Billet invité
Une réponse aux commentaires de Kercoz, Rosebud1871, Yano, Caleb Irri, Fab, Johannes Finckh et Shadok au billet sur la révolution monétaire de la démocratie. Ce billet cherche une formulation politique de l’acte de faillite du système de la ploutocratie qui serve à le remplacer par le système de la démocratie réelle.
Intérêt du sujet pour l’objet
La valeur est associée au sujet par l’intérêt. Le sujet est singulier ou pluriel ; l’intérêt est particulier ou collectif ; la valeur est privée ou générale. Le « ou » est dans ces trois propositions inclusif et non exclusif. Le « ou » fait relation à la liberté du sujet entre le singulier et le pluriel, le particulier et le collectif, le privé et le général. Dans la conceptualité aristotélicienne de la matière, de la forme, de la fin et de l’effet, le sujet est l’effet qui produit dans l’intérêt la forme reliant la fin du sujet à la matière de l’objet. Mon intérêt formel pour l’orange matérielle que je saisis est le choix que je fais de la déguster. Mon intérêt pour l’orange n’est pas le vôtre pour vous qui préférez la pomme. L’intérêt différencie finalement, formellement et matériellement les sujets reliés par les objets.
Parce que l’intérêt est matériel, objectif et subjectif, il se monétise. La monétisation de l’intérêt matérialise quelque chose qui n’est ni la matière du sujet, ni la matière de l’objet bien que l’intérêt soit lié au sujet et à l’objet. L’intérêt monétisé matérialise la fin que le sujet investit dans la matière de l’objet. Sans la monétisation de la fin du sujet dans l’objet matériel, les fins ne sont pas négociables entre les sujets. Les sujets sont enfermés dans leurs propres fins. Ils ne peuvent pas se servir réciproquement ; ils ne peuvent pas servir leurs fins par le service des fins d’autrui. La monétisation de l’intérêt est une forme qui permet sa matérialisation. Et c’est la matérialisation de l’intérêt qui produit visiblement la monnaie matérielle distincte des sujets et des objets qui la motivent.
Économie de démocratie
Dans la conceptualité aristotélicienne, l’économie est la normativité de l’intérêt de la matière discriminée par les fins des sujets. Il y a économie parce qu’il y a des citoyens à qui est reconnu le droit de discuter des normes selon le prix de leurs fins propres. L’économie originelle est une activité de science morale et politique. La substance de l’économie avant d’être devenue une idéologie est la relation réelle entre le sujet et l’objet. L’économie aristotélicienne interroge la gestion du foyer parce qu’elle cherche un ordre matériel entre les fins mises en commun dans le foyer. Une fois ces fins ordonnées, l’économie s’exprime dans l’agora par un échange de la matière qui fait les objets de l’intérêt. L’agora crée un enchainement des intérêts entre les membres de la cité. Les sujets se mettent en dépendance réciproques de leurs fins à l’intérieur du foyer et de la cité.
L’économie aristotélicienne n’est pas dissociable de l’éthique. L’intérêt matériel ne s’explique pas sans l’intérêt moral ni inversement. La discussion entre citoyens de l’intérêt matériel qui est moral est la démocratie. La racine de l’économie, de l’éthique et de la politique (morale) est chez Aristote la démocratie. C’est à dire l’exercice collectif du pouvoir par les citoyens en communauté de rôles distincts. L’économie de la démocratie est chez Aristote la politique de l’éthique. La réciprocité des causes matérielles, formelles, finales et efficientes est chez Aristote l’équilibre de la réalité par la démocratie. La démocratie est l’absence de hiérarchie a priori entre les intérêts des citoyens. Cette absence de hiérarchie entre les citoyens vient de la liberté de leurs fins non exclusivement déterminées par la matière. L’effet de la démocratie sont les fins autonomes ; les formes autonomes ; et la matière autonome.
Finalité matérielle du prix
L’économie vient dicter un ordonnancement des fins par la matière. Mais l’économie d’Aristote est dictée par l’éthique de la démocratie. L’économie transforme l’intérêt des fins exprimées du sujet en objets matériels qui enrichissent la matérialité visible du sujet. La matérialité du citoyen est le fait de son incarnation par un corps physique vivant. L’économie est un ensemble de formes qui forme la logique des intérêts. L’économie transforme l’infinité des fins en finitude de la matière et la finitude de la matière en infinité des fins concevables et exprimables par le citoyen. Le médium de transformation de la matière en fin est le prix. Le prix est la forme qui relie n’importe quel objet de matière et de fin à n’importe quel sujet de matière et de fin.
Mais le prix n’est pas seulement la relation quelconque du sujet à l’objet ; il relie matériellement les sujets par l’objet aux différents instants du temps. Ce qui n’est peut-être pas encore clairement exprimé par Aristote mais qui devrait être une évidence non dissimulable aujourd’hui, c’est la substance du prix dans le temps finalisé, formalisé et matérialisé. Le prix est un effet de la vie du sujet ; le sujet corporel qui choisit des fins dans la matière physique et temporelle ; qui choisit par l’intelligence de l’économie de son corps vivant dans le monde physique concret. Les sujets des prix sont vivants. Les prix contiennent le temps ; ils sont financiers ; ils actualisent la réalité de la vie orientée et déroulée du présent au futur par le temps.
Réalité objective du crédit
Pour relier l’infinité des fins à la finitude de la matière, le prix est nécessairement un nombre et nécessairement une norme qui n’a pas de limite en soi. Le prix est l’expression de l’intérêt du sujet pour l’objet dans la norme des relations inter-subjectives. Le prix qui norme l’intérêt est à la fois fini du point de vue de la matière du sujet et de l’objet ; et infini du point de vue des fins que les sujets conçoivent entre eux dans les objets. Cette nature ambiguë du prix est propice à toutes les déviations de l’intelligence qui ne comprend pas bien ou feint d’ignorer ce qu’est la matière et ce qu’est la fin dans le temps. Déviation définie par rapport au bien qui est la décision des fins acceptées par la démocratie dans les possibilités infinies de la matière ; possibilités infinies de la matière informée dans le temps par le travail de l’intelligence humaine.
Le prix exprime donc l’intérêt de la fin dans une matière à l’intérieur de la norme économique. A ce stade le prix est pure forme reliant deux sujets par un objet échangé. Le prix peut exister par la simple mémoire du sujet qui se décide débiteur d’une quantité d’un objet reçu d’un autre. Ce prix est bien sûr invisible et n’engage pas publiquement ni son débiteur, ni son créancier. Le prix est un crédit de temps transportable comme tel dans le temps à condition d’être matérialisé sans altération formelle. Le crédit est l’inaltérabilité du prix entre deux sujets. Cela implique que l’objet du crédit soit identique pour les deux sujets ; que l’objet soit nommé de la même façon pareil à ce qu’il est pour les deux sujets. Cela implique aussi que l’objet soit stable dans sa réalisation : pendant que le temps permet de réaliser l’objet du prix, le nom et le prix de l’objet ne changent ni pour le prêteur, ni pour l’emprunteur.
Monnaie en intérêt du crédit
Le transport de l’objet inaltérable sous le prix est l’intérêt commun de l’acheteur et du vendeur dans l’espace et dans le temps. Le crédit est le transport sans altération de l’objet dans le temps et dans l’espace du vendeur à l’acheteur. L’intérêt du crédit est la valeur de l’inaltération du temps et de l’espace. Valeur nulle si le prix est simultané à la livraison intégrale de l’objet. Valeur positive si le prix précède la livraison. L’intérêt est totalement matérialisé dans le prix par la matérialisation du prix en monnaie. La monnaie matérialisée implique la relation à un objet quelconque dont le prix soit identique pour tous les citoyens. La monnaie suppose le choix d’une identité de prix. La collectivité démocratique convient d’appeler monnaie le prix de quelque chose ; cette identité du prix étalon impose une même matière de l’objet monétaire qui contienne une fin commune à tout sujet.
Or la matière commune à tout sujet humain en quoi tout sujet investit ses fins est la vie terrestre temporelle dans la politie. La politie est la société organisée et régies par les droits des citoyens. La matière qui porte l’intérêt des citoyens dans la politie s’appelle aussi le crédit. Le crédit produit l’intérêt du temps apporté au sujet dans les objets qu’il échangera réellement à l’intérieur de la politie. L’intérêt du crédit est matériellement le prix de l’objet échangé au présent plus élevé que le prix du même objet échangé au futur. L’intérêt est positif parce que le temps qui s’écoule matériellement du présent au futur de l’objet représente la valeur universelle du temps humain à venir. Si le prix de la valeur matérielle présente est au présent plus bas que la même valeur dans le futur, l’intérêt de la vie devient négatif et il devient rationnellement intéressant de mourir au présent pour accéder immédiatement au futur.
Intérêt du bien commun
Si l’intérêt du crédit n’est pas reconnu dans la politie, alors il est normal de réduire les droits de la vie présente des sujets qui ne disposent pas des objets nécessaires à la bonne vie. L’intérêt du crédit est le prix du passage objectif réel de la vie présente à la vie future. Dans la démocratie où le droit à la vie est identique pour tout sujet quelle que soit sa condition matérielle, l’intérêt du crédit du présent au futur est le même pour tout citoyen ou collectif de citoyen. Le prix du temps entre une unité de prix de quelque chose au futur et une unité de prix de la même chose au présent est positif et identique pour tout citoyen en régime d’égalité des droits. L’interdiction du prêt à intérêt exprimée par Aristote n’est interprétable que sur la formalité du droit à la vie mais pas sur la matérialité de la vie ni sur sa finalité.
L’éthique démocratique du bien interdit aux citoyens de monnayer la matérialité du droit à vivre de leurs concitoyens. C’est la définition-même du citoyen de ne pas avoir à acheter son droit de vivre. C’est donc l’un des intérêts des régimes d’inégalité de droit que de produire un intérêt sur la vie. L’intérêt du droit à vivre peut pourtant être capturé sans régime formel d’esclavage par prélèvement sur l’intérêt de la matière et sur l’intérêt de la fin. Il suffit de permettre à une partie au prix de masquer ses fins ou de changer unilatéralement la fin du contrat. Une telle situation est créée par des transactions sans témoins. La logique de la démocratie est la transparence universelle de l’objet de la Loi. Elle engendre l’étalonnage de la monnaie par le prix du temps de vie visiblement équivalent pour tous les sujets économiques.
Valeur et tentation politique
La notion de valeur a émergé de l’histoire de la démocratie. Les prix en monnaie de libre égalité sont progressivement apparus comme source de surplus de vie humaine en quantité et qualité. Alors que le prix des objets n’avait pas de raison formelle de varier, que les objets nommés restaient les mêmes dans le temps et que la transformation des objets de prix en réalité matérielle réclamait toujours du travail humain, la population humaine augmentait naturellement toute chose égale par ailleurs. La stabilité économique de la démocratie accroissait le prix des objets disponibles aux citoyens pour une même capacité humaine de travail. Le système de la démocratie produisait davantage que la stabilité des objets, des prix et du crédit du temps. Il produisait un accroissement de vie humaine singulière qui est la valeur.
Le régime de la monnaie étalonnée par le temps de vie commune des hommes n’a jamais exister durablement dans l’histoire. D’abord par insuffisance de réalité de la démocratie, ensuite par défaut d’organisation du marché. L’agora est localisée dans l’espace et dans le temps ; donc menacée par un extérieur qui ne reconnaît pas la politique qu’elle y pratique ; et menacée de l’intérieur par la politique qui laisse contredire dans le temps les engagements objectifs de prix non échus. A l’intérieur de la politie, le pouvoir politique de finance peut changer la dénomination des prix engagés dans les objets de crédit. Il lui suffit de négocier ses engagements en dehors de l’agora.
Intérêt de transparence financière
La négociation hors des règles visibles et transparentes de l’agora trouve une justification naturelle dans la guerre des agoras déclarées inconciliables dans leurs fins. Les échanges guerriers entre cités ont alors des coûts cachés qu’il faut prélever par l’impôt dont la valeur n’est pas matériellement vérifiable. Les échanges marchands entre cités ont aussi des coûts cachés liés à l’inconvertibilité formelle de la valeur entre systèmes de droit désunis. Le pouvoir de gouvernement et le pouvoir financier sont naturellement intéressés à la guerre et à l’absence de droit international. Ils peuvent prélever la valeur hors de ses causes positives que sont l’égalité des droits, le service des fins d’autrui et la transformation effective de la matière physique.
Au trois causes positives de l’accroissement de la valeur dans le temps correspondent trois sources d’intérêt calculé en monnaie. Première source : l’égalité des droits dans le temps et dans l’espace oblige l’emprunteur de la valeur future à verser le prix du temps au prêteur qui fournit immédiatement en monnaie la matérialité du prix sous-jacent. Deuxième source : l’égalité dans le crédit du prix nominal promis au présent au prix réel livré à terme oblige l’emprunteur du réel à verser à son prêteur, le prix de l’incertitude du réel à terme sur le nominal crédité. Troisième source : l’engagement de l’emprunteur du prix à livrer un réel de même valeur oblige l’emprunteur et le prêteur à financer la protection du travail qui transformera la matière sous-jacente au prix. Le prix de la garantie du labeur est la fiscalité qui finance la délibération et l’application du droit à la vie.
Liquidité, crédit et fiscalité
Les trois causes financières d’anticipation de l’accroissement de la valeur sont donc le prix de la liquidité identique pour tout le monde ; la prime de crédit spécifique à l’emprunteur de l’objet ; et la prime de justice publique proportionalisée au crédit en monnaie mobilisé par la production de la valeur. Ces trois causes d’intérêt sont conditionnées par l’engagement de réalisation effective de la démocratie. Dans l’économie politique actuelle, le prix de l’égalité des droits ne s’applique pas aux gouvernements ni aux banques : ils ont la main à la fois sur la règle qu’ils arbitrent et sur sa quantification monétaire. Les banques disposent d’un privilège d’emprunt qui les dispense de payer leur prime de crédit. Les capitaux financiers peuvent se loger dans les paradis fiscaux afin d’échapper au prix du financement du droit des personnes physiques.
Le régime politique de la ploutocratie se déguise en démocratie formelle. La finalité des activités humaines n’y est pas réellement discutable : les transactions potentiellement contraires au régime de l’égalité des droits sont conclues hors marché dans les paradis fiscaux. La matérialité des prix est manipulable par des privilèges d’émission monétaire répartis entre le pouvoir politique et le pouvoir financier. La circulation mondiale dé-régulée des capitaux autorise le pouvoir financier à capturer le seigneuriage de création monétaire ; la prime de crédit réglée par le banquier central à l’État de droit garant de la justice. La ploutocratie s’attaque désormais aux derniers restes de la démocratie formelle : les services publics et la protection économique des plus faibles.
Monnaie internationale de bien commun
La démocratie réelle est le régime financier des trois causes d’intérêt : liquidité du bien commun, prime de crédit personnelle et fiscalité d’égalisation des droits. La mondialisation a toujours été utilisée comme prétexte du pouvoir politique pour vider la démocratie de sa finalité par la guerre. L’intérêt politique au bien commun étant parvenu à promouvoir la paix, la mondialisation a été reprise par le pouvoir financier pour imposer la guerre économique ; c’est à dire pour vider la forme du bien commun humain de sa matérialité. L’informatisation des échanges a d’abord permis la circulation de la monnaie sans le droit. Désormais l’informatisation du discours du droit et des contrats par l’internet permet de démasquer la mystification financière de l’inconvertibilité de la valeur.
La monnaie est le crédit qu’une démocratie s’accorde à réaliser l’économie de la valeur de son système juridique ; il n’y a aucun obstacle de finalité, ni logique, ni technique, à fonder une monnaie qui soit le crédit de toute démocratie à tout système juridique. La seule condition à cette fondation est la création d’un système commun de droit réunissant tous les droits existants. Elle signifie l’adoption politique de n’importe quelle juridiction démocratique dans le champ des transactions internationales. L’économie de la démocratie est financée à condition d’un pouvoir judiciaire autonome disposant d’un corps de droit établi hors du pouvoir exécutif. Dans le marché financier commun des démocraties, le droit applicable sera la condition préalable de toute transaction de prix. Tout emprunteur règle une prime de change qui est la prime de crédit en monnaie internationale du système de droit dans lequel il se domicilie.
Révolution financière de la démocratie
Si un emprunteur utilise sa monnaie nationale, la banque à qui il emprunte paie la prime de change. La prime de change est ainsi le prix de la justice des transactions dans un système juridique évalué par d’autres systèmes juridiques. Sur cette prime de change est prélevée la fiscalité qui finance le système judiciaire où est domicilié la transaction. L’indépendance financière de la justice établie dans l’internationalité monétaire libère les États de la tutelle des banques internationales. La liquidité du marché financier international est financée par la justice de la démocratie et non par le calcul financier privé ; par la finalité humaine de la finance et non par sa formalité. Les banques sont obligées de se soumettre à la démocratie pour garantir leur liquidité. Cette liquidité est prêtée aux gouvernements par la finance de marché sous le contrôle du pouvoir judiciaire de la communauté des démocraties.
La paix entre les principales polities, la mondialisation économique et l’internet ont levé les derniers obstacles à l’avènement de la démocratie réelle. Il n’existe plus aucune explication logique à des prélèvements politiques ou financiers non transparents sur la valeur de la démocratie. C’est la conséquence inattendue de la crise des subprimes. La spéculation financière a opéré un prélèvement tellement massif sur la valeur mondiale de la démocratie que l’absence d’explication réelle à l’appauvrissement qu’il entraîne enlève toute justification à l’opacité des comptes publics et financiers. La transparence comptable implique un prix unique de la liquidité du droit en monnaie internationale ; un prix universel du crédit de chaque emprunteur ; et un État de droit explicite à l’origine de chaque transaction financière.
Économie de falsification
Le seul défi à l’instauration d’un ordre monétaire de la démocratie est moral. Il s’agit de généraliser à l’humanité le bien commun repéré à l’intérieur des souverainetés nationales. Les souverainetés se sont constituées par mise en commun de conceptions collectives d’expériences individuelles de la bonne vie. Les États modernes effectuent la formalisation collective de finalités communes partagées dans un espace physique délimité. Les monnaies nationales matérialisent l’existence de la valeur commune dans les espaces nationaux de relation. Sans monnaie internationale, les intérêts simplement humains sont obligatoirement opposés par la nationalité : la liquidité exclusivement nationale décompose la matérialité de tout intérêt humain quand bien même il s’est formé au-dessus des différences individuelles. La divisibilité de la matière divise les finalités humaines. L’unité possible du bien humain s’oblige à la contingence
La falsification de l’économie morale remonte aux origines de la civilisation. La révolution scientifique de la découverte organisée du réel objectif s’est construite à la fin du Moyen Age sur la négation de l’être donné. Le pouvoir politique et financier s’est séparé du pouvoir religieux en contestant la transcendance de l’être. La science a affirmé que toute la matérialité pouvait entrer dans ses théorisations. Puis à partir du XVIIIème siècle, le pouvoir financier s’est séparé du pouvoir politique. La modélisation par l’économie de l’être donné qui contient la liberté humaine s’est affranchie de sa théorisation en lois politiques. L’esclavage économique s’est trouvé justifié. Enfin la dérégulation financière de la fin du XXème siècle a réduit le réel objectif à la connaissance sensible de l’argent. L’être donné est absorbé dans un réel objectif totalement réduit à la subjectivité financière.
Morale monétaire
La monnaie mondiale remettra la subjectivité financière sous la matérialité du bien commun ; un bien humain négocié dans un marché international discutable par la démocratie. L’argent n’est plus la valeur du sujet mais le prix de l’objet séparable du sujet. Le marché reconnaît et réunit les sujets de la négociation sur des objets réels. La valeur du sujet est la hauteur de ses fins au service de la société réelle. La monnaie de démocratie ordonne les fins humaines dans l’économie de la matière. Mais l’économie est bien la logique de réalisation des fins libres de la démocratie.
La décomposition de l’intérêt du prix dans ses trois causes restaure la valeur réelle discutable dans le temps par le sujet pluriel autonome de l’objet. Le bien du sujet est défini par le bien politique au-dessus du Droit. Le droit variable dans le temps de la démocratie a une valeur économique régie par le marché du bien en monnaie commune internationale. Sous le Droit exprimé dans des nationalités différentes, vient l’objet économique négociable sur des marchés convertibles en droit des monnaies. Sous l’objet économique, le sujet s’oblige à livrer à autrui la matière sensible par laquelle il vit réellement.
119 réponses à “VALEUR, INTÉRÊT ET PRIX DANS LA DÉMOCRATIE, par Pierre Sarton du Jonchay”
@ Pierre Sarton du Jonchay,
Bonsoir,
Mais c’est que ça laisserait place à la générosité de principe, votre alambic international, à un calcul intégralement différencié entre objets et sujets de valeurs. Mazette!
Vous vous payez pas ma pomme gratuit tout de même?
Ah pierre, si elle savait chanter, j’aurai des oreilles
Mais qu’ai-je entendu, un sourire de la veille?
Parce que pour les oranges, c’est culturellement connoté, et pas de barreaux de chaise
monsieur s’il vous plaît..
Aucun manque sujet au drame, tout accomplissement refait?
Vous programmez? Musicien?
belle soirée
Johnny Cash – Spiritual
http://www.youtube.com/watch?v=F7_kpLa3fyI
Johnny Cash and José Filiciano
http://www.youtube.com/watch?v=rxR5zh4tVCY
@ Idle,
Bonjour,
Song of barlive
http://www.youtube.com/watch?v=RSmlVzfkIAg&feature=related
« Approprié? té! »
Special for you Jérôme :
http://www.youtube.com/watch?v=oGvsvCnAG9s
@ Idle,
Bonjour,
Johnny Cash / Hurt
http://www.youtube.com/watch?v=SmVAWKfJ4Go&feature=related
Comme un sourire flotte
Parfois étrangement
Sans espace autre
effet d’aimant
@ Pierre Sarton du Jonchay,
bonsoir,
Sinon pour la formulation,
En FOL(k) majeur:
1/ Redondance: réforme par superposition systémique, parallèle, d’un système monétaire, ou plusieurs, de façon réduite et progressive, modulable par vote récurrent informatique d’usage factuel…
On continue?
C’est une empathie des objets médiée par l’argent et le Droit ?
(je ne perds pas espoir de voir vos textes s’appliquer à une réalité, mais je ne vois pas encore comment)
Les promesses n’engage que ceux qui y croit.
C’est mal barré pour défendre nos intérêts collectivement :
Promises par le gouvernement depuis 2005, les class-actions ont été enterrées en beauté (et en toute discrétion) par Frédéric Lefebvre… au motif qu’empêcher les entreprises de resquiller 15 milliards d’euros tous les ans aurait « des conséquences dramatiques pour l’économie ». Trop classe.
http://www.lesmotsontunsens.com/class-actions-15-milliards-euros-gouvernement-protege-les-fraudeurs-10572
Est-ce qu’on ne perd pas de vue que l’ajustement des choix est par construction favorable à ceux qui font les choix? Autrement dit que les décideurs agissent en obéissant, non pas aux intérêts de la collectivité, mais à leurs intérêts de classe ou de champ (champ bourdieusien). Qui pourrait leur en vouloir de ne pas faire de tels choix, c’est ce que toute personne et ce que tout groupe de personnes fait, c’est un fait cybernétique. La démocratie représentative se trouve donc dans une impasse conceptuelle. Quelle autre forme de démocratie adopter pour éviter ce piège?
Lapsus: lire « Qui pourrait leur en vouloir de faire de tels choix », au lieu de : »Qui pourrait leur en vouloir de ne pas faire de tels choix »
La démocratie représentative se trouve dans une impasse conceptuelle si elle est seulement représentative et pas participative ni républicaine. La démocratie républicaine est une et indivisible : le bien public est commun et non divisible entre les intérêts particuliers. La démocratie représentative est un régime de médiation entre le bien commun et les intérêts particuliers. Mais cette médiation est récupérée par des intérêts particuliers si la démocratie n’est pas participative. S’il n’est pas accordé à chaque citoyen de participer au bien commun par son activité personnelle. Autrement dit si des citoyens sont exclus de la valeur collective par l’impossibilité de travailler, d’entreprendre et d’investir contre une rémunération en bonne vie.
La rémunération en bonne vie se calcule en monnaie à la condition de l’équilibre perpétuellement discutable des trois intérêts : liquidité, crédit, fiscalité. La démocratie républicaine perçoit l’impôt que la démocratie représentative calcule selon la loi de la démocratie participative. La démocratie participative produit la valeur du bien commun discutée par la démocratie républicaine fiscalisé par la démocratie représentative. La démocratie représentative a étouffé la démocratie républicaine et la démocratie participative afin d’adopter la mondialisation ploutocratique régie par l’anarchie monétaire. Le régime du dollar, de l’euro et du yuan non définis et non régulés par la démocratie.
Les problèmes de mise en place pratique d’une démocratie participative efficiente restent entier, mais je vous rejoins sur le plan de la cohérence conceptuelle.
Auguste Comte avait très bien pressenti vers 1850 ce que deviendrait notre démocratie représentative qu’il nommait démocratie anarchique.
@ Pierre Sarton du Jonchay,
Bonjour,
C’est « récurant »? hihi…
Laura Pausini – Amores Extranos (Video clip)
http://www.youtube.com/watch?v=n1mDNXEKWw4&feature=relmfu
Saviez vous que les chinois dominent le sujet de la téléportation quantique (application: au niveau du transport de l’information pour l’instant). Toutefois, tous les paquets ne sont pas inaltérés…sur le métier
Intéressante votre remarque. Nous sommes en train de réinventer le positivisme face à une situation d’économie politique de même nature que celle qu’Auguste Comte observait dans l’avènement de la « démocratie bourgeoise ».
Une esquisse de génétique culturelle pour provoquer la réflexion et la réactualiser sur ce sujet du positivisme.
Ben c’est dit, ça positive… « les marmites de l’avenir ».
@Michel Martin .
Interessant ce site . L’auteur me semble qd meme passer trop vite du structuralisme culturel archaique aux dérives sociétales récentes en leur attribuant les memes crédits vertueux d’auto-organisation ..ce qui me parait faux …La « génétique culturelle » , qui serait la mémoire culturelle , en fait non génétique (apprise) ou génétique collatérale ( sélection des sujets régulant mieux la séroténine pour favoriser la socialisation , par ex) , peut etre représentée comme une adaptation a court ou moyen terme d’une espèce aux circonstances externes . Elle permet d’agir sur l’instinct en le modérant , par des rites (rituels inconscients au sens de Goffman) tout en préservant les sujets de dérives , car elle a mémorisé les nécessité d’une possibilité d’un retour a des comportements moins confortables (ere glaciaire) ….
L’auteur devrait aussi rajeunir ses approches cybernétiques par les apports de la Th.du Chaos , nottament sur la necessité d’une structure parcellisée imposée par l’affect et la reconnaissance des sujets .
La démocratie directe. La tyrannie de l’échange monétisé, l’économie monétaire, empêche le développement d’autres types d’échanges, dont le dialogue, donc la démocratie (Ici).
Ainsi, à Piotr plus bas « Laminer -par -le -haut??? », je réponds : non, bien évidemment : ça maintient la possibilité d’échanger sur le sujet chez une élite, ça maintient la possibilité de dialogue chez une élite, ça maintient la démocratie chez une élite, ça maintient la démocratie représentative, ça maintient le capitalisme (selon ma définition := soumission volontaire, que ce soit à la tyrannie de l’échange monétisé ou à celle d’un seigneur, d’un pharaon, d’une église, de militaires…). C’est donc contre-productif.
Y’a du mieux question formulation politique, M PSDJ !
Il faudrait formuler encore plus en termes de rapports de force politique pour démontrer combien le système proposé permet aux politiques de reprendre la main sur le fond et la forme
1) envers leur peuple
2) envers les autres peuples, c’est à dire les autres dirigeants du monde
Puis démontrer ce que les uns et les autres ont à perdre à ne pas choisir ce système comme vous le faites si bien.
@ Pierre Sarton du Jonchay,
Si vous avuez remplacer « fin » par interet ou par finalité, je pense que le second terme est plu rés de votre pensé, la lecture en aurait été beaucoup plus clair. Du coup au second paragraphe et arrété de lire et se n’est pas la premiére fois que j’abandonne la lesture de vos article.
Ne prenez pas cette remarque comme une attaque mais plutot comme étant mon canstat d’une prose que je trouve trop souvent alambiqué. Prennez plutot se post comme une remarque constructive. Mettez vous a la hauteur de se qui vous lise plutot que de leur demander se se mettre a la votre. dommage car il y a surement beaucoup de bonne chose dans vos article, je les trouve simplement illisible dans la forme mais du coup je n’est pas la chance de pouvoir me faire une idée du fond.
http://www.expressio.fr/expressions/niveler-par-le-bas.php ???
😉
@julien,
Je n’ais pas dis non plus qu’il fallait niveler par le bas le niveau du texte, le niveau de fond, mais de se mettre a la hauteur des lecteurs et d’utiliser le vocabulaire adéquat. Prendre de la hauteur par le vocabilaire utilisé n’est pas geneant en soi. Se qui est genant c’est de prendre de la hauteur avec un vocabulaire innadequat. De chercher des termes compliqué, des tournure de phrase a ralonge pour faire tenir le niveau haut de sa thése. Cela peut être penible pour le lecteur, a moins que celui si soit un phillosophe. Mais perso je ne pense pas que 100ù des lecteurs de se blog soi des phillosophe. D’ailleurs il n’y a qu’as observer le nombres de participants aux articles de Mrs du jochay pour se rendre compte de leur inpacte.
Je le repette ma remarque n’est pas a prendre au sens négatif, c’est juste mon point de vue et je me suis dis qu’il serait peut être interressant pour lui, Mrs du jonchay, de comprendre pourquoi c’est article n’avait pas autant d’éco que ceux d’autre intervenant.
Laminer -par -le -haut???
@Logique,
Je comprends que cet exposé soit troublant. Je mets en relation des notions que nous avons perdu l’habitude d’associer. L’intérêt est à l’intérieur d’un objet la relation que le sujet choisit entre la matérialité de l’objet et la fin qu’il y met. Si le sujet n’a aucun intérêt pour un objet, l’objet contient des finalités potentielles sans intérêt pour le sujet. Dire cela permet d’affirmer la finalité de tout objet sans déterminer à quel sujet l’objet est lié. Grâce à l’intérêt, les fins du sujets sont libres. Et tout objet a une finalité à la liberté du sujet. La définition de la liberté humaine dans l’intérêt a, vous en conviendrez, des conséquences capitales sur la finance et la monnaie.
Je peut en faire autant :
La fin que le sujet met dans l’objet dépends de la finalité de l’objet. chaque sujet étant libre de déterminer la finalité qu’il as pour chaque objet démontre que l’objet peut avoir des finalités differente bien que sa nature final reste inchangé. Cette liberté qu’as le sujet a déterminer la finalité d’un objet implique que cette objet puisse servir sous des formes diverses est varier bien que sa forme puisse rester reste la même. Cette diversité de forme, vous en conviendrez a des consequences capitale sur la finance et la monnaie.
est que vous parlez vraiment d’économie et de finance ou c’est juste de la prose pour vous faire plaisir. Est ce que votre finalité dans l’ecriture de vos article et motivé par la volonté de faire partager vos idée ou par la volonté de montrez a quelle piont vous maitriser l’art de la dialectique ?
@Logique,
Puisque nous en faisons autant en matière de dialectique, accédons à la synthèse. Si le sujet est libre de déterminer la finalité de l’objet, alors l’actualisation financière de la valeur finale de l’objet doit intégrer le prix de la liberté du sujet dans toutes les finalités possibles de l’objet. Ce prix doit contenir le fait possible que l’acheteur change d’avis, que le vendeur n’est pas l’esclave de l’acheteur par son engagement de produire l’objet dans le futur et que la réalité objective du futur est librement conçue par l’acheteur et le vendeur. Autrement dit l’objet négocié au présent pour une livraison future peut ne pas correspondre exactement en prix et en valeur à ce qu’acheteur et vendeur avaient prévu.
Tout cela se traduit concrètement par l’impossibilité d’une finance vraie sans option, sans marché et sans démocratie. L’option pour permettre à l’acheteur et au vendeur de répondre librement par le prix nominal et par le prix de la prime de la valeur à terme de l’objet. Le marché pour que le prix de la prime et le prix nominal soient liquides ; c’est à dire réels, transférables à un tiers et conformes au droit. La démocratie pour que le droit appliqué par le marché soit discutable, formulé et vérifié par la réalité des transactions financières.
Conclusion : la seule possibilité de sortir de la mascarade actuelle de la finance hors de la réalité simulée dans un marché fictif par un droit acheté et non discuté, est le marché multinational d’option sous contrôle du pouvoir judiciaire des démocraties. Si la démocratie n’existe pas, il faut donc la construire. Si le marché n’est pas réel, il faut l’organiser. Vous conviendrez qu’après votre brillante démonstration, si on affirme encore ne pas savoir que la liberté financière du sujet est de choisir les fins qu’il réalise dans l’objet, c’est que décidément nous ne sommes pas libres. Et qu’il vaut mieux s’en tenir au discours des ploutocrates pour ne pas réaliser ce que la logique nous suggère de faire.
Vous faites des progrés 🙂 ,
Mais je vais le faire sans dilectique, c’est un exercice fatigant, et il l’est d’autant plus que le texte est long.
Le marché des options sert a garantir un prix dans le futur. Mais comme vous le faite remarqué la motivations du sujet a exercer le contrat va varier en fonction des fluctuations du prix de l’objet convoité. Donc le marché option depends du temps et du prix et la varaition du prix détermine la valeur de la prime.
Pour faire cours, vous voulez dire que la democratie au travers de la loi permet au marché option que la liberté des acheteurs et vendeurs puissent s’exercé mais que la motivations des des intervenants ne rentre pas dans le cadre de la loi. Il y a bien une réglementation des marché mais aucune réglementation concernant l’utilistion de c’est marché, c’est a dire, de la liberté que le sujet a dans sa participation aux marché. La liberté des motivation du sujet n’est donc pas soumise a une quelconque réglementation. La réglementation n’est là que pour garantir la valeur du contrat, c’est a dire le droit d’exerce ou de na pas exercé le dit contrat.
Pourtant dans la vie courante lorsque l’on achete une voiture, la loi encadre bien l’utilisation de cette objet. Des pénalités sont apliqué lorsque l’utilisation de l’objet est détourner de son utilité de départ, qui est de permettre un déplacement rapide. A partir du momment ou l’usage de cette voiture est détourné, stock car en pleine rue, dépassement de vitesse ect …. vous etes pénalisé.
Hors dans le marché des options aucune loi n’encadre l’utilisation des dites options, la liberté est vraiment total et si ces options était des voitures, vous seriez libre de conduire le pied au plancher a condition que vous ayez une contrepartie prétes a payer pour vos dégats. 🙂
il me semble donc évident qu’un objet telle que le marché option devrait être encadré comme l’est une voiture, c’est a dire que son utilisation doivent être soumis a certaines regle et condition et que le danger est bien cette absence de regle dans l’utilisation d’un objet. Tout les objets sont soumis a des regles d’utilisation, hors le finance et tout spécialement le marché option lui est libre d’une total iberté hormis le dénouement des transactions.
Il suffit donc d’encadré l’utilisation que l’on fait des objets, pourquoi la finance échappe telle a toute réglementation a se sujet ?
M’enfin cela pose le probléme de la réglementation de l’utilité est de l’utilisation des l’objets plutot que la liberté de la finalité du sujet. Le sujet restant libre de se mettre dans une situation illégales si il le désir, mais que cette illégalité soi clairement défini me semble être une necesité. Hors le marché des options autorise a des sujet qui n’en ont pas l’utilité de pouvoir y participer…….
C’est un sujet pas si facile mais ont y arrive petit a petit 🙂
@Logique,
Si vous admettez que l’objet d’une option financière est le prix anticipé d’un objet réel comme une voiture, une consultation médicale ou un blog, alors vous posez le contexte d’une réglementation de l’objet financier par la stabilité visible et vérifiable du prix nominal en crédit par rapport au prix réel. L’option financière intègre la relation vendeur à terme-objet à terme-acheteur à terme. Si cette option est négociable sur un marché financier transparent, l’acheteur de la prime devient garant de la relation stable entre les sujets acheteur et vendeur de l’objet et la réalité définie en droit qui oblige le vendeur à satisfaire l’acheteur au prix promis. Ainsi l’option est un moteur de régulation de la saine utilisation du prix comme la surveillance du gendarme régule la vitesse sur les routes.
Vos efforts vacille 🙂
La prime sur un marché option représente la difference de prix entre le prix négicier a terme et le prix du jour. Si vous etes vendeur, la prime augmente si le prix du sous jacent augmente, si vous etes acheteur vous perder la difference si vous excé l’option d’achat et que le prix du sous-jacent est inferieur au prix d’achat négocier dans l’option. Une option ne demamde pas de bloqué le nominal mais seulement un infimme partie de celui ci. C’est d’ailleur là que le bas blesse dans le fonctionnement des options. Si ont demandait de bloquer ne serait que 10% du nominal d’une option pour avoir le droit d’accéder au marché, se marché serait certes moins liquide mais entre personnes partagent le même interets pour l’objet. Des que le vendeur et l’acheteur ont des interets different voire contraire, la relation de marché dit « indispensable au bon fonctionnement du marché » me semble un peut contradictoire.
Quelqu’un qui n’as de cesse de faire augmentr les prix d’un objet essentiel et quelque part un individu qui profite de sa domination sur l’accession a se besion, necessité. Je jeux et piper faire a quelqu’un qui n’as de cesse de vous tendre des piéges, la relation qui semblait indispensable se transforme vite en relation a éviter.
@Logique,
Imaginez vous que je ne parle pas des marchés d’option actuels qui sont pour la plupart fictifs au sens épistémologique du terme. Fictifs parce que non fondés sur la réalité objective vérifiable. En l’occurrence une réalité humainement engagée au présent dans le futur qui contienne un intérêt à réaliser ce qu’on promet. Imaginez vous que ce vrai marché se fonde sur la cosmologie antérieure à la Renaissance où l’être donné était encore distinct du réel objectif ; où le prix n’était pas la marchandise mais annonçait un droit nominal à accéder à une valeur réelle distincte de la parole du vendeur.
Dans ce marché réel d’options réelles, tout est optionnel, tout est garanti, tout est réel et tout est temporel. Imaginez vous que n’importe qui puisse se tromper y compris un commerçant, un financier ou un gouvernement et paye à l’avance la probabilité de ses erreurs. La probabilité de l’erreur est l’écart anticipé vérifiable entre le prix nominal et le prix réel à l’échéance ; donc la prime d’option du prix nominal d’un objet livrable effectivement vendu à terme. Dans ce marché réel, il y a compensation entre le prix nominal de la vente effective du réel et la prime d’achat de la probabilité d’évaluation erronée du prix nominal.
Compensation signifie différenciation de l’être donné de la réalité par le réel objectif du prix décomposé en nominal et prime. Compensation signifie réconciliation en droit de l’acheteur, du vendeur et du primaire de la réalité probable puis constatée avec les prix. Compensation signifie encore que l’acheteur primaire devra régler à l’échéance la différence visible sur le marché comptant entre le prix nominal promis et le prix réel effectif dans la livraison réelle de l’objet promis.
Imaginez que nous ne soyons plus dans l’univers virtuel des fictions capitalistes où l’homme n’a aucune place ; mais dans l’univers réel où la personne humaine choisisse ce qui fait valeur pour elle-même et s’oblige à réaliser effectivement ce qu’elle choisit. Mais ne réalise pas toute seule ce qu’elle choisit. Dans la réalité, la personne humaine réalise ce qu’elle choisit par la société qu’elle forme sur un marché de liberté, de langage, d’engagement et de réalités concrètes physiques. Dans la réalité vraie, la réalité est une option reliant quatre personnes : l’acheteur et le vendeur du nominal, l’acheteur primaire et la personne du corps social de la démocratie.
Par le marché qu’elle institue, la personne sociale de la démocratie réalise la loi qu’elle discute pour faire exister les personnes individuelles qu’elle reconnaît. Elle se porte témoin de la réalité subjective et objective de l’option par laquelle le prix nominal garanti par la prime se transforme en objet réel visible livré à l’acheteur. La société de marché participe à l’option primitive en fournissant la garantie optionnelle des sujets qui s’y engagent.
L’acheteur nominal est garanti par la prime de crédit en monnaie achetée par un intermédiaire de crédit. Le vendeur nominal est garanti par l’acheteur primaire. Et l’acheteur primaire est garanti par la prime de capital achetée par un intermédiaire d’investissement. La démocratie de marché est l’engagement de la personne dans la réalité par la société de droit ; le droit qui parle de la réalité et non de fictions spéculatives. Le nominal de l’option relie la réalité objective au travail du vendeur. La prime de l’option relie l’intelligence du vendeur à la réalité subjective de l’acheteur primaire. Le marché d’option relie la garantie de l’acheteur primaire à la loi de la démocratie. La démocratie relie la valeur du marché à la réalité humaine personnelle et sociale.
Le marché d’option universelle extrait l’individu de ses fictions mentales pour le jeter dans la réalité de son inter-subjectivité humaine. Il faut sortir de la matrice ploutocratique pour découvrir la réalité humaine de la démocratie.
J’abandonne !
@ Pierre Sarton du Jonchay,
Bonjour,
Petit prince de la langue d’antan, entendons-nous bien.
Oulalà logique, salé le bouillon, ça brasse, hein?
Alors, « simple » contrepoint.
Individu: règles/lois et valeurs/prix individuels
Relativisé par l’intégration aux règles et lois collectives, leur lettre, leur pratique, et l’échange permanent de la vie, qui réajuste les configurations internes de celles-ci en chacun, au long cours et à chaque instants.
Problème symbolique du concept d’option: définir avec justesse les mécanismes d’ajustement de prix dans toutes les situations théoriquement exististibles des inter-subjectivités individuelles.
Donner une cohérence de l’un au groupe, du groupe à chacun…
Des systèmes barycentés et maticielles d’interconnexion, épicés des concepts décapants à la logique seule comme la subjectivité, la part dite subconsciente…
Grosse louche diagonale, si ça peut t’aider.
Pierre, n’hésitez pas à me reprendre, je sais que manipule un édifice plus complexe que je ne l’exprime.
Démarche: un escalier, pff..pardon
Un droit, des travers…
Une grammaire de l’équilibre
La rectitude. Immanente. Gaffe au coup de soleil
L Affaire Louis Trio – Mobilis In Mobile
http://www.youtube.com/watch?v=GPPNMsxfAzA
Fish
http://www.youtube.com/watch?v=TMhX76LDf4w
Fish – on « entend » finish..symbolique chrétienne du poisson avant la croix, les enchaînements subtils et plus ou moins perçus, fonction circonstancielle, des signifiants et signifiés, en interaction intérieur et extérieure, dual-/+dual dynamique.
Infinité de chemins, acceptabilité de l’infini, concept de limite et limite paradigmatique des concepts, du language.
Amour, complexe, vont souvent de pair, ça te dit?
La joie
Pour un bouillon c’est un bouillon du culture, je ne sais pas de quoi il est fait mais cela ne me donne pas vraiment envie d’en manger, gare aux indigestions 🙂 🙂
@ Logique,
Bonjour,
Ecrire dans le noir, nuit à la compréhension de l’expression…à l’autre bout de l’écran
sans corriger la dictée, la mesure des fautes est humoristique..bien joué?
Autrement, oui, PSDJ introduit à dessein une complexité de forme, qui ne relève pas, amha, toujours de la « stricte » logique, manière humoristique de souligner certaine forme de folie érigée en rationalité, la substitution de syllogismes à des démonstrations.
La présence – omni et orbi – du rapport de force étant gommée pour les besoins de sa légitimation?
L’habitude aidant, on finit par y tenir..voir par en faire son réel.
N’est-ce pas, Pierre? Ou me fourvoyé-je?
@ Logique,
Addendum:
En simplicité: sous le joug de la force, l’intelligence se doit bien de la servir.
(science sans conscience..)
Espoir ou pas: les « systèmes » en contact-friction s’entre-modifient.
(le fou du roi..un bien/mal nécessaire?)
Belle journée
@ logique
Vous soulevez des problèmes de recherche vs vulgarisation, niveau de langage…
Si vous ne l’avez vu, je vous conseille de visionner l’interview de F. Lordon à @SI du 30/09/2010 à propos de son livre Capitalisme, désir et servitude – Marx et Spinoza. A partir de 18:40, F. Lordon aborde précisément cette question. J’avoue que j’arrive à «entrer» dans Lordon et que Pierre Sarton du Jonchay est trop ardu pour moi et que j’ai renoncé à y comprendre qqch, mais je reconnais qu’il ne faut pas attendre qu’il vulgarise prématurément son travail en cours de développement.
http://www.pauljorion.com/blog/?p=17636#comment-118844
http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=3405
Dans l’ouvrage « Discussions of Philosophy and Literature », Sir William HAMILTON, un éminent philosophe déclare :
Dans la philosophie du mental, le terme subjectif dénote ce qui doit être attribué au sujet pensant, l’ »Ego »; et objectif ce qui appartient à l’objet de la pensée, au « Non-Ego »…Ces termes corrélatifs correspondent à la première et la plus importante distinction faite en philosophie; ils représentent l’antithèse originelle dans la conscience du soi et du non-soi…Distinction, qui, en fait, implique toute la science du mental, car la psychologie n’est rien de plus qu’une détermination du subjectif et de l’objectif, en eux-mêmes et dans leurs relations réciproques. »…Hamilton n’était pas seulement un penseur profond et un grand érudit, il était aussi un maître de la langue anglaise capable de s’exprimer en des pensées claires et de façon concise…Pour tous ceux qui soutiendraient qu’un gouffre infranchissable, sépare nettement les faits qui se produisent dans la conscience des faits, de ceux qui se produisent dans l’espace, il semblerait inutile d’élucider plus la question!
@ Idle,
Bonjour,
Un petit toit, sans « moi »
Un coeur qui bat, sans loi
Loi du sang, cent droits
De toi âme moi, sans coeur, est-ce là tout
Iriez vous jusqu’aux graphes, aux liens mathématiques parfaits?
Les théories mathématiques des agents-objets vous connaissez?
Futur: des cols Hamiltonés?
@PSDJ:
/////////La substance de l’économie avant d’être devenue une idéologie est la relation réelle entre le sujet et l’objet. ///////
A mon sens , il n’ y a de relation qu ‘entre sujets . L’ objet, s’il est entremetteur, n’est que le support des affects de l’emetteur au receveur . A l’origine , l’objet est peu ou pas transmis . S’il est transmis c’est plus un truchement , imprègné d’affect qu’une necessité d’usage .
Mais ce genre de discours ne peut etre compris que par ceux qui rapiècent un gilet ou réparent un manche de rateau dont leur main connait tous les noeuds .
L’abondance d’objets dé-s’affecte le relationnel que l’on devrait leur consacrer. Nous sommes mal a l’aise de trouver le gilet ou le rateau sous la pluie , comme d’une interaction mauvaise avec un etre aimé …..se sentant coupable sans le verbaliser , nous compensons par l’achat d’autres objets ….
Pour résoudre ce « mal etre » , nous sous traitons l’entretien de ces objet …mais peut on sous traiter l’affect ? Nous payons un jardinier pour l’entretien du jardin …et en revenant le soir , en garant le 4×4 devant la piscine ….on se dit : « Putain j’ai un beau jardin !! » » …..mais ça ne marche pas , on ressent que c’est faux …comme avec un etre vivant , l’appartenance necessite un « usage » , un relationnel , un « contact » , des joies et des souffrances communes ….
http://www.youtube.com/watch?v=_9JgE2mpB5k
Alors on se dit : « Au moins , le jardinier qui lui a des « relations » financieres) avec mon jardin doit y prendre plaisir ! …Meme pas . Dans sa tete , il y a une pancarte « Défense de jouir » ….
Peut etre le jardin , et le objets , au moins , eux ont du plaisir ? meme pas sur : « objets innanimés …etc .
@Kercoz,
Etes-vous d’accord avec le propos de Hamilton que nous rapporte Idle ? En l’occurrence que la relation sujet-objet se négocie dans l’égo qui force un non-égo hors de lui-même.
@PSDJ:
Je suis peu désolé d’avoir a contredire l’ éminent philosophe (plus pertinent que moi), mais :
//////Dans la philosophie du mental, le terme subjectif dénote ce qui doit être attribué au sujet pensant, l’ »Ego »; et objectif ce qui appartient à l’objet de la pensée, au « Non-Ego »…Ces termes corrélatifs correspondent à la première et la plus importante distinction faite en philosophie; ils représentent l’antithèse originelle dans la conscience du soi et du non-soi////////
Les choses ne sont pas si simples : « » »Il y a une vérité du subjectif , mème lorsqu’il contredit la vérité objective que l’on doit construire contre lui . L’illusion n’est pas en tant que telle illusoire …….Il faut donc accéder a une objectivité plus haute qui fait place a cette subjectivité …les agents ont un vécu qui n’est pas la vérité complète de ce qu’ils font et qui fait pourtant partie de la vérité de leur pratique « » » ( P. BOURDIEU …Question de sociologie)
Si j’avais un peu plus d’aplomb , je dirais que c’est qui fait que la psycho surpasse la psycho dans l’approche de la réalité objective.
Pour faire plus court , la relation sujet -objet ne peut etre qu’un substitut a la relation sujet-sujet ……s’il devient un rapport « direct » exclusif c’est une dénaturation et une déviance de notre formatage comportemental initial (que je présuppose rigide et peu réversible).Les rigidités existantes permettant de plus un opportunisme parasite par leur utilisation sur des leurres ( consumérismes pour singer l’exposition de la face ou de l’égo ). Nous travaillons pour le système ….au lieu qu’il travaille pour notre espèce .
Hhmm… Kercoz.
Comment expliques-tu alors qu’un acheteur professionnel connaisse suffisamment ses ressentis pour rester objectif..???
L’exception qui confirme la règle, me diras-tu.
Maaaaiiiis… et si c’était une question d’ « éducation »…??
Car TU es bien dans le domaine de l’éducation, par ton discours.
(N.B. : pour ceux qui ne sont pas du métier, le Code Napoléon a toujours fortement PROTEGE l’acheteur tant privé que professionnel contrairement à la législation anglo-saxonne…)
@Kercoz,
Comment pouvons-nous éclairer la lanterne de logique qui trouve mon analyse inutilement compliquée ?
@ Yvan :
Je ne connais pas d’acheteur proffessionnel , ..mais je les plains sincerement .
////Comment expliques-tu alors qu’un acheteur professionnel connaisse suffisamment ses ressentis pour rester objectif..???//////
Si tu le crois , ok, …une calculette aussi reste « objective » .
àPSDJ:
La relation sujet /objet se négocie ds l’égo qd je trouve mon rateau (dont ma main connais chaque noeud) , sous la pluie . Mais elle ne fais pas naitre d’objectivité , puisque ma culpabilité est liée a l’affect que les interactions avec ce rateau ont induit ……Le terme « posséder » est a reconsiderer : si je possède ce futal , j’ai des relations plaisir contre entretien , souvenirs etc .. Je vais le repriser et non pas le jeter . Est ce objectif de ne rencontrer personne avec un vètement reprisé ?
Kercoz.
Tu ne connais effectivement pas.
Je vais donc te décrire l’animal.
L’acheteur professionnel sait qu le monopole est une création interne. Tant dans les sociétés (entreprises) que dans LA société.
Ces compétences sont, dans le désordre :
– la connaissance du secteur pour lequel il achète ainsi que TOUS les secteurs sous-traitants et fournisseurs..
– il doit s’intéresser à la concurrence du même secteur que le sien afin de connaître les rapports de forces qui feront plier les sous-traitants et fournisseurs en sa faveur ou non.
– sa connaissance de la législation de son pays lui est obligatoire afin d’adapter ses conditions générales et particulières d’Achat ainsi que ses conditions particulières à chacun des contrats en considérant les rapports de force existants entre lui et son partenaire.
– il lui est aussi impératif de considérer si sa relation extérieure doit être durable ou non et si le déséquilibre d’un éventuel échange lui est ainsi favorable ou non.
– sa gestion, tant des approvisionnements que des paiements, doit être irréprochable sous peine de mettre en danger son entreprise.
– enfin, son contact humain se doit d’être franc et avec un message clair montrant à chaque interlocuteur sa maitrise tant dans l’échange raisonné que dans la négation de l’inaction.
Vois-tu mieux..?
Kercoz.
Saches aussi que la fonction Achat d’une entreprise est la DERNIERE à être « déléguée » par un dirigeant d’entreprise, montrant en cela les deux facettes tant de confiance en sa sagacité faite de plaisir que d’absence de confiance dans un « autre » qui pourrait en profiter.
A partir de là, tu comprends AUSSI l’influence de la société de consommation pour apporter tant la jouissance que l’individualisme.
@yvan :
Ce que tu décris (en dehors de l’ horreur ), montre pourquoi les interets DU SYSTEME ne peuvent coincider avec l’interet des individus . Tous ces gens vivent stressés pour survivre et leur interet est « immédiat » …leur durée de vie dépend des réponses immédiates a une conjoncture concurencielle agressive …..On peut dire que ds le domaine des « décideurs » , qui va des chefs d’état aux acheteurs …, les objectifs nedépassent pas leur mandat , soit 6 mois a 3 ans …….La somme de ces décisions est donc une « Résultante » qui a cette durée de vie …!!
Alors que nos actes devraient servir 3 ou 4 maitres : l’individu ; le groupe ; le groupe ds le temps (civilisation) et l’espece ……… Ce système est autiste structurellement parce qu’il ne dessert que le système avec une conjoncture max de 3 ans .
@PSDJ:
//// Les choses ne sont pas si simples.
Comment pouvons-nous éclairer la lanterne de logique qui trouve mon analyse inutilement compliquée ?//////
Pas facile ! il critique la « forme » qui gène l’acces au « fond ». V. HUGO disait que la forme c’est le fond qui remonte a la surface …….et Boudieu que le malheur de la sociologie c’est que son but est de dé-couvrir et dé-masquer les liens structuraux de pouvoir ds une société , et que pour celà elle a besoin d’un langage conceptuel précis qui n’est accessible qu’ à ceux qui usent de ce pouvoir .
En fait votre discours m’est aussi difficile d’acces car il use trop de termes litteraires au sens trop vague pour leur application en socio economie (ce qui semble vous autoriser a des racourcis qui évitent des démonstrations) …mais je suis mauvais juge par manque de formation « classique » .
Il me semble que vous faites fausse route en vous basant sur une « croyance » tres courante (inconsciente , comme toutes les vraies croyances), a savoir que le comportement des acteurs est malléable , souple , adaptable a court et moyen terme .
L’autre erreur (je n’engage bien sur que moi ) , c’est une autre croyance : Celle que le constructivisme est fiable , perfectible et pertinent …..que donc on peut « construire » des règles inventées par des individus , pour gérer ces individus , aussi bien a court qu’ a long terme .*
Il est assez facile de démontrer (grossierement) , que les interets du système centralisateur que vous défendez , peuvent etre rapportés a la somme des interets des personnes ayant « DU POUVOIR » , a la somme , mais aussi au » temps de vie » moyen de ces personnes . Comme ce temps ne dépasse rarement 2 à 3 ans , les réactions conjecturales du système sont limitées a cette durée . La civilisation est myope ou autiste .
Si les systèmes non humains ont choisi des outils complexes et que ces outils nécessitent des systèmes morcelés il y a des raisons ……Raisons que l’ arrogance humaine choisit d’ignorer .
Si j’etais économiste , j’essaierai de démontrer que le gain de productivité acquis par la mise en société des individus , puis par une certaines spécialisation (au prix d’une perte d’humanité acceptée), ne peut engendrer une économie a somme nulle que si elle se restreint aux biens essentiels …….avec pas ou peu d’énergie …….Et que la production de biens non essentiels , sans energie gratuite ou servile , ne peut s’obtenir sans exploiter certains maillons .
@Yvan,
C’est pourtant ce que font la majorité des dirigeants. Ils calculent que ce qu’ils perdent par des fournisseurs et des acheteurs peu scrupuleux leur coûte moins que s’ils négligeaient les clients, les salariés ou les actionnaires. La fonction d’acheteur que vous décrivez fort bien est en logique de valeur une fonction régulatrice. Elle vise à trouver le juste prix entre les fournisseurs et l’entreprise pour maximiser la valeur finale vendue au client dont dépend la plus-value versée aux actionnaires.
Mais comme nous sommes dans une économie de la prédation et pas dans une économie de la valeur, il vaut mieux tenir ses acheteurs et ses fournisseurs à la culotte. Dans une économie de la valeur, la fonction achat-vente déterminant le prix ne se trouve ni chez le fournisseur ni dans la supply chain du client mais chez des intermédiaires de marché. Ces intermédiaires sont des experts, courtiers juristes rémunérés par les producteurs en contrepartie de promesses de chiffre d’affaires et de garantie de la qualité livrée au client. Ce genre d’organisation de plus en plus répandu dans l’industrie présente un défaut rédhibitoire dans la finance : il empêche de spéculer sur des asymétries d’informations délibérément entretenues.
@Kercoz,
Si vous parlez des « intérêts du système » et de « l’intérêt des individus », c’est que vous appartenez au Système ; le système de la confusion de l’être donné avec le réel objectif. Si le système a des intérêts c’est qu’il s’appuie sur des individus donc qu’il coïncide avec l’intérêt d’individus qui réduisent à eux seuls l’intérêt des individus. Si vous souhaitez vous affranchir du système aporétique de la ploutocratie qui confond délibérément la réalité avec ce qu’elle en dit, il n’y a pas d’autre possibilité que de séparer l’ontologie du sujet de l’ontologie de l’objet. Il vous faut admettre que le sujet n’est pas un élément du système ni d’aucun système mais qu’il en est un acteur libre. Le sujet n’est le moteur d’aucun système. Et le marché multinational d’option est un système d’asservissement des prix à la liberté des sujets. Sauf si vous défendez le système actuel d’asservissement logique des sujets aux prix.
Excusez-moi de paraître me servir de vous. Mais je n’utilise que ce que vous dites et suis totalement confiant en ce que vous êtes.
pour cette phrase :
/////////////////
Si le système a des intérêts c’est qu’il s’appuie sur des individus donc qu’il coïncide avec l’intérêt d’individus qui réduisent à eux seuls l’intérêt des individus.
/////////////////////
C’est un racourci en peu rapide , me semble t il , surtout venant de votre part .
Il me parait évident que l’interet des individus diffère complètement de l’interet du système …Le seul interet commun etant (a la limite) la survie des individus nécessaire a la production et la consommation (ce dernier point reste a confirmer!)
Analyser l’interet du système qui émerge des interets individuels, n’est pas tres difficile (du moins pour une premiere approche) . Notre système etant centralisé , son interet propre va isoler certaines caracteristiques humaines qui lui sont bénéfiques . La structure centralisée ne possédant pas l;e frein des structures archaiques , ces dérives vont etre multipliées par l’outil qui a été créé pour la productivité ….. Les centres de décisions n’ont pas de corelation directes ni d’interets propres avec l’interet des individus …chaque étage de décision , non seulement cumule du pouvoir , mais s’éloigne des interets de base.
Rien que la durée de vie des individus décideurs montre cet écart . Un type qui voit sa place menacée et sait qu’il est comdamnée a 3ans , ne fera pas de choix « moraux » mais des choix dictés par le « système » si sa survie en dépend .
@Kercoz,
Vous souhaitez confondre le Système avec les intérêts qui le composent. Vous faites le choix d’une posture scientifique qui pour être scientifique n’en reste pas moins à mes yeux un choix qui pourrait être autre sur le même objet que vous étudiez. C’est là que je vois un raccourci génant pour la conception que je propose de l’humain. En l’occurrence de l’humain sujet libre de ses actes et non objet des déterminations d’un système ou du système. Si ce que vous dites me paraît tout à fait juste du point de vue des déterminations du sujet humain par le milieu et le contexte, j’affirme invariablement que le sujet reste libre d’infirmer les déterminations du système. Je l’affirme parce que je le souhaite. Sans quoi, le système financier prospèrera tel qu’il est jusqu’à disparition totale de toute liberté humaine vraie.
@PSDJ:
/////
Vous souhaitez confondre le Système avec les intérêts qui le composent. Vous faites le choix d’une posture scientifique qui pour être scientifique n’en reste pas moins à mes yeux un choix qui pourrait être autre sur le même objet que vous étudiez.
/////
Il ne me semble pas que fasse un choix . Je fais un constat : Si le « système » avait les interets d’un individu « normal-moyen », il preserverait les resources pour sa descendance , il ne ferait pas de choix qui mettent en danger son cadre de vie ……. Le boostage mondialisation , de plus apporte l’argument d’une dynamique inéluctable et perverse : « si je préserve mes resources , d’autres vont me les prendre puisqu’ils vont me dépasser économiquement (grèce par ex , imaginez qu’ils aient du gaz ou du petrole !) » ….Il n’ y a pas d’autre modèle que la dynamique en cours en raison de son inertie .
Les « décideurs » de chez Mon§anto , par ex , qui finissent ministre de l’agri d’ Obamot, usent de methodes maffieuses et contrescientifiques , grace a la globalisation …c’est juste un constat …No alaternative !
//////
j’affirme invariablement que le sujet reste libre d’infirmer les déterminations du système. Je l’affirme parce que je le souhaite.
///////////
Le sujet par def ne peut jamais etre libre ……Il peut juste changer d’aliénation …..Et autant se rapprocher de celle qui a optimisé le système individu/groupe puisqu’il a des garanties décennales (en millions d’années) plutot que de tenter des dérives dont nous ne pouvons que constater les echecs .
Ne connaissant pas les caracteristiques du modèle originel , l’individu , n’ a aucun choix , il ne peut qu’aimer sa cellule comme certains concentrationnaires aimaient leurs bourreaux !
/////
Sans quoi, le système financier prospèrera tel qu’il est jusqu’à disparition totale de toute liberté humaine vraie.
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il n’a pu prospérer qu’en faisant tendre la variable T vers zero , grace a l’énergie gratuite ….Mais c’est fini et le temps et la distance vont reprendre leur role de frein ds les equa , ce qui limitera la perversité des equa simplifiées linéaires ………;Sauf si , un effet de collage voudra preserver pour une minorité une modernité perdue . Mais là c’est de la politique et j’ai paumé mon flingue .
Et si vous tentiez sans le savoir dans cet acte de vous venger du Ministère de l’Intérieur qui vous a retiré vos 4 derniers points parce vous avez grillé un orange ? Pensez aux hypnotisés qui au réveil racontent quelque chose qu’on leur a suggéré sous hypnose de dire ou de faire et qui trouvent plein de bonnes raisons pour justifier leur dire ou leur acte, au grand plaisir du public !
À propos du sketche des oranges pas chères et chères à Fernand, je vous assure que Lloyd’s n’assure pas l’école en cellule Lloyd’s.
Extrait ci-dessous, ça épargne de lire Hamilton (comme la poire : william) et mais ça ne l’épargne pas.
…[Ainsi tel malade présenté par P. Guiraud (in Les formes verbales de l’interprétation délirante, Annales Médico-Psychologiques, Paris, 1er semestre 1921), voyant le col de celluloïd de son infirmier, interprète-t-il aussitôt «C’est Loulou Lloyd», ce qui, au niveau d’une retombée du sens, veut dire que sa fiancée Loulou lui fait parvenir d’Angleterre un paquet par le biais de la compagnie Lloyd. La perception première aura d’emblée joué comme écriture et, de plus, comme une écriture à translittérer en une autre écriture, moyennant quoi elle fait sens.]…
Détails ici ici pages 54 et suivantes puis 107 et suivantes.
@Rosebud1871,
Au fond, le langage peut-il nous aider à nous comprendre ?
@PSDJ 10 juin 2011 à 18:29
« Au fond » écrivez-vous, donc vous n’avez pas parié sur l’option « en surface ».
Direz vous que la bouteille de Klein a un fond ? Le nom de la surface, « bouteille de Klein », provient en fait d’une erreur de traduction de l’expression allemande Kleinsche Fläche (« surface de Klein »). Il y a eu en effet une confusion entre Fläche (« surface ») et Flasche (« bouteille »). Le malentendu établi est-il un must ou un comble de la compréhension ?
« nous aider à nous comprendre ?». Votre premier « nous » a t-il pour référent Pierre Sartron du Jonchay et Rosebud1871 ? Le second également ? ça serait de la compréhension mutualisée ? Y a t-il une garantie pour cette mutuelle ? ce mutuel ?
« nous aider à nous comprendre » Votre « nous » a t-il pour référent le genre Humain ?
J’ai tenté de comprendre vos 11 mots + les 3 signes. Est-ce une réponse éclairante ?
@Rosebud1871,
Aqsdfeit vn^zo ?isofps o%sodkfp os ! 😉
@ PSDJ 10 juin 2011 à 23:55
Déjà que votre style prête à rebellions, si vous me refilez de l’Aristote traduit en albanais, vous risquez l’émeute…
@ Pierre Sarton du Jonchay,
Bonsoir,
En forme, il sert la plupart du temps à nous définir, entre-dominer, la déqualification par l’usage superficiel, immoral et égotique de ses sens les plus premiers, primaires, vrais quoi.
A force de se dire n’importe quoi n’importe comment, on est dans de tels états que communiquer est souvent nul ou une bagarre de cons à raisons et torts mélangés.
Culte du manque, enflure de l’apparence, force à l’appoint, puis au principal, la « classe ».. et ses ratées?
On s’parle plus
on s’achète, on s’évalue
au désir, on se superlativise les égos
On s’aime plus
on s’craint, on s’rejette, on est pas beaux
Tu m’étonnes qu’on est con,
comme des laids poteaux.
A s’planter ça dans les yeux,
M’étonne qu’on s’regarde plus,
On va au marché,
Le bonheur,
La morue
(dessalée, si vous connaissez pas celle d’isabelle, désolé)
P.S: votre pensée a plusieurs niveaux, la syntaxe usuelle et nos habitudes la desservent en expression et en compréhension.
Des schémas, des couleurs, vous êtes un sérieux langage nouveau en gestation à vous tout seul, en dessus et en dessous de notre usuelle pratique du sens par le langage.
Quel courage! Et, quelle aridité au deux bouts de la perception affective de votre expression.
Pourtant, il me paraît que c’est une base, à « polycommuniquer ». Sans y aller par quatre chemins
Tous à la fois, sans mensonge ajouté. (‘ou la complexité)
Tisserand mal reconnu, je salue un artiste.
@ Rosebud1871,
Bonjour,
Heu, si je vous adresse de trésor l’épithète, me soupçonneriez vous de vous flagorner?
Seul, et immense, comme le vide, en équilibre
Petits riens, grand tout,
musique des échelles
Je souhaite une belle journée.
@Jérôme 10 juin 2011 à 18:52
J’ai toujours refusé qu’on m’appelle « mon trésor », faute de savoir quel Capital j’engagerais à accepter, si j’allais me faire exploiter, détourner, liquider etc. De plus j’ignore si cet emploi est statistiquement plus fréquent dans le sens M to F ou F to M. Pas question de m’orner de ce flag. Merci de vos souhaits.
@ Rosebud1871,
Bonsoir,
Un lien de parenté avec ANELLA?
regard+sourire=connexion?
Spécialiste des signes? de l’allemand? Curieux de l’entité Rosebud1871. Entre-modélisation partielle envisagée/en cours, constation unilatérale.
Beau « Gravatar », et ce nom. deux curiosités..à informer (nn satisfaire./reflet)
Adresser n’est pas posséder, même formellement..pas d’intrication connotée, hommage direct, un-personnel.
Pas complètement conditionné par spécificité culturelle. ou « possédé » selon choix humoristique
Que pensez vous du concept/statut de trésor national japonais..
Mais le sujet est financier, dante-lierre?
Souhaits « renouvelés ». Merci
@ jérôme 11 juin 2011 à 01:49
Vous voulez tout savoir et rien payer ? Rosebud c’est l’objet perdu dans Citizen Kane, 1871 La Commune, le gravatar une photo personnelle prise au Musée Anthropologique de Mexico Cuidad où les grandes oreilles et la bosse énigmatique qui renvoie au travail (bosser), au talent (avoir la bosse), au patron (le boss) etc. avec le coté débile du joueur de banjo dans Délivrance, tout ça fonctionne comme masque, pour figure de gravatar.
et pourquoi pas cette condensation :
http://www.rosebudsiouxtribe-nsn.gov/
http://en.wikipedia.org/wiki/Indian_Appropriations_Act#1871_Act
non?
bon , chacun projette « à sa guise » , une façon d’explorer le monde
cdlmt
Grande surface ou épicerie ?
@schizosophie 11 juin 2011 à 03:25
Super !
Dira-t-on que le goût d’une orange volée est le même que celui d’une orange achetée, ou de celle du verger dont ego est propriétaire ? ou de celle reçue en prison, ou de celle dont la rumeur dans ma famille dit qu’elle était le cadeau de Noël dans l’entre deux guerres etc. Bref toujours la même impasse sur la valeur incarnée dans l’essence de l’objet, une forme d’hallucination très socialisée !
Mêler Démocratie à l’argent, là, Pierrot, je ne te comprends plus.
Tu nous le fait antinomique, antagonisme, exploitation de l’homme par l’homme,…
Vois. Ou écoute ou sent. Comme tu préfères.
La religion catholique s’est faite une pub d’enfer en « chassant les marchands du temple »…
Puis, ils ont inventé les 7 pêchés capitaux histoire de brider tout de même un peu les humains afin que EUX en profitent un max.
Ils n’étaient pas idiots.
Et toi, tu veux essayer de mêler ou d’expliquer l’un par l’autre alors que cela fait des millénaires que l’incompatibilité est évidente…???
Pierrot.
Reviens.
Parmi les humains.
Plus la sympathie pour l’argent augmente, plus l’empathie pour les hommes diminue.
Plus je vois mon banquassureur, plus j’aime mon chien……
Non, c’était pas à toi, Pierre, que je m’adressai.
Si ton surnom est aussi Pierrot, je peux le comprendre. Mais n’en suis absolument pas responsable.
Ouais, notes, responsabilité. Un mot à éviter, ces temps-ci…
Non Yvan, je me ressent généralement plus solaire que lunaire…… 🙂
J’amenais simplement un peu de mon eau à ton moulin.
Le mot responsabilité va bien au delà de la responsabilité du mot. Cet engagement responsable et l’aveu de culpabilité premier qu’il implique est le sentiment le plus mal partagé en ce moment.
La responsabilité ne s’évite pas, elle s’impose.
…Ou pas.
@ Pierre,
Bonjour,
S’agit-il de capacité à pondérer les choses?
Y A UN ANGE (Pascal Obispo)
http://www.youtube.com/watch?v=N4mQrN-R8M8&feature=related
Ange. Sur la trace des fées.
http://www.youtube.com/watch?v=5zN_PIPAMmw&playnext=1&list=PLE86944ED4E95350E
Pourquoi le contrat d’assurance se nomme police? Sans forcer la note..
Durant la recherche, plusieurs réponses you tube: votre demande contient du contenu UMG et n’est pas disponible dans votre pays..
Ange! Tu te rends conte?
Soyons policés…
Intérêt du sujet pour l’objet
Pourquoi « parce que » ? L’intérêt n’est pas objectif, et par conséquent il ne peut pas se monétiser. C’est bien là tout le problème : le caractère « monétisable » de l’intérêt supposerait son objectivité mais elle n’existe pas dans la réalité : si je n’aime pas les pommes, je n’en achèterai pas, et même si on me les donne.
Il n’y a que cette satanée « rationalisation de l’individu » ( http://calebirri.unblog.fr/2009/07/12/la-rationalisation-de-lindividu-ou-comment-rendre-lhomme-calculable/ ) qui permette l’existence du consommateur « rationnel » , sorte d’homonculus capitaliste tout droit sorti des creusets d’économistes forcenés, celui qui sera capable de prendre les pommes qu’il ne mangera pas pour, par exemple, les revendre à bas prix. A force de théoriser sur l’objectivité (acceptez-vous le terme « rationalité » ?) de ce consommateur illusoire, les comportements se sont transformés pour finir par s’adapter à la théorie. Mais faut-il s’en satisfaire ?
Pourquoi faudrait-il que les « fins soient négociables » ? pourquoi faudrait-il « matérialiser » l’intérêt ?
Économie de démocratie
nous en avons déjà discuté, pour moi le capitalisme est l’ennemi, le contraire de la démocratie. Si dans le cadre d’une économie à l’échelle de la cité et à l’époque d’Aristote la réalité permettait la coexistence des deux, c’est que le capitalisme n’était pas assez « développé » pour exercer son pouvoir. Cette économie se rapproche pour moi du troc, et ne peut être comparée avec le cadre actuel.
Finalité matérielle du prix
Le prix n’ a pas pour fin l’intérêt du sujet mais la plus-value dégagée. Elle peut être confondue avec l’intérêt du sujet si celui-ci n’est que vénal, mais ne peut être obtenue qu’après un rapport de force dans lequel l’un gagne et l’autre perd. La démocratie ne peut vouloir cela.
Réalité objective du crédit
C’est le prix qui fixe une finitude à la matière. L’abondance, et donc l’opulence, sont possibles, à condition justement de sortir de ce cadre de pensée : la nature nous offre largement de quoi nous sustenter tous et plus encore, car l’univers est infini : on découvre chaque jour des exoplanètes, on perfectionne chaque jour nos moyens de transports, et nous avançons vers la possibilité d’obtenir et de savoir utiliser des énergies propres et infinie. Le seul frein qui nous empêche de les obtenir vraiment est justement ce mode de fonctionnement systémique : car le capitalisme organise la rareté, seule capable de permettre la fixation de prix, et l’obtention des crédits… si tous pouvaient les rembourser, alors comment les banques vivraient-elles ?
la nature du prix n’est pas ambigüe mais fausse : le plus riche est le plus fort. D’ailleurs, ce n’est pas pour rien que c’est le moins riche qui paye sa maison, à terme, le plus cher.
Monnaie en intérêt du crédit
Il n’y a pas d’intérêt commun dans le prix car l’un des deux acteurs se fait forcément « avoir ». c’est un échange, et deux choses différentes (monnaie ou objet) ne peuvent avoir la même valeur (pas plus qu’une pomme et un autre fruit, ou même que deux pommes entre elle). Seul le partage est d’intérêt commun. Le crédit est juste le moyen de faire payer plus cher à celui qui n’a pas les moyens de payer tout de suite, mais qui, poussé par la nécessité (ou la propagande), a « besoin » de cet objet tout de suite.
Intérêt du bien commun
la démocratie ne doit pas permettre le crédit car en plus des mêmes droits à la vie « matérielle », les hommes doivent avoir la liberté. Le crédit est une dépendance dont on sait les méfaits, et la crise des subprimes est la pour en attester. Ce n’est pas le bon moyen. D’ailleurs, le temps n’a pas de prix. C’est sur ce principe aussi que les assurances font leur beurre. Si on regarde bien, l’économie se voudrait une science capable de calculer « les droits à la vie », et la bourse ne se fie qu’à la confiance. Les assurances ne gagnent de l’argent que sur des hypothèses de mort (j’imagine qu’un pauvre ouvrier se tuant à la tâche doit payer plus qu’un riche oisif qui fait attention à son hygiène de vie), et le marketing est le plus fin psychologue qui soit. Le crédit est le moyen de monnayer les droits à la vie, et il est impossible de fixer un prix qui puisse satisfaire à tous.
Valeur et tentation politique
Ici vous vous placez du côté des vainqueurs, en oubliant que notre développement s’est fait au détriment de celui des autres. Négocier ses engagements hors de l’agora, c’est bien ce que l’on reproche à nos financiers: non élus démocratiquement, ils dirigent la politique sans mandat.
Intérêt de transparence financière
C’est cette négociation qui, au contraire, permet de mettre en place les mécanismes du crédit et de la valeur du temps. sachant pertinemment que les crédits accordés trop facilement ne seraient pas tous remboursés, ils en ont fait plus encore , pour s’en mettre plein les poches « une dernière fois », accélérant la chute des petits, protégés « derrière » les gouvernements qui les font payer une deuxième fois. les trois causes positives de l’accroissement de la valeur dans le temps peuvent très bien être négatives, et vous verrez qu’on organise très bien les guerres qui suivent : elles ont peut-être d’ailleurs déjà commencé…
Liquidité, crédit et fiscalité
Ce que vous dénoncez là est justement le fruit de ces « négociations en dehors des règles visibles et transparentes de l’agora ».
Monnaie internationale de bien commun
Nous en avons déjà discuté, ce n’est rien d’autre que la « quatrième internationale » que votre « nouvel ordre économique mondial ». Loin d’apporter la démocratie mondiale, il risque d’apporter de nouvelles guerres. Comment croire encore que tous ceux qui hier soutenaient la Tunisie, l’Egypte, la Lybie, la Syrie, hier l’Irak (on constate aujourd’hui à que point les bombes à l’uranium appauvri ont fait des dégâts) et l’Afghanistan, et qui sont aujourd’hui leurs ennemis puissent soudain se ranger à l’idée du bien commun ?
Tout ce qu’ils nous proposerons sera à regarder avec méfiance : le jour où ils nous proposeront le bancor, c’est qu’il ne nous sera pas profitable.
Révolution financière de la démocratie
Internet et sa mondialisation sont effectivement peut-être notre seule chance d’en réchapper : n’ayant pas pris conscience assez tôt des capacités de cet outil, nos bon dirigeants ont encore du retard sur ces technologie libératrices. Mais prenons garde, le temps presse : les lois de surveillance d’internet pourraient bientôt transformer cet outil démocratique en « télécran »…
Économie de falsification
Si nous arrivons à relever ce défi moral, alors nous devrions comprendre quel’argent est le seul véritable obstacle à la réelle démocratie.
Morale monétaire
La monnaie n’a pas de morale, et ne peut pas en avoir. Incompatibilité formelle.
PS : l’épuisement mental causé par cette lecture (fort enrichissante par ailleurs) me contraint à laisser cette réponse telle quelle, sans relecture ni cohérence. Veuillez m’en excuser !
Caleb Irri
@Caleb Irri,
Supposons que la suppression du capitalisme soit la bonne recette pour instaurer la démocratie. Que supprimez-vous que vous attribuez au capitalisme ? Quel est le moyen d’ordonner les demandes humaines à satisfaire, les choix d’investissement par rapport à ce qu’il est possible de réussir et les offres humaines de compétence de production, d’entreprise et d’investissement ? Comment la démocratie fait-elle pour ne plus compter dans le monde physique où nous vivons ?
En supprimant le capitalisme on supprime les intérêts opposés et l’injustice du plus riche/plus fort.
En supprimant l’échange et on le remplace par le partage et le « don gratuit »
en supprimant la rareté on permet l’opulence et la fin de l’individualisme
En supprimant la notion de rentabilité sans morale on rend possible la fin de la destruction e la planète, les énergies propres et « l’infinité e la matière »…
On supprime aussi la nécessité des guerres, des religions, des nationalismes, de la misère et ou de la haine.
Il suffit de commencer à réfléchir autrement, les moyens technologiques sont à notre portée, il suffit de recenser les besoins et les ressources, et de rechercher le meilleur moyen de les satisfaire, avec un seul objectif : celui de satisfaire le maximum de personnes possibles. En développant les technologies les plus capables de rendre possible ce difficile équilibre.
http://calebirri.unblog.fr/2010/04/25/lexperience-de-la-gratuite/
@ Pierre Sarton du Jonchay,
Bonjour,
Ceci est un coût bas..humoristique
E-mulation!
Marc Tool The sinner in you , en 7’47 pour les chiffres et les lettres, au moins
http://www.youtube.com/watch?v=KaSZlQ4sTSQ&feature=related
@Caleb Irri bonsoir, votre pensée est remarquable et presque impeccable…Cela étant …Je me permettrais toutefois, d’ajouter un élément essentiel, que vous ne semblez pas prendre en considération…Effectivement l’individu ne peut-être que le reflet du formatage auquel il adhère…Cependant certains êtres, et ils semblent nombreux ces temps ci, possèdent un objectif de leur formatage d’une façon toute à fait différente de tous ce qui a et fut proposé jusqu’à ce jour…Aussi, je sais très précisément pour l’avoir expérimenté moi-même, dans des circonstances analogues ou très différentes, que seule l’objectif règne dans l’action d’être…Soutenu par le subjectif je vous l’accorde, qui lui-même se subordonne de faite à l’objectif pour l’accomplissement de sa propre création terrestre.
Allez moi-non plus je ne me relis pas, tout cela reste très subjectif …Mais non pas moins l’objectif, que je fixe par l’écriture qu’en dégage mon commentaire, qui n’est rien moins, que celui de vous convaincre, qu’ils existent plus de choses, qui nous rassemblent, que de choses qui nous éloignent…Allez Loue YA!
Pour Julien Alexandre du 10 juin 2011 à 10:32
Demander poliment à Pierre Sarton du Jonchay d’écrire sous une forme
compréhensible serait céder à la tentation d’un nivellemnt par le bas ???
Y’en a qui dirait que ce raisonnement fleurte avec un stalinisme bon teint.
Vu qu’on est en France, que le français est la langue la plus souple
et la plus précise qui soit SI son scripteur la maîtrise,
Vu que M.r LECLERC donne , à chacune de ses interventions,
un exemple parfait selon lequel ce qui est complexe N’est PAS
d’une écriture complexe et rebutante,
Vu Chateaubriand, Boileau, et beaucoup d’autres dont De Broglie,
Reeves et Jorion pour les diverses sciences et techniques ,
alors il n’y a qu’une conclusion appropriée: c’est du n’importe quoi.
Du grand n’importe quoi.
Une conclusion évidente: le populisme nous menace!
Par populisme, j’ entends celui dont M.r LECLERC nous
donne régulièrement des exemples éclairants.
Qu’il en soit à nouveau remercié.
Qu’un auteur prenne soin d’écrire un texte agréable est une forme
de respect envers ses lecteurs et une marque de son souci du partage.
Ouch, du « nivellement par le bas » pointé avec ironie, on passe au plus sérieux stalinisme rampant…
Hhmm.. Daniel.
Si le Pierrot des familles voulait faire du nivellement par le bas (par récupération), il serait commercial en plus d’être intelligent.
Or (à 1546 dollars l’once de 31,10 grammes), ce n’est pas le cas.
Si quelqu’un veut prendre, il l’accepte.
@Daniel,
J’apprécie comme vous la prose alerte et circonstanciée de François Leclerc. Puis-je cependant faire une remarque et partager une préoccupation. François et moi ne parlons pas exactement de la même chose. François nous raconte des faits et les met en ordre pour nous dessiner la direction vers quoi ils nous conduisent à d’autres faits. François reste dans l’objectivité de ce qui se constate et se collecte.
Je me place moi sur le plan de la subjectivité et de l’interprétation. Ce sont d’ailleurs les faits rapportés par François qui sont ma matière première. J’essaie de délimiter les concepts que nous utilisons en économie, finance et politique pour mettre en exergue une causalité qui soit parlante. Pourquoi cela se passe comme cela se passe ? Comment cela se passerait-il autrement si nous interprétions la réalité économique et financière autrement ?
Nous évoluons dans deux plans différents au-delà du plan des faits objectifs. Le plan des concepts qui décomposent les faits ; et le plan des articulations possibles des concepts qui définissent des systèmes économiques et financiers alternatifs. N’est-ce pas la complexité du subjectif hors de l’objectivité qui rend difficile la lecture de ce billet ?
Au-delà d’une prose que je ne veux pas cesser de rendre plus digeste, ma préoccupation est la suivante : comment mieux partager notre appétit de comprendre, de transformer et de dominer les systèmes ? Qu’est-ce qui ne vous convient pas ? Comment vous satisfaire ?
Pierrot.
« Je me place moi sur le plan de la subjectivité et de l’interprétation. »
Et… une envie de vérité aussi dure soit-elle.
Ne me dis pas que cela ne te tente pas….
Reviens, Pierrot. Parmi les humains.
Hélas si!
Certains se plaignent du style abscons de Lordon… Ils devraient lire un peu de Sarton, ça leur remettrait les pendules à l’heure! 8)
Pauvres lecteurs que nous sommes, condamnés pour comprendre à nous immiscer dans la tête d’auteurs trop imbus ou fainéants pour utiliser notre langage universel, accessible, fonctionnel, fastoche…
Mais restons honnêtes: une fois ‘dans le bain’, quelques pépites sont à dénicher ci et là.
Merci PSDJ,
encore un effort pour la syntaxe SVP, à fouiller du côté de la linguistique générative peut-être…
@ PSDJ 10 juin 2011 à 20:36
J’avais déjà remarqué que vous souhaitiez faire plaisir à l’autre, mais jamais aussi crûment !
D’où vous vient cette drôle d’idée que l’autre demande à être « satisfait » ?
Cette « idée » est-elle compatible avec la posture que vous énoncez ? :
@Rosebud1871,
Je suppose l’existence de l’empathie encensée par la sympathie.
@ Pierre Sarton du Jonchay,
Bonjour,
Ne cherchez-vous pas, finalement, à intégrer via un système monétaire dynamique et pondéré, à sécuriser la folle dérivation possible des mentals à travers leurs pratiques déraisonnée de l’échange…
Parts complexes du subjectif et de l’inconscient posant souci, naturellement..?
Limiter la folie serait induire une plus grande proportion d’harmonie-équilibre, mentale et d’échange dans les règles pratique de fonctionnement, jeu suppute?
Musique des Sphères
http://www.youtube.com/watch?v=-ENbbYEye-c
Beau dimanche
« Je » vous ai senti?
@Jérôme,
Oui. Je suis donc sensible.
@PSDJ 11 juin 2011 à 12:37
Il s’agit d’une supposition persistante malgré les démentis concrets que la pratique de l’humanité variée aurait du vous enseigner. J’ai le souvenir d’un mot terrible de Freud dans une correspondance privée, publiée depuis, qualifiant de façon peu amène la majorité du genre humain. Mais ça ne vous concerne pas, pré-freudien, pré-marxiste, pré-renaissance même à vous lire, vous êtes.
@Rosebud1871,
Comment l’humanité pratique-t-elle le recyclage des déchets de sa raison ?
@PSDJ 14 juin 2011 à 10:22
à partir de ses cimetières de raisons qu’on trouve le plus souvent dans les bibliothèques universitaires.
PSDJ a le droit de s’exprimer comme il l’entend.Peu importe si le vulgum pecus rame ,il n’a qu ‘à faire l’effort.Il lui faut étudier sagement, la logique aristotélicienne,faire un petit saut dans le temps et se frotter , en tout bien tout honneur à Thomas D’Aquin ce type qui le 6 décembre 1273, après avoir eu une expérience spirituelle bouleversante pendant la messe,cesse d’écrire, parce que en comparaison de ce qu’il a compris du mystère de Dieu, tout ce qu’il a écrit lui paraît comme de la paille.Je rappelle que modestement le plat du jour énoncé par PSDJ est de chercher une formulation politique de l’acte de faillite du système de la ploutocratie qui serve à le remplacer par le système de la démocratie réelle. Le dessert c’est vos commentaires.
Sources;diverses,collage perso.
Tu n’imagine pas se que serait une formulation politique a la PSDJ, deja que la politique est obscur, si ont y rajoute de la phillosophie plus de la dialectique, cette forme de politique risque de ne plus être accéssible au peuple. En tout cas se sera de la politique ellitiste, surement bien loin des préocupation politique du peuple ….
@Piotr 10 juin 2011 à 21:04 Le plat de résistance crée des troubles de di-gestion, après le dessert essayez la liqueur de Dakin pour les aigreurs.
En guise de dessert et pour le petit saut spacio-temporel tu peux toujours sucer une madeleine de Proust en rêvant.
A monsieur PSDJ,
« Ce qui se conçoit bien s’ énonce clairement. »
Il est un fait que je n’arrive décidément pas à vous lire.
Votre verbiage est trop alambiqué.
Ce n’est point une question de vulgarisation, c’est une question de vocabulaire.
En gros, je perd vite le sens de vos propositions.
Derrière vos mots, vous énoncez des conceptualisations soit très avant-gardistes, soit complétement absconses.
Est-il si difficile de parler clairement ?
Comment interpréter ce genre d’affirmation ? entre la matière, la forme, le sujet , l’objet, l’effet, la fin et les moyens, il y a de quoi en perdre son latin. Vous mobilisez des catégories qui sont loin d’être des évidences, fautes d’avoir les prémisses nécessaires à leurs compréhensions ou est-ce l’effet recherché du « sachant » qui veut ruiner toutes formes de discussion en se réfugiant derrière un verbiage que seuls certains initiés peuvent comprendre ? je ne suis pas Foucault, je vous l’accorde, mais là vous poussez le bouchon trop loin.
En y regardant de plus près, je ne suis pas d’accord avec vos catégories d’analyse…
L’objet ne se définit pas par l’intentionnalité du sujet.
En gros l’intérêt pour la chose ne définit pas la chose, ni le rapport du sujet à la chose.
L’objet est objet parce qu’il est extérieur au sujet et qu’il existe en dehors du sujet.
Vous prêtez au sujet un pouvoir ontologique qu’il n’a pas.
Sauf à considérer que toutes les valeurs sont inter-subjectives, on frôle l’escroquerie intellectuelle, du genre, le monde est ce que je vois, donc c’est ma vue qui créé le monde…
Les apories intellectuelles sont malheureusement nombreuses en philosophie politique comme ailleurs. Et je trouve assez paradoxal le fait que vous n’interrogez pas suffisamment les catégories que vous mobilisez à tort et à travers, en leur faisant subir des distorsions intentionnellement trompeuses. Ainsi en est-il de votre notion, en creux, de la valeur qui ne se définit que dans l’intérêt, rejoignant en cela la thèse des utilitaristes.
Modifier le terme intérêt par désir et vous comprendrez le non fondé de votre pré-requis implicite.
Si le sujet désire l’objet, il n’en fait pas pour autant un objet de valeur. Parce que le désir n’est pas forcément partagé ou éprouvé par tout à chacun, parce qu’il est un affect qui peut s’évanouir ou s’émousser, il ne peut être l’étalon de mesure de la valeur.
C’est que le désir est beaucoup plus que l’intérêt, puisque l’intérêt est un calcul sur la valeur, il faut que cette valeur pré-existe avant que l’intérêt ne se fixe dans l’esprit. C’est pourquoi le modus operandi de la valeur n’est pas l’intérêt. Le véritable opérateur du désir, c’est la possession, qui mène vers la domination.
Je vous donne un exemple : le marché.
Le marché n’est qu’une fiction. Derrière le marché, il y a des acteurs, vous et moi, c’est à dire des humains que le marché mets en compétition, avec leurs qualités et leurs défauts. Dans ce cadre, laisser libre cours à son intérêt individuel ne conduit pas spontanément à la poursuite du bonheur de tous. Dans un duel, dans une concurrence, il y a un vainqueur et surtout un ou plusieurs perdants. S’il ne reste qu’une gourde d’eau pour traverser seul le désert, 2 individus ne vont pas spontanément se partager l’eau équitablement, l’un va tuer l’autre pour qu’au moins un des 2 survive. Telle est la nature humaine. Ainsi le marché est une fiction qui sert à masquer le jeu de dupe de la compétition. Et comme le marché n’efface en rien les inégalités de faits, les rapports de force et de puissance entre les individus, il y a peu de chance que les intérêts individuels de tous convergent vers un optimum social. Il n’y a en vérité que peu de cas où les gens se montre spontanément altruistes envers leur prochain, la règle est plutôt que la contrainte de survie les pousse à être belliqueux, tricheurs et voleurs. Et c’est la où la domination marchande exerce son emprise. C’est parce que le monde qui nous entoure devient marchand, devient un espace d’objet désirable que le lien de dépendance apparaît. Ce lien d’aliénation, c’est la contrainte de survie : pour survivre dans ce monde, il faut de l’argent…pour se nourrir , se loger, pour vivre un minimum; il n’y a plus d’espace de liberté où Diogène pourrait demeurer. Le monde marchand a tout envahi, parce que notre regard a tout monétisé, tout valorisé.
On ne pense plus les objets tels qu’ils sont, on les valorise en équivalent fric et se faisant, ils nous possèdent plus que nous les possédons.
Derrière la possession se cache la domination. Ce n’est pas pour rien que le jeu normal du marché aboutit in fine à la domination d’un seul, le monopole.
Ce n »est pas anodin que le langage populaire parle de « puissances » financières et de « pouvoir » d’achat.
La valeur (seule la vie à une valeur propre), le prix (le désir), le marché (la compétition), la propriété (la possession), le pouvoir (la domination), voilà la machine infernale, voilà l’enfer.
Pas mal …
Je ne suis pas d’accord avec plusieurs points clés de l’analyse de Kezaco, mais elle a le grand mérite d’être clairement exposée. Il est possible de contester tel ou tel point, de nuancer, d’ajouter des compléments, et ainsi de suite. Bref, de progresser ensemble, ce qui est l’objet de ce site, me semble-t-il.
Le contraste avec les articles de PSDJ montre parfaitement que ces derniers desservent l’objectif d’une réflexion et d’une construction commune de connaissances et de schémas de solutions.
Je réfute l’idée que toute contribution est utile. Si certaines n’apportent quasiment rien, au moins ne nous font-elles perdre que peu de temps. En revanche PSDJ construit un tel enchevêtrement de concepts qu’il faut un temps considérable pour comprendre ce qu’il veut dire et déterminer si la construction logique semble vraie ou fausse.
L’honnêteté intellectuelle m’oblige habituellement à lire intégralement et rigoureusement les contributions pour en démêler les parties qui me semblent fausse et celles qui me semblent intéressantes. Je suis même de ceux qui pensent qu’observer les erreurs de raisonnement ou les différences d’opinion des autres peuvent aider aussi à comprendre la problématique et à évaluer l’applicabilité des solutions.
Mais là je capitule. Après avoir décortiqué 2 articles de PSDJ je constate que ce sont de vrais gouffres à temps et énergie intellectuelle et ce quasiment en pure perte hormis un vague apprentissage de culture générale Aristotélicienne.
Alors par pitié PSDJ, faites un effort de rigueur scientifique et de clarté, ou abstenez-vous !
Tenez bon Ludo. Si mes idées ne sont pas claires, il y a plein de bonnes âmes translucides sur ce Blog qui vous conduiront à votre vérité.
kezaco,
« C’est que le désir est beaucoup plus que l’intérêt, puisque l’intérêt est un calcul sur la valeur, il faut que cette valeur pré-existe avant que l’intérêt ne se fixe dans l’esprit. C’est pourquoi le modus operandi de la valeur n’est pas l’intérêt. Le véritable opérateur du désir, c’est la possession, qui mène vers la domination ». Allez, encore un effort et vous lirez bientôt le PSdJ couramment !
« Ce n’est pas pour rien que le jeu normal du marché aboutit in fine à la domination d’un seul, le monopole. » : c’est une expression du capitalisme. La domination est nécessaire ; son organisation est pyramidale, capitaliste ; elle répond à la soumission volontaire ; on peut l’observer dans les églises, les seigneuries, les pharaonies, les régimes militaires (de bananes), usw. Bref : le vivre-ensemble étant capitaliste, comment peut-on encore s’étonner que l’économie le soit (devenue) ?
Mystère et bullshit…
Une (euphémisme) question reste sans réponse : http://www.pauljorion.com/blog/?p=25142#comment-191564
Pour faire clair, en tout cas pour moi, la valeur d’un objet dépends de l’interet que va lui porter le sujet, hors cette interet depends lui même des désirs du sujet. Logiquement, c’est a dire en suivant un raisonnement empirique, par étape succesive, la valeur de l’objet dépends du sujet. Certain sujet verrons dans un objet une valeur supérieur a d’autre sujet, valeur qui est défini par le sujet comme l’intensité de désir envers cette objet. Cette intensité de désir pour un objet détermine l’interet que lon porte a cette objet. Donc pour résumer :
» la valeur de l’objet depends de l’intensité du désir lié a l’obstention de l’objet, et l’interet que l’on porte a un objet est proportionel a l’intensité du désir. Du coup, la valeur de l’objet va dépendre directement de la quantité de désir et de son intensité. Mais l’objet par lui même ne contient en lui aucun désir ni aucun interet, par contre il est capable de réveille chez le sujet un interet proportionel a ses désirs. Un objet qui ne serait pas investi par les désirs d’un sujet resterait donc un objet sans interet est donc sans valeur puisque aucune motivation pousserait le sujet a investir de l’énergie afin d’obtenir l’objet. Cette objet serait donc sans valeur.
Pour résumer la quantité de désir détermine l’interet qui lui détermine la valeur, l’interet et la valeur dépendent directement du désir, puisque sans désir il n’y a aucun interet donc aucune valeur.
Par contre si l’objet peut sucité de l’interet cela implique qu’il satisfasse un désir, conscient ou inconscient. mais là ont entre dans un autre sujet, qui n’as plus rien a voir avec l’économie et la finance et moins que les objets soient économiques ou financiers »
Copyrigth sur cette petite démonstration 🙂 🙂
@Fab,
Où avez-vous déniché cette perle ? Remplacez juste « la possession qui même vers la domination » par « la possession de soi qui même au don libre et gratuit » et vous avez l’intérêt du désir de vivre. Je vois que Logique vous a mis sur la voie.
@Logique,
Merci de votre explication sur le désir et la valeur de l’objet. Comment faites vous cohabiter dans le monde humain les désirs contradictoires du sujet sur les mêmes objets et la concurrence des désirs dans la société ?
@ Rosebud1871,
Bonjour,
Merci pour l’explication.
Si je vous suis redevable d’un prix, je vous laisse ouvrir la négociation, je ferai de mon mieux.
Coldplay – What If
http://www.youtube.com/watch?v=FdD6RMICpfg&feature=related
@ Fab,
Bonjour,
Possession: sollicitation extérieure intériorisée. Un choc relatif? Anomalie logique inter-subjective?
Comme si en math, l’image subjective définissait sa fonction rétroactivement.
Ou que la conscience rationnelle post-justifiait le juste intérieur élargi (représentation morale prudentielle+schizophrénique) au profit du bon-bien relatif idenditaire/individuel.
Rapport de force intérieur-extérieur multipolaire des concernés considérés, au moins en projection mentale, du partage de la relation négociable désir-objet.
Force, Faiblesse, Folies, les trois grâce de la négociation de valeur? Comme des vides au tableau
Léo Ferré – Le conditionnel des variétés
http://www.youtube.com/watch?v=r_ff1tri6oQ&feature=fvst
Je pensais à toi en musique tout à l’heure, mais là j’sais plus..alors ferré, si ça substitue bien une inconnue, plus un sourire franc.
@PSDJ,
« Merci de votre explication sur le désir et la valeur de l’objet. Comment faites vous cohabiter dans le monde humain les désirs contradictoires du sujet sur les mêmes objets et la concurrence des désirs dans la société ? »
vous me posez une colle :), J’avoue ne pas être en mesure de pouvoir vous y repondre en quelques mots ni en quelques phrases.
Mais concernant, « les désirs contradictoires du sujet sur les mêmes objets », je pense que là ou il y a contradictions il y a forcement un conflit entre l’envie,plaisir et le danger,souffrance.
Concernant, « la concurrence des désirs dans la société », Les désir me semble lié aux sociétés, chaque société créant ses propres désirs. Il ne peut y avoir concurence entre les désir que lorsque la quantité de désir depasse la possibilité de pouvoir tous les concrétisés. M’enfin un désir c’est comme un interet il dépends surtout du plaisir qu’il est sencé procurer , est l’humain cherchera a se procurer se qu’il pense être capable de lui procurer le plus grand plaisir.
C’est pas facile comme cà sur le pouce 🙂
Je tins tout de même a ajouter un petit commentaire sur ‘utilisation du terme « désir » comme substitu au terme « interet ». Bien que l’ont puisse substitué l’un par l’autre dans » le désir pour un objet démontre l’interet que l’on porte a cette objet », la notion d’interet inplique aussi de pouvoir faire la distinction entre la notion de gains de celle de satisfaction. Il faut donc faire la dinstinction entre le désir de gains et le désir de satisfaction, puisque que la satisfaction n’as a tropement parlé aucune relation avec l’argent, sauf pour des esprit perverts aux sens psychanalytique.
J’aime la précision, bien que cela soit parfois difficille.
Pierre,
Ici (c’est pas (de) moi donc !) !
Sur la voie !??? Ma voie Pierre, c’est qu’on ne m’oblige pas à jouer à la marchande, et je respecte ceux qui veulent continuer à y jouer à condition qu’ils paient pour les dégâts qu’ils causent au vivant, à l’environnement, et accessoirement à moi en contraignant mon temps de vie disponible sur cette planète à leur croyance.
Ma voie Pierre c’est de voir le capitalisme comme la soumission volontaire, c’est de considérer le capitalisme comme une organisation pas seulement économique (je répète : je n’arrive d’ailleurs pas à comprendre comment vous pouvez y parvenir) dont les expressions sont nombreuses à travers l’histoire : soumission volontaire à une église, à un seigneur ou un pharaon, à une junte militaire…ou à l’échange monétisé tyrannique.
Ma voie Pierre c’est de considérer que quand on passe le plus clair de son temps à pomper du fric et à se distraire pour ne pas y penser, on est incapable de dialoguer pour construire la démocratie : démocratie et capitalisme ne peuvent coexister, par définition ; et on finit par penser que l’économisme est la seule voie possible.
Ma voie Pierre, est de penser que l’économisme est a-démocratique : c’est un fanatisme, qui consiste à croire que l’échange monétisé est la seule voie possible : c’est a-démocratique.
Ma voie c’est de vous faire constater que le refus de considérer ma cosmogonie, de la critiquer, est synonyme d’a-dialogue, d’a-démocratie. J’ai confiance en votre capacité à susciter la prise de conscience sur la nécessité d’une monnaie permettant à chacun d’y mettre ses valeurs, j’aimerais vous faire prendre conscience de la nécessité démocratique que « chacun » soit pour vous synonyme de « tous » et que vous y intégriez la mienne : que cette monnaie ne soit créée qu’en cas de demande d’échange monétisé et que pour un échange monétisé.
Le salariat est néfaste parce qu’en étant versé en monnaie il oblige à l’utiliser : on connaît la suite : l’a-démocratie, les dégâts à la planète -nous inclus-, le manque de temps de cerveau disponible. Si j’accepte (c’est pour illustrer seulement, dont’ worry !) que mon échange, mon dialogue, avec l’autre soit nécessairement réduit à un échange monétisé, comment voulez-vous que la démocratie se construise puisque, par définition, la quasi-totalité de mon temps est consacrée à autre chose que de m’occuper de la diversité des possibilités pour échanger avec l’autre ?
« Pierre » : j’essaie de mettre le mot le plus adapté au meilleur endroit et m’oblige à ne pas utiliser de termes savants (c’est pas trop dur) : je me demande si c’est moi qui suit réellement à côté de la plaque, ou si c’est vous qui refusez de comprendre : la démocratie impose de répondre.
jérôme,
C’est un peu comme si je vous disais que la démocratie se construit pendant les trois huit,
Comme si je vous disais que le stade le plus proche de l’anarchie pure serait une démocratie basée sur la non-violence,
Comme si je vous disais que le pays qui se soumet à la tyrannie de l’échange monétisé est plus ou moins mieux que celui qui se soumet à la tyrannie d’un homme,
Comme si je vous disais que la révolution c’est avant tout de tourner sur soi pour se donner la chance d’observer le monde sous plusieurs angles, et qu’il le vaut bien, le bougre,
Comme si je vous disais qu’on risque d’y rester encore un moment dans l’a-démocratie si l’on tourne la tête dès que l’on aperçoit autre chose,
Comme si je vous disais que c’est l’homme qui en voulant faire l’enfant à son image lui impose de vivre avec son fardeau, et ensuite de l’analyser,
Comme si je vous disais qu’à force d’analyser on finit par imposer le cadre de son analyse et de s’y trouver soi-même enclos,
Comme si je vous disais que ne pas écouter la vie, la voix, de l’enfant c’est enterrer soi-même chaque jour ses rêves d’enfants,
Comme si je vous disais que si ça continue va falloir que ça cesse !
Et pour le reste, qu’elle soit mathématique, de l’âme ou économique, l’analyse pose une grille de lecture, elle utilise une norme : si cette norme n’est pas sensible à l’inter-subjectivité alors elle est normative, contraignante, rigide : c’est ce qui se passe actuellement avec l’économisme, incapable d’imaginer ou de ressentir que le vivre-ensemble puisse ne pas être dicté par l’économie.
Tchô ! Et merci pour les musiques.
@Fab,
Avez-vous lu la conclusion de notre discussion avec Kezaco ? Et la réponse que je vous fais en reprenant le commentaire de Kezaco ?
Vous semblez beaucoup tenir à une conception « physiciste » de la monnaie qui vous permet de condamner le capitalisme (et le capital aussi ?) ainsi que le salariat. Cette position est logique mais conduit à une impasse ; à mon avis. Je crois que la monnaie comme unité de compte à l’intérieur de l’option n’a pas la même nature que votre monnaie à vous. La monnaie d’option ne me conduit pas à la condamnation de l’échange monétisé du fait que la réduction que cette monnaie produit de l’homme se limite uniquement à la réalité physique objective de l’humain. Cette réduction laisse toute sa place à la réalité métaphysique subjective de l’homme qui se déploie sans limite en restant attachée à l’être donné physique par la monnaie.
Pierre,
Je ne condamne pas non plus l’échange monétisé, mais sa tyrannie (l’analyse rend sourd).
Je n’ai pas tout compris de votre « monnaie d’option », mais si elle est contrainte à n’être créée qu’en cas de demande (libre et consciente) d’échange monétisé et uniquement pour un échange monétisé, alors je vous le redis : je signe ! Ce que je crains, c’est que si cette contrainte n’est pas mise en avant alors le risque de voir le capitalisme se renforcer ailleurs (qu’en économie) est énorme. Parce que la soumission volontaire n’aura pas disparu. À moins que vous n’expliquiez comment, comment la « réalité métaphysique subjective de l’homme » pourra s’exprimer librement, indépendamment de la norme sociale !
Mais ne vous trompez pas de cible Pierre ! Je ne comprends toujours pas ce qui vous retient d’intégrer ma cosmogonie : deux jours de travail salarié par semaine, quartier-libre le reste du temps (de vie, de cerveau et corps disponibles)…
Je réponds à vos questions (moi) :
« Physiciste » ! Are you talking to me ?! Je tiens à une conception humaniste (de la monnaie) moi Monsieur !
Le capital n’est pas nécessairement monétaire. Le passage à un « isme » dépend donc (héhé) de l’expression de la soumission volontaire présente (écclésiastisme, seigneurisme, pharaonisme, militarisme, marchandisme, etc.). Le seul qui soit à l’abri de cette déviance est le capital humain : humanisme et capitalisme sont des contraires.
Le salariat (en monnaie !) c’est l’outil du tyran : dégage !
@Kezaco,
Je suis d’accord avec Ludo : votre commentaire est transparent sur nos différences quant à mon texte que vous avez parfaitement assimilé en dépit de son vocabulaire antique. En fait, notre problème porte sur les hypothèses indémontrables que nous posons sur la « nature humaine ». Vous dites que cette nature contient la rationalité qui conduit inéluctablement l’individu à éliminer son prochain pour survivre. Je dis que cette nature contient la vie libre qui peut (le pouvoir qui fait horreur à Kercoz tellement il est destructeur) conduire la personne à transformer la réalité par la relation avec son prochain. Et j’ajoute que la rationalité de la vie libre qui n’a rien à voir avec la rationalité de la survie est matérialisable par la monnaie d’option négociable dans un marché régulé par l’existence d’un bien commun humain.
Vous avez compris que tout cela est logique ; mais n’est pas démontrable à cause de la prémisse sur la nature de la nature humaine. Je suis d’accord avec votre description de l’enfer. Me confirmez-vous que vous n’y logez pas la valeur propre de la vie ?
@ Pierre Sarton du Jonchay,
Bonjour,
Dessine encore un mouton, les couleurs arrivent…de partout, rayonnantes!
Pour l’antiquaire du vocabulaire:
Georges Brassens – A l’Ombre des Maris
http://www.youtube.com/watch?v=pZ08h8FqelM
Quatre vingt quinze pour cent – Brassens
http://www.youtube.com/watch?v=61klageOn-4
Nom d’un panard ! Lu et tout, service compris.
Le crédit d’une grâce métaphysique? Un don, vous dis-je
Réponse à PSDJ
Vous avez raison sur le libre arbitre, c’est fondamental.
Mais encore une fois, je n’en fais pas le même usage.
J’ai peut-être été réducteur sur l’allégorie de la traversée du désert et sur la nature humaine et je m’en explique.
En fait mon propos est plutôt de dire que le choix est toujours possible, entre le bien et le mal…mais, car il y a un mais, l’espace des possibles est contraint. Il peut se réduire, se contracter jusqu’à ne plus offrir la moindre alternative, sous l’effet d’un dictat ou d’une croyance.
Cela revient à dire que la rationalité pure n’existe pas. c’est seulement une réponse à un problème donné, la plus logique qui soit, compte tenu des informations sur l’état du système. Or ces informations elle-mêmes peuvent subir des déformations. elles peuvent être rejetées du système logique parce qu’elles sont considérées comme non probables ou non pertinentes.
Par exemple, certains sont convaincus que sortir du nucléaire est une ineptie, parce qu’ils sont convaincus qu’aucun autre système de production d’énergie alternatif n’est possible. C’est tout simplement pas envisageable, parce que si cela était un tant soit peu pertinent, cela aurait été intégré, prévu, assimilé depuis longtemps. Seules les systèmes viables subsistent…si donc le jeu du libre marché a permis que l’industrie nucléaire soit florissante, c’est que ce système de production est le plus pertinent, donc supérieur aux autres, cqfd.
Il n’y a donc aucune issue au problème de la vérité. Chacun construit la sienne, sur la base de ses croyances. c’est un problème vieux comme le monde, et très connus des philosophes.
Donc je dis que le problème n’est pas une affaire de rationalité, limitée ou non, mais de contraintes, réelles ou supposées.
Dans la logique du marché, les néoclassiques postulent que la seule contrainte économique est une contrainte budgétaire…c’est extrêmement réducteur. Les contraintes peuvent être multiples, plus ou moins importantes d’un point de vue financier, matériel, psychologique ou même symbolique.
Dans le désert, le mobile du crime n’est pas le simple fait d’un calcul économique rationnel, je vous l’accorde. Certes, certains déséquilibrés tuent pour de l’argent, mais on tue également par jalousie, par concupiscence et par d’autres vices.
Cet exemple m’amène à relever que si la rationalité de l’homo oeconomicus se justifie dans l’espace marchand, encore faut-il interroger ce qu’est cet espace et les limites de cet espace. Or il n’est pas neutre. ce n’est pas simplement un espace d’objet utilitaire, c’est un espace de désir, de plaisirs et de frustrations. Dans cet espace, les êtres humains que nous sommes ne sont pas égaux. Chacun a sa morale et ses croyances, ses idéaux.
Je veux donc en venir à la clé de compréhension de tous mes développements. Là où l’on croyait que la morale n’avait que faire, notamment en économie, je crois au contraire qu’elle y est prégnante. Et cette question de la moralité traverse toutes nos certitudes sur les phénomènes économiques.
Notre rapport à l’argent, à la richesse et à la pauvreté, notre perception de la moralité des affaires dans le cas de l’exploitation des ressources énergétiques sur la planète, le problème des déchets et des pollutions, le problème de la répartition des revenus que nous jugeons inéquitables, le problème de la faim dans le monde, toutes ces questions d’ordre économiques appellent un jugement moral de notre part.
Alors ce que je dis, c’est que le choix est toujours possible entre ce qui est bien et ce qui est mal. Mais je dis aussi qu’acheter dans une grande surface à côté de chez soi une tomate du Brésil parce qu’elle est vendue moins cher que celle produite en France, n’est pas simplement mauvais en soi, pour la planète ou en raison des problèmes d’emploi que cela génère, je dis que ce problème ne se pose pas de la même manière pour tout le monde. Celui qui a peu d’argent trouve intérêt à acheter ce qu’il y a de moins cher, et a fortiori il n’a pas vraiment le choix, alors que celui qui possède un pouvoir d’achat plus important a plus de choix et plus de responsabilité, éthiquement parlant. Ainsi, la possession de l’argent rend l’espace des choix marchands différents d’un individu à l’autre et rend également plus responsables des dégâts que cela génère. Si donc être riche vous permet de satisfaire tous vos désirs, il n’en demeure pas moins que ce que vous faites de cet argent vous engage moralement à l’égard de tous.
Je ne dis pas cela pour essayer d’influencer tous les riches à faire pénitence et à chercher à se montrer vertueux. Je ne dis pas non plus que l’argent est un pouvoir qui corrompt ceux qui le servent en s’en servant. Je dis qu’il faut mettre un peu plus de morale dans les actes économiques et qu’il serait préférable pour l’homme de pratiquer les vertus morales plutôt que laisser libre cours à ses désirs et à ces vices.
Je fais mon réac, mais le spectacle actuel me fait réagir en ce sens. La corruption, l’exploitation et le chômage, la spéculation, le profit, tous ont un dénominateur commun, l’absence de sens moral.
Merci Kezaco.
@PSDJ:
Le pouvoir est destructeur qd la structure des groupes passe du parcellisé au groupe hypertrophié -centralisé . Il est contraint et modéré par la taille restreinte des groupes si le système conserve ses outils originels .
/////En fait, notre problème porte sur les hypothèses indémontrables que nous posons sur la « nature humaine ». Vous dites que cette nature contient la rationalité qui conduit inéluctablement l’individu à éliminer son prochain pour survivre. Je dis que cette nature contient la vie libre qui peut (le pouvoir qui fait horreur à Kercoz tellement il est destructeur) conduire la personne à transformer la réalité par la relation avec son prochain.//////
La « nature » humaine ne diverge pas des natures d’autres especes .
L’ animal non socialisé est agressif surtout envers ses semblables (K.LOrenz . L’agressivité intra-spécifique) …. POur se socialiser l’animal doit inhiber cette agressivité …qui est réutilisée pour structurer le groupe (soumission /domination) et conservée envers les autres groupes .Le système est fractal et référencé a la chaine trophique comme ce doit etre pour toute espèce .
Les caractéristiques (négatives) des individus isolés , comme la vanité , l’ » égoisme , la cupidité etc … ne varient pas . Mais elles sont contraintes ds les groupes restreints (qui nous ont formaté depuis des millén,aires) …elles sont memes vertueuses puisque constituantes de la structuration du groupe…….Elle deviennent perverses lorsque l’on quitte cette structure originelle pour une hypertrophie du groupe …….C’est là ma thèse : Le problème n’est pas idéologique , il est structurel .
Le terme néo-structuralisme etant deja pris …et Auguste Comte trop récupéré , ma thèse a de forte chance de se faire taxer de libertarienne …je la suppose libertaire tout court .
@Kercoz,
Là, vous avez le mérite d’exprimer clairement vos opinions.
@psdj;
J’espère que vous ne dites pas celà pour ma derniere phrase .
Ca n’est pas mon opinion , ni une opinion , c’est un constat . Constat apres une analyse socio , qui me semble tenir la route . C’est juste une base de réflexion : la structure centralisée que seul choisi l’espèce humaine ne peut que mener a l’échec . Je développe des arguments math et des argument socio..
Je ne dis pas ce qu’il faut faire . Je dis pourquoi , a mon avis , on va ds le mur . Apres il faut voir ce que les systèmes « vertueux » peuvent nous apporter comme outils et les possibilités de conserver une dose de modernité .
Je cite toujours le meme ex ,( mais n’en trouve pas d’autres), ou l’usage de la complexité surclasse la technologie en terme de rendement : Le Rond point ……. C’est un outil qui se sert de la possibilité du cerveau humain de gérer la complexité , pour améliorer le flux de la circulation …et bien mieux que ne pourrait le faire une technologie couteuse .
Le retour a des « villages » réels , ou les gens , non seulement habiten,t , mais travaille , me semble aussi une piste .
@Kercoz,
Oui j’ai prix votre position libertaire comme une opinion. Je vois dans votre réponse que vous l’entendez comme une qualification de votre positionnement sociologique « axiologiquement neutre ». En fait Frédéric Lordon a fini de me convaincre que la neutralité axiologique n’est pas tenable (lien fourni par Fujisan) en science sociale. Pour une raison que Paul Jorion exprime clairement dans « Comment la vérité… ». En tant que sujet du langage, l’homme ne peut pas éviter de prendre position sur sa nature et son agir quand il parle de lui-même. Le discours sociologique, anthropologique, philologique et économique relève par nature de l’opinion. D’une opinion qui cherche à se partager et à se faire comprendre dans ses explications mais qui reste une opinion par la sélection qu’il opère dans le réel humain.
Par exemple, vous dites que les vices individuels sont vertueux en ce qu’ils structurent l’économie du groupe. Cela me paraît strictement vrai mais contient un jugement moral sur le vice individuel et la vertu collective. D’autres jugements moraux également vrais peuvent nous parler des vices collectifs et des vertus individuelles. Vous remarquez bien que la valeur morale du regroupement peut s’inverser en fonction de la taille. On butte alors sur des structures non caractérisables quant à la taille limite provoquant l’inversion du sens. Vos affirmations sont logiques et raisonnables mais destructrices de sens. On voit bien pourquoi cela ne marche pas mais pas du tout à quelle condition cela pourrait marcher.
Votre suggestion de village réel me paraît tout à fait rationnelle et souhaitable. Mais quid des relations d’échange entre villages réels ? Jusqu’où doivent-ils se fédérer ou se distinguer pour conserver leurs vertus et limiter le vice ? Je ne vois pas de réponse rationnelle a priori à cette question. Juste la possibilité d’expérimenter et d’évaluer par le jugement ex post des individus. Pour organiser ce jugement sur l’idéalisation des structures, je ne vois que le marché d’option. Les options nomment les structures expérimentées dans la réalité.
Les primes et prix nominaux idéalisent les structures nommées pour les hiérarchiser selon les choix individuels négociés collectivement. Sans l’optionalité des structures, l’homme qui produit des idées disparaît dans l’objet des sciences sociales. Le sociologue, l’anthropologue et l’économiste deviennent libertaires : ils enferment la liberté humaine dans une matérialité objective non différentiable d’un être donné qui n’est plus discutable. Ne croyez-vous pas que c’est justement le processus en œuvre dans l’absorption de toute la réalité dans la finance ?
/////// Vous remarquez bien que la valeur morale du regroupement peut s’inverser en fonction de la taille. On butte alors sur des structures non caractérisables quant à la taille limite provoquant l’inversion du sens. ….////////
Il me faut me répéter :
Les caractères humains (considérés actuellement selon notre morale comme négatifs) structurant du groupe et donc vertueux sur un groupe restreint .
Cette taille du groupe (a ne pas dépasser) , c’est la taille moyenne qui a formaté ET l’individu ET le groupe durant 99, 99 % de l’existance de notre espèce (rigidité comportementale logique) . Cette taille correspond a un groupe maxi pouvant se nourrir sans famine sur moins de 2 à 4 jours de marche ….. Ce nombre d’individus(que je suppose de 30 à 60 ) a optimiser le nombre maxi de relations fortes q’un individu peut établir avec d’autres (affect des echanges) .
C’est là , la base de ma réflexion : L’unité minimum humain n’est pas l’individu , mais ce groupe , opu un sous groupe de ce groupe …… cette démarche rejoint la démarche math . du Chaos , des fractales (groupes de groupes ) et de son hyper stabilité ( attracteurs) …
////////Votre suggestion de village réel me paraît tout à fait rationnelle et souhaitable. Mais quid des relations d’échange entre villages réels ? Jusqu’où doivent-ils se fédérer ou se distinguer pour conserver leurs vertus et limiter le vice ?/////
l’etude d’ images fractales de systèmes chaotiques répond a votre question : l’image globale ressemble a l’image focalisée d’un détail , sans etre identique …….Les relations entre groupes sont semblables aux relations entre individus sans etre identiques (ce serait désespérant ) .
Les conflits locaux sont autogérés , aussi « mal » que possible , mais les éviter pour les déléguer c’est humilier les sujets en les desinvstissant d’une fonction noble . (un flic ds la tete /versus un car de CRS). Je uis désolé de ne pas comprendre votre derniere phrase . Pour moi les groupes doivent subsister en fonction des resources locales (c’est bien sur théorique) et limiter au maximum les intrants indispensables …La seule possibilité d’ y parvenir SERA la chereté de l’energie (et non une décision ) …Les problèmes économiques (j’en suis navré) n’ont pour moi que peu d’intéret .
Je vais me permettre de remettre ici un billet que j’ai rédigé il y a quelques jours pendant les discussions sur l’article précédent de PSDJ « Révolution monétaire de la démocratie ». Il s’avère que le sujet trouvera sans doute mieux sa place ici, d’autant plus qu’il rejoint tout à fait les commentaires de Kezaco et Logique.
**************** la VALEUR D’USAGE *************
La valeur d’usage est l’importance que représente en pratique l’utilité du bien ou du service. On peut la mesurer en se posant la question de ce que l’on serait prêt à perdre ou à donner pour conserver l’usage du bien concerné.
Exemple : prenons le cas des couteaux. Ils sont aujourd’hui très peu coûteux à produire. Leur valeur de production est faible. Pourtant si l’on vous demandait de choisir entre vous passer de couteaux ou bien vous contenter d’une petite télé au lieu d’une grande, il est fort probable que vous conserviez vos couteaux au détriment de la taille de votre télé. Tout simplement parceque la valeur d’usage des couteaux est supérieure à celle de la taille de l’écran de votre télé. Et cela malgré le fait que la valeur de production des couteaux soit plus faible que celle de la télé (ou plus exactement du différentiel de taille de l’écran).
Rq : J’ai pris la télé mais je n’ai rien contre l’électronique 😉 . J’aurais pu proposer de se contenter de moitié moins de fringues ou même de se priver d’un voyage dans les îles…
1°)La valeur d’usage est très utile pour le développement durable
La valeur d’usage est celle qui a, me semble-t-il, le plus d’avenir et d’utilité dans la réflexion sur le développement durable et la valorisation des ressources naturelles.
Exemple : considérons l’eau potable : tant que les ressources en eau potable sont suffisantes, sa valeur de production est limitée au coût de distribution. Mais plus il devient nécessaire d’organiser la dé-pollution de l’eau, plus la valeur de production augmente. Or sa valeur d’usage n’a pas changé. Nous ne produisons pas plus de richesse quand nous reproduisons artificiellement une richesse naturelle que nous avons préalablement détruite. Et pourtant les métriques traditionnelle considèrent au contraire que l’on produit plus de richesse puisque la somme des valeurs de production est plus grande….
2°)La valeur d’usage dépend du bien, mais aussi de l’individu et de la situation.
La valeur d’usage présente également une particularité très importante : elle dépend du bien, autant que l’individu et de la situation.
a) Pour une même situation, la valeur d’usage varie d’un individu à l’autre
Exemple : Si l’on propose à des individus de choisir entre avoir une plus grande télé ou avoir un lit de 160 au lieu de 140, certains choisiront la grande télé et les autres le grand lit. Tout comme certains seraient prêts à donner beaucoup pour avoir du bon thé, alors que d’autres n’aiment pas le thé.
b) Pour un même individu, la valeur d’usage d’un bien varie selon la situation.
Exemple1 : Prenons une personne n’ayant aucun couteau. Il est évident qu’un couteau aura pour elle une valeur d’usage très grande. De sorte qu’elle choisira peut-être de se passer complètement de télé pour avoir un couteau. En revanche si nous prenons la même personne disposant déjà de 2 couteaux, alors elle préférera peut-être garder sa télé. Et si elle a déjà 15 couteaux elle ne voudra probablement pas d’un couteau supplémentaire même pour une bouchée de pain.
Exemple2 : La valeur d’usage de l’essence est élevée si vous avez une voiture puisque sans essence vous ne pouvez pas vous en servir. Mais si vous n’avez pas de voiture alors la valeur d’usage de l’essence pour vous est nulle.
3°)La notion de valeur d’usage permet de comprendre la nécessité de l’anticipation
Cette caractéristique de la valeur d’usage est particulièrement importante car elle est à la source des phénomènes d’anticipation de la rareté des biens, notamment pour les biens critiques et nécessitant un renouvellement permanent tels que la nourriture, l’énergie, l’eau, etc. Une pénurie (généralisée ou locale) d’un de ces biens créerait une situation dans laquelle la valeur d’usage des biens disponibles deviendrait très élevées pour la plupart des individus. C’est pourquoi les acteurs économiques s’efforcent d’anticiper ces pénuries, que ce soit pour s’en protéger, pour en limiter la fréquence et l’ampleur, ou pour essayer d’en tirer profit.
4°) Bien comprendre que la valeur d’usage dépend totalement de facteurs contextuels est un préalable indispensable à toute réflexion sur le système économique et les mécanismes de régulation.
Un système trop peu régulé laisse la porte ouverte à l’exploitation amorale des situations dans lesquelles tel ou tel bien représente une valeur d’usage énorme pour quelqu’un. Mais un système trop administré abouti à la non prise en compte de la particularité des milliards de situations particulières et à une utilisation non optimale, voire catastrophique des moyens.
Et comme l’a brillamment rappelé Jean-Gabriel Mahéo (billet 27 des commentaires sur l’article « Révolution monétaire de la démocratie ») :
« le rôle de l’organisation économique d’une nation est [..] de protéger et d’inciter au perfectionnement de l’appareil agro-industriel de reproduction nationale, qui est la condition même de notre existence et de celle des générations futures. »
Or la valeur d’usage est le seul indicateur qui pourrait permettre une mesure de nos réelles richesses, qu’elles soient naturelles ou le produit du travail humain.
Mieux l’appréhender permettrait certainement de mieux piloter l’économie et mesurer son efficacité au service de l’Homme.
Reste à pouvoir la mesurer, mais ceci est une autre histoire…
@ Ludo,
Bonsoir,
Pratique individuelle de la mesure dans l’usage des objets (matériels et immatériels), une philosophie expérimentale du bonheur, un accroissement économique de la valorisation du réel.
Les chemins ardus du bonheur, simple?
Et sans tétrapilectomie?
L’unilatéralité indiscutable de la capacité personnelle de valorisation, faculté retrouvée?
Coldplay – White Shadows
http://www.youtube.com/watch?v=yfyPjLCBIG4&feature=related
@ Fab,
Bonjour,
Pour moi, c’est un peu comme si une amitié pouvait toujours naître.
La raison, la démonstration, le filtre, le langage, ça vient après.
Entre nos manières et méthodes, nous qui sommes de physiques inconnus, sur un choix indéfinissable, je me permets de croire qu’on s’est un peu capté, pour jouer sur le sens du terme.
Mentionner le possible, c’est lui donner une chance d’exister. Pudeurs et folies?