Billet invité
Le pataquès bat son plein, l’élaboration du nouveau plan de sauvetage de la Grèce joue les prolongations. Au moins jusqu’à la prochaine réunion du 20 juin des ministres des finances européens, si ce n’est jusqu’au sommet européen des 23 et 24 juin. Au-delà, la zone euro entrerait dans l’inconnu.
L’affaire paraissait réglée du dire des Grecs, mais elle a rebondi avec l’annonce par le FMI qu’il ne débloquerait la 5ème tranche de 12 milliards d’euros de son prêt, attendue pour le 12 juillet à Athènes, qu’à la condition que les Européens finalisent leur nouveau plan de soutien financier, afin que son remboursement soit crédible. Puis les discussions sont reparties entre eux, un moment facilitées par la concession faite aux Allemands par la BCE de la possibilité d’un roulement de la dette détenue par les créanciers privés, à condition que ceux-ci ne subissent aucune perte financière et que ce soit sur une base volontaire.
Mais le gouvernement allemand a exigé davantage – un véritable rééchelonnement de 7 ans de la dette grecque détenue par les banques et les fonds d’investissement européens – sous la pression du Bundestag qui pose ses conditions pour voter une nouvelle aide publique.
Les Français, pour leur part, restent figés dans leur strict refus de tout ce qui pourrait être assimilé à un défaut, après que les agences de notation Fitch et Standard & Poor’s aient étendu cette notion à tout rééchelonnement ou reprofilage de la dette, fermant toutes les portes péniblement entrouvertes aux cours des discussions.
Pourtant, Christian Noyer, gouverneur de la Banque de France, a minimisé les implications d’un tel défaut pour les banques françaises : « Même en cas de scénario apocalyptique, seule une petite fraction du Tier One [les fonds propres] des banques françaises serait compromise », faisant référence à leur exposition à la totalité de la dette souveraine de l’Europe du Sud, Italie comprise. On comprend mal la rigidité de la position française s’il est dans le vrai…
De leur côté, les banques freinent des quatre fers quand elles s’expriment. La Fédération allemande des banques privées a ainsi fait savoir que leur participation ne devait être envisagée qu’en tout dernier recours, s’alignant sur les positions de la BCE (à moins que ce ne soit le contraire).
Analysant le risque encouru par les banques, l’agence Fitch a apporté un éclairage intéressant. Le vrai risque serait indirect, pouvant se traduire par la défiance des investisseurs à leurs égard, y compris entre les banques elles-mêmes, leur créant de gros problèmes de financement et de liquidité. Les banques n’ont pas de problème pour actuellement émettre de la dette, cela pourrait ne pas durer, avec comme conséquence une augmentation des taux qu’elles devraient consentir. Le processus pourrait être initié par les banques des pays faisant défaut, grands détenteurs de la dette de leur propre pays. Les banques grecques détiennent ainsi 45 milliards d’euros de la dette grecque, soit 160 % de leurs fonds propres. Le défaut du pays entraînerait celui des banques et la contagion s’en suivrait.
Mais comment mettre en place un plan reposant sur le volontariat des banques, qui n’y sont pas prêtes, alors que les analystes estiment qu’il serait nécessaire pour que son succès soit assuré que les trois quarts d’entre elles y participent ? Il faudrait pour cela que les gouvernements soient d’accord pour les y inciter et que les nouvelles obligations qui seraient échangées contre les précédentes soient assorties de meilleurs garanties. Ce qui leur permettrait d’obtenir plus de liquidités de la BCE en contrepartie en les y mettant en pension. Mais un tel contexte reste entièrement à créer.
De financière et sociale, la crise grecque est entre-temps devenue explicitement politique. Ni George Papandréou, ni les gouvernements européens ne sont parvenus à obtenir le consensus qu’ils cherchent à obtenir afin de mieux asseoir leur politique, associant la majorité gouvernementale du PASOK et l’opposition conservatrice, qui s’y refuse. Au sein du PASOK, une minorité de 16 députés est proche de la dissidence, menaçant une faible majorité parlementaire de 6 voix. Et surtout, dans la rue, les manifestations géantes ont repris à Athènes et à Salonique, avec comme slogan principal à l’adresse des autorités : « Voleurs ! Voleurs ! ». Pis encore, des drapeaux tunisiens, portugais, espagnols et argentins flottaient aux côtés des drapeaux grecs dans la foule immense, donnant une nouvelle dimension à ce qui n’était plus une protestation mais un rejet.
Reconnaissant que le pays se trouve à une période « cruciale », le premier ministre hésite à jouer son va-tout et à risquer un référendum au résultat très incertain, alors qu’il cherche à faire adopter de nouvelles mesures d’austérité renforcées par le parlement, qui sont assorties d’un plan de privatisation très impopulaire heurtant le fort sentiment national grec.
L’Autorité des statistiques grecques (ESA) a indiqué que le chômage était passé en un an du taux de 11,6 % à 16,2 % en mars dernier. 40 % des jeunes non scolarisés de 15 à 24 ans étaient sans emploi en mars, contre 29,8 % il y a un an. Une femme sur cinq est dans ce cas, mais l’écart entre hommes et femmes se resserre.
La corde est de plus en plus tendue. Seule voix discordante en Europe, celle de Didier Reynders, le ministre des finances belge, qui tout en recommandant aux Grecs de faire des efforts très importants reconnaît qu’ « il ne faut pas espérer que le pays meurt guéri. On ne doit pas pousser tellement loin dans des efforts socialement inacceptables, et même économiquement peu performants, parce que cela va ruiner la croissance, que le pays n’arrive pas à se relancer ». Seul dans ce cas avec Jean-Claude Juncker, il préconise le lancement d’euro-obligations dont le principe est refusé partout ailleurs.
La Commission européenne n’aurait pu choisir meilleur moment pour mettre en garde l’Espagne, suspectée de ne pas pouvoir atteindre ses objectifs de réduction du déficit public et l’Allemagne, qui tarde toujours à remédier aux faiblesses reconnues de son système bancaire. Les prévisions de croissance espagnoles sont trop favorables, un défaut que le gouvernement partage avec de nombreux autres. Notamment en raison des déficits des régions, dont les nouveaux responsables du Partido Popular vainqueurs des élections soulignent qu’ils sont sont camouflés. La restructuration du réseau des caisses d’épargne est quant à elle loin d’être réglée, tout comme son refinancement. Faute de pouvoir attirer comme espéré des investisseurs privés, la Banque d’Espagne envisage désormais un nouveau schéma, l’amenant à nationaliser certaines d’entre elles pour les revendre ensuite en garantissant les repreneurs contre les pertes que pourraient occasionner leurs actifs. En d’autres termes, l’Etat continuerait de prendre à sa charge le sauvetage du système bancaire espagnol irrémédiablement plombé par le lent dégonflement de sa gigantesque bulle immobilière. Accentuant son déficit alors qu’il doit le résorber, en le masquant grâce aux services de la Banque d’Espagne.
L’Europe traîne un autre boulet, hors de la zone euro, dont on ne parle pas assez. La Grande-Bretagne est au bord de la stagflation – combinaison de la stagnation et de l’inflation – suite à l’application du plan de redressement économique du gouvernement de David Cameron. Encore un pays qui risque de mourir guéri, l’austérité pesant sur la consommation tandis que l’inflation mine le pouvoir d’achat et érode les marges des entreprises. Cette constatation vient de conduire une cinquantaine d’économistes britanniques à réclamer l’adoption d’un « plan B », reposant sur une réforme fiscale véritable, la lutte contre l’évasion fiscale, la création d’emplois et l’amélioration des revenus et du pouvoir d’achat.
Pendant ce temps-là, le jeu du chat et de la souris se poursuit vainement entre gouvernements et institutions européennes…
172 réponses à “L’actualité de la crise : « VOLEURS ! VOLEURS ! », par François Leclerc”
Tres contente de vous lire à nouveau M Leclerc!
Des choses se passent du cote de Fukushima aussi, ou il semblerait que le niveau de radiactivité soit beaucop plus elevé de ce qui’ils avait dit au début ….. J’attends l’enième mise à jour de votre billet. http://www.asahi.com/english/TKY201106080171.html
Pour ce qui est de la dette espagnole, c’est vrai que la Banque d’Espagne ne fait que des cachotteries, et en plus son gouverneur ne perd pas une seule occasion pour attaquer les citoyens courants et défendre les banques … Si les indignés demandaient sa dimission, ça serait une grande nouvelle.
En tout cas, le document de recommendations d’hier de la Commission européenne est vraiement un exercise complet d’alignement avec les pouvoirs financiers de chaque pays sans se soucier de cohérence ni se poser la question de si, même mauvais pour les citoyens, elles seraient positives à moyen terme pour la stabilité … que nenni! http://ec.europa.eu/europe2020/tools/monitoring/recommendations_2011/index_en.htm
En Allemagne elle attaque les Landesbanken probablement parce que quelqu’un veut mettre la main dessus, mais elle n’attaque plus le sauvetage des « cajas », même si ça ne marche pas; en revanche elle veut plus de TVA en Espagne (la dernière augmentation n’a pas encore un an et elle a plombé la consommation interne, même si elle a aidé à reduire le deficit). En Belgique, elle attaque l’index meme si ça n’a rien a voir avec les problèmes de la Belgique.
Jeudi 9 juin 2011 :
Le PIB grec dévisse au 1er trimestre : – 5,5 % sur un an.
L’économie grecque s’est contractée beaucoup plus qu’attendu au premier trimestre, ce qui devrait rendre encore plus douloureuses pour le pays les mesures d’austérité supplémentaires réclamées à Athènes par l’Union européenne (UE) et le Fonds monétaire international (FMI).
Le produit intérieur brut (PIB) a reculé de – 5,5 % sur un an sur la période janvier-mars, selon des chiffres préliminaires publiés jeudi par l’agence grecque de la statistique Elstat, soit davantage que la contraction de – 4,8 % annoncée en estimation flash.
D’un trimestre sur l’autre, l’économie grecque affiche une croissance de 0,2 % sur les trois premiers mois de l’année, contre + 0,8 % en estimation flash.
Pour Emilie Gay, économiste chez Capital Economics, cela augure mal des efforts de la Grèce pour atteindre les objectifs de réduction du déficit prescrits par ses bailleurs de fonds internationaux.
« Nous prévoyons que l’économie se contractera de 5 % cette année. Pour nous, cela signifie que la Grèce ne parviendra pas à atteindre ses objectifs, comme l’an dernier », juge-t-elle.
http://www.latribune.fr/depeches/reuters/le-pib-grec-devisse-au-1er-trimestre-la-rigueur-va-peser.html
Z’avez pas fini de polluer le monde avec vos commentaires , non……….
Pas de restructuration , c’est impossible , Trichet patron total de tous les décideurs sur zone euro l’à redit.
Il y à beaucoup trop de dettes dans toutes les banques et tous les états d’europe occidentale et orientale , du japon et des usa , pour accepter qu’une pauvre dette de 300 Md€ soit partiellement non-couverte.
Arrêtez de faire peur aux gens , vous êtes des criminels ou des bookmakers.
Ce qui se passera si les grecs ne peuvent payer eh bien tous les autres se mettront à contribution , c’est tout.
Arrêtez de précher la fin du systeme……
Ben non.
Le risque systémique, c’est justement pas ‘que’ 300′ malheureux milliards.
C’est tout le reste.
Ce sont les participations croisées et surtout les actifs des banques (grecques mais aussi étrangères).
C’est le risque de la crise de l’euribor, avec la panique et le serrage des prêts interbancaires.
C’est surtout le précédent.
Et ça, surtout pas.
Plutôt crever.
Ce que les gars s’emploient consciencieusement à faire … pour les grecs : à les faire crever.
Rien de nouveau sous le soleil, on l’apprend tout juste maintenant : cela s’appelle un ‘ajustement structurel’ et c’est pratiqué (légalement) par les institutions mondiales depuis 30 ans.
@ Bertrand,
Bonsoir,
Vous semblez bien proche et bien certain, du monsieur Trichet invoqué, et de ses positions.
En gros, jusqu’ici tout va bien..
En fait de monnaie, l’assurance que chacun possède ou affiche est indiscutable, c’est un fait. Personnel.
A respecter donc, avec votre opinion. Un « seul besoin »?
Ne prêchons donc pas, et pour « quelle église », d’abord, je vous prie?
La contribution des contrits est suffisamment représentée?
Une monnaie en fin de perspective ne signifie pas des êtres au bout du rouleau..relativement parlant, qu’en dites vous?
ajustement structurel = nov-langue = le mot « poli », et désincarné, pour dire « faire rendre gorge aux gueux » qui n’y peuvent mais, les saigner aux quatre veines : ce qui n’est pas désincarné !
@ M :
Exact. D’où l’importance des guillemets, comme des pincettes …
😉
BA,
Les chiffres bruts de décoffrage que vous donnez là sont un instantané qui pourrait signifier tout et son contraire, si vous les privez de tout commentaire. Certains de vos lecteurs auront tôt fait d’y déceler les preuves évidentes du déclin de l’euro, partant, de l’Europe ; d’autres les signes avant-coureurs d’une implosion du système capitaliste mondial. Ce n’est, bien sûr ou malheureusement, pas le cas.
La construction européenne n’est pas responsable de ce qui arrive aux Grecs. Pas plus que le capitalisme, dont la Grèce aura simplement donné la preuve qu’elle en maîtrisait mal les mécanismes et les outils. Du reste, à son entrée dans l’UE la Grèce accusait déjà un déficit public égal à 8,4 % de son PIB, pour ne citer que ce chiffre. En outre, de mauvais gestionnaires et des choix économiques aventureux pour un pays qui importe trois fois plus qu’il n’exporte ont précipité celui-ci dans la ruine.
D’autres nations, comme la nôtre, bien que soumises aux mêmes diktats des marchés internationaux, tiennent bon an mal an la vague, en dépit des secousses et des crises (celle de 2008 en particulier),
Les raisons apparentes qu’on avance pour parler de f’effondrement grec, quand elles sont d’ordre européen ou capitalistique, sont irrecevables.
« Pas plus que le capitalisme, dont la Grèce aura simplement donné la preuve qu’elle en maîtrisait mal les mécanismes et les outils. »
Ouch …
L’Irlande, c’est ‘mieux’, pour vous ?
Meilleure maitrise des ‘mécanismes et des outils’, c’est sûr …
Vaut mieux lire ça que de lire Le Figaro me direz-vous.
@ Duchesne,
Bonsoir,
Partant du jeu, alors:
ceux qui jouent avec les limites sont-ils les plus « mauvais »?
On parie, individuellement, sur le collectif proposé?
L’un dans l’autre… »réception » incalculable..
Duchesne, koikvousv’nezlà? ZZZouh! je préfère le père…
http://www.dailymotion.com/video/x984gk_le-pere-duchesne_music
@ BA,
Bonjour,
La ri-lance, un virus politique, « parlez de bonnes intentions »?
Les morts-vivants, vous connaissez? Un p’tit film?
Michael Jackson – Thriller – complete Video!
http://www.youtube.com/watch?v=nHGTFkYgbB0
Garanti sans pourcentage ajouté !! Bio, quoi..
– c’est la faute à qui ?
– on s’en fout. fait tourner la planche à billets.
Jeudi 9 juin 2011 :
Le Portugal est obligé d’emprunter à des taux records.
Les taux des obligations portugaises à 10 ans ont dépassé ce jeudi les 10 % pour la première fois depuis la création de la zone euro, alors que les divergences au sein des instances européennes sur la Grèce font craindre des risques de contagion à d’autres pays. A 18h30, les taux à dix ans s’inscrivaient à 10,026 %, contre 9,855 % mercredi à la clôture.
«Il y a de plus en plus de cacophonie sur la Grèce entre ceux qui prônent une restructuration et ceux qui y sont farouchement opposés, cela a pesé sur les pays fragiles de la zone euro, et en premier lieu sur le Portugal», a souligné René Defossez, stratégiste obligataire chez Natixis. Le président de la Banque centrale européenne (BCE), Jean-Claude Trichet, a réaffirmé que son institution était toujours catégoriquement opposée à toute forme de restructuration de la dette hellénique, y compris à celle proposée par l’Allemagne.
Berlin veut faire participer les créanciers privés, banques et fonds d’investissement, au nouveau sauvetage de la Grèce par le biais d’une restructuration «douce» qui passerait par un échange des titres en circulation contre des obligations d’une maturité allongée de sept ans.
Mais l’institution de Francfort craint qu’une telle opération ne soit interprétée par les marchés comme «un défaut» d’Athènes et que la panique ne les gagne concernant d’autres pays en difficulté de la zone euro, le Portugal et l’Espagne notamment.
http://www.20minutes.fr/ledirect/738811/portugal-oblige-emprunter-taux-records
@ bertrand
rendors toi
tout va bien
OWNI
http://owni.fr/2011/06/09/debtocraty-documentaire-choc-grece/
« À votre avis, que devrait faire la Grèce aujourd’hui ?
C’est clair que la Grèce ne peut repayer sa dette, que celle-ci soit légale ou pas, et quel que soit son montant et son taux d’intérêt. Plus de 350 milliards de dettes, c’est déjà trop. Très ironiquement, les marchés semblent plus lucides que le gouvernement, qui continue de dire que l’on peut trouver l’argent. Mais les marchés ne sont pas stupides. Les plans de sauvetage n’ont en vérité qu’un seul objectif : sauver les banques françaises et allemandes, qui tomberaient si la Grèce faisait banqueroute.
Donc, de notre point de vue, nous ne devrions rien attendre des décideurs européens. Si nous attendons, il sera trop tard pour prendre les mesures nécessaires. Nous devons donc trouver nous même des solutions, et lancer des initiatives.
Une fois que cela est dit, la première chose que nous devons faire et de mener un audit de la dette grecque, de manière à discerner la dette légale de celle qui ne l’est pas. Un certain nombre d’indices tendent à montrer qu’une grande partie de la dette est odieuse, voire illégale. Mais seule une commission d’audit saurait le démontrer. C’est pourquoi nous soutenons complètement cette initiative, même si nous soulignons l’importance que cette commission soit menée de manière transparente et démocratique. Pas par les parlementaires.
Après, nous sommes plus radicaux que d’autres dans nos propositions car nous pensons que nous devrions stopper le remboursement de la dette, quitter l’euro, et nationaliser le secteur bancaire. Ce n’est pas quelque chose de facile à défendre, car cela parait très radical, mais même certains économistes et hommes politiques commencent aussi à étudier ces options.
Nationaliser les banques peut sembler être une proposition communiste, mais j’y vois plutôt du pragmatisme : il faut protéger le pays d’une éventuelle fuite des capitaux vers l’étranger, dans le cas où nous quittons l’euro. »
Zébu,
Si la récession qui frappe simultanément l’Irlande et la Grèce peut revêtir en apparence une certaine similitude d’un pays à l’autre, c’est simplement parce qu’il s’agit de pays européens sous zone euro. Les causes n’en sont absolument pas les mêmes. La crise irlandaise est indistincte de celle de l’Amérique. Elle s’explique par la dépendance vitale de l’Irlande aux multinationales américaines implantées chez elle. La récession américaine (effondrement du marché immobilier, chute des bénéfices des entreprises) s’est ainsi répercutée sur l’économie irlandaise, entraînant une crise dont ce pays aura beaucoup de peine à se relever.
Ce ne sont pas les mêmes causes qui sont à l’origine des crises grecque et irlandaise. Ce qui vient également à l’évidence, c’est que ni l’Europe ni le système mondial n’en sont ébranlés au point de menacer de s’écrouler.
Dire si « c’est mieux » ou « moins mal » en Irlande qu’en Grèce, ainsi que vous le faites, n’avance à rien. Et n’éclaire rien. Mais il vaut encore mieux pouvoir l’entendre dire, par vous ou par un autre, que d’être sourd.
Par contre, il n’y a pire sourd que celui qui veut entendre.
Affirmer comme ce que vous faites que la Grèce est en faillite parce qu’elle a mal compris les instruments capitalistiques, c’est au mieux de la mauvaise foi.
Sans compter le « Ce qui vient également à l’évidence, c’est que ni l’Europe ni le système mondial n’en sont ébranlés au point de menacer de s’écrouler. »
C’est sûr, Lehman Brother, AIG, no conozco, dans la forêt …
J’oubliais aussi le « Elle s’explique par la dépendance vitale de l’Irlande aux multinationales américaines implantées chez elle. » : vous comptez convaincre qui icite avec ce genre d’assertion ?
Comme on dit, c’est à la mission que l’on reconnaît le missionnaire.
Je suis d’accord avec zebu. Pour la crise irlandaise il faut lire Fintan O’ Toole (ship of fools et enough is enough); C’est vrai qu’il y a beaucoup de multinaionales américaines en Irlande, mais la cause de la crise est, comme en Espagne et aux Etats Unis, le dettes privvés liées à l’immobilier
Quand à celle-ci : »Ce ne sont pas les mêmes causes qui sont à l’origine des crises grecque et irlandaise. », elle est quand même exotique.
La crise de la dette privée (bancaire, notamment) venant percuter la dette publique, explosant par la suite, ne vous dit rien ?
Que la Grèce ne soit pas l’Irlande, qui n’est pas l’Espagne, qui n’est pas l’Allemagne, etc. soit une évidence permet de ne pas citer cette lapalissade et perdre de vue l’essentiel, i.e. ce qui est commun à tous ces pays : quelqu’en soient leurs différences, c’est bien la déliquescence d’un système qui fait sens, non les différences d’ici ou là (système qui a d’ailleurs bien failli y laisser sa peau fin 2008, au cas où vous auriez été absent depuis 2 ans …), ainsi, en dehors des dynamiques propres à chaque pays, que l’explosion de la dette privée suivie par sa récupération par la dette publique comme origine de la crise.
Wake up.
Bientôt chez nous avec les réformes pronées par M. Wauquiez, ces gens sont ;soit riches; soit fous soit les deux.
Un lien avec un article qui résume bien le débat.
http://alternatives-economiques.fr/blogs/gadrey/2011/06/07/quelques-gros-mensonges-sur-l%E2%80%99assistanat-et-sur-les-chomeurs/
petit extrait de l’article ci-dessus :
… »C’est une bien curieuse déviation qui fait qu’aujourd’hui on ne parle de travaux d’intérêt général que pour désigner des tâches peu qualifiées réservées aux exclus du système. Je crois pour ma part que l’objectif d’une bonne société devrait être que tous les travaux et tous les emplois concourent à l’intérêt général, et que tous soient dignes. On s’apercevrait alors que le travail des traders n’est pas d’intérêt général mais juste au service d’une petite couche de spéculateurs qui jouent contre l’intérêt général. Or, ce sont ces gens-là, traders et spéculateurs ou rentiers, que notre système rémunère le plus. Et si, comme je le crois, l’accueil du public ou les sorties d’école relèvent de l’intérêt général, alors il faut des emplois décents et pérennes pour les assurer… »
Je cite :
« Reconnaissant que le pays se trouve à une période « cruciale », le premier ministre hésite à jouer son va-tout et à risquer un référendum au résultat très incertain, alors qu’il cherche à faire adopter de nouvelles mesures d’austérité renforcées par le parlement, qui sont assorties d’un plan de privatisation très impopulaire heurtant le fort sentiment national grec »
Mr.Quatremer prétend que les sondages sont favorables à ce référendum et à une reprise en main par L’Europe car ils n’ont plus confiance dans leurs gouvernants corrompus ? Je sais que Quatremer est une Européiste convaincu mais qu’en pensez-vous ?
http://bruxelles.blogs.liberation.fr/coulisses/2011/06/la-gr%C3%A8ce-ou-les-%C3%A9curies-daugias.html
Lau,
Vous citez OWNI pour dire que « nationaliser les banques peut sembler être une proposition communiste, mais j’y vois plutôt du pragmatisme. »
Prendre les banques pour cible et unique source de tous les maux est un pis-aller, une solution apparemment pratique mais qui arrive comme un cataplasme sur une jambe de bois. La plaie peut être guérissable, mais en Grèce elle est ailleurs que dans les banques. Il faut garder à l’esprit que dans ce pays, l’évasion fiscale est érigée, comme le foot en France, en phénomène de culture et sport national. La fraude fiscale en Grèce, du moins jusqu’aux dernières restrictions, ne représentait pas moins de 24 % de son PIB ! J’y vois moins la nocivité des banques que l’incompétence d’un législatif inerte et incapable de s’opposer à ce phénomène. Mais soit, nationalisons les banques, même si les banques n’ont rien à voir dans la fraude et l’évasion fiscale.
Mais alors que faire ensuite de l’autre plaie et second sport national grec : la corruption ? Elle touche tous les secteurs du public et du privé, draine des montants faramineux et, jusqu’à plus ample informé, ne serait pas imputable non plus à la malignité des banques.
@Duchesne,
exactement.
Et c’est la même chose en Espagne.
Les banques et les banquiers sont des boucs-émissaires très pratiques et convenables qu’on lance en pâture au bon peuple pendant que ceux qui siphonnent l’économie de ces pays à coups de centaines de milliards en liquide au black à dos de mulets entre Athènes, Madrid, Barcelone et Zürich ou Genève passent ni vu ni connu.
bah, cela ne sert à rien de le dire puisque les (faux) coupables sont déjà désignés.
quoi, la « main invisible » à dos de Mulets, chargés de menues monnaies …alors là, comprends plus rien …
appelons la SPA :faut mettre fin au scandale …
@ Chris :
Bientôt, vous allez nous expliquer qu’en Espagne comme en Grèce, les banquiers n’ont pas trempé dans l’argent facile, qu’ils n’ont fait que leur métier de banquier, gris, forcément gris, pas de subprimes, pas de financement de l’endettement public, pas d’immobilier, etc etc etc
Et qu’au final, seuls une poignée de conducteurs de mulets aux valides bourrés d’euros sont responsables de la faillite, aider en cela seulement par ‘la crise’ américaine et les conséquences qu’elle a induite …
Faut pas déconner quand même (vu que les mulets pour traverser la mer d’Irlande, c’est pas trop pratique : pourtant, rapport à la corruption et la fraude fiscale, l’Irlande, c’est pas la Grèce, non ? Mais pourtant, c’est étrange, l’Irlande, ce pays modèle de l’OCDE, dans un merdier noir lui aussi …).
Par ailleurs, je vous signale que si vous dénoncez la mise en exergue des boucs-émissaires ‘très pratiques et convenables’ (sic), qu’on lance en pâture ‘au bon peuple’ (resic ; question : c’est quoi le ‘bon peuple’ ?) lorsque cela concerne les banquiers, que vous affirmez être des ‘faux coupables’ (ben, c’est sûr, à longueur de blog, on le répète icite : les banquiers sont innocents !! oyé oyé, bonnes gens, lâchez vos faux), cela ne vous empêche absolument pas … de faire la même chose concernant ceux dont dîtes « qui siphonnent l’économie », effectivement ‘très pratiques et convenables’ pour une toute autre théorie qui pourrait, de près ou de loin, exonérer de toute culpabilité (‘faux coupables’) des banquiers et plus largement, le système financier.
Je reprends donc votre phrase, utile car elle peut servir partout et en tout temps :
« bah, cela ne sert à rien de le dire puisque les (faux) coupables sont déjà désignés. »
Les corrompus et les fraudeurs, qu’on vous dit !!
Là, au moins, on est en terrain connu, n’est-ce pas ?
Et apparemment, vous avez zappé une belle retranscription d’un entretien en allemand de Timiota sur un autre fil, vers lequel je vous oriente, sur justement cette thématique de la corruption et de la fraude, mais pas celle que l’on croit :
http://www.pauljorion.com/blog/?p=25125#comment-191238
Chris, c’est étonnant comme quoi il vous suffit qu’un troll de base comme Duchesne arrive et entonne son cantique des cantiques sur la fraude et la corruption pour que vous en oubliez si vite vos vélléités réformistes systémiques …
N’en oubliez pas le chemin, quand même. 😉
@Zébu,
vous avez raison, je me suis très mal exprimé, je ne veux surtout pas laisser sous entendre que je considère les banques et les banquiers comme des innocents.
commentaire de chris06 du 10 Juin 2011 à 13:51 : à effacer !
PS: Si, j’avais lu l’excellent article brillamment traduit par Timiota
Salutations …
‘même si les banques n’ont rien à voir dans la fraude et l’évasion fiscale.’
Tiens donc , les banques pas resposables de l’évasion fiscale… Elle est rigolote celle-là.
Zébu,
Vous me dites que « c’est bien la déliquescence de tout un système qui fait sens, non les différences » superficielles observables d’un pays à l’autre. Mais ce n’est pas à moi qu’il faut le dire. Allez plutôt expliquer cela aux pays émergents. Allez en Asie, en Afrique et en Amérique latine leur dire qu’ils se trompent, les convaincre que notre système est en complète déliquescence et qu’ils perdent leur temps à vouloir prendre notre modèle économique déliquescent comme fondement de leur croissance phénoménale.
J’y suis allé. Et ce n’est pas moi qui ait ‘transmis l’information’ mais bien eux qui m’ont enseigné ce qu’était ‘notre’ système, au regard des ‘politiques structurelles’ déjà mises en oeuvre.
Je le répète : rien de nouveau sous le soleil, sinon que le système attaque son socle dur, à savoir les pays riches. Ce faisant, il se transforme en serpent Ouroboros.
En amérique du sud, ils ont tourné le dos au modèle néo-libéral et ils s’en portent très bien, merci pour eux
Etes vous sûr que le modèle de développement et d’économie en Asie est calqué sur le notre? Hum?
Quant à l’Afrique , au monde arabe, ou au Mexique ils font globalement tout comme on leur dit (USA CEE Banque mondiale FMI) avec le succès que l’on sait.
Sur son blog, Jean Quatremer écrivait le lundi 10 mai 2010 :
« L’exécutif européen pourra emprunter directement sur les marchés 60 milliards d’euros avec la garantie collective des Vingt-sept. Le FMI, de son côté, s’est engagé à fournir, en cas de besoin, 220 milliards d’euros au nouveau fonds européen, ce qui permettra de respecter le ratio deux tiers pour l’Union, un tiers pour le FMI appliqué lors du sauvetage de la Grèce.
L’ensemble permettra de faire face à une nouvelle crise de la dette souveraine sans aucun problème : il faut savoir que les besoins de financement sur trois ans de l’Italie, de l’Espagne, du Portugal et de l’Irlande sont estimés à 500 milliards au maximum. Il s’agira de prêts, prêts rapportant des intérêts, et non de dons, j’insiste une nouvelle fois sur ce point. En outre, avec un tel mécanisme, qui fait de la zone euro une sorte de prêteur en dernier ressort, les marchés n’auront plus aucune raison de se défier des dettes souveraines, ce qui devrait permettre de ne pas l’activer. »
http://bruxelles.blogs.liberation.fr/coulisses/2010/05/la-nuit-du-4-ao%C3%BBt-de-la-zone-euro.html
Par exemple, Jean Quatremer écrivait : « avec un tel mécanisme, qui fait de la zone euro une sorte de prêteur en dernier ressort, les marchés n’auront plus aucune raison de se défier des dettes souveraines ».
Comparons cette analyse de Jean Quatremer avec la réalité.
Où en sont les dettes souveraines aujourd’hui ?
Est-ce que les marchés n’ont plus de raison de se défier des dettes souveraines aujourd’hui ?
Est-ce que les marchés ont été rassurés par les plans de sauvetage ?
Prenons les obligations d’Etat à 10 ans.
Le 12 mai 2010, le taux des obligations de l’Irlande était de 4,573 %.
Le 10 juin 2011, le taux des obligations de l’Irlande est de 11,146 %. Record historique pulvérisé aujourd’hui même.
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GIGB10YR:IND#
Le 12 mai 2010, le taux des obligations du Portugal était de 4,582 %.
Le 10 juin 2011, le taux des obligations du Portugal est de 10,440 %. Record historique pulvérisé aujourd’hui même.
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPT10YR:IND#
Le 12 mai 2010, le taux des obligations du Portugal était de 7,243 %.
Le 10 juin 2011, le taux des obligations du Portugal est de 16,766 %. Le record historique de 17,03 % date du 23 mai 2011.
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB10YR:IND#
Conclusion :
Comme d’habitude, Jean Quatremer prend ses désirs pour la réalité.
Mais la réalité est exactement le contraire de ses désirs.
Ce matin, la chronique de Nicolas Doze sur BFMTV :
« Il n’existe plus de _bonnes_ solutions pour la Grèce »
« Si on devait remplacer les dirigeants européens par des pochtrons dans un bar, ils se mettraient tous sur la gueule »
Grèce : « La participation du secteur privé est inévitable » – Wolfgang Schäuble.
Une participation du secteur privé à une nouvelle aide internationale accordée à la Grèce est « inévitable », a déclaré vendredi le ministre des Finances allemand Wolfgang Schäuble, qui s’exprimait devant le Bundestag.
Il a par ailleurs ajouté qu’un échange de titres de dette qui allongerait la maturité des obligations de sept ans serait une solution juste qui donnerait du temps à la Grèce.
Le ministre a toutefois souligné qu’il est nécessaire qu’Athènes mette en oeuvre de nouvelles réformes en contrepartie de cette aide financière.
http://fr.reuters.com/article/frEuroRpt/idFRWEA543620110610
BA,
Je vous rappelle que la mission première du FMI, identique à l’idéal qui a motivé sous Jean Monnet la construction de l’Europe, est d’assurer la paix dans le monde en opérant les arbitrages et en garantissant les équilibres économiques entre nations. En accordant, par exemple, 220 milliards d’euros au nouveau fonds européen, le FMI n’accomplit pas un sacerdoce en faveur des spéculateurs financiers, boursiers ou monétaires. Il ne fait que mener à bien sa difficultueuse besogne de missionnaire de la paix.
Louons Dieu et le FMI….
@ Vendez! Vendez!,
Bonsoir,
Pour « le » premier, il est très connu, chez les uns-comparables, qu’il est sans égal, gaffe à pas amener la « foudre » sur le podium improvisé.
Pour le second, en DTS adossés sur CDS, un langage qu’il comprend. Avec une souveraine hypothèque de bois, ça manque pas de gueule, p-rieur?
Amène, ta prochaine blague? Steup..
Déomancien? HOPtionnel.
Les 3 types-familles de crises individuelles où les individus compriment leurs paradoxes intraitables:
Hystérie
Obsession
P..zut, oublié
Les docteurs, enrobés de juges, sauveront les gentils pauvres des méchants riches: Code Bête ..en court.
Duchesne
Allez faire un tour dans quelques pays africains pour voir in situ « un arbitrage opéré » par le FMI.
Quand l’eau du puit du village, gratuite depuis la nuit des temps, devient tout à coup payante parce qu’il faut pratiquer le « recouvrement des coûts »
on peut partir d’un idéal ( tiens l’URSS par ex. =) je dis cela pour que les neolib. comprennent )
et cet idéal peut devenir déviant, déviant et monstrueux !
vous ne pouvez croire vous-même ce que vous écrivez là …donc, vous nous prenez pour des c– :
sait-on jamais, si ça marchait !
=) la privatisation du monde, et des besoins fondamentaux : un idéal ! quelle blague !
Comme sacerdoce ça se pose là
Source https://secure.wikimedia.org/wikipedia/fr/wiki/Ajustement_structurel
Parmi les types de conditions, certaines peuvent être considérées comme des actions proprement structurelles
Politique d’austérité
Privatisation des entreprises d’État : le but est soit d’élaguer les entreprises qui pèsent sur le budget de l’état par leurs déficits chroniques, soit de réaliser l’actif pour diminuer l’endettement pour les entreprises rentables
Combat contre la corruption
Non-discrimination de l’investissement : augmentation des droits des investisseurs étrangers
Réformes visant à supprimer les entraves au développement économique
Pour faire simple, fusiller les pauvres bougres, détruire l’Etat, laisser les grandes entreprises internationales acheter tout ce qui est possible, supprimer toutes les entraves judiciaires locales au pillage international.
De vrais jésuites du capitalisme au FMI
en plus, pas malins
Inadéquation des méthodes d’analyse et faillite de la mission de surveillance
Quand au brave D.S.K.
En juillet 2009, le Fonds monétaire international, alors dirigé par Dominique Strauss-Kahn, publie un rapport sur les finances de la France. Si le rapport note que ce pays « résiste mieux que la moyenne des pays européens », grâce, notamment, à son système de protection sociale étendu, il recommande par ailleurs de «limiter la hausse des dépenses liées au vieillissement de la population» (pensions, santé), prône « la poursuite de la modération dans la hausse du salaire minimum, la réforme de la formation professionnelle et le relèvement de l’âge légal de la retraite pour encourager l’emploi des seniors »
Les Français l’ont échappé belle.
Pour l’instant
« missionnaire de la paix » : z’en êtes un beau, de missionnaire, égaré en terres païennes.
Evangéliste, de la très sainte église capitaliste ?
Allez, don’t feed the troll !!
« La guerre c’est la Paix »
1984
Grèce : la zone euro vers un rééchelonnement de la dette.
Berlin, qui veut faire participer les créanciers privés au deuxième plan d’aide à Athènes, semble en voie d’avoir gain de cause.
Bruxelles a annoncé vendredi 10 juin que la zone euro étudiait l’option d’un rééchelonnement de la dette grecque, sur une base volontaire de la part des créanciers, en précisant bien qu’il ne s’agissait pas d’une restructuration.
« Nous avons discuté ces derniers jours d’une initiative du style de celle de Vienne », a reconnu Amadeu Altafaj, le porte-parole du commissaire aux Affaires économiques Olli Rehn. En 2009 dans la capitale autrichienne, les banques créancières de la Roumanie, alors en grave crise, s’étaient engagées en 2009 à maintenir leurs prêts arrivant à échéance.
« Dans ce contexte, nous avons aussi examiné la faisabilité d’une rééchelonnement volontaire de la dette ou reprofilage » de la dette, a-t-il poursuivi.
Il a toutefois insisté sur le fait que cela s’entendait « bien sûr à la condition, extrêmement importante, que ceci ne crée pas un événement de crédit », à savoir « une restructuration de dette » susceptible de créer la panique sur les marchés.
D’après l’hebdomadaire allemand « Der Spiegel », la zone euro veut faire participer les créanciers privés de la Grèce à hauteur de 20 à 35 milliards d’euros, suivant ainsi la volonté allemande.
Selon le magazine, les ministres des Finances européens seraient prêts à considérer un échange d’obligations contre des titres à maturité plus éloignée.
C’est la solution prônée par le ministre des Finances allemand Wolfgang Schäuble, qui veut un allongement de sept ans des maturités pour toutes les obligations en circulation.
La Banque centrale européenne (BCE) est catégoriquement opposée à toute action sur la dette qui s’apparenterait à un défaut de paiement, mais pourrait consentir à une solution de « rollover » qui verrait les créanciers réinvestir dans de la dette grecque quand leurs titres arrivent à maturité.
Selon un porte-parole du ministère allemand des Finances vendredi, quelque 80 à 90 milliards d’euros de dette grecque arrivent à maturité d’ici à 2014.
http://www.challenges.fr/actualites/monde/20110610.CHA6614/grece__la_zone_euro_vers_un_reechelonnement_de_la_dette.html
Bonnes nouvelles, les eurodéputés commencent a comprendre les indignés et l’inutilité des sauvetages qui n’affrotent pas les vrai problemes (réduction des dettes et reorganisation du système, entre autre en supprimant quelques produits financier comme les CDS)
http://www.changeforeurope.eu/fr/node/7
Euuu… Non, Colomba.
Vu la liste des « eurodéputés », ils craignent pour leur place.
Vendredi 10 juin 2011 :
La note maximale accordée à la France, « AAA », pourrait être menacée à l’horizon 2020 si le pays ne poursuit pas sa réforme de ses systèmes de retraite et de santé, indique l’agence de notation Standard & Poor’s dans un rapport publié vendredi.
http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?num=ecfb2d7f08f707f72bbc54c12c9af136
c’est tellement sidérant que j’en ai renversé mon café sur mon clavier!
Et ben dis donc, si on a encore 9 ans avant de voir notre note AAA menacée, c’est que rien ne presse.
Allez, on peut dormir tranquille.
NB / sarcasm
Vu la réaction mollassonne des français lors des dernières grèves, les »réformateurs » façon FMI ont un boulevard devant eux.
Travailler plus pour gagner plus : les français ont voté pour, ils seront exaucés au dela de leurs attentes …
Quand les « vieux » trés riches qui bloquent tout ( façon constipation ) auront « clamsé », les vieux ( quinqua pas riches ) arriveront et ces vieux là seront plus virulents ! prendront la rue ( ont ça dans la peau ) et permettront d’attendre qu’une vraie relève de jeunes non tétinisés arrivent …pourraient même agir de concert …
slurrrrrrrrp !
se voient toujours là dans neuf ans !!
de quoi s’exclaffer !
@ M,
Bonjour,
Quel élan!
Peut être faudra-t-il s’en remettre à votre ardeur…mais autant désespérer?
La violence ne laisse personne intact. Et ça se voit…
Tue le diable, et tu l’incarneras, fort probablement.
Pardon pour le manque de tact, monsieur le combattant.
Respect pour l’applomb..
Attention au zeste de lois sélectivement appliquées
Bernard?
Conard le barban, l’empire des haches…
Sinon, vous pensez les rendre plus souples, vos aïeux..ainsi?
Et en annonçant la couleur, vous les croyez pas fins jobards, non plus?
Mais vous pouvez avoir raison
Zut, vigneron m’a contaminé
A vous lire monsieur M, a votre style j’aurais choisi V.
Il manque à la panoplie de la diversité d’ici, sans rire.
Votre férocité, un beau masque, et quelques belles citations, très appropriées / « », dans l’action
S’riez pas cannibale? tout de même?
Il y a eu du chemin (dans le mauvais sens) depuis la révolution française.. pas pour rien que De Gaulle disait des Français qu’ils sont des veaux !
aujourd’hui entendu sur bfmtv de la bouche du journaliste économique habituel : la chute de la grèce c’est bingo pour les hedge fund grace aux cds
si c’est un journaliste économique de bfmtv qui le dit ………………..
Vendredi 10 juin 2011 :
Les CDS grecs ont battu leur record historique :
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=CGGB1U5:IND
Quant aux obligations d’Etat, deux taux ont battu leurs records historiques : le taux des obligations à 10 ans de l’Irlande, et aussi le taux des obligations à 10 ans du Portugal.
Lisez cet article :
Obligations : les taux longs des pays fragiles à des niveaux records.
La cacophonie qui règne sur le dossier grec avec les divergences entre les positions de la BCE et de l’Allemagne sur le rôle des banques se sont traduites par une envolée des taux des pays jugés fragiles qui ont atteint des records, témoignant de l’inquiétude des opérateurs.
A 18H30 (16H30 GMT), les taux portugais à dix ans s’inscrivaient à 10,026 %, contre 9,855 % jeudi à la clôture, tandis que les taux grecs sur la même échéance montaient à 16,444 % contre 15,950 % la veille, et ceux de l’Irlande montaient à 11,00 % contre 10,853 %.
« On a atteint des sommets sur les taux longs de ces trois pays, tout comme sur les spreads » (écarts de taux) avec le rendement allemand, référence en Europe, a souligné Jean-François Robin, stratégiste obligataire chez Natixis.
« La cacophonie sur le dossier grec ne cesse de s’amplifier, et les positions divergentes entre deux acteurs majeurs l’Allemagne et la BCE créent un surcroît d’inquiétude », a-t-il poursuivi.
http://www.boursorama.com/international/detail_actu_intern.phtml?num=4c9712ba5b84f4fb672c76292e8d8421
TOO BIG TO FAIL you know ? alors arrétez vos comments vaseux .
Trop de dettes mondiales suspendues non attribuées pour les mettre en péril pour quelques Drachmes.
Si vous continuez chacun comprendra que vous êtes un bookmaker qui veux faire sa fortune sur la faillite des autres.
J’éclate de rire !
Sacré Bertrand !
Encore un qui croit que les dettes publiques peuvent monter jusqu’au ciel !
Mais en réalité, c’est le contraire.
En réalité, les dettes publiques NE peuvent PAS monter jusqu’au ciel. Il arrive toujours un moment où tout s’effondre. Ce moment, ça s’appelle un défaut de paiement.
L’europe bancaire est décidément en marche !
Cfer http://crayondenuit.canalblog.com
Zébu,
Vous n’hésitez pas à m’accorder le qualificatif de troll, alors que j’essaie de faire la part des choses et de démêler autant que faire se peut la pelote de préjugés et d’affirmations à l’emporte-pièce qui caractérise les commentaires de certains intervenants sur ce blog. Mais si je suis un troll, de quel qualificatif faudrait-il alors désigner ceux qui, soit à cause de leurs œillères, soit par ignorance des faits les plus élémentaires, pratiquent ici l’amalgame et la confusion ?
Relisez mes quelques courtes contributions et dites-moi ce qu’il y a de réac, de sournois ou de trollique dans ce que j’ai écrit.
Comme la plupart des intervenants, je pense pouvoir affirmer que l’ancien monde est aujourd’hui révolu. L’avènement du nouveau passe par une nécessaire moralisation du système. Sur ce point, je m’en réfère volontiers au modèle avancé par Arnaud Montebourg qui préconise, entre autres, une mise sous tutelle du système bancaire. Est-ce le langage d’un troll ?
Mais ce qui vous agace, et vous n’êtes visiblement pas le seul à en être agacé, c’est que je n’accorde pas ma voix à votre concert de litanies. Et que je refuse de mélanger au creux de la même marmite de vaines incantations avec des ingrédients glanés dans l’actualité, pour en faire une bouillie indigeste.
Vendez! Vendez!!!
Non, le directeur du FMI n’est pas tenu, comme le pape, de se déplacer à travers le monde en soutane scintillante, char de corso et chapeau pointu. Il n’en demeure pas moins, lui aussi, un missionnaire de la paix. Sa mission spéciale vise à éviter au monde des tensions internationales en arbitrant ou en aidant les décisions de politique économique des pays.
Ce n’est pas moi qui le dit, mais le statut du FMI, dans son article 1 qui en fixe les objectifs :
« Encourager la coopération monétaire internationale; faciliter l’expansion et l’accroissement harmonieux du commerce mondial ; promouvoir la stabilité des changes ; aider à établir un système multilatéral de paiements ; mettre temporairement, moyennant des garanties adéquates, ses ressources générales à la disposition des États membres qui font face à des difficultés de balance des paiements. Plus généralement, et conformément à ses autres buts, le FMI a pour responsabilité d’assurer la stabilité du système financier international. »
On sait également que le FMI a eu plus d’une fois l’occasion de remplir son rôle dans différentes parties du monde.
L’histoire de l’humanité, des crises de subsistance de jadis à la recherche de ressources énergétiques d’aujourd’hui, n’étant qu’une effroyable succession de guerres économiques, on se demande bien pourquoi l’Homme s’est d’abord infligé l’enfer de deux conflits majeurs au XXe siècle avant de se décider à créer enfin quelque chose qui ressemble à l’Europe et quelque chose qui ressemble au FMI.
@Duchesne: venez nous rejoindre et surtout pas un mot a quiconque…..
Beni soit tu lecteur venu du ciel, grâce à toi je vois enfin la lumière
Alleluia