Billet invité
Ouf ! Un accord serait finalement intervenu nous dit-on à Athènes, la Grèce serait sauvée, et la zone euro avec elle. Mais pouvait-on réellement en douter ces derniers jours ?
Les réunions et les conciliabules se sont multipliés, afin de raccorder les bords au départ si éloignés de la plaie et aboutir au miracle toujours renouvelé d’un compromis, ayant en commun avec les précédents de gagner du temps mais de ne rien régler. Insolvable était la Grèce, insolvable elle reste, quand bien même la nouvelle échéance va être reportée à 2014. En attendant, l’économie grecque va continuer de plonger et la société de souffrir.
Les détails du nouveau plan ne sont pas connus. Sans doute ne sont-ils pas bouclés, car le propre des accords européens de ces derniers temps est d’être annoncés avant d’avoir été finalisés. C’est qu’il faut au plus vite rassurer les marchés ! Un cocktail de mesures additionnant un nouveau prêt, une austérité renforcée pour les Grecs et la vente ou la mise en concession d’actifs du pays a été finalement concocté, incluant le plus débattu, le plus difficile à mettre au point : une participation des créanciers privés, c’est à dire des banques européennes.
Disons-le tout de suite, elles n’ont rien à redouter. Si elles vont devoir – sur une base volontaire selon toute vraisemblance déjà négociée – « rouler » une partie de la dette grecque qu’elles possèdent, une formule de compensation financière jouant sur le taux d’intérêt a été trouvée, afin qu’en dépit de ce rééchelonnement qui ne dit pas son nom elles ne perdent pas dans l’opération un seul euro. On sera curieux, également, de connaître la répartition entre les banques de ce fardeau et de noter à combien s’élèvera la contribution des banques grecques elles-mêmes, soutenues à bout de bras par la BCE. Tout cela est cousu de grosses ficelles. Fallait-il réunir tant de science pour aboutir à un tel résultat ?
Oublions cependant l’anecdotique pour nous pencher sur le fond de l’histoire. Bien des raisons immédiates concourent pour expliquer qu’un défaut grec sur sa dette, même le plus soft possible, même qualifié de reprofilage pour le rendre anodin, n’était pas envisageable pour les gardiens du Temple. Mais il y a derrière une raison encore plus impérieuse, qui vaut en Europe comme en ce moment même aux États-Unis, avec la bataille qui s’y déroule entre démocrates et républicains autour du déplafonnement de la dette publique, afin également de ne pas faire défaut.
Le système financier ne peut admettre qu’un défaut survienne, même provenant de ce petit pays qu’est la Grèce, car il appartient à la zone euro et y ferait jurisprudence. Les obligations de la dette publique sont un élément constitutif essentiel de la solidité du système bancaire, un levier sur lequel prend appui tout l’édifice de la dette, à commencer par celle des banques elles-mêmes. Ce serait donc de l’inconscience que de retirer la baguette du dessous au jeu du mikado.
Un référent est nécessaire pour que ce système pyramidal inversé qui repose sur la pointe, la valeur de dernier ressort que la dette des Etats et leur capacité à l’honorer envers et contre tout représente en ultime instance. Car dans ce domaine, il ne vaut mieux pas compter sur les banques, comme elles sont les premières à le savoir.
C’est pourquoi elles bloquent, avec toute l’énergie que procure le fait d’être le dos au mur, tout renvoi vers elles de la patate chaude de la dette qu’elles sont parvenues à refiler aux États. Un seul chiffre illustre l’étendue du problème dans le cas des États-Unis, qui reste pour le moment le pivot du système financier international : la Federal Reserve a acheté et détient plus de 2.000 milliards de dollars d’obligations du Trésor et d’obligations hypothécaires. Sans compter ce dont Fannie Mae et Freddie Mac regorgent, avec la garantie de l’État.
Voilà l’enjeu : si les États se révélaient incapables d’assumer la mission qui leur est assignée, l’implosion du système qui est bien engagée irait irrévocablement jusqu’à son terme.
Que faire alors pour l’éviter ? Rouler la dette (la refinancer en permanence sans la diminuer) est de plus en plus onéreux au fur et à mesure que les taux montent, rien ne garantissant leur stabilité, même pour les mieux lotis. Il ne reste plus pour les gouvernements qu’à accroître leurs recettes fiscales et à couper dans leurs budgets, en faisant semblant de ménager équitablement la chèvre et le choux.
Nous sommes entrés dans une nouvelle longue période – où les marges de manœuvre sont singulièrement rétrécies et les partages moins équivoques – qui impose à ceux d’en bas de se soumettre ou de se démettre, de se résigner ou de s’indigner. Pour au moins refuser, et peut-être plus si affinité…
En dépit d’un contexte différent, mais qui n’est pas sans exprimer des connivences, le vent qui continue de souffler dans des conditions très dramatiques en Syrie démontre que la résignation n’est pas nécessairement destinée à l’emporter. Ils luttent là-bas pour une démocratie dont nous disposons en Europe, selon la fine analyse du ministre français des affaires étrangères, lequel déclare ne pas croire à un mouvement européen de la force de celui qui balaye les pays du Moyen-Orient. Ce n’est pas ce que l’on a cru entendre à la Puerta del Sol ou sur la place Syndagma.
214 réponses à “L’actualité de la crise : LE DOS AU MUR, par François Leclerc”
Tout est dit, simplement.
« Ce serait donc de l’inconscience que de retirer la baguette du dessous au jeu du mikado. »
Joli formule.
« (…)Un référent est nécessaire pour que ce système pyramidal inversé qui repose sur la pointe, la valeur de dernier ressort que la dette des Etats et leur capacité à l’honorer envers et contre tout représente en ultime instance. »…Une toupie ce système pyramidal inversé qui repose sur la pointe!
« Parallèlement le système international a désormais dépassé le stade de l’affaiblissement structurel pour entrer dans une phase de délabrement complet où les anciennes alliances se délitent tandis que de nouvelles communautés d’intérêt émergent très rapidement.
Enfin, tout espoir de reprise économique mondiale significative et durable s’est dorénavant évanoui tandis que l’endettement du pilier occidental, en particulier des Etats-Unis, atteint un seuil critique sans équivalent dans l’Histoire moderne »
http://www.leap2020.eu/GEAB-N-55-est-disponible–Crise-systemique-globale-Confirmation-Alerte-Majeure-pour-le-second-semestre-2011-Fusion_a6506.html
Encore une fois, prévision de phase 2 de la crise plus forte que la 1 et de forte inflation.
Je ne suis toujours pas convaincu par l’inflation à venir…
Et vous tous ?
Camarades Colonels, re-bonjour et salutations !
A propos des indignés de Bruxelles un article « comme si vous y étiez » hier sur agoravox.fr, motivant 🙂 :
http://www.agoravox.fr/actualites/citoyennete/article/les-indignes-de-bruxelles-qui-sont-95381
Un peu hors sujet mais sa fait réfléchir: http://novovision.fr/entendez-vous-dans-nos-campagnes
We will default, so let’s get on with it
But it’s not all bad — a top financier thinks Ireland’s glass is half full and our bank debts will be shared, writes Daniel McConnell
http://www.independent.ie/opinion/analysis/we-will-default-so-lets-get-on-with-it-2666661.html
RDV le 19 juin:
http://www.youtube.com/watch?v=Hyfe4CsJcYA&feature=player_embedded#at=260
Les Grecs organisent la résistance:
http://www.stopspeculators.gr/
Près de 100 000, du jamais vu, face et surtout contre le Parlement
http://www.dailymotion.com/video/xizz04_live-streaming-sintagma-square-aganaktismenoi-polites_news
Bon article, Monsieur Leclerc.
Néanmoins, deux choses qui me chatouillent.
Déjà, vous auriez dû insister sur le cas de l’Islande. Qui montre clairement, et encore PLUS crument depuis Lehman, que le FMI n’est là que pour sauver le système dans son ensemble de sa plus terrible menace : le défaut de remboursement de dette…
Et son augmentation de capital gigantesque (du fémi) depuis Lehman montre bien que la crainte de contagion est bien réelle.
2nde chose qui me chatouille fortement, Monsieur Leclerc, entre nous, pourquoi le Fémi n’est-il pas venu SEUL à l’ « aide » de la Grèce comme il a l’habitude…?????
Un concours d’hégémonie…????
A qui a profité le crime..??
http://www.lematin.ch/actu/economie/affoles-grecs-cache-344-milliards-suisse-411703
« «Rien qu’en Suisse, estime ainsi le secrétaire d’Etat au Ministère grec des finances, Dimitris Kouselas, nos concitoyens ont, ces dernières années, déposé 280 milliards d’euros (344 milliards de francs au cours actuel, ndlr). Ces montants sont énormes: ils représentent pas moins de 120% de notre PIB.» Selon des sources bancaires, les deux grandes banques suisses accueilleraient à elles seules 25 milliards de francs d’origine hellénique. Une bonne part des 280 milliards d’euros se trouve dans les banques privées genevoises. »
Genevois que les détails, me direz-vous…
Si vous pensez qu’il y a du foutage de gueule un peu quelque part, je ne vous contredirai pas.
Vous voilà bien comminatoire !
La participation du FMI aux plans de sauvetage européens a été un enjeu au départ. Les Européens ne la souhaitaient pas tous, considérant qu’il étaient chez eux et ne voulaient pas être assimilés à une quelconque République bananière.
Le temps a passé et son intervention est passée dans les mœurs, nécessité faisant loi.
L’Europe absorbe désormais la majorité des prêts du FMI, une situation tout à fait inédite, qui n’est pas sans poser de problème en son sein. Ce qui explique l’insistance avec laquelle les Européens sont pour que le prochain responsable du FMI soit Européen.
Encore eut-il fallu, Monsieur Leclerc, ne pas me placer en position abusive de prêteur de commentaires de dernier ressort… 😉
Mauvais humour, mais réflexion logique, c’est déjà ça.
Est-ce donc pour cela que les Rosbifs ont fortement re-capitalisé le Fémi afin de mieux profiter de l’Euro..???
(en aparté, je ne vois pas spécialement de pays qui ne soit plus bananier, mais ce n’est que mon point de vue de simple citoyen…)(ou si c’est du sauvage d’apparence, cela ne trompe plus grand monde…)
(aparté 2, je pense que l’inédit risque encore de nous surprendre à de nombreuses reprises…)
(ça innove à tout crin, en ce moment….)
(on arrête pas le « progrès »…)
(si vous en avez marre que je vous parle en parenthèse, dites-le moi.)
(mais ça fait plus intime)
(j’aime rester discret)
(et calme)
(ouaich… c’est aussi du sauvage d’apparence…)
(parfois, faut essayer…)
vous avez le sauvetage primitif, mon cher yvan, voire sauvage 🙂
Monsieur Leclerc.
Je vous ai posé une question.
Pas simple, je reconnais. Mais je sais pouvoir compter sur les autres comme ils savent le faire pour moi.
Johannes.
Tu contamines.
http://www.ladepeche.fr/article/2011/06/05/1099235-sol-violette-la-monnaie-qui-monte.html
« Pour ceux qui ignoreraient encore l’existence de cette monnaie, petit rappel. Le public intéressé peut se procurer des sols violette en convertissant ses euros dans deux banques (Crédit coopératif et Municipal). Trois valeurs de billets infalsifiables existent : 1,5 ou 10 €. Pour le moment, 45 commerces agréés, tous secteurs confondus, acceptent cette monnaie. Ils peuvent à leur tour, dépenser leur Sol dans une enseigne solidaire. Attention, on n’économise pas le sol. « Cette monnaie doit circuler, reprend Jean-Paul Pla. Si au bout d’un trimestre, on ne l’a pas dépensé, elle est dépréciée. On peut toujours la reconvertir en euros, mais en s’acquittant d’une taxe de 5 %. Ce n’est pas le but ». »
Donc, si j’économise pour ma retraite, je perds 5% par trimestre… Les boules.
En gros, c’est de la monnaie de con et suméristes.
@Yvan l’article n’est pas suffisant pour se faire une idée (favorable).
Mais la photo est caractéristique de toutes les démarches marketing pour nous vendre une idée.
Et l’intéressant est d’éviter encore une fois l’utilisation de la monnaie fiduciaire (billet ou pièces), donner l’impression de payer par carte ?
Faire honte à ceux qui utilisent encore les espèces ?
Mais aussi de voir l’acceptation dans les esprits d’une nouvelle monnaie …
De séparer la notion de monnaie de référence de prix (livres ?) et de monnaie de paiement .
Le système bancaire crée-t-il de la monnaie à l’occasion ?
Est-ce un système de solvabilisation comme sous la forme chèque le sont chèque restaurant, chèque vacances, CESU en France.
Shima.
As-tu lu ma dernière phrase ???
@ Yvan si fait ! même analyse : accélérer la circulation des signes monétaires, civilisation de la dépense, mais l’innovation, en introduisant une monnaie fongible, c’est de faire de l’inflation en gardant les prix stables !
la messe est dite!
La faillite grecque surviendra quand même, suivie d’autres faillites.
L’euro ne s’en relèvera pas.
Mais est-ce si grave?
Le retour à une monnaie nationale avec une période de moratoire d’un ou deux ans permettrait de repartir facilement.
Mais, tant que cela est « l’horruer »…
Je signale au passage que la Pologne s’en sort infiniement mieux en n’adhérant pas à l’euro!
La Pologne n’en veut pas, de l’euro.
Goldman Sachs visé par la justice américaine.
La banque d’investissement américaine a reçu des demandes d’informations portant sur ses activités dans les dérivés de crédit immobiliers avant la crise.
http://lexpansion.lexpress.fr/entreprise/goldman-sachs-vise-par-la-justice-americaine_256569.html
Biggest Protest In Athens Under Way As Tens Of Thousands Ask « Where Did Our Money Go », Demand No More Austerity.
After 12 consecutive days of protests, the biggest gathering in Athens’ parliamentary Syntagma square is currently underway. The FT reports: « Thousands of Greeks protested outside parliament on Sunday against a fresh austerity package agreed in return for the country’s second bail-out in 13 months by the European Union and International Monetary Fund. “Thieves, thieves….Where did our money go?” the protestors shouted, blowing whistles and waving Greek flags as riot police thickened ranks around the parliament building on Syntagma square in the centre of the capital.
http://www.zerohedge.com/article/biggest-protest-athens-under-way-tens-thousands-ask-where-did-our-money-go-demand-no-more-au
In today’s Europe, the people are no longer in control. Instead, politicians have become slaves to financial institutions and the markets. We are partly to blame — and changes are urgently needed to nurse European democracy back to health.
http://www.spiegel.de/international/europe/0,1518,766518,00.html
The Hidden Cost of Saving the Euro. ECB’s Balance Sheet Contains Massive Risks.
http://www.spiegel.de/international/business/0,1518,764299,00.html
Deuxième renflouement : l’aide à la Grèce pourrait dépasser 100 milliards d’euros.
Le premier renflouement organisé voici un an par l’UE et le FMI représentait 110 milliards d’euros, dont 24,4 milliards apportés par l’Allemagne. Un deuxième renflouement est évalué à 65 milliards d’euros, mais il pourrait dépasser 100 milliards d’euros parce qu’il faudra aux emprunts d’Etat grec un suivi financier en 2014, explique Der Spiegel dans son édition du lundi 6 juin 2011.
http://fr.reuters.com/article/businessNews/idFRPAE75408A20110605
110 + 100 = 210 milliards d’euros foutus en l’air (la Grèce ne remboursera jamais ses dettes).
La photo de l’année 2011 est celle que donne Dissy un peu plus haut sur ce fil.
Le 30 mai 2011, des dizaines de milliers de Grecs sont dans la rue.
A Athènes, les manifestants grecs comparent l’Union Européenne à l’Allemagne nazie :
http://www.spiegel.de/wirtschaft/soziales/0,1518,766645,00.html
Cette photo des manifestants grecs est très révélatrice.
Cette photo montre que l’idée européenne est morte.
En Europe, les années qui viennent seront explosives.
Pas forcément foutu en l’air, celui qui peut faire défaut est celui qui la plus grosse … armée 🙂
Le petit est couvert par les autres petits et moyens et tout ce beau monde est couvert par le Gros.
BA.
Salut, vieux camarade.
Je te rappelle qu’un cabinet comptable newyorkais indépendant a calculé à la grosse en fin 2008 (naissance du petit jésus Lehman) que l’argent virtuel M2 et M3 virtuel qui s’était écroulé et ne valait plus rien « représentait » 1 480 000 milliards de dollards ricains.
Alors tes petits milliards accessoires…
Mon pauvre…
Allez, je suis bon prince : je t’offre une choucroute même si la zone Euro ne s’écroule pas, ce dont tu rêves.
Allez, je suis bon prince : j’accepte ta choucroute.
http://www.project-syndicate.org/commentary/rogoff81/French
1 480 000 Milliards ? 1 quintillion et 480 quadrillions de dollars ? Vous êtes sûr ?
Si vous avez des références ça m’intéresse
Un million quatre cent quatre vingt mille millards de $ US…
Yvan, c’est un grand cabinet comptable new-yorkais ou ton jardinier qui t’a filé ce chiffre à la mords-moi l’jonc ?
J’te rappelle que la M3 de la zone €, en janvier 2011, par exemple, c’est juste 10 000 milliards, soit à peine 30 000 € par tête de pipe de la dite zone. Je sais bien que la M3 en $ n’est plus publiée depuis 2006, qu’on connait pas celle du yuan qui suit fatalement celle du $, mais 1 480 000 000 000 000 $, soyons sèrieux, juste un petit peu.
Je te répète Yvan, dans les conditions actuelles, autant économiques que monétaires ou politiques, il ne peut pas y avoir d’inflation significative dans les pays développés autre que celle, bullaire, des actifs et des matières premières par effet spéculatif. Aussi sûr que 2+2=4.
À ta place je prendrais le contrôle d’une conserverie artisanale de choucroute alsacienne, tu vas en avoir besoin…
BA.
Une monnaie est un moyen, rien d’autre.
Et, au fait, tu le raccroches à quoi, ton nouveau ancien franc..???
Si tous tes malheurs peuvent être mis sur le dos de l’Euro, beeenn… tu te trompes de cible.
Vigneron.
Je me suis trompé en parlant de M2 et 3. J’ignore ce qui m’est passé par la tête. Perturbé par ailleurs, peut-être.
Il s’agit du montant estimé des dettes mondiales, soit l’argent virtuel imprimé par les banques sur format A4.
Lorsque tu sais que ces bouts de papier sont revendus au mieux à 26% de leur valeur faciale par des pigeons qui les revendront aussi…
Ma source d’info est un article du Monde datant de la fin 2008 mais dont je n’ai pas fait de copie et qui serait assez dur à retrouver, je pense.
Mais le montant est sûr et m’avait, tu t’en doutes, marqué un peu légèrement sur les bords.
Dailly. Ca te dis quelque chose..???
Tous mes malheurs ?
Quels malheurs ?
@yvan
Rends toi compte que ton chiffre représente plus de 7 fois la richesse mondiale (196 000 milliards de $) calculée en 2010 par le Crédit Suisse. Chiffre lui même net du passif financier ! Enlève 3 zéros et encore… Et n’oublie pas que beaucoup de dettes s’annulent, ce qui compte c’est le solde net.
http://www.inegalites.fr/spip.php?article1393
Pour le Dailly, comme pour de l’escompte, il n’y a pas création de dettes nouvelles, juste vente d’une créance sur un client à une banque et versement d’agios sur crédit d’escompte ou OCCC par l’entreprise créanciére. La banque se remboursant soit sur son entreprise cliente après encaissement par celle-ci de sa facture-client, soit directement par recouvrement de la créance sur le débiteur initial, le client de l’entreprise.
« D’ailly ! D’aiilo ! En rentrant du boulot… »
Non non, BA.
Ne prends pas qu’un bout de la lorgnette. Ca ne marche pas avec moi.
Dans la série dévaluation, tu as eu en chose comparable la GB qui s’est faite attaquée au niveau monnaie par Soros en 93.
Cela a provoqué l’arrivée de Tatcher avec toutes les privatisations et le secteur bancaire qui a explosé (dans le sens hypercroissance)
Là, si tu veux que nous nous retrouvions dans la même cata que les Rosbifs, très peu pour moi…
Demandes à Julien qu’il me file ton adresse mail afin que j’ai ton adresse pour t’envoyer une boite de choucroute.
Tu l’as bien méritée.
@ Yvan
Elle est pas un peu à l’envers ton Histoire ? Soros attaquant la livre sterling, c’est 1992. Et Thatcher a été premier ministre de 79 à 90…
@julien
T’es dur là. Les lecteurs avaient rectifié d’eux même le parallaxe de la lorgnette historique d’Yvan… Blair, Thatcher, qu’importe… M’enfin, mine de rien, on pourrait bien lui filer une médaille du Mérite Européen à Soros. avant qu’il passe l’arme à gauche, ou le prix Charlemagne plutôt que le donner à notre pauvre Trichet…
Avoir réussi à foutre un tel merdier monétaire juste avant le référendum de Maastricht, c’estbeaucoup mieux que ce que tous les think-tanks tentaculaires, toutes les Fondations ramifiées et « profondipoches », tous les méga-clubs de grands patrons franco-allemands, tous les Seguela, Pilhan ou Sauzet du monde étaient capables d’imaginer ou de mettre en oeuvre comme opération de com pro-intégration et pro-€uro, non ? 🙂
Même Yvan n’a pas oublié le leçon, à sa façon certes ! et s’en sert encore ! à juste raison, disons le tout net.
Ah, si même Vigneron me trouve dur, c’est que je n’y suis vraiment pas allé avec le dos de la main morte.
Mes excuses Yvan !
@Yvan,
PIB mondial de l’ordre de 60 000 milliards de dollars cela voudrait dire que le taux d’endettement mondial est de 2470 % du PIB ???
Pour l’Europe, les USA et le Japon on est entre 300 et 450% du PIB. Pour les pays émergents de l’ordre de 200% du PIB. Pour le monde entier max. 300% du PIB.
Donc votre chiffre est environ 10 fois supérieur !
Je vois que vous êtes toujours perturbé…
Soyez dur, les gars.Dont Julien.
Chaque morceau de mosaïque que nous recollons avec les autres montre bien que nous nous sommes faits avoir et … collectivement.
Ca donne envie de se faire hypnotiser par des psychologues, non…??
Y’a donc encore un truc à interpeler.
Donc, Vigneron. Toi qui n’est pas complètement con.
Qui de Tatcher ou de Soros est né le premier..??
@BA,
vous n’avez jamais vu de photos de manifestants du Tea Party montrant Obama et le parti démocrate en Nazis ?
Tiens voilà un petit catalogue…
Avec le raisonnement à la BA tout le monde aurait dû en conclure que ‘l’idée Américaine est morte’…
BA, on trouvera toujours des abrutis pour se lancer dans ce genre d’hyperbole, mais en leur donnant plus d’importance qu’ils n’en ont vraiment, quel est votre objectif?
Mon objectif est de montrer que, partout en Europe, la construction de l’Union Européenne a abouti AU CONTRAIRE de ce qu’on nous avait promis.
Cette photo est un exemple parmi d’autres de ce qui est en train de se passer en juin 2011 : l’Union Européenne a provoqué la divergence entre les économies des pays européens.
L’Union Européenne a provoqué la divergence entre les peuples européens.
Elle a provoqué l’apparition de forces centrifuges.
C’est ce que montre la photo : des manifestants grecs qui brandissent le drapeau de la Grèce. Des manifestants grecs qui conspuent le drapeau de l’Union Européenne.
Ces forces centrifuges vont maintenant s’amplifier.
C’est pour cela que la France, de par son rôle historique, doit menacer l’Allemagne de faire exploser la zone Euro, si cette dernière, en sa qualité de première puissance économique européenne, ne se décide pas à une Europe fédérale politique.
Une Europe fédérale remettant en cause le libre échange – globalisation – par un protectionnisme concerté.
A partir de là, le capitalisme financier mondial pourra se voir proposer des réformes adéquates, mais seulement voila, il faut le courage d’un premier.
La France à l’Allemagne, une Europe Fédérale à douze au Monde financier !
La zone euro n’a pas besoin de la France pour exploser.
La zone euro est parfaitement capable d’exploser toute seule.
Vous allez voir.
Nous le savons, mais devons-nous nous en réjouir ?
Oui. Nous devons nous en réjouir, car l’Union Européenne est anti-démocratique et anti-sociale.
Ce n’est pas Nous c’est l’UE !
Ce n’est pas Moi c’est l’Autre !
Les responsables du désastre Union Européenne sont :
1- Les dirigeants politiques qui nous ont fait de belles promesses concernant l’Union Européenne : « Votez oui, ce sera le progrès social. Votez oui, ce sera le progrès économique. Votez oui, ce sera la baisse du chômage. Etc, etc. »
2- Les électeurs qui ont cru les belles promesses des partisans du oui. Tous ceux qui, depuis 1974, votent pour les ouistes ont leur part de responsabilité.
Voilà.
Voilà qui sont les responsables.
En revanche, ceux qui ne sont pas responsables, ce sont les millions d’électeurs nonistes qui, EUX, avaient prévenu que cette Europe supranationale nous conduirait à la catastrophe. Les nonistes n’ont pas exercé de responsabilité politique depuis 1974. Ils n’ont strictement aucune responsabilité dans la situation actuelle car ils ont toujours dit qu’on fonçait dans le mur. On ne les a pas écoutés. Dommage.
@BA,
ce n’est pas l’UE qui est anti-démocratique et anti-sociale, mais le système (le capitalisme financier) et l’idéologie (le libéralisme) qui dominent le monde.
D’ailleurs, l’UE est sans nul doute la région du monde qui est la moins anti-démocratique et anti-sociale. Les USA, la Chine, l’Inde, le Japon, la Russie, le Brésil sont pires.
Mais comme beaucoup de gens, BA, vous confondez les causes et les effets. Ce qui vous conduit à croire qu’en détruisant l’UE on établira une réelle démocratie et la justice sociale.
Elle est pourrie, cette Union Européenne. Tu n’avais pas encore remarqué ? Je ne sais pas ce qui aura après la mort de l’Union Européenne. Mais je sais que rien ne pourra se faire tant que l’Union Européenne vivra.
Ce verrou doit sauter.
BA.
Tu te trompes de cible, Camarade.
C’est être accro au fric qui est condamnable. Soit, la maladie que nous ont refilé les US.
A partir de 1997, presque tous les gouvernements européens étaient « de gauche ». En France, plusieurs ministres communistes étaient au gouvernement.
A partir de 1997, tous ces gouvernements « de gauche » ont-ils ré-orienté l’Union Européenne ?
Non.
Aujourd’hui, pour les gouvernements européens, le choix est le suivant :
1- Sauver l’Union Européenne, et sacrifier la protection sociale.
2- Ou alors sacrifier l’Union Européenne, et sauver la protection sociale.
Que vont faire les gouvernements européens ?
On va voir.
@BA,
Il faudra me donner le nom de la marque de boule de cristal que vous utilisez.
Comment le ‘savez’ vous?
En toute logique, Il y a aussi:
3- Sauver l’UE et sauver la protection sociale
4- Sacrifier l’UE et sacrifier la protection sociale
BA, vous ne démontrez RIEN. Aucun raisonnement, aucune logique, juste de la pure propagande anti-Union-Européenne. Vous avez fait le choix de 2. et c’est tout, ayez au moins le mérite de le reconnaître.
Tu es aveugle ?
Tu ne lis pas les journaux ?
Dernier exemple en date de l’Union Européenne anti-sociale : la Commission Européenne trouve le Smic trop élevé !
« La Commission reconnaît les progrès réalisés par la France (réforme des retraites, début de chasse aux niches fiscales, modération des hausses du SMIC, etc.) mais elle s’inquiète tout de même d’un certain flou entourant le redressement des finances publiques, « en partie lié à un scénario macroéconomique favorable à partir de 2012 ».
Bruxelles critique aussi la politique de l’emploi de la France, jugeant le bilan de Pôle Emploi « mitigé » et ses effectifs « insuffisants » pour un soutien individualisé des chômeurs. Le Smic et les charges sociales, tous deux trop élevés, sont aussi des obstacles à la reprise du marché de l’emploi, ainsi que la distorsion entre les salariés en CDI très protégés et la précarité des jeunes et des employés peu qualifiés, estime la Commission. »
http://www.boursier.com/actualites/macroeconomie/economie-la-france-doit-renforcer-ses-efforts-budgetaires-selon-bruxelles-437595.html?sitemap
Elle a raison, la Commission Européenne !
En France, le Smic est beaucoup trop élevé !
@BA,
la commission Européenne est comme TOUS les gouvernements nationaux Européens et du monde occidental (sans exception) dominée par des gens qui ont été, depuis maintenant une trentaine d’années, inoculés au dogmes du libéralisme économique.
C’est cela qu’il faut changer.
Revenir au nationalisme n’est qu’une diversion inutile et dangereuse.
Ceux qui sont contre l’Union Européenne NE sont PAS forcément pour le nationalisme.
Exemple : tous les Français de gauche qui ont voté « non » en 1992 et qui ont voté « non » en 2005.
Le problème, c’est que tu ne comprends pas qu’on peut être contre l’Union Européenne et aussi contre le nationalisme.
Athens sees its biggest gathering in years, more than 150 000 at Syntagma square as the build-up for the General Strike of June 15th begins.
http://www.occupiedlondon.org/blog/2011/06/06/611-athens-sees-its-biggest-gathering-in-years-more-than-150000-at-syntagma-square-as-the-build-up-for-the-general-strike-of-june-15th-begins/
Pourquoi votent’ils à droite les Portugais?Ils veulent encore plus d’austérité?
Le Portugal « ne sera pas un fardeau » pour ses créanciers.
http://www.lesoir.be/actualite/monde/2011-06-06/le-portugal-ne-sera-pas-un-fardeau-pour-ses-creanciers-844035.php
Il me semble que plus que jamais ils ont voté contre les politiciens en s’abstenant.
Ensuite, les socialistes portuguais leur ont démontré que la seule raison de ce parti,
c’est de pouvoir, grâce à son passé, contrôler mieux la résistance des salariés que la droite.
On a vu ça ailleurs.
N’en doutez pas, la bourgeoisie française ira aussi chercher la gauche d’alternance,
si comme il se profile, elle a usé Sarko jusqu’à la corde,
et que c’est elle, qui imposera le plus facilement les potions du capitalisme agonisant.
Parce qu’ils avaient voté à gauche la fois précédente. Et la prochaine fois, ils re-voteront à gauche, pour le « changement ». C’est-y pas beau la « démocratie »?
Y’a eu une grosse abstention tout de même.
Il y avait bien sans doute d’autres partis, mais la propagande rend ces choix impossibles pour la masse. Sans oublier qu’ils sont peut-être encore plus dangereux (mais là c’est peut-être déjà la propagande qui me le fait penser, nul n’est à l’abri).
Ceux qui prennent encore la peine de voter n’émettent qu’un vote de protestation : on rejette les sortants.
J’ai souvenir d’une vidéo prophétique disant que TOUS les partis au pouvoir perdraient les prochaines élections….à suivre
Lundi 6 juin 2011 :
Dette : la décote, « un dernier ressort ».
Restructurer la dette d’un pays de la zone euro ne doit se faire qu’en dernier recours, a déclaré lundi Lorenzo Bini Smaghi, membre du directoire de la Banque centrale européenne (BCE).
« Imposer une décote aux investisseurs privés peut perturber gravement l’économie réelle et financière des pays créanciers et débiteurs. C’est pourquoi une restructuration ne se ferait qu’en dernier ressort, c’est-à-dire lorsqu’il est évident que le pays débiteur ne peut rembourser ses dettes », dit-il, suivant le texte d’un discours qu’il devait prononcer à Berlin.
Il a ajouté que d’un point de vue rationnel, « la Grèce devrait être considérée comme solvable et priée de servir sa dette », dans la mesure où elle est disposée à vendre certains actifs.
D’autre part, « il faut éviter toute restructuration de la dette grecque impliquant une décote ou un défaut partiel », a déclaré lundi le vice-président de la BCE Vitor Constancio. Il a ajouté, sans développer, que des investisseurs privés pourraient être impliqués de différentes manières dans une aide à la Grèce.
http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2011/06/06/97002-20110606FILWWW00616-dette-la-decote-un-dernier-ressort.php
La nouba des banksters doit terminer.
Vers des répudiations de dette dans toute l’Europe:
Intervention d’Eric Toussaint à la conférence de presse organisée par la GUE/NGL
et des mouvements sociaux au parlement européen le 31 mai 2011
à l’occasion de la conférence intitulée :
« Contre l’austérité, le démantèlement social et démocratique en Europe : Résistances et Alternatives ».
http://www.cadtm.org/Contre-l-austerite-le
Mais que fait F. Leclerc????
Il n’a rien écrit depuis plus de trois jours????
Une honte.
Un scandale.
Toute paresse se paie.
Bien « vu », Kerker.
On t’attendait pour pondre l’article pertinent suivant.
http://owni.fr/2011/06/06/dette-americaine-pilier-vacillant-dun-systeme-financier-mondial/
Il se désespère peut-être de ne pas être rémunéré à la hauteur de la qualité de son travail, dans ce monde qui rémunère grassement les malfaisants !
http://www.rfi.fr/economie/20110606-financiarisation-marches-matieres-premieres-cnuced-tire-sonnette-alarme
Lundi 6 juin 2011 :
Aides à la Grèce : l’Allemagne met les points sur les « i ».
Un pas en avant, un pas en arrière. Alors que le Premier ministre luxembourgeois et président de l’Eurogroupe Jean-Claude Juncker avait dit, au nom de la zone euro, s’attendre à « un financement supplémentaire accordé à la Grèce en échange de conditions strictes », l’Allemagne a apporté ce lundi un cinglant démenti.
C’est un recadrage en règle que l’Allemagne a infligé ce lundi à Jean-Claude Juncker, le président de l’Eurogroupe. Alors que ses déclarations, vendredi soir, sur un probable deuxième plan d’aide à la Grèce pour lui éviter la banqueroute avaient été interprétées comme un engagement des Européens à soutenir une nouvelle fois Athènes, le porte-parole du gouvernement allemand a freiné ce lundi des quatre fers.
« Ce qu’il y a pour le moment, ce ne sont pas des engagements, ce sont des opinions », a-t-il déclaré lors du point presse hebdomadaire. « Des paiements allemands doivent être décidés par des autorités allemandes, et c’est comme cela dans tous les pays ».
http://www.latribune.fr/actualites/economie/international/20110606trib000627162/aides-a-la-grece-l-allemagne-met-les-points-sur-les-i.html
Mardi 7 juin 2011 :
« Je crois que lors du sommet de l’UE (en juin), il faut prendre quelques décisions qui seront difficiles », a indiqué M. Traa, chef de la délégation du FMI en Grèce, lors d’un colloque financier, tenu à Athènes.
« Ensuite, nous allons décider au sein de notre institution de verser l’aide début juillet car le temps presse », a-t-il souligné.
M. Traa faisait allusion au cinquième versement de 12 milliards d’euros, qui doit prochainement être versé au pays. Cette tranche fait partie du prêt accordé à la Grèce en mai 2010 sur trois ans et d’un montant total de 110 milliards d’euros dont 80 milliards sont versés par les pays de la zone euro et 30 milliards par le FMI.
En raison de l’incertitude sur la possibilité de la Grèce de retourner sur les marchés d’ici 2013 pour emprunter et de l’éventualité d’une aide financière supplémentaire, le FMI a menacé de ne pas verser sa partie d’aide au pays si ce dernier ne procède pas à l’adoption de nouvelles mesures d’austérité et à des privatisations pour que sa dette soit viable.
Le FMI souhaiterait une plus grande cohésion au sein de l’Europe sur la crise grecque survenue en 2010 et qui a été suivie quelque mois après par des plans de sauvetage en Irlande et au Portugal.
« Les partenaires de la Grèce dans la zone euro doivent parler d’une seule voix, et ne doivent laisser aucune doute sur la poursuite de leur soutien politique et économique au pays », a relevé M. Traa.
Toutes les parties proches du dossier grec –le gouvernement à Athènes, l’UE, le FMI et la Banque centrale européenne (BCE)– ont mis en garde contre toute restructuration de la dette alors que des discussions existent toujours sur une forme de restructuration douce après un accord avec les créanciers privés.
Toutefois, des experts notent qu’une pure restructuration de la dette est inévitable et pourrait avoir des résultats vu le montant du montant colossal de la dette du pays, à plus de 350 milliards d’euros.
« Si il y a une vraie restructuration de la dette, cela va faire la différence », a dit M. Traa, tout en soulignant qu’il s’agit d’un scénario « dangereux », qui provoquerait de problèmes « inédits » pour la Grèce et la zone euro.
http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5hfFS8hCGmqG2uggCctUm3HvIF9ow?docId=CNG.e92b5d86688cea2c7390113649f72f93.4d1
Mardi 7 juin 2011 :
Moody’s : Un report d’échéance pour la Grèce constituerait sans doute un défaut.
Un report de l’échéance de la dette par ses créanciers privés pourrait difficilement être considéré comme une démarche totalement volontaire et constituerait donc probablement un défaut, a déclaré mardi le directeur de la division « risque souverain » de Moody’s.
Un tel report fait partie des solutions évoquées pour impliquer le secteur privé dans un nouveau plan d’aide financière à Athènes, en cours de négociation avec l’Union européenne et le Fonds monétaire international.
« On a du mal à imaginer, dans les circonstances actuelles, que cela se fasse volontairement », a déclaré Bart Oosterveld à des journalistes à Paris.
« Notre définition du défaut implique, pour que quelque chose soit volontaire, que cela soit vraiment volontaire », a-t-il ajouté.
http://fr.reuters.com/article/frEuroRpt/idFRP6E7G402G20110607
Bonjour à tous
Relevé sur Zero Hedge un billet provenant du site Open europe.
je ne connaissais pas ce site. Après un bref tour du propriétaire, il apparait qu’il représente des intérêts et positions anti euro communautaires et trè slibérales.
Cependant, leur point de vue, même orienté, n’est pas sans pouvoir apporter des infos que les partisans de l’Europe – dont je suis- n’auraient pas spécialement envie de voir paraître en ce moment.
Leur rapport sur la situation de la BCE à l’adresse suivante:
http://www.openeurope.org.uk/research/ecbandtheeuro.pdf
Bien entendu nous savons tous comment bien peigner les chiffres pour faire avaler sans tousser, je laisse donc à la sagacité des » PJ-bloggeurs » de balancer le judicieux du tendancieux!
Cordialement.
@Steve,
Ramassis de désinformation (vu qui en est l’émetteur et le diffuseur, c’est pas étonnant).
Ca commence déjà sur la première page de leur analyse:
Toute personne qui dispose d’un cerveau en fonctionnement normal peut comprendre que :
1. une banque centrale dont une grande partie des actifs sont dénommés en monnaies étrangères (telles celles de Suisse, Suède et Norvège) va devoir garder un capital important et donc un effet de levier réduit pour se prémunir du risque de change de sa propre monnaie (son passif étant entièrement constitué de billets et réserves des IFM émis dans sa monnaie nationale).
Ce n’est pas du tout le cas de l’ECB, ni de la FED d’ailleurs dont l’actif et le passif sont majoritairement dénommés dans la même monnaie (l’Euro et le Dollar respectivement).
2. une hedge fund ne pourra jamais imprimer des billets en cas de cessation de paiement
Comparer l’effet de levier de l’ECB avec ceux de la banque centrale de Suède, de Norvège ou de Suisse ou d’une hedge fund c’est de la désinformation pure et simple.
Pourquoi n’ont ils pas comparé l’effet de levier de l’ECB avec celui de la FED?
Bonjour Chris06
Merci pour la réponse! C’est clair ainsi. Comme vous le dites, l’origine de ce rapport le rendait assez suspect mais je ne pouvais le quantifier.
Quand je suis hors de mon domaine de compétence, mon cerveau fonctionnant normalement me fait me tourner vers des compétents dans ce domaine pour avoir les explications nécessaires.
Je viens sur ce blog essentiellement pour la partie anthropologie et comportements des milieux humains… ma connaissance des effets de levier se limite au fonctionnement des balançoires et des pieds de biche!
Cordialement.
Alors pourquoi n’ont ils pas comparé le bilan de la BCE et celui de la FED?
Ben pardi, parce qu’ils représentent des gens qui sont fortement investis en dollars et créances en dollar.
(Exhibit 1 : les britanniques sont ceux qui, de loin, ont le plus augmenté leurs portefeuilles en treasuries sur les 12 derniers mois).
Et vu que LA question que tout le monde se pose est qui de la FED / le Dollar ou l’ECB / l’Euro crashera le premier, ces gens ne veulent surtout pas faire l’analyse qui s’impose car sinon ceux qui gobent leurs ramassis de désinformations anti-Euro pourraient s’apercevoir que contrairement à l’ECB, la FED n’a que du papier qui ne vaudra plus tripette, pas une once d’Or (Exhibit 2 : c’est pas moi qui le dit, c’est l’avocat général de la FED dans un testimonial devant le congres des Etats Unis le 1er Juin dernier).
Exhibit 1 + Exhibit 2 = ça donne des gens très nerveux de l’autre coté de la manche, des gens prêt à tout pour faire croire que le coeur de la tempête est à Francfort plutôt qu’à New York…
Ouais bon Chris, j’suis à peu près d’accord, pure propagande financière à gogo et pour gogos, Mais or ou pas, ratio d’endettement à 5, 10, 20 ou 30 fois ou pas, monnaie de rérence ou pas, actifs très toxiques ou pas, l’un dans l’autre, FED ou BCE, c’est du même tonneau rien qu’en cas de nouvel épisode force 12 sur le marché interbancaire. D’ailleurs l’actif officiel des deux rafiots sont du même ordre comme par hasard, 2500 milliards de $ et 2000 milliards d’€…
PS : il me semble que lors de sa création et avant le doublement du capital détenu par les BCN et autres banques centrales hors zone euro (dont 14% du total pour la BoE, autant que la BdF…) décidé fin 2010, le capital de la BCE n’était que de 5 milliards d’euros, les réserves de change n’étant elles que de 40 milliards dont 15% en or, soit 6 milliards de l’époque et 24 d’aujourd’hui, s’il est toujours là… Mais bon ça fait guère plus de 1% du passif, 24 milliards en or…Quand tu penses qu’à coté ya plus de 1000 milliards de réserves des banques commerciales et en face autant de crèances plutôt douteuses…
Non Vigneron.
Si, dans le cas extrême, les Etats Occidentaux font défaut (et n’ayez aucun doute là dessus, quand le premier domino tombe, le reste tombera en cascade) que restera t’il au bilan des deux banques ?
pour l’ECB l’or à l’actif dont la valeur sera égale au passif, ie les billets de banque en circulation.
pour la FED rien à l’actif et des centaines de milliards en billets sans valeur aucune au passif.
Prenons le bilan consolidé de l’Eurosystem p.242 et 243 (ie l’ECB + banques nationales)
Au 31.12.2010, en milliards d’Euros
Or : 367,4 ie 346 millions d’Oz @ 1060 Euros//Oz (ou 10,7 tonnes d’or)
billets en circulation : 839,7
Aprés liquidation de tous les titres en Euros (créances de dettes et réserves des IFM) il restera, en supposant que la quantité de billets en circulation reste à peu près la même d’ici là (en première approximation):
Or : 839,7 ie 346 millions d’Oz @ 2427 Euros/Oz
billets en circulation : 839,7
Cela veut dire qu’il y a un cap maximum pour le cours de l’once d’or en Euros de 2427 Euros/Oz
Alors que pour le dollar, on arrive au scénario hyperinflationnaire, ie infinité de dollars par once, et infinité de dollars par euro.
Les 10,7 tonnes d’or que possède l’Eurosystem protègent l’Euro d’un scénario hyperinflationnaire en cas de défauts en cascade des Etats Occidentaux. Pas le dollar.
Autre chose : une petite idée toute simple qui pourrait économiser jusqu’à 700 milliards de dettes aux citoyens Européens.
Les 839,7 milliards d’Euros de billets de banque en ‘circulation’
Faites le calcul :
Nombre de ménages dans la zone Euro : 126 millions
Ca nous donne : 6 664 Euros par ménage !
Ou plus exactement, si on prend le nombre en circulation des différentes coupures :
4,6 billets de 500
1,4 billets de 200
12,3 billets de 100
43,7 billets de 50
21,5 billets de 20
15,9 billets de 10
11,9 billets de 5
vous en connaissez beaucoup des gens qui ont ça dans leur portefeuille ou chez eux?
ben ça, c’est la moyenne!
A mon avis, plus de 90% des Européens ont max 100 voir 200 Euros chez eux ou dans leur portefeuille à tout moment.
Si je prends 200 Euros fois 126 millions de ménages ça donne 25,2 milliards
Bon, il y a aussi les distributeurs de billets et agences bancaires.
Il y en a exactement 186206 dans la zone Euro (chiffre sur le même site de l’ECB)
Mettons que chacun est stocké avec 200 000 Euros
Ca donne 37,2 milliards
Où est le reste? C’est à dire 839,7 – 25,2 – 37,2 = 777 milliards ???
Vous savez ?
Dans la caisse des petits commerçants? Bah, au maximum ils ont ensemble 1 semaine de vente c’est à dire selon mes estimations 16,1 milliards de cash.
Reste 770 milliards de billets dans les mains du marché noir, de la mafia, des dealers de drogue et dans les coffres des politiciens véreux…
Si j’étais Trichet, je procéderai à un petit « échange » :
au 1er Janvier 2012, tous les billets en circulation (coupures de 50 et plus) ne seront plus valables et sont à échanger contre nouvelle coupure de même dénomination, sous réserve de justification de provenance (soit un récipissé de distributeur ou de guichet de banque, soit justification des activités).
A mon avis, 90% de ces billets ne reviendront jamais.
Economie : 700 milliards !
Evidemment, personne n’en parle. Raison : ils sont tous (Sarkozy, Merkel, Trichet, …etc) avec leur petits coffres remplis de ces jolis billets.
Si seulement internet pouvait s’emparer de cela plutôt que de passer son temps à refaire le monde …
@Chris
Ah super ! Nous voilà avec l’euro-or alors ! C’est bien joli, mais si vous gardez votre or en actif en contrepartie de la monnaie en circulation, et même jusqu’à plus de deux fois la valeur actuelle de l’or prise en compte par la BCE dans son bilan de 2010, vous bouclez le bilan avec quoi si, après défauts d_États et banqueroutes en série, par hasard, l’actif autre que l’or des banques nationales de l’eurosystème s’avère infèrieur au passif autre que la monnaie en circulation ? Vous faites appel aux épargnants en or pour rétablir la solvabilité ? Vous annulez vos dettes ?
Par ailleurs il me semble que le stock d’or et de créances en or (or-papier quoi) s’élève plutôt à 1 000 Tonnes, et pas 10…
Il me semble aussi que c’est quelque chose comme 9 000 Tonnes qui seraient en dépôt rien qu’à la FED de New York…
@vigneron,
Ben Non, j’ai supposé (cas extrême) que tout le reste de l’actif a une valeur nulle, cela peut quand même pas être moins que cela!
10 700 tonnes = 346 millios d’oz / 32151 Oz/t
Non, la FED n’a plus une once d’or. Tout fut transféré au Trésor Américain en 1934. A la place, la FED n’a a son actif que 11 milliards de dollars (pas d’or) de créances sur le Trésor. Il s’agit d’un montant fixe en dollars.
Alors que l’or physique et les créances-or de l’Eurosystem sont pour des quantités fixes d’or et sont donc valorisées a son bilan en fonction du cours de l’or.
no comment :
Lettre de Wall Street
Goldman Sachs et les millions libyens
| 07.06.11 | 14h38 • Mis à jour le 07.06.11 | 18h10
http://www.lemonde.fr/libye/article/2011/06/07/goldman-sachs-et-les-millions-libyens_1533022_1496980.html#ens_id=1481986
AAHHHhhh, enfin une bonne nouvelle! pour se faire plumer jusqu’à l’os, rien ne vaut un groupe de financiers de haut vol!
dommage que le Grand Audiart ne soit plus de ce monde, il nous aurait troussé les dialogues d’un film culte….
Un article sur MoneyWeek : La Crise Acte IV : le début de la fin dans toute bonne tragédie classique (suite)
http://www.moneyweek.fr/20110655950/conseils/economies/crise-inflation-immobilier-fed/
Pour en revenir à la Grèce, article pertinent: la Grèce, 4° importateur d’armes…
http://www.marianne2.fr/La-Grece-est-endettee-mais-surarmee-Cherchez-l-erreur_a207086.html#
et kiki leur vend des zarmes ? et kiki a fait pression sur eux pour qu’ils ne bloquent pas leur achat d’armement vu le contexte ?
les citoyens du Pays en question n’ont certainement pas demandé cela !
les « ci-devant » boss des multinationales en question sont mouillés jusqu’au cou, tout comme les grrrrrands banquiers zuesses …
rendons à césar ce qui est à césar …
Hé hé…
http://www.latribune.fr/depeches/reuters/la-note-triple-a-de-la-grande-bretagne-menacee-dit-moody-s.html
« »Nous pensons qu’un ralentissement de la croissance combiné avec des efforts d’assainissement budgétaire budgétaire plus faibles qu’attendu pourrait provoquer une détérioration des chiffres de la dette du Royaume-Uni au point qu’ils ne seraient pas compatibles avec une note Aaa », a-t-elle dit. »
Vous allez voir que nous allons bientôt avoir une « crise » économique, à ce tarif.
Je compte sur vous, les gars. S’ils veulent passer à l’Euro, on refuse.
Notes, j’imagine la scène…
Aide du FMI s’ils vendent leurs iles paradis fiscaux…
Par contre, je suis d’accord pour vendre Monaco. Au plus offrant, bien sûr.
Au moins deux Acropoles, une tour Eiffel .. non, on en a déjà une, deux centrales nucléaires et 5 chameaux.
Sinon, je ne sais pas ce qui est passé par la tête des Quataris (pas canaris, pas de rapport) d’acheter le PSG…
Sinon, le PSG recrute des pom-pom’s girls.
Et je serais d’elles, je m’équiperais d’un De Peyrac, histoire d’arriver à sortir du harem du sultan.
Attac présente une candidate à la tête du FMI. http://www.france.attac.org/soutenez-la-premiere-candidature-altermondialiste-la-tete-fmi