Mise à jour n° 264 (jeudi 08h34)
Il y a grande urgence sur le site de la centrale.
L’eau hautement contaminée continue de monter dans les sous-sols et tranchées techniques et menace d’en déborder. Les niveaux atteints sont très alarmants et l’opérateur a été pris au dépourvu, après avoir espéré pourvoir attendre la mise en service – prévue pour la mi-juin – d’un système de décontamination de l’eau afin de pouvoir plus facilement la stocker.
Des stockages très précaires vont être dans l’immédiat improvisés, sous-sols de deux bâtiments ainsi que condensateur de la turbine du réacteur n°3, afin de pomper l’eau hautement contaminée des endroits d’où elle menace de déborder. Ces possibilités laissent peu de marge de manoeuvre, étant donné leurs capacités limitées, alors que la pluie continue de tomber.
Au risque de débordement de l’eau vers l’océan s’ajoute celui de l’augmentation du niveau de radioactivité sur le site et de son impact sur les ouvriers, alors que l’autorité de sûreté nucléaire vient de rappeler à l’ordre Tepco pour ses manquements répétés à leur sécurité.
A l’inverse de la situation dans les autres réacteurs, le niveau de l’eau baisse dans le réacteur n°1, un effet pouvant être attribué au ruissellement dans le sol des eaux contaminées, qui pourraient ainsi rejoindre l’océan.
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Mise à jour n° 263 (mercredi 08h28)
Dans un style très onusien, la mission de l’AEIA au Japon a rendu public son rapport de mission préliminaire, en vue de la conférence ministérielle des 20 au 25 juin prochains à Vienne, à l’occasion de laquelle son rapport final sera rendu public.
En creux des satisfecit accordés au gouvernement japonais et à l’opérateur de la centrale de Fukushima Daiichi, ainsi que de l’accent mis sur la « sous-évaluation » évidente du risque du tsunami, la trame d’une première évaluation critique est décelable.
Elle porte sur le caractère « bénéfique » d’un « programme approprié et opportun de suivi de l’exposition du public et des travailleurs et de surveillance sanitaire », qui fait donc défaut si l’on comprend bien.
La nécessité de veiller à « l’indépendance de l’autorité de sûreté nucléaire et [de] faire en sorte que la clarté des rôles soit préservée » est également soulignée.
Enfin, la mission recommande la mise en place d’équipements de communication garantissant « la communication et le contrôle des installations », en référence aux dysfonctionnement criants qui sont intervenus à Fukushima.
Le rapport final éclairera-t-il la catastrophe elle-même, sur laquelle ce premier document ne se penche pas ? Il en serait bien inspiré, sauf à risquer de déconsidérer l’honorable agence de l’ONU.
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Mise à jour n° 262 (mardi 14h58)
La contamination de l’eau dans les sous-sols du réacteur n°1 est particulièrement élevée, atteignant 2 millions de becquerels de césium radioactif par centimètre cube. L’opérateur envisage que des substances provenant du corium puissent s’être répandues hors de la cuve percée du réacteur.
Des mesures concrètes permettant de transférer massivement cette eau hautement contaminée, ainsi que celle qui se trouve dans les sous-sols des autres réacteurs continuent de se faire attendre.
En attendant, une carte des zones contaminées par l’eau a été dressée à l’intention des ouvriers. Rien n’a été précisé à propos de sa mise à jour, suite aux pluies qui se sont abattues sur le site.
Un système de refroidissement de l’eau de la piscine n°2 est en cours de test, dans l’intention de baisser dans le mois qui vient sa température de 70°C à 40°C et de stopper la production de vapeur intense actuelle.
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Mise à jour n° 261 (mardi 09h02)
Devant les éléments, l’opérateur se révèle très démuni.
Les pluies diluviennes qui se sont abattues sur le site de la centrale ont brutalement accru les masses d’eau hautement contaminée qui s’y sont répandues. Et la saison des pluies ne fait que commencer. L’eau s’infiltre dans les bâtiments étêtés et s’écoule dans leurs sous-sols.
Dans le réacteur n°1, le niveau de l’eau s’est élevé de 37,6 cms en 24 heures. Les prévisions sont à l’accalmie, mais si la pluie devait recommencer à tomber avec la même intensité, l’eau hautement contaminée déborderait et rejoindrait l’océan tout proche sans que rien d’existant ne puisse s’y opposer.
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Mise à jour n° 260 (lundi 15h47)
Moins de 1.500 des 3.700 ouvriers qui se sont déjà succédés pour travailler sur le site de la centrale ont bénéficié d’un contrôle interne de leur exposition. Ceux-ci n’ont débuté que le 22 mars dernier, 11 jours après le début de la catastrophe.
Tepco a déjà reconnu qu’une exposition supérieure à 250 millisieverts aurait été mesuré chez deux ouvriers, qui ont travaillé sur le site dès le 11 mars et n’ont été examinés qu’à mi-avril.
Dès qu’il s’agit de contamination, les informations distillées par l’opérateur sont peu précises et partielles.
Les conditions dans lesquelles il fait travailler les ouvriers ont déjà été relevées comme étant dangereuses, leurs horaires de travail, logement et nourriture faisant peu de cas d’eux.
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Mise à jour n° 259 (dimanche 12h49)
Baptisé Songda, le typhon a été rétrogradé au rang de dépression, en raison de son affaiblissement. Sa trajectoire est encore incertaine mais le dirige vers Tokyo. Il n’est pas établi si elle va le mener ensuite droit vers la centrale. Des pluies violentes sont de toute façon attendues.
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Mise à jour n° 258 (dimanche 10h59)
Alerte au typhon.
L’opérateur multiplie les préparatifs en vue de l’arrivée des pluies torrentielles d’une tempête tropicale annoncée pour dimanche soir (heure locale). Des vents violents pourraient aussi balayer le site de la centrale lundi et mardi.
Les installations électriques sont protégées par des sacs de sable empilés et les portes des locaux sont scellées afin d’empêcher que l’eau ne rentre.
L’opérateur annonce qu’il surveille attentivement le niveau de l’eau dans les bâtiments des turbines et des tranchées techniques des réacteurs n°2 et 3 mais ne fait état d’aucun dispositif pouvant empêcher son niveau de monter brutalement et de déborder. Ce qui continue à être le cas (pas d’indication précise de niveau).
Il étudie par ailleurs le moyen d’empêcher que les débris radioactifs épars sur les sols soient balayés par les pluies et enlevés vers l’océan.
Rien ne semble être prévu de possible par ailleurs, sinon retirer les grues et arrêter toutes les opérations en cours, si nécessaire.
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Mise à jour n° 257 (samedi 18h10)
Selon l’agence de presse Kyodo, la quasi totalité des systèmes de mesure de la radioactivité ont cessé de fonctionner dans les instants ou les heures qui ont suivi le séisme et le tsunami, rendant impossible d’établir la contamination autour des centrales de Fukushima Daiichi (un) et Daini (deux) pendant une période qui n’est pas précisée.
L’interruption de leur alimentation électrique, l’épuisement de leurs batteries ou la perturbation des lignes de transmission des données en ont été selon les cas la cause. Une situation identique a été constatée auprès des centrales d’Onagawa et de Tokai Daini.
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Mise à jour n° 256 (samedi 12h19)
La forte contamination de l’océan est confirmée. La source est le ministre des sciences japonais, confirmant que les milieux universitaires et scientifiques donnent désormais de la voix.
Les analyses opérées par Greenpeace au-delà des eaux territoriales sont confirmées et au-delà. Le lit de la mer, sur une bande de 300 kms orientée Nord-Sud et située entre 15 et 50 kms du rivage est contaminé par de l’iode-131 et du césium-137, selon des relevés opérés entre les 9 et 14 mai derniers qui signalement une contamination plusieurs centaines de fois la normale.
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Mise à jour n° 255 (samedi 10h36)
Le scénario d’une nouvelle catastrophe est en train de prendre corps.
L’annonce d’un typhon, dont c’est le début de la saison, et des pluies qui le précédent et vont s’intensifier, rend encore plus problématique la situation sur le site de la centrale, d’où continue de s’échapper de grandes quantités d’eau hautement contaminée, que l’opérateur n’est parvenu à pomper et stocker que marginalement.
Des sous-sols des réacteurs, elle se répand dans le sol et ruisselle dans l’océan, sans que les fuites puissent être colmatées et les injections d’eau arrêtées. De nouvelles fuites sont même apparues dans les tuyaux et réservoirs de stockage installés par l’opérateur.
Le risque est grand que l’eau ne déborde en grand des sous-sols et des tranchées et tunnels qui les joignent pour rejoindre l’océan. La marge entre le niveau de l’eau et de celui du sol est de 57,6 cm dans la zone proche du réacteur n°2, et 43,1 cm aux abords du n°3.
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141 réponses à “LA SITUATION À FUKUSHIMA (XVII), par François Leclerc”
Voici encore quelques très gros plans du réacteur n°3 dans son état actuel. On y voit le « reactor head tensioner » dans un état piteux, complètement déformé par l’explosion extrêmement violente qui s’y était produite en mars . Si je ne me trompe, cette grosse machine, servait a fixer la tête de la cuve du réacteur .
Notons aussi que des agents de l’ IAEA ont observé cela…
Imaginons, faisons des calculs à la Folamour.
Fuku ou autre s’emballe, pollution mortelle planétaire. Cancers massifs, partout, augmentation de la stérilité. En deux , trois générations, l’espèce humaine se dépeuple, directement et indirectement, de 99, 99% de ses membres.
Reste quand même près de 1 million d’humains sur terre, vivant en milieu radio-actif.
A quoi ça ressemblera un homo-nucléarus?
Je crois qu’ils seraient encore 70 millions à peu près, en fait. Mais la question de l’après est importante : je pense que trop de gens envisagent l’après catastrophe nucléaire comme une fin du monde peuplée de cendres fumantes, alors qu’en cas de décapsulage imprévu d’une centrale EDF, ce serait surtout la fin économique du pays : plus de tourisme, plus d’exportations, etc. C’est-à-dire : certes des cancers, des tumeurs, des malformations congénitales, mais surtout des conséquences financières très dures et durables pour l’ensemble du pays. Le genre de choses à méditer pour pas mal de monde qui ne se sent pas directement visé actuellement car s’imaginant « loin » des sites sensibles…
Un premier tournant dans la crise japonnaise
Pierre Rousset
http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article21739
Extrait
D’autres scandales sont mis au jour, comme celui du surgénérateur de Monju, dans la baie de Tsuruga. Il est situé sur une faille sismique très active et avait été fermé en 1995 à la suite d’une grave fuite de sodium. Remis en route en mai 2010, il a connu un nouvel accident trois mois plus tard : une partie du couvercle est tombée dans la cuve du réacteur. Depuis, aucune solution n’a été trouvée et l’un des responsables du site s’est suicidé, laissant un testament dont le contenu est gardé secret.
Le professeur Naoto Sekimura, vice-doyen de l’école d’ingénieur de l’Université de Tokyo, vient de publier un rapport de 80 pages sur l’accident nucléaire de Fukushima Daiichi (Anglais)
http://dels.nas.edu/resources/static-assets/nrsb/miscellaneous/SekimuraPresentation.pdf
Oui : formidable !
Quelle synthèse!
Formidable conclusion également:
« L’importance d’une prévention en profondeur (exceptionnelle) a été révélée par cet accident. »
C’est un aveu d’une non prise en compte d’événements exceptionnels AVANT l’accident.
Ouaip … évidemment…
Cependant, cette conclusion revient à exiger l’impossible, car par définition, nul ne peut prévoir l’imprévisible.
Ma conclusion : le risque est trop grand, il ne peut être ni anticipé, ni maîtrisé, donc abandonnons cette cochonnerie.
🙂
TEPCO déclare qu’il lui sera impossible de stabiliser les réacteurs d’ici la fin de l’année ( source KYODO NEWS )
http://english.kyodonews.jp/news/2011/05/94111.html
L ‘Allemagne abandonne le nucléaire pour 2022 !
http://www.letelegramme.com/ig/generales/france-monde/monde/allemagne-l-abandon-du-nucleaire-d-ici-2022-est-officiel-30-05-2011-1319598.php
Une fois de plus, l’Allemagne domine . Elle domine et le nucléaire et la France qui continue à faire semblant de croire au tout nucléaire.
Ah, oui, j’oubliais, la France attend encore l’expertise de la court des comptes, pour calculer le coût réel du kwh nucléaire français…
Fukushima: niveau élevé d’iode radioactif dans la thyroïde de deux ouvriers
Des niveaux de 9.760 et 7.690 becquerels d’iode 131 ont été détectés, soit dix fois plus que ceux des autres ouvriers de Fukushima.
La contamination interne ne survient que lorsqu’un individu ingère des substances radioactives soit par les voies respiratoires ou digestives, mais pas par une exposition externe.
Historique : l’Allemagne arrête ces centrales en dix ans. ( 2022 c’est demain).
On peut se douter que les années qui viennent vont être très difficile pour les partenaires européens de l’Allemagne qui considèrent que le nucléaire est incontournable.
On peut s’attendre à ce que les allemands sortent (enfin) un certain nombre d’informations classées confidentiels pour justifier leur choix.
L’évolution de la situation politique au japon, semble inéluctable et devrait également faciliter l’émergence de la triste réalité.
Finalement la semaine commence bien.
2022 c’est 11 ans après le 11/ 03/11 Zébulon !
Les 11 se multiplient et s’additionnent et sont très « mode » en ce moment, vous ne trouvez pas ?
Vivement le 11/11/11……. que s’éteigne » par hasard » la flamme du « dollar inconnu »…..
Toujours est-il que cela ressemble à une déclaration de guerre économique en bonne uniforme de nos amis Allemands au fleuron de notre industrie militaro-industrielle.
Le monde est mal foutu, décidemment puisque c’est sans doute le pays qui a le parc nucléaire le plus sûr qui sera le premier à le stopper…
NHK :
Niveaux de radiation élevés dans le bâtiment du réacteur 2
La radioactivité augmente de nouveau au niveau de la sortie d’eau du réacteur 2
Les raisons de cette tendance à la hausse ne sont pas encore claires, selon la compagnie, mais Tepco déclare qu’elle suivra attentivement l’évolution de la situation.
Le nouveau panneau très explicite de l’ IAEA qui protègera la population des dangers d’irradiations.
Il veut dire quoi ce panneau ?
« Attention, ça chauffe, des pirates vous poursuivent ! » ???
😀
non, ça veut seulement dire que cette agence a plutôt un penchant pour les panneaux de signalisations que pour la prévention des accidents et catastrophes nucléaires.
D’après le statut de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique, les objectifs et fonctions de l’Agence sont d’assurer un usage sûr et pacifique des technologies et des sciences lié au nucléaire.
Le panneau veut dire :
Tu peux toujours courir…
Si tu votes pas à droite, t’es mort !
Signification : « Ne paniquez pas. Tout est sous contrôle. »
« Berlin, c’est par là »
Bonjour,
Je remet mon commentaire qui semble-t-il n’est pas passé.
http://www.franceculture.com/blog-en-quete-de-science-2011-05-29-fukushima-le-mystere-du-coeur-du-reacteur-n%C2%B04.html#comment-357422
Que penser de ça, si on le met en relation avec ça:
« Gouwy dit :
14 avril 2011 à 09:36
Je viens de comprendre à la lecture de quelques posts, un autre point qui rend flou la compréhension des choses !!!!
Avant d’y venir, je voudrais répondre à la question sur le déchargement d’un réacteur (d’ailleurs le point ci-dessus est lié).
– Décharger complètement un réacteur revient à le désactiver. En pratique, un coeur est totalement vide que 2 fois dans sa vie : avant d’être chargé et après son démantèlement !
Dans le coeur d’un réacteur nucléaire, le flux neutronique n’est pas homogène, autant radialement qu’axialement. Il est plus important au centre du réacteur et décroit en se rapprochant de la périphérie.
Pour compenser, améliorer le rendement, optimiser la puissance et limiter l’irrégularité de l’usure du combustible, on utilise des barres de combustible à enrichissement variable.
Les barres au centre du coeur sont plus faiblement enrichies qu’en périphérie.
En pratique et pour respecter la règle des tiers, on utilise 3 enrichissements différents, dans 3 zones différentes du coeur (enrichissement en moyenne, entre 1,5 et 3%).
Au plan nucléaire, un réacteur se comporte donc en fait comme 3 réacteurs différents (dit de façon simplifiée voire simpliste) même si toutes les zones « inter-agissent » entre elles : la réaction « globale » est optimisée mais de façon locale, le comportement neutronique est variable.
Comme en moyenne, la vie d’un combustible est de 3 ans, on change par tiers ET PAR ZONE, 1/3 (une zone) chaque année, cette zone étant TOUJOURS la zone faible (on ne décharge QUE la zone faible).
Quand don dit qu’un réacteur st déchargé, ça veut dire que la zone faible est déchargée mais jamais le coeur entièrement !
On décharge la zone la plus faiblement enrichie.
On dépose ces barres dans la piscine de transfert (j’y reviendrai plus bas)
On déplace le combustible de la zone 2 (plus fortement enrichi mais déjà « usé ») dans la zone 1.
On déplace la zone 3 dans la zone 2.
On remplace le combustible de la zone 3 (la plus fortement enrichie) par du neuf.
Charger un réacteur veut donc dire « remplacer le combustible de la zone 3). On ne charge QUE cette zone.
Si on déchargeait l’ensemble du coeur, on mettrait dans les piscines du combustible « encore bon » et surtout encore TRES actif !
Non seulement ce serait ridicule au plan du rendement (économique), ça n’aurait aucune logique mais en plus ce serait très dangereux ! »
Je continue à m’interroger…
@isabelle merci pour ce lien
le communiqué de Tepco en référence est en effet assez surréaliste
http://www.tepco.co.jp/en/press/corp-com/release/11031501-e.html :
Il apparait maintenant que l’arrêt à froid n’est plus envisagé avant l’année prochaine !
De toute manière il semble qu’à l’époque peu d’instrumentation devait vraiment fonctionner.
De là à penser que les communiqués sont préétablis et correspondent à un plan de communication de crise pour éviter la panique ….
Les mots ne veulent peut être pas toujours dire la même chose ? (au delà même des aléas de traduction).
Quant au réacteur 4 déchargé veut il dire totalement ou au 2/3 ?
Amener à l’arrêt à froid un réacteur totalement déchargé constitue une manoeuvre insensée !
Considérer comme déchargé (cf IRSN) un réacteur dont la temérature de la chambre de suppression est annoncée comme supérieure à 100 ° par Tepco est sidérant .
@ isabelle Désolé pour mon commentaire précédent :
« Fukushima Daini Nuclear Power Station »
Le communiqué de Tepco concerne le site 2 (DAINI) et pas le site 1 (DAIICHI).
Je pense que l’article de France culture, ou le commentaire a fait la confusion …..
Pas très pro tout ça! Les journalistes de France Culture feraient mieux de lire un peu plus attentivement…
Le communiqué de TEPCO parle de Fukushima Daini – autre centrale située a 10km au sud – et non pas Daiichi! Bref, ce n’est pas la même centrale nucléaire!!!
Il s’agit de la centrale DAINI et pas DAIICHI. CQFD.
Exact Daini et non Daichi… L’erreur (effectivement pas très pro) a été rectifiée.
Bonjour,
EDF constate dans ses comptes une provision pour « dernier coeur ». Lorsqu’il est procédé à l’arrêt définitif d’un réacteur, le combustible (barres d’uranium) est en effet inégalement « usé ».
J’avais personnellement entendu dire qu’un réacteur contenait 4 « fractions » de combustible. Ainsi, lors de l’arrêt définitif d’un réacteur, on aurait la situation suivante : 1/4 de combustible usé à 100%, 1/4 à 75%, 1/4 à 50%, 1/4 à 25% seulement. D’où la nécessité de provisionner ce qui constituera selon EDF une perte pour non utilisation intégrale du potentiel des crayons d’uranium.
Expliqué dans « indicateur développement durable 2010 », brochure publiée par EDF, ça donne : « la quote-part de la provision pour dernier coeur correspondant à la non-
utilisation du stock de combustible se trouvant dans le réacteur lors de son arrêt défi nitif ».
Quant à savoir ce qu’on fait du combustible « encore bon » et surtout encore TRES actif! (cf citation dans un commentaire ci-dessus), j’en sais rien! Je passe la main aux spécialistes.
Toutes précisions sur le sujet sont attendues avec intérêt.
Cordialement
@frédéric
Je ne prends pas la main, n’étant pas spécialiste du tout. Ceci-dit ce que vous dites est exact sur le principe, même si je ne suis pas complètement sûr de vos pourcentages par contre… Zorg (par exemple) devrait pouvoir vous confirmer ça…
Vous êtes très observateur d’avoir réussi à dénicher ça dans les comptes d’EDF!
Le cas que vous décrivez est celui de la piscine numéro 4 de Fukushima. Elle contient du combustible très actif puisque le réacteur était à l’arrêt. Je prie chaque jour pour que le bâtiment ne s’écroule pas et que les barres se retrouvent à l’air libre…
En tout cas les besoins en refroidissement des reacteurs ne sont pas pres d’etre negligeables, puisque c’est une decroissance exponentielle mais qu’on est deja dans une situation de pente faible:
http://1.bp.blogspot.com/-ZZLIvqdi7ZQ/TeBD3WtdWQI/AAAAAAAAA3c/8HaC046xHRU/s1600/DecayHeatSixMonths1.png
(lien depuis http://atomicpowerreview.blogspot.com/2011/05/fukushima-daiichi-update-friday-527.html )
En ce moment, le reacteur 1 degage encore plus de 1MW et le 2 et le 3 un peu moins de 2 MW. Si je calcule bien, avec 1 MW on fait passer pres de 9 metres cube d’eau de 0 a 100 degres en 1 heure. =:-|
TOKYO (Reuters) – A loud noise was heard outside a reactor building at Japan’s quake-damaged Fukushima Daiichi nuclear plant as the operator of the plant cleared away rubble, Tokyo Electric Power Co (Tepco) said on Tuesday.
There was no change in radiation levels at the plant’s monitoring posts and no one was injured, a Tokyo Electric official told reporters.
Some people at the plant suspect that a gas cylinder in the rubble may have been damaged and made the sound, the official said.
Tokyo Electric said it was gathering information on the cause of the sound and will give more details at a planned daily briefing from 0800 GMT (9 a.m. British time).
pour info: http://www.scoop.it/t/tsunami-japon/p/169451239/eng-un-bruit-d-explosion-entendu-pres-du-reacteur-n-4-nhk-world-english
site que je ne connais pas, sous toute réserve.
Il s’agirait d’après l’opérateur de l’explosion d’une bouteille d’oxygène, au cours des opérations de récupération des débris jonchant le sol du site.
Bref, il pleut et on patauge…
Dans le temps il suffisait de sortir le parapluie nucléaire, et on était à l’abri.
Tout fiche le camp, ma pauvre dame.
nouvelle com pour Tepco installation d’une web cam en live sur le site , changement de stratégie ????
http://www.tepco.co.jp/nu/f1-np/camera/
Ils auraient du placer leurs web cam sous les cuves et dans les piscines et dans les tranchées et tout autour de chacun des réacteurs et avec des compteurs geiger et des jauges et des thermomètres fiables partout et le tout en livestream biensûr. Oui, alors on aurait pu discuter si changement de stratégie il y a.
Mais bon, peut-être l’IAEA a averti tepco que l’ ancienne web cam ne correspondait plus aux standarts…
l AIEA y sont en train de manger une choucroute dans un resto de Tokyo français , avec du choux français « oui Monsieur », alors les web cam y croit que c’est de la drogue , c’est des experts . En se qui concerne la cam c’est du livestream avec 30s de décalage .
L’info c’est de l’humour noir Fukushima 2 irradiés , le concombre 12 morts
Fukushima: l’AIEA juge la réaction exemplaire, mais les risques sous-estimés
« Les dispositions prises à long terme pour protéger le public, y compris l’évacuation de la zone autour des réacteurs accidentés, ont été impressionnantes et extrêmement bien organisées », a poursuivi le rapport.
…
L’opérateur de la centrale de Fukushima, Tokyo Electric Power (Tepco), a prévu de parvenir à refroidir les quatre réacteurs endommagés sous la barre des 100 degrés Celsius d’ici à janvier 2012.
…
« La mission de l’AIEA exhorte la communauté nucléaire internationale à profiter de l’occasion unique créée par l’accident de Fukushima pour améliorer la sûreté nucléaire dans le monde entier. »
Un rapport final sera rendu public lors d’une conférence ministérielle sur la sûreté nucléaire qui se tiendra du 20 au 24 juin à Vienne, siège de l’AIEA.
Selon des informations de presse d’hier, les restes du typhon auraient déversé lundi après midi 13 mm de pluie par heure à Fukushima et les vents auraient atteint 125 Km/h dans les environs.
Les travaux de décontamination des eaux ne commenceront pas avant jeudi, ils devraient avoir une capacité de 30m3/h.
Les eaux sous les reacteurs 1 et 2 sont extrêmement contaminées : 2,5 x 106 Bq/cm³ Césium-134, 2,9 x 106 Bq/cm³ Césium-137 und 30000 Bq/cm³ Iode-131 et résultent de fuites des enceintes de confinement (Pressure vessels) et de la fonte du coeur qui s’y poursuit.
…
source
Hi, Sur le site de Sciences & Avenir : FUKUSHIMA (suite 38) Les réacteurs ne seront pas stabilisés cette année !
http://sciencepourvousetmoi.blogs.sciencesetavenir.fr/archive/2011/05/31/fukushima-suite-38-les-reacteurs-ne-seront-pas-stabilises-ce.html
Bulletin n°41 du 31 mai.pdf 465 Ko – il y a 11 heures par e-. libre (v3)
‎Songda a épargné la centrale, mais a doublé le volume d’eau contaminée, et entrainé les contaminants dans la mer. Le réacteur n°5 fait parler de lui. L’Aiea enfin sur le site. Recadrage ? ‎
http://sites.google.com/site/glasnostsurfukushima/home
Japon: mise hors service officielle de Fukushima-Daiichi 1à 4
31.05.2011
(comme ça les français pourront dire que les réacteurs hors services sont plus dangereux que les réacteurs en services et que donc il ne faut surtout pas arrêter le nucléaire, n’est-ce pas?….lol)
extrait :
Le conseil d’administration a décidé ? Ahahah ! Elle est excellente !
Quand on voit l’état des réacteurs en question, il me semble plutôt qu’ils se sont mis tout seuls hors service !
O_O
Avec un retard intolérable, tepco aujourd’hui:
High levels of strontium detected at Fukushima
Les analyses datant du 9 mai dévoilent maintenant un taux de 480 becquerels strontium 90 et 2,800 becquerels de strontium 89 par Kg de terre.
D’autres analyses faites en mars montraient déjà un taux inquiétant de strontium au delà des 30 km aux alentours des réacteurs de Fukushima.
(Le strontium est extrêmement cancérigène, il se fixe dans les os en prenant la place du calcium)
Même si les résidents inhalent cette substance, aucun problème de santé ne sera causé par une telle exposition interne à des radiations, a conclu le spécialiste.
(non, ce n’est pas Allègre)
« atteignant 2 millions de becquerels de césium radioactif par centimètre cube. »
Directement du producteur au consommateur… Punaise…
Et leur idée de bâches, qui date de plus d’un mois…??????
Je ne sais pas, mais….
Quelqu’un se rend compte qu’ils vont polluer TOUT le Pacifique ou je suis le seul qui commence à la sentir grave, l’affaire…????
Ils en parlent, l’AIEA, dans leur rapport..???
Et toute l’atmosphère aussi, bienvenue au club, yvan !
Si tu rajoutes tous les essais nucléaires et accidents militaires cachés, c’est plus que flippant !
oui, c’est bien d’ouvrir les n’œils
yvan
calcule nous la radioactivité naturelle des 1 000 000 000 000 000 000 m3 du pacifique,
et compare au 1e18 Bq qu’on peut avoir d’un coeur de réacteur (ce genre de chiffre),
et on en reparle.
Dilution pas instantanée, et concentration trophique et par géochimie, oui, ça se sont des vrais pbs, mais la pollution radioactive en volume, vraiment pas.
IRSN : Situation de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi au Japon – Point de situation du 1er juin 2011
« Ce bulletin est basé sur les informations rendues publiques sur la situation de la centrale de Fukushima Daiichi. »
sur les informations rendues publiques……….
D’accord avec vous et ajoutant que, dans ces conditions, on ne peut que leur conseiller de lire ce blog question informations rendues publiques.
Prendre les gens pour des mal-comprenants à ce point les placent directement sur le terrain de l’insulte.
IRSN
Le plan prévoit 2 grandes phases à engager à court terme. … blabla blabla blabla
Racontars depuis le début.
IRSN
En tout état de cause, un des enjeux importants sera l’évacuation, dès que possible, des combustibles entreposés dans les piscines des réacteurs 1 à 4, ce qui nécessitera au moins un à deux ans.
un à deux ans dès que possible : c.à.d. quand : on ne sait pas mais à partir de ce qu’on ne sait pas , il faudra un ou deux ans ou 50 parce qu’on n’en sait pas d’avantage. Extra!
Dès que le combustible est viré, Le démantèlement complet des installations et l’assainissement du site s’étaleront sur 10 à 20 ans, eu égard à l’ampleur des actions à réaliser. Encore une fois des vœux pieux : 10 à 20 ans mais pourquoi pas 30, 40, 50 ou 1000 ans.
Même eux avouent qu’on est pas sorti de l’auberge pour un temps indéfini.
Eh ben….
Seule chose qui nous remonte le moral
IRSN
Des aléas dans la mise en œuvre du chantier sont régulièrement signalés par TEPCO mais sans incidence radiologique.
Ouf j’ai cru qu’il y avait une pollution nucléaire pour une durée indéfinie
Fukushima, une peau de banane pour l’humanité.
Attention l’AIEA attaque les choses sérieuses
quand on voit ce qu’ils ont fait aux iraniens, c’est clair que les japonais vont se faire du soucis.
En plus, l’OMS devrait également bientôt classer les installations nucléaires dans les produits dangereux pour les enfants.
….
Dans le communique FUKUSHIMA XLVDCCCLXXXVIII le 20 mars 2078
on pouvait lire que le G20 envisageait de prendre des mesures renforçant la stabilisation de la situation.
lol !
😀
Rigolo et tragique à la fois. C’est tellement vrai qu’il ne reste plus qu’à en rire.
😉
Une chose est sûre en tout cas, c’est que toutes les « antennes technocratiques » de régulation, de surveillance (agences de notation / AIEA / AMF / bla bla bla) ont montré leur vraie nature : un simple miroir aux alouettes.
Toutes ces structures sont autant de dispositifs trompeurs qui légitiment les activités qu’elles prétendent réguler. Elles rendent possibles des pratiques qui auraient été purement et simplement interdites sans leur existence.
La logique qui sous-tend tout cela est confondante de simplicité. L’énergie nucléaire est par nature inacceptable car elle est tellement dangereuse qu’il est préférable de ne pas l’utiliser, alors créons un « gendarme » du nucléaire qui ne fera strictement rien, mais rassurera les idiots et rendra tolérable (et exploitable !) cette poule aux oeufs d’or.
Idem pour la bourse.
>_<"
Vous pouvez ajouter la CNIL dans la liste des « écrans » (à la fois espace de projection qui fascine et obstacle à la perception qui masque)
Eh eh ^^
On peut en mettre un paquet (je résumais par ‘bla bla bla’) qui ont pour unique rôle celui de leurre…
:/
Je crois même que ça participe de la méfiance généralisée des citoyens envers la politique. Tout le monde a compris ces mécanismes, ces systèmes, ces impostures, et évidemment, tout le monde s’en détourne. Paradoxalement, seuls les politiques semblent ne pas avoir compris que tout le monde a compris…
😀
Au moins c’est cocasse…
Flying Lotus – Zodiac Shit (Official Video)
http://www.youtube.com/watch?v=wtjZOf0WmdE&playnext=1&list=PL82CFEE6497DE7CB8
http://www.france-info.com/france-regions-2011-06-02-un-premier-reacteur-nucleaire-mis-a-l-arret-a-cause-de-la-secheresse-540742-9-13.html
Le nucléaire est mort. Vive Jeremy Rifkin !
http://www.agoravox.tv/actualites/societe/article/le-nucleaire-est-mort-vive-jeremy-30459
— — — Mon Commentaire :
Ce chiffre de 6% de part du nucléaire dans l’énergie totale, est l’énergie dégagé des centrales ( qui participe au réchauffement climatique ).
mais l’énergie fournis par l’électro-nucléaire sous forme électrique n’est parait il que de 1,5 % du total.
Le rendement entre énergie dégager et énergie rendu consommable est inférieur a 1/3 pour le nucléaire, soit moitie moins que pour le pétrole et le gaz, si mes infos sont bonnes.
L’argument que le nucléaire soit propre sur le plan du réchauffement prends un sacré coup.
Du coup, on comprends mieux le détournement de l’argumentaire sur l’effet de serre par les pro électro-Nucléaires.
Note pour Julien : Nombreux problèmes de consultation du blog ce Jeudi (10H -13H)
Côté gestion également… on est dessus.
@20100
Le réchauffement direct n’a pas les inconvénients de l’effet de serre, pas de « forçage radiatif ». Le bilan d’une liaison CH brulée est gênant surtout à cause de l’impact pendant cent ans (?) du CO2 qui va faire de l’effet de serre, et convertir bien plus de joules solaires en joules bloquées sur terre que ce qu’il y a eu de dégagé au moment du brûlage, avec on sans rendement de Carnot.
Les joules dégagées sont rerayonnées à l’échelle de la journée (suivant la couverture nuageuse : la rosée revient chaque nuit sans demander son reste quand le ciel est clair et l’air pas trop sec, ça s’appelle la fraicheur nocturne).
j’ai contesté l’argumentation un peu limite de Rifkin sur l’eau douce ailleurs (sur « XVIII »), il prend les chiffres qui l’arrangent car l’eau des centrales thermiques ou nucléaires est rendue à la rivière à 99,3%. Et le rapport de l’ifp qui semble faire foi sur le sujet parle de 60% de 40 Gm3, qui sont eux-même 25% d’un total de 160 Gm3 dispo. Avec une marge si on passe au circuit fermé.
Disons qu’on a connu des cas plus contraints par la nature (le charbon anglais qui s’est épuisé, après qu’ils eurent aussi coupés leurs forêts). Ca n’enlève rien au rôle d’inspirateur de Rifkin, mais se prosterner parce qu’il brandit des chiffres hâtifs, est-ce que ça va tenir longtemps ?
Pour la crédibilité du blog et de ses informations, pourrait-on cesser de parler de condensateur (le plus souvent composant électronique) lorsqu’il s’agit de condenseur, équipement destiné à provoquer la condensation de gaz (vapeur d’eau ici) par refroidissement. 😉
Dont acte !