Mise à jour n° 254 (vendredi 09h18)
Tepco ne cesse de rencontrer d’importants obstacles au cours de ses opérations de pompage et stockage d’eau hautement contaminée.
L’opérateur est à bout de capacités de stockage disponibles, afin d’évacuer l’eau qui menace de déborder dans la mer d’un puits aux abords du réacteurs n°3, le conduisant à interrompre cette opération pour ne maintenir que le pompage dans les sous-sols du réacteur n°2. L’évacuation de 14.000 tonnes d’eau avait été planifiée, mais son niveau n’ayant pas baissé en dépit du pompage, celle de 5.000 tonnes d’eau supplémentaires serait maintenant nécessaire.
Une importante fuite a par ailleurs été découverte, une baisse du niveau de l’eau ayant été constatée dans la citerne de stockage prévue pour ultérieurement décontaminer l’eau, si le système est mis en service comme prévu début juillet.
Obturer la fuite va imposer de travailler dans des conditions très difficiles : un niveau de radiation impliquant une exposition de 70 millisieverts par heure a été mesuré à la surface de l’eau.
Faute d’y parvenir, le risque est grand que l’eau hautement contaminée ne finisse par déborder du puits du réacteur n°3 vers l’océan, les opérations de pompage ne pouvant reprendre.
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Mise à jour n° 253 (mercredi 13h36)
Une canalisation clé du système de refroidissement du réacteur n°3 pourrait avoir été endommagée par le séisme, selon l’opérateur, à moins que les données relatives à la température et à la pression analysées ne soient fausses en raison d’un dysfonctionnement des instruments de mesure. L’enquête se poursuit.
Il est quoiqu’il en soit confirmé que le combustible a fondu en totalité ou en partie et que le corium ainsi formé (le mot n’est pas utilisé) est tombé en bas de la cuve du réacteur dans les 24 heures qui ont suivi le séisme.
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Mise à jour n° 252 (mercredi 08h11)
Les cuves des réacteurs n°1 à 3 ont des trous et des fissures à leur base, selon les calculs effectués par l’opérateur sur la base des différences de pression entre l’intérieur de la cuve et de l’enceinte de confinement. Celles-ci ont également été endommagées par le séisme et le tsunami. Tepco fait état de trous de 3 à 10 cms dans les enceintes de confinement des réacteurs n°1 et 2 ainsi qu’un trou de 10 cms dans la piscine du n°2.
Il aura fallu plus de 10 semaines à Tepco pour effectuer publiquement ce diagnostic expliquant les fuites d’eau hautement radioactives des réacteurs. Que reste-t-il à découvrir qui n’a pas été reconnu ?
Les résultats de premières mesures de la radioactivité au-dessus des réacteurs sont connues et concernent pour l’instant le n°1 et le N°4. 360 becquerels par centimètre cube de césium-134 ont été enregistrés pour le premier, soit 18 fois le niveau admis. Il est de 7,5 fois cette limite au dessus du réacteur n°4, supposé provenir soit de la piscine, soit du réacteur n°3 adjacent.
Les mesures vont être poursuivies au dessus des réacteurs n°2 et 3. Aucune mesure ou estimation concernant le volume des substances radioactives relâchées dans l’atmosphère n’a été communiquée.
Le pompage dans les sous-sols des bâtiments des réacteurs n°2 et 3 a été interrompu, en raison de travaux d’alimentation électrique dans le premier et du besoin d’évaluer la place restant disponible pour stocker l’eau hautement contaminée dans le second. Ils reprendront dès que possible, sans qu’il soit certain pour le moment que toute l’eau pourra être pompée dans le réacteur n°3, où 90% de celle-ci l’a été selon l’opérateur.
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Mise à jour n° 251 (mardi 23h45)
Présenté comme étant le résultat de ses analyses des données relatives à la température et au niveau d’eau du réacteur n°1, Tepco a décrit le scénario des événements intervenus dans les premières heures après le séisme.
L’arrêt du système de refroidissement aurait résulté du tremblement de terre et non du tsunami qui l’a suivi. La température a en effet augmenté immédiatement après le séisme, pour monter brusquement quinze heures après, concomitamment avec la fusion du combustible. Trois heures après, la température de la cuve atteignait atteignait 300°C, plus du double de la température nominale. A cette température, les joints en caoutchouc et en métal ne résistent pas, créant les conditions de fuites d’eau hautement contaminée.
C’est ensuite que le corium résultant de la fusion du combustible aurait percé le fond de la cuve du réacteur. Les analyses se poursuivent, afin de déterminer si les cuves des réacteurs n°2 et 3 ont été percées de la même manière.
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Mise à jour n° 250 (mardi 18h35)
L’autorité de sûreté nucléaire japonaise a demandé à l’opérateur de prendre de nouvelles mesures afin de prévenir toute nouvelle fuite radioactive dans l’océan. Celui-ci étudie des solutions, qui ne peuvent se limiter à étanchéifier les puits où l’eau hautement contaminée à été découverte. Le danger est que des infiltrations atteignent la mer par d’autres voies, en provenance des sous-sols des réacteurs qui en regorgent (si ce n’est déjà le cas).
Après avoir annoncé d’autres projets qui semblent abandonnés, l’opérateur étudie la faisabilité d’un système qui décontaminerait l’eau de mer auprès des prises d’eau des réacteurs, où la radioactivité est maximale. L’autorité de sûreté a demandé à l’opérateur de ne pas s’en tenir à la surveillance de ces seuls points.
Cette intervention de l’autorité de sûreté reflète la volonté du gouvernement de monter sa vigilance, mais elle pourrait également signifier qu’il est attendu la poursuite d’une lente et au final importante contamination de l’océan, sans que des solutions permettent de l’empêcher dans un proche avenir.
Cette analyse est d’un certain point de vue faite à propos de la contamination côté terrestre par l’Institut de Radioprotection et de sécurité nucléaire français (IRSN). Elle vient d’annoncer que 70.000 personnes vivant au-delà de la zone d’exclusion de 20 kms devraient selon lui encore être évacuées, particulièrement dans la direction nord-ouest qui a été plus touchée par les rejets radioactifs de la centrale. L’IRSN donne les éléments de son étude d’impact qui justifie que cette évacuation, sans être urgente, soit effectuée rapidement, en raison de l’augmentation avec le temps de l’exposition des personnes vivant dans cette région.
Le ministre de l’industrie a annoncé qu’il allait communiquer à la mission de l’AIEA toutes les informations dont il dispose. La mission ne devrait toutefois effectuer qu’un bref séjour au Japon, jusqu’au 2 juin prochain, devant rapporter fin juin à Vienne devant l’assemblée générale de l’agence de l’ONU.
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Mise à jour n° 249 (mardi 10h07)
Que s’est-il effectivement passé, les toutes premières heures de la catastrophe ?
L’exploration du réacteur n°1 a d’abord conduit à la conclusion que l’ensemble du combustible y avait fondu, et non pas une partie comme affirmé. L’opérateur confirme que c’est aussi le cas pour les réacteurs n°2 et 3, employant encore le mode conditionnel.
Dans tous les cas, il se fonde sur l’analyse des niveaux d’eau enregistrés dans les réacteurs, faisant toutefois la restriction : si les jauges fonctionnaient correctement. Il estime en effet que la fusion pourrait ne pas avoir été totale dans le réacteur n°3. Il insiste toutefois que la situation est désormais stable, les réacteurs étant désormais à des températures relativement basses.
Le processus aurait duré quatre jours dans le réacteur n°2 et 60 heures dans le n°3 et aurait eu comme origine l’arrêt du système de refroidissement par eau et l’insuffisance des aspersions d’eau improvisées dans l’urgence.
En ce qui concerne le réacteur n°1, l’opérateur n’est toujours pas en mesure d’établir pendant combien de temps après le séisme le système de secours de refroidissement – qui avait été débranché manuellement – est resté hors fonction. Il semble avoir fonctionné par intermittence, successivement stoppé et remis en route par les ouvriers, dont les interview n’ont pas permis de reconstituer clairement les faits. L’enquête se poursuit, à la demande de l’autorité de sûreté qui a demandé un rapport complet sur l’ensemble des événements intervenus après le séisme.
Les commissions d’enquête ne vont pas manquer par ailleurs. Une équipe d’experts de l’AIEA est arrivée à Tokyo, qui ne savait pas au moment de son départ si elle serait autorisé à se rendre sur le site lui-même. Le gouvernement vient de son côté d’approuver la constitution d’une commission d’experts chargée d’établir les faits et de produire des recommandations pour éviter la reproduction d’un même accident.
Elle sera conduite par un professeur d’université spécialisé dans la recherche sur les erreurs humaines et composée pour l’essentiel d’universitaires présentés comme indépendants de l’opérateur technique et du gouvernement et de son administration. Un rapport d’étape devra être rendu en décembre prochain et le rapport définitif été 2012.
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Mise à jour n° 248 (lundi 14h27)
Cela devait arriver : le pompage de l’eau hautement contaminée va devoir être suspendu dans les 3 à 4 jours qui viennent, faute de capacités de stockage disponibles.
14.000 tonnes d’eau auraient été soustraites des sous-sols et tranchées des réacteurs n°2 et 3, mais 47.000 tonnes y seraient toujours, d’après les estimations communiquées. Pour une raison non explicitée, il n’est pas fait état de la nouvelle capacité flottante de 10.000 tonnes de stockage, amarrée devant la centrale.
La mi-juin devra ensuite être attendue, une fois le système de décontamination partielle de l’eau opérationnel comme prévu. D’après l’opérateur, les fuites dans l’océan auraient pu être interrompues.
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Mise à jour n° 247 (lundi 10h12)
De multiples travaux, annoncés au fur et à mesure qu’ils sont projetés, sont maintenant en cours de concrétisation.
C’est par le réacteur n°2, en raison de l’extrême chaleur, humidité et vapeur qui règne au sein de son bâtiment, que Tepco va commencer l’installation d’un échangeur de chaleur à l’extérieur du bâtiment, une fois reçue l’autorisation de l’autorité de sûreté. L’objectif est de réduire la température de l’eau de la piscine de 80 à 40°C dans le mois qui vient.
Le tour des réacteurs n°1 et 3 viendra ensuite, en juin, et celui du n°4 en juillet.
Afin de valider le projet de couvrir les bâtiments des réacteurs de bâches de polyester tendues sur des structures métalliques, l’opérateur a commencé à mesurer la radioactivité émise par les quatre réacteurs à leur sommet.
Un détecteur a été installé au sommet d’une grue de 50 mètres de haut. Elle a d’abord été installée hier dimanche auprès du réacteur n°1, où des mesures ont été effectuées pendant 20 minutes, qui devraient être rendues publiques demain mardi. Ce sera ensuite le tour du réacteur n°4, aujourd’hui lundi.
Les travaux de consolidation de la piscine du réacteur n°4 ont débuté aujourd’hui. 30 colonnes d’acier prenant appui sur le deuxième étage du bâtiment seront érigées pour soutenir une dalle de béton coulée sous celle-ci. L’objectif est de terminer l’ouvrage fin juillet.
Après avoir analysés toutes les données dont il dispose (avant que le tsunami ne déferle sur la centrale), Tepco a annoncé qu’aucun dommage important n’avait pu être trouvé à la tuyauterie principale et à d’autres parties des réacteurs. Aucune anomalie pouvant avoir été occasionnée par le séisme avant le tsunami n’a pu être relevée, laissant inexpliquée l’alerte à la radioactivité donnée par un détecteur de la centrale.
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Mise à jour n° 246 (dimanche 15h08)
Une mission de 20 experts de 12 pays différents de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) vient de s’envoler pour Tokyo, dans le but de rapporter à la réunion ministérielle des 151 Etats membre de l’agence de l’ONU, du 20 au 24 juin prochains.
Elle ne sait toujours pas si elle va pouvoir se rendre sur le site de la centrale, des négociations étant en cours à ce propos selon le chef de délégation, Jim Lyons. Sa crédibilité risque d’en souffrir.
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Mise à jour n° 245 (dimanche 10h26)
L’enlèvement des débris radioactifs se poursuit sur le site de la centrale, non sans découvertes. Des débris dont la radioactivité est de 1000 millisieverts par heure ont été trouvés proches du bâtiment du réacteur n°3. D’autres débris avec des émissions de 900 millisieverts par heure avaient été auparavant trouvés sur le site.
Si la radioactivité mesurée autour du réacteur n°1 aurait chuté de moitié depuis le début de ces travaux d’enlèvement, grâce notamment à des engins télécommandés, elle continuerait d’être particulièrement élevée auprès du réacteur n°3 (pas de données).
L’exécution des travaux prévus afin de poursuivre le refroidissement des réacteurs dans des conditions pérennes nécessite une décontamination au moins partielle du sol du site de la centrale, contribuant aussi à la radioactivité ambiante.
Aucune mesure n’est donnée des environs du site où sont entreposés dans des containers empilés les débris ramassés.
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Mise à jour n° 244 (samedi 10h19)
Coïncidant presque avec la prochaine arrivée de la saison des pluies, en juin, une gigantesque barge flottante a été accostée devant le site de la centrale. Capable de stocker 10.000 tonnes d’eau hautement contaminée, après avoir subit des aménagements, elle est loin de répondre aux besoins actuels, 90.000 tonnes d’eau devant être actuellement pompées des sous-sols des bâtiments des réacteurs.
Les pluies d’été diluviennes et les typhons vont s’ajouter à la liste des catastrophes naturelles, comme les séismes, qui pourraient avoir un dangereux impact sur la centrale dévastée. D’autant que des récentes informations sur les conséquences du séisme initial font craindre que des structures soient plus atteintes que reconnu.
Le ruissellement de la pluie sur les structures et le sol est susceptible d’en augmenter la quantité, elle-même en constante augmentation tant que les systèmes de refroidissement en circuit fermé prévus ne sont pas installés et opérationnels, s’ils le sont.
La question du stockage de l’eau hautement contaminée est donc loin d’être réglée.
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Mise à jour n° 243 (vendredi 19h16)
Les travailleurs impliqués dans les tentatives de faire face à la situation aux premières heures de la catastrophe auraient été exposés à de forts niveaux de radiation, sans en être avertis, d’après des documents de Tepco analysés par le quotidien Asahi Shinbum, cité par contreinfo.
Un niveau de radiation de 300 millisieverts par heure aurait été mesuré auprès des portes du bâtiment du réacteur n°3 (le maximum admissible est désormais de 250 millisieverts en un an, après avoir été relevé du seuil initial de 100 millisieverts par an par les autorités pour les besoins de la cause).
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Mise à jour n° 242 (vendredi 17h30)
Les révélations inquiétantes se poursuivent.
Une alarme de détecteurs de radioactivité distants de 1,5 km de la centrale aurait retenti avant que la vague du tsunami ne déferle sur les installations, suggérant que le séisme aurait crée d’importants dommages et qu’une contamination en aurait résulté sans attendre. On n’évoquait jusqu’à maintenant que les effets dévastateurs de la mer.
Cherchant à minimiser l’importance de cette information, un haut responsable de Tepco a expliqué que des vérifications étaient en cours, afin de vérifier si ces détecteurs avaient bien fonctionné, et à affirmer ne pas être en possession des données enregistrées.
Selon l’agence Bloomberg, un officiel de Tepco a reconnu que la centrale de Fukushima pourrait relâcher plus de radiations que Tchernobyl avant que la catastrophe ne soit maîtrisée.
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Hors mises à jour: Vu à Omotesando (Tokyo), le 21 avril 2011 (par un lecteur assidu du blog, auteur de la photo)
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Mise à jour n° 241 (vendredi 13h23)
L’eau hautement contaminée a atteint une hauteur de 4,2 mètres dans les sous-sols du réacteur n°1. Deux ouvriers retournés au sein de son bâtiment et y ont séjourné durant une heure, d’après l’opérateur; ils ont mesuré son niveau et constaté qu’il avait augmenté depuis la précédente et première visite d’inspection (sans plus de précision).
Dans le but de préparer l’installation d’un système de refroidissement, une autre équipe de 4 ouvriers a mesuré les radiations au rez de chaussé du réacteur avec une caméra gamma. Les résultats n’ont pas été rendus publics.
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Mise à jour n° 240 (vendredi 08h43)
Les efforts de stabilisation des réacteurs rencontrent de nouveaux obstacles.
Les visites d’ouvriers à l’intérieur des réacteurs n°2 et 3 avaient entre autre pour objet de préparer l’injection d’azote dans les réacteurs afin de prévenir toute nouvelle explosion d’hydrogène, à l’instar de ce qui se fait déjà dans le réacteur n°1.
L’absence de visibilité, une forte chaleur et l’intense vapeur présente dans le bâtiment du premier, ainsi que la découverte de mares d’eau sur le sol, la radioactivité élevée dans le second, font dans l’immédiat obstacle à cette opération, faute de pouvoir effectuer les travaux nécessaires. Tepco étudie le moyen de contourner ces difficultés.
Dans le cas du réacteur n°2, un niveau de radiation de 50 millisieverts par heure a été relevé. La mise en service d’un échangeur de chaleur n’est envisageable que fin mai, prohibant toute autre initiative d’ici là. Dans celui du N°3, la radioactivité est de 160 à 170 millisieverts par heure dans la zone où se trouve le tuyau par lequel l’azote pourrait être injecté.
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Mise à jour n° 239 (jeudi 15h28)
D’un réacteur à l’autre, les situations diffèrent, si l’on s’en tient aux compte-rendus de Tepco des inspections internes effectuées par des ouvriers.
Ce ne serait pas un niveau trop élevé de radiations qui ferait obstacle aux travaux à l’intérieur du bâtiment du réacteur n°2, mais la condensation sous forme de vapeur provenant de la piscine. Reste à parvenir en l’évacuer ou l’empêcher de se former. Les mesures font état d’un niveau de 10 à 50 millisieverts par heure.
Sur le site de la centrale, la prochaine arrivée de deux exemplaires d’un chariot élévateur spécialement conçu dans l’urgence pour intervenir en zone contaminée devrait faciliter l’enlèvement du sol des débris et épaves radioactifs, dont certains sont très pesants. Des engins télécommandés plus ou moins adaptés sont pour l’instant utilisés. L’énorme travail en cours devrait être accéléré. Pas de calendrier précis de communiqué.
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Mise à jour n° 238 (jeudi 09h54)
L’opérateur poursuit ses inspections dans les réacteurs l’un après l’autre. Deux ouvriers ont pénétré dans le réacteur n°3, pour n’y rester que 10 minutes. La visite a tourné court, comme dans le réacteur n°2, mais pour d’autres raisons.
Le niveau de radiation mesuré est très élevé : de 160 à 170 millisieverts par heure autour de la porte de l’enceinte de confinement. Cela va singulièrement compliquer la mise en œuvre des opérations prévues, à commencer par l’injection d’azote afin de prévenir une nouvelle explosion d’hydrogène. Une formule qui évite d’envisager la possibilité de devoir y renoncer.
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Mise à jour n° 237 (jeudi 05h11)
C’est à cause du taux d’humidité de 90% et de l’absence de visibilité au sein du réacteur n°2 du à la vapeur ambiante que l’équipe des 4 ouvriers ne serait restée dans son bâtiment que 14 minutes, selon l’opérateur. Le toit de celui-ci étant resté intact, à la différence des autres, cela permettrait d’expliquer le phénomène. La vapeur proviendrait à la fois de la piscine et de la chambre de condensation (tore), qui est détériorée. Aucune mesure de radioactivité n’a été communiquée, la mission ayant avorté.
L’opérateur a annoncé qu’il allait prioritairement installer un échangeur de chaleur pour refroidir l’eau de la piscine du réacteur n°2.
La contamination de l’eau aux abords immédiats du réacteur n°3 continue de s’élever très rapidement. Une présence très élevée d’iode-131, de césium-134 et 137 a été trouvée, bien au-delà des maximum. A deux des quatre points de surveillance près du rivage un accroissement de la contamination a également été relevé.
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Mise à jour n° 236 (mercredi 14h36)
D’autres épisodes décisifs décrivant le chaos initial sont apportées par le Wall Street Journal, après analyse des 2.000 pages de documents rendus publics par Tepco.
Il est confirmé que – pour des raisons non élucidées dans ces documents – un système de refroidissement de secours par condensation avait été mis hors service avant que le tsunami ne se déchaîne et produise ses effets. Ne ralentissant pas comme il aurait du l’élévation de la température et de la pression à l’intérieur de la cuve du réacteur n°1, avec les conséquences que l’on connaît.
Les téléphones du bunker de l’autorité de sûreté nucléaire (NISA), situé à 15 minutes de route du site de la centrale, ne fonctionnaient pas, pas plus que le téléphone satellitaire. La pompe du générateur d’électricité de secours non plus, laissant le responsable sans aucun moyen de communication avec la centrale et avec Tokyo. La pompe ensuite réparée, la réserve de fuel ne dura que 24 heures.
L’alarme initiale et l’ordre d’évacuation de la population dans un rayon de deux miles n’a été donnée que tardivement, l’exposition à l’air des barres de combustible du réacteur n°1 encore ignorée, la situation au sein du réacteur n°2 étant seule considérée à tort comme préoccupante, son système de refroidissement étant arrêté pour repartir ensuite avant de finalement stopper.
La décision très tardive de relâcher des gaz contaminés dans l’atmosphère, au risque d’une explosion de la cuve du réacteur n°1 (incident du type Techernobyl, à 350 kms de Tokyo) aurait eu pour autre cause que le président de Tepco, seul habilité à prendre la décision, était bloqué à environ 165 miles à l’ouest de Tokyo, n’étant pas parvenu à prendre un avion militaire qui devait l’y transporter et qui avait été dérouté pour se rendre dans les régions atteintes par le tsunami sur ordre du gouvernement. Il revint ensuite le chercher.
Le tuyau d’évacuation des gaz n’était pas muni d’un filtre destiné à empêcher la contamination de l’atmosphère, amenant le gouvernement à étendre de 2 à 6 miles la zone d’évacuation avant de procéder au dégazage (sans avoir le temps et les moyens de vérifier que son ordre était exécuté).
Il était nécessaire d’injecter de l’eau dans la cuve, car le dégazage allait diminuer la pression et la température à laquelle l’eau bout. Mais le camion de pompier qui l’aurait permis avait été enlevé par le tsunami, retardant considérablement l’opération.
Ouvrir la valve permettant le dégazage devant se faire manuellement, les systèmes hydraulique et électrique ne fonctionnant plus, le directeur de la centrale a donné le coup d’envoi, suivi par 18 ouvriers qui se sont relayé en courant pour tourner la manivelle, afin de rester très peu de temps sur place, étant donné le niveau des radiations. Finalement, la valve fut ouverte d’un quart. La seconde valve le fut totalement grâce à un compresseur et une batterie amenée à l’intérieur du bâtiment du réacteur.
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Mise à jour n° 235 (mercredi 11h22)
Une longue enquête du Wall Street Journal (réservé aux abonnés) tente une reconstitution du début de la catastrophe. Elle s’appuie notamment sur 2.000 pages de documents publiés par Tepco.
Elle met en premier lieu en évidence le chaos qui a résulté de l’interruption totale de toute fourniture d’électricité et de la panne des moyens de secours, groupes électrogènes et même de la plupart des batteries qui donnaient une autonomie de huit heures. Pour en donner une illustration, elle révèle que les ingénieurs ont du utiliser les batteries des voitures qui n’avaient pas été détruites par le tsunami pour simplement essayer de remettre en marche les instruments de mesure de température, niveau d’eau et pression (le crépuscule tombait à ce moment-là sur la centrale). C’est ainsi qu’ils comprirent que les barres de combustible allaient être découvertes dans le réacteur n°1.
L’enquête confirme qu’un premier camion-générateur était bien ensuite arrivé sur le site (à 11 heures du soir) mais n’avait pu être connecté, son câble de raccordement étant trop court. Un seul camion générateur a pu être branché durant les 24 premières heures.
Plus impressionnant encore, l’enquête révèle que le premier ministre est venu en personne et par hélicoptère sur le site de la centrale, afin d’obtenir que le dégazage de l’intérieur de la cuve, au sein de laquelle la pression avait dépassé de 50% la limite autorisée, intervienne finalement.
Un état de grande confusion et d’absence de communication régnait et il a donc considéré n’avoir plus comme ressource que ce déplacement dans l’urgence, faisant face à un refus déguisé d’obéir à ses instructions. A la suite de vifs échanges avec le directeur de la centrale et un ingénieur, dans une pièce du bunker de la centrale, il est en plus apparu qu’il était nécessaire d’ouvrir manuellement une valve et que les systèmes électrique et hydraulique permettant de le faire ne fonctionnaient pas. C’est finalement le directeur de la centrale qui le fit, s’exposant à hauteur de 106,3 millisieverts.
Tepco n’a pas donné suite à la demande du journal de rencontrer les interlocuteurs présumés du premier ministre.
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414 réponses à “LA SITUATION À FUKUSHIMA (XVI), par François Leclerc”
ne sachant plus comment m’y prendre pour « réveiller » les gens autour de moi, j’ai décidé de les secouer fort en créant la perspective suivante :
1) je vais leur proposer ça (merci Corto, ce lien se trouvait sur la page du lien que vous donnez) :
http://www.japannewstoday.com/?p=3800
2) …puis ceci, dans la foulée :
http://www.dissident-media.org/infonucleaire/paul_fusco.html
Des images qui donnent peu a voir sur l’étendue de la catastrophe mais dont la violence est à mon sens de nature a provoquer un électrochoc ouvrant la voie à une prise de conscience.
Concernant le lapereau, il est déjà sevré (ou au moins au stade de diversification de l’alimentation) : il doit donc avoir entre trois et quatre semaines d’existence, auxquelles il convient de rajouter les 28 à 34 jours de gestation pour estimer la période de sa conception soit il y a donc environ deux mois plus ou moins… il n’est donc pas interdit de penser que nous nous trouvons là face à la première malformation génétique radio-induite directement observable et médiatisée consécutive à la contamination des régions proches de Fukushima.
Pas d’oreilles : ça évitera au lapin d’entendre les âneries de TEPCO … mais je suis sûr que s’il avait pu choisir…il aurait préféré un développement du râble.
On aime beaucoup le sievert de lapin…
En savoir déjà autant sur un lapin qui ne parle pas encore me laisse le même gout amer qu’avec Krolick et son principe de précaution qui ne s’appliquerait pas à l’accident d’Epinal ou de Toulouse.
Intéressant pour les sciences sociales nul pour les sciences.
La recherche avance si on lui en laisse le temps.
L’Asie s’apprête à redessiner le nucléaire mondial :
LE MONDE
Hé bé, semble pas que cette expérience leur ait appris quelque chose…
VOIR: http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/05/23/malgre-fukushima-l-asie-s-apprete-a-redessiner-le-nucleaire-mondial_1525901_3232.html
Le dernier Gundersen est arrivé ^^
http://www.fairewinds.com/updates
La vache ! AREVA s’en prend même aux limousines !
Une association de défense de l’environnement a porté plainte devant le procureur de la République du Limousin et adressé une demande de mise en demeure au préfet pour non-respect par Areva d’un arrêté prévoyant le stockage de boues radioactives, a-t-on appris lundi auprès des parties.
http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_societes.phtml?num=3728a97d2f16daca1fadf1022b91f05b
mon message n’etant pas apparu, je remet le lien officiel de la news de cette nuit :
http://www.romandie.com/news/n/_JaponFukushima_Tepco_admet_une_fusion_aux_reacteurs_2_et_3240520110305.asp
(quelle perte de temps, si j’avais su …)
http://www.lalibre.be/actu/international/article/662781/fukushima-tepco-admet-une-fusion-aux-reacteurs-2-et-3.html
Fukushima: Tepco admet une fusion aux réacteurs 2 et 3
AFP
Mis en ligne le 24/05/2011
Le gouvernement, n’avait évoqué qu’une fusion partielle et affirmé que les réacteurs étaient relativement stables.
Tepco, l’opérateur de la centrale nucléaire de Fukushima au Japon, a reconnu mardi que le combustible avait également fondu dans deux autres réacteurs, en plus du réacteur numéro un. « Il est tout à fait possible que la fusion se soit également produite au sein des réacteurs deux et trois », a déclaré un porte-parole de Tokyo Electric Power, qui vient de publier ses dernières analyses des mesures effectuées à Fukushima Daiichi (n°1).
« La plupart du combustible est sans doute tombé au fond (de la cuve sous pression), comme dans le réacteur numéro un », a-t-il précisé. Tepco avait déjà laissé entendre qu’une fusion s’était produite au sein des réacteurs deux et trois mais c’est la première fois qu’il se montre aussi affirmatif.
Les réacteurs « subissent des opérations de refroidissement et leur condition est stable », a ajouté le porte-parole.
Pendant plusieurs semaines après la catastrophe du 11 mars, l’opérateur, comme le gouvernement, n’avait évoqué qu’une fusion partielle et affirmé que les réacteurs étaient relativement stables et les fuites radioactives dangereuses largement contenues.
Le séisme et le tsunami géant du 11 mars ont provoqué à la centrale de Fukushima l’accident nucléaire le plus grave depuis Tchernobyl (Ukraine) en 1986.
Krolik me fait peur il me donne envie d’aller manifester contre le nucléaire
Il me fait un beau ZoZo si il trouve que le criirad ne fait pas bien son boulot, qu’il s’y inscrive et qu’il les forme pour amélirorer leurs manière de faire des mesures c’est une association si il a des compétences il sera le bienvenu.
Il est bien gentil avec ses histoires radioactivité naturelle mais on parle de toxicité de radioélément , pas de mesure de radioactivité j’espère pour lui qu’il est bien payé pour aligner les sophismes.
Evidemment s’ il y avait eu un réacteur de type RNR à Sendai, les expertises aurait vraisemblablement été plus rapides. Il y a d’ailleurs un réacteur de ce type dans un site idéalement placé sur la côte ouest du japon.
L’avantage du RNR c’est qu’il est refroidi au sodium liquide, en France, pour recycler 5500 tonnes on a prévu de fabriquer 70000 de tonnes de béton. De quoi peut être se construire un ou deux tokamaks. en cherchant bien on peut vraisemblablement faire du développement durable aussi dans le nucléaire.
Dans le nucléaire comme dans la finance, l’essentiel c’est la confiance.
Ah si l’on pouvait maîtriser ce facteur humain… Et ces questions …
L’avantage de Sendai, c’est qu’il y a de la place autour pour entreposer les déchets à recycler, finalement çà tombe bien.
Bonjour, bonjour;
Si je résume bien, nous avons désormais 3 réacteurs dont le combustible a fondu, formant un corium au fond de la cuve ( une grosse bouteille d’Orangina en acier )…et un quatrième réacteur, avec le bâtiment qui penche comme la tour de Pise avec une piscine chargée à bloc;
questions subsidiaires: les coriums se sont t’ils contentés de rester sagement au fond des cuves des réacteurs 1,2 et 3,grâce à l’arrosage de fortune des premiers jours post catastrophe où bien ont t-ils percé les cuves, atteint le socle de l’enceinte de confinement en béton ( la seconde enveloppe ) en passant le cas échéant à travers le tore ( qui se trouve à la base du réacteur, en forme de gros beignet ) ?;
si tel devait être le cas, combien de temps faudra t-il à ces coriums pour traverser les quelques 8 m de béton, ainsi que le ferait un fer à repasser bien chaud sur une motte de beurre ?
Et au final, ne risque t-on pas de se retrouver avec les 3 coriums rencontrant l’eau radioactive accumulée dans les sous sols de la centrale, créant ainsi une « Torchère Nucléaire » expédiant dans la nature une quantité telle de panaches radioactifs que la moitié du Japon devrait être évacuée ?
J’aimerais bien avoir des réponses de la part des honorables blogueurs spécialistes du nucléaire à mes élucubrations de béotien!
Trois mois plus tôt, l’idée que trois coeurs de réacteur fondent dans la même centrale était de la pure science fiction. Depuis, toute élucubration mérite un minimum d’attention….
Non, c’était déjà une hypothèse publique parmi d’autres, simplement impossible à confirmer ou infirmer.
Apparemment vous n’êtes toujours pas mort de honte. Vous êtes solide.
Honte de quoi ? D’avoir eu raison dès le départ sur la nature ambigüe des intentions d’un commentateur pseudo-« expert » (il est où le fameux Facebook où le gratin des ingénieurs nucléaires informe Dom/Gouwy) ? Non, pas vraiment.
Y avait-il des preuves il y a 3 mois pour confirmer ou infirmer l’hypothèse de la fusion ? Non, pas vraiment.
Autre chose Frédéric ?
Au 1er avril était-ce moins de la SF ? Ce n’était certes qu’une hypothèse invérifiable, mais peut-être la pire.
on peut au moins se réjouir que l’auteur de ce blog ait laissé en libre lecture toute la prose de Gouwy et nous permette d’apprécier « à titre posthume », ses impressions sur l’air du temps …
y’a des devoirs de vacance qui n’attendent que vous pour les faire rejaillir ailleurs qu’ici !
Au moins cela fera de la pub pour ce blog épatant !
Vous voulez dire que c’est sexuel ? Sinon, je ne vois sincèrement pas.
En revanche, que vous ayez réussi (mais pas seul) l’exploit totalement inattendu et extraordinaire d’avoir fait fuir pour de bon l’avant-garde intellectuelle de ce blog (et avec lui, les prémisses de vérités que nous avions le privilège immense d’avoir en avant-première), tous les gens censés le voient bien.
Je note qu’à partir de désormais, et jusqu’à compter de dorénavant, présenter des hypothèses comme des faits avérés, sans aucune preuve, et faire des copier-coller de Wikipédia, c’est être « l’avant garde intellectuelle ».
J’en prends bonne note.
Le fond, la forme.
Le pire étant avéré : on l’arrête ce nucléaire ou bien on le laisse tuer en toute connaissance de cause ?
Je me réponds à moi_même, via les déclarations de TEPCO ( Kyodo news ); en gros: le combustible des réacteurs a bien fondu, s’est accumulé au fond de la cuve du réacteur, mais est maintenu au frais…
tout baigne! version japs du ‘tout est sous contrôle »
Ils ont ouvert les vannes, pas problème d’explosion…. contamination lente, mais certaine. On va s’baigner?
On s »en fout de qui a eu, a , aura raison ou tord. La question est combien de temps pour un corium de cette masse pour percer 8 m de béton armé?
Les russes ayant eu déjà très peur de ce scénario dans le passé, existe t’il des données? Même si il y a béton et béton…
Depuis qu’elle existe, la production d’électricité par énergie nucléaire et co-substantielle avec les mensonges, les plus éhontés de tous les responsables quelle que soit leurs niveaux.
Nous avons encore là l’illustration.
Ce qui semble changer (mais restons prudents) c’est que l’on arrive à savoir de plus en plus rapidement qu’il y a mensonge.
@ François Leclerc
« Elle sera conduite par un professeur d’université spécialisé dans la recherche sur les erreurs humaines et composée pour l’essentiel d’universitaires présentés comme indépendants de l’opérateur technique et du gouvernement et de son administration. »
Serait-il possible d’avoir le nom de cette personne ?
Merci beaucoup
@hyperion
D’après Sylvestre Huet, il s’agit de Yotaro Hatamura, Professeur émérite à l’Université de Tokyo.
Hi,
Et comme disent d’aucuns : « On va voir mais il parait que la presse va recommencer à parler de Fukushima bientot. »
http://www.lemonde.fr/japon/article/2011/05/24/tepco-annonce-que-les-reacteurs-2-et-3-sont-en-fusion_1526427_1492975.html
Tepco confirme qu’il y a eu fusion dans les réacteurs 2 et 3 de Fukushima
« un professeur d’université spécialisé dans la recherche sur les erreurs humaines « !!!!
Vaste domaine !
« rapport d’étape rendu en ……décembre ….rapport definitif en été ….2O12 » !!!!!;
Bon, là je crois qu’on atteint les sommets de la désinformation …
Et comme on a perdu le fil …pas d’Ariane , d’Areva …
Que pensez vous de cette information où l’éruption du volcan Eyjafjöll aurait relâché dans l’atmosphère 400 tonnes d’uranium 238 et 1300 tonnes de thorium 232.?
Que répondre aux partisans du nucléaire ? j’avoue que cette info me perturbe un peu .
http://energie.lexpansion.com/energie-nucleaire/radioactivite-du-volcan-islandais-la-note-rassurante-de-l-irsn_a-32-4595.html
La réponse est facile et immédiate : Uranium 238 et Thorium 232 ne sont pas bien méchants, quelques milliers de becquerels par gramme, soit pour des centaines de tonnes, de l’ordre de quelque milliards de becquerels. Les estimations que j’ai pu voir pour Tchernobyl tournaient autour de l’exabecquerel relâchés.
Soit un milliard de fois plus !
L’embrouille se situe au niveau des isotopes, car il y a uranium et uranium ; U234 par exemple, est 10.000 fois plus radioactif que U238. Le premier est produit dans les centrales, le second représente 99% de l’uranium qu’on va trouver dans un volcan…
Je ne sais pas ce que vaut ce H, mais il ne vaut pas du « Tchnernobyl » ! 🙂
Toujours est-il qu’il sera plus « commerciale » pour le gouvernement Français de nous dire que l’augmentation de la radio-activité mondiale est naturellement due au volcan Eyjafjöll.
De l’atome « bio » dans nos KroKettes……. Merci KroliK !
Le tout est de savoir si l ‘on préfère la science d’une journaliste littéraire qui a écrit l’article proposé à celle d’un expert bien cvonnu du CNRS qui a passé sa vie à étudier des problèmes nucléaires, Hervé Nifenecker.
Voir son article sur le même blog de l’Express, et il reprend avec précision les valeurs envisagées par Roland.
http://energie.lexpansion.com/climat/-le-nuage-du-volcan-eyjafjoll-plus-radioactif-que-tchernobyl_a-35-4448.html
Il est étonnant que l’ASN n’ait pas jugé opportun de communiquer sur ce sujet alors qu’elle a demandé à l’association « Robin des Bois » d’étudier la « Radioactivité Naturelle Technologiquement Renforcée », soit les cendres de charbon et les phosphogypses.
Que pèsent les 40 kg d’uranium rejetés dans le Rhône lors de l’incident de la SOCATRI devant les 600 tonnes dispersés dans l’atmosphère par le volcan islandais?
S’il a lu la CIPR ce monsieur sait qu’elle proscrit l’usage de la dose collective.
Un expert de ce niveau se discrédite à faire ce type de calcul.
🙂
J’en doute… le crédit apporté à un expert dépend de la puissance de son employeur… et de ses relations avec les médias. Je pense au contraire qu’il lui reste une jolie carrière devant lui.
Face à un « expert », il est toujours indispensable de se poser de simples questions :
– pour qui roule t-il ?
– quel est son degré de servilité ?
M’enfin, ça reste intéressant à lire.
^^
Finalement la puissance d’un expert se mesure à sa capacité de communication, qui en l’occurence est très faible.
On se rappelle du papier publié en page pub payée à « Libé » d’une déclaration d’une cinquantaine de spécialistes de la radioprotection et de la médecine nucléaire, dénonçant le procès d’intention fait à Pierre Pellerin pour le « nuage de tchernobyl ».
En l’occurence sur la radiotoxicité du nuage volcanique, l’IRSN a confirmé ensuite ce qu’exposait Nifenecker.
S’il y a de l’uranium dans le nuage, il y a aussi ses descendants qui ne sont pas forcément « sympa » comme le polonium 210 et le radium..
@+
@ Krolik
Pour ma part, je vois une grosse faute de raisonnement dans l’article de cet expert. A ce que je sache, l’éruption volcanique ne sépare pas les éléments radioactifs des éléments non radioactifs, et ne fait pas disparaitre les éléments non radioactifs. Ainsi, quelle que soit la valeur absolue d’uranium, de thorium, ou de ce que vous voulez comme éléments radioactifs, expulsée par le volcan, ce qui se dépose sur terre possède une concentration égale à la concentration initiale présente dans la croute terrestre qui a été expulsé par le volcan. Or, rajouter de la croute terrestre à de la croute terrestre, ne modifie en rien la proportion d’élément radioactifs qui se trouve dans la croute terrestre. Ce qui n’enlève rien à la toxicité des cendres volcaniques émises par la volcan, mais cette toxicité provient de la nature minérale de ces cendres, qui inhalé sont extrêmement toxique pour les voies respiratoire, et non de la nature radioactive de ces cendres. Toujours est-il que si les experts du nucléaire qui ont passé leur vie à étudier les problèmes nucléaires au sein du CNRS font d’aussi grosses erreurs de raisonnement, cela est loin d’être rassurant quant à leur maitrise des conséquences des accidents qu’ils peuvent être amenés à traiter.
@Youpi : tu as raison, c’est très intéressant, car comprenant une bonne partie des sophismes et techniques de manipulation utilisées dans le domaine.
Cette histoire de « descendants de l’uranium » citée par Krolik serait comique si le sujet n’était si grave quand on sait que la période de l’uranium est de l’ordre de… 4 milliards d’années ! En somme, les nuages volcaniques seront radiotoxiques tels que décrits par ces « experts » dans un petit bout de temps…
Notez aussi la technique trollesque de base consistant à mettre sur un même plan ce que je disais avec son inverse, en l’occurrence les conclusions un tantinet farfelues de M. Nifenecker, qui reprendrait « avec précision les valeurs envisagées par Roland », alors même que dans son amalgame, M. Nifenecker arrive à des conclusions diamétralement opposées à ce que je disais, en oubliant cette vilaine histoire de demi-vie !
Pour info, la période du thorium est d’environ 14 milliards d’années.
@Roland T
Vous oubliez simplement de pense que l’uranium s’est mis à décroître depuis des milliards d’années, et que lui et ses descendants sont arrivés à ce que l’on appelle : « l’équilibre séculaire », chaque fois qu’un atome d’uranium décroît, il y a un atome de chaque descendant qui transmute..
Lorsque P &M Curie on détecté la radioactivité dans la pechblende ils pensaient que seul l’uranium était radioactif.. le problème qui s’est posé à eux rapidement a été suscité par le fait que l’activité de l’uranium était inférieur à l’activité de la pechblende..
Et c’est là qu’ils ont cherché un corps plus radioactif que l’uranium, corps qu’ils ont baptisé « radium » .. avant de détecter toute la chaîne de décroissance de l’uranium en une douzaine d’étapes, le dernier stade étant le plomb stable, lui, qui clôt la décroissance.
Donc vous faites une erreur fondamentale en pensant que c’est seulement à l’émission des poussières du volcan que l’uranium se met à décroître..
Quel serait le phénomène qui déclencherait soudainement la décroissance de l’uranium ?
Si vous arriviez à le montrer vous seriez plus fort que la famille Curie.
@+
Merci Krolik, tu es pratique. Ici tu démontres ce que j’appelle la « bouillie », qui fonctionne en conjonction avec l’argument d’autorité du « docteur es science ». Etant donné qu’on peut sortir comme des lapins d’un chapeau des centaines d’isotopes, on peut espérer noyer le poisson, ad nauseam, de façon que les timides, lettreux ou non-spécialiste s’épuisent dans un enchevêtrement de trucs et de bidules divers (avec plein de formules mathématiques dedans).
Alors que peu importe : ici ce qui compte, c’est bien la période ou demi-vie de tous ces isotopes. Les poussières d’un volcan provenant en général des entrailles de la terre, on peut les y supposer présentes depuis quelques milliards d’années, c’est-à-dire que la décroissance de l’uranium 238 a déjà été bien entamée ! Ses descendants ont aussi des demi-vies, qu’ils subissent aussi depuis en moyenne un ou deux milliards d’années. Soit ils ont une demi-vie courte, comme le Radium (1600 ans) auquel cas ils sont indécelables car éclatés depuis belle lurette, soit ils ont une demi-vie longue, comme l’uranium 238, et ne sont donc pas plus dangereux que lui, c’est-à-dire ce qui se trouve dans la poussière de n’importe quelle piste, jardin, terrain de foot stabilisé, etc.
Je viens de vérifier la chaîne de l’uranium :
http://www.theiet.org/factfiles/energy/uranium238-page.cfm
on constate que les descendants ont tous des période très courtes aux échelles géologiques, ils ont donc disparu (ou ne subsistent qu’à l’état de traces).
De sorte que prétendre ces poussières particulièrement dangereuses est ridicule.
@Roland T.
Il semble vraiment que vous ne compreniez pas ce qui conduit à « l’équilibre séculaire » de la décroissance de l’uranium et d’autres isotopes.
Alors je vais essayer d’être plus imagé.
Au départ vous avez un isotope à très longue durée de vie qui va toujours n’émettre que son descendant direct.
En fait cela se comporte comme une source en altitude. Vous avez un filet d’eau.
L’énergie de la première décomposition c’est la hauteur de la chute, la perte en énergie, elle peut importante ou faible, cela ne change pas grand’chose.
Après la première décroissance, la première chute, et bien il va se former un réservoir de l’élément suivant, et ce réservoir va se remplir en fonction de la durée de vie de l’élément produit. Si la durée de vie est très courte le réservoir, (le lac) va pouvoir avoir un volume très faible car transmutant très rapidement.
Et ainsi de suite une fois ce lac rempli il va y avoir une nouvelle transmutation pour l’étape suivante, avec une nouvelle énergie de hauteur de chute et un nouveau lac fonction de la durée de vie du nouvel élément formé..
Et l’on continu dans le temps..
Au bout de quelques centaines de millier d’années, tout cela est rentré en équilibre, les réservoir / lacs de se remplissent pas plus, ne se vident pas plus.
On est dans l’équilibre séculaire.
Pour l’uranium vous avez des « lacs » très grands comme pour le radium, plus de 20 000 ans, alors que pour le radon c’est très court de l’ordre de 3,5 jours..
Mais ce qu’il y a de sûr c’est que l’équilibre se conserve, à chaque transmutation d’un atome d’uranium, il y a au final une transmutation vers le plomb stable, et ainsi de suite pour chaque élément.
Une transmutation d’un atome d’uranium correspond dans le même temps une transmutation à chaque étage de la cascade des transmutations.
Si je mesure par exemple un becquerel de radium, et bien c’est que j’ai aussi un becquerel de radon, un becquerel polonium etc..
La source en montage débite constamment, les lacs ne se vident et ne se remplissent plus donc le débit à l’embouchure est le même qu’à la source.
Dans une mine d’uranium, on extrait l’uranium, mais on laisse les descendants. Et les descendants se sont les lacs.. qui eux vont continuer à se vider.. A long terme dans la mesure où la source initiale a été supprimée on va vers un assainissement du terrain… mais il faut que des trucs comme le radium aient disparu.. plus de 20 000ans de demi-vie.
dans la mesure où le volcan expédie en l’air l’uranium et ses descendants.. il n’y a pas à en sortir, tous les descendants radioactifs sont là ! Désolé.
trouvez une autre argumentation, simple de façon que je puisse comprendre.
Merci
@+
Ne simplifiez pas trop, RolandT.
Le radon est dangereux tout en ayant une durée de vie très courte (moins de 4j).
La question n’est « que » qui rencontre quoi quand.
Votre raisonnement ne tient pas. Vous raisonnez comme dans un circuit fermé d’eau ou dans un circuit électrique où le débit d’une même entité serait constant en tout point du circuit fermé. Ce n’est pas le cas.
L’équilibre est raisonnable.
L’homme n’est pas raisonnable.
L’équilibre séculaire est rompu.
@Claudine
Essayez de reprendre le rasionnement calmement.
J’ai pris une analogie hydraulique pour faciliter la compréhension.
mais tout se comporte au niveau des becquerels comme si cela était assimilable à un cours d’eau depuis sa source en altitude jusqu’à l’embouchure.
Dans la mesure où les « lacs », les réservoirs de chaque isotopes de la descendance n’augmentent ni ne baisse, ce qui rentre égale ce qui sort.. Le débit est constant à chaque niveau de décroissance.
Parce que vous pensiez qu’il y avait plus d’activité (plus de becquerels) au niveau de la première transmutation de l’uranium ou le contraire.. Expliquez moi.
Merci d’avance.
@+
@Timiota : oui, le radon est dangereux, lorsque les fracturations d’un socle de roche granitique l’amènent à se concentrer dans une cave, par exemple. Notez le terme : se concentrer ! Quand il est expulsé dans des millions de kilomètre cubes d’atmosphère, on s’en moque, il disparaît en quelques semaines sans que personne ne le renifle.
@krolik : la réponse à ta demande d’argumentation simple est dans ton texte, je cite : « La source en montage débite constamment, les lacs ne se vident et ne se remplissent plus donc le débit à l’embouchure est le même qu’à la source ». Or quelle est la source ? L’uranium 238, qui ne pose pas de problème. Par conséquent, ses descendants ont une activité du même ordre de grandeur => on s’en moque (et pas besoin d’un doctorat pour le comprendre).
@Hervé : joliment vu ! L’équilibre séculaire rompu, c’est tout le problème du lobby nucléaire. Comment nous faire avaler la radioactivité artificielle ? En nous la faisant passer pour quelque chose de naturel… Vous verrez par exemple M. Nifenecker s’étonner qu’on se soit inquiété du Césium 137 de Tchernobyl et pas des 400 tonnes d’uranium de l’Eyjafjoll. L’équilibre séculaire de l’uranium 238 s’établit (en gros) à 12 kBq par gramme. Pour le Césium 137, on est du côté de 3 TBq par gramme, soit 250 millions de fois plus ! Les 400 tonnes d’uranium d’un volcan sont aussi actif que… environ 1,5 gramme de césium d’un réacteur de centrale nucléaire (calcul de tête en vitesse, à préciser, merci d’avance). Réacteur qui contient des tonnes de tels « descendants » après quelques mois de fonctionnement…
@Roland T
mais le fait que le nuage soit dispersé ne change en rien le fait de l’existence des descendants de l’uranium dans le-dit nuage.
Et il y en a certains qui sont beaucoup plus radiotoxiques que l’uranium, comme le polonium ou le radium.
C’est bien contre ces descendant que les écolos manifestent sur les sites de stériles miniers.
L’uranium n’est en fait toxique que du fait de son caractère « métal lourd » apte à bloquer les reins si ingéré en trop grande quantité.
Et je vous rappelle que l’IRSN a confirmé les conclusions de Nifenecker..Alors vous vous retrouvez bien seul.
La physique est ce qu’elle est.. permanente…
@+
hum que lis-je le polonium ?
attendez, je vais soulager krolik,
reprenons ses mots d’ailleurs,
cela le soulagera, surtout ses petits doigts bien usés à taper sur le clavier :
« C’est p^lus radioactrif qu’ »atomique » mais le radium a été très à la mode fut un temps….
Rouge à lèvre et crème radium:
http://www.larevuedupraticien.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=1025:le-mystere-tho-radia&catid=73:xxe-s&Itemid=140
Potions de jouvence radium:
http://atomicsarchives.chez.com/potions_radium.html
Ah oui la bougie de voiture polonium (vous savez cet élément que la médecine n’a jamais osé utiliser tellement il est dangereux):
http://www.theodoregray.com/PeriodicTable/Elements/SparkPlugs/index.html
brosse antistatique polonium:
http://www.angelfire.com/electronic/cwillis/rad/brush.html
Noter les tout de même 500 micro-curie de la brosse, ce qui fait 18,5 Mbq
le réveil radium:
http://www.dissident-media.org/infonucleaire/bayard.html
Ah le meilleur pour la fin: le bouton d’ascenseur Cobalt 60, incident niveau 2 à quelques semaines de l’affaire du Tricastin (seulement niveau 1):
http://www.ddmagazine.com/20081023755/Actus/La-verite-sur-le-Cobalt-60-dans-les-boutons-d-ascenseurs.htmlpour l’avenir de Fukushima, d’après cet article , 400 000 cancers en plus imputables à l’atome nippon qui s’est échappé …le danger du polonium vient bel et bien de sa RA (contrairement à l’uranium surtout appauvri par exemple). Ce élément est horriblement RA (bien plus que l’uranium et même le plutonium et même le radium), mais il est émetteur quasi-exclusif alpha. L’alpha est ce qu’il y a de plus dangereux si on est en contact mais c’est arrêté par une feuille de papier ou quelques cm d’air.
Ca veut dire que si on en a une dose léthale à quelques cm on ne risque… rien.
PAr contre faut pas de contamination interne ça ne pardonne pas.
Reste que dans un objet domestique comme les brosses antistatiques je trouve que ça craint.
Mais après tout y en a dans la clope….
j’exulte à vous citer la réponse d’un : Je ne viens pas souvent mais alors je fais bien parce que quand je vois les post de l’anonyme de service qui continue à se répandre sur le thème « la radioactivité artificielle c’est pas grave », ca me désole. Mais toutes ces discussions d’anonymes ici, elles servent à quoi exactement ?
Bientôt adhoc en sera à dire que la mort naturelle tue plus que l’industrie nucléaire et que donc, il faut pas exagérer !
source : http://environnement.blogs.liberation.fr/noualhat/2010/09/la-controverse-du-g%C3%A2teau-atomique.html
vous voyez comment c’est facile de retrouver des mots sur internet … c’est bien de vous çà ?
tiens je vais donner de l’urticaire au pape de l’atome … ca l’occupera ici …
puisqu’il fallait comparer Tchernobyl et Fukushima, certains ont osé :
http://www.truthout.org/what-price-fukushima-meltdown-comparing-chernobyl-and-fukushima/1306346330
Bon début de journée, il se passe toujours quelque chose sur le blog de Mr Jorion,merci !
La note de l’IRSN :
http://www.irsn.fr/FR/Actualites_presse/Actualites/Documents/IRSN_NI_Nuage-volcanique-Eyjafjoll_10062010.pdf
Citation : « ces niveaux sont de un à dix millions de fois moins eÌleveÌs que le niveau en ceÌsium-137 le plus eÌleveÌ mesureÌ en France lors du passage du nuage de Tchernobyl en avril-mai 1986 »
Le papier de Nifenecker :
http://energie.lexpansion.com/climat/-le-nuage-du-volcan-eyjafjoll-plus-radioactif-que-tchernobyl_a-35-4448.html
Citation du titre : « Le nuage du volcan Eyjafjöll plus radioactif que Tchernobyl »
Quelle confirmation ? Tout cela devient profondément ridicule. %-)
@les-pas-trop-scientifiques-qui-lisent-tout-ça : étudiez avec attention ce que dit Krolik, vous avez tout un tas d’exemples d’amalgames, de mensonge par omission, d’erreurs portant sur les ordres de grandeurs, etc. Il ne faut pas se laisser impressionner, même s’il est souvent nécessaire de fouiller assez loin pour déconstruire son discours.
Quelques éléments : la chaîne des descendants de l’uranium ne représente que l’équivalent de 7 périodes des isotopes produits, son activité combinée est de l’ordre de celle de l’isotope de départ, soit environ 12 kBq par gramme. L’IRSN retient le triple voire le quadruple au lieu du double, je ne sais pas pourquoi mais ils sont mieux informés que moi (peut-être que cela vient de la nature des laves islandaises, rhyolitiques ?).
7 périodes, cela veut aussi dire qu’en masse, ces éléments représentent quelques centaines de kilos, essentiellement de l’U234 et du Th230, car on peut estimer que les ~399,5 tonnes d’U238 ayant décru depuis 4 G.années d’existence de la planète sont déjà arrivés à la stabilité du Pb206… Concernant le polonium, ses isotopes 218 et 214 ont des demi-vies si courte qu’on ne les voit pas passer. Le polonium 210 est très dangereux, mais il n’est présent qu’en très faibles quantités, l’équivalent de 2 ans de décroissance de l’U238 (à la louche. Notez bien que je dis tout ça comme sur un coin de table, ce sont les ordres de grandeur qui comptent), ce qui doit nous en donner une quantité de l’ordre de la centaine de milligrammes, dispersée sur quelques téra-mètres carrés, à 130 TBq/g, soit une activité de quelques Bq/m2 => absolument négligeable.
Concernant les sites miniers : il s’agit d’activités humaines, concentrant à dessein certains élements pour les extraire, et obtenant de ce fait des déchets concentrés, et les écolos ont bien raison de manifester !
Ad nauseam…
@ RolandT
Tu es toujours aussi brillant.
Au fait !
Madame Lauvergnon était sur France Inter ce matin.
Elle n’a pas été brillante dans sa démonstration visant à nous rassurer (parions que chaque fois que sera révélée une partie de la réalité « diabolico-catastrophique » de Fukushima – cette fois, c’est les trois réacteurs transformés en corium – cette dame fera la tournée de tous les médias, en bonne gardienne du temple qu’elle est).
J’avoue n’avoir entendu que la fin de l’émission mais soit elle n’a aucune connaissance de la réalité des Lois de la Physique et c’est grâve, soit c’est une menteuse et c’est grâve.
C’était du genre : … nous faisons des stocks d’uranium pour nos clients et ces stocks font que nous avons atteint l’autonomie pour continuer à fournir de l’électricité pas chère, même quand le prix de l’uranium double.
D’ici à ce qu’elle nous annonce qu’AREVA c’est le mouvement perpétuel, dans un système thermodynamique fermé pour les entrées de matière et ouvert pour la délivrance de la bonne et douce énergie ! y a pas loin !
Sans doute le 40 ème principe de la thermo.
@Catherine,
Que par le passé, on est beaucoup apprécié le radium, c’est une chose, mais je n’ai jamais dit que c’était une bonne chose. On trouve même dans les brocantes des « fontaines au radium ».. que l’IRSN demande de signaler pour stocker avec les déchets.. Vous avez aussi des paratonnerres au radium, ionisant localement pour attirer la foudre. Avec le temps ces paratonners se cassent la figure et restent bien longtemps en place à la portée de tout le monde avec que l’IRSN ne vienne les ramasser;
je ne vous pas trop où vous voulez en venir ?
Si vous voulez trouver des écrits de ma part, vous pouvez encore en chercher car il y en a sur d’autres sites. Si vous avez un peu de temps vous pouvez lire Krolik ou les tribulations d’un Français chez les ex-Soviets http://perso.wanadoo.fr/krolik j’espère que cela vous fera sourire.
@Roland T
Vous en tenez toujours aux durées de vies courtes, et vous êtes allergique à kla compréhension de l’équilibre séculaire.
En ce qui concerne la radiotoxicité du nuage volcanique, la position de Nifenecker et de l’IRSN, vous qui fouillez la Toile, vous auriez du fouiller un peu plus loin et arriver sur cette page :
http://energie.lexpansion.com/climat/nuage-de-cendres-radioactif-nos-estimations-etaient-bonnes-_a-35-4640.html car le débat a déjà eu lieu.. Mais vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage !!
@+
Le volcan a relâché dans l’atmosphère des poussières de croute terrestre contenant de l’uranium et du thorium dans les proportions que l’on trouve dans la croute terrestre. Lorsque les poussières de croute terrestre contenant de l’uranium et du thorium dans les proportions que l’on trouve dans la croute terrestre, se sont déposées sur terre, elles n’ont en rien changé la teneur en radio éléments de la croute terrestre. Cela en dit long sur la compétence des dits experts
@HFD
Sauf qu’elles sont passées sous formes de particules dans l’air… respirable..
Et l’inhalation de la terre n’est pas une habitude commune..
Lors d’une exploitation minière, on ne concentre pas les stériles et déchets, on les broie ayant extrait l’uranium. mais le fait de broyer favorise l’exhalaison du radon.. c’est pour cela que le terrain semble plus radioactif, en fait il ne l’est pas plus que ne l’était le terrain à l’origine, mais l’exhalaison est est favorisée et les écolo hurlent.
Un volcan qui disperse du terrain travaille beaucoup plus efficacement qu’une broyeuse, particules beaucoup plus fines..
Ou alors vous trouvez que les déchets miniers c’est « peanuts »..Une question de choix.. Une chose ou son contraire.
Vous ne vous en sortirez pas comme cela.
@+
@ Krolik
Sauf qu’elles sont passées sous formes de particules dans l’air… respirable.
Et l’inhalation de la terre n’est pas une habitude commune.
Ce n’est pas de la terre mais de la poussière de roches volcaniques très abrasives qui fait saigner les alvéoles pulmonaires très irriguées et très fragiles, et qui fait que la personne en ayant respirée se noie dans son sang en quelques minutes.
Pensez vous qu’on meurt moins rapidement de l’inhalation d’un kilo de roches abrasives que de 3 mg d’uranium ? Et sinon, quel est l’intérêt de mesurer la quantité d’uranium vaporisé, si les gens qui l’ont respirée sont déjà morts depuis plusieurs heures avant que les effets de l’uranium se fassent ressentir, et qu’une fois les poussières déposées, la teneur en éléments radioactifs est la même que celle de l’écorce terrestre ?
c’est pour cela que le terrain semble plus radioactif, en fait il ne l’est pas plus que ne l’était le terrain à l’origine, mais l’exhalaison est favorisée
Voila. Vous voyez quand vous voulez
Vous ne vous en sortirez pas comme cela.
Bien…
Question subsidiaire : Il y a combien de tonnes d’uranium sur Terre ? Autant voir les choses en grand. Je suis sûr que quand vous nous aurez donné le chiffre, on se dira que les 60 kg relâchés par Tchernobyl sont vraiment négligeable. En fait non, mais vous pouvez quand même essayer.
Une interview de Jeremy Rifkin, évidente et lumineuse :
http://www.terre.tv/fr/3865_nucleaire-en-france–le-point-de-vue-de-jeremy-rifkin
« les interview n’ont pas permis de reconstituer clairement les faits »
Il n’y a donc pas de « boite noire » dans la salle de contrôle d’une centrale nucléaire !!!
Avec un peu de « chance » et de retard : Résultat le 23 décembre 2012……
Ils en sont capable ! 🙂
Le nucleaire est un reel progres.
grace à lui vous pouvez faire pire que la mort.
http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/fukushima-les-barges-de-tepco-sont-94559
Complétement barge!
70 000 personnes de plus a evacuer….
la prochaine etape, tokyo?
70 000 personnes de plus à évacuer!!!
la prochaine étape c’est tokyo.?
http/lexpansion.lexpress.fr/economie/fukushima-70-000-personnes-devraient-etre-evacuees_256030.html#xtor=AL-241
3000 milliards de doses létales potentielles
http://www.aipri.blogspot.com/
Questions mensonges il y a aussi les OGMocrates
Le CRIIGEN dépose plainte ! Mai 2011
Le CRIIGEN dépose plainte pour faux et usage de faux
contre Marc Fellous et l’AFBV
Le CRIIGEN et le Professeur Gilles-Eric SERALINI ont saisi, ce 20 mai 2011, Monsieur le Procureur de la République de Paris d’une plainte pour faux et usage de faux visant un document produit en justice par le Professeur Marc FELLOUS et l’AFBV (Association Française des Biotechnologies Végétales), à l’occasion du procès au terme duquel Marc FELLOUS a été, le 18 janvier 2011, déclaré coupable de diffamation envers Gilles-Eric SERALINI. Les plaignants sont choqués par de telles pratiques, d’autant que la communication et les lettres diffamatoires de l’AFBV prétendaient vouloir réagir à la diffusion de «fausses informations» et aux entorses faites à «la neutralité scientifique».
De plus, au cours du procès gagné pour diffamation par le Pr. Séralini, le lien a été fait entre l’AFBV et les entreprises de biotechnologies. Le CRIIGEN et le Professeur Séralini remercient chaleureusement les plus de 1100 scientifiques de 35 pays qui ont manifesté leur soutien et environ 12.000 citoyens, ainsi que la Fondation Sciences Citoyennes, le réseau de chercheurs européens ENSSER et les nombreuses associations, Fondations et organismes. Ces personnes ont signé une pétition en sa faveur pour un débat sain et contradictoire, au-delà des mensonges, des bassesses et des intérêts partisans qui piétinent les études de risques sur la santé et l’environnement, notamment en ce qui concerne les OGM agricoles et les pesticides.
source http://www.criigen.org
On vit une époque formidable
@krolik le 25 mai 2011 à 00 h 25
Vous croyez à tort que je supputai que vous fussiez rémunéré pour vos dires. Je faisais référence à un type de zèle apprécié gratuitement et qui s’exerce sans injonction.
Quant au « parti pris antinuc… », je serais bien aise qu’il soit aussi majoritaire que le nombre de gouttes d’eau composant un océan moins une (la vôtre) ; mais plus encore que ce plébiscite ne demeure pas intentionnel, d’autant que l’océan pacifique non métaphorique est composé d’autre chose.
Les affres de Lauvergeon ne sont pas de mes soucis.
Je vous invite à consulter le blog dans le site de KOKOPELLI,
http://www.kokopelli.asso.fr/
sur l’état quotidien de la situation catastrophique monotone croissante qui se déroule actuellement au Japon. Il n’y a pas que FUKUSHIMA, il y aussi le surgénérateur de MONJU qui fait des siennes… et ce n’est pas fini.
Maintenant que pensez vous de la décision de PROGLIO qui persiste et signe sur le bienfait du nucléaire en France et plus particulièrement de la construction de L’EPR dans la Manche????
http://www.lemonde.fr/economie/article/2011/05/24/fukushima-ne-remet-pas-en-cause-le-nucleaire-selon-le-patron-d-edf_1526539_3234.html
Je ne suis pas parvenu à trouver la moindre source officielle sur l’incident de la machine de transfert de Monju : il semble n’y avoir qu’un seul texte, repris par tout un tas de sites, erreurs de traduction comprises.
Méfiance donc, jusqu’à confirmation indépendante.
une analyse intéressante sur le périmètre d’évacuation avec des données « officielles »
http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2011/05/lirsn-alerte-sur-le-risque-radioactif-de-fukushima.html
Peut-on faire confiance à la technologie nucléaire ?
in http://www.seg.etsmtl.ca/hbelisle/nucleaire/nucleaire.html
Un document assez synthétique et détaillé en français mais pas de France, avec des schémas sur la progression dans la conception ces centrales à eau bouillante une taxonomie des différentes variantes de centrales électronucléaires et un regard affectueux pour la technologie CANDU à eau lourde (modérateur) !
des détails interessants sur la purification et le traitement de l’eau. …
et quelques réflexions sur la sécurité (avant Fukushima)
Herrmiss dit :
25 mai 2011 à 15:35 «Je ne suis pas parvenu à trouver la moindre source officielle sur l’incident de la machine de transfert de Monju»
You miss that, mein Herr :
«Deformation of the In-Vessel Transfer Machine in the Japan Atomic Energy Agency Prototype Fast Breeder Reactor “Monju” (Results of visual inspection corresponding to the “in-vessel transfer machine falling event”that occurred on August 26, 2010) »
Après inpection visuelle à distance, on a bien l’impression qu’il s’agit là d’un rapport officiel, signé de la Nuclear and Industrial Safety Agency et du Ministry of Economy, Trade and Industry, le 9 novembre 2010.
http://www2.jnes.go.jp/atom-db/en/trouble/individ/power/y/y20101109/news.html
Merci.
Bonjour
d’autres fuites?
http://bistrobarblog.blogspot.com/2011/05/japon-26-mai.html
Nouvel Obs 26/05/11: Inquiétudes autour de l’impact réel de Fukushima en France.
La Criirad (Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité) conteste l’évaluation officielle, réalisée par l’IRSN (Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire) des conséquences sur le territoire de l’accident nucléaire japonais du 11 mars.
« L’activité de l’iode 131 particulaire était plus de 20 fois supérieure à celle annoncée pour le 24 mars »
« Nous demandons une enquête. Nous voulons voir si la page de Tchernobyl est tournée« .
Didier Champion, directeur de l’environnement et de l’intervention de l’IRSN, voit dans la démarche de la Criirad « une volonté de nuire ».
Accusations aussitôt réfutées :
http://www.romandie.com/news/n/_Fukushima_l_IRSN_refute_les_allegations_sur_la_date_d_arrivee_du_nuage260520111705.asp
M’enfin, on pourra au moins dire que leur interface web est pourrie ..
😉
La région Sud Ouest était en première ligne et les chiffres de l’activité étaient 20 fois supérieurs à ceux annoncés par l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire d’après mon journal.
Alors qu’ils étaient 1000 fois inférieur au seuil de toxicité……
Qu’est-ce que ce serait si on s’en rapprochait ?
http://www.sudouest.fr/2011/05/26/nuage-radioactif-de-fukushima-le-sud-ouest-etait-en-premiere-ligne-409573-4803.php
En effet, des dixièmes (voire centièmes) de mBq par m3… y’a pas de quoi se faire trop de mouron…
^^
« L’avenir » du site de Fukushima Daichi, selon tepco, pourrait bien être celui d’une décharge pour déchets nucléaires. Un projet est à l’étude et coûterait selon l’agence pour l’énergie atomique japonaise, des dizaines de milliards de dollars.
Dans le monde, 90% des combustibles nucléaires usés (actuellement 270.000 tonnes ) sont stockés sur les sites même, dans des piscines telles celles de fukushima, peu protégées…
Fukushima Station Considered as Site for Nuclear Graveyard to Store Waste
Bin c’est évident, pas besoin d’étude pour deviner cela.
Chaque centrale deviendra une décharge, puisque aucun autre avenir n’est finançable.