Mise à jour n° 254 (vendredi 09h18)
Tepco ne cesse de rencontrer d’importants obstacles au cours de ses opérations de pompage et stockage d’eau hautement contaminée.
L’opérateur est à bout de capacités de stockage disponibles, afin d’évacuer l’eau qui menace de déborder dans la mer d’un puits aux abords du réacteurs n°3, le conduisant à interrompre cette opération pour ne maintenir que le pompage dans les sous-sols du réacteur n°2. L’évacuation de 14.000 tonnes d’eau avait été planifiée, mais son niveau n’ayant pas baissé en dépit du pompage, celle de 5.000 tonnes d’eau supplémentaires serait maintenant nécessaire.
Une importante fuite a par ailleurs été découverte, une baisse du niveau de l’eau ayant été constatée dans la citerne de stockage prévue pour ultérieurement décontaminer l’eau, si le système est mis en service comme prévu début juillet.
Obturer la fuite va imposer de travailler dans des conditions très difficiles : un niveau de radiation impliquant une exposition de 70 millisieverts par heure a été mesuré à la surface de l’eau.
Faute d’y parvenir, le risque est grand que l’eau hautement contaminée ne finisse par déborder du puits du réacteur n°3 vers l’océan, les opérations de pompage ne pouvant reprendre.
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Mise à jour n° 253 (mercredi 13h36)
Une canalisation clé du système de refroidissement du réacteur n°3 pourrait avoir été endommagée par le séisme, selon l’opérateur, à moins que les données relatives à la température et à la pression analysées ne soient fausses en raison d’un dysfonctionnement des instruments de mesure. L’enquête se poursuit.
Il est quoiqu’il en soit confirmé que le combustible a fondu en totalité ou en partie et que le corium ainsi formé (le mot n’est pas utilisé) est tombé en bas de la cuve du réacteur dans les 24 heures qui ont suivi le séisme.
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Mise à jour n° 252 (mercredi 08h11)
Les cuves des réacteurs n°1 à 3 ont des trous et des fissures à leur base, selon les calculs effectués par l’opérateur sur la base des différences de pression entre l’intérieur de la cuve et de l’enceinte de confinement. Celles-ci ont également été endommagées par le séisme et le tsunami. Tepco fait état de trous de 3 à 10 cms dans les enceintes de confinement des réacteurs n°1 et 2 ainsi qu’un trou de 10 cms dans la piscine du n°2.
Il aura fallu plus de 10 semaines à Tepco pour effectuer publiquement ce diagnostic expliquant les fuites d’eau hautement radioactives des réacteurs. Que reste-t-il à découvrir qui n’a pas été reconnu ?
Les résultats de premières mesures de la radioactivité au-dessus des réacteurs sont connues et concernent pour l’instant le n°1 et le N°4. 360 becquerels par centimètre cube de césium-134 ont été enregistrés pour le premier, soit 18 fois le niveau admis. Il est de 7,5 fois cette limite au dessus du réacteur n°4, supposé provenir soit de la piscine, soit du réacteur n°3 adjacent.
Les mesures vont être poursuivies au dessus des réacteurs n°2 et 3. Aucune mesure ou estimation concernant le volume des substances radioactives relâchées dans l’atmosphère n’a été communiquée.
Le pompage dans les sous-sols des bâtiments des réacteurs n°2 et 3 a été interrompu, en raison de travaux d’alimentation électrique dans le premier et du besoin d’évaluer la place restant disponible pour stocker l’eau hautement contaminée dans le second. Ils reprendront dès que possible, sans qu’il soit certain pour le moment que toute l’eau pourra être pompée dans le réacteur n°3, où 90% de celle-ci l’a été selon l’opérateur.
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Mise à jour n° 251 (mardi 23h45)
Présenté comme étant le résultat de ses analyses des données relatives à la température et au niveau d’eau du réacteur n°1, Tepco a décrit le scénario des événements intervenus dans les premières heures après le séisme.
L’arrêt du système de refroidissement aurait résulté du tremblement de terre et non du tsunami qui l’a suivi. La température a en effet augmenté immédiatement après le séisme, pour monter brusquement quinze heures après, concomitamment avec la fusion du combustible. Trois heures après, la température de la cuve atteignait atteignait 300°C, plus du double de la température nominale. A cette température, les joints en caoutchouc et en métal ne résistent pas, créant les conditions de fuites d’eau hautement contaminée.
C’est ensuite que le corium résultant de la fusion du combustible aurait percé le fond de la cuve du réacteur. Les analyses se poursuivent, afin de déterminer si les cuves des réacteurs n°2 et 3 ont été percées de la même manière.
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Mise à jour n° 250 (mardi 18h35)
L’autorité de sûreté nucléaire japonaise a demandé à l’opérateur de prendre de nouvelles mesures afin de prévenir toute nouvelle fuite radioactive dans l’océan. Celui-ci étudie des solutions, qui ne peuvent se limiter à étanchéifier les puits où l’eau hautement contaminée à été découverte. Le danger est que des infiltrations atteignent la mer par d’autres voies, en provenance des sous-sols des réacteurs qui en regorgent (si ce n’est déjà le cas).
Après avoir annoncé d’autres projets qui semblent abandonnés, l’opérateur étudie la faisabilité d’un système qui décontaminerait l’eau de mer auprès des prises d’eau des réacteurs, où la radioactivité est maximale. L’autorité de sûreté a demandé à l’opérateur de ne pas s’en tenir à la surveillance de ces seuls points.
Cette intervention de l’autorité de sûreté reflète la volonté du gouvernement de monter sa vigilance, mais elle pourrait également signifier qu’il est attendu la poursuite d’une lente et au final importante contamination de l’océan, sans que des solutions permettent de l’empêcher dans un proche avenir.
Cette analyse est d’un certain point de vue faite à propos de la contamination côté terrestre par l’Institut de Radioprotection et de sécurité nucléaire français (IRSN). Elle vient d’annoncer que 70.000 personnes vivant au-delà de la zone d’exclusion de 20 kms devraient selon lui encore être évacuées, particulièrement dans la direction nord-ouest qui a été plus touchée par les rejets radioactifs de la centrale. L’IRSN donne les éléments de son étude d’impact qui justifie que cette évacuation, sans être urgente, soit effectuée rapidement, en raison de l’augmentation avec le temps de l’exposition des personnes vivant dans cette région.
Le ministre de l’industrie a annoncé qu’il allait communiquer à la mission de l’AIEA toutes les informations dont il dispose. La mission ne devrait toutefois effectuer qu’un bref séjour au Japon, jusqu’au 2 juin prochain, devant rapporter fin juin à Vienne devant l’assemblée générale de l’agence de l’ONU.
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Mise à jour n° 249 (mardi 10h07)
Que s’est-il effectivement passé, les toutes premières heures de la catastrophe ?
L’exploration du réacteur n°1 a d’abord conduit à la conclusion que l’ensemble du combustible y avait fondu, et non pas une partie comme affirmé. L’opérateur confirme que c’est aussi le cas pour les réacteurs n°2 et 3, employant encore le mode conditionnel.
Dans tous les cas, il se fonde sur l’analyse des niveaux d’eau enregistrés dans les réacteurs, faisant toutefois la restriction : si les jauges fonctionnaient correctement. Il estime en effet que la fusion pourrait ne pas avoir été totale dans le réacteur n°3. Il insiste toutefois que la situation est désormais stable, les réacteurs étant désormais à des températures relativement basses.
Le processus aurait duré quatre jours dans le réacteur n°2 et 60 heures dans le n°3 et aurait eu comme origine l’arrêt du système de refroidissement par eau et l’insuffisance des aspersions d’eau improvisées dans l’urgence.
En ce qui concerne le réacteur n°1, l’opérateur n’est toujours pas en mesure d’établir pendant combien de temps après le séisme le système de secours de refroidissement – qui avait été débranché manuellement – est resté hors fonction. Il semble avoir fonctionné par intermittence, successivement stoppé et remis en route par les ouvriers, dont les interview n’ont pas permis de reconstituer clairement les faits. L’enquête se poursuit, à la demande de l’autorité de sûreté qui a demandé un rapport complet sur l’ensemble des événements intervenus après le séisme.
Les commissions d’enquête ne vont pas manquer par ailleurs. Une équipe d’experts de l’AIEA est arrivée à Tokyo, qui ne savait pas au moment de son départ si elle serait autorisé à se rendre sur le site lui-même. Le gouvernement vient de son côté d’approuver la constitution d’une commission d’experts chargée d’établir les faits et de produire des recommandations pour éviter la reproduction d’un même accident.
Elle sera conduite par un professeur d’université spécialisé dans la recherche sur les erreurs humaines et composée pour l’essentiel d’universitaires présentés comme indépendants de l’opérateur technique et du gouvernement et de son administration. Un rapport d’étape devra être rendu en décembre prochain et le rapport définitif été 2012.
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Mise à jour n° 248 (lundi 14h27)
Cela devait arriver : le pompage de l’eau hautement contaminée va devoir être suspendu dans les 3 à 4 jours qui viennent, faute de capacités de stockage disponibles.
14.000 tonnes d’eau auraient été soustraites des sous-sols et tranchées des réacteurs n°2 et 3, mais 47.000 tonnes y seraient toujours, d’après les estimations communiquées. Pour une raison non explicitée, il n’est pas fait état de la nouvelle capacité flottante de 10.000 tonnes de stockage, amarrée devant la centrale.
La mi-juin devra ensuite être attendue, une fois le système de décontamination partielle de l’eau opérationnel comme prévu. D’après l’opérateur, les fuites dans l’océan auraient pu être interrompues.
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Mise à jour n° 247 (lundi 10h12)
De multiples travaux, annoncés au fur et à mesure qu’ils sont projetés, sont maintenant en cours de concrétisation.
C’est par le réacteur n°2, en raison de l’extrême chaleur, humidité et vapeur qui règne au sein de son bâtiment, que Tepco va commencer l’installation d’un échangeur de chaleur à l’extérieur du bâtiment, une fois reçue l’autorisation de l’autorité de sûreté. L’objectif est de réduire la température de l’eau de la piscine de 80 à 40°C dans le mois qui vient.
Le tour des réacteurs n°1 et 3 viendra ensuite, en juin, et celui du n°4 en juillet.
Afin de valider le projet de couvrir les bâtiments des réacteurs de bâches de polyester tendues sur des structures métalliques, l’opérateur a commencé à mesurer la radioactivité émise par les quatre réacteurs à leur sommet.
Un détecteur a été installé au sommet d’une grue de 50 mètres de haut. Elle a d’abord été installée hier dimanche auprès du réacteur n°1, où des mesures ont été effectuées pendant 20 minutes, qui devraient être rendues publiques demain mardi. Ce sera ensuite le tour du réacteur n°4, aujourd’hui lundi.
Les travaux de consolidation de la piscine du réacteur n°4 ont débuté aujourd’hui. 30 colonnes d’acier prenant appui sur le deuxième étage du bâtiment seront érigées pour soutenir une dalle de béton coulée sous celle-ci. L’objectif est de terminer l’ouvrage fin juillet.
Après avoir analysés toutes les données dont il dispose (avant que le tsunami ne déferle sur la centrale), Tepco a annoncé qu’aucun dommage important n’avait pu être trouvé à la tuyauterie principale et à d’autres parties des réacteurs. Aucune anomalie pouvant avoir été occasionnée par le séisme avant le tsunami n’a pu être relevée, laissant inexpliquée l’alerte à la radioactivité donnée par un détecteur de la centrale.
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Mise à jour n° 246 (dimanche 15h08)
Une mission de 20 experts de 12 pays différents de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) vient de s’envoler pour Tokyo, dans le but de rapporter à la réunion ministérielle des 151 Etats membre de l’agence de l’ONU, du 20 au 24 juin prochains.
Elle ne sait toujours pas si elle va pouvoir se rendre sur le site de la centrale, des négociations étant en cours à ce propos selon le chef de délégation, Jim Lyons. Sa crédibilité risque d’en souffrir.
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Mise à jour n° 245 (dimanche 10h26)
L’enlèvement des débris radioactifs se poursuit sur le site de la centrale, non sans découvertes. Des débris dont la radioactivité est de 1000 millisieverts par heure ont été trouvés proches du bâtiment du réacteur n°3. D’autres débris avec des émissions de 900 millisieverts par heure avaient été auparavant trouvés sur le site.
Si la radioactivité mesurée autour du réacteur n°1 aurait chuté de moitié depuis le début de ces travaux d’enlèvement, grâce notamment à des engins télécommandés, elle continuerait d’être particulièrement élevée auprès du réacteur n°3 (pas de données).
L’exécution des travaux prévus afin de poursuivre le refroidissement des réacteurs dans des conditions pérennes nécessite une décontamination au moins partielle du sol du site de la centrale, contribuant aussi à la radioactivité ambiante.
Aucune mesure n’est donnée des environs du site où sont entreposés dans des containers empilés les débris ramassés.
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Mise à jour n° 244 (samedi 10h19)
Coïncidant presque avec la prochaine arrivée de la saison des pluies, en juin, une gigantesque barge flottante a été accostée devant le site de la centrale. Capable de stocker 10.000 tonnes d’eau hautement contaminée, après avoir subit des aménagements, elle est loin de répondre aux besoins actuels, 90.000 tonnes d’eau devant être actuellement pompées des sous-sols des bâtiments des réacteurs.
Les pluies d’été diluviennes et les typhons vont s’ajouter à la liste des catastrophes naturelles, comme les séismes, qui pourraient avoir un dangereux impact sur la centrale dévastée. D’autant que des récentes informations sur les conséquences du séisme initial font craindre que des structures soient plus atteintes que reconnu.
Le ruissellement de la pluie sur les structures et le sol est susceptible d’en augmenter la quantité, elle-même en constante augmentation tant que les systèmes de refroidissement en circuit fermé prévus ne sont pas installés et opérationnels, s’ils le sont.
La question du stockage de l’eau hautement contaminée est donc loin d’être réglée.
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Mise à jour n° 243 (vendredi 19h16)
Les travailleurs impliqués dans les tentatives de faire face à la situation aux premières heures de la catastrophe auraient été exposés à de forts niveaux de radiation, sans en être avertis, d’après des documents de Tepco analysés par le quotidien Asahi Shinbum, cité par contreinfo.
Un niveau de radiation de 300 millisieverts par heure aurait été mesuré auprès des portes du bâtiment du réacteur n°3 (le maximum admissible est désormais de 250 millisieverts en un an, après avoir été relevé du seuil initial de 100 millisieverts par an par les autorités pour les besoins de la cause).
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Mise à jour n° 242 (vendredi 17h30)
Les révélations inquiétantes se poursuivent.
Une alarme de détecteurs de radioactivité distants de 1,5 km de la centrale aurait retenti avant que la vague du tsunami ne déferle sur les installations, suggérant que le séisme aurait crée d’importants dommages et qu’une contamination en aurait résulté sans attendre. On n’évoquait jusqu’à maintenant que les effets dévastateurs de la mer.
Cherchant à minimiser l’importance de cette information, un haut responsable de Tepco a expliqué que des vérifications étaient en cours, afin de vérifier si ces détecteurs avaient bien fonctionné, et à affirmer ne pas être en possession des données enregistrées.
Selon l’agence Bloomberg, un officiel de Tepco a reconnu que la centrale de Fukushima pourrait relâcher plus de radiations que Tchernobyl avant que la catastrophe ne soit maîtrisée.
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Hors mises à jour: Vu à Omotesando (Tokyo), le 21 avril 2011 (par un lecteur assidu du blog, auteur de la photo)
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Mise à jour n° 241 (vendredi 13h23)
L’eau hautement contaminée a atteint une hauteur de 4,2 mètres dans les sous-sols du réacteur n°1. Deux ouvriers retournés au sein de son bâtiment et y ont séjourné durant une heure, d’après l’opérateur; ils ont mesuré son niveau et constaté qu’il avait augmenté depuis la précédente et première visite d’inspection (sans plus de précision).
Dans le but de préparer l’installation d’un système de refroidissement, une autre équipe de 4 ouvriers a mesuré les radiations au rez de chaussé du réacteur avec une caméra gamma. Les résultats n’ont pas été rendus publics.
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Mise à jour n° 240 (vendredi 08h43)
Les efforts de stabilisation des réacteurs rencontrent de nouveaux obstacles.
Les visites d’ouvriers à l’intérieur des réacteurs n°2 et 3 avaient entre autre pour objet de préparer l’injection d’azote dans les réacteurs afin de prévenir toute nouvelle explosion d’hydrogène, à l’instar de ce qui se fait déjà dans le réacteur n°1.
L’absence de visibilité, une forte chaleur et l’intense vapeur présente dans le bâtiment du premier, ainsi que la découverte de mares d’eau sur le sol, la radioactivité élevée dans le second, font dans l’immédiat obstacle à cette opération, faute de pouvoir effectuer les travaux nécessaires. Tepco étudie le moyen de contourner ces difficultés.
Dans le cas du réacteur n°2, un niveau de radiation de 50 millisieverts par heure a été relevé. La mise en service d’un échangeur de chaleur n’est envisageable que fin mai, prohibant toute autre initiative d’ici là. Dans celui du N°3, la radioactivité est de 160 à 170 millisieverts par heure dans la zone où se trouve le tuyau par lequel l’azote pourrait être injecté.
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Mise à jour n° 239 (jeudi 15h28)
D’un réacteur à l’autre, les situations diffèrent, si l’on s’en tient aux compte-rendus de Tepco des inspections internes effectuées par des ouvriers.
Ce ne serait pas un niveau trop élevé de radiations qui ferait obstacle aux travaux à l’intérieur du bâtiment du réacteur n°2, mais la condensation sous forme de vapeur provenant de la piscine. Reste à parvenir en l’évacuer ou l’empêcher de se former. Les mesures font état d’un niveau de 10 à 50 millisieverts par heure.
Sur le site de la centrale, la prochaine arrivée de deux exemplaires d’un chariot élévateur spécialement conçu dans l’urgence pour intervenir en zone contaminée devrait faciliter l’enlèvement du sol des débris et épaves radioactifs, dont certains sont très pesants. Des engins télécommandés plus ou moins adaptés sont pour l’instant utilisés. L’énorme travail en cours devrait être accéléré. Pas de calendrier précis de communiqué.
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Mise à jour n° 238 (jeudi 09h54)
L’opérateur poursuit ses inspections dans les réacteurs l’un après l’autre. Deux ouvriers ont pénétré dans le réacteur n°3, pour n’y rester que 10 minutes. La visite a tourné court, comme dans le réacteur n°2, mais pour d’autres raisons.
Le niveau de radiation mesuré est très élevé : de 160 à 170 millisieverts par heure autour de la porte de l’enceinte de confinement. Cela va singulièrement compliquer la mise en œuvre des opérations prévues, à commencer par l’injection d’azote afin de prévenir une nouvelle explosion d’hydrogène. Une formule qui évite d’envisager la possibilité de devoir y renoncer.
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Mise à jour n° 237 (jeudi 05h11)
C’est à cause du taux d’humidité de 90% et de l’absence de visibilité au sein du réacteur n°2 du à la vapeur ambiante que l’équipe des 4 ouvriers ne serait restée dans son bâtiment que 14 minutes, selon l’opérateur. Le toit de celui-ci étant resté intact, à la différence des autres, cela permettrait d’expliquer le phénomène. La vapeur proviendrait à la fois de la piscine et de la chambre de condensation (tore), qui est détériorée. Aucune mesure de radioactivité n’a été communiquée, la mission ayant avorté.
L’opérateur a annoncé qu’il allait prioritairement installer un échangeur de chaleur pour refroidir l’eau de la piscine du réacteur n°2.
La contamination de l’eau aux abords immédiats du réacteur n°3 continue de s’élever très rapidement. Une présence très élevée d’iode-131, de césium-134 et 137 a été trouvée, bien au-delà des maximum. A deux des quatre points de surveillance près du rivage un accroissement de la contamination a également été relevé.
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Mise à jour n° 236 (mercredi 14h36)
D’autres épisodes décisifs décrivant le chaos initial sont apportées par le Wall Street Journal, après analyse des 2.000 pages de documents rendus publics par Tepco.
Il est confirmé que – pour des raisons non élucidées dans ces documents – un système de refroidissement de secours par condensation avait été mis hors service avant que le tsunami ne se déchaîne et produise ses effets. Ne ralentissant pas comme il aurait du l’élévation de la température et de la pression à l’intérieur de la cuve du réacteur n°1, avec les conséquences que l’on connaît.
Les téléphones du bunker de l’autorité de sûreté nucléaire (NISA), situé à 15 minutes de route du site de la centrale, ne fonctionnaient pas, pas plus que le téléphone satellitaire. La pompe du générateur d’électricité de secours non plus, laissant le responsable sans aucun moyen de communication avec la centrale et avec Tokyo. La pompe ensuite réparée, la réserve de fuel ne dura que 24 heures.
L’alarme initiale et l’ordre d’évacuation de la population dans un rayon de deux miles n’a été donnée que tardivement, l’exposition à l’air des barres de combustible du réacteur n°1 encore ignorée, la situation au sein du réacteur n°2 étant seule considérée à tort comme préoccupante, son système de refroidissement étant arrêté pour repartir ensuite avant de finalement stopper.
La décision très tardive de relâcher des gaz contaminés dans l’atmosphère, au risque d’une explosion de la cuve du réacteur n°1 (incident du type Techernobyl, à 350 kms de Tokyo) aurait eu pour autre cause que le président de Tepco, seul habilité à prendre la décision, était bloqué à environ 165 miles à l’ouest de Tokyo, n’étant pas parvenu à prendre un avion militaire qui devait l’y transporter et qui avait été dérouté pour se rendre dans les régions atteintes par le tsunami sur ordre du gouvernement. Il revint ensuite le chercher.
Le tuyau d’évacuation des gaz n’était pas muni d’un filtre destiné à empêcher la contamination de l’atmosphère, amenant le gouvernement à étendre de 2 à 6 miles la zone d’évacuation avant de procéder au dégazage (sans avoir le temps et les moyens de vérifier que son ordre était exécuté).
Il était nécessaire d’injecter de l’eau dans la cuve, car le dégazage allait diminuer la pression et la température à laquelle l’eau bout. Mais le camion de pompier qui l’aurait permis avait été enlevé par le tsunami, retardant considérablement l’opération.
Ouvrir la valve permettant le dégazage devant se faire manuellement, les systèmes hydraulique et électrique ne fonctionnant plus, le directeur de la centrale a donné le coup d’envoi, suivi par 18 ouvriers qui se sont relayé en courant pour tourner la manivelle, afin de rester très peu de temps sur place, étant donné le niveau des radiations. Finalement, la valve fut ouverte d’un quart. La seconde valve le fut totalement grâce à un compresseur et une batterie amenée à l’intérieur du bâtiment du réacteur.
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Mise à jour n° 235 (mercredi 11h22)
Une longue enquête du Wall Street Journal (réservé aux abonnés) tente une reconstitution du début de la catastrophe. Elle s’appuie notamment sur 2.000 pages de documents publiés par Tepco.
Elle met en premier lieu en évidence le chaos qui a résulté de l’interruption totale de toute fourniture d’électricité et de la panne des moyens de secours, groupes électrogènes et même de la plupart des batteries qui donnaient une autonomie de huit heures. Pour en donner une illustration, elle révèle que les ingénieurs ont du utiliser les batteries des voitures qui n’avaient pas été détruites par le tsunami pour simplement essayer de remettre en marche les instruments de mesure de température, niveau d’eau et pression (le crépuscule tombait à ce moment-là sur la centrale). C’est ainsi qu’ils comprirent que les barres de combustible allaient être découvertes dans le réacteur n°1.
L’enquête confirme qu’un premier camion-générateur était bien ensuite arrivé sur le site (à 11 heures du soir) mais n’avait pu être connecté, son câble de raccordement étant trop court. Un seul camion générateur a pu être branché durant les 24 premières heures.
Plus impressionnant encore, l’enquête révèle que le premier ministre est venu en personne et par hélicoptère sur le site de la centrale, afin d’obtenir que le dégazage de l’intérieur de la cuve, au sein de laquelle la pression avait dépassé de 50% la limite autorisée, intervienne finalement.
Un état de grande confusion et d’absence de communication régnait et il a donc considéré n’avoir plus comme ressource que ce déplacement dans l’urgence, faisant face à un refus déguisé d’obéir à ses instructions. A la suite de vifs échanges avec le directeur de la centrale et un ingénieur, dans une pièce du bunker de la centrale, il est en plus apparu qu’il était nécessaire d’ouvrir manuellement une valve et que les systèmes électrique et hydraulique permettant de le faire ne fonctionnaient pas. C’est finalement le directeur de la centrale qui le fit, s’exposant à hauteur de 106,3 millisieverts.
Tepco n’a pas donné suite à la demande du journal de rencontrer les interlocuteurs présumés du premier ministre.
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414 réponses à “LA SITUATION À FUKUSHIMA (XVI), par François Leclerc”
L’article du NY times est pas mal aussi.
Le système de ventilation sans filtre, c’était le « nouveau » système, justement prévu pour les cas graves.
The improved venting system at the Fukushima plant was first mandated for use in the United States in the late 1980s as part of a “safety enhancement program” for BWR…
(…)
[Le système de ventil amélioré à la centrale de Fukushima fut d’abord lancé aux USA dans la fin des années 80 comme élément d’un « prog de renforcement la sécurité » pour les réacteur à eau bouillante.]
The fortified venting system addressed concerns that the existing systems were not strong enough to channel pent-up pressure inside the reactors in an emergency. (…)
[Le système de ventil renforcé répondait au souci que les systèmes existantes ne seraient pas assez fort pour évacuer la pression en croissance (?) dans les réacteurs en cas d’urgence ]
The new vents were designed to send steam and gas directly from the reactor’s primary containment, (…) racing past the usual filters and gas treatment systems that would normally slow releases of gas and eliminate most radioactive materials.
[Les nouvelles ventil furent conçues pour envoyer la vapeur et le gas directement depuis l’enceinte de confinement primaire en contournant les filtres usuels et traitements de gas qui auraient normalement ralenti l’échappement du gas et en aurait éliminé la plupart des contenus radioactifs]
But the emergency vents were fitted with numerous safeguards (…).
[Mais ces évents d’urgence étaient équipés de nombreuses sécurités]
The most important of those safeguards are the valves, operated from a switch under lock and key in the control room, that must be opened for the vents to work. (…)
[Le plus important de ces sécurités sont des vannes, actionnées depuis un interrupteur à clé et sous boitier [Comme ceux des locaux de gaz…] dans la chambre de controle, qui doivent être ouvertes pour que les évents fonctionnent]
Tokyo Electric has said the valves did not work at Fukushima Daiichi after the power failed.
[Tepco a dit que les vannes n’ont pas fonctionné à Fukushima Daiichi après que l’électricité ait été coupée]
(…)
But a redesign of the venting system itself might also be necessary.
[ [Conséquence pour les US : ] : un redesign du systeme de ventil pourrait aussi être nécessaire.]
The design is the result of conflicting schools of thought (…) “You have the N.R.C. containment isolation guys who want containment closed, always, under every conceivable accident scenario, and then you’ve got the reactor safety guys who need containment to be vented under severe accident scenarios. It is a very controversial system.”
[La conception [des ventils] est le résultat d’une controverse entre écoles de pensée : « les gens du Nuclear regularory Commission experts de l’isolation par confinement qui veulent un confinement fermé, toujours, sous tout scénario possible et imaginable d’accideny, et vous avez les gens de la sureté des réacteurs eux-mêmes, qui voient le besoin por le confinement d’etre ventilé dans les scéanrios d’accident les plus sévères. c’est un système très sujet à controverse.
Le brassage d’air a aussi fait ses preuves dans d’autres domaines.
Oui le réacteur 3 est inquiétant, sur une vidéo de commentaire de Arnie Gundersen on voit sur une image infra-rouge qu’il est beaucoup plus chaud et actif que les autres.
un lien vers la vidéo? merci
http://fairewinds.com/content/gundersen-postulates-unit-3-explosion-may-have-been-prompt-criticality-fuel-pool
3′ 56″
C’est tout de meme courageux de la part du directeur.
Ce n’est pas en France,pays de la responsabilité à sens unique et patrie des beaux parleurs,qu’on verrait ça.
Quant aux solutions miracles qui ameliorent la securité ,elles sont censées etre dejà toutes prises.
Les actions preventives ont tendance parfois à provoquer plus de problemes qu’elles en evitent.
Beaucoup de solutions sont plus proches du compromis que de la panacée.Et ce , meme avec un budget royal.
Il y en a qui ne maîtrisent par leurs pulsions, la société les mets en prison pour se protéger.
Il y en a qui ne maîtrisent pas la fission, la société dévote se met en prison pour les protéger.
Voici un commentaire que j’avais envoyé début avril à un ancien collègue qui sachant que j’avais travaillé deux ans au début des années 80 à EDF et dans le nucléaire m’avait demandé mon avis sur la catastrophe de Fukushima :
» Il faut imaginer la situation dans les bâtiments auxiliaires de la centrale après le déferlement frontal de la vague de 14 mètres. Privé d’alimentation électrique extérieure, le système de refroidissement de secours a fonctionné sur batteries jusqu’à épuisement de ces dernières puisque les groupes électrogènes étaient hors d’usage en raison des effets du tremblement de terre extrêmement violent et de l’inondation dévastatrice due au tsunami. Puis, les techniciens présents sur le site n’ont eu que leurs yeux pour pleurer, incapables de réagir rapidement. Les principales routes d’accès étaient coupées, les corps de pompiers n’ont rien pu faire non plus, jusqu’aux feux d’hydrogène qui étaient naturellement un signe d’une dégradation sérieuse des coeurs. Je reprocherais personnellement à TEPCO (dont je peux vous envoyer une belle photographie de leur siège à Ushisaywacho) l’omerta flagrante lors des quelques premiers jours qui ont suivi le tremblement de terre suivi du tsunami, explicable car ils étaient tous désemparés. Depuis le 11 mars, la terre a tremblé environ 200 fois près de Fukushima. J’ai moi-même ressenti de fortes secousses fin mars et début avril étant alors à Tokyo. »
J’ajouterai aujourd’hui les rectificatifs suivants :
Depuis le 11 mars la terre a tremblé plus de 800 fois près de Sandai et Fukushima !
A ce jour, la température du réacteur 1 diminue progressivement, celles des 2 et 3 nécessitent encore des apports d’eau pour équilibrer l’évaporation (environ 90 degrés) et la piscine du 4 requiert des apports permanents d’eau car elle est pleine d’assemblages usés et d’assemblages neufs qui ont probablement chuté les uns contre les autres lors du séisme, favorisant, selon mon hypothèse, une reprise ponctuelle de la fission (il n’y a pas de barres de contrôles dans les assemblages stockés en piscine de désactivation). Il est raisonnable de penser que les trois réacteurs seront définitivement en arrêt froid dans 6 mois au minimum. Pour l’instant, toujours selon mon hypothèse, quels que soient les dommages des réacteurs et de leurs assemblages, on ne peut plus redouter de fuites radioactives majeures dans l’environnement terrestre. Le dernier aspect qui ne constitue pas une préoccupation en soi, est le rejet d’eau radioactive dans l’océan (des centaines de milliers de mètres cube). Je voudrais rappeler que la COGEMA a rejeté dans la Manche pendant des années et impunément toutes sortes de radionuclides. A Fukushima c’est le plus grand océan du monde avec de forts courants, la radioactivité se diluera naturellement et atteindra rapidement la radioactivité naturelle de l’eau de mer qui contient de l’uranium.
En tant qu’ancien scientifique, je déplore que des organismes dédiés pour semer la terreur comme la CRIIRAD osent faire des commentaires spéculatifs repris par des partis politiques en mal de notoriété préélectorale à propos de l’accident de Fukushima et utilisant ce dernier comme alibi pour promouvoir leurs idées irréalistes.
Je considère que les BWR (type Fukushima, technologie GE) et les PWR (technologie Westinghouse) pourraient être avantageusement remplacés par des réacteurs basés sur la technologie des sels fondus de thorium. Le circuit primaire de ce type de réacteurs n’est pas sous pression, premier avantage, le réacteur peut fonctionner sans rechargement pendant plusieurs dizaines d’années sans rechargement, les produits de fission sont traités en ligne et il s’agit d’une chimie bien connue, enfin le combustible est un métal aussi abondant que le plomb. Cependant, la filière thorium ne sert pas les intérêts d’AREVA, donc la France, pourtant leader mondial dans le domaine de l’énergie nucléaire, va être coiffée au poteau par l’Inde ou la Chine…
donc tout va bien alors ! ouffff rahlalala ils vont être contents alors les petits japonais qui habitent à 60km de fukushima et qui sont obligés de jouer à la récré en vêtement à manche longues et masques respiratoires pour éviter de recevoir la dose d’un travailleur du nucléaire…
ce qui est étrange, c’est que pour vous tout va bien, vous qui travaillâtes 2 ans à EDF mais ce n’est pas l’avis de gens qui ont travaillés, eux, plusieurs dizaines d’années dans le nucléaire et qui sont interviewé par l’enquêteur de la bas si j’y suis. eux, ils disent que le nucléaire c’est caca… et d’ailleurs ils attendent tous le crabe qui viendra les emporter tôt ou tard.
autre chose, EDF et le gvt français s’étaient pas trop affolés pour chernobyl, alors que les gens de la criirad dénonçaient le mensonge des autorités. aujourd’hui, la criirad a eu raison, alors personnellement, je préfère leur faire confiance, plutôt qu’à vous…
http://www2.cnrs.fr/journal/736.htm
15 ans pour un prototype de réacteur à thorium… 15 ans… entre 3 miles island et chernobyl il s’est passé 15 ans pour des centrales neuves… et 25 ans entre chernobyl et fukushima (centrale en milieu de vie). nous avons 58 centrales en fin de vie en france… vous pensez sincèrement qu’on tiendra encore 15 ans sans soucis ? – pour un prototype donc au moins 25 à 50 ans pour un remplacement massif.
Très juste, au train ou vont les choses, en terme de pognon, y a un nouvel accident nucléaire dans moins de ans.
Les images de la piscine n°4 diffusées par TEPCO début mai montrent des assemblages bien alignés.
La CRIIRAD n’est pas un « organisme dédié pour semer la terreur » ; il s’agit d’une association indépendante de toute institution qui a été crée suite à la désinformation patente organisée par l’Etat français suite à la catastrophe de Tchernobyl (je vous invite à cet égard à faire le parallèle entre les propos officiels de l’époque et la reconstitution par l’INRS de la diffusion du nuage de Tchernobyl) et qui propose ses propres analyses d’échantillons. Et contrairement à ce que vous prétendez dans votre commentaire, les communiqués de la CRIIRAD sont loin d’être catastrophistes ; les contaminations des végétaux et du lait annoncées fin mars ont confirmées par les mesures officielles et se poursuivent par ailleurs (cf. les concentrations de Cs 137 dans les feuilles de thé vert relevées en fin de semaine dernière). Cela vous gêne-t-il, alors que la situation de la centrale de Fukushima continue de se dégrader depuis plus de deux mois, que la CRIIRAD demande à pouvoir accéder aux données (officielles) occultées et réservées aux seuls organismes dont la transparence a déjà, et à plusieurs reprises, été prise en défaut et rappelle quelques principes élémentaires de précaution ?
Par ailleurs, le fait que la COGEMA ait rejeté des radionucléides dans la Manche selon vous impunément pendant de nombreuses année – je vous répondrai légalement , vous oubliez que les rejets sont autorisés jusqu’à un certain seuil par TOUTES les centrales (c’est ainsi que l’on retrouve, entre autres, du plutonium dans les échantillons de sédiments du Rhône) – ne dédouane en rien TEPCO concernant les rejets dans l’océan pacifique.
Vous estimez que puisqu’il s’agit du plus grand océan du monde, cela se diluera facilement ; c’est faire abstraction de la faune et de la flore marine, des courants marins et des lois de la gravité : les radioélements dont des transuraniens à longue durée de demi-vie sont d’ores et déjà absorbés par les végétaux et animaux marins, c’est à dire qu’ils sont entrés dans la chaîne alimentaire, et finiront bel et bien par se déposer dans les sédiments. On commence à retrouver au large de l’Australie la présence de radionucléides artificiels résultant de Tchernobyl dans les sédiments. Certes, les seuils relevés sont quasi négligeables mais les rejets actuels de Fukushima viendront s’y ajouter. Les industriels anglais de la fin du XVIIIe siècle auraient eu tort de s’interroger sur ce que devenaient les rejets de CO2 dans l’atmosphère, il se diluait fort bien ; les orpailleurs et industriels de tous pays ne se sont pas davantage souciés des rejets de mercure dans les rivières. Aujourd’hui, on constate un réchauffement inédit de la planète et il neige des sels de mercure biologiquement assimilable sur le Groenland. Tout va bien, circulez, y a rien à voir…
Westinghouse a été racheté à GE par Toshiba , Tepco est une filiale de Toshiba .
LaHague rejette effectivement des radionucléides dans la Manche ,c’est reconnu et tres bien modélisé :
« les conditions de courant et de turbidité sont optimum pour que les boues soient mélangées et propulsées au loin » dixit un géologue qui a bossé pour L’Andra .
Si Westinghouse, l’activité nucléaire de General Electric a bien été racheté par Toshiba, Tepco n’est pas une filiale de Toshiba.
Liste des 10 premiers actionnaires de Tepco: http://www.tepco.co.jp/en/corpinfo/ir/stock/stock-e.html
Cordialement,
Noko
Juste pour rappel : la démocatie a, entre autres, pour pilier une information plurielle et libre (presse). Tenter de jeter l’opprobe sur une source d’information revient à saper la démocratie.
Il est clair que le choix nucléaire français ne peut perdurer qu’avec le deni de démocratie. On appelle cela une barbarie technocratique.
Enfin, le fait d’être un ancien scientifiaue ne devrait pas vous empêcher pas d’essayer de changer de pojnt de vue : ce devrait plutôt être le contraire.
Oh, la Criirad !!
Il y a un an Arte a proposé un documentaire de Laure Noualhat de « Libé » sur les déchets radioactifs.
Documentaire mémorable par certains passages.
Enquêtant sur des pollutions nucléaires dans l’Oural, sur la rivière Techa, suite à différents accidents nucléaires historiques. On voit un technicien Criirad gambader avec un compteur Geiger à la main.
Il est sensé se balader sur un terrain fortement contaminé. Dans ce cas la moindre des choses est de porter des sur bottes en plastique et une blouse, pour que tout cela puisse ensuite aller dans les déchets nucléaires à retraiter (incinérer-ça se fait- ou laverie spécialisée) cela a surtout l’avantage de ne pas contaminer le voisinage avec ses vêtements et ses chaussures. Point de tout cela. Il ne porte pas de dosimètre, il ne sait pas s’il se fait griller ou non. Il déplace son compteur un peu n’importe où, au sol, plus haut. Alors que lorsque l’on fait une telle mesure il y a une hauteur réglementaire à adopter de telle façon que l’on sache de quoi on parle, en principe (sauf erreur) c’est 80cm la hauteur des gonades, les parties les plus sensibles aux radiations. Son compteur grésille à fond, l’aiguille est à saturation. Lorsque l’on emploie un voltmètre, on règle le calibre sur une valeur adéquate, si l’on veut mesurer du 240 volts, on se met sur le calibre 600V, et pas sur le calibre 20V, sinon on ne mesure rien. C’est ce qu’il fait, le compteur n’a pas le bon calibre, le technicien ne peut rien mesurer. On voit que l’aiguille est dans le rouge !! Terrible, atroce.. !Sauf que le rouge en question ça ne sert uniquement que pour vérifier la charge de la batterie de l’appareil. Enfin de l’enfumage complet du pauvre téléspectateur.
Le technicien fait un prélèvement de terre, il faut cela à mains nues, alors que la moindre des choses serait de mettre des gants. Il met son prélèvement dans un emballage qui n’est conforme à aucun standard. Et il exporte cela de France en Russie, sans demander aucune autorisation. L’importation de déchets nucléaires est interdite en France, c’est la plus grosse amende prévue par le Code Pénal dans les 8 millions d’euros.
Arrivé dans son labo du côté de Valence il ressort son prélèvement à mains nues pour analyses. Et là il trouve des becquerels de césium.
Mais que devient son prélèvement ? Le remet-il à l’ANDRA comme la Loi le prév
Suite et fin
Mais que devient son prélèvement ? Le remet-il à l’ANDRA comme la Loi le prévoit ? Ou ce prélèvement va-t-il constituer un élément dans un stockage pirate de déchets nucléaires hors du contrôle des autorités, ou finir dans un fossé du coin ?
Mais je vais terminer avec l’histoire fabuleuse du type de la Criirad qui importe des déchets nucléaires en France en provenance de l’Oural.
Il faut savoir qu’il y a une réglementation européenne sur la radioprotection, c’est la directive de l’UE publiée au JO de l’UE le 29 juin 1996 (114 pages je peux vous la mettre à disposition), 10 ans après Tchernobyl (les rédacteurs ont fait attention à ce qu’ils écrivaient…), la synthèse de 60 années de recherches en radioprotection et de milliers d’études dans le monde.
On peut disposer chez soi, sans déclaration particulière 10kBq de césium 137 à condition que la concentration de ce radioisotope soit inférieure à 10kBq/kg. Et comme cela il y un tableau qui donne les valeurs max admissibles, isotope après isotope. Heureusement qu’il y a une limite inférieure à la déclaration, ça permet d’avoir chez soi un réveil matin avec des aiguilles phosphorescentes, ou un morceau de granite breton.
Si l’on reprend la vidéo de l’émission de Laure Noualhat, et que l’on estime la quantité de terre/boue prélevée, de l’ordre à vue de nez de 2 kg, avec une concentration de 4kBq/kg..
Soit inférieur à ce qui peut être assimilé à un déchet.
Donc ce déchet sensé être ramené en catimini, ce n’était rien du tout !
C’est de l’enfumage complet du péquin moyen. Ils instillent de la frousse dans l’esprit des téléspectateurs
@+
La seule chose qui vous intéresse c’est de remarquer que les chinois et les indiens vont profiter de la gabegie nuclèaire de fukusima…
Vos points de suspension même sont chargés en radionucléïdes.
Continuez à trembler tranquillement dans votre chambre d’hotel !
Celle là, je l’encadre pour qu’une telle fulgurance ne se dilue pas impunément trop rapidement dans l’océan de la bêtise !
Une préoccupation d’anchois…….
« Henry-Proglio, la thalasso qu’il vous faut ! », « Henry-Proglio, c’est la vie en rose fluo ! »
>Henry38
Que les Chinois et les Indiens apprennent d’abord à faire des réseaux d’épurations d’eau potables qui marchent avant de se lancer dans des choses vraiment compliqués…
CQFD
Confiance Atomique
Pour notre ministre de l’Écologie Nathalie Kosciusko-Morizet, l’après-Fukushima sera consacré à « la construction des équilibres énergétiques de demain : le développement des économies d’énergie, une part croissante des énergies renouvelables et des installations nucléaires de confiance. » (Libé, 15 avril 2011) Ha ? Parce que les centrales nucléaires d’aujourd’hui ne sont pas « de confiance » ?
la réalité est qu’il faut attendre quelques milliers d’années avant de démanteler un coeur de réacteur nucléaire et de pouvoir gambader sur les terrils que laisseront les centrales obsolètes .
un politicien qui voit loin anticipe donc le fait qu’il faudra beaucoup de centres de stockage de dechets nucléaires souterrains en france métropolitaine , le syndrome « nimby » (not in my backyard -pas dans mon jardin ) va encore frapper .
il ny’a que deux centres de stockage (Bur) en France et une seule usine de retraitement (LaHague) :
les normes sanitaires ont été déjà relevées pour autoriser des materiaux « legerement radioactifs » dans les remblais (nouvelles lignes de train et autoroutes sont en partie faites de ces granulats ) .
le nucléaire comme les dettes se diffuse insidieusement partout belle métaphore pour un monde qui déborde comme une fosse septique trop pleine ..
Merci pour le travail effectué sur Fukushima qui est bien oublié en ce moment ; l’actualité évoluant à vitesse supersonique .
Je voulais vous signaler une petite erreur de traduction sur le vocabulaire technique .
Valve en anglais se traduit par vanne en français . ( Voir à ce sujet , le post de timiota)
.
Trop vite traduit en écrivant ! Merci.
c’est peut être un robinet à clapet ou une soupape ?
un site instructif où vous allez trouver plein de vannes : (sans rire )
http://www.vanatome.com/index.php?p=produits&lang=fr
mais qui se présente comme
a leading french nuclear valve designer !
Le dispositif n’est semble-t-il pas une soupape de sécurité, (à déclenchement par la pression) mais nécessite une commande électrique ou hydraiulique et manuelle en secours.
Il me semble (mais je me trompe peut être) que l’existence de cette vanne, et son ouverture volontaire qui contrevient au mythe du confinement n’avait guère été évoqué par les médias avant les explosions visibles d’hydrogène.
Dans la centrale de Fukushima, « tous les clignotants sont au vert ».
http://www.boursier.com/actualites/economie/pour-christine-lagarde-tous-les-clignotants-sont-au-vert-8544.html?sitemap
Ceux qui disent ça ont mangé de la vache folle.
@François,
Bonjour,
Workers Enter No. 3 Reactor Building – TEPCO: Radiation Too High, Something Must Be Done..
Thursday, May 19, 2011 12:47 +0900 (JST)
Copyright NHK (Japan Broadcasting Corporation)
http://www.youtube.com/watch?v=qHBKK5UNp8Q
Fukushima Nuclear Radiation Report for today 5_18_11.mp4
http://www.youtube.com/watch?v=wf39JAWSbjo
becquerel, sievert, gray, en dérangeant chansonnette
http://www.youtube.com/watch?v=AKAAbl_lgZ4
Ces nuages… ces merveilleux nuages
Qui passent… au dessus de moi
Savez-vous d’où ils proviennent ?
De Fukushima…ou de Fessenheim ?
Je viens de casser mon compteur Geiger
Et je ne sais pas comment je vais faire pour mesurer la radioactivité dans l’air.
Au point où j’en suis, je ne sais même plus si c’est vraiment nécessaire. Rien de grave, m’a dit un commissaire.
Il faut tout juste se familiariser avec la logique des particules.
Le Becquerel à ce qu’il paraît, c’est la quantité émise par une matière radioactive.
Le Gray, c’est en revanche la quantité d’énergie absorbée par l’organisme.
Le Sievert enfin, mesure les effets biologiques des rayonnements sur tout être vivant…
A y regarder de près, il y a un problème de matière grise.
Et la bêtise me dis-je, est-elle vraiment inoffensive ? Dans quelle mesure ? Il n’y a pas de mesure.
Grâce à la BETISE nous avons enfin accès à la vraie démesure.
Et ces nuages, ces merveilleux nuages. Je ne les verrais bientôt plus passer…
Et tant mieux, parce qu’il vaut mieux être mort que payer plus cher son électricité.
Petite révision sur la fusion du coeur :
La vidéo illustre les découvertes du programme expérimental phebus :
http://www.irsn.fr/FR/base_de_connaissances/Installations_nucleaires/La_surete_Nucleaire/surete-centrales/Pages/3-fusion-du-coeur-et-produits-de-fission.aspx?dId=dffd1335-a235-42f3-8d62-841b5dba3857&dwId=d2e510f3-5387-430b-a563-ec2c907611a1
Pour ceux qui veulent rattraper le sujet sur la fusion, le corium, la corrosion.
De la théorie à l’expérimental
(pas de problème de fiabilité des sources: IRSN)
L’IRSN est un site sérieux, « Le 12 avril 2011, cet accident a été provisoirement classé au niveau 7 de l’échelle INES par les autorités japonaises. »
et plus loin (mais la mise à jour n’est peut être pas immédiate)
montrant que l’IRSN espère toujours un reclassement au niveau 6 (son estimation initiale).
Par ailleurs le dégradé du graphique en escalier comme la comparaison à l’échelle de Richter laisse ouvert la possibilité de niveaux 8 ou 9.
L’échelle INES de 1 à 7 n’existait pas avant Tchernobyl.
Le niveau le plus élevé de cette échelle, correspond à la plus grave des catastrophes qui se sont produites.
Shima.
Relis la définition du niveau INES7.
En résumé, c’est : tu envoies une pollution radioactive massive dans la nature et tu n’arrives pas à la contrôler en quoique ce soit.
Ca englobe donc Tcherno et Fuku.
Sauf que Tcherno s’est passé « à sec » et l’émission a été … « courte mais intense », comme je disais à une copine.
Là, classer un accident majeur juste en tenant compte du temps de pollution plus long est du grand n’importe quoi.
De façon « mathématique », je te dirais que si tu veux t’amuser à classer des gravités, attends 30 ans et compte le nombre de morts par augmentation de cancers et l’absence de naissance par différence avec la chute de naissances.
Et encore… sans compter les malformations à venir… et donc, 30 ans est même court.
L’intérêt principal de la vidéo est de montrer en un temps très court pour le lecteur pressé
les résultats obtenus sur une situation expérimentale réelle d’accident nucléaire.
Ces tests ont été réalisés de 1979 à 2004 et analysés pendant cinq ans, n’espérez donc pas avoir des interprétations complètes sur la situation de fukushima.
Mise à jour 238 : des millisieverts / heure, cela n’a pas de sens autrement.
Exact ! Merci.
La fusion des réacteurs : c’était vrai …
Le réacteur à usage militaire :c’était vrai !
Le terme « cercueil liquide » :c’était bien traduit ! (et c’ètait un terme employé par Tepco )
Faut il attendre une explosion pour rehabiliter le dissident du lobby nucléaire ?
Errare humanum est sed perseverare diabolicum .
Ego te absolvo
qu’est ce qui te dis qu’une explosion n’a pas déja eu lieu ?
si j’en crois d’autres sites ou des twitt où il y a de »s dissidents (comme tu dis), on est peut ètre loin d’imaginer la réelle situation.
Le réacteur n°3 semble un bon candidat mais Arnie ne semble pas mettre en doute le fait que l’enceinte a gardé son intégrité.
@dom explosion à l’occasion d’une rencontre du corium avec l’eau telle qu’évoquée au vu des dires de Nesterenko, ce qui s’est passé au 3, n’entrant pas a priori dans les hypothèses jusqu’ici évoquées comme étant de cette nature.
http://www3.nhk.or.jp/daily/english/19_36.html
Trace of radioactive materials detected in Osaka
Des traces (100 fois la normale) de substances radioactives détectées à Osaka (à près de 500 km de Fukushima) ; mais c’est pas grave, c’est l’équivalent du 10/1000e de ce qui est d’habitude mesuré annuellement. (Je ne comprends pas qu’ils en parlent…)
http://www.yomiuri.co.jp/dy/national/T110518006065.htm
Radiation tests lacking / Nuclear plant workers unsure of internal exposure levels
Faute de test , les ouvriers de la centrale ignorent leur niveau d’exposition interne (leurs dosimètres n’indiquent que l’irradiation externe) ; l’un de ces ouvriers vient de découvrir qu’il reçu une dose interne équivalent à 30 000 cpm (équivalent à une valeur comprise, selon les compteurs geiger, entre 250 mSv et 277 mSv) (encore un qui ne risque pas de creuser la cagnotte des fonds de pension…)
Bou diou quels malheurs…!
Privatisez ,privatisez,il en restera toujours quelque chose… pour les chiens sous la table.!!
Et en l’occurence,les chiens c’est vous et moi.
L’accident est,par définition,imprévisible,inattendu.
L’imprévision est ,me semble-t-il,car c’est flagrant,l’apanage du tout-marchand,c’est à dire du tout fric ,mais ce fric à gogo pour ceux qui ménent la danse . Au Japon,dans le sujet qui nous occupe,c’est l’électricien » et ailleurs et pourquoi pas « le plombier polonais »…Tout est fait à minima.
Chez nous itou : dans la vallée du Rhône,nombre de grosses boîtes s’acquittent consciencieusement de l’amende infligée annuellement par l’Assuranc-maladie(branche maladie/accidents du travail) plutôt que d’investir des dizaines de millions dans la prévention.
Ainsi va la Vie ?.,non hélas ,mais ,à petit feu la Grande faucheuse.
Eux (électricien japonais and Co ) ont tout prévu (les beaufs !!!) dans leurs bunkers personnels et,collectivement sous les glaces scandinaves.
Aveuglés qu’ils sont par la course au classement Forbes et autres foutaises.
Et ,pendant ce temps,j’ai respiré,avalé,X quantité dair,d’eau radioactivés…
Que faire pour les arrêter ? Ou mieux : les aider à désciller leurs yeux aveugles ou leur cerveau embrumé par les pourcentages des dividendes .
sont-ils sots !
d’ailleurs, on voit clairement ces jours-ci comment ils commencent à s’entretuer …
souhaitons bien du plaisir au caïmans qui, croient-ils, nous gouvernent …
car, tout peut arriver …ça prend un certain temps, c’est tout.
Priorité aux bénéfices trimestriels, ne font pas bon ménage avec une politique de sécurité sur le long terme. Celà se vérifie tout les jours dans d’autre domaines que le nucléaire.
[…] 1 LA SITUATION À FUKUSHIMA (XVI), par François Leclerc […]
http://www.huffingtonpost.com/vivian-norris-de-montaigu/interview-with-akira-toku_b_863297.html
Interview with Akira Tokuhiro, Nuclear Engineer: Fukushima and the Mass Media, Vivian Norris for Hufffington Post, May 17, 2011:
[…] Professor [/Nuclear Engineer Akira Tokuhiro] teaches in Idaho and as an academic he is still free to tell what he believes and believes almost all nuclear engineers following this disaster know, and have known since almost the beginning, that the reactors have melted through the core and that this has not been admitted until just these past few days when access to the computer data from the control rooms was obtained […]
Via : http://enenews.com
Interview très intéressante. Akira Tokuhiro (ingénieur nucléaire japonais qui enseigne actuellement dans une université américaine) ne se contente pas d’affirmer que tous les ingénieurs qui travaillent dans l’industrie nucléaire sur cette planète savent depuis le début que les cuves sont percées; il dit que les ingénieurs qui travaillent dans le nucléaire ne peuvent pas dire la vérité au grand public car cela signifierait la mort de leur industrie (ce qui expliquerait pourquoi Gouwy reste totalement anonyme : il risque un licenciement immédiat). Il ajoute que c’est un problème car selon lui seules les personnes qui travaillent ou ont travaillé dans cette industrie comprennent ce qui se passe à Fukushima : les personnes qui ont seulement un diplôme de physique nucléaire et les anti-nucléaires ne sont pas compétents.
Il conseille aux gens de commencer à revoir leur mode de vie, par exemple de ne plus faire de shopping ni prendre la voiture le dimanche, mais rester chez soi. Et le capitalisme devrait revoir sa production à la baisse, pour que l’on puisse sortir du nucléaire.
Un de ses collègues au Japon lui a dit qu’il n’y avait à peu près aucun suivi sanitaire des personnes exposées. L’AIEA n’est pas non plus à la hauteur en la matière : il faudrait effectuer beaucoup plus de mesures.
Il estime que ça va prendre 10 à 20 ans et 10000 personnes pour nettoyer la centrale de Fukushima, alors que TEPCO n’a pour l’instant qu’entre 500 et 1000 personnes à disposition.
Le dimanche à Tchernobyl – Bashung
http://www.youtube.com/watch?v=n98ZNWKw4wQ
Tu m’irradieras encore longtemps!
La radioactivité interne d’un travailleur de la centrale de Fukushima a été mesurée à 30 fois plus que la normale : 30000 cpm (coups par minute).
90% des travailleurs de la centrale n’ont toujours pas été testés.
Ils ne savent donc pas s’ils dépassent les limites fixées par le gouvernement.
Plus de détails dans cet article en anglais :
http://www.yomiuri.co.jp/dy/national/T110518006065.htm
Via : http://enenews.com
Pour en savoir plus sur la mesure de la radioactivité interne, les procédures,… (en français) :
http://www.nuclearsafety.gc.ca/fr/lawsregs/comment/rd-150-1.cfm
Si ça intéresse quelqu’un de se farcir un gros texte en anglais, le lien suivant est peut-être intéressant…. j’ai pas tout lu, l’anglais me fatigue…
Ça parle des cartes de propagation de la radioactivité… de celles qui ont été publiées sur le ouaib et de leur comparaison avec d’autres qui n’ont pas été publiées…
http://globalcooperative.wordpress.com/2011/05/18/radiation-map-analysis-europe-australasia/
…bonne lecture pour les courageux…
il en existe une traduction :
http://bistrobarblog.blogspot.com/2011/05/analyses-des-cartes-de-radioactivite.html
Quelqu’un peut-il, s’il-lui-plaît, vulgariser les conséquences en terme de santé ? En France, notamment ?
Ouah, super, merci ^^
Fusion de trois réacteurs à Fukushima : les médias français regardent ailleurs
http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=4035
S’il vous plait écrivez en français complétement 6 Miles je ne sais pas quelle distance cela représente 165 miles encore moins . la révolutionfrançaise n’a pas seulement coupé la tête d’un roi elle a créé le système métrique utilisez le. laissez les indigent avec le pouce d’Henry 8 .
1 mile = 1,6 km
Merci pour votre travail.
@ploucplouc La Révolution Française a aussi adopté le grade pour les angles et le calendrier républicain !
À Fuku,
pour les grades, ils sont utilisés, certes moins que les degrés, mais leur présence sur les calculettes montre que ce n’est pas une unité tombée en désuétude. En revanche, le calendrier s’est heurté d’autres obstacles que
l'anglosaxonnie
:extrait de : http://www.gefrance.com/calrep/
À part cela, la majorité des roues de voitures (entre autres) ont des dimensions en pouces, hormis quelques exemplaires confidentiels dûs à Michelin, dimensionnés en mm.
En ce qui concerne la réduction des jours de repos, ça montre aussi que la lutte ne date pas d’hier…
cordialement.
mqr
Dernières nouvelles de Civaux :
Le débit de la Vienne en est à 14M3/s . Quand il en sera à 12M3/s, la centrale devra être totalement arrêtée . Or, on n’est qu’en mai et le lac de Vassivière, réserve d’eau potentielle en amont , est déjà très bas .
Extrait de la Nouvelle République ( Vienne)
Évidemment ni les journalistes ni les politiques ni le patronat ne réagissent sérieusement.
Encore une preuve que c’est la comptabilité capitaliste qui régit le monde.
Arrêter des centrales ferait baisser la production d’électricité, donc le chiffre d’affaires et le bénéfice d’EDF, mais cela ferait aussi baisser l’approvisionnement en électricité des entreprises, donc leurs bénéfices.
L’argent à court terme passe avant l’intérêt général à long terme.
Les français se passionnent pour DSK, pas pour les risques de catastrophe nucléaire dans leur pays, leurs cervelles fonctionnant sous perfusion alimentée par les médias de masse.
On va l’avoir notre Tchernobyl !
Inouï !
http://www.lemonde.fr/japon/article/2011/05/20/timide-transparence-sur-les-consequences-de-l-accident-de-fukushima_1525067_1492975.html#ens_id=1493262
Voici la nouvelle machine, spécialement conçue pour ramasser des débris hautement radioactifs éparpillés aux alentours des réacteurs.
Quels débris peuvent être hautement radioactifs, sinon ceux qui ont très probablement été éjectés hors de la piscine du réacteur n°3, lors de la détonation d’origine nucléaire, selon les explications de Gundersen et d’autres experts ?
Gundersen devrait d’ailleurs donner des nouvelles aujourd’hui ( http://www.fairewinds.com/updates )
moi je ne suis pas ingénieur mais voici quelques copié-collé vite fait que j’ai retrouvé et qui me semblent plus complet que ton hypothése/ :
Le corium a fondu les 8 mètres de radier en béton en moins de 15 heures et la cuve en moins de 6 heures :
http://www.servimg.com/image_preview.php?i=19&u=16385375
La roche mère en dur est à 46 mètres sous les réacteurs. Entre les réacteurs et la roche mère, le sol est sédimentaire essentiellement composé de limestone, de sanstone, de siltstone et d’autres roches détritiques contenant des fossiles.
Cette couche d’environ 30 mètres, originaire du crétacé et du tertiaire, est très poreuse .
Un front de réaction, vraisemblablement un front de flamme, ponctuellement détonant, passée sur une réplique d’ER 5.6 a été contenue grâce à cette porosité (extension horizontale freinée), l’eau étant présente en infractuosités en non en nappes.
L »onde de choc sonique a été rapidement atténuée par les capacités des roches en présence.
Le caractère supersonique de l’onde de détonation ne semble pas avoir été perçu, très probablement en raison des caractéristiques non chimiquement réactives du milieu.
La fracture résultante de la couche sédimentaire entraîne de fortes déperditions de radioéléments en mer (sens de la pente), dans les couches sédimentaires par capillarité et en infractuosités.
La cavité occasionnée et les terrains fragilisés entraînent le substrat du réacteur 4 et l’enfoncement de celui-ci. On ne sait pas si la compression permettra d’arrêter l’enfoncement ou si le glissement va se poursuivre. Des mesures sont en cours.
On ne connaît pas la position exacte des coriums dans cette couche (+- 45 tonnes R1 – +- 80 tonnes R2 et 3) ni si la roche mère est susceptible de le contenir ou si elle retient des nappes en sa surface. Les données divergent sur ce point.
Les résidus actifs de corium en RPV (+-10 ->15%) et:ou en CV sont +- stablilisés à l’acide borique maintenant les T° en fond de CV ou RPV mais restent très fluctuantes.
http://www.servimg.com/image_preview.php?i=24&u=16385375
Elles devraient tendre à baisser dans les jours et semaines à venir avec l’excursion des coriums dans la mesure où les coriums résiduels sont maintenus, leur activité étant en limite de criticité.
Un espoir existe d’extinction des coriums résiduels dans les 4 à 6 mois dans la mesure ou l »effondrement des fonds peut être évité.
Toutefois, cela ne concerne qu’un partiel très étroit qui ne peut aller qu’en réduction. Il est estimé actuellement (19/05) de l’ordre de 5 tonnes R1 et 8 à 12 tonnes R2 et R3.
Une discussion est possible sur l’opportunité d’essayer de maintenir ce partiel compte tenu des déperditions hydriques que cela entraîne.
Suite instruction du premier Ministre Kan, on estime possible financièrement et techniquement le percement du sol afin d’installer un réservoir susceptible de recueillir les effluents radioactifs directement sous le réacteur. Cependant, la présence de la roche-mère évaluée à -46m sous le site ne permet pas de garantir une avancée suffisamment rapide des travaux. Des incertitudes existent également sur la contamination des sols et les expositions auxquelles seraient soumis les opérateurs.
En cours d’étude.
En ce qui concerne la centrale d’Hamaoka exploité par Chubu Electric Power Co et son réacteur 5, 400 tonnes d’eau de mer ont fui dans le circuit primaire à travers un condensateur secondaire défectueux.
De fortes concentrations d’Arsenic 75 et 76 liées au passage d’eau de mer dans le réacteur ont été retrouvées dans un bâtiment secondaire de la centrale et dans le condenseur principal (réacteur inscrit en arrêt froid au moment du séisme).
écrit un petit « topo » au sujet du 75/76AS ici :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Bombe_sal%C3%A9e
un passage en anglais (je n’ai rien compris mais peut ètre que vous : si vous pouvez me traduire et expliquer, merci)
http://www.iitk.ac.in/nicee/wcee/article/9_vol3_733.pdf
I. Tomioka Area In the Tomioka Area (east of the Futaba thr.ust, Sugai and Matsui (1957)), the socalled Taga Group is subdivided into the Hirono and Tomioka formations by Sugai and Matsui (1957), and their stratigraphic’ relationship was stated to be a conformity.
Kamada (1962) used the name of Futaba-Tomioka Formation for the Group. But, because of the existence of an unconformity, for the so-called Taga Group distributed in this area, Mitsui (1971) proposed the names of Sekinoue and Yamadahama formations for the strata respectively above and below the unconformity, as used in this paper (Fig. 2).
I-A. Sekinoue ForDlation
This Formation nearly corresponds to the Hirono Formation of Sugai and Matsui (1957), and to the lower part of the Futaba-Tomioka Formation of Kamada (1962).
The type locality is Sekinoue, Hir6no-cho, Futaba-gun, Fukushima ,Prefecture. The Formation shows strike of N~S to NNW-SSE and dips of 5° to 100 E and is in fault contact with the Yunagaya Group in the Tomioka Area, but rests on th~ Yunagaya Group with unconformity in the vicinities of Sekinoue and Nanamagari (Fig: 3).
The Sekinoue, mainly of dark olive, micaceous and pumiceous muddy sandstone and sandy mudstone, intercalated with thin layers medium to coarse grained sandstone, yielded fossil molluscs, foraminifers, Makiyama (=Sagarites) and dis toms (Fig. 4).
I-B. YaDladahaDla ForDlation
The Yamadahama Formation nearly corresponds to the Tomioka Formation of Sugai and Matsui (1957) and almost with the upper part of the Futaba-Tomioka Formation of the Kamada (1962). It strikes NNW-SSE and dips at about 100 E and lies with unconformity upon the Sekinoue Formation.
Je n’aime pas trop de cet histoire d’ « enfoncement » en pleine zone sysmique
Et dire que la centrale d’Hamaoka était complètement fonctionnelle et que Chubu Electric a du se faire tirer les oreilles pour finalement consentir à arrêter son exploitation!!!
La vidéo ci-jointe est éloquente (mais effrayante vers ~15″) sur l’état du condensateur secondaire défectueux du réacteur 5 qui a permis la fuite de 400 tonnes d’eau de mer dans le circuit primaire.
http://news.tbs.co.jp/20110520/newseye/tbs_newseye4730364.html
Tout va bien, même plus besoin de tsunami pour en arriver là!!!
D’autant que, pendant ce temps là, selon le Asahi, il semblerait que justement Tepco ai gonflé (volontairement?) la hauteur du tsunami (14m au lieu de « seulement » 10m) pour échapper tant que faire ce peut et transférer une partie de ses responsabilités…à dieu et la « fatalité ».
Cordialement,
Noko
Bonjour Noko,
le lien fonctionne mais pas la vidéo, on ne voit que la première image, ensuite « patientez »? (en japonais), puis une autre série de kanjis (pour exprimer que la vidéo n’est plus en ligne ? Retirée à la demande de Chubu Electric ???) si vous lisez le japonais, ça ne serait pas inintéressant de nous renseigner sur le sens des messages.
Merci d’avance.
mqr
C’est bizarre car, si la vidéo ne fonctionne effectivement pas sur internet, elle marche sans problème depuis l’application iPad de TBS Magazine.
Le message en Japonais (« Yomi komi chu » avec le chenillard puis « seba to no setsuzoku ga setsudan saremashita. Saisei botan o oshite saisetsuzoku shite kudasai. ») indique simplement qu’il « charge (load) » puis « a perdu la connection au serveur. Appuyez s’il vous plait à nouveau sur le bouton de lecture (play) pour vous reconnecter » (donc pas de « censure » à la demande de Chubu ou autre, rien qu’un bug de serveur).
J’ai pris des copies d’écran sur iPad des trous dans les tuyaux et aussi d’un couvercle sur une pompe qui n’était pas en place (!!).
Je vais voir comment je peux les mettre en ligne.
Cordialement
Noko
En fait, même sur internet cela marche de temps en temps (rarement quand même et pas forcément jusqu’à la fin de la vidéo).
Le serveur est malade (lui aussi, comme la centrale) ou fatigué.
Cordialement
Noko
Le lien fonctionne et la vidéo démarre après quelques secondes d’attente.
Voici la traduction automatique avec le navigateur Google Chrome:
 Chubu Electric Power Co. le 20 Septembre sur le débit d’eau dans le réacteur d’arrêter de travailler Hamaoka centrale nucléaire Unité 5, a révélé que la cause des dommages dans les tuyaux du condenseur.
 Selon le Chubu Electric Power, le dommage est constaté pour refroidir les turbines à vapeur se retourna, et retour à l’eau à nouveau, « condenseur » dans un petit tuyau à l’intérieur, et quelques-uns des 20 000 1000 avait un trou. De l’eau s’écoule à travers les canalisations qu’ils sont que le débit d’eau dans le réacteur sont échappés de la zone endommagée.
 Toujours à l’unité 5, a également constaté que le bouchon est au large de la pompe de recirculation de l’eau à l’intérieur du réacteur a été utilisé pendant l’arrêt. Le Chubu Electric Power Co., lorsque le bouchon est sorti, et essayer d’examiner la possibilité que le trou vacant d’environ 1 m de distance était de tuyauterie Notes.
 Chubu Electric travaille actuellement, mais nous ajouter de l’eau à l’eau coulait, et d’étudier comment retirer le sel du réacteur lui-même. (20 23:40)
Même si la vidéo remarche de temps en temps, voici un lien vers les photos des trous dans les tuyaux et du bouchon qui se ballade…
http://www.photoshop.com/users/Nokokara/albums/772800fa781f4beaa2421448418772f4
Cordialement
Noko
PS: concernant la traduction google « quelques-uns des 20 000 1000 avait un trou » il faut lire 21 000. En Japonais (et en Chinois), 万 vaut 10 000.
Donc 2万1000, c’est 21 000 le nombre de tuyaux de l’échangeur.
pour les traductions japonais- français-anglais
pensez à google traduction c’est toujours mieux que rien après il ne reste plus qu’à interpréter le français obtenu
http://translate.google.fr/#
Mmmm…. j’aime ces infos….
… bien qu’un chouilla absconses…
O_o
Si les infos peuvent parfois/souvent rester plutôt hermétiques, alors regardez seulement les images…elles parlent d’elles mêmes!
http://news.tbs.co.jp/20110520/newseye/tbs_newseye4730364.html
Non, ce ne sont pas des tuyauteries de la maison de campagne léguée par votre arrière grand mère après être restée inhabitée pendant 50 ans: c’est seulement une centrale nucléaire « en parfait état de fonctionnement »!!!
Cordialement
Noko
Korean TV news director exposed to 148 milliSieverts – Chromosome analysis shows 7 cells out of 1,000 damaged
http://enenews.com/korean-tv-news-director-exposed-to-148-millisieverts-in-japan-chromosome-analysis-showed-7-cells-out-of-1000-damaged
Deux employés de la télévision coréennes irradiées au mois de mars, d’après les analyses chromosomiques qui viennent d’être effectuées. 7 cellules sur 1000 endommagées pour une personne qui était à Fukushima, 5 sur 1000 pour une qui était à Tokyo. L’article ne donne pas de point de comparaison avec les coréens qui ne sont pas allés au Japon depuis le 11 mars.
Combien de japonais ont réellement été irradiés? Dans quel état est leur ADN ?
Il faudrait un article scientifique aussi détaillé que les pages de ce livre sur l’ADN des ukrainiens et de biélorusses avant et après la catastrophe de Tchernobyl :
http://books.google.com/books?id=g34tNlYOB3AC&pg=PA65&lpg=PA65&dq=chromosomes+tchernobyl&source=bl&ots=O15YjW–a6&sig=Jwur5ztov5rA4xB5U0TYVHFLGdo&hl=en&ei=hkPWTYfjC8Ou8gOas4SFCw&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=6&ved=0CEIQ6AEwBQ#v=onepage&q&f=false
Fukushima may release more radiation than Chernobyl: TEPCO
À la fin de cet article :
http://www.bloomberg.com/news/2011-05-19/fukushima-may-have-leaked-radiation-before-quake.html
Via : http://enenews.com
Fukushima: catastrophe nucléaire de niveau 8 ?
TEPCO admet que la centrale nucléaire de Fukushima pourrait relâcher plus de radiations que Tchernobyl.
La ville d’Osaka, à plus de 500 km au sud-ouest de Fukushima, est touchée. Des niveaux de Cesium-137 cent fois supérieurs à la normale y ont été relevés pour le mois d’avril par le très officiel institut de santé publique de la ville.
Cesium-137 levels 100 times normal levels in Osaka, 350 miles SW of Fukushima – First-ever detection of cesium-134
http://www3.nhk.or.jp/daily/english/19_36.html
Via : http://enenews.com
Merci pour l’info…
Je trouve néanmoins que ces infos ne collent pas avec ton pseudo !
😉
Youpi ! Pas de panique !
Nous sommes tous les deux à notre place ici !
Hi,
Fukushima : Tepco a dissimulé les niveaux de radioactivité après l’accident (Asahi Shimbun)
Sur le site de contreinfo http://contreinfo.info/
J’avais vu cette news qui date du 15 Mai mais je n’ai pas vue reportée ailleurs.
J’ai du mal a croire que le 13 Mars, après la 1ère explosion d’hydrogène, les techniciens (probablement nettement moins nombreux qu’aujourd’hui) n’étaient pas eux-mêmes dotés de dosimètres ce qui semble être le minimum… Quoique, vu la confusion et la désorganisation qui régnait en Mars…
Bonsoir Monsieur Leclerc,
Une des questions que je me pose concerne la quantification des rejets de radionucléides, ainsi que leur identification. Auriez-vous, ou quelqu’un(e) du blog, des sources fiables à cet égard (ne serait-ce que pour Tchernobyl) ? D’autre part, entre radiations α, β, γ et matières fissiles, la relation n’est pas simple ; la toxicité des éléments n’est pas évoquée non plus. Ça me semble être une déclaration préparant la diffusion d’informations plus graves encore que celles déjà connues. J’ai malheureusement peu d’espoir de me tromper.
Encore merci et bien à vous.
mqr
Je suis malheureusement démuni. Et je m’interroge comme vous sur le subit besoin de transparence de Tepco.
Parce que le « résultat » sera pire que prévu ?
Parce qu’un « gros morceau » va bientôt être lâché dans la nature ?
Parce que TEPCO a désormais la queue entre les pattes, avec ses 11mds de pertes et son PDG limogé ?
Parce que la situation électro-nucléaire nippone dans son ensemble s’annonce piteuse ?
mqr, je pense comme vous [mode flippage intensif ON]
Pour la question des rejets de radionucléides de Tchernobyl, la CRIIRAD a pondu un atlas disponible dans toutes les bonnes boulangeries (et accessoirement aussi dans les bibliothèques). Je l’ai en ce moment à la maison, du coup, si vous avez une question précise, je peux chercher et éventuellement vous renseigner (si l’info s’y trouve)….
En ce qui concerne les raisons qui poussent Tepco à remiser au placard la stratégie « enfumage + mensonges éhontés »…. qui satis expectat, prospera cuncta videt, comme dirait ma concierge.
;D
Bonjour à tous,
à Youpi : merci du tuyau, la répartition est probablement en courbe de Gauss pondérée par les vents dominants, le relief, les précipitations et la volatilité des produits ; toujours est-il que je vais me chercher une bonne boulangerie dès que possible… [en fait l’atlas CRIIRAD et André Paris – Editions Yves Michel (blog intéressant) est en vente sur le site de la CRIIRAD] mais je voulais simplement savoir s’il existait une évaluation globale des rejets par radionucléide. Se trouverait-elle dans l’atlas ?
En revanche, » qui satis expectat, prospera cuncta videt » ??? Jamais fait de latin et reconnaître quelques racines ne me permet pas d’être sûr de comprendre (du genre tout vient à point à qui sait attendre ?). Si ta concierge pouvait me donner un coup de main…
Cordialement.
mqr
@mqr
arf, désolé, mais je n’ai pas trouvé dans cet atlas de récapitulatif qui synthétise la quantité de rejets par radionucléide.
En fait, les données présentées, proviennent exclusivement d’analyses faites in situ par la criirad. C’est donc exclusivement leurs analyses des dépôts au sol.
Pas de données ‘généralistes’ ou ‘officielles’.
:/
Pour le latin, à part « in vino veritas », je n’y comprends rien non plus mais il paraît que ça fait super classe… je vais voir ça avec ma concierge.
😀
Malheureusement nous avons été plusieurs sur ce blogs a tirer le signal sur les fameux 10 % de Tchernobyl.
Cela paraissait trop prévu dans les simulation, le taux réel pas connu que les modèles de dispersion issu des simulations météorologiques donnaient déjà leur résultat. Tout cela pour dire en fait que plus on est éloigné moins on craint.
Cela restera toujours vrai, seulement avec un niveau d’entrée revu à la hausse, c’est tout le monde qui en prend plus.
Sur les rejets, alpha, béta, gamma; le blog, au début a fait le tour.
A retenir en gros que les alphas (très grosses particules, noyaux d’hélium) sont très nocifs mais avec un effet très localisé (donc pire par ingestion, inhalation)
les béta- (electrons) sont un peu plus pénétrants donc font des dégâts encore localisés. Ils engendrent des gammas lorsqu’ils font leur dégâts.
les gammas, ce sont des photons, sont très pénétrants donc sont capables de parcourir un grand chemin avant de perdre toute leur énergie initiale, ils font des dégâts en chemin, sur l’ADN c’est problématique si la cellule est en cours de duplication car cela engendre des erreurs (des mutations) sur la recopie et cela peut conduire à des mécanismes qui engendrent le cancer.
Sans oublier les neutrons produits par les réactions nucléaires de fission, y compris dans les descendants des combustibles.
@moins que rien Ce n’est pas nouveau, cela avait été dit déjà le 12 avril
en précisant qu’à cette date seul 10% des contaminations aériennes de Tchernobyl avaient été effectuées,
mais les média n’ont retenu que ce chiffre, qui était là à cette fin.
Encore une antienne du regretté Gouwy, qui était à l’époque le, ou parmi les seuls, à chanter : « Tepco prépare l’opinion à des annonces catastrophiques… ». Les faits eux-mêmes, ceux qui adviennent aujourd’hui, tendent donc à montrer clairement que le risque pris en le faisant fuir s’est avéré perdant. Mais même s’il avait eu tort, ce risque n’était pas à prendre. Et pour le démontrer, il suffit de faire exactement le même raisonnement que celui que fait M. Jorion à propos des centrales nucléaires.
Pour reprendre donc, ce type de pensée pratiqué par M. Jorion, et que je cautionne, si on a, avec Gouwy, seulement 1% de chances de tomber sur quelqu’un qui dit la vérité ou annonce l’avenir correctement, étant donné la gravité du problème envisagé, cela vaut le coup de prendre le risque, même sans garanties sur son identité.
En effet, les pertes éventuelles pour la réputation du blog ne compenseront jamais les bénéfices éventuels liés à la découverte d’une vérité sur un événement d’une ampleur telle qu’elle concerne la santé de millions d’individus (avec tout le respect que je dois au blog…). CQFD.
Par ailleurs, l’anonymat est consubstantiel d’Internet. Il faut avoir compris cela. Vouloir lutter contre est illusoire ou totalitaire. Il faut simplement, donc, en accepter les conséquences et les contraintes, même si elles nuisent… car elles peuvent être bénéfiques également… Qui n’aurait pas préféré que Bradley Manning aie pu rester parfaitement anonyme ? Qui aurait pu souhaiter obtenir à la fois son anonymat et savoir quel poste il occupait pour obtenir ses sources, sans par là-même l’exposer au danger de l’arrestation ?
qqs photos …j’espere que ce n’est pas un doublon :
http://french.peopledaily.com.cn/International/7386761.html?urlpage=2
Au fait, si quelqu’un aime le thé sencha, ou le genmaicha… faites gaffe, l’intégrité n’étouffe pas certains responsables.
Serait-ce l’avidité qui pousse à négliger le simple bon sens ? Allez savoir ….
http://ex-skf.blogspot.com/2011/05/hypocricy-of-shizuoka-governor-we-wont.html
ne pas oublier le HojiCha,
thé torréfié , trés agréable le soir …
faudrait pas qu’il soit torréfié sur corium =) trés énergisant …
oui, bon ….