Billet invité.
Après quelques jours d’espoir de voir un nouveau Mai-68 se développer en Espagne, la douche froide des résultats des élections régionales et municipales d’hier ramènent les Espagnols à la dure réalité. La Gauche, avec 27,79 %, subit une défaite historique et la Droite, avec 33,77 %, prend le pouvoir régional et municipal partout, même dans les régions et les villes où elle était exclue depuis 30 ans (comme la région de Castilla-La Mancha ou la ville de Barcelone). Si ces élections avaient été des élections législatives, la Droite serait à seulement 12 députés de la majorité absolue.
Le vote anti-système montre bien aussi que « la sauce » soixante-huitarde est très de loin d’avoir pris en Espagne : l’abstention n’est que de 33,77 %, le vote nul que de 1,7 %, le blanc que de 2.54 %. Mais le pire ce n’est pas cela. Ce qui montre de façon définitive le manque de lucidité politique des Espagnols c’est le fait d’avoir voté sans le moindre état d’âme pour les politiciens corrompus et inculpés. Une centaine se présentaient aux élections et la conclusion de « El País » ce matin est sans appel : « La corruption est rentable. » Que, par exemple, le président (de droite) de la deuxième région la plus endettée du pays, celle de Valence, F. Camps, impliqué dans l’affaire de corruption le plus grave de l’Espagne, ait été réélu triomphalement (avec 10 autres inculpés dans sa liste), montre bien le degré de berlusconisation auquel est arrivé l’Espagne.
Plus inquiétante encore : la forte montée de l’extrême-droite xénophobe en Catalogne ou celle de Bildu, le parti d’E.T.A., récemment légalisé, au Pays Basque (un parti séparatiste qui réclame à la France les provinces basques du Nord – je le rappelle aux naïfs de ce côté-ci de la frontière).
Pour couronner le tout et malgré un désaveu cinglant dans la rue et dans les urnes, Zapatero se cramponne au Pouvoir et exclut la tenue des élections législatives anticipées, ce qui pourrait, ajouté à l’apparition – une fois les changements des dirigeants effectués – des vrais chiffres des dettes des Régions et des Municipalités (dont une partie importante est « cachée sous le tapis ») aggraver rapidement la crise de la dette espagnole.
164 réponses à “ESPAGNE : LA FÊTE EST FINIE, par Pablo75”
l’agence fitch a baisse la note de la belgique de stable a negatif
une pensee aujourd’hui pour giovanni falcone, sa femme et ses agents d’escorte a via capacci.
Je me demande Pablo75 si lire « El Pais » et être militant et faire la course électorale doit se confondre avec un réveil citoyen. Tu le vois avec la clé électorale (mépris « fête »), et tu dis des choses de la catalogne.. qui semblent dites par la bouche de Rajoy qui joue cette carte (empoisonne les peuples pour des raisons économiques).
Dans un monde où la finance, mère de la crise- nous globalise les recettes de “servitude volontaire” sont suivies. C’est vrai. Et pourtant tout cela c’est presque des question « philo » et non seulement espagnole. Je pense que les nouvelles idées et attitudes sont celles qui pousseront aux gens à s’unir (et aux partis à changer les politiques) et trouver un intérêt commun dans le monde.
@ Anita
Tiens, une disciple d’Yvan. J’ai rien compris. Tu veux dire quoi exactement?
Pour toi, Pablo75, la démocratie est l’art de critiquer et supprimer les mécontents. Pour moi, c’est une démocratie hypocrite celle qui cache la dictature du cynique marché (l’actionnariat), et les méfaits se combattent avec la participation citoyenne (plus démocratie).
Cerrilismo? Alors de grâce, abandonnons le français pour l’anglais, le français cette langue dont beaucoup de nos compatriotes ne maîtrise pas l’orthographe et qui intéresse de moins en moins de jeunes européens. Pablo , diguis, es tan dificil de parlar catala per un castellà? Aixo es une questio de voluntat. Tots els catalans son bilingues.
( Dis moi, est-ce tant difficile de parler catalan pour un castillan? Ceci est une question de volonté, tous les catalans sont bilingues).
Nous retrouvons là le fondement même de l’intolérance. Dans ma famille (européenne totale , Allemagne, Luxembourg, Italie, France d’Alsace et du Roussillon), nous avons appris à épouser la culture et la langue qui va avec, du lieu où nous avons décidé de vivre. En Suisse aussi les enfants des résidents alémaniques apprennent le parler local, au Luxembourg aussi. C’est le meilleur facteur d’intégration. Je vais finir par une petite anecdote.
Mon père, alsacien et facho sur les bords se promenait avec moi dans sa région natale. Il aperçu sur un trottoir deux jeunes du sud méditerranéen qu’il toisa avec mépris. C’est en entendant l’un d’eux se mettre à parler alsacien que tout à coup , interdit , il s’arrêta, son regard s’adoucir qu’il se mit à leur parler…..no coment!!
la preuve, j’ai oublié le pluriel de maîtrise(ent)!!!
Si tous les 4 ou 5 ans, des « gens importants » vous posent une question : Fanta ou Coca-Cola ?
1- Beaucoup seront contents d’avoir un avis à donner et choisirons l’un ou l’autre.
2- Certains diront qu’ils n’aiment pas les sodas mais on leur rétorquera que ce n’est pas l’objet de la question et ils répondront en espérant que dans 4 ou 5 ans on leur propose une boisson non gazeuse.
3- Après il y a ceux qui insistent en disant qu’ils n’aiment vraiment pas les sodas mais de toute façon leurs réponses ne seront pas comptabilisés.
Alors Pablo75, Fanta ou Coca-Cola ? 🙂
Moi c’est du thé (Darjeeling dans les noirs, Lung Ching dans les verts).
avec un nuage … ( ni lait, ni citron, bien sûr ) …
c’est le moment de se dire « bonne chance » !
une théiophile.
« parti d’E.T.A., récemment légalisé, au Pays Basque (un parti séparatiste qui réclame à la France les provinces basques du Nord – je le rappelle aux naïfs de ce côté-ci de la frontière). »
j’ai ris extrémement fort en lisant ça !
Très intéressant pour la marche du monde en général et du blog en particulier de savoir que quelqu’un avec le pseudo Death-magnetic rit extrêmement fort quant on lui parle de Bildu.
Je pense que Zapatéro est un personnage politique pâle, médiocre, exempt de courage. Mais le phénomène de la « berlusconisation » est le signe que l’état ne plus pris au sérieux, que les valeurs communes commencent à s’estomper pour faire place à une espèce d’esprit mafieux.
L’origine de la Mafia en Italie c’était ca: l’absence d’un état régulateur en plus de la pauvreté.
C’est vrai Germanicus que la mondialisation, l’affaiblissement des États et la manque d’instruments de régulation encourage des mafias à échelle internationale. Elles sont partout. Les pays de l’Est sont un paradigme.
Toutefois, la berlusconisation c’est, pour moi la confusion public-privé, le control des medias et l’ amoralisation de la vie publique. Cela n’a rien à voir avec les gens du 15 M. Ils participent, à leur façon, et cherchent à moraliser la vie publique. Ils attaquent les grands partis parce qu’ils ne balayent pas des suspectes de corruption comme candidats et font des politique contraires à l’intérêt général. C’est un cri pour dire sans nous vous n’êtes rien. Et pourtant le cri est minoritaire encore .…
Pablo,
Je crains que vous ne soyez obnubilé par ces résultats électoraux. Certains vous disent qu’ils ne croient plus en la démocratie représentative telle qu’organisée en Europe mais qu’ils ne veulent pas lâcher la proie pour l’ombre et qu’en attendant mieux on vote, pour ce qu’on croit le moins pire (tout le monde peut se tromper). Cesser de vous focaliser sur des chiffres sans importance.
Certes, les Espagnols vont en baver encore plus qu’hier mais ce ne sera pas très différent d’avec Zapatero. Ce qui compte ce sont les graines que l’on sème sur les pavés et qui germeront, peut-être, dans les fentes, entre le pierres dures et froides.
Et pour ce qui est d’un révolte récente à Paris en 1968, il faudrait que les Français réalisent qu’elle n’a pas donné à leur pays un destin différent de celui des autres pays. Le capitalisme mondialisé et la société du spectacle se sont développés partout, avec au sans mai 68. Les gauchos de 68 reconvertis en grands bourgeois de 1990 ne sont qu’une preuve parmi des milliers d’autres de l’absence de colonne vertébrale des petits bourgeois.
on ne saurait mieux dire …ceux qui ont gardé l’ »esprit » de cette époque (les gens ordinaires) ne sont pas ceux qui, leurs dents rayant le parquet, se sont mis en position de pouvoir, décidant pour les autres, et fort méprisants du « bas peuple », refusant de lâcher la moindre parcelle de toute-puissance ( le sous-vers-rien, ne pouvant « sentir » le mouvement en question [ ça avait déplu au CNPF ces augmentations de salaire chez les gueux ] en est un pur produit, dans le mauvais sens du terme : pas de limites =) l’hubris ; mais surtout fidèle puppet of MEDEF & of USA , poursuivant d’une détestation sans nom le CNR, ou ce qu’il en reste), : ce qui aurait été signe de sagesse, et ont mis en place avec un dogmatisme inouï, la pensée unique, dont nous avons peine à sortir : ceux-là étaient de milieu aisé, et leur goût de l’argent s’est révélé démesuré …
les mouvements dans les différentes populations sont le signe d’un minimum de vitalité [ rien à voir cependant avec les révolutions tunisiennes, égyptiennes …peuples ayant soif de liberté – le manque fait avancer, pas le gavage – dignité…de construire une société meilleure pour l’ensemble : tout cela avec le plus grand courage, car ils ont risqué ou risquent encore leur vie ]
Seulement, ici (Europe) la respiration nécessaire est ignorante, faute de maturité politique minimale, quand on a dégagé les conservateurs ( ou assimilés) = grosso modo ce qui correspond à UMPS en France, du vide qui suit forcément et dont des personnes non ignorantes et trés organisées ( Pays, et international ) vont forcément profiter, si rien d’autres ne se met en place : première urgence : les contre-pouvoirs à positionner. Un grand élan arrive peut-être, qui pourra faire jonction, nul ne peut le dire à ce jour …
Ou alors, comme le disait un intervenant il y a peu, l’occident est mort.
(Les marketeurs auront trop bien travaillé : ** »morts la tétine à la bouche », sans avoir rien compris – sauf pour les plus lucides .
** pas glorieux, mais on a les épitaphes qu’on peut !)
C’est trés possible : il faut aussi l’envisager froidement . Si c’est le cas, autant envoyer par le fonds ( de pension) les USA avec l’Europe : pas de raison ni de couler seuls, ni de se soumettre !
Refus d’obtempérer.
Pas pour dire, mais , en France, étant la population la plus jeune d’Europe – naissances – faudrait quand-même montrer l’exemple !!
Il faut accepter la démocratie, Pablo. Si les espagnols votent pour la droite (pp), ou le centre droit (psoe) et qu’après ils se retrouvent au chômage, moi, je dis qu’ils ont ce qu’ils méritent et je respecte leur choix. Après tout, il n’y a peut être pas d’autres choix ou alors des choix pires.
A TOUS
Le débat posé par ce billet a largement dévié vers des considérations peu fécondes sur les mérites comparés des langues. Afin de préserver l’intérêt de la discussion, essayons de rester sur le sujet. Merci.
Selon Stiegler, une langue est l’exemple n°1 de « système associé », où un peu (beaucoup) d’apprentissage perment d’avoir les deux rôles d’écoutant et de locuteur, de la réciprocité donc.
Vous avez raison Julien Alexandre, c’est peut être épidermique les langues régionales, mais je me demande à quel point ce n’est pas symptomatique de l’incapacité à partager aussi sur le plan économique.
Là je ne dis pas à qui sont les responsabilités. Je dis seulement que la réciprocité, c’est à dire la reconnaissance des savoir-faire et savoir-vivre est un élément aussi pour une économie vivable.
A propos des clichés sur le sang chaud ou pas chaud, moi je reste fasciné par le peuple si hybride du Brésil. Et par hybride, je ne parle pas des gènes ou des langues, mais du fait que la culture brésilienne, disons la façon d’être (faite d’esquive par exemple) n’est en aucun cas une moyenne des apports portugais, africain, et amérindien (+ italien,espagnol,…).
Il se crée donc bien quelque chose « de plus » que les ingrédients.
Si les espagnols ne veulent pas reconnaitre le « quelque chose de plus » d’une culture espagnole présentée sous sa face castillane, c’est révélateur que ce « plus » n’a pas réussi à faire sens commun. Et je veux bien croire qu’il s’ensuit de « l’inefficacité régionale », mais dur à tracer. Regardons au Canada par exemple, où existent aussi des tensions économiques, linguistiques et politiques (avec un ouragan électoral récent qui a laminé le PQ et fait place à des inconnus qui ne s’y attendaient même pas autant que ça, d’ailleurs…). Chacun étant sûr de son fait linguistique, cela facilite au fond les choses (même si le PQ était un parti « contre » si j’ai bien compris, au parlement fédéral). C’est dans les phases de morcellement que la dynamique est incontrôlable…
Quelques éléments épars à structurer, donc.
Énigme (facile).
LE problème :
((0.0015 x 7 000 000 000) : 40 075,017) = 262
Que représente le chiffre 262 ?
Dans ce billet de
, il y a un aspect historique : chaque Pays s’est construit à sa façon, avec ses migrations diverses et variées …
les celtibères étaient-ils si terribles/ ( j’ai lu récemment -auteur grec de V~- JC « Voyage en Gaule »- que les celtibères étaient trés coquets, prenaient soin de leur apparence, et se lavaient soigneusement les dents à l’urine : ce qui fait qu’ils avaient de belles dents ( urine = liquide stérile, qui a permis en temps de guerre de faire cicatriser des plaies =) belle intuition , non ? ): / auquel cas, les basques ont drôlement eu raison de refuser de se laisser bouloter tout cru !! [ =) c’était pas « back to the tree », quand-même, mais =) replis dans la montagne ( mendia)
Actuellement, on sait ,sauf ceux qui ont des raisons idéologiques – et, là, il y a vraiment de quoi désespérer –que les races n’existent pas : biologie ! -cultures ni supérieures ni inférieures … » sauf licence poétique : « de mì raza vieja … »
sacré bon sang, ça m’énerve !
Ce que vous dites montre de cruelle et évidente façon que la construction européenne surimposant une idéologie argentifère et mercantile totalement artificielle et factice, est en train de créer des replis identitaires bien plus redoutables que ceux des nations ( dont le contenu – instrumentalisé- n’est plus depuis belle lurette celui des XIX ° et XX° siècle) …le temps a passé ; il faut le laisser faire son oeuvre : les alliances entre jeunes se font de tout côté : c’est la bonne méthode ! elle se fait naturellement …
Je remarque chez Pablo 75 une sorte de furia – probablement voulue – trés fréquente ( hélas, votre essence étant exceptionnelle, sans nul doute, vous êtes tout-de-même comme les autres ) chez les personnes étant, de façon relativement récente, d’un Pays, et en même temps d’un autre : sentiment ambivalent : honte et fierté, pour l’un : celui choisi (ou pas) et pour l’autre Pays, celui des ou d’une partie des ancêtres : » la langue espagnole, c’est le bazar », aviez-vous dit !
Tant mieux, à côté de notre précision « cartésienne », il faut bien un peu de bazar (mot arabe =) mais, il y en a beaucoup aussi dans la langue française), sinon, c’est tristounet ! =) les deux sont nécessaires.
Il était évident que pour les Pays non centralisés ( Italie et ses républiques marchandes, ses divisions intestines ne remontant pas à hier matin =) mafia à son aise ), avec un corpus juridique peut-être moins vigoureux (?), l’ Europe allait provoquer des scissions …et un fort désir de se regrouper « goxo goxoa » – ce qui doit rester, à mon avis un rêve, un fantasme,dans la mémoire, mais pas plus, pas excluant –
Ce qui ennuie si fort l’UESA en France, c’est feue-sa construction historique, et sa centralisation, que l’on essaie de mettre à bas, car une structure solide est beaucoup plus difficile à manipuler qu’un pays qui part par petits bouts …
Bref, faudrait savoir !
appel à historien des époques concernées, mais, il me semble que l’idée assez centralisatrice, avec législation ad hoc,sans aller à reculons =) celtes et à l’empire romain, remonte bien aux rois wisigoths dans ce qui fût l’Aquitaine ensuite. et puis chaque « invasion barbare »s’installant , en repoussant plus ou mois la précédente, ayant tendance à la même chose, soit par soucis d’utiliser ce qui était en l’état – ce qui est toujours judicieux =) c’est comme pour les urgences sur catastrophes : il faut faire d’abord avec ce qui est là, et avec la population ..;et non contre elle …mais, je m’égare ! -puis les différentes dynasties royales, puis la République …
Quant à la langue basque – langue ante-**indo-européenne ( seule, avec le finnois, en Europe, me semble-t-il )
**
http://www.hist-europe.fr/Prehistoire/indo-europeen.html
: ( faudrait un spécialiste en ligne, mais,voilà où j’en étais resté ) : c’est certes une langue archaïque : la tradition de ceux qui parlent basque [= ceux qui possèdent la langue basque : euskaldun ] est orale ; et fort mystérieuse : symbolique plus ou moins perdue …l’écriture de cette langue est récente =) j’aurais tendance à en conclure qu’il fallait être un brin « teigneux » – Kasko gogor – pour réussir à conserver par tradition orale ~25 % des expressions archaïques remontant à la préhistoire ~- 30000 ( la migration du Caucase est passée de mode), peuple installé dans les Pyrénées et ce qui sera l’Aquitaine ~ , puis refoulé peu à peu par les différents arrivants dans ce qui est l’actuel Pays basque ( Nord et Sud ) , et la structure linguistique originale …à cela se sont rajoutés un brassage de mots des « envahisseurs » …
ceci étant, les basques modernes ont beaucoup migré ( droit d’aînesse, et petites propriétés, souvent « pentues ») vers les amériques …les noms sont toponymiques, mais j’ai retrouvé un des noms remontant aux templiers, commanderies et chemins de saint-jacques : ces noms sont disséminés au Canada, états-unis et surtout Amérique du Sud …bref, les archaïques se « bougent les doigts » ..
Evidemment, il y a eu de nombreux brassages pendant l’histoire mouvementée de l’Espagne, certains rois de Navarre goûtant peu l’Inquisition, et ayant tendance à l’accueil …
J’ai lu plus haut – ce n’est pas une légende : c’est la Chanson de Roland qui en est une : licence poétique = tant mieux ! – l’histoire de la pâtée que les basques avaient filée à l’arrière-garde de l’armée de Charlemagne à Roncevaux : c’est bien normal : après avoir abîmé les aragonais, pour se distraire au retour, il avait pillé et détruit Pampelune, Capitale de Navarre …[ ça m’a valu une cuisante punition à l’école primaire ]
Bon, c’est un peu brouillon : mon sang ( mêlé : ouf ! ) n’a fait qu’un tour !
Sur l’origine des espèces et les rapports entre race et génétique, j’ai trouve grâce à un commentateur de ce site une conférence passionnante d’un certain André Langenay qui montre bien que Julien à raison, et que vouloir trouver une solution en cherchant les différences culturelles, voire ethnique, n’a aucun sens.
http://rutube.ru/tracks/4124643.html?v=de5f43e3da885d584de8db8f85257671
Plus d’une heure, mais ça vaut le coup.
Je crois savoir que le conférencier en question fait partie des intervenants du blog 😉
Merci, Hema .
Je n’ai pas encore écouté.
Mais je pense qu’André Langenay a la même approche que le généticien Albert Jacquard …
Axel Khan également.
@Julien
Oui, mais il veut pas que ça se sache, chut !
@M
Pour la forme:
« Bazar » est un mot persan, « souk » est son équivalent arabe.
oui, merci !
souk : marché, de l’arabe sûq .
les mots voyagent …parfois, on mélange …passionnant tout cela : il faudrait plusieurs vies …
.. »Bazar vient du vieux-persan vÄzÄr. Le mot a ensuite été transmis dans les pays arabes, la Turquie ottomane, l’Europe, l’Inde et même la Chine par les échanges commerciaux entre la Perse et ces zones là depuis l’antiquité…. »/ wikipedia
@Pablo: Je pense que vous analysez la situation avec les yeux du passé. Certes vos arguments se valent (excepté l’histoire de la langue basque, rare exemple de langue pré celtique encore vivante, ce n’est pas un hasard). Ce qui se cherche, c’est de nouvelles façons pour les peuples de reconquérir le pouvoir, face aux oligarchies, l’espagnole valant bien les autres. Prendre pour référence le vote et ses résultats pour juger de ce système me parait faux. Le système représentatif est depuis son origine une confiscation du pouvoir, une anti démocratie, en fait.
Le passé de l’Espagne est prégnant, certes, mais pas plus que celui d’autres nations européennes chargées historiquement, genre l’Allemagne, par exemple, ou même nous. On a les tropismes qu’on peut.
Les peuples cherchent confusément une issue à la situation inextricable et verrouillée dans laquelle on les a mis. L’aspiration du plus grand nombre est probablement que cela se passe sans douleur mais personne ne sait si ce sera possible. Pour le reste, ici comme ailleurs, le consumérisme et l’éclatement individualiste ont fait leur œuvre, peut être plus encore, à cause de la longue parenthèse Franquiste. Un long chemin est nécessaire et on ne doit pas s’étonner de revers de fortune, de manipulations et de récupérations qui sont le propre de toute oligarchie en voie de dé légitimation.
Et puis, les nouveau personnel élu va se trouver dès demain en situation de devoir mentir lui aussi pour préserver le status quo consubstantiel à sa survie. Ce qui devrait le dé crédibiliser très vite.
D’ailleurs, il est fort probable que nous vivions cette même séquence l’année prochaine, une forme de recul pour mieux sauter si l’on peut dire.
Je pense également que les analyses en termes de clivage gauche droite sont et seront de moins en moins pertinentes pour analyser les situations, ce clivage étant très largement artificiel comme sous produit de l’oligarchie pour ratisser large et faire fuir les peureux.
Ce que revendiquent confusément les espagnols aujourd’hui, c’est autre chose. Ce serait plutôt de tenter d’échapper à ce qui les attend (ils sont quand même les prochains sur la liste des pays faillis) et en même temps de refonder leur société sur de nouvelles valeurs, autres que monétaires ou financières.
Lesquelles? Ils ne savent pas. Nous ne savons pas. Abstenons nous d’en juger, voulez vous, et balayons nous mêmes devant notre porte. Nous avons les mêmes problèmes qu’eux.
Sages paroles, plutôt que de parier sur la fin du mouvement, nous ferions mieux de l’appuyer.
Il y avait ce matin, sur France Inter, un économiste (Daniel COHEN) qui parlait du mouvement espagnol, il m’a semblé complètement largué en essayant de ramener la conversation sur des sujets qu’il connaissait (et que tout le monde connait): « la crise immobilière » en complet décalage avec les intervenants espagnols qui parlent, eux, de démocratie, de corruption, de rêves,….
Vision pessimiste qui colle cependant tout à fait avec ce que disent les médias et particulièrement la presse espagnole. Sur France24 un de ces journalistes tentaient de discréditer les acteurs dudit mouvement en les qualifiant de chômeurs sans programme (« Ce ne sont que des chômeurs… »). Ce qui est loin de la vérité.
Et bien sûr l’abstentionnisme qui provoque ici la victoire de la droite prouverait bien les limites de ce mouvement.
C’est poli et fin comme du Pujadas.
Je crois qu’il va falloir attendre un peu avant d’enterrer ledit mouvement. A moins que par le verbe « pessimiste », plus que l’analyse, on en espére plus ou moins consciemment sa fin…
Et oui ils disent !
Ce ne sont que :
Des chômeurs
Des femmes de ménages
Des jeunes
Des fainéants
Des assistés
Des émigrés
Des pauvres
Et pas des élites
Je pars en voyage 3 jours. Je vous répondrai vendredi.
Si vous partez en Espagne vous pourrez ainsi prendre connaissance du ou des programmes des manifestants. Vous pourrez également vous informer sur les vrais résultats de ces élections dans certaines régions comme au Pays Basque. Vous avez raison: mieux vaut prendre l’information à sa source que de balancer n’importe quel ragot dans un article….
« la forte montée de l’extrême-droite xénophobe en Catalogne »
En ce qui concerne le parti politique qui vient de remporter une victoire à Barcelone, il s’agit du CiU (Convergence et Union), qui est de centre-droite et dont les adhérents sont des autonomistes ainsi que des indépendantistes modérés qui, comme les indépendantistes du Parti National écossais (du modèle social-démocrate traditionnel) qui viennent de former un gouvernement majoritaire à Edimbourg, ne sont pas du tout xénophobes : http://bit.ly/jjeSv4
Il s’agit plutôt de Plataforma per Catalunya, qui a des accoitances en France avec les Identitaires. Il sont pour la première fois représentés dans les mairies.
@ Pablo
http://www.eizie.org/es/Argitalpenak/Literatura_Unibertsala
Cliquez sur le lien pour trouver la version traduite en basque de Marcel Proust « Denbora Galduaren Bila »
Cher Pablo, la langue primitive vous salue bien bas.
Et puisqu’il est inutile d’apprendre le basque puisque tout le monde parle espagnol, pourquoi apprendre l’espagnol puisque tout le monde parle anglais?
C’est un argument de café du commerce, qui va à l’encontre de toute diversité. L’utilitarisme n’est pas une fin en soi.