Billet invité.
Tous ?
Non.
Quelques millions seulement : les ‘rentiers’.
Non, pas ceux qui ont suffisamment de revenus pour ne pas sentir l’haleine visqueuse de la crise, que ce soit en salaire et/ou en revenus mobiliers. Pour ceux-là, si l’enfer doit arriver, il arrivera bien assez tôt pour ne pas profiter dès maintenant de ces revenus.
Ne parlons pas non plus des ultra-riches, ceux qui ont hérité ou qui ne savent plus quoi faire de leur pognon durement acquis ‘sur les marchés’. Ils se délocalisent aussi bien que leurs capitaux.
Non.
Les fumeuses ‘classes moyennes’, celles qui n’ont que leurs salaires comme revenus et dont le reliquat, ce qui reste quand la crise n’a pas tout bouffé, est ‘placé’.
Attention, ce ne sont pas non plus ‘les épargnants’ : ceux qui versent le ‘reliquat’ sur des comptes d’épargne réglementée.
Ceux là savent que ce qu’ils versent n’est qu’un supplément pour les vieux jours comme le petit chocolat avec le café, pour les coups durs de la vie, juste pour pouvoir avoir la bouche à la surface de l’eau, si nécessaire.
Rien à voir avec ceux qui ‘placent‘, le plus souvent en assurance-vie (mais ce peut aussi être dans l’immobilier locatif défiscalisé, …) : rentable, défiscalisée, sûre.
Ceux là, ils escomptent le surplus que produit l’intérêt pour pallier les faiblesses ou aux absences des salaires qu’ils ont, pour pallier aussi les faiblesses des retraites qu’on leur promet et même pour pouvoir payer les études, de plus en plus chères, des gamins. Et si tout va bien, léguer, en sus, d’un patrimoine immobilier durement payé durant de longues années, un surplus dont ils espèrent qu’il permettra à leur descendance de survivre plus confortablement face à la compétition généralisée de tous contre tous.
Ceux là comptent sur les intérêts produits par leurs contrats, comptent sur la sécurité qu’on leur garantit, comptent sur la défiscalisation pour adoucir l’impôt (qu’ils payent) et comptent sur l’absence de droits de mutation sur ce patrimoine en cas de décès.
Et quand on a autant de gens qui comptent, on ne fait pas le nombre : on s’incline.
Imaginez.
Vous allez traverser un désert. Vous le savez. Vous avez fait des réserves d’eau, qui devraient être suffisantes, pour le traverser.
On vous a garanti que vous auriez cette eau pendant la traversée et même plus, après.Puis on vous dit soudain que non, c’est plus possible. En pleine traversée.
Trop tard, bien trop tard pour retourner sur ses pas.
Imaginez. La folie, l’angoisse … Des millions de ‘rentiers’, paniqués, hagards.
A moins de leur dire de suite que vous savez comment sortir de ce désert, je ne donne pas cher de votre peau.
Les autres, les pas ‘rentiers’, eux, ont l’habitude du désert et un bon nombre sont déjà sur le bord de la route, avec quelques gouttes d’eau.
A attendre.
Le pacte, le ‘contrat’ social, actuellement, c’est ça.
Si le politique vient à faire défaut aux ‘rentiers’, c’est la fin des ‘rentiers’ : qu’un État, ou pire, qu’un ‘fournisseur de contrats d’assurances-vie’, fasse défaut, et c’est la révolte.
Mieux vaut encore laisser filer la dette publique.
Si le rentier vient à faire défaut aux politiques, c’est la fin des politiques : car les ‘rentiers’ élisent ceux qui garantissent le mieux leur traversée, comme on choisit le passeur du Styx, en s’acquittant d’un vote pour le passage.
La ‘démocratie’ ?
Je ne sais pas.
Je ne suis pas ‘rentier’.
Ni politique.
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zébu a écrit son billet, nous dit-il, en réponse à deux commentaires : un commentaire de Vigneron, et une réponse de Marlowe. Les voici :
21/05/2011 à 22:51
@Nodilor Ouais, c’est bien gentil tout ça, mais très, très éloigné de la réalité des rapports entre financements publics et marchés financiers (et donc dettes publiques) intimement liés au rapport entre financement de la rente privée et marchés financiers. Quand vous dites « quelques rentiers » qui profitent de la dette publique des membres du G20, il ne s’agit pas de « quelques » banksters et « quelques » gros capitalistes, ce serait bien trop simple politiquement de les tordre, de les rincer et j’ose croire que cela aurait déjà été fait, quitte à voir quelques établissements financiers y laisser chemise, caleçon et bilan et, surtout et plus grave, quelques vieilles amitiès complices quelque peu écornées dans le poulailler de la courtisaille. Mais, ces « quelques rentiers », c’est, par exemple, les clients privilègiés de tout le système de fonds de pension « à la française » – d’assurances- retraite par capitalisation privatisées en fait, soit les 1400 milliards d’€ placés par des millions de ménages français sur des fonds d’assurance-vie très majoritairement en € (plus de 20 Millons de contats en France, soit aux alentours d’une moyenne de 70 000 € par contrat…), et donc massivement investis sur des titres de dettes publiques, à long terme le plus souvent. Tout simplement parce que seuls ces produits offrent aux bancassurances françaises une durée, des taux et des notes d’agences à la hauteur des garanties de taux et de capital ainsi que la durée des produits financiers offerts à leurs millions de clients. Seules les obligations d’Etats leur offrent les contreparties nécessaires, couplées aux mecanismes plus sophistiqués offerts par les marchés financiers, tels les swaps de taux, pour se couvrir du risque de taux qui peut provoquer, en cas de variation rapide des taux d’intérêts, à la hausse comme à la baisse, des fuites massives des capitaux de leurs clients ou une baisse tout aussi massive de la collecte de nouveaux capitaux, pouvant entrainer la faillite comme pour tout vulgaire fonds de pension américain jouant sur des marchés à risque, actions où autre. Le système des assurances-vie « à la française » est la merveille de la finance hexagonale, une magnifique opération de détournement de fonds globale, mais c’est aussi un authentique et énorme « Ponzi scheme ». Il faut bien se rendre compte que les privilèges énormes accordés aux clients contractant des assurances-vie en France, tant du point de vue fiscal, de la garantie de rentabilité et surtout de liberté passés, les huit années d’engagement réglementaires, constituent un pilier du système financier français et sont significatifs d’un choix politique faits par nos gouvernants successifs pour instaurer non seulement une source de financement « pérenne » , mais encore un moyen de redistribuer un peu des profits financiers au bon peuple ( de l’ordre de 45 Milliards € d’intérêts récoltés quand même, soit 2000 € en moyenne par contrat – 2 smic nets mensuels… – à 3,5% minimum garantis et quasiment nets d’impôts jusque là…). Les français ont très vite compris les avantages qu’ils pouvaient en tirer – on accumule pas 1400 milliards sur un type de produit financier en dix ou quinze ans sans raisons valables.. Les fils et petits-fils de paysans, ça sait compter…. Mais sont-ils vraiment conscients du coût à payer par les contreparties, de l’autre côté du miroir financier, pour cette sécurité garantie, cette rentabilité garantie, cette liberté garantie (une option de « put » en fait offerte par « l’assureur », je peux me retirer et demander le paiement quand je veux, tout en pouvant augmenter inversement comme je veux mes dépôts sur le contrat à taux préalablement garanti… intenable le truc), cette quasi défiscalisation garantie ? Comme conscients des angoisses des gestionnaires de ces fonds énormes et donc les acrobaties financières incroyables qu’ils doivent exécuter pour couvrir les risques impensables que le système comme la concurrence les obligent à prendre, rien que pour se couvrir du risque de taux, sans parler des risques de défauts obligataires avec CDS à la clef et tutti quanti… On voit encore des pubs offrant du 4,5 %… Il en faut des junk bonds ou des dettes de pigs pour payer ça… Alors un moratoire de 5 ans sur les dettes publiques qui tombe sur ce bel édifice, sur ce château de cartes biseautées, c’est pas compliqué, c’est Jumbo qui se crashe sur le service en porcelaine de Limoges de grand-maman, c’est de gros lézards verts dans les coupes de champagne des premiers communiants, c’est l’Apocalypse, Hiroshima, Nagasaki, Tchernobyl et Fukushima dans la même seconde, la mort du petit cheval quoi. La Démocratie, je vous en parle même pas. À la trappe en moins de deux. 1400 milliards qui disparaissent, c’est l’avenir, le passé et le présent de millions de braves français moyens qui cessent d’exister. C’est l’indicible, le cauchemar d’outre-tombe, l’enfer réinventé et à portée de main.. C’est, entre autres et pas seulement certes, mais pour une bonne part, ce qui est en jeu dans ce pays aujourd’hui. Comptez sur Pébereau, Bébéar et consorts pour le rappeler aux bons souvenirs de petites ou grandes personnes de très hauts lieux… Les dettes publiques, franchement, c’est un détail, un symptôme dirait Jorion, mais le mal est ailleurs. C’est le système de capitalisation individualisé généralisé – en douce par chez nous, mais rapidement, massivement et à peu près autant qu’ailleurs – censé compenser via l’intermédiation financière, la fin programmée de la redistribution par répartition pour les futurs retraités, la chute des ressources par la baisse compétitive de la pression fiscale sur les grandes entreprises, les revenus financiers et les tranches supérieures d’IR pour l’État, comme, un peu, la stagnation ou la régression des revenus du travail pour les salariés des « classes moyennes ». Économiquement c’est raté, on le sait depuis au moins trois ans. Politiquement, là, je m’avancerai pas, mais j’ai bien peur que la désintoxication des millions de loosers soit très douloureuse, en plus d’être imposée par le fiasco économique et non librement choisie… On en est encore à l’ère du déni, alors pensez donc… Les dettes publiques ? Pas le problème, non, pas le problème. Tant qu’elles roulent bien sûr… Rocking & Rolling ! Long live R&R ! Marlowe : 21/05/2011 à 23:11 | En réponse à vigneron. Tous complices. |
198 réponses à “TOUS COMPLICES, par zébu”
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Les fumeuses ‘classes moyennes’, celles qui n’ont que leurs salaires comme revenus et dont le reliquat, ce qui reste quand la crise n’a pas tout bouffé, est ‘placé’./////
Joli lapsus …..
Il y a toujours l’espoir
Et surtout la poésie
Dans le ventre des Espagnoles
Il y a des armes toutes prêtes, toutes prêtes
Et qui attendent
Des oiseaux finlandais vêtus de habanera
Des Vikings aux couteaux tranchant la manzanilla
Des flamenches de Suède brunes comme la cendre
Des guitares désencordées et qui se pendent
Des amants exilés dans les cloches qui sonnent
La Mort qui se promène au bras de Barcelone
Des taureaux traversés qui traversent l’histoire
Des soleils fatigués qui les regardent boire
Un Orient de misère à la jota engloutie
Les parfums de l’Islam crevant d’Andalousie
Des pavés de flamenco aux gestes anarchiques
Les rythmes du jazz-band pour les paralytiques
Les tam-tams de l’Afrique à portée de guitare
De l’eau fraîche et de l’ombre à jurer pour y croire
Une rue de Madrid avec des fleurs fanées
Un fusil de trente-six qui revient s’y mêler.
Dans le ventre des Espagnoles
Il y a des armes toutes prêtes, toutes prêtes
Et qui attendent
Un accord de guitare au moment où l’on passe
Un passeur langoureux avant le coup de grâce
La bouteille à la mer dans un drugstore indien
Un habit de lumière dans l’ombre du chagrin
La fureur pensionnée qui se croit dans la rue
Des chansons caraïbes qu’on a perdues de vue
Des cigales fuyant le bruit des castagnettes
Toutes les Amériques au fond d’une cassette
Exécutée à l’aube avec la stéréo
Le silence permis au-delà de Franco
Des ailes de moulin plantées sur les maisons
Don Quichotte qui passe à la télévision
Une chaîne en couleur pour avaler tout ça
Le sang avec la veine d’avoir la corrida
Et cent mille danseurs sur la place publique
Pour que Christophe Colomb découvre la Musique
Dans le ventre des Espagnoles
Il y a l’espoir qui se gonfle et qui gonfle
Et qui attend… Et qui attend
MANUEL DE FALLA
Euh… Ferré.
Votre billet me remémore mon grand pére, proprio avec sa femme mais surtout cuisinier d’un petit hotel restaurant qui tenait plutot de la pension de famille. 20 Ans en 14, bléssé il fut ainsi sauvé de l’hécatombe; et gagna sa vie derriere une cuisiniére à charbon, l’été c’est dur et l’hiver il ne faut pas qu’elle s’éteigne dans la nuit pour préparer les petits déjeuners.
Il est d’une géneration qui a connu les emprunts Russes ! se méfiait des banques , et de la monnaie de singe.
Ma mére racontait qu’il cachait des Napoléons et autres piéces d’or pour les coups durs, bien sur tout cela évolua avec le temps, les chéques etc . Mais il appartenait à une génération qui ne vivait pas à crédit……………………
Il y a aussi ceux qui de la crise de 29 ont en quelques jours perdu leurs économies de toute une vie de travail, placées pour leur retraite,
dont par ex: cet ami boulanger -dont raconte ma mère- d’abord ouvrier boulanger, puis enfin patron, qui arrivé d’un certain âge avait vendu son fond, placé l’argent pour ces vieux jours,
et qui parce que la crise, en fut rendu -retour à la case départ- de se remettre à travailler comme simple ouvrier boulanger
Ce n’est pas Charon, l’élu aux basses oeuvres, qui mène la barque, mais le cours même du fleuve.
Le passeur se borne à récupérer votre écot.
Sauf que le Styx coule à l’envers
Bien vu Zebu ! C est la raison pour laquelle , en pleine crise , Sarko insistait sur la France des petits propriétaires , les bienvotants ………..
C’est surtout pourquoi, les retraites par répartition ou toute la sécu en générale sont dans le colimateur de ce gouvernement, …
et pourquoi la grande braderie des privatisations de tout et de n’importe quoi , les autoroutes, la poste, et autres marchés captifs …
et pourquoi …
« Imaginez.
Vous allez traverser un désert. Vous le savez. Vous avez fait des réserves d’eau, qui devraient être suffisantes, pour le traverser. »
Hé hé, le blog de Paul Jorion en train de verser dans la « dynamique révolutionnaire » ! Je ne parle pas de « grand soir » fumeux, bien sûr. Mais de ce long passage, cette période de transition incertaine, probablement douloureuse, qui va nous faire passer d »un monde agonisant (et dégueulasse) à un autre que nous ne savons pas encore.
Cet aventureux processus a réellement débuté en 2011 avec les mouvements arabes. Il est en train de prendre pied en Europe via l’Espagne. (N’oublions pas non plus les débuts de révolution, par les urnes celles-là, en Amérique latine – Bolivie, Venezuela…)
Mais cette mutation ne sera facilitée que dès lors qu’on en aura admis l’inéluctabilité. Qu’une prise de conscience nette se sera opérée dans les esprits. C’est apparemment ce qui est en train de s’opérer sur ce blog, avec cet article de Zébu, ceux de François Leclerc sur les évènements de la Puerta del Sol, et dans certains autres billets de Paul Jorion soi-même où celui-ci constate que rien ne pourra se passer avec les élites en place (il est tôt pour un dimanche, j’ai la flegme de chercher le lien, mais les lecteurs assidus combleront ma faiblesse dominicale).
Plus rassurant encore, d’autres supports semblent comprendre le basculement crucial en train de s’opérer. Rue89, par exemple, où ce matin en une, les articles sur le mouvement ibérique dit du 15 mai se sont multipliés et ont supplanté les élucubrations sur le cas DSK.
Je n’oublie pas que des sites comme celui-ci, creuset de réflexions, participent grandement à la grande mutation en cours.
Mais bon, allez, je vous laisse à vos croissants.Et je n’irai tout de même pas jusqu’à faire frissonner la crème de votre café au lait en entonnant ce refrain un peu éculé : « ce n’est qu’un début, continuons le combat ! LOL
Je pense que tu te trompes YETI, qd tu dis :
//////Cet aventureux processus a réellement débuté en 2011 avec les mouvements arabes. Il est en train de prendre pied en Europe via l’Espagne. (N’oublions pas non plus les débuts de révolution, par les urnes celles-là, en Amérique latine – Bolivie, Venezuela…)////
Ce mouvement est du type « 68 » , c’est a dire purement sociétal : Une rupture structurelle qui veut rompre avec la structure fractionnée , archaique et morale archaique (au sens noble du terme) mais contraignante « Bien dégagé derriere les oreilles » , pour la structure globalisée , centralisée ,qui ne peut exister sans l’individu « dividé » , solitaire , sans culture ……
C’est une révolution « bourgeoise » , il suffit d’entendre les discours des tunisiens qui atterrissent a paris …meme si une dictature reste une dictature .
La « mutation » , l’action ne peut etre qu’individuelle : autarcisation partielle en squattant le système persistant ….Il ne me semble pas possible une action centralisée …
A la chute de l’empire Romain , les archéologues , sont surpris de ne pas trouver de charniers …mais de découvrir l’émergence d’ un max de monnaies locales .
Parce que l’Empire Romain n’a pas chuté, de ce que j’en sais, mais a longuement agonisé…. Comme agonise notre civilisation depuis… depuis quand finalement ?
@Fatso
Il me semble depuis le début des années 70
Individuelle en empêchant le système de nous tondre, au contraire en s’arrangeant pour qu’il y perde en essayant de nous tondre (par exemple en laissant trop peu sur nos comptes bancaires obligatoires pour compenser les frais de gestion), en autarcie .
Collective par le partage avec nos voisins salariés ou chômeurs ( potager-verger-poulailler collectif) , les solutions trouvées en commun, la convivialité, la répartition des tâches pour la survie, les actions collectives réfléchies pour déjouer le système et ses armes .
Tous complices? Certes NON et voici une fable de la fontaine qui résume assez bien la situation, nous ne sommes ni fait du même bois, ni fait du même estomac…Dans l’espèce humaine comme dans l’espèce animale, les genres diffèrent:
La Génisse, La Chèvre et la Brebis, en société avec le Lion.
La génisse, la chèvre, et leur soeur la brebis,
Avec un fier lion, seigneur du voisinage,
Firent société, dit-on, au temps jadis,
Et mirent en commun le gain et le dommage.
Dans les lacs de la chèvre un cerf se trouva pris,
Vers ses associés aussitôt elle envoie.
Eux venus, le Lion par ses ongles compta,
Et dit : « Nous sommes quatre à partager la proie ».
Puis en autant de parts le cerf il dépeça;
Prit pour lui la première en qualité de sire :
« Elle doit être à moi, dit-il; et la raison,
C’est que je m’appelle lion :
A cela l’on n’a rien à dire.
La seconde, par droit, me doit échoir encor :
Ce droit, vous le savez, c’est le droit du plus fort.
Comme le plus vaillant, je prétends la troisième.
Si quelqu’une de vous touche à la quatrième,
Je l’étranglerai tout d’abord. »
Monsieur de la Fontaine.
Nous comprenons mieux aujourd’hui pourquoi certains animaux sont végétariens et d’autres carnivores…Il semble en être de même pour les humains…C’est simple mais c’est vrai et incontestablement répétitif…Alors Zébu ne vous tracassez pas trop…Soyez heureux…Surtout que je vous trouve franchement beaucoup sympathique que beaucoup d’autres.
Bon dimanche à vous et à tous.
Richesse du blog:
Deux textes fondamentaux : celui-ci et celui de vigneron , hier, 21 mai 2011 à 22:51 .
Ils se font écho. Merci, vous deux.
La finance et une classe moyenne prévoyante, et d’autant plus
qu’elle croit à son déclassement. Liés ensemble comme la corde et le pendu.
Tôt ou tard, l’alliance contre nature éclatera, et la classe moyenne prévoyante
sera sacrifiée.
Un conseil : vendez avant qu’il ne soit trop tard et acceptez de renforcer
le rôle social de l’Etat en payant des impôts, des impôts à hauteur
des défiscalisations passées.
La meilleure assurance pour les jours difficiles est un Etat social relégitimé.
Et non une course individuelle aux avantages indus, acquis sur les classes
trop connes -« loosers » dans le texte, par Paul- pour être éligibles aux niches fiscales.
Faire confiance à l’Etat même « social et relégitimé » ressemble furieusement à la génisse, à la chèvre et à la brebis associées avec le lion (l’Etat). Toute l’Histoire nous montre le penchant franchement prédateur des Etats quels qu’ils soient. En ce qui me concerne, je préfère suivre l’exemple de la Nature à l’instar du guépard qui protège sa proie en la perchant dans un arbre plutôt que de faire confiance au lion…
@erreipg
C’est c’la gentil « gérard le guépard »… Et bon courage dans vos futurs « struggles for life » dans la brousse hospitalière… Sachez kâmême que ces braves guépards sont infoutus de hisser une jeune gazelle de Thompson dans un arbre, qu’ils débarrassent le plancher fissa si des lionnes ramènent leurs gueules pour se charger de sa proie fumante, que les hyènes laissent pas non plus leur part aux chiens ou au chasseur, si merveilleux soit-il, et se privent pas de boulotter la progéniture de toutes les malheureuses Géraldine-guépardes si l’heureuse occasion se présente… Bonne chasse néanmoins, tartarin-erreipg…
A tous seigneurs, tout honneur : c’est grâce à la prose de Vigneron et à la réponse de Marlowe que j’ai écris ce billet.
Je vais alors les mettre à la suite de votre billet.
Je ne peux m’enpecher de faire un parallèle avec De Gaulle et son étalon or, censé supplanter le Dollar. De Gaulle était de sa génération, avait connu l’inflation Allemande qui suivit 14/18, la crise de 29 et les 2 guerres, la sacralisation d’un Dollar consécutive aux lois pret-bail, la main basse que fit Staline en 1936 sur l’Or de la banque d’Espagne; pour en venir à se méfier du papier monnaie.
Si j’ai bien compris toute contrepartie fiable du Dollar, l’or, s’éffondre avec le renoncement de Nixon à sa contre partie Or, et roule la planche à billet américaine !
Pertinent en effet parce que les classes moyennes ou plutôt les « petits épargnants » croient être en mesure de pouvoir partager le gâteau. A ce jeu là ils perdront, et on les entendra encore gémir comme à chaque crise réclamant un dédommagement pour le risque inconsidéré qu’ils ont pris en « pariant » en bourse. Cf une intervention de Frédéric Lordon sur la bourse dans une émission de Daniel Mermet sur France Inter.
(vivement la privatisation des retraites, la privatisation de l’assurance maladie, .. (réforme en cours ….)
vivement la privatisation des facs, la privatisation de l’enseignement secondaire, de l’enseignement primaire … (réforme en cours …)
vivement ….
Comme le dit Cécile . Le résultat prévisible de l’école payante pour tous: une jeunesse déscolarisée qui n’aura plus aucun lieu où intégrer des valeurs permettant la vie en société. Les prêtres, imams, rabbins, prédicateurs, gourous, charlatans prendront gratuitement la relève d’une école devenue trop chère ou alors ce sera la jungle absolue. Bel avenir !
BJR ! Devinette :
» Quel est l’animal le + utile dans le désert ?? »
R = le zébu ( car quand z’ai bu , j’ai pu soif » .;
mauvais jeu de mot .. car » la France me laisse avec des migraines le matin.. avec une impression d’écoeurement , face à cette » beaufitude » assez bien répandue .. ( sauf sur ce site notamment)
Il y a beaucoup, beaucoup, de « z’aibu, j’ai plus soif » ….
mais pas trop au CAC 40, pas trop non plus sur TF1, ..
cependant, je ne suis pas très, ni trop inquiète sur ce point, car il y a de la ressource …
(par contre, de ce que les japonais réussissent à stopper de leur machine à bulles radioactives, ils ont l’air si désemparé, que là je ne sais même pas …
Si on arrêtait un peu ce blog, une sorte de cure de désintoxication ?
eh eh…
non! gentiment, non.
Bref, c’est la grosse déprime Mr Zebu…
Allez, il fait beau en ce dimanche matin, tout le monde dehors ! Des amis, des enfants, de bonnes chaussures, une gourde pleine, un sandwich, une pomme, un thermos et… ouvrez les yeux.
Pas politique, mais vous avez choisi votre classe…
Je prétends qu’il y a des hommes de bien autant parmi les rentiers que parmi la classe moyenne.
Ce n’est pas parce que le système conduit à un syphonage des richesses qu’il faut blâmer ce pour qui le syphon se produit, mais tout faire pour corriger le tir.
Selon moi, une fois de plus, le rationalisme ne peut que conduire à des comportements préjudiciables pour les uns et bénéfiques pour les autres, sans forcément qu’il y ait une intention de nuire. Aujourd’hui, que les rentiers ne veuillent pas reconnaître la situation, après tout, quoi de plus normal!!! Retirer un os à un chien, et vous verrez la réaction… Tout sentiment de dépossession est un acte violent.
Une fois de plus, le véritable coupable, c’est le monothéisme, hégémonique, et donc liberticide.
Il faut revenir au culte du beau, si bien célébré dans certains billets d’un PABLO, culte qui sublime et transcende lorsqu’il tend vers le divin, et ne plus voir en Dieu le seul et l’unique, mais bien l’un parmi d’autres. A ce sujet, un excellent point de vue d’un certain Lucien JERPHAGNON dans le spécial ORIGINE DU MONDE du Nouvel Obs, intitulé Mythes et raison: duel ou duo.
soit, mais vu que c’est toujours ce même mésusage du siphon qui finit par dominer et d’ aboutir à ce que ….
(que ….
En 1789, en effet, même problème, et on a mis ça principalement sur le dos de la religion et de la répartition tripartite qui en résulte (clergé et noblesse dépendant de dieu, tiers état besognant pour les deux autres), Cette structure est née du fait du monothéisme : les hommes se prétendant proches de dieu mirent sous leur puissance tout ce qui pouvait en dépendre: se sentant plus légitime à « guider » du fait de leur sentiment d’être proche de l’unique et seul Guide . La notion du « fils de Dieu » n’arrange rien, car la famille a pris une dimension sacrée, donnant au mot « caste » ses lettres de noblesse.
On a supprimé cet organisation en 1789 pour la fonder sur le rationalisme. Pour autant, les règles établies sous l’ancien régime pour la détention et le transfert du patrimoine ont été préservées, pensant certainement que la méritocratie permettrait à elle seule de corriger les inégalités.
Force est de constater que ça ne marche pas, et que le problème, si on l’a bien discerné, on n’a pas su le traiter.
On a complètement renié la religion plutôt que de mettre en doute le dogme, Pour reprendre un terme utilisé par M JORION, on s’est érigé en démiurge Pour le croyant, c’est évidemment un hubris.
L’argument n’est pas faux, mais il me semble partiel.
Cette description de la situation ne permet pas de remettre en cause, au fond, le rôle de la société et du politique dans cette société, d’une part; et l’action, le libre arbitre et les motivations individuelles de chacun, d’autre part.
Si la politique peut aservir tant de gens, c’est en effet parce qu’elle a habitué, sur au moins cinquante ans, à « avoir droit » à ce que beaucoup, et à mon avis trop, vienne de la puissance publique. (Ce trop n’est pas un absolu, il ets relatif à notre situation épineuse).
L’éducation qui permet de trouver un travail, oui, mais en se laissant porter, non : et la faillite pour un gros bataillon d’élèves, peuyt-etre la majorité, à chercher par soi-même ce qu’on semble leur apporter sans efforts.
Une géographie urbaine qui oblige à avoir une voiture (et, pour le rural, qui limite sérieusement les possibilités à rester dans son coin de cambrousse).
Un mode de vie consumériste qui « oblige » à avoir télévision, portable, mp3, accès internet.
Les allocs, idée généreuse, qui sont devenues un complément nécessaire alors qu’elles auraient dû rester un plus, pour des conditions de vie décente des familles.
Ces quelques exemples, plus tout le reste, montrent que nous avons surtout des décennies de mentalité biaisée, à chercher d’abord à l’extérieur de nous, avant notre propre aventure, nos choix, notre volonté.
Ne faudrait-il pas considérer les choses de ce point de vue : ce que chacun peut faire, ici et maintenant, pour lui et ses proches, en sortant d’un stéréotype mortifère asséné par la société, le monde marchand et hélas aussi le politique, pour vivre, plus seulement survivre, au-delà des difficultés d’argent, de classes, d’emploi ?
Et si cela doit favoriser la solidarité famililale, une économie souterraine, des échanges non monétaires, où est le problème ? Un, plus un, plus un, plus un, me parait bien plus fort pour sortir de l’hypnose collective, qu’une solution venant d’en haut – c’est-à-dire des hypnotiseurs.
A porter la critique sur le système, sur l’oligarchie, sur les cupides, même si ce n’est pas faux, n’oublie-t-on pas que la solution doit venir de chacun ?
http://www.youtube.com/watch?v=LJfZaT8ncYk&feature=related
« A porter la critique sur le système, sur l’oligarchie, sur les cupides,
même si ce n’est pas faux, n’oublie-t-on pas que la solution doit venir de chacun ? »
C’est bien vrai, c’est le bon sens même : il ne faut jamais rien faire
pour la première fois.
La soumission au réel, l’appel à l’inactivité est irrépressible.
Les questions collectives sont politiques.
Les questions individuelles sont personnelles.
Elles ne s’opposent pas.
Elles sont dans une certaine mesure indépendantes.
Si vous le voulez bien, elles peuvent se renforcer.
Mais plaider de faire son ménage chez soi avant
la moindre correction de nature collective est
un appel au maintien du statu quo.
Inacceptable, parce que le « système » n’est pas viable,
rien que du point de vue comptable.
L’ avantage habituel de ceux qui se croient tirés d’affaire
est de contempler la catastrophe du balcon.
L’ « inviabilité » du système, sa perversité, est de promettre,
à coup sûr, l’effondrement du balcon.
On n’oubliera pas que la perversité du système fait
que la « solution individuelle » est rendu impossible
pour le plus grand nombre. Les autres, les tirés d’affaire
en devenir, auront à la fois aggravé sa perversité et
s’en seront rendu complice.
Il n’y a de d’approche de solution que collective, c’est à dire
politique. Le reste est affaire personnelle, un espace
de liberté à maintenir.
« On n’oubliera pas que la perversité du système fait
que la “solution individuelle” est rendu impossible
pour le plus grand nombre. »
Je n’en suis pas sûr : je pense que s’il y a changement de conscience, il y a une force collective qui vienra d’une multitude de chacun(s) et que cette force là fera tomber les idées reçues notamment sur la force du système en place.
Mais la solution collective attendue par un changement des tenants de la collectivité, c’est une impasse, trop attentiste, et dont joue nos dirigeants.
alors autant que les chacun-s
– vu que les chacuns sont donnés comme ceux-là dont la solution doit venir-
se dépêchent de court circuiter du pouvoir politique ?
(je ne sais pas trop, je ne suis pas contre, mais sans plus en dire, sérieusement, je doute, je doute ….
Tous complices ?
La vraie question serait plutôt : pourquoi y a-t-il un desert ? Et pourquoi devons nous tous le traverser…
Si l’eau était là ou l’en a le plus besoin, il y aurait une oasis tout les kilomètres 🙂
Bonjour,
vous comptez les souffrances à venir par tête de pipe selon le comptage democratique, mais j’aimerais avoir des chiffres pour pouvoir comparer les multitudes en jeux, le comptage économique ! celui là reste trés opaque non democratique mais qui si il était dévoilé à tous clairement pourrait bien créer la paix dans les ménages de la multitude, combien les riches et ultrariches possédent ? : c’est la chappe. Si il y a quelque chose que l’etat devra garantir en ca d’effondrement total c’est bien les fonds de retraite avec un maxima par tête de pipe, encore faudrait il savoir combien cela représenterait, cette ignorance ne serait elle pas volontaire ?
D’aprés le bouquin de Jorion (p325), si j’ai bien compris les capitalistes à l’agonie : 10 % les plus riches possédent suffisament pour sortir les 2/3 des revenus du patrimoine Français et bien d’autres choses dont mon entendement n’est pas capble de vous restituer.
C’est dans les chiffres bien comptés que réside la solution finale pour sauvegarder l’essentiel de nos société : une certaine liberté ! j’aime bien à ce sujet le mouvement citoyen des espagnol qui demandent que la société se recentre sur la défense des individus et non pas protéger les ultra riches qui profitent du confort des états de droits sans en payer le prix de la securité… qu’ils aillent donc investir ailleurs sous les tropiques parbleu, cela ferait certainemnt baisser les prix de l’immobilier par chez nous.
cordialement
Finalement, Zebu, vous faites deux choses :
1/ vous culpabilisez les classes moyennes qui ont travaillé et épargné – sont-elles responsables du piège dans le quel elles sont tombées ? vous dites oui, je dis non.
2/ en désignant ces classes moyennes du doigt, vous montez une partie de la société contre une autre et pour vous provoquer je dirais que vous agissez ainsi comme un allié objectif de la finance.
Très juste sur le premier point: la classe moyenne prévoyante
est complice.
Elle est coupable de croire aux sirènes des conseillers financiers.
( voir , à nouveau, le texte importantissime de vigneron , hier, 21 mai 2011 à 22:51 )
Il faut briser cette complicité contre nature: sous prétexte de protéger
la classe moyenne capable d’évasions fiscales légales, les gouvernants
prolongent l’agonie de la classe moyenne chômeuse ou précarisée.
( au passage, la finance se sucre allègrement…)
C ‘est pourquoi il faudrait la convaincre de se débarasser
de ses outils de torture contre autrui.
Sur le plan moral, c’est simple: la création réelle de richesse
suit la croissance et les gains de productivité.
Ils sont durablement proche de zéro ou négatif.
Tout avantage supérieur est gagné en pressurant ceux d’en-dessous.
Le taux du livret d’épargne est un bon indicateur d’un gain
socialement acceptable.
Maintenant , la question est clairement posée : « Qui restera un bourreau,
anonyme mais réel ? »
Ben Daniel je crois que vous n’y êtes pas du tout. Comment penser que les classes moyennes ont en perspective une vision mondiale des choses ?
J’ai bossé pendant 40 ans, j’ai épargné, je dois placer cet argent. Où je vais ? je n’ai pas le choix non ? sous mon matelas ?? ben j’y vais, assurance vie, le système est là, et alors je me retrouve complice du système ? pas raisonnable, pas acceptable. les coupables sont ailleurs.
Oui, j’adhère à ce que vous pointez Didier…
Et puis, montrer du doigt les victimes de désinformation comme les responsables de tout ce bazar, je crois que c’est omettre une chose :
Personne ne naît financier et ce n’est certainement pas les banques qui, à la signature d’une assurance-vie, ont expliqué à leurs clients en quoi elles les rendaient « complices » de la destruction de la société.
Je recommande d’ailleurs une lecture assez singulière, tant elle est effrayante, éclairante et passionnante à la fois : Carnaval et Cannibale / Baudrillard. Il s’agit là de deux textes (2004 et 2006) sur les mécanismes du système hégémonique versus ceux de la domination qui démontrent en quelque sorte combien la machine qui nous a dévoré et continue de nous dévorer est vulnérable à ce que Musil (L’homme sans qualités) appelait la Raison Insuffisance. Celle-ci pouvant s’exprimer dans l’inattendu, le moment d’un geste ou d’une action venu d’ailleurs que de la raison.
Tant que nous discutaillerons, cette Raison Insuffisante nécessaire pour casser la machine ne pourra émaner. Evidemment nous perdrons, mais évidemment nous gagnerons.
Il est temps de lâcher prise !
@Didier
Ne vous sentez pas agressé mon vieux. Il ne s’agit pas de culpabiliser mais d’ouvrir les yeux de certaines bonnes âmes bien borgnes et manchottes, de responsabiliser chacun à la hauteur des responsabilités qui sont les siennes, rien de plus. Et de pointer ainsi du doig un peu plus précisément où se trouve la plus grande inertie, la plus grande source de conservation d’énergie de ce système mortifère et condamné par tous les bons médecins honnêtes.
Car vous savez ce que ça signifie, Daniel, la force d’inertie, quand le break familial flambant neuf et plein de marmaille, au retour de grandes vacances ensoleillées zé joyeuses, rencontre brutalement un 35 Tonnes venant en sens inverse ? Uh ? Vous le savez, n’est-ce pas ?
Oui mon bon Vigneron, un 35 tonnes ! Ca fait mal dans les gencives. C’est d’ailleurs pour cela que la circulation des poids lourds est interdite le WE sur autoroute ! 😀
Pourriez-être plus claire ou moins abscons mon brave ? Que voulez-dire avec cette image de fait divers sanguinolente ? Les rentiers seraient des conducteurs du dimanche qui veulent que leur marmaille vivent un petit bout de plaisir, mais que le système va en fait broyer comme une auto à la casse ?
Parlez franchement, vous l’avez déjà fait.
Bon, écoutez Vigneron, pour moi vous emberlificotez les choses !
Culpabiliser les gens parce qu’ils n’ont pas pris conscience de ce qu’ils font, soit par manque d’intérêt, soit par irresponsabilité (inertie), n’est pas une solution. Vous cherchez quoi au juste ?
Je ne comprends pas la fin de votre commentaire.
A sa décharge. En France, dans le pire des cas, on est « responsable, mais pas coupable » et la plupart du temps, « ni responsable, ni coupable »!
Comme dans ce film de John Ford, quand un fermier se fait saisir sa ferme par un type mandaté par la banque. Le premier demande « sur qui on tire? » et le type de lui répondre, « sur personne », parce qu’il n’est qu’un employé qui ne fait que son travail. Même chose pour la banque, là aussi il n’y a que des braves gens qui ne font que leur travail. En en fin de compte, plus personne n’est responsable…
cela me fait penser à mon beau-père qui a « quelques » économies comme on dit ; il reste toujours aussi incrédule quand je lui dis que ces placements en euros ( en obligations d’état ) peuvent ne plus valoir grand chose si l’état fait défaut : comment ça !! mais l’état français ne fera pas défaut . comme si les obligations en euros n’étaient que des obligations françaises .
par contre , beaucoup de ces « possédants » verseront dans l’extrème-droite, j’en suis convaincu malheureusement
voilà à quoi m’a fait penser votre phrase : Il ne s’agit pas de culpabiliser mais d’ouvrir les yeux de certaines bonnes âmes bien borgne …..
@J.Gorban: « par contre , beaucoup de ces « possédants » verseront dans l’extrème-droite, j’en suis convaincu malheureusement »
Mais non Mr Gorban, ils iront se jeter dans les bras de zébu. Ils y sont si bien accueillis. 🙂
@didier et vincent
C’est bien le problème, mes très chers, que vous ne vouliez pas comprendre. Jusqu’à l’image que j’ai choisie pour illustrer cette inertie que représente pour moi, politiquement comme économiquement cette masse énorme de capitaux placés par les deux tiers des ménages français, en plus des actifs immobiliers en partie déjà écornés, C’est une arme de dissuasion nucléaire massive mise tranquillement entre les mains des gestionnaires de la phynance face aux politiques, qui sont, peu ou prou, obligés de défendre la même clientèle que ces derniers.
Je demande juste que tout le monde s’en rende compte, juste « s’en rende compte », vous saisissez ? S’en rende compte ! Capito ?
Je me répéte, mais quel est encore le dernier « grand geste » qu’une bonne part des français met au « crédit » de Monsieur Sarkozy (d’après les sondages) ? D’avoir fait preuve de diligence et d’activisme apparent tous azimuts en 2008 après Lehman’s. Et pour préserver quoi ? La sécurité des placements et l’apparente solvabilité de la bancassurance. Bref d’avoir fait preuve de toute sa science de bonneteur-bonimenteur à bon escient : dans l’intérêt de l’épargnant d’abord et avant tout. Et exclusivement, en fin de compte. Président de la République de l’Épargne Française ! Poste à pourvoir en 2012 ! Adressez vos offres de candidature au conseil constit (facultatif) et aux Fédération Françaises des Banques et des Assurances (obligatoire, démocratie patrimoniale oblige ! )…
70% des français peuvent épargner encore, la moitié pour préserver ce qui peut l’être de leur sainte sécurité financière, l’autre moitié pour engranger -un peu plus longtemps « s’il vous plait, bourreau ! »- , même si bien sûr à des degrés très divers.
Et les 30% restants ? « Les autres » comme disait l’autre, l’Abbé Pierrot la lune ? Ils mettent même pas les épluchures de côté et ils raquent. Ils raquent des agios, des revolvings à 22%, des communications mobiles à la minute, des loyers scandaleux quand ils ont cette « chance », des litres de gazole à 1,35 € pour aller bosser au Smic ou moins et pas pouvoir payer les 75 ou 100 € de pension alimentaire pour le chiard. Et vous voulez pas que ces petit merdeux d’allocataires assistés comme dit « pieds dans le plat », aient le mauvais goût, après 10 ou 20 ans de ce régime salé, de prendre les ceusses qui peuvent foutre ne serait-ce que 150 ou 200 € de côté tous les mois pour des petits rentiers ? Quand eux ou elles sont déjà à que tchi au 10 du mois sur leurs CCP ?
Ouvrez les mirettes, siouplait. Il est encore temps, mais c’est « moins juste »…
Pour mon image du « crash-test », oubliez le camion, pas besoin. et imaginez juste un mur de un mètre de béton armé et précontraint ou la roche mère qui affleure au fond d’un précipice de trente mètres. Et cette inertie, cette énergie cinétique que l’on ne ressent pas tant que les enfants chantent derrière et que la clim répand ses ions lénifiants dans l’habitacle lancé à 130 km/h, elle devient très concrète quand vient le STOP, aussi brutal et définitif que très très inconvenant, tellement malpoli ce mur ou ce ravin…
Cette force d’inertie, ce poids mort et mortel, c’est la mauvaise graisse de l’accumulation, de toutes ces accumulations, de ces illusoires sécurités financières ou assurantielles qui vous mènent, qui nous mènent, tous, dans le mur ou au fond d’un ravin, je vous laisse le choix des armes.. Économiquement comme politiquement.
@ Didier
Il n’est pas question de trouver des coupables, mais de arrêter de s’imaginer qu’on pourrait régler le surendettement généralisé en le perpétuant. C’est un jeu de massacre débile et dangereux. A un moment, il faut cesser de se voiler la face et devenir adulte. Donc la question est : Peut-on accepter de sacrifier la population grèque, irlandaise, portugaise, espagnole … sur l’autel du dieu «marché» afin de calmer sa très grande colère tout en sachant très bien que ce sacrifice est inutile et que derrière ce sacro-saint « marché » se trouvent des assurances vies et autres plans d’épargne de « bons pères de famille ».
Les six étapes de la conscience – Chris Martenson
Je vous souhaite un jour d’arriver à l’étape «acceptation» :
« Pour mon image du « crash-test », oubliez le camion, pas besoin. et imaginez … »
« C’est l’histoire d’un homme qui tombe d’un immeuble de 50 étages. Le mec, au fur et à mesure de sa chute, il se répète sans cesse pour se rassurer : « Jusqu’ici tout va bien … Jusqu’ici tout va bien … Jusqu’ici tout va bien. » Mais l’important, c’est pas la chute, c’est l’atterrissage. » Mathieu Kassovitz, La haine.
@ Vigneron. Je vous réponds ceci : j’ai travaillé 40 ans de ma vie 10h par jour. Sans avoir un salaire de trader, j’ai pu épargner un peu et je dis que cette épargne est le fruit de mon travail. Est-ce que je devais mettre cette réserve dans mon matelas ? J’ai fait ce que le système me permettait de faire. Je n’avais pas le choix. Alors quand je lis tous complices, je dis que quelque chose ne va pas.
J’ajoute que je lis assidument le blog de Paul Jorion depuis des mois, voire plus d’un an désormais. Que je suis parfaitement conscient de la situation, que mes mirettes sont grandes ouvertes grâce à François Leclerc, à vos commentaires. Je lis aussi Lordon et beaucoup de blogs qui, je crois, donnent de bonnes infos.Je partage 100% votre dernier commentaire qui avec un lyrisme teinté de romantisme dit clairement les choses. Mais quoi, n’allez pas penser que je suis pour la préservation de ce système parce que j’ai quelques bricoles à sauver. Là n’est pas le problème. Je ne veux pas qu’on me montre du doigt parce que j’ai travaillé. Je ne suis complice de rien, je suis comme les autres, une victime potentielle sans doute. Et je sais ce qui se passe en Grèce, et en France car sans la ramener, je suis impliqué dans le monde associatif dit « social ». Alors quand on me dit « tu es complice de ce système de merde » et » tu as les yeux fermés, tu ne veux pas voir ouvres tes mirettes » je dis stop les gars, il n’y a pas que vous qui savez et ne me montrez pas du doigt.
@ fusijan :
mais le titre du billet c’est Tous complices
je ne suis complice de rien, je suis broyé par le système
@ vigneron,
Pourquoi diable voulez-vous que je sois aveugle ? Il y a un bon petit bout de temps que je m’en suis rendu compte, on pourrait même aller beaucoup plus loin dans le dessillement. Je n’ai pas d’assurance vie, j’ai juste arrêté de fumer., A vrai dire je crois depuis longtemps que tout ça c’est foutu et mort depuis belle lurette. Suis défaitiste de première classe moi, mais rêveur.
Non,c’est votre histoire de gros camion contre quelques kilos de chaire humaine qui m’a interpellée. C’est pas la première fois ici que vous souhaitez, au moins par analogie, en faire des steaks hachés de ces braves gens. C’est juste ça monsieur l’éclaireur.
Dites moi, vigneron, vous avez un compte en banque, vous bouffez à votre faim tous les jours, vous avez un ordinateur, un téléphone, un toit, n’est ce pas ? Ouvrez les yeux vous êtes un salaud de riche va ! Et vous avez bien raison.
@didier
Oui les petits rentiers ont une part de responsabilité,
L avidité les a poussés
C est ce qui les a conduits au piège
Bien sur il y a d autre responsables aussi de la situation
En montrant la responsabilité de chacun peut être cela vas ouvrir le piège
Il est encore tant d en sortir
En ne le disant pas la on aide le piégeur
@ phimouk : ce blog regorge assez de chiffres qui vous démontrent les inégalités dans la répartition des richesse pour éviter de parler de l’avidité des petits rentiers. Il y a là comme une indécence de votre part, désolé.
@didier
Non il n’y a pas d indécence
Tous responsables
Moi aussi
Inutile de se déculpabiliser
La vérité est devant nous
Je sais c est dur de l admettre
Mais que la part soit grosse ou petite elle est la
Touts les petits rentiers additionnés cela a de très grosses conséquences
Réfléchissez
+1 Didier. Stratégiquement parlant, c’est de plus très idiot amha.
Bon ben sinon, je remarque que tout le monde veut les sous de la classe moyenne…
Ah ! Voilà le Grand Stratège géo-politico-éthiquo-financier Moi-yen qui ramène sa fraise ! abondamment sucrée sa fraise, œuf corse, mais toutes voiles dehors ! Attention les amis de l’épargne ! Zorr est arrivé ! Il va nous sortir toute sa ferblanterie d’abordage,tout son ineffable arsenal rhétorique, ce fieffé corsaire de l’épargne populaire !
T’as une passion pour les points d’exclamation ou c’est comme ça dans ta tête quand tu « penses »?
Je dirais que Zebu zape que les classes moyennes,
du fait de l’augmentation considérable de l’écart de richesse, ne sont plus tout à fait ce qu’elles étaient
et que lorsqu’il parle des petits rentiers,
ce ne sont plus des classes moyennes dont il est en fait question,
mais plus la classe des un bon tantinet au-dessus de la moyenne, qu’on pourrait qualifié de petits bourgeois
@ Didier.
Si c’est une démocratie, elles sont responsables. Elles ont manqué à leurs premiers devoirs (non pas voter mais comprendre le monde social dans lequel elles vivent). Il me parait évidemment que les citoyens devraient consacrer au moins une heure par jour à comprendre le monde dans lequel ils vivent (et ce n’est pas seulement lire la presse mais également étudier des articles/ouvrages de spécialistes/chercheurs). C’est là le premier des devoirs (le vote n’a aucune importance comparé à ça). Ceux qui ne l’ont pas fait, et qui ont laissé à d’autres le soin de le faire à leur place, ou bien ceux qui l’ont fait mais qui ont quand-même mordu à l’hameçon (souvenez-vous des débats violents sur le viager et les assurance-vie à leurs débuts, contrats éminnement douteux sur le plan éthique), sont entièrement responsables de ce qui leur arrive. La faillite du système, et la leur, n’est qu’un juste prix pour leur stupidité et leur égoïsme et pour avoir manqué à leurs premiers devoirs.
Ces propos paraitront sans doute « durs » à certain, mais ils ont l’avantage de rejeter dans la nuit l’idée à la mode qui voudrait que sous prétexte de payer des impôts (« elles travaillent… sic) les classes moyennes auraient un titre supérieur à décider du destin de la communauté (par oppsition « aux boulets qui ne travaillent pas »). Seule la compétence politique compte en dernier ressort: un chômeur qui fait l’effort de comprendre le fonctionnement de la bourse de New York et l’architecture « du » système financier est un citoyen qui remplit ses devoirs, et donc exerce ses droits politiques de manière légitime, alors qu’un travailleur qui se fout éperdûment de comprendre la structure de base de la société dans laquelle il vit constitue un véritable danger pour la communauté politique, et se conduit en parasite chaque fois qu’il prend part aux décisions collectives.
Si les prétendus citoyens s’en foutent, ou ne s’y intéressent que dans la mesure où ils préssentent que la structure de base pourrait affecter leurs perspectives de vie, ils sont pleinement responsables de leur malheur (Combien de fois ai-je entendu « de toute façon ça ne changera rien pour nous »? – Comme si l’ultima ratio de la décision n’était pas ce que celà pourrait changer pour les autres!). Si l’on objecte que tous n’ont pas les capacités pour lle faire, ou que c’est là postuler un type d’investissement affectif complètement utopique de la part de citoyens qui ne se connaissent pas, alors il faut se rendre à l’évidence: la démocratie (caractère universel du droit de vote) N’EST PAS et N A JAMAIS ETE une formule politique envisageable.
(je sais c’est très très mal ce que je viens d’écrire)
je dis à regret que vous nous parler d’un mode idéal mais que les choses ne se sont pas passé et ne se passent pas comme ça. C’est comme si vous me disiez que les Américains devaient bien savoir (auraient du) que le marché de l’immobilier allait se casser la figure et que c’est donc de leur faite ce qui est arrivé avec les subprime !
Ah ouais et toi tu y comprends quoi à la société dans laquelle tu vis ? Tu y comprends quelque chose ? Mais oui, en lisant trois articles, deux livres, un blog, t’as tout compris du monde des hommes hein ?
Nous sommes d’accord.
Je ne suis qu’un modeste travailleur, cela fait 30 ans que je me pose des questions sur le monde dans lequel je vis.
Après le turbin, je passe 2 heures quotidiennes sur le blog et d’autres aussi pour acquérir encore plus de connaissances à ce sujet, j’estime que c’est mon devoir de citoyen.
Je vous invite à continuer à le faire Monsieur Lambotte, le propos n’est pas là ! C’est de traiter de parasite ceux qui ne le font pas ! Et comme si comprendre un peu le monde dans lequel vous êtes baigné ferait de vous (ou de fantomas) un être capable de donner des leçons aux autres… Permettez-moi de rigoler un bon coup à votre santé. Ca confirmerait simplement une chose assez courante, on peut être un idiot savant ou sachant.
Vous savez, on peut s’en foutre complètement de tout ce charabia, ni venir sur ce blog, ni voter, ni rien de rien et ne pas être un parasite pour autant. Ca vous effleure ce que je raconte ou ça vous passe au dessus du couvre-chef mon bon étudiant en citoyenneté ?
Rhooo…
Je ne dis pas qu’il faut nécessairement comprendre, mais simplement « faire l’effort de », a minima. Et que c’est là le seul critère recevable pour une démocratie, sauf à vouloir rétablir un suffrage censitaire.
@ Didier
C’est LE noyau de l’argumentaire des Lumières en faveur de la démocratie qui fonde l’égalité (la « perfectibilité de Rousseau ») ! Et c’est également LA condition de possibilité pratique de cette dernière. Sans cette prémisse, PERSONNE n’aurait jamais fait de la démocratie un type de régime non pas même enviable mais simplement concevable!
De même, sans la vigilance des citoyens, même les institutions les mieux foutues au départ sont bien vite condamnées. S’ils ne recherchent pas activement les données utiles à l’exercice de cette vigilance, tout est perdu , alors rien ne sert de leur confier ne serait-ce qu’une bribe de pouvoir politique, à moins d’être suicidaire! La recherche de ces données est l’objet d’une lutte, et fait déjà partie de ce travail de vigilance.
Si ces conditions sont déraisonnables, si un peuple ne peut/ ne veut pas être éduqué, voire même s’en glorifie, alors la démocratie n’est pas pour lui. Et il faut alors en prendre acte.
Les américains auraient pu savoir, non que le marché immobilier allait se casser la figure, mais que les subprimes étaient une mauvaise chose. Certains l’ont su, d’ailleurs, mais les lobbies ont fait ce qu’il fallait pour que la croyance ne se répande pas dans les autres Etats. De toute façon, dans la mesure où ils doivent en grande partie leur situation catastrophique à leur culture politique (mode de financement des élections, importance de l’accès à la propriété, capitalisme financier etc etc…), et comme ils sont nécessairement co-responsables de la culture qu’ils partagent, alors oui ce sera de leur faute même s’ils finissent par en crever.
didier,
je comprends aisément votre point de vue bien que n’étant absolument pas dans votre cas, je dirais plutôt que zébu, et vigneron mais lui est bien plus tendancieux, se comportent comme des ‘obligés’ objectifs de la finance.
dans ce sens voyez plutôt ce fil de commentaire http://www.pauljorion.com/blog/?p=24498#comment-185941
à mon sens on ne raisonne pas ainsi quand on espère pas un statut quo le plus longtemps possible, indépendamment de la justesse de ses propos.
le titre ‘tous complice’ indique pour moi une volonté réellement bienvenue de rédemption, après avoir certainement bien profité des largesses du système. j’imagine qu’il doit être difficile de s’amender, et comme quoi je ne suis pas si radical, sûrement la voie de la raison…
ceci dit inutile de dire qu’une amnistie générale serait avantageuse pour ceux ayant le plus bénéficié de l’inconscience généralisée, ceux qui rapidement eurent les ficelles et autres tuyaux.
on ne regarde donc pas trop en arrière, on épluche pas trop les feuilles d’impôts (la je ne suis pas du tout d’accord), on décrète que tout le monde est coupable: c’est le fameux privatisation des bénéfices, socialisation des coûts. TINA.
nb: je tiens à préciser que personnellement je n’aurai pas de retraite, j’ai tiré un trait dessus il y a environ dix ans, je ne vis pas à crédit je paie cash, et fais part de mon ‘retour d’expérience’.
bon courage ami(e)s de la classe moyenne, même si la victimisation a ses limites aussi, vous êtes dans vôtre droit, ne le bradez surtout pas.
Le petit sermon méthodiste quotidien à l’heure des vêpres, sur l’air à chanter en choeur et en canon des idiots utiles de l’oeuvre du Grand Satan …
Toijours aussi divertissants les méthodistes, même quand ils tentent de petites manœuvres de séduction prosélyte en direction des petits épargnants zoffusqués… Encore plus même !
70% des français en capacité d’épargner… fumeuses moyennes… après cela concernant l’idiot utile je n’ai plus trop de complexe. d’ailleurs pas besoin du grand satan: orgueil, cupidité, avarice, hubris… j’aimais bien robin des bois. personne n’est aux grilles du château, il s’agit de garder un peu de bon sens.
@méthodiste
70% d’épargnants en France n’est pas une « fumeuse moyenne », mais un chiffre réel et significatif, même s’il ne dit rien des niveaux variables de cet épargne en proportion des revenus comme en valeur absolue. Jusqu’à preuve du contraire, il marque la ligne de démarcation entre ceux qui « s’en sortent » plus ou moins et les précaires, ou ce que d’aucuns – absolument pas moralisateurs, ça va de soi… – nomment des « cigales » point.
« Dzzzz dzzzz dzzzz… » fait la cigale guillerette et narquoise.
dans ce cas le revenu médian aux alentours des 1500 euros (m’semble, l’économie c’est chiant) est tout indiqué, saupoudré du chiffre sur les écarts de revenu, garni d’une grosse cerise d’inflation avec peu de perspective avant une future révolution techno style cybernétique… beaucoup de quasi-précaires ne faisaient que semblant finalement pour pas ne gêner (pollution visuelle). maintenant ils sont précaires ou certains de le devenir. ce fameux ratio, la clef de voute du compromis, du nouveau deal… The marché (de dupe), eh bien ce curseur s’est déplacé vers le haut et à présent c’est plus de 50% des brebis qu’il va falloir convaincre alors que la conjoncture s’y prête à l’évidence… y’a comme de l’électricité hum? ne pas confondre morale et moraline, pis les cigales c’est l’hôpital qui s’fout d …
@méthodiste et pas méthodique
Et ouais c’est très chiant l’économie, surtout quand on se plante dans les chiiffres et les définitions. C’est plus de 1600 € en France aujourd’hui (1600 début 2010) et c’est pas le revenu médian des foyers ou des ménages, mais le salaire médian.
Je sais qu’il y a pas mal de parents isolés (de femmes en l’occurence et le plus souvent sans économies et avec rarement la pension alimentaire bien grasse ou seulement qui tombe régulier, voire jamais…) ou de personnes seules dans le tas, mais ne pas confondre salaire médian et revenu médian des ménages, qui doit intégrer les revenus du patrimoine et autres revenus pour être complet, plus les revenus de redistribution pour évaluer le niveau de vie médian par foyer et par membre du foyer (voir INSEE).
ben mon bon vigneron y vont pas péter loin avec ça.. mais maintenant que tu me le rappelles, ben j’me rappelle de la différence sauf que pour le reste ça ne tient pas à grand chose à part quatre murs, pas de quoi se gaver ou s’la jouer bling bling 😉 (et tant pis pour tes cépages et je préfère les bourgognes tout’ façon)
t’es pas clair vigneron. loin de là.
… et à mon avis tu oublies encore pas mal de monde (personnes âgées, malades, marginaux, acculturés, dom-tom, bref tous les reclassés et travailleurs pauvres) et que même au sein des familles le patrimoine est concentré OR nous sommes dans une société qui met en valeur… la jouissance immédiate et la jeunesse, après moi le déluge… amha le dernier point ne passera pas.
aller une traduction féminine adoucit les mœurs:
http://www.pauljorion.com/blog/?p=24656#comment-186183
ces gens qui n’ont fait que regarder les autres profiter en somme.
m’enfin j’ai pas la science néeeeecononomiiiique infuse qui fuse hein, après tout tes chiffres on sait jamais m’dame soleil pourrait bien y voir midi sur sa fenêtre vu qu’même tonton consultait.
OK, methode, va dormir, va, ça vaudra mieux je crois. Moi j’y go. Entre tracteur, cagnar et blog depuis 6 h, basta.
@ux bonnes volontés,
et pour un changement.
chacun croit ce que bon lui semble puis il y a les choses concrètes. il n’est pas certain que la richesse de nos sociétés développées, et sa préservation coûte que coûte par un état obligé des grandes multinationales, valent toutes les souffrances psychiques et sociétales permanentes aboutissant à une très nette et massive dissociation mentale de la population.
j’en veux pour indications les tueries à répétitions aux états-unis et dernièrement en finlande et hollande, le taux de suicide en entreprise, chez les adolescents, les violences sur personne, scolaires et sexuelles, la judiciarisation extrême et la répression policière, la consommation record d’antidépresseurs et autres drogues, le nombre conséquent de divorces, de célibataires, de familles monoparentales ect…
si c’était une phase de transition et de mise en place de l’économie de marché capitaliste elle devra prendre fin. la société d’abondance atteint ses limites et il ne sert à rien d’en nier les conséquences sociales majeures, ni d’en nier les apports. s’il n’est pas question de la remettre en cause, le modèle demande par contre des adaptations égalitaires.
pour exemple les nouvelles technologies de l’image et du son, celles-ci étant appréhendées dans leurs effets premiers, leur développement et l’économie associée étant parvenu à des limites acquises pour quelques décennies avant le prochain bond technologique… il serait temps de faire un bilan à l’aune républicaine et démocratique. de la même façon un bilan des nouvelles notions écologiques devrait être opéré, ainsi que pour le mouvement d’émancipation des femmes, loin d’être achevé comme ce fut souligné cruellement par l’affaire dsk.
pour se convaincre de l’importance de ces questions et de leur incidence il suffit d’observer les enjeux de la diffusion de l’internet en chine, la rapide interdictions des apéritifs géants ou le rôle des réseaux sociaux type facebook dans les mouvements révolutionnaires au moyen-orient et bien sûr les conséquences désastreuses de l’accident nucléaire majeur de fukushima dont les aboutissants ne sont évidemment pas encore tous connus.
cordialement.
Keep cool, restons calme siouplait!!
A mes yeux la question qui se pose n’est pas de culpabiliser mais de responsabiliser.
Dans quoi va-t-on investir nos petiteséconomies pour construire un monde durable pour nos enfants et petits enfants.
Ces économies sont pour l’instant encore présente alors autant s’en servir dans ce sens.
Un débat dans cette direction sera à mon sens bien plus constructif n’est-il pas?
Les rentiers bougeront pas : trop vieux, émolliés, Strauss Kahnisés, abrutis, .
Les gangsters, qui on augmentés leurs profits en délocalisant la production – ce qui a eu pour effets principaux de casser l’appareil industriel et d’amollir les masse via les aides diverses – risquent fort de rester impunis.
Eh bien moi je les aime ces rentiers, et j’ai du mal a accepter qu’ils soient ruinés après une vie de labeur. J’en connais dans ma famille qui ont travaillé comme des fous, non pas pour accumuler de la richesse, mais parce le travail est pour eux une valeur sacrée. N’oublions pas qu’ils ont contribué pendant toute leur vie à la solidarité nationale et que ce qu’ils ont placé n’est rien à côté de ce qu’ils ont payé en impôts, taxes, charges sociales…
De quel droit devons nous nous réjouir que ces gens soient ruinés parce qu’ils souhaitent simplement que leur argent garde son pouvoir d’achat en le plaçant dans les assurances vies.
Non, ce n’est pas à eux, ni à personne d’autre de payer à la place de la haute bourgeoisie!
Il faut somme toute considérer, que pour un bon nombre d’entre eux, ils ont beaucoup cru et adulé des réformes préconisées par plus fortunés qu’eux ….
(et maintenant qu’ils peuvent constater de s’être fourvoyé, il s’en faudrait pour nous tous que de les plaindre ….
« N’oublions pas qu’ils ont contribué pendant toute leur vie à la solidarité nationale »
J’ai du fric donc je mérite quelque chose… par opposition au sans-abris qui n’a contribué à rien?
Je ne verserai pas UNE larme sur des « citoyens » dotés de cette mentalité, qui estiment qu’on devrait les récompenser pour avoir eu la possibilité d’accomplir leur devoir !
De quel droit devons nous nous réjouir que ces gens soient ruinés parce qu’ils souhaitent simplement que leur argent garde son pouvoir d’achat en le plaçant dans les assurances vies?
Il ne s’agit pas de se réjouir.
De quel droit exigeraient-ils qu’on les plaigne, que leur sort n’est pas « mérité »? S’ils perdent tout, ils ne feront que subir les conséquences de leurs choix! Soit qu’ils auront été immoraux et auront commis une faute en contribuant à un système inique, soit qu’ils ne se seront pas suffisamment posé de questions, commettant une erreur de placement stratégique: dans les deux cas, les conséquences sont méritées, et ils n’ont aucun motif légitime à se plaindre. Ce là n’empêche que ce soit également très triste, bien sûr, et qu’effectivement la « haute bourgeoisie » devrait également être rincée!
bonjour
j’aide tous les jours des épargnants en bourse, à contrôler leur risque, et je crois qu’il ne faut pas jeter la pierre à ceux qui investissent directement dans les actions, ce serait trop facile !
via les assurances vie ou divers placements, des millions de français sont indirectement en bourse, sans même le savoir
enfin, parmi ceux qui critiquent la bourse, j’aimerais savoir où ils consomment : s’ils me disent qu’ils dépensent « zéro euro » dans les entreprises cotées en bourse, ils mentent à 99%
conclusion : nous sommes tous en bourse, sauf à être éleveur de chèvres dans le Larzac, sans électricité ni eau de ville, à l’éolienne et au puits, quant au téléphone fixe ou portable, n’en parlons pas, un ordinateur, une voiture ? pas question !
allez, allez, soyons honnêtes, oui, nous sommes tous complices, du petit actionnaire au chef de rayon de la grande surface, en passant par l’écolo-bobo et l’agriculteur « intensif » – on peut faire des efforts de consommation, mais ne pas cracher dans la soupe, sinon, balancez tous vos téléphones portables, inutiles et polluants (je fais partie des non-abonnés au cellulaire, j’ai internet et un tél fixe c’est déjà beaucoup, et c’est la liberté dès que je sors de la maison, c’est le top 🙂 on se demande bien comment on faisait avant, perso, j’en suis toujours à avant, et c’est très bien comme ça !
après l’article du matin, le marché du village, le blog de paul, il est l’heure de préparer le BBQ, avec de la viande et des légumes bio – et oui, on peut habiter au fin fond d’une forêt, spéculer sur les multinationales en y consommant le moins possible, faire son potager et rouler en XM 2.1TD de 1990 payée 2000E pour 90.000kms (budget bonne bouffe récupéré sur le budget auto ? les gens préfèrent rouler dans des caisses à crédit à 20.000E et bouffer de la merde, ça les regarde –
finalement, la critique est toujours facile, agir c’est déjà moins évident …
bon app et bon dimanche, merci pour l’article, toujours agréable ce blog 🙂
« J’étais un rentier d’Esthétique. J’en avais mangé de la fesse et de la merveilleuse… je dois le confesser de la vraie lumière. J’avais bouffé de l’infini. »
Mort à crédit, Louis-Ferdinand Céline
quelle vision « lucide » mais trop manichéenne, à vous lire, il y a les rentiers et les non-rentiers, c’est à dire, le bien et le mal, ou inversement selon le clan. C’est du réductionnisme de castes.
sinon, c’est vrai que la démocratie est un truc qui peut nous péter à la gueule, il y a des précédents, mais c’est aussi une chance d’y être ; tant qu’il ne s’agit pas d’une démocratie de marchés ! …
Le Boucher, tardif spectateur d’Inside Job , qui vient, chez Meyer sur France Q, d’appeler chacun à aller voir ou acheter le prochain DVD de ce film « excellent et dérangeant », dixit Le garçon Boucher…
Pauvre Job ! Déjà que la bible et le bon Dieu ne lui avaient épargné guère de misères et d’outrages, le voilà en sus avec plein de beau monde dans son « inside »… et même un Boucher pour nous inviter à y jeter un œil.
La bible avait omis une offense faite au pauvre Job ? Le mal est réparé. Entubage et radioscopie de l’entubage… 😉
Zut sale Job…
(sur l’album du rentier, comte déchu (et auvergnat))
@ Vigneron
Vous êtes vraiment tordant ! Merci.
Bonjour, qui est allé voir : http://www.youtube.com/watch?v=b23KiEFN3_A
il s’agit d’eau là-bas aussi.
Tiens, en parlant de Strauss Kahnisés, un lien vers un billet assez cinglant sur l’affaire, qui comprend en plus une dizaine des meilleurs dessins de presse sur DSK…
http://www.les-crises.fr : « Il n’y a pas mort d’homme… »
Une confusion dans cet article.
Il n’y a pas q uelques millions de « rentiers », non. Il y a quelques milliers de gens qui vivent véritablement de leurs rentes, ou qui peuvent le faire.
Les autres, du moins ceux qui ont la chance d’avoir un petit matelas, possèdent quelques milliers ou dizaines de milliers d’euros en asurance-vie, ou autre. Mais ne vivent pas de la rente.
La classe rentière, c’est le coeur de la classe capitaliste.
Avec cette précision, le nombre de véritables rentiers est bien plus réduit, ses intérêts tout à fait différents et son mode de vie incommensurable avec les gens qui ont un sac d’économies ou d’héritage.
Enfin, peut-être Zébu s’est-il trompé parce qu’il n’est pas rentier, lui.
Si j’ai bien compris, « salaud de rentier » de la « classe moyenne ». Vous préférez les cigales, c’est votre choix. Sauf que ce n’est pas lui qui a inventé tout l’ingénierie financière dont les sortilèges font miroiter une illusoire sécurité.
Et bien sûr, « salaud de rentier » de la « classe moyenne » voici enfin désigné à la vindicte publique le vrai responsable de tous nos maux ! De là à l’euthanasier, au propre comme au figuré, ce parasite, il n’y a qu’un pas à franchir. Dresser les miséreux contre ceux qui le sont un peu moins, ça c’est déjà très bien fait par le nain et toute sa clique.
Reprenez vous Zébu, vous vous égarez.
Bon dimanche, allez faire un tour, oxygénez vos neurones.
Vous oubliez tous les rentiers qui ont été spoliés pendant la guerre de 1940, au bénéfice des rentiers d’aujourd’hui. J’aimerais connaitre votre position sur les déshérités tant familiaux que financiers, tous ces pauvres gens qui ne connaissent même pas leur propre famille (Grand père , grand mère, et jusqu’à leurs noms de famille usurpés)…Cela ne date pas de si longtemps…Mais là tout le monde s’en moque…Alors vous savez rentiers ou pas ce qui compte pour moi c’est qu’un enfant soit capable de dire papa maman grand père et grand mère sans se poser la question toute leurs de savoir mais que sont-ils devenus encore mais qui suis-je?…Voilà je souhaite pas faire pleurer dans les chaumière je demande simplement de remettre les pendules à l’heure…Comment s’appelle tes grand parents ? Je ne sais pas et cela n’intéresse pas les nouveaux rentiers…Amusant non?…C’est à pleurer cher Monsieur et Madame les nouveaux rentiers…Ne vous êtes vous pas demandez comment se tour de passe passe s’était-il produit?
Euh… tout le monde siat ce que c’est qu’une assurance-vie. Une spéculation sur l’heure du décès.
Quand bien même vous ne l’auriez pas « inventée », si vous en prenez une, vous avez cautionné cette pratique. Vous pouvez bien sûr trouver qu’il n’y a rien d’éthiquement condamnable là-dedans, et c’est une autre question, mais si jamais vous trouviez que c’est condamnable, dans la mesure où personne ne vous a mis un canon sur la tempe et que vous y avez souscrit pour de l’argent, vous ne pourriez pas dire que vous n’y êtes pour rien!
Chez les musulmans qui prohibent le crédit, il y a ceux qui s’interdisent la vente à crédit mais qui s’autaurisent l’achat à crédit, et ceux qui interdisent les deux, argant que ceux qui s’autorisent la position de victime (l’achat donc), encouragent la pratique et cautionnent le système.
Ils sont tenus pour co-responsables (bien sûr, là encore, il faut qu’on leur ait donné le choix).
De même, quel que soit l’inventeur de telle ou telle technique d’ingénierie financière, on ne voit pas bien en quoi cela excuserait ceux qui la cautionnent en y souscrivant. Zebu ne reproche pas aux épargnants d’épargner, il leur reproche d’épargner d’une certaine manière, qu’il estime inique et destructrice pour la communauté.
Vous n’avez rien compris: ce n’est pas un débat « fourmi contre cigale » mais « fourmi d’un certain type contre fourmis d’un autre type!
Il ne suffira pas de prouver qu’il est impossible d’épargner autrement pour un profit comparable (par exemple en plaçant l’argent sur un « compte de dépôt »), sauf si vous montrez que cette marge de profit est le minimum en deça duquel l’épargnant serait placé dans une situation financière difficile dans ses vieux jours ou en cas d’inactivité forcée prolongée. Toutefois, dans la mesure où vous les épargnants auraient du se battre pour augmenter le niveau des salaires au lieu de se laisser acheter par la possibilité qui leur fut alors offerte d’effectuer des placements douteux, Zebu pourrait maintenir sa position intacte.
Votre excuse de responsabilité est toutefois parfaitement légitime si l’épargnant était parfaitement fondé à penser que son épargne travaillait pour l’économie productive (et la faute rejaillit alors sur les responsables de cet échec: les banques, entre autres). C’est à Zebu de prouver que l’épargnant ne pouvait pas raisonnablement avoir d’attentes légitimes à l’égard de la manière dont les banques traiteraient son argent, qu’il n’était pas non plus tenu de savoir comment le système fonctionnait, avec toutes ses conséquences pour les citoyens moins fortunés.
Mais quelles sont donc les activités de la fameuse Banque Islamique ?
Si tous ses prêts sont à taux zéro, comment finance-t-elle ses locaux , leur entretien et le salaire des employés ?
La finance islamique prélève une commission forfaitaire sur la somme prêtée. Certains considèrent que c’est un tour de passe-passe pour aboutir au même résultat.
Cet article m’interpelle car il rejoint une réflexion que je me suis faite récemment.
Les rentiers, ceux qui protègent le système par leur mode de vie, utilisent toute leur énergie en réserve, tout les surplus, à abrutir ceux qui pourraient faire dérailler le système qui les protège
à faire des procès,
à allumer les feux de contrerévolutions,
à étouffer les révolutions dans l’oeuf,
à faire intervenir des forces étrangères des rentiers de pays étrangers pour remettre de l’ordre dans leur pays.
Je n’ai personnellement rien contre eux, aucune animosité, je trouve qu’ils ont bien tort de faire tout ça mais ils peuvent continuer leur business si ça les chante.
Je souligne juste qu’ils n’iront pas bien loin et qu’une certaine police de la réalité les rattrapera malgré le déploiement de toute cette énergie. Tous les murs finiront par tomber puisque celui de Berlin est tombé, toutes les dictatures finiront par tomber puisque le nazisme est tombé.
Au début le jeu semble perdu d’avance puisqu’ils organisent ce jeu selon leur règle, où on joue avec des dés pipés par leur propre main. C’est ce que je ressens en voyant les fabuleux héros de la porte du soleil. Les pauvres, ils se doutent bien qu’on leur enverra les tanks, les mêmes tanks chinois de Tian an men pour les écraser,
et ils le font quand même.
C’est juste. Ils réussiront.
Et encore, ces gens ordinaires, anonymes et sans avenir ont pour l’instant encore une certaine dignité à laquelle ils croient, chez papa maman, le gîte, en éteignant sa fierté, le couvert, on ne sait trop à quel contrepartie de sous alimentation et de tumeur cancéreuse à cause de la dépression, du stress, de la mauvaise hygiène de vie.
Ils acceptent encore le spectacle odieux de jeter des millions de dollars par la fenêtre d’un sofitel, dans un procès sanctionnant l’addiction d’un vieux libidineux. Le VIP? Voilà l’envers des paillettes, voilà ce à quoi s’amusent les rentiers VIP quand les projecteurs ne sont pas braqués sur eux.
Mais qu’est-ce que ce sera quand les pauvres européens auront vraiment tout perdu? Ce sera la conflagration et toutes les propositions de tous les blogs de bonne volonté seront oubliées le tant de régler les différends.
C’est comme la révision de la constitution américaine souhaitée par FDR juste avant sa mort, qui aurait fait gagner un demi siècle de progrès social. Elles seront retrouvées dans cinquante ans et on se dira, pourquoi n’ont-elles pas été adoptées!