Mise à jour n° 236 (mercredi 14h36)
D’autres épisodes décisifs décrivant le chaos initial sont apportées par le Wall Street Journal, après analyse des 2.000 pages de documents rendus publics par Tepco.
Il est confirmé que – pour des raisons non élucidées dans ces documents – un système de refroidissement de secours par condensation avait mis hors service avant que le tsunami ne se déchaîne et produise ses effets. Ne ralentissant pas comme il aurait du l’élévation de la température et de la pression à l’intérieur de la cuve du réacteur n°1, avec les conséquences que l’on connaît.
Les téléphones du bunker de l’autorité de sûreté nucléaire (NISA), situé à 15 minutes de route du site de la centrale, ne fonctionnaient pas, pas plus que le téléphone satellitaire. La pompe du générateur d’électricité de secours non plus, laissant le responsable sans aucun moyen de communication avec la centrale et avec Tokyo. La pompe ensuite réparée, la réserve de fuel ne dura que 24 heures.
L’alarme initiale et l’ordre d’évacuation de la population dans un rayon de deux miles n’a été donnée que tardivement, l’exposition à l’air des barres de combustible du réacteur n°1 encore ignorée, la situation au sein du réacteur n°2 étant seule considérée à tort comme préoccupante, son système de refroidissement étant arrêté pour repartir ensuite avant de finalement stopper.
La décision très tardive de relâcher des gaz contaminés dans l’atmosphère, au risque d’une explosion de la cuve du réacteur n°1 (incident du type Techernobyl, à 350 kms de Tokyo) aurait eu en autre cause que le président de Tepco, seul habilité à prendre la décision, était bloqué à environ 165 miles à l’ouest de Tokyo, n’étant pas parvenu à prendre un avion militaire qui devait l’y transporter et qui avait été dérouté pour se rendre dans les régions atteintes par le tsunami sur ordre du gouvernement. Il revint ensuite le chercher.
Le tuyau d’évacuation des gaz n’était pas muni d’un filtre destiné à empêcher la contamination de l’atmosphère, amenant le gouvernement à étendre de 2 à 6 miles la zone d’évacuation avant de procéder au dégazage (sans avoir le temps et les moyens de vérifier que son ordre était exécuté).
Il était nécessaire d’injecter de l’eau dans la cuve, car le dégazage allait diminuer la pression et la température à laquelle l’eau bout. Mais le camion de pompier qui l’aurait permis avait été enlevé par le tsunami, retardant considérablement l’opération.
Ouvrir la valve permettant le dégazage devant se faire manuellement, les systèmes hydraulique et électrique ne fonctionnant plus, le directeur de la centrale a donné le coup d’envoi, suivi par 18 ouvriers qui se sont relayé en courant pour tourner la manivelle, afin de rester très peu de temps sur place, étant donné le niveau des radiations. Finalement, la valve fut ouverte d’un quart. La seconde valve le fut totalement grâce à un compresseur et une batterie amenée à l’intérieur du bâtiment du réacteur.
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Mise à jour n° 235 (mercredi 11h22)
Une longue enquête du Wall Street Journal (réservé aux abonnés) tente une reconstitution du début de la catastrophe. elle s’appuie notamment sur 2.000 pages de documents publiés par Tepco.
Elle met en premier lieu en évidence le chaos qui a résulté de l’interruption totale de toute fourniture d’électricité et de la panne des moyens de secours, groupes électrogènes et même de la plupart des batteries qui donnaient une autonomie de huit heures. Pour en donner une illustration, elle révèle que les ingénieurs ont du utiliser les batteries des voitures qui n’avaient pas été détruites par le tsunami pour simplement essayer de remettre en marche les instruments de mesure de température, niveau d’eau et pression (le crépuscule tombait à ce moment-là sur la centrale). C’est ainsi qu’ils comprirent que les barres de combustible allaient être découvertes dans le réacteur n°1.
L’enquête confirme qu’un premier camion-générateur était bien ensuite arrivé sur le site (à 11 heures du soir) mais n’avait pu être connecté, son câble de raccordement trop court. Un seul camion générateur a pu être branché durant les 24 premières heures.
Plus impressionnant encore, l’enquête révèle que le premier ministre est venu en personne et par hélicoptère sur le site de la centrale, afin d’obtenir que le dégazage de l’intérieur de la cuve, au sein de laquelle la pression avait dépassé de 50% la limite autorisée, intervienne finalement.
Un état de grande confusion et d’absence de communication régnait et il a donc considéré n’avoir plus comme ressource que ce déplacement dans l’urgence, faisant face à un refus déguisé d’obéir à ses instructions. A la suite de vifs échanges avec le directeur de la centrale et un ingénieur, dans une pièce du bunker de la centrale, il est en plus apparu qu’il était nécessaire d’ouvrir manuellement une valve et que les systèmes électrique et hydraulique permettant de le faire ne fonctionnaient pas. C’est finalement le directeur de la centrale qui le fit, s’exposant à hauteur de 106,3 millisieverts.
Tepco n’a pas donné suite à la demande du journal de rencontrer les interlocuteurs présumés du premier ministre.
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Mise à jour n° 234 (mercredi 08h13)
Des travaux préliminaires ont débuté dans les réacteurs n°2 et 3.
Dans ce dernier, le pompage de l’eau hautement contaminée a débuté, entrainant une baisse de 1 cm de son niveau dans le sous-sol du bâtiment de la turbine (il est de 144 cms).
Quatre ouvriers ont été envoyés en mission exploratoire au sein du réacteur n°2, munis de système de respirations autonomes. L’envoi de robots, déjà tenté le 18 avril dernier, se révélant inefficace étant donné le taux d’humidité de l’air supérieur à 90% et la buée en résultant sur les lentilles de leurs caméras.
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Mise à jour n° 233 (mardi 16h38)
L’opérateur a annoncé maintenir son planning initial de travail, en dépit des incertitudes, tout en adaptant ses moyens. Il vise toujours à la réduction de la contamination radioactive pour juillet prochain et la stabilisation de la température des réacteurs (arrêt à froid) entre octobre et janvier de l’année prochaine.
Il n’est définitivement plus question, vu les fuites, de remplir les réacteurs n°1 à 3 d’eau, mais de mettre en service un système reposant sur une décontamination, et un refroidissement de l’eau répandue dans les réacteurs avant de l’injecter à nouveau dans celui-ci. Nouveauté, des échangeurs de température seraient également installés afin de refroidir l’eau des piscines n°1, 3 et 4.
Dans les deux cas, l’objectif est de cesser d’alimenter les nappes d’eau hautement contaminée par de nouvelles injections d’eau. Tepco projette aussi de construire des murs dans l’océan, faute de mieux, afin de contenir la contamination. D’autres travaux destinés à éviter la contamination du sous-sol de la centrale sont à l’étude.
Enfin, les conditions de logement et la nourriture des ouvriers vont être améliorés (plus de deux mois après le début de leur intervention).
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Mise à jour n° 232 (mardi 09h50)
En attendant de prendre connaissance des nouveaux plans de Tepco, qui pour l’instant confirme son planning original en modifiant la conception du circuit fermé de refroidissement qu’il cherche toujours à mettre en place, de nouvelles informations surgissent du passé.
Il apparaît que le système de refroidissement de secours du réacteur n°1 aurait été arrêté manuellement après son lancement automatique et maintenu ainsi trois heures après le tsunami. Cette décision aurait été prise en raison d’une brutale chute de la pression au sein du réacteur et semblerait-il conformément aux instructions. Ce qui n’aurait pas été sans conséquence sur le démarrage de la fusion du combustible.
La concentration dans l’urgence d’environ 70 camions porteurs de générateurs d’électricité de toute provenance sur le site de la centrale aurait été très largement inutile. Tant en raison des débris qui perturbaient l’accès que de l’état des tableaux électriques de raccordement.
Le premier générateur n’a pu être connecté au réacteur n°2 que 24 heures après le début de la catastrophe. Mais l’explosion d’hydrogène au sein du réacteur n°1 a ensuite détruit la connexion, qui a brûlé. L’explosion au sein du réacteur n°3, deux jours plus tard, a endommagé en raison des projections de débris d’autres camion-générateurs.
Il a fallu attendre le 21 mars, 10 jours après le début de la catastrophe, pour que l’énergie soit finalement rétablie via une ligne d’alimentation raccordée au réseau.
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Mise à jour n° 231 (lundi 15h52)
22.000 tonnes d’eau contaminée seraient répandues dans le bâtiment de la turbine du réacteur n°3 ainsi que dans une tranchée technique. Le débit de la fuite s’accentue, à considérer le niveau atteint par l’eau qui est monté nettement plus vite en un seul jour que les deux dernières semaines. Une partie de cette eau atteint l’océan.
Au rythme de 10 tonnes par heure, l’opérateur devrait commencer à pomper cette eau à partir de demain mardi. 4.000 tonnes d’eau contaminée pourraient être ainsi transférées dans un réservoir qui a été rendu imperméable. L’autorité de sûreté nucléaire a donné son accord pour cette opération.
Entre temps, de nouvelles masses d’eau seront contaminées, à un rythme certainement estimé mais non divulgué. Plus ou moins soutenu que les opérations de pompage ?
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Mise à jour n° 230 (lundi 12h30)
En pénétrant dans le bâtiment du réacteur n°1 afin d’en débuter l’inspection, les ouvriers ont contribué à commencer à permettre d’éclaircir la séquence de démarrage de la catastrophe, plus de deux mois après celle-ci.
La question de savoir si l’opérateur l’avait déjà ou non analysé n’est pas secondaire, mais ce ne peut être qu’une hypothèse dans l’état actuel des choses, s’il est exact que les instruments de mesure dont il disposait l’informaient faussement.
L’arrêt de tout refroidissement par eau n’a pas seulement abouti à une fusion déjà reconnue comme partielle du combustible nucléaire, mais probablement de la totalité de celui-ci, ensuite tombé au fond de la cuve sous forme d’un corium et trouant son fond (dans les réacteurs n°1 à 3).
Il n’est pas exclu que ce même réacteur n°1 – sans plus de précision – puisse avoir souffert du séisme et subit des dommages structurels non localisés, alors qu’il n’était jusqu’à maintenant pris en considération que les effets du tsunami aboutissant à l’arrêt du refroidissement des réacteurs.
L’opérateur poursuit ses investigations et revient sur l’analyse détaillées des données qu’il possède, plus spécialement sur l’intervalle de temps (50 minutes) qui a séparé le séisme du tsunami.
Enfin, les délais mis à procéder au dégazage d’hydrogène par l’opérateur continuent d’alimenter le questionnement sur ses circonstances et ses raisons. Ce retard lui serait clairement imputable, aux dires du gouvernement qui lui en aurait a plusieurs reprises l’ordre avant qu’il soit exécuté. Il en aurait résulté les explosions qui ont aggravé dans des proportions encore difficiles à évaluer l’ampleur de la catastrophe.
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Mise à jour n° 229 (lundi 09h48)
En raison de l’existence de trous dans le bas de la cuve où se trouve le cœur proprement dit du réacteur, une importante fuite d’eau hautement contaminée se poursuit.
En conséquence, le corium – toujours à très haute température – ne serait pas totalement couvert d’eau, en raison d’une forte vaporisation de celle-ci. C’est ce qui expliquerait, toujours selon l’opérateur, que si la température en bas de la cuve atteignait hier dimanche en milieu de journée 110,4°C, elle était de 88,6°C dans le bas de celle-ci.
L’augmentation du débit d’injection de l’eau de 8 à 10 tonnes par eau aurait permis de baisser de 15°C la température en haut de la cuve, mais cela augmente la quantité d’eau hautement contaminée qui se répand dans l’enceinte de confinement, et peut-être au-delà, ainsi que la radioactivité dans certaines zones du bâtiment où il est impossible d’effectuer des travaux.
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Mise à jour n° 228 (dimanche 23h25)
La contamination de l’océan se poursuit et les mesures effectuées dimanche signalent un accroissement de la présence de césium-134 et 137 depuis la veille samedi aux abords des prises d’eau du réacteur n°3.
Aucune information n’a été donnée à propos d’éventuelles tentatives de colmatage de la fuite détectée dans un puits technique mais dont l’origine n’est pas établie strictement. Des trous dans la cuve en seraient la cause, comme c’est le cas dans la cuve des réacteurs n°1 et 2.
Après avoir découvert que la jauge indiquant le niveau de l’eau dans la cuve du réacteur n°1 indiquait un niveau erroné, l’opérateur craint qu’il en soit de même dans les réacteurs n°2 et 3. Au lieu d’être à hauteur de la moitié des barres de combustible, l’eau n’atteindrait pas le niveau de leur base, ce qui signifierait que le combustible y aurait également totalement fondu.
Des ouvriers devraient donc pénétrer dans les deux réacteurs pour installer de nouvelles jauges, afin d’obtenir des mesures fiables et de mieux réguler le refroidissement des réacteurs. Mais le niveau de contamination à l’intérieur des bâtiments n’est pas connu et il va devoir être déterminé si cette opération va être ou non possible, et dans quelles conditions
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Mise à jour n° 227 (dimanche 18h02)
Les cuves de trois réacteurs sont percées, a-t-il été annoncé.
La fusion de la quasi-totalité du combustible au sein du réacteur n°1 remonterait selon Tepco aux premières heures de la catastrophe, le 11 mars dernier.
C’est tout du moins ce qui, selon l’opérateur, résulte de l’analyse des données recueillies et des calculs qu’il a effectué sur leur base.
Partant du principe que l’arrêt du système de refroidissement a été immédiatement consécutif au tsunami, il considère que dans les trois heures qui suivirent le haut des barres de combustible était à découvert. La fusion du haut des barres aurait commencé une heure et demi après, la température atteignant 2.800° C, pour se propager rapidement.
C’est le lendemain, vers 6 heures 50 du matin, que le combustible fondu serait tombé dans le bas de la cuve, de l’eau ayant commencé à y être déversé par des camions de pompier depuis une heure, ce qui a permis d’empêcher une catastrophe majeure. Le corium (terme qui n’est pas employé) aurait seulement percé plusieurs petits trous dans la cuve avant de refroidir progressivement. Selon l’opérateur, la radioactivité qui s’en échapperait serait limitée.
C’est tout du moins le scénario qui est proposé.
L’opérateur a par ailleurs reconnu qu’une même séquence d’événements devait être intervenu dans les réacteurs n°2 et 3: fusion de combustible et percement de la cuve.
En ce qui concerne l’explosion intervenue dans le réacteur n°4, il fait l’analyse que l’hydrogène qui s’y est répandu et qui en est à l’origine provenait du réacteur n°3, des valves n’ayant pas fonctionné.
Tepco étudie par ailleurs une variante du schéma du système de refroidissement en circuit fermé qu’il cherche à mettre en place. L’hypothèse est de recueillir par pompage l’eau dans l’enceinte de confinement, la cuve étant percée, avant de la refroidir, de la décontaminer et de l’injecter à nouveau dans la cuve du réacteur par le haut.
Un nouveau calendrier prévisionnel des travaux devrait être annoncé mardi prochain.
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Mise à jour n° 226 (dimanche 08h59)
En dépit de la fuite du réacteur n°1, Tepco va accroître le débit d’injection d’eau, ayant constaté que le niveau d’eau au sein de la cuve était « extrêmement bas », et suivre de très près l’évolution de la température, de la pression et du niveau de l’eau en son sein.
Un diagnostic devrait être fourni mardi quant à la suite à donner au projet de création d’un circuit de refroidissement en circuit fermé, que l’opérateur cherche à ne pas abandonner. Etant donné la localisation des canalisations, la présence d’un niveau minimum d’eau est nécessaire pour que le circuit fermé fonctionne.
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Mise à jour n° 225 (dimanche 08h06)
La catastrophe de Fukushima-Daiichi vient définitivement d’acquérir une nouvelle dimension. Elle s’inscrit dorénavant dans une échelle de temps exprimée en années. Il ne peut plus être question d’un calendrier de travail de 6 à 9 mois, comme prématurément annoncé par Tepco, pour parvenir à l’arrêt à froid des réacteurs.
Pour faire référence, il aura fallu dix ans pour extraire de la cuve du réacteur le combustible qui avait partiellement fondu à Three Mile Island. Or trois réacteurs sont très vraisemblablement dans ce cas à Fukushima. Un diagnostic est en tout état de cause désormais indispensable, sans plus attendre.
Il apparaît qu’aucune autre solution que la poursuite des injections d’eau par les moyens actuels n’est désormais envisageable pour refroidir les installations. Le cas du réacteur n°3 étant à surveiller particulièrement.
S’il peut être établi que les processus de fusion du combustible se sont arrêtés – ce qui reste à déterminer – comment colmater les fuites d’eau hautement contaminée ? La tâche semble impossible, vu le niveau de la contamination qui croit.
De générateur de vapeur et d’électricité, la centrale est passée à une toute autre fonction : elle est devenue pour longtemps générateur d’une pollution radioactive qui ne peut pas pour l’instant être contenue.
Déjà incertaine, l’intégrité des enceintes de confinement et des structures en général va prendre toute sa décisive importance.
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Mise à jour n° 224 (dimanche 07h48)
L’opérateur poursuit sa bataille contre les masses d’eau contaminées qui fuient de trois réacteurs et polluent les sols en profondeur ainsi que l’océan, qui revient au premier plan.
Provenant du réacteur n°3, du césium-134 et 137 ont été découverts dans la mer dans des proportions de 2.300 et 1.700 fois la limite légale.
La quantité d’eau hautement radioactive présente dans les sous-sols du réacteur n°1 augmente. Une hauteur de 4,2 mètres a été mesurée, dans l’attente de son analyse. Vendredi dernier, un robot avait constaté une augmentation de la radioactivité au 1er étage du réacteur, qui en est la conséquence.
Les efforts réalisés en vue de permettre la présence d’ouvriers en son sein sont contrecarrés, mettant en cause ou rendant encore plus complexes et longs les travaux projetés.
Tepco croit que la fuite proviendrait de canalisations connectées à la cuve du réacteur, qui sont probablement endommagées à la suite de la fusion du combustible.
Une gigantesque barge de 136 mètres de long sur 46 de large et pouvant contenir 10.000 tonnes d’eau va être acheminée sur le site d’ici une à deux semaines, afin de stocker une partie de l’eau contaminée. Elle a été aménagée pour répondre aux besoins de ce nouvel usage. D’autres capacités de stockage vont être nécessaires, au rythme où s’opère la contamination puis la fuite des eaux de refroidissement injectées dans les réacteurs.
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Mise à jour n° 223 (samedi 11h45)
L’attention a été ces derniers temps focalisée sur les fuites d’eau hautement radioactives et les tentatives de l’opérateur de les contenir afin d’éviter la contamination de l’océan pacifique. Ainsi que par ses opérations de pompage destinées à vider les sous-sols des bâtiments des réacteurs où elle avait été découverte.
Les nouveautés au sein du réacteur n°1, suite à l’entrée d’ouvriers dans son bâtiment, amènent à s’interroger sur ce qui pourrait être également trouvé comme situation encore non révélée au sein des réacteurs n°2, 3 et 4. Des hypothèses circulent, qui n’ont pas à ce jour de confirmation et réclament des éclaircissements.
1. La fuite dans la réacteur n°2 a été a priori localisée dans son tore (chambre de condensation), mais cela n’a pas été confirmé. L’origine de la fuite dans le réacteur n°3 reste indéterminée. Les cuves de ces deux réacteurs ont-elles ou non été également percées ?
2. Quel est le niveau de l’eau à l’intérieur de la cuve du réacteur n°3 ? La haute température relevée sur le haut de celui-ci et la faible pression qui y est mesurée incitent à penser qu’il est très bas, rapprochant cette situation de celle qui a été constatée dans le réacteur n°1 et pouvant avoir reproduit les mêmes effets.
3. L’explosion au sein du réacteur n°3 a été présentée comme d’hydrogène, à l’identique de ce qui est intervenu dans d’autres réacteurs. En raison de sa puissance particulièrement forte, est-ce bien son origine, sinon quelle est-elle ?
4. L’état de la structure de la piscine du réacteur n°4 est reconnu comme préoccupant et allant être renforcé. Qu’en est-il des autres structures du réacteur ?
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Mise à jour n° 222 (samedi 09h24)
Sur sa lancée, l’opérateur poursuit les travaux planifiés sur le réacteur n°1, sans être certain de leur utilité.
Il a engagé ceux qui vont permettre de l’envelopper dans une structure métallique, sur laquelle sera tendue une bâche en polyester, afin de réduire la contamination qui s’en dégage, son toit ayant été soufflé lors de l’explosion d’hydrogène. L’édifice fait 50 mètres de haut. Un système interne de ventilation muni de filtres complétera le dispositif, afin d’éviter une concentration de la contamination à l’intérieur de cette nouvelle enveloppe.
Il a également commencé l’installation de premiers échangeurs de chaleur sur les 10 prévus, destinés à être raccordés à des tuyaux existants, éléments de départ d’un futur système de refroidissement en circuit fermé.
Parallèlement, Tepco s’efforce de localiser dans les sous-sols des bâtiments les masses d’eau hautement contaminée qui ont fuit de la cuve du réacteur. Avec probablement la crainte qu’elles se soient infiltrées plus profond dans le sol, pour en partie ruisseler vers la mer, ou bien en empruntant des tranchées techniques, comme c’est le cas pour les réacteurs n°2 et 3.
L’analyse des données relatives à la contamination interne du réacteur et des images fournies par les robots précédemment introduits au 1er étage du bâtiment du réacteur a été engagée afin de tenter d’y parvenir, l’envoi d’ouvriers dans les sous-sols étant exclu.
Tous ces travaux sont d’après l’opérateur effectués en prenant le maximum de dispositions destinées à limiter l’exposition des ouvriers qui vont les réaliser.
Mais la mise en service du système de refroidissement en circuit fermé ne pourra être effective que si un niveau minimum d’eau est présent dans la cuve, ce qui est désormais une forte inconnue.
Une autre question toujours sans réponse est la possibilité de reproduire ce même dispositif pour les réacteurs n°2 et 3.
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Mise à jour n° 221 (vendredi 19h15)
Où se trouve répandue l’eau hautement contaminée qui a fui du réacteur n°1 et comment le savoir ? Parmi les nombreuses questions que l’opérateur est en train d’évaluer, après sa découverte de trous dans la cuve du réacteur, celle-ci a quelque importance, car il se sait condamné à poursuivre les injections d’eau et à alimenter la fuite.
Plus de 5.000 tonnes d’eau sont d’après ses estimations quelque part dans les sous-sols des bâtiments du réacteur, qu’il n’est pas question d’inspecter en raison de la radioactivité qui y règne. L’envoi de robots télécommandés dans ces zones risque de se heurter à des difficultés de transmission.
Dans ces conditions, comment étudier l’évacuation de l’eau contaminée ?
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Mise à jour n° 220 (vendredi 12h43)
Le gouvernement japonais a choisi de sauver Tepco, n’ayant que le choix des moyens, qui font déjà débat, vu qu’ils tentent d’éluder toute nationalisation.
Car la compagnie d’électricité dessert une région comprenant Tokyo et qui abrite plus d’un tiers de la population japonaise, ainsi qu’un grand nombre d’entreprises. Son arrêt aurait de gigantesques implications. Ce qui est au passage une autre manière d’éclairer le pari de l’électro-nucléaire.
L’impact financier d’une faillite serait également disproportionné. Non seulement pour les banques qui lui ont prêté à tout va depuis le début de la catastrophe – et qui ne veulent plus continuer – , mais surtout pour les fonds de pension, car ceux-ci sont détenteurs de l’essentiel des obligations émises par Tepco, pour une valeur totale de 43,5 milliards d’euros.
Enfin, cela affecterait également l’indemnisation des victimes, qui serait la charge directe de l’Etat.
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Mise au point
Les journalistes et les historiens – qui traitent pour les uns de l’actualité immédiate et les autres de l’actualité passée – ont en commun de chercher au mieux à établir les faits et à s’appuyer sur des sources fiables avant d’en rendre compte.
S’aventurer hors de cette démarche souvent pleine de pièges et d’embûches, c’est s’exposer à induire en erreur ceux qui vous lisent, quelles que soient les intentions de départ.
Les analyses peuvent nécessiter d’avoir recours à des hypothèses, mais celles-ci doivent être le plus possible étayées et en tout cas produites comme telles. Pour ce qu’elles sont : des questions et non des réponses.
Toute démarche qui prétend s’affranchir de ces contraintes et sort de ce cadre est à rejeter, car elle ne permet pas de faire avancer la compréhension des événements que l’on cherche à éclairer.
A la dissimulation et à la falsification des faits, il ne peut en tout état de cause être valablement opposé que la véracité de ceux qui leur sont opposés, ce qui implique que des sources fiables soient identifiées ou disponibles. Dans les cas ultimes, les journalistes font état de ce dont ils sont témoins, devenant leur propre source.
Il y a de bons et de mauvais journalistes et historiens.
S’exprimer sur un blog n’est pas un cas à part.
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Mise à jour n° 219 (vendredi 10h16)
La catastrophe de Fukushima vient de faire un grand pas en avant dans un monde inconnu où les ressources éprouvées font défaut.
L’information selon laquelle la cuve du réacteur n°1 est percée en plusieurs endroits, et que cela pourrait aussi être le cas des cuves des réacteurs n°2 et 3, change la donne et bouleverse la perspective affirmée d’une reprise en main progressive de la situation à Fukushima Daiichi. Il est également reconnu qu’un corium aurait pu se répandre à l’extérieur de la cuve et à l’intérieur de l’enceinte de confinement.
Elle impose en premier lieu qu’une analyse probante et attendue de l’état des réacteurs soit effectué, avec les moyens disponibles étant donné la défaillance de certains instruments de mesure et le niveau de la contamination interne qui limite ou empêche les inspections.
Il est en effet indispensable de déterminer la localisation des fuites d’eau hautement contaminée et d’établir au mieux le statut des coriums, résultant de la fusion totale ou partielle du combustible nucléaire. La fusion est-elle ou non stoppée, le corium s’est-il ou non échappé des cuves, en totalité ou partiellement ?
La reprise en main de la situation reposait jusqu’à ces derniers jours sur l’installation de circuits fermés de refroidissement par eau des réacteurs, permettant de graduellement atteindre le statut « d’arrêt à froid ». Ce projet doit être abandonné, mais au profit de quel plan alternatif ? Par défaut, il n’existera comme solution précaire que de poursuivre avec les moyens déjà opérationnels, afin de refroidir au mieux les installations.
L’autorité de sûreté japonaise vient de demander d’annuler le projet de remplissage de l’enceinte de confinement et de ne maintenir a minima que les injections d’eau permettant comme actuellement de refroidir le bas du réacteur et le corium.
Si la contamination de l’atmosphère semble relativement contenue – aucun nouveau dégazage n’ayant pour le moment été effectué afin de prévenir de nouvelles explosions d’hydrogène – on ne peut en dire autant des sols. Le ruissellement en leur sein de masses d’eau hautement contaminée a déjà aboutit à une nouvelle pollution de la mer. Qu’en sera-t-il demain, étant donné l’impossibilité d’obturer les trous dans les cuves et la poursuite des injections d’eau ?
L’effet de nouveaux séismes sur les structures, dont les piscines et les enceintes de confinement, représentera dorénavant un danger majeur, si les trois cuves des réacteurs sont percées, comme maintenant considéré comme probable (certain dans le cas du réacteur n°1).
Le gouvernement a parallèlement mis au point dans l’urgence un plan de soutien financier de Tepco, afin d’éviter sa mise en faillite ainsi qu’un défaut de remboursement dont les banques seraient victimes.
Présenté sous la forme d’un partenariat public-privé destiné à permettre l’indemnisation des victimes, à assurer la continuité d’exploitation de l’opérateur et la fourniture d’électricité ainsi qu’a en stabiliser le prix, le fonds qui va être mis sur pied va en réalité faire principalement appel au financement public sous la forme de l’émission de bons, qui devront être ultérieurement remboursés par l’opérateur. Un montage qui écarte toute nationalisation, protège le système financier privé, et reste dans le flou sur de nombreuses questions.
Dans ce double contexte de crise, de nouveaux arrêts de centrales viennent d’intervenir à Hamaoka, à la demande du gouvernement.
L’approvisionnement énergétique et la place de l’électro-nucléaire vont de facto devoir être reconsidérés au Japon. Ce qui va se heurter à la puissance de l’un des piliers sur lequel repose son système économico-politico-financier.
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337 réponses à “LA SITUATION À FUKUSHIMA (XV), par François Leclerc”
Pour se rassurer si vous commencez à trouver ce blog trop anxyogène :
http://www.facebook.com/note.php?note_id=225691347446503&comments
http://atmc.jp/plant/
http://atmc.jp/plant/temperature/?n=3
@quelqu’un
Vous aussi vous avez remarqué…
Bon, il semble que pour hier (ça devient vraiment la croix et la bannière pour trouver les data des températures) la température du n°3 atteignait 294° (source : le site du Nisa, pdf Fukushima Dai-ichi Nuclear Power Station – Unit3 Parameters Related to Temperature, troisième colonne en bas… ouf!).
Merci Martine! Vous avez raison, je vais compléter mon carnet d’adresses.
toujours accessible : http://db.eurad.uni-koeln.de/index_e.html?/prognose/radio.html
et si le nucléaire vous irrite un peu sachez que vous n’êtes pas seul http://www.cane.org.za/uncategorized/fukushima-a-1-percent-risk-is-100-percent-too-high/
même si c’est un peu loin en Afrique du Sud.
Alors en fait, GOUWY avait raison?
Beh c’est pas tout à fait sûr puisque Tepco n’a de cesse d’utiliser le conditionnel et les circonlocutions visant à diminuer l’impact d’infos qui n’en sont pas vraiment, mais peut-être que si… ça dépend si le lendemain elles sont démenties ou non.
😀
http://english.kyodonews.jp/news/2011/05/91395.html
http://translate.google.fr/translate?u=http%3A%2F%2Fenglish.kyodonews.jp%2Fnews%2F2011%2F05%2F91395.html&sl=en&tl=fr&hl=&ie=UTF-8
pas vraiment.
Il avait calculé que les coeurs avaient fondu en 12 heures et que la température était de 3000°.
en fait, tepco dit que c’est en 16 heures et que la température n’est que de 2800°
à moins que tepco minimise encore 🙂
maintenant, faudrait connaitre l’état du radier parce que c’est là que ça risque de devenir sérieux surtout quand on voit que maintenant, ils utilisent de l’acide borique 🙁
Eh eh ^^
Attention, pas de méprise….
😀
Je raillais Tepco, pas gouwy…
Tant qu’à se faire enfumer, autant que ce soit avec un peu de panache (si possible non radioactif)…
😉
J’imagine que le document en lien ci-dessous (probablement un séminaire interne Areva Allemagne qui est devenu tout sauf interne) a déjà du être évoqué sur ce blog.
Je m’étonne alors qu’on en soit encore à se demander (notamment dans les mises à jour de Mr Leclerc) si Tepco découvre la séquence des événements (à quelques epsilon près) aujourd’hui ou s’il est au courant de celle-ci depuis le départ (la mi-mars).
http://www.scribd.com/doc/51665683/Le-document-d-Areva-sur-Fukushima
Dr. Matthias BRAUN
AREVA NP GmbH NEPS-G Safety Engineering
Freyeslebenstrasse 1 D-91058 Erlangen, Germany
Phone: +49 (0) 9131 18-94061
(j’inclus les coordonnées de l’auteur, publiques, afin que toute présomption de gouwynisme
à son égard soit écartée, si elles n’ont pas leur place ici un modérateur pourra les effacer).
Soyons précis, voulez-vous !
Les quelques epsilon près, comme vous dites, se sont qu’une paille. Le document d’Areva ne fait état ni de la fusion totale du combustible (on parlait jusqu’à maintenant de 55%), ni de la formation d’un corium au fond de la cuve, ni de tels trous dans celle-ci.
Vous ne démontrez rien.
Sécheresse : l’Observatoire du nucléaire pointe le risque d’un accident grave cet été en France
Accident grave à craindre dans certaines centrales françaises, dont Civaux . A Civaux, la centrale nucléaire est judicieusement placée à côté d’ une célèbre nécropole mérovingienne. Ravissant . EDF a choisi ce village en zone 3 sur le plan des séismes, pour l’effet d’aubaine qu’il présentait auprès d’une population très pauvre et peu combative qui vendait ses terres pour quelques francs de plus que le prix normal . « On se serait cru chez les Iroquois, avec notre verroterie », disait un responsable d’EDF .
Aucune promesse d’électricité moins chère ni d’emplois en nombre pour les villageois n’a été tenue, à part l’installation d’un élevage de crocodiles bénéficiant du climat tropical généré par l’eau de refroidissement de la centrale . Les villageois n’ont récolté, en fait, que les nuisances.
Avant la construction de la centrale, les opposants n’ont pas eu accès au registre de l’enquête d’utilité publique , deux vigiles d’EDF ne laissant passer que les personnes favorables au projet . Et pourtant, le trop faible débit de la Vienne en été comme unique source de refroidissement était l’argument principal des opposants à ce projet . Avec la sécheresse, c’est la catastrophe .
S’ils arrêtent ces deux réacteurs, comme ils l’ont dit, quand le débit de la Vienne tombera à 12 M3 /S ( il en est tout proche) , c’est tant mieux . On peut espérer qu’ils les arrêtent définitivement .
Mais où iront les malheureux crocodiles ?
ils sont dans le Rhône
Les limites du refroidissement par de l’eau quand la surface d’echange est insuffisante par rapport à la puissance de la source.
sans doute ce qui se passe avec un corium.
pas d’explosion pour autant si la vapeur d’eau peut s’echapper facilement
http://www.youtube.com/watch?v=mvBG_Ly-2I8&feature=player_embedded
Tepco a commencé à installer des refroidisseurs eau/air en vue d’un circuit fermé, cela veut dire qu’ils veulent se passer de la source froide de l’océan.
D’une part cela élimine tout risque de pollution de l’océan à travers un échangeur eau/eau.
mais cela pourrait vouloir dire qu’ils se refusent à utiliser l’eau de l’océan proche
parce qu’elle serait trop contaminée ?
Pas seulement, Shima.
L’eau de mer contient du sel. Et la propagande a toujours insisté sur la corrosion alors que celle-ci a une action à long terme.
Son action court-terme est beaucoup plus gênante car le sel crée une pellicule sur tout corps ce qui empêche les échanges caloriques.
Par contre, un échangeur eau/air, tu peux en voir en voyageant dans notre beau pays : ce sont ces cheminées de 70 mètres de haut par 100 à la base.
Donc, hormis forcer le flux d’air pour emmener plus de calories, je vois pas trop comment construire ces monstres efficaces en peu de temps.
Quoique… le temps, ils l’ont maintenant que tous les gouvernements ont accepté que la pollution devienne « normale »…………
Les plus rapaces se jetteront sur les actions des labos fabriquant des chimios, c’est tout…
« Les plus rapaces se jetteront sur les actions des labos fabriquant des chimios, c’est tout… »…Bonjour, un nouveau scandale en préparation…Le décor est planté, il ne manque plus que les clients/candidats aux soins…Tsoins…Tsoins.
Il n’y a aucun doute sur le fait que l’eau de mer est très contaminée: on recoit régulièrement – y compris de source officielle – des valeurs des milliers de fois supérieurs au taux maximum autorisé. Par contre, je ne vois pas pourquoi un échangeur de chaleur a eau ne pourrait pas fonctionner avec de l’eau contaminée…
L’argument d’éviter plus de pollution marine me semble suffisant. Espérons que ces échangeurs a air (moins efficaces) seront suffisants et fiables… Bref, a mon humble avis, pas de quoi crier au complot sur ce point.
@ Yvan L’eau salée présente des inconvénients bien connus, mais c’est le procédé de base utilisé dans la centrale avant l’accident et jusqu’à plus ample informé les canalisations devaient en partie subsister.
Les échangeurs eau/air envisagés semblent des modèles industriels de faibles dimensions (genre climatisation d’immeuble) qui seraient utilisée en nombre 10 ?
Il ne faut pas oublier que la puissance recherchée n’est que de quelques % de ceux d’une centrale.
@Manu29 pour éviter des canalisations supplémentaires (contaminées) sur le site .
et éliminer aussi un systême de pompage supplémentaire.
ce n’est pas un cri au complot, juste un soupçon éventuel d’indice. à confirmer ou infirmer.
Shima.
La puissance recherchée ne correspond qu’à quelques pourcents. Oui. Mais.
Ton eau chaude à refroidir n’est justement pas « très » chaude. Et de ce fait là, tu dois avoir un débit important.
D’où une dimension d’échange plus importante en rapport.
Il faut tenir compte d’une émission de calories plus faible, c’est clair, mais la différence de température étant plus faible, tu « perds » en efficacité.
Et de toute façon, avec des cuves percées de partout, parler de « circuit fermé » est vraiment du grand n’importe quoi.
Regardes la mise à jour de lundi 15H52 : les gars ont balancé de la flotte dans une baignoire trouée par milliers de M3 et en récupèrent … 10 par heure…
L’amusant maintenant va être de voir monter la température des coeurs fondus malgré les injections de flotte.
Ce soir au « 20 heures » sur l’A2 :
Un « tremblement de terre politique »
Un » tsunami médiatique »
Et pour finir un interviewé ose sans rire « une explosion nucléaire » !!!!!!!
Et tout ça sans un mot sur le Japon dans le fils du journal……… C’est de DSK qu’il s’agit.
Et certain parlent de « retenue », de « dignité », de « pudeur ».
Inquiétant glissement du langage et des émotions de nos classes dirigeantes..
Oui, on est vraiment « pris en otage » par tous ces termes de mode, qui ne concernent pas que les politiques mais aussi la béatitude du bon peuple (nous, quoi) dont les neurones effacent aussi vite qu’elles les ont ingurgitées, les informations qui leurs sont fournies 😀
Le réacteur n°3 de Fukushima inquiète de plus en plus
A la centrale de Fukushima Daiichi, TEPCO a annoncé que le pompage de l’eau des sous-sols du réacteur n°3 devrait commencer aujourd’hui à un rythme de 10 tonnes par heure. Le niveau de l’eau est monté de 20 cm ces deux dernières semaines.
Mais la situation de ce réacteur est de plus en plus inquiétante : en une journée la température de l’eau est monté de 46,5°C, elle est maintenant de 297°C.
De plus, d’après la presse japonaise il se pourrait que le cœur des réacteurs n°2 et 3 soit en fusion. Des niveaux de césium 134 de l’ordre de 200 becquerels par centimètre cube (encore plus élevés que la veille qui était déjà 2300 fois supérieurs à la norme), et des niveaux de césium 137 de l’ordre de 220 becquerels par centimètre cube, 2 400 fois plus élevés que la norme, ont été détectés près de l’entrée d’eau du réacteur n°3. Le niveau de radioactivité dans l’océan près de Fukushima serait quant à lui 3300 fois supérieur à la norme.
La compagnie a annoncé que les barres de combustibles du réacteur n°1 sont en partie dénoyées et qu’elles génèrent de la vapeur. La température du haut de la cuve aurait baissé : elle était de 100°C hier.
Finalement, et contre l’avis de nombreux experts, le cap des 6 à 9 mois pour la diminution des fuites radioactives et le refroidissement des réacteurs est maintenu, malgré les trous dans la cuve du réacteur numéro 1. TEPCO et l’agence japonaise de sûreté nucléaire comptent donc avoir stabilisé la situation à la centrale de Fukushima Daiichi d’ici janvier 2012.
A la centrale d’Hamaoka les réacteurs n°4 et5 devraient être à l’arrêt pour encore deux ans minimum, c’est-à-dire le temps que le construction d’un mur anti-tsunami soit terminée ainsi que le renforcement des normes de sécurité sur le site.
Par ailleurs, le plan de dédommagement des victimes de la catastrophe que TEPCO doit mettre en place prévoit des examens de santé pour les habitants de la région qui débuteront en mai, la construction de 24 000 logements temporaires à partir de mi-août, et la gestion des déchets et des débris qui devrait commencer avant la fin de l’année. Les sols (radioactifs) des cours d’écoles, qui ont été le sujet d’un conflit entre les habitants et le gouvernement, devraient être enlevés cette année.
Un vrai bouillon de culture cette planète!
…. un vrai brouillon de culture, cette planète….
Suite à la catastrophe de Fukushima Daiichi en Mars dernier, les Etats-Unis réfléchissent à de nouvelles manières de stocker les déchets nucléaires et une Commission a proposé la mise en place d’un réseau de sites de stockage dans tout le pays.
Les Etats-Unis comptent près de 65 000 tonnes de combustible nucléaire usagé stockées dans 75 sites se trouvant dans 33 Etats .
En Europe, l’une des solutions a tout simplement consisté à exporter ses déchets, principalement vers la Russie – une pratique interdite en novembre 2010 par l’Union Européenne. Dans le passé, les entreprises françaises, allemandes et hongroises ont exporté toute sorte de matériaux nucléaires vers la Russie. En tout, plus de 700 000 tonnes de déchets nucléaires sont aujourd’hui entreposés en divers endroits de Sibérie selon Bellona, une fondation environnementale norvégienne. La majeure partie des déchets sont de toute évidence des produits résiduels destinés à être retraités, mais les analystes de la fondation doutent que l’uranium usé soit un jour retraité.
La France prévoit actuellement la construction d’une unité destinée à accueillir des déchets à Bure, dans le nord-est du pays.
La troisième approche est celle du stockage en surface. Les Français ont utilisé un seul lieu, bien gardé, pour gérer les matériaux qui n’étaient pas exporté.
http://www.paristechreview.com/2011/05/12/energie-nucleaire-post-fukushima-dechets/
Tè, au fait, tant que j’y pense. Ca m’arrive.
Si vous voyez des nouvelles vidéos du site, soyez attentif à l’état de la végétation.
Il devrait y avoir des arbres qui vont prendre des aspects « hiver » en plein été.
Mmoui
Mais le sol gorgé d’eau salé du tsunami… ?
Attention aux fausses alertes, comme quand on avait montré des ouvrières d’usines de microélectroniques « prisonnières » car tenues par un bracelet électrique, alors qu’en électronique, il s’agit de bracelets conducteurs pour éviter les charges statiques.
CauseS (avec un S) –> Effet. Notez le S, c’est tout.
Timiota.
Le raz-de-marée n’a pas vraiment eu le temps de rester sur place. Il avait un bus à prendre, et surtout, la pente est assez forte sur le site (voir vidéos).
Donc, la pénétration du sel dans la terre n’a pas dû être des masses importantes.
Mais bon, je reconnais, je ne suis pas sur place et rien ne vaut les informations extrêmement fiables et complètes de tepco…
@ François,
Bonjour,
des images,13mn, du 6/5, du site et du travail en cours.
http://www.youtube.com/watch?v=4k86qoCij_M
« Fukushima Daiichi Nuclear Power Station Current status of restoration work
(video on May 6th, 2011)
A long site video showing work being undertaken by TEPCO staff and subcontractors at the Fukushima nuclear power plant. Released by TEPCO 17 May 2011.
I note that some of the clips have previously been released but much new stuff available. »
Allemagne: La commission pour la sécurité des centrales nucléaires allemandes (17) ne donne pas de consignes quant à la fermeture de centrales mais déclare entre autres qu’aucunes centrale n’est à considérer comme sûre par rapport aux crash de gros avions et que, techniquement parlant, « des moyens d’y remédier » existeraient.
Ainsi, la commission renvoie la balle à la politique quant à des décisions à prendre qui en débattra le 6 Juin prochain au Bundestag
Sigmar Gabriel (SPD), leader de l’opposition et ancien ministre de l’environnement, avait critiqué avant même le rapport de la commission que celui-ci a été fait « à la va vite » et que normalement il faudrait 1 an à 1 an et demi pour remettre un rapport valable, répondant à tous les critères de contrôles de sécurité d’une centrale nucléaire.
(l’article complet en allemand : AKW-Prüfer scheuen klare Abschaltempfehlung)
Le ministre Roettgen aurait annoncé la fermeture définitive de 4 centrales nucléaires allemandes qui ne répondent même pas au crasch de petits avions.
13:21 Drucken
Eil +++ Röttgen deutet Aus für vier Atomkraftwerke an
Berlin (dpa) – Umweltminister Norbert Röttgen hat das Aus für vier Atomkraftwerke in Deutschland angedeutet. Grund ist, sie genügen nicht einmal den Sicherheitsanforderungen für den Absturz eines kleinen Flugzeugs. Röttgen sagte bei der Vorstellung des Berichts der Reaktorsicherheitskommission in Berlin, Biblis A und B sowie Brunsbüttel und Philippsburg I hätten «keine nachgewiesene Sicherheitsauslegung». Dies werde bei der politischen Bewertung eine wesentliche Rolle spielen. Die vier Meiler erfüllen nicht die kleinste der drei geprüften Sicherheitsstufen.
Mise à jour 232
De l’importance des procédures opérationnelles.
Après le Tsunami, par chance, toutes les centrales étaient intactes et arrêtées. Simplement elles n’avaient plus d’énergie électrique pour évacuer la chaleur résiduelle. On apprend qu’ils avaient cherché à concentrer 70 camions pour établir une génération de secours. Fukushima avait besoin d’électricité une heure après le tsunami pas le lendemain. C’est 70 hélicoptères qu’ils auraient du rassembler et si ils ne les avaient pas ils auraient du demander le complément à la marine américaine qui les aurait fournis.
J’aimerais avoir l’avis de participants à ce fil au sujet du site ENENEWS implanté aux Etats-Unis. Ce site diffuse des informations glanées sur différents portails le plus souvent à propos de la situation à Fukushima. Ces sont des flashs de quelques lignes ou parfois des vidéos.
Avez-vous remarqué comme moi, le recours massif, quasi-systématique, aux auxiliaires modaux MAY/ MIGHT / COULD qui indiquent que l’on se situe dans le domaine de l’hypothétique ?
Cherchent-ils à effrayer ou à informer ? Dans quel but ?
La comparaison avec le billet de François Leclerc est à cet égard riche d’enseignements. Là où ENENEWS sonne sensationnaliste avec ses hypothèses plus ou moins fiables, on ne trouve ici que renseignements dûment vérifiés et une retenue exemplaire. Merci.
Je considère qu’Enenews n’est pas une source fiable. Il n’y a aucun traitement informationnel, simplement une collection non-hiérarchisée d’hypothèses plus ou moins plausibles. L’existence de catégories « strange » et « coverups » ne fait que renforcer ce sentiment de velléité sensationnaliste plus qu’informative.
beaucoup de news donnent des liens sur des journaux internationaux.
ces memes journaux utilisent aussi le conditionnel.
Surement parce que les informations japonaises sont aussi au conditionnel
J’ai trouvé ceci sur le blog de J. Attali à propos du risque nucléaire en France si sécheresse:…
http://observ.nucleaire.free.fr/DOSSIER-SECHERESSE-BLACK-OUT-NUCLEAIRE-ETE-2011.pdf
@Martine-Bxl
Merci pour le lien. Un document précis et clair qui fait peur!
Très inquiétant .Voir les interventions relatives au message n°67
La sécheresse continue et on ne nous dit plus rien pour Civaux alors que le débit de la Vienne approche de la limite fatidique . Arrêteront-ils ces deux réacteurs ?
Comme en 2003, ils augmenteront « exceptionnellement » la température de rejet de 28°C à …..ce dont ils ont besoin, et pour éviter les germes pathogènes dans les canaux, balanceront des dizaines de tonnes de chlore chaque jour…la routine.
Le souci, a mon avis, c’est que restreindre la consommation d’énergie ne fait pas (encore) partie des possibles en France. Ce serait accepter que le nucléaire n’est pas la solution à tout.
Ce pas à franchir nous coutera cher.
Cryptome vient de publier une nouvelle vidéo des travaux entrepris à la Centrale. On y voit des ouvriers ici et là, des jets de substance verte, des containers divers et variés, des structures renforcées, des grilles mystérieuses, et des salles de décontamination. Je ne sais pas si c’est l’effet de l’absence de bande son, mais ces 13 minutes m’ont paru interminables…
Un document très instructif ! On se rend mieux compte en le visionnant de l’étendue des ravages causés par les explosions d’hydrogène et de l’immensité de la tâche à accomplir pour rendre le site un peu plus fréquentable.
Aspersion de résine (verte) pour fixer la poussière radioactive, enlèvement des débris et stockage dans des containers (bleus), stockage de l’eau contaminée (gris), etc… Tout cela avec des moyens et des implantations de circonstance. C’est un énorme travail qui a débuté et doit être accompli.
Au sein du réacteur n°1, on remarque tous les systèmes destinés à purifier l’air ambiant et toutes les tuyauteries souples qui ont été installées.
Enfin, on assiste à la vérification de l’exposition à la quelle les ouvriers ont été soumis, ainsi qu’à un aperçu de la logistique nécessaire pour y parvenir et pour qu’ils bénéficient de nouvelles tenues quand ils reviennent travailler.
Le sera-t-il ?
Quid si Tepco « dépose le bilan ». Jusqu’à quand les banques financeront-elles ? Imaginez que pour Tchernobyl, il faut faire appel aux dons des états pour refaire et parfaire le sarcophage. Hallucinant, mais à terme, le plus probable, comme partout, comme toujours, c’est la décharge, l’abandon qui sera en mise en place. Avec en limite, des panneaux, quelques clôtures, quelques patrouilles, sauf qu’ici la limite risque d’être particulièrement étendue.
Saloperie de procédé, toujours aussi polluant dans 300 ans, voilà un beau cadeau aux générations futurs, après le grand chambardement, des bâtiments désolés, envahi par les ronces, le tout à moitié enseveli, mais toujours aussi dangereux. Je suis dégoûté, dans 300 ans, un gamin, qui jouera à cache-cache crèvera, le mois ou l’année suivante d’être passé trop près d’un tuyau, d’une pierre. Et c’est à force de voir crever leurs enfants, que les gens du coin s’enfuiront pensant l’endroit maudit. Et cela se répétera pour des siècles et des siècles. Amen.
Quand je vois la vidéo, ce n’est pas un travail, mais un des travaux d’Hercule, et il ne se fera pas, j’en ai la conviction.
Merci François pour toutes ces précisions !
Vincent,
Si l’humanité future maitrise les compteurs de radioactivité, il n’est pas surhumain de contrôler l’environnement à 99,99999%, cela sera triste mais on parlera d’épiphénomène.
C’est pas impossible qu’à l’occasion de travaux, on retourne des choses très enterrées qu’on aura pas vu dans le fond naturel en mode « screening », mais je demande à voir quelle est la dose maximum dans 100 ans dans un cas comme celui-là (source invisible quand elle est 1 m sous le sol –> radioactivité alpha, pas gamma qui le serait un peu quand même –> dangereuse seulement par ingestion à ces dates là –>etc…).
Certes c’est pas jojo de se dire qu’il faudra vivre avec des détecteurs omniprésents et du zonage préventif.
Remarquez que c’est le problème qu’on court déjà, les « sales restes » à cause d’une autre technologie très simple: je veux parler des mines anti-personnel. Loin de la France, certes.
Et pour ce qui concerne le charbon : le soufre issu du charbon a marqué les régions considérées pendant des décennies (retour du lichen sur les arbres du Luxembourg dans les années 1990 de mémoire, 30 à 50 ans après la baisse des chauffages au charbon…). Mais sans mortalité humaine directe après la première exposition, juste un biais sur l’éco-système, inchiffrable.
Déverser de l’énergie de nos réservoirs n’est pas neutre, hélas, et un mode d’exploitation de n’importe quelle énergie fossile qui fasse la part des choses en étant distribué, « co-individué » comme nos autres activités sociales, c’est un but qui nous demandera des efforts.
Les dégâts du nucléaires ne sont pas forcément incommensurables avec ceux des autres choix à dose d’énergie retirée égale, même si leur « écart-type » » est plus grand » (et qu’il n’y pas d’écart-type, mais y en avait-il pour le charbon, le pétrole dans la mesure ou ce qui fixe l’écart c’est un usage sociétal rapidement « naturalisé » dans un « mode de vie »?)
Un peu provoc, mais prenons du recul : bcp de KWh sans morts directes ou dégats indirects = très difficile.
Une précision appris depuis ! La caméra suit les tuyaux souples d’injection de l’eau dans les réacteurs. Orange pour le n°1, jaune pour le n°2 et vert pour le n°3.
A propos je n’ai pas vu mentionner sur le blog le roman The Pompeii Syndrome de David Rice (voici un lien avec une courte description). Ce roman met en scène un attentat terroriste sur une centrale nucléaire anglaise et en décrit les conséquences sur les populations d’Europe… Dans mon souvenir c’est assez terrifiant…
C’est bien ce qu’on disait : pas besoin d’avoir l’arme nucléaire mais simplement des missiles classiques pour détruire un pays suicidaire qui s’est doté de centrales nucléaires.
Les pays limitrophes se détruiraient en même temps que nous, les pays ayant des missiles d’une portée suffisante ont aussi l’arme nucléaire…
@Rutily @ Mianne pourquoi utiliser des missiles ?
Quelques terroristes dont certains infiltrés comme réfugiés politiques, une farouche volonté, un défaut de négociation, et l’affaire peut-être tentée.
Tant qu’à être traduit devant une cours de justice internationale …
et quelle dissuasion ? le désert ? les villes dont on veut protéger les habitants ?
D’autant plus que l’opération si elle est soigneusement menée peut être répudiée.pour l’opinion publique, tout en gardant son effet sur le gouvernement du pays visé ou allié
Que devient une centrale nucléaire en plein millieu d’un champ de guerre ?
« Hiroaki Koide of Kyoto University Research Reactor Institute is quoted by Mainichi Shinbun as saying that the melted core of the Reactor 1 is not just out of the Reactor Pressure Vessel but out of the Containment Vessel. »
http://ex-skf.blogspot.com/2011/05/hiroaki-koide-of-kyoto-university.html
http://www.dailymotion.com/video/xhsx7m_specialistes-vs-rigolos_fun
Bonne chronique de françois morel d’inter sur les spécialistes et les saltimbanques….
Merci pour le lien !
C’est énorme et ça résume parfaitement l’esprit de l’époque : imposture généralisée des marchands aux manettes du monde… va falloir les leur confisquer, ces foutues manettes… la question principale reste : comment ?
:-°
Phil’Info
La leçon de Fukushima : méfions-nous de la « surconfiance »
La cause première de l’accident de Fukushima est humaine et décisionnelle, et présente trois aspects.
Premièrement, on a décidé de continuer à utiliser une technologie vieille de 35-40 ans, malgré les progrès qui ont été faits dans le domaine depuis cette époque.
Deuxièmement, les débuts de l’énergie nucléaire civile furent souvent motivés par leur contribution au développement des technologies nucléaires militaires. C’est évidemment un mauvais moyen de prendre des décisions dans le domaine énergétique.
Troisièmement, les probabilités d’accident dans le domaine de l’énergie atomique sont généralement calculées par des partisans de cette technologie. La psychologie expérimentale nous explique que ces experts sont sujets à un biais cognitif de ‘surconfiance’.
…
Des études de l’Union Européenne révèlent que si les centrales atomiques devaient être assurées, le prix de l’électricité qu’elles génèrent serait triplé, ce qui lui ferait perdre le marché. Les méthodes d’estimation probabiliste du risque, qui évaluent les probabilités d’accident dans une centrale nucléaire, devraient naturellement intégrer ces deux types d’information – les données du marché de l’assurance, et les fréquences empiriques réelles d’accident nucléaire – qu’elles ont jusqu’ici ignorées.
…
L’argument qui affirme que l’énergie nucléaire est nécessaire pour lutter contre le changement climatique est complètement invalide…..parce qu’on ne prend en compte que les émissions du réacteur lui-même, et que l’on ignore les 13 étapes du cycle nucléaire complet. Cependant ce cycle est extrêmement producteur de CO2 ….
…
…l’énergie nucléaire est plus onéreuse que l’énergie solaire photovoltaïque ou éolienne – les agences de notation affirment qu’elle est environ quatre fois plus chère que cette dernière. Après tout, aucune centrale nucléaire n’a jamais été construite dans le monde sans financement public massif. Aux États-Unis, ceux-ci reviennent à environ 50% du coût des réacteurs. Si les énergies éoliennes et solaires avaient reçues de telles subventions, on utiliserait aujourd’hui partout dans le monde presque 100% d’énergies renouvelables. En résumé, l’énergie nucléaire est sale, chère et n’est pas nécessaire.
Excellente argumentation.
Tout est dit de ce qu’il faut penser raisonnablement du développement du nucléaire civil.
Quoique puissent être les résistances du lobby nucléaire, il y aura un avant et un après Fukushima.
Des scientifiques et politiques jusqu’ici favorables au nucléaire deviennent réticents, voire prônent la sortie programmée du nucléaire. Ils ne sont pas encore assez nombreux, mais ils renforcent les réticences de plus en plus grandes exprimées par l’opinion publique dans son ensemble.
« oaaah la nucléaire energy, c’ey l’avenir, n’est-il pas? si, il est, ils disent « :
Romandie News AFP / 18 mai 2011 14h49)
GB: le nucléaire encouragé à se développer malgré Fukushima
LONDRES – L’ambitieux programme nucléaire britannique a été encouragé mercredi à aller de l’avant malgré la catastrophe de Fukushima, un rapport officiel recommandant des aménagements sans remettre en cause la construction de nouveaux réacteurs.
Dès les premières conclusions de ce rapport connues, le ministre de l’Energie Chris Huhne s’est félicité de ses conséquences sur la relance du nucléaire: il y a vu les bases pour continuer à lever les obstacles à la construction de nouvelles installations au Royaume-Uni.
Cette position tranche avec celle de l’Allemagne, où la chancelière Angela Merkel a lancé une réflexion pour sortir au plus vite du nucléaire après le drame provoqué par le tsunami du 11 mars au Japon.
Chargé par le gouvernement de tirer les leçons de cette catastrophe, l’inspecteur en chef des installations nucléaires britanniques a émis 26 recommandations, tout en estimant qu’il n’était pas nécessaire de réduire l’activité des 19 réacteurs du pays.
Mike Weightman, qui dirige l’instance supervisant le nucléaire (Health and Safety Executive, HSE), a estimé qu’un scénario extrême comme celui de Fukushima n’était pas crédible au Royaume-Uni.
Il a notamment souligné que son pays se trouvait à plus de 1.500 km de la première faille sismique. La technologie et le modèle de nos réacteurs, en activité ou en projet, sont différents de ceux de Fukushima, a-t-il aussi noté.
Il a en outre salué la culture de sécurité appropriée des opérateurs britanniques.
M. Weightman assure néanmoins que des leçons doivent être tirées des événements du Japon. Il a recommandé que 25 points soient passés en revue, comme les mesures pour protéger les centrales nucléaires en zones inondables ou les moyens de répondre à une coupure prolongée d’électricité, comme ce fut le cas à Fukushima.
Sa 26e recommandation réclame qu’un plan d’action soit publié vers la mi-juin pour répondre à ces questions.
Point essentiel aux yeux des industriels, M. Weightman a estimé que la construction de plusieurs réacteurs sur le même site ne devait pas être remise en cause, ce qui aurait obligé à revoir la plupart des projets en cours.
Le Royaume-Uni compte actuellement 10 centrales abritant 19 réacteurs, qui assurent près d’un cinquième de la production nationale d’électricité.
Dans le cadre de la politique de relance du nucléaire décidée par les travaillistes et confirmée par le gouvernement actuel, plusieurs groupes d’énergie européens sont sur les rangs pour construire cinq nouvelles centrales, qui comprendraient au moins 10 réacteurs.
Les français EDF et GDF-Suez, l’espagnol Iberdrola et les allemands EON et RWE sont sur les rangs, pour un marché estimé à quelque 35 milliards d’euros.
M. Weightman a indiqué qu’il devait se rendre la semaine prochaine au Japon à la tête d’une équipe internationale d’experts. Son rapport final, attendu en septembre, tiendra compte des conclusions de cette mission, a-t-il précisé.
Ce n’est qu’après la publication de ce rapport final que les autorités britanniques donneront leur décision sur une autorisation des réacteurs nouvelle génération de type EPR du groupe français Areva et AP1000 de l’américain Westinghouse.
EDF, qui a déjà arrêté son choix sur l’EPR, souhaite construire quatre réacteurs, dont le premier est censé entrer en service en 2018.
Un représentant de Greenpeace, Doug Parr, s’est insurgé contre des conclusions hâtives tirées sous la pression des industriels alors qu’il faudra encore des mois et même des années avant que toutes les leçons ne soient tirées de la catastrophe de Fukushima.
Absolument exact. Peut se décliner de bien des façons mais la conclusion ne changera pas.
Fukushima, Japan’s Happiest Nuclear Power Plant
La courte vie du site nucléaire Fukushima passée en revue, avec d’anciennes videos du début (qui rappelle un peu le style de propagande soviétique d’antan.. ) au videos et photos de l’agonie actuelle accompagnées d’explications.
http://eurdepweb.jrc.ec.europa.eu/PublicEurdepMap/Default.aspx
Quelqu’un sait-il lire ces infos?
A priori c’est une carte qui montre les mesures effectuées en Europe du niveau des rayonnements en nSv (nano sievert mille fois moins que micro sievert). les points bleu sont à 100 nSv soit 0,1 micro sv les points verts à 200 et les oranges à 300.
à la lecture de certains site annonçant que le cœur fondu du réacteur N°1 a non seulement perce la cuve, mais aussi l’enceinte de confinement, je m’étonne ( enfin m’interroge fortement pourquoi) que les autorités ne diffusent pas des images ou video des installations dans la zone de confinement.
des idées sur le sujet? des infos que j’ai loupé?
@captain peut-être bien qu’il n’y en a pas !
La vidéoprotection ne va pas jusque là …
Presque hors sujte mais pas tout à fait.
Il y a un dommage collatéral que l’on ne peut ignorer. J’ai été confronté il y quelques années à des problèmes de contamination radioactive d’éléments de packaging de composants microélectroniques (apparemment, le substrat n’était pas en cause).
Un contamination même infime peut mettre en cause le bon fonctionnement du composant, et peut interdire son utilisation dans de nombreuses applications. Si ce n’est pas vital pour nombre de produits grand public. c’est rédibitoire pour les applications industrielles ou sensibles. J’espère que les salles blanches resteront indemnes, au Japon et alentour, voire beaucoup plus loin. Il va falloir trier tous les matériaux entrant dans la fabrication de
Pour illustrer mon propos, on peut imaginer la possibilité de basculement d’un bit dans une mémoire : on ne peut plus faire confiance à la mémoire. Si la probabilité d’occurence est faible dans une RAM dynamique (rafraîchie à haute cadence), elle notable dans une RAM statique, ou dans un dispositif mémoire de longue durée.
Vers une baisse de fiabilité des clés USB et SD card d’appareils photos ?
Il y a sûrement des filtres dans les salles blanches, mais pour les gaz, ou particules inhabituelles ?
iode, césium, plutonium ?
Oui Fuku, mais je pense que la perte d’un pixel sur une image photographique ne constitue pas un grand dommage la plupart du temps (produit grand public auquel je fais allusion). C’est différent lorsqu’il s’agit de contrôler un avion, une fusée, un satellite.
Voyez le rôle et l’impact (à proprement parler) d’une mouche dans le film « Brazil » 🙂
Je ne sais pas si on peut protéger complètement les salles blanches contre les éléments que vous citez ; mais je voulais dire qu’il faudrait ou faudra trier tous les éléments entrant dans la fabrication d’un composant « stratégique », même si un élément est très faiblement contaminé. Ce n’est pas facile, voire même très difficile, et pour être plus clair, une contamination générale d’une région peut remettre en cause sa capacité industrielle à poursuivre la miniaturisation selon la « loi » de Moore.
PS : par ailleurs « rédibitoire » s’écrit bien rédhibitoire, mes excuses aux éventuels lecteurs sensibles.
Le spatial utilise depuis longtemps des codes correcteurs d’erreur pour déceler / corriger des inversions de bits dus, notamment, aux ions lourds. L’électronique embraquée, lorsqu’elle est critique, est redondée et ceci couvre le problème d’inversion de bits. Pas vraiment un souci.
source :
http://www.marianne2.fr/Pendant-ce-temps-la-a-Fukushima_a206313.html
@ Ancestral
1) Flamanville, Blayais ….
( mais Dai-Ini Onagawa )
2) Fessenheim, vallée du Rhone
7) Blayais tranche 1 bientôt les 2
10) il semble que ce soit plutôt le contraire voir maj 235, ce que l’intervention de l’empereur pouvait laissersupposer.
12) les experts d’Areva sur place sont partis dare dare !
Entendu à midi sur France-Info la présentation d’un livre sur Fukushima écrit par le fils de Jean-François Sabouret, qui charge TEPCo et dédouane le premier ministre, et surtout évoque la probabilité que le réacteur n°4 était à usage militaire.
… bouuuh bouuuuuh ! …. fait le fantôme de gouwy ^^
Tu te moques mais il faut bien reconnaitre si on est honnète que les infos qu’il avait amené se vérifient toutes une par une.
Le réacteur 4 était donné vide par toutes les sources. On s’était moqué à ce moment quand il disait que c’était faux !
Un autre point de détail, le réacteur qui est en train de s’effondrer. Gouwy avait prévu que les sous bassements risquaient fort de ne pas résister et de précipiter l’effondrement des batiments. la encore : moquerie
Maintenant, c’est confirmé : http://irmineblancdumonde.wordpress.com/2011/05/12/actualites-jeudi-12-mai-centrale-nucleaire-fukushima-le-reacteur-n%C2%B04-est-sur-le-point-de-seffondrer/
dom, en l’absence d’informations, il ne s’agissait que de « shots in the dark » de votre part. Ceci dit, vous aviez vu juste sur pas mal de choses, on vous l’accorde. Si je me permets de vous dire « vous », c’est que Gouwy et vous n’êtes qu’une seule et même personne.
Ceci dit, quelles sont vos sources (SVP et j’insiste) sur le réacteur 4 ?
Ah bon ! l’histoire du reacteur à usage militaire clandestin c’était donc vrai !
A moins que ces Sabouret ne soient aussi de vilains affabulateurs ?
@ Lucky
« Evoquer une probabilité » / « Affirmer preuve à l’appui » : ces 2 propositions sont-elles identiques ?
@Paul !
J’ai du rater un épisode… Je n’imagine pas remettre votre affirmation en doute, vous avez tracé son adresse IP ? LOL !
Bonne nouvelle en tout cas, ça manquait d’analyses un peu pointues ces temps-ci !
Enfin, à mon humble avis …
je voudrais bien mais non 🙂
celle la on me l’a déja fait sur un autre forum, pas avec Gouwy mais avec un autre posteur à cause de mon ip, parait il.
donc je sais maintenant et vous le saurez aussi que tous ceux qui utilisent une clef orange ou SFR ou Bouygues, ont la mème ip.
si j’ai la mème c’est donc que gouwy utilise une clef. il doit y en avoir bien d’autres.
perso, je n’ai pas de sources particulière. j’ai mis le lien de celle que j’avais.
@dom
Deux petites précisions, svp :
– oui, je suis moqueur, on ne se refait pas, à chacun ses petits plaisirs…
😀
– non, je ne me moque pas de gouwy, au contraire, je rappelle ‘malicieusement’ que la réalité colle peu à peu à son scénario (enfin, au moins certains points).
J’ai toujours considéré que ses posts étaient « denses et intéressants », que ses suppositions étaient présentées comme telles et qu’il n’y avait pas tromperie en la matière.
Au delà de ça, je ne vois pas comment on aurait pu faire autrement que partir sur des suppositions en considérant, comme moi, que Tepco était tout SAUF digne de confiance, comme son histoire l’a montré (et continue de le montrer), donc se trouver en face d’une boîte qui considère le mensonge et le secret comme une pratique normale ne laissait pas d’autre choix que d’imaginer ce qui devait se passer « en réalité », derrière le rideau de leurs mensonges (autrement appelées ‘infos officielles’).
De plus, j’ai toujours ma carte du fan club de gouwy, je l’ai déjà précisé… (et le poster fluo au dessus de mon lit aussi !)
😉
« Ceci dit, quelles sont vos sources (SVP et j’insiste) sur le réacteur 4 ? »
Imaginons que le réacteur 4 ait eu un usage militaire. Imaginons aussi qu’un journaliste ait dévoilé l’affaire. Aurait-il donné ses sources? Bien sûr que non.
Pour ce que j’en dis, si Gouwy a réellement des sources de première main et cherche à rester anonyme, il ferait bien de faire gaffe (un peu plus qu’actuellement). S’il a juste déduit tout ça en réfléchissant, évidemment, ça change tout.
Toujours est-il que les « hypothèses » de Gouwy se révèlent avoir été fondées l’une après l’autre. Pas mal pour un troll.
Ben, quand je soumettais la modeste idée de respecter l’esprit ( de G—y ), et non la lettre …
je n’avais donc point tort, puisque G—y était un fantôme ! ….
Le factuel pur ( à l’anglo-saxonne) ne suffit pas toujours…sinon, les écrivains, poètes et autre artiste , par intuition, n’auraient pas souvent eu plusieurs longueurs d’avance …
Les factuels purs ( à l’anglo-saxonne) ne se seraient pas si magistralement « plantés » sur les zzzzarmes de destructions massives bla bla bla ….etc, etc …
Bref, entre les grands délirants ( complotistes) et les poissons froids surgelés, il y a une marge …
Et, si nous étions complémentaires, voilà qui serait intéressant !
signé:
Refus d’obtempérer.
@Moi
C’est pas faux.
A la différence près que le journaliste n’aurait pas été anonyme lui, et que c’est sa crédibilité qui aurait légitimé sa source. Or dans le cas de Gouwy, si nous pouvons effectivement apprendre des choses, tout se passe comme si nous ne pouvions rien en faire.
@Martine Mounier
Il me semble que quelque soit ce que nous apprenons de Fukushima Daiichi, et d’où que cela vienne (gouwy ou autre), nous ne pouvons rien en faire… non ?
Les diverses interventions sur le blog sont crédibles / réalistes / fantaisistes / (mettez ici le qualificatif de votre choix)… du coup, on adhère ou non, mais au final, que peut-on en faire de plus ?
O_o
Un truc m’échappe….
@Youpi
Je n’ai pas tout suivi du cas Gouwy mais il procédait par affirmation peu pondérées, sans préciser ce qu’il savait, ce qu’il estimait, ce qu’il supposait, et son statut inconnu ne permettait pas au lecteur de faire ce cheminement (implicite quand on sait, pour une personne connue, « d’où elle parle »).
C’est me semble-t-il ce que veut dire Martine M : que faire d’affirmations si peu contextualisées sur un sujet si technique ?
ah !…. mais oui…. très juste !
😀
Une absence de « capital symbolique » à la Bourdieu en quelque sorte ?
C’est vrai que sur un forum, derrière un pseudo, ça ne rentre jamais vraiment en ligne de compte…
Une absence de « capital symbolique » à la Bourdieu en quelque sorte ?
Absolument !
La manière d’étayer une hypothèse et d’ouvrir ainsi des espaces de réflexion et de compréhension me parait l’aspect le plus intéressant.
Le questionnement plus ou moins pertinent amène chaque jour son lot de nouvelles réponses plus ou moins pertinentes. A chacun de faire son chemin, mais généralement cela va dans la bonne direction.
Il y a jusqu’à présent beaucoup moins de centrales en détresse que de banques en faillites. Ceci suffit à expliquer à mon sens qu’il y ait moins de contributeurs expérimentés sur ce sujet.
Mais comme le nombre d’experts ne changera rien à l’affaire autant continuer à se débrouiller comme d’habitude.
Expert d’un jour ne veut pas dire expert toujours,
et tant que les modérateurs parviennent à maintenir un bon climat sur le blog,
laissons les valeureux chasseurs d’adresses ip traquer les dangereux pirates qui pillent les grands succès français de l’eurovision.
« Oh ! qui que vous soyez, jeune ou vieux, riche ou sage… »
Bonne journée quand même.
@Julien Alexandre et Paul Jorion : Les clefs 3G Orange ne donnent pas d’IP publique à leurs utilisateurs, mais une adresse privée du genre RFC1918. Il est tout-à-fait possible que deux utilisateurs aient la même IP…
Il ne s’agit donc pas du tout, contrairement à ce que vous semblez affirmer, d’une IP dynamique publique…
Mais à part ça, « bravo pour votre travail de modération »…