LA SITUATION À FUKUSHIMA (XV), par François Leclerc

Mise à jour n° 236 (mercredi 14h36)

D’autres épisodes décisifs décrivant le chaos initial sont apportées par le Wall Street Journal, après analyse des 2.000 pages de documents rendus publics par Tepco.

Il est confirmé que – pour des raisons non élucidées dans ces documents – un système de refroidissement de secours par condensation avait mis hors service avant que le tsunami ne se déchaîne et produise ses effets. Ne ralentissant pas comme il aurait du l’élévation de la température et de la pression à l’intérieur de la cuve du réacteur n°1, avec les conséquences que l’on connaît.

Les téléphones du bunker de l’autorité de sûreté nucléaire (NISA), situé à 15 minutes de route du site de la centrale, ne fonctionnaient pas, pas plus que le téléphone satellitaire. La pompe du générateur d’électricité de secours non plus, laissant le responsable sans aucun moyen de communication avec la centrale et avec Tokyo. La pompe ensuite réparée, la réserve de fuel ne dura que 24 heures.

L’alarme initiale et l’ordre d’évacuation de la population dans un rayon de deux miles n’a été donnée que tardivement, l’exposition à l’air des barres de combustible du réacteur n°1 encore ignorée, la situation au sein du réacteur n°2 étant seule considérée à tort comme préoccupante, son système de refroidissement étant arrêté pour repartir ensuite avant de finalement stopper.

La décision très tardive de relâcher des gaz contaminés dans l’atmosphère, au risque d’une explosion de la cuve du réacteur n°1 (incident du type Techernobyl, à 350 kms de Tokyo) aurait eu en autre cause que le président de Tepco, seul habilité à prendre la décision, était bloqué à environ 165 miles à l’ouest de Tokyo, n’étant pas parvenu à prendre un avion militaire qui devait l’y transporter et qui avait été dérouté pour se rendre dans les régions atteintes par le tsunami sur ordre du gouvernement. Il revint ensuite le chercher.

Le tuyau d’évacuation des gaz n’était pas muni d’un filtre destiné à empêcher la contamination de l’atmosphère, amenant le gouvernement à étendre de 2 à 6 miles la zone d’évacuation avant de procéder au dégazage (sans avoir le temps et les moyens de vérifier que son ordre était exécuté).

Il était nécessaire d’injecter de l’eau dans la cuve, car le dégazage allait diminuer la pression et la température à laquelle l’eau bout. Mais le camion de pompier qui l’aurait permis avait été enlevé par le tsunami, retardant considérablement l’opération.

Ouvrir la valve permettant le dégazage devant se faire manuellement, les systèmes hydraulique et électrique ne fonctionnant plus, le directeur de la centrale a donné le coup d’envoi, suivi par 18 ouvriers qui se sont relayé en courant pour tourner la manivelle, afin de rester très peu de temps sur place, étant donné le niveau des radiations. Finalement, la valve fut ouverte d’un quart. La seconde valve le fut totalement grâce à un compresseur et une batterie amenée à l’intérieur du bâtiment du réacteur.

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Mise à jour n° 235 (mercredi 11h22)

Une longue enquête du Wall Street Journal (réservé aux abonnés) tente une reconstitution du début de la catastrophe. elle s’appuie notamment sur 2.000 pages de documents publiés par Tepco.

Elle met en premier lieu en évidence le chaos qui a résulté de l’interruption totale de toute fourniture d’électricité et de la panne des moyens de secours, groupes électrogènes et même de la plupart des batteries qui donnaient une autonomie de huit heures. Pour en donner une illustration, elle révèle que les ingénieurs ont du utiliser les batteries des voitures qui n’avaient pas été détruites par le tsunami pour simplement essayer de remettre en marche les instruments de mesure de température, niveau d’eau et pression (le crépuscule tombait à ce moment-là sur la centrale). C’est ainsi qu’ils comprirent que les barres de combustible allaient être découvertes dans le réacteur n°1.

L’enquête confirme qu’un premier camion-générateur était bien ensuite arrivé sur le site (à 11 heures du soir) mais n’avait pu être connecté, son câble de raccordement trop court. Un seul camion générateur a pu être branché durant les 24 premières heures.

Plus impressionnant encore, l’enquête révèle que le premier ministre est venu en personne et par hélicoptère sur le site de la centrale, afin d’obtenir que le dégazage de l’intérieur de la cuve, au sein de laquelle la pression avait dépassé de 50% la limite autorisée, intervienne finalement.

Un état de grande confusion et d’absence de communication régnait et il a donc considéré n’avoir plus comme ressource que ce déplacement dans l’urgence, faisant face à un refus déguisé d’obéir à ses instructions. A la suite de vifs échanges avec le directeur de la centrale et un ingénieur, dans une pièce du bunker de la centrale, il est en plus apparu qu’il était nécessaire d’ouvrir manuellement une valve et que les systèmes électrique et hydraulique permettant de le faire ne fonctionnaient pas. C’est finalement le directeur de la centrale qui le fit, s’exposant à hauteur de 106,3 millisieverts.

Tepco n’a pas donné suite à la demande du journal de rencontrer les interlocuteurs présumés du premier ministre.

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Mise à jour n° 234 (mercredi 08h13)

Des travaux préliminaires ont débuté dans les réacteurs n°2 et 3.
Dans ce dernier, le pompage de l’eau hautement contaminée a débuté, entrainant une baisse de 1 cm de son niveau dans le sous-sol du bâtiment de la turbine (il est de 144 cms).

Quatre ouvriers ont été envoyés en mission exploratoire au sein du réacteur n°2, munis de système de respirations autonomes. L’envoi de robots, déjà tenté le 18 avril dernier, se révélant inefficace étant donné le taux d’humidité de l’air supérieur à 90% et la buée en résultant sur les lentilles de leurs caméras.

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Mise à jour n° 233 (mardi 16h38)

L’opérateur a annoncé maintenir son planning initial de travail, en dépit des incertitudes, tout en adaptant ses moyens. Il vise toujours à la réduction de la contamination radioactive pour juillet prochain et la stabilisation de la température des réacteurs (arrêt à froid) entre octobre et janvier de l’année prochaine.

Il n’est définitivement plus question, vu les fuites, de remplir les réacteurs n°1 à 3 d’eau, mais de mettre en service un système reposant sur une décontamination, et un refroidissement de l’eau répandue dans les réacteurs avant de l’injecter à nouveau dans celui-ci. Nouveauté, des échangeurs de température seraient également installés afin de refroidir l’eau des piscines n°1, 3 et 4.

Dans les deux cas, l’objectif est de cesser d’alimenter les nappes d’eau hautement contaminée par de nouvelles injections d’eau. Tepco projette aussi de construire des murs dans l’océan, faute de mieux, afin de contenir la contamination. D’autres travaux destinés à éviter la contamination du sous-sol de la centrale sont à l’étude.

Enfin, les conditions de logement et la nourriture des ouvriers vont être améliorés (plus de deux mois après le début de leur intervention).

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Mise à jour n° 232 (mardi 09h50)

En attendant de prendre connaissance des nouveaux plans de Tepco, qui pour l’instant confirme son planning original en modifiant la conception du circuit fermé de refroidissement qu’il cherche toujours à mettre en place, de nouvelles informations surgissent du passé.

Il apparaît que le système de refroidissement de secours du réacteur n°1 aurait été arrêté manuellement après son lancement automatique et maintenu ainsi trois heures après le tsunami. Cette décision aurait été prise en raison d’une brutale chute de la pression au sein du réacteur et semblerait-il conformément aux instructions. Ce qui n’aurait pas été sans conséquence sur le démarrage de la fusion du combustible.

La concentration dans l’urgence d’environ 70 camions porteurs de générateurs d’électricité de toute provenance sur le site de la centrale aurait été très largement inutile. Tant en raison des débris qui perturbaient l’accès que de l’état des tableaux électriques de raccordement.

Le premier générateur n’a pu être connecté au réacteur n°2 que 24 heures après le début de la catastrophe. Mais l’explosion d’hydrogène au sein du réacteur n°1 a ensuite détruit la connexion, qui a brûlé. L’explosion au sein du réacteur n°3, deux jours plus tard, a endommagé en raison des projections de débris d’autres camion-générateurs.

Il a fallu attendre le 21 mars, 10 jours après le début de la catastrophe, pour que l’énergie soit finalement rétablie via une ligne d’alimentation raccordée au réseau.

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Mise à jour n° 231 (lundi 15h52)

22.000 tonnes d’eau contaminée seraient répandues dans le bâtiment de la turbine du réacteur n°3 ainsi que dans une tranchée technique. Le débit de la fuite s’accentue, à considérer le niveau atteint par l’eau qui est monté nettement plus vite en un seul jour que les deux dernières semaines. Une partie de cette eau atteint l’océan.

Au rythme de 10 tonnes par heure, l’opérateur devrait commencer à pomper cette eau à partir de demain mardi. 4.000 tonnes d’eau contaminée pourraient être ainsi transférées dans un réservoir qui a été rendu imperméable. L’autorité de sûreté nucléaire a donné son accord pour cette opération.

Entre temps, de nouvelles masses d’eau seront contaminées, à un rythme certainement estimé mais non divulgué. Plus ou moins soutenu que les opérations de pompage ?

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Mise à jour n° 230 (lundi 12h30)

En pénétrant dans le bâtiment du réacteur n°1 afin d’en débuter l’inspection, les ouvriers ont contribué à commencer à permettre d’éclaircir la séquence de démarrage de la catastrophe, plus de deux mois après celle-ci.

La question de savoir si l’opérateur l’avait déjà ou non analysé n’est pas secondaire, mais ce ne peut être qu’une hypothèse dans l’état actuel des choses, s’il est exact que les instruments de mesure dont il disposait l’informaient faussement.

L’arrêt de tout refroidissement par eau n’a pas seulement abouti à une fusion déjà reconnue comme partielle du combustible nucléaire, mais probablement de la totalité de celui-ci, ensuite tombé au fond de la cuve sous forme d’un corium et trouant son fond (dans les réacteurs n°1 à 3).

Il n’est pas exclu que ce même réacteur n°1 – sans plus de précision – puisse avoir souffert du séisme et subit des dommages structurels non localisés, alors qu’il n’était jusqu’à maintenant pris en considération que les effets du tsunami aboutissant à l’arrêt du refroidissement des réacteurs.

L’opérateur poursuit ses investigations et revient sur l’analyse détaillées des données qu’il possède, plus spécialement sur l’intervalle de temps (50 minutes) qui a séparé le séisme du tsunami.

Enfin, les délais mis à procéder au dégazage d’hydrogène par l’opérateur continuent d’alimenter le questionnement sur ses circonstances et ses raisons. Ce retard lui serait clairement imputable, aux dires du gouvernement qui lui en aurait a plusieurs reprises l’ordre avant qu’il soit exécuté. Il en aurait résulté les explosions qui ont aggravé dans des proportions encore difficiles à évaluer l’ampleur de la catastrophe.

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Mise à jour n° 229 (lundi 09h48)

En raison de l’existence de trous dans le bas de la cuve où se trouve le cœur proprement dit du réacteur, une importante fuite d’eau hautement contaminée se poursuit.

En conséquence, le corium – toujours à très haute température – ne serait pas totalement couvert d’eau, en raison d’une forte vaporisation de celle-ci. C’est ce qui expliquerait, toujours selon l’opérateur, que si la température en bas de la cuve atteignait hier dimanche en milieu de journée 110,4°C, elle était de 88,6°C dans le bas de celle-ci.

L’augmentation du débit d’injection de l’eau de 8 à 10 tonnes par eau aurait permis de baisser de 15°C la température en haut de la cuve, mais cela augmente la quantité d’eau hautement contaminée qui se répand dans l’enceinte de confinement, et peut-être au-delà, ainsi que la radioactivité dans certaines zones du bâtiment où il est impossible d’effectuer des travaux.

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Mise à jour n° 228 (dimanche 23h25)

La contamination de l’océan se poursuit et les mesures effectuées dimanche signalent un accroissement de la présence de césium-134 et 137 depuis la veille samedi aux abords des prises d’eau du réacteur n°3.

Aucune information n’a été donnée à propos d’éventuelles tentatives de colmatage de la fuite détectée dans un puits technique mais dont l’origine n’est pas établie strictement. Des trous dans la cuve en seraient la cause, comme c’est le cas dans la cuve des réacteurs n°1 et 2.

Après avoir découvert que la jauge indiquant le niveau de l’eau dans la cuve du réacteur n°1 indiquait un niveau erroné, l’opérateur craint qu’il en soit de même dans les réacteurs n°2 et 3. Au lieu d’être à hauteur de la moitié des barres de combustible, l’eau n’atteindrait pas le niveau de leur base, ce qui signifierait que le combustible y aurait également totalement fondu.

Des ouvriers devraient donc pénétrer dans les deux réacteurs pour installer de nouvelles jauges, afin d’obtenir des mesures fiables et de mieux réguler le refroidissement des réacteurs. Mais le niveau de contamination à l’intérieur des bâtiments n’est pas connu et il va devoir être déterminé si cette opération va être ou non possible, et dans quelles conditions

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Mise à jour n° 227 (dimanche 18h02)

Les cuves de trois réacteurs sont percées, a-t-il été annoncé.

La fusion de la quasi-totalité du combustible au sein du réacteur n°1 remonterait selon Tepco aux premières heures de la catastrophe, le 11 mars dernier.

C’est tout du moins ce qui, selon l’opérateur, résulte de l’analyse des données recueillies et des calculs qu’il a effectué sur leur base.

Partant du principe que l’arrêt du système de refroidissement a été immédiatement consécutif au tsunami, il considère que dans les trois heures qui suivirent le haut des barres de combustible était à découvert. La fusion du haut des barres aurait commencé une heure et demi après, la température atteignant 2.800° C, pour se propager rapidement.

C’est le lendemain, vers 6 heures 50 du matin, que le combustible fondu serait tombé dans le bas de la cuve, de l’eau ayant commencé à y être déversé par des camions de pompier depuis une heure, ce qui a permis d’empêcher une catastrophe majeure. Le corium (terme qui n’est pas employé) aurait seulement percé plusieurs petits trous dans la cuve avant de refroidir progressivement. Selon l’opérateur, la radioactivité qui s’en échapperait serait limitée.

C’est tout du moins le scénario qui est proposé.

L’opérateur a par ailleurs reconnu qu’une même séquence d’événements devait être intervenu dans les réacteurs n°2 et 3: fusion de combustible et percement de la cuve.

En ce qui concerne l’explosion intervenue dans le réacteur n°4, il fait l’analyse que l’hydrogène qui s’y est répandu et qui en est à l’origine provenait du réacteur n°3, des valves n’ayant pas fonctionné.

Tepco étudie par ailleurs une variante du schéma du système de refroidissement en circuit fermé qu’il cherche à mettre en place. L’hypothèse est de recueillir par pompage l’eau dans l’enceinte de confinement, la cuve étant percée, avant de la refroidir, de la décontaminer et de l’injecter à nouveau dans la cuve du réacteur par le haut.

Un nouveau calendrier prévisionnel des travaux devrait être annoncé mardi prochain.

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Mise à jour n° 226 (dimanche 08h59)

En dépit de la fuite du réacteur n°1, Tepco va accroître le débit d’injection d’eau, ayant constaté que le niveau d’eau au sein de la cuve était « extrêmement bas », et suivre de très près l’évolution de la température, de la pression et du niveau de l’eau en son sein.

Un diagnostic devrait être fourni mardi quant à la suite à donner au projet de création d’un circuit de refroidissement en circuit fermé, que l’opérateur cherche à ne pas abandonner. Etant donné la localisation des canalisations, la présence d’un niveau minimum d’eau est nécessaire pour que le circuit fermé fonctionne.

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Mise à jour n° 225 (dimanche 08h06)

La catastrophe de Fukushima-Daiichi vient définitivement d’acquérir une nouvelle dimension. Elle s’inscrit dorénavant dans une échelle de temps exprimée en années. Il ne peut plus être question d’un calendrier de travail de 6 à 9 mois, comme prématurément annoncé par Tepco, pour parvenir à l’arrêt à froid des réacteurs.

Pour faire référence, il aura fallu dix ans pour extraire de la cuve du réacteur le combustible qui avait partiellement fondu à Three Mile Island. Or trois réacteurs sont très vraisemblablement dans ce cas à Fukushima. Un diagnostic est en tout état de cause désormais indispensable, sans plus attendre.

Il apparaît qu’aucune autre solution que la poursuite des injections d’eau par les moyens actuels n’est désormais envisageable pour refroidir les installations. Le cas du réacteur n°3 étant à surveiller particulièrement.

S’il peut être établi que les processus de fusion du combustible se sont arrêtés – ce qui reste à déterminer – comment colmater les fuites d’eau hautement contaminée ? La tâche semble impossible, vu le niveau de la contamination qui croit.

De générateur de vapeur et d’électricité, la centrale est passée à une toute autre fonction : elle est devenue pour longtemps générateur d’une pollution radioactive qui ne peut pas pour l’instant être contenue.

Déjà incertaine, l’intégrité des enceintes de confinement et des structures en général va prendre toute sa décisive importance.

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Mise à jour n° 224 (dimanche 07h48)

L’opérateur poursuit sa bataille contre les masses d’eau contaminées qui fuient de trois réacteurs et polluent les sols en profondeur ainsi que l’océan, qui revient au premier plan.

Provenant du réacteur n°3, du césium-134 et 137 ont été découverts dans la mer dans des proportions de 2.300 et 1.700 fois la limite légale.

La quantité d’eau hautement radioactive présente dans les sous-sols du réacteur n°1 augmente. Une hauteur de 4,2 mètres a été mesurée, dans l’attente de son analyse. Vendredi dernier, un robot avait constaté une augmentation de la radioactivité au 1er étage du réacteur, qui en est la conséquence.

Les efforts réalisés en vue de permettre la présence d’ouvriers en son sein sont contrecarrés, mettant en cause ou rendant encore plus complexes et longs les travaux projetés.

Tepco croit que la fuite proviendrait de canalisations connectées à la cuve du réacteur, qui sont probablement endommagées à la suite de la fusion du combustible.

Une gigantesque barge de 136 mètres de long sur 46 de large et pouvant contenir 10.000 tonnes d’eau va être acheminée sur le site d’ici une à deux semaines, afin de stocker une partie de l’eau contaminée. Elle a été aménagée pour répondre aux besoins de ce nouvel usage. D’autres capacités de stockage vont être nécessaires, au rythme où s’opère la contamination puis la fuite des eaux de refroidissement injectées dans les réacteurs.

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Mise à jour n° 223 (samedi 11h45)

L’attention a été ces derniers temps focalisée sur les fuites d’eau hautement radioactives et les tentatives de l’opérateur de les contenir afin d’éviter la contamination de l’océan pacifique. Ainsi que par ses opérations de pompage destinées à vider les sous-sols des bâtiments des réacteurs où elle avait été découverte.

Les nouveautés au sein du réacteur n°1, suite à l’entrée d’ouvriers dans son bâtiment, amènent à s’interroger sur ce qui pourrait être également trouvé comme situation encore non révélée au sein des réacteurs n°2, 3 et 4. Des hypothèses circulent, qui n’ont pas à ce jour de confirmation et réclament des éclaircissements.

1. La fuite dans la réacteur n°2 a été a priori localisée dans son tore (chambre de condensation), mais cela n’a pas été confirmé. L’origine de la fuite dans le réacteur n°3 reste indéterminée. Les cuves de ces deux réacteurs ont-elles ou non été également percées ?

2. Quel est le niveau de l’eau à l’intérieur de la cuve du réacteur n°3  ? La haute température relevée sur le haut de celui-ci et la faible pression qui y est mesurée incitent à penser qu’il est très bas, rapprochant cette situation de celle qui a été constatée dans le réacteur n°1 et pouvant avoir reproduit les mêmes effets.

3. L’explosion au sein du réacteur n°3 a été présentée comme d’hydrogène, à l’identique de ce qui est intervenu dans d’autres réacteurs. En raison de sa puissance particulièrement forte, est-ce bien son origine, sinon quelle est-elle ?

4. L’état de la structure de la piscine du réacteur n°4 est reconnu comme préoccupant et allant être renforcé. Qu’en est-il des autres structures du réacteur ?

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Mise à jour n° 222 (samedi 09h24)

Sur sa lancée, l’opérateur poursuit les travaux planifiés sur le réacteur n°1, sans être certain de leur utilité.

Il a engagé ceux qui vont permettre de l’envelopper dans une structure métallique, sur laquelle sera tendue une bâche en polyester, afin de réduire la contamination qui s’en dégage, son toit ayant été soufflé lors de l’explosion d’hydrogène. L’édifice fait 50 mètres de haut. Un système interne de ventilation muni de filtres complétera le dispositif, afin d’éviter une concentration de la contamination à l’intérieur de cette nouvelle enveloppe.

Il a également commencé l’installation de premiers échangeurs de chaleur sur les 10 prévus, destinés à être raccordés à des tuyaux existants, éléments de départ d’un futur système de refroidissement en circuit fermé.

Parallèlement, Tepco s’efforce de localiser dans les sous-sols des bâtiments les masses d’eau hautement contaminée qui ont fuit de la cuve du réacteur. Avec probablement la crainte qu’elles se soient infiltrées plus profond dans le sol, pour en partie ruisseler vers la mer, ou bien en empruntant des tranchées techniques, comme c’est le cas pour les réacteurs n°2 et 3.

L’analyse des données relatives à la contamination interne du réacteur et des images fournies par les robots précédemment introduits au 1er étage du bâtiment du réacteur a été engagée afin de tenter d’y parvenir, l’envoi d’ouvriers dans les sous-sols étant exclu.

Tous ces travaux sont d’après l’opérateur effectués en prenant le maximum de dispositions destinées à limiter l’exposition des ouvriers qui vont les réaliser.

Mais la mise en service du système de refroidissement en circuit fermé ne pourra être effective que si un niveau minimum d’eau est présent dans la cuve, ce qui est désormais une forte inconnue.

Une autre question toujours sans réponse est la possibilité de reproduire ce même dispositif pour les réacteurs n°2 et 3.

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Mise à jour n° 221 (vendredi 19h15)

Où se trouve répandue l’eau hautement contaminée qui a fui du réacteur n°1 et comment le savoir ? Parmi les nombreuses questions que l’opérateur est en train d’évaluer, après sa découverte de trous dans la cuve du réacteur, celle-ci a quelque importance, car il se sait condamné à poursuivre les injections d’eau et à alimenter la fuite.

Plus de 5.000 tonnes d’eau sont d’après ses estimations quelque part dans les sous-sols des bâtiments du réacteur, qu’il n’est pas question d’inspecter en raison de la radioactivité qui y règne. L’envoi de robots télécommandés dans ces zones risque de se heurter à des difficultés de transmission.

Dans ces conditions, comment étudier l’évacuation de l’eau contaminée ?

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Mise à jour n° 220 (vendredi 12h43)

Le gouvernement japonais a choisi de sauver Tepco, n’ayant que le choix des moyens, qui font déjà débat, vu qu’ils tentent d’éluder toute nationalisation.

Car la compagnie d’électricité dessert une région comprenant Tokyo et qui abrite plus d’un tiers de la population japonaise, ainsi qu’un grand nombre d’entreprises. Son arrêt aurait de gigantesques implications. Ce qui est au passage une autre manière d’éclairer le pari de l’électro-nucléaire.

L’impact financier d’une faillite serait également disproportionné. Non seulement pour les banques qui lui ont prêté à tout va depuis le début de la catastrophe – et qui ne veulent plus continuer – , mais surtout pour les fonds de pension, car ceux-ci sont détenteurs de l’essentiel des obligations émises par Tepco, pour une valeur totale de 43,5 milliards d’euros.

Enfin, cela affecterait également l’indemnisation des victimes, qui serait la charge directe de l’Etat.

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Mise au point

Les journalistes et les historiens – qui traitent pour les uns de l’actualité immédiate et les autres de l’actualité passée – ont en commun de chercher au mieux à établir les faits et à s’appuyer sur des sources fiables avant d’en rendre compte.

S’aventurer hors de cette démarche souvent pleine de pièges et d’embûches, c’est s’exposer à induire en erreur ceux qui vous lisent, quelles que soient les intentions de départ.

Les analyses peuvent nécessiter d’avoir recours à des hypothèses, mais celles-ci doivent être le plus possible étayées et en tout cas produites comme telles. Pour ce qu’elles sont : des questions et non des réponses.

Toute démarche qui prétend s’affranchir de ces contraintes et sort de ce cadre est à rejeter, car elle ne permet pas de faire avancer la compréhension des événements que l’on cherche à éclairer.

A la dissimulation et à la falsification des faits, il ne peut en tout état de cause être valablement opposé que la véracité de ceux qui leur sont opposés, ce qui implique que des sources fiables soient identifiées ou disponibles. Dans les cas ultimes, les journalistes font état de ce dont ils sont témoins, devenant leur propre source.

Il y a de bons et de mauvais journalistes et historiens.

S’exprimer sur un blog n’est pas un cas à part.

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Mise à jour n° 219 (vendredi 10h16)

La catastrophe de Fukushima vient de faire un grand pas en avant dans un monde inconnu où les ressources éprouvées font défaut.

L’information selon laquelle la cuve du réacteur n°1 est percée en plusieurs endroits, et que cela pourrait aussi être le cas des cuves des réacteurs n°2 et 3, change la donne et bouleverse la perspective affirmée d’une reprise en main progressive de la situation à Fukushima Daiichi. Il est également reconnu qu’un corium aurait pu se répandre à l’extérieur de la cuve et à l’intérieur de l’enceinte de confinement.

Elle impose en premier lieu qu’une analyse probante et attendue de l’état des réacteurs soit effectué, avec les moyens disponibles étant donné la défaillance de certains instruments de mesure et le niveau de la contamination interne qui limite ou empêche les inspections.

Il est en effet indispensable de déterminer la localisation des fuites d’eau hautement contaminée et d’établir au mieux le statut des coriums, résultant de la fusion totale ou partielle du combustible nucléaire. La fusion est-elle ou non stoppée, le corium s’est-il ou non échappé des cuves, en totalité ou partiellement ?

La reprise en main de la situation reposait jusqu’à ces derniers jours sur l’installation de circuits fermés de refroidissement par eau des réacteurs, permettant de graduellement atteindre le statut « d’arrêt à froid ». Ce projet doit être abandonné, mais au profit de quel plan alternatif ? Par défaut, il n’existera comme solution précaire que de poursuivre avec les moyens déjà opérationnels, afin de refroidir au mieux les installations.

L’autorité de sûreté japonaise vient de demander d’annuler le projet de remplissage de l’enceinte de confinement et de ne maintenir a minima que les injections d’eau permettant comme actuellement de refroidir le bas du réacteur et le corium.

Si la contamination de l’atmosphère semble relativement contenue – aucun nouveau dégazage n’ayant pour le moment été effectué afin de prévenir de nouvelles explosions d’hydrogène – on ne peut en dire autant des sols. Le ruissellement en leur sein de masses d’eau hautement contaminée a déjà aboutit à une nouvelle pollution de la mer. Qu’en sera-t-il demain, étant donné l’impossibilité d’obturer les trous dans les cuves et la poursuite des injections d’eau  ?

L’effet de nouveaux séismes sur les structures, dont les piscines et les enceintes de confinement, représentera dorénavant un danger majeur, si les trois cuves des réacteurs sont percées, comme maintenant considéré comme probable (certain dans le cas du réacteur n°1).

Le gouvernement a parallèlement mis au point dans l’urgence un plan de soutien financier de Tepco, afin d’éviter sa mise en faillite ainsi qu’un défaut de remboursement dont les banques seraient victimes.

Présenté sous la forme d’un partenariat public-privé destiné à permettre l’indemnisation des victimes, à assurer la continuité d’exploitation de l’opérateur et la fourniture d’électricité ainsi qu’a en stabiliser le prix, le fonds qui va être mis sur pied va en réalité faire principalement appel au financement public sous la forme de l’émission de bons, qui devront être ultérieurement remboursés par l’opérateur. Un montage qui écarte toute nationalisation, protège le système financier privé, et reste dans le flou sur de nombreuses questions.

Dans ce double contexte de crise, de nouveaux arrêts de centrales viennent d’intervenir à Hamaoka, à la demande du gouvernement.

L’approvisionnement énergétique et la place de l’électro-nucléaire vont de facto devoir être reconsidérés au Japon. Ce qui va se heurter à la puissance de l’un des piliers sur lequel repose son système économico-politico-financier.

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337 réponses à “LA SITUATION À FUKUSHIMA (XV), par François Leclerc”

  1. Avatar de quelqu'un a
    quelqu’un a

    13 mai 2011, 23:35:53 UTC : près de coast of Honshu, Japan seisme 6.2 à 37.6km de profondeur.

  2. Avatar de liervol
    liervol

    Je referais juste une phrase : cette société humaine me désole, c’est le règne du gaspillage dans tous les domaines juste pour aligner les zéros sur les comptes pour pouvoir gaspiller de plus belle.

  3. Avatar de RUTILY

    Ce n’est qu’une interprétation de ma part, mais j’ai de plus en plus l’impression que TEPCO et le gouvernement Japonais connaissent l’ampleur de la contamination du Pacifique, connaissent l’ampleur des contaminations terrestres et retardent une évacuation plus large des populations qui serait pourtant nécessaire.

    1. Avatar de Piotr
      Piotr

      Si j’ai bien compris, la zone d’exclusion actuelle implique déjà 80000 personnes à indemniser.
      Les catastrophes ont un coût.

      1. Avatar de RUTILY

        Il est vrai que la vie n’a pas de prix

      2. Avatar de Vincent
        Vincent

        Oui Piotr,

        Et quelle indemnisation ?

        A la louche 80 000 personnes, 3 personnes par foyer, 200 000 euros par foyer pour la maison, la voiture et tout le tralala de la vie laissé sur place, ça nous donne :

        Environs 5 milliards d’euros pour le moment. Divisez par 2 ? Radin, encore 2,5 milliards tout de même. A sortir cash. Remarquez ça paraît beaucoup, mais est-ce beaucoup pour le Capital Japonais ? P’tain c’est donné mes estimations ?

  4. Avatar de rex
    rex

    Bonjour à tous
    Je n’ai jamais publié sur aucun blog concernant Fukushima, et pourtant je suis l’affaire de très près. Agent edf dans le nucléaire pendant 30 ans ( conduite, maintenance, ingénierie ), je suis aujourd’hui  » en inactivité  » et je ne peux pas passer une journée sans essayer de mieux comprendre ce qui se passe. ( Et c’est dur )

    Ce qui se passe est d’abord pour tous ceux qui ont à exploiter des réacteurs le pire des cauchemars. Je suis de tout cœur avec ceux qui sont en train de  » passer la serpillière  » et bien sûr avec la population qui souffre ( et elle n’a pas fini de souffrir ! ).

    Ce petit mot juste pour dire que malgré la passion que j’ai eue dans ma vie professionnelle, et devant les évidences …. je pense aujourd’hui sincèrement ( et avec regret ) que le nucléaire doit être arrêté en France ! N’en déplaise à notre petit VRP de luxe super intelligent qui disait il y a encore quelques années  » edf et gdf ne seront jamais privatisés  » !

    Pour avoir vécu les choses de l’intérieur, et être encore très  » connecté  » à ce qui se passe dans nos centrales, je ne peux que dire que honnêtement, la situation n’est pas brillante. La recherche forcenée de la diminution des coûts ( de maintenance notamment ) et un pouvoir dans l’entreprise TOTALEMENT aux mains des financiers finissent par induire un parc pas aussi fiable ni aussi sûr que les dirigeants le prétendent. Et cela sans parler des souffrances au travail d’agents et de prestataires qui dans une organisation Kafkaïenne, ne demandent qu’à bien faire, mais qui sont désabusés et doutent.

    J’ai choisi mon pseudo ( Rex ) car c’est ainsi qu’on nomme le retour d’expérience en interne. Et c’est mon Rex qui m’amène à dire cela aujourd’hui ! Je ne doute pas d’ailleurs que beaucoup d’acteurs du nucléaire en France ( je parle de ceux qui peuvent évaluer ce qui se passe concrètement ) en arrivent à penser comme moi.

    Un petit lien pour finir vers un petit article assez réaliste dans lequel je retrouve en partie ce que je sais et ce que je ressens sur le fonctionnement du parc nucléaire.
    http://owni.fr/2011/03/22/edf-etat-actionnaire-nucleaire-predateur/

    1. Avatar de Didier Cavard
      Didier Cavard

      Comme de toute façon on n’arrêtera pas immédiatement toutes les installations nucléaires, et qu’on y travaillera encore longtemps même après un éventuel arrêt, est-ce qu’une des choses à faire en priorité n’est pas de redonner la première place à la sûreté, au détriment du résultat financier, chez EDF et consorts ?

      1. Avatar de Vincent
        Vincent

        Bonjour Didier Cavard,

        Oui tout à fait d’accord avec vous, redonnons la première place à la sûreté, en arrêtant OFFICIELLEMENT, partout sur ce caillou, d’en construire et en planifiant la sortie du parc existant, tout en accroissant le niveau d’exigence et de sécurité actuellement en cours pour celles qui vont continuer à fonctionner encore quelques années.

        Croyez-moi, c’est une oeuvre plus facile à réaliser que lutter contre la bêtise et l’avidité.

        On se rejoint mon ami, toujours les hommes de bonne volonté se rejoignent. Alléluia !

      2. Avatar de dupontg
        dupontg

        Le seul probleme c’est qu’on ne sait pas faire de la sureté à 100%.
        Meme avec tout l’or du monde.
        J’ai appris en 30 ans de maintenance qu’il existait toujours quelque chose qu’on avait pas prevu.
        Encore pire sur des installations qui ont dejà un certain âge

      3. Avatar de fuku

        @Didier Cavard ce serait assez logique, mais n’avons nous pas déjà changé de société ?

      4. Avatar de Didier Cavard
        Didier Cavard

        A dupontg : ne pas savoir faire du 100%, est-ce une raison pour ne pas remplacer du 99% par du 99,9 % ?

        A Fuku : du point de vue de la logique, je ne pense pas que nous ayons changé de société : la logique n’a jamais piloté aucune société, que je sache, et celle-ci est plutôt guidée par l’avidité. C’est pourquoi il y a bien peu de chances que se produise ce retour nécessaire vers une sûreté prioritaire, sauf à livrer un combat politique acharné qui devra se gagner à Bruxelles avant tout.

      5. Avatar de Campos Philipp
        Campos Philipp

        @Didier Cavard

        Comme de toute façon on n’arrêtera pas immédiatement toutes les installations nucléaires

        Pourquoi pas : il suffit de décider.

      6. Avatar de Didier Cavard
        Didier Cavard

        Non, il ne suffit pas de décider. La Suède et l’Allemagne ont décidé, mais n’ont pas arrêté grand chose. En démocratie, même approximative, on ne peut pas priver les gens et les entreprises d’électricité du jour au lendemain, sous peine d’émeutes. Aucun gouvernement ne pourrait appliquer une telle décision dans ce pays.

      7. Avatar de fuku

        @Didier Cavard 99,9 % plutôt que 99% je souscris c’est toujours bon à prendre,
        ma remarque était plutôt pessimiste comme votre conclusion d’ailleurs, je voulais souligner la logique de votre raisonnement , l’arrêt total immédiat étant pour diverses raisons a priori peu vraisemblable,
        mais seulement dans un contexte analogue à celui du lancement du programme électronucléaire français où l’intérêt général (de la nation, de l’Etat..) pouvait passer avant les intérêts financiers, et constituer la base de référence du raisonnement logique. Avec un gouvernement persuadé que son rôle plus important est de diminuer une dette financière, sans augmenter les impôts et d’extraire des dividendes d’EDF, tant qu’il a encore conservé quelques actions, notre société a changé et la logique lui commande de procéder autrement et de convaincre plutôt l’opinion publique de l’inocuité de la poursuite de ses choix.
        @ Campos Philipp

        Pourquoi pas : il suffit de décider.

        c’est vrai, mais à l’heure actuelle le seul espoir que celà se passe ainsi, si l’on en croit les déclarations actuelles, est qu’une catastrophe identique à Fukushima se produise en France avant les élections présidentielles et qu’alors un candidat(e) décide d’arrêter, le plus probable étant pour se faire réélir !

      8. Avatar de Pierre-Yves D.
        Pierre-Yves D.

        Didier Cavard

        D’un coté vous nous dites l’urgence c’est le retour de la priorité à la sûreté, et d’un autre vous nous dites que l’avidité humaine interdit sa pleine réalisation.

        Pourquoi n’admettez-vous pas qu’il y a des cas où il faut s’abstenir de maintenir un type d’activité industrielle dont le développement relève de l’antinomie comme aujourd’hui où l’exigence de sûreté maximale est incompatible avec une gestion à court terme et compte tenu de l’avidité humaine que vous présupposez vous-même.

        Pourquoi faire intervenir des considérations plus hasardeuses encore concernant un niveau d’acceptation par la population de la sortie du nucléaire ?
        Pourquoi supposer que de la démocratie ne peut advenir qu’une non remise en question d’un modèle énergétique existant ?

        Si la sus-dite antinomie tient au modèle de civilisation actuel pourquoi n’envisagez-vous pas la possibilité d’un autre mode de développement économique, une autre civilisation qui impliquerait une nouvelle façon d’aborder la question énergétique ? Bien entendu, cette nouvelle civilisation basée sur d’autres paradigmes scientifiques, techniques, sociaux, économiques, pourrait se passer du nucléaire, n’est-ce pas au fond ce qui vous gêne ?

        Vu sous cet angle la décision de programmer une sortie du nucléaire peut parfaitement être prise dès lors que l’on se propose de tout mettre en œuvre pour aller vers cette nouvelle civilisation puisque nécessité il y a de sortir de l’antinomie. La priorité des priorités n’est-elle pas en définitive de mettre l’accent sur la nécessité de promouvoir un nouveau paradigme plutôt que de s’arcbouter sur le maintien d’une industrie nucléaire emblématique d’un paradigme qui prend l’eau de partout.

      9. Avatar de D-croissance
        D-croissance

        @Pierre-Yves D.
        Vous avez bien défini les véritables enjeux!
        Une fois de plus…
        Bravo et merci.

      10. Avatar de Didier Cavard
        Didier Cavard

        Words, words, words… (Shakespeare)

      11. Avatar de Thomas

        Pour une même privation d’électricité, une centrale qui explose dans un feu d’artfice de radiations provoquerait moins d’émeute qu’une centrale qui s’arrêterai volontairement dans un but de sureté.

        C’est ça notre problème, non ?

      12. Avatar de D-croissance
        D-croissance

        @Didier Cavard

        Je crains que vous n’ayez pas pris le temps de saisir toute la subtilité de la pensée de Pierre-Yves D.

        Ce qu’il essaie de vous faire comprendre c’est que, si le nucléaire est encore indispensable un long moment dans la structure actuelle de notre civilisation, il est sérieusement envisageable de le rendre inutile en remettant totalement en question l’organisation même de notre civilisation. Il pense notamment à la domination de la sphère financière et économique sur les sphères politiques, socio-professionnelles, etc…, fréquemment dénoncée sur ce blog. Il pense aussi au non-sens d’une société de gaspillage systématique des ressources naturelles et des énergies. C’est même ce gaspillage qui maintient en place le système actuel et j’enrage autant que lui devant cette navrante évidence.

        Vous me direz que Pierre-Yves D. est utopiste et je vous répondrais que ce n’est pas interdit.
        Vous remarquerez également que tout en réfléchissant aux moyens de vivre dans un monde un peu meilleur, il n’est pas interdit de réfléchir à la sécurité des centrales comme vous le proposez, de planifier leur arrêt étagé dans le temps et de prévoir leur démantèlement qui prendra des siècles de toute façon…

        Pierre-Yves D. nous dit que l’être humain n’a aucune chance de survivre en tant qu’espèce s’il n’accepte pas de faire table rase de ses certitudes pour mieux s’en réapproprier certaines et surtout pour en inventer d’autres!

        Vous avez raison de vouloir augmenter la sécurité, mais ça ne suffit pas. Pour arrêter définitivement toutes les centrales nucléaires il faudrait décider maintenant leur arrêt parce que l’application totale de la décision va prendre des années voire des décennies (les arrêter sans danger, les refroidir, planifier le démantèlement et organiser la gestion des déchets, maintenir en état les structures, etc… vous connaissez ça beaucoup mieux que moi!)

        Et pendant ce temps, on doit réfléchir au moyen de vivre heureux avec moins d’énergie! Et beaucoup de monde ont des idées intéressantes sur le sujet!

        Ce ne sont que des mots comme vous dites, mais vous me permettrez d’accorder tout autant de crédit à ceux de Pierre-Yves D. qu’aux vôtres. Je ne sous-estime pas du tout votre pensée remarquez bien: je fais juste remarquer que la situation devient trop complexe et dangereuse pour l’espèce humaine pour croire qu’on peut encore avoir raison tout seul.

      13. Avatar de Cécile
        Cécile

        A regarder de la béatification de la concurrence libre et non faussée, et tout ça, je pense qu’il faut arrêter de jouer avec les technologie qui nous dépassent, le nucléaires, les OGM, les nanos et co …
        Imaginons une crise économique cataclysmique, un problème de fric méga, super énorme en France, que deviendront les centrales ???

    2. Avatar de Campos Philipp
      Campos Philipp

      @REX
      J’ai rencontré M.Hannes Lammler (www.forumcivique.org) qui lutte contre le’exploitation des mines d’uranium au Mali (Falea) http://www.falea21.org. Il m’expliquait qu’il avait vraiment commencé à s’engager à la soixantaine car il avait enfin le temps de s’occuper de se qu’il croyait être jsute.
      Des sujets qui fâchent il y en a presque trop à mon goût.

      Je vous souhaite une soixantaine RUGISSANTE

      Merci d’avance de nous éclairer avec des mots de tous les jours comme beaucoup le font sur ce blog

      1. Avatar de rex
        rex

        Je pense avoir été assez clair, et avec des mots simples. Que dire de plus ? ( ou autrement ? )
        Pour essayer de préciser :
        Je pense ( et cela m’est assez douloureux ) que edf ne mérite plus la confiance qu’elle avait dans l’opinion. Elle est devenue une entreprise  » comme les autres  » dans laquelle seul le gain à court terme compte, et l’idéal de service public qui existait vraiment y est totalement éradiqué. Belle victoire du système dans lequel on vit !
        Lisez par exemple les propos d’un ancien respecté patron d’EDF ( Marcel Boiteux ) qui dit ( et le dit très bien ) comment  » on marche sur la tête « . http://pratclif.com/climatechange/nucleaire/loi-nome/boiteux.htm

        Merci de me souhaiter une soixantaine rugissante……. je comprends bien ce que vous suggérez…. mais le temps est passé où je pouvais encore le faire à ma modeste place. Je me suis battu ( comme d’autres ) dans l’entreprise à mon niveau pour tenter sans succès de minimiser les dérives que je déplore. Le bulldozer est tellement gros, vient de tellement haut, et a accéléré tellement depuis les années 90……..
        Des exemples :
        – Faire chaque année plus de disponibilité avec moins d’argent pour la maintenance
        – Croire qu’après avoir éradiqué les défauts de jeunesse sur les matériels, il y a justification à moins contrôler ces matériels ( les défauts de vieillesse étant donc supposés ne pas exister ! )
        – Demander aux managers de tous niveaux d’avoir pour priorité absolue de diminuer leurs budgets respectifs ( et beaucoup ne font plus QUE cela )
        – Avoir une gestion des carrières qui incite les meilleurs à faire de la politique, de la gestion, du  » management  » de la communication, du commerce, mais surtout pas de la technique.
        –  » Gérer  » des arrêts de tranche avec de moins en moins de pièces de rechange, de moins en moins de temps, de plus en plus de prestataires et leurs cortèges de sous traitants aux compétences souvent douteuses.
        – Remplacer le savoir faire par le  » savoir faire faire  »
        – Remplacer la compétence et la conscience professionnelle par des procédures à tiroirs d’une grande lourdeur …. parfois écrites par des gens peu compétents

        Mes propos sont loin du thème de ce blog, la situation à Fukushima et le désastre de plus en plus évident …………. Mon inquiétude que je livre ici est que les mêmes causes produisent tôt ou tard les mêmes effets. Voilà le pourquoi de ma position, moi modeste technicien ( mais fier de l’être ) sur le sujet.

        Cordialement

      2. Avatar de fuku

        @REX non je ne crois pas que ces propos soient loins du thème de ce blog, c’est un témoignage essentiel au contraire de la façon dont c’est géré.
        méthodiquement.
        Ce qui est plaisant maintenant de constater c’est que quand quelque chose ne marche pas, ou quelque chose « apparemment » inattendu se produit, réfléchissez un peu et vous verrez :

        c’est parce que c’est géré !

      3. Avatar de M
        M

        Gérer

        d’ailleurs, on « gère » ses enfants, son mari, sa belle-mère, ses ami(e)s, sa coiffeuse, ses vacances ( si on part), sinon, on gère son non-départ, et là c’est encore autre chose ! …extensible à l’infini=) gérons, gérons, il en restera toujours quelque chose !
        tant que nous ne manageons pas tout ce petit monde, avec entretien d’évaluation, ça va encore …tiens, si, ça donne des idées !
        Bon, pas de quartier, tous en rang d’oignons, et à coup de sifflet, c’est tout !

        « gérer, c’est pas créer, ni résister d’ailleurs ! » =) ça tombe bien ! c’est voulu !

    3. Avatar de rex
      rex

      @M @fuku

      Je vois qu’on se comprend.

      "« gérer, c’est pas créer, ni résister d’ailleurs ! » =) ça tombe bien ! c’est voulu ! " Oui c’est vrai
      Une autre interprétation pas forcément contradictoire : quand on ne sait ni créer, ni résister il nous reste à … gérer.

  5. Avatar de quelqu'un a
    quelqu’un a

    La température du n°3 a chuté brutalement, comment est-ce possible ?

    1. Avatar de Noko
      Noko

      En plus, cette baisse est brutale et viens après 2 jours de suspension de la publication des relevés dont je m’étonnais hier (voir commentaire plus haut)…
      Ré-étalonnage? La « machina », elle est cassée?

      D’autant que, de manière synchrone, le taux de mise à nue des barres de combustibles repart à la hausse depuis 2 jours.
      http://atmc.jp/plant/fuel/?n=3

      Cordialement
      Noko

      1. Avatar de jérôme
        jérôme

        @ Noko,

        Bonjour,

        福島県福島市 雨水タンクの放射線量【Fukushima Radiation】
        http://www.youtube.com/watch?v=xN_3eAlFcnI

        Fukushima TEPCO 5/13/11 They Have NO CLUE What To Do!
        http://www.youtube.com/watch?v=D8AoPOooulc

        Monsieur Gundersen, 14/05,
        http://www.youtube.com/watch?v=kghLgF2NRFk

        Le « sujet » brûle, « gel » de l’information?

    2. Avatar de Manu29
      Manu29

      Une hypothèse serait que le tuyau anti-incendie utilisé pour l’injection d’eau se soit percé ce qui expliquerait que l’eau n’atteignait plus sont but ce qui provoquait une augmentation de la température.

      Pour régler le problème, ils injectent désormais de l’eau par 2 tuyaux différents, ~9t/h via le tuyau anti-incendie + 3t/h via le tuyau d’injection d’eau classique (cf. rapports journaliers sur le site de NISA).

      1. Avatar de D-croissance
        D-croissance

        @tous
        Je repose une question que j’ai déjà posée il y a quelques semaines et qui n’avait pas intéressé grand monde: d’où vient toute cette eau douce?
        Si vous comptez (je n’ai pas le temps de chercher les chiffres exacts) environ 12 tonnes d’eau par heure sur 3 réacteurs au moins plus au moins autant sur la piscine numéro 4 ça fait 48 tonnes par heure donc plus d’un million de litres d’eau par jour au minimum! C’est énorme!
        Où toute cette eau douce est-elle stockée? Cargos amarrés dans le port de la centrale? Lac à proximité? Retenue artificielle? Pompages directs dans la nappe phréatique et stockage dans un réservoir tampon? autre???
        Si quelqu’un sait, merci d’avance!

      2. Avatar de Martine Mounier
        Martine Mounier

        @D-croissance

        Votre question m’avait intéressée, sauf que je n’ai pas la réponse…

      3. Avatar de quelqu'un a
        quelqu’un a

        D croissance, sans avoir fait de recherches je dirais qu’elle vient de l’eau du réseau autrefois potable et maintenant en abondance à cause de la zone d’exclusion.

      4. Avatar de Manu29
        Manu29

        @D-croissance: D’après ce qui a été annoncé fin Mars (par TEPCO…), l’eau qui est chargée sur des barges militaires US vient du barrage de Sakashita a proximité.

      5. Avatar de D-croissance
        D-croissance

        @quelqu’un:
        Du réseau exclusivement? ça m’étonnerait! La préfecture de Fukushima c’est 2 millions d’habitants sur 138000km2. Avec une densité moyenne de 149 habitants au km2. Alors même s’ils monopolisent toute l’eau du réseau dans les 30 km d’exclusion je pense qu’on est loin du compte. Et je vous laisse imaginer la pression qu’il faudrait pour avoir 48 tonnes d’eau à l’heure disponibles sans réservoir tampon sur le site!
        Ceci-dit je ne connais rien aux questions de voirie et d’adduction d’eau alors si un honorable posteur veut nous aider… Est-ce que ça serait possible finalement que ça ne vienne que du réseau avec un stockage tampon sur le site???

      6. Avatar de D-croissance
        D-croissance

        @quelqu’un

        Merci! Je viens de retrouver des extraits des dépêches d’alors sur Google.
        Par contre sur Google on ne trouve rien en tapant « barrage de Sakashita » (trop petit barrage? mais alors on peut lui ponctionner 1 million de litres par jour sans le vider?) et sur la carte fournie par Google map on ne trouve rien non plus car elle n’est pas assez détaillée.

        Quelqu’un sait-il localiser ce barrage svp?

        C’est vrai qu’il semble y avoir pas mal de plans d’eau dans la région et j’imagine qu’en utilisant des pompes et la gravité naturelle supposée puisque Fukushima est en bord de mer ça doit être possible… Mais alors ils ont installé des km de tuyaux en urgence et juste posés en surface pour remplir leurs barges? Quel chantier!

        Y a-t-il un spécialiste du génie civil ou militaire qui a envie de nous éclairer là-dessus? J’imagine que quelqu’un sait calculer le diamètre du tuyau nécessaire pour amener 1 million de litres d’eau au moins par 24 heures? Le débit est inconnu (mais pas énorme je pense) et doit pouvoir s’estimer grosso modo… ça fait un gros tuyau non?

        C’est sans-doute vrai mais quand je tombe sur des infos comme ça, annoncées par Tepco et vérifiées par aucun journaliste (francophone en tout cas) me semble-t-il, je me pose des questions…

      7. Avatar de D-croissance
        D-croissance

        @Martine Mounier
        Je sais que (presque rien) ne vous échappe sur ce blog!
        Remarquez bien que je préfère être surveillé par vous que par Big Brother! 🙂

      8. Avatar de D-croissance
        D-croissance

        @Manu29
        Pardonnez-moi: mon commentaire sur le barrage de Sakashita vous était destiné, bien entendu!

      9. Avatar de quelqu'un a
        quelqu’un a

        d-croissance: mettons par 10-000personnes evacuée X 100litre par jour = 1000 m3 / jour de disponible, plus tout le bétail (100lit /vache à lait /jour fois x ) ça devrait suffire, non?
        Mais je n’ai aucune idée, à vrai dire

      10. Avatar de Manu29
        Manu29

        @D-Croissance: Une recherche « Sakashita Dam » sur Google vous donnera des résultats plus intéressants qu’une recherche en Français.

        Pour une vue du barrage, voir ici:
        http://metalwings05.fc2web.com/dam/07_fukushima/sakashita/index.html

        Il suffit de cliquer sur le lien « Yahoo地図 » pour la carte.
        Apparemment la contenance est de 2 840 000m3, de quoi donc voir venir…

      11. Avatar de timiota
        timiota

        D’accord avec « quelqu’un » :
        Un particulier peut remplir sa piscine de 60 m3 en deux jours dans un quelconque bled, soit 2,5 M3 par heure soit 6 litres par seconde. (3 bar dans du tuyau de diam 14 ou 16 mm intérieur, ça doit le faire…)
        Donc avoir des débits de 25M3/h ne devrait rien avoir d’insurmontable, le tuyau d’amenée à la centrale doit quand même être dimensionné comme pour 1000 foyers, (3000 hab) , pour diverses raisons (incendie, piscines de refroidissement à remplir rapidement,…).
        Ne pas avoir peur des millions de litre, une piscine olympique en contient quelques uns, on n’amène pas de barges spéciale dans les piscines olympiques.

      12. Avatar de D-croissance
        D-croissance

        @Manu29 et timiota
        Merci pour le lien et les réponses!

      13. Avatar de Vincent
        Vincent

        Tout à fait Timiota,

        Votre calcul est pertinent.

        Et, sans être ingénieur des Eaux, une simple recherche sur Google avec mot clés « adduction eau canalisation ville » donne au hasard ceci pour la ville de PAU (110 000 hbs environs sur zone) en france :

        En 1952, par suite de l’accroissement démographique de l’agglomération paloise, il fut décidé de construire une conduite forcée en fonte (diamètre 60 cm) de 16,3 Km amenant l’eau jusqu’à Guindalos en 4 h .

        Son débit de 25 000 m3 par jour peut aller jusqu’à 40 000 m3 par jour.

        Sur zone on doit avoir ce genre ou mieux. Alors 48 m3/jour c’est du pipi de chat. Et comme dirait l’autre, c’est pas la mer à boire !

      14. Avatar de fuku

        @D-croissance L’arrivée d’eau du robinet devrait suffire, et au bout de 2 mois depuis le tremblement de terre être rétablie, (car elle a bien due être interrompue, sinon on n’aurait pas utilisé l’eau de mer ?)
        Or personne ne semble avoir communiqué sur ce fait comme pour le rétablissement de l’électricité.
        et la seule source annoncée est l’utilisation de barges, que l’on a vu une fois ou deux au début.

    3. Avatar de fuku

      Baisse de température , une hypothèse, vue ailleurs, pourrait correspondre à la chute totale du corium hors de la cuve, son thermomêtre pourrait alors redevenir plus normal !

      1. Avatar de quelqu'un a
        quelqu’un a

        D’ailleurs, si les jauges n’étaient pas exactes, pourquoi les thermomètres de tepco le seraient…

  6. Avatar de D-croissance
    D-croissance

    @rex
    Bienvenue sur le blog de Paul Jorion!
    Vos lumières sur le sujet du nucléaire nous seront certainement utiles!
    Ne faites pas trop attention parfois le ton monte car c’est un sujet délicat…
    Mais dans l’ensemble les lecteurs du blog de Paul Jorion sont une communauté de gens intelligents, lucides et qui veulent bien faire et essaient de changer les choses…

    1. Avatar de Kerjean
      Kerjean

      Sauf Yvan et Vigneron

      1. Avatar de D-croissance
        D-croissance

        @Kerjean
        Yvan et Vigneron sont très intelligents.
        Mais ils utilisent de plus en plus le blog comme un tchatroom pour ados. Ils disent toujours tout ce qui leur passe par la tête, et il n’y a pas de filtre parental sur le blog 😉
        On dirait que ça ne dérange pas grand-monde en tout cas. Moi je les surveille quand-même parce que parfois, ils nous apprennent des choses intéressantes, il faut bien l’admettre!

      2. Avatar de quelqu'un a
        quelqu’un a

        Si jamais un de vous deux revoit vigneron: la dernière fois qu’on discutait il a oublié cet l’article qu’il emmenait partout avec lui et j’aimerais bien lui rendre.
        Merci

  7. Avatar de philippe valembois

    Sur le site de la NHK : Tous les réacteurs de Hamaoka ont cessé leur production d’électricité

    « Le dernier réacteur en opération de la centrale nucléaire Hamaoka, dans le centre du Japon, a cessé de produire de l’électricité ce samedi matin.

    Le premier ministre japonais Naoto Kan a demandé la semaine dernière la suspension des opérations dans la centrale, expliquant qu’elle était située dans une zone où les experts prédisent la venue d’un séisme majeur dans un proche avenir et que les mesures de sécurité étaient insuffisantes.

    Tôt ce samedi matin, la Compagnie d’électricité du Chubu a commencé à insérer des barres de contrôle dans le réacteur 5 pour arrêter la fission nucléaire.

    A 10h15 du matin, le moniteur du centre de commande, dans la ville de Nagoya, a confirmé que la production du réacteur était tombée à zéro.

    La fission nucléaire devrait s’arrêter dans l’après-midi, marquant l’arrêt du réacteur et la fin des opérations pour l’ensemble des cinq réacteurs de la centrale Hamaoka.

    Les réacteurs 1 et 2 avaient déjà été arrêtés dans le cadre de leur déclassement prévu et le fonctionnement du réacteur 3 avait été interrompu pour une inspection de routine. Le réacteur 4 a été arrêté vendredi.

    Ce samedi toujours, la Compagnie d’électricité du Kansai va arrêter le réacteur 3 de sa centrale de Mihama dans la préfecture de Fukui, sur la côte de la mer du Japon pour une inspection de routine.

    Au total, ce seront 35 réacteurs, soit les deux-tiers des réacteurs commerciaux de l’Archipel, qui seront à l’arrêt.

    Certains des réacteurs ont cessé leur fonctionnement après la double catastrophe du 11 mars, tandis que d’autres ont été arrêtés après des inspections de routine. »

    1. Avatar de Nerima-kun
      Nerima-kun

      Arrêtés… c’est très bien, mais… les réacteurs de Fuku ont aussi été « arrêtés » après le séisme-tsunami ; et avec succès. Et puis, ils n’ont plus été refroidis…
      Si demain, ou tout à l’heure, le séisme du Tokai survient, qui peut garantir que les réacteurs de Hamaoka continueront d’être refroidis comme il faut ? Y a-t-il des piscines supertoxiques là-bas aussi ?
      Combien de temps (jours, semaines, mois) sera nécessaire pour être totalement hors de danger en ce qui concerne Hamaoka, que la plupart des Tokyoïtes ont appris à redouter (contamination sur Tokyo en 6 à 12h selon la direction des vents dominants, en cas de fuites radioactives) ?
      SI quelqu’un sait ou a des idées… dôzo onegaishimasu ! …merci d’avance !

    2. Avatar de fuku

      @philippe Valembois cette information est intéressante, il faut du temps pour arrêter la centrale,
      « Tôt ce samedi matin => s’arrêter dans l’après-midi »
      Donc si le 11 mars les réacteurs de la centrale de Fukushima se sont arrêtés à la secousse de 9, étaient-ils vraiment arrêtés lors du Tsunami une heure plus tard ?
      Quelle était la puissance thermique à évacuer ? et la capacité du système à le faire en mode secours le réseau étant coupé dès le tremblement de terre, et certains groupes électrogènes ayant heureusement démarré.
      Que se serait-il passé en l’absence de refroidissement si les barres (hydrauliques) n’étaient pas remontées ?
      Ou alors sachant qu’un tremblement de terre significatif mais moins important avait eu lieu la veille, la centrale n’était elle pas déjà heureusement « arrêtée » ?
      A partir de quel niveau de secousse les centrales sont-elles arrêtées ?

  8. Avatar de Tanguy
    Tanguy

    Bonjour,
    Il me semble que cette information n’a pas été reprise et recoupée ici :

    « Radioactive substance detected in incinerator ashes in Tokyo

    TOKYO, May 13, Kyodo

    A highly radioactive substance was detected in incinerator ashes at a sewage plant in eastern Tokyo in late March, shortly after the start of the nuclear crisis at the Fukushima Daiichi nuclear power station, metropolitan government sources said Friday. »

    Source : kyodo news:
    http://english.kyodonews.jp/news/2011/05/90944.html

  9. […] Via Scoop.it – Environnement par la CFTC HUSL’attention a été ces derniers temps focalisée sur les fuites d’eau hautement radioactives et les tentatives de l’opérateur de les contenir afin d’éviter la contamination de l’océan pacifique. Ainsi que par ses opérations de pompage destinées à vider les sous-sols des bâtiments des réacteurs où elle avait été découverte…Show original […]

  10. Avatar de RUTILY

    Je suis quand même un petit peu dubitatif : on a réalisé volontairement des trous dans les toits des réacteurs qui n’ont pas explosés suite aux premières explosions d’hydrogène et maintenant on va construire une structure en plastoche qui va rajouter un grand toit fermé à tout ça.

  11. Avatar de RUTILY

    On a perdu la course contre la montre du début de l’accident et depuis la catastrophe ne cesse d’empirer, si on ne se decide pas à utiliser des moyens à la hauteur cela va être encore plus difficile de juguler la crise. Je me permet d’illustrer ce que signifie pour moi des moyens à la hauteur en décrivant un scénario (tout en sachant que c’est du yaka faukon).

    Je pense qu’il faudrait décalloter les enceintes de confinement, éteindre les coriums éventuel avec du bore (par exemple les 120 tonnes de bore que la France a envoyé) les remplir de différents gravats jusqu’à faire une petite colline et construire un sarkophage par dessus tout cela. Bien sûr il faudrait pour cela robotiser des engins de chantiers avec de l’électronique militaire ou spatiale protégée dans des boitiers en plomb, les enceintes de confinement n’étant décalloté qu’une fois que toute la préparation ait été faite pour rapidement combler avec le bore et les gravats.

    C’est juste un exemple pour montrer ce qui de mon point de vue est d’une ampleur différente de ce qui est fait actuellement.

    1. Avatar de Vincent
      Vincent

      Oui effectivement. Comme on n’a pas les robots sous la main, si on envoyait des volontaires, partisans du tout nucléaire, faire le boulot avec des pelles ! Je pense qu’un grand élan de solidarité se ferait jour sur la Terre entière pour envoyer des pelles, des combinaisons de protection, des masques, et des billets d’avions pour les faire venir de partout c’est héros de l’Atome. Là ça aurait de la gueule, ça pourrait se faire assez vite et c’est réaliste. Et je dirais Respect ! Non ? Partant ? 😉

      1. Avatar de D-croissance
        D-croissance

        @Vincent:
        Rutily irait bien mais il a le mal de mer en avion 🙂

    2. Avatar de quelqu'un a
      quelqu’un a

      Aaah! Le bore Français, heureusement que ça existe…ça me rappelle d’ailleurs un peu la potion magique de panoramix… « Qu’on m’apporte un chaudron! »…

      1. Avatar de fuku

        100 Tonnes de bore pour 60000 + Tonnes d’eau est-ce que la posologie est la bonne ? ou en a-t-on trouvé et acheminé d’autre ?

    3. Avatar de RUTILY

      J’ai toujours defendu Gouwy

    4. Avatar de HP
      HP

      Il vaut mieux ne rien faire tant que les enceintes de confinement sont à peu près intactes et qu’il n’y en a pas une extérieure avec filtrage.
      Ensuite il serait concevable de percer le toit, de faire sauter proprement le dôme de la cuve, d’amener un tapis roulant au-dessus du trou et d’y déverser des tonnes de bore, d’uranium 235 (= appauvri) et autres métaux lourds pour étouffer le corium. Mais il faudrait une bonne raison, un danger immédiat qui n’existe pas pour l’instant. La panique n’est pas bonne conseillère.
      Pour le moment il y a 3 directions à suivre :
      – maîtriser les fuites aériennes et liquides > enceinte filtrée et pompage, mise en place de refroidissement en circuit fermé,
      – maîtriser le refroidissement > ce sera + facile avec un circuit fermé et sans fuites,
      – éviter les risques de suraccident > vider le combustible des piscines, envoyer des robots faire des mesures pour savoir ce qui se passe vraiment, maîtriser les fuites internes au bâtiment et le risque d’effondrement, prévoir un séisme important + tsunami.

      1. Avatar de RUTILY

        Bonjour HP,
        Je n’avais fait cette proposition que pour illustrer ce que je voulais dire en suggérant de changer l’ampleur des interventions, c’était un exemple où les moyens mis en oeuvre étaient plus important.

        Pour faire une proposition sérieuse (et la votre me semble plus sérieuse que la mienne qui n’était pas très réfléchie), il faudrait avoir toutes les informations, et c’est peut être la première étape d’un plan sérieux que de compléter les informations qu’on a, mais ce que propose TEPCO, où les plans qu’il compte mettre en oeuvre, semblent toujours à minima, ce qui fait qu’on rencontre toujours une situation inattendue qui remet en cause le plan.

        Bien cordialement.

      2. Avatar de fuku

        maintenir le malade en réa, à coup d’adrénaline ou d’oxygène / pardon d’eau et d’azote, sans avoir de diagnostic bien précis et sans programmer l’opération chirurgicale à faire, en espérant que ça va s’améliorer à terme, c’est un peu l’impression que ça donne.
        Pourquoi attendre que la piscine soit vraiment en train de s’écrouler pour la vider de son combustible ? ne serait-ce qu’en plongeant les barres dispersées dans un bout d’océan tout proche ?
        Pourquoi ne pas commencer à renforcer par du béton plus épais le confinement externe, afin de pouvoir neutraliser le corium interne en lui ajoutant de l’étain ou de l’uranium, voire en le faisant exploser par un dispositif pyrotechnique ad hoc. ?
        A quoi sert d’annoncer vouloir mettre en service un systême de refroidissement en circuit fermé, alors que rien n’est fait pour boucher les fuites existantes ?

      3. Avatar de HP
        HP

        On dirait que Tepco fonctionne sous la pression du gouvernement pour ses annonces : on leur demande ce qu’ils vont faire mais ils n’en ont aucune idée précise, alors ils racontent ce qui leur passe par la tête à ce moment-là, sans savoir si ce sera réalisable, histoire de ne pas perdre la face.
        Incroyable que ni la plus grosse firme électronucléaire du Japon ni le gouvernement de disposent d’avis d’experts et de conseillers sur la marche à suivre.

        Il faudrait construire d’immenses piscines en dur, refroidies et couvertes, pour y stocker à plat le combustible des piscines et les débris, en attendant de pouvoir trier. Et une double voie de chemin de fer entre les deux parce que ça se transporte sous eau.
        Il faudrait creuser une série de « cratères » ronds de 30 mètres de diamètre et 4 ou 5 mètres de profondeur, couvertes au fond de bâche étanche et d’un « chapiteau » en toile pour stocker temporairement l’eau extraite. Ce n’est pas la place qui manque aux alentours et c’est très facile à faire.
        Il faut creuser une tranchée jusqu’à la roche dure entre les réacteurs et la mer et y couler un mur pour stopper les fuites vers la mer.

      4. Avatar de RUTILY

        Voilà, on a fait des propositions, elles sont assez différentes et pas validées, mais c’est pas grave, c’est un exemple de Brainstorming, ce qui est important dans une cellule de brainstorming c’est qu’il y ait beaucoup de propositions. Les cellules de brainstorming comporte assez peu d’expert car ils n’ont pas assez d’imagination, mais il faut quand même avoir une petite connaissance du domaine.

        Il pourrait y avoir une cellule de brainstorming sur les objectifs à atteindre.
        Des experts valideraient la liste d’objectif à atteindre en faisant une sélection (il faut que ce soit des experts car on aura pas le temps de leur demander de justifier leur choix, on leur demandera juste le consensus)
        En général on classe les objectifs séléctionnés suivant la relation d’ordre suivante :
        o1 précède o2 si o2 est plus facile à atteindre une fois qu’on a atteint o1. Cette relation d’ordre n’est pas totale. Une fois les objectifs classés on fait un plan.

        Il pourrait y avoir une cellule de Brainstorming par objectif à atteindre pour imaginer des moyens d’y parvenir.
        On pourrait aussi essayer de déterminer dans quel état se trouve le système en examinant plusieurs scénario, en simulant les phases qui posent question et en confrontant les données recueillies aux résultats des mesures et des simulations.
        Des experts choisiraient en fonction de l’état supposé de l’installation et des propositions des cellules quels sont les moyens à mettre en oeuvre et quand pour suivre le plan.

        Il y a certainement d’autre façon de faire, mais c’est pour montrer que dans une crise et face à l’inattendu ça se joue collectif. D’ou la stupeur quand les Japonais ont refusé l’aide internationnale.

  12. Avatar de jeanpaulmichel
    jeanpaulmichel

    Question naîve : N’est-ce pas le réacteur n°1 qui initialement posait le moins de problèmes et qui maintenant est le plus inquiétant …. si l’on peut dire ?

  13. Avatar de idle
    idle

    Merci Jérôme pour les vidéos…Obama s’exprime très bien sur la situation à Fukushima…Beau lancé de jambe !

  14. Avatar de quelqu'un a
    quelqu’un a

    ….attention de ne pas effacer tout le blog, quand même…ce serait dommage ;-)…

  15. Avatar de Noko
    Noko

    Comme l’indique la mise à jour 225, la situation est peu à peu en train de déraper et d’échapper à tout contrôle, d’autant que, la,radioactivité montant Inexorablement (ce n’est plus 700 mSv/h mais 2000 mSv/h que Tepco mesure maintenant dans le réacteur N°1), il va devenir de plus en plus difficile, long, couteux voir impossible d’intervenir pour tenter de réparer/contenir les dégâts.
    Voir la vidéo sur la page http://news.tbs.co.jp/newseye/tbs_newseye4724978.html
    Que se passera-t-il (et dans quelle échelle de temps) si on ne peut plus du tout intervenir dans et aux abords immédiats des réacteurs?

    Cordialement
    Noko

    1. Avatar de jeanpaulmichel
      jeanpaulmichel

      L’attention est focalisée sur la centrale mais je m’étonne que l’on ne parle plus de la qualité de l’eau à Tokyo.
      Souvenons nous qu’au début, l’eau avait été déclarée impropre à la consommation pour les … bébés.

      Depuis, plus rien.
      Or :
      – les rejets atmposphèriques se poursuivent;
      – l’eau continue de l’infiltrer dans les sols de manière continue, très importante et avec une radioactivité croissante,
      – les nappes phréatiques sont probablement bien atteintes,
      – etc,

      Bref, la situation empire et la population de la capitale niponne mais également située hors de la zone d’exclusion des 30 km semble bénéficier d’une eau exempte de radioactivité ?

      En tous cas plus personne n’en parle.

      1. Avatar de HP
        HP

        L’eau avait été contaminée par l’explosion du n°3, depuis il n’y a quasiment plus de rejets, sauf localement, et la situation concernant l’eau et l’air à Tokyo est revenue à la normale.
        La nappe phréatique est condamnée, ce qui n’est pas grave, vu la proximité de la mer l’eau devait être saumâtre, et il n’y a de toutes façons plus personne pour l’utiliser.

      1. Avatar de roma

        merci quelqu’007
        Elegy of a Voyage / Элегия дороги Sokurov
        http://www.youtube.com/view_play_list?p=2020D6A87AD08A5B

      2. Avatar de Noko
        Noko

        Essayez celui là, il doit encore marcher en allant chercher dans les archives.
        http://news.tbs.co.jp/20110514/newseye/tbs_newseye4724978.html

        Cordialement,
        Noko

  16. Avatar de Yves Lavion
    Yves Lavion

    Au pays des robots danseurs de Sony .
    Ces magnats de l’énergie n’ont d’autres solutions que d’utiliser de la bonne vieille chair humaine pour nettoyer cette catastrophe.
    Ces surfeurs de la finance n’ont eu jusqu’alors comme seule prérogative; la rentabilité… Quelle tristesse. Cette industrie est tellement lucrative et son image tellement secrète, qu’elle a bénéficié d’une opacité arrangeante en regard de sa dangerosité.
    On n’osait pas s’imaginer un tel scénario, mais Sony imagine des robots qui ne servent à rien. Dans l’industrie automobile, on imagine des robots pour fabriquer des véhicules. Pourquoi, n’a t’il pas été prévu dès la conception du site, un immense portique mobile qui pourrait servir à déblayer, voir déposer les éléments constituants cette centrale.
    Il y a bien des airs bag dans les autos, et pourtant, il y a peut-être 1% de change que l’on s’en serve jamais…

  17. Avatar de Noko
    Noko

    Une belle histoire d’un homme obstiné, Mr Wamura, dont l’entêtement (couteux) sauva son village de la destruction du tsunami.
    http://www.dailymail.co.uk/news/article-1386978/The-Japanese-mayor-laughed-building-huge-sea-wall–village-left-untouched-tsunami.html
    Comme disait Mr Wamura à ses administrés lors de son départ à la retraite:
    « Même si vous rencontrez de l’opposition, gardez vos convictions et finissez ce que vous avez commencé. A la fin… les gens comprendrons. »

    Il est peut être temps que les Wamura du nucléaire se réveillent…à la fin, les gens comprendrons!
    Enfin, espérons que l’histoire se termine aussi bien que pour Fudai (juste le port détruit, mais le village sauvé…).

    Cordialement,
    Noko

  18. Avatar de youpi
    youpi

    Apparemment, une forte contamination au plutonium a été décelée dans des rizières à 50 km de Fukushima… résultat d’une étude privée sans lien avec Tepco ou le gouvernement.

    Le silence assourdissant entourant la question du plutonium m’avait intrigué… ça se débloque peut-être ?

    sources :
    http://jbpress.ismedia.jp/articles/-/7890?page=2
    http://www.physicsforums.com/showpost.php?p=3302504&postcount=126

    1. Avatar de fuku

      Merci pour le lien en japonais, la traduction google en français reste cependant un peu poétique !

      ne pas oublier que du plutonium de Tchernobyl avait été détecté en mai 86 dans les filtres à air de Saclay. (cf J-M Jacquemin-Raffestin)

  19. Avatar de tchoo
    tchoo

    A force de lecture de relecture et de confrontation des avis,
    il y a plus d’un mois, que l’on peut quasiment savoir que les trois réacteurs sont en fusion et que la situation est inmaitrisable….

  20. Avatar de Pierre
    Pierre

    Le site de prévisions aérologiques Norvégiennes de dérive des nuages radioactifs que je vous avez fait passer il y à trois semaine, et que je consultais tous les jours est introuvable…..
    http://transport.nilu.no/browser/fpv_fuku?fpp=conccol_Xe-133_;region=NH
    Serait-ce en rapport avec la volonté affirmée dernièrement par les états unis de censurer les sites d’informations « pouvant engendrer une panique injustifiée » ?
    A moins que la question que je vous posais sur l’étrange configuration météo sur l’Atlantique nord depuis le début des événements, ne soit une question tabou…….
    Il ne pleut toujours pas, et Météo France prépare le terrain sur les média main stream en affirmant que ce systéme atypique risque de perdurer vue sa « stabilité exceptionnelle ».
    http://www.france-info.com/sciences-tech-environnement-2011-05-14-et-si-la-secheresse-durait-des-mois-536409-29-31.html?var_recherche=m%C3%A9t%C3%A9o
    Le soleil brille pour tout le monde…… Tant que le « mur de l’atlantique » tiendra.
    Mais je vous répète que la nature a la ligne droite en horreur ! Pourquoi et comment se maintient-elle à 20° W ?

    1. Avatar de quelqu'un a
      quelqu’un a

      Oui, voici ce que le site norvégien avait à dire à ce sujet , à vous de l’interpréter :
      Fukushima
      Dernière modification 13/05/2011 11:26
      Thank you for your interest in the FLEXPART products for Fukushima. The Forecast system is no longer running.
      We have discontinued our Flexpart forecast of the atmospheric dispersal of radionucleides from Fukushima. This due to the fact that we do not have access to reliable release rates reflecting the current situation at the plant to be used as input to our simulations. It is likely that the release of radioactive material is significantly reduced compared to the initial period, and that levels no longer pose a health risk at distance from the plant.
      We thank you for your interest in our FLEXPART products.

      1. Avatar de Pierre
        Pierre

        @ merci à vous deux
        Mon interprétation en « Norvégien » :
        « Je me saborde parce que je ne peux rien savoir  » mais  » je sais que les niveaux de radioactivité sont maintenant réduits et ne posent plus de problèmes pour la santé à distance de la centrale. »
        On sait-y quand on sait pas ? 🙂
        Savez vous s’ils ont archivé, je ne retrouve rien ?

    2. Avatar de HP
      HP

      Fukushima
      Dernière modification 13/05/2011 11:26

      Thank you for your interest in the FLEXPART products for Fukushima. The Forecast system is no longer running.

      We have discontinued our Flexpart forecast of the atmospheric dispersal of radionucleides from Fukushima. This due to the fact that we do not have access to reliable release rates reflecting the current situation at the plant to be used as input to our simulations. It is likely that the release of radioactive material is significantly reduced compared to the initial period, and that levels no longer pose a health risk at distance from the plant.

      We thank you for your interest in our FLEXPART products.

      http://transport.nilu.no/products/fukushima

      Ils arrêtent parce que plus assez d’infos et pas de raison de penser que le niveau actuel fasse craindre pour la santé publique norvégienne.

      1. Avatar de ArnoldLayne
        ArnoldLayne

        Vous qui possédez des connaissances sur le sujet, cher HP, j’aurais aimé avoir votre avis sur le cumul de doses dans l’hémisphère nord, notamment celui concernant le césium 137.
        A nouveau, merci. (vous avez déjà eclairé ma/ notre lanterne un grand nombre de fois)

  21. Avatar de Noko
    Noko

    La situation se complique dans le réacteur N°1 où Tepco confirme que le niveau d’eau dans la cuve est maintenant trop bas (52cm seulement, sous le niveau du tuyau de récupération) pour pouvoir mettre en place le système de recyclage envisagé, ce qui les pousse à augmenter l’injection d’eau de 8 à 10m3/h…alors que l’eau contaminée provenant de ces fuites atteint déjà 4.2m dans les soubassements du réacteurs.
    Par ailleurs, la barge « megafloat » destinée à récupérer les eaux contaminées est partie pour Fukushima…
    Petite vidéo: http://news.tbs.co.jp/newseye/tbs_newseye4725594.html

    Pendant, ce temps là, des problèmes apparaissent dans le réacteur N°5 d’Hamaoka qui devait s’arrêter bien gentiment sur ordre du premier ministre…
    L’arrêt « à froid » a fini par se faire mais dura 2 heures de plus que prévu, car l’opérateur craint que de l’eau de mer se soit mélangé au circuit de refroidissement ce qui pour le moins étrange…pourrait amener des problèmes de corrosion.

    http://news.tbs.co.jp/newseye/tbs_newseye4725595.html

    Cordialement
    Noko

    1. Avatar de ArnoldLayne
      ArnoldLayne

       » de l’eau de mer se soit mélangé au circuit de refroidissement  »

      Diantre ! Mais comment est-ce possible ??

      1. Avatar de fuku

        @ ArnoldLayne : déformation / perçage des parois des échangeurs, soit lors d’un tremblement de terre, soit lors de relachement de contraintes thermiques lors du refroidissement de la mise à l’arrêt (hypothèses).

    2. Avatar de D-croissance
      D-croissance

      @Noko
      Noko vous semblez être japonais…
      Vous trouvez-vous au Japon ou hors de l’archipel?
      Vos infos sont toujours intéressantes, merci 🙂

  22. Avatar de So
    So

    http://english.kyodonews.jp/news/2011/05/91207.html
    Meltdown occurred at Fukushima No. 1 reactor 16 hrs after March 11 quake

    TOKYO, May 15, Kyodo

    A nuclear fuel meltdown at the No. 1 reactor of the crisis-hit Fukushima Daiichi power plant is believed to have occurred around 16 hours after the March 11 quake and tsunami crippled the complex in northeastern Japan, Tokyo Electric Power Co. said Sunday.

    Il a donc fallu attendre plus de deux mois de fuites diverses et variées à tous les étages et à tous les niveaux pour que TEPCO se décide enfin à se mettre à table (contraint, forcé et le nez écrasé au fond de l’assiette), et on peut supposer que le meilleur reste encore à venir…

  23. Avatar de quelqu'un a
    quelqu’un a

    La situation se complique pour les deux autres réacteurs n° 2 et 3 qui auraient selon
    wall street journal également des trous dans leurs cuves. De plus l’hydrogène qui était à l’origine de l’explosion du n°4 serait en fait venu du n°3 par des conduites…
    Et beaucoup d’autres « détails »…

  24. Avatar de quelqu'un a
    quelqu’un a

    NHK : Début des opérations d’évacuation à Fukushima

    Les opérations d’évacuation de la population résidant en dehors du périmètre de 20 km autour de la centrale ont commencé.

    Les familles avec des bébés et de jeunes enfants ainsi que les femmes enceintes seront prioritaires parmi les 7 700 habitants des deux villes à évacuer.

    Les autorités municipales ont mis des logements temporaires à la disposition de ceux qui le désirent.

    Un réfugié a déclaré qu’il était extrêmement décourageant de devoir partir mais qu’il était obligé de le faire pour préserver la santé de ses enfants.

    Le gouvernement japonais a élargi le périmètre de la zone d’évacuation autour de la centrale dans tous les secteurs où le taux de radiation cumulée est égal ou supérieur à 20 millisieverts par an.

  25. Avatar de fuku

    Mise à jour n° 229 (dimanche 09h48)
    ?? lundi ?
    L’augmentation du débit d’injection de l’eau de 8 à 10 tonnes par eau
    par heure ?

    1. Avatar de François Leclerc
      François Leclerc

      Il semble bien que oui !

  26. Avatar de quelqu'un a
    quelqu’un a

    commentaire 229: on est encore dimanche? l’horloge atomique serait-elle détraquée, elle aussi ?

    1. Avatar de quelqu'un a
      quelqu’un a

      Pardon, mise a jour 229…

      1. Avatar de quelqu'un a
        quelqu’un a

        aaah , Paul Jorion remet les pendules à l’heure ! Merci !

      2. Avatar de François Leclerc
        François Leclerc

        Une étourderie, une de plus !

      3. Avatar de quelqu'un a
        quelqu’un a

        Ce genre d’étourderie est absolument réversible, sans aucune conséquence, quelle joie, en fait ! …
        Merci à vous!

  27. Avatar de J.Gorban
    J.Gorban

    mise à jour 229 :

    il doit plutôt s’agir du lundi et non du dimanche comme jour de mise à jour

  28. Avatar de fuku

    En ce qui concerne l’explosion intervenue dans le réacteur n°4, il fait l’analyse que l’hydrogène qui s’y est répandu et qui en est à l’origine provenait du réacteur n°3, des valves n’ayant pas fonctionné.

    (227)
    L’intérêt de cette explication assez étrange a priori est qu’elle exclut toute dégradation de la piscine et permet de ne pas se préoccuper de son chargement.

    L’hydrogène est un gaz léger,
    pour qu’il passe d’un bâtiment à l’autre il faut cependant que ce soit par les sous-sols.

    Cela nécessite qu’il y en ait eu beaucoup avant que ça n’explose, et alors il est tout a fait envisageable que les 2 bâtiments auraient du exploser ensemble.
    sauf à considérer un manque d’oxygène dans le 3.
    Soit à envisager une fuite au niveau du tore du 3 sous une pression d’hydrogéne déjà élevée de toute l’enceinte de confinement (l’ampoule),
    Ou alors le gaz hydrogène était déjà produit directement au niveau du sous-sol et s’accumulait dans les hauts des 2 bâtiments.
    ce qui pourrait correspondre à un corium descendu.
    mais le fond central initial du radier est supérieur au tore.

    Ce transfert d’hydrogène mettrait en tout cas en évidence une mauvaise indépendance des réacteurs cote à cote vis à vis de certains modes de dysfonctionnement.
    A Tchernobyl il n’y a pas eu de contagion.

  29. Avatar de Pierre
    Pierre

    De bas en haut ou de haut en bas ? 🙂
    « C’est ce qui expliquerait, toujours selon l’opérateur, que si la température en bas de la cuve atteignait hier dimanche en milieu de journée 110,4°C, elle était de 88,6°C dans le bas de celle-ci. »

  30. Avatar de moins que rien
    moins que rien

    Bonjour François,

    C’est ce qui expliquerait, toujours selon l’opérateur, que si la température en bas de la cuve atteignait hier dimanche en milieu de journée 110,4°C, elle était de 88,6°C dans le bas de celle-ci.

    Je retrouve le blog après plus de deux semaines de panne téléphonique (câble cassé à 3 ou 400 m de chez moi) et il doit me manquer des morceaux pour comprendre la citation ci-dessus de la MàJ 229…
    Ou alors c’est du Escher (vu d’en bas vu d’en haut), où s’arrêteront les artistes ?
    Amicalement.
    mqr

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