LA SITUATION À FUKUSHIMA (XV), par François Leclerc

Mise à jour n° 236 (mercredi 14h36)

D’autres épisodes décisifs décrivant le chaos initial sont apportées par le Wall Street Journal, après analyse des 2.000 pages de documents rendus publics par Tepco.

Il est confirmé que – pour des raisons non élucidées dans ces documents – un système de refroidissement de secours par condensation avait mis hors service avant que le tsunami ne se déchaîne et produise ses effets. Ne ralentissant pas comme il aurait du l’élévation de la température et de la pression à l’intérieur de la cuve du réacteur n°1, avec les conséquences que l’on connaît.

Les téléphones du bunker de l’autorité de sûreté nucléaire (NISA), situé à 15 minutes de route du site de la centrale, ne fonctionnaient pas, pas plus que le téléphone satellitaire. La pompe du générateur d’électricité de secours non plus, laissant le responsable sans aucun moyen de communication avec la centrale et avec Tokyo. La pompe ensuite réparée, la réserve de fuel ne dura que 24 heures.

L’alarme initiale et l’ordre d’évacuation de la population dans un rayon de deux miles n’a été donnée que tardivement, l’exposition à l’air des barres de combustible du réacteur n°1 encore ignorée, la situation au sein du réacteur n°2 étant seule considérée à tort comme préoccupante, son système de refroidissement étant arrêté pour repartir ensuite avant de finalement stopper.

La décision très tardive de relâcher des gaz contaminés dans l’atmosphère, au risque d’une explosion de la cuve du réacteur n°1 (incident du type Techernobyl, à 350 kms de Tokyo) aurait eu en autre cause que le président de Tepco, seul habilité à prendre la décision, était bloqué à environ 165 miles à l’ouest de Tokyo, n’étant pas parvenu à prendre un avion militaire qui devait l’y transporter et qui avait été dérouté pour se rendre dans les régions atteintes par le tsunami sur ordre du gouvernement. Il revint ensuite le chercher.

Le tuyau d’évacuation des gaz n’était pas muni d’un filtre destiné à empêcher la contamination de l’atmosphère, amenant le gouvernement à étendre de 2 à 6 miles la zone d’évacuation avant de procéder au dégazage (sans avoir le temps et les moyens de vérifier que son ordre était exécuté).

Il était nécessaire d’injecter de l’eau dans la cuve, car le dégazage allait diminuer la pression et la température à laquelle l’eau bout. Mais le camion de pompier qui l’aurait permis avait été enlevé par le tsunami, retardant considérablement l’opération.

Ouvrir la valve permettant le dégazage devant se faire manuellement, les systèmes hydraulique et électrique ne fonctionnant plus, le directeur de la centrale a donné le coup d’envoi, suivi par 18 ouvriers qui se sont relayé en courant pour tourner la manivelle, afin de rester très peu de temps sur place, étant donné le niveau des radiations. Finalement, la valve fut ouverte d’un quart. La seconde valve le fut totalement grâce à un compresseur et une batterie amenée à l’intérieur du bâtiment du réacteur.

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Mise à jour n° 235 (mercredi 11h22)

Une longue enquête du Wall Street Journal (réservé aux abonnés) tente une reconstitution du début de la catastrophe. elle s’appuie notamment sur 2.000 pages de documents publiés par Tepco.

Elle met en premier lieu en évidence le chaos qui a résulté de l’interruption totale de toute fourniture d’électricité et de la panne des moyens de secours, groupes électrogènes et même de la plupart des batteries qui donnaient une autonomie de huit heures. Pour en donner une illustration, elle révèle que les ingénieurs ont du utiliser les batteries des voitures qui n’avaient pas été détruites par le tsunami pour simplement essayer de remettre en marche les instruments de mesure de température, niveau d’eau et pression (le crépuscule tombait à ce moment-là sur la centrale). C’est ainsi qu’ils comprirent que les barres de combustible allaient être découvertes dans le réacteur n°1.

L’enquête confirme qu’un premier camion-générateur était bien ensuite arrivé sur le site (à 11 heures du soir) mais n’avait pu être connecté, son câble de raccordement trop court. Un seul camion générateur a pu être branché durant les 24 premières heures.

Plus impressionnant encore, l’enquête révèle que le premier ministre est venu en personne et par hélicoptère sur le site de la centrale, afin d’obtenir que le dégazage de l’intérieur de la cuve, au sein de laquelle la pression avait dépassé de 50% la limite autorisée, intervienne finalement.

Un état de grande confusion et d’absence de communication régnait et il a donc considéré n’avoir plus comme ressource que ce déplacement dans l’urgence, faisant face à un refus déguisé d’obéir à ses instructions. A la suite de vifs échanges avec le directeur de la centrale et un ingénieur, dans une pièce du bunker de la centrale, il est en plus apparu qu’il était nécessaire d’ouvrir manuellement une valve et que les systèmes électrique et hydraulique permettant de le faire ne fonctionnaient pas. C’est finalement le directeur de la centrale qui le fit, s’exposant à hauteur de 106,3 millisieverts.

Tepco n’a pas donné suite à la demande du journal de rencontrer les interlocuteurs présumés du premier ministre.

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Mise à jour n° 234 (mercredi 08h13)

Des travaux préliminaires ont débuté dans les réacteurs n°2 et 3.
Dans ce dernier, le pompage de l’eau hautement contaminée a débuté, entrainant une baisse de 1 cm de son niveau dans le sous-sol du bâtiment de la turbine (il est de 144 cms).

Quatre ouvriers ont été envoyés en mission exploratoire au sein du réacteur n°2, munis de système de respirations autonomes. L’envoi de robots, déjà tenté le 18 avril dernier, se révélant inefficace étant donné le taux d’humidité de l’air supérieur à 90% et la buée en résultant sur les lentilles de leurs caméras.

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Mise à jour n° 233 (mardi 16h38)

L’opérateur a annoncé maintenir son planning initial de travail, en dépit des incertitudes, tout en adaptant ses moyens. Il vise toujours à la réduction de la contamination radioactive pour juillet prochain et la stabilisation de la température des réacteurs (arrêt à froid) entre octobre et janvier de l’année prochaine.

Il n’est définitivement plus question, vu les fuites, de remplir les réacteurs n°1 à 3 d’eau, mais de mettre en service un système reposant sur une décontamination, et un refroidissement de l’eau répandue dans les réacteurs avant de l’injecter à nouveau dans celui-ci. Nouveauté, des échangeurs de température seraient également installés afin de refroidir l’eau des piscines n°1, 3 et 4.

Dans les deux cas, l’objectif est de cesser d’alimenter les nappes d’eau hautement contaminée par de nouvelles injections d’eau. Tepco projette aussi de construire des murs dans l’océan, faute de mieux, afin de contenir la contamination. D’autres travaux destinés à éviter la contamination du sous-sol de la centrale sont à l’étude.

Enfin, les conditions de logement et la nourriture des ouvriers vont être améliorés (plus de deux mois après le début de leur intervention).

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Mise à jour n° 232 (mardi 09h50)

En attendant de prendre connaissance des nouveaux plans de Tepco, qui pour l’instant confirme son planning original en modifiant la conception du circuit fermé de refroidissement qu’il cherche toujours à mettre en place, de nouvelles informations surgissent du passé.

Il apparaît que le système de refroidissement de secours du réacteur n°1 aurait été arrêté manuellement après son lancement automatique et maintenu ainsi trois heures après le tsunami. Cette décision aurait été prise en raison d’une brutale chute de la pression au sein du réacteur et semblerait-il conformément aux instructions. Ce qui n’aurait pas été sans conséquence sur le démarrage de la fusion du combustible.

La concentration dans l’urgence d’environ 70 camions porteurs de générateurs d’électricité de toute provenance sur le site de la centrale aurait été très largement inutile. Tant en raison des débris qui perturbaient l’accès que de l’état des tableaux électriques de raccordement.

Le premier générateur n’a pu être connecté au réacteur n°2 que 24 heures après le début de la catastrophe. Mais l’explosion d’hydrogène au sein du réacteur n°1 a ensuite détruit la connexion, qui a brûlé. L’explosion au sein du réacteur n°3, deux jours plus tard, a endommagé en raison des projections de débris d’autres camion-générateurs.

Il a fallu attendre le 21 mars, 10 jours après le début de la catastrophe, pour que l’énergie soit finalement rétablie via une ligne d’alimentation raccordée au réseau.

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Mise à jour n° 231 (lundi 15h52)

22.000 tonnes d’eau contaminée seraient répandues dans le bâtiment de la turbine du réacteur n°3 ainsi que dans une tranchée technique. Le débit de la fuite s’accentue, à considérer le niveau atteint par l’eau qui est monté nettement plus vite en un seul jour que les deux dernières semaines. Une partie de cette eau atteint l’océan.

Au rythme de 10 tonnes par heure, l’opérateur devrait commencer à pomper cette eau à partir de demain mardi. 4.000 tonnes d’eau contaminée pourraient être ainsi transférées dans un réservoir qui a été rendu imperméable. L’autorité de sûreté nucléaire a donné son accord pour cette opération.

Entre temps, de nouvelles masses d’eau seront contaminées, à un rythme certainement estimé mais non divulgué. Plus ou moins soutenu que les opérations de pompage ?

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Mise à jour n° 230 (lundi 12h30)

En pénétrant dans le bâtiment du réacteur n°1 afin d’en débuter l’inspection, les ouvriers ont contribué à commencer à permettre d’éclaircir la séquence de démarrage de la catastrophe, plus de deux mois après celle-ci.

La question de savoir si l’opérateur l’avait déjà ou non analysé n’est pas secondaire, mais ce ne peut être qu’une hypothèse dans l’état actuel des choses, s’il est exact que les instruments de mesure dont il disposait l’informaient faussement.

L’arrêt de tout refroidissement par eau n’a pas seulement abouti à une fusion déjà reconnue comme partielle du combustible nucléaire, mais probablement de la totalité de celui-ci, ensuite tombé au fond de la cuve sous forme d’un corium et trouant son fond (dans les réacteurs n°1 à 3).

Il n’est pas exclu que ce même réacteur n°1 – sans plus de précision – puisse avoir souffert du séisme et subit des dommages structurels non localisés, alors qu’il n’était jusqu’à maintenant pris en considération que les effets du tsunami aboutissant à l’arrêt du refroidissement des réacteurs.

L’opérateur poursuit ses investigations et revient sur l’analyse détaillées des données qu’il possède, plus spécialement sur l’intervalle de temps (50 minutes) qui a séparé le séisme du tsunami.

Enfin, les délais mis à procéder au dégazage d’hydrogène par l’opérateur continuent d’alimenter le questionnement sur ses circonstances et ses raisons. Ce retard lui serait clairement imputable, aux dires du gouvernement qui lui en aurait a plusieurs reprises l’ordre avant qu’il soit exécuté. Il en aurait résulté les explosions qui ont aggravé dans des proportions encore difficiles à évaluer l’ampleur de la catastrophe.

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Mise à jour n° 229 (lundi 09h48)

En raison de l’existence de trous dans le bas de la cuve où se trouve le cœur proprement dit du réacteur, une importante fuite d’eau hautement contaminée se poursuit.

En conséquence, le corium – toujours à très haute température – ne serait pas totalement couvert d’eau, en raison d’une forte vaporisation de celle-ci. C’est ce qui expliquerait, toujours selon l’opérateur, que si la température en bas de la cuve atteignait hier dimanche en milieu de journée 110,4°C, elle était de 88,6°C dans le bas de celle-ci.

L’augmentation du débit d’injection de l’eau de 8 à 10 tonnes par eau aurait permis de baisser de 15°C la température en haut de la cuve, mais cela augmente la quantité d’eau hautement contaminée qui se répand dans l’enceinte de confinement, et peut-être au-delà, ainsi que la radioactivité dans certaines zones du bâtiment où il est impossible d’effectuer des travaux.

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Mise à jour n° 228 (dimanche 23h25)

La contamination de l’océan se poursuit et les mesures effectuées dimanche signalent un accroissement de la présence de césium-134 et 137 depuis la veille samedi aux abords des prises d’eau du réacteur n°3.

Aucune information n’a été donnée à propos d’éventuelles tentatives de colmatage de la fuite détectée dans un puits technique mais dont l’origine n’est pas établie strictement. Des trous dans la cuve en seraient la cause, comme c’est le cas dans la cuve des réacteurs n°1 et 2.

Après avoir découvert que la jauge indiquant le niveau de l’eau dans la cuve du réacteur n°1 indiquait un niveau erroné, l’opérateur craint qu’il en soit de même dans les réacteurs n°2 et 3. Au lieu d’être à hauteur de la moitié des barres de combustible, l’eau n’atteindrait pas le niveau de leur base, ce qui signifierait que le combustible y aurait également totalement fondu.

Des ouvriers devraient donc pénétrer dans les deux réacteurs pour installer de nouvelles jauges, afin d’obtenir des mesures fiables et de mieux réguler le refroidissement des réacteurs. Mais le niveau de contamination à l’intérieur des bâtiments n’est pas connu et il va devoir être déterminé si cette opération va être ou non possible, et dans quelles conditions

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Mise à jour n° 227 (dimanche 18h02)

Les cuves de trois réacteurs sont percées, a-t-il été annoncé.

La fusion de la quasi-totalité du combustible au sein du réacteur n°1 remonterait selon Tepco aux premières heures de la catastrophe, le 11 mars dernier.

C’est tout du moins ce qui, selon l’opérateur, résulte de l’analyse des données recueillies et des calculs qu’il a effectué sur leur base.

Partant du principe que l’arrêt du système de refroidissement a été immédiatement consécutif au tsunami, il considère que dans les trois heures qui suivirent le haut des barres de combustible était à découvert. La fusion du haut des barres aurait commencé une heure et demi après, la température atteignant 2.800° C, pour se propager rapidement.

C’est le lendemain, vers 6 heures 50 du matin, que le combustible fondu serait tombé dans le bas de la cuve, de l’eau ayant commencé à y être déversé par des camions de pompier depuis une heure, ce qui a permis d’empêcher une catastrophe majeure. Le corium (terme qui n’est pas employé) aurait seulement percé plusieurs petits trous dans la cuve avant de refroidir progressivement. Selon l’opérateur, la radioactivité qui s’en échapperait serait limitée.

C’est tout du moins le scénario qui est proposé.

L’opérateur a par ailleurs reconnu qu’une même séquence d’événements devait être intervenu dans les réacteurs n°2 et 3: fusion de combustible et percement de la cuve.

En ce qui concerne l’explosion intervenue dans le réacteur n°4, il fait l’analyse que l’hydrogène qui s’y est répandu et qui en est à l’origine provenait du réacteur n°3, des valves n’ayant pas fonctionné.

Tepco étudie par ailleurs une variante du schéma du système de refroidissement en circuit fermé qu’il cherche à mettre en place. L’hypothèse est de recueillir par pompage l’eau dans l’enceinte de confinement, la cuve étant percée, avant de la refroidir, de la décontaminer et de l’injecter à nouveau dans la cuve du réacteur par le haut.

Un nouveau calendrier prévisionnel des travaux devrait être annoncé mardi prochain.

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Mise à jour n° 226 (dimanche 08h59)

En dépit de la fuite du réacteur n°1, Tepco va accroître le débit d’injection d’eau, ayant constaté que le niveau d’eau au sein de la cuve était « extrêmement bas », et suivre de très près l’évolution de la température, de la pression et du niveau de l’eau en son sein.

Un diagnostic devrait être fourni mardi quant à la suite à donner au projet de création d’un circuit de refroidissement en circuit fermé, que l’opérateur cherche à ne pas abandonner. Etant donné la localisation des canalisations, la présence d’un niveau minimum d’eau est nécessaire pour que le circuit fermé fonctionne.

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Mise à jour n° 225 (dimanche 08h06)

La catastrophe de Fukushima-Daiichi vient définitivement d’acquérir une nouvelle dimension. Elle s’inscrit dorénavant dans une échelle de temps exprimée en années. Il ne peut plus être question d’un calendrier de travail de 6 à 9 mois, comme prématurément annoncé par Tepco, pour parvenir à l’arrêt à froid des réacteurs.

Pour faire référence, il aura fallu dix ans pour extraire de la cuve du réacteur le combustible qui avait partiellement fondu à Three Mile Island. Or trois réacteurs sont très vraisemblablement dans ce cas à Fukushima. Un diagnostic est en tout état de cause désormais indispensable, sans plus attendre.

Il apparaît qu’aucune autre solution que la poursuite des injections d’eau par les moyens actuels n’est désormais envisageable pour refroidir les installations. Le cas du réacteur n°3 étant à surveiller particulièrement.

S’il peut être établi que les processus de fusion du combustible se sont arrêtés – ce qui reste à déterminer – comment colmater les fuites d’eau hautement contaminée ? La tâche semble impossible, vu le niveau de la contamination qui croit.

De générateur de vapeur et d’électricité, la centrale est passée à une toute autre fonction : elle est devenue pour longtemps générateur d’une pollution radioactive qui ne peut pas pour l’instant être contenue.

Déjà incertaine, l’intégrité des enceintes de confinement et des structures en général va prendre toute sa décisive importance.

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Mise à jour n° 224 (dimanche 07h48)

L’opérateur poursuit sa bataille contre les masses d’eau contaminées qui fuient de trois réacteurs et polluent les sols en profondeur ainsi que l’océan, qui revient au premier plan.

Provenant du réacteur n°3, du césium-134 et 137 ont été découverts dans la mer dans des proportions de 2.300 et 1.700 fois la limite légale.

La quantité d’eau hautement radioactive présente dans les sous-sols du réacteur n°1 augmente. Une hauteur de 4,2 mètres a été mesurée, dans l’attente de son analyse. Vendredi dernier, un robot avait constaté une augmentation de la radioactivité au 1er étage du réacteur, qui en est la conséquence.

Les efforts réalisés en vue de permettre la présence d’ouvriers en son sein sont contrecarrés, mettant en cause ou rendant encore plus complexes et longs les travaux projetés.

Tepco croit que la fuite proviendrait de canalisations connectées à la cuve du réacteur, qui sont probablement endommagées à la suite de la fusion du combustible.

Une gigantesque barge de 136 mètres de long sur 46 de large et pouvant contenir 10.000 tonnes d’eau va être acheminée sur le site d’ici une à deux semaines, afin de stocker une partie de l’eau contaminée. Elle a été aménagée pour répondre aux besoins de ce nouvel usage. D’autres capacités de stockage vont être nécessaires, au rythme où s’opère la contamination puis la fuite des eaux de refroidissement injectées dans les réacteurs.

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Mise à jour n° 223 (samedi 11h45)

L’attention a été ces derniers temps focalisée sur les fuites d’eau hautement radioactives et les tentatives de l’opérateur de les contenir afin d’éviter la contamination de l’océan pacifique. Ainsi que par ses opérations de pompage destinées à vider les sous-sols des bâtiments des réacteurs où elle avait été découverte.

Les nouveautés au sein du réacteur n°1, suite à l’entrée d’ouvriers dans son bâtiment, amènent à s’interroger sur ce qui pourrait être également trouvé comme situation encore non révélée au sein des réacteurs n°2, 3 et 4. Des hypothèses circulent, qui n’ont pas à ce jour de confirmation et réclament des éclaircissements.

1. La fuite dans la réacteur n°2 a été a priori localisée dans son tore (chambre de condensation), mais cela n’a pas été confirmé. L’origine de la fuite dans le réacteur n°3 reste indéterminée. Les cuves de ces deux réacteurs ont-elles ou non été également percées ?

2. Quel est le niveau de l’eau à l’intérieur de la cuve du réacteur n°3  ? La haute température relevée sur le haut de celui-ci et la faible pression qui y est mesurée incitent à penser qu’il est très bas, rapprochant cette situation de celle qui a été constatée dans le réacteur n°1 et pouvant avoir reproduit les mêmes effets.

3. L’explosion au sein du réacteur n°3 a été présentée comme d’hydrogène, à l’identique de ce qui est intervenu dans d’autres réacteurs. En raison de sa puissance particulièrement forte, est-ce bien son origine, sinon quelle est-elle ?

4. L’état de la structure de la piscine du réacteur n°4 est reconnu comme préoccupant et allant être renforcé. Qu’en est-il des autres structures du réacteur ?

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Mise à jour n° 222 (samedi 09h24)

Sur sa lancée, l’opérateur poursuit les travaux planifiés sur le réacteur n°1, sans être certain de leur utilité.

Il a engagé ceux qui vont permettre de l’envelopper dans une structure métallique, sur laquelle sera tendue une bâche en polyester, afin de réduire la contamination qui s’en dégage, son toit ayant été soufflé lors de l’explosion d’hydrogène. L’édifice fait 50 mètres de haut. Un système interne de ventilation muni de filtres complétera le dispositif, afin d’éviter une concentration de la contamination à l’intérieur de cette nouvelle enveloppe.

Il a également commencé l’installation de premiers échangeurs de chaleur sur les 10 prévus, destinés à être raccordés à des tuyaux existants, éléments de départ d’un futur système de refroidissement en circuit fermé.

Parallèlement, Tepco s’efforce de localiser dans les sous-sols des bâtiments les masses d’eau hautement contaminée qui ont fuit de la cuve du réacteur. Avec probablement la crainte qu’elles se soient infiltrées plus profond dans le sol, pour en partie ruisseler vers la mer, ou bien en empruntant des tranchées techniques, comme c’est le cas pour les réacteurs n°2 et 3.

L’analyse des données relatives à la contamination interne du réacteur et des images fournies par les robots précédemment introduits au 1er étage du bâtiment du réacteur a été engagée afin de tenter d’y parvenir, l’envoi d’ouvriers dans les sous-sols étant exclu.

Tous ces travaux sont d’après l’opérateur effectués en prenant le maximum de dispositions destinées à limiter l’exposition des ouvriers qui vont les réaliser.

Mais la mise en service du système de refroidissement en circuit fermé ne pourra être effective que si un niveau minimum d’eau est présent dans la cuve, ce qui est désormais une forte inconnue.

Une autre question toujours sans réponse est la possibilité de reproduire ce même dispositif pour les réacteurs n°2 et 3.

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Mise à jour n° 221 (vendredi 19h15)

Où se trouve répandue l’eau hautement contaminée qui a fui du réacteur n°1 et comment le savoir ? Parmi les nombreuses questions que l’opérateur est en train d’évaluer, après sa découverte de trous dans la cuve du réacteur, celle-ci a quelque importance, car il se sait condamné à poursuivre les injections d’eau et à alimenter la fuite.

Plus de 5.000 tonnes d’eau sont d’après ses estimations quelque part dans les sous-sols des bâtiments du réacteur, qu’il n’est pas question d’inspecter en raison de la radioactivité qui y règne. L’envoi de robots télécommandés dans ces zones risque de se heurter à des difficultés de transmission.

Dans ces conditions, comment étudier l’évacuation de l’eau contaminée ?

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Mise à jour n° 220 (vendredi 12h43)

Le gouvernement japonais a choisi de sauver Tepco, n’ayant que le choix des moyens, qui font déjà débat, vu qu’ils tentent d’éluder toute nationalisation.

Car la compagnie d’électricité dessert une région comprenant Tokyo et qui abrite plus d’un tiers de la population japonaise, ainsi qu’un grand nombre d’entreprises. Son arrêt aurait de gigantesques implications. Ce qui est au passage une autre manière d’éclairer le pari de l’électro-nucléaire.

L’impact financier d’une faillite serait également disproportionné. Non seulement pour les banques qui lui ont prêté à tout va depuis le début de la catastrophe – et qui ne veulent plus continuer – , mais surtout pour les fonds de pension, car ceux-ci sont détenteurs de l’essentiel des obligations émises par Tepco, pour une valeur totale de 43,5 milliards d’euros.

Enfin, cela affecterait également l’indemnisation des victimes, qui serait la charge directe de l’Etat.

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Mise au point

Les journalistes et les historiens – qui traitent pour les uns de l’actualité immédiate et les autres de l’actualité passée – ont en commun de chercher au mieux à établir les faits et à s’appuyer sur des sources fiables avant d’en rendre compte.

S’aventurer hors de cette démarche souvent pleine de pièges et d’embûches, c’est s’exposer à induire en erreur ceux qui vous lisent, quelles que soient les intentions de départ.

Les analyses peuvent nécessiter d’avoir recours à des hypothèses, mais celles-ci doivent être le plus possible étayées et en tout cas produites comme telles. Pour ce qu’elles sont : des questions et non des réponses.

Toute démarche qui prétend s’affranchir de ces contraintes et sort de ce cadre est à rejeter, car elle ne permet pas de faire avancer la compréhension des événements que l’on cherche à éclairer.

A la dissimulation et à la falsification des faits, il ne peut en tout état de cause être valablement opposé que la véracité de ceux qui leur sont opposés, ce qui implique que des sources fiables soient identifiées ou disponibles. Dans les cas ultimes, les journalistes font état de ce dont ils sont témoins, devenant leur propre source.

Il y a de bons et de mauvais journalistes et historiens.

S’exprimer sur un blog n’est pas un cas à part.

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Mise à jour n° 219 (vendredi 10h16)

La catastrophe de Fukushima vient de faire un grand pas en avant dans un monde inconnu où les ressources éprouvées font défaut.

L’information selon laquelle la cuve du réacteur n°1 est percée en plusieurs endroits, et que cela pourrait aussi être le cas des cuves des réacteurs n°2 et 3, change la donne et bouleverse la perspective affirmée d’une reprise en main progressive de la situation à Fukushima Daiichi. Il est également reconnu qu’un corium aurait pu se répandre à l’extérieur de la cuve et à l’intérieur de l’enceinte de confinement.

Elle impose en premier lieu qu’une analyse probante et attendue de l’état des réacteurs soit effectué, avec les moyens disponibles étant donné la défaillance de certains instruments de mesure et le niveau de la contamination interne qui limite ou empêche les inspections.

Il est en effet indispensable de déterminer la localisation des fuites d’eau hautement contaminée et d’établir au mieux le statut des coriums, résultant de la fusion totale ou partielle du combustible nucléaire. La fusion est-elle ou non stoppée, le corium s’est-il ou non échappé des cuves, en totalité ou partiellement ?

La reprise en main de la situation reposait jusqu’à ces derniers jours sur l’installation de circuits fermés de refroidissement par eau des réacteurs, permettant de graduellement atteindre le statut « d’arrêt à froid ». Ce projet doit être abandonné, mais au profit de quel plan alternatif ? Par défaut, il n’existera comme solution précaire que de poursuivre avec les moyens déjà opérationnels, afin de refroidir au mieux les installations.

L’autorité de sûreté japonaise vient de demander d’annuler le projet de remplissage de l’enceinte de confinement et de ne maintenir a minima que les injections d’eau permettant comme actuellement de refroidir le bas du réacteur et le corium.

Si la contamination de l’atmosphère semble relativement contenue – aucun nouveau dégazage n’ayant pour le moment été effectué afin de prévenir de nouvelles explosions d’hydrogène – on ne peut en dire autant des sols. Le ruissellement en leur sein de masses d’eau hautement contaminée a déjà aboutit à une nouvelle pollution de la mer. Qu’en sera-t-il demain, étant donné l’impossibilité d’obturer les trous dans les cuves et la poursuite des injections d’eau  ?

L’effet de nouveaux séismes sur les structures, dont les piscines et les enceintes de confinement, représentera dorénavant un danger majeur, si les trois cuves des réacteurs sont percées, comme maintenant considéré comme probable (certain dans le cas du réacteur n°1).

Le gouvernement a parallèlement mis au point dans l’urgence un plan de soutien financier de Tepco, afin d’éviter sa mise en faillite ainsi qu’un défaut de remboursement dont les banques seraient victimes.

Présenté sous la forme d’un partenariat public-privé destiné à permettre l’indemnisation des victimes, à assurer la continuité d’exploitation de l’opérateur et la fourniture d’électricité ainsi qu’a en stabiliser le prix, le fonds qui va être mis sur pied va en réalité faire principalement appel au financement public sous la forme de l’émission de bons, qui devront être ultérieurement remboursés par l’opérateur. Un montage qui écarte toute nationalisation, protège le système financier privé, et reste dans le flou sur de nombreuses questions.

Dans ce double contexte de crise, de nouveaux arrêts de centrales viennent d’intervenir à Hamaoka, à la demande du gouvernement.

L’approvisionnement énergétique et la place de l’électro-nucléaire vont de facto devoir être reconsidérés au Japon. Ce qui va se heurter à la puissance de l’un des piliers sur lequel repose son système économico-politico-financier.

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337 réponses à “LA SITUATION À FUKUSHIMA (XV), par François Leclerc”

  1. Avatar de Laurel Zuckerman

    The situation is evolving and information, in particular from Tepco, is unreliable.
    We can, however, learn key lessons concerning governance, conflict of interest, and the failures of risk management.
    Lesson number one is: do not risk something you cannot afford to lose.
    This lesson is especially urgent in a small, densely populated country with deeply-rooted traditions.

    Lesson number two is: conflict of interest increases safety risks.

    Lesson number three is: experts make mistakes.

    Seel Fukushima: urgent lessons for France: http://bit.ly/lcrkU0

    1. Avatar de AncestraL
      AncestraL

      M. JORION a un blog en anglais – pourquoi laisse-t-on donc des posteurs laisser sur celui en français, des « commentaires » en anglais ?

      1. Avatar de Julien Alexandre
        Julien Alexandre

        2 éléments de réponse à votre question :

        1/ Parce que…

        2/ A cause de la raison pour laquelle…

        Et en complément, si on devait éliminer tous les posts qui proposent des sources en anglais, en espagnol ou en japonais (surtout en ce moment), il ne resterait plus grand-chose.

      2. Avatar de iGor milhit

        [humour]
        Sans compter qu’il y en a qui osent même laisser des commentaires en allemand, alors que MOIJE ne capte rien dans cette langue fort belle, mais qui a le défaut de ne pas être compris par MOI.
        Ce blog est un espace de libe… euh… de non-droit et de laisser-faire tout à fait scandaleux.

        Babel, Babel, la source de tous nos mots!
        [/humour]

      3. Avatar de Fredo
        Fredo

        Et ça fait du bien a tout le monde de réviser un peu son anglais… Tellement plus motivant d’apprendre en lisant quelque chose qui nous intéresse vraiment ! C’est quand même plus concret que Peter dans sa cuisine ! C’est a croire que l’on vit dans le monde du moindre effort, tout doit donc tomber prédigéré pour être assimilable ? Ici aussi ? Merci Julien de nous laisser nous dépatouiller avec ces langues, qui ne devraient pas nous sembler si étrangères que ça !

        1. Avatar de Julien Alexandre
          Julien Alexandre

          J’ajoute pour ceux qui sont vraiment réticents : Google Translate is your friend !

      4. Avatar de quelqu'un a
        quelqu’un a

        Où doit-on mettre ça ? sur le blog anglais ou sur le blog français ? :
        Conférence de Claude Allègre sur « L’environnement comme moteur de croissance ». (video 1min)

      5. Avatar de yvan
        yvan

        Gogole est à fuir absolument, Julien.

        De même que facebook qui réussit bizarrement à te créer des connexions lorsque tu voyages sur des sites qui n’en à priori aucun rapport.

        L’informatique permet beaucoup de choses… tant bonnes que mauvaises.

      6. Avatar de Fredo
        Fredo

        Il n’y avait pas une zone de confinement spécifique pour les élucubrations du sieur Allègre ?

      7. Avatar de Gentelman
        Gentelman

        @Julien Alexandre

        Arrêtons de citer des multinationales qui vendent la vie privée de leurs utilisateurs. Il existe d’innombrables services de traduction en ligne, qui reposent sur le même algo ou dictionnaire. C’est pas inutile pour faire une traduction, quand on maîtrise les 2 langues, mais sinon, gare aux contresens. Les notices d’emploi de matériel en kit s’inspirent ce ces méthodes de traduction, avec des résultats très inégaux. Parfois, cela ressemble à un bille de notre ami PSDJ
        😉

      8. Avatar de regoris
        regoris

        vous cite et vous situes..

        M. JORION a un blog en anglais – pourquoi laisse-t-on donc des posteurs laisser sur celui en français, des « commentaires » en anglais ?

        Vous êtes sur un blog sans savoir que se que vous dites n’a pas d’importance en franglais ou en
        ce que vous dites…
        vous dites ??

    2. Avatar de Bourdon
      Bourdon

      M. Leclerc avait déjà fait le parallèle entre Fukushima et la crise du modèle des pays avancés qui s’est transformée en crise financière.

      Juste dire que vos 3 points en 3 leçons s’appliquent totalement à ces 2 crises, lors de mes études, on parlait de gérer en « bon père de famille », je ne sais pourquoi cette réflexion a été totalement abandonnée, aujourd’hui gérer de cette manière me semble obsolète au vu des comportements actuels…

      Bref on constate que les adultes sont en fait de grands enfants, parfois surpris du comportement de leurs jouets ou de leurs jeux, ils fuient alors la réalité en espérant comme pour ces 2 crises, que peut-être un miracle se passera…

      Que sait-on réellement de la situation à Fukushima, que sait-on réellement de la situation des pays développés face à un modèle de croissance incompatible avec la montée en puissance des pays du BRIC…

      Il est évident que pas de grandes évolutions actuellement dans les deux crises et donc on tourne un peu en rond, reste que Merci M. Jorion et Leclerc, il est évident que la crise de Fukushima et la crise financière actuelle ont les mêmes bases, peut-être à travers Fuku comprendre un peu mieux la crise financière, dans les 2 cas, une fin tragique aurait des répercussions incommensurables, que fait l’homme lorsqu’il ne sait pas trouver une solution réellement efficace, il tourne en rond, il s’accroche à la moindre bonne nouvelle, vis à vis des autres il montre un visage souriant, il ne parle jamais de catastrophe et préfère se divertir que de regarder la réalité en face..

      1. Avatar de fuku

        @Bourdon cette remarque s’applique aussi à DSK !

        Bref on constate que les adultes sont en fait de grands enfants, parfois surpris du comportement de leurs jouets ou de leurs jeux, ils fuient alors la réalité en espérant comme pour ces 2 crises, que peut-être un miracle se passera…

        Cela traduit tout un état d’esprit …..

    3. Avatar de Kerjean
      Kerjean

      Drüüntk tekedj lesvön gardj eshkimi

      comme disait mon grand-père maternel

      1. Avatar de quelqu'un a
        quelqu’un a

        google translate pense que ce n’est pas votre grand père maternel qui a dit cela et refuse de traduire.

      2. Avatar de D-croissance
        D-croissance

        C’est de l’albanais non? En tout cas d’après Google translate qui accepte de prononcer la phrase mais refuse en effet de la traduire!!! Ce doit être assez grossier… ça me rappelle un fameux sketch des Monthy Python 🙂

      3. Avatar de fuku

        Le saoul sait attendre un savoureux esquimo

        Drüüntk tekedj lesvön gardj eshkimi

        traduction libre à l’aide de google d’un texte en finno-hongro-islando-lithuano ?

      4. Avatar de fuku

        ou après relecture du commentaire dont c’est la maxime :

        L’esquimo saoul savoure l’attente.

        paraphrasant M. Jourdain.

  2. Avatar de Piotr
    Piotr

    Il y a le commentateur lambda dont je suis,qui peut dire n’importe quoi,et le commentateur érigé en expert, autoproclamé ou adoubé par la communauté.Pour ce dernier, c’est une loi non écrite et c’est la difficulté,il convient de décliner son curriculum et de bien séparer l’information sourcée de l’extrapolation fut-elle rationnelle,a fortiori s’il elle verse vers le catastrophisme.Par dessus tout nous craignons le ridicule qui chacun sait, tue beaucoup plus de monde, que l’industrie nucléaire.

    1. Avatar de yvan
      yvan

      Piotr…
      Fait attention. Nous sommes peut-être catalogués… 😉

      Sinon, évites d’en parler à Vigneron, car la dernière fois, il m’a renvoyé dans mes 22 avec les trompettes de la renommée de Brassens 😉

      Une teigne, ce gars. Une teigne.

  3. Avatar de reiichido
    reiichido

    Le grand saut vers l’inconnu. Si la marche a suivre tant que le primaire etait suppose intact etait connue, les solutions de stabilisation a long terme du corium ex-vessel relevent toutes du bricolage sur les 2eme génération.

    Et si la cuve du 1 est cassee alors que son thermocouple fonctionne, il est tres probable que la cuve 2 est aussi rompue…

    En tout cas, il semble que nos experts bwr se soient fourre le doigt dans l’oeuil jusqu a l omoplate…

    1. Avatar de timiota
      timiota

      Bonjour Reiichido (je prépare un autre quart de cierge ?)

      fourre le doigt dans l’oeuil jusqu a l omoplate

      Vous voulez dire les experts INRS français ?

  4. Avatar de yvan
    yvan

    Très bonne mise au point, Monsieur Leclerc.

    Sauf que les infos sont difficilement recoupables car la source sur le terrain déjà largement réputée comme non fiable.
    Et le Japon était déjà en situation économique précaire juste avant le pépin à Fuku.
    Soit, sans excuser la propagande, nous en apprendrons certainement plus de la part d’agents extérieurs et pays voisins.

    Il y a tout de même un élément qui me semble difficilement crédible.
    L’azote est toujours injecté. Soit, tout comme les M3 de flotte, il faut bien qu’il ressorte quelque part, non..??

    Sinon, je lance une annonce (car ça peut servir)
    Vu leur difficulté à trouver des robots résistants aux radiations, une idée me travaille de création de robots avec une quasi-absence d’électronique embarquée.
    Soit, le principe des avions russes qui, contenant beaucoup moins d’électronique que leurs homologues, ont toujours été réputés pour mieux résister aux explosions atomiques.
    Si ça intéresse un concepteur ayant travaillé en R et D, je pense qu’il y a un marché utile à développer. Malheureusement.

    1. Avatar de Fredo
      Fredo

      Logique contact et relayage et commandes hydrauliques ou pneumatiques… Comme « avant »…

    2. Avatar de HP
      HP

      C’est assez simple à faire mais encombrant et énergivore, il suffit d’utiliser des tubes, comme dans les radios d’avant les transistors, il en existe de tout petits. Certains transistors sont aussi utilisables. L’électronique « intelligente » peut être déportée à l’extérieur.

    3. Avatar de hervé
      hervé

      Le pire est qu’en techno militaire cela semble exister.

      On saurait faire des électroniques durcies qui tiennent au moins 1000 à 10 000 Gray.

      Le débit je ne sais pas mais j’ai l’impression qu’il est favorable au civil.

      Comme toujours : le prix n’est pas le même que pour un ordinateur portable.

  5. Avatar de yvan
    yvan

    Peut-être repassé en spam…

  6. Avatar de Contempteur
    Contempteur

    « Il y a de bons et de mauvais journalistes et historiens.

    S’exprimer sur un blog n’est pas un cas à part. »

    Quelques remarques, pour ce post énigmatique…
    L’historien travaille sur le temps long et souvent sur le passé, la tension affective et polltique du temps réel en est largement amoindrie, sauf cas particulier. Le journaliste à des contraintes telles que ses chefs, les actionnaires et la ligne éditoriale qui font que bien souvent il est dans la pondération, quand ce n’est pas dans l’ocultation ou la désinformation. La véracité et la profondeur, si on peut parler de véracité quand il s’agit d’utiliser le langage et de se décentrer de son point de vue, à laquelle il peut prétendre n’est pas à la hauteur de celle de l’universitaire.

    Si, s’exprimer sur un blog ce n’est pas vraiement faire du journalisme. C’est proposer un commentaire, analyse ou des remarques incidentes qui offrent la perception/analyse humaine et citoyenne d’une information et/ou d’une analyse fournie par un auteur. Etayer ses dires, oui, mais l’important est que la perspective n’est pas la même. D’un côté on a « les faits, coco, les faits », et de l’autre « mais qu’est-ce qui m’est, comment je le juge par rapporta à mon mode de vie et mes valeurs, bref, qu’est-ce que j’en fais ? »

    L’apport informationnel du forumeur est second. En ce sens, on peur parler d’agora pour le Web, de jugement citoyen, de controntation des essentiellement subjectives perceptions du monde, même si elles s’agrègent finalement en des groupes sociaux qui nous influencent et nous lient dans le même mouvement. On ne le trouve quasiment pas ailleurs. Son corollaire obligé est la plus grande liberté.

  7. Avatar de Philippe
    Philippe

    Je ne peut me retinir : après  » too big to fall », « too pourrave too fall » ?

    Cel

  8. Avatar de Itaki75
    Itaki75

    Merci pour la mise au point, spécialement « Les analyses peuvent nécessiter d’avoir recours à des hypothèses, mais celles-ci doivent être le plus possible étayées et en tout cas produites comme telles. Pour ce qu’elles sont : des questions et non des réponses. » : il y a trop de bruits de fond, d’omissions voire de désinformations de tous les cotés, nuclearistes comme catastrophistes!

    Endormir ou angoisser éloignent de la vérité ; ce blog et tous les outils de transparence nous y ramènent ; cela ne changera pas la fin de notre civilisation (pour moi, le monde actuel est devenu une meta-civilisation à travers la télévision et le commerce mondial) mais au moins nous irons conscients et les yeux ouverts pour une partie des humains.

    Loin de sombrer dans le désespoir, cela m’incite d’autant plus à profiter chaque instant de la vie et à me comporter en conformité avec mon éthique pour finir dignement cette incroyable histoire (les 10 000 dernières années).

    1. Avatar de nada
      nada

      françois leclerc, votre mise au point répond aux interrogations que suscitaient en moi, (à ce moment précis de la lecture du post « la situation à fukushima ») la polémique sur « les droits et les devoirs » de l’intervenant, parce qu’elle cisèle minutieusement les limites de règles saines pour le commentateur comme pour le lecteur.

      Itaki75, votre commentaire complète ce questionnement personnel.

      tous deux (mise au point et commentaire) me permettent de trier la part d’émotionnel et la part de rationnel qui influaient sur ma lecture et de prendre des distances suffisantes avec la première pour rendre à la seconde sa mesure réelle.

      égoïstement et indépendamment du sujet du post et de la polémique, je vous suis redevable d’avoir accompagné ce raisonnement individuel.

      1. Avatar de Piotr
        Piotr

        De rien!

  9. Avatar de Didier
    Didier

    François Leclerc, dans votre mise au point, j’aime beaucoup le terme actualité passée. Cela devrait interpeller notre ami Zebu ?

  10. Avatar de tchoo
    tchoo

    Je ne suis pas journaliste
    Je m’exprime sur ce blog et sur d’autres
    si j’écris des conneries, elles sont vite détectées
    et je ne vois pas en quoi je peux me référer à des journalistes sauf peut-être à elle:

    http://sciencepourvousetmoi.blogs.sciencesetavenir.fr/

    1. Avatar de Cécile
      Cécile

      Aujourd’hui dans la tête au carré (2ème sujet) :
      « Dominique Leglu fait le point sur la situation à Fukushima et s’intéresse à la contamination de l’océan près de la centrale. »
      http://sites.radiofrance.fr/franceinter/em/lateteaucarre/

  11. Avatar de quelqu'un a
    quelqu’un a

    Video Arnie Gundersen aujourd’hui :
    Fukushima – One Step Forward and Four Steps Back as Each Unit Challenged by New Problems
    (Malheureusement je n’ai pas trouvé d’équivalent en français)

    1. Avatar de quelqu'un a
      quelqu’un a

      Le physicien nucléaire Arnie Gundersen affirme donc entre autre que selon un document de la NRC des morceaux de tiges (fuel rod pieces) auraient été projetés jusqu’à 2 km du lieu de l’explosion ( Bâtiment react.3 en mars).
      Selon Gundersen, ceux-ci devaient avoir été projetés par l’effet d’ une détonation (donc avec propagation supersonique, à l’encontre de la déflagration) car seule une détonation procurerait la force et la vitesse supersonique nécessaire, ce qu’une explosion à l’hydrogène ne peut pas à elle seule. Gundersen a calculé que la vitesse d’éjection d’un tel projectile pour être projeté à cette distance, devait être supérieure ou égale à 1600km/h et donc effectivement supersonique, d’où sa théorie d’une sorte de « mini-explosion atomique » devant selon lui avoir eu lieu dans la piscine du bâtiment 3, lors de l’explosion de mars, suite au dérangement brutal de l’ordre des crayons de la piscine. (la différence filmée et analysée des expl. 1 et 3 ici )
      Aucune confirmation explicite officielle cependant à ce jour (et à ma connaissance).

      1. Avatar de RUTILY

        Je crois qu’en plus du réarrangement brutal des barres de combustible usées il faut considérer que l’onde de choc produite par une détonation peut faciliter une reprise de criticité lorsqu’elle est appliquée à du plutonium et c’est pour cela qu’il est interessant d’avoir pu démontrer qu’on avait eu une détonation plutôt qu’une déflagration. A noter aussi qu’une explosion à l’hydrogène (hypothèse TEPCO) aurait donné une déflagration comme pour le réacteur n°1

      2. Avatar de Piotr
        Piotr

        C’est ce qu’on appelle , se mélanger les crayons.

      3. Avatar de blob
        blob

        Bonjour

        Il y a quelque temps j’avais indiqué ici avoir fait un calcul montrant que ce genre de chose était possible.

        Est ce que quelqu’un de plus compétent sur le sujet pourrait reprendre ce calcul et le démonter (ou le valider)?

      4. Avatar de quelqu'un a
        quelqu’un a

        Un truc qui me chiffonne c’est le zirconium. Sous forme de poudre, poussière ou flocons, en contact avec l’air ou des oxydants, le zirconium est instable, pyrophorique et très explosif (notamment en présence d’impuretés)
        Il réagit violemment ;
        * avec les oxydants, le borax et le tétrachlorure de carbone quand chauffé
        * avec des hydroxydes des métaux alcalins (en provoquant une explosion)
        Serait-il possible que la piscine du 3 n’était pas pleine d’eau au moment de l’explosion à hydrogène et que le zirconium surchauffé (par les crayons de mox à l’intérieur) et peut être même recouvert de quelques cristaux de sels et autres impuretés, fut en partie pulvérisé par l’onde de choc de l’explosion à hydrogène qui alors aurait provoqué l’explosion et la détonation au zirkonium (et peut être plus) quelques millisecondes plus tard ?

      5. Avatar de RUTILY

        @ quelqu’un
        Je ne suis pas du tout chimiste, mais voilà ce qu’il me semble avoir compris : c’est parceque le zirconium est très réactif avec les oxydants qu’il peut, à haute température, décomposer l’eau en se combinant avec son oxygène, ce qui libère de l’hydrogène.

        Mais bien sûr l’eau n’est pas un oxydant et donc la réaction est plus difficile et ne conduit pas à une explosion. Cette réaction consomme donc le zirconium sans explosion pour produire un oxyde et de l’hydrogène qui lui est susceptible d’être relaché et de produire une explosion comme on l’a vu.

  12. Avatar de Vincent
    Vincent

    @ Monsieur François Leclerc,

    Son arrêt aurait de gigantesques implications. Ce qui est au passage une autre manière d’éclairer le pari de l’électro-nucléaire.

    Monsieur, c’est injuste traiter de pari un choix aussi raisonné que celui fait par l’industrie nucléaire c’est vraiment MAL ! Vous rendez-vous compte, M. Jancovici et tous les ingénieurs raisonnables, responsables, tous les salariés dirigeants de l’industrie nucléaire, ne sont pas des parieurs, ni des illuminés, ni des peureux monsieur Leclerc. On nous l’a assez dit et répété. Vraiment vous êtes un méchant qui a peur…

    Toute ressemblance avec des posts existants serait purement fortuite. 😀

    1. Avatar de yvan
      yvan

      Vincent, j’ai pas tout compris à ton commentaire, mais je rappelle un truc dont peu de gens se rendent compte au niveau implicationsss.

      Ca parait comme d’hab un détail, mais vous allez voir.
      Les barrages français viennent d’être privatisés il y a environ 6 mois.
      (merci sarko)

      Hors, autant un truc nucléaire a une production qui doit être constante, autant un barrage EST PLEIN EN HIVER ET COMPENSE DONC LA POINTE DE CONSOMMATION.

      Si certains se posent encore la question de l’augmentation du prix du « courant », veuillez retourner à l’école maternelle, le cocooning is made for you.

      1. Avatar de Vincent
        Vincent

        @Yvan,

        Mon petit message était une pointe amicale pour deux commentateurs du blog section FUKUSHIMA, suite à un petit échange entre nous. Ils se reconnaîtront d’eux-même, même si on les verra moins sur ce terrain plus les événements vont devenir…problématiques.

        Sinon, moi de même, rien compris à votre message Yvan, où avez-vous voulu en venir ! On est quitte. 😉

      2. Avatar de fuku

        @Yvan Ce qui expliquerait l’insistance à programmer l’utilisation de nouveaux compteurs électriques qui doivent permettre de vendre le courant à un prix fonction du moment (et peut être aussi de la date d’achat) nous allons vers un tarif aussi simple que celui de la SNCF !

      3. Avatar de Didier
        Didier

        @ Yvan : aurais tu des liens à donner pour la privatisation des barrages ? Merci.

      4. Avatar de Didier
        Didier

        OUi, y a des trucs avec Gogole mais que des articles de pesse. Je cherche du ferme !

    2. Avatar de RUTILY

      @ Vincent
      Dans un pari il y en a qui perdent et il y en a qui gagnent : à moins de penser que certains y ont gagnés on ne peut pas considérer qu’on a affaire à un pari, pas plus que la catastrophe de Bhopal n’a résulté d’un pari de l’industrie chimique et de tous les ingénieurs chimistes raisonnables et responsables.
      Cordialement.

      1. Avatar de Vincent
        Vincent

        Dans un pari il y en a qui perdent et il y en a qui gagnent

        Pas forcément, méfiez-vous Rutily, vous écrivez un peu vite et vous en venez à mélanger tout. Votre phrase sous un aspect logique n’a aucun sens. On peut aussi très bien parier et perdre tous ou gagner tous, ou tout seul. Un pari c’est un pari, rien à voir avec gagner ou perdre. Parier, c’est s’en remettre à une option, à un choix à l’exclusion d’une autre , d’un autre et attendre le résultat qui pourra prendre la forme d’une sanction ou d’un bénéfice ou nulle. Et c’est bien le pari d’approvisionner les sociétés industrielles et développées en énergie électrique quasi uniquement nucléaire pour compenser la déplétion pétrolière qui se profile d’une part et d’assurer une forme d’indépendance énergétique d’autre part qui a été et est toujours un pari. On commence à en mesurer les résultats.

        Et selon vos mots, on peut vous répondre tout de même en droite ligne sans broncher sur béquilles, mais oui monsieur, certains y ont gagné, les actionnaires de Tepco qui ont touché des dividendes, les patrons et dirigeants de Tepco qui ont accumulé pouvoir et richesse, et d’autres qui ont tout perdu, évacué de leur vie, de leur maison, de leur histoire, réfugié dans gymnase, n’ayant plus rien.

        Radioactivement

      2. Avatar de RUTILY

        @ Vincent

        J’avais pris pari au sens « Engagement mutuel entre des personnes qui soutiennent des opinions contraires » qui est le sens courant que l’on trouve dans le dictionnaire, mais vous avez raison, le sens que vous lui donnez est également courant. Cela a permis de préciser le pari auquel vous pensiez :

        « le pari d’approvisionner les sociétés industrielles et développées en énergie électrique quasi uniquement nucléaire pour compenser la déplétion pétrolière qui se profile d’une part et d’assurer une forme d’indépendance énergétique d’autre part qui a été et est toujours un pari. »

        Peut être que certains pro nucléaire aimeraient faire ce pari, et dans ce cas les bénéficiaires du genre « les actionnaires de Tepco qui ont touché des dividendes, les patrons et dirigeants de Tepco qui ont accumulé pouvoir et richesse » seraient sans doute de bon candidats pour faire ce pari, mais pas forcément Jancovici et les Ingénieurs responsables et raisonnables du nucléaire qui pourraient certainement être employés dans d’autres domaines.

        Mais ce pari n’a pas été fait : vous dites vous même que le Nucléaire ne représente que quelque pourcent de l’énergie produite et je vais moi jusqu’ à lui attribuer 6%. On est encore loin du monopole. Alors on peut se demander si vouloir exclure quasi complètement le nucléaire pour produire de l’énergie n’est pas un pari encore plus dangereux que celui que vous dénoncez.

  13. Avatar de gotoul
    gotoul

    Bonjour – juste une petite info
    Fukushima: radioactivité aujourd’hui négligeable en France
    http://www.romandie.com/news/n/_Fukushima_radioactivite_aujourd_hui_negligeable_en_France_130520111505.asp

    ( attention à ne pas confondre l’air ambiant et les poussières dans l’air … )

    1. Avatar de Phill78
      Phill78

      Bonjour
      Juste une redite suite à un premier message maladroit.
      La CRIIRAD qui s’exprime dans « romandie news » ne commente pas ses propres chiffres qui montrent la présence sur notre sol français d’américium 241, pratiquement dans les mêmes ordres de grandeur que les autres radioéméments (césium et iode).
      C’est dans l’eau de pluie et les mesures sont datées du 26/3 au 31/3
      http://www.criirad.org/actualites/dossier2011/japon_bis/risques_en_france_v5.pdf
      Page 6 du document PDF
      C’est comme dans les tontons flingueurs : « y-en-a ! »
      Sauf que ce n’est pas de la pomme

  14. Avatar de Yves Lavion
    Yves Lavion

    Au pied du mur…
    Un mur difficile à franchir voir infranchissable.
    Un mur de lamentation au suspense mortel.
    Une cellule de crise mondiale avec ses propres fonds devrait être crée pour circonscrire le fléau qui menace l’humanité entière.
    Un Fukushim-a-ction mondial

  15. Avatar de Annelyse
    Annelyse

    iMPOSSIBLE d’ouvrir un lien de FAIREWINDS par quelque moteur de cherche ou de n’importe quelle date depuis 20 minutes!!!!!
    Est-ce que je deviens parano?

    1. Avatar de Annelyse
      Annelyse

      re…cherche

    2. Avatar de Paul Jorion

      Ça rame mais ça marche.

    3. Avatar de quelqu'un a
      quelqu’un a

      même problème, peut-être que ça bouchonne, vu l’actualité.
      Même chose aussi le site de la température du n°3,
      Mais sinon tout va très bien!…

  16. Avatar de anne-bis
    anne-bis

    difficile de s’y retrouver vraiment dans ce dédale d’infos et de non-infos autour de Fukushima: sur Le Monde , rien sur ce problème de cuve percée. La voie de la « stabilisation » . D.Leglu, elle , oui, sur son blog de Sciences et Avenir. Et sur un autre site dédié -aucune info concernant l’auteur-, une remarque, un peu à contre-courant mais peut-être judicieuse quand même :
    « Tepco vient de recalibrer les jauges de niveau d’eau et de pression. Les niveaux d’eau du
    réacteur seraient plus bas que prévu .Quant à la pression elle serait toujours de 1,4 MPa
    (source Tepco) .Or cette information est essentielle. Si le niveau de pression est élevé
    (cas du réacteur 1), le réacteur ne fuit pas. Si la pression du réacteur est à la pression
    atmosphérique (cas des réacteurs 2 & 3), les réacteurs fuient. Tout le net s’emballe sur le
    réacteur 1 qui fuirait, mais personne ne parle de la pression. Le 1 est peut être le seul qui
    ne fuit pas .D’ailleurs c’est le seul qui n’a pas de rejets dans la mer ! »
    http://www.the-early-bird.fr/ext/https://sites.google.com/site/glasnostsurfukushima/

    1. Avatar de fuku

      Tepco vient de recalibrer les jauges de niveau d’eau et de pression

      Quelle est la technologie de ces capteurs et comment se comportent-ils en température ?
      surtout quand un corium passe à coté !
      1,4 MPa c’est beaucoup 14 ath, mais il y a 2 enceintes, l’enceinte extérieure peut-elle monter si haut ?

    2. Avatar de Martine Mounier
      Martine Mounier

      @anne-bis

      Ne dites pas de bêtises, le 1 fuit. D’ailleurs, nous n’en sommes plus aux supputations mais aux travaux préparatoires pour le coffrage du réacteur. Cf : Joli schéma du coffrage à voir ici : (source Press Release Tepco (May 13,2011)/
      Commencement of a preparation work for the installation of a cover for the reactor building of Unit 1, Fukushima Daiichi Nuclear Power Station.)
      http://www.tepco.co.jp/en/press/corp-com/release/11051312-e.html

      1. Avatar de idle
        idle

        Mouais une bonne congélation du tout me paraît nécessaire…Mouais!…Bravo Tepcon!

      2. Avatar de Nerima-kun
        Nerima-kun

        Exit donc la solution loufoque du 水棺, « suikan » ou cercueil liquide, avancée sinon par Tepco du moins par beaucoup et qui consistait à tout noyer : « dry well », tubulures de sortie vapeur et anneau de condensation à la base, toutes structures aux parois fines pas du tout faites pour supporter un tel poids… comme le disait un journaliste entrevu sur une étrange lucarne nipponne, on aurait aussi bien pu accrocher une grosse bouteille de saké au bout d’un rameau fin du sapin de Noël, en guise de décoration… la moindre secousse et …crac…splatch !

        Reste donc la bonne vieille solution du 石棺, « sekkan », cercueil de pierre, enfouissement à la Tcherno dans un sarcophage. Comme le disait déjà Kaku Michio, ingénieur nucléaire US d’origine japonaise, dans Democracy Now (http://www.youtube.com/watch?v=o9WzoEaFMY0&amp)? il n’y aura plus que l’armée japonaise à pouvoir faire face, pardon, les « forces d’auto-défense » qui pourront enfin porter fièrement leur nom. Un seau et une serpillière 300 000 fois multipliés et la centrale serait nettoyée et sèche pour les travaux de reconquête !

        A propos d’armée, il serait bon de fusiller pour atteinte à la sûreté de l’Etat, des gens comme l’immonde petit porc qui dirige le Keidanren (Patronat japonais), Hiromasa Yonekura, (Hiromasa_Yonekura http://en.wikipedia.org/wiki/Hiromasa_Yonekura), qui n’a eu de cesse de mettre Naoto Kan en accusation (p. ex. pour la fermeture de Hamaoka).
        Il devrait aussi s’attaquer à Edano qui met aussi en ligne de mire les banquiers : http://english.kyodonews.jp/news/2011/05/90976.html

      3. Avatar de Piotr
        Piotr

        Pour ce prix ,vous nous ferez bien un emballage cadeau!

      4. Avatar de Kibou
        Kibou

        J’adore le petit trépied en bas à gauche, le détail qui fait sérieux 🙂

      5. Avatar de anne
        anne

        je me garderai bien de « dire  » quelque chose, n’y connaissant rien, je citais simplement, la question qui me paraissait intéressante. Peut-être c’est toujours ce problème de vocabulaire, « coeur » ou « enceinte » ? Que l’enceinte fuit, c’est sûr, puisque l’eau qu’on y injecte ressort.
        Ca devrait être possible de poser des questions ici, même profane, sans se faire rembarrer.

      6. Avatar de François Leclerc
        François Leclerc

        @ Anne

        C’est tout simple, comme une poupée russe  : le coeur est dans la cuve, qui est dans l’enceinte de confinement, elle même dans un bâtiment. Le réacteur , c’est l’ensemble.

        Encore faut-il que tout le monde donne le même nom aux mêmes enveloppes, aux traductions près !

      7. Avatar de Martine Mounier
        Martine Mounier

        @Anne

        Le Wall Street Journal a publié hier un schéma de l’ensemble du réacteur. Vous verrez que c’est bien de la cuve (pressure vessel par opposition à containment vessel) que l’on parle à présent. Le WSJ va même encore plus loin puisqu’il évoque le chiffre de 10% du combustible hors de la cuve.

        « Tepco engineers estimate that 90% of the fuel is still in the inner pressure vessel and that there are no cracks or obvious ruptures to the outer containment vessel, where Mr. Matsumoto said the rest of the fuel is likely contained. So the risk of a large radioactive release of fuel is minimal, he said. »

    3. Avatar de regoris
      regoris

      perso ,je suis sans réactions ..
      des MILLIONS d’années crées par ce que nous sommes pour CELA..
      Sans blagues ??
      de la chance que la vie est un rêve que la mort réveille……..

  17. Avatar de HP
    HP

    Que le combustible soit tombé en masse au fond de la cuve ou + bas n’a pas beaucoup d’importance de toutes façons : les réacteurs ne sont plus utilisables, et l’enceinte de confinement limite voire empêche les fuites. Si corium en fuite il y a il grignotera le béton dans son coin et puis voilà. Faudra refroidir ce qu’il reste dans la cuve puis combler de béton et faire une jolie pyramide par dessus.
    Par contre faudrait pas perdre de vue le combustible des piscines, qui reste à l’air libre. Au plus tôt il sera en sécurité mieux ce sera.

    Il ne faut pas nationaliser Tepco, ils ont énormément emprunté, l’état japonais ne ferait que socialiser des dettes privées, et l’état est déjà extrêmement endetté. Par contre l’état, s’il en a l’autorité, devrait pouvoir imposer son droit de veto sur les décisions importantes, comme le payement de dividendes et de bonus (sauf aux non-cadres).
    Il ne faut pas non plus laisser Tepco faire faillite, ce serait catastrophique notamment pour les fonds de pensions, pour la production d’électricité et comme « mauvais exemple ». Tepco doit rembourser.

    1. Avatar de roma

      « Il ne faut pas non plus laisser Tepco faire faillite, ce serait catastrophique notamment pour les fonds de pensions, pour la production d’électricité et comme « mauvais exemple ». Tepco doit rembourser »
      je veux bien, on pourrait même penser pourquoi pas, expropriation… ô peur frayeur des cascades des fusions en chaîne au monde prudentiel des actionnaires TEPCO d’avant Fukushima, bon bref encore n’importe quoi, ça ne se passe pas comme ça, les dégâts humains n’en ont pas assez, paraît que par chez nous Laurent Wauquiez a la grâce des nôtres, parfois j’ai honte, d’autre fois je m’en fous, « TEPCO doit rembourser » c’est pour rire ?
      Scelsi- Piano Suite No. 9 « Ttai »
      http://www.youtube.com/watch?v=EzsBkHrSgJE&feature=related

      1. Avatar de Pierre
        Pierre

        La propriété implique la responsabilité, et l’irresponsabilité dans ce domaine, pour le moins l’expropriation et la condamnation à l’indemnisation des dégâts. Non ?….
        S’il n’y avait que TEPCO et ses actionnaires à « perdre » dans cette Histoire!

    2. Avatar de ArnoldLayne
      ArnoldLayne

      « Si corium en fuite il y a il grignotera le béton dans son coin et puis voilà »

      Cette éventualité n’est-elle pas plus redoutée que ce que vous en dites ? Quelles pourraient être les conséquences ?
      Merci.

      1. Avatar de HP
        HP

        Le danger d’une fuite de corium hors de la cuve c’est que des fumées contaminées au plutonium et autres s’échappent et retombent autour de l’usine, ou + loin.
        D’autres pensent qu’il y a un risque d’explosion très importante en cas de rencontre avec une masse d’eau, et il y a toujours de l’eau quelque part, surtout vu la proximité de la mer. Je n’y crois pas, je pense que le corium n’est pas assez actif pour dégager instantanément une grande quantité de vapeur. Ce qui n’exclut pas une explosion de vapeur « pas énorme » (style n°3) et contaminante. La contamination actuelle de la zone est principalement dûe au n°3, je pense.
        Contrairement à Tchernobyl le corium n’est pas à l’air et ne peut pas être « noyé » sous des centaines de tonnes de ferraille pour le diluer. Noyer le tout sous le béton est impossible à cause de la vapeur, dans ce cas (explosion avec perte du confinement) il faut poser une enceinte externe permettant le filtrage des fumées. C’est ce qui est en train d’être mit en place par sécurité, si j’ai bien compris.
        Une explosion du corium type nucléaire est exclue.

      2. Avatar de ArnoldLayne
        ArnoldLayne

        Des fumées contaminées au plutonium ? C’est un métal lourd, peut-il s’échapper sous forme de fumée si facilement ?

      3. Avatar de HP
        HP

        Bien sûr il ne s’échappe pas en blocs. Il se vaporise à 3200°C et peut se condenser sur n’importe quoi de moins chaud, dont des poussières quelconques emportées par un flux d’air chaud.

  18. Avatar de Pixtel
    Pixtel

    On est sauvés, puisque TEPCO va dresser une tente géante en polyester:

    « Giant polyester covers will soon be placed around the damaged reactor buildings at Japan’s Fukushima nuclear complex to help contain the release of radioactive substances into the atmosphere, the plant operator said Friday. Tokyo Electric Power Co. (TEPCO)

    J’ai eu la curiosité de chercher une image sur google, d’une tente géante en polyester, c’est cocasse
    http://www.google.fr/search?tbm=isch&hl=fr&source=hp&biw=1366&bih=653&q=giant+polyester+tent&btnG=Recherche+d'images&gbv=2&aq=f&aqi=&aql=&oq=

    1. Avatar de Pierre
      Pierre

      Doit falloir de grosse « sardines » pendant les typhons….. Belle voile !

  19. Avatar de Daniel
    Daniel

    Petite questions aux spécialistes du nucléaire.
    1) Supposons qu le coeur, se retrouvant en fusion, réussisse à percer l’enceinte de confinement (syndrome chinois si j’ai bien compris).
    2) Il s’enfonce alors lentement dans la croute terrestre.
    3) Supposons qu’il y ait sur son chemin un gisement d’uranium.
    4) Est-ce qu’alors il pourrait se déclancher une réaction amplifiée par ce gisement ? Quelles en seraient les conséquences ?

    1. Avatar de Piotr
      Piotr

      Vous tombez bien ,on cherche des scénaristes à Hollywood…

    2. Avatar de timiota
      timiota

      Ben non, Oklo (réacteur naturel il y a 1 500 000 000 ans) c’était quand l’U était encore assez riche en 235 (de mémoire environ 2% contre environ 0,7% aujourd’hui).
      Depuis, tout fout le camp, même si la fission n’alla pas fissa.

    3. Avatar de HP
      HP

      1 ok, supposons
      2 oui
      3 euh, y en a pas mais continuons de supposer, ok
      4 non : concentration naturelle trop faible

  20. Avatar de Anoitherday
    Anoitherday

    Hello Mr le Censeur !
    Je ne plaisantais pas quand je disais que TEPCO avait l’intention de couvrir le reacteur avec une tente en polyester. Voyez plutôt le WSJ:
    http://online.wsj.com/article/BT-CO-20110513-705098.html
    L’important, il me semble, c’est de comprendre pourquoi TEPCO a recours à ce genre d’ineptie, non ?
    L’humour n’a jamais tué persone, contrairement au nucléaire.

    1. Avatar de J.Gorban
      J.Gorban

      certainement parce que le monde capitaliste a une maitrise de la propagande sans commune mesure avec les bricolages soviétiques.

      ah les méchants soviétiques ! heureusement, ils ont été remplacés par les méchants islamistes.

      pendant ce temps là , la propaganda occidentale se perfectionne

      et nous voyons qu’avec TEPCO nous atteignons des sommets

      enfin la propagande capitaliste a beau être puissante, la réalité est toujours cruelle.

    2. Avatar de Noko
      Noko

      C’est effectivement à la construction d’un sarcophage en polyester de 47m x 42m et 55m de haut que s’attelle Tepco dès aujourd’hui.
      Fin des travaux prévue vers la fin juillet…
      Le tout en image (mais en Japonais): http://news.tbs.co.jp/newseye/tbs_newseye4724651.html

      Cordialement,
      Noko

    3. Avatar de Albéric de la Bastide
      Albéric de la Bastide

      Qu’est-ce qui vous fait dire qu’il s’agit d’une ineptie: il s’agit de bloquer, filtrer avant évacuation dans l’athmosphère des gaz et des poussières radioactives. On peut peut-être se poser la question de la tenue aux radiations, mêmes modérées de ce genre de matériaux.

      1. Avatar de Olindes Vazquez
        Olindes Vazquez

        On peut peut-être se poser la question de la tenue aux typhons.
        Le secteur nucléaire s’équipe chez Bricorama, mais on nous dit que tout est sous contrôle.
        Moi, ça me rassure de voir ça.

    4. Avatar de fuku

      Une telle solution ne serait-elle pas plutôt adaptée à un site comme Tchernobyl, où apparement ça bouillone moins à l’intérieur, et moins cher que le super sarcophage programmé ?

  21. Avatar de Cpourquand
    Cpourquand

    13 05 2011 Dernières informations :
    Divulgations de TEPCO : Réacteur n°1, enveloppe inox 304L fissurée et cuve percée suite à
    l’effondrement et à la fusion des barres de combustibles, très importantes fuites hautement radioactives,
    refroidissement impossible, eau à moins 5 mètres, le cœur du réacteur est maintenant exposé à l’air,
    le devenir devient problématique et incertains aussi pour les réacteurs n°2,3 et 4, le calendrier du plan de stabilisation de
    TEPCO totalement remise en cause, créations de sarcophages d’encapsulage des bâtiments réacteurs en béton accrochés
    sur le rocher à moins 50 mètres en étude d’urgence avec de la zéolite pour absorber les matières radioactives.
    Toute dernière information sous réserve et qui reste à être confirmée : le bâtiment du réacteur N° 4 se serait incliné, des
    travaux de consolidation d’urgence seraient en cours (cette information US est aussi visuelle, en principe pas d’effet d’optique,
    si elle est confirmée, pourrait signifier de graves développements). Rappel : la confirmation de cette information est en attente.

    Source : http://www.cartoradiations.fr/

    1. Avatar de Paul Jorion

      Ce sont les informations que François Leclerc communiquait ce matin.

      1. Avatar de Piotr
        Piotr

        Cpourquandc’estpaspourtoutesuite

    2. Avatar de François Leclerc
      François Leclerc

      Vous avez raison de donner cette information à propos du bâtiment du réacteur n°4 avec réserves. J’ajoute les miennes.

      1. Avatar de RUTILY

        Bonjour,
        Une video qui semble montrer l’inclinaison du batiment du réacteur 4:
        http://www.youtube.com/watch?v=Dxbm7iJTT8U&feature=player_embedded

      2. Avatar de Pierre
        Pierre

        Jéronimo n’eut pas la sagesse de rester sur sa réserve …… Cette piscine n’ est plus d’équère que ses maîtres nageurs !

    1. Avatar de regoris
      regoris

      viens d’aller sur votre lien..
      Merci.
      Il y a comme un black out des infos ..
      Grâce à Mr Leclerc on suit aussi.
      Merci Bible

  22. Avatar de RUTILY

    « L’envoi de robots télécommandés sans fil dans ces zones risque de se heurter à des difficultés de transmission.

    Dans ces conditions, comment étudier l’évacuation de l’eau contaminée ? »

    On pourrait y envoyer des robots télécommandés avec fil?

    1. Avatar de François Leclerc
      François Leclerc

      Distances trop importantes !

      1. Avatar de timiota
        timiota

        Ben à quoi ça sert que Nord Aviation et MBB : le Milan se décarcassent ?
        Certes on réduirait le débit de donnée, m’enfin ….

      2. Avatar de Pierre
        Pierre

        Si court que ça le fil à la patte ?????
        Mais, bon Dieu, il est où Goldorack et son ingénieux créateur ?
        Babylone a l’ Å’il partout, sauf au fond de sa culotte……
        Elle rêve pourtant de faire marcher ses armées sur la planète Mars !
        Je pouf.
        De dépit.

      3. Avatar de Allfeel
        Allfeel

        Installer un petit réseau de fibre optique ou des bornes relais grace à un premier groupe de robots dans un tunnel en plomb a pression positive si les radiations posent problème
        Enfin quand on cherche on trouve on dirait vraiment qu’on est indigents en robotique
        surtout au japon , ils se réveillent quand? On dirait que tepco cherche à faire des économies.
        Il devrait y avoir une mobilisation mondiale autours du problème j’ai l’impression qu’on en est loin.

  23. Avatar de roma

    De plus en plus ridicule d’avoir ricané à Fukushima expliqué facilement
    http://www.youtube.com/watch?v=hWBpMyYq9e0&feature=player_embedded#at=15

  24. Avatar de Noko
    Noko

    Avez vous noté que la teperature des réacteurs n’est plus reportée depuis 2 jours?
    Plutôt inquiétant, non? D’autres sources?
    http://atmc.jp/plant/temperature/?n=3

    Cordialement,
    Noko

    1. Avatar de jérôme
      jérôme

      @ François,

      Bonjour,

      « NILU ends public forecasts as map shows large radiation clouds now over US, Canada (VIDEOS)
      May 12th, 2011 at 12:54 PM  » ???

      http://www.youtube.com/watch?v=Q6gs9GMFxis
      ex:
      « Les US promettent leur aide pour aider à censurer la propagation d’information de nature à inquiéter les simples gens, les analyses quotidienne de détection du lait de l’eau potable et de l’eau de pluie remplacés par des…analyse trimestrielles »!!!

      La chape du silence…c’est cela le cercueil actif en poly-experts?

      Il faudra donc des responsables économiques, politiques et miltaires, irradiée la brochette?

      Cela est-il exact?

      1. Avatar de Cécile
        Cécile

        Depuis le week-end, il n’y a plus que DSK, soit plus rien sur Fukushima, rien sur la Lybie, rien sur la Côte d’Ivoire, rien ….
        ( juste avant c’était Ben Laden, qui occultait toutes les autres infos …

  25. Avatar de philippe valembois

    Hi, sur le site de la NHK :

    Analyse de la situation des réacteurs de Fukushima Dai-ichi
    Comme Tepco l’a annoncé, le réacteur numéro 1 de la centrale Fukushima Dai-ichi est dans un état de « fusion ». Pour notre commentaire d’aujourd’hui, nous avons interviewé Tetsuo Ito, directeur de l’Institut de recherche sur l’énergie atomique de l’université du Kinki. Il revient sur l’état du combustible nucléaire à la centrale.

    Tetsuo Ito
    « Je n’aurais jamais imaginé que le réacteur puisse être dans une telle situation. Je ne suis pas certain de l’état du combustible nucléaire …

    La suite à cette adresse : http://www3.nhk.or.jp/nhkworld/french/top/news02.html

    Dans ces conditions, que peut bien imaginer maintenant ce monsieur sur les autres réacteurs ?
    Toujours pas de « Jorion nucléaire », (MÊME MONDE OPAQUE) un profil qui n’existe pas … encore ? ( ou en core de la bête).

    Petit rappel : http://latelelibre.fr/reportages/leau-prend-toujours-la-forme-du-vase/

  26. Avatar de isabelle
    isabelle

    Bonsoir
    Une question me turlupine quand même, donc je la pose quitte à passer pour la blonde de service: dans de nombreux articles il est question d’eau injectée dans la cuve…alors est ce bien dans la cuve ou dans l’enceinte de confinement?

    1. Avatar de hervé
      hervé

      Votre question n’est pas bête car ces histoires là ne sont jamais très claires dans les articles.

      Moi ce que j’en comprends grâce au schéma et à la traduction
      http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Reaktor.svg

      On a la grosse capsule orange qui est la cuve de confinement primaire.
      C’est là où ils injectent de l’eau.

      Et en jaune (le 8) la Cuve en acier spécial qui est traduit par enceinte primaire du réacteur sous pression.

      C’est ça qu’on pense être percé par le corium. Depuis quand ? C’est le débat.

      Je croie que les confusions viennent de là.

      1. Avatar de hervé
        hervé

        en jaune le 8

    2. Avatar de fuku

      La cuve (en jaune n°8) fait partie du circuit « primaire » c’est là que l’eau doit être injectée pour refroidir le coeur (les barres de combustibles) si elles y sont encore.
      L’enceinte de « confinement » (orange N°7) extérieure recueille cependant l’eau qui fuit de la cuve, et aurait été remplie directement dans la méthode du « cercueil liquide » notamment pur refoidir la cuve par l’extérieur et par le bas.
      Les termes sont souvent utilisés de manière (volontairement ?) ambigus.
      Ne pas oublier que le circuit « primaire » n’est aucunement contenu dans l’enceinte de « confinement », il comprends des canalisations et les turbines dans un bâtiment extérieur qui n’apparaissent pas sur le schéma..

      1. Avatar de hervé
        hervé

        Merci d’avoir précisé.
        C’était pas clair dans mon esprit non plus.

      2. Avatar de hervé
        hervé

        Aurait ou a déjà on peut avoir le doute, les imprécisions n’en sont peut-être pas.

        Après c’est juste une question de niveau dans 7.

        Et l’emploi du vocabulaire adécquat et précis est à proscrire car trop anxiogène par définition d’un vocabulaire de catastrophe (cercueil) à mon sens.

        ps : de toutes façons en arrosant à la lance par le haut de manière forcément pas précise on arrose les deux.

  27. Avatar de Nerima-kun
    Nerima-kun

    Vers un avenir radieux :

    * le premier mort (post-tsunami) à la centrale de Fukushima :

    … un sexagénaire, employé sur le site de Daiichi par la sous-traitance dans la tranche horaire 6h-9h à des travaux de déblaiement et de portage (il transportait une scie électrique), s’est senti mal et a perdu la vie à l’hôpital vers 9h30, samedi 14 ; apparemment, il n’avait pas reçu une forte dose d’irradiation pourtant (0,17 milli-s.) ; mais la fatigue, le stress…

    http://headlines.yahoo.co.jp/hl?a=20110514-00000293-yom-soci
    http://english.kyodonews.jp/news/2011/05/91037.html

    * Hamaoka complètement arrêtée ?

    http://english.kyodonews.jp/news/2011/05/91036.html

    …est-ce un « cold shutdown » ? …j’ai peur qu’il faille encore attendre des mois avant que cette centrale ne pose vraiment plus aucun danger (probabilité pour le grand séisme du Tokai : 80%+ entre maintenant, tout de suite, et 30 ans).

    * la robotique japonaise permettra-t-elle aux irradiés de rester radieux, même à distance ?

    http://sexes.blogs.liberation.fr/agnes_giard/2011/05/une-machine-%C3%A0-transmettre-les-baisers.html

    …ou comment la société japonaise s’adapte déjà au fukushimien (seconde ère de l’anthropocène) !

  28. Avatar de quelqu'un a
    quelqu’un a

    Japon: décès d’un ouvrier à la centrale nucléaire de Fukushima
    TOKYO – Un ouvrier travaillant sur le site de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima est mort après avoir été victime d’un malaise alors qu’il portait du matériel destiné à décontaminer de l’eau radioactive, a rapporté samedi l’agence de presse Jiji.
    Il est confirmé qu’il (l’ouvrier) n’a pas été contaminé par des substances radioactives, a déclaré Shotaro Okawara, porte-parole de l’opérateur de la centrale, Tepco.
    Agé d’une soixantaine d’années, l’ouvrier est tombé inconscient sur son lieu de travail. Evacué aussitôt vers un hôpital, il est décédé.
    Le Japon est confronté depuis deux mois au plus grave accident nucléaire de son histoire après l’arrêt des circuits de refroidissement de la centrale Fukushima Daiichi (nord-est), provoqué par le gigantesque tsunami du 11 mars.

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