Je vous préviens tout de suite que tout ceci n’est pas très visuel : on est là pour le plaisir des oreilles.
Jackson C. Frank : un long combat avec la schizophrénie. Je n’ai trouvé que douze secondes où on le voie « live ». Les voici :
C’est Youn Sun Nah qui m’a rappelé son nom, avec l’interprétation qu’elle offre de My Name Is Carnival.
Le nom du critique qui dit de Youn Sun Nah que ce n’est « pas très convaincant », voire « assommant », c’est, je vous le rappelle : « Sylvain Siclier ».
Simon & Garfunkel : « Blues Run the Game » de Jackson C. Frank
Et la première version de « My Name Is Carnival » par l’auteur :
17 réponses à “JACKSON C. FRANK (1943 – 1999)”
belle voix, belle mélodie, et c’est un blanc !
je connaissais pas, très cool, il chante mieux que Clapton.
Je ne le connaissais pas non plus.
Bon plan pour ceux qui bossent en musique, ses albums « Blues Run the Game » et « Jackson C Frank » sont en écoute libre sur Deezer :
http://www.deezer.com/fr/music/home/general-0#music/jackson-c-frank/blues-run-the-game-259364
http://www.deezer.com/fr/music/home/general-0#music/jackson-c-frank/jackson-c-frank-283948
on monopolise les commentaires sur les billets, c’est un putsch, on a bien fait de comploter… (facile, le modérateur est athée en matière de complot).
Hé, Karluss, y’a presque plus personne ici, même le taulier est parti bouffer… J’te dis, on pique la page et on se casse, c’est du tout cuit !
Dites, les mecs, vous pourriez quand même prévenir quand vous faites une teuf…
J’allais répondre mais ça risque d’indisposer les KarlussChildren, je m’abstiens donc.
Signé: KarlussGirlFriend sous injonction de KarlussGrandMother, elle-même supervisée par KarlussPapy…
@ KarlussGirlFriend
Non mais ça va pas, toi, de venir te montrer ici devant tout le monde ? Et si KarlussWife te voit ? C’est du propre… Déjà que toute la famille va être tricarde sur ce blog…
Eh bien, vous en faite de belles, sitôt que ce pauvre monsieur Paul a le dos tourné… Si vous continuez à embêter tout le monde, je vais bien être obligée d’appeler KarlussModerator…
Mais non, maman, monsieur Paul, dès qu’il aura enterré le capitalisme, il aura enfin un vrai sujet : la modélisation algébrique des systèmes fratriarcaux.
Un musicien appelle un autre musicien grand dépressif lui aussi.
Alors que sa musique reste d’une grande beauté.
Nike Drake – River man
On trouve une belle version de « Blues Run The Game » reprise par Nick Drake sur un bootleg anglais, le saviez-vous ?
My Name Is Carnival :
I’ve seen your face in every place that I’ll be goin’
I read your words like black hungry birds read every song
Rise and fall
Spin and call
And my name
Is carnival
Sad music in the night
Sings a scream of light out of chorus
And voices you might hear appear and disappear
In the forest
Short and tall throw the ball
And my name is carnival
Strings of yellow tears
Drip from black wire fears
In the meadow
And their white halos spin
With an anger that is thin
And turns to sorrow
King of all
Hear me call
Hear my name
Carnival
Here there is no law
But the arcade’s penny claw
Hanging empty
The painted laughing smile
And the turning of the style
Do not envy
And the small
Can steal the ball
To touch the face
Of carnival
The fat woman frowns
At screaming frightened clowns
That move enchanted
And a shadow lie and waits
Outside your iron gates
With one wish granted
Colours fall
Throw the ball
Play the game
Of carnival
Without a thought of size
You come to hypnotize
The danger
The world that comes apart
Has no single heart
When life is stranger
Wheel and call
Clawed dreams all
In the name
Of carnival
Wheel and call
Clawed dreams all
In the name
Of carnival
I’ve seen your face in every place that I’ll be goin’
I read your words like black hungry birds read every song
Rise and fall
Spin and call
And my name
Is carnival
Sad music in the night
Sings a scream of light out of chorus
And voices you might hear appear and disappear
In the forest
Short and tall throw the ball
And my name is carnival
Strings of yellow tears
Drip from black wire fears
In the meadow
And their white halos spin
With an anger that is thin
And turns to sorrow
King of all
Hear me call
Hear my name
Carnival
Here there is no law
But the arcade’s penny claw
Hanging empty
The painted laughing smile
And the turning of the style
Do not envy
And the small
Can steal the ball
To touch the face
Of carnival
The fat woman frowns
At screaming frightened clowns
That move enchanted
And a shadow lie and waits
Outside your iron gates
With one wish granted
Colours fall
Throw the ball
Play the game
Of carnival
Without a thought of size
You come to hypnotize
The danger
The world that comes apart
Has no single heart
When life is stranger
Wheel and call
Clawed dreams all
In the name
Of carnival
Wheel and call
Clawed dreams all
In the name
Of carnival
Blues Run the Game
written by Jackson C.Frank
Catch a boat to England, baby,
Maybe to Spain,
Wherever I have gone,
Wherever I’ve been and gone,
Wherever I have gone
The blues have run the game.
Send out for whisky, baby,
Send out for gin,
Me and room service, honey,
Me and room service, babe,
Me and room service
Well, we’re living a life of sin
When I ain’t drinking, baby,
You are on my mind,
When I ain’t sleeping, honey,
When I ain’t sleeping, Mama,
When I ain’t sleeping
Well you know you’ll find me crying.
Catch a boat to England, baby,
Maybe to Spain,
Wherever I have gone,
Wherever I’ve been and gone,
Wherever I have gone
The blues have run the game.
Living is a gamble, baby,
Loving’s much the same,
Wherever I have played,
Wherever I throw those dice,
Wherever I have played
The blues have run the game.
Maybe when I’m older, baby,
Someplace down the line,
I’ll wake up older,
So much older, Mama,
Wake up older
And I’ll just stop all my trying.
Catch a boat to England, baby,
Maybe to Spain,
Wherever I have gone,
Wherever I’ve been and gone,
Wherever I have gone
The blues, they’re all the same.
Peut-être est-ce sans doute là plus une maladresse dans la rédaction qu’une volonté conscient de blesser, mais toujours est-il que je ne suis pas convaincu de l’utilité de jeter un nouvelle fois Sylvain Siclier en pâture à la vindicte populaire.
Certes le monsieur n’a pas été très cordial avec Youn Sun Nah, mais le propre du juste n’est-il pas de ne pas se résoudre à utiliser les mêmes ressorts que ses opposants ? D’autant plus que sa critique était un tant soit peu argumenté…
Tiens, Siclier envoie un émissaire pour demander la paix à P. Jorion (avec, en cas de refus, une menace codée dans son pseudo).
Cher Genghis, ce n’est pas son manque de cordialité que je lui reproche, c’est sa condescendance. C’est pas classe, si vous voyez ce que je veux dire.
Juste quelques derniers compléments d’info sur ce musicien attachant avant que le billet ne quitte le facing du blog :
« Epaulé par Simon et Garfunkel (avec lesquels il partageait un appartement) ou Sandy Denny (dont il partageait la vie), Jackson C. Frank devait enregistrer son album dans un état de nervosité paralysante : cinq titres ont été capturés en douce, Paul Simon prétextant des essais de son pour que Frank accepte de jouer devant un micro…
… En 1965, paralysé par l’accueil dithyrambique réservé à sa musique, se jugeant incapable d’offrir une suite digne à son premier album, Jackson C. Frank est entré en dépression et rentré en Amérique. L’échec d’un mariage, la mort d’un enfant et un mélange de médicaments désastreux l’ont conduit à l’hôpital puis à la rue. Pendant vingt ans, malade et éborgné à la suite d’une agression, il fut clochard dans les rues de New York. Repêché il y a quelques années par un fan pour qui il faudra aussi brûler quelques cierges, il a aujourd’hui retrouvé une vie normale et, dit-on, se produit parfois dans les clubs locaux sous le nom de Jack Frank. »
– Extraits d’une chronique de Stéphane Deschamps mise en ligne sur Deezer.
Wiki nous propose un final moins clément : “Suite à ses nombreuses dépressions, il consommera de plus en plus de médicaments et tentera même de se suicider. Il finira par se retrouver à la rue, borgne de l’œil gauche suite à une agression par balle et presque infirme car ses jambes sont atrophiées par la dureté de la vie dans la rue. Sa frêle santé finira par avoir raison de lui en mars 1999. Il venait tout juste de fêter ses 56 ans.»
Bon, je garde le son mais je retourne sur le fil de Fukushima pour me remonter le moral…