Arnaud Diemer avait eu l’amabilité de m’inviter à faire l’exposé introductif du colloque « Heurs et malheurs du capitalisme », le 4 février dernier à Clermont-Ferrand. Voici le petit texte que j’ai rédigé pour les actes du colloque, à paraître bientôt.
Heurs et malheurs du capitalisme ? Si l’on parle ces jours-ci de ses heurs, c’est que ses malheurs nous sont très – sans doute trop – présents à l’esprit.
Mais de quoi parle-t-on précisément quand on évoque « le capitalisme » ? Nombreux sont les auteurs qui se contentent de considérer que le capitalisme c’est : « tout aspect quelconque du système économique au sein duquel nous sommes aujourd’hui plongés ». Ils confondent alors, par exemple, capitalisme avec économie de marché, alors que le marché, système de distribution et de circulation des produits opéré par des marchands, et fondé sur le profit mercantile, existe au sein de systèmes économiques qui ne sont pas pour autant capitalistes – la féodalité, par exemple. Ou bien encore, certains auteurs confondent le capitalisme avec le libéralisme, une doctrine politique qui, si l’on en croit ses partisans, cherche à optimiser le rôle joué par l’État dans nos sociétés, mais vise en réalité à instaurer un moins-disant généralisé en matière d’État.
Bien sûr, le système économique en vigueur chez nous combine aujourd’hui capitalisme, économie de marché et libéralisme, mais ceci n’enlève rien à la spécificité du capitalisme d’être un système économique dominé par la personne du capitaliste, à savoir le détenteur du capital. Le capitaliste est celui qui se sépare provisoirement de son capital pour un prix : le versement à intervalles réguliers d’intérêts, qui prendra place jusqu’à la « maturité » du prêt : le moment contractuellement déterminé de son remboursement.
Prenons la situation typique de nos jours de la grande entreprise. Dans un premier temps, le capitaliste ou investisseur et le dirigeant d’entreprise se disputent le surplus : la richesse nouvelle qui fut créée par la combinaison de différents facteurs : 1) des matières premières et forces naturelles (le soleil, la pluie, le vent …), 2) une quantité de travail, d’une certaine qualité, 3) le capital, constituant des avances dans le processus de production. Dans un second temps, une fois le capitaliste servi, le dirigeant d’entreprise et ses salariés se disputent la part restante du surplus.
Dans ces interactions entre trois types d’acteurs, la domination d’un groupe sur un autre se manifeste par le fait que celui qui domine peut présenter sa domination comme une donnée objective, sans se voir contredire : « Il est dans la nature des choses, affirme le capitaliste au patron, que ce soit moi qui détermine, sous la forme d’un taux que j’exige, la part qui me revient, le reste vous étant laissé ». Milton Friedman, grand prêtre des vérités admises en matière économique, affirmait ainsi crûment que le Premier Devoir d’une entreprise est de maximiser la richesse de ses actionnaires. Et il en va de même ensuite pour le dirigeant d’entreprise quand il s’adresse à ses employés : « Il est dans la nature des choses que ce soit moi qui détermine le montant de vos salaires », affirme-t-il de manière péremptoire.
Les intérêts versés, récompense du prêt, viennent s’ajouter à la richesse dont le capitaliste dispose déjà, et constituent du coup des sommes potentiellement disponibles pour être prêtées à leur tour. En conséquence, le capitalisme se caractérise par une dynamique de concentration inéluctable de la richesse. C’est là aussi le défaut de sa cuirasse : une fois atteint un certain degré de concentration du patrimoine, la machine se grippe, puis s’arrête. Les cent dernières années ont connu de tels moments : en 1929 et en 2008.
Le capitalisme repart quand la concentration des richesses, à l’origine des crises, a été résolue par une répartition plus homogène. La seule méthode douce connue pour un tel redémarrage est celle d’une fiscalité affectant le capital lui-même, autrement dit, qui l’ampute s’il est trop élevé. Toute fiscalité qui se contente d’imposer les revenus du capital, ne fait elle que retarder le moment où la concentration excessive des richesses provoquera à nouveau un arrêt de l’économie. Comme l’argent offre en démocratie certaines facilités à celui qui en possède pour faire prévaloir son point de vue, le capitaliste dispose de moyens pour empêcher l’application d’une fiscalité redistributrice, et ce sont alors les moyens brutaux d’une nouvelle répartition de la richesse qui se voient appliqués in fine : la guerre sur son propre territoire qui réduit à néant la fortune des plus riches et assure une redistribution du patrimoine par un nivellement par le bas généralisé, ou bien la révolution, qui confisque la richesse des classes possédantes pour la redistribuer aux moins nantis. La machine capitaliste, plus ou moins revue et corrigée, repart alors pour un tour.
Si l’on espère sortir un jour de cet engrenage infernal, il faudra mieux comprendre la physiologie du capitalisme, et saisir tout d’abord la nature véritable du capital. Dans les conceptions naïves de l’économie, le capital est une substance disposant du pouvoir miraculeux de grossir par sa propre vertu. Chez Marx, le capital est du travail « cristallisé » : une richesse qui s’est constituée par la spoliation des travailleurs. Une telle définition est cependant restrictive : elle exclut du capital, par exemple, le minerai encore inexploité au fond d’une mine, auquel Marx se contente de reconnaître une « valeur d’usage » toute théorique, car en puissance seulement. Ne vaut-il pas mieux définir le capital (comme j’ai eu l’occasion de le recommander)[1] comme « une ressource faisant défaut là où elle est nécessaire, et dont il faudra alors rétribuer la présence – qu’il s’agisse d’un processus de production, ou de satisfaire un désir de consommation » ?
Défini de cette manière, le capital n’est ni substance miraculeuse, ni travail cristallisé : il se révèle comme ce qui manque à sa place en raison d’une conception bien précise (que l’on qualifiera certainement un jour d’« extrémiste ») de la propriété privée. Dans ce sens, le minerai au fond d’une mine, si quelqu’un s’est vu reconnaître le droit de dire à son propos : « Il est à moi ! », est déjà « capital ». Le capitalisme lui s’avère alors être un vice particulier que présentent certains systèmes économiques : ceux où, en raison d’une définition spécifique de la propriété privée, les ressources manquent artificiellement là où elles seraient en fait utiles et où, du coup, la machine économique tend constamment à gripper, de manière imprévisible peut-être, mais à chaque fois selon la même logique implacable d’une concentration excessive des richesses.
[1] Jorion, Paul, Le capitalisme à l’agonie, Paris : Fayard, 2011, pp. 53-60.
225 réponses à “« HEURS ET MALHEURS DU CAPITALISME »”
Une difference entre capitalisme et libéralisme serait plutot a se référer a l’affect de leur impact sur les individus :
Si le Capitalisme se contraint par le risque de l’immoralité , le Libéralisme est protègé par l’ a-moralité .
@Kercoz
Et lycée de Versailles… Je dirais même que la proposition inverse est beaucoup plus juste puisque vous comparez le libéralisme, une idéologie politique impliquant évidemment certaines « lois » économiques, que ses défenseurs ont toujours revendiquée comme telle, et un système de production privilégiant les possesseurs de capital, le capitalisme, qui lui, s’il a bien émergé en corrélation avec les concepts libéraux relatifs à la prééminence de la propriété privée aux XVII è et XVIIIè , a toujours été présenté comme une pure émanation naturelle, incontournable, une évolution issue d’un fonctionnement « normal » de l’économie dans toute société industrielle ou pré-industrielle avec un développement suffisant de l’activité financière.
Bref, que le libéralisme est bien de l’ordre de la contingence humaine, du domaine de la pure volonté politique – lié ou non à l’idée de Progrès, peu importe ici – quand le capitalisme serait de l’Ordre de La Nature, de l’immanence.
Que les deux systèmes de représentations du monde nous aient fait un si beau mariage d’amour (ou de raison selon les observateurs…) depuis deux siècles, bien que les « incartades » du capitalisme avec quelques amantes beaucoup moins « libérales » fussent nombreuses dans l’histoire, ne doit pas nous faire oublier cette formidable différence de nature qui opposent les conceptions libérales et capitalistes.
Et donc la conception capitaliste essentiellement « naturelle », immanente, du monde, contrairement à la théorie politique libérale, n’a pas à se soucier de considérations morales, ne nécessite aucune justification. Elle se contente « d’être », comme le système capitaliste « est » : irréductible, irremplaçable, indépassable. C’est un donné amoral, qui est en-deçà des prescriptions morales, puisque « naturel ». On lui demande juste de se justifier par sa légendaire efficacité, pas même son efficience…
Pour le libéralisme, politique ou économique, pas besoin de vous faire un dessin, de Locke jusqu’à Hayek, en passant par Aron ou Keynes, il est pétri de considérations morales et de prescriptions impératives. Tellement bien qu’aujourd’hui, confronté à l’aporie du capitalisme qu’il a nourri généreusement de sa caution morale et ideologique, sans le morigéner vraiment depuis 150, et aux aberrations des fondamentalismes ou économismes néo-lib, c’est bien le libéralisme tout entier qui se trouve en première ligne vis à vis de la condamnation morale venant des victimes du capitalisme à l’agonie. Et pas la prééminence marmoréenne du capitaliste, ni meme de sa classe – qui n’a jamais été si pléthorique – et moins encore ce qui fonde le capitalisme, l’universelle et prétendument éternelle supériorité de la propriété privée sur toute autre valeur, individuelle comme collective, proclamée condition préalable, voire pierre de touche, de tout autre droit . S’attaquer à ce dogme tient plus que jamais de l’ineffable. Et pourtant…
PS : pour une illustration type gravure à l’eau-forte XIXè de cette thèse, darwinisme social à la rescousse et tout le toutim, voir avec le sieur Jduc… Mais je crois que vous n’êtes pas mal non plus, quoique dans un autre genre…
Quelques questions à Vigneron,
Pourquoi LA propriété privée?
Est-ce que la propriété privée échapperait au droit qu’on se donne?
Est-ce que la propriété privée est la même partout dans le monde?
Quelle est la fonction principale de la propriété privée?
Que mettre à la place?
Je parle de la propriété privée dans le monde occidental évidemment. Pour le reste des questions relatives au débat propriété / liberté individuelle, allez à la source, demandez à John Locke…
Oui, John Locke c’est très bien pour définir des principes, sauf que la limite et les relations entre les choix personnels et les choix collectifs restent à définir concrètement. Le problème reste entier.
Vous me pretez des pensées et inerpretations qui n’ont pas grand chose a voir avec mes propos .
Ce que j’ai voulu dire c’est que le capitalisme et le libéralisme (du moins dans leurs conséquences ou leur procédures) , sont deux stades différents de la meme déviance . Déviance rendue possible (rengaine) par le changement structurel de nos groupes .
Je ne vais pas chercher Spencer ni marx , ni durkheim qui défendent tous le productivisme .
Je dis juste que le capitalisme parasite le système , parce qu’un début de linéarisation/centralisation , rendu nécessaire pour le « gain de productivité » booste certains caractères d’avidité et de puissance , avec le meme coef que le gain de productivité …mais que la proximité des individus est encore réelle et que les rites structuraux (moraux) datant de l’ancienne structure et necessaire a icelle mettent en relief l’ immoralité de processus trop visibles ….
Donc le capitalisme est une souffrance pour le capitaliste parce qu’il doit transgresser ses codes moraux .
Le libéralisme , je le vois comme le stade supérieur du centralisme et de l’ hypertrophie des groupes : point de Morale a transgresser puisqu’on décentralise . Quelle est la morale d’un fond de pension ou de mon gestionnare de mon assurance vie ?
La Globalisation, le liberalisme c’est donc a-moral …
Pour la « propriété Privée » , cherchez l’opposé .
On trouve le « BIEN COMMUN » .
et c’est quoi le « bien commun » ? J’ai tenté une approche (vigneron aime bien mes « approches ») de paléo-économie , ou je verrais bien le « Bien Commun » comme le bénéfice résultant de la mise en société du groupe .On retombe sur un « gain de productivité » , le premier ! le nombre permet la force du groupe , et de changer de stratégies pour les activités prédatrices et sécuritaires ……pas encore ou peu de spécialisation . Parmi ces gains , il y a du temps « gagné » ..pour la sieste , mais aussi Temps réinvesti en production …culturelles .
Pour accéder a ce premier gain de productivité , nous avons du inhiber l’ agressivité intra-spécifique ..Ca n’a du etre une mince affaire et nous en payons encore les traumatismes .
Que reste t il de « privé » chez l’individu …pour moi , il faut se retourner vers des gens comme Goffman (rites interactifs),pour suspecter que le « privé », comme le dernier réduit de l’agressivité doit se réfugier dans la « FACE » l’ égo …..
Ulterieurement , apres l’agriculture et le début des specialisations , le centralisme accru , le dernier rempart de liberté-autonomie de l’individu en rupture de groupe , a été longtemps son « moyen de subsistance » (qqs ares, des poules et un mulet )…ce qui differencie un pauvre d’un miséreux (meme muni d’un portable) …Et ce modèle , peut etre encore dominant sur la planète etait majoritaire en France jusque pas plus tard que naguere , disons les années 50.
Si je me répète en disant que le problème est structurel , c’est qu’on va retomber vers ce modèle …c’est juste une question d’energie .
je profite de ce post…. Ai-je râté, ou bien n’avez-vous pas commenté, la publication mercredi dernier par le sénat américain, des résultats de l’enquête sur les origines de la crise financière…. et donc l’accablante et officielle mise en cause de Wall Street et de la classe dirigeante américaine…. ?
Un salarié de France Télécom-Orange âgé de 57 ans s’est suicidé mardi 26 avril au matin en s’immolant par le feu sur le parking de l’agence entreprise de Mérignac, près de Bordeaux.
http://www.lemonde.fr/societe/article/2011/04/26/france-telecom-un-salarie-s-est-suicide-en-s-immolant-par-le-feu_1512911_3224.html#ens_id=1512916
En 2000. Question et réponse du ministre au sénat :
Janvier 2011. Article du Figaro aprés publication des chiffres de l’Institut de Veille Sanitaire et la MSA :
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2011/01/20/04016-20110120ARTFIG00796-le-suicide-des-agriculteurs-gangrenent-les-campagnes.php
Extrait :
Une prime de 1000€ en moins à verser pour notre entreprise de téléphonie préférée!
Ma soeur bosse sur ce site: ça fait un bail que tout part en live là-bas…
Je vous parie la pseudo-prime de 1000€ de ma frangine que cette mort causée par le travail n’est certainement pas la dernière.
Cela me rappelle le livre vert.
Ps ;pas celui de Mouammar Kadhafi.
Par analogie avec pays du Maghreb, sera ce le signe de la Révolution française ??
Je pense pas .. quand je vois le comportement de X % des Français
Pauvre homme de 57 ans, 4 enfants .. pourtant fonctionnaire .. approchant de retraite ..
Bref !
oui, mais :
extrait de l’article ci-dessus :
… »Le système de management mis en place à partir de 2004* pour inciter au départ 22 000 salariés en trois ans a notamment été mis en cause… »
* qu’en termes élégants ces chose là sont dites ....
=) déboisement de la langue :
inciter au départ = user de toutes les manoeuvres les plus infectes pour casser du salarié …
les actionnaires le veulent ainsi …faut que ça rapporte !
le mélange public-privé est une horreur …[ mélange de management « militaire » et de management à l’anglo-saxonne = cata.] car, au lieu de prendre le meilleur de chaque système : on prend le pire des deux …
C’est loin d’être la seule multinationale dans ce cas . C’est trés généralisé .
Nous ne sommes qu’au début.
///* qu’en termes élégants ces chose là sont dites ….
=) déboisement de la langue :///
Si vous cherchiez Moliere , c’est plutot : « » Qu’en termes choisis …. »
Mince, il faut que je relise mon Jean-Baptiste
d’ailleurs ce serait plutôt :
« Ah! qu’en termes galants ces choses-là sont mises! »
Misanthropiquement vôtre.
« Dans ce sens, le minerai au fond d’une mine, si quelqu’un s’est vu reconnaître le droit de dire à son propos : « Il est à moi ! », est déjà « capital ». »
C’est là une définition morale de l’avidité, le bouddhisme du moins dans sa version ésotérique occidentale appelle cela « le matérialisme », ce qui est encore plus troublant eu égard à Marx. Le monde est mauvais parce que les gens sont méchants. Brrrr !!!
Non, c’est un pastiche de JJ Rousseau !
« de Rousseau » mais pas que…
« Défini de cette manière, le capital n’est ni substance miraculeuse, ni travail cristallisé : il se révèle comme ce qui manque à sa place en raison d’une conception bien précise (que l’on qualifiera certainement un jour d’« extrémiste ») de la propriété privée. »
Extrait
« C’est parce qu’il constate que quelque chose manque à sa place que le petit Hans imagine qu’on pourrait le lui retirer. Ce qui manque à sa place indique que le manque est symbolique car l’idée même d’une place implique l’existence d’un ordre préalable. »
(De Freud à Lacan : Du roc de la castration au roc de la structure Par Jean-Claude Razavet p.114 éd. De Boeck 2008)
L’objet petit a-vide : re Brrr !!!
Bien vu ! Le capitalisme comme castration. C’est probablement comme ça qu’on en parlera plus tard.
C’est vous que le dites ! On glosera à l’envi pour apprécier « l’extrémisme » de la proprité privée. Il existe des précurseurs, déjà en 1939 René Laforgue en parle dans La psychopathologie de l’échec.
Je ne suis pas sûr que l’outil conceptuel corresponde à cet usage. Mais à défaut d’être fertile c’est au moins rigolo d’envisager les choses ainsi. Bien que, comme on le lit dès mes deux dernières phrases, tous les mots apparaissent en un sens, au moins double (« sym-bole », par exemple, at libitum). Qu’en dirait Le Boucher ?
Merci pour l’ambiance : il se trouve que j’ai eu cet après midi une pensée pour la phrase de Freud dans Analyse finie… où il parle du « roc de la castration », mais que sous influence des échanges entre Zébu et Vigneron lus à l’heure du déjeuner, elle m’est revenue comme « roc de la propriété ».
L’angoisse de castration est convocable avec la perte et un élève de Lacan a formulé la perte sèche et son effet de deuil comme perte d’un petit bout de soi, précisément «gracieux sacrifice de deuil», don d’un petit bout de soi.
Ici, la conférence à Pompidou sur le deuil se termine par un rappel sur ce qui tombe dans le domaine public après 50 ans, la seconde mort du propriétaire où, ce qu’il l’a possédé comme auteur et qu’il a possédé juridiquement se détache définitivement de sa possessive personne. C’est une limite posée au travail mort ou cristallisé.
Quelles conséquences dans le rapport à la perte d’un quidam, quand est conservé depuis des lustres dans le formol son appendice que le chirurgien de son enfance avait remis à sa maman?
Un Locke assimilant la propriété comme prothèse du corps propre, n’y aurait pas vu malice.
Assez drôle aussi d’écouter Mélenchon et Todd dans leur débat, s’inquiéter pour leur maison de campagne quand il est question de propriété.
J’ai le souvenir qu’après la fin de la RDA et de la Pologne, les héritiers de terres confisquées ont revendiqués leur restitution. Ailleurs sans doute aussi. Les descendants des russes blancs expatriés après 17 n’ont peut-être pas fait de tentative après 90, je l’ignore, mais si c’est le cas faut-il attribuer la non demande de restitution au deuil achevé, ou sa probable mauvaise réception en Russie ? Pour l’emprunt russe, ça n’a pas lâché, l’affaire n’est pas close. Et bien sûr qu’à prix égal, les bijoux de famille, et le dépôt bancaire n’ont pas la même valeur.
« les mots sont fins quand la moustache est fine. » Edmond Rostand – ‘sinthome’ je ne sais? Adepte de l anthorisme? Ça ?! 🙂
@rodolphe B 28 avril 2011 à 02:49
Roc, pic, et même une péninsule pour le rapport à la propriété, vous abondez alors au masculin du coté d’un rapport au pénisnul…sinthome : je ne sais pas non plus ; n’empêche quand on me parle d’agonie, ou de « The Promised Death of Capitalism » je me demande quel petit bout de soi l’endeuillé peut perdre.
Monsieur Jorion.
Votre pensée a encore un pépin.
« capitalisme, économie de marché et libéralisme, »
C’est quoi, cette relation à trois..??
Déjà, deux est plus raisonnable, mais là, vous semblez vouloir nous faire entrer dans le gris.
Vous savez que je suis un gestionnaire par essence. Surtout en ayant travaillé en raffinerie.
Soit, si tu veux faire un investissement, il semble à peu près judicieux qu’il soit rentable. Soit, non risqué.
Ainsi travaillent un paquet d’usuriers qui savent qu’ils peuvent se planter sur un tiers des prêts, les deux autres tiers seront suffisamment juteux pour gagner sa croute.
Là, on va encore tous les deux pas être copains. Ce qui ne changera pas fondamentalement, le capitalisme, mais j’aimerais alors lancer un sondage sur le blog avec simplement cette question de « bon sens ».
Méhames, mes cieux, si je vous dis qu’il faut de l’argent pour vivre et non vivre pour l’argent.
– ça me fait penser à manger et me mets en appétit..??
– ça tombe sous le sens et t’aurais mieux fait de ne pas écrire un commentaire idiot. (si si, certains sont critiques)
– la religion n’a pas inventé le bidon de deux litres et connaissait la noirceur humaine au point de faire ce que je dis et non ce que je fais.
Le résultat du sondage sera affiché en fin de sujet à condition de lire tous les commentaires suivants. 😉
C’est un résumé des pages 27 à 43 de Le capitalisme à l’agonie, pour ceux qui comme vous ont la flemme de le lire.
Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage,
Polissez-le sans cesse, et le repolissez,
Ajoutez quelquefois, et souvent effacez.
Nicolas Boileau
Je suis d’accord avec Paul quand il distingue économie de marché et capitalisme. Il y a des marchés sous quasi tous les systèmes et si le capitalisme a pris le contrôle de la plupart des marchés chez nous, il ne faut pas confondre les deux .
Par contre, je ne suis pas d’accord avec sa définition du libéralisme. Pour beaucoup, le libéralisme (même en français) est la vision politique qui a réussi à imposer l’habeas corpus, la démocratie représentative, la séparation de l’Etat et des églises,… l’Etat de droit en général. Selon cette définition, je pense que nous sommes très majoritairement très attachés au libéralisme. Par contre, ce que Paul définit comme « une doctrine politique qui, si l’on en croit ses partisans, cherche à optimiser le rôle joué par l’État dans nos sociétés, mais vise en réalité à instaurer un moins-disant généralisé en matière d’État » est selon moi le néo-libéralisme ou libertarianisme.
Je crois que nous ne devons pas abandonner le terme de libéralisme aux mains des politiques qui défendent une version sauvage du capitalisme.
En plus, vous êtes français, vous n’avez pas connu jobdumping.de
Cela date de 2005, un Allemand, avec le plus grand cynisme, défendait sans vergogne le site internet qu’il avait lancé, qu’il déclarait d’utilité publique mais qui faisait renaître un marché de l’esclavage aboli depuis des temps révolus.
Ce faisant, il incitait les demandeurs d’emploi devenus très nombreux dans ce pays à brader leurs services par un système d’enchères à la baisse.
La fiscalité sur le capital, n’introduit-il pas alors la notion de capital apatride et des paradis fiscaux ?
@Génie des alpages
Sus au capital apatride ! Vive le capital patriote ! (euh… et français siouplait…)
Sus aux paradis fiscaux ! Vive le capital rapatrié ! (euh… en France siouplait, et pas plus de 40% de taux marginal, juré-craché…)
©Un syndrome histrionique (Tamponné du label officiel DSM IV version Pour les Nuls).
Tamponné du label Vigneron à postériori.
Vigneron, j’espère que vous ne vous identifiez pas trop à votre symptôme histrionique sinon vous allez disparaître avec votre symptôme. Déjà qu’avec le DSM III the term hysterical personality changed to histrionic personality disorder. Mais avec la version V [ Some former personality disorders, like narcissistic personality disorder and histrionic personality disorder, will be submerged under facets of various personality type domains (in this case, the narcissism and histrionism facets of antagonism)].
Ben voui, l’histrionisme aussi est à l’agonie.
Vigneron y survivra-t-il ? Vous le saurez dans les prochaines publications hystoriques du blog de Jorion.
Aaahaahh ! m’en parlez pas Rosebud, je (le mouton noir F’Murrien) me sens nettement, et progressivement (re Aaahaahh), submerged under facets of various personality type domains (in this case, the narcissism and histrionism facets of antagonism)…
Bref je bats la campagne. Et tout ça à cause d’un vague chien de berger improbablement F’Murrien et tout à fait fnur !
On est bien peu de chose… Et mon amie la rose !
@–}—
Yark Yark Yark…
Vous employer le terme ‘prêt’. N’est-ce pas là l’un des germes des malheurs décrits ?
Si c’était un prêt, il aurait un terme, dans le temps. C’est bien (pas le temps de réviser mes livres d’histoire, hein ?) là l’origine du principe, une sorte de prêt à but d’assurance mutuelle, pour les armateurs de convois maritimes, Compagnies des Indes etc.
Mais maintenant, on parle encore de prêt, mais la limite temporelle n’est plus : on veut que le prêt rapporte, tout de suite, et surtout ad vitam. Un prêt à espérence de gain infini, en quelque sorte.
?
je reste perplexe… Pourriez-vous me citer des grosses fortunes qui auraient été redistribuées par les guerres ? Pas celles des banquiers en tous cas… ou les plus petites alors 😀
La guerre « purge » le système par la combinaison d’une baisse du nombre d’actif et d’une hausse des besoins en investissements productifs (reconstruction). Elle tend donc à produire à la fois un plein emploi, mais en outre à faire basculer le marché du travail en faveur des salariés raréfiés. Pendant un temps, donc, le capital se retrouve réellement d’avantage dans l’économie et les salaires, mais ça n’a qu’un temps, les intérêts / dividendes continuant leur action sur la durée et le concentrant à nouveau dans des proportions où il doit chercher à se placer ailleurs que dans la production (pour éviter la surproduction).
Grégory, ce que tu dis mérite un beau dessin !
Tout à fait d’accord, mais pour casser et reconstruire, il faut des ressources et de l’énergie, quand on arrive au pic, qu’est-ce qu’on fait?
@Michel
Il ne s’agit pas de casser – personne ne souhaite la guerre- mais de démanteler après captation du capital nécessaire à reconstruire une économie tenant compte de notre positionnement sur le PLATEAU.
@ PAD
J’avais bien compris, mais je pense qu’il y a encore beaucoup de monde pour croire « qu’une bonne guerre va arranger les choses » .
Très peu de monde est au courant qu’on se situe sur un plateau ondulant en ce qui concerne le pétrole et encore moins en ce qui concerne la liaison de celui ci avec la crise économique.
Je ne crois pas au grand soir où les problèmes vont se résoudrent d’un coup par un effet de baguette magique ou par décret, mais je pense plutôt à une lente bifurcation où une minorité va proposer et présenter des solutions qui seront pour finir adoptées par les autres.
Vous pouvez peut-être différencier le capitalisme / Economie de marché/ le système opérant-libéralisme- en faisant une analogie sur le fonctionnement d’une centrale nucléaire ? ! 🙂
En lisant cela, je m’attendais à lire aussi, à propos de ce qui entame la concentration du capital, quelque chose sur l’inflation. On sait que l’inflation dévalorise les créances acquises dans le passé – ce dont profitent ceux, par exemple, qui ont un emprunt hypothécaire. Autres bénéficiaires évidents d’une dose d’inflation: les Etats endettés. Au demeurant, la phobie anti-inflationniste des « épargnants », reprise par les banques centrales, est là pour témoigner de l’ampleur du risque. Bien sûr il est des fractions de capitaux qui savent se prémunir, en concentrant leurs avoirs en biens réels plutôt qu’en titres de créance.
Il faut rappeler que la BCE, en particulier, s’en tient à un plafond d’inflation de 2%, alors que la FED se cale, se dit-il, sur un plafond de 4%.
Il faut aussi rappeler qu’au cours des années 1930, on a ainsi vu la grande alliance des créanciers tenir la position déflationniste (et les politiques de rigueur qui vont avec) AUSSI LONGTEMPS QU’ILS ONT PU LA TENIR, c’est-à-dire aussi longtemps 1°) que l’on parvenait encore à faire payer les débiteurs et 2°) que c’était tenable politiquement. Dès 1933, Roosevelt a organisé la réflation (en annonçant dès son entrée en fonction qu’on n’allait pas demeurer les otages des banques), et en France, dès 1936, la grande alliance des rentiers a sauté.
Question à PJ : considères-tu qu’une phase d’inflation, dans la conjoncture de cette crise-ci, peut contribuer de manière significative à entamer la concentration du capital? Ou non?
L’inflation est un biais dans le dyptique flux de richesse/capital.
Les accélérations de flux peuvent peut être entamer le capital, mais je crois que ce que PJ dit en rappelant que « ça repart pour un tour », c’est que la solution de fond doit être anthropologique,
c’est non pas de contraindre le capital à « fondre un peu moyen ou beaucoup », mais le contraindre à ne plus être une catégorie positive du jugement, voire de la conduite de la vie, au moins de la vie des projets (l’affectio societatis, le conatus (de Spinoza/Lordon), la sublimation des pulsions, sont d’autres noms du non-égoïsme etc.)..
Admettons une forte fiscalité sur le capital !
Que devient alors cette richesse ?
Idéalement redistribué selon des principes universels qui trouvent leur source en dieu ?
Pourquoi en dieu? Il y a des services publics à payer honnêtement, les gens sont demandeurs.
Il y a plusieurs options possibles et toutes ne reviennent pas nécessairement à un accroissement des budgets de l’état. Augmenter la fiscalité du capital peut par exemple s’accompagner d’une diminution des charges sociales assorties d’une obligation, quand la mesure est prise, d’en reporter le bénéfice tout ou partie sur les salaires. On peut aussi baisser la TVA, etc. C’est une (large) discussion potentielle, mais il me semble que vous manquez le point : ce que dit le présent article, c’est que le chemin de sortie passe par une dilution du capital. Plus la machine sera grippée, plus il sera clair que n’importe quelle solution amenant à cette dilution sera une amélioration de l’existant.
Ceci dit il ne faut pas éluder la question de destinations souhaitables d’une telle redistribution. A minima, il doit être redistribué aux actifs. Mais si on me demande, je serais assez pour me préoccuper modérément de savoir si sa distribution serait « rentable ». On a atteint une productivité trop élevée pour que l’humanité trouve à s’occuper intégralement dans des activités capitalistiquement viables (sachant qu’une société ne tolérant que ce type d’activité ne serait d’ailleurs pas viable). Si c’est moi qui arrose, il y aura des pépettes pour l’aide aux personnes, la santé, l’éducation, les infrastructures pas rentabilisables, la recherche fondamentale, tout ce qui n’a comme seul raison d’être que d’améliorer la vie et l’humanité et que le capital n’a pas vocation à traiter.
Merci de votre réponse étayée. Je comprends bien la dilution qui permet au système de redémarrer, mais pour moi le système doit être ré-orienter en même temps vers des activités moins destructrices de notre « bio ». La notion de taxation du capital pour dilution ne me choque pas en soi, mais a une connotation idéologique qui en freine l’envie de sa compréhension pour beaucoup.
Une augmentation très significative du prix des énergies fossiles, ne serait-elle pas alors une taxation du capital ?
Pas du tout, ou alors une taxation du capital des moins riches pour lesquels c’est une dépense incompressible par les plus riche pour lesquels c’est une rente via leurs actions de société pétrolières.
C’est d’ailleurs ce qui se passe actuellement, la spéculation doit représenter une bonne moitié du prix payé hors taxes.
Quand vous payez 1,47 E votre litre d’essence à la pompe, qui touche quoi ?
Etat français 24 c TVA
60 c TIPP
Réseau de distribution 7,5 c
Raffineur 4,5 c
Transport 1,5 c
Etat où est extrait le pétrole 34 c
Compagnie pétrolière qui extrait le pétrole 16 cents.
A qui profite principalement la spéculation ? Mais ce n’est pas le sujet…
@Pad
Sais pas où vous avez trouvé vos chiffres, mais ils sont faux. La TIPP gazole est de l’ordre de 44 centimes à la pompe, la TVA reprèsente bien 24 centimes pour un litre à 1,47 €, et donc les taxes ne représentent que 46% du prix-pompe du gazole.
Et se rappeler qu’un baril à 110 $ ça nous fait un litre de pétrole brut rendu au port, avant raffinage et distribution donc, à près de 0,50 €.
Et sur ces 50 centimes, allez, à biste de nase, j’en verrais bien 15 à 20 issus de la pure spéculation… qui est bien hors-taxe, elle.
Je parlais du litre d’essence SP95-98 effectivement. La TIPP gazole est de 40 cents.
De là à dire que les chiffres sont faux est un tantinet exagéré …
Ce serait comme la TVA l’inverse d’une taxation du capital : une taxation plus fortes pour celles et ceux dont l’énergie représente une part plus importante de leur budget (ie : les pauvres) – et pour certains domaines d’activités parfois fragiles (agriculture…).
Le mieux, pour taxer le capital, reste de taxer le capital, probablement…
Les tarifs progressifs pour tous les biens de première nécessités distribués par réseaux (eau, gaz, électricité, enseignement, soins de santé…) sont une manière de ponctionner les gros consommateurs gaspilleurs (en général les riches) au profit des petits consommateurs (en général les pauvres et les écolos…). Un tarif progressif peut inclure une première tranche gratuite.
Pour le capital, le mieux semble de taxer le capital, probablement …
La taxation significative des énergies fossiles a pour but de faire changer les mentalités productives, dans l’intérêt de ceux dont l’énergie représente une part importante de leur budget. Je m’explique, le changement de mentalité doit s’opérer sur le capital.
Prenons l’exemple de l’industrie automobile, si demain nous avions un litre d’essence à 3 Euro, alors que se passerait-il ?
Moins de voitures certainement sur les routes et des gens dans la rue en train de manifester leur droit à rouler. Cependant, si une politique de l’état force l’industrie à produire des voitures, aux cahiers des charges adéquats à notre problématique énergétique du futur, alors ce même état est dans son rôle.
La voiture de demain pourrait très bien peser 500 kilos, consommer 1,5 l/100km et ne pas dépasser le 100 km/h. L’industrie saura très bien le faire et le plus tôt sera le mieux pour tout le monde.
Nous entendons ci et là que la voiture électrique est une solution, mais c’est regarder, par le petit bout de la lorgnette, le problème automobile dans les prochaines années. La voiture électrique est une solution pour les plus riches d’entre nous …
Ce raisonnement est vrai pour d’autres pans de nos activités …
« La source du profit ne peut être alors que dans des rentes « dynamiques », c’est-à-dire naissant des déplacements perpétuels d’équilibre dans une société progressive. Seulement ces rentes dynamiques sont très variées et ne tiennent pas toutes aux qualités personnelles de l’entrepreneur. » Extrait de « Histoire des doctrines économiques », Gide & Rist, Edition 1913
Je viens de lire La gauche en temps de crise, contre-stratégies pour demain de Pierre Mouterde et cela explique bin ce qu’est le capitalisme et comment s’en sortir.
Et naturellement la Mouterde vous monte au nez…
Chu Interdit d’ séjour au Québec!
Vous avez osé faire celle là ???
http://www.pressegauche.org/spip.php?article6590
Pour me racheter…
Est ce que le fameux « sens de l »histoire » ne serait pas l’évolution de la perception de ce que la propriété autorise.
L’antiquité admettait comme allant de soi, la possession d’être humain et la libre disposition de ceux ci, exploitation, même sexuelle, même des enfants, vente, torture, meurtre.
Puis l’empire romain a limité légalement le droit de meurtre et de torture de l’esclave.
Puis on considéra que l’humain ne pouvait être une propriété.
Le haut moyen âge voyait les rois considérer l’état comme un bien personnel qu’on pouvait diviser comme une vulgaire ferme à chaque héritage. Puis vinrent les Communes, espace commun inaliénable.
Vers la fin du Moyen-âge apparaît clairement la notion d’état, puis celle d’état au dessus du Roi. Puis l’état devant être chose de chacun.
De la même manière qu’il y a à peine trente ans, on pouvait battre ou tuer son chien, son chat, mettre une muserolle en chaine de vélo à un cheval en ne risquant que la désapprobation de gens que le commun qualifiait de chochottes. Aujourd’hui, la possession d’un animal n’autorise plus ça.
N ‘est ce pas le sens de l’histoire que la vocation collective des entreprises, surtout les monstres transnationaux, et leur impact public évident n’oblige à considérer que la propriété du capital d’un organisme vivant aussi vital ne confère plus la liberté absolue d’en disposer à sa guise?
Si.
ça y est, eureka, je crois que je viens de comprendre; la mort du capitalisme.
Excellent Kerjean, vraiment excellent.
Alors là, je rougis.
Lumineux Kerjean !
Merci.
Je comprends le oui de Paul.
La propriété privée des moyens de production, autrement dit le capitalisme, est obsolète.
Mais je répondrais NON, car il n’y a pas de sens de l’histoire, pas plus comme direction, comme il y aurait un sens des flux d’électrons, ou comme signification, comme il y a un sens dans tel ou tel oeuvre littéraire.
Il y a une histoire humaine que seule détermine les conditions crées par les précédentes générations et le niveau de conscience, d’organisation, et de détermination des générations actuellemen en vie.
Si l’histoire avait un sens, ni Paul, ni moi ni les autres ne perdraient de temps sur un clavier…
C’est le travail d’information, donc de conscience.
Nous reste, pour faire l’histoire, à nous organiser, chacun où il peut et l’entend, et à agir tous ensemble avec détermination!
Exact! Notre acuité sur cette situation inacceptable augmente avec l’accroissement des inégalités, c’est certain, mais pas forcément notre capacité à nous organiser et à résister. Donc l’histoire n’avancera pas toute seule!!! Il va falloir batailler!
La concentration du pouvoir et des richesses s’intensifie via la globalisation de « l’économie verte ». Le sentiment de couteau sous la gorge aussi, pour beaucoup de nos concitoyens peureux. Au sens d’Hegel par exemple, sans nos nouveaux maîtres du monde, et sans nos nouveaux esclaves, impossible de faire avancer l’histoire… ça va castagner…
Nous organiser et résister:
Le niveau de conscience augmente grâce à des outils comme ce blog, c’est super.
Mais pour faire avancer l’histoire dans le bon sens, cessons de chipoter sur les détails, et attaquons nous directement au travail, au gaspillage, à l’usure, et oui, à la propriété privée, ces ignobles piliers de la matrice économique et politique en place.
Se priver de telles remises en causes, c’est tenter de rendre un peu plus acceptable ce qui est inacceptable, et vous l’avez très bien dit, obsolète.
@ Kerjean
Bien vu! S’attaquer aux piliers, aux racines du mal, c’est cela qu’il nous faut!
« Si l’histoire avait un sens, ni Paul, ni moi ni les autres ne perdraient de temps sur un clavier… »
Je préfère croire que j’ai le vent dans le dos. C’est bon pour le moral et je pédale mieux.
Charles A 26 avril 2011 à 20:32
Face à du « il n’y a pas » la moindre réponse fabrique du « il y a ».
Plus encore quand il s’agit de « sens ». Le sens c’est toujours ce qu’il y a de plus partagé, il y en a même un qu’on appelle le « commun ». Direction comme déïctique, ou direction des dirigeants qui font ce qu’on fabrique après-coup comme l’Histoire, suffit de faire un graphique avec en abscisse le temps et en ordonnée quelques phénomènes pour noter des tendances long terme d’où comme j’écrivais récemment à PSDJ : « Il semble indéniable qu’existe une tendance long terme d’aspiration au sentiment d’égalité de traitement dans l’humanité ».
Plus encore quand il s’agit du « sens de l’histoire ». Autant Linné a mis un peu d’ordre sans ce qui l’occupait, Darwin aussi, et je crois bien que Marx aussi avec ses modes de productions qui tracent une tendance, même si dans un instantané temporel et mondial ont pu coexister de façon enchevêtrée tous ceux qu’il a nommés, sauf les prévisionnels en gestation…
Quand à la « conscience » informée, si la transmission entre des « consciences » tenait de celle de la grippe, je m’épargnerai un compagnonnage de clavier au fil du sens de l’histoire.
Prochaine étape :
Ce qui se substituera à la propriété privée n’aura-t-il pas nécessairement une forme de réseau ? (Mon structuralisme à 4 francs 6 sous)
Le réseau est une forme qui stabilise, tout en pouvant évoluer, et qui est facile à « isomorpher » à ce qui existera au moment de la future transition, et qu’il faudra transformer.
Il s’agit donc de trouver une façon a-moderne de remplacer la propriété, mais qui fasse droit aux notions actuellement existantes, fussent-elles détournées : prix, droits (d’usage), « licence », affection societatis,…
Il me semble qu’un autre pendant très important de la notion de réseau est la notion de savoir-faire…
Reste enfin à inscrire ce futur de la propriété non privée dans les « 4 démographies » en interaction qui font notre monde anthropologique : celle de la population proprement dite, celle de l’énergie, celle de l’information, celle des objets.
J’entends par « démographie » appliqué à des non-humains, le fait de considérer un peu chacune de ces classes comme du vivant, par délégation de nous les anthropos, ce qui permet de considérer ces 4 « compagnes de l »homme » autrement que comme tas d’or, relique barbare, gibier de brocante, télé-réalité, data center pour hypermarketing, etc.
L’histoire c’est nous, les humains qui se veulent libres, qui devons la faire, sinon nous serons défaits.
L’information est importante mais ne suffit pas.
Limpide
Et sur le non-sens de l’histoire, rappelons-nous la torture toute récente permise par la démocratie, et la requalification de sa dénonciation en crime d’intelligence avec l’ennemi.
Il va vraiment falloir batailler. Dur.
Ce ne sont que des rots de la barbarie.
Depuis deux ou trois mille ans, on ne peut nier la constante progression de la condition humaine.
Gandhi disait un truc fantastique. A un journaliste qui lui demandait s’il n’était jamais découragé il a répondu quelque chose dont le sens général disait :
« quelque fois les forces d’iniquité semblent invincibles et le désespoir me submerge, mais l’Histoire démontre que sur le temps, la justice et le respect finissent toujours par s’imposer. Si je n’étais pas certain de ceci, j’aurai déjà mis fin à mes jours. »
Si quelqu’un peut dégoter la citation originale(bien plus lumineuse que ce que je rapporte) ce serait génial.
vient de là
Super. Merci beaucoup Timiota.
@ Kerjean dit : 26 avril 2011 à 18:00
L’évolution que vous décrivez pour illustrer le « sens de l’histoire » est très pertinente.
Elle mérite certainement d’être approfondie encore beaucoup plus pour mettre en évidence ce qu’apportent de positif et de négatif les notions de propriété, d’amour, de dépendance, d’appartenance et des droits et devoir qui y sont attachés.
Dans la dernière étape, il me semble que vous passez un peu vite, tel le prestidigitateur, de la propriété privée des entreprises à la propriété collective.
Or, dans ce domaine, des essais à très grande échelle ont eu lieu et ne se sont apparemment pas révélés concluants.
Voyez ce qui s’est fait en URSS, en Europe de l’Est, en Chine et dans divers autres pays. Au bout d’un certain temps ils ont été conduits à utiliser les vertus stimulantes du capitalisme et de la propriété privée pour combler le retard qu’ils avaient accumulé.
Tant que vous n’intégrez pas ces cas flagrants dans votre analyse, vous ne serez crédible que chez ceux qui, partisans du moindre effort, sont prêts à faire de vous leur maître, tellement votre solution peut paraître séduisante. C’est aussi ça le sens de l’histoire.
Je n’ai pas du tout parlé de propriété collective. Je n’ai parlé de rien en fait. Je n’ai aucune idée, mais alors pas la moindre de ce à quoi pourrait ressembler l’évolution de la conscience organique d’une société anonyme.
Ma perception du socialisme historique, c’est qu’on remplace X actionnaires pas l’état. Mais ce dernier se comporte comme bon lui semble, avec les salariés, avec environnement, avec d’autant mois d’état d’âme qu’il se dit investit de l’intérêt commun. Mais ce n’est qu’un capitalisme.
Je crois que ça ira beaucoup plus loin. Cette idée de mise en commun de moyen pour créer une personne morale dirigée par des sous-ensemble de porteur de parts majoritaires(je schématise).
Le contrôle direct par l’état a montré ses limites, car étatique ou pas, sans contre-pouvoir, sans limitation le pouvoir de nuisance du Propriétaire reste infernal. Les deux meilleurs exemples historiques restant Tchernobyl et Fukushima. Les mêmes tares.
D’ailleurs c’est amusant de regarder en arrière, nos ancètres avec un certain dédain en se disant qu’ils étaient bien nazes d’avoir supporter l’esclavage sans broncher pendant des millénaires.
Or, aujourd’hui, on se rend compte que le principal obstacle à notre évolution est la difficulté d’imaginer autre chose qu’une propriété d’ordre discrétionnaire des Directeurs du capital.
@Kerjean
Non, ça c’est précisément un des arguments qu’opposent les adversaires proclamés de toute atteinte à la propriété privée des biens de production. Non l’obstacle c’est eux, les défenseurs jusqu’au-boutistes de l’efficience supérieure présumée de l’intérêt privé, et eux seuls, c’est à dire, effectivement, nous tous, autant que nous restons assujettis à cette représentation contrainte de la cohésion inébranlable du fonctionnement capitaliste des sociétés « modernes ».
Et si vous vous « rendez compte » des limites de votre imagination (cette « difficulté »), c’est donc bien que vous lui « imaginez » un manque, donc que vous dépassez ces limites, donc qu’elle ne sont pas où l’on vous laisse seulement imaginer qu’elles sont.
L’imaginaire ne peut être une limite, sauf à ne pas en être un véritable mais un ersatz. Le droit de propriété sur l’imaginaire d’autrui n’a pas encore été formalisé, que je sache… Là, effectivement, c’en serait fini. En attendant tout reste possible, imaginable.
@kerjean
Le raisonnement est séduisant mais votre parallèle entre la progression historique des exceptions faites aux droits de propriété sur les êtres (interdiction sur les humains puis limitations sur les animaux) ou à ceux du souverain sur son royaume et ses sujets avec l’émergence de l’État-Nation et celle qui doit nous mener inéluctablement à limiter les droits des capitalistes propriétaires de leurs entreprises ou multinationales, désignées pour le besoin de la démonstration comme « organismes vivants », serait facilement réfuté par ces capitalistes ou leurs défenseurs. Et ce en s’appuyant sur deux arguments :
– Ils vous diraient que leur droit inaliénable à disposer librement de leurs entreprises est précisément issu de cette double conquête historique à travers, d’une part, la défense de la personne humaine conditionnée par le droit de propriété (Locke) et d’autre part à travers la défense de ces mêmes droits fondamentaux de la personne humaine (et par extension des personnes morales) contre l’arbitraire du souverain, qu’il fût le roi ou l’État-Nation.
– Ils objecteraient de plus qu’ils ne sont nullement propriétaires de leurs employés (comme de leurs clients) comme les grecs ou les romains l’étaient de leurs esclaves. Qu’ils ne sont que les propriétaires de parts du capital constitutif de sociétés qui ne peuvent être assimilées à des « organismes vivants », mais juste à des personnes morales responsables devant des Lois décidées par des nations souveraines dans le respect des conventions internationales défendant les droits des personnes dont, en premier lieu selon eux, l’inaliénabilité du droit de propriété.
Oui, et ce n’est pas d’hier.
Et pourtant ils ont rencontré deux oppositions solides.
Le capitalisme naissant et sa conséquence, la révolution industrielle, a vu les propriétaire du capital traiter les salariés, non pas en esclave, mais en kleenex.
Le combat syndical leur a opposé un front agissant directement sur les décisions patronales pour rééquilibrer le profit et au niveau politique pour que le Prince rééquilibre un peu la balance de ses arbitrages.
Puis la théorie révolutionnaire a carrément renversé la table.
Aujourd »hui, avec la fin de l’URSS, comme le prévoyait déjà Bourdieu en 89, le capital se sent tout permis. Et comme le dit Paul, disposant de presque tout l’espace médiatique, il ressort ses vielles antiennes. De toute manière, le Capital n’a absolument aucune bonne foi, aucune autre intelligence que celle de son profit immédiat et les situation de crise qu’il engendre le discréditent toujours un peu plus.
Voilà qui ferait un beau billet invité (court, en bonus) !
Aujourd’hui comme je suis un peu fatigué j’ai décidé de ne poster aucune citations sur le sujet, ça vaut mieux je pense vu que tout le monde ne traverse pas la crise de la même façon, la lecture du billet me renvoie indirectement à la question suivante, le fait de vouloir marchander davantage le monde est-ce uniquement propre à la logique du capital ? Ou alors certaines branches du socialisme peuvent-elles tout aussi rendre le monde plus ou moins marchand ? Bref qu’est-ce que la réelle notion marchande du monde et des êtres ?
@ Paul,
tant pis je prends le risque d’être flatteur.
Vous êtes aussi un grand pédagogue dans ce résumé.
Je suis en train de terminer la lecture du Capitalisme à l’agonie : c’est un des livres les plus fondamentaux que j’ai jamais lu (j’ai 59 ans…). Avec Le Prix et L’Argent c’est une clé de voute d’un ouvrage « Capital » ( 🙂 .
La lecture en est jubilatoire aussi. Votre analyse est radicale (= va aux racines) et la définition du Capital est autant nouvelle que profonde ; elle est subversive par les conséquences induites. La compréhension à ce niveau est le premier pas vers l’action possible et ce livre peut rendre pour cette raison optimiste. Bien sûr ces idées vont être difficiles à faire passer comme toute pensée fortement novatrice (ah si des politiciens dit de gauche pouvaient prendre de vos idées et analyses plutôt que de répéter des vulgates !). J’ai eu le plaisir de voir les briques se former sur votre blog… et le bâtiment est là ! Extraordinaire moment …
J’encourage les commentateurs à lire le livre et moins commenter à tout va ! .C’est la moindre des choses…
Merci
Merci d’avoir pris le risque d’être flatteur. Il y a quelques fous ici et là, qui sont sûrs d’avoir raison, quelle que soit la manière dont on reçoit leurs idées. Je fais – heureusement – partie des autres : de ceux qui ont besoin d’encouragements, qu’on leur dise : « Vous allez dans la bonne direction ! »
Merci !
Moi, ce que je peux vous dire, c’est que qu’à chaque fois qu’on commence à vous lire, on se sent con, mais alors très con. Et à chaque fois qu’on finit, on se sent un peu plus intelligent et surtout,… je dirai…avisé.
Merci.
J’aimerais savoir à quelles difficultés se heurterait la création d’une « cotisation économique », telle que préconisée par Bernard Friot, qui, à l’image de nos systèmes sociaux, alimenterait des caisses, nationales et régionales, assurant par redistribution sans intérêt, les investissements dont les entreprises ont besoin. Les allégeant de ce fait des intérêts versés aux capitalistes. Ce système permettrait d’enrayer une partie au moins de l’accumulation de richesse dénoncée par Paul Jorion, de reprendre le contrôle démocratique des investissements, choisis pour leur utilité, et non plus seulement pour leur rentabilité, etc.
Ce système, calqué sur ce qui marche déjà depuis 1945, ne me parait pas si révolutionnaire que ça.
Le capitalisme est avant tout un mode de production fondé sur un rapport d’exploitation.
Le préambule des statuts de l’Association internationale des travailleurs (AIT) en dresse le portrait toujours vivant en 3 lignes :
« l’assujettissement économique du travailleur aux détenteurs des moyens de travail, c’est-à-dire des sources de la vie est la cause première de la servitude dans toutes ses formes, misère sociale, avilissement intellectuel et dépendance politique »
Une telle évidence qui n’est d’ailleurs pas la découverte de Marx, mais avant lui des économistes classiques, comme le montre ce texte très riche:
Théories du capitalisme et crises : un coup d’œil dans le rétroviseur pour comprendre le présent
Par Eric Toussaint
http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article13972
Contre les économistes classiques, les capitalistes et leurs « économistes », dans leur effort desespéré de légitimer l’exploitation face à l’argument sur la classe d’accapareurs inutiles, n’ont cessé d’affirmer de produire des contorsions théoriques pour affirmer que pendant leur sommeil les capitalistes, eux aussi, et pas seulement le travail, produisaient des biens….
Tiens, on dirait que les choses commencent à changer…
« La mondialisation a déjà commencé à se détricoter.
Le terme n’est guère élégant : la «démondialisation» marque avant tout le retour de l’État dans la vie économique, pour le meilleur et pour le pire. »
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2011/04/25/04016-20110425ARTFIG00448-la-mondialisation-a-deja-commence-a-se-detricoter.php
Le destin du capitalisme c’est de pousser davantage et indirectement les gens pauvres à rechercher autre chose dans leur vie comme en société.
Je ne sais d’ailleurs pas à quoi ressemblera le monde demain avec ou sans moi, si bien sur l’humanité ne s’est pas autodétruite avant.
Le socialisme me séduit beaucoup également en société mais de ça je ne suis pas sur non
plus que l’homme s’illusionne de nouveau demain.
Alors vers quoi et vers qui dois-je aller d’abord mon Dieu ?
Cher monsieur,
Ce «petit texte» est plutôt grand. Pourquoi ? Parce qu’il va à l’essentiel : le capitalisme, c’est la mise en œuvre de la cupidité. Très aristotélicien !, ce qui est une qualité, du moins, pour moi.
Puisqu’on ne répond pas à la question que j’ai posée plus haut (point 13), j’en tire la conclusion que c’est une question emmerdante. Emmerdante ou pas, c’est une question, à laquelle je n’ai personnellement pas de réponse. Pourtant, la monnaie est ce qui nous signifie à tous la même discipline du prix de revient.
Qui ne dit mot consent !
Élections au Canada la semaine prochaine. Morosité d’une campagne électorale des plus ennuyeuses jusqu’à la semaine dernière. Le nouveau parti démocratique (tendance socialiste), d’habitude marginal, surtout au Québec fait une poussée de fièvre dans les sondages, et encore là , surtout au Québec. Surprenant!…surtout pour les politiciens soudainement désorientés. Que veut dire la population à travers ces sondages qui se confirment jour après jours dans un effet d’entraînement?Et tout ça se traduira-t-il en vote? Nous le saurons la semaine prochaine, mais le ras-le-bol des gens envers les élus-assis a peut-être atteint un seuil dépassant le critique.
Tiens ! Aucune référence à Frédéric Bastiat sur le blog ?
Non. Ni Malthus, ni Menger, ni Walras, ni Böhm-Bawerk, ni…
Je cherchais simplement des éléments d’analyse pour
« Protectionisme et communisme » réponse à Thiers en 1849
dans » Sophismes économiques / mises en ordre »
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2023187/f507.tableDesMatieres
si si quand GSF nous sort quelques poncifs de l’idéologie libérale
L’économie du marché et capitalisme ont un tronc commun: l’activité économique. Sans l’économie du marché point de capital. En revanche, le capital peut être isolé de l’économie du marché et servir à d’autres finalités, comme exercer un pouvoir sur un groupe ou sur un individu, entre autres. Si j’ai bien mémorisé les propos de Paul Jorion qu’il a pronocé au cours d’une émission radio (Deutschlandfunk Cologne), l’argent est devenu, au cours de l’histoire, une arme pour atteindre des objectifs politiques ou sociaux.
Le problème que je vois: ainsi isolé de l’économie du marché, le capital peut être compris comme une mauvaise chose, ce qui serait erronné. Le capital c’est comme un revolver chargé dans votre tiroir; tout dépend de son utilisation.
Je « fonctionne » depuis longtemps avec la phrase: « tout ce qui est humain ne m’est pas étranger car je suis humain ». En ce moment, je me demande si cette phrase « fonctionne » dans notre monde actuel.