En France, la prime de 1 000 € pour les salariés des entreprises dont les dividendes sont en hausse.
Le prix (2010) : pp. 97-163 ; 229-236
Le capitalisme à l’agonie (2011) : pp. 30-34
Réponse à un commentateur : « La mesure doit faire partie d’un paquet de mesures allant dans le même sens, et empêchant les échappatoires : cela doit s’accompagner de l’interdiction des stock options et du rachat par une entreprise de ses propres actions ».
396 réponses à “LE TEMPS QU’IL FAIT, LE 22 AVRIL 2011”
La Nouvelle Publicité AREVA
http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=4hwf_CClgqg
Une petite centrale nucléaire bien proprette installée en bord de méditerranée,en Libye par exemple quand on en aura fini avec ses douloureux événements .Faudra faire gaffe aux méduses quand même,ça serait trop bête si j’ose dire.
Cela nous éloigne des chasseurs de prime…
Encore que les salariés d’Areva…
Pour rebondir sur la problématique des revenus des travailleurs, je vous recommande cette analyse de l’incroyable hausse des inégalités dans la répartition des revenus aux USA :
http://www.les-crises.fr/les-inegalites-aux-etats-unis-1/
Très sympa votre blog
Merci. Une infographie remarquable. Très utile!
Vous voulez raisonner en éconophile ? Allons-y !
Le moteur de la société de consommation est le manque : le manque de richesse pour continuer à produire et le manque du bien à consommer pour continuer à consommer. On le défend par le désir entretenu et par la ponction de l’excès de richesse créée (le capitalisme économique).
Prouvez que c’est faux !
Oui, il faut repenser le travail, l’offre de travail comme vous le précisez justement : la demande de salaire en monnaie doit pouvoir être faite sur demande uniquement : c’est la fin de la société de consommation, la fin du capitalisme économique, et la fin de la civilisation capitaliste : le temps récupéré du salariat imposé permettra de disposer d’un temps de cerveau disponible suffisant pour participer à la démocratie.
Très bonne chute … Fab
Quant à la prime, le principe sous-jacent évoqué par Paul ne semble pas si révolutionnaire que cela, si ce n’est peut-être quant à ses modalités de mise en oeuvre) tant il fait écho à des analyses développées sur le sujet à partir de la mise en évidence de la réorientation, du détournement entre le début des années 80 et l’an 2000 de (environ) 9 % de la richesse créée des poches des salariés vers celles des profit(eur)s (voir ce pdf).
Quant à dire que cette prime sous-entend une indexation de la part allouée aux travailleurs sur celle attribuée aux actionnaires, il manque comme qui dirait l’autre un mécanisme qui la rendrait contraignante, systématique, fut-elle tributaire des dividendes, et en garantirait le montant à un niveau qui ne soit pas symbolique. Autre chose qu’un argument sorti de la manche de politiciens qui quatre ans après être arrivés au pouvoir, à un an du renouvellement ou non de leur mandat, après avoir copieusement servi les intérêts des nantis, s’avisent le plus normalement du monde que ce ne sont pas les riches qui vont les réélire !
Enfin, pour être tout à fait juste, il faut reconnaître que cette mesure claironnée selon les canons de la communication politicienne (1) (2) auxquels sont attachés les spin doctors de la Sarkozie a au moins le mérite de permettre à Paul de mettre en évidence la pertinence de ses propres analyses !
1) Canons dont la philosophie est bien illustrée dans la citation qui suit :
« La réalité n’a aucune importance, il n’y a que la perception qui compte » Laurent Solly, en tant que directeur adjoint de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007, cité par Yasmina Reza, L’Aube le soir ou la nuit, p. 44
2) j’ai ouï dire qu’en politique, tout ce qui a plus d’un an est oublié par la majorité des électeurs lambda ! Ca tombe bien, le premier tour de la présidentielle 2012 devrait être fixé au 22 avril ! On est donc dans le timing des spin doctors de l’Elysée !
Cette pseudo prime(la voir pour le croire et de quel montant?), fera plaisir à 2 millions de Français selon l’Expansion et donc va mécontenter des dizaines de millions d’autres qui ne recevront rien et se sentiront floués une fois de plus.Sarkozy a une nouvelle fois pris une très mauvaise décision qui va lui couter très cher en votes.Les 5.5 millions de fonctionnaires, les 6 millions de chômeurs et RMISTES, les millions de smicards, les millions de salariés en TPE/PME (sans dividende)lui donneront une autre prime mais dans les urnes cette fois.Une prime à la casse.Cette prime n’a d’ ‘obligatoire’ que le nom, mais en fait il est juste obligatoire d’en discuter avec les syndicats sans obligation de résultats donc de versement et encore moins de sanctions en cas de non accord.
C’est une escroquerie de plus de Sarkozy comme tant d’autres avant.Ca sent tellement l’achat de vote que cela donne l’effet contraire.A la limite on la prend si on y a droit et on vote pour un autre!
Il faut aussi savoir quelle sera financée sur le dos de la sécu via de nouveaux cadeaux fiscaux aux entreprises souvent pour les plus grosses du CAC40 qui n’en n’ont pas besoin.
En fait il s’agit d’une prime aux ..employeurs et pas aux employés.
Le montant minimum de 1000 euros est déja devenu un montant maximum….
Comment détourner l’attention du bon peuple (qui n’est plus dupe) pour éviter de parler des vrais problèmes de pouvoir d’achat.
Tout à fait, Sarkozy reprend ici sa proposition faite (à l’ONU je crois, lorsqu’il parlait de refonder le capitalisme) et qui consiste à opérer une répartition qui serait véritablement équitable:
1/3 pour les actionnaires
1/3 pour l’investissement
1/3 pour les salariés
Et comme, ainsi que vous le rappelez, nous sommes passés d’une répartition salarié/capital de 70/30 à 60/40, Sarkozy met en place le mécanisme qui permettra de passer à 50/50, au nom de l’égale importance des apports dont Paul fait l’éloge.
Ou comment se faire piquer 10 points de PIB, sous vos applaudissements.
De plus, ces mesures devant être négociées au cas par cas, on renforce au passage l’ordre public dérogeable en droit du travail.
Seul le revenu (ou dividende) universel permettra de sortir du marché de l’emploi, restaurant ainsi une relation saine entre les protagonistes.
Lacordaire, encore, toujours…
« il manque comme qui dirait l’autre un mécanisme qui la rendrait contraignante, systématique, fut-elle tributaire des dividendes, et en garantirait le montant à un niveau qui ne soit pas symbolique. »
Ce mécanisme ne peut exister du fait du Droit de la Propriété. L’entreprise appartient exclusivement aux actionnaires dont ils sont fondés à retirer le profit. La prime Sarko peut s’analyser comme une taxe qui pénaliserait les distributions de dividendes. Compte tenu de la manière dont cela s’organise, les hauts cris de Parizot ne sont que couinements insignifiants : seuls seront taxés les dividendes « en augmentation » par rapport à l’année précédente. Il n’est nul besoin d’être doté d’une imagination délirante pour comprendre que cela ne va concerner qu’un groupuscule de joyeux salariés et que pour l’immensité restante ce ne sera que tripette.
Dès la promulgation de la loi, les « conseillers fiscaux » vont arranger les choses pour que
– les dividendes soient réglés ailleurs qu’en France
– les montants versés soient identiques à l’année précédente (ou mieux, en baisse)
– les dividendes excédentaires soient mis en réserve et non distribués
– etc, etc…
Ce qu’évoque Paul c’est un partage des résultats. Il ne peut exister que dans l’hypothèse d’un partage du pouvoir car la répartition de la plus value dépends de décisions des conseils d’administration qui doivent choisir entre investissements, réserves, distribution . A ce jour les salariés ne disposent que d’un strapontin (issu des accords dits Auroux) dans les seules entreprises dans lesquelles l’État est actionnaire et ne sont donc pas en situation d’influencer en quoi que ce soit cette répartition .
Le seul cas où cela peut se faire (et se fait) est dans les structures SCOP. Mais à moins de vouloir transformer les 2000000 d’entreprises françaises en coopératives ouvrières (ce dont rêve mon amis Montebourg) nous sommes face à une impasse.
J’ai suggéré à plusieurs reprises (et Paul n’a pas jugé intéressant une note sur ce thème que je lui avait fait parvenir) qu’il fallait inventer une structure hybride dans laquelle actionnaires et salariés trouveraient leur compte sans les inconvénients de la coopérative.
Vous la trouverez ICI
J’ai appelé ce projet « L’entreprise Equitable » et il est fortement marqué des influences autogestionnaires qui ont caractérisées l’après 68. La proposition s’insère dans un projet plus vaste qui concerne la création d’un Droit des Entreprises qui s’inspirerait de la théorie des parties prenantes. Encore récemment Rocard regrettait de ne pas avoir lancé ce chantier quand il était aux commandes. Il faut dire qu’à ce moment les notions d’autogestion avait disparue des revendications syndicales et du champs politique.
Le temps est peut être venu de refonder tout celà !
Pascal,
Merci, c’est de l’airain (j’avais cru voir passer une fois une Martine en robe noire sur mon écran… : disparue !).
C’est l’occasion qui est révolutionnaire : elle peut, comme le note Paul, permettre la prise de conscience, particulièrement de la part des salariés, (par exemple) que le travail contre salaire en monnaie est et doit être une offre d’échange émanant de l’individu : et la monnaie fut ! C’en sera alors fini de la société de consommation, et avec du temps de la civilisation capitaliste (pyramidale) : vive alors la démocratie !
Cosmogonie… Prise de conscience, premier temps (forcément) :
(Au bonheur des ogres p. 258, Daniel Pennac)
Les réponses que chacun peut espérer dans une branche qui l’intéresse, qui le préoccupe, viendront d’elles-mêmes, de tous en fait : la solution que propose Alain L est-elle compatible avec ce qu’espère Alain A ? …, l’échange, le dialogue. Bref si tout le monde ne s’y met pas la démocratie n’existe pas.
Bonne journée
à Fab,
j’ai parcouru qqs-uns de vos commentaires et je dois dire que je suis particulièrement réceptif à l’insistance que vous mettez à souligner l’importance du dialogue, du verbalisé pour faire progresser la démocratisation de notre vivre ensemble.
Toutefois, je vois un écueil significatif : le don de la parole facile, de l’élocution, de la verbalisation, qui passe par un minimum de capacité et d’intérêt à conceptualiser n’est pas forcément également distribué !!! Alors …
Pascal,
« Toutefois, je vois un écueil significatif : le don de la parole facile, de l’élocution, de la verbalisation, qui passe par un minimum de capacité et d’intérêt à conceptualiser n’est pas forcément également distribué !!! Alors … »
Une mesure phare sur votre écueil : la semaine des quatre jeudis. Pour verbaliser, il faut du temps, c’est normal, c’est la vie. C’est du boulot ! Celui qui ne veut pas le faire, même si la possibilité s’offre à lui, a atteint un stade de servitude qui risque effectivement de le retenir un moment, qu’il soit d’ailleurs ce qu’il veut : politique, marchand, fonctionnaire, érudit ! Mais bon, essayons, non ? Le reste, s’entendre avec l’autre, « la parole…l’élocution« , c’est juste une question de pratique : c’est en jouant au bûcheron que Léonard de Vinci…
Dissy a fort bien vu, mais on peut même parler de coup triple. Sarko vit dans la hantise de la grève générale qu’il n’ a pu éviter que grâce au coup de main des bureaucrates syndicaux et autres politiciens. Au moment où travailleurs se mobilisent et font planner la menace d’un tous ensemble pour les salaires, il croit faire coup triple:
– casser cette mobilisation
– poursuivre la bataille d’enfumage permanente sur association capital-travail, le travail c’est pas tout, le capital produit aussi, plusieurs facteurs de production, etc, bref la voix de son maitre MEDEF
– faire un vrai cadeau à ses potes du CAC40 en exonérant encore plus de charge sociale les rémunérations, comme signalé par Dissy.
Mais comme les travailleurs français et leurs syndicats connaissent la musique, le comédien a été démasqué très très vite cette fois.
Un vent frais dans la torpeur de la soumission.
@ Charles A.
« Mais comme les travailleurs français et leurs syndicats connaissent la musique… »
C’est une façon de voir les choses : la façon optimiste. L’autre, c’est la pessimiste. Ce qui suit n’est pas de moi, c’est Tano qui l’écrit l’autre jour, mais je n’aurais rien à rajouter :
« Les syndicats se braquent de suite, alors que le principe même de donner une partie des bénéfs, en + du salaire ne date pas d’hier (ex: participation et intéressement, sociétés coopératives, ou votre exemple du partage de la pêche entre marins…) A se demander s’ils réfléchissent. Ils auraient pu demander à la place de cette prime, à ce qu’on mette le droit à la participation pour tous quel que soit le type d’entreprises, ou à rendre l’intéressement obligatoire, à casser les effets de seuils qu’on a avec les entreprises de + ou – de 50 salariés pour en bénéficier, etc, etc… . Bref s’engouffrer dans la brêche pour faire pression. MAIS RIEN, RIEN et ENCORE RIEN!!! »
Comment cela RIEN ?
Les travailleurs français se sont toujours battu contre la propagande du Vatican, des bourgeois quand ça va mal, et de Pétain, en faveur de la collaboration travail-capital.
Le capital est du vol et ils réclament leur du, tous les jours. Le comuniqué ci-dessous représente assez bien ce que pense la majorité 20 millions de salariés en France, vaccinée depuis longtemps par les enfumages de la participation, bien avant la panique de Sarko:
@ Charles A.
« Ce n’est pas d’une prime au montant aléatoire et qui ressemble à un gadget pré-électoral, dont les salarié-e-s ont besoin mais d’augmentation du salaire de base, celui qui est pris en compte pour le calcul des pensions de retraite. »
Pourquoi cette bizarre hypothèse de base que l’un exclut automatiquement l’autre ? Peut-être parce que le second (augmentation du salaire de base) exige un effort aussi considérable que – excusez-moi de mon audace – … élever la voix ? Le premier est un cadeau et ne demande rien d’autre que d’être accepté. Le second exige de sortir de l’état de KO debout qui caractérise les syndicats depuis… euh… je ne suis pas aussi vieux que ça… « Syndicats, encore un effort pour être »… j’allais dire « contestataires » mais c’est un peu brutal, je le concède, alors disons : « revendicateurs » !
Une économie basé sur l’EFFICIENCE couplé au http://le-revenu-de-base.blogspot.com/ sont des alternatives qui sont de réel changements de paradigmes.
Pourquoi de réels changements de paradigmes sont nécessaire parce que nous faisons face à une diminution de toute les ressources à l’échelle de la planète et à une dégradation du milieu de vie, air et eau, par la pollution et les changements climatiques.SIC.
Quand une masse critique suffisante de gens auront compris ces éléments de prospective nous devrions être en mesure de commencer à bâtir.
Entre temps on continu le consumérisme et débattons de la façon de redistribuer une richesse complètement illusoire dans un système économique croissanciste qui s’effondre un peu plus à tout les jours.
Pour avoir un bref aperçu de ce qu’est une économie basé sur l’EFFICIENCE retourné au billet du 6 avri de Jean Pierre Pagé(Retour sur ……..Paul Kr) allez au commentaire no 6 de Yéti et vous y trouverez cet aperçu.
Encore plus sur l’efficience, l’ecohérence, la métamorphose de l’économie allez sur le blogue de Yves Lusignan, un Québécois
http://ecoherence.ca/
Le moteur de la société de la marchandise est l’insatifaction.
Chaque marchandise contient en elle-même l’insatisfaction, alors qu’elle prétend satisfaire des besoins naturels ou produits, et c’est en ce sens que les ersatzs proposés sont en majorité des leurres qui agissent sur les humains de la même manières que la chimie et les radiations provoquent des leurres dans nos cellules.
bonjour,
j’ai bien cru que vous aviez pété les plombs!
ceci dit certains bourgeois et autres parvenus ne font pas que crier, ils passent à l’acte et s’entourent d’alarme et divers blindages ou d’une collection d’arme à feu, au cas où, dans leur paranoïa maladive. les avares, les pingres, le seraient-ils s’ils n’avaient pas grossi au détriment d’autrui?
mais que fait-on avec 1000 euros? on règle un loyer et demi?
un treizième mois le smicard ne crachera pas dessus c’est certain… s’il est un élu parmi les élu à la prime.
reste donc à voir leur nombre et combien de temps ils en parleront avant de ‘raquer’. les paris sont ouverts, espérons qu’ils soient aussi prompt que pour intervenir en libye.
au passage la prime pour l’emploi existait auparavant, certes très fluctuante et pas bien élevée.
pour ma part c’est un non-évènement, des miettes, juste un aveu de faiblesse bienvenu avant les échéances électorales.
ceci dit (et redit) je ne serais pas surpris qu’un jour pas si lointain nicolas nous soit finalement présenté comme un grand président.
C’est le principe qui compte. Regardez par exemple le forfait hospitalier. Au départ il s’agissait d’une somme symbolique destinée à faire accepter la nouveauté. Mais une fois ce principe en place il a été très facile d’augmenter progressivement les montants, qui ne sont plus du tout symboliques pour de nombreux français.
C’est la technique du grignotage.
Là où le principe de cette réforme est très intéressant c’est le lien de facto entre les dividendes (revenu habituellement réservés aux capitalistes) et cette prime. Il est désormais impossible de se sucrer sans partager, même peu. Bien sûr les patrons feront tout pour réduire cette prime à zéro, mais c’est aux syndicats, donc aux salariés de jouer leur rôle.
Sauf que le forfait hospitalier fait payer les usagers alors que la prime est censé grappiller quelque menue monnaie dans la poche des entreprises. La capacité de défense des uns n’est pas celle des autres. Cette mesure ne contente que les grands naïfs. Je ne la trouve en aucun cas révolutionnaire. Bien au contraire elle conforte le système en finissant d’associer les salariés à un système qui les opprime par ailleurs. Je suis encore sidéré de voir qu’après l’expérience réformiste qui n’est pas pour rien dans la crise que nous vivons, il y ait encore des gens qui se pensent suffisamment malins pour renverser de l’intérieur des structures qui ont pourtant montré leur plasticité dans ce type de contexte.
.
Ceci n’est pas un argument.
Ce n’est pas parce que cette réforme ne « renverse pas de l’intérieur des structures », qu’il faut s’y opposer ! Si son impact était neutre je ne m’y opposerais pas. Expliquez moi en quoi elle est nuisible ? Je ne dis qu’une chose, c’est un pas qui va dans le bon sens. Je ne vois en quoi il faudrait s’y opposer, d’innombrables causes bien plus urgentes méritent beaucoup plus mon énergie.
On peut être radical et pragmatique, c’est ma position.
Je vous le dis pourquoi je m’y oppose. Parce qu’elle conforte le système et qu’elle va attacher encore plus le salarié aux résultat de son entreprise, donc à s’associer au management que la compétition internationale induit (à moins que ce ne soit le management qui ait induit la compétition internationale). Votre attitude est strictement la même que celle des socio-démocrate qui au nom du pragmatisme « intelligent » ont introduit la libéralisation de la finance en espérant plus ou moins sincèrement pouvoir influer sur les règles du jeu. On a vu le résultat…
Ma position n’a rien à voir avec un ressentiment quelconque envers celui qui propose la mesure. Si elle venait du PG, j’y serai de la même façon opposé. C’est un énième piège et je constate avec un effroi certain que cela fonctionne toujours aussi bien…
Constat
Une entreprise de ma région (actuellement en phase de rachat) affichait depuis plusieurs années un résultat négatif.
Il y a quelques semaines, le résultat s’affichait en positif.
Il y a quelques jours, après l’annonce de cette « prime de 1.000 € » liée aux dividendes, et hors de période de livraison de chiffres, cette entreprise indiquait un résultat négatif.
Coïncidence ?
lemar dit :
22 avril 2011 à 14:21
VOUS DITES :
Cette mesure ne contente que les grands naïfs.
.
Ceci n’est pas un argument.
Ce n’est pas parce que cette réforme ne « renverse pas de l’intérieur des structures », qu’il faut s’y opposer ! Si son impact était neutre je ne m’y opposerais pas.
Je ne dis qu’une chose, c’est un pas qui va dans le bon sens. Je ne vois en quoi il faudrait s’y opposer, d’innombrables causes bien plus urgentes méritent beaucoup plus mon énergie.
On peut être radical et pragmatique, c’est ma position.
JE DIS : Elle est nuisible car elle accroît les inégalités entre ceux qui toucheront cette prime (en passant, elle permet au patronat de faire certaines économies sur certaines taxes que les non bénéficiaires de cette primes devront compensées) et ceux qui ne la toucheront pas.
De la à dire que cette prime est mise en place pour renforcée le « pouvoir » des grandes enterprises, les seules qui vaillent, il n’y a qu’un pas.
D’autre part, l’argument de P Jorionn disant que si Pariso couine, c’est qu’elle ne veut pas de cette prime … laissez moi être spectateur « intelligent » de cette scène SVP
Super! plus de problèmes pour trouver des liquidateurs à Fukushima! ni d’opposants au nucléaire.
Comme si l’entièreté du problème était concentré sur les bénéfices et leur redistribution… Sans contestation de la légitimité des bénéfices du point de vue du réel bien-être global, c’est la course en avant vers plus de nuisances environnementales, sociales, monétaires, etc. avec l’assentiment acheté des travailleurs. Et contre les moins travailleurs, les retraités, les chômeurs, etc.
Il me semble bon de rappeler que les entreprises se débrouillent pour contourner deux choses qui existent depuis TRES longtemps : la participation et l’intéressement.
Un maintien ferme de ces deux choses aurait peut-être était une solution simple.
Exact , c’est la méthode Sarko (tellement éculée qu’il lui suffit de l’ouvrir pour être contredit)
Un problème,.. une opportunité = une nouvelle loi, et beaucoup d’esbrouffe, sans se préoccuper du pré-existant, ni de l’équité de la mesure entre tous les citoyens, je crois que la majeure partie des méfiances syndicales viennent de là (il y a certainement aussi de la frilosité et du ringardisme, mais pas que…)
Paul Jorion a raison…C’est bien expliqué.
La difference c’est que l’Etat impose la prime s’il y a déclaration de dividendes.
D’ou la hire du MEDEF: Perte de pouvoir….
De fait il ne s’agit pas de « participation » ou « d’interessement », qui sont pour moi que des carottes à la disposition du patron pour faire avancer le mulet…
Tout a fait d’accord avec Paul Jorion: Dans le cas des pécheurs il y avait 50-50, dans un contrat pré-établi, et non pas sur décision du patron pécheur lui seul, aprés la péche!
C’est ça justement la révolution. Je dois dire que je n’avais pas compris son argumentation la semaine dernière….
J’aurais préféré une reconnaissance, un pouvoir réel des salariés, ce pouvoir c’est l’Etat qui l’a, ce n’est pas parfait, on se croirait en ex-URSS: Visiblement c’est la seule maniere de faire avancer les choses…
Mais en effet, pourquoi refuser cette avancée? On a rien à perdre!
Pour Sarko : la démagogie « prime », sa prime n’est qu’une opération de « com » et le proche avenir le révèlera pour ce qu’elle est rééllement
Les syndicats la rangent au rayon des annonces électoralistes. Ils demandent des augmentations du smic et des salaires
Je suis d’accord avec le fait qu’il faut distribuer les richesses crées, mais à mon sens il manque un élément, et c’est une taxation plus juste. Si les entreprises font des bénéfices c’est à cause du capital et des travailleurs, mais aussi des routes, des ports, de l’éducation, etc. Les entreprises se sont arrangées pour payer de moins en moins d’impôts et ça ne peut pas continuer. Je trouve chocant que pour être compétitifs il soit nécéssaire de payer moins de salaires et moins d’impôts, mais pas moins de dividends …. Sainte Compétitivité n’est autre chose qu’une excuse pour, comme dit Paul, « puiser dans la caisse » et déposseder tout le monde des richesses crées.
Qu’ils continuent, Colomba.
Et bien au maximum.
La réquisition n’en sera que plus justifiée.
C’est hélas une question de rapport de force…les entreprises sont à genoux devant les capitalistes pour du capital, les salariés sont à genoux devant les entreprises pour du travail.
Pour inverser ce rapport de force, que faire ?
L’organisation de Bosch en Allemagne répond partiellement : les actionnaires n’ont presque pas de voix au board, et réciproquement, les membres du board n’ont que très peu d’actions.
A la limite, ces dirigeants sont donc des salariés qui ont intérêt à voir réinvestie la richesse produite pour pérenniser leur position. Certes, c’est faire peu de cas de leur appartenance à la caste managériale.
Au passage, en lisant LORDON (« La crise de trop »), il y a un passage intéressant où il reprend la question du partage des richesses actionnaires/manageurs/salariés un peu comme dans Le Capitalisme à l’agonie, mais il y explique bien pourquoi le gros du partage des richesses n’est pas si affecté que ça :
Prémisse : la part salariale a décru de son plus haut de 10 pourcents (mais Lordon ne manque pas de rappeler que le plus haut de 1982 je crois, était « trop haut » , c’était l’inertie juste à la fin de l’indexation des salaires sur l’inflation), mais elle est stabilisée grosso modo.
Or en externalisant un max de taches en sous-traitance, une grande part du salariat ET des dirigeants des boites sous-traitantes sont dans le même bateau, laminé par la concurrence imposés entre sous-traitants (cf. p ex la Grande Distribution, l’Automobile,…). Ainsi, ces dirigeants intermédiaires sont les demi-cocus de l’histoire (*), se retrouvant à transmettre le gain de valeur ajouté le long de la chaine sans y toucher. C’est en haut que le citron finit d’être pressé, pas au milieu, où le jus ne coule pas.
Je trouve que c’est éclairant, et que c’est la bonne réponse aux bloggueurs d’ici qui demandent souvent « mais la crise on ne la voit pas tant que ça » : en effet, les petites boites vivent elle aussi à la limite de la survie, la concentration des richesses va vraiment au « transfo HT » et pas avant, Fernand Braudel (aficionado de l’analogie de la haute tension pour la finance) n’aurait pas été si surpris de ça, d’ailleurs.
(*)Le cas de Pierre Priolet (voir consommer-juste) est d’ailleurs emblématique de la classe des petits entrepreneurs qui ne dégagent plus de marge, indépendamment du côté « vert » (vert civilisé disons) de son discours.
@timiota – Tout à fait exact! Nous travaillons (en Belgique) depuis 20 ans pour une firme de « Grande distribution » internationale et chaque année le contrat est l’objet de négociations serrées pour réduire un montant correct en paiement de nos prestations . J’insiste, correct, c’est à dire honnête par rapport à la valeur de notre travail et qui nous permet de vivre et non pas de survivre. Chaque année, le même type de job est payé moins cher, ou bien les exigences sont supérieures. Ceci alors que nous constatons dans leur gestion du domaine dans lequel nous opérons, des gaspillages énormes dûs à des incompétences chez eux. Le nombre de personnes (il n’y a plus de salariés, c’est intenable) s’est réduit chaque année, parce que nous ne sommes pas assez dociles, et n’acceptons pas de réduire nos prix en-deça d’une limite. Donc moins de contrats. D’autre part, pour la sous-traitance de certains jobs, ils sélectionnent des fournisseurs dont le bilan annuel est en perte, font un appel d’offre à ceux-ci et obtiennnent ainsi des prix absolument sans concurrence. Les dividendes distribués annuellement sont copieux.
Ce qui est douloureux et laisse pan toi c’est le poids de la routine idéologique et des névroses parallèles qui annihile toute spontanéité face à cette mesure qui quelles qu’en soient les arrières pensées est ,objectivement, un taquet qui saute……
Le refus des syndicats me fait penser à leur réaction distante voire hostile aux SCOP.
En effet un pouvoir leur échappe: La distribution de dividende obligatoire aux salariés met en danger leur stratégie de revendication par la greve, le rapport de force marxiste.
En effet syndicat et patronat sont archaiques dans leurs modéles., se complaisent dans le rapport entre dominant-dominés.
Le redistribution du dividende introduit l’idée d’association, ce qui n’a pas grand chose à voir avec « interessement » , « participation » et autres primes qui sont des mots creux car ils ne vont pas à l’essentiel et preservent une redistribution inégalitaire.
Dans la redistribution de dividende, le salarié est à égalité avec le capitaliste.
S’il y a benefices, on ne calcule pas le prime selon l’age du capitaine, la longueur de sa barbe et je ne sais quelle notation interne…On sort de l’esclavage salarial, vers plus de parité avec ceux qui détiennent le capital.
Oui.
Je peux aussi témoigner en ce sens. L’entreprise dont je fais partie a un capital autogéré, sans que ce soit de l’autogestion classique sur le plan de la « gouvernance », c’est à dire qu’il y a une structure de direction presque classique, la seule différence au quotidien c’est qu’on n’a pas d’actionnaire qui ne soit aussi employé.
Lors d’un congrès pour secrétaire de CE, c’était en 2000, je suis allé voir tous les syndicats présents et discuter avec eux. A l’issue de l’explication de notre structure, leur réflexion était systématique: « bravo, votre patron vous a bien eu ». En effet, c’est bien le patron fondateur qui avait distribué gratuitement 30% des parts sociales et vendu à très bon marché le reste à ses employés. Après ça on peut continuer à chanter avec les syndicats « C’est nous, les damnés de la terre…. »
De mon point de vue, c’est la même attitude de victime (qui peut très bien se comprendre) qui empêche de voir vraiment les enjeux positifs sur l’emploi, et donc sur le rapport de forces employé/employeur, d’une TVA sociale, non par augmentation de la TVA, mais par TRANSFERT des prélèvements sur le travail vers la consommation.
« Le redistribution du dividende introduit l’idée d’association, ce qui n’a pas grand chose à voir avec “interessement”, “participation” et autres primes qui sont des mots creux car ils ne vont pas à l’essentiel et preservent une redistribution inégalitaire. Dans la redistribution de dividende, le salarié est à égalité avec le capitaliste. », la je frise l’infarctus (rire)
M’enfin ! Je rêve ? Ou plutôt, certain rêve.
Tu parles d’une nouveauté ! Ça date de …. Déjà longtemps.
Petite précision “intéressement” aux résultats, “participation” aux bénéfices : pour les deux, de l’entreprise. « Le salarié est à égalité avec le capitaliste. » — La bonne blague. Et révolutionnaire en plus, le superlatif me semble particulièrement incongru.
Rappel : Nous sommes dans « le capitalisme financier », la plupart des résultats d’entreprises passent par la case « paradis fiscaux » pour planquer les bénéfices. Ce qui reste, quand ils veulent bien ne pas déclarer des pertes (crédit d’impôts) c’est le résiduel. Si les syndicats sont retissant, c’est peut être l’expérience (pas seulement chez les pécheurs) et si certains glosent avec délectation sur les dits syndicats, qu’ils adhérent et fassent mieux, ou créer un autres syndicat de collaboration association/ capital/travail, le rêve du CNPF oups ! medef. Un de plus.
Un peu de sérieux, merci et cordialement
« On ne me la fait plus ! »
Si vous ne savez pas si vous rêvez ou non, comment distinguerez-vous une bonne mesure d’une mauvaise ?
OK compris.
Les questions que je me pose,
(mise à part de penser cette annonce, sans plus d’importance que ça, celle d’en débattre et d’en parler, car à envisager tel que d’un poisson d’avril,)
sont
-celle de la prime, la prime est-elle égalitariste, soit la même pour tous, ou inégalitariste, proportionnelle à chaque salaire, ????
-ou encore, qu’en advient-il dans une activité dont l’entreprise n’est pas d’attrapper des poissons, mais de lancer ses filets pour capter de l’argent et en ramasser le plus possible, ???
(est-ce qu’entre cette prime et les bonus des traders, la même récupération des mêmes travers … ??? …. ??? )
Izarn dit
Les travailleurs n’ont pas à quémander un prime sur les dividendes.
Toute la richesse est le fruit du travail.
RIEN n’est produit en dormant par un actionnaire.
Quand les travailleurs menacent de se soulever dans une crise du capitalisme,
les Sarkos d’hier et d’aujourd’hui ressortent la participation aux dividendes.
Tout est à nous, rien n’est à eux: c’est le début du bon sens, de la justice et de la paix.
Cela va t il dans le sens de la qualité de travail que dans la quantité de travail ?
Cela va t il augmenter la valeur au travail ?
car
si on a la qualité, on peut en faire la quantité,
si on a la quantité, il faut courir après la qualité.
poétiquement je dirais que le premier « si » est la tortue, le deuxième « si » le lièvre.
Dommage les dividendes ne vont plus augmentées.
Je n’ai jamais été pécheur mais par curiosité je connais un peu le système de rémunération que vous évoquez, il est pratiqué en Andalousie.
Avec le produit de la pêche on paye d’abord les frais fixes (appâts, gaz oïl, assurances et cotisations……..), le reste est distribué en parts (X parts pour le bateau, Y part pour le patron du bateau, Z parts pour l’équipage).
Quand la pêche est bonne et que le prix du poisson est élevé, tout le monde gagne bien sa vie (je ne sais pas aujourd’hui, mais il y a une dizaine d’années en Espagne un équipage de 4 hommes pouvait ramener en 24 heures 2 tonnes de Thon ou d’Espadon, soit environ 20 000 € ).
La prime de 1000 € proposée par Sarkosy est dans le même logique, s’il y a hausse des dividendes, donc à priori des bénéfices, une partie de ces bénéfices doit aller vers les salariés, ça va dans le bon sens, même s’il ne faut pas être dupe de la manœuvre qui consiste à se refaire une virginité en tant que « président du pouvoir d’achat » à un an de la présidentielle.
Il faut aussi souligner aussi trois aspects des choses :
– cette prime de 1000 € c’est peanuts pour beaucoup des entreprises concernées, par exemple une entreprise comme TOTAL qui a fait 10 milliards de profits en 2010 ne compte que 100000 salariés dans le monde
– pour les gens qui souffrent le plus de la crise parce qu’ils ont de très petits salaires, travaillent dans des PME ou dans la fonction publique (3 millions de salariés sont au smic, le salaire médian en France doit être de l’ordre de 1500 €) et voient le coût de la vie s’incrémenter bien plus vite que leur salaire, rien n’est prévu (et après on s’étonne que le FN prospère).
– Cette année les fonctionnaires n’auront aucune augmentation générale de salaire, c’est une annonce qui a été faite en même temps que celle de la prime de 1000 €. Sarkosy ne donne pas un très bon signal en direction du patronat.
Il est vrai que cette loi ne changera pas grand-chose, car la redistribution est bien trop faible….
Fixer cela à 1000 euros est un effet d’annonce…Qui ne gènera pas les capitalistes. Cela a été calculé pour…
Mais c’est sur le fond que chose est interessante: Toucher aux dividendes est nouveau.
Sarkosy s’en mordra les doigts un jour ou l’autre, comme le prévoit le MEDEF.
C’est le principe que le MEDEF semble vouloir combattre, pas tellement les 1000 euros…
Mais il n’y aura pas de somme fixe. Il n’y aura rien ou presque. Je crois que vous faites un contre-sens majeur tout comme Paul Jorion d’ailleurs. Cette prime ne touche pas aux dividendes, elle les légitime, elle justifie le management qui les institue en objectif principal en utilisant tous les moyens compétitifs disponibles. C’est un coup politique du même niveau que le travailler plus pour gagner plus. Ce blog est le dernier lieu où j’aurais prédit son succès…
Un conseil : réécoutez !
Pas très nouveau, mon père avait une petite société et il distribuait jusqu’à 3 mois de salaires de prime les bonnes années, il a même été sanctionné par l’Urssaf, un comble, qui trouvait que le mode de calcul devait être décrit en équation mathématique et pas en lettres comme il l’avait fait, il a finalement eu gain de cause contre l’Urssaf en cassation.
De Gaulle aussi voulait imposer ce type de redistribution.
Mon actuel contrat allemand contient toutes les modalités de calcul en fonction des résultats financiers de l’année, idem pour mes collègues allemands ou se trouvant dans les filiales étrangères de la société. Les bonnes années c’est 3 mois de salaire en plus. Pourtant nous ne faisons pas partie du top management.
En revanche, en France mes contrats ne comportaient rien de précis, les primes c’était à la tête du client, en général ce sont les cire pompes et autres ventilateurs de couloir spécialistes de radio moquette qui tiraient les marrons du feu.
Sinon, cette annonce de 1000 euros me parait ridicule, façon étiquette pour tête de gondole et consommateurs abrutis de pub, pourquoi pas 999,99 euros ?
Disons que ça va dans le bon sens de l’histoire, mais de la façon la plus grotesque et tordue qui soit.
Pas loin d’une régression intellectuelle, puisque jusqu’à maintenant, le principe d’une prime se fondait sur un calcul de proportionnalité aux gains, plus rationnel et moins dans l’infantilisme communicant usant de chiffres ronds pour appâter le gogo.
@Paul Jorion
Après nouvelle écoute, j’en suis encore davantage consterné. Un responsable des ressources humaines à l’anglo-saxonne (c’est à dire à peu près tous désormais) ne parlerait pas autrement pour motiver ses troupes. Il ne manque que le gagnant-gagnant et la coupe est pleine…Vous avez commencé par une petite scène de théâtre. Parisot est un peu plus exercée dans le domaine…
Je persiste à penser que vous êtes dans l’erreur (de type réformiste), du moins si vous souhaitez réellement un autre cadre pour l’économie et la société. La suite dira si ma position était pertinente ou pas…
@ Nicks
Après le capitalisme, il faudra encore vivre et, c’est à souhaiter, beaucoup mieux qu’aujourd’hui. Il faut pour cela repérer dans le présent ce que sera l’après-capitalisme et ceci, aussi invraisemblable que soit l’endroit où il est possible de le déceler maintenant. Vous me convainquez simplement que chacun n’a pas ce talent.
Je ne prétends pas être devin. Je me base sur les expériences de ce type qui ont été tentées auparavant. Et je n’ai pas la foi, ce n’est pas dans ma culture. J’ai l’impression que votre discours s’y oriente presque, ce qui ne servira pas davantage d’argument.
Pour en revenir à la prime, on ne peut pas la décontextualiser. Sur le principe, le partage des revenus de l’association capital travail est une bonne chose, mais il est tout simplement impossible dans les structures actuelles. Cette mesure renforce le cadre et nous éloigne d’un changement de paradigme parce qu’elle s’inscrit dans le champ politique et que c’est lui qui détermine l’avenir, même si techniquement, elle peut servir de base à un travail de rééquilibrage de la répartition des richesses. La direction est politique, la mise en oeuvre, dévolue à l’expert. La relation va dans ce sens et les implications aussi…
ben oui,c’est nouveau..
Supprimer les augmentations de salaire par une prime déjà ridiculisée..
Demain vous n’aurez plus de salaire..
Faut arrêter svp..
Moi je m’en fou,j’en rigole,mais des inepties pareilles c’est à gerber..
J’ai peut être mal compris, mais cette prime sera accordée que si il y a eu augmentation des dividendes. Faut le faire…Et pourquoi pas une prime en fonction des dividendes, qu’ils aient augmentés ou pas ?
J’en reste à l’idée que Sarko transforme tout ce qu’il touche en plomb, même le début des meilleures idées, c’est peut être bien plus nocif que de ne rien faire.
Une chose réconfortante tout de même, de mon point de vue, c’est une décision venant de l’État. Il ne faut pas attendre des entreprises qu’elles révolutionnent par elles-mêmes leurs comportements que ce soit dans le domaine social ou écologique. L’autorité de l’État est la seule à pouvoir modifier leur attitude. Il me semble que De Gaulle avait proposé la « participation » avec une logique similaire. Avant guerre, Mauss et son socialisme associatif allait dans ce sens aussi. Tout à fait d’accord avec un précédent message: le patronat et les syndicats jouent sur la même scène et agissent comme s’ils ne voulaient pas que le spectacle s’achève. Bien sur les SCOP dans un contexte économique libéré des contraintes d’un libéralisme mondialiste outrancier seraient une alternative sociale pertinente.
Le salaire et les primes ne règlent pas tout. Instaurer de la démocratie dans l’entreprise pour organiser les conditions de travail est peut être encore plus important.
Pour faire suite à mon com précédent, mon père est plutôt du côté de la droite chrétienne, moi plutôt athée, mais il avait de surcroit permis une large plage d’horaires autorisant aux salariés d’organiser leur temps de travail selon leur convenance variant avec les saisons. Du moment que la boite tournait bien, il ne voyait pas pourquoi casser les pieds des gens avec des règles rigides qui n’apportaient rien de valable.
Il y a eu des patrons sociaux et intelligents, qui respectaient les salariés: ils avaient compris que c’était aussi leur propre intérêt : le moule est cassé ! c’était avant la financiarisation.
C’est le fait des gens compétents : ils n’ont pas peur de l’autre, ne le regardent pas comme un ennemi, ne le méprisent pas . Ce ne sont pas des gens placés là par piston, conflit d’intérêts et réseaux d’influence …
Autant, actuellement, chercher une aiguille dans une botte de foin.
Dans les TPE et PME, certainement, on doit en trouver encore.
Le lapin duracell n’est crédible sur aucun plan .
Les multinationales non plus.
Le MEDEF n’a guère de raison d’être, après le changement de paradigme.
M
Le medef est à vomir, ceci dit je travaille dans une multi nationale familiale, ce qui explique bien des différences, et ça se passe bien mieux que dans les petites PME où j’étais en France où le management est la plupart du temps de type dictatorial, un vrai problème français.
Mes dernières expériences dans les PME françaises mon bien fait comprendre qu’il ne fallait plus trop rechercher la qualité mais plutôt s’attacher à la quantité. Difficile dans ce cas de produire autre chose que de la m…. et tant pis pour mon désir de perfection typographique ou du souci, plus général, de la mise en forme graphique équilibrée au service des autres. Dans leur bazar il y a plus le temps pour ça. Alors obéir à leur fond de sauce idéologique ? Abdiquer son savoir pour une entreprise de gougnafiers ? Pas question – personnellement je passe.
Hors sujet mais Marie France Pisier est partie, une belle actrice, je trouve qu’elle part trop tôt :
http://www.liberation.fr/culture/01012333545-la-disparition-de-marie-france-pisier-actrice-engagee
faute : m’ont bien fait comprendre…
@fnur
Autre chose aussi, Sathya Sai Baba est mort ! Même s’il reste 10 millions d’adeptes, un dieu vivant qui passe à la trappe, c’est un beau dimanche pascal ! Champagne ! En attendant son successeur…
vigneron
Les gourous c’est pas trop ma tasse de thé. A part faire des miracles, ils ne servent à rien.
Alors je préfère Pisier à Baba.
@ Paul,
Bonjour,
Théatre de la dépression, une crise pédagogique du « capitalisme »?
Georges au fourneau:
http://www.dailymotion.com/video/x3fpog_g-brassens-le-testament
En vendredi de paquerettes, une pensée éclair au peuple frère du soleil levant, la prime à la déprime contorsionne les délicatesses déliquescentes de nos politiques pilotes, debordiens hors-bords du spectaculaire, la dépression se devant au moins de respecter une carrure hollywoodienne.
Un quart de siècle pour tchernobyl, fukushima an un mot terriblement raisonnant à toutes ondes médiatiques, alors cotisons au cercueil nouveau de ce cadavre vivant, golem de notre civilisation rayonnante, I care en moins..la joie sourdrait du désespoir, eau lourde des armes trop chargées en dette explosive et toxiques de surcroît, mais reviens à table, petit, tu as faim, on partage même ces mauvais plats, restes exquis de ration-alitée. Le médicament digestif est compris dans le travail fourni avec le repas, cette formidable intégration des offres à rendre fou un âne bien disposé à braire du chardon ardent revient, comme la marée est assaillie par la terre.
O.K(illed), 39 49, le fil de la civilisation revient, un vendredi saint..l’emploi va-t-il ressusciter?
teu-teu, teu-teu, teu-teu-teu-teu….
Détail .. ma question :
» je suppose que les retraités n’auront pas cette prime .. ?,
même s’ils ont fini leur carrière – en contact étroit avec ANPE – c-à – d en ASS , au RMI
Et les stés de – de 50 salariés
et les salariés des » maisons de retraite »
ce NS est à la dérive ..
France = à la dérive …
Est-ce que la première priorité n’est pas de faire le maximum pour rééquilibrer le marché de l’emploi? C’est à dire le rapport de forces employeur/employé.
Que sont aujourd’hui les centrales syndicales de salariés ? Ce ne sont plus des syndicats mais des partis politiques et encore, ils n’ont plus d’adhérents ou si peu.
En 1945 il a été institué la « présomption irréfragable de représentativité » pour les organisations syndicales : soit vous étiez affilié à l’une des 5 centrales (CGT, CFTC, FO, CFDT, CGC) et à ce moment vous n’avez besoin que de deux personnes : un président ou un secrétaire général, un trésorier, cela vous donne la capacité juridique de signer et de légiférer pour tous les salariés que vous « représentez » ce que seront demain leurs conditions de salaire et de vie.
Soit vous décidiez de ne pas être affilié et à ce moment là, la loi exigeait que vous ayez eu « une attitude patriotique pendant l’occupation ». De fait, l’on ne pouvait pas créer de syndicat puisqu’il ne répondait pas au critère de patriotisme durant l’occupation. Et de ce fait l’UNSA ou SUD n’ont jamais été reconnus représentatifs, même s’ils ont pu participer aux élections prud’hommales.
La loi de 2008 a changé les choses certes, mais elle établit la représentativité au niveau de l’entreprise, ce qui permet de créer des « syndicats maison » ou « syndicats jaunes » comme il en existait chez simca par exemple « la CSL ».
Aujourd’hui, lorsque vous versez une cotisation à un syndicat professionnel affilié à la CGT ou à la CFDT, votre cotisation part directement à la confédération et votre syndicat recevra une part de cette cotisation suivant ce que décidera la confédération. C’est ce qu’on appelle le centralisme « démocratique ».
Aussi l’on comprend tout à fait la réaction de la CFDT : « cette prime divise les salariés », sous entendu, ou tout le monde en est bénéficiaire, ou personne, et c’est la Confédération qui décide pour les syndicats professionnels à leur place – syndicats professionnels qui, de fait n’existent plus.
Ainsi, le patronat négocie des salaires et des avantages avec des organisations qui ne sont plus que des coquilles vides. Les salariés sont dès lors dégoutés des organisations syndicales et ne se syndiquent plus, renforçant de ce fait la dépendance des centrales d’un financement qui en conséquence, provient d’ailleurs mais plus des salariés.
On serait étonné à moins de la réaction des syndicats qui traduit moins un ressentiment que le fait politique que les centrales actuellement ne sont plus constituées de la réunion de syndicats professionnels ayant autonomie et indépendance d’action, car transformer la prime en salaire n’est pas difficile, il suffit de l’agrémenter des cotisations sociales qui sont du salaire indirect, mais cela, les centrales ne le revendiquent pas.
Pas plus qu’elles ne demandent l’indexation des salaires sur l’augmentation du coût de la vie.
« La loi de 2008 a changé les choses certes, mais elle établit la représentativité au niveau de l’entreprise, ce qui permet de créer des « syndicats maison » ou « syndicats jaunes » comme il en existait chez simca par exemple « la CSL ». »
L’article L. 2121-1 prévoit au 2ème critère de représentativité, juste après le respect des valeurs républicaines, l’indépendance.
Par ailleurs, pour être représentatif un syndicat doit recueillir au moins 10 % des suffrages valablement exprimés au 1er tour.
Pour signer un accord opposable, un syndicat doit avoir recueilli au moins 30 % des suffrages au premier tour et ne pas se heurter à l’opposition d’un ou plusieurs syndicats représentants plus de 50 % de ces mêmes suffrages.
La Loi du 20 août 2008 a beaucoup de défauts, mais elle n’ouvre pas plus qu’avant la possibilité de créer des syndicats maisons dits « jaunes ».
Cela ne veut pas dire qu’il n’en existait pas avant 2008, ni qu’il n’en existe pas aujourd’hui…
Est-ce que les travailleurs saisonniers, les intérimaires, les CDD de trois mois, et autres travailleurs intermittants ……
sont réllemment consultés ou consultables pour ces élections de la représentativité syndicale ???
(Je ne vois pas qu’ils soient invités à voter, sinon qu’extraordinairement….
C’est vrai qu’il est peut-être bien difficile de suivre cette main d’oeuvre mobile, et papillonnante, l’inscrire sur une liste, ou une autre, laquelle …
en vue de lui envoyer sa paperasse électorale, en sorte qu’elle puisse matériellement se prononcer lors des élections syndicales ????
Hors la précarisation augmentant, donc je ne sais pas bien, …
mais je ne me demande pas vraiment si les agences de travailleurs intérimaires et autres structures gestionnaires à la promotion d’emplois temporaires, stagiaires, flexibles, jetables et co, acceptent ou accepteraient un affichage syndical ou des syndicats …..
Je ne vois pas en quoi la barrière des 10 % sera un frein à la constitution de syndicats maison, il fallait pour l’empêcher que la représentativité mesurée dans l’entreprise soit couplée avec une représentativité mesurée au niveau de la branche d’activité. Ce que la droite n’a surtout pas fait.
Et en plus elle est revenue sur la conquête majeure de 1968 : pour un syndicat pouvoir nommer un délégué syndical dans l’entreprise. Avant 2008 il n’y avait aucun critère, maintenant, il faut que la section syndicale préexiste pour ce faire, sinon, on ne peut plus. Quel progrès ! Et les confédérations CGT et CFDT ont approuvé ce retour en arrière.
L’ancienne loi disait ceci :
(. L 133-2 du Code du Travail) « La représentativité des organisations syndicales est déterminée d’après les critères suivants :
les effectifs ;
l’indépendance ;
les cotisations ;
l’expérience et l’ancienneté du syndicat ;
l’attitude patriotique pendant l’occupation.
La nouvelle :
Le nouvel article L2121-1 du Code du travail leur a substitué 7 critères cumulatifs :
-respect des valeurs républicaines
-indépendance
-transparence financière (avec un commissaire aux comptes au-delà de 230000 euros de CA)
-ancienneté minimale de 2 ans
-audience établie à partir des résultats aux élections professionnelles
-l’influence caractérisée par l’ancienneté et l’expérience
-les effectifs et les cotisations des adhérents.
Mais l’audience est mesurée dans l’entreprise pas au niveau d’une branche, au niveau d’une branche par recollement des élections dans les entreprises. Si l’audience est mesurée au niveau d’une branche, le chef d’entreprise ne peut pas se construire son organisation maison, si l’audience est mesurée au niveau de l’entreprise, c’est un jeu d’enfant. C’est ce qui va d’ailleurs se produire.
Et le critère de l’audience transforme par ailleurs le syndicat en parti politique, ce qu’il n’est pas. Ce qui devrait primer c’est le nombre de ses membres bien sûr. C’est cela sa vraie représentativité, un syndicat sans personne dedans, sans financement des salariés mais qui récolte des voix, ce n’est pas un syndicat, c’est un ectoplasme à roulettes.
Donc d’un côté, il y aura des « syndicats d’entreprise » et de l’autre deux centrales intersyndicales pour qui l’on vote (mais en aura-t-on envie ?) et qui sont totalement déconnectées du reste.
Ceci dit, le critère électif est un progrès par rapport à la « présomption irréfragable de représentativité » qui a vidé les syndicats de toute substance.
Bonjour Paul,
En résumant d’une formule lapidaire ce qu’il faut entendre par « capital » (après votre mention de Quesnay) – à savoir « une chose qui manque » – il m’a semblé que l’inconscient de l’économie parlait à travers vous !
Car si l’on rapproche votre formule raccourcie de l’analyse du désir proposée par Lacan, on comprend immédiatement pourquoi le capitalisme ne disparaîtra pas – puisqu’il se révèle n’être alors que le symptôme mondialisé de la structure du désir humain.
En effet, la « chose qui manque » nous engage à jamais dans « les défilés du signifiants », la « chose qui manque » n’est rien d’autre que la castration non reconnue, la poursuite infinie d’un désir impossible à satisfaire puisque son objet – le Phallus – n’est que le fétiche symbolique et toujours fuyant d’une absence, etc
Dit autrement : le capitalisme me semble la projection du fantasme commun de l’humanité, le résultat de la structuration symbolique du désir humain, cette infortunée illusion qui pousse dans la voie du « toujours plus » et du « toujours autre » pour combler un désir à la fois impossible à satisfaire et nécessairement conflictuel – l’impasse résultant d’une mécompréhension systématique de ce qu’est « en réalité » la structure du désir.
Il y a donc quelque naïveté à discuter comment se débarrasser « politiquement » du capitalisme comme s’il s’agissait d’une altérité, de quelque chose d’extérieur à nos esprits. L’illusion est bien commode (binaire, flatteuse, rassurante) mais elle est trompeuse, car le capitalisme se cache en chacun de nous, dans la tyrannie de notre propre désir dont nous n’avons que partiellement conscience.
De sorte que la vraie question consisterait plutôt à se demander comment « l’extirper » d’abord – et seulement ? – de nous-mêmes…
entre le manque effectif et la frustration psychologique, est-qu’il n’y aurait pas parfois comme un marge ???
Pouvez-vous nous dire pourquoi les grands « communicants », marketeurs et story-telleurs (métiers de parasites, totalement inutiles en soi) se sont donnés et se donnent encore tant de mal
à transformer l’homo sapiens en homo aeconomicus, et homo consumeris …càd non en désirant « ce qui ne peut être atteint » , et que l’on peut sublimer (acceptation d’un certain niveau de frustration, donc je pense d’une « castration symbolique »), mais « pulsionnant », voulant chaque jour toujours plus de ceci ou de cela : choses insignifiantes, ne pouvant combler un manque puisque leurres indéfiniment inventés pour ce faire ..et, qui ne peut donc dépasser le stade de la tétine ?…
Je vois que M s’accorde à la pensée philosophique Stieglerienne.
Comme l’apocalypse peut être belle…
http://www.novaplanet.com/novaactu/novagaleries/ruins-detroit
Put your hands up for Detroit
Impressionnantes images d’une ville fantôme devenu art, je cuisinais pour une équipe de film dans les années 80 en GB, dans un hôpital psychiatrique désaffecté, une ville en elle même avec une chapelle au centre et ses ailes à la Bentham,terrain de cricket et tout et tout, même décor surréaliste, des cellules énormes capitonnées en cuir où l’on comprenait clairement que si vous n’étiez pas bien en rentrant vous n’y serez pas mieux SI vous en sortiez.
Detroit 1.8 millions en 1960, 714000 now, chiffre discuté par le maire actuel pour des raisons de subventions de l’état fédéral, il serait 740000 d’après lui.C’est comme la Faute/mer mais à l’inverse,des vacanciers cette fois, victimes de leur enthousiasme immodéré pour le gulf stream.Une maison là bas s’appelle « le fruit du labeur » c’est tout dire.
C’est curieux, j’ai rencontré dans un salon un certain Thomas Jorion qui travaille exactement sur le même thème et apparemment parfois les mêmes lieux…
Aucun lien de parenté avec Paul m’a-t-il dit.
http://www.thomasjorion.com/image/Midwest/Ticket_office?gallery=Midwest
Oui, c’est troublant, des artistes qui font exactement la même chose. Que pensent-ils l’un de l’autre ?
Dans la même veine, mais dans une autre partie du monde, le regard d’un photographe taiwanais Chen Po-I
Voir en particulier la série Outlook, pages 9 et 10, du moins en lien avec le thème évoqué ci-dessus.
Un grand classique du genre : http://www.abandoned-places.com/
Bonjour Paul,
Les sociétés coopératives et participatives (SCOP) sont le bon exemple de l’idée que vous avancez aujourd’hui et globalement, le système semble fonctionner.
J’avais moi aussi entendu le côté « révolutionnaire » de cette proposition de prime, d’autant que j’en avais déjà débattu avec mes profs de Droit et d’Économie à l’université fin des années 90. Ce qui ressortait de leur posture, c’était de savoir comment quantifier la part du risque, en cas de faillite, entre un investisseur financier, qui peut perdre son capital et l’investisseur en labeur qui lui, au pire, ne perdrait « que » son emploi…
Dans la pêche, qui perd le plus en cas de naufrage ? C’est le patron du bateau qui n’a plus d’outil de travail, car l’équipage peut lui aller travailler sur tout autre chalut sans autres conséquences graves.
Et même pour un investisseur philanthrope, il faut admettre que le risque n’est pas justement réparti entre financier et ouvrier.
L’idée serait alors que, dans toute entreprise sur ce modèle, les salariés « rachètent », sur leurs dividendes, une part du capital initialement investi par le financier afin d’arriver aux fameux fifty/fifty, tant en terme de dividende mais aussi de partage du risque financier… non ?
Cordialement – Philippe
@ Philippe MEONI : » Ce qui ressortait de leur posture, c’était de savoir comment quantifier la part du risque, en cas de faillite, entre un investisseur financier, qui peut perdre son capital et l’investisseur en labeur qui lui, au pire, ne perdrait « que » son emploi… »
» Que son emploi » ? Tout le monde alors perd TOUT ! Les salariés aussi perdent leur argent et le champ d’activité qui leur en aurait rapporté, si celui-ci avait été conservé. Car derrière
l’expression » que son emploi » se cache un déni. On imagine idéalement que les travailleurs peuvent encore retrouver un emploi » ailleurs « – Dans une société sophistiquée comme la nôtre, on sait bien que ce n’est plus le cas. Les 4,5 millions de français apprécieront et les armées de précaires, de stagiaires non payés, avec eux tout autant. Derrière la perte d’emploi, il y a les moyens de vivre, de manger , de se loger, d’éduquer une famille, de participer à l’existence commune, de consommer, etc. Perdre son emploi quand on est salarié » en état de subordination » , c’est perdre Tout. Se faire expulser par les huissiers, etc… C’est un risque majeur. Visiblement il est minimisé voire complètement nié. On fait comme s’il n’existait pas avec les taux de suicides, la précarité majeure dans le pays, le chômage de masse. Perdre son emploi, c’est perdre sa citoyenneté. Habitant d’une république évanouie, on devient un individu de seconde zone ou de troisième zone. On est déchu. Tous les jours la propagande radiophonique, télévisuelle vous traite de » looser » – Vous n’êtes plus » in » – vous êtes à jeter. Ce système est macroéconomiquement un système de destruction de l’écosystème et micro-économiquement un système de dévaluation d’humanité. Le salarié pris antérieurement dans les frais globaux, coincés entre la facture d’électricité et la prime d’assurance devient si l’entreprise fait faillite, un pur rebut. Il est clair que si ce système ne change pas, les hordes qui se lèveront demain n’auront pas appris la haute philosophie ni le tact consensuel. Déchu de la civilisation qui les exclue, ils n’auront pas les outils conscients d’une bonne éducation qui leur permettrait de reconstruire, d’inventer dans la sérénité sans violence exercée. Espérons que les consciences de part et d’autres vont évoluer rapidement au delà des effets d’annonces électoraux venant d’un pouvoir aux abois pris dans les conflits d’intérêts et la faillite morale. Au final, M. Jorion doit avoir raison. Si cette mesure arrive comme un cheveu sur la soupe au sein d’une classe idéologique désavouée, peut -être s’agit -il de mieux la penser au delà de son lieu d’apparition politique. Face à la colère d’un peuple, certains ont compris qu’il fallait rapidement inventer des contre-feux. Quand on dépense 6 millions d ‘euros par jour pour bombarder un pays de l’autre côté de la méditerranée ( les USA apportent les drônes sur le théâtre d’opération Libyen ) , on ne peut plus dire uniquement à un peuple vu comme des enfants ( prolétaires/ enfants (proles) ) que » les caisses sont vides » – Le pouvoir est à reprendre et il va être considérablement repris. L’histoire reprend ses droits. Il est temps effectivement que le peuple le comprenne. M. Sarkozy lui l’a compris. Il tente par tous les moyens de conjurer le sort. Il accélère paradoxalement le retour du peuple salarié sur le devant de la scène. Celui qui ne l’est pas, les non-salariés suivront le sillon engagé. Madame Parisot s’imagine encore jouer dans la même pièce de théâtre boulevardière qui a vu le plancher s’écrouler en 2007,2008,2010 et continue de s’effondrer. Les billets se vendent aujourd’hui à perte. Plus personne ne veut aller voir le même spectacle. Le Medef ne fait plus recette. Il s’agit de jouer une autre pièce créatrice de nouvelles valeurs. Visiblement, on recherche des acteurs en grand nombre.
Ne vous fâchez pas Jeff, vous prêchez à un converti sans le sou et en précarité « choisie »…
La polémique que vous soulevez n’est pas justifiée dans le contexte de mes propos d’autant que j’ai mis le « que » entre guillemets, pour justement ne pas ouvrir ce débat…
Et retrouvez donc mes autres commentaires sur ce blog et par google pour vous apercevoir que vous êtes hors sujet dans votre réponse.
Il s’agissait juste de proposer une solution moins risquée pour inciter foule de petits épargnants à préférer investir dans des TPME créatrices d’emploi plutôt que de continuer à engraisser des spéculateurs financiers de leurs économies sur des livrets, assurances-vies ou plans aux noms bizarres… (bien qu’ils ne soient pas non plus vraiment garantis de ne pas tout perdre d’ici peu)
Lors du naufrage d’un navire, il arrive parfois que les marins se noient ou encore disparaissent ….
Très bonne remarque, qui complète le débat engagé sur la Libye.
La critique d’un projet ne doit pas se limiter à celle de celui qui le conçoit.
Rappelons par exemple que les 35 heures viennent de la droite (Loi de Robien – voir ici pour un historique complet et exact : http://bleuhorizon.over-blog.com/article-sortie-de-valls-sur-les-35-heures-malgre-leur-mort-elles-agitent-encore-64635842.html)
Le seul soucis, c’est la manière dont cette réforme va être mise en oeuvre (quand on voit la nullité du législateur actuel).
Saluons donc une annonce de principe qui va dans le bon sens, et qui ouvre une brèche qui pourra ensuite être élargie.
Un cas d’école qui arrive à point nommé :
Carrefour dépecé par le capitalisme.
Bien vu, Lola.
Dans la même optique, quand un fond de pension capte une entreprise, il la nettoie suffisamment pour la tuer.
Exemple : Skyrock – Axa
Monsieur Jorion, je trouve votre message excellent parce qu’à mon avis il indique particulièrement bien un des problèmes les plus importants qui soit : celui du ressentiment.
Je ne connais personne qui ait mieux médité sur le phénomène du ressentiment comme résultant d’une morale ascétique que Nietzsche, avec son œuvre « la généalogie de la morale » et sa célèbre métaphore mettant en scène des rapaces et de bons petits agneaux :
«Ces oiseaux de proie sont méchants; et celui qui est un oiseau de proie aussi peu que possible, voir tout le contraire, un agneau -celui-là ne serait-il pas bon? »
Et les aigles de leur répondre:
« Nous ne leur en voulons pas du tout, à ces bons agneaux, nous les aimons même: rien n’est plus savoureux que la chair tendre d’un agneau. »
Chez Nietzsche, l’élément déclencheur de l’avènement de la morale ascétique est la cruauté que les forts exerçaient sur les faibles. De cette cruauté émergea l’intériorisation de l’homme et la mauvaise conscience, c’est-à-dire la volonté devenue cruelle envers elle-même. Mais la volonté de puissance, intériorisée ou non, reste volonté de puissance: elle veut dominer. Nietzsche croira découvrir comment cette cruauté envers soi prendra forme dans le cœur des hommes. Le philosophe dévoile la duperie des « faibles » pour reprendre en main leur impuissance et la réinterpréter comme de la force. Le mot « impuissance » revêt dans ce contexte le sens du mot « incapacité ». Les faibles sont impuissants car ils ne sont pas capables de s’imposer dans un monde où le déploiement de leur volonté de puissance n’est plus toléré. Alors, comment faire d’une faiblesse une force? Simplement en la présentant comme telle, en lui donnant ce nouveau sens. Il faut imaginer les faibles comme des animaux en cage. Se sentant quelque peu humiliés et impuissants de se retrouver dans cette position, ils réinterpréteront cette situation de la façon suivante: « Si nous sommes en cage, c’est que nous aimons notre cage. Nous aimons cette liberté restreinte, nous aimons notre incapacité de vagabonder dans le grand monde, nous aimons cette ‘servitude volontaire’. Si nous sommes en cage, c’est que nous croyons que c’est ce qui est bon pour nous. » Étant impuissants à s’affirmer comme des êtres différents et inégaux, les faibles vont se réapproprier cette impuissance comme s’ils l’avaient choisi. « Nous aimons la cruauté que nous nous infligeons: privation, sacrifice, renoncement, modestie … tout ceci est le bien, diront-ils! » L’impuissance sera justifiée, expliquée et sublimée. Nietzsche croit ici démasquer le terrible le mensonge à l’origine de toute la morale ascétique:
« Un mensonge doit transformer la faiblesse en mérite, cela n’est pas douteux. Et l’impuissance qui n’use pas de représailles devient, par un mensonge, la « bonté » ; la craintive bassesse, « humilité ». Ce qu’il y a d’inoffensif chez l’être faible, sa lâcheté, cette lâcheté dont il est riche et qui chez lui fait l’antichambre, et attend à la porte, inévitablement, cette lâcheté se pare ici d’un nom bien sonnant et s’appelle « patience », parfois même « vertu », sans plus; « ne pas pouvoir se venger » devient « ne pas vouloir se venger » et parfois même le pardon des offenses (« car ils ne savent pas ce qu’ils font -nous seuls savons ce qu’ils font! ») On parle aussi de « l’amour des ennemis » -et l’on sue à grosses gouttes.
Ce faisant, ces bêtes apprivoisées se vengent de ce qui les a enfermé en elles-mêmes. Ils se vengent de la volonté de puissance des forts. Ce qui est très particulier, c’est cette idée de Nietzsche voulant que le « libre arbitre » soit inventé à ce moment particulier de ce qu’il appelle la « révolte des esclaves ». En effet, pour le philosophe, les forts n’ont pas le choix d’être forts au même titre qu’un lion n’a pas le choix de chasser la gazelle. Dans tous les cas, il en va de la nature et de leurs instincts. La cruauté est leur état naturel. Les faibles, pour se venger de cette force vont prétendre que les forts sont libres d’exercer ou non leur volonté de puissance, leur cruauté, et qu’ils sont coupables de le faire et, inversement, ils prétendront qu’eux-mêmes ont décidé d’être faibles, qu’ils ont volontairement décidé d’être cruels envers eux. Le mensonge des faibles est qu’ils prétendent librement refuser cette force, tandis qu’en réalité, il sont impuissants à l’exploiter. Ils sont impuissants à marquer le monde de leur empreinte, impuissants à se créer eux-mêmes dans le monde, étant emprisonnés dans leur cage sociale.
En se vengeant de la volonté de puissance « libre » des forts, Nietzsche met en évidence que c’est vers l’absurdité ou le non-sens du monde que se destine véritablement toute cette haine venant des faibles. De quoi se vengent les faibles plus exactement?
Ils sevengent de ce que Gilles Deleuze appelait le « rapport différentiel », le rapport d’inégalité entre les individus, pur produit de la volonté de puissance, que les faibles sont impuissants à déployer.
Une excellente lecture pour aller plus loin:
NIETZSCHE ET SCHOPENHAUER: LA PITIÉ ET SES MÉTAMORPHOSES
Oui, alors récupérer Nietszche pour faire du Galtonisme social, c’est vraiment petit.
C’est tout ce que vous aviez en cuisine ?
Et je dis bien Galtonisme Social, car, sans vouloir faire de leçon, Darwin n’a rien à voir avec le transfert de ses thérories aux sociétés humaines (cf les travaux de Patrick Tort). Galton était son cousin tout autant que le premier à appliquer la statistique au groupe humain et eugéniste reconnu. Spencer reprend Galton et, comme le signifieront Weber puis Michael Löwy, fonde l’un des piliers du néo-libéralisme.
Faites quand même gaffe à vos interprétations car on sait à quoi on servit les travaux de Nietzche il y a quelques décennies.
Et puis, que proposez-vous : Les forts, on les tabasse, on les castre et on les envoie bosser à Foxcom ? Suicide assuré en moins d’un mois et quand les places deviennent vacantes, on en envoie d’autres. Mouais !!!
Quant à Deleuze (cf. Abécédaire), je crois qu’il signifie parfaitement le rôle de l’écrivain/philosophe en ce qu’il porte la responsabilité d’écrire pour (dans le sens : à la place de) l’analphabète, l’idiot et l’animal; plus généralement, pour ceux qui n’ont pas la parole. Ce point est d’autant plus intéressant si l’on constate le bayon ou le détournement que l’on tente sans cesse d’imposer à cette écriture.
[ merci de bien vouloir laisser ce commentaire et le suivant ici car il vient en réponse à la contribution de quelqu’un. comme celle-ci était en double et que ces commentaires étaient accolés au doublon qui a été supprimé, ils se sont trouvés orphelins et relégués hors contexte ! Par conséquent merci d’accepter de restituer ceux-ci dans leur lignée d’origine et d’effacer « les » commentaires 35 ! ]
Ce que vous décrivez là peut être interprété comme le ressentiment du puissant à l’égard du faible pour justifier de sa supériorité et fonder, légitimer son BON droit à exercer sa domination sur les faibles au nom de ce ressentiment qui les rend envieux et qu’ils déguisent en une morale misérabiliste culpabilisante à l’égard des forts, et donc valorisante pour les faibles, qui trouvent ainsi le moyen de leur réhabilitation à leurs propres yeux et à la face du monde !
Salauds de faibles qui veulent pas se laisser bouffer comme des gazelles par les performants de ce monde
Ressentiment du puissant car le puissant en veut au faible de ne pas pouvoir le bouffer à sa guise sans éprouver davantage de culpabilité que le le lion bouffant la gazelle. Alors en réaction, mécanisme de défense, le salaud de puissant culpabilisé par le salaud de faible s’en va culpabiliser celui-ci en retour ! salauds d’assistés ! Rejeter le poids de la faute originelle sur l’autre : qui sera le plus fort à ce jeu-là … Depuis 2007, avantage indéniable au camp des puissants qui a mis un de ses plus beaux (dans l’abjection) fleurons au pouvoir ; avantage décisif et définitif ? ou provisoire ?
Cordialement (et donc sans ressentiment – pour autant que cela se puisse dans cette humaine condition !)
Bonjour Pascal, j’espère qu’on vous servira un délicieux gigot à Pâques !
(entre nous : Les hommes ne sont pas des agneaux, mais parfois ils ont les mêmes ressentiments)
Cordialement et sans aucun ressentiment, puisque cela existe!
Ces questions de faible/fort et d’intégration de l’inégalité par ceux qui en souffrent ont été traitées de façon intéressante par Richard Sennett dans « Respect ».
En gros, du moment que les individus ou les groupes ont des leviers à une échelle qui les concerne, la notion d’inferiorité , même si elle peut persister, joue un rôle moins central.
Bon, il faudrait que je le relise, je ne l’ai plus sous la main là. Mais Sennett reste un sociologue au regard riche et sans préjugés…
Merci Timiota. Oui, R. Sennett est en effet une référence clé.
Cf. ici
(2 mn only)
Je crois que les petits actionnaires qui ne sont pas décisionnaires, les pigeons, ont actuellement des dividendes ridicules, toujours à la baisse, retournant au livret A, pendant que l’équipe de direction de la grande entreprise s’auto-attribue salaires faramineux, primes mirobolantes, bonus etc …afin de cacher aux actionnaires floués que l’entreprise est bénéficiaire.
Cette prime de 1000 euros, déjà réservée aux seuls salariés d’entreprises cotées en Bourse, et en plus de celles qui auront augmenté les dividendes des actionnaires, risque bien de n’être presque jamais versée . Mais , comme vous le dites, c’est le début d’un changement positif dans les mentalités .
Mais hélas, les petits fonctionnaires smicards et les autres, sans la référence d’une augmentation généralisée en pourcentage des salaires du privé, n’auront jamais la moindre augmentation de salaire.
La seule solution pour empêcher que les dividendes soient mis artificiellement à la baisse par l’équipe de direction, que cette prime soit effectivement versée et surtout pour que les salariés et les actionnaires se partagent équitablement le fruit de leur effort, serait déjà d’interdire un tel écart entre les salaires, par exemple en divisant la richesse créée par deux ( après le prélèvement des taxes, de l’entretien, de l’investissement pour l’avenir) d’en distribuer la moitié en dividendes et l’autre moitié en salaires, en y incluant les salaires de l’équipe de direction, avec pour règle que , dans une entreprise, le salaire( primes , bonus etc …inclus) le plus élevé ne puisse être supérieur au double du salaire (primes, bonus etc ..inclus .) le plus faible en partant du principe que la compétence et le dévouement exceptionnels d’un salarié ou d’un membre de l’équipe de direction ne peuvent valoir plus que la totalité des ressources d’un autre .
Les salaires et dividendes de tous suivraient équitablement l’enrichissement ( ou les pertes) de l’entreprise, tous seraient responsabilisés et cela mettrait fin à l’ injustice actuelle .
Si ce système – révolutionnaire dites vous – était généralisé comme chez les pêcheurs, que deviendraient les employés et ouvriers en cas où l’entreprise ferait des pertes sur un an, sur deux ans ? Vous comprenez bien que les capitalistes, ces affreux, acceptent des absences de dividende et des pertes en capital (voir en 2008) dans des proportions qu’aucun salarié ne pourrait accepter sur son salaire. Les syndicalistes sont réticents à cette prime, non pas parce qu’ils sont « endommagés » comme vous dites, mais parce qu’ils ont compris la nécessité vitale d’un flux régulier d’argent rentrant notamment pour les ménages modestes.
Alors peut-on là aussi, avoir le beurre et l’argent du beurre, la prime quand ça va bien et le salaire fixe quand ça va mal ? Finalement, le débat tourne toujours lamentablement autour de cette question…
« Alors peut-on là aussi, avoir le beurre et l’argent du beurre, la prime quand ça va bien et le salaire fixe quand ça va mal ? »
Détendez-vous : Oui.
Si vous regardez bien, ça existe déjà au niveau des commerciaux.
Un fixe et un intéressement sur sont chiffre.
A peu de chose prés c’est la même chose. Sauf que le fixe est plus haut, et que la part d’intéressement est plus basse du coup.
Une entreprise qui fait des pertes ne paye pas très longtemps des salaires, elle licencie ou bien elle met la clef sous le paillasson.
« Alors peut-on là aussi, avoir le beurre et l’argent du beurre, la prime quand ça va bien et le salaire fixe quand ça va mal… » C’est une blague ? Que font les équipes dirigeantes du CAC, du monde de la finance et tous les vautours du néo-libéralisme selon vous ?
Question : étant donné que la plupart des états les plus puissants du monde sont toujours dans une crise historique, j’aimerais savoir d’où le FMI tire son argent. D’où vient l’argent du FMI ? J’aimerais savoir…Quelqu’un a une idée ? Merci d’avance.
En gros : le FMI a des fonds propres, apportés par ses membres. Il réalise auprès d’eux des emprunts. Il peut également émettre de la monnaie (des DTS = droits de tirage spéciaux). Pour plus de détails.
Merci. Je m’étonne toutefois que le budget du FMI ait été porté à 1000 milliards de dollars récemment. D’une part l’or reste le mètre étalon de la « richesse » du FMI (votre lien le montre) et le dollar ne cesse de chuter (quotidiennement) par rapport à l’or ; il y a comme un tour de passe-passe qui m’échappe : on évalue les prêts en dollars (ceux pour le FMI lui-même) alors que l’or et le dollar ont divorcé depuis belle lurette…Combien le FMI détient-il réellement d’argent (euh désolé, d’or)? Peut-on accorder du crédit (hum) à cette institution au fonctionnement si éloigné des préceptes de Bretton-Woods ?
Accessoirement, peut-on accorder du crédit à son président, à celui de notre République, qui l’a mis là où il est etc. Cela fait bougrement penser à la baudruche prête à se dégonfler..
merci ,comme si on sait pas que les fonds propres son sales…..
Eh bien voilà, vous voici enfin engagé activement en politique, non que vos écrits n’aient pas un rapport direct et constant avec la politique, mais avec cette vidéo vous voici tribun appelant à l’action.
pour ceux qui refusent les avancées venant de la réaction, ils doivent savoir que bien souvent au cours de l’histoire, les avancées décisives ont été octroyées par les gouvernants réactionnaires sous la contrainte du peuple et pour tenter de sauver les meubles. c’est ce que fait sarkozy
Euh là je ne vois pas trop où est la contrainte (organisée) du peuple ; il y a plutôt une contrainte de circonstance très limitée dans le temps, lié au calendrier électoral ! ca ressemble plutôt à des miettes jetées en pâture avec un maximum de bruit médiatique autour … Pardonnez cette prudence, mais chat échaudé …
cf. L’abolition des privilèges votée par les aristos ? poussée irrepressible de l’histoire ?
Malheureusement, nos établissements français sont structurellement déficitaires.
Heureusement, grâce à la mondialisation, notre établissement des Iles Caïman gagne énormément d’argent.
Le monde est tout de même bien fait !!
Question supplémentaire : je vois sur wikipedia que le FMI s’est vu octroyer 1000 milliards de dollars en tout pour ses interventions ultérieures. Mais d’où viennent ces dollars ? Qui peut se permettre un tel prêt alors que les USA eux-mêmes subissent les foudres de Standard and Poors ?Merci de votre réponse. Remarque amusante. S’il s’avère que les USA sont le principal donateur : le FMI ne cesse d’employer l’expression « mauvais élève » à propos de pays trop dépensiers. Là c’est le professeur qui est carrément un cancre astronomique et c’est lui qui tape su les doigts de tout le monde ?
Néo, si tu commences à poser des questions indiscrètes, on va en avoir pour la nuit.
Sinon, bienvenue dans le monde réel de l’hypocrisie ricaine…
Quel aKteur ce Mr Paul…
…Bon dans les portsdu pays Bigoudens…sur les chalutiers-haututiers…le système de parts fonctionne toujours et c’est un habitude qui date de la piraterie…quand on partageait le butin…
…Quoi qu’il en soit beaucoups ne toucheront pas cette prime de 1000 € car la plupart des emplois se trouvent dans les PME…
…A tous les travailleurs que je recontre je dis :
-Alors bien heureux est l’employé qui va touché le prime de 1000 €…
Et le réponse est toujours la même…
-Cette prime là…elle n’est pas pour nous… »
Voilà…Le sentiment d’injustice dans cette « affaire des 1000 € » prédomine…car une majeur partie des salariés n’en fera pas la couleur…
…Sans parler des fonctionnaires qui sont au régime sec…
…
C’est pour cela que cette prime de 1000 € est inconstitutionnelle…et que ce malaise va grandir de plus en plus…
…Quand à la vision du travailleur- créateur d’emploi…
NOUS NE SOMMES QUE DES MARCHANDISES !!! que l’on jettent après usage…de s intérimaires permanents…Le facteur humain/le potentiel humain n’existe plus dans les sociétés…grandes ou petites…
Pourtant une bonne équipe de travail vaut tout les modes opératoires que les cadres pondent…
pour augmente le rendement…
…Capitalisme ?!…nouveau Capitalisme Humaniste…oui…avec la compréhension de la valeur de la richesse humaine de l’entreprise…
Que ce Nouveau Capitalisme Humain vienne non pas de Capital mais de Capitaine…CAPT…comme dans la Marine d’antan…comme le grade…
…avec une nouvelle écriture pour que cela se comprenne…juste un T…
pour tout simplement un capTitalisme…avec un p qui ne prononce pas…
…
une dernière chose : le texte que vous avez déclamé est…me semble-t-il…tiré de l’avare…
…NOUS allons le reprendre…car après la performance » Les bourgeois de Kemper »…
http://www.lepost.fr/article/2011/04/10/2461507_les-bourgeois-de-kemper.html
…la population en redemande…
et il y aura un » Ankou » avec nous…cette fois ci…
…
Alors bientôt un 2éme charretée sur Kemper…mais aussi sur Concarneau, Douarnenez, Carhaix …Brest aussi…Morlaix…et pourquoi par Vannes…également..
…En tout cas…une fois mis en cage…je penserai à vous et déclamerai les verres que j’ai entendu aujourd’hui dans votre humeur du jour…
…Avant de monter à Paris…sais t-on jamais…mais il se risque fort que ce ne soient pas Nous…à la commande des chevaux et de mêmes… dans Les Cages…
..
…Républiquement et Citoyenement vôtre…
« C’est une affaire de pirates… et d’ailleurs, tout le monde ne la recevra pas… et en plus , c’est inconstitutionnel… »
Vous vous souvenez de la blague dont je parlais l’autre jour, que raconte Freud : du seau troué qu’on a rendu intact, qui avait un trou pour commencer et qui appartenait à quelqu’un d’autre ?
Je ne me souvenais pas de Freud et du sceau troué…J’ai cherché et j’ai trouvé…
…Si ce monde était bon Cela se saurait…Si nos dirigeants actuels étaient pour le bien commun
Ce se saurait…
…Il y a un moment que je suis convaincu que nous sommes en enfer…Oh pas de flammes/pas de diable mais de la souffrance OUI de ne plus pouvoir vivre correctement et décemment avec un simple salaire…et nous faire menez par le bout du nez ( et je suis polis…) par les politiques et les institutions…
Même au sein de Sécurité Sociale qui ne remplie plus son rôle et dont les employés se comporte comme des esclavagistes en refusant les prestations auxquels pourtant nous avons droits…Je connais des exemples ou des personnes sont sorties en pleurant de le CRAM de Quimper…
…Le sceau perçé ?? devant le refus d’admettre l’évidence de leurs fautes et bévues…bien que je sois du genre à demander des explications…d’autres…plus impatients… m’arracherons le sceau et le mettrons dans les dents de ces fieffés menteurs…
…Le trou du sceau peut même advenir trou dans la tête si une fureur accompagne ce geste…
alors qu’il aurait suffit de reconnaître ce trou…et de tout faire pour le réparer et à défaut se servir du sceau comme un 1/2 seau…en oblique voir en inclinaison…
…Je pense que je n’ai pas à vous apprendre comment on écope en cas d’urgence….
avec les mains et tout récipient creux qui se présente…et à défaut de pouvoir colmater la fuite…si elle est importante et que le débit augmente…
On quitte le navire sur un radeau de survie ou de fortune…si on n’en n’a le temps…avec le sceau percé et le fautif qui pleure ( et a la geule en sang)et Freud qui essaye de dramatiser…
…
La prime de 1000 € ?! une bouée de sauvetage…Pour qui..le fautif/le salarié/le Président ?
…En tout cas NOUS ( les gagne-petits)…nous sommes prêt à quitter le navire…le système…
fortement avarié par la tempête de 2008…
Alors que nous finissons nos préparations…et des discutions se font…( des histoires de contenants et de contenus…) certains ne voient pas la barre noire à l’horizon…que se rapprochent…
…Et pendant que nous nous attelons à fignoler les préparatifs afin de quitter le bord;Tout n’est pas prêt et la situation est loin d’être idéale mais contrairement au Titanic…ce ne sont pas les 1ere classe qui vont survivre…
mais bien les 2éme et surtout 3éme classe…Les besogneux…
…Ceux là font s’en sortir car déjà habitué à des conditions de vie rudes…
Ceux qui savent que même un sceau percé à une utilité quelconque…comme bac à fleur ou même comme clepsydre…
…http://fr.wikipedia.org/wiki/Clepsydre
…
En tout cas merci à vous d’avoir envoyé…depuis un moment déjà…les fusées rouges…
…Espérons que quelqu’un nous viendra en aide mais nous savons qu’ils ne faudra compter que sur-mêmes…
…Et malheur à ceux qui voudront embarquer à notre modeste rafiot de bric et de broc et qui ne nous voyais pas/qui ne nous regardaient pas car nous étions transparents à leurs yeux…comme une simple marchandise banale et de bas-coût sans intérêt…
…car le pardon et la rédemption sont proportionnels à la faute et aux mensonges…
car…
le travail et l’existence seront âpres sur ce canot de sauvetage …qui déjà… s’est mise à l’eau…
et s’apprête à quitter le bord du » Le Capitalisme »…
…
Et comme il faut bien nommé cette esquive de survie…
…POUR LA CHANCE !!!
…
Pourquoi pas » Novus Mundus » _ Un Nouveau M.onde…juste pour l’histoire…l’ancienne et la nouvelle…
…
…
Pardon pour ce long texte…mais je viens de me faire réveiller pour me prévenir et il n’y a pas de Ouest-France à livrer cette nuit ( 2éme samedi de grève en 3 semaines) et suis un peu encore embrumé…
…Quand à la référence ‘Novus Mundus » elle vient de l’épisode 17 de la 2ème saison de StarGate Universe que je viens de télécharger et regarder en VOST…depuis peu…
et pour infos c’est un Breton habitant au Québec qui produit les sous-titres en français…
…Il fait de même pour les « DéNezPérateNaHouseWifes »…( c’est un autre genre)
…
Une très bonne série SGU ou le SpaceSHIP » Destiny » navigue en survie avec un équipage réduit….dans l’inconnu hors de tout référents…
…ET IL Y A une attachéE des ressources humaines( une psy) à bord… et certainement
un sceau percé à bord…également…
…comme quoi tout se rejoint…
Bien cordialement….
… » Voi-là… les gars de la Marine-NE… »
…
…et surtout…BigoudeNNement vôtre….
…_________
Paré à virer !!! 1000 sabords…
…
http://www.youtube.com/watch?v=a9Nj5_p06fY
Pour la Fonction Publique, en suivant le même principe, il faudrait prendre la totalité de l’enveloppe des salaires, y compris ceux du président, des ministres, des députés et des sénateurs et la diviser par le nombre de fonctionnaires en suivant le même principe que le salaire ( primes, indemnités, avantages inclus) le plus élevé ne puisse être supérieur au double du salaire (primes, indemnités, avantages inclus) le moins élevé .
Double avantage : 1- des salaires corrects pour tous les fonctionnaires, armés ou non armés.
2- Des hommes politiques totalement désintéressés, véritablement dévoués, ayant de quoi vivre confortablement mais sans plus , qui partageraient les conditions de vie du peuple sans vivre sur une autre planète, bref des hommes politiques conscients de ce que vit le peuple au quotidien et soucieux du bien-être de tous, puisqu’ils en feraient partie .
Ce seraient de véritables représentants du peuple et pas une société à part .
Pour les retraités, il faudrait aussi une mise en commun et une juste répartition , on peut y réfléchir.
au fou ! au fou ! un réformiste radicale ! … et pourquoi ne pas multiplier les salaires par deux ?*
même super-mélanchon en fait dans ses pantalons.
* le smic à 1500e… ségolène en parlait en 2007, gageons que si les, hum, so-cia-li-stes passent en 2012 ils s’y attèleront… en 2016!
bref aucune augmentation par rapport à l’inflation, mais ils le claironneront de partout en affichant de belles écharpes rouges, quelle bouffonade.
Budjet 2011
A quoi servent nos impôts ?
Dépenses 363,4
Enseignement et recherche 87
Collectivités territoriales 58
Charge de la dette 45,4
Défense 37,4
UE 18,2
Sécurité 16,8
Solidarité insertion et égalité des chances 12,4
Gestion des finances publiques 11,7
et des ressources humaines
Travail et emploi 11,6
Ecologie et développement durable 9,5
Ville et logement 7,6
Justice 7,1
Autres missions 40,7
Recettes 271,8
TVA 130,9
Impôt sur le revenu 52,2
Impôt sur les sociétés 44,8
TIPP 14,1
Autres recettes fiscales 12,9
Autres recettes 16,9
Déficit 91,6
Ministère du budjet
« charge de la dette » = petit billet à nos amis les banquiers ?
= 50% du déficit
Bonjour
c’est quoi les « autres missions »??? Le chiffre que vous donnez est énorme (40,7)… presqu’autant que la dette et plus que la défense!!!
Chris