Ce texte est un « article presslib’ » (*)
Une chose est claire avec le recul : il aurait fallu empêcher le pouvoir de l’argent d’envahir l’exercice du gouvernement. Aux débuts des États-Unis d’Amérique, Jefferson s’est battu pour une république de citoyens, Hamilton, lui, pour une république des marchands. S’il fallait le rappeler, c’est Hamilton qui a gagné.
Au XXe siècle, les von Mises, les von Hayek, ont rédigé la charte d’une prise de pouvoir irréversible par les marchands, qui seraient les nouveaux aristocrates d’une nouvelle féodalité. Ils ont gagné : l’esprit d’Hamilton a alors envahi l’Europe et il serait cruel d’en rappeler les symboles les plus voyants, en Grande-Bretagne, en France, et il y a quelques jours seulement, en Belgique.
Le baroud d’honneur d’une Europe des citoyens fut le refus par les peuples du Traité de Rome II. La prise de pouvoir par l’argent était cependant déjà si avancée, que le vote des citoyens fut tout simplement ignoré, et sans conséquences immédiates.
Les conséquences à plus long terme se font sentir maintenant : une zone euro qui, de soubresaut et soubresaut, n’en finit pas de mourir, compagne de misère d’États-Unis d’Amérique en banqueroute frauduleuse.
Il faut rebâtir des nations de citoyens, il faut reconstruire une Europe des citoyens. Il faut s’assurer que les marchands, à qui l’on déroule aujourd’hui le tapis rouge, cessent d’écrire les lois à la place du législateur. Il faut que le vote cesse d’être censitaire. Dans sa version avancée, aux États-Unis, une Cour Suprême hayekienne a décidé que le vote des citoyens interviendrait après celui des compagnies : « À chacun selon son magot ! »
Rétablir des républiques de citoyens, une Europe des citoyens, est une bataille difficile. Son principal atout cependant : la déroute de la république des marchands, déjà visible à nos yeux.
(*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction numérique en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.
305 réponses à “LES LEÇONS DE L’HISTOIRE”
@P. Jorion
en fait, vous, en tant que Belge(si je ne m’abuse) êtes peut-être beaucoup plus familiarisé que nous, comme les Européens du nord en général avec un système politique tel celui de la Ligue Hanséatique.
N’est ce pas ce genre de modèle que l’oligarchie veut imposer?
J’aime voir évoluer ce blog du champ économique au champ politique, des explications bassement techniques des produits financiers à une description des véritables rapports de forces à l’oeuvre dans le monde.
Finalement on s’en fout de savoir comment fonctionnent les subprimes, les CDS et autres amusements pour cols blancs hystériques car l’essentiel c’est que nous savons à quoi ils servent : nous asservir et si possible avec notre consentement, de l’obtention de la servitude volontaire à l’aide de la formidable machine à fabriquer du consentement que sont les médias.
« Il faut faire ceci si vous ne voulez pas que vos enfants paient pour vous, il faut faire cela car vous vivez au dessus de vos moyens et surtout faites comme je dis mais pas comme je fais ».
Bon, on va enfin passer de l’élaboration d’une constitution pour l’économie à l’élaboration d’une constitution tout court. Et c’est normal car l’économie ne saurait se penser ou être gérée de manière autonome, indépendamment du politique et de l’organisation de la société. Et pour cause : l’économie n’est rien d’autre qu’un instrument qui se doit d’être au service du politique et du projet de société qui en découle.
@Au sud de nulle part…
Tout champ économique est avant tout un champ politique.
Le politique est l’art d’administrer l’économique.
Toute affirmation contraire n’est que discours électoral.
(Tant qu’il y a des élections !…)
Oui, et bien pour l’instant il semblerait que ce soit plutôt le contraire car, mis à part peut-être ceux du NPA et du FG, tous les programmes (si on peut appeler ça des programmes) des autres partis politiques énumèrent des séries de mesures dont le but objectif est d’adapter la société pour satisfaire aux contingences économiques qui relèvent plus de vérités révélées que de démonstrations logiques et raisonnées.
La parenthèse de la démocratie, ouverte il y a à peine deux siècles, est en train de se refermer…
Une nouvelle féodalité prépare son étouffoir…
Nous devrons savoir résister. (en fait nous aurions déjà dû commencer, à l’heure qu’il est…)
pierrot123 we are on time!…Ce blog le révèle!
Si je puis me permettre Mr Jorion, c’est du refus du Traité Constitutionnel Européen dont il s’est agit en 2005. Le traité de Lisbonne a été imposé plus tard sous l’activisme de N.Sarkozy devenu président de la France et avec la complicité du PS (lors de sa ratification au congrès de Versailles convoqué à cet effet).
Une des premières versions de ce TCE dont j’ai eu à l’époque une copie entre les mains (grâce à internet), commençait par cette phrase attribuée à Thucydide:
« Notre Constitution est appelée démocratie parce que le pouvoir est entre les mains non d’une minorité, mais du plus grand nombre« .
http://www.liberaux.org/lofiversion/index.php?t12045.html
Le texte que l’on trouve au lien précédent, laisse à penser que le projet européen, était encore
moins démocratique, que le projet des fondateurs de la Grande République américaine.
Plus tard j’ai acheté le TCE en version définitive en librairie: cette phrase avait disparue!!!
Aveu implicite de la part de l’oligarchie, qu’elle ne visait pas à instaurer une démocratie de citoyens, mais le règne d’une aristocratie de marchands sur une population de consommateurs aliénés et décérébrés. Là aussi les Hamiltoniens ont triomphé. Il n’est dès lors pas vraiment étrange qu’à plus de 200 ans d’intervalle, ces deux tentatives de créer une Union Marchande d’Etats, finissent par s’abîmer corps et âme dans une crise autant économique, que de valeurs et d’identité.
Nous vivons dans ce que l’on devrait plutôt appeler: « Démocrature de représentation », représentation au sens spectacle, show et paillettes et démocrature pour ne pas dire dictature, je ne fais que reprendre ce néologisme introduit par quelqu’un dont je ne me souviens plus du nom.
@ Joan
Max Liniger-Goumaz : La démocrature, dictature camouflée, démocratie truquée (1992)
Reprenons :
La Société du spectacle, Guy Debord, Buchet/Chastel éd.1967
Commentaires sur la société du spectacle, Guy Debord, Editions Gérard Lebovici, 1988
and still kicking!
Deux livre disponibles chez Folio, la collection de poche de Gallimard.
Publicité gratuite.
Je suis désolé mais le lien:
http://www.liberaux.org/lofiversion/index.php?t12045.html
ne pointe plus sur le texte auquel je me référais, mais sur
la page d’accueil du site http://www.liberaux.org...
On peut trouver la version à laquelle je me réfère à cette adresse:
http://www.geopolitis.net/LES%20DOCUMENTS/LA%20CONVENTION%20EUROPEENNE.pdf
Merci Paul pour le travail que tu fournis. Je recommande vivement ton livre « LE CAPITALISME à l’agonie « .
« N’est-il pas évident que tous les gouvernements sont les empoisonneurs systématiques, les abêtisseurs intéressés des masses populaires? » Michel Bakounine
@ Paul
Il me semble y avoir un sophisme au creux de votre texte : car vous partez d’une distinction, celle des marchands et des citoyens, dont vous supposez a priori la réalité, comme s’il s’agissait de deux classes distinctes – or ce n’est pas le cas ! Je vois bien les marchands dans le monde d’aujourd’hui – c’est une « mentalité » pour le moins prévalente ! – mais je ne vois pas les citoyens : de qui parlez-vous ? Kerjan a raison de ce point de vue-là !
Ou alors prônez-vous la transubstantiation des marchands en citoyens, mais par quels moyens exactement ?
—
« Il faut rebâtir des nations de citoyens, il faut reconstruire une Europe des citoyens. »
Attention : votre plume vous a dépassé ! Prôner de « rebâtir des nations de citoyens », c’est le retour des nationalismes européens, ce qui dans le contexte actuel signifie la répétition grotesque des années trente avec la prise de pouvoir des populismes.
Quant à la deuxième partie de votre phrase – « reconstruire une Europe des citoyens » – non seulement elle possède un sens tout différent, mais surtout elle pose ce qui n’a jamais existé : de quelle REconstruction parlez-vous ? ne s’agirait-il pas plutôt d’une « création » ? Car à ma connaissance une telle classe n’a encore jamais existé, mais alors je vous repose la question : par quelles voies mystérieuses ?
Il y a dans votre texte une utopie latente – que je partagerais instinctivement mais qui me paraît naïve au regard de l’histoire – celle de croire possible, au plan collectif (politique) qui plus est, cette transubstantiation du marchand en citoyen – de l’esclave en dieu, du prisonnier de la caverne en sage de la philosophie, etc – dont la recette politique a été cherchée depuis les temps les plus reculés, mais qui n’a jamais encore été découverte – pour autant qu’elle soit possible…
Pour la transsubstantiation(Dieu que ce mot est difficile à écrire),attendons Pâques .
ou plutôt : transsubstantiation ( trans-substantiation)
« Peu de gens sont aveugles, seulement personne n’ose élever la voix et dénoncer les carences avant qu’elles ne soient révélées par le conflit et, dès lors, on n’ose remettre en cause les idées reçues. »
Marc Bloch « L’étrange défaite »
Livre a relire d’urgence par les temps qui courent…
oui, à lire et à relire …un magnifique historien , un intellectuel au sens noble du terme, et qui ne s’est pas « débiné » quand il a fallu …un Homme au sens fort du terme !
Tiens, il y en a donc eu ! et pas qu’un, plusieurs…avant le consumérisme …
Donc, tout n’était pas nul dans l’enseignement de la 3° République : tout n’excluait pas : tout ne « formait » pas au populisme, au rejet de l’autre ! …
…oh, pardon, ça m’a échappé !
Les tenants de l’UE telle qu’en elle-même actuellement, dans sa dérive, sont bien plus « intégristes » qu’ils ne le croient ..l’UE est à construire de fond en comble, AVEC les Peuples, et NON contre eux …ça, c’est du réalisme !
Actuellement, je pense que pour éviter la montée des droites fascisantes ( et religieuses , pendant qu’on y est : manquerait plus que cela ! ) dans ~ tous les Pays européens, il faudrait tenir compte de cela ! ...pourquoi un bâtiment se fissure de toute part ? c’est parce que les fondations ont été construites en dépit du bon sens, par quelques uns, les élites à la Tour d’ivoire, passant du compromis à la compromission, et devenant donc des zélites à côté de la plaque !
Or, s’il n’y avait ces politiciens obsédés par une idéologie,et donc par du passage en force, les mariages mixtes se font de plus en plus …la vie est là …cela se fait naturellement …les passerelles souples entre des Pays « re-citoyennés », avec de plus en plus de liens venant de la population, permettrait de faire une véritable UE solide …et non pas une ruine bananière, où de toute façon des chevaux de Troie sont infiltrés …
Des entités solides, et un monde multiculturel, voilà ce qu’il faudrait voir advenir …faisant des liens, et des complémentarités, et non écrasant tout comme un rouleau compresseur …
J’ai vraiment cru en l’Europe, on va dire que la déception est à la hauteur des espérances. Je devais être dans le domaine de l’irrationnel (la croyance).
Tout ça est quand même bien triste.
Pour comprendre comment la construction européenne, affaire de l’Oncle Sam dés le départ, le demeure plus que jamais :
http://mai68.org/spip/spip.php?article1060
@Paul Jorion
Le « Non » de la France a étè « négationné » par le traité de Lisbonne mis en place « démocratiquement » par les « Parlemntaires français » et accepté ensuite par tous les « parlementaires » des Pays de l’Union Européenne à l’exception de un ou deux pays (qu’on a acheté autrement). Il faut démontrer surtout que tous les « Hommes Politiques » représentant une soi-disante démocratie sont comme les canards sauvages » Au oremier coup de fusil ils s’envolent sur l’autre rive et reviennent manger lorsque le tieur leur jète un bout de pain ». Faire confiance à un Politique c’est confier la tasse de lait à la garde du chat.!! « Out » les hommes politiques car ils sont tous « POURRIS ».
@Joan :
ou pas, je dirais
tout simplement démontrable ici :
34% vote pour sarko
33% vote pour ségo
33% vote blanc ou ne vote pas
Sarko gagne ! donc une minorité peut encore gouverner
De surcroit nous parlons bien de démocratie représentative tout à fait 🙂
Et puis de toutes façons, la démocratie n’est pas le pouvoir du plus grand nombre. A ce compte, les fascismes étaient des démocraties.
S’il faut vraiment sortir de l’Euro, par Jacques Sapir.
Son plan détaillé:
http://horizons.typepad.fr/files/sil-faut-vraiment-sortir-de-leuro-1.pdf
Effectivement.
Certaines cités greques avaient compris très tôt le danger qu’il avait à donner le pouvoir à ceux qui le réclamaient.
Puisqu’on tire déja au sort les jurés de cour d’assise et que cela se passe remarquablement bien, peut-être devrait-on élargir l’expérience ?
Quelle confusion dans les termes. (Et qui veut faire l’ange fait la bête)
Notre vie entière se passe encore sous le signe de l’échange marchand . Et cela ne signifie pas pour autant qu’elle se réduise à cela bien sûr, on pourrait même dire presque dire au contraire.
Mais ce contraire ne signifie pas que marchandise et citoyenneté (puisqu’on aime bien ce concept un peu fourre tout) ‘opposent et s’excluent : ils sont de nature différente.
Poser le primat de l’idée et du sens sur celui de la matière n’est pas exclure la nécessité de la marchandise, donc de l’échange marchand, donc de l’équilibre des valeurs échangées en contrepartie de l’échange marchand, condition sans laquelle la vie en société est impossible.
Et ne pas admettre ce distinguo relève en réalité d’une attitude infantile d’enfant gâté occidental.
Les Mises et les Hayek n’ont jamais fait preuve d’une grande spiritualité, c’est vrai . Cependant je rappelle que les théories dominantes , celles qui ont enivré les foules et inspiré une multitude d’expérimentations ne sont pas les leurs, mais celles de Marx et Keynes, dont le moins qu’on puisse dire est que leur succès n’est vraiment pas évident.
C’est sur ces déroutes que s’est construit un certain intérêt pour les théories inspirées de Mises. Encore qu’il est difficile de dire qu’elles aient été appliquées de façon fidèle , mis à part le cas des USA et de la G.B , cas très discutables puisque les libertariens actuels ont beaucoup de mal à se reconnaitre dans ces politiques et sont aussi critiques … que les plus critiques !
Tout cela pour dire les malheurs du XXe siècle relèvent difficilement de Mises , en tout cas exclusivement . Actuellement encore on ne peut pas dire non plus que beaucoup se réclament de lui. Les néo-libéraux ont en fait peu d’audience , peu de relais et peu de poids .
Bien entendu on peut toujours supposer que par d’obscurs complots ils mènent le monde , comme les gens de droite pensent que par d’obscures propagandes le marxismes s’infiltrent partout et dans les esprits.
Mais après tout , si l’on veut en voir à la fois l’origine la cause et l’inspiration du système mondial globalisé , et même le diable … il n’est pas trop difficile de le proclamer tellement la pensée courante est programmée pour en accepter l’idée.
IL est vrai que le monde tel qu’il est n’est guère satisfaisant.
En ce qui concerne l’Europe , le petit problème c’est que si effectivement , le ‘citoyen’ européen semble avoir donné un coup d’arrêt à une certaine Europe, ce même citoyen a laissé se construire cette même Europe. Il y a un certain panache à se tirer dans le pied lorsqu(on pe,se s’être fourvoyé , mais il eût été plus logique de ne pas mettre le pied , là.
Je note au passage que les plus opposés à cette Europe était les néo-libéraux (surtout contre l’euro d’ailleurs) et l’extrême-gauche.
Quand on prend encore plus de recul, tout cela apparaît distinctement. Tout ceci dit sans parti pris, de plus.
Oui bien sûr Oppossùm. Les communistes trouvaient qu »ils n’avaient pas été assez communistes à la chute du mur. Il est donc assez logique que les libertariens trouvent que les pays n’ont pas été assez libertariens.
Lisez les conclusions de la conférence de la société du Mont-Pélerin de 2009, censée adresser les causes de la crise : ils ne disent rien d’autres, « pas assez libertariens, pas assez lu Mises et Hayek, pas assez sabordé les gouvernements pour vivre le livre de la jungle à l’échelle planétaire ».
Petite question : quel a été le pays qui a embrassé le plus largement les thèse libertariennes ?
Réponse : l’Islande ! On a vu le résultat.
Et bien les petits pères de l’abbaye du Mont Pélerin ont trouvé les raisons de la chute : il restaient encore quelques services publics en Islande, et ce sont eux qui ont précipité la chute.
Pardon, mais à ce niveau de connerie, je n’éprouve même plus le besoin d’argumenter.
ça marche aussi avec un ‘r’, au lieu de ‘s’ : ‘Irlande’
🙂
@Oppossum
Pas de société sans échanges certes. Mais pourquoi nécessairement marchands ? Il ne faut pas aller très loin dans votre discours pour y pointer le parti-pris idéologique. Notez bien que pour moi idéologique n’est pas péjoratif mais il se trouve que les néolibs comme vous se sont ingéniés à dénier toute obédience dogmatique, pour mieux liquider la concurrence. Mais vos procédés sont éventés et vôtre idéologie a failli…
Le problème le plus alarmant, c’est le problème portugais.
– Emprunt à 3 mois :
Mercredi 20 avril 2011, le Portugal a lancé un emprunt à 3 mois : le Portugal a dû payer un taux d’intérêt de 4,046 %.
Les taux sont en hausse : c’était 3,403 % lors de la précédente émission.
– Emprunt à 6 mois :
Mercredi 20 avril 2011, le Portugal a lancé un emprunt à 6 mois : le Portugal a dû payer un taux d’intérêt de 5,529 %.
Les taux sont en hausse : c’était 5,117 % lors de la précédente émission.
Portugal : taux des obligations à 2 ans : 10,310 %.
Portugal : taux des obligations à 3 ans : 10,637 %.
Portugal : taux des obligations à 5 ans : 10,878 %.
Portugal : taux des obligations à 10 ans : 9,204 %.
«Aux débuts des États-Unis d’Amérique, Jefferson s’est battu pour une république de citoyens, Hamilton, lui, pour une république des marchands. S’il fallait le rappeler, c’est Hamilton qui a gagné.»
Une république de marchands, mais mêlée à se qui s’apparenterait, chez nous, à du Colbertisme.
Quant à Jefferson, on retrouve son idéal de stricte application de la constitution chez l’ultra-droite américaine d’aujourd’hui qui, par exemple, s’oppose à l’usage de moyens militaires, sauf en cas d’attaque sur le territoire des E.U; une observation qui ne saurait, à elle seule, les revêtir de la sagesse de ce «Founding father». Loin s’en faut.
L’ORAGE QUI S’EN VIENT.(bis)
Quand rien que de survivre
Est déjà une corvée,
Quand il faut mendier du travail
Pour pouvoir avoir faim,
Sur une terre qui n’appartient
Qu’à ceux qui ne l’habitent pas,
Il faut s’attendre à beaucoup de colère
Et à très peu de procédure.
Les gros rats quittent le navire US ! Vivement que les peuples européens se réveillent à temps pour contrecarrer l’invasion et la peste (brune) qui va avec :
» Schwarzenegger président… de l’UE ? » – ( ! )
http://lci.tf1.fr/monde/amerique/2011-04/schwarzenegger-president-de-l-ue-6400101.html
En parlant des papas fondateurs des enfants ricains :
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/monde/20110420.OBS1598/schwarzenegger-futur-president-de-l-union-europeenne.html
« »Les Français ne voudront pas d’un Allemand, et les Allemands ne voudront pas d’un Italien. Et s’ils choisissaient plutôt un Européen parti aux Etats-Unis, ressuscitant la vision d’un Washington ou d’un Jefferson d’une Europe nouvelle et unifiée? », a ajouté Terry Tamminen, sans nommer explicitement son ancien patron. »
Selon certaines sources(zero hedge, market watch) il y aurait durant le week end de Pâques une première restructuration de la dette de la Grèce.Info ou intox?
http://www.zerohedge.com/article/rumor-greek-default-early-week-pushing-yen-crosses-higher
JPY strength observed across the board following market talk that Greece may restructure its debt as early as this weekend .
http://ransquawk.com/headlines/134387
Selon les marchés : Intox (mais ont ils raison cette fois ci?)
Pour Pâques, il serait cocasse que la dette meure pour mieux ressusciter…
Est-ce un billet d’extrême gauche ? d’extrême droite peut être ? Populiste ? Tenez ces propos chez Pujadas et vous verrez….
Je pense que c’est simplement une vérité historique. Le peuple se réveille et, comme une bête blessée, se révèle terriblement dangereux….pour lui même et pour « les autres ».
Notre culture européenne est depuis trois millénaires totalement imprégnée par l’idéologie trifonctionnelle des « nations » indo-européennes fondée sur trois classes : les prêtres-juges, les guerriers, les travailleurs. Toute l’histoire des européens depuis trois millénaires se résume à la chronique des tentatives plus ou moins malheureuses pour sortir de cette idéologie. La démocratie est inhérente à cette même idéologie qui dès ses débuts organise des assemblées annuelles du « peuple » (les « travailleurs ») comme contrepoids actifs à la puissance des deux autres classes : on lui permet en général le choix entre deux guerriers ou deux prêtres-juges pour les fonctions importantes. Toutes les institutions qui sortent de ce schéma n’ont pas tenu et ont le plus souvent entrainé des crises graves et durables.
Cette idéologie n’est pas universelle et elle n’est pas non plus territoriale ; ce sont les relations entre les classes et à l’intérieur des classes qui comptent (le droit, la politique, l’économie). Les religions n’ont jamais été le fondement de cette idéologie ; on leur demande juste d’être compatibles. L’idéologie se transmet aisément par conquête : les guerriers s’imposent, les prêtres-juges composent, le peuple conquis trouvant généralement plus de liberté et de participation sociale dans le modèle de structure proposé. De tout temps, après une courte période d’intégration (une génération) l’adaptation de nouveaux entrants s’est effectuée sans problème majeur dans la « nation » qui ne se trouve liée à un territoire qu’au XIXème siècle.
Actuellement, les européens ne savent pas retrouver leurs marqueurs idéologiques : les administrations et services publics s’amalgament aux deux des trois pouvoirs idéologiquement dévolus à la classe des prêtres-juges (législatif et judiciaire), le pouvoir exécutif a déserté la classe des guerriers presque complètement éteinte et qu’on a fait migrer dans l’administration (police puis gendarmerie), la classe des travailleurs s’est ultra stratifiée avec une sous-classe très puissante (les marchands) et peu nombreuses de riches possédants parvenus à s’arroger la plupart des pouvoirs, même ceux relevant des autres fonctions, sans les contrepoids habituels à l’idéologie indo-européenne.
Ce constat est commun à tous les pays européens. La « nation » européenne ne peut se construire que sur les bases affermies et réincorporées au siècle de notre idéologie fondatrice. Or les institutions mises en place sont allées à l’encontre de ces principes. Nous avons besoin d’une refondation tout simplement.
Le mot même de démocratie vient du grec ancien démos lui-même originaire d’une racine indo-européenne commune signifiant « peuple » en référence et en opposition aux deux autres classes de prêtres-juges et de guerriers (à Rome classes sénatoriale, équestre et plébéienne). Le « peuple » dans les « nations » antiques est structuré géographiquement et/ou par son ascendance clanique en tribus (rien à voir avec l’Afrique ou l’Amérique…). A Athènes comme à Rome ou en scandinavie et même probablement chez les celtes, on vote annuellement par tribu au moment où l’activité économique, essentiellement agricole, est réduite ou nulle.
Dans tous les cas, « La » démocratie est un système de contrepoids face aux deux classes dirigeantes et n’est pas indépendante du système idéologique trifonctionnel.
Une leçon de l’Histoire américaine : l’arnaque de l’achat d’or, prétendue « valeur refuge », en cours de réédition, or confisqué sans compensation aux citoyens après la montée en flèche de son prix, pour sauver le pays de la faillite . Voir l’article
http://www.bullionbullscanada.com/index.php?option=com_content&view=article&id=17638:the-great-gold-bait-and-switch&catid=42:rokstories
Les circonstances sont quasiment les mêmes .Toujours valable aux USA, ce fameux Gold Confiscation Act édicté par Roosevelt le 5 avril 1933.
C’est la république qui pose problème. La république des citoyens et la république des marchands est une seule et même réalité publique. Le citoyen est dans la république libre d’échanger par lui-même à la condition d’agir publiquement, à la condition de se soumettre au jugement public. Dès que l’échange est libre, la république différencie par la monnaie les échanges qu’elle accepte des échanges qu’elle n’accepte pas. Un échange acceptable a un prix public en monnaie tandis qu’un échange inacceptable reste privé et sans prix en monnaie. Échanger en public sous le contrôle de la république, c’est se mettre sur le marché. Le citoyen de la république est nécessairement un marchand qui offre et demande librement en s’exposant au jugement public matérialisé par la monnaie. Inévitablement la république discrimine les citoyens par l’argent car le jugement public distribue l’argent par le marchandage. Le marchandage est la liberté de proposer différents critères de la valeur : le plus convaincant capte le plus d’argent.
La seule manière de soustraire la république à la ploutocratie, c’est la démocratie. Ce qui est devenu opaque depuis trois siècles à cause de la libre monétisation républicaine des échanges, c’est la fondation de la démocratie dans la distinction radicale du sujet et de l’objet. Dans la démocratie, tout sujet a un statut dont Aristote explique qu’il est le déterminant premier du prix. Un statut signifie que la place du sujet dans la démocratie est indépendante des objets qu’il manipule et échange. Le statut du citoyen crée une valeur de l’individu absolument indépendante de ce qu’il peut vendre ou acheter. C’est la raison par laquelle les états nationaux se sont constitués. Les nations démocratiques se sont forgées par une conception partagée et commune du statut du citoyen. La citoyenneté a impliqué des systèmes de solidarité économique indépendant de la valeur marchande des individus. Les monnaies nationales sont apparues variables les unes par rapport aux autres à cause de l’efficacité différente des systèmes nationaux de solidarité inter-citoyens.
La république mondiale du libre échange a à partir du XVIIIème siècle détruit les démocraties nationales. La destruction s’est opérée par l’idéologie libérale et par la monnaie. Le crédit public de l’État de droit a été remplacé par la spéculation privée et l’étalon physique de la valeur comme source de l’émission monétaire. Après l’abandon de l’étalon or, c’est la spéculation des États les uns contre les autres puis la spéculation privée qui sont devenus les seules causes de représentation de la valeur par la monnaie. Dans le libre échange marchand mondialisé d’aujourd’hui, le citoyen n’a plus aucun statut. La valeur du citoyen de la république mondiale est strictement proportionnelle au capital monétaire qu’il est capable de capter. Le résultat est la guerre économique de tous contre tous qui engloutit les États dans la confrontation généralisée des intérêts ploutocratiques.
La seule et unique façon d’en sortir est l’instauration de la démocratie au-dessus des républiques nationales. Si la monnaie est redéfinie comme unité de compte de l’option mondiale de démocratie, alors toute évaluation de prix peut se subordonner à l’achat marchand d’une prime de garantie du droit de l’acheteur d’un objet. Tout vendeur de quoique ce soit ne gagne de l’argent sur le marché mondialisé qu’à la condition de servir la citoyenneté d’un acheteur quelle que soit sa nationalité. La monnaie sous-jacente à l’option rétablit la primauté du sujet citoyen qui ne peut plus vendre sans être garanti par l’acheteur de sa prime lui-même soumis à une démocratie nationale. Le bancor sous-jacent au marché transnational d’optionalité du réel transforme les démocraties nationales en acteurs de la démocratie universelle. Il suffit de domicilier les transactions financières internationales dans les pays où la démocratie est vivante par l’indépendance du pouvoir judiciaire.
C’est justement à peu près le cas dans l’Union Européenne si les citoyens européens se libèrent de leur république de l’argent. Aux armes les citoyens !
D’accord… Sur le fond, mais sur la forme ? De quelle manière « …en sortir par l’instauration de la démocratie au dessus des républiques nationales » ?
En continuant à aller voter pour la même bande ? Continuer à faire confiance aux politiques ?
Que proposeriez vous d’autre qu’une insurrection, douce ou forte ?
Il faut, y’a qu’à… ben oui… il faudrait, mais combien vous les avoir accrochées pour mouiller la chemise le moment venu ? Lisez mon com’, plus bas, Pierre… et verrez que le temps des discours et des intentions doit faire place à celui de l’action…
Pierre.
Tu es sympa comme garçon. Si si.
Mais … aurais-tu oublié que le Code Napoléon, dont les articles de Loi s’immisçaient dans les contrats de gré-à-gré ont été flingués par les marchands actuels..???
Soit, pas la peine de faire des pavés de réflexion pertinente, certes, mais largement inutiles face à cette prise en otage de chaque humain sur terre.
De là à dire qu’il faut d’autres Napoléon, là, pas vraiment, non. Car c’était un Hitler en modèle réduit.
Mais un bon virage à gauche en traitant l’accumulation de richesse au niveau de sa cause ou de son effet est assez simple à faire.
Il suffit de le vouloir.
Ou de devoir être obligé au vu des circonstances.
Respectueusement. Mais pas tien.
@Yvan,
Nous sommes bien d’accord qu’il y a un sérieux problème de répartition de la richesse. Les solutions que nous recherchons ne peuvent pas être autre chose que des lois induisant une répartition équitable de la richesse. Pour que le vivre ensemble soit possible il faut nécessairement que la loi précède l’action pour que le sens de l’action soit intelligible, reproductible et perpétuable. Si l’on se contente simplement de prendre aux riches pour donner aux pauvres, on produira une définition arbitraire non intelligible de la richesse, on ne prélèvera par la richesse là où elle se trouve vraiment et on en conclura que pour être riche il faut avoir la pauvreté de ne pas produire de richesse par soi-même. En pratique, il faut prendre conscience que la financiarisation de la richesse la rend insaisissable car délocalisée dans les paradis fiscaux ; paradis fiscaux qui sont les armes de la guerre financière que se livrent les républiques nationales. La guerre financière est la guerre civile des riches contre les pauvres, la guerre de la république contre elle-même par l’argent.
Aucune action ne produira quoi que ce soit sans passer par une refonte de la monnaie. L’effondrement en cours du « système » est l’effondrement de la monnaie matérialiste, la monnaie-chose qui est richesse à l’égal de la richesse réelle. Or la seule valeur de la monnaie n’est pas d’être de la richesse mais de compter et transporter la richesse dans le temps et l’espace entre des hommes en relation d’échange. Le système financier qui émet la monnaie en comptant et conservant la valeur des richesses réelles a été soustrait à la loi du vivre ensemble par la déréglementation des années 80. Ce fait est une conséquence de la guerre financière engagée par les États-Unis dans les années 60 pour continuer à émettre la monnaie mondiale en étant débiteur du monde. C’est le gouvernement de la république des États-Unis appuyé par le gouvernement de la république du Royaume-Uni puis le gouvernement de la république de l’Union Européenne qui ont choisi la guerre financière pour financer le pouvoir politique sans fiscalité et le pouvoir économique sans contrôle de la loi du marché, de la loi de l’égalité de droit entre l’offre et la demande. Les banques centrales sont devenues indépendantes pour que l’émission monétaire ne soit plus régie par les lois de la république. Les paradis fiscaux ont permis l’extraction de la richesse hors de la souveraineté de la loi. Ce régime juridique et financier est celui de la « libre » circulation des capitaux, c’est à dire de la monnaie hors la loi donc de la richesse hors la loi.
La crise de l’euro est révélatrice de la contradiction systémique de la monnaie hors la loi. Sous couvert de l’Union Européenne, les États européens se font la guerre à coups de paradis fiscaux et de non-régulation financière. Le débat politique européen sert à masquer le pillage des sociétés civiles par les riches. Le débat démocratique est déconnecté de la réalité du vivre ensemble par l’absence de monnaie pour représenter la valeur de la démocratie. Sans régulation de la finance par la démocratie, les bases fiscales disparaissent pour financer la délibération de la loi, les prix réels de la richesse légale sont inconnaissables et la richesse de la démocratie s’évade hors de son contrôle dans les paradis fiscaux. La non-définition de l’euro par la loi du vivre ensemble européen a pour conséquence d’obliger les États riches à détruire les États pauvres pour confirmer l’existence d’une loi commune que la ploutocratie s’évertue à dissocier de la richesse réelle.
Pour construire un système financier qui compte la vraie richesse et la distribue équitablement entre ceux qui la produisent et ceux qui en vivent, il n’y a pas d’autre action de solution réaliste que de reformer la monnaie par la démocratie ; c’est à dire d’étalonner la monnaie par des contrats d’option issus d’une loi universelle de comptabilité de la richesse par la loi du vivre ensemble réel. La loi de la richesse librement et volontairement négociée par l’achat du prix nominal séparé de la prime achetée par le garant du respect du droit. Le meilleur service que l’on puisse rendre à la ploutocratie est de lui retirer l’option de la richesse puisqu’elle ne croit pas que la richesse soit la liberté de produire le service de l’autre. En faisant cela, on aura créé la monnaie de l’humain véritable et concret.
Toujours séducteur dans vos réponses onctueuses…
Vous écrivez : (si nous communiquons par ce blog, nous pouvons supposer que nos mondes se rejoignent) mais votre supposition ne fait pas de moi pour autant un émule de Shanon et Weaver.
« des aspirations distinctes qui sont d’égale valeur » message énigmatique !
Oui pour la dose de morale incluse dans l’idée de République.
Je n’ai pas la moindre attente de démocratie sans réduction des écarts des pouvoirs économiques et des savoirs.
Votre marotte de la prime d’option est fondée dans un monde de propriété privée, où gains et pertes sont des enjeux vitaux pour la reproduction des échanges. Là où P.J. écrit : « Vous ne pourrez pas réduire la moisson au travail du laboureur » http://www.pauljorion.com/blog/?p=23604#comment-175681, il introduit la possibilité de la prime d’option en assurant la sécheresse, la grêle, le givre, les inondations etc. Y a t-il des primes d’options qui assurent la probabilité d’une grève ?
C’est d’un raisonnement de propriétaire dont il s’agit, fut-il un état-nation qui possède aussi le sous-sol et les airs au dessus de son territoire privé, national. Voir la blague du boulanger de Fernand Raynaud. Les pertes finissent toujours par être socialisées contrairement aux profits.
@PSDJ
J’ai cette impression récurrente comme je vous l’ai déjà dit que vous proposez d’universaliser la concurrence libre et non faussée. D’où ma méfiance que vous n’arrivez décidément pas à en dormir…
Et donc ?
Donc proposez vous une forme d’universalisation de la concurrence libre et non faussée ? Depuis que je vous lis, j’ai cette impression tenace, qui ne peut être plus, vu l’opacité de la formulation de vos raisonnements, mais que je déduis de ce que je comprends. Est-ce que le concept de concurrence libre et non faussée vous paraît vous rapprocher de ce que vous proposez ?
J’ai répondu sans lire auparavant votre message à Yvan. Cela dit, si le début de votre intervention m’a fait penser que j’avais écrit trop vite, la seconde partie et la conclusion m’ont ramené dans mes incertitudes suspicieuses. Je maintiens donc ma question ! 🙂
Et bien, Nicks, tu as compris un coté de la chose.
UN coté, car si la Loi doit contrôler l’abus de position, (Code Napoléon), soit l’abus de pouvoir, c’est que la nécessité existe.
L’autre coté est ce que Pierrot n’a pas capté.
Une concurrence libre et non faussée est impossible. Stricto seinsuce, je parle. Bien sûr.
En effet, dans chaque corps de métier que j’ai fait travailler, lorsqu’une entreprise a « faim », elle finit toujours par s’arranger avec le concurrent.
Prouves-moi le contraire, Pierrot.
Au fait, Pierrot.
Ce sera bientôt d’actualité.
Lorsqu’un humain a trop faim, il finit aussi par devenir « socialiste » en se rapprochant de ses semblables qu’il aurait été prêt à tuer économiquement…
L’humain n’est donc pas si éloigné du micro et macro-économique…
@Yvan
Ce n’est pas moi qu’il faut mettre en garde contre ce genre d’utopie qui ont déjà peine à tenir debout dans une éprouvette aux conditions de températures et de pression idéales. Pour vérifier la dangerosité d’une application de la concurrence libre et non faussée, il suffit de regarder l’Union et les ravages causés sur les services publics et l’idée même de bien commun…
@ Pierre Sarton du Jonchay 20 avril 2011 à 17:16
encore un effort PSDJ…
Les solutions que nous recherchons ne peuvent pas être autre chose que des lois induisant une répartition égalitaire de la richesse.
légalité et l’égalité ne sont pas prêt sans intérêt de se faire la paire…en confusion homophonique.
@Rosebud1871,
Oui bien sûr. Il faut une répartition égalitaire de la richesse. Dites-moi seulement comment vous mesurez la richesse pour que chaque individu en reçoive la même part. Comment faites-vous pour que le principe abstrait de l’égalité soit une réalité ? Quelle est votre loi de réalisation de l’égalité ?
@Yvan,
C’est très bien la concurrence libre et non faussée. Mais c’est encore un autre principe abstrait qui n’explique pas beaucoup la réalité des rapports de force iniques. Il y a deux manières de mettre en œuvre la concurrence libre et non faussée : 1) l’application « libre », « généreuse » et « légale » de la raison du plus fort qui est donc le plus intelligent 2) la soumission de toute relation d’intelligence à la prime de marché garante de la réalisation effective d’un objet de concurrence libre et non faussée. Mais peut-être que l’intelligence n’existe pas… Serait-ce ce que je ne comprends pas ? 😉
@PSDJ 22 avril 2011 à 19:09
Je crois de façon éparse et pillée, bref éparpillée avoir déjà écrit mon sentiment sur vos questions. Mesurer la richesse est autre chose que mesurer la valeur avec un prix qui suppose de nos jours la monnaie comme signe chiffré (à entendre dans son équivoque – méouédonklekod?). Car la notion de richesse présente un instantané – d’inspiration idéologique – au sens photographique, de la notion de valeur. On peut continuer à jouer Don Camillo et Pepone ou la scène finale de Novecento mais ça ne fera pas avancer le schmilblick. Quel est-il ? Il semble indéniable qu’existe une tendance long terme d’aspiration au sentiment d’égalité de traitement dans l’humanité. C’est une des sources, pas la seule, qui a fabriqué ce monde instable, en évolution ou révolution depuis des millénaires. Ce sentiment trouve matière à s’articuler formellement avec l’accès au savoir au fur et à mesure qu’il se diffuse et se partage, jusque dans des déclarations corsetées juridiquement à prétentions universelles.
Les critiques du machin comme disait De Gaulle ne manquent pas, et malgré le coté roublard et zinzin de personnages comme Khadafi, Hussein, et Ahmadinejad, ils ont tous les trois émis les mêmes justes critiques sur l’absence de démocratie de l’appareil supranational qu’est l’ONU, à la manière de dictateurs auxquels on ne fait pas le coup de la démocratie : la preuve au vu de son modèle suprême. SDN ou ONU sont les produits de deux guerres mondiales différentes, créations qui visaient à tempérer autrement les rapports de forces nationaux que par la continuation de la politique par d’autres moyens selon Clausewitz, bref à organiser plus ou moins pacifiquement le contrôle des dominés, avec leur consentement forcé comme Lacan épingle du terme de masochisme primordial le moment dialectique du sevrage subi et agi.
Aussi comme « loi de réalisation de l’égalité » soit vous ne m’avez pas lu, soit vous avez oublié, soit vous n’en voulez rien savoir, une organisation de représentation proportionnelle aux peuples des nations est incontournable. Quoiqu’il vaudrait mieux d’emblée pour ce projet mettre un terme à la culture des identifications nationales et donc nationalistes en germe, et promouvoir que la vie de chacun ne vaut pas plus ou moins que la vie d’un autre sur la planète, quand bien même leur prix diffère.
« comment vous mesurez la richesse pour que chaque individu en reçoive la même part. le principe abstrait de l’égalité soit une réalité ». C’est un non-sens d’offrir la même part de valeur (ce que vous nommez richesse) à chacun. Il ne saurait exister de commune mesure de l’investissement de désir d’un objet (au sens freudien). Pas de PPDC dans ces affaires là. Chacun dépense le produit de sa force travail là où le mène son plaisir, sa jouissance, et concrètement ces investissements là se changent et s’échangent peu.
Si vous parlez de prix tel que la monnaie le chiffre, ce qui est chiffré (au sens du code) dans l’objet échappe souvent à l’acquéreur de l’objet qui sait peu de chose sur la trame de son désir d’acquisition mais en imagine beaucoup (à la façon dont les hypnotisés auxquels on a suggéré un acte sous hypnose agissent cet acte post-hypnose, et ne manquent pas d’imagination pour le justifier quand on les interroge sur la raison de leur acte).
Si je ne discerne pas de raison qui justifierait une égalité formelle de prix du travail sous ses divers aspects, j’en vois beaucoup pour refuser les grands écarts de ces prix du travail, pire encore quand on m’explique que l’argent travaille sans comprendre son intérêt.
Ai-je bien traité vos questions ?
@Rosebud1871,
Oui vous répondez bien à mon questionnement. Vous confirmez la problématique positive que nous avons :
– soit nous avons la même aspiration et nous devons rechercher pour quelle se réalise une formulation commune qui nous permette d’en être les acteurs chacun à notre place dans le même monde (si nous communiquons par ce blog, nous pouvons supposer que nos mondes se rejoignent)
– soit nous avons des aspirations distinctes qui sont d’égale valeur et doivent pouvoir se réaliser avec la même probabilité ; la même probabilité implique un même univers probabilisable formulé dans des termes identiques entre vous et moi qui prouvent à un tiers mathématicien que nous sommes bien en situation d’égalité potentielle de valeur (ou de richesse ou de schmilblickitude).
Si nous sommes conséquents avec nous-mêmes, c’est à dire sujets de nos actions, pensées et analyses, nous ne pouvons pas faire l’économie d’une morale que nous pouvons aussi appeler une république. La république qui doit pouvoir exister entre nous est comme vous le dites fort bien celle qui existe entre tous les êtres humains sans restriction. Mon idée aristotélicienne est que l’existence de cette république platonicienne dépend d’un langage commun qui est celui de la démocratie. La démocratie est la prime d’option de la république sans quoi la république contient nécessairement quelques citoyens et beaucoup d’esclaves. L’option est l’outil du citoyen qui se porte personnellement garant de l’absence d’esclave dans la république qu’il construit.
Qu’en pensez-vous ? Accédons-nous à une même réalité ?
Quelques schémas intéressants :
Pourquoi n’y a-t-il pas de « vraie » vie démocratique européenne ?
http://www.agoravox.fr/actualites/europe/article/pourquoi-n-y-a-t-il-pas-de-vraie-92604
(Lecteur audio en haut du texte)
Schéma 1. Procédure de choix des dirigeants de l’UE.
Schéma 2. Procédure de décision concernant une compétence propre de l’UE.
Schéma 3. Procédure de décision concernant une compétence partagée avec les pays membres.
Schéma 4. Procédure de décision concernant la politique monétaire de la zone euro.
Continuez Mr Jorion,vous avez bien écris et vous félicite,je déconne souvent, vous et vos collaborateurs me laissent libre de répondre quand même..
C’est clair dans le refus..(sur l’Europe)
C’est pour cela que je répond en fin de commentaire..
Votre blog c’est vous..
tacherais de plus vous embêter avec l’agonie du Capitalisme car je sais que vous voyez cela différemment et honnêtement..
amicalement
rego
« tacherais de plus vous embêter avec l’agonie du Capitalisme » : meuh non, vous ne l’embêtez pas ! Le blog a de toute façon besoin de quelques « réfractaires » et autres « dissidents » pour justifier sa liberté d’expression ! 🙂
Les leçons de l’expérience…
30 ans au moins que j’entends tout le monde se plaindre de tout, à juste titre d’ailleurs… 30 ans que j’entends la menace d’une « révolution » si les choses ne changeaient pas… 30 ans que j’essaie, par mes propres moyens, de convaincre qu’il faut qu’avant tout, nous, peuple, changions de mode de vie… 30 ans que je constate que rien ne peut changer…
Depuis 5 ans, de guerre lasse, que je me suis libéré du joug et suis passé dans le clan des vilains magouilleurs, trouvant toutes les parades pour ne plus payer de TVA, d’impôts de de taxes… je ne m’enrichis pas mais au moins, je survis, payant tout « au cul du camion », même pour les soins éventuels que je peux nécessiter de temps à autres…
Le peuple ne se soulèvera pas chez nous, seul le déclin total le fera réagir, par la force des choses, la nécessité de bouffer chaque jour sans l’aide du crédit et de la carte bancaire…
Alors oui, Paul, tout ce que vous dites est juste, d’une logique implacable, mais en pure perte, et finirez vous aussi par vous lasser de cette masse qui continue à vivre la tète dans le sable et le cul en l’air, comme dans la légende à propos des autruches…
La seule option pour reprendre le contrôle serait par la force ou la désobéissance civile… Pour ça, il faut de la colère, de l’indignation… Et voyez les commentaires de ce billet… Qui semble en colère ? Qui semble avoir les tripes pour vouloir dire simplement STOP ! Combien vont encore aller voter alors qu’on sait ce qu’on a fait du NON à l’Europe… ?
J’entends votre appel désespéré à chasser les marchands du temple, mais trop ont encore envie de changer de i phone tous les 6 mois et pouvoir continuer à se chauffer l’appartement à 25 degrés tout l’hiver… On s’adapte, et tant pis pour ceux qui ne peuvent pas, ou plus, le faire…
Ça me rappelle une autre leçon de l’histoire que m’a conté moult fois ma Grand Mère paternelle, de l’adaptation phénoménale des bons français sous l’occupation allemande en 40, à Angers, pendant que mon Grand Père allait voler dans les entrepôts fridolins et que d’autres partaient dans les trains blindés …
Philippe – Un homme en colère, espérant que d’autres suivront…
Paul Jorion: « Il faut rebâtir des nations de citoyens, il faut reconstruire une Europe des citoyens. »
Mais l’Europe n’est pas une nation.
Paul ne dit pas le contraire… Est-ce que la nation doit rester le seul espace d’expression citoyenne ?
Hhmm.. Julien.
L’Europe est la source de TOUS les maux pour les boeufs qui n’ont pas compris que le non-alignement signifiait d’envoyer péter les US.
Ce qu’à fait De Gaulle tout en étant d’accord globalement sur l’Europe. Bizarre, non..??
Mais va-t’en expliquer à des mous du bulbe que déjà, si tous les pays du monde avaient la même monnaie, une énorme partie des problèmes seraient résolus.
Ceci, et c’est le plus dur, à condition d’avoir un système juste et efficace de « contre-balancement » (bancor) dont 99,99% de l’humanité n’a pas compris l’intérêt.
Bancor impossible à mettre en place par ailleurs car il impliquerait un multilatéralisme que les Européens n’ont MEME PAS REUSSI A METTRE EN PLACE !!!!!!!!!!
Le Pascal, là. Oui, toi.
Expliques-moi pourquoi existent les ETATS unis…???
Ben, mon veau, l’Europe devrait fonctionner comme ces idiots…
Soit, faire de la dette en prenant en otage le reste du monde pour vivre au dessus de ses moyens.
Et quand ça marche moins, tu fais comme l’Allemagne des années 30 : tu imprimes des billets de 100 milliards de DeutchMarks.
Ca a bien marché, à priori, vu le nombre de morts de la 2ème guerre mondiale.
Je ne suis pas vraiment convaincu par la stratégie de la fuite en avant qui clôt ton commentaire, c’est le moins que l’on puisse dire. Enfin, tant que tout espoir, au prix certes d’un immense travail de pédagogie, n’est pas éteint.
exister dans une nation qui vous aimes PAS..
sans blagues?
Si, puisqu’il parle de re-construire, comme si l’Europe avait déjà formé un tel espace.
Croyez-vous que la constitution d’un tel espace à l’échelle européenne, si tant est qu’elle soit possible, soit compatible avec la préservation de ces espaces d’expression citoyenne que sont les états-nations?
La nation n’est pas un espace mais un groupe humain culturellement, socialement et économiquement lié. C’est une notion indo-européenne qui se traduit par un « droit du sang », assez bien conservé en Allemagne. On est de nation eduens, puis romaine, puis franque, puis burgonde puis bourguignonne et tout récemment française ( Révolution). Les frontières varient, la filiation pas.
Le système perdure grâce au fait que les marchés continuent à prêter de l’argent aux nations.
Ils le font sachant qu’une nation sera toujours solvable grâce à la collecte des contributions directes et indirectes, aux restrictions budgétaires des service publics et aux privatisations.
Le jour où un état serait reconnu officiellement insolvable, le marché ne prêtera plus, ou à de tels taux que les gouvernements ne pourraient accepter.
Ces gouvernement, faute de financements, n’auraient d’autres choix que de nationaliser les banques, sortir du traité de Lisbonne et réimprimer sa propre monnaie.
La France (et quasiment chaque pays d’Europe) a assez de ressources technologiques et naturelles pour continuer à assurer la survie de sa population sur tous les plans, y compris énergétique, (tout en sortant du nucléaire), le temps que de nouvelles règles internationales plus équitables soient décidées par ces mêmes peuples…
Comment rendre la France insolvable aux yeux des marchés ? Que les agents collecteurs officieux de la TVA refusent de la reverser au fisc durant quelques mois… Je ne parle pas des multinationales qui ont tout à perdre, je parle des TPME dont le nombre fait la force…
Vous voulez agir, Paul ? Profitez de votre notoriété pour que des « stars » type Cantona, qui ont accès aux médias, et les « cojones », lancent l’appel à la résistance…
Nous sommes en guerre contre l’oligarchie politico financière, leurs lois ne sont plus les nôtres et avons la responsabilité et devoir d’y désobéir, au nom, au moins, de nos descendants… !
@ Philippe MEONI dit : 20 avril 2011 à 18:54
C’est vrai lorsque l’Etat reste constitué, organisé en ordre de marche selon les lois qui le régissent et les forces qui peuvent les faire respecter. C’est par contre plus difficile d’être solvable lorsqu’on a affaire à des comportements correspondant à ce que vous révélez ci-dessus à 20 avril 2011 à 18:30
N’est-on pas en démocratie ? Les lois en vigueur sont bien les lois de la république, alors pourquoi incitez-vous à y désobéir. De quel régime êtes-vous partisan ? L’anarchie, le désordre généralisé, le chaos.
C’est bien connu, c’est l’idéal pour les êtres les plus faibles. Tenez, la Somalie peut servir d’exemple.
@Jdutac –
Des lois scélérates et inhumaines promulguées par une république corrompue jusqu’à la moelle… ouvrez les yeux ou, à moins que vous ne soyez l’un de ces lobbyistes corrupteurs qui récompensent les législateurs quand ils votent en votre sens ?
Et NON, nous ne sommes pas en démocratie, dès lors que la volonté du peuple, déterminée par un référendum des plus légaux, démocratiques et républicains, résultant un refus de l’Europe est jetée aux orties par le représentant suprême de tous les français… l’anarchie commence à ce moment là, puisque les propres garants des règles ne les respectent pas…
Quant à l’anarchie et le chaos, je n’en suis pas partisan, c’est pourquoi je propose une alternative par le seul levier que les gouvernants peuvent redouter sans en arriver à la violence de la loi du plus fort, bien que celle-ci ne m’effraie pas, j’y suis prêt…
@ Philippe MEONI dit : 21 avril 2011 à 00:21
N’êtes-vous pas nettement trop vague pour être pris au sérieux lorsque vous dites :
Le mieux serait de citer une ou plusieurs lois en exemple. Quant à la corruption jusqu’à la moelle, n’est-elle pas condamnée lorsqu’elle est avérée ?
Pensez-vous être le mieux placé pour critiquer en restant aussi vague ou lorsque vous-même vous vous présentez en délinquant, comme souligné ci-dessous ?
La résistance ou la collaboration. Vous avez le choix. Mais c’est du sérieux, du tranché, pas de la grisaille, du consencus sans suite.
Maintenant à vous de voir.
Merci Hervey,
Bien résumé…
Jducac,
« Les humains qui vivent dans un espace fini sont en compétition pour la survie. C’est la dure loi de sélection naturelle. Elle élimine ceux qui ne savent pas s’adapter à l’évolution de leur environnement. »
C’est bien vous Jducac qui avez écrit cela sur un autre fil.
C’est à dire : chaos, violence, anarchie, bestialité, force et la brutalité, loi de la jungle…
Vous voulez nous parler de démocratie et nous inviter à la sagesse du dialogue ? Parfois vous faites appel à la fraternité. Je vous en prie. Car en toute logique, et selon votre monde des pulsions primaires, je peux très bien demain utiliser n’importe lequel des moyens à ma disposition pour survivre ou simplement me défendre, quand bien même je n’aurais plus aucun choix. Subir la violence, la vomir – Å’il pour œil dent pour dent. Mais conforme à cette loi-ci, donc en règle et la conscience tranquille. Cependant où est la justice au sein de telles sociétés ? Et je crois que vous connaissez la réponse : nulle part. Nulle part à l’échelle du monde Somalie inclue.
Et tant pis pour une civilisation qui chercherait au contraire à élever et non à éliminer ?
Vous vous trouvez dans une impasse. La contradiction étant là.
D’un côté une vie (un ensemble) faite de pulsions et du chacun pour soi, de l’autre un idéal qu’on peut qualifier de sublime – si, est seulement si – il est authentique.
Mais peut être avez-vous déjà tranché ce nœud permettant de libérer votre conscience afin de naviguer à vue de nez – selon les bonnes, généreuses opportunités qu’offre la vie.
Puisqu´on parle d´anarchie en l´associant au chaos dans ce fil, puis-je vous suggérer la lecture d´un ouvrage facile à lire et synthétique (c´est fort d´être synthétique en parlant d´anarchie) :
Dans la Collection Idées reçues : l´Anarchisme de Philippe Pelletier
Et une petite citation :
Fraternellement.
@ octobre dit : 21 avril 2011 à 10:42
C’est très bien de noter ce que j’ai pu dire et que je ne renie pas.
Même si c’est très efficace de réagir de manière provocante pour susciter des explications complémentaires, je vous invite malgré tout à la prudence. Certains lecteurs peuvent ne pas voir en quoi votre reformulation peut dénaturer les propos initiaux et, de la sorte, amener à une injuste condamnation de leur auteur.
Ainsi, quand vous énumérez « chaos, violence, anarchie, bestialité, force et la brutalité, loi de la jungle… » reconnaissez que ce n’est pas du tout ce que je préconise d’autant qu’à chaque occasion je ne cesse d’en appeler aux valeurs morales et à la domination des pulsions primaires.
Evidemment cette énumération très négative ne résultait pas d’une intention malveillante à mon égard, pas plus que :
Au soir de ma vie, je ne me sens pas dans une impasse, bien au contraire. Je crois avoir les idées claires, même si je ne suis pas au meilleur niveau pour les exprimer. J’ai par ailleurs, la conscience tranquille de celui qui a assez bien respecté les préceptes moraux qu’on lui a légué et qui accordaient autant de place au matériel qu’à l’immatériel de la vie, pour la rendre harmonieuse.
Je ne suis pas confronté à une contradiction, j’essaie seulement de communiquer ce que j’ai compris et qui jusqu’alors m’a permis, en partant d’origines très modestes, de mener une vie ressentie comme heureuse.
Quand j’évoque les lois qui régissent l’existence matérielle, Octobre me voue aux gémonies en laissant entendre que je ne prône que les comportements primaires qui font la place aux plus forts, aux plus violents, aux sans cœur.
Quand j’en appelle aux valeurs morales et humanistes, Fujisan m’accuse de prêcher des sermons de cureton à la noix.
Alors vous en concluez que je suis dans une impasse, dans une contradiction, parce que vous n’imaginez pas que l’on puisse satisfaire au cours d’une même vie et au sein d’une même conscience humaine deux types d’objectifs qui vous apparaissent incompatibles et contradictoires. Cela peut parfois être difficile à concilier, mais croyez-moi, quand on doit choisir dans un esprit de justice, c’est tout à fait possible et la conscience, au lieu d’en être déchirée, s’en sort renforcée.
L’avantage surtout, c’est de ne pas exclure une des faces de cette médaille (Fujisan, ça n’est pas la vôtre) qu’est la vie, à la fois matérielle et immatérielle (morale, spirituelle etc…tous mots qui peuvent déclencher les foudres, chez certains intolérants)
Si vous êtes dans cet état d’esprit, c’est probablement parce que ceux qui ont fait votre éducation, ceux qui ont implanté dans votre esprit et dans votre conscience les données sur lesquelles il est possible de bâtir une vie, ont été trop tranchants.
Ils ont voulu, sans réflexion suffisante, ou par un idéal trompeur, exclure un côté des choses en prétendant que l’autre ne doit pas être considéré, voire même combattu. Quelle erreur !
Je pense qu’il faut apporter une grande attention à se situer, en tant qu’individu ou en tant qu’Etat, de manière à être proche de la tête de classement pour ce qui concerne les aspects matériels, économiques, politiques, militaires, et c…
Mais il faut apporter une tout aussi grande attention à la prise en compte des aspects immatériels de la vie, tels que la morale, les droits de l’homme, le sens de la vie etc… en visant à être dans le groupe de tête et non relégué en queue, que l’on soit simple individu ou Etat.
D’ailleurs est-il possible de faire valoir ses vues dans ce dernier domaine, si l’on n’est pas en bonne place dans le domaine précédent ? Faire preuve de réalisme, est une grande qualité.
@ Vincent Wallon dit : 21 avril 2011 à 12:31
Bonjour ! Où en êtes-vous dans votre réflexion concernant l’association capital-travail ?
Cette prime, initialement de 1000€, m’a fait penser à vous.
J’attends vos premiers écrits pour y apporter ma modeste, mais non moins sincère contribution constructive.
Bien cordialement.
jducac dit :
« Ainsi, quand vous énumérez « chaos, violence, anarchie, bestialité, force et la brutalité, loi de la jungle… » reconnaissez que ce n’est pas du tout ce que je préconise d’autant qu’à chaque occasion je ne cesse d’en appeler aux valeurs morales et à la domination des pulsions primaires. »
Il n’y a aucune « dénaturation des propos » car c’est ce que vous n’arrêtez de justifier, vu que ce serait « naturel ». Plus fort encore, vous trouvez même cette guerre économique de tous contre serait un bienfait, vu que ça sélectionnerait les plus aptes à s’adapter au système économique tel qu’il est. Etant donné que l’Humanité en est là, vous nous dites qu’il ne faudrait surtout jamais rien changer, au grand jamais. Adaptez-vous, résignez-vous, ce serait la recette du bonheur suprème dans notre meilleur des mondes possible, ne pensez surtout jamais que vous pouvez améliorer les choses, ce serait sacrilège, mais pour vous consoller de ne pas être assez «apte» dans ce bas monde, réjouissez-vous car dans l’autre monde nous tous égaux (au fait, plus fort que vous, il paraît que les premiers seront les derniers, vous ne le saviez pas?), en attendant, vous pouvez toujours avoir une vie de m… ici bas, vu que ce serait « naturel ».
Darwinisme social – wikipédia
Jducac,
Les valeurs morales et le sens du réalisme que vous avancez au fur et à mesure de vos commentaires sont là pour nourrir une pensée en parfaite conformité avec le matérialisme dialectique.
Dans une langue qui n’est pas dénuée d’affects puisqu’il s’agit, il me semble l’avoir compris chez vous, d’une certaine qualité du bonheur.
Ceci dit quel bonheur peut correspondre avec l’histoire bien plus vaste d’une humanité qui cherche non pas le sens du malheur mais l’entière plénitude du tragique de l’existence.
Laisser la vie dans vos mains de soit disant experts du bonheur : quelle erreur !
Les individus de votre trempe ont du mal à faire voir le déchirement intérieur ou peut être il ne faut rien montrer de tel. Le savent-ils ?
Ainsi beaucoup d’hommes demeurent comme pauvres victimes des circonstances et de leur époque transitoire.
L’enfumage des 1000 Euro
Communiqué du NPA. mardi 19 avril 2011
C’est en force que revient l’exigence de l’augmentation des salaires et les grèves se multiplient actuellement. La spirale inflationniste qui frappe les tarifs de l’énergie et les prix des produits alimentaires touchent de plein fouet les salarié-e-s.
Face à cette situation, le gouvernement et Sarkozy, avec une certaine désynchronisation se livrent à des annonces publicitaires, destinées à faire croire qu’ils sont sensibles aux préoccupations des couches populaires : prime de 1000 euros pour les salariés des entreprises du CAC 40 versant des dividendes aux actionnaires, revue à la baisse devant les cris d’orfaie du Medef, dans un premier temps; quant à Sarkozy, en tournée électorale, c’est tous les salarié-e-s, y compris des PME, qui devraient se voir attribuer une prime, avec le vote d’une loi en ce sens prochainement.
Les conditions d’attribution et l’annonce que les entreprises se verraient accorder des exonérations de charges sociales, font de cette annonce un vaste enfumage qui ne répondra pas aux besoins des salarié-e-s.
Pour le NPA, c’est une augmentation de 300 € nets tout de suite pour tous et toutes, sur les salaires, les retraites et les minima sociaux et aucun revenu ni minima sociaux en-dessous de 1500 € nets qui restent les revendications vitales pour le monde du travail aujourd’hui.
Avec 83 milliards d’euros de profits en 2010 dont 40 milliards vont être versé aux actionnaires, les entreprises du CAC 40 peuvent payer.
C’est par la lutte collective de tous les salariés et privés d’emplois que de vraies augmentations de salaires et de revenus uniformes pourront être arrachées au patronat.
@ octobre dit : 21 avril 2011 à 22:53
Merci Octobre d’avoir qualifié ma démarche en ayant recours à une expression savante : le « matérialisme dialectique. »
Voyez comme c’est formidable, on peut faire du matérialisme dialectique sans le savoir. Mieux, j’apprends grâce à vous, que c’est une « extension philosophique ». Pour quelqu’un à qui l’on n’a pas dispensé une seule heure d’enseignement philosophique, le constat que vous dressez en dit bien plus encore. Quand de surcroit, l’essentiel de ce que j’avance me semble provenir de l’éducation reçue de mes très modestes parents, je suis tenté de croire à une élaboration et à une transmission naturelle. Une philosophie des simples gens, issue d’une infinité d’expériences humaines transmises de génération en génération, chacune y ajoutant ses propres leçons tenant compte de son propre vécu.
N’est-ce pas ce que l’on qualifiait de sagesse, laquelle se rencontrait disait-on à l’écoute des anciens pétris de bon sens paysan.
Les déductions que je fais ci-avant viennent de ce qu’on peut relever grâce à ce lien : http://fr.wikipedia.org/wiki/Mat%C3%A9rialisme_dialectique
Or, le point qui me pose problème est le suivant : « La méthode scientifique qui en résulte est la méthode du passage de l’abstrait au concret utilisée par Karl Marx. » y lit-on.
Comme tous mes ancêtres, je pense être avant tout un pragmatique. Je suis donc surpris que vous trouviez chez moi une démarche qui va de l’abstrait au concret alors que je crois adopter la démarche inverse, qui va du concret à l’abstrait. Si j’en arrive à conceptualiser un processus, c’est pour le réduire, le concentrer, le simplifier, pour mieux l’assimiler, me l’approprier, le posséder au niveau des tripes.
Cela me conduit à tout ramener à des équations simples, simplistes mêmes. Paul Jorion est conduit à me dire que je vois tout en tout. C’est un peu vrai, mais cela ne me gêne aucunement. On fait tellement de choses formidables en informatique avec des zéros et des uns ou avec > et <.
En fait tout, c'est-à-dire (0 et 1) est dans tout, c'est-à-dire parfois des milliards d’enchainements logiques qui conduisent à donner le résultat à un problème complexe que l’on résout à l’aide de moyens ultra simples : des 0 et des 1.
D’une part, je ne me dis pas expert du bonheur. D’autre part, cette affirmation mériterait d’être développée et argumentée. Seriez-vous, vous aussi un farouche partisan du contre tout ?
Si vous n’êtes pas en mesure d’argumenter, cela devrait vous interpeler. Ou alors dites ce que vous préconisez et, si j’y vois des inconvénients, je me ferai un plaisir de vous les signaler en apportant des justifications s’appuyant le plus possible sur des cas concrets accessibles à tous.
Bien cordialement.
@ fujisan dit : 21 avril 2011 à 22:01
Désolé Fujisan, vous utilisez toujours le même procédé qui vise à prêter à votre contradicteur des propos qu’il n’a pas tenus et qu’il ne tiens pas.
C’est stérile, ça fait perdre du temps et, en final, cela finit par vous desservir. Vous tendez ainsi à apparaître comme un tricheur, comme quelqu’un qui n’hésite pas à avoir recours à la mauvaise foi de façon délibérée. En faisant de la sorte, vous manquez de respect à votre interlocuteur tout autant qu’à vous-même. De grâce guérissez-vous de cette mauvaise tendance et tout le monde s’en portera mieux, vous le premier.
En conséquence, je réaffirme ce que j’ai dit à l’attention d’Octobre, à savoir :
Quand par ailleurs, je dis que la nature offre des exemples de confrontation où ce sont ceux qui se situent en tête de classement qui s’en sortent le mieux, je ne dis pas que pour arriver en tête il faut user de violence, bestialité, brutalité, loi de la jungle, chaos, anarchie etc..
Quand les hommes se confrontent dans des compétitions sportives ils le font sans avoir recours aux procédés que je condamne, sauf certains qui ont tendance à tricher (ah les tricheurs) et qui finissent par être dans le camp des perdants puisque disqualifiés et éliminés de la compétition. Doit-on, parce que certains trichent, condamner tout le monde, cesser les compétitions, et ainsi conduire la race humaine à se laisser aller à un avachissement général, physique et moral qui accélèrerait sa perte ?
De même à l’école, ceux qui se situent en tête, ont plus de chance de mieux s’en tirer dans la vie que ceux qui sont en queue, parce que chez les hommes, jusqu’alors, les aptitudes intellectuelles ont, au fur et à mesure de l’évolution de notre espèce, pris de plus en plus de valeur. Cela ne veut pas dire que pour se situer en tête de classement à l’école il faille avoir recours à la violence, la bestialité, la brutalité etc… ni même la tricherie qui finit par toujours par se révéler, même quand on a atteint de hautes fonctions, comme certaines personnes en Allemagne, par exemple.
C’est la même chose au plan économique entre les individus, les entreprises et les nations. Sur ce plan, comme sur les autres, il vaut mieux être en tête qu’en queue de classement. Car en fait, c’est à ce niveau, en bout cycle, là où l’on consomme l’essentiel de la richesse grâce à laquelle les êtres vivants survivent, que se situent les juges suprêmes qui, sans en prendre conscience, s’érigent en sélectionneurs ultimes, impitoyables la plupart du temps.
Pourtant, ces gens là se présentent souvent comme des êtres irréprochables, des individus au grand cœur qui défendent systématiquement les plus faibles et s’en prennent aux puissants. Ils prônent l’égalité comme règle universelle car c’est leur idéal, lequel doit selon eux prévaloir sur les lois de la nature, comme si l’homme pouvait décider sur notre terre d’interdire l’exercice de la loi de la gravitation, par exemple.
Ces juges de la compétition, pour ne pas déroger à leurs principes, quitte à être de mauvaise foi, vont jusqu’à prêter, à ceux qui les appellent à voir plus objectivement les choses, des mentalités que tout le monde condamne, tel le nazisme. C’est leur façon de vouloir éliminer les autres en leur prêtant des propos qu’ils ne tiennent pas ou en leur attribuant des pensées répréhensibles.
Car oui, c’est en bout de chaîne qu’interviennent les sélectionneurs les plus sévères, ceux qui se sentent surtout consommateurs. Lorsqu’ils décident d’acheter pour vivre, c’est-à-dire pour consommer. Bien évidemment, comme ils ont prôné ni le devoir de se trouver plutôt en tête de classement à l’école, ni le devoir de se trouver plutôt en tête de classement d’efficacité en tant que producteurs, ils se retrouvent plutôt en queue de classement en terme de capacité à consommer.
Alors comme ce sont des êtres vivants ils vont chercher à consommer là où cela leur coûtera le moins cher, car, s’il est une loi de la nature à laquelle ils ne dérogent pas, c’est bien la loi du moindre effort. La loi de la moindre dépense d’énergie pour obtenir le service équivalent. Ils achètent le moins cher, même si cela conduit à faire vivre des gens à l’autre bout de la planète au détriment de leur voisin de palier, voir même de leur propre emploi.
En fait, comme ils ont une solution à tout, cela importe peu d’être au chômage et de ne pas produire puisque les plus éclairés d’entre eux viennent de faire une extraordinaire découverte : le revenu universel d’existence qui bien évidemment sera payé par ceux qui travaillent à l’autre bout de la planète. Comme c’est beau de rêver.
Certaine fois, je me dis que vous pourriez faire partie de ceux qui font cette sélection impitoyable, non violente, mais redoutable, bien qu’elle n’aille pas dans le sens de votre idéal.
Quand on est au bout du bout, foin d’idéal, c’est le réalisme qui l’emporte.
Trois Etats européens vont se déclarer en défaut de paiement.
Les marchés internationaux n’ont plus aucune confiance dans la capacité de ces trois Etats à rembourser leurs dettes.
Irlande : taux des obligations à 2 ans : 10,347 %.
Irlande : taux des obligations à 3 ans : 11,216 %.
Irlande : taux des obligations à 5 ans : 10,863 %.
Irlande : taux des obligations à 10 ans : 10,066 %.
Portugal : taux des obligations à 2 ans : 10,492 %.
Portugal : taux des obligations à 3 ans : 10,825 %.
Portugal : taux des obligations à 5 ans : 11,134 %.
Portugal : taux des obligations à 10 ans : 9,280 %.
Grèce : taux des obligations à 2 ans : 22,019 %.
Grèce : taux des obligations à 3 ans : 22,041 %.
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB3YR:IND
Grèce : taux des obligations à 5 ans : 16,540 %.
Grèce : taux des obligations à 10 ans : 14,751 %.
Le fait que « le pouvoir de l’argent [ait envahi] l’exercice du gouvernement n’est qu’une conséquence de la croyance majoritaire en l’échange monétisé, en l’argent comme finalement seul vecteur d’échange.
Oui pour une république de citoyens conscients, ayant le temps de la conscience : la démocratie. Faut arrêter de déconner : il y a largement assez sur Terre pour nourrir et loger tout le monde. Le reste n’est qu’une croyance malheureuse adoptée par facilité puisqu’elle n’impose pas l’épanouissement de l’individu, sa « cosmogonisation », l’expression de son propre rêve de vie. La démocratie ne peut être que consciente, et n’être le résultat que de l’acceptation d’un marché des différentes valeurs verbalisées.
Par définition.
Même présenté entre marchands et citoyens, le rapport de force je n’y crois pas : il n’est pas la cause du déséquilibre, mais en est une expression.
La cause, d’un point de vue humain, c’est l’acceptation d’un jeu, d’une croyance, qui permet de ne pas faire l’effort – nécessaire, on le voit aujourd’hui – de la prise de conscience. Ça fait des millénaires qu’on se fait passer le mot, de génération en génération, de sociétés en pseudo-civilisations, que pour qu’il y ait un but qui nous permette, à chacun, de ne pas avoir à imaginer notre propre vie, il faut que le plus grand nombre y croie.
C’te blague ! Ça marche à tous les coups : une panoplie de divinités, un Dieu, un roi… C’est la soumission : « Je me soumets : je n’ai pas à me mettre en avant »…
Cosmogonie : nous sommes sur une poussière d’étoile, le problème c’est qu’on ne sait pas ce qu’on y fait, ni où on va et même si on va quelque part ! Tu parles d’une partie de plaisir ! Du coup, plutôt que de prendre le risque de perdre du temps… On connaît la suite, on s’active en espérant que ça passe. Ambiance… « Je suis super occupé : la preuve je bosse », ou : « Je suis super occupé : la preuve je prie », ou encore : « Je suis super occupé : la preuve je consomme » ! Continue, ne change rien : ça va bien se passer. Tiens, tu reveux un peu de thune ? Allez, une petite cuillère pour faire plaisir à Papounet…après tu vas faire un gros dodo.
@ Fab
Que voulez-vous? Après une centaine de générations d’abrutis, enfin vous voilà !
@Fab
Une bonne fois pour toutes. La distraction pascalienne, l’autonomie castoriadienne et compagnie, c’est bien joli, tres distrayant et satisfaisant intellectuellement, ca vous nourrit très bien sa petite âme de petit homme – de bonne ou nécessaire mauvaise conscience, peu importe, je m’en contrefous. Mais bon, un peu battus et rebattus comme sentiers de randonnée intellectuelle sans terminus, à horizon de vie humaine en tout cas. Alors on s’échappe pas et on essaye de rester un minimum dans l’ici et le maintenant. Redescendez. Les aises du Blaise et les laïus du Cornélius, je vous demande de faire le pari que vous pourrez en profiter tout votre saoul, avec les intéressés eux-même, dans « l’idéal au-delà ».
« À l’aise Blaise » même et « poil au radius » dit Cornélius !
Merci pour le compliment. Néanmoins, et malgré votre lucidité, vous confondez abrutissement et inconscience (non-conscience) : l’abrutissement peut maintenir ou être recherché pour maintenir l’inconscience, alors que l’inconscience n’est pas l’apanage des abrutis.
Oui, nous voila ! Cela dit, entre vous et nous il ne s’agit pas non plus de lutte de classes, mais de classes évoluant au sein du même groupe, dont une est meilleure représentante de la croyance, plus fidèle que ça en frise la servitude.
vigneron,
Je respecte votre foi mais considère également que « c’est bien joli, très distrayant et satisfaisant intellectuellement [forcément dirait Coluche…] … Mais bon, un peu battus et rebattus comme sentiers de randonnée intellectuelle sans terminus, à horizon de vie humaine en tout cas. Alors on s’échappe pas et on essaye de rester un minimum dans l’ici et le maintenant. » ! L’humanisme – précisément la considération de l’ici et le maintenant : du sien et de l’autre !!! – que vous vilipendez c’est votre brèche, et vous y posez habilement un « em>terminus » ! Ça a eu marché…
Bonjour,
Vous vous dérobez devant l’opposition. Non pas celle que vous-mêmes choisissez, bien sûr, celle qui est dans votre cadre, mais celle qui s’oppose non pas à vos idées – qui ont leur vérité et leur poids dans votre cadre – mais bien à votre cadre. Ce cadre, je le nomme capitaliste. Sa représentation géométrique la plus palpable est la pyramide : cette organisation, c’est celle de notre civilisation, qui a eu différentes expressions jusqu’à aujourd’hui.
La démocratie n’existe pas dans ce cadre : tout juste y est-elle un leurre, une pieuse croyance qui permet de se rassurer, de garder espoir (c’est mimi…à horizon de vie humaine s’entend !). Quand une civilisation arrive à ne plus voir qu’elle enseigne à ses enfants la soumission au système qu’elle a construit et dont elle peut partout constater les dégâts (!), c’est qu’elle est en bout de course. Alors d’accord : le capitalisme est à l’agonie. Et c’est tant mieux.
La démocratie n’est pas compatible avec la servitude…volontaire (pour vigneron) ! Étonnant donc que vous voyiez un terminus là où se trouve la seule voie de la démocratie : la participation consciente de l’individu à sa construction par sa propre verbalisation et par le respect de celle de l’autre…
En espérant vous voir bientôt remonter à la surface (Caverne j’oublie tout, plus rien à faire du tout.)
Sincèrement,
Fab
@Fab
Vous êtes infoutu de descende de votre promontoire, c’est tout ce que dis. Je vous dis qu’il y a un temps pour tout et qu’il faut parfois poser sa longue-vue et chausser ses bésigles, point.
Restez donc dans votre désert, je vous y abandonne volontiers, et laissez moi dans ma caverne. Quand vous quitterez votre Sahara d’horizons infinis pour rejoindre la cave, je vous promets bien du plaisir pour y accommoder votre vue à l’obscurité et votre personne à la promiscuité, de tâtonnements en gémissements… Alternez donc un peu.
vigneron,
Ca fait des siècles et des siècles que « c’est nous qui alternons » : un peu à vous ! Et ce n’est pas l’obscurité qui me gêne dans la caverne, mais l’éclairage unique.