Merci à Runn, qui nous offre une transcription complète :
Bonjour,
On n’est pas vendredi, on est lundi et j’ai envie de faire une vidéo et la raison pour laquelle j’ai envie de faire une vidéo est la suivante, c’est que je me suis assis et que j’ai commencé à écrire sur ce qui est en train de se passer et je me suis rendu compte que j’étais parti pour écrire 20 pages, 30 pages et ce n’est pas cela qu’il faut, ce qu’il faut c’est un billet et un billet écrit sera trop court, il ne dira pas assez de choses, je vais essayer de dire ce que j’ai à dire là dans une petite vidéo, je ne sais pas combien de temps cela va prendre, j’espère que cela ne sera pas trop long.
Mais ce qui se passe aujourd’hui, c’est… Le taux d’emprunt pour la Grèce sur 2 ans qui dépasse 20%, cela veut dire qu’il va falloir prendre des mesures rapidement. On a repoussé, on a repoussé, on a repoussé la décision de restructurer la dette grecque, il est clair que les fameux marchés ne sont pas acheteurs, il va falloir faire quelque chose. On le sait aussi, si la Grèce restructure, c’est un mauvais coup, un coup très dur, pour les banques allemandes, pour les banques françaises, il sera difficile de ne pas résoudre en même temps que le problème de la Grèce, celui qui continue à se poser : celui de l’Irlande, celui du Portugal, celui de peut-être d’autres pays encore, c’est-à-dire que c’est une crise généralisée qui se dessine.
Cette crise généralisée on l’avait déjà vue venir, en particulier au mois de mai passé. Apparemment le problème n’est pas résolu, pas résolu du tout, ici on a mis des… on change les choses pour 2013, je l’ai dit tout de suite quand il était question de 2013, on n’aura pas le temps, on n’aura pas le temps d’attendre 2013.
Alors, ces fameux marchés, qu’est-ce que c’est que cela, qu’est-ce que c’est cette dictature des marchés ? On est dedans, on ne peut pas faire grand-chose, il y a une logique là-dedans, qui est une logique de prime de risque, c’est une logique qui existe depuis toujours. Quand dans mon livre « Le prix » je parle du rapport de force entre des parties, entre des gens qui achètent et qui vendent, il est impossible de mettre entre parenthèses la question du risque. Si on veut être dans un système où on emprunte de l’argent et où on paye de l’intérêt, ces intérêts devront prendre en charge d’une certaine manière le risque de non remboursement, c’est-à-dire que dans le taux qui sera demandé, il y aura une partie de prime de risque, il n’y a pas moyen de faire autrement.
Dans « Le prix » je discute, je prends les exemples d’Aristote qui sont des exemples très simples où on a un savetier et un juge, etc., il utilise des termes qui renvoient à des « conditions » dans la société, à des classes si vous voulez, et… j’utilise un exemple, qu’est-ce qui se passe si un juge s’associe à un cordonnier pour faire une affaire, le risque se dilue d’une certaine manière, on évalue le risque à celui du cordonnier seulement ? ou à celui du juge ? etc. Il est impossible de faire abstraction de ça. Cela ne veut pas dire que si on n’avait pas un système fondé, justement, sur le capital, c’est-à-dire fondé sur le fait que l’argent n’est pas disponible là où il doit être, et qu’il faut payer des intérêts [ce serait la même chose]. Est-ce que cela peut vouloir dire que les choses pourraient être autrement ? Oui, elles pourraient être autrement. Tant qu’on a une distribution du patrimoine qui est tout à fait arbitraire, hétérogène parce qu’elle a été décidée dans le pays de manière historique dans le passé, il n’y a pas moyen de faire autrement.
Alors, on en est là. La Grèce cela ne va pas pouvoir continuer beaucoup plus longtemps. Théorie des dominos, réaction en chaine, effet boule de neige, vous appelez cela comme vous voulez, on appelle cela feedback positif aussi ou rétroaction positive en français, il y a quelque chose qui est en train de se passer. Les pertes de la Grèce vont se retrouver en France et en Allemagne essentiellement, les pertes de l’Irlande se retrouvent en Grande-Bretagne ou aux Pays-Bas, les pertes du Portugal se retrouvent en Espagne et les pertes de l’Espagne vont se retrouver en France et en Allemagne une fois de plus, etc. Ce sont des dominos qui attendent de tomber, c’est un château de cartes qui attend de s’écrouler, ça ne s’est pas encore passé, on attend depuis 2008. On est arrivé, en Europe, à endiguer le problème en essayant, je ne sais pas, de le cantonner, on a monté des murs, on a empêché que les pertes qui ont été essuyés soient véritablement prises en compte, on aurait pu trouver des méthodes qui auraient été fondées sur la solidarité, européenne, etc ., celle qu’on nous a vendu et celle qu’on nous a raconté qu’on allait faire quand on a créé la zone euro et l’Europe en général. Cela n’a pas été fait, comme cela n’a pas été fait, le problème se pose tout à coup et quand cela se pose dans l’urgence évidemment c’est insoluble. Les Allemands se disent qu’ils sont en bout de chaine, c’est-à-dire que ce sont eux qui devront tout payer, ils ne sont pas d’accord pour le faire etc.
Et vous avez vu comment cela se passe depuis le début de cette crise ? Tout cela est rythmé par des élections, on sait que le parti au pouvoir dans n’importe quel pays qui prend la décision de dire : « Voilà on va accepter de le faire », ce parti sait qu’il va être balayé la fois suivante, dès qu’il y aura les élections parce que personne n’acceptera ça. On l’a vu hier en Finlande, qu’est-ce qui se passe ? Le parti qui dit « On ne veut pas jouer ce genre de solidarité », ce parti apparait comme étant un parti qui est en pointe et dont les résultats (un parti populiste), et dont les résultats sont encore meilleurs que ce que l’on avait pu imaginer. Qu’est-ce qui se passe ? Ce n’est pas simplement… pourquoi les peuples se rebiffent comme cela, ils choisissent l’extrême gauche ou l’extrême droite, finalement cela n’a pas tellement d’importance. Emmanuel Todd a fait la remarque l’autre jour, c’est un ami, il a bien fait de faire cette remarque. C’est mal compris ce qu’il dit, mais il a raison de dire : « Celui qui dira on ne peut plus jouer ce jeu-là, celui-là, il gagnera dans les élections » et le fait qu’il sera d’extrême droite ou d’extrême gauche ou de n’importe où, ne fera aucune différence, le fait est qu’on ne peut plus jouer ce jeu-là, cela ne marche plus comme cela, ce n’est pas possible. Parce que, regardez les exemples caricaturaux, c’est l’Islande bien sûr, 320.000 personnes, un secteur bancaire qui est devenu invraisemblable et qui a attiré les économies de toute la Grande-Bretagne et des Pays-Bas. Quand cela s’écroule, il est impossible de se tourner vers la population en disant « Eh bien, c’était VOS banques », mais non cela ne marche pas comme cela, ce n’est pas possible, ce n’est pas VOS banques, c’est le secteur bancaire, et ce secteur bancaire; il a gagné beaucoup d’argent au fil des années. Il continue d’en gagner beaucoup, et il se tourne à tout moment vers la population en disant « Ah ! si nous on a des ennuis, c’est vous qui allez payer ». Et comment cela fonctionne ? Eh bien, cela fonctionne comme je l’ai expliqué l’autre jour, c’est-à-dire, que comme ce sont les mêmes qui sont au gouvernement dans ces pays-là et ceux qui sont à la tête des banques, eh bien c’est devenu quelque chose qu’on admet d’office : c’est-à-dire que quand l’argent manque dans les banques, on ne va pas le chercher dans la poche des banquiers, on va le chercher dans la poche du public, voilà, parce que c’est beaucoup plus simple, c’est beaucoup plus simple à faire, puis on se tourne vers le public, on prend un air de… , comment dire ?, il y a une expression pour cela mais elle ne me revient pas [PJ : la bouche en cul de poule], et on se tourne vers le public et on dit « Ah ! malheureusement, vous avez trop dépensé, parce que regardez, regardez, l’argent qu’on doit payer ». Ce secteur bancaire qui a gagné tant d’argent, ce n’est pas seulement les bonus des traders, les traders travaillent à la commission, non, ce secteur a distribué énormément d’argent, il a distribué beaucoup plus d’argent qu’il n’en avait. Il y a eu des paris, les banques font des paris entre elles, une banque gagne, l’autre perd, un jour c’est comme cela, le jour suivant c’est tout à fait autrement, et bon tout cela introduit simplement de la fragilité dans le système, mais il y a de l’argent qui s’accumule et on se le partage entre soi et quand cet argent manque, on se tourne vers les populations et on dit « C’est à vous de raquer, c’est à vous de casquer, c’est à vous de payer l’argent qui manque », on passe l’ardoise aux populations. Les populations disent non, si les partis de droite, si les partis de gauche, si les partis de centre-droit et si les partis de centre-gauche sont incapables de dire : « On arrête de jouer cela, eh bien ce sont les partis d’extrême-droite et les partis d’extrême-gauche qui le diront. Il n’y a pas de miracle, il faut bien que quelqu’un le dise. Alors si cela ne se fait pas au milieu, cela se fera sur les côtés. Bon, c’est très très simple.
Alors, cela c’est pour la Grèce, c’est pour les 20% des emprunts à 2 ans pour la Grèce. Qu’est-ce qu’il y a par ailleurs ? La nouvelle aujourd’hui, c’est une nouvelle, ce n’est pas nouveau parce qu’on sait très bien comment cela marche, la nouvelle, que dit Standard & Poor, les agences de notations, qui disent donc : « À l’échéance de 2 ans, il n’est pas sûr que les Etats-Unis auront toujours leur notation AAA ». Parce que de la manière dont cela se présente, cela se présente très très mal, on ne pourra pas continuer à dire que c’est sûr que les Etats-Unis pourront rembourser leur dette, voilà. Et ce qui est très intéressant… Il y a deux choses intéressantes dans ce rapport, de S&P que je viens de lire. La première chose c’est qu’il parlent en adulte. On a dit beaucoup de mal des agences de notation, il y a beaucoup à dire, il y a beaucoup à critiquer, je n’arrête pas de les critiquer moi-même, et je le fais sur plusieurs plans comme le fait qu’elles aient accepté de donner des notations à des produits complètement… pas nécessairement pourris, on n’en sait rien, mais des produits dont il est impossible de calculer le risque. Impossible de calculer le risque sur ces produits, elles l’ont fait quand même. Pourquoi ? Parce qu’il y avait des sous à faire en le faisant. Et ceci dit il est tout de même étonnant de lire qu’un rapport de S&P, c’est un rapport qui parle en adulte et qui s’adresse aux gouvernements et qui dit « Vous faites n’importe quoi, cela ne va pas continuer à marcher ». Parce que d’une certaine manière, ce n’est pas simplement des marchés qu’il s’agit, c’est du fonctionnement du système global. Et elles ont dit le système ne va pas pouvoir continuer à marcher de cette manière-là. Ce qui est intéressant, et dans les analyses que je vois, il y a une petite phrase, une petite phrase que je ne vois pas analysée par les autres, cette petite phrase, c’est du… comment dire ? ce n’est pas de la langue de bois, c’est très allusif, c’est des euphémismes etc., mais cela dit quand même la chose suivante : « Les solutions, une fois qu’on les verra, sont des solutions susceptibles de produire des remous dans la population ». Ce n’est pas dit de cette manière-là, je n’ai pas le texte sous les yeux, faut aller regarder, il y a un endroit où c’est dit pratiquement comme cela, c’est-à-dire qu’on va, et pas simplement dans des pays comme en Grèce, ou avec des émeutes de la faim ou des choses comme cela, dans des pays dit très pauvres qu’on voit à la télévision comme Haïti, le Bangladesh etc., aux Etats-Unis, S&P dit : « On n’est pas à l’abri de remous sociaux dans la rue parce que les positions sont inconciliables ».
Alors, en 2004 déjà, cela se trouve déjà dans mon bouquin « La crise du capitalisme américain » écrit en 2004-2005, publié en 2007, en 2004 déjà, une agence de notation, pas la plus connue, une des moins connues, pas S&P, pas Moody’s, pas Fitch, une autre a dit : « Il viendra un moment de la manière dont on est parti, (c’est écrit en 2004), il viendra un moment où on remettra en cause le AAA des Etats-Unis ».
Alors c’est généralisé. Problème de l’Europe, je viens d’en parler avec une certaine animation parce qu’on n’a pas encore fait grand-chose, si vous vous souvenez, remontez à la période vers février 2010, j’étais également fâché de la manière dont je le suis aujourd’hui, je ne vais pas cacher que je suis fâché, de toute manière vous l’avez remarqué, c’est très clair. « On » a tergiversé, chacun renvoie le problème, renvoie la balle aux autres, c’est finalement les autres qui devraient s’en occuper, etc. On met en place quelque chose pour 2013, c’est-à-dire après les élections allemandes, car tout cela est rythmé évidemment, comme je viens de le dire, par les élections, parce que celui qui fait la moindre concession, il est ratiboisé à l’élection suivante et il le sait, donc ce n’est pas comme cela qu’on arrange les choses, c’est trop tard, il aurait fallu le tenter avant, etc. On est de nouveau… mais de nouveau cela tombe au mauvais moment, crise pour la Grèce, cela tombe au mauvais moment avec le rapport de S&P sur l’état dans lequel se trouvent les finances des Etats-Unis, mais ils ont raison, ils ont raison.
Je voulais dire qu’il y a autre chose qu’il était important de souligner dans ce qu’avaient dit les agences de notation. Les deux choses, c’est que j’ai dit : c’est qu’elles se situent en adulte en disant « Voilà, c’est fini dans la cour de récréation », et d’autre part, qu’elles attirent l’attention sur des problèmes sociaux qui peuvent se poser dans les pays, et pas seulement dans des pays très éloignés, des pays également comme les Etats-Unis.
Alors, voilà on n’est pas vendredi, on est lundi, je me suis assis pour écrire ce que je vous ai dit ici, cela aurait pris beaucoup de temps, j’ai pris un raccourci, c’est-à-dire que je vous en ai parlé sous la forme d’une petite vidéo.
Voilà, j’espère que je n’aurai pas à faire cela trop souvent.
Les références :
* La dégradation de la dette américaine dans La crise du capitalisme américain : édition 2007 : pp. 236-238 ; réédition 2009 : pp. 237-239
* Le partage du risque : Le prix (2010) : pp. 229-236
Emmanuel Todd et « Qui dit on ne peut pas continuer comme ça » ?
Standard & Poor’s Ratings Services : « If U.S. policymakers do agree on a fiscal consolidation strategy, we believe the experience of other countries highlights that implementation could take time. It could also generate significant political controversy, not just within Congress or between Congress and the Administration, but throughout the country. »
« Si les législateurs aux États-Unis se mettent d’accord sur une stratégie de consolidation fiscale, il nous semble que l’expérience d’autres pays souligne que la mise en application prendra du temps. Ceci pourrait également constituer une source de dissensions politiques significatives, non seulement au sein-même du parlement ou entre le parlement et le gouvernement, mais dans le pays tout entier ».
324 réponses à “L’ACTUALITÉ FINANCIÈRE : USA, GRÈCE, ETC.”
« mais comme vous voulez déjà en parler » : c’est le blog des bavards compulsifs !
Cà fait marcher le commerce pour les uns … , et occupe les chômeurs, rongés et seuls inaudibles qu’ils sont face à ce système qui les exclue. Un blog, c’est une sorte de court des miracles des temps modernes. Jorion en serait le gardien de temple !
Vlan
Rongés et inaudibles …
Un résumé simple et réel.
Court des miracles ,? oui ..
Mr Jorion est un être Humain comme nous ,c’est pas un SAINT..,
Pour le reste je trouve que vous minimisez…
Persévérez svp,picolez + que moi …
@ bible : vous parlez des blogs
ce We une émission politik ..
2 personnes travaillent dans la comm
Elles disaient que :
internet aurait encore + d’importance en 2012 que pour la Présidentielle de 2007
Eh oui .. les chomeurs [ il faut dire » Offreurs de Compétences ..]
maintenir des contacts ..
et taper en word .. ça maintient au cas où ils retrouveraient un job .;
bible,
cour des miracles et court de tennis. Ce sont deux choses distinctes.
Quel est votre temple ?
Libre à chacun d’ouvrir un blog… et/ou d’y participer – ou pas -, même bien humblement!
j’en peut plus…
voila écrit par YEDY…
lisez bien les gars…
Non, Roland, toi aussi tu te laisses abuser par leur splendeur passée et leurs manigances. Les banques ne sont pas en train de s’approprier le monde, mais l’inverse : elles sont en train de le perdre. Et de se perdre. Ça n’est même plus discutable.
Le prochain choc sera le bon, car les États n’auront plus la moindre réserve pour les sauver une nouvelle fois.
mourir de rire
encore un vendus pour distiller que les Etats sont NOUS ,sans fric et sans savoir vivre..
serais jamais publier cela est certain..
Qui IMPRIME ?
de toute façon personne écoute
merci JA
savais pas le peut d’importance de ma communication ..
vous l’acceptez .
merci
Ne croyez JAMAIS au doute..
lire la BIBLE aide…
référence au rédempteur polyvalent compulsif.
Vous pouvez m’écrire si vous le désirer..
comme vous dites déjà pas en parler est une réponse
Entendu sur Là-bas si j’y suis récemment : Jérôme Minière – Les chiffres du jour. Tout l’album, intitulé « Chez Herri Coptère » est très intéressant.
Dans le cas présent c’est la demande express qui crée l’offre…
Sans objet à la trappe.
« Les valeurs financières plongent de 4 à 6% lundi en milieu d’après-midi sur le marché parisien, faisant nettement chuter l’indice CAC 40 qui perdait 2,53% pour s’inscire à 3.873,54 points. A 15H30 (13H30 GMT) toutes les valeurs financières étaient en forte chute au premier rang desquelles le titre de l’assureur AXA qui perdait 6,14% pour s’inscrire à 14,38 euros. Les banques suivaient de près avec Crédit Agricole (-4,93% à 10,70 euros), Dexia (-4,65% à 2,60 euros), Société Générale (-4,36% à 43,20 euros), BNP Paribas (-4,01% à 50,03 euros). Le marché parisien a brutalement chuté vers 15H00 (13H00 GMT), après la décision de l’agence de notation financière Standard and Poor’s d’abaisser à « négative » la perspective d’évolution de la note de la dette des Etats-Unis, en raison de l’importance de leurs déficits budgétaires. »
AU BLOG….
Mega cool ! Monsieur Jorion: ça me permet de balancer un texte a propos de votre magnifique bouquin !
Ruminations sur le « Le Capitalisme à l’Agonie » de Paul Jorion.
Parmi toutes les séries de réflexions que suscite la lecture d’un excellent ouvrage, nous devons débuter par quelque chose. Il m’est apparu bien-fondé de démarrer avec ma première pierre d’achoppement le « LOGOS » : ce n’est peut-être pas sans raison de la part de l’auteur qu’il fasse coïncider les premières lignes de l’ouvrage avec un concept de base de « notre civilisation » et qui par voies de conséquences imprègne tout le livre, pour ne pas
dire quasi tous les livres.
Le « LOGOS » concept à la fois ardu, compliqué et nébuleux; puisqu’il varie en fonction et à l’endroit de qui on en obtient des interprétations: Parménide d’Elée, Héraclite, Platon, Aristote, Heidegger… pour n’en citer que quelques uns parmi ceux qui ont traité le sujet.
Rumination No. 1
« De ces désirs, notre Dieu Λόγος réalisera ce que la nature extérieure permettra, mais seulement peu à peu, dans un avenir imprévisible et pour d’autres enfants des hommes.
A nous qui souffrons gravement de la vie, il ne promet aucun dédommagement. »
Sigmund Freud L’Avenir d’une illusion, p. 77.
Capitalisme à l’agonie, p. 7
Motivé par une quête d’éclairage, j’ai cherché à savoir d’où provenait, chez Freud, l’aplomb nécessaire qui lui a permis de balancer gaillardement « notre Dieu Λόγος », puis, plus ample informé, j’ai appris que c’était le même pour tout le monde: celui qui promet, entre autres, une vie riche et prospère à ceux qui lui restent « fidèles » et qui lui font allégeance.
Après de contraignantes recherches – La Formule « reflet de reflet » – dans l’épisode du « Portrait de Plotin », je trouve une piste et…
Miracle, Prodige, Magie!.. La source du culot freudien…
…Il en existe une autre, toute proche, passablement attestée quant à elle, et dont il faut dire un mot. Elle a trait à un verset de la Genèse (1,27), où on lit que Dieu fit l’homme « conforme à l’image de Dieu ».
Pour toute une tradition exégétique, essentiellement alexandrine, cette « image de Dieu » désignerait le LOGOS, en sorte que l’homme « conforme à l’image de Dieu » serait lui-même conforme au LOGOS, image du LOGOS, autrement dit, par rapport à Dieu, « image d’image ». Le LOGOS désigne alors l’homme au singulier et au pluriel, ou plus spécifiquement, l’âme humaine et/ou son seul intellect.
Ainsi en est-il de toutes civilisations, de tous systèmes édifiés, organisés sous la griffe du Tout-Puissant: son Image impénétrable, éblouissante, secrète et insaisissable a plusieurs points communs avec celle du Capital: adulé au temps chaud par nous autres « images d’images ». Nos regrets, si nous en avons, sont légitimes mais probablement tardifs.
Et donc, par déduction notre Dieu LOGOS réalisera nos désirs face à la permission de l’Extériorité de Dame Nature dont l’opposition ne consiste guère qu’en notre dégradation de son équilibre, cette dernière nous renvoyant, au pire, à notre Intériorité, à nous-mêmes:
au LOGOS, au Néant. Gros risque ? Pas tellement !
Mais « peu à peu »: il s’agirait, en effet, d’y aller un peu mollo, « dans un avenir imprévisible »: un futur rendu monstrueux aurait été mieux senti, « et pour d’autres enfants des hommes » : même pas nous !..
« A nous qui souffrons gravement de la vie, »: plutôt souffrir que mourir c’est la devise de l’homme, du LOGOS. Et, somme toute, souffrir de la vie ça veut dire quoi ? Dés lors que la mort n’est pas considérée comme une délivrance.
« il ne promet aucun dédommagement. » Là, il y va un peu trop fort, il a tout de même fait un bon paquet d’oseille avec son LOGOS » mon Siggy en or » comme l’appelait sa mère… admirative…
« Au commencement était le Verbe »: disent les Evangiles: faux, méga giga faux !
Le comportement de base, l’allure naturelle d’un(e) humain(e): c’est l’Emotion !
En cela il est individu, particulier, et en ce « donné » qu’il se doit de travailler, d’affiner: il se distingue des autres et diffère de la Machine. C’est encore avec l’Emotion qu’il est artiste de lui-même: ce qui lui permet de modeler son devenir.
« Deviens celui que tu es ! » a dit Nietzsche.
Cordialement.
Et le désir ?
Ne ruminez pas trop … et surtout c’est la digestion qui importe (ça prend du temps). En fait il faut savoir par où entrer dans la philosophie, probablement pas par Nietzsche.
Un système de l’existence est impossible et j’ai l’impression que vous y tenez, par métaphore peut-être, mais un concept aussi vague que le logos qui est une sorte d’amalgame entre la logique et le langage, ne nous amène pas directement vers une éthique. D’ailleurs l’ontologie ne réussi jamais à fonder une éthique. Difficulté de fonder une éthique de l’existentialisme, pour Sartre.
Je pense que ce qui imprègne la pensée de notre civilisation, et celle de chacun, est celle de système, que vous l’appeliez Logos ou Dieu ou le capitalisme, l’idée d’un ordre immanent, ce système protéiforme pour chacun, fait oublier le fait qu’on existe.
« … de ce côté il faut avant tout élever contre la spéculation moderne l’objection qu’elle ne repose pas sur une spéculation fausse, mais comique en ce qu’elle a oublié dans une espèce de distraction historico-mondiale ce que signifie : être homme. Non pas être homme en général, on pourrait encore amener la spéculation à y consentir, mais ce que cela signifie que moi et toi, et lui, sommes chacun pour soi, des hommes. (Kiek, postscpt p 113)
« Je pense que ce qui imprègne la pensée de notre civilisation, et celle de chacun, est celle de système… »
Que faites vous alors des très nombreuses cosmogonies primitives ?
La civilisation, c’est le système… Il faut en rester là pour aujourd’hui.
Kierkegaard avait à l’esprit le système religieux, ou hégelien l’explication totalisante du monde, ou holistique.
Les animaux éprouvent également des émotions. L’émotion n’est pas le propre de l’homme mais plutôt celui de son système limbique.
vous n’y êtes pas ..
les Banquier ont une émotion particulière,un peut comme les animaux prédateurs..
Le propre des banquiers (et leurs semblables) est qu’ils sont socio/psychopathes (barrez la mention « inutile ») et que justement, ils n’ont aucune espèce d’émotion pour les autres humains – et donc, pas de compassion pour leur sort – c’est leur blindage….
Ben voilà BA… comme prévu, et on y va peut être encore plus vite que je ne le pensais, les taux risquant bien de ne pas vouloir attendre la fin de QE2…
Si même les agences de notation inféodées à l’oncle Sam ne peuvent plus continuer à mentir sur la situation aux USA… en attendant bien entendu les avertissements sur la dette de la Grande Bretagne voir de la France pour faire bonne figure.
Bientôt la notion de gravité pour la zone euro de la situation des états « faibles » va devenir très très relative.
bonjour
et pourtant le GOP (républicain) fait un gros effort pour la faire diminuer cette dette made in USA…
http://www.commondreams.org/headline/2011/04/18-2
I’m kidding… oeuf corse!!!
Chris
Batracien, jettes un oeil :
http://www.latribune.fr/depeches/reuters/sp-abaisse-la-perspective-des-etats-unis-de-stable-a-negative.html
« NEW YORK (Reuters) – Standard & Poor’s a annoncé lundi qu’elle abaissait la perspective des Etats-Unis de stable à négative, jugeant qu’il existe un risque que les responsables politiques ne parviennent pas à s’entendre à temps sur les méthodes à adopter pour réduire un déficit budgétaire béant. »
Et le CAC est à -2,3% (ce qui n’a rien de significatif, sauf pour eux)
et aussi,
.. »La Maison Blanche a même qualifié la décision de S&P de « jugement politique« . « Je pense que S&P fait un jugement politique et nous ne sommes pas du tout d’accord avec lui », a dit Austan Goolsbee, conseiller économique de Barack Obama, s’exprimant sur les chaînes de télévision MSNBC et CNBC… »
!!!
des enfants de choeurs, on vous dit !
voila, alors moi je note que la dette US est dans le colimateur des agences de notation mais qu’on fait des choux gras dans la presse de droite anglo-saxonne (Daily Telegraph) sur la catastrophe annoncée du bailout portugais foireux à cause de … la Finlande qui s’opposerait à y participer.
Tandis que le Royaume-Uni continue sans chemin vers l’isolement total en s’y opposant également (quoiqu’en toute logique)
Le problème avec cette dette c’est qu’elle gonfle et que, comme la fameuse grenouille, elle va exploser, la croissance qui la soutenait ayant disparu.
Marlowe.
Ce n’est pas la croissance qui soutenait la dette US mais la Fed via la planche à billet, 1.4T$ de QE en moins de 2 ans quand même, 100 milliards par mois en direct en ce moment, 70% de la dette rachetée officiellement, certainement plus de 90% avec les Primary dealers, de la pure folie qui va prendre fin en juin…
Après c’est le grand saut dans l’inconnu !!!
à Yueh,
Je ne parle pas des deux ou trois dernières années, je parle de l’époque qui va des années 50 au début du XXI e siècle.
Crôa!
est un jeu de société ———— croire en découle…
Comme croitre .
la grenouille rouge se mare ,
bof,fait soleil et reste l’Univers à capitaliser..
Merci Paul , c’est clair !
Et ça chie .
Je crois que votre message se résume aujourd’hui à ça
Merci Monsieur Jorion de continuer à dire les choses comme elles sont.
+ 1
bonsoir
Plus 2 avec moi…et si vous lisez son dernier bouquin, alors ce sera plus 100 (pourquoi si peu?? plus 1000 ou 10 000)!
Ce livre me fait penser à l’antimanuel de philo d’Onfray ou à l’antimanuel d’économie de Maris… simple, clair, net et précis… tout y est et on a l’impréssion d’être intelligent car on comprend même l’incompréhensible (pour moi qui ne suit absolument pas économiste)!!!
Chapeau l’artiste et sans adoration religieuse aucune (sauf peut-être une affection que je sens commune pour St JUST)!!!
Chris
Si le pouvoir central des Etats-Unis est déboussolé, auprès de qui nos dirigeants européens vont-ils pouvoir prendre leurs ordres?
J’imagine le standard de la maison blanche saturé, il faut bien rire un peu au milieu de tout ça.
On m’a dit que PIMCO avait vendu l’ensemble de ses bonds américains, d’où la chute du CAC….à vérifier
C’est vrai mais l’info date déjà de quelques jours, la chute d’aujourd’hui c’est S&P…
Revérifiez , mais nous avons lu ça le 9 mars 2011 et posté ici
Oui Dag
Pimco s’est débarrassé de ces T Bonds fin février et l’annonce a été faite le 09/03 :
http://www.cnbc.com/id/41990901
Entre temps il y a eu le Japon, avec ses 900 milliards de T bonds et qui avec les Pays du Golfe détiennent 25% de la dette US !
Pimco a fait ce que beaucoup de banques centrales rêvent de faire mais ne peuvent pas : lâcher le dollar le temps d’y voir plus clair.
Bien entendu, pendant ce temps, nos médias indépendants ne nous parlent que de la Grèce, de l’Irlande et du Portugal, créant ainsi, avec les agences de notation, les conditions nécessaires et suffisantes à l’autoréalisation de leurs soi-disant craintes.
Ca va peut être bientôt changer
Oui, alors Pimco n’était vraiment, mais vraiment pas du tout au courant de ce qui se tramait dans les agences de notation au sujet de la dette US et en particulier chez S&P. Délit d’initié ?
Ciiiiirculez….
Ou alors, c’est le résultat d’une analyse rationnelle de l’état de délabrement final de la finance US et des caisses de l’État fédéral… Qu’un grand acteur fasse le premier le « grand saut » n’implique pas un délit d’initié, plutôt un signe de réalisme, je crois. 😉
Monsieur Jorion.
d’accord avec vous sur de nombreux points mais si les banques ont beaucoup dépensés c’est pour payer actionnaires, dirigeants et traders, mais aussi pour prêter NON? D’oû le problème immobilier déclencheur, non?
Nous sommes donc tous, en Occident, un peu responsables d’avoir emprunté pour consommer sans rembourser. Le moment est sans doute venu pour tous: dirigeants, actionnaires, fonds de pension et particuliers.
Grèce, Irlande, Portugal ont beaucoup joué avec le feu et emprunté pas cher pour faire croitre le bien-être général. Il y a maintenant un temps d’arrêt, sans doute très grave, mais ne pouvons-nous vraiment pas l’encaisser?
Je n’ai jamais emprunté plus que mes capacités de remboursement et me suis donc souvent « privé ». peut-on blâmer les Allemands de l’avoir fait plus que les autres?
Poussière, et la pub pour l’endettement, vous en faites quoi ? Vous voudriez que tout un chacun, avec les problèmes de fric qu’on se trimballe au quotidien, ne fasse jamais usage des MULTIPLES possibilités d’endettement « gracieusement offertes » aux consommateurs ? D’un côté crédits « revolving », cartes de crédits en veux-tu en voilà, « facilités » de paiement diverses, etc. de l’autre le chômage qui tombe sans crier gare, les divorces, les accidents de la vie, etc. Vous oubliez surtout, ou alors vous n’avez jamais mis les pieds sur ce blog, que la crise des subprimes à laquelle vous faites allusion est due à la malhonnêteté des prêteurs qui octroyaient des crédits à des gens qui n’avaient pas les moyens d’en assurer le remboursement jusqu’au bout. Quant à moi, je ne suis responsable que de MES DETTES, monsieur, PAS CELLES DES AUTRES. Pigé ? Raz le bol mais alors raz le bol du « tous responsables » ! Vous savez ce que ça veut dire les mots ? Est RESPONSABLE celui qui doit payer pour ses fautes. Alors dites-moi d’abord qui est en faute et on verra après qui est responsable.
En droit romain : Ubi emolumentum, ibi onus : où est le profit, là est la charge (et donc le responsable)
Merci fujisan, c’est exactement ce que je voulais dire.
Je prends !
Pour ma part, je reste pour l’instant sans dette, locataire d’un appartement, travailleur salarié (donc chômeur en sursis comme dirait Bernard Blier dans un dialogue d’Audiard) et à l’occasion en libéral (ça aide). Je devrais pouvoir m’en sortir quand le big crunch arrivera et qu’il faudra revenir à la réalité de la valeur travail pour subsister.
Mais si je dois assumer les impérities et la prodigalité des autres qui manquent de courage, je ne suis pas du tout, mais PAS DU TOUT D’ACCORD.
Dans ce cas, pourquoi ne pas directement m’annoncer la fin de mes droits civiques et la mise en place d’un totalitarisme liberticide ? Là au moins, je pourrai librement et violemment montrer mon désaccord dans la rue.
Au fait, je me dévoile un peu pour montrer une gabegie géante qui me touche de très près.
Voici une carte = > ICI
Il s’agit des travaux concernant une ligne de bus en site propre devant désengorger le centre de la ville de Nîmes.
Un projet si bien mené qu’après 5 semaines d’excavations partout dans la ville à la fois (justification : pour aller plus vite !), et la coupe de dizaine d’arbres centenaires et classés qui apportaient la fraîcheur si recherchée dans la ville la plus chaude France, tout a été arrêté par le tribunal administratif. Si, si. Et d’ordonner le rebouchage immédiat et la remise en état du macadam pour « les grand jeux romains du 23-24 avril » (si, si, c’est pas une blague!) et la Feria de Pentecôte (quelle corrida!).
Coût du rebouchage express: 1M€ net. Sans compter les arbres et leur ombre définitivement disparus.
Et notre Maire élu devant Dieu et ses Saints d’annoncer que ça ne coûterait pas un centime de plus aux contribuables (Nîmes est dans le TOP 5 des impôts locaux pour rembourser une dette montre… avec un record de RSAistes…). De qui se moque-t-on ? Là aussi il faudra rembourser ! Et ce million, c’est autant qui n’ira pas aux crèches et aux personnes âgées isolées. Dégage ! Comme ils disaient.
Là encore, je vais payer et rembourser une dette que je ne cautionne pas du tout, mais pas du tout.
@fujisan
Un peu fourre-tout ce genre de maximes… Elle permet de justifier à peu près tout et son contraire.
Moi je demanderais plutôt dans la question qui nous occupe là : il est où le profit et donc le responsable entre celui qui ne peut plus payer l’emprunt qu’il a fait pour simplement vivre ou survivre un peu plus encore et celui qui a choisi de lui prêter pour simplement gagner plus encore ?
@vigneron
Oui et … non
C’est déjà en réponse à Milton Friedman qui prétends : « L’unique responsabilité sociale de l’entreprise c’est de faire des profits » et à « société anonyme à responsabilité limitée »
Par ex. Même aux states, le Oil Pollution Act de 1990 (Exxon Valdes) permet de poursuivre en responsabilité tous ceux qui de près ou de moin ont pris part à l’opération. C’est le principe de solidarité, le même quand les banquiers demandent une caution solidaire et indivisible, mais pourquoi ça ne s’appliquerait pas à eux ?
Monsieur ou Madame Poussière!
Votre discours en responsabilités désignées commence assez sérieusement à devenir obsolète…, parole de rentier!
Illustration:
-Soit d’un coté des salaires plus ou moins en accord avec le temps travaillé qui en rende compte.
-Et soit de l’autre coté, le temps nécessaire à la fabrication d’une maison.
C’est assez sidérant de constater le court temps nécessaire à réunir pour obtenir la construction d’un logement.
Mais par quelles donc bizarreries, le remboursement à long terme dû pour l’occupation de ce logement est si souvent impossible dorénavant, comme s’il s’agissait d’une « responsabilité de l’acheteur », ainsi que vous insistez.
A quoi, finalement, passons nous notre temps, sinon à prouver que des valeurs liées uniquement à des engagements et des responsabilités, celles qui nous proviennent depuis de parfaits inconnus et pour leur service partageable entre tous, sinon aussi à remettre alors à notre compte la preuve vers ces inconnus, ceux qui ne remettent de preuve pour valider les dites valeurs autrement que celle forcée de l’argent et de la durée sans rapport, nous enggant bizarrement alors à une sorte de discours parfaitement dogmatique, celui qu’encore une fois vous nous servez ici?
S’il y a la vérité des marchés qui rend compte d’une telle activité, il y a alors toute l’utopie de la réalité!
Il y a un moment ou le Graal, l’engagement de l’autre, n’est plus que Graal!
Bonsoir
Vous semblez trouver la restructuration comme une fatalité voir une solution de pis aller
Quelqu un peut m expliquer ce que sous tend cette operation de restructuration ou de quoi s agit il?
Merci
Restructurer une dette, cela veut dire très schématiquement :
1 – réduire le montant des remboursements, parce que de toute facon on ne peut plus rembourser 100 mais 70.
Et donc pour atteindre cet objectif il faut :
2 – un allongement de la durée initiale du crédit : je rembourse en 15 ans au lieu des 8 prévus.
3 – un diminution du CRD ou du nominal du prêt : je fais une croix sur 30% de mon engagement.
Et pour aller plus loin, ca veut dire que les créanciers ne récupérent pas l’argent prêté (où ce qu’il pensait récupérer). Et comme ces créanciers ont eux-même des créanciers, ils ne peuvent plus rembourser …
D’où l’effet domino, boule de neige ou chateau de carte.
Et, ils ne peuvent pas rembourser leur propre dette à leur créancier … et cela fini en
cantona, cantona, cantona
cantona que l’amour
sauve qui peut c’est quand ?
Et si on demandait à certains de rendre leurs trop perçus excessifs. Je lisais hier que les actions rapportaient sur une période longue 8% par année (+ le pourboire que sont les dividendes).
Cela devrait donc doubler la mise en moins de 10 ans.
On pourrait ainsi permettre aux emprunteurs de ne rembourser que le capital, hors intérêts, en y incluant éventuellement une prime de risque calculée sur le vrai risque moyen.
Avant de vous écouter : PORTUGAL – le diable est dans les détails, d’abord et GEAB N° 54.
Un article du Monde du 16 avril « Portugal. Très chères autoroutes » décrypte comment 2.600 km d’autoroutes ont été déroulés grâce à l’aide européenne. Gratuites au départ elles sont maintenant payantes.
« Entre 1990 et 2009, 2 600 kilomètres d’asphalte ont été déroulés sur le pays, grâce, notamment, à l’aide européenne. Mais, crise oblige, l’Etat a décidé de rendre payantes ces voies gratuites. Vous voulez visiter le Portugal ? Empruntez ses autoroutes ».
Extraits:
« Le Portugal est passé de la pauvreté au surendettement après une phase de développement forcené de ses infrastructures dopées par les aides européennes.Il en développe aussi les arrières plans : l’obsession nationale pour les transports, l’absence d’un plan global et cohérent de développement de l’économie, la promiscuité entre personnel politique et chefs d’entreprise, la porosité entre argent public et intérêts privés ».
« Folie des autoroutes alimentée par l’argent facile de l’Europe »
Développer les infrastructures de transport est, certes utile, mais pas suffisant.
« Au bord des autoroutes, les entreprises qui manquent aujourd’hui à la croissance nationale n’ont pas été créées, la pauvreté et l’isolement n’ont pas vraiment régressé ».
Questions : à qui profite l’Europe ? à qui profite le surendettement ?
La politique délurée du béton avant les développements primaires incontournables n’est pas une fin en soi.
Europe, GB et USA selon GEAB N° 54 du 15 avril : Europe OK mais GB et USA KO debout.
http://www.europe2020.org/spip.php?article689&lang=fr
2008 n’était qu’un détonateur, la suite fin 2011.
GB : situation la pire, on nous ment
Zone euro : OK
La situation de la Californie est pire que celle de la Grèce.
Actifs fantômes : de 30T fin 2007 il sont passés à 15T (une moitié apurée), puis ressuscités en partie, 20T devraient s’envoler en fumée dès l’automne 2011 (14T était un chiffre annoncé par Suzan George et j’ai entendu récemment 4T pour l’Europe).
Le dollar va peut être se renforcer à CT puis pourrit perdre 30% de sa valeur !
La suite n’est pas réjouissante et le FMI confirme quelque peu.
Exactement le même phénomène en espagne où le fric de l’europe a servi à tout sauf à créer de l’industrie…
Ils ont voulu se la jouer « à la monégasque », les ibères, mais n’ont réussi qu’à tuer le seul point d’achoppement de leur économie, le tourisme, devenu tant prohibitif dans ses prix… l’histoire de la grenouille et du boeuf…
@Philippe MEONI : « Exactement le même phénomène en espagne où le fric de l’europe a servi à tout sauf à créer de l’industrie… »
Et pour cause. Le fric de l’Europe, c’est essentiellement le fric de l’Allemagne. Vous croyez quand même qu’ils allaient financer une industrie concurrente? Ben non, il s’agit surtout:
1) de construire des infrastructures de transport pour permettre de mieux exporter les produits allemands.
2) de fixer l’industrie de ces pays sur l’industrie du béton (pas délocalisable de toutes façons mais forte consommatrice de machines-outils fabriqués en Allemagne).
3) de vendre le grand marché européen (« regardez comme l’Europe est généreuse avec vous »).
Je sais pas si tout ça était vraiment conscient (le point 3 certainement) mais au final, c’est un cadeau empoisonné pour ces pays du Sud. Bon, c’est vrai que de toutes façons, c’était pas sûr qu’ils aient eu la discipline de mettre sur place une industrie compétitive façon Corée ou Chine mais en tous cas ils auraient été emmerdants à exporter autre chose que des fruits et légumes (le Portugal est d’ailleurs récidiviste, ils se sont déjà fait avoir une première fois par les anglais à se spécialiser à fourguer du vin contre des produits manufacturés, cf Ricardo et sa célèbre métaphore sensée vanter les mérites du libre-échange mais qui en réalité à surtout montrer comment faire pour maintenir un pays potentiellement concurrent dans le sous-développement industriel).
Concernant les chiffres de LEAP, apparemment, pas les derniers :
http://www.lemonde.fr/economie/article/2011/03/29/mille-dollars-l-heure_1500143_3234.html
‘Las remesas’ augmentant de 6 à 16% en début 2011, on pourrait donc en déduire l’inverse de ce qu’en déduit LEAP.
Sur le cas particulier mexicain, première source de remesas d’Amérique Latine (et qui fournit 25% de l’immigration aux US) :
http://eleconomista.com.mx/economia-global/2011/04/03/logran-remesas-cinco-meses-aumentos-consecutivos-banxico
Ce qui signifierait que l’emploi dans l’industrie et la construction repartirait aux US …
« Sin embargo, la apreciación de peso respecto del dólar afectó el ingreso de los paisanos que envían remesa. »
Soit, si le dollar continue à s’effondrer face au peso (notamment), les immigrants devront soit encore plus augmenter leurs remesas, soit … revenir au pays, surtout si le chômage augmente encore.
En pratiquement 2 ans, le dollar a perdu 12% par rapport au peso.
La paille et la poutre. A la décharge des autoroutes du Portugal, battons notre coulpe avec l’utilisation que nous faisons des fonds européens pour ces magnifiques rond-points,lignes Tgv déficitaires et autres salles polyvalentes surdimensionnées qui fleurissent chez nous .Faisons comme si il n’y avait pas de suite à PIGS, pas de FIB.
Bien vu…
Il ne faut pas pour autant en déduire que la croissance nourrit la dette !
Merci Paul pour cette petite entorse a l’habitude !
Une petite réaction a chaud tout en émotion ça fait du bien aussi parfois 😉
Vous pouvez ajouter les dernières anticipations de LEAP/2020 d’une incroyable justesse!
Dés lors que les sociétés humaines vont rentrer dans le vif du sujet, le sujet étant « Qui va payer ? », et que cette question ne pourra VRAIMENT plus être éludée, nous risquons de voir les bonnes manières remisées dans le placard de l’entrée (à coté du porte manteaux) et constater une fois de plus que la civilisation n’est souvent qu’un léger vernis (infiniment précieux certes mais vernis tout de même).
Mais où ais-je déjà vu ce personnage ?
Bong sang !! .. mais c’est le capitaine Nemo !! …
A l’assaut des coques des navires de la finance…
Allez .. ; faut bien décompresser un peu… 🙂
Vous , vous n’avez pas renoncé à la société des hommes et n’êtes pas motivé par une vengeance
vous n’avez de cesse que d’entretenir notre connaissance….et nous vous en remercions.
Que l’aventure continue…
1999 http://www.youtube.com/watch?v=FSJka33CSjg&feature=list_related&playnext=1&list=MLGxdCwVVULXejdpqMGHxvy1lb719ARKQJ
Ecoutez les paroles on ne peut plus d’actualité de ce très bon groupe trop peu connu PERCUBABA. (Si vous n’écoutez que du classique ceci n’est pas pour vous.)
oulala pardonnez mes offenses littéraires
Les carottes sont cuites!
oui, on va manger plus de legumes ! cool !
Non ! C’est la fin des haricots !!!!
🙂
Des légumes radioactifs, ne l’oubliez pas !
peut être pas, car avec la sécheresse qui s’installe et s’annonce durable vous allez voir le prix des légumes et des fruits pour l’été prochain. beaucoup ne pourront plus en acheter et devront se contenter de conserves ……… et bon marché si possible. Car la bonne « b….. » m’sieur dames c’est pas pour les nécessiteux
à Brigitte,
Pour la sécheresse, vous avez probablement, mais comme dirait un ancien ministre de l’enseignement de l’ignorance, il ne faut pas en conclure que le climat change !
Il va devenir visiblement nécessaire de revenir à une production de nourriture autonome, sous plusieurs formes.
Samedi 30, on parle de pissenlits:
http://www.facebook.com/pages/Fête-des-précaires-et-du-pissenlit/197155990322867?sk=info
Coïncidence, moi aussi, j’ai cité Todd récemment, sur le blog de G.Ugeux. Mes échanges font l’objet d’un billet, «Inside Job», sur mon blog, où j’interpelle brièvement Paul Jorion. Je visionnerai la vidéo un peu plus tard.
Alors voila, nous y sommes.
Et il me semble que nous abordons ce tournant historique dans la confusion la plus totale. D’abord parce que l’aggiornamento de septembre 2008 à aujourd’hui n’a pas servi de période de résilience.
De la part des opposants à cause d’une sorte de naïveté qui à consisté à croire que c’étaient les responsables de la situation qui allaient nous en sortir, de la part de tous ceux qui possèdent un tant soit peu quelque chose et qui craignent d’être dépossédés, de la part de tout le monde de ne pas vouloir se réveiller d’un rêve, au point de refuser consciemment de voir la réalité des choses et de préférer l’instantanéité et la jouissance.
Pourtant ce n’est pas faute de la part de l’oligarchie financière d’avoir montré ce qui nous attend.
Mais c’est probablement le début de l’accaparement des ressources finies, et en premier lieu de l’énergie qui sert de toile de fond à la crise actuelle. Je crains malheureusement qu’un jour prochain, nous soyons forcés d’admettre que ce qui nous arrive n’est que le symptôme de cette guerre des ressources. Même si on le vomit par toutes les pores, le malthusianisme est plus que jamais d’actualité.
« Et la vertu sauvera le Monde » ? Not…
Excellente, la vidéo d’Emmanuel Todd …
Cons et indifférents ?
Je retiens sa petite phrase, passée en catimini : ‘je suis pour un protectionnisme à l’échelle européenne’.
UneLa monnaie commune européenne.
C’est la SEULE alternative face à la ‘dialectique’ infernale ‘sortie de l’euro’/’préservation de l’euro’.
Parce qu’elle permettra, en interne, tout en gardant son aspect ‘protectif’ à l’externe, de purger le système monétaire et financier.
Le plus tôt on le comprendra, le mieux on se portera.
Je sais pas si c’est accessible aux non-abonnés mais je conseille aussi un beau petit débat entre Todd et Mélanchon sur « Arrêt sur images ». Ici.
J’aimerais revoir Paul sur ce site dans un débat (son précédent passage avait déjà été très bien). Avec Todd, Lordon, Mélanchon ou un autre dans le genre. Car comme le dit Todd dans cette émission, les débats qui en valent la peine ne se font plus qu’entre « anti-système », les autres étant dans un déni complet de la réalité cela ne ferait pas avancer le schmilblick. Et puis, ce genre de média permet un débat d’idées qui n’est plus possible à la télé.
Ce qui me ferait plaisir, c’est de savoir pourquoi TODD « n’aspire qu’à sauver le système » (minute 03:15)
http://srv5.videos.arretsurimages.net/fichiers/ASI_2011-04-15_Todd-Melenchon.avi
Oui, enfin, il dit ça dans le sens « sauver la civilisation face au chaos potentiel »; non?
PS merci pour la vidéo
@4 Août: Todd est un libéral classique (genre Smith), un social-démocrate bourgeois quoi. C’est pas le genre à désirer une révolution, son objectif est plutôt comme Keynes en son temps: sauver le système de ses excès en le régulant.
Il faut faire la part des choses entre ses goûts politiques (que je ne partage pas du tout) et ses analyses qui sont excellentes et objectives.
Pourquoi tant de commentateurs aspirent à sauver le système ?
Pour deux bonnes raisons :
1. Ils aspirent à avoir une place dans le système qu’ils contribueront à corriger.
2. Ne pas sauver le système fait peur, à juste raison.
Et changer radicalement de paradigme fait encore plus peur.
Et si c’était la seule solution ?
Il est excellent ce débat. Merci pour le lien! (Va falloir que je m’abonne à @asi…)
Oui. Je crois que tout ceci pourrait s’exprimer avec un seul mot : corruption.
J’ai eu l’occasion d’observer ce qui se passe en Grèce, sur le terrain, dans toutes les classes sociales. Je ne suis pas une intellectuelle, j’expérimente sur le tas et vis avec le peuple lorsque je visite n’importe quel pays.
Et le fruit de cette observation est le suivant :
J’ai vu une femme de 70 ans, usée, travailler 8 heures par jour à faire des ménages pour 3 euros de l’heure six mois par année (période du tourisme dans ce coin là), parce que son mari fortement handicapé ne touchait du gouvernement que 250 euros par mois.
J’ai vu toute une famille gérant un petit super-marché de dépannage (ouvert lui aussi 6 mois par année) dans un coin perdu (2 adultes – 4 filles entre 6 et 16 ans) se voir dans l’impossibilité d’aller chercher de quoi aller chercher de quoi alimenter son petit super-marché de dépannage parce que la voiture du magasin était en panne et qu’ils n’avaient pas le droit d’utiliser leur vieille voiture privée pour cela. Les véhicules destinés aux magasins, n’ont pas les mêmes taxes et en utilisant la voiture privée ils sont passibles d’amendes jusqu’à 500 euros… La police veille à chaque sortie de stock d’alimentation. Cette même famille doit débourser 600 euros par mois par enfant dans une école… étatique et non privée, à 60 km de là, c’est à dire faire le trajet deux fois par jour, pour s’assurer que leur enfant ait une éducation qui leur permettra tout juste d’avoir un certificat de fin d’études.
J’ai vu le décompte mensuel du remboursement que reçoit un médecin radiologue pour son travail : 6 euros pour une radio au milieu d’une opération d’amputation, donc nécessitant un risque et un diagnostic extrêmement précis. Tous les autres montants se situaient entre 1.50 et 2.50 euros pour ses consultations, j’avais l’impression de voir un ticket de super-marché de chez nous avec des boites de thon en action, et cela dure depuis au moins 15 ans, parce que l’Etat ne peut pas rembourser les honoraires des médecins et demande à tous ceux-ci d’attendre et d’attendre encore, tout en acceptant que l’Etat leur doit ces sommes mais ne les rembourse jamais. Or un médecin radiologue a un cabinet à payer, une secrétaire et également des machines extrêmement onéreuses pour pouvoir faire son travail. Il a de plus également un appartement à payer pour se loger et je vous assure qu’il n’a rien de luxueux, un français ne s’en satisferait pas.
J’ai vu une petite taverne, gérée elle aussi six mois par année par deux personnes, travailler de 9h00 du matin à 2h00 le lendemain tous les jours, en vendant des poissons grillés à 6 euros, devoir tricher par-ci par là, pour pouvoir juste survivre et envoyer l’une de ses deux filles faire des études de droit à des centaines de kilomètres de là.
J’ai vu l’état de délabrement des routes, dont les trous perdurent des années durant.
J’ai vu des classes entières de gamins, jeter dans la mer toutes leurs bouteilles de coca en plastique ou de fanta en aluminium une fois vidées, devant les yeux absents de leur prof parce que personne n’enseigne à personne le respect de la nature dans ce pays, alors qu’il y avait une poubelle à disposition à 10 mètres…
J’ai vu les poubelles pleines de tout et de rien, aucune récupération.
J’ai vu les citoyens repeindre eux-mêmes les bancs publics, parce que depuis des années leur commune « oubliait » de le faire.
J’ai vu encore bien d’autres choses.
Le problème de la Grèce est bien clair : la mafia gouverne ce pays depuis plus de vingt ans. Elle a la main absolument sur tout. Et aucun président, qu’il soit de gauche, du centre ou de droite n’y changera rien, si personne ne fait rien pour récupérer les milliards qu’ils se sont mis dans les poches.
Alors que par ses richesses naturelles, culturelle et touristique, ce pays pourrait être l’un des plus prospère d’Europe.
Mettre sur le dos de la population le problème de l’économie parce que certains trichent de quelques sous pour pouvoir survivre ou prétendre que les grecs sont paresseux, c’est faux !
Ils étaient déjà pris à la gorge avant. Depuis que le FMI est passé par là, ils sont en voie d’étouffement total. Exiger d’un pays qu’il règle sa dette sur le dos de cette population sans même faire un audit et une enquête pour savoir où sont passés les milliards générés par plus de 20 ans de travail est tout simplement une honte.
Merci pour vos informations.
@Jmemeledetout : « Le problème de la Grèce est bien clair : la mafia gouverne ce pays depuis plus de vingt ans. »
On lutte comment contre la mafia? En faisant des audits?
J’ai mis un signet sur votre commentaire, ça me servira sûrement…
Comment fait-on pour les signets SVP, batracien sympathique ?
J’en aurais bien besoin pour rassembler mes idées de temps en temps.
slts
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J’utilise personnellement les tags de google reader (agrégateur de flux rss) à cet effet, ce qui me permet aussi de partager les articles qui m’interpellent avec d’autres.
@Thom, vous pouvez faire comme le dit Bravecounass, mais aussi, sur Firefox, ouvrir le menu contextuel (clic droit) sur le lien à marquer : dans ce menu, une option « marque page sur ce lien » est proposée.
Oui, merci pour ce témoignage.
Mon grand-père disait toujours ( je traduis mais ça rend mieux en allemand) :
« Quand il n’y a plus de sous, on ne cherche pas l’argent chez les riches mais chez les riches en nombre ! »
Je ne suis pas sûr que votre version française soit compréhensible. Pouvez-vous expliciter ?
Les petits ruisseaux font les grandes rivières.
Plutôt que de prendre 10 000 à 1 seul il vaut mieux prendre 1 à 10 000, et tant pis si les 10 000 n’ont plus rien .
Ceux qui sont riches de leur nombre, i.e. la classe moyenne ou les pauvres.
« Quand il n’y a plus de sous, on ne cherche pas l’argent chez les « reichen » mais chez les « zahlreichen » ! »
C’est un jeu de mots : « reichen » qui veut dire les riches et « zahlreichen » nombreux c’est-à-dire par extension le peuple. « Zahl » : chiffre mais le verbe « zahlen » veut dire payer.
Je me doutais un peu que ça risquait d’être incompréhensible…désolé.
la variante française:
« Faites payer les pauvres, ils sont tellement plus nombreux »
Caillaux, alors ministre des finances lors de la creation de l’impot sur le revenu tel qu’il existe aujourd’hui (et qui remplaça les quatre vieilles contribution foncière, impôt sur les portes et fenêtres, contribution mobilière et patente qui dataient du Directoire..!) en mars 1909. il a prononcé a l’assemblée et la citation exacte est: « bien sûr les riches ont la capacité de suporter des impots plus lourds, mais les pauvres sont tellement plus nombreux… »
c’est clair
Moins on est riche plus on paye
Faut tout expliquer à Mr Jorion
Ou encore, comme disait Poelvoorde: « Chassez une baleine et vous aurez Greenpeace sur le dos. Pêchez des sardines et on viendra vous aider à les mettre en boîte. »
merci pour ce témoignage.
Lentement, le pays s’effiloche
18 avril 2011 To Vima Athènes
Nouvelles mesures d’austérité annoncées d’un côté, rumeurs persistantes de restructuration de la dette – et donc de faillite du pays – de l’autre : le choix qui s’offre aux Grecs accompagne une sorte de déliquescence de l’Etat, s’inquiète un éditorialiste.
http://www.presseurop.eu/fr/content/article/604341-lentement-le-pays-s-effiloche
bon ok
voler un Pays c’est pas grave …..
Qu’ils volent ,et alors?
M’en fout …
Voler votre oxygène..
Voler votre eau..
Voler votre alimentation….
Voler un PAYS c’est pas grave..
Quelle différence entre une maffia qui gouverne et une oligarchie qui gouverne?
La pureté des sentiments peut-être….je ne sais pas.
vous cite
Quelle différence entre une maffia qui gouverne et une oligarchie qui gouverne?
la différence c’est les pigeons qui volent,heu,votent..
merci de votre intervention,on vous surveille…
« la différence c’est les pigeons qui volent,heu,votent.. »
Ex-Ceylan
J’imagine Georges Papandreou rêvant qu’on lui dresse un buste sur la place Syndagma (place de la Concorde) à Athènes pour sa bravoure à redresser le pays. Attention !! Il risquerait bien de s’y balancer pied ballant à une potence….
Pour répondre à jmemeledoute, je vis en Grèce depuis 5 ans. Je connais des gens sur une ile des cyclades qui angoissent en ne sachant que faire de leur liquidité, accumulé depuis une décennie.. Mon beau-père a eu des problèmes de santé l’année dernière, il a versé 1200 € de bakchich aux médecins d’hopitaux publics. J’habite Varkiza, ville balnéaire à 20 km d’Athènes, le nombre de Cayenne, BMW, Audy Q5 Q7, bref de 4×4, de coupés luxueux que je vois passé sous mes fenêtres.
Je vois les magasins se fermer les uns après les autres, des gens dépensant la moitié de leur salaire en essence pour aller travailler. Le taux de chômage augmentant… Des amis licenciés du jour au lendemain sans préavis… n’arrivant plus à se nourrir.
Ce que je vois c’est que la Grèce n’est pas plus mauvais qu’un autre pays d’Europe, voir du Monde.
Les riches s’enrichissent et les pauvres l’inverse exactement, sous le soleil, mais quand même !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Le problème n’est pas la Grèce, bien qu’elle ait pris de mauvaises habitudes sous différentes dictatures durant le 20 ème siècle, des familles politiques qui se passent le pouvoir de père en fils, mais l’Europe, le Monde, et surtout les marchés financiers.
Patience et créativité pour continuer à survivre sur cette belle planète et ce beau pays.
Emeute en Grèce, article de The Independent :
http://www.independent.co.uk/news/world/europe/anarchy-erupts-in-greece-as-austerity-bites-2269023.html
Why do they use the word anarchy ?The Independent is independent of what ? Knowledge and culture ?
Je n’ai pas dit cela Jacoti et suis bien d’accord avec tout ce que vous mentionnez. Mais ces familles politiques que vous mentionnez font justement partie d’une système mafieux qui a la main sur tout. Je ne dis pas que c’est mieux chez nous ou ailleurs, c’est juste l’organisation de ce vol organisé qui est différente et bien plus difficile à enrayer, parce que c’est une sorte de masse compacte.
Personnellement je suis très admirative de la force du peuple grec, de sa capacité à trouver des moyens de survie et de sa capacité de travail, de cette fierté qui les fait tenir debout. Mais à l’impossible nul n’est tenu et en l’état, c’est un peuple qui arrive juste à sortir le nez hors de l’eau pour pouvoir prendre une respiration.
C’est M. Jorion qui pourrait répondre à cela. En profane, je dirais qu’il n’y en a pas sur le plan de l’effet. Mais qu’il peut y en avoir une énorme sur le plan de pouvoir contrer cet effet.
Non, très probablement pas 🙂 Mais une véritable enquête en profondeur, clairement publiée, aurait obligé le FMI à renoncer à ses exigences par rapport au peuple, raison pour laquelle cette enquête n’aura jamais lieu…
Le problème de la Grèce, comme d’autres pays sous le soleil, c’est la Dictature, où les dictatures successives.
Heureusement, nous Français, nous sommes en démocratie et nous n’avons pas de mafia.
Je me demande aussi s’ils ne profitent pas de la situation pour faire de la Grèce un exemple….. Si ça part trop en Live là-bas, peut-être les autres peuples hésiteront-ils à descendre dans la rue….
Moi ce qui m’effraie en France, c’est cette histoire de prime de 1000 euros. Non que je trouve la somme disproportionnée ou au contraire ridicule, ou que le procédé en soit absurde ou aberrant économiquement.
Non, ce qui m’effraie c’est la démarche derrière: c’est celle que l’on voit dans un pays du Tiers Monde quand la colère gronde et que l’on achète les un peu moins pauvres avec un petit cadeau, juste avant les élections.
Oui, Blob, c’est ce qu’il se passe de plus en plus partout où la colère gronde ! Cela appelle de nombreux coups de pieds aux culs ! Il faut mettre un terme à ceci.
Rendez-vous dans les mobilisations !
Grève générale !
On rase gratis !!!!……..demain!!!!!!!!!!
(le juge de mort) / (roger rabbit).
Le lapin ne peut d’ailleurs résister à l’appel du calembours. Reste à savoir si les français ont le QI d’un toon à fourrure.
On ne sait jamais !
cool
à genoux,(cailloux etc)
pas un EURO vous aurez…
Vous avez vus PARISOT dire que les immigrés sont l’avenir des entreprises?(sur LIBE)
Rameurs ramer…
Déjà que le capitalisme agonise vous avez de la chance d’être pauvre et sans fric..
C’est exactement ça : de la verroterie aux Indiens avant de les déposséder de leurs terres…. ou avant les couvertures au typhus….