Mise à jour n° 189 (mardi 11h05)
La course de vitesse se poursuit. Tout à ses efforts d’évacuation de l’eau contaminée du site, l’opérateur continue de scruter centimètre par centimètre l’évolution de son niveau dans les différentes tranchées qui joignent entre eux les réacteurs, ainsi que celui de sa contamination.
Des deux points de vue, la situation semble stationnaire auprès du réacteur n°2, là où elle est pompée et la plus fortement contaminée. Par contre, les cotes d’alerte fixées par Tepco elle-même sont dépassées dans les abords des réacteurs n°3 et 4, où les niveaux d’eau et de contamination montent régulièrement, sans que les opérations de pompage puissent commencer faute d’installation de stockage disponibles. Laissant pour l’instant l’opérateur sans autre ressource que de continuer à observer la progression des eaux contaminées, au risque d’un débordement ultérieur des tranchées à l’air libre où elles circulent.
Tepco poursuit ses plans d’inondation pour mi-juillet des enceintes de confinement des réacteurs n°1 et 3, afin d’assurer le noyage intégral des barres de combustible au sein de leurs cuves. Il est prévu d’augmenter progressivement le débit d’injection d’eau de 6 à 14 tonnes d’eau par heure, tout en surveillant grâce à des robots entrés dans le bâtiment l’apparition d’éventuelles fuites sur les enceintes de confinement, signe d’efforts trop intenses imposés à la structure. Autre course de vitesse en perspective: pour accroître le niveau d’eau, il faut remplir l’enceinte d’eau plus vite qu’elle ne s’évapore en raison de la température.
Exercice très incertain, car l’apparition de fuites pourra être un signal trop tardif, l’opérateur diminuera le débit si celles-ci sont constatées. Mais quelle autre méthode employer ? Les autorités de sûreté japonaises ont demandé à Tepco de prioritairement s’assurer que les enceintes de confinement pourront dans ces nouvelles conditions de pression interne accrue (et dépassant les normes des constructeurs très probablement) résister à de nouvelles secousses sismiques, sans assortir cette consigne d’une préconisation méthodolique…
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Mise à jour n° 188 (dimanche 11h36)
La construction de réservoirs destinés à stocker l’eau hautement contaminée est en cours. Une capacité de stockage de 31.000 tonnes sera installée début juillet sur le site, en retard sur le planning initial qui prévoyait une capacité de 27.000 tonnes fin mai.
Environ 70.000 tonnes d’eau contaminée sont au total à évacuer des sous-sols des réacteurs et de leurs bâtiments, mais cette quantité augmentera tant qu’une solution alternative de refroidissement des réacteurs et des piscines ne prendra par le relais des injections actuelles.
En conséquence, Tepco prévoit d’accroître mensuellement, à partir de juin, cette capacité initiale de réservoirs pouvant contenir 20.000 tonnes, au cas où le nouveau système de refroidissement des réacteurs en circuit fermé ne pourrait pas être mis en service comme planifié en juin.
Le stockage de l’eau interviendra en fonction de trois degrés de contamination – faible, moyen et haut – une capacité de 10.000 tonnes de réservoirs spécialement conçus pour cette dernière catégorie étant prévu.
Tepco a par ailleurs dressé une carte de la contamination du site, dans le cadre des efforts qu’elle a entrepris pour en enlever les très nombreux débris radioactifs qui en jonchent le sol. Un rayonnement de 900 millisieverts par heure a ainsi été mesuré sur un gros morceaux de ciment près du réacteur n°3.
L’enlèvement des débris avec des engins télécommandés a débuté le 6 avril et devrait se poursuivre jusqu’en juillet, étant donné le grand nombre de débris localisés, comme en témoigne la carte qui en a été dressée. Les conditions dans lesquelles ces débris vont être stockés n’ont pas encore été déterminées.
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Mise à jour n° 187 (dimanche 10h31)
Les mus de soutènement de la piscine du réacteur n°4 sont décrits par l’opérateur comme « sévèrement endommagés », suite à l’examen de prises de vue par un hélicoptère télécommandé. La création le plus vite possible de piliers la supportant est à l’étude.
Le niveau des radiations au sol rendrait possible, selon Tepco, la présence de travailleurs, mais il reste encore à évaluer le temps maximum dont ils pourraient disposer.
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Mise à jour n° 186 (samedi 10h43)
Dans le cas de la piscine n°4, où 1.535 barres de combustible sont stockées, TEPCO prend très en considération le risque de surcharge et de fragilisation de la structure, en particulier des murs déjà endommagés qui la soutiennent en hauteur. Le poids de l’eau est en lui-même un problème.
Mais la température de l’eau est d’environ 91°C, plus de 50°C au dessus de la normale et proche du point d’ébullition à la pression atmosphérique. L’opérateur est donc à nouveau pris dans une contradiction. Il cherche à n’injecter que la quantité d’eau correspondant à celle qui s’évapore, tout en évitant une élévation de la température, afin d’éviter que les barres de combustibles soient découvertes.
Ces dernières continuent de dégager beaucoup de chaleur. Si elles n’étaient plus noyées dans l’eau, elles pourraient dégager de très importants rejets de radioactivité dans l’atmosphère, la piscine étant désormais à l’air libre.
L’installation d’une caméra étanche de surveillance dans la piscine a été étudié, afin de mieux maîtriser ce délicat dosage, mais il a du y être renoncé en raison de la température.
Un projet pharaonique est par ailleurs étudié, afin d’essayer de contenir le ruissellement de l’eau hautement contaminée dans le sol du site, ainsi que dans la mer. Tepco pourrait construire autour des réacteurs des murs souterrains d’une profondeur de 15 mètres les entourant avant de trouver une assise imperméable et de construire une sorte de cuve.
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Mise à jour n° 185 (samedi 04h30)
Dans ses tentatives de diminuer et stabiliser la température au sein des réacteurs n°1 et 3, Tepco doit faire face à un nouveau problème.
En continuant de remplir d’eau les enceintes de confinement, dans laquelle baignent les cuves et le combustible des réacteurs, l’opérateur risque d’en mettre en cause l’intégrité en cas de nouveau séisme, selon l’autorité de sûreté japonaise. Un risque que Tepco nie.
Six tonnes par heure d’eau sont injectées dans l’enceinte de confinement du réacteur n°1, le niveau de l’eau ayant déjà atteint la mi-hauteur de celle-ci. Selon l’opérateur, l’eau se vaporise sous l’effet de la température avant de se condenser. L’objectif est d’atteindre le niveau supérieur des barres de combustible, qui sont dans ce réacteur considérées comme étant le plus sérieusement endommagées .
Cette situation est analogue à celle que l’opérateur rencontre avec le réacteur n°2 : en tentant de diminuer la température interne des réacteurs par des injections massives d’eau, elle crée ou risque de créer de nouveaux importants problèmes. Dans le cas du réacteur n°2, il s’agit de la fuite d’eau hautement contaminée.
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Mise à jour n° 184 (vendredi 13h10)
Une large région au Nord-Ouest de la centrale, comprenant 5 municipalités et située au-delà de la zone interdite de 20 kms de rayon autour d’elle, va devoir être évacuée dans le mois qui vient, a décidé le gouvernement. Les personnes y habitant risqueraient, selon lui, d’être exposées à une dose cumulée annuelle de radiations de 20 millisieverts ou plus. Le nombre d’habitants concerné n’a pas été communiqué.
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Mise à jour n° 183 (vendredi 11h45)
Les ouvriers continuent leurs opérations de nettoyage du site, afin d’en diminuer la dangerosité. Le pompage de l’eau hautement contaminé se poursuit, se traduisant par la poursuite d’une lente décrue dans le puits où son niveau est mesuré. Le déblayage des nombreux débris radioactif qui jonchent le sol, après les explosions d’hydrogène initiales, va reprendre. La ronde des engins télécommandés a repris.
Sauf incident, une longue période de travaux est entamée, afin d’améliorer la situation sur le site. Des travaux qui ne sont encore que préliminaires. Leur suite va réclamer des solutions inédites, en raison des conditions inhospitalières mesurées à l’intérieur des réacteurs.
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Mise à jour n° 182 (jeudi 06h28)
Le gouvernement a déclaré interdite la zone de 20 kms autour de la centrale, d’où 80.000 habitants avaient été évacués, mais où il a été trouvé par la police une soixantaine de familles qui continuaient d’y vivre.
Un habitant par famille aura, « dans les semaines à venir », le droit d’aller chercher pendant deux heures de temps des effets personnels, munis de vêtements de protection et d’un dosimètre. Cela ne sera pas possible dans un rayon de 3 kms autour de la centrale.
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Mise à jour n° 181 (jeudi 06h10)
Tepco a divulgué de nouvelles informations à propos de la situation à l’intérieur des réacteurs, peu encourageantes quant à une future intervention humaine en leur sein et à la réalisation des travaux de restauration d’un circuit fermé de refroidissement d’eau.
De très haut niveaux de radioactivité ont été découverts par les robots à l’intérieur des réacteurs n°1 et 2 (les mesures concernant le n°3 n’ont pas été rendues publiques). 18,9 millisieverts et 6,46 millisieverts ont été respectivement mesurés en 50 minutes, excluant la présence d’être humains dans ces zones.
Un taux d’humidité de 94 à 99% a été enregistré dans le réacteur n°2, résultat d’une fuite d’eau radioactive. Dans le réacteur n°3, il a été observé qu’une armoire électrique été ouverte, suite à l’explosion d’hydrogène du 14 mars dernier, faisant craindre que le système d’alimentation électrique est endommagé. De nombreuses plaques d’acier sur le sol font obstacle à la progression au sein du réacteur.
Depuis mardi, le pompage de l’eau hautement radioactive des sous-sols du réacteur n°2 se poursuit au même rythme de 10 tonnes par heure. Mais il se confirme que la fuite continue d’alimenter les zones inondées. Si le niveau de l’eau continue de lentement baisser dans le puits, ce n’est pas le cas dans le sous-sol de la turbine. Dans le tunnel qui va vers le réacteur n°3, il a été enregistré qu’elle montait. C’est également le cas – de quelques centimètres en une semaine – dans les sous-sols des réacteurs n°5 et 6.
Tepco n’a assorti ces informations d’aucun commentaire sur sa capacité à totalement assécher les zones inondées.
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strong>Mise à jour n° 180 (mercredi 09h53)
Pompée au rythme de 10 tonnes par heure, l’eau contaminée descend très lentement dans le puits où son niveau est mesurée : 1cm en un jour. La situation paraît de ce point de vue stabilisée.
Mais les sous-sols des réacteurs n°5 et 6, distant du groupe des 4 autres et jusqu’ici épargnés, sont parallèlement atteints, Tepco ignorant comment. C’est également le cas de ceux des réacteurs n°3 et 4, via le réseau de tunnels de service qui joignent les joignent aux n°1 et 2.
L’ensemble des sous-sols du site de la centrale est contaminé.
L’exploration des réacteurs par des robots rencontre de grosses difficultés. Dans le cas du n°2, des masses de vapeur probablement contaminée et provenant du tore endommagé ont instantanément aveuglé la machine, qui ne peut être dirigée. De gros débris radioactifs font obstacle à la progression de l’autre, dans le réacteur n°3. Tepco recherche un robot capable de déplacer des obstacles pouvant peser jusqu’à 100 kgs. Dans le réacteur n°1, le dernier robot a pu progresser de 40 mètres le long de la paroi Nord.
La possibilité de faire intervenir des humains dans ces enceintes n’est pas établie dans l’état actuel des choses, étant donné par ailleurs le niveau mesuré des radiations qui limiterait considérablement leur présence. Ce qui pourrait mettre en cause la perspective de l’installation d’un nouveau circuit de refroidissement des réacteurs et faire obstacle au retour d’un minimum de normalité.
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Mise à jour n° 179 (mardi 21h15)
Suite à un accord avec Areva – le groupe industriel français – c’est en juin que Tepco souhaite débuter la décontamination de l’eau dont il a commencé le transvasement hors des sous-sols des réacteurs.
Un procédé chimique permettrait de décontaminer dans des proportions allant de 1/1000 éme à 1/10.000 éme 1.400 tonnes d’eau par jour, l’opérateur souhaitant pouvoir ensuite utiliser celle-ci pour assurer le refroidissement des réacteurs, lorsque le nouveau système en circuit fermé qu’il entend mettre en place sera en état de fonctionner.
Il reste toutefois à concrétiser la possibilité d’effectuer les travaux correspondants, dont une partie devra avoir lieu dans des enceintes hautement contaminées.
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Mise à jour n° 178 (mardi 10h44)
Le pompage de l’eau hautement radioactive a repris. 26 jours devraient être nécessaires à l’opérateur pour transvaser des sous-sols du réacteur n°2 et de ses bâtiments techniques annexes quelques 10.000 tonnes d’eau, à raison de 480 tonnes par jour.
Tepco estime que 25.000 tonnes d’eau sont répandues dans ces sous-sols, empêchant tous travaux. Sur l’ensemble du site, 67.000 tonnes d’eau sont à évacuer.
Les injections d’eau de refroidissement dans les trois réacteurs et les quatre piscines devant par ailleurs impérativement se poursuivre, cette masse d’eau contaminée au fur et à mesure augmente en permanence. L’enjeu est donc de la pomper plus rapidement qu’elle ne grossit.
Une capacité de stockage de 30.000 tonnes d’eau contaminée est pour l’instant disponible, d’autres capacités seraient en cours d’acheminement.
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Mise à jour n° 177 (lundi 15h48)
L’exploration par des robots télécommandés du 1er étage de l’intérieur du bâtiment du réacteur n°1 a duré 50 minutes, celle du réacteur n°3 presque deux heures. Malgré leurs chenilles, la progression des robots était rendue difficile par de nombreux débris.
Par ces explorations, Tepco a tenté de déterminer les lieux de plus faible niveau de radiation, en vue d’interventions humaines ultérieures.
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Mise à jour n° 176 (lundi 14h09)
Dans le cadre de ses opérations de calfeutrage de la centrale en vue de limiter les émissions radioactives qui se poursuivent, Tepco va progressivement asperger le sol du site et les débris qui y sont répandus – suite aux explosions d’hydrogène intervenues dans les réacteurs n°1 et 3 – avec une émulsion polymère destinée à fixer et éviter la dispersion des poussières contaminées.
L’ensemble du site devrait être couvert fin juin, priorité étant donnée aux alentours des réacteurs d’ici la fin mai. C’est seulement ensuite que les réacteurs seront recouverts par des bâches.
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Mise à jour n° 175 (lundi 12h07)
La version moderne du film-culte « Le salaire de la peur » de Georges-Henri Clouzot se déroule à Fukushima.
Engagée depuis plus d’un mois maintenant, la lutte acharnée et sans répit menée avec des moyens improvisés pour tenter de reprendre le contrôle de situation se poursuit dans un environnement hautement contaminé. Elle va être de longue durée, sans jamais avoir la certitude de pouvoir la mener à son terme étant donné les obstacles rencontrés, prévisibles ou non.
Les robots et les engins télécommandés ne peuvent pas tout faire. Mettre en place les nouveaux circuits de refroidissement annoncés, consolider ou colmater des structures pour empêcher des effondrements ou arrêter des fuites vont impliquer des interventions humaines prolongées dans des zones très contaminées. L’enlèvement de barres de combustible de la piscine n°4 va nécessiter des trésors d’invention. Les enjeux humains et techniques vont se multiplier.
Si un nouveau dérapage incontrôlable devait intervenir, il pourrait à priori résulter de nouvelles répliques – ou bien d’explosions d’hydrogène – provoquant des ruptures de structures des piscines, des enceintes de confinement ou d’autres installations des réacteurs.
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Mise à jour n° 174 (lundi 10h25)
Mesuré par des robots, le niveau des radiations au premier étage des bâtiments des réacteurs n°1 et 3 laisse peu de marge de manœuvre pour des interventions humaines.
Les niveaux maximums enregistrés sont respectivement de 49 millisieverts par heure et 57 millisieverts par heure, ce qui autorise une présence cumulée d’environ 4 heures et 4 heures et demi maximum pendant un an, au regard du maximum autorisé de 250 millisieverts d’exposition annuelle pour les techniciens du nucléaire.
L’opérateur va déterminer quels travaux pourront, dans ces conditions, être effectués.
Par ailleurs, le niveau d’eau hautement contaminée continue de monter dans le puits attenant au réacteur n°2, dans l’attente – pour la poursuite de son pompage – de la disponibilité de moyens supplémentaires de stockage, prévue pour la fin de la semaine. La hausse du niveau de l’eau est attentivement suivie, dans l’espoir qu’un débordement pourra être évité.
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Mise à jour n° 173 (dimanche 15h30)
Parmi les mesures complémentaires du plan annoncées par Tepco figurent aussi la consolidation de la structure de la piscine du réacteur n°4 ainsi que le colmatage avec du ciment adhésif de la brèche de la structure du réacteur n°2, d’où provient l’eau hautement contaminée.
L’ensemble des travaux annoncés montre l’étendue de ce qui reste à faire pour commencer à contrôler la situation. Leur faisabilité reste par ailleurs à établir, notamment en terme d’accessibilité des lieux par des ouvriers.
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Mise à jour n° 172 (dimanche 12h45)
La bataille de l’eau hautement contaminée reste incertaine. Les prélèvements dans le sol du site de la centrale font apparaître une constante élévation de la contamination, tandis que son niveau dans le puits (et les tranchées qui y conduisent) continue de monter, menaçant de déborder dans l’océan.
Par ailleurs, dans le cadre d’un nouveau plan qu’il vient de rendre public, Tepco souhaite mettre en service sous trois mois un système parallèle de refroidissement des réacteurs et des piscines, condition préalable, dans un premier temps, à la stabilisation de la température dans ceux-ci grâce à l’augmentation du débit des injections d’eau. La remise en service des installations existantes est donc abandonnée, impraticable.
Afin de limiter les interventions humaines au maximum, ce nouveau système sera greffé sur les installations existantes et fonctionnera en circuit fermé. L’eau provenant du réacteur – qui fuit dans le bâtiment adjacent à l’enceinte de confinement – sera pompée, décontaminée grâce à des filtres et refroidie dans des échangeurs de chaleur avant d’être injectée à nouveau en son sein.
La faisabilité des travaux pourrait toutefois être mise en cause une fois connues les analyses et prises de vue de l’intérieur des installations effectuées par un robot télécommandé.
Simultanément, le bâtiment du réacteur n°2 – le plus fortement endommagé, responsable d’une importante proportion des fuites radioactives – sera rafistolé afin de limiter les émissions. (Le projet de couvrir à terme les 3 réacteurs avec un ensemble de bâches munies de filtres, pour évacuer les gaz, est maintenu.)
Ce n’est que dans une seconde phase que sera entamé le refroidissement progressif des installations afin que la température de l’eau descende en dessous de 100°C.
Enfin, des équipements destinés à décontaminer l’eau dont le transvasement a été commencé, puis provisoirement stoppé dans l’attente de vérification d’étanchéité d’un réservoir pouvant contenir 30.000 tonnes, seront mis en service.
C’est la première fois que l’opérateur présente un plan d’ensemble offrant un minimum de visibilité sur la suite des opérations, permettant selon lui de reprendre à terme le contrôle de la situation.
Les incidents imprévisibles intervenus ces dernières semaines laissent à penser qu’il pourrait être aisément déjoué. Dans le meilleur des cas, le calendrier prévu pourrait être fortement allongé.
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Mise à jour n° 171 (dimanche 09h26)
Trois mois seront nécessaires pour que le niveau des radiations soit stabilisé sur le site de la centrale, après avoir instauré « un refroidissement stable » des réacteurs. Entre six et neuf mois seront ensuite nécessaires pour que le niveau des fuites soit réduit à un niveau « très bas », en diminuant la température et la pression des réacteurs (95 degrés à la pression atmosphérique, soit une situation de « cold shutdown »).
Tel est le calendrier que vient d’annoncer Tepco, dont les calendriers de travail prévisionnels n’ont jamais brillé par leur exactitude.
Dans l’immédiat, un robot américain télécommandé de 70 cms de long et 53 cms de large va être utilisé – après avoir ouvert une porte et pénétré dans le bâtiment du réacteur n°3 – pour mesurer la température, le niveau des radiations et la concentration d’oxygène à l’intérieur. L’objectif est de déterminer dans quelles conditions une intervention humaine serait éventuellement possible et analyser le travail nécessaire pour reprendre le contrôle sur le réacteur. Le tour des réacteurs n°1 et 2 viendra ensuite.
Tepco annonce ses deux priorités : prévenir de nouvelles explosions d’hydrogène dans les trois réacteurs et stopper les fuites d’eau hautement contaminée du réacteur n°2. Des injections d’azote sont dans le premier cas le moyen. Aucune méthode n’est définie dans le second (si elle est connue, l’origine de la fuite n’a pas été divulguée).
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Mise à jour n° 170 (samedi 21h31)
Petit à petit, Tepco prend la mesure des énormes difficultés qui l’attendent, mettant ainsi mieux en valeur les délais mis pour s’en rendre compte et l’inadéquation des solutions apportées dans un premier temps.
Devant la tâche – qui se révèle impossible – de remise en service du système de refroidissement des réacteurs et des piscines, Tepco étudie la mise en place d’un nouveau système en parallèle. Celui-ci fonctionnerait en circuit fermé, et bénéficierait d’échangeurs de chaleur refroidis à l’eau de mer (5 à 6 par réacteur). Commande a déjà été passé pour de tels équipements.
Ce système serait installé en dehors des enceintes de confinement, au sein desquelles la radioactivité est trop élevée pour permettre des travaux, et utiliserait les tuyaux déjà actuellement utilisés pour injecter de l’eau afin de minimiser les interventions humaines en leur sein. Il devrait permettre de mieux refroidir les réacteurs et les piscines de stockage et de cesser d’alimenter les nappes d’eau contaminée, comme les injections actuelles d’eau le font (aux fuites près).
L’opérateur ne serait pas pour autant au bout de ses peines, ayant constaté que le niveau de la radioactivité continue de monter dans la mer, aux abords proches des installations, en dépit de toutes les précautions prises pour le limiter (installation de barrières flottantes et de parois d’acier, déversement de sacs de sables mélangé avec de la zéolite…). Ce qui signifie que le ruissellement d’eau hautement contaminée se poursuit.
Par ailleurs, le gouvernement américain a proposé d’envoyer par avion un hélicoptère cargo sans pilote dont disposent les U.S. Marines. Celui-ci peut soulever 1.400 kgs et permettrait d’assembler les éléments d’une énorme grue destinée à hisser dans la piscine du réacteur n°4 des casiers destinés à stocker des éléments de combustible, avant de les enlever. En raison de la quantité de combustible qui y est stockée, cette piscine représente en effet un risque potentiel majeur.
Il semble toutefois que l’assemblage des élément de la grue surplombant la piscine nécessiterait un niveau de radioactivité plus faible qu’actuellement. Chaque solution envisagée se heurte ainsi à un obstacle.
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448 réponses à “LA SITUATION À FUKUSHIMA (XI), par François Leclerc”
Telephone – La Bombe Humaine
http://www.youtube.com/watch?v=EqhTy5U4RVk
« …Si par malheur au cœur
de l’accélérateur
J’rencontre une particule
qui m’mette de sale humeur
Oh, faudrait pas que
j’me laisse aller
Faudrait pas que
j’me laisse aller, non… »
lire le très juste papier de Bernas, physicien, sur FUKUSHIMA sur http://www.sciencesetavenir.fr
Passez d’expert à acteur on en redemande non? comme le grand silence des intellectuels sur cette question dantesque de la destruction de pans entiers de notre terre pour des centaines d’années, sans aucun bruit!!
Des traces d’uranium 238 ont été trouvées sur la coté ouest des Etats-Unis (les données concernent la période allant du 18 au 24 mars).
Lien vers le site de l’EPA (United States Environmental Protection Agency)
http://www.epa.gov/japan2011/docs/rert/radnet-cart-filter-final.pdf
Qui a dit que le métal lourd ne se déplaçait pas à plus de quelques dizaines (voire centaines) de kilomètres? L’information est d’autant plus grave que des µdoses des ces isotopes suffisent pour provoquer des conséquences graves.
Déjà 376 CMTS
Sur der SPIEGEL, je viuens de voir que :
Autorités japonaises relèvent valeurs limites admissibles pour les enfants
Des experts protestent ..
Pauvres gamins
Pauvre JAPON
Doit-on vraiment inquiéter après Fukushima? Le défilement du temps (des temps), imperturbable, a quelques chose de terrifiant, proche de l’insupportable…
http://www.youtube.com/watch?v=X_A3x8E9dJU
Je comprends mieux pourquoi les classes dirigeantes ne s’émeuvent pas, autant que l’on pourrait l’imaginer et le souhaiter, des conséquences de Fukushima… Une goutte d’eau…
Une goutte d’eau radioactive dans un océan pacifique…
Une gouttte qui n’a rien d’une goutte,
Dans un océan qi n’a rien de pacifique,
Pacific, l’autre nom du Pastis….
Et pour certains, une larme radiocative dans un océan pacifique.
N’oublions pas le golfe du Mexique et ces quelques millions de tonnes de produits chimiques déversés dont personne ne parle plus … sauf BP qui promet un petit milliard de dollars.
A mettre, si ce n’est déjà fait, dans vos « Favoris » avec la météo du jour…..
http://transport.nilu.no/browser/fpv_fuku?fpp=conccol_Xe-133_;region=NH
Ces prévisions Norvégiennes sur la progression des nuages radio-actifs font apparaître un phénomène météorologique que je ne m’explique pas.
Observez bien pour le 21/04/11, ce « mur » infranchissable qui s’étend de l’Islande à la Mauritanie sur le méridien 20°W et concentre le nuage de façon parfaitement rectiligne pendant plus de 36 heures ????.
La nature atmosphérique privilégie la courbe et la spirale…… étrange mur de l’Atlantique.
Un « gentil cyclone » 1031hp centré à 40°W frotte son ventre « plat » avec un autre mollasson centré sur l’Europe.
La sécheresse s’installe. Pour l’instant elle nous protège.
Le blé vrille dans les champs…… Avant de vriller dans les estomacs.
Un petit lien vers 2 vidéos à voir si ça vous intéresse (accès gratuit à mediapart)… sur le nucléaire en France, en dehors de la propagande officielle…
http://www.mediapart.fr/content/les-hommes-et-le-nucleaire
…enjoy…
Merci pour le lien, très intéressant.
Oui, merci beaucoup. C’est long mais vraiment intéressant, et nombre des problématiques abordées, notamment dans la dernière partie du premier film, dépassent largement le cadre d’EDF pour s’appliquer à un grand nombre d’entreprises.
…
« CCE » chez EDF ( autre nom, mais c’est pareil), avant même les années fric puissance 13 =) c’est pire maintenant …
les intervenants extérieurs sont de bons analystes du W.: psychologie du Travail : Yves Clot ; mais aussi psychanalyse, santé, travail : C.Dejours, ergonome …fac.de Bx …
Ce qui est remis en question partout – ce qui provoque bien des dégâts même dans le secteur tertiaire ( suicides ), mais a fortiori dans les secteurs sensibles ( Hôpital), et bien sûr industrie, dont nucléaire …
Ces videos montrent combien ce travail a pu être intéressant et valorisant : ce qui rend plus solide …( on peut le comprendre …on sent, dans ces video, ce qui peut en subsister, mais qui est atteint …
Nous sommes au coeur de la question financière, des « modèles » économiques », des formes de management non adaptés : est souligné le décrochage réel entre les gens de terrain ( ceux qui sont les « coeurs de métier », comme dit dans le jargon actuel), et le management – qui devient plus « communication » …et, c’est souligné par un universitaire en fin de débat, comme le management ne sait pas dire son métier de manageur et reste uniquement sur la défensive …[ à mon avis : c’est le fond du problème, partout ]
Ce que je retiens, qui me semble répondre, sur un autre fil, à une intervention de Bible ( qui a du recevoir non pas l’esprit saint mais un coup de Bible sur la tête : c’est la seule excuse que je parviens à lui trouver …il s’agissait de dire qu’il y avait eu erreur humaine au Japon …et de sa réaction allègropathophile… est une chose primordiale :
» Dans le nucléaire, il y a risque . point barre.
Qu’est-ce qu’un risque acceptable ( pour le personnel du nucléaire, en l’occurrence) ?: c’est un risque socialement accepté, et donc importance du collectif de travail ( or, celui-ci est remis en question par le modèle économique ) …
On voit que les délais sont raccourcis : les différents opérateurs semblent se marcher littéralement sur les pieds …lors des travaux de tranche, nombre d’heures de travail par semaine trés élevées, étant donné les conditions de travail : risques, concentration ….
Les sous-traitants :
ont les mêmes actionnaires …sont scindés en petites entreprises (si moins de 50 salariés =) pas de Représentants du Personnel …)
Les médecins du travail interrogés sont visiblement biens, et motivés, mais parlent du problème des sous-traitants et intérimaires qui ayant fait leur nombre d’heures, et ayant eu leurs doses …se retrouvent dans l’intervalle à travailler sur des chantiers de désamiantage, par ex; =) d’où risques cumulés ….
Bref, il serait bon de voir ce que provoque ces politiques du chiffre sur des techniciens trés compétents, usure …et risque, à terme, d’erreurs humaines …
Quelque soient, par ailleurs la qualité des procédures employées, il y a une marge entre travail prescrit et travail réel …si le travail prescrit s’éloigne trop du travail réel, par pression économique et éloignement des cadres dirigeants du terrain, le danger de surchauffe, d’épuisement, voire d’erreurs augmente =) c’est trés bien expliqué dans la video …
Je craindrais le pire d’une procédure mondiale gérant le nucléaire, car elle s’éloignerait encore plus du travail réel … ( par contre l’entr’aide et s’inspirer de, en attendant de pouvoir en sortir, c’est autre chose !)
Certains, ici, s’inquiètent d’un contrôle strict des naissances …il serait plus judicieux d’éviter, non seulement des pertes humaines injustifiées ( pognon-roi ), mais encore des pertes de territoires importantes et inhabitables pendant des millénaires ! et, les pollutions de toutes sortes qui rendront la vie humaine fort pénible : pardonnez- moi d’être concrète : je suis une femme, une femme de non pouvoir, et la vie est plus importante que l’argent !
Soyons concrets !
…
« CCE » chez EDF ( autre nom, mais c’est pareil), avant même les années fric puissance 13 =) c’est pire maintenant …
les intervenants extérieurs sont de bons analystes du W.: psychologie du Travail : Yves Clot ; mais aussi psychanalyse, santé, travail : C.Dejours, ergonome …fac.de Bx …
Ce qui est remis en question partout – ce qui provoque bien des dégâts même dans le secteur tertiaire ( suicides ), mais a fortiori dans les secteurs sensibles ( Hôpital), et bien sûr industrie, dont nucléaire …- Ces videos montrent combien ce travail a pu être intéressant et valorisant : ce qui rend plus solide … on peut le comprendre …on sent, dans ces video, ce qui peut en subsister, mais qui est atteint …- c’est une OST compatible avec le travail réel , et le dialogue social.
Nous sommes au coeur de la question financière, des « modèles » économiques », des formes de management non adaptées : est souligné le décrochage réel entre les gens de terrain ( ceux qui sont les « coeurs de métier », comme dit dans le jargon actuel), et le management – qui devient plus « communication » …et, c’est souligné par un universitaire en fin de débat, le management ne sait pas dire son métier de manageur et reste uniquement sur la défensive …[ à mon avis : c’est le fond du problème, partout ]
Ce que je retiens, qui me semble répondre, sur un autre fil, à une intervention de Bible ( qui a du recevoir non pas l’esprit saint mais un coup de Bible sur la tête : c’est la seule excuse que je parviens à lui trouver …il s’agissait de dire qu’il y avait eu erreur humaine au Japon …et de sa réaction allègropathophile…), est une chose primordiale :
» Dans le nucléaire, il y a risque . point barre.
Qu’est-ce qu’un risque acceptable ( pour le personnel du nucléaire, en l’occurrence) ?: c’est un risque socialement accepté, et donc importance du collectif de travail ( or, celui-ci est remis en question par le modèle économique ) …
On voit que les délais sont raccourcis : les différents opérateurs semblent se marcher littéralement sur les pieds …lors des travaux de tranche, nombre d’heures de travail par semaine trés élevées, étant donné les conditions de travail : risques, concentration ….
Les sous-traitants :
ont les mêmes actionnaires …sont scindés en petites entreprises (si moins de 50 salariés =) pas de Représentants du Personnel …)
Les médecins du travail interrogés sont visiblement biens, et motivés, mais parlent du problème des sous-traitants et intérimaires qui ayant fait leur nombre d’heures, et ayant eu leurs doses …se retrouvent dans l’intervalle à travailler sur des chantiers de désamiantage, par ex; =) d’où risques cumulés ….[ je n’ose penser à ce que ce sera quand plus de médecine du travail ]
Bref, il serait bon de voir ce que provoque ces politiques du chiffre sur des techniciens trés compétents, usure …et risque, à terme, d’erreurs humaines …
Quelque soit, par ailleurs la qualité des procédures employées, il y a une marge entre travail prescrit et travail réel …si le travail prescrit s’éloigne trop du travail réel, par pression économique et éloignement des cadres dirigeants du terrain, le danger de surchauffe, d’épuisement, voire d’erreurs augmente =) c’est trés bien expliqué dans la video …
Je craindrais le pire d’une procédure mondiale gérant le nucléaire, car elle s’éloignerait encore plus du travail réel … ( par contre l’entr’aide et s’inspirer de, en attendant de pouvoir en sortir, c’est autre chose !)
Certains, ici, s’inquiètent d’un contrôle strict des naissances …il serait plus judicieux d’éviter, non seulement des pertes humaines injustifiées ( pognon-roi ), mais encore des pertes de territoires importantes et inhabitables pendant des millénaires ! et, les pollutions de toutes sortes qui rendront la vie humaine fort pénible : pardonnez- moi d’être concrète : je suis une femme, une femme de non pouvoir, et la vie est plus importante que l’argent !
Soyons concrets !
Trop drôle….ou pas
Claude allègre nie l’accident nucléaire
c’est un sujet trop pointu pour les français…. Navrant
Le 15 avril, manif à TOKYO:
http://www.youtube.com/watch?v=81ljAs4LAzc&feature=player_embedded#at=18
Brennilis : nucléaire débat_p1/3
http://www.dailymotion.com/video/xbi8tl_brennilis-nucleaire-debat-p1-3_news#from=embed
et musique tout de même, Durutti, Buenaventura Durruti Dumange,
The Durutti Column & Vini Reilly – Requiem Again
http://www.youtube.com/watch?v=9kM90i0dTW4
nouvel obs: 21.04.2011 Après Fukushima le lobbie du nucléaire monte aux créneaux
Hier, mercredi 20 avril, le J.T. de France 2 nous informe que 56% des français sont pour le nucléaire et que 80% pensent qu’en sortir augmentera le prix de leur facture énergétique. Petit caillou financier…
Puis sur la 5, « C dans l’air » enfonce le clou. Personne pour leur donner la réplique.
Ils avouent que les Japonais ont eu une chance extraordinaire car si la météo avait été contraire, ils auraient dû vider Tokyo de sa population !
Puis viennent les arguments massue : – Fukushima n’a tué personne….etc
Tchernobyl-Fukushima : entretien avec Alain de Halleux (vidéo)
21 avr
Alain de Halleux, ingénieur de formation et réalisateur, nous parle de son film Tchernobyl Forever et de sa vision du nucléaire, à l’heure de la catastrophe de la centrale de Fukushima au Japon.
« Le Japon va crever, le monde va basculer, mais le Japon, c’est un peuple remarquable qui va nous apprendre à vivre dans le futur, à réinventer un nouveau type de sociétés parce qu’ils ont compris qu’il ne faut pas trop s’attacher aux choses, il suffit d’un simple tremblement de la terre et un tsunami pour qu’on perde tout; et l’atome va les obliger à trouver de nouvelles solidarités entre eux (…) » Alain de Halleux.
Tchernobyl Forever est diffusé le 26 Avril 2011 sur Arte.
Faut-il remettre en cause le nucléaire en France
– extraits face à face Corinne Lepage / Christian Gérondeau Le Figaro magazine Mars 2011
CL/ Dès lors que quelque chose ne fonctionne plus au coeur des technologies les plus sophistiquées, tout est possible.
CG/ Le drame industriel est en effet à situer dans le cadre d’une catastrophe naturelle qui n’avait été prévue ni du côté des responsables des centrales nucléaires, ni de celui des pouvoirs publics, pour la sauvegarde des populations….Si la situation japonaise demande des mesures bien spécifiques, nous n’avons ni les mêmes conditions géologiques ni la même fréquence de tremblement de terre.
CL/ Les modélisations que l’on fait en matière de risques sismiques prennent en considération une secousse maximale, non pas – et c’est probablement ce qui s’est passé au Japon – la redondance de secousses.
CG/ Vous savez bien que la sécurité absolue n’existe pas …
CL/ Oh! Mais nous avons largement passé la rhétorique du risque zéro.
CG/ Pour ce qui est de maintenir ou non la filière nucléaire, il convient en tout cas de se rappeler qu’à l’instar des droits vitaux à respirer, à se nourrir, existe un nouveau droit pour les peuples : avoir l’électricité…Nous avons l’électricité la moins chère d’Europe grâce au nucléaire…L’énergie renouvelable est un leurre.
CL/ Investissement sur le renouvelable de la Corée du Sud ?45 milliards d’Euro. La chine 200 milliards d’euro, les USA, 85 milliards, ce n’est donc pas si nul. Nous, quasi rien. Ce secteur a créé 250 000 emplois en Allemagne.
Le Figaro/ Que pensez-vous de la déclaration du président de la République qui accepte le débat sur le nucléaire, sans pour autant revenir sur son principe ?
CL/ C’est ce qu’il veut, mais ce n’est pas ainsi que cela se passera. Le débat va s’instaurer, les mentalités évoluer, ce qui induira une situation nouvelle qui permettra de développer de nouveaux secteurs économiques, de mettre en place une vraie politique de sobriété, …..
CG/ Nous n’allons certainement pas détruire cet atout que les générations précédentes ont construit et qui nous permet d’avoir de l’électricité en grande quantité à moindre coût. Le parc de centrales existant sera maintenu…
Les nouvelles sont très mauvaises pour le Japon. En Juin les choses vont s’aggraver terriblement…Tous ceux qui pensent que cela n’est pas grave et que tout va repartir se trompent…Les choses ne font qu’empirer…J’espère que ma communication est parfaite…Rien de métaphysique dans tout cela…Rien que de l’ignorance en physique…Joyeuses pâques!
Que se passera t-il en juin ? Merci de préciser.
Et maintenant la censure pour contrôler la propagande en muselant la vraie information…
C’est pas beau la démocra…ture ?
Vous êtes Japonais ? Vous n’êtes pas d’accord avec Tepco ou le gouvernement ? Vous les trouvez nuls depuis le début ? incapables de gérer cette situation de crise ? eh bien vous n’avez plus le droit de le dire…
O_O »
http://www.centpapiers.com/fukushima-informations-et-desinformation/67844
http://japanfocus.org/-Makiko-Segawa/3516
et le communiqué officiel :
http://www.soumu.go.jp/menu_news/s-news/01kiban08_01000023.html
@ youpi vous avez lu un peu vite le communiqué officiel, merci pour le lien et merci google, il s’agit de contrôler les fausses rumeurs …
votre commentaire est donc une fausse rumeur …
……
:+)
Mmmm … je ne crois pas … ils définissent comme fausse rumeur toute information qui ne colle pas à ce que dit le gouvernement ou Tepco…. ce qui revient à censurer tout ce qui ne leur plaît pas.
Mon niveau de japonais est plutôt très faible, il est possible que je me trompe…
gomennasai…
>_<'
Pour vous mettre d’accord: Il me semble qu’ils qualifient de « rumeur » tout ce qui contredit les rapports officiels……
Nucléaire : manif demain contre Bure, lundi contre Cattenom et Fessenheim
Fukushima: les techniciens sont à bout de forces
dans la presse canadienne :
http://fr-ca.actualites.yahoo.com/les-techniciens-la-centrale-nucl%C3%A9aire-fukushima-%C3%A0-la-150452950.html
c’est pas bon signe .
NHK world 23 avril :Inquiétude quant au niveau de l’eau dans le réacteur 1
Le gouvernement japonais a exprimé son inquiétude quant à la résistance structurelle du réacteur 1 de la centrale nucléaire Fukushima Dai-ichi. Il craint que les injections ininterrompues d’eau rendent son enceinte moins résistante aux séismes.
Tepco prévoit de remplir partiellement l’enceinte de confinement avec de l’eau pour refroidir le réacteur. L’opérateur souhaite que le niveau d’eau atteigne le haut des crayons de combustible des réacteurs 1 et 3 d’ici la mi-juillet, afin de pouvoir les refroidir dans des conditions plus stables.
Dans le réacteur 1, qui contient probablement les crayons de combustible les plus endommagés, six tonnes d’eau par heure sont injectées.
Tepco présume que l’eau s’évapore, pour se condenser peu après dans l’enceinte de confinement.
Le niveau d’eau est actuellement estimé avoir atteint la moitié de la chambre de suppression.
Selon Tepco, l’accumulation d’eau ne devrait pas compromettre la structure du bâtiment. Mais l’Agence de sureté nucléaire estime pour sa part que de grandes quantités d’eau pourraient affaiblir la résistance du bâtiment aux séismes.
AFP / 23 avril 2011 Fukushima: des murs souterrains pour contenir les fuites radioactives
L’opérateur de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima envisage de construire des murs souterrains autour des réacteurs endommagés pour éviter que l’eau contaminée ne se répande dans la nature, selon TV Asahi.
Afin d’atteindre un sol imperméable, les travailleurs de la centrale devraient creuser jusqu’à 15 mètres de profondeur pour enfouir ces murs, a précisé la chaîne samedi.
NHK World montre le désastre des troupeaux de la zone interdite qui n’ont pas été évacués, vaches confinées dans les étables sans fourrage ou remises en liberté et errantes redevenues sauvages, à la merci des maladies.
Pour nous rassurer (ou pour nous préparer) NHK explicite la nécessité de limiter les injections d’eau quitte à laisser la température élevée (91°) afin de ne pas fragiliser la structure du batiment et précise que la piscine n°4 contient la quantité très importante de 1535 tonnes de combustible.
PARIS (AFP) –
Plus de 90 millions de personnes vivent à moins de 30 km d’une des 211 centrales nucléaires du globe, la majorité d’entre elles étant entourées d’une population bien plus dense qu’à Fukushima, selon une analyse publiée vendredi par la revue scientifique britannique Nature.
Dans un rayon de 30 km autour des réacteurs endommagés de Fukushima 1 (Japon) vivaient environ 172.000 personnes avant l’évacuation ordonnée ou conseillée de cette zone. Pour les deux tiers des centrales mondiales, la population concernée serait bien plus élevée.
Autour de quelque 21 centrales nucléaires asiatiques, nord-américaines, allemandes, britanniques, belge ou suisse, il y a pour chacune au moins un million de personnes habitant dans un rayon de 30 km. Six de ces centrales sont même entourées de plus de trois millions de personnes.
Près de 16 millions d’Américains, 9,6 millions de Chinois et autant d’Allemands habitent à moins de 30 km d’une centrale nucléaire, selon les calculs faits par Nature en partenariat avec l’université américaine de Columbia.
En France, pays situé en 7e position derrière le Pakistan, l’Inde et Taïwan, près de cinq millions de personnes vivent à moins de 30 km d’une centrale, d’après ces calculs. En Belgique, comme en Suisse ce sont environ 2,2 millions de personnes.
Si l’on prend en compte un rayon de 75 km autour de chaque réacteur, c’est près d’un demi-milliard d’habitants qui seraient potentiellement exposés au risque dans le monde, dont 111 millions aux Etats-Unis, plus de 72 millions en Chine et près de 57 millions en Inde.
En Allemagne, 39 millions de personnes vivent à moins de 75 km d’un réacteur, soit davantage qu’au Japon (32,7 millions) et qu’en France (22,4 millions).
[…]
Suivent Doel en Belgique et Biblis en Allemagne, avec chacune 1,5 million d’habitants à moins de 30 km. En Suisse, les centrales de Beznau et de Goesgen sont entourées de respectivement d’un million et 960.000 habitants dans cette possible zone d’exclusion.
Parmi les centrales françaises, celle de Fessenheim est entourée de la plus importante population – 931.000 personnes- dans un rayon de 30 km.
Une carte interactive Google Earth montrant la localisation de chaque centrale nucléaire et le nombre de personnes vivant à proximité est visible sur le site web:
http://www.nature.com/news/2011/110421/full/472400a/box/2.html
cette carte http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_de_r%C3%A9acteurs_nucl%C3%A9aires
préalable à tous débat
« Une chose semble assez claire pour certains, comme le géant bancaire Morgan Stanley, c’est que la situation au Japon est assez sérieuse pour partir de là, même si cela signifie de perdre beaucoup d’argent.
Morgan Stanley a simplement décidé de plier bagage et de faire défaut sur la dette qu’il possédait pour un édifice situé à Tokyo. Morgan Stanley a remis les clés le 15 avril, sans tapage médiatique. Pourtant, il s’agit du plus important défaut de paiement de l’histoire du Japon: 3,3 milliards de dollars. Le bon sens nous dicte qu’ils savent quelque chose que nous ne savons pas, ou ils peuvent lire les signes. Tokyo reçoit une quantité importante de retombées nucléaires provenant de la fusion nucléaire de Fukushima. Ils ont décidé de quitter leurs investissements là-bas. »
http://news.yahoo.com/s/nm/20110415/bs_nm/us_morgan_stanley_real_estate
http://sherriequestioningall.blogspot.com/2011/04/morgan-stanley-defaulted-on-loan-and.html
Non, non, pas du tout une fée ! pas la fée Morgane …
Morgan Sachs & consort sont la Huitième plaie de l’Humanité !
Courageux ! tu parles ! ni courageux, ni téméraire, en vérité ! MINABLE !
Autrefois, avant que tout ,y compris la Phynance, soit à l’échelle mondiale ET industrielle, quelque soient les atrocités commises, il y avait terrible ignorance et cruauté, mais aussi , par ex. respect des combattants en présence : et donc une forme de reconnaissance – tardive – de l’Autre …
Mais là, il n’y a plus que cynisme et lâcheté ! totalement impardonnable .
Il y a là une totale régression. Il est temps de virer ces gens là : ces banques industrielles, et de prendre un autre chemin.
Merci pour toutes ces informations que vous nous transmettez depuis la catastrophe. Pour moi qui habite au Japon, elles sont précieuses, vitales même. Merci!
AFP / 23 avril 2011 Fukushima: des murs souterrains pour contenir les fuites radioactives
L’opérateur de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima envisage de construire des murs souterrains autour des réacteurs endommagés pour éviter que l’eau contaminée ne se répande dans la nature, selon TV Asahi.
Afin d’atteindre un sol imperméable, les travailleurs de la centrale devraient creuser jusqu’à 15 mètres de profondeur pour enfouir ces murs, a précisé la chaîne samedi.
ils en sont à combien d’annonces techniques ……………………….
Il me semble qu’il serait plus facile d’injecter de l’azote liquide pour jeler le sol plutot que de batir un mur . Il est possible de forer a distance et l’inertie du froid ne necessiterait pas trop d’azote .
Merci encore de vos mises à jour régulières. Elles sont importantes!
;..mais là, ce n’était qu’un (excellent) film …
Clouzot
http://www.youtube.com/watch?v=KWY77rqoBoI
Ça fait plusieurs semaines que je vous lis, alors merci.
Oups, l’adresse mail était incorrecte.
Merci donc.
Workers locked in battle at nuclear plant; exposure to radiation rising
Sunday 24th April, 06:20 AM JST
FUKUSHIMA –
Workers at a nuclear power plant damaged by last month’s earthquake and tsunami that devastated Japan’s northeast continued battling to deal with radioactive water Saturday as their exposure to radiation is constantly increasing…
One more worker is found to have been exposed to radiation of more than 100 millisieverts, bringing to 30 the total number of people of that dosage level…
…a piece of concrete rubble with a high radiation emission of 900 millisieverts per hour was found near the plant’s No. 3 reactor and a worker removed it using heavy equipment.
The concrete piece, about 30 centimeters in both length and width with a thickness of about 5 cm, was found Wednesday and removed the following day and is currently being kept inside a container with other pieces of rubble, the officials said.
…
Separately, the science ministry said the cumulative dosage of radiation has exceeded the annual limit set by the government for evacuation at one location in the town of Namie, Fukushima Prefecture, about 30 km northwest of the nuclear complex.