Mise à jour n° 189 (mardi 11h05)
La course de vitesse se poursuit. Tout à ses efforts d’évacuation de l’eau contaminée du site, l’opérateur continue de scruter centimètre par centimètre l’évolution de son niveau dans les différentes tranchées qui joignent entre eux les réacteurs, ainsi que celui de sa contamination.
Des deux points de vue, la situation semble stationnaire auprès du réacteur n°2, là où elle est pompée et la plus fortement contaminée. Par contre, les cotes d’alerte fixées par Tepco elle-même sont dépassées dans les abords des réacteurs n°3 et 4, où les niveaux d’eau et de contamination montent régulièrement, sans que les opérations de pompage puissent commencer faute d’installation de stockage disponibles. Laissant pour l’instant l’opérateur sans autre ressource que de continuer à observer la progression des eaux contaminées, au risque d’un débordement ultérieur des tranchées à l’air libre où elles circulent.
Tepco poursuit ses plans d’inondation pour mi-juillet des enceintes de confinement des réacteurs n°1 et 3, afin d’assurer le noyage intégral des barres de combustible au sein de leurs cuves. Il est prévu d’augmenter progressivement le débit d’injection d’eau de 6 à 14 tonnes d’eau par heure, tout en surveillant grâce à des robots entrés dans le bâtiment l’apparition d’éventuelles fuites sur les enceintes de confinement, signe d’efforts trop intenses imposés à la structure. Autre course de vitesse en perspective: pour accroître le niveau d’eau, il faut remplir l’enceinte d’eau plus vite qu’elle ne s’évapore en raison de la température.
Exercice très incertain, car l’apparition de fuites pourra être un signal trop tardif, l’opérateur diminuera le débit si celles-ci sont constatées. Mais quelle autre méthode employer ? Les autorités de sûreté japonaises ont demandé à Tepco de prioritairement s’assurer que les enceintes de confinement pourront dans ces nouvelles conditions de pression interne accrue (et dépassant les normes des constructeurs très probablement) résister à de nouvelles secousses sismiques, sans assortir cette consigne d’une préconisation méthodolique…
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Mise à jour n° 188 (dimanche 11h36)
La construction de réservoirs destinés à stocker l’eau hautement contaminée est en cours. Une capacité de stockage de 31.000 tonnes sera installée début juillet sur le site, en retard sur le planning initial qui prévoyait une capacité de 27.000 tonnes fin mai.
Environ 70.000 tonnes d’eau contaminée sont au total à évacuer des sous-sols des réacteurs et de leurs bâtiments, mais cette quantité augmentera tant qu’une solution alternative de refroidissement des réacteurs et des piscines ne prendra par le relais des injections actuelles.
En conséquence, Tepco prévoit d’accroître mensuellement, à partir de juin, cette capacité initiale de réservoirs pouvant contenir 20.000 tonnes, au cas où le nouveau système de refroidissement des réacteurs en circuit fermé ne pourrait pas être mis en service comme planifié en juin.
Le stockage de l’eau interviendra en fonction de trois degrés de contamination – faible, moyen et haut – une capacité de 10.000 tonnes de réservoirs spécialement conçus pour cette dernière catégorie étant prévu.
Tepco a par ailleurs dressé une carte de la contamination du site, dans le cadre des efforts qu’elle a entrepris pour en enlever les très nombreux débris radioactifs qui en jonchent le sol. Un rayonnement de 900 millisieverts par heure a ainsi été mesuré sur un gros morceaux de ciment près du réacteur n°3.
L’enlèvement des débris avec des engins télécommandés a débuté le 6 avril et devrait se poursuivre jusqu’en juillet, étant donné le grand nombre de débris localisés, comme en témoigne la carte qui en a été dressée. Les conditions dans lesquelles ces débris vont être stockés n’ont pas encore été déterminées.
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Mise à jour n° 187 (dimanche 10h31)
Les mus de soutènement de la piscine du réacteur n°4 sont décrits par l’opérateur comme « sévèrement endommagés », suite à l’examen de prises de vue par un hélicoptère télécommandé. La création le plus vite possible de piliers la supportant est à l’étude.
Le niveau des radiations au sol rendrait possible, selon Tepco, la présence de travailleurs, mais il reste encore à évaluer le temps maximum dont ils pourraient disposer.
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Mise à jour n° 186 (samedi 10h43)
Dans le cas de la piscine n°4, où 1.535 barres de combustible sont stockées, TEPCO prend très en considération le risque de surcharge et de fragilisation de la structure, en particulier des murs déjà endommagés qui la soutiennent en hauteur. Le poids de l’eau est en lui-même un problème.
Mais la température de l’eau est d’environ 91°C, plus de 50°C au dessus de la normale et proche du point d’ébullition à la pression atmosphérique. L’opérateur est donc à nouveau pris dans une contradiction. Il cherche à n’injecter que la quantité d’eau correspondant à celle qui s’évapore, tout en évitant une élévation de la température, afin d’éviter que les barres de combustibles soient découvertes.
Ces dernières continuent de dégager beaucoup de chaleur. Si elles n’étaient plus noyées dans l’eau, elles pourraient dégager de très importants rejets de radioactivité dans l’atmosphère, la piscine étant désormais à l’air libre.
L’installation d’une caméra étanche de surveillance dans la piscine a été étudié, afin de mieux maîtriser ce délicat dosage, mais il a du y être renoncé en raison de la température.
Un projet pharaonique est par ailleurs étudié, afin d’essayer de contenir le ruissellement de l’eau hautement contaminée dans le sol du site, ainsi que dans la mer. Tepco pourrait construire autour des réacteurs des murs souterrains d’une profondeur de 15 mètres les entourant avant de trouver une assise imperméable et de construire une sorte de cuve.
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Mise à jour n° 185 (samedi 04h30)
Dans ses tentatives de diminuer et stabiliser la température au sein des réacteurs n°1 et 3, Tepco doit faire face à un nouveau problème.
En continuant de remplir d’eau les enceintes de confinement, dans laquelle baignent les cuves et le combustible des réacteurs, l’opérateur risque d’en mettre en cause l’intégrité en cas de nouveau séisme, selon l’autorité de sûreté japonaise. Un risque que Tepco nie.
Six tonnes par heure d’eau sont injectées dans l’enceinte de confinement du réacteur n°1, le niveau de l’eau ayant déjà atteint la mi-hauteur de celle-ci. Selon l’opérateur, l’eau se vaporise sous l’effet de la température avant de se condenser. L’objectif est d’atteindre le niveau supérieur des barres de combustible, qui sont dans ce réacteur considérées comme étant le plus sérieusement endommagées .
Cette situation est analogue à celle que l’opérateur rencontre avec le réacteur n°2 : en tentant de diminuer la température interne des réacteurs par des injections massives d’eau, elle crée ou risque de créer de nouveaux importants problèmes. Dans le cas du réacteur n°2, il s’agit de la fuite d’eau hautement contaminée.
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Mise à jour n° 184 (vendredi 13h10)
Une large région au Nord-Ouest de la centrale, comprenant 5 municipalités et située au-delà de la zone interdite de 20 kms de rayon autour d’elle, va devoir être évacuée dans le mois qui vient, a décidé le gouvernement. Les personnes y habitant risqueraient, selon lui, d’être exposées à une dose cumulée annuelle de radiations de 20 millisieverts ou plus. Le nombre d’habitants concerné n’a pas été communiqué.
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Mise à jour n° 183 (vendredi 11h45)
Les ouvriers continuent leurs opérations de nettoyage du site, afin d’en diminuer la dangerosité. Le pompage de l’eau hautement contaminé se poursuit, se traduisant par la poursuite d’une lente décrue dans le puits où son niveau est mesuré. Le déblayage des nombreux débris radioactif qui jonchent le sol, après les explosions d’hydrogène initiales, va reprendre. La ronde des engins télécommandés a repris.
Sauf incident, une longue période de travaux est entamée, afin d’améliorer la situation sur le site. Des travaux qui ne sont encore que préliminaires. Leur suite va réclamer des solutions inédites, en raison des conditions inhospitalières mesurées à l’intérieur des réacteurs.
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Mise à jour n° 182 (jeudi 06h28)
Le gouvernement a déclaré interdite la zone de 20 kms autour de la centrale, d’où 80.000 habitants avaient été évacués, mais où il a été trouvé par la police une soixantaine de familles qui continuaient d’y vivre.
Un habitant par famille aura, « dans les semaines à venir », le droit d’aller chercher pendant deux heures de temps des effets personnels, munis de vêtements de protection et d’un dosimètre. Cela ne sera pas possible dans un rayon de 3 kms autour de la centrale.
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Mise à jour n° 181 (jeudi 06h10)
Tepco a divulgué de nouvelles informations à propos de la situation à l’intérieur des réacteurs, peu encourageantes quant à une future intervention humaine en leur sein et à la réalisation des travaux de restauration d’un circuit fermé de refroidissement d’eau.
De très haut niveaux de radioactivité ont été découverts par les robots à l’intérieur des réacteurs n°1 et 2 (les mesures concernant le n°3 n’ont pas été rendues publiques). 18,9 millisieverts et 6,46 millisieverts ont été respectivement mesurés en 50 minutes, excluant la présence d’être humains dans ces zones.
Un taux d’humidité de 94 à 99% a été enregistré dans le réacteur n°2, résultat d’une fuite d’eau radioactive. Dans le réacteur n°3, il a été observé qu’une armoire électrique été ouverte, suite à l’explosion d’hydrogène du 14 mars dernier, faisant craindre que le système d’alimentation électrique est endommagé. De nombreuses plaques d’acier sur le sol font obstacle à la progression au sein du réacteur.
Depuis mardi, le pompage de l’eau hautement radioactive des sous-sols du réacteur n°2 se poursuit au même rythme de 10 tonnes par heure. Mais il se confirme que la fuite continue d’alimenter les zones inondées. Si le niveau de l’eau continue de lentement baisser dans le puits, ce n’est pas le cas dans le sous-sol de la turbine. Dans le tunnel qui va vers le réacteur n°3, il a été enregistré qu’elle montait. C’est également le cas – de quelques centimètres en une semaine – dans les sous-sols des réacteurs n°5 et 6.
Tepco n’a assorti ces informations d’aucun commentaire sur sa capacité à totalement assécher les zones inondées.
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strong>Mise à jour n° 180 (mercredi 09h53)
Pompée au rythme de 10 tonnes par heure, l’eau contaminée descend très lentement dans le puits où son niveau est mesurée : 1cm en un jour. La situation paraît de ce point de vue stabilisée.
Mais les sous-sols des réacteurs n°5 et 6, distant du groupe des 4 autres et jusqu’ici épargnés, sont parallèlement atteints, Tepco ignorant comment. C’est également le cas de ceux des réacteurs n°3 et 4, via le réseau de tunnels de service qui joignent les joignent aux n°1 et 2.
L’ensemble des sous-sols du site de la centrale est contaminé.
L’exploration des réacteurs par des robots rencontre de grosses difficultés. Dans le cas du n°2, des masses de vapeur probablement contaminée et provenant du tore endommagé ont instantanément aveuglé la machine, qui ne peut être dirigée. De gros débris radioactifs font obstacle à la progression de l’autre, dans le réacteur n°3. Tepco recherche un robot capable de déplacer des obstacles pouvant peser jusqu’à 100 kgs. Dans le réacteur n°1, le dernier robot a pu progresser de 40 mètres le long de la paroi Nord.
La possibilité de faire intervenir des humains dans ces enceintes n’est pas établie dans l’état actuel des choses, étant donné par ailleurs le niveau mesuré des radiations qui limiterait considérablement leur présence. Ce qui pourrait mettre en cause la perspective de l’installation d’un nouveau circuit de refroidissement des réacteurs et faire obstacle au retour d’un minimum de normalité.
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Mise à jour n° 179 (mardi 21h15)
Suite à un accord avec Areva – le groupe industriel français – c’est en juin que Tepco souhaite débuter la décontamination de l’eau dont il a commencé le transvasement hors des sous-sols des réacteurs.
Un procédé chimique permettrait de décontaminer dans des proportions allant de 1/1000 éme à 1/10.000 éme 1.400 tonnes d’eau par jour, l’opérateur souhaitant pouvoir ensuite utiliser celle-ci pour assurer le refroidissement des réacteurs, lorsque le nouveau système en circuit fermé qu’il entend mettre en place sera en état de fonctionner.
Il reste toutefois à concrétiser la possibilité d’effectuer les travaux correspondants, dont une partie devra avoir lieu dans des enceintes hautement contaminées.
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Mise à jour n° 178 (mardi 10h44)
Le pompage de l’eau hautement radioactive a repris. 26 jours devraient être nécessaires à l’opérateur pour transvaser des sous-sols du réacteur n°2 et de ses bâtiments techniques annexes quelques 10.000 tonnes d’eau, à raison de 480 tonnes par jour.
Tepco estime que 25.000 tonnes d’eau sont répandues dans ces sous-sols, empêchant tous travaux. Sur l’ensemble du site, 67.000 tonnes d’eau sont à évacuer.
Les injections d’eau de refroidissement dans les trois réacteurs et les quatre piscines devant par ailleurs impérativement se poursuivre, cette masse d’eau contaminée au fur et à mesure augmente en permanence. L’enjeu est donc de la pomper plus rapidement qu’elle ne grossit.
Une capacité de stockage de 30.000 tonnes d’eau contaminée est pour l’instant disponible, d’autres capacités seraient en cours d’acheminement.
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Mise à jour n° 177 (lundi 15h48)
L’exploration par des robots télécommandés du 1er étage de l’intérieur du bâtiment du réacteur n°1 a duré 50 minutes, celle du réacteur n°3 presque deux heures. Malgré leurs chenilles, la progression des robots était rendue difficile par de nombreux débris.
Par ces explorations, Tepco a tenté de déterminer les lieux de plus faible niveau de radiation, en vue d’interventions humaines ultérieures.
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Mise à jour n° 176 (lundi 14h09)
Dans le cadre de ses opérations de calfeutrage de la centrale en vue de limiter les émissions radioactives qui se poursuivent, Tepco va progressivement asperger le sol du site et les débris qui y sont répandus – suite aux explosions d’hydrogène intervenues dans les réacteurs n°1 et 3 – avec une émulsion polymère destinée à fixer et éviter la dispersion des poussières contaminées.
L’ensemble du site devrait être couvert fin juin, priorité étant donnée aux alentours des réacteurs d’ici la fin mai. C’est seulement ensuite que les réacteurs seront recouverts par des bâches.
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Mise à jour n° 175 (lundi 12h07)
La version moderne du film-culte « Le salaire de la peur » de Georges-Henri Clouzot se déroule à Fukushima.
Engagée depuis plus d’un mois maintenant, la lutte acharnée et sans répit menée avec des moyens improvisés pour tenter de reprendre le contrôle de situation se poursuit dans un environnement hautement contaminé. Elle va être de longue durée, sans jamais avoir la certitude de pouvoir la mener à son terme étant donné les obstacles rencontrés, prévisibles ou non.
Les robots et les engins télécommandés ne peuvent pas tout faire. Mettre en place les nouveaux circuits de refroidissement annoncés, consolider ou colmater des structures pour empêcher des effondrements ou arrêter des fuites vont impliquer des interventions humaines prolongées dans des zones très contaminées. L’enlèvement de barres de combustible de la piscine n°4 va nécessiter des trésors d’invention. Les enjeux humains et techniques vont se multiplier.
Si un nouveau dérapage incontrôlable devait intervenir, il pourrait à priori résulter de nouvelles répliques – ou bien d’explosions d’hydrogène – provoquant des ruptures de structures des piscines, des enceintes de confinement ou d’autres installations des réacteurs.
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Mise à jour n° 174 (lundi 10h25)
Mesuré par des robots, le niveau des radiations au premier étage des bâtiments des réacteurs n°1 et 3 laisse peu de marge de manœuvre pour des interventions humaines.
Les niveaux maximums enregistrés sont respectivement de 49 millisieverts par heure et 57 millisieverts par heure, ce qui autorise une présence cumulée d’environ 4 heures et 4 heures et demi maximum pendant un an, au regard du maximum autorisé de 250 millisieverts d’exposition annuelle pour les techniciens du nucléaire.
L’opérateur va déterminer quels travaux pourront, dans ces conditions, être effectués.
Par ailleurs, le niveau d’eau hautement contaminée continue de monter dans le puits attenant au réacteur n°2, dans l’attente – pour la poursuite de son pompage – de la disponibilité de moyens supplémentaires de stockage, prévue pour la fin de la semaine. La hausse du niveau de l’eau est attentivement suivie, dans l’espoir qu’un débordement pourra être évité.
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Mise à jour n° 173 (dimanche 15h30)
Parmi les mesures complémentaires du plan annoncées par Tepco figurent aussi la consolidation de la structure de la piscine du réacteur n°4 ainsi que le colmatage avec du ciment adhésif de la brèche de la structure du réacteur n°2, d’où provient l’eau hautement contaminée.
L’ensemble des travaux annoncés montre l’étendue de ce qui reste à faire pour commencer à contrôler la situation. Leur faisabilité reste par ailleurs à établir, notamment en terme d’accessibilité des lieux par des ouvriers.
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Mise à jour n° 172 (dimanche 12h45)
La bataille de l’eau hautement contaminée reste incertaine. Les prélèvements dans le sol du site de la centrale font apparaître une constante élévation de la contamination, tandis que son niveau dans le puits (et les tranchées qui y conduisent) continue de monter, menaçant de déborder dans l’océan.
Par ailleurs, dans le cadre d’un nouveau plan qu’il vient de rendre public, Tepco souhaite mettre en service sous trois mois un système parallèle de refroidissement des réacteurs et des piscines, condition préalable, dans un premier temps, à la stabilisation de la température dans ceux-ci grâce à l’augmentation du débit des injections d’eau. La remise en service des installations existantes est donc abandonnée, impraticable.
Afin de limiter les interventions humaines au maximum, ce nouveau système sera greffé sur les installations existantes et fonctionnera en circuit fermé. L’eau provenant du réacteur – qui fuit dans le bâtiment adjacent à l’enceinte de confinement – sera pompée, décontaminée grâce à des filtres et refroidie dans des échangeurs de chaleur avant d’être injectée à nouveau en son sein.
La faisabilité des travaux pourrait toutefois être mise en cause une fois connues les analyses et prises de vue de l’intérieur des installations effectuées par un robot télécommandé.
Simultanément, le bâtiment du réacteur n°2 – le plus fortement endommagé, responsable d’une importante proportion des fuites radioactives – sera rafistolé afin de limiter les émissions. (Le projet de couvrir à terme les 3 réacteurs avec un ensemble de bâches munies de filtres, pour évacuer les gaz, est maintenu.)
Ce n’est que dans une seconde phase que sera entamé le refroidissement progressif des installations afin que la température de l’eau descende en dessous de 100°C.
Enfin, des équipements destinés à décontaminer l’eau dont le transvasement a été commencé, puis provisoirement stoppé dans l’attente de vérification d’étanchéité d’un réservoir pouvant contenir 30.000 tonnes, seront mis en service.
C’est la première fois que l’opérateur présente un plan d’ensemble offrant un minimum de visibilité sur la suite des opérations, permettant selon lui de reprendre à terme le contrôle de la situation.
Les incidents imprévisibles intervenus ces dernières semaines laissent à penser qu’il pourrait être aisément déjoué. Dans le meilleur des cas, le calendrier prévu pourrait être fortement allongé.
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Mise à jour n° 171 (dimanche 09h26)
Trois mois seront nécessaires pour que le niveau des radiations soit stabilisé sur le site de la centrale, après avoir instauré « un refroidissement stable » des réacteurs. Entre six et neuf mois seront ensuite nécessaires pour que le niveau des fuites soit réduit à un niveau « très bas », en diminuant la température et la pression des réacteurs (95 degrés à la pression atmosphérique, soit une situation de « cold shutdown »).
Tel est le calendrier que vient d’annoncer Tepco, dont les calendriers de travail prévisionnels n’ont jamais brillé par leur exactitude.
Dans l’immédiat, un robot américain télécommandé de 70 cms de long et 53 cms de large va être utilisé – après avoir ouvert une porte et pénétré dans le bâtiment du réacteur n°3 – pour mesurer la température, le niveau des radiations et la concentration d’oxygène à l’intérieur. L’objectif est de déterminer dans quelles conditions une intervention humaine serait éventuellement possible et analyser le travail nécessaire pour reprendre le contrôle sur le réacteur. Le tour des réacteurs n°1 et 2 viendra ensuite.
Tepco annonce ses deux priorités : prévenir de nouvelles explosions d’hydrogène dans les trois réacteurs et stopper les fuites d’eau hautement contaminée du réacteur n°2. Des injections d’azote sont dans le premier cas le moyen. Aucune méthode n’est définie dans le second (si elle est connue, l’origine de la fuite n’a pas été divulguée).
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Mise à jour n° 170 (samedi 21h31)
Petit à petit, Tepco prend la mesure des énormes difficultés qui l’attendent, mettant ainsi mieux en valeur les délais mis pour s’en rendre compte et l’inadéquation des solutions apportées dans un premier temps.
Devant la tâche – qui se révèle impossible – de remise en service du système de refroidissement des réacteurs et des piscines, Tepco étudie la mise en place d’un nouveau système en parallèle. Celui-ci fonctionnerait en circuit fermé, et bénéficierait d’échangeurs de chaleur refroidis à l’eau de mer (5 à 6 par réacteur). Commande a déjà été passé pour de tels équipements.
Ce système serait installé en dehors des enceintes de confinement, au sein desquelles la radioactivité est trop élevée pour permettre des travaux, et utiliserait les tuyaux déjà actuellement utilisés pour injecter de l’eau afin de minimiser les interventions humaines en leur sein. Il devrait permettre de mieux refroidir les réacteurs et les piscines de stockage et de cesser d’alimenter les nappes d’eau contaminée, comme les injections actuelles d’eau le font (aux fuites près).
L’opérateur ne serait pas pour autant au bout de ses peines, ayant constaté que le niveau de la radioactivité continue de monter dans la mer, aux abords proches des installations, en dépit de toutes les précautions prises pour le limiter (installation de barrières flottantes et de parois d’acier, déversement de sacs de sables mélangé avec de la zéolite…). Ce qui signifie que le ruissellement d’eau hautement contaminée se poursuit.
Par ailleurs, le gouvernement américain a proposé d’envoyer par avion un hélicoptère cargo sans pilote dont disposent les U.S. Marines. Celui-ci peut soulever 1.400 kgs et permettrait d’assembler les éléments d’une énorme grue destinée à hisser dans la piscine du réacteur n°4 des casiers destinés à stocker des éléments de combustible, avant de les enlever. En raison de la quantité de combustible qui y est stockée, cette piscine représente en effet un risque potentiel majeur.
Il semble toutefois que l’assemblage des élément de la grue surplombant la piscine nécessiterait un niveau de radioactivité plus faible qu’actuellement. Chaque solution envisagée se heurte ainsi à un obstacle.
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448 réponses à “LA SITUATION À FUKUSHIMA (XI), par François Leclerc”
http://www.sciencesetavenir.fr/actualite/crise-nucleaire-au-japon/20110418.OBS1509/le-japon-affecte-par-la-liquefaction-des-sols.html
Pire que la nuit des morts vivants…La glacification des sols reste la seule solution…Vitesse de glacification de l’eau – Forum Chimie
Esprit d’à propos …..
Tchernobyl : l’UE promet 110 millions d’euros pour un nouveau sarcophage…..
L’Ukraine accueille mardi une conférence des donateurs pour Tchernobyl dont les participants tenteront de réunir les 740 millions d’euros qui manquent -sur un total de 1,5 milliards d’euros- pour les travaux liés à la construction d’un nouveau sarcophage, 25 ans après la catastrophe.
http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?num=e60307b35b03bea2c793b8e7d474a781
« De son côté, la France annoncera mardi, lors de la conférence des donateurs à Kiev, une participation additionnelle d’au moins 47 millions d’euros, a indiqué l’entourage de François Fillon, qui co-présidera ce rendez-vous au titre de la présidence française du G8″.
L’électricité pour tous
Les déchets et la radioactivité pour tout et tous
La note de débit pour tout et tous
En Belgique, la responsabilité des opérateurs nucléaire (principalement GDF Suez) est limitée par une loi à 300 millions d’euro en cas d’accident, de catastrophe, après c’est l’état qui offre…
En France je pense que la limite de la responsabilité pour les opérateurs est de l’ordre de 750 millions, mais c’est vrai vous avez plus de centrales…
Durée estimée de vie du nouveau sarcophage « acier » : 100 ans
Durée estimée du « problème » : 100 000 ans
Les contribuables mondiaux payerons . Les exploitants continuerons à faire des « bénéfices »,
et Bouygue-Vinci aura du boulot ad vitam eternam……..
La foi économique a ses nouveaux bâtisseurs de cathédrales !
Ne pas confondre le « tronc des pauvres » et le néo du « trou du culte »……
« j’accomplis l’œuvre de dieu » qu’il disait.
Dieu a tout son temps.
Le calcul économique (sur lequel est censé être basé nos décisions rationelles ou nos choix d’évolution de société en cours) est peut-être bien gagnant :
Pour le pays qui a la centrale le coût est d’abord pris en charge 25 ans après par une collecte internationale 1 € par européen (pouvoir de nuisance).
Le calcul économique ensuite tient compte de l’actualisation, le grand avantage de l’industrie nucléaire c’est que les dépenses fixes (non proportionelles à l’usage)) soit l’investissement, en l’occurence le démantèlement et le nettoyage des « accidents » ont lieu après et non pas avant et se trouvent de ce fait grandement minorées.
Que vaut aujourd’hui une dépense future dans 50 ans actualisée à 10 % l’an ?
je viens de trouver un document intéressant qui positionne les différents éléments autour du réacteur
http://www.houseoffoust.com/fukushima/fukushima.html
vraiment très intéressant
Hier soir, émission télé grand public: expérience en direct , que se passe-t-il quand on verse de l’azote liquide sur de l’eau bouillante…: vapeur blanche, petites goutelettes d’eau (radioactives) , nuage.
2eme expérience : Que se passe-t-il lorsque l’on verse de l’eau bouillante sur de l’azote …: Grosse EXPLOSION!!!!! ………….BRAVO!!! Applaudissement!!!!
Je n’ai pas vu l’émission, mais n’est ce pas un plan com pour nous habituer au principe, afin d’éviter toute surprise du public au cas où ?
Avec la correspondance
eau bouillante => corium chaud
Azote liquide => masse d’eau
?
Il me semble que notre ami scientifique/télé tentait à sa façon de nous expliquer/démontrer à demi-mots :
1/ que la fumée qui s’échappait des réacteurs était en fait constituée de vapeur d’eau hautement radioactive.
2/ qu’une possible arrivée imprévue d’eau chaude en contact avec l’azote engendrerait une explosion.
Le public a trouvé cette démonstration « subtile » trés spectaculaire et a suscité beaucoup d’applaudissements(peu ont apparemment associé sur Fukushima) .
http://www3.nhk.or.jp/daily/english/19_h16.html
Images prises par les robots
L’assurance de l’humain sur le contrôle de son environnement en prend un sérieux coup avec ces événements en chaîne. Le problème est que la sortie du dernier film à grand spectacle ou qu’un évenenement nouveau occulte bien vite tout.
Je me demande, comment nos sociétés vont réagir ? À terme. Court, moyen et long.
La démocratie de marché n’a t’elle pas atteint là sa limite ?
Partout autour de moi, je vois des constructions nouvelles « tout électrique ». Des blockhaus anti-fuite aux doubles vitrages et à l’isolation renforcée… Des bulles immobilières physiquement étanches, gourmandes en argent frais. Faisant la fortune de société immobilières sautant comme des puces sur des réserves foncières, aidées en cela par les autorités par des incitations fiscales.
C’est grave. Ces tombeaux de béton n’ont aucune valeur architecturale et sont des objets du marketing au même titre que la dernière automobile Renault ou autre. À la différence qu’il sera bien plus délicat de recycler du béton en milieu urbain.
À quand un intégrisme écologique digne de ce nom. J’ai la forte impression que pour le moment, nous sommes en train dje subir un intégrisme industriel et économique qui si il n’est pas contrôlé plus sévèrement nous voue à notre perte pa si lentement que ça.
Le blog de PJorion m’habite…
Tout à fait d’accord
Dans la rt 2012, le exigences d’étanchéité des maisons individuelles seront telles que ces constructions deviendont inhabitables (dangereuses à habiter) si la VMC ne fonctionne pas.
Le blog de PJorion : Mon oeil !
entre porter un pull de plus ou le délire techno-scientiste que permet de se ballader à poil en pleine hiver,
la majorité des con-sommateurs choisissent la mort
Les morts du nucléaire :
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/planete/20110419.OBS1517/manifestation-contre-un-projet-areva-en-inde-les-tirs-de-la-police-font-un-mort.html
Tuesday, April 19, 2011
Experts contacted by the Japan Times say there are too many uncertainties to guarantee that TEPCO will be able to stick to its timetable. In particular, filling the reactors’ containment vessels with cooling water is not without risk:
Question : Pourquoi la France produit-elle 80% de son électricité à l’aide de l’énergie nucléaire ?? 0u la différence entre 33% et 80%.
N’est-ce pas économiquement débile ?
L’énergie nucléaire est une énergie difficilement modulable. Difficile à arrêter, à démarrer (je suppose pour le démarrer).
La demande en électricité est une demande extrêmement variable au fil des saisons, des jours de la semaine, des heures, de la météo, etc…
Mon professeur de géographie économique affirmait que l’idéal pour l’énergie nucléaire était qu’elle fournisse la base de la demande en électricité.
Si le creux de la consommation électrique (qui doit s’établir vers 3h du matin) = à 1 (par exemple 1TWh de consommation) et que le pic est deux fois plus important que le creux. On a un pic = à 2 (par exemple 2 TWh de consommation). Si on prend comme hypothèse que la consommation de base est proche du creux, que la consommation de pointe est proche du pic, que la durée des deux types de consommation est similaire, on aurait dans mon exemple fictif une consommation (p.e annuelle) = à 3.
La base (on va dire la consommation toujours présente =1, ou 33% de la consommation totale). Or, le nucléaire fournit 80% de la consommation électrique (2,4 sur 3 dans mon exemple). Sachant que les réacteurs ne sont pas un outil permettant de moduler l’offre pour la faire correspondre à la demande.
Question que fait-on de toute l’électricité produite dont on n’a pas besoin ? Par exemple entre 18H30 et 06h30 (puisque dans l’exemple je produis 2,4 et je consomme 1).
Vous me direz on la vend ? Une partie certes, mais pas toute l’électricité surproduite (la demande n’est pas là, surtout à ces heures) et puis à de nombreux moments la France est importatrice d’électricité (en hiver quand il fait froid, les gens se chauffent au chauffage électrique, la surproduction de nuit est toujours présente; en été quand il fait chaud et que les systèmes de refroidissement des centrales sont moins performants).
Vous me direz on turbine. Oui mais on ne peut pas turbinez tout le temps (tout ce temps. La différence entre la consommation des turbines et la surproduction doit être grande, en faveur de la surproduction).
On la jette ?
Plusieurs payant souhaitant un mix énergétique comprenant le nucléaire table sur des valeur de 20% à 35% d’électricité provenant de cette source d’énergie. Ce qui me semble plus en lien avec l’idée : « la base de la consommation est produite par du nucléaire ».
Je ne sais pas si ma question est claire, et si l’ébauche de mon raisonnement l’est tout autant, mais si quelqu’un à une ébauche de réponse, je suis preneur.
Merci à tous
Trés clair, c’est pour çà qu’on éclairait les autoroutes (avant que les …. piquent les câbles) les monuments, les villes, qu’on devrait continuer à encourager le chauffage à accumulation, (et chauffe -au), et peut-être promotionner la voiture électrique, et remplacer tous les téléphones par des box allumées en permanence .
Outre l’impossibilité technique de modulation rapide, le fait de fonctionner à fond hors indisponibilité est un moyen d’abaisser le coût par KWH en répercutant l’investissement sur une plus grande production.
A ma connaissance, cette énergie sert à illuminer les villes à l’heure ou elles sont désertes, et dans une moindre mesure à remonter de l’eau dans les réservoirs des barrages à l’aide de pompes pour avoir de la capacité de production en plus aux heures de pics.
Mais le nucléaire va avec une politique de consommation débridée, Vivrélec, agriculture irriguée, climatisation réversible, éclairage public etc qui entraine des records de consommation battus chaque année, avec des pics en été qui commencent à approcher ceux de l’hiver.
Comme une nouvelle route génère un traffic, puis sa propre insuffisance, le nucléaire est à l’origine d’une boucle rétroactive qui augmente indéfiniment la consommation, ce qui finit par justifier en apparence du moins, un peu plus son développement.
A l’origine le nucléaire devait nous garantir l’indépendance énergétique à un moindre coût …
D’indépendance il n’en est point, la matière première provenant du Niger, d’Australie.
Quant à son coût, il est appelé à augmenter fortement suite aux hausses obtenues par EDF.
Mais qu’à cela ne tienne, il suffit de voter correctement lors des prochaines élections.
http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_societes.phtml?num=32e9f7ed89f0f9ac1d21a7c15b8d4516
Si votre facture monte après les élections, vous saurez pourquoi. !!!
Une véritable prise d’otages à mon sens.
En fait avec le nucléaire nous avons le beurre et l’argent du beurre.
Le risque permanent de catastrophe majeure, des déchets dont on ne sait plus quoi faire et un prix exorbitant pour le consommateur au vu de ce qui précède.
L’électricité de base produite en France par les centrales nucléaires correspond à une puissance minimum de 50 000 MW, la pointe annuelle est de l’ordre de 90 000 MW mais une journée typique d’hiver sera caractérisée par une pointe de 68 000 MW. On peut faire varier légèrement la puissance des centrales nucléaires (de l’ordre de 10%) sans empoisonner le coeur et donc assurer une base entre 50 000 et 55 000 MW. Les pointes sont gérées par du thermique (5000 MW) et pour le reste par de l’hydraulique modulable. Les STEPs qui permettent de « turbiner » entre deux lacs pour faciliter la gestion des pointes représentent une partie presque négligeable de l’hydraulique modulable et pourraient être développés si l’on souhaitait intégrer une part plus importante d’énergie renouvellable.
http://transition.wifeo.com/lelectricite-effacable.php
Par rapport à l’hypothèse développée par Atchoum, la pointe représente en moyenne plutôt 1/3 du maximum que la moitiée. Les quelques jours où ce n’est pas vrai, on importe de l’électricité.
RUTILY
A mon avis ce que vous dites est faux. Faites le calcul:
50 gigawatt*8670 heures donnent 433 terawatt.
Vous confondez base et moyenne.
Posté trop vite.
RUTILY
A mon avis ce que vous dites est faux. Faites le calcul:
50 gigawatt*8670 heures donnent 433 terawatt heure, soit la consommation annuelle de la France. Vous confondez base et moyenne.
Vous prenez la consommation moyenne pour la consommation de base. Je ne connais pas la valeur de la base, mais elle doit être largement inférieure à la moyenne.
Bonjour ric
Sur mon lien je montre le graphique d’une semaine moyenne typique en hiver, l’été l’électricité de base peut être plus faible et on en profite pour faire des maintenances des centrales nucléaires. Mais vous avez raison, je me suis mal exprimé, le minimum auquel je pensais était le minimum d’une semaine typique d’hiver qui est quand même déjà assez élevée et n’est pas un minimum annuel.
@ric
De plus comme on exporte à peu près 15% de l’électricité qu’on produit (les années où les centrales n’ont pas trop de problèmes de maintenance) il est possible que l’on produise en base plus que nos besoins en assurant une partie de la base de l’Allemagne par exemple en contrepartie de l’électricité de pointe que l’on importe.
bonjour Atchoum
Il y a une quinzaine d’années, ou vingt je ne sais plus, j’avais lu dans l’hebdomadaire « The Economiste » une étude à propos de la rentabilité du nucléaire civil , ce n’était justifié que dans les pays où il marcheraitt en tandem avec le nucléaire militaire , c’est bien le cas de la France.
Aussi, ce qui m’avait frappé c’était le très faible rendement thermodynamique de 25% à comparer au 60% d’une centrale Turbine-Gaz-Vapeur : Ce rendement est déterminé par la différence de température entre la source chaude et la source froide, cette source chaude ne peut pas être si chaude que cela car il y a risque de détruire des élements de haute technicité, dans le cas d’une centrale nucléaire.
Tout le reste, 75% part en chaleur dans la nature et sert à faire monter la t° des fleuves entre autre.
Bon, il paraît que maintenant elle sont à 33% de rendement,sans doute aussi avec risque accru !
La construction du sarcophage de Tchernobyl (vidéo en anglais):
http://www.elpais.com/videos/internacional/nuevo/supersarcofago/Chernobil/elpepuint/20110419elpepuint_5/Ves/
L’Agefi du 15 avril : »Un fonds immobilier de Morgan Stanley, MSREF V, aurait fait défaut sur le paiement de 278 milliards de yens (3,3 milliards de dollars) de dette titrisée dans un CMBS, rapporte Reuters. La dette avait servi à refinancer le rachat d’un immeuble de 32 étages à Tokyo. Les créanciers, au rang desquels Blackstone, devraient prendre possession de l’immeuble. »
Morgan Stanley sait il des choses que nous ignorons?
Délirant ?!
http://www.europe1.fr/France/Flex-Blue-centrale-nucleaire-du-futur-380077/
Merci pour le lien.
J’ai envie de dire « pffff ».
Les russes ont déjà ouvert la voie , il y a quelques années ….
http://en.wikipedia.org/wiki/Akademik_Lomonosov
Flexblue est concept réellement innovant tout à fait sérieux regroupant la fine fleur du complexe électro-nucléo-militaire Français (DCNS AREVA CEA EDF), il s’agit cependant encore d’un concept , les 2 ans d’études sont encore à venir.
Dévoilé il y a 3 mois par le pdg de DCNS, l’argumentaire prémonitoire, revendique la résistance aux Tsunamis, la centrale étant automatisée et sous-marine.
Il s’agit d’un effort louable de valoriser les compétences existantes, et d’essayer de trouver si le projet se concrétise des débouchés civils complémentaires pour la main d’oeuvre de la filière nucléaire militaire cherbourgeoise.
pour plus de détail un article promotionel sur Wikipedia
http://fr.wikipedia.org/wiki/Flexblue
Le site officiel :
http://fr.dcnsgroup.com/energie/nucleaire-civil/flexblue/
et un écho du communiqué
http://www.platts.com/RSSFeedDetailedNews/RSSFeed/ElectricPower/8434914
A ce stade du projet la prise en compte de la pollution marine en cas d’accident, ne semble pas encore prise en compte avec l’attention que les évènements de Fukushima vont sans doute suggérer.
Personnellement si le monde court tout droit à l’apothéose ce n’est pas selon moi principalement du au nucléaire, même si c’est vrai cela devient de plus en plus inquiétant et grave à voir en société, mais bien sur autre chose que les gens refusent bien encore de reconnaître, bien évidemment les gens les mieux installés et enflés dans un tel monde ne peuvent pas plus
nous rassurer à ce sujet.
C’est là qu’on ricanera déjà un peu moins à l’égard des pauvres gens de plus.
Son APOTHEOSE snnera son APOPTOSE.
pour l’instant le bon pognon des affaires nucléaires, continue d’alimenter le mépris de gens…
et l’énergie atomique fait des morts par balles
Il y a le mauvais gouvernement qui fait tirer sur la foule et qui doit disparaître, comme en Libye, et puis le bon gouvernement qui fait aussi tirer sur la foule, mais celui-là signe de gros contrats à areva.
Trés, trés méchant…
Disons aussi qu’il y a des gouvernements qui font la guerre à d’autres gouvernements qui tirent sur la foule avec les armes qu’ils leurs avaient vendues auparavant et que ces gouvernements et ces armes doivent disparaître pour que de nouvelles armes puissent être vendues aux nouveaux gouvernements qu’ils auront mis en place. Ceux-là, pleins de gratitude, signeront tous les contrats que le libérateur de la première heure leur mettra sous la plume.
Des nouvelles des robots (peut être moins pessimistes que celles de Francois Leclerc)
sur le site ieeespectrum
robots-enter-fukushima-reactors-detect-high-radiation.
Des millisieverts à en revendre …
http://search.japantimes.co.jp/cgi-bin/nn20110420a2.html
Une poudre mise au point tout fraîchement qui retient la radioactivité, ça tombe bien!
Je voulais vous remercier pour cette « revue quotidienne » de la situation, au fil des jours. Je vous lis!!
Au « pessa’h » un grand merci pour la chaîne « NNK world » for your news.
Je me permets de relayer l’appel (pétition) pour un tribunal « Russell » contre les crimes du nucléaire civil en 2012 … pour ceux que ça intéresse.
Une question en plus (c’est une vraie question, pas du sarcasme), donc si quelqu’un peut répondre, ça serait chouette :
– Connaissez-vous une seule pétition qui ait changé quoique ce soit ou fait un peu avancer les choses dans le sens de ce qui était souhaité par ladite pétition ?
Si oui, merci de répondre, parce que j’en ai vu passer pendant 30 ans, toujours en vain, il me semble…
Bonjour,
Le site d’Avaaz (http://www.avaaz.org/fr/) se targue de quelques réussites (mais je n’ai pas vérifié). Le sens d’une pétition n’est peut-être pas forcément de faire changer quelque chose immédiatement mais aussi de faire passer un message.
Avec le lien c’est mieux :
http://www.tribunalrusselnucleaire.org/
Météorologie avril 2011 – La sécheresse menace
Après un hiver globalement sec et peu enneigé, les rares pluies et les températures élevées ajoutées à un ensoleillement important font craindre une sécheresse pour 2011. En cause, les conditions anticycloniques récurrentes de mars et d’avril. Les tendances saisonnières annoncent par ailleurs une sécheresse allant en s’accentuant jusqu’à la fin de l’été.
La dépendance du secteur de l’énergie à l’égard de l’eau et les risques liés au changement climatique
La production électrique dans les centrales thermiques et nucléaires requiert généralement de grandes quantités d’eau pour le refroidissement. Une étude australienne de 2006 a calculé que le fonctionnement d’une centrale nucléaire requiert l’équivalent de 5000 piscines olympiques par an, 25 % de plus que pour une centrale au charbon. On a estimé que la production d’énergie représente actuellement 20 % de la consommation d’eau non agricole aux États-Unis, et que ce chiffre pourrait grimper à 60 % à l’horizon 2030. D’autres avancent des chiffres plus élevés encore.
Energy/water : Comme souvent, les ingénieurs/journaliste de IEEEspectrum avaient donné le la par un dossier assez complet sur la chose :
special-report-water-vs-energy
S’il y a des menaces sur le nucléaire français elles ne sont pas liées à un éventuel tremblement de terre ou raz-de-marée mais à une sécheresse comme celle que nous avons connu en 2003 et qui nous avait amené à devoir interrompre le fonctionnement de certaines centrales. A suivre donc !
Des centrales nucléaires à l’arrêt à cause de la sécheresse?
http://www.20minutes.fr/article/723269/centrales-nucleaires-arret-cause-secheresse
L’Italie dit : « NON ! » au nucléaire
Après avoir décrété un moratoire d’un an sur le nucléaire, le gouvernement Berlusconi avance ses pions. Il a présenté ce mercredi 20 avril un amendement à un projet de loi qui met fin au plan de retour au nucléaire. La catastrophe de Fukushima, qui avait frappé les esprits de ce pays hautement exposé au risque sismique, n’est pas complètement étrangère à ce revirement politique.
Les sondages indiquent que 75 % des Italiens se disent opposés à l’atome (70 % en France, sondage IFOP.
Le 20h de France 2: 58% de français favorables au nucléaire civil en France (après fukushima).
différence notable entre ceux qui s’abstiennent de regarder les machines à lobotomiser TV, et les autres ??
tripatouillage sondagier ? =) je n’ose même y penser !
Nouvel article de Dominique Leglu : http://sciencepourvousetmoi.blogs.sciencesetavenir.fr/archive/2011/04/20/fukushima-suite-33-l-inquietude-de-scientifiques-francais.html
Quelles raisons a-t-on d’être inquiet ? Il faut attendre le prochain ‘ »accident », on joue juste à se faire un peu peur dans l’industrie nucléaire. ! Il n’est pas questiopn d’arrêter …
Les explications du Pr. Moustache :
http://tumourrasmoinsbete.blogspot.com/2011/04/sources-la-carte-est-tiree-du-terrible.html
FOR-mi-dable! , je l’ai mis dans mes favoris! Merci
La télévision, c’est comme la radioactivité, moins l’on s’expose et mieux l’on se porte.
Une petite visite chez mes parents m’a permis de visionner une émission intitulée c’est dans l’air. « Fukushima : une bombe dans le nucléaire » en était le thème. Le plateau était constitué de 4 personnes … pro nucléaires. Incredible, n’est-il pas ?
Autre chose : [APPEL] Fukushima : mais où sont les scientifiques ?
Harry Bernas, physicien, lance un appel pour que les scientifiques dépassent leur rôle d’experts et deviennent acteurs du débat public.
« Si les conséquences directes du tremblement de terre et du tsunami japonais sont évidentes et suscitent sympathie et solidarité sans équivoque, l’unanimité disparaît lorsqu’il s’agit de l’accident qui affecte les réacteurs nucléaires de Fukushima-Daiichi. La situation à Fukushima est “très préoccupante” selon plusieurs organisations internationales de contrôle nucléaire, et très loin d’être stabilisée. L’opérateur de la centrale, le gouvernement et le lobby nucléaire ont des raisons de rassurer, mais aussi de mal évaluer ou de minimiser les dangers. »
La suite ici : http://www.sciencesetavenir.fr/actualite/crise-nucleaire-au-japon/20110420.OBS1656/appel-fukushima-mais-ou-sont-les-scientifiques.html
Ban Ki-Moon craint que d’autres catastrophes nucléaires soient inévitables
The Associated Press
KIEV, Ukraine – Le monde doit se préparer à vivre d’autres accidents nucléaires comme ceux survenus à Tchernobyl et à la centrale de Fukushima, au Japon, a prévenu mercredi le secrétaire général de l’ONU, estimant que cette sinistre réalité exigeait d’importantes améliorations dans la coopération entre les pays.
Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, et d’autres intervenants à la conférence de Kiev qui commémore l’explosion du réacteur de Tchernobyl, il y a 25 ans, ont estimé que la hausse du nombre de centrales nucléaires était inévitable dans un monde qui a toujours plus besoin d’énergie.
«Pour plusieurs, l’énergie nucléaire paraît relativement propre et semble être un choix logique dans une ère de rareté accrue des ressources. Mais les archives nous obligent à nous poser des questions douloureuses: avons-nous correctement calculé les risques et les coûts? Faisons-nous tout ce que nous pouvons pour assurer la sécurité des populations du monde?» a dit M. Ban.
«La malheureuse vérité, c’est que nous allons probablement être témoins d’autres désastres.»
Plus tôt dans la journée, lors d’une brève visite à Tchernobyl, à environ 100 kilomètres au nord de la capitale ukrainienne, M. Ban a proposé une stratégie pour améliorer la sécurité de l’énergie nucléaire dans le monde. Il a notamment suggéré de renforcer l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et d’accorder plus d’attention «au nouveau lien entre les désastres naturels et la sécurité nucléaire».
La crise en cours à la centrale Dai-ichi de Fukushima, dans le nord-est du Japon, a été causée par le tsunami provoqué par le puissant séisme du mois dernier, qui a inondé la centrale.
«Les changements climatiques signifient plus d’incidents liés à des phénomènes extrêmes», a dit M. Ban à Kiev. «Notre vulnérabilité ne fera que croître.»
Le directeur de l’AIEA, le Japonais Yukiya Amano, qui accompagnait M. Ban lors de sa visite à Tchernobyl, a fait écho à l’inquiétude du secrétaire général de l’ONU.
«Plusieurs pays continueront de considérer l’énergie nucléaire comme une option importante dans l’avenir, et c’est pourquoi nous devons faire tout notre possible pour assurer la sécurité», a dit M. Amano, alors qu’il se trouvait à quelques centaines de mètres du réacteur accidenté, recouvert d’un sarcophage de béton aujourd’hui fissuré.
Le sarcophage qui recouvre le réacteur numéro 4 de Tchernobyl a dépassé sa durée de vie utile, et les travaux ont commencé pour construire un nouveau dôme de confinement. Le nouveau sarcophage, conçu pour durer 100 ans, devrait être mis en place en 2015, mais il manque toujours une importante part de financement pour le projet.
La conférence des donateurs internationaux organisée mardi à Kiev avait pour but d’amasser 1,1 milliard $US pour financer le sarcophage et une installation d’entreposage pour le combustible usé dans les autres réacteurs de la centrale. Mais dans un contexte de difficultés économiques mondiales, certains pays se sont abstenus de faire des promesses, et les dons n’ont atteint que 798 millions $US.
L’explosion du réacteur de Tchernobyl, le 26 avril 1986, a craché un nuage radioactif sur presque toute l’Europe et forcé des centaines de milliers de personnes à évacuer leurs maisons dans les zones les plus touchées.
Une zone irradiée de 30 kilomètres autour de la centrale reste inhabitée depuis la catastrophe, sauf pour certains employés de la centrale qui travaillent en alternance et pour les quelques centaines de résidants qui sont retournés chez eux malgré les avertissements des autorités.
« Le nouveau sarcophage, conçu pour durer 100 ans, devrait être mis en place en 2015 »
En 1995, c’était pour 2000, en 2000 pour 2005, en 2005 pour 2010, en 2011 pour 2015.
En 2115 ce sera pour 2120, en 2120 ce sera……..
Pour masquer des problèmes techniques on justifiera le retard par les problèmes financiers d’une industrie nucléaire en faillite.
Dans ce domaine aussi les banques ne prêtent pas, et les assureurs n’assurent pas.
Seul, le peuple ne sera sauvé que par la sueur, le fric et le sang du peuple.
Aides toi ! Blanckstein et le FMI t’aideront !
Le vent l’emportera…… et tout disparaitra.
Un entretien très inquiétant avec un radio-biologiste espagnol: « Fukushima peut contaminer notre alimentation », où il explique comment la chaîne alimentaire pourrait être touchée par ce qui se passe au Japon. Mais le plus inquiétant, et qui prouve encore une fois de façon terrible ce que P. Jorion disait dans son texte « Les leçons de l’histoire » à propos de l’Europe de marchands, c’est ce que cet expert, membre du Comité scientifique de nouveaux risques pour la santé de l’Union Européene, raconte sur le fait que l’Europe a relevé le seuil de radiation permis dans les aliments. Aujourd’hui, à la demande de l’industrie et sans jamais avoir consulté les experts en questions de santé comme lui, on permet des niveaux 3 fois supérieurs. « Aux USA, où on a pas changé les niveaux de radioactivité permis dans les aliments, eux ils éliminent du lait avec des quantités de radioactivité qui ici sont permis ».
http://www.lavanguardia.es/salud/20110420/54141996690/eduard-rodriguez-farre-fukushima-puede-contaminar-nuestra-alimentacion.html
Faut-il acheter un compteur Geiger ? depuis des années je me pose la question, mon frère me dit non, pour ne pas « baliser »…
Fukushima en est à 10% de Chernobyle, mais n’est pas terminé c’est cela qui m’inquiète. On risque de mettre des années à stopper sa nocivité.
Ça coûte 196 € (mais ils sont en rupture de stock)
http://www.laboandco.com/securite-hygiene/compteur-geiger/radex-detecteur-de-radioactivite-compteur-geiger-compact.html
Pour l’instant, en Europe l’augmentation de la radioactivité atmosphérique liée aux rejets de FUKUSHIMA est très faible; ce qui n’est pas le cas sur la côte Ouest des USA . (voir simulation RIU de Cologne)
Les variations importantes de la RA naturelle sont supérieures à la valeur de « l’apport japonais ». (voir à ce sujet les analyses récentes ACRO et CRIIRA).
Toutefois, il faut surveiller surtout le Césium 137, qui est présent et qui est encore le principal produit persistant depuis Chernobyl en Europe. Les dépôts vont continuer à s’accumuler dans les semaines et les mois à venir, car personne n’a de solution sérieuse envisageable sur le site.
Sauf explosion brutale d’un ou de plusieurs réacteurs, malheureusement possible à tout instant, qui libérerait des rejets très importants dans l’air, je pense que la diffusion lente et insidieuse dans le sous sol et l’océan est bien pire, car elle va très vite contaminer la totalité de la chaîne alimentaire au Japon dans un premier temps puis dans la région par la suite.
Le compteur vous donnera une mesure de RA atmosphérique globale , difficile à interpréter, car variable.
Il pourra être utile néanmoins dans le futur , pour les mesures de contamination dans les sols et sur les végétaux, comme en 1986, quand je testais positivement les fleurs et les légumes achetés au supermarché ! Par ailleurs, notre région (Pyrénées) a connu depuis cette période une forte augmentation des problèmes de thyroïde chez les femmes (présence forte de l’ iode 131), confirmée par des études épidémiologiques.
Le principal danger naturel est le Radon, c’est principalement un émetteur alpha, c’est un gaz susceptible d’être inhalé et difficile à détecter par des appareils courants qui se limitent aux particules béta et aux rayonnements électromagnétiques gamma et parfois X .
Le Radon est présent en plus fortes concentrations dans certaines régions, il faut aérer souvent les habitations pour éviter son accumulation .
http://fr.wikipedia.org/wiki/Radon
Merci pour ce suivi et pour tout le site en général .
Voilà un lien ( américain ), source d’informations, qui n’a peut-être pas encore été donné : http://enenews.com/
Merci pour ce lien, la contamination généralisée du lait aux Etats-Unis d’Amérique, Arkansas, Vermont, montre que l’incidence de Fukushima s’exerce aussi à longue distance et pas seulement faiblement dans le lait maternel à Tokyo.
Qu’en est-il en Europe ?
Quand va-t-on boire le lait du 23 mars ?
Y a-t-il eu des mesures faites ?
sera-t-il mélangé pour respecter les quota (dans l’hypothèse d’une pointe) ?
Faut-il importer du lait d’amérique latine ?
Ou suffit il pour l’iode d’attendre la limite de conservation du lait de longue consommation ?
Quid des fromages Quatre quarts ….
Le marché du lait est un marché international. On trouve de la poudre et dérivés de lait du monde entier dans nos « Camembert » nos yogourts au « goût Ukrainien » et dans nos « pyramides au lait de Bouc ». Tout n’est que question de dilution pour rester dans « les normes »…… 🙁
@Lisztfr D’abord il est trop tard où alors il faut se mettre sur une liste d’attente.
Comme le dit notre éminent radiobiologiste, il n’est pas possible de détecter directement sur vous, les radioéléments que vous avez absorbé, en revanche compte tenu du relèvement des seuils de commercialisation en Europe, cet instrument pourrait avoir un effet dissuasif sur les marchés et dans les hypers, il est certainement utile depuis 25 ans pour les ramasseurs de champigons, les consommateurs de sanglier, les promeneurs du Mercantour, et d’autres endroits …
pépindecourge
Fukushima est-il encore au niveau des 10% de Chernobyl ?