L’HUMANITÉ, « LE CAPITALISME À L’AGONIE », VENDREDI 15 AVRIL 2011

À l’occasion de la sortie de Le capitalisme à l’agonie, un long entretien avec Laurent Etre.

Partons du titre de votre dernier ouvrage : « Le capitalisme à l’agonie ». Vous soutenez que le capitalisme connaît son « essoufflement final »… Or, on a plutôt l’impression que ce système est reparti de plus belle, en faisant payer sa crise au monde du travail. Il suffit de regarder les profits du Cac 40, qui ont augmenté de 85 % en 2010 par rapport à 2009…

Paul Jorion : Vous venez de parler des profits du Cac 40 qui explosent. Cela reflète essentiellement une panique du système. Ce n’est absolument pas une preuve de bonne santé. Moi, j’appelle cela « vider la caisse avant fermeture définitive ». L’idée que le capitalisme repart, c’est ce que nous martèle le journal télévisé de 20h. Or, il faut regarder au-delà des apparences. Pour avoir travaillé moi-même dans la finance durant une vingtaine d’années, je sais qu’en profondeur, la dégradation se poursuit. Le pillage s’accélère, parce que ceux qui tirent parti du système sont bien décidés à laisser les caisses vides.

Mais ce pillage dont vous parlez n’est-il pas le principe même du capitalisme ? Pensez-vous que ce système ait déjà visé l’intérêt général ?

Paul Jorion : Il y a eu tout de même une période de modération, ce qu’on a appelé les Trente glorieuses. Pendant un temps, le capitalisme productif était relativement séparé du capitalisme financier. Mais au cours des 25 dernières années, la finance a pris le dessus ; elle s’est peu à peu emparée des commandes à l’intérieur du système. Et aujourd’hui, la plupart des opérations financières sont des opérations spéculatives, sans rapport à l’économie réelle. Au point que le Président-Directeur Général de Goldman Sachs n’arrive même plus à faire la différence entre la partie purement prédatrice de la finance et la partie qui sert à quelque chose pour l’économie.

Dans votre livre, vous définissez le capitalisme comme un système de répartition du surplus (la richesse nouvellement créée), dans lequel les investisseurs, détenteurs du capital, sont hégémoniques. Du coup, vous en appelez à un nouveau partage, en faveur des salariés. Mais ne faut-il pas aller plus loin ? Après tout, la valeur du capital avancé par l’investisseur provient-elle d’autre chose, en dernier ressort, que du travail ?

Paul Jorion : Non, cette valeur ne provient pas nécessairement d’un travail antérieur : le monde a d’abord été partagé par la violence, par ceux qui, comme le dit Rousseau se sont accaparés la terre et ce qu’elle porte ou contient en affirmant : « Ceci est à moi ! » et en mettant les autres au défi de le leur reprendre. Les choses qui ont été confisquées ainsi à la communauté toute entière peuvent avoir un prix de manière intrinsèque, le minerai que cette terre contient, par exemple. Ma définition du capitalisme, est différente de celle de Marx : pour moi, le capital, c’est une ressource qui manque à l’endroit où elle est nécessaire, soit pour la production des entreprises, soit pour la consommation des ménages, et le capitalisme, c’est un système qui se caractérise – et qui souffre – du fait de ce défaut, à savoir que les ressources manquent là où on en a besoin. Tous sont contraints de rechercher les ressources nécessaires auprès de ceux entre les mains desquels le capital se retrouve concentré. Et cette situation est due au système de propriété privée qui a pris la forme qu’on lui connaît aujourd’hui au cours du Moyen-Age et de la Renaissance. Si la présence du capitaliste apparaît nécessaire, c’est parce que nous évoluons dans le cadre d’un certain régime de propriété, où le dirigeant d’entreprise qui peut apporter le travail n’a pas immédiatement accès aux ressources dont il a besoin pour financer la production, et donc l’emploi de salariés.

Êtes-vous alors favorable à des nationalisations dans certains secteurs clés de l’économie, à commencer par les banques ?

Paul Jorion : C’est une approche qui paraît logique, quand on fait abstraction du fait qu’une certaine aristocratie capitaliste a pris le pouvoir également à l’intérieur de l’appareil d’Etat, conformément aux préconisations des théoriciens néolibéraux tels von Hayek. Comme on l’a vu avec la crise, cette aristocratie n’hésite pas à puiser dans la caisse de l’Etat l’argent nécessaire pour renflouer le secteur bancaire quand celui-ci est en difficulté. Les fonctionnaires de haut rang sont devenus des agents interchangeables, susceptibles de passer du jour au lendemain de la tête d’un ministère à celle d’une banque. Nationaliser sans changer cette structure de pouvoir n’aurait donc aucune conséquence. Les sommes continueraient d’être allouées de la même façon.

Mais alors, que faut-il faire ? Comment s’y prendre pour bouleverser le rapport de force entre actionnaires, dirigeants d’entreprises et salariés ?

Paul Jorion : Il faut bien sûr commencer par augmenter les salaires, mais aussi changer le cadre de répartition du surplus. M. Trichet dit qu’il ne faut surtout pas augmenter les salaires. Pourquoi dit-il cela ? Parce que l’augmentation serait répercutée dans les prix à la consommation. En effet, dans le système actuel, si une entreprise augmente les salaires, elle répercute simplement ce coût supplémentaire dans le prix des marchandises. Il y a de fait un tabou : on n’envisage pas un seul instant de baisser la rémunération du capital et des dirigeants d’entreprise pour financer une hausse des salaires. A mon avis, il ne s’agit même pas là de mauvaise foi. Je crois que les banquiers, les financiers, tous les tenants du système considèrent vraiment comme intangibles les dividendes, les bonus et les niveaux de salaire des dirigeants d’entreprise. Pour tous ces gens, la rémunération du capital, la répartition des richesses, ne sont pas des objets possibles de négociation, mais les manifestations d’un ordre naturel.

Dans votre livre, vous évoquez la dissociation du revenu et du travail comme une piste de réflexion intéressante. Une telle idée n’est-elle pas contradictoire avec la nécessité de renforcer à court terme le poids des salariés, face aux capitalistes ? Cette dissociation ne risque-t-elle pas de se traduire par un renforcement de l’exploitation de ceux qui continuent de travailler ? Vous reconnaissez vous-même qu’une allocation universelle dissociée du travail suppose de dégager des sommes sur les richesses créées, donc sur la production…

Paul Jorion : Je ne dis pas qu’il faut une dissociation. Je dis que nous sommes parvenus à une situation où une certaine dissociation des revenus et du travail est devenue réalité, avec l’automation et l’informatisation d’un nombre croissant de tâches. La question, c’est de savoir si l’on en prend acte ou pas. Dans les années 50, on se disait que le salarié remplacé par un robot pourrait se reposer, profiter de son temps libre. On imaginait que la richesse créée par le robot bénéficierait au salarié remplacé. Or que s’est-il passé ? Quand le salarié est remplacé par une machine, on le licencie et il s’en va toucher le chômage. Est-ce qu’on lui donne une partie de la valeur produite par le robot ? Pas du tout. Alors où va l’argent ? Mise à part, une certaine baisse du prix de la marchandise produite, il est essentiellement confisqué par l’actionnaire et le dirigeant d’entreprise. Partant de là, ma thèse, c’est que si l’on reste dans une telle société, où les travailleurs tendent à être remplacés par des machines sans bénéficier de la productivité ainsi créée, il faut alors trouver une solution pour leur donner des revenus qui leur permettent de continuer à consommer. C’est dans ce cadre que se pose la question d’une allocation universelle. Mais ce n’est pas un modèle de société. C’est juste une analyse.

Vous affirmez dans votre ouvrage que le travail « se raréfie ». N’est-ce pas plutôt qu’il change de forme, d’une part sous l’effet de la révolution informationnelle, d’autre part sous l’effet d’un renforcement de l’exploitation qui atomise le salariat ? N’est-ce pas surtout le CDI qui se raréfie, plus que le travail en tant que tel ?

Paul Jorion : Actuellement, le système utilise les délocalisations, pour faire pression sur les salaires et les conditions de travail. Mais on voit déjà la fin du processus. Délocaliser en Chine est moins rentable qu’il y a quelques années. Car la Chine, en accueillant les usines occidentales, a fini par créer un marché intérieur et augmenter les salaires. Alors bien sûr, les grands groupes se mettent à délocaliser au Vietnam ou en Indonésie. Mais il arrivera fatalement un jour où l’on aura épuisé les possibilités. D’ailleurs, on entend déjà parler de relocalisations, même si le phénomène est encore marginal. Je situe ma réflexion dans cet horizon. Concernant les tâches intellectuelles, elles sont également de plus en plus prises en charge par des logiciels. Bien sûr, il restera toujours ceux qui créent les robots, les logiciels, les chercheurs qui permettent à la médecine de progresser, etc. Mais l’ensemble de ces personnes ne représentera jamais plus de 1%o de la population.

Admettons votre thèse de la raréfaction du travail. Dans ce cas, la priorité n’est-elle pas, à court terme, de mener un combat pour le droit de chacun à changer de métier, à se qualifier davantage ? Le défi d’aujourd’hui n’est-il pas, finalement, un autre partage du travail, à partir de l’idée de travailler tous, moins, et mieux ? Ce qui suppose aussi de mener le débat sur les finalités de la production, du point de vue de ceux qui produisent les richesses et non du point de vue de ceux qui amassent les profits et inventent constamment de nouveaux besoins ?

Paul Jorion : Il faut exploser le système capitaliste lui-même, mettre un terme à l’hégémonie des détenteurs de capitaux sur les dirigeants d’entreprise et les salariés. Donc, il faut d’abord considérer que les salaires correspondent à la contribution essentielle dans la production de marchandises. Ensuite, il faut interdire les stock-options, qui font dépendre la rémunération des dirigeants d’entreprise de paris sur les fluctuations de prix. Il faut également poser la question du rôle des cadres. L’essentiel de leur travail est un travail de supervision. Pourquoi cette supervision est-elle aujourd’hui nécessaire ? Parce qu’on ne peut laisser l’initiative aux travailleurs eux-mêmes, dans la mesure où l’actuelle distribution du profit alimente chez eux le ressentiment. Eliminons la source du ressentiment, et il y aura alors moins de supervision nécessaire. Les dirigeants pourront se consacrer eux-mêmes à la part créative de leur travail. En ce sens, ils ont autant à gagner que les salariés à une disparition de la part de l’investisseur. Nous devons enfin nous interroger sur le profit des marchands. Est-il normal qu’ils aillent jusqu’à doubler les prix pour faire leur marge ? A mon avis, il y aura toujours besoin d’un marché. Mais la distribution des marchandises n’implique pas de laisser carte blanche aux marchands. Au-delà, une réflexion est à mener sur le pouvoir des objets. Nous saisissons bien ce qu’est la propriété privée du point de vue de celui qui possède un objet, mais sommes-nous bien conscients du fait que les objets, de plus en plus, nous possèdent ? On se sent bien vite démuni et même paniqué lorsqu’on perd son « Iphone » ou n’importe quel outil de communication installé dans notre quotidien… Le système qui remplacera le capitalisme devra également tenir compte de cet aspect des choses.

Dans votre livre, vous critiquez les tentatives historiques de sortie du capitalisme, ce qu’on a pu appeler le « socialisme réel ». Quelle est, alors, votre voie ?

Paul Jorion : Mon rôle n’est pas de produire de nouvelles utopies, mais simplement de favoriser la prise de conscience de la nécessité d’un nouveau système. Rien n’est possible si nous ne commençons pas par nous libérer de l’aliénation du journal télévisé de 20h, qui nous assène, par exemple, l’idée que nous sommes des « demandeurs d’emplois ». Moi, je veux contribuer à libérer les gens de cette conception. Apprenons à nous considérer nous-mêmes comme des « offreurs » d’emplois. Et à partir de là, exigeons de bénéficier des gains de productivité obtenus par les progrès technologiques, quand ceux-ci permettent de nous libérer des tâches pénibles. C’est dans cette prise de conscience que se trouve la clé d’un nouveau rapport de force, qui mettrait notamment à son ordre du jour l’interdiction pure et simple des opérations financières de spéculation qui n’ont pas toujours existé et dont on peut tracer l’avancée au cours du XIX siècle, là où la gauche se contente souvent d’imaginer de nouvelles taxes sur les transactions.

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280 réponses à “L’HUMANITÉ, « LE CAPITALISME À L’AGONIE », VENDREDI 15 AVRIL 2011

  1. Avatar de regoris
    regoris

    sais bien qu’il faut pas dire que le CAPITALISME vas bien…
    TF 1 adore l’audience …
    bof

    1. Avatar de idle
      idle

      …Oui et idle adore regoris!…Mille bisous…!!!!!?????

      1. Avatar de idle
        idle

        Ben alors Regorias What Happen are you dead?

      2. Avatar de regoris
        regoris

        2000 Ans d’agonie et je vous adore ,bisous IDLE

      3. Avatar de regoris
        regoris

        pour vous IDLE..

        http://www.dpstream.net/?action=rfilm&recherche=Sidney+Lumet

        tout ses film

        il vous adore Sidney..

        à pluche

    2. Avatar de Génissel Samuel
      Génissel Samuel

      Le problème du journal télévisé c’est (pour maximiser l’audience) qu’on peut le regarder sans changer d’idée (politique), pour ma trogne, c’est le revenu agricole augmente de 60%, sachant que j’ai fait un joli déficit en 2009 (très joli), ça veut dire quoi quel est le revenu, on ne le dira pas et j’imagine c’est pour tous pareil, un tel fait grève c’est justifier ou pas, qu’elle est le revenu des classes sociales similaires, j’en sais rien, y à pas de débat.
      Mais regoris tu as tord, c’est très important, sans info pas de débat et sans un parcours plus cassé, tu n’arrives pas sur ce blog, mais au journal de 20 heure

  2. Avatar de Pablo75
    Pablo75

    À propos d’agonie, celle de l’Espagne:

    Les nouveaux chiffres officiels de la dette espagnole, qui continue d’augmenter rapidement. Elle est de 814 Mds € (75 % du PIB). Depuis 2007 elle a augmenté de 300 Mds €.
    http://www.elconfidencial.com/en-exclusiva/2011/deuda-publica-rompe-barrera-20110412-77354.html

    L’Espagne doit 225 Mds € aux banques allemandes et 567 Mds € à de banques d’autres pays. Pour l’économiste et éditeur de H.Schrang la chute de l’Espagne est inéluctable.
    http://www.libremercado.com/2011-04-12/por-que-espana-sera-la-proxima-en-caer-1276420287/

    Son article en allemand (« Pourquoi l’Espagne sera la prochaine à tomber »):
    http://www.goldseitenblog.com/heiko_schrang/index.php/Bankenkrise-Schrang/warum-wird-spanien-als-naechstes-fallen

    Pour l’économiste américaine Carmen Reinhart (auteur avec Kenneth Rogoff de « This Time is Different: Eight Centuries of Financial Folly » 2009 – traduction française : « Cette fois, c’est différent. Huit siècles de folie financière », 2010) il est clair qu’il y aura restructuration de la dette de la Grèce, l’Irlande et le Portugal, et que donc le FMI se trompe:

    http://www.eleconomista.es/economia/noticias/2982733/04/11/La-posicion-del-FMI-de-que-Europa-puede-solventar-sus-problemas-sin-restructurar-deuda-es-erronea.html

    Sur la vraie situation économique de l’Espagne, l’excellent diagnostic de Alberto Recarte (le meilleur « diagnostiqueur » espagnol actuel, très clair), mais avec de mauvaises solutions (c’est un économiste libéral):

    http://www.libremercado.com/2011-04-11/alberto-recarte-espana-no-ha-hecho-las-reformas-59249/

    1. Avatar de regoris
      regoris

      la seule agonie est la bêtise..
      Comme si dire que vous devez de l’argent??
      sans blagues ?

      1. Avatar de Pablo75
        Pablo75

        @ Regoris

        « Comme si dire que vous devez de l’argent?? »

        Vous écrivez dans quel patois, là?

    2. Avatar de Francisco
      Francisco

      bonsoir
      pour aller dans le même sens… mais je ne suis pas expert et j’ai pu me laissé abuser???
      Un rapport du Sénat des USA met en cause une (??) banque allemande ..
      « The report also points to Deutsche Bank AG (DB) saying the Frankfurt-based company created a $1.1 billion CDO with assets that its traders referred to as “crap” and “pigs” but then attempted to sell “before the market falls off a cliff.”
      la preuve===> http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=DB:US
      Tout va donc très bien dans ce monde de la finance…sur le dos des autres!!!
      Chris

    3. Avatar de Alain.Goethe
      Alain.Goethe

      @ Pablo 75 :
      merci pour ces liens .; !

      Je viens de survoler celui-ci :

      «  »http://www.goldseitenblog.com/heiko_schrang/index.php/Bankenkrise-Schrang/warum-wird-spanien-als-naechstes-fallen  »

      1 des CMTS a trait à la situation à IBIZA , à un potentat qui règne sur marché immo local ..

      Je lirai + sérieux tout ça

      Espagne .. ça va être la corrida ..

      Les 2 oreilles et la … !!

  3. Avatar de Crapaud Rouge

    « Il me dit que le capitalisme va au contraire très bien. » : enfin quelqu’un d’accord avec moi sur ce blog !… 🙂

    1. Avatar de regoris
      regoris

      Ouais
      Crapaud Rouge ..
      Voler les gens est un sport..

      Notre ami PJ dis que ce système vas mal HA HA..

    2. Avatar de Francisco
      Francisco

      bonsoir
      Si je suis bien ( car non expert je suis) ce que Paul écrit dans son dernier livre, le capitalisme est  » un système de répartition du surplus économique… entre les 3 grands groupes d’acteurs que constituent les salariés…, les dirigeants d’entreprise….., et les investisseurs ou actionnaires…. », MAIS VOUS, vous considérez que CE SYSTÈME, tel que défini dans ce livre, FONCTIONNE TRÈS BIEN??? Pour les salariés, j’imagine voire même de plus en plus souvent pour les dirigeants???
      J’ai du mal à comprendre.. Ou (et du coup où??) Paul à faux dans sa définition… ou c’est vous!!! Clarifiez, je vous en supplie, en cette période de Pâques cela devient tragique…QUi va-t-on mettre sur la croix, pour « racheter les péchés du monde »????
      Chrisd

      1. Avatar de Crapaud Rouge

        Francisco, j’étais ironique bien sûr, je sais bien que le capitalisme va très mal en ce moment. Mais vous savez, avec les progrès de la médecine, un cardiaque peut survivre des décennies, il suffit qu’il n’oublie pas de pendre ses pilules… Donc, toutes proportions gardées, je ne vois pas le capitalisme clamser avant le siècle prochain.

    3. Avatar de millesime
      millesime

      regardez ce qui se passe aux Etats-Unis il me semble qu’une politique d’austérité non négligeable est mise en place,
      (nous avons assisté à des divergences sensibles en républicains et démocrates quant à la réduction du déficit budgétaire)
      c’est bien la première fois depuis la seconde guerre mondiale qu’une telle politique est de mise aux US.
      Le moteur US nous avait habitué à la création de richesse (réelle dans la années 50/70)
      elle est « virtuelle » à présent non?
      malgré l’évolution de Wall-Street regardez ce qui se passe dans le Winconsin, en Calfornie, dans les universités US etc…. (il est vrai que nos médias en parlent peu..!)

      1. Avatar de Francisco
        Francisco

        bonjour
        peut-être un début de début d’explication???
        http://www.commondreams.org/view/2011/04/15-3

        Chris

  4. Avatar de Jérémie
    Jérémie

    Lorsqu’on ne fréquente que de bonnes personnes du système, tout est beau et merveilleux, tout va même de mieux en mieux dans le meilleur des mondes de l’histoire, c’est comme lorsqu’on préfère prendre les mêmes routes un peu plus larges pour avancer,

    Mais c’est hélas à partir du moment ou vous commencez à fréquenter des gens négatifs ou alors trop pauvres pour être intelligents et positifs que vous ne voyez plus guère les bons cotés du capitalisme ou de je ne sais quel autre terme plus précis pour mieux définir au plus juste le monde dans lequel nous vivons, faudrait même ne jamais être trop con ou pauvre en société.

    Vous comprenez les enfants le seul sens premier de la vie humaine en société, plus l’homme est riche sur terre et plus il est forcément positif, à vrai dire pour tout un monde d’automates …

    Nous sommes automates dans les trois quarts de nos actions. [Leibniz]

    Les hommes dans notre temps font-il bien suffisament attention à cela ? Non bien sur que non car dans un tel monde la moindre erreur ou le moindre faux pas est directement mis au rebus,
    faut surtout pas avoir de concience autre dans un tel monde de marchands et de premiers.

    Regardez et observez bien le monde même moi je n’y échappe pas et encore je n’adresse pas la totalité de mes jérémiades aux gens de mon temps.

    Encore une idée reçue, l’idée même que l’homme intelligent ne puisse jamais passer à autre chose, en tous cas si c’est bien encore le cas pour le plus grand nombre, moi je me demande quand même si l’homme de notre temps est réellement bien arrivé ?

    Car là c’est sur je casserais déjà un peu plus l’ambiance, souffre d’abord violemment à ma place dans mes idées, n’est-ce pas surtout ce que l’on préfère davantage subir à son prochain, le monde actuel se porte même très bien vu qu’ils n’ont d’ailleurs plus guère beaucoup d’Etats d’Ames à l’égard d’autrui.

    Dans un tel monde d’hypocrites à l’antenne faut surtout pas faire plus la gueule en société.

  5. Avatar de HP
    HP

    Peut-être que ses placements ou ses stock-options vont bien, ce qui lui permet de penser que le capitalisme se porte bien? Qu’il continue de le croire, sa surprise sera d’autant plus grande quand le dollar et l’euro s’effondreront.
    On s’en fiche que le capitalisme se porte bien ou mal, c’est l’économie qui est importante pour tout le monde. Et elle on ne peut pas dire qu’elle se porte bien, ou même qu’elle semble se requinquer doucement, quel que soit l’aspect (réel) qu’on regarde.

  6. Avatar de roma

    L’Italie fêtait le 12 mars dernier son 150ème anniversaire à l’opéra de Rome avec Nabucco de Giuseppe Verdi, dirigé par Riccardo Muti, http://www.youtube.com/watch?v=7vQ_uQsITko&feature=player_embedded

    Oh ma patrie, si belle et perdue !

    au bis Muti prend la parole (copié de http: //anti-fr2-cdsl-air-etc.over-blog.com/article-sublime-silvio-berlusconi-renverse-par-giuseppe-verdi-et-sarkozy-71727537-comments.html :
    ) Repris par le Times, Riccardo Muti, raconte ce qui fut une véritable soirée de révolution : « Au tout début, il y a eu une grande ovation dans le public. Puis nous avons commencé l’opéra. Il se déroula très bien, mais lorsque nous en sommes arrivés au fameux chant Va Pensiero, j’ai immédiatement senti que l’atmosphère devenait tendue dans le public. Il y a des choses que vous ne pouvez pas décrire, mais que vous sentez. Auparavant, c’est le silence du public qui régnait. Mais au moment où les gens ont réalisé que le Va Pensiero allait démarrer, le silence s’est rempli d’une véritable ferveur. On pouvait sentir la réaction viscérale du public à la lamentation des esclaves qui chantent : « Oh ma patrie, si belle et perdue ! »: Alors que le Chœur arrivait à sa fin, dans le public certains s’écriaient déjà : « Bis ! » Le public commençait à crier « Vive l’Italie ! » et « Vive Verdi ! » Des gens du poulailler commencèrent à jeter des papiers remplis de messages patriotiques – certains demandant « Muti, sénateur à vie ».
    Bien qu’il l’eut déjà fait une seule fois à La Scala de Milan en 1986, Muti hésita à accorder le « bis » pour le Va pensiero. Pour lui, un opéra doit aller du début à la fin. « Je ne voulais pas faire simplement jouer un bis. Il fallait qu’il y ait une intention particulière. », raconte-t-il.
    Mais le public avait déjà réveillé son sentiment patriotique. Dans un geste théâtral, le chef d’orchestre s’est alors retourné sur son podium, faisant face à la fois au public et à M. Berlusconi, et voilà ce qui s’est produit :
    [Après que les appels pour un « bis » du « Va Pensiero » se soient tus, on entend dans le public : « Longue vie à l’Italie ! »]
    Le chef d’orchestre Riccardo Muti : Oui, je suis d’accord avec ça, « Longue vie à l’Italie » mais…
    [applaudissements]
    Muti : Je n’ai plus 30 ans et j’ai vécu ma vie, mais en tant qu’Italien qui a beaucoup parcouru le monde, j’ai honte de ce qui se passe dans mon pays. Donc j’acquiesce à votre demande de bis pour le « Va Pensiero » à nouveau. Ce n’est pas seulement pour la joie patriotique que je ressens, mais parce que ce soir, alors que je dirigeais le Choeur qui chantait « O mon pays, beau et perdu », j’ai pensé que si nous continuons ainsi, nous allons tuer la culture sur laquelle l’histoire de l’Italie est bâtie. Auquel cas, nous, notre patrie, serait vraiment « belle et perdue ».
    Applaudissements à tout rompre, y compris des artistes sur scène]
    Muti : Depuis que règne par ici un « climat italien », moi, Muti, je me suis tu depuis de trop longues années. Je voudrais maintenant… nous devrions donner du sens à ce chant ; comme nous sommes dans notre Maison, le théatre de la capitale, et avec un Choeur qui a chanté magnifiquement, et qui est accompagné magnifiquement, si vous le voulez bien, je vous propose de vous joindre à nous pour chanter tous ensemble.
    C’est alors qu’il invita le public à chanter avec le Chœur des esclaves. « J’ai vu des groupes de gens se lever. Tout l’opéra de Rome s’est levé. Et le Chœur s’est lui aussi levé. Ce fut un moment magique dans l’opéra. »
    « Ce soir-là fut non seulement une représentation du Nabucco, mais également une déclaration du théâtre de la capitale à l’attention des politiciens.

    1. Avatar de pierrot123
      pierrot123

      Moment magique, en effet, ce « va pensiero », doublé d’une émotion inoubliable.
      On imagine la tête des « officiels » présents au spectacle (dont S.Berl. etc…)

    2. Avatar de idle
      idle

      Hello Roma une piqûre de rappel :
      http://www.youtube.com/watch?v=-BMzh6GHlTY

    3. Avatar de Didier Cavard
      Didier Cavard

      J’ai vu la retransmission en différé à la télé. On ne nous a pas montré la tête du Berlu pendant le discours de Muti, dommage.

      Avant de lire ce texte, j’ai cru que c’était un coup monté : Muti avait un micro, et j’ai pensé que les papiers lancés vers les spectateurs étaient les paroles de Va pensiero, pour les aider à chanter.

      A la fin du bis, les choristes étaient très émus, certains en pleurs. Viva Verdi !

    4. Avatar de hema
      hema

      magnifique

    5. Avatar de Agnès
      Agnès

      Superbe moment! Quelqu’un sait-il encore ici que la révolution belge, en 1830, a commencé exactement de la même façon? Après une représentation de l’opéra la Muette de Portici, la foule s’est soulevée, a envahi les rues, et chassé le pouvoir (hollandais à l’époque).

      Ça fait rêver …Avanti poppolo!

    6. Avatar de Bruno
      Bruno

      VERDI = Victor-Emmanuel, Roi D’Italie…

  7. Avatar de Jérémie
    Jérémie

    Les sourires les plus faux cul sur les marchés ne disent pas la vérité exacte sur la camelote

    Moins je pense à libérer les êtres du tout commerce mondial et mieux je me porte en société

    Ha si seulement le monde pouvait sourir un peu moins commercialement, les grands de ce monde feraient déjà un peu plus la gueule.

    Je n’aime pas être davantage payé pour montrer un autre faux sourire hypocrite ce n’est pas mieux sain au regard de ma propre conscience

    Comment une idéologie de plus en plus folle et orgueilleuse pourrait-elle bien se porter ?

    Malheureusement plus ils en bavent et moins ils sons aimés, des gens déjà si gatés

    Les gens tristes et pauvres ont au contraire les plus beaux sourires. [Claude Jasmin]

    Mieux vaut essuyer une larme de pauvre que d’obtenir cent sourires de ministre !
    [Proverbe chinois]

    Le faux sourire c’est surtout une plus grande soumission de l’homme. [André Rochette]

    Sourire – c’est déjà oublier le piège de celui qui préfère vous faire tomber. [Gunnar Björling

    Moi j’attends surtout le prochain qui voudra de nouveau me faire voir la même chose,

    On peut sourire et sourire et pourtant être un parfait scélérat. [William Shakespeare

    Il faut sourire face à l’adversité, jusqu’à ce qu’elle capitule. [Og Mandino]

    On pleure mais on finit par sourire ; et tout en souriant on pleure.
    [George Gordon, Lord Byron

    Les yeux dans les yeux, il prit son sourire et le lui rendit.
    [Paul Claudel]

    Merci encore toi la plus belle inconnue de cette ville,

    Peut-être à la même heure com au même endroit,

    Les larmes sont l’extrême sourire. [Stendhal]

    Pleurant déjà à l’idée de ne plus la revoir,

  8. Avatar de Chomp'
    Chomp’

    Bonsoir
    En un sens, je m’opposerais bien moi aussi à l’idée de Paul que le capitalisme va mal.
    Si on le regarde comme un cancer de notre espèce, c’est bien elle, notre espèce (et son écosystème) qui vont mal, mais le cancer, lui, « va bien », au sens ou il continue à s’enferrer, à proliférer.
    Certains parasites « intelligents » « gèrent » la survie de leur hôte en percevant que la leur en dépend, et jamais sur leur milieu ne poussent la pression jusqu’à ce quelle soit mortelle.
    D’autres lui pompent moëlle et énergie jusqu’à ce que mort s’en suive.
    Qui sait si le capitalisme est aveugle comme cette seconde catégorie : si les intérêt individuels s’obstinent, on peut dire que oui, car cette obstination a fait localement maintes fois ses preuves de pouvoir amener la perte collective.
    Si au contraire, le capitalisme a quelque chose comme une conscience autonome et un certain « esprit de conservation » (pour ne pas dire instinct de) , alors il ne tombera jamais assez bas pour occasionner sa propre perte, sauf accident.
    La question est de savoir s’il peut se transformer assez pour continuer sans tuer son support, voire en desserant l’étau abominable qui est le fait son actuel fonctionnement.

    1. Avatar de jducac
      jducac

      @ Chomp’ dit : 14 avril 2011 à 23:39
      Bien vu. Le capitalisme est un processus naturel, donc ni bon ni mauvais, que l’homme a su exploiter plus intensivement que les autres êtres vivants. Le capitalisme n’est rien d’autre que la gestion, l’exploitation, la mise en valeur d’un capital, d’une ressource, d’un existant, d’un patrimoine. De ce fait, tant qu’il y aura un capital et de la vie, le capitalisme existera et survivra en se renouvelant.

      La vie est, elle-même, un processus de type capitaliste. En héritant d’un patrimoine génétique dérisoire mais potentiellement très puissant, l’être vivant s’emploie d’abord par captation d’énergie à accroître son patrimoine matériel interne, par accumulation. Parallèlement il s’emploie, toujours par captation et accumulation à accroître son patrimoine immatériel sous forme de connaissances, de savoir faire, de savoir vivre en communauté, tous éléments qu’on peut rassembler sous l’appellation de civilisation.

      L’homme, contrairement aux animaux, n’a pas cessé de faire croître son patrimoine immatériel. Comme il ne lui était plus possible d’engranger tout l’immatériel dans un cerveau, il a externalisé le stockage de ses connaissances sur des supports hors de lui qui, aujourd’hui, tendent à être accessibles à tous. C’est en combinant l’exploitation de son capital matériel, la planète terre, et de son capital immatériel, sa civilisation, que l’homme s’est développé jusqu’à percevoir l’arrivée de limites.

      Nos limites se situent au niveau de l’énergie, du vivre ensemble, de la morale. Voila ce qui est réellement capital.

      1. Avatar de Lisztfr
        Lisztfr

        « Le capitalisme est un processus naturel »

        Mais encore ? et le féodalisme, et l’esclavage ?

      2. Avatar de Paul Jorion

        Un capital n’existe pas en soi : il n’existe qu’en tant que ressource qui manque quelque part où on pourrait en tirer parti. Tant que vous n’aurez pas compris cela, vous continuerez à répéter inlassablement que le capital est partout, que tout est capital, et que le capitalisme existe depuis toujours et existera toujours.

        Je sais cela demande un petit déclic dans l’esprit mais faites l’effort : vous vous isolez de plus en plus dans les discussions qui ont lieu ici.

      3. Avatar de bertrand
        bertrand

        pas question de détruire le capital mais de mieux répartir les richesses , d’éviter trop de gains inutiles d’un coté pour favoriser d’autres acteurs.
        Fabriquer un produit n’est peut être pas très rentable en profit mais ultra rentable à la société.
        Exemple les médicaments pour les maladies rares ,
        Nombre de gens qui ont des moyens ne savent quoi en faire , ils n’ont qu’une peur perdre ses moyens , c’est absurde.

      4. Avatar de Agnès
        Agnès

        Capitalisme naturel, c’est une illusion d’optique. Nous vivons en plein dedans, donc il nous semble aller de soi. C’est oublier qu’au cours de la très longue histoire humaine, il y a eu d’innombrables sociétés, pérennes et équilibrées, ou la notion de propriété privée et d’accumulation n’existaient tout simplement pas. Pour certaines l’accumulation était occasionnelle et devait servir un but précis : rassembler la valeur d’une dot, par exemple, ou faire des provisions pour l’hiver. Pour d’autres, son seul but était la redistribution : un homme acquérait plus de prestige par la distribution que par l’accumulation (système du potlatch).

        Bien sûr, l’inégalité existait, mais elle résultait d’autres facteurs. C’est celle qui séparait l’homme habile du maladroit, le bien portant de l’infirme, le père de famille nombreuse de l’orphelin isolé. Elle résultait de l’aptitude personnelle de chacun à subvenir ou non à ses besoins et à ceux de sa famille. Elle était tempérée par certaines formes de solidarité, certes non dénuées de mépris et de brutalité, mais considérées comme obligation morale.

        Aux yeux de ces sociétés, c’est notre notion de propriété privée de la terre et des richesses qui paraîtrait absurde, incompréhensible, et pour tout dire barbare.

      5. Avatar de fujisan

        @Agnès Oui, tout à fait. Mais le «cas» jducac me semble déserpéré…

        jducac dit :

        C’est un domaine que je n’ai approché que par la voie naturelle, comme on apprend à marcher, à parler, à se comporter avec ses semblables, grâce aux bons soins de qui vous savez.
        Cette personne puisait son bon sens dans ses origines terriennes lesquelles n’avaient probablement pas subi les endoctrinements issus des courants de pensée anticapitalistes nés au 19ème siècle à partir d’analyses incomplètes, imparfaites et partisanes.

        jducac dit :

        D’autre part, et contrairement à beaucoup d’autres, notamment sur ce blog, j’ai eu la chance de vivre sans endoctrinement d’aucune sorte, ni dans ma famille, ni à l’école primaire, ni en apprentissage, ni en école de techniciens, ni en école d’ingénieurs, ni en activité.

        Ainsi donc jducac, vous seriez le seul sur terre à n’avoir subit aucune influence d’aucune sorte ? Votre expérience personnelle particulière serait la référence universelle en toute chose, en tous lieux, de toute éternité ?

        Si vous pouviez commencer par reconnaître que vous aussi, jducac, comme chacun de nous êtes né en un certain lieu, à un certaine époque, dans un environnement particulier, dans une certaine famille, dans une certaine culture… Vous en êtes le produit, cela vous influence, comme chacun de nous, fausse, déforme votre vision du monde. Je ne doute pas que vous (ou votre mère) ayez «réussi» à trouver votre place au sein de la société, mais une société dans une configuration toute particulière et cela ne prouve que vous avez réussi à vous conformer à la société telle qu’elle est, rien de plus. En prétendant comme vous le faites que ce serait «naturel» vous effacez toute l’histoire, vous niez toute évolution des sociétés, contre toute évidence. Bref, une position conservatrice au diable.

        D’autre part, j’ai l’impression que vous rêvez d’un monde où chacun pourrait vivre par ses propres forces, sans dépendre des autres, d’où votre glorification de l’épargne. Voilà encore une illusion de plus, jducac. Il y a du boulot !

      6. Avatar de Crapaud Rouge

        fujisan, pas la peine de se fatiguer avec jducac, son cas est effectivement désespéré. Sous couvert de nous faire profiter de son expérience unique au monde, il ne fait rien d’autre que se justifier. Quand on a compris ça, on laisse tomber.

      7. Avatar de rodj
        rodj

        Le capitalisme est un processus naturel, donc ni bon ni mauvais

        le capitalisme ne cours pas parmi les herbes à la recherche de nourriture il n’est pas naturel, il est un produit idéel de l’humain.

        monsieur Jorion donne cette définition

        Un capital n’existe pas en soi : il n’existe qu’en tant que ressource qui manque quelque part où on pourrait en tirer parti

        Cela me fait penser a la différence de potentiel nécessaire pour qu’il y ai courant électrique.
        Dans le cas du capitalisme la ressource qui manque « quelque part » n’est de fait jamais fournie, et manque durablement et même indéfiniment.
        On se trouve dans le cas d’un gigantesque barrage qui accumule sans fin des milliards de mètres cubes d’eau sas avoir aucunement vocation à la redistribuer

        L’homme, contrairement aux animaux

        l’homme est bien sur un animal, qui ne connait pas grand chose de ses congénères et de l’immatériel qu’ils accumulent mais qui est seul à oser l’idiotie de saccager l’endroit qu’il habite

      8. Avatar de Ando
        Ando

        Avoir envie de tuer son voisin parce qu’il chante trop fort la nuit est aussi un « processus naturel ».

      9. Avatar de Eomenos
        Eomenos

        Paul,

        Je vous prends au mot.
        Je viens d’hériter de quelques millions.
        Ces quelques millions manqueraient ils sur le blog ou l’on pourrait en tirer parti ?

        Si oui pour quoi faire de productif (qui dépasse l’objectif de votre quête mensuelle) ?

        Et aussi et peut être surtout : productif, c’est quoi ?

        C’est faire des sous, des idées, l’amour, donner du mieux être, tuer Khadifi (par exemple) ou (autre exemple) dépolluer Fukushima ?).

      10. Avatar de jducac
        jducac

        @ Paul Jorion dit : 16 avril 2011 à 07:58
        Excusez-moi d’avoir laissé passer votre intervention ci dessus.
        Notez que je suis totalement d’accord avec vous quand vous dites :

        Vous venez de parler des profits du Cac 40 qui explosent. Cela reflète essentiellement une panique du système. Ce n’est absolument pas une preuve de bonne santé.

        J’ai déjà dit que je ne voyais pas un bel avenir aux banquiers, notamment ici :
        http://www.pauljorion.com/blog/?p=23147#comment-168496

        Pour ce qui concerne le déclic et le fait que je m’isole, cela n’est pas bien grave dès lors que je me sens encore en mesure de justifier ma position et que vous m’autorisez à l’exposer.

        Pardonnez-moi de ne pas développer davantage, mais je dois me déconnecter d’internet pour un certain temps.
        Merci encore pour tout ce que vous nous apportez

      11. Avatar de Bibules
        Bibules

        @Jducac
        Votre définition du capitalisme :

        Le capitalisme n’est rien d’autre que la gestion, l’exploitation, la mise en valeur d’un capital, d’une ressource, d’un existant, d’un patrimoine.

        Si on peut souscrire à votre définition, cela ne veut pas dire que la gestion, l’exploitation, la mise en valeur d’un capital, d’une ressource, d’un existant, d’un patrimoine est obligatoirement du capitalisme.
        Socrate est un homme tous les hommes ne sont pas Socrate.

      12. Avatar de Michel MARTIN

        Je vois le capital comme un moyen de capter le pouvoir de prendre des décisions. Dans cette optique le capital vide la démocratie d’une partie de son sens, d’autant plus grande qu’il est puissant. Sa légitimité repose sur l’efficience du marché, mais il est de plus en plus clair, comme nous le démontre PJ, que justement, le marché est faussé par le rapport de force des acteurs. La légitimité du capital repose donc sur un noeud paradoxal.
        On en revient à la problématique de prise de décision et d’action collective dont les solutions pratiques satisfaisantes, d’un point de vue démocratique (ou sociocratique) n’ont rien d’évident.

    2. Avatar de fujisan

      « Si au contraire, le capitalisme a quelque chose comme une conscience autonome et un certain « esprit de conservation » (pour ne pas dire instinct de) , alors il ne tombera jamais assez bas pour occasionner sa propre perte, sauf accident. »

      Votre instinct de conservation, c’est la philia aristotélicienne…

      Paul Jorion, Le prix, pp. 120-121 :
      « On observe aussi que dans les cas plus dramatiques où l’armement n’est plus à même d’assurer ce subventionnement provisoire de l’équipage [de pêche], ce sont alors les fournisseurs ou les mareyeurs qui prennent le relais en « laissant souffler » l’armateur, en ne lui réclamant temporairement pas certaines créances. Ainsi, à la question posée de savoir si les chantiers de construction navale laissent parfois « courir leurs créances », les patrons répondent invariablement « Jamais ! »… avant de mentionner une ou plusieurs occasions où ce fut en effet le cas pour eux… « mais à titre exceptionnel » : « J’ai eu un découvert au chantier, chez le frigoriste et chez l’électricien. Je n’ai pas payé d’intérêts ».
      Soit l’expression donc de la philia aristotélicienne, décrite au quatrième chapitre, qui lie les différents partenaires d’une industrie, et qui ne se confond pas nécessairement avec leur intérêt bien compris, à savoir que la générosité se révélerait toujours « en fin de compte », avoir été payante. »

    3. Avatar de Crapaud Rouge

      jducac, vous faites dire à Chomp ce qu’il n’a pas dit, à savoir que le capitalisme serait ni bien ni mal. Chomp a fait deux comparaisons, avec un cancer et un parasite, ce qui n’est pas une façon évidente d’envisager sa neutralité. Mais c’est curieux comment vous, qui voyez tout du point de vue de votre morale personnelle, (fondée sur votre extraordinaire et bienheureuse expérience), teniez si mordicus à la neutralité morale du capitalisme.

    4. Avatar de jducac
      jducac

      @ fujisan dit : 15 avril 2011 à 09:52
      Si vous voulez démontrer que tous les détenteurs de capital ne sont pas des salauds, je suis d’accord avec vous.

      C’est bien pour cela que je pense équitable de remettre très souvent la balle au centre, surtout quand je constate l’ignorance de beaucoup en matière économique. C’est un domaine que je n’ai approché que par la voie naturelle, comme on apprend à marcher, à parler, à se comporter avec ses semblables, grâce aux bons soins de qui vous savez.
      Cette personne puisait son bon sens dans ses origines terriennes lesquelles n’avaient probablement pas subi les endoctrinements issus des courants de pensée anticapitalistes nés au 19ème siècle à partir d’analyses incomplètes, imparfaites et partisanes.

      Votre exemple tend à prouver que l’armateur en question, soit n’avait pas réuni un capital suffisant pour mener normalement son activité en n’épargnant pas suffisamment avant de se lancer, soit prélevait trop sur son exploitation compte tenu des revenus qu’elle dégageait et de ses besoins en fonds de roulement.

      Je ne sais pas comment s’est terminée l’expérience de Paul Jorion. Peut-être l’armateur a-t-il été acculé à la faillite et a-t-il laissé ses impayés à la charge des fournisseurs bienveillants. Lorsqu’ils n’y laissent pas eux-mêmes leur peau, après des expériences malheureuses, ils finissent par devenir moins arrangeants.

      Tout cela est une question de sentiment de sa propre responsabilité et du respect qu’on porte aux autres autant qu’à soi-même. Sans trop vouloir insister, je pense qu’il ne vous est pas impossible d’y voir une liaison avec la morale ou, si ce mot vous gêne, avec l’éthique. Il me serait agréable que vous finissiez par le reconnaître et par l’admettre.

      @ Crapaud Rouge dit : 15 avril 2011 à 10:06

      Vous n’avez pas tort. Si j’adopte très souvent une telle attitude sur ce blog, c’est que compte tenu de mon « extraordinaire expérience » il me semble équitable de contrebalancer un peu pour équilibrer la charge. Il me semble en effet injuste de porter systématiquement des attaques contre le capital donc sur ceux qui en prennent soin en visant à le constituer, le conforter, l’améliorer et le renouveler.

      Le capital c’est essentiel, c’est la base de tout.

      Vous qui nous avez dit travailler dans une banque depuis peu, je pense que cela ne vous échappe pas. Il est vrai que cette profession s’appuie surtout sur le capital que d’autres mettent en dépôt chez elle plus que sur ses propres capitaux, lesquels sont notablement insuffisants pour affronter des périodes de récession ou de déflation longues.C’est our cela qu’il n’est pas au mieux de sa forme, mais qu’il survivra.
      Cordialement.

      1. Avatar de fujisan

        @jducac
        « Votre exemple tend à prouver que l’armateur en question, soit n’avait pas réuni un capital suffisant pour mener normalement son activité en n’épargnant pas suffisamment avant de se lancer, soit prélevait trop sur son exploitation compte tenu des revenus qu’elle dégageait et de ses besoins en fonds de roulement. »

        Détrompez-vous, ces exemples donnés par Paul Jorion montrent qu’en cas de « coup dur exceptionnel » tous les acteurs de la filaire réalisent qu’ils doivent s’entre-aider et laisser leurs querelles de côté, faire un geste pour sauver le maillon faible de la filiaire afin de sauver l’ensemble de la filiaire, chaque acteur étant dépandant des autres. C’est l’opposé du chacun pour soi.

      2. Avatar de jducac
        jducac

        @ fujisan dit : 15 avril 2011 à 18:01

        faire un geste pour sauver le maillon faible de la filière afin de sauver l’ensemble de la filière, chaque acteur étant dépendant des autres. C’est l’opposé du chacun pour soi.

        Quel est votre référentiel dans le monde réel ?

        N’avez-vous pas entendu parler de fermeture d’entreprises dans la sous-traitance automobile et autres ? Les grands noms sont restés et tous les plus faibles dans le monde des détenteurs de moyens de production, celui des petits capitalistes ont été éliminés. L’élimination, là comme ailleurs se fait au détriment des moins performants et des plus faibles. C’est le processus de sélection naturelle en œuvre depuis toujours et pour longtemps encore.

        Si vous regardez ce qui se passe au niveau des Etats, c’est le même processus qui opère. Vous refusez de voir la marche du monde telle qu’elle se fait.

        Vous êtes, à mon avis, victime de votre idéal. Là encore vous êtes sous la dépendance de vos envies, de vos désirs et cela fausse votre objectivité.

      3. Avatar de fujisan

        @ jducac
        « Quelle certitude as-tu ? Avec toi rien n’est jamais possible. T’écoutes pas ce que je dis ! » – Yoda

        http://www.youtube.com/watch?v=VuYjLEuW6Bs

      4. Avatar de Lisztfr
        Lisztfr

        « Le capital c’est essentiel, c’est la base de tout. »

        Robert Malthus :

        « La première chose dont on ait besoin (…), avant même tout accroissement du capital et de population, c’est une demande effective de produit, c’est-à-dire une demande faite par ceux qui ont les moyens et la volonté d’en donner un prix suffisant. »

        Robert Malthus – Principes d’économie politique

      5. Avatar de Charles A.
        Charles A.

        Jducac 40:

        Le capital c’est essentiel, c’est la base de tout.

        Non, la base de tout, c’est le travail, y compris celui cristalisé dans l’outil de production.

        La concentration de l’outil de production entre quelques individus
        qui extorquent le travail de tous les autres est la raison nécessaire de la révolution
        qui remettra les richesses entre les mains de ceux qui travaillent,
        pas de ceux qui attendent en dormmant les dividendes.

        La fin du capitalisme n’est que le bon sens
        ou de début d’une humanité enfin civilisée,
        avant même d’être une exigence de justice,

      6. Avatar de jducac
        jducac

        @ fujisan dit : 15 avril 2011 à 21:50
        Je commence à mieux vous comprendre. Votre culture économique résulterait-elle de ce qu’on apprend de la science fiction ? (clin d’œil sans méchanceté)
        Vous avez probablement aussi été influencé par les propagateurs des travaux de Marx. A mon avis vous ne prenez pas les bons référentiels.

        Pourquoi ne pas prendre le meilleur référentiel qui soit, celui qui se déroule chaque jour sous vos yeux ?

        Par rapport à Marx vous disposez d’un atout extraordinaire (j’ai failli utiliser le mot force…. de Yoda). Vous voyez le monde dans toute sa diversité fonctionner et se transformer à vitesse accélérée en égrenant une multitude de faits bien réels, chaque jour. Il suffit de les analyser à la manière des vrais scientifiques, c’est-à-dire sans idée préconçue. L’idée préconçue est le pire des cancers pour un scientifique. Elle vous mange vos idées avant que vous ayez eu le temps de les élaborer.

        Vous avez donc une collection de faits, sur lesquels vous avez la possibilité de tester des hypothèses. Personnellement, j’ai une prédilection pour les hypothèses qui sont aussi simples que possible. Cela permet souvent d’aller au fond des choses, à l’essentiel, au capital.

        Vous testez alors votre hypothèse avec les faits réels qui la concernent, vous nourrissez donc son fonctionnement avec le réel jusqu’à ce qu’à enregistrer un rejet. Lorsqu’un fait réel ne colle pas avec l’hypothèse, vous venez de mettre la main sur une pépite en or. Il faut bien la garder, bien étudier la cause du rejet pour en retirer tous ses bienfaits. Le meilleur d’entre eux, celui qui est destructeur pour votre hypothèse, est celui qui vous conduit la plupart du temps à une certitude : votre hypothèse n’était pas la bonne. Bien évidemment c’est un peu plus compliqué pour ceux dont c’est le métier de pratiquer l’étude expérimentale, mais le principe de base est celui-là.

        Je pense que c’est un peu ce qu’a fait Paul Jorion quand il a analysé les faits pour écrire son livre sur « le capitalisme à l’agonie » et qu’il a vu que les difficultés rencontrées par le capitalisme n’étaient pas celles qu’avait imaginé Marx comme raisons de sa disparition. Marx avait fait une bonne analyse mais son hypothèse ne s’est pas vérifiée dans les faits jusqu’alors.

        Est-ce que cela ne doit pas interroger les hommes du 21ème siècle que nous sommes? Est-ce que Marx était allé au fond des choses ?

        Cet homme, que j’imagine très idéaliste, n’a-t-il pas été victime de ses envies de ses désirs ? Vous savez ce qu’il peut en coûter à ceux qui passent outre les freins qu’offre la tempérance. Dans ces cas là on court des risques et, lorsqu’on a influencé un très grand nombre de personnes ont les met dans de sales situations. Quand le risque se révèle 150 ans après, bonjour les dégâts pour ceux qui sont les derniers à en prendre conscience.

        Ah, la conscience, voilà encore un mot qui flirte avec la morale ! J’espère que vous me pardonnerez. Vous savez le pardon c’est très humain, humaniste même. Vous devriez être sensible à cet argument.

      7. Avatar de Lisztfr
        Lisztfr

        @jducac

        Vous écrivez n’importe quoi, à 16 avril 2011 à 11:07

        Il ne s’agit pas ici de délayer ici vos visions vagues soutenues par rien de concret. Lorsqu’on résume votre divagation, il n’en reste rien que du café de commerce. 3 paragraphes pour expliquer benoitement ce qu’est la démarche hypothético-déductive, suivi par de vagues allégations concernant Marx « victime de ses désirs » etc.

        Ce qu’on appel un vernis culturel à l’état pur.

      8. Avatar de jducac
        jducac

        @ Lisztfr dit : 16 avril 2011 à 14:52
        Désolé Lisztfr, mais je me suis adressé à Fujisan, et ce message fait suite à de nombreux autres qui doivent lui évoquer plus de choses qu’à vous.

        Par contre, puisque vous vous adressez à moi, permettez que je vous remercie d’avoir mis un mot savant sur ce que j’ai quand même suffisamment bien exprimé pour que vous me compreniez.

        Il y a longtemps que l’emploi de mots savants ne m’impressionne pas. Notamment, depuis que les grands maîtres de la pédagogie en France ont utilisé l’expression « référentiel bondissant » pour désigner un ballon, mais qu’avec leur méthode il faut 2 ans pour apprendre à lire là où il fallait 2 trimestres avant. Personnellement, je n’ai pas de complexe à utiliser des mots compréhensibles par tout le monde.

        Merci d’avoir donné l’avis de Malthus. Ce qui pourrait être plus intéressant serait d’apporter votre propre démonstration sur l’importance relative du travail et du capital. Personnellement, je prétends que le capital est plus important que le travail.

      9. Avatar de vigneron
        vigneron

        @jduc
        et à toutes les bonnes âmes perroquetant allégrement sur le légendaire et plus que douteux « référentiel bondissant », à la suite d’un certain ministre de l’éducation nommé Claude Allègre, lui même singeant – en toute honnêteté intellectuelle de vrai scientifique rigoureux, rebondi et rebondissant bien entendu – un certain Jean-Claude Martinez, député FN en 1987, à la tribune de l’assemblée nationale.
        Vous en voulez des références bondissantes ? En voilà, édifiantes :

        http://pagesperso-orange.fr/bernard.lefort/documents_captures/referentiel_bondissant_ou_usage_du_faux.pdf

      10. Avatar de fujisan

        jducac extralucide, on aura tout vu !
        Une réincarnation du Sâr Rabindranath Duval

      11. Avatar de jducac
        jducac

        @ vigneron dit : 17 avril 2011 à 03:49

        Merci, bien cher frère, d’avoir donné un lien renvoyant à l’origine supposée du « référentiel bondissant »

        Ce lien laisse entendre qu’il pourrait y avoir eu une mise en musique tendancieuse autour de cette expression. Je crois plutôt qu’en m’aiguillant sur ce texte, vous souhaitiez soustraire à la connaissance du plus grand nombre des lecteurs de ce blog, l’étendue du désastre qui semble bien s’être propagé à partir des IUFM dans le nouveau monde enseignant, très pédant, mais inefficace.

        Permettez-moi de vous en faire connaître un peu plus sur l’entretien entre Joffrin et Allègre : http://lechamplibre.perso.neuf.fr/humour/textes/enfantecole.htm

        Je crois en ce que dit Allègre. Les propos qui lui sont prêtés corroborent tout à fait ce que me disait une instit qui se désespère de voir dans quel état se trouve, maintenant, notre enseignement en France. Elle n’a pas fréquenté d’IUFM. Elle appartenait donc à l’ancienne école, proche de celle des hussards noirs de la république.

        Lorsque les nouvelles promos issues des IUFM ont débarqué, elles ont eu une attitude condescendante et même méprisante à l’égard de leurs collègues plus anciens. L’utilisation du jargon de distinction entre les anciens et les modernes était l’arme fatale qui permettait d’écraser les anciens. Parfois, je me dis que ceux qui visent à se distinguer par un vocabulaire soigneusement choisi, mais hermétique aux autres, tendent peut-être surtout à masquer leur médiocrité dans le domaine des idées personnelles

        Vous avez quand même dû chercher beaucoup pour trouver votre lien concernant le référentiel bondissant. Celui que je vous donne est celui qui apparait en tête lorsqu’on lance sur Google une recherche sur « IUFM référentiel bondissant ». Avouez qu’en comparant les deux textes auxquels renvoient ces liens, on ne tire pas la même conclusion. Que faut-il en conclure ?

        1. Avatar de Julien Alexandre
          Julien Alexandre

          Je crois en ce que dit Allègre. Les propos qui lui sont prêtés corroborent tout à fait ce que me disait une instit qui se désespère de voir dans quel état se trouve, maintenant, notre enseignement en France. Elle n’a pas fréquenté d’IUFM. Elle appartenait donc à l’ancienne école, proche de celle des hussards noirs de la république.

          Je crois au progrès. Ces bienfaits, y compris dans l’enseignement, sont corroborés par ce que me disait un ami instituteur désespéré de voir dans quel état se trouvait l’enseignement en France à sa sortie de l’IUFM. Il appartient à l’école dite moderne, distincte du « pédagogisme ». Il a ainsi constaté que certains professeurs non rompus aux techniques d’enseignement avancées commettaient des erreurs élémentaires dans la transmission du savoir aux jeunes enfants, à la fois sur la forme et sur le fond : apprendre par cœur plutôt que comprendre, humiliation de certains élèves en retard sur leurs camarades, parfois même brimades physiques.

          N’y voyez aucune ironie, les faits sont bien réels. Qu’en conclure quant à votre démonstration ?

      12. Avatar de jducac
        jducac

        @ Julien Alexandre dit : 17 avril 2011 à 13:55

        Qu’en conclure quant à votre démonstration ?

        Pour être explicite, j’en conclus que celui qui se dit être mon frère, visait probablement à abuser de notre fraternité pour tenter de dissimuler une réalité qu’il se refuse à admettre. Ce pédagogisme dont se sont gargarisés ces IUFMistes surtout formés à la démagogie, a conduit à des résultats désastreux qui sont notamment constatés au niveau international en particulier dans les classements PISA. Ce fut une erreur d’introduire des méthodes nouvelles de manière généralisées sans les valider au préalable.

        L’instit dont je parle a eu droit une fois, avec ses autres collègues de l’ancienne école, à un cours de rattrapage avec démonstration dans une classe d’élèves plutôt triés sur le volet, en présence d’un inspecteur d’académie. A l’issue de la démonstration, les anciens maîtres ont exigé sur le champ de faire un test écrit pour apprécier ce que les élèves avaient pu acquérir. Le résultat fut catastrophique et l’inspecteur d’académie a arrêté l’expérience.

        Bien évidemment que tout évolue, mais lorsque ceux qui font évoluer sont trop sûrs d’eux, imbus de leur personne au point d’inventer un nouveau discours pour en imposer aux autres, il y a danger. En fait, ils risquent de n’imposer que la médiocrité et, ce qui est grave pour un pays, de l’inefficacité. L’innovation nécessite d’être humble et prudent bien plus que d’être prétentieux et pédant.

        Cela dit, heureusement que les appréciations divergentes peuvent être confrontées et débattues sur internet et en particulier sur ce blog auquel vous apportez votre concours, ce dont je vous remercie. Le problème qui subsiste vient de l’inégale représentativité dans la population des blogueurs. La plupart de ceux qui s’expriment n’appartiennent probablement pas à ceux qui font ou qui ont fait mais à ceux du verbe. Cela laisse de côté une bonne part de ceux qui ont l’expérience du concret, lequel finit toujours par s’imposer dans l’économie.

        C’est sur les résultats que se mesure la performance, y compris dans l’éducation.

      13. Avatar de vigneron
        vigneron

        @Jduc

        Pour être explicite, j’en conclus que celui qui se dit être mon frère, visait probablement à abuser de notre fraternité pour tenter de dissimuler une réalité qu’il se refuse à admettre.

        Extrapolation sans fondement. De même que votre façon, que je me contentais de pointer du doigt, de répéter en toute innocence les rengaines fausses et mille fois entendues qui conviennent à vos préjugés; détestable façon de laquelle un simple petit apprentissage au B, A, BA de l’esprit critique ou à l’analyse des sources vous auraient (peut-être…) protégé. Dérive courante donc, dont auraient pu précisément vous prémunir les techniques pédagogiques que vous vouez aux gémonies.

        Le problème qui subsiste vient de l’inégale représentativité dans la population des blogueurs. La plupart de ceux qui s’expriment n’appartiennent probablement pas à ceux qui font ou qui ont fait mais à ceux du verbe.

        Ah bon dieu, mais c’est bien sûr ! Voilà pourquoi vous vous retrouvez si glorieusement seul sur ce blog ! Il est vrai que question verbiage vous êtes bien mal dotée par mère nature…

        C’est sur les résultats que se mesure la performance, y compris dans l’éducation.

        Des chiffres, des chiffres, des chiffres !
        http://www.insee.fr/fr/themes/tableau.asp?reg_id=0&ref_id=NATTEF07232

        Revenez à l’école Jduc. Pourra pas vous faire de mal, pourra pas être pire en tout cas. Même à 75 ans, la pédagogie moderne peut faire de vrais miracles. Si si.

      14. Avatar de jducac
        jducac

        @ vigneron dit : 17 avril 2011 à 19:15
        Le document INSSE que vous signalez n’éclaire pas le sujet abordé qui est celui des méthodes pédagogiques et du classement de l’enseignement français par rapport à celui des autres pays.

        Voici des liens pour vous permettre d’apprécier :
        http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2010/12/07/01016-20101207ARTFIG00731-les-methodes-pedagogiques-francaises-mises-a-mal.php
        http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2010/12/07/01016-20101207ARTFIG00679-le-systeme-educatif-francais-mal-note.php
        http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2009/11/30/01016-20091130ARTFIG00047-les-politiques-redecouvrent-l-ecole-.php

        L’efficacité d’un enseignement agit directement sur l’efficacité économique des pays qui s’observe des années après.
        Les enseignants sont devenus hostiles aux classements, parce que cela révèle le déclin de leurs propres performances. Plus tard lorsque les élèves sont devenus producteurs/consommateurs, leurs classements se mesurent au niveau du classement économique des pays auxquels ils appartiennent. Puis, quand ils sont complètement largués et que pour tenter de maintenir leur niveau de vie, leurs Etats se mettent à s’endetter, les classements se font par la loi naturelle des marchés et des agences de notation.

        Les humains qui vivent dans un espace fini sont en compétition pour la survie. C’est la dure loi de sélection naturelle. Elle élimine ceux qui ne savent pas s’adapter à l’évolution de leur environnement.

        Nota : Cela m’intéresserait de connaître ces méthodes pédagogiques modernes, rien que pour me faire une idée.
        J’imagine qu’il doit exister des cours et des vidéos en ligne. Merci de bien vouloir me donner des liens si vous en connaissez.
        Bien fraternellement

      15. Avatar de fujisan

        @ vigneron
        PISA ? C’est toujours la catastrophe !

        L’OCDE et l’école
        Depuis une vingtaine d’années, l’OCDE a aussi commencé à s’intéresser de près à l’enseignement. Avec l’exacerbation de la concurrence, l’accélération et l’aggravation des crises du capitalisme mondial, il s’agissait de faire en sorte que les dépenses de l’Etat pour l’éducation répondent le mieux possible aux « besoins » de l’économie, entendez : qu’elles servent le mieux possible la compétitivité et le profit. Il faut freiner la croissance des dépenses d’enseignement et réorienter les systèmes éducatifs sur les besoins nouveaux du marché du travail : voilà la recommandation que formule depuis vingt ans l’OCDE. Or, que réclame-t-il ce marché du travail ? Non pas une croissance générale des niveaux de formation, mais leur polarisation : d’un côté, beaucoup d’emplois hautement qualifiés, de l’autre, une masse de « petits boulots » dans les secteurs de services. Dans un rapport publié en 2001, l’OCDE écrit : « tous (les élèves) n’embrasseront pas une carrière dans le dynamique secteur de la “nouvelle économie” – en fait, la plupart ne le feront pas – de sorte que les programmes scolaires ne peuvent être conçus comme si tous devaient aller loin » [1]. Il ne faut donc surtout pas aller trop loin dans la démocratisation de l’enseignement. Pas besoin d’avoir étudié beaucoup d’histoire, de géographie, des maths et des sciences de haut niveau pour travailler dans un McDo ou pour conduire une camionnette de Coca-Cola. En revanche, insiste l’OCDE, même dans ces emplois faiblement qualifiés il faudra que les travailleurs soient capables de s’adapter à un environnement en changement rapide et il faudra qu’ils puissent facilement passer d’un poste de travail à un autre, d’une fonction à une autre. Cette « adaptabilité », cette « employabilité » sans qualification, devraient être acquises avant l’âge de 15 ans, par l’exercice de « compétences de base » en lecture, langues, mathématiques, sciences, informatique, etc. Ensuite, à partir de 15 ans, on fera le tri de ceux qui « iront loin » (et qui pourront alors dépasser les compétences de base), ceux qui apprendront un métier (dans une formation professionnelle étroite) et ceux qui iront très vite travailler dans les emplois précaires.

    5. Avatar de methode
      methode

      Il me semble en effet injuste de porter systématiquement des attaques contre le capital donc sur ceux qui en prennent soin en visant à le constituer, le conforter, l’améliorer et le renouveler.

      Le capital c’est essentiel, c’est la base de tout.

      la base de tout c’est l’homme. et ce n’est pas le capitalisme qui est un processus naturel mais bien l’action de capitaliser. indissociable de l’homme, le fait d’optimiser un arc dans le but d’attraper plus de gibier. l’homme est besoin, certains besoins sont donc universels, il ne devrait pas y avoir de spéculation à leur endroit. ce qui engage la société civile à faire imposer des règles drastiques aux détenteurs du capital et à punir les abus comme si leurs auteurs étaient, assermentés..

  9. Avatar de Le Yéti

    « Il me dit que le capitalisme va au contraire très bien »

    Le propre de l’ »opposant par vocation » est de croire que ce à quoi il s’oppose va « très bien ». Cela le conforte dans sa propre qualité d’ »opposant par vocation ».

    Considérer que cet objet d’opposition est définitivement inaltérable le renforce dans le sentiment de sa propre importance ?

    Supprimer l’objet de son opposition ne peut que le conduire à la sourde angoisse du vide.

    Nous vivons un monde bien étrange.

    1. Avatar de Moi
      Moi

      Il est possible que ce soit pour ne pas se faire trop de faux espoirs. Et puis, peut-être que le capitalisme est à l’agonie mais en tous cas les riches capitalistes, eux, ils se portent encore très bien.

    2. Avatar de idle
      idle

      Pour tous ceux qui seraient tentés de croire que Le socialisme à la Mitterrand puisse sauver quoi que ce soit, voici une autre piqûre de rappel:
      http://www.youtube.com/watch?v=0dayXgxeIec&feature=related
      Rien de méchant dans tout cela juste une façon de remettre les pendules à l’heure.

      1. Avatar de wuwei
        wuwei

        Parce que ce grand bourgeois de Mitterrand aurait été socialiste ? et pourquoi pas de gauche tant que vous y êtes !

      2. Avatar de vigneron
        vigneron

        @wuwel

        Grand bourgeois Mitterrand ? Faudrait voir à pas trop pousser quand même. Confondre un Rastignac-Mitterrand, fils d’un notable catho et conservateur de Jarnac, même président du syndicat des vinaigriers de France, avec la grande bourgeoisie française qui s’est magné le trouffignon pour reconstituer un « front de l’argent » et exfiltrer son pognon de France aprés mai 81 devant la « menace socialo-communiste »… ya comme un p’tit lézard dans l’raisonnement.

      3. Avatar de wuwei
        wuwei

        @ Vigneron

        Ne vous en déplaise, Mitterrand grand bourgeois dans sa vie et son action, si ce n’est de naissance, n’a jamais été socialiste et la parenthèse de 81/83 ne fut pour lui que le moyen d’acheter la paix sociale qui était nécessaire avant les privatisations et la main-mise définitive du patronat sur le pays.

      4. Avatar de domini CB
        domini CB

        François Mitterrrand est mort et Beregovoy aussi,
        le capitalisme est à l’agonie
        et je ne me sens pas très bien non plus
        …. qu’allons-nous devenir ?

    3. Avatar de D.Cayla
      D.Cayla

      On peut aussi penser que le capitalisme n’a jamais semblé aussi arrogant et dominateur qu’en ce moment : guerres du pétrole, guerres du cacao, guerres contre les peuples rançonnés sans merci,…

      Mais peut-être ne sont-ce que les manifestations angoissées d’un système à l’agonie ? Là où certains calment leurs angoisses en prenant des jours de congés, d’autres exsudent l’agressivité qu’ils réfrènent à grand peine en période normale ?

      (Suivez mon regard…)

      PS : Mais sinon, entièrement d’accord avec votre analyse, Le Yéti : les opposants « par vocation » ne peuvent se penser en dehors de ce à quoi ils s’opposent.

      1. Avatar de Cécile
        Cécile

        Dans la faillite du capitalisme, des faits d’un mauvais usage de l’argent par nos soit-disant, car tel qu’intronisé par les prophètes gestionnaires, « créateurs de richesse »
        outre des investissements inconséquents, destructeurs, ravageurs de guerre économique chaude, …
        (guerre du pétrole, cacao …. )
        il faut ajouter, ceux du non-investissement inconséquent, destructeur, ravageur de guerre économique froide,
        (il y a Fukushima,, comme il y a eu Tchernobyl … )

    4. Avatar de Fab
      Fab

      Supprimer l’objet de son opposition ne peut que le conduire à la sourde angoisse du vide.

      C’est précisément ce qui se passe ici, sur le blog : certains proposent de supprimer non pas le capitalisme économique mais ce qui lui permet d’exister ! Ce qui effraie les autres qui risquent de perdre leur sujet préféré… Et tant pis pour ceux qui ne participent pas ou ne veulent pas participer au jeu de l’échange monétisé imposé !

    5. Avatar de sentier198
      sentier198

      @ Fab
      d’accord avec vous.
      le « capitalisme » semble être une conséquence , et non la cause de nos difficultés présentes…
      se focaliser sur son « organisation » me parait une fausse piste empruntée depuis le XIXeme , qui aboutie toujours à des solutions politiques dramatiques.
      prendre conscience des défauts qu’implique cette idéologie (la captation par peu des moyens essentiels d’organiser les relations inter-humaines) est une étape , qui semble bien avancée ( et laisse à penser que « le capitalisme est à l’agonie ») , mais dont l’étape suivante (les moyens politiques ) est toujours aussi problématique et manque cruellement de théories validées.

      1. Avatar de égalité et désintégration
        égalité et désintégration

        @sentier 198
        Je dirais même plus qu’une conséquence un RÉSULTAT comme dans les courses.
        @yeti
        Est ce que l’esprit est étrange ? Seulement sur les étiquettes qui donnent un prix à la valeur, de la magie noire.

  10. Avatar de marx prénom groucho
    marx prénom groucho

    « Le capitalisme à l’agonie »…Paul, soyons humains, abrégeons ses souffrances,
    Achevons le!
    bon; sur ce je m’en vais acheter l’Huma, une fois n’est pas coutume, et me lire l’article dans un bistrot bien bourge à l’heure de l’apéro; un « Communard » me semble tout indiqué: vin rouge et crème de cassis!
    A la réflexion, après l’Islande qui se rebiffe et dont le menu peuple ne veut pas se faire tondre pour rembourser les dettes des banques, il ne faudrait tout de même pas que cela devienne une habitude, du genre « quantitative easing » à la grecque: un monumental bras d’honneur aux créanciers et basta, du genre  » ok, mais on vous rembourse que 50% de ce qu’on vous doit, et encore, estimez vous heureux… »
    Tout fout le camp, mon bon monsieur!

  11. Avatar de Chantal
    Chantal

    Le capitalisme, dans son état actuel, est à l’agonie car il ne cache plus assez le vol, l’appropriation illégitime qu’il implique. Il est en train cependant de muer vers un autre état qui permettra de mieux camoufler la concentration des richesses et des privilèges dans les mains des plus astucieux manigançant désormais au dessus des frontières nationales, au niveau mondial. Une nouvelle couche de complexité imprégnant lois et réglements va ainsi s’ajouter en application d’une « nouvelle » théorie économique élaborée « scientifiquement » (pour faire croire à toute neutralité politique) par les ‘nouveaux » économistes, sociologues, antropologues, psychologues et philosophes réglant la nouvelle mue.

    Il y aura toujours des dominants et des dominés dans l’espèce humaine. Si le capitalisme, comme système économique laissant la part belle aux dominants, est à l’agonie, c est sans doute pour l’éternité..Le destin éternel des dominés est de lutter, de résister, comme des Sisyphes, quand ils en ont les moyens.

    1. Avatar de Lisztfr
      Lisztfr

      Amusant… Cela me fait penser à l’éternel retour du même de Nietzsche, une manière de nier la finitude, que Kundera etc n’ont pas du tout comprise… « le même » chez Nietzsche est à prendre comme identité par métaphore. Rien de transcendantal.

      Et vous vous tromper avec votre éternité rimbaldienne,

      Elle est retrouvée.
      Quoi ? – L’Eternité.
      C’est la mer allée
      Avec le soleil.

      Le système vivra aussi longtemps qu’il sera sous perfusion, et lorsqu’on refusera cette perf, ce sera la fin.

      Seul le capitalisme nécessite l’opposition des classes car l’avoir de l’un est le signe inverse du manque de l’autre.

      http://www.zerohedge.com/article/inflation-explained

  12. Avatar de yvan
    yvan

    Je comprends, Monsieur Jorion.
    Vous vous faites traiter de communiste et cela est injuste.
    Mort aux communistes et autres révolutionnaires qui vivent dans la misère.

    Vive la financiarisation douce.

  13. Avatar de Lovi
    Lovi

    M.Jorion,
    ça je ne comprend pas
    « Après tout, la valeur du capital avancé par l’investisseur provient-elle d’autre chose, en dernier ressort, que du travail ?

    Paul Jorion : Non, cette valeur ne provient pas nécessairement d’un travail antérieur : le monde a d’abord été partagé par la violence, par ceux qui, comme le dit Rousseau se sont accaparés la terre et ce qu’elle porte ou contient en affirmant : « Ceci est à moi ! » et en mettant les autres au défi de le leur reprendre. Les choses qui ont été confisquées ainsi à la communauté toute entière peuvent avoir un prix de manière intrinsèque, le minerai que cette terre contient, par exemple. »

    Si un émir d’un pays producteur de pétrole encaisse beaucoup de $ , ce n’est pas le fruit de son travail à lui. On est d’accord, mais cet argent provient de tous ceux qui font le plein de leur voiture et qui eux le gagnent avec leur travail.
    Autre question: quels sont les pays du monde qui n’ont pas de dette?
    Autre question: Si des terriens doivent de l’argent à d’autres terriens en quoi est-ce que cela appauvrit les terriens ?

    1. Avatar de Lisztfr
      Lisztfr

      Autre question : si la terre est un gros pays, où va son exportation ?
      Autre question : si des terriens meurent et d’autres naissent, en quoi cela changent-il le nombre de terriens ?

      Donnez-moi votre argent, cela n’appauvrira pas les terriens.

    2. Avatar de millesime
      millesime

      le problème c’est que l’émir ne répartit pas les $ à ces concitoyens, il les recycle à Wall-Street..pour SON propre compte…!

  14. Avatar de Nicks
    Nicks

    Voilà des propos tout de même un peu plus sensés qu’un soutien un peu incompréhensible à une prime de 1000 euros démagogique et intéressée…

  15. Avatar de PAD
    PAD

     » vider la caisse avant fermeture définitive  » et après c’est quoi : la guerre ?

    1. Avatar de Luis Francisco Zarate

      Je signale que SCHNEIDER ELECTRIC (cac 40) dans son avis de convocation à l’ Assemblée du
      21 avril 2011 propose entre autres, Attribution Gratuite D’Actions dans les résolutions numéros 10, 14, 15, 16, 17, 19 et 21.
      Générosité plus que suspecte, car moi même, petit actionnaire nominatif depuis environs 20 ans, je n’ai jamais bénéficié d’actions gratuites de cette société.

  16. Avatar de Kerjean
    Kerjean

    @P. JORION

    Excusez moi mais, juste par curiosité personnelle, un entretien comme celui là, c’est comme ça, du tac au tac à baton rompu?
    Le gars vous posait les questions, les réponses plus haut étaient faites en direct-live et le gars, dans la foulée, vous posait les questions qu’ils pose la-haut? Sans une pause, sans une reflexion?

    Alors, soit vous êtes des génies soit vraiment je suis très naze.

    1. Avatar de Paul Jorion

      « … un entretien comme celui là, c’est comme ça, du tac au tac à baton rompu ?
      Le gars vous posait les questions, les réponses plus haut étaient faites en direct-live et le gars, dans la foulée, vous posait les questions qu’ils pose la-haut ? Sans une pause, sans une réflexion ? »

      Oui, et on a un témoin : la photographe de L’Huma.

    2. Avatar de Lisztfr
      Lisztfr

      J’ai aussi trouvé cet entretien particulièrement réussi, je mets cela sur le compte de l’expérience de P.J. et de l’inspiration du moment.

      1. Avatar de hervey

        Oui, c’est ce que je me disais en fin de lecture. Trés bonne clarification. C’est limpide. Les questions et les réponses vont au coeur du sujet. C’est un plaisir immédiat.

    3. Avatar de Moi
      Moi

      T’es pas naze Kerjean.

    4. Avatar de Dissonance
      Dissonance

      Pour ma part, je ne trouve rien de très surprenant au discours de Paul Jorion qui me semble n’être rien de plus qu’un condensé de ce qui se dit sur ce blog depuis 4 ans environ… Ça doit créer certains automatismes je suppose 😉

      Par ailleurs, il semble a première vue que le journaliste réalisant l’interview soit une personne sérieuse ayant fait une lecture attentive de l’ouvrage à promouvoir, proposant ainsi des questions puisant largement dans les idées qui y sont travaillées, ce qui facilite a priori encore un peu plus la prose de l’interviewé. C’est sur que ça a une autre tenue que la promo des émissions de divertissements…

      1. Avatar de Kerjean
        Kerjean

        @ P. Jorion
        vous auriez pu avoir la charité de mentir quand même.

        @Moi
        si, si, il faut reconnaître son niveau d’incompétence. Allez, je prends ma pelle et ma gamelle et je retourne au taf.

        @Dissonance.
        Ce n’est pas le discours que je trouve surprenant, c’est la facilité d’ordonner sa pensée et de dire, sans rien préparer, à l’arrache des choses que certains doivent relire trois fois pour comprendre.
        Et le pire, c’est ce journaleux qui a l’air d’écouter ça comme une présentation de Foucault(Jean-pierre, pas Charles) , facile comme bonsoir, et qui du tac au tac, repose une question à la pertinence avérée que quand tu as fini de la lire tu la comprends toujours pas. Et notre Paul qui repart comme en 14 à étaler des trucs aussi limpides que du Spinoza. Et l’autre qui enchaine peinard.
        C’est là qu’on comprend la limite de l’autodidacte.

      2. Avatar de Dissonance
        Dissonance

        @Kerjean

        sans rien préparer

        C’est là que vous vous trompez. Comme je vous l’ai dit, cela fait plus ou moins 4 ans que ces idées circulent sur le blog, et Paul a bien du passer quelques mois à les articuler au sein d’un ouvrage, dont cet article fait la promotion. Il s’agit donc de tout sauf de raisonnements formulés « à l’arrache ». Pour faire un peu de provoc’, je dirai que le résultat n’est pas plus surprenant que de voir un curé réciter le contenu de son bréviaire…

      3. Avatar de Bibules
        Bibules

        Tout à fait d’accord, c’est peut être que le journaliste est sérieux et que c’est de plus en plus rare.

    5. Avatar de égalité et désintégration
      égalité et désintégration

      Mr Jorion est un grand rhétoricien comme Attali, très impressionnant.

      1. Avatar de pseudo cyclique
        pseudo cyclique

        on dit pas rhéteur ?

      2. Avatar de égalité et désintégration
        égalité et désintégration

        1370 rhétoricien, cienne, péjoratif;argumentateur, rhéteur. Aussi rhétoriqueur, 1480, poètes de fin du XV attachés aux raffinements de style et aux subtilités de versification.
        La rhétorique sociale n’a jamais pris sur moi.Ni aucune rhétorique. Je n’aime pas les phrases, je n’aime que les faits et le dictionnaire, l’histoire des mots, plus qu’un sens: du lien.

  17. Avatar de le grec

    le capitalisme n’ existe pas !

  18. Avatar de Fab
    Fab

    Laurent Etre :

    Fab : Le Capitalisme est une organisation sociale : elle s’exprime de manières économique, politique, éducationnelle et tout ce que vous voudrez. Le Capitalisme est à l’agonie, et le capitalisme est à l’agonie, les profits du Cac 40 pour preuve.

    Le pillage auquel vous faites allusion n’est pas un principe du capitalisme, c’est une nécessité pour sa survie : les ponctions évoluent au cours du temps, qui permettent au système de fonctionner en garantissant une masse mécaniquement disponible, ou spirituellement, intellectuellement, indisponible – toute spécialisée qu’elle est.

    Tout à fait d’accord : « la valeur du capital avancé par l’investisseur provient-elle d’autre chose, en dernier ressort, que du travail ». Même PSdJ avec sa définition de valeur ne peut dire mieux.
    « Tous sont contraints de rechercher les ressources nécessaires auprès de ceux entre les mains desquels le capital se retrouve concentré » : c’est le capitalisme économique. Faut-il accepter cette contrainte ? Faut-il accepter de croire que certaines ressources sont nécessaires, et pas d’autres !

    L’ »aristocratie capitaliste » : c’est un visage politique du Capitalisme. Ne cherchez pas : il est partout !

    Considérer « actionnaires, dirigeants d’entreprises et salariés », c’est observer un visage du capitalisme. On dirait une sentence pour un pêché originel acceptée !

    Les ponctions – la finance par exemple – sont nécessaires au fonctionnement du capitalisme économique : elle ne peut dans ce cadre être reversée ! Vous croyez que le salarié continuerait à croire à son travail salarié si les moyens de s’en passer lui étaient donnés !? À moins qu’il ne continue à consommer pour consommer.

    « Mais l’ensemble de ces personnes ne représentera jamais plus de 1%o de la population. » : Il ne faut jamais dire jamais ! Dans le cadre de la société de consommation oui, mais bon.
    Du travail, pour faire tourner l’usine à gaz : il n’y en a plus guère. Mais on s’applique à conquérir de nouveaux territoires qui permettront de nouveaux échanges monétisés…et vogue la galère !

    « les salaires correspondent à la contribution essentielle dans la production de marchandises » : les salaires permettent la consommation de marchandises, l’entretiennent, et entretiennent leur production.

    Oui pour la « prise de conscience », mais certainement pas en ce qui me concerne pour croire encore à un quelconque rapport de force : ça impliquerait mon acceptation du jeu actuel, et ça, consciemment, je ne peux pas.

  19. Avatar de Caleb Irri

    Bonsoir monsieur Jorion,

    bonne interview, bien pédagogique, claire, argumentée… vous faites très bien votre travail « d’alerte ». Et le tabou sur la part intangible, « naturelle » des dividendes, voilà une des plus belles réussites du capitalisme. toutes les hausses de prix sont répercutées, in fine, sur le consommateur final, sans rogner quoique ce soit aux dividendes des actionnaires… et nous payons !

    Mais que n’allez-vous plus loin ? « exploser le capitalisme », « nouveau système », vos mots trahissent votre pensée profonde… la voie sur laquelle vous avancez vous conduit peu à peu à ce que vous redoutez peut-être encore d’avouer, à savoir qu’il est impossible de maîtriser le capitalisme sans le tuer….

    Mais si on tue le capitalisme, que reste-t-il, voilà la question qu’il nous faudra bien nous poser. Utopie contre utopie, laquelle choisir ?

    On sait désormais que celle de « la main invisible » vous vide les poches sans que vous ne la voyez venir, mais on ne sait pas ce qu’un monde sans argent peut donner. Mais est-il plus fou de rêver d’un monde meilleur sans argent que de croire aux vertus morales du capitalisme ?

    1. Avatar de Fab
      Fab

      Considérer le capitalisme comme une organisation uniquement économique présente des avantages. Et des inconvénients.

      Inconvénients : les autres expressions du vivre-ensemble sont considérées comme indépendantes (cela reste un des grands mystère de la psychanalyse) : le capitalisme se réorganisera une nouvelle fois : la démocratie c’est pas pour demain.

      Avantages : cela permet de maintenir l’organisation capitaliste de la politique, de l’éducation, de l’information, etc., du vivre-ensemble en somme, et par suite de pouvoir exprimer des cosmogonies capitalistes où l’individu continue à être perçu – par nécessité- comme devant être dirigé : ce qui permet notamment de considérer le travail comme nécessairement salarié et l’échange comme nécessairement monétisé (ce qui précise l’aspect-mystère psychanalytique…) : c’est du capitalisme économique !

  20. Avatar de Vavasse
    Vavasse

    @ Chantal :
    La lutte des classes Sisyphéenne me semble peu probable…
    Aujourd’hui, la logique du dominant apparemment indispensable au bon fontionnement du dominé ne tient plus étant donné que les dominés ne peuvent plus fonctionner normalement.
    Va bien falloir trouver autre chose…

  21. Avatar de HP
    HP

    Cet interview est excellent, très clair.

    L’article d’avril de LEAP vient de sortir, je recommande sa lecture.
    http://www.leap2020.eu/GEAB-N-54-est-disponible-Crise-systemique-globale-Automne-2011-Budget-T-Bonds-Dollar-les-trois-crises-americaines-qui_a6328.html

  22. Avatar de rosebud1871
    rosebud1871

    ceux qui tirent parti du système sont bien décidés à laisser les caisses vides.

    Admettons…mais lingots d’or ou biftons, ils n’iront pas sur la voie lactée couler des jours paisibles, il y a un moment où le sens d’être « décidés » devient non-sens…

    une période de modération, ce qu’on a appelé les Trente glorieuses…

    Période compromis…Vu de l’extérieur, avec l’aide de la propagande, pas de crise de 29 en URSS, ensuite la pâtée aux nazis… sérieusement : Keynes aurait-il une les mêmes invention sans le contexte?

    Non, cette valeur ne provient pas nécessairement d’un travail antérieur….
    avoir un prix de manière intrinsèque, le minerai que cette terre contient

    malfoutue langue : prix, valeur, chose. La valeur au regard (l’attraction de l’objet) de quelque être singulier fixe un prix à une chose qu’il peut payer à partir de sa situation dans le rapport de forces sociales. Le prix (fascinant) d’une chose fabrique aussi sa valeur irréductiblement subjective (un sujet tissé de ce qui l’a fabriqué). D’un coté le travail est inéliminable mais l’artifice de l’objet d’un désir aussi. Il fait ériger le prix comme les arbres montent au ciel quand on en a les moyens. Sur la cote sud de Turquie, à Olympos, près de Çirali sourd du méthane. Lieu de culte. Dans l’antiquité personne n’a imaginé capter ça pour faire griller des sardines. Le minerai c’est kif kif. Sans travail, c’est des cailloux. Y a des cailloux jaunes ou des qui brillent, ça attire le regard, ça décore les femmes comme un sapin de Noël, mais c’est du travail. Le Mollah Omar avant de s’enfuir en bicyclette savait par les soviétiques qu’il y avait plein de minerais sous ses pieds. Il disait que le prix d’un seul Tomahawk était plus cher que toutes les usines d’Afghanistan. Ses valeurs n’étaient pas négociables.

    le capital, c’est une ressource qui manque à l’endroit où elle est nécessaire

    Le capital au sens du signe monétaire oui, mais il s’articule à un référent réel ou en puissance, qu’il s’agisse de travail mort ou vivant, sinon je ne vois pas comment lire ces écritures chiffrées d’un capital et donc leur signification comme telle.

    Nationaliser sans changer cette structure de pouvoir n’aurait donc aucune conséquence.

    Absolument

    Pour tous ces gens, la rémunération du capital, la répartition des richesses, ne sont pas des objets possibles de négociation, mais les manifestations d’un ordre naturel.

    Ordre naturel : Je doute qu’ils y croient eux-mêmes, mais ils tentent de faire partager cette croyance d’un naturalisme éternel du capitalisme. Comme dans l’Église, il paraît que plus on monte dans la hiérarchie moins il y a de bigots.

    allocation universelle. Mais ce n’est pas un modèle de société

    Ouf !

    l’ensemble de ces personnes ne représentera jamais plus de 1% de la population.

    La matière grise semble bien la seule dont les gisements semblent renouvelables et le plaisir de la création, de la créativité n’est en rien dépendant du prix de sa rémunération. Production et consommation de savoirs pour tous ! C’est un mot de dés-ordre.

    Il faut également poser la question du rôle des cadres. L’essentiel de leur travail est un travail de supervision. Pourquoi cette supervision est-elle aujourd’hui nécessaire ? Parce qu’on ne peut laisser l’initiative aux travailleurs eux-mêmes….Le système qui remplacera le capitalisme devra également tenir compte de cet aspect des choses…..l’idée que nous sommes des « demandeurs d’emplois »

    Je vends partie de ma force de travail dans une association de 1901. Quelqu’un récemment sur le blog disait rêver d’un monde couvert d’associations de 1901. Il existe des 1901 dont le représentant physique de l’employeur – personne morale – se prend pour un employeur. Au sens où il se dit qu’un roi qui se prend pour le roi n’est pas moins fou qu’un fou qui se prend pour le roi. Des comme ça, qui donnent du bon travail pour des bonnes causes ou bonnes œuvres, ça existe. Et les « offreurs d’emplois » ça les dérangent. Les révolutions ont le même avantage que la fameuse fête de l’âne au Moyen-âge : les esclaves étaient les égaux de leurs maîtres mais comme l’avait remarqué le grand timonier, ça ne dure pas…
    .

  23. Avatar de E. Quilgars

    Article excellent, quasi parfait.
    Vous prenez chaque phrase, chaque partie de phrase, et vous avez de quoi méditer pendant des heures, de quoi repenser tout ce que vous croyiez penser.

    1. Avatar de Les pieds dans le plat
      Les pieds dans le plat

      J’ai exactement le même sentiment. Le capital défini comme instrument du manque, et donc d’asservissement, quelle mise à nu. La monomanie matérielle de la société montrée dans le rapport inversé de possession à l’objet, entre autres. Vraiment tout sucite de remettre en cause ses habitudes de pensée.

      Je m’interroge cependant sur la portée vers l’économie; en particulier, s’il ne faut pas faire la part des choses entre des artisans et entrprises productives, et les autres qui profitent du système. Les premières subissent une dépendance aux banques; les deuxième en sont les alliées assez sournoises, car derrière les conseils d’administration, se trouvent des clubs, des corporatismes, des ententes occultes et certainement pas en faveur du bien public. Ce distinguo ne devrait-il pas être fait ? Et, d’autre part, s’il doit être fait, s’agit-il de taille seulement ? Quels critères ?

  24. Avatar de Franck
    Franck

    Excellent article dans le Nytimes sur les effets néfastes de la politique d’austérité au Royaume-Uni.

    http://www.nytimes.com/2011/04/15/business/global/15iht-pound15.html?ref=world

    De nombreux points qui laisse a penser. Ces deux phrases par exemple:

    « Remarkably, yields on the British government’s 10-year bonds are slightly above the 3.6 percent or so achieved by Germany, which has Europe’s healthiest economy. That is partly because Britain lies outside of the euro zone and can control its own monetary policy. But those relatively low interest rates have helped gird the support Mr. Osborne has so far received from the British business community.’

  25. Avatar de methode
    methode

    le ‘capitalisme’ mute, c’est un passage délicat.

    ah, l’adolescence…

  26. Avatar de Paul Jorion

    Pour ceux qui lisent l’anglais (les autres s’énerveront inutilement, et ne comprendront pas de toute manière) :

    Thu, 2011-04-14 13:29
    Marcia Ishii-Eiteman

    Tomorrow morning, as you pour milk into your kids’ cereal bowls or buy a latte to get you going, take a moment to think about the dairy and other family farmers who will be braving gusty winds off Lake Michigan to converge on the steps of the Chicago Mercantile Exchange. These farmers are demanding an end to the price fixing by commodity speculators that has bankrupted thousands of family farmers across the U.S., while spurring food crises worldwide.

    Led by Wisconsin-based Family Farm Defenders, farmers and allies will be calling out the traders who take home millions of dollars in profits every year, while family farmers continue to see their farms foreclosed and local businesses shuttered. These farmers will also be exposing the hidden links between America’s giant dairy monopolies and the scandalous recent approval of genetically engineered alfalfa by the U.S. Department of Agriculture, designed to boost sales of Monsanto’s flagship weedkiller, Roundup. The action is one of many being taken by family farmers and supporters around the world in celebration of International Peasants Day, April 17. National Family Farm Coalition is compiling a list of related actions around the U.S.

    Something rotten in the Land O’Lakes

    Unbeknownst to many of us, a significant chunk of the dollars we spend on milk and butter are not going to dairy farmers at all, but are being captured by huge corporate dairy giants like Dean Foods and Dairy Farmers of America, an amalgamation of Land O’Lakes and other mega-sized “cooperative corporations.” These folks are anything but cooperative, as far as family farmers are concerned. They have long had a hand in fixing milk prices below cost of production while charging consumers top dollar, driving America’s dairy farmers to bankruptcy. That’s why they have been under investigation by the U.S. Department of Justice and are the target of recent class-action lawsuits for anti-trust violations, as Vermont Senator Bernie Sanders explains.

    Transgenic guns & butter

    But there’s more–these same dairy corporations have also been active in developing genetically engineered (GE) crops like GE alfalfa and in lobbying the U.S. government for deregulation of GE alfalfa. Land O’Lakes has long been an ardent advocate of GMOs since the FDA’s approval of recombinant bovine growth hormone (rBGH) in the 1990s.

    [[I can’t believe it’s that butter! – Ariana Velez of the Brooklyn Food Coalition blames Land of Lakes for bringing us GE butter–and vows to go organic]]

    Land O’Lakes’ primary seed research partner is Forage Genetics, which developed GE alfalfa using Monsanto’s Roundup-Ready technology. In the last two years, lobbying by Land O’Lakes has surged, with hefty portions going explicitly towards efforts to deregulate GE alfalfa. With so many corporate interests coming out swinging for GE, no wonder the White House lined up so quickly with industry on this one.

    Three things you can do to support our dairy farmers:

    1. Buy dairy products from independently owned family farms and go organic if you can to avoid GE!

    2. Sign Food & Water Watch’s petition asking the Obama Administration to protect farmers and consumers from Monsanto’s GE crops.

    3. Tell the Commodity Futures Trading Commission to demand a democratic overhaul of the Chicago Mercantile Exchange to prevent corporate price fixing.


    ************************************************
    Marcia Ishii-Eiteman, PhD
    Senior Scientist
    Pesticide Action Network North America Regional Center (PANNA)
    49 Powell St., Suite 500
    San Francisco, CA 94102 USA
    Tel: (+1) 415 981 6205, ext. 325 (M, Th)
    Fax (+1) 415 981 1991
    Eml: mie@panna.org

    My blog: http://www.panna.org/blogs/marcia-ishii-eiteman
    Our web: http://www.panna.org
    Pesticide residues database :: http://www.whatsonmyfood.org

    1. Avatar de LEROY
      LEROY

      Cet article démontre que les producteurs de laits du Wisconsin sont d’accord avec votre analyse sur la formation des prix « un rapport de force » qui est en leur défaveur sous l’apparence de « l’offre et de la demande » il y a bien capture de leur travail par les trusts et les marchés financiers.
      Il y a aussi la démonstration qu’il n’y a pas la « part travail » dans la formation du prix puisqu’ils vendent à perte.
      par contre pour le consommateur « la part trust » est bien là !
      Le capitalisme ne pourrait-il pas être défini par « petit groupe d’individus organisant à son profit le « manque de ressource » ?

      1. Avatar de Alain.Goethe
        Alain.Goethe

        @ LEROY : les prix de vente par agriculteurs .. le pb ne date pas d’hier

        OGM = ils se retrouvent encore + en dépendance ./; aus semenciers ..

        Avec un cousin, on refait 1 potager depuis 2010 .

        moi suis  » l’arpète » c’est lui le chef ..

        car moi je « surfe » .. + tout le reste à faire ..
        Bon am

      2. Avatar de égalité et désintégration
        égalité et désintégration

        Est ce un rapport de force où un rapport de faiblesse, de quoi s’agit il où ne s’agit il pas ? Il n’y a que la foi qui compte…….. pour le moment dans les contes des chiffres et de leurs intérêts.

      3. Avatar de LEROY
        LEROY

        Helas oui cela ne date pas d’hier le monde marche sur la tête

      4. Avatar de vigneron
        vigneron

        Les seuls bénéficiaires de la spéculation, à la hausse comme à la baisse, sur les matières premières agricoles ne peuvent être, à terme, que les purs spéculateurs – tant qu’ils restent capables de guider le marché ou de jouer dans le bon tempo évidemment.
        Les producteurs sont toujours perdants à terme. Les groupes agro-alimentaires aussi puisque s’ils encaissent certes des marges sur la faible part représentant les matières premières dans leurs produits lorsque les prix sont bas, ils sont aussi immédiatement impactés dans leurs résultats en cas de flambée des prix. Pour 2011, Nestlé prévoit entre 2,5 et 3 Milliards CHF de « manque à gagner » du fait de la spéculation sur les prix agricoles. Nestlé amortit le coup en réduisant les proportions des matières premières agricoles concernées dans leurs produIts
        et en recherchant des « gains d’efficacité opérationelle » (traduction : faire payer à ses employés, fournisseurs et sous-traitants – 1,5 Milliards CHF l’an dernier). Danone annonce lui à ses actionnaires que le prix de ses yaourts sera augmenté de 2,5% en France et fait donc payer au moins en partie par le consommateur final. Les plus petites structures comme Bonduelle par exemple ont moins de marge de maneuvres et voient leurs résultats directement touchés par la hausse des céréales. Tous ces acteurs économiques devraient en toute logique se regrouper derrière les propositions d’un Jorion qui couperaient l’herbe sous les pieds des spéculateurs.
        Pour ce qui concerne par contre les grands groupes de négoce international – au premier rang desquels le français Louis Dreyfus Commodities, branche historique de négoce de la très secrète holding familiale Groupe Louis Dreyfus, 35 milliards de dollars de chiffre d’affaires sur le marché des commodities, un des leaders mondiaux du négoce de produits alimentaires (coton, sucre, riz, céréales, oranges,…), numéro un également pour la production d’éthanol et numéro deux pour le sucre – je ne voudrais pas m’avancer, mais je crois que c’est plutôt tout bénéf…

    2. Avatar de quelqu'un a
      quelqu’un a

      Cette vue des choses me semble être très bonne, sous condition que les agriculteurs prennent eux-aussi bien conscience qu’ils ne sont pas entièrement innocents à leur sort.
      Produire toujours plus et n’importe comment, même quand il n’y a aucune nécessité de le faire, sinon celle que pourrait dicter la cupidité, est une chose qui existe partout, aussi en agriculture et parfois même lorsqu’elle est biologique.

      1. Avatar de vigneron
        vigneron

        @quelqu’un

        Produire toujoirs plus pour l’agriculture mondiale en général, ce me semble l’évidence, la nécessité même, au moins tant que le nombre de bouches à nourrir continuera à augmenter sur cette planète. Quant aux questions du quoi. pour qui et comment, au vu du nombre de sous-alimentés persistant encore aujourd’hui, il me semble que les bonnes réponses sont loin d’avoir été apportées et que la tendance actuelle serait plutôt de les voir s’éloigner chaque jour un peu plus. Si l’on supporte aujourd’hui un milliard d’humains soumis à la mal-nutrition sur sept milliards, alors que nous pourrions sans problème en nourrir douze, on peut très bien, avec une dose de mauvaise conscience à peine augmentée, en imaginer demain deux milliards, trois milliards… why not ? Les tragédies c’est pas pour demain, c’était hier, c’est aujourd’hui.
        Et c’est pas les consommateurs bio, du genre de Marlowe, qui se vante de se payer de la « bonne » viande de bœuf « traditionnel, c’est à dire qui a bouffé pendant quatre ou cinq ans bien proprement et vertement son hectare de fourrage sans avoir jamais eu à tirer un brabant, pour le plaisir de gastronomes astronomiques et aussi verts qu’inconséquents, qui vont m’inciter à l’optimisme…

      2. Avatar de rosebud1871
        rosebud1871

        @vigneron 16 avril 2011 à 16:11
        Toujours le point de vue de la sagesse, Vigneron. A 20 ans le T.boone steak de 250 g c’était le minimum, Argentin ou du middle west, seuls les connaisseurs faisaient la différence. Bientôt retraité mes 80 g suffisent, charolais ou limousin peu m’importe. Les séniors ne sont pas l’avenir des ruminants, il faut en prendre acte. Le luxe carnassier mais égalitaire suppose un équi-table de bonne foi que seule la tradition des tickets de rationnements est apte à mettre en œuvre. Le dégazage des vaches sacrées dont la seule performance économique est de participer à la salubrité publique des villes indiennes en nettoyant les trottoirs des insalubrités comestibles devrait attirer l’attention en plus du permafrost. Et si ce n’était l’impasse de l’option éthique à fondement religieux, la conversion au cochon n’aurait que des avantages, puisque chez lui tout est bon.

    3. Avatar de Franck
      Franck

      Merci. J’ai parcouru ces liens et je suis tombe sur cette statistique ahurissante (je n’avais pas conscience de cette réalité): « Aujourd’hui, un homme sur 2 et une femme sur 3 est ou sera touchés par le cancer au cours de sa vie en France ». Ce pourcentage augmente sans cesse et il semble qu’il soit imputable, pas exclusivement mais en grande partie, a la pollution chimique.

      Meme pas besoin de Fukushima…

  27. Avatar de Paul-émile
    Paul-émile

    La pile de dossiers montrant l’agonie du capitalisme semble en effet augmenter sans cesse, il se passe donc indiscutablement quelque chose .
    Mais je crois que rien ne permet de dire que l’organisation de société qui succédera au capitalisme sera plus égalitaire .
    Le titre du livre de Monsieur Jorion « l’agonie du capitalisme » semble suggérer que la suite des événements sera mieux équilibrée en ce qui concerne la répartition des richesses par exemple, c’est du moins à mon avis comme cela que beaucoup de gens ressentent ou comprennent ce débat .
    Mais rien ne dit qu’il en sera ainsi, on peut très bien envisager même si c’est désagréable une « fin de partie » où toutes les richesses sont concentrées en quelques mains, où toutes les énergies d’opposition sont captées par les nouvelles technologies qui se révèlent alors ne pas être ce qu’elle laissaient espérer qu’elle soient et que se fasse jour une société bien pire que la précédente avec certes un capitalisme mort et enterré !

    1. Avatar de Jean-Luc Mercier
      Jean-Luc Mercier

      Se pourrait-il qu’au lieu d’en arriver à restructurer la dette, c’est-à-dire à ne pas payer aux riches ce qui leur est « dû » (le capital), on en arrive à mettre les peuples dans un état d’esclavage infini en ne leur faisant payer qu’une partie de ce qui est « dû » aux riches de telle sorte que le capital ne diminue jamais (les intérêts) ?

      Après le capitalisme, l’intérêtisme ? Cauchemar !

  28. Avatar de Alain.Goethe
    Alain.Goethe

    Bonjour Paul , François, Vincent et les autres !

    Ce doct du Mr qui a un Ph D et est « Directeur de recherches » au PANNA de san francisco est intéressant .
    Les éleveurs (genre ceux du Wisconsin) sont obligés de vendre leur lait via des géants ( tesl que DEAN FOODS and DAIRY FARMERS of AMERICA°
    mais les prix sont entre autres fixés sous l’action de « spéculateurs sur matières premières » à la Bourse de CHICAGO .

    De plus, les  » géants monopolistiques de l’alimentaire » ont des liens cachés avec des multinationales telles que MONSANTO

    cf ROUND up

    cf la LUZERNE génétiquement modifiée = récemment approuvée par le US Department of Agriculture etc

    Marcia ISHII-EITEMANN ( Ph D) finit par :

    «  » 1 ; Achetez des produits alimentaires à des fermes familiales indépendantes et
     » go organic  » ?? si vous pouvez éviter des OGM

    2) Signez la pétition  » Food and Water Watch « , qui demande à OBAMA de protéger les fermiers et les consommateurs des récoltes OGM (type MONSANTO)

    3) Dites à la CFTS d’exiger une « refonte ou réorganisation démocratique » de la Bourse de Chicago ( Chicago Mercantile Exchange), afin d’empêcher la fixation des prix par des  » grandes sociétés « 

  29. Avatar de pierrot123
    pierrot123

    Quelqu’un a-t-il des lumières sur cette info:(Nouvel Obs)
    D’après Ch.Lagarde,

    « La France étant l’un des pays systémiques fait partie du groupe des sept » économies soumises à un « examen approfondi » de la part du G20.

    Qu’est-ce donc que cet « examen approfondi » ? Qui le mène, et au nom de qui ? Quels constats, et surtout quelles conséquences ?

    On nous prépare sans doute un tour de vis social (tiens, ça rime avec « coup de vice », amusant…)
    D’après cette info, les USA et la Chine seraient aussi concernés…

    Simple agitation pour faire joli, peut-être?

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