Regardez bien la vidéo ci-dessus. On y voit un président américain expliquant, sur un ton grave et posé, qu’une crise à l’échelle planétaire est en train de se dérouler et quelles sont les mesures qui ont été prises pour y parer. Il dit aussi quelles sont les erreurs qui ont été faites et, un peu plus tard dans le film (Deep Impact), il ne cachera pas que la crise s’est encore tragiquement aggravée.
Regardez bien cette vidéo parce que les événements des derniers jours nous convainquent que cela ne peut se passer qu’au cinéma. C’est Hollywood, braves gens ! C’est de la fiction pure et simple, ce n’est pas comme cela que les choses se passent. Ce qui se passe dans la réalité, c’est l’omerta, ce sont des communiqués qui travestissent ce que ceux qui les rédigent savent pertinemment. Ce sont des autorités qui affirment, comme à Tokyo récemment, que les prévisions du temps, finalement, c’est très surfait : il vaut beaucoup mieux constater au moment-même s’il pleut ou s’il fait beau temps.
Ce que nous savons en ce moment sur l’évolution de la situation dans le complexe nucléaire de Fukushima, c’est essentiellement par des fuites, grâce à des personnes qui transmettent à des journalistes des rapports qui circulent secrètement et qui contredisent de manière flagrante ce que les dirigeants des entreprises où ces rapports sont produits, déclarent en public.
Les auteurs de fuites, ceux qu’on appelle whistleblowers en anglais, ceux qui soufflent dans le sifflet d’alarme, s’exposent à perdre leur emploi, s’exposent à des poursuites, et comme on l’a découvert récemment dans l’affaire HBGary, s’exposent à ce que les autorités se tournent vers des officines dites de sécurité, mais en réalité de renseignement et de désinformation, pour salir leur réputation.
La théorie du complot est en général l’explication de l’ignorant. Elle constitue la peste pour les démocraties. Les gouvernements qui, par un paternalisme mal placé, « parce que les gens s’inquiéteraient sans motif », complotent délibérément sous nos yeux, avec la complicité d’entreprises stratégiques qui ont elles la possibilité de s’informer, banalisent la théorie du complot en apportant la preuve que, dans certains cas, elle est non seulement l’hypothèse la plus plausible mais surtout, la véritable explication.
Le secret dans la gestion des affaires est de mauvaise politique déjà en temps normal. Il l’est encore davantage dans un contexte où, pour ne pas reconnaître l’insolvabilité du secteur bancaire international, on tente de convaincre les citoyens ordinaires – les pas riches – que leurs misères actuelles sont dues au fait qu’ils ont vécu au-dessus de leurs moyens. Le mensonge et la dissimulation peuvent eux aussi atteindre des seuils critiques.
155 réponses à “LES GRANDS QUI JOUENT AVEC DES ALLUMETTES”
J’ai été un whistleblower, ça a faillit me coûter très cher, mais ça m’a coûté quand même 14000 euros de frais d’avocats. J’ai réussit à rendre les opérations transparentes sur le plan financier. Mais je n’ai pas pu résoudre toutes les nuisances que j’avais dénoncées. Ce que j’ai en revanche constaté, c’est la malhonnêteté et la lâcheté de beaucoup, pas que celle des puissants.
@fnur
Vous n’êtes pas le seul, si ça peut vous consoler:
Vous vous souvenez peut-être de l’affaire de la liste des évades fiscaux fournie à la France par Hervé Falciani, un ancien employé de HSBC. Le 29 août 2009,Eric Woerth, alors ministre du Budget, avait promis que si les détenteurs de ces comptes suisses ne régularisaient pas, ils seraient poursuivis. Que s’est il passé depuis? Un arrêt de justice recent couvre les détenteurs de ces comptes car leur nom et numéro de compte ont été dévoilés a la suite d’un vol… Fin janvier,Un juge de Nice, un peu trop curieux sur les suites de cette affaire, Montgolfier a été dessaisi du dossier.Et Falciani et sa famille doivent se cacher pour eviter les represailles.
Voir: arretsurimages.net – le 07/04/2011
on nous aurait menti ?
tiens ça me fait penser au médiator : les malades vont être indemnisés par l’état qui se retrounera contre servier ………………. un jour ……………….
elle est pas belle la vie de milliardaire ( servier a une fortune estimé de plus de 3 milliards en 2009 ( Challenges )
@j.Gorban
Servier ? Oui, 8 ou 9éme fortune de France avant l’affaire.Sa boite a dû perdre pas mal de valeur et sa fortune avec.
Très heureux de vous voir enfin aborder ce que je considère être comme le fond du problème, même si vous l’abordez avec une très longue cuillère ce qui me semble parfaitement justifié compte tenu de la nature réelle de la question !
Je pense comme vous. Je vais plus loin, je crains que nous vivions dans une civilisation du mensonge et que nous devions en sortir pour survivre.
J’ai travaillé dans la communication, le principe de base était : ne pas évoquer, ne pas reconnaître un problème, si on n’a pas de solution à y apporter. La stratégie de communication dite de l’autruche est fort répandue. J’ai vu un patron tomber parce qu’en adoptant une autre tactique, il s’affaiblissait et prêtait le flanc à ceux qui voulaient sa place.
Je crois que c’est vieux comme le monde. Cela relève de l’art de la guerre, un art essentiellement masculin.
Les femmes, qui revendiquent l’imperfection, peuvent-elles avoir des comportements différents?
Dire la vérité aux gens, ou à tout le moins pratiquer la transparence ? Vous n’y pensez pas!
Pourquoi affoler inutilement les gens: de toute façon soient ils sont passés au travers des gouttes, soient ils sont déjà contaminés et c’est trop tard. C’est tellement dur d’exercer le pouvoir, on est seul et on doit porter le poids de secrets abominables, pour éviter aux autres de se faire du mourron.
Oui c’est bien les décideurs qu’il faut plaindre…
C’est stupide de ma part, mais je n’ai jamais bien saisi ce que l’on entendait par « théorie du complot ».
Bien sûr, il y a trois ou quatre ans, fleurissaient sur la toile des blogs apocalyptiques qui annonçaient qu’une crise économique mondiale allait nous tomber dessus, que la police allait être « privatisée », que les populations allaient être surveillées étroitement, qu’il y aurait des déstabilisations des sociétés à travers le monde, qu’on aurait des puces dans le bras, qu’une monnaie mondiale « l’améro » allait remplacer toutes les autres etc. etc.
Ces sites étaient tellement bien faits qu’ils semblaient sortis tout droit des production d’hollywood, et ne marquaient que ceux qui ont besoin de « surnaturel ».
Pour le reste, certaines des choses annoncées en grandes pompes, se sont produites, bon, nous en prenons acte.
Est ce cela la théorie du complot ?
sur les quatre premiers points, c’est effectivement arrivé. Un peu de patience pour le reste que diable.
Ben, on y est, non ?
Non…Le terme « Théorie du complot », en fait, sert à désigner ceux qui dénoncent la « Théorie du complot »…Pour les ridiculiser.
Car il convient comme jamais de discréditer ceux qui tentent de voir, comprendre, et dire.
J’ajoute que ce terme, à mon avis, ne correspond à aucune réalité.
Ceux qui nous gouvernent et décident n’ont même pas besoin de « comploter »…Ils ne se cachent pas, bien au contraire…
Ils se réunissent, de Davos en Bilderberg, en G20, et autres Dîners du Siècle, discutent très démocratiquement entre eux, et « tombent d’accord » sur la sauce à laquelle le Monde doit être mangé.
Le point important, c’est qu’ils se gardent bien de nous tenir au courant de leurs objectifs…(Donc, après coup, ça ressemble bien à du complot, faut admettre…)
Mensonge, dissimulation et information lénifiante forment un verre dépoli pour masquer les évènements susceptibles de faire réagir les citoyens. Il s’agit de les priver de points d’appui à la contestation. Cela vaut pour le nucléaire mais aussi la construction européenne, la guerre d’Algérie et tous les sujets dits « sensibles », c’est-à-dire importants. En revanche, s’agissant de ces musulmans qui « prient dans la rue » ou de ces lycéennes qui portent le voile, l’information et le « débat » sont plus que surabondants. Cela me fait dire que les politiques de la majorité sont les premiers responsables, car, s’ils voulaient que l’information importante circule, elle circulerait : les médias se faisant concurrence, il s’en trouverait toujours un pour publier ce qu’ils pourraient dire.
Le symdrome du larbin http://blog.florevasseur.com/
Cela me fait dire que les politiques de la majorité sont les premiers responsables
et que les deuxième responsables font partie de la gauche gouvernemental ( PS, PC, EELV, PG, …. )
La théorie du complot est en général l’explication de l’ignorant. […] mais surtout, la véritable explication.
bref l’ignorant c’est celui qui connait la véritable explication…
pas facile d’admettre qu’en ne voulant pas entendre parler de complot on soit quand même obligé de constater qu’ils existent et font partie de l’explication… d’où ce paragraphe de contorsionniste.
il était temps…
ouais! il n’y a pas de mal à étayer toutes le pistes, au contraire, l’ombre n’est pas synonyme de clarté.
Donc être décideur exclu toute empathie jusqu’à expliquer de quoi il retourne ?
Les gens sont prêts à tout entendre et à analyser, pour peu qu’ils soient considérés, et qu’ils reçoivent les bonnes informations, converties en langage compréhensible.
Maintenant, ces gens, de par leur comportement moutonnier, paient cash leur inaction et leur manque d’engagement. Nous avons voté ou installé nos propres bourreaux.
L’état de l’économie, de notre écosystème, les catastrophes qui s’empilent…
… et toujours aucune révolte en Europe, pas un attentat, pas une occupation d’un centre vital… (quelques écoles primaires mais là c’est un peu tard)
Le meilleur des mondes : celui de la peur autruchienne et du conformisme.
Non, je trouve aisé d’exercer le pouvoir aujourd’hui, dans de telles conditions.
Dans un monde où on a diabolisé la colère, où on l’a faite apparaître comme un infantilisme primaire au mieux, pour ne pas dire comme une maladie mentale…
comment s’en étonner ?
Lire aussi : Rue89 croule sous les procès, aidez-nous à payer l’avocat !
Et ce soir ou jamais arrive à sa fin
Pour qui avait des doutes sur la démocratie et en référence aux représailles de TASER décrites par rue 89 :
2003The corporation part. I
The corporation part. II
Lu dans Ouest France de ce matin (reprenant Les Echos: TOTAL n’a pas payé d’impôts sur les sociétés en 2010 et n’en paiera pas en 2011 non plus dénonce le député socialiste Jérôme Cahusac. L’entreprise bénéficie d’une niche fiscale: le régime du « bénéfice mondial consolidé ». Argument de la société TOTAL: ses filiales françaises ont perdu 16 millions d’€uros l’an dernier. (10 millliards d’€uros de bénéfice tout de même en 2010.
Sortie du dernier roman de John Le Carré (auteur de « la constance du jardinier ») « Un traître à notre goût ». C’est toute l’histoire , celle du monde contemporain, né des décombres du mur de Berlin, dans l’espérance levée par la fin de la guerre froide, aujourd’hui essoré par la domination d’un capitalisme financier livré à lui-même… Selon Télérama.
Autre regard : non pas livré à lui-même, mais livré à la société civile telle un corps enfermé face à la bête dans dans l’arène
@Joan
Oui c’est très dur mais on s’y habitue vite, sauf quand on a une conscience, la c’est le suicide assuré , heureusement les responsables ont des nerfs d’aciers, ils ont été formés pour ça, ils savent se protéger grace à eux le nucléaire est rentable, des entreprises tournent et nous pouvons vivre dans l’insouciance en espérant que la recherche contre le cancer des prochaines années nous sauvera et que nous serons encore couverts socialement quand nous serons malade,ca fait beaucoup de si je sais mais comme on dit quand on saute d’avion sans parachute: « jusqu’ici tout va bien » Faisons confiance à nos dirigeants et responsables ils savent eux ce qui est bien pour nous, personne ne pouvait imaginer que la terre tremblerait au japon et qu’un tsunami endommagerais le système de refroidissement, c’est la faute a pas de chance…Et évacuer les zones a risques c’est trop compliqué, de toute manière on doit tous mourir un jour alors autant rester dans sa maison, manger sa salade irradiée, et boire son eau radioactive, c’est ce qu’on fait des habitants de Tchernobyl ils sont morts et alors?Un peu en avance c’est tout. Le pauvre dirigeant de tepco qui a été hospitalisé pour surmenage montre bien a quel point c’est difficile d’être dirigeant, n’ajoutons pas une injustice de plus à l’injustice de la situation, ayons une pensée émue pour tous ces dirigeants responsables, qui en sont réduit à dire que tout va aller de mieux en mieux et que la population ne risque rien, j’espère surtout qu’ils auront droit a un soutien psychologique de qualité et peut être aussi à des massages relaxants pour les aider à tenir le coup. C’est vrai c’est sans doute eux qui souffrent le plus actuellement… Merci Joan de nous le rappeler
Des esprits chagrins verront une pointe d’ironie dans mon propos… Pas du tout!
C’est du second degré sans doute?
J’attendais la chute pour me prononcer mais celle ci est trop ambiguë pour juger.
En suspens, donc…
Je ne crois pas que « la théorie du complot » « constitue la peste pour les démocraties » : cela fait plutôt partie de leur manière de gouverner, parce que tout complot est voué à être discrédité par les uns et à servir de leurre pour les autres. Jamais personne n’est poursuivi ni même inquiété pour avoir propagé des fabulations de complot.
Je suis assez effaré de voir la différence du traitement de l’information sur les dossiers libyen et Ivoirien entre la France et la Belgique. A 1/2h d’intervalle des JT proposent des visions différentes.
Par exemple, bien que les forces aériennes belges soient (modestement) engagées en Libye, les médias commencent à analyser comment nos opinions publiques ont été manipulées, comment elles ont appelé à l’intervention armée avant de réaliser qu’on ne protégeait pas vraiment la population civile du méchant (ou fou) Khadaffi mais qu’on soutenait une révolte bientôt dévoyée en coup d’Etat avec des ministres et des généraux putshistes d’un côté et des ministres, généraux (et fils) fidèles de l’autre.
Si cela passe comme espéré (mais cela ne semble pas aller aussi bien que cela…) l’Occident sera débarrassé de l’encombrant Khadaffi mais le peuple libyen risque fort de se retrouver affublé de nouveaux despotes fort semblables aux précédents.
Et avec ce soutien et engagement qui se donne un faux air de neutralité, les gens continuent à mourir dans les deux camps.
Certes, il n’y a dans ce cas que de moins mauvaises solutions mais le Président va-t-en-guerre qui préside aux destinées de la France donne une image militariste et néo-colonialiste d’une nation que l’on croyait débarrassée de ces miasmes des XIXème et XXème siècles.
« opinion publique » ne veut rien dire …n’existe pas …est un leurre …est le fruit de pseudo-sondages trafiqués …( quand on voit que c’est « sauce blanche » qui fût promu par l’opération du saint-esprit « diplomate » sur ce coup, et a pris unilatéralement la décision : il y avait de quoi avoir qq doutes !)
la presse, en France n’est plus libre…heureusement que nos amis Belges tiennent encore le cap !
M
Ce sont non seulement les sondages que l’on trafique mais la perception du réel qu’ont les gens. Pour ce qui est de ce qui se passe en Libye, seuls les médias nous informent et l’on jugera avec quelque recul quelle manipulation a été réalisée pour entrainer l’adhésion du public occidental à l’intervention militaire. Même le Conseil des Nations Unies s’est fait blouser… alors…
Et pourtant les militaires qui sont de grands enfants nous avaient fait passer le message sous forme codée: l’opération s’appelle « Aube de l’Odysée ». Or, l’aube de l’Odyssée, c’est le crépuscule de l’Illiade… qui se termine par l’invasion de Troie par le subterfuge du célèbre cheval. Ici c’est la Libye qui joue le rôle de Troie et les frappes ciblées contre les « armes de destruction massive du colonel » qui jouent le rôle du cheval.
Est-ce que les militaires seraient retors au point de nous avertir qu’après l’aube, ils iront vers d’autres étapes du périple d’Ulysse? A la place des Lotophages (ile de Djerba en Tunisie selon les historiens), je me méfierais…
Lexique médiatique de la guerre de Libye
http://www.acrimed.org/article3561.html
Merci Monsieur Jorion !
Il y a longtemps que j’attendais sur ce blog une déclaration de cette teneur !
Cette « théorie du complot » arrange beaucoup de monde, et permet des amalgames qui finissent par broyer toute tentative de réaction, d’où qu’elle vienne.
Les théories du complot sont mensongères, c’est leur nature, et c’est ainsi qu’en font usage ceux qui s’en servent.
Il n’est pas besoin de revenir sur les plus célèbres d’entre elles pour comprendre leur vraie nature. Cette nature consiste à travestir la vérité pour désigner aux imbéciles et aux naïfs de faux coupables.
Il existe cependant, comme l’a montré Maurice Joly, dans son dialogue aux enfers entre Montesquieu et Machiavel, un complot permanent occulte pour conserver le rapport des forces agissant dans la société en faveur de la classe dominante.
Le complot n’est pas dans le renversement de l’existant mais dans son soutien.
Ce qui advient n’est pas le résultat d’un complot, mais d’un rapport de forces.
Le complot n’est pas dans le renversement de l’existant mais dans son soutien
… dans cette culture du mépris, du dégoût et même de la haine du petit peuple. dans une dizaine d’écoles enseignants aux futurs élites que l’on gouverne contre le petit peuple et non avec, relayées par toute une culture d’entreprise et une petite caste médiatique sûr d’elle-même.
… la chose la plus Saugrenue pour eux c’est l’éducation des petites gens, la pensée libre, l’autonomie, la créativité d’en bas. ça les déroute et brise leurs repères douillets, ça les effraie au point d’œuvrer à détruire toute volonté de bien public par l’état pour se voir confirmés dans leurs « politiques ».
… diviser, dissimuler, abrutir, par l’alcool, par l’opium, pour mieux régner, pour mieux « administrer ».
… il faut dire que pour ces gens-là, et pendant bien longtemps, les femmes n’avaient pas d’âme.
En ce qui concerne l’âme, je ne suis pas persuadé que Marlowe en ait une.
Il tente, avec ses pauvres moyens, et comme d’autres, d’avoir un peu d’esprit.
V’là aut’ chose ! Les légendes qu’on colporte sans vergogne depuis des siècles et des siècles… contre toute évidence bien sûr et qui plus est…
Wiki :
arf vigneron, vous mégotez, et je ne vous demanderais pas pourquoi.
la version originale parlait des femmes comme marchandise et butin, de la chasse aux sorcières. ou du bois d’ébène, pour lequel il est possible de rapporter les registres nantais et bordelais d’époque.
@méthode
Je réitère. Et je n’appelle pas cela mégoter. Et, avec explication, je n’ai lu nulle « version originale » de ce qui vous a amené à cette conclusion grotesque. Aurait-ce été le cas, elle n’en aurait pourtant pas été moins grotesque. Sauf à considérer que cette légende ait été le fruit d’un complot machiavélique destiné à instiller le doute sur l’existence de l’âme de la femme et à justifier par la bande l’oppression et les persécutions dont elles furent victimes, avec d’autres. Mais là on entre allègrement dans le domaine du délire, peu éloigné des champs d’action de certains de vos sites chéris…
ça ne prendra pas. et que si vous mégotez.
je vous laisse la paternité de vos élucubrations machiavéliques.
il n’y a pas, à mon sens, d’amalgame à faire entre la doctrine catholique et l’ambiance qui régnait dans les alcôves des basiliques romaines, entre ces braves messieurs mitrés. ni même entre l’enseignement du christ et la misogynie rentrée des apôtres envers myriam de magdala sa confidente, à l’évangile apocryphe (mais édité). tout cela vous le savez bien.
les faits:
vous aimez le wiki,
http://fr.wikipedia.org/wiki/Chasse_aux_sorci%C3%A8res#Ce_que_la_soci.C3.A9t.C3.A9_reproche_aux_sorci.C3.A8res_et_sorciers
au passage il y a des parallèles intéressants à établir avec les sacrifices d’humains aztèques, en changeant la perspective…
on ne va pas refaire l’histoire des écueils du patriarcat ‘almighty’ en europe ou ailleurs, parce qu’à vrai dire j’aurais modestement préféré vous voir disserter sur cette culture du mépris du petit peuple, culture de caste, de classe, instillée dès la plus tendre enfance à la jeunesse dorée. le sujet de mon post à conclusion litigieuse et lapidaire, c’est bien de pointer ce qui fait obstacle à la redistribution équitable des richesses.
pour ces gens-là, et pendant bien longtemps, les femmes n’avaient pas d’âme.
étant donné le propos de methode dans son commentaire, cette formulation est peut-être une manière de dire que le système a crée une autre division du genre humain en opposant femmes et hommes, en donnant un caractère essentialiste à ce qui n’est au départ qu’une division des tâches dans la reproduction de l’espèce et les nécessités de sa survie. En parlant d’évêques methode se souvient sans doûte du rôle actif que l’Eglise a joué dans ce processus au XII° siècle lors de l’institution du célibat des prêtres et de la création du sacrement du mariage. Pour des raisons qui n’ont rien de spirituel ni de religieux, pour se doter d’un patrimoine matériel dont la constitution était freinée par le droit à l’héritage des enfants des prêtres qui vivaient alors comme tout le monde en famille, l’Eglise a institué le célibat des prêtres. Pour faire accepter cette violence faite aux membres du clergé une intense campagne de dénigrement de la femme fut entreprise : la présence d’un être inspiré par le démon (cf Eve la tentatrice) ne pouvait être tolérée plus longtemps auprès de ceux qui avaient en charge le salut de leurs ouailles ! On trouve des exemples de sermons et de lettres pastorales rédigés dans ce but dans le tome Le Moyen Age de l’Histoire des femmes de Georges Duby et Michelle Perrot (Plon, 1990-1991, réédité depuis en poche) On y trouve également les récits pathétiques d’ histoires d’amours brisées à cause de l’invention, toujours au XII° siècle, du sacrement du mariage, la famille devenant elle aussi une institution où il fallait pouvoir accumuler du patrimoine sans avoir à le diviser entre enfants légitimes et naturels ! Jusqu’alors, la rellgion chrétienne n’ayant pas pu éradiquer complètement la conception païenne de la sexualité, une certaine liberté de moeurs subsistait, à la quelle il fut mis fin brutalement.
Sur le christianisme naissant et son rôle, déjà, dans la répression de la sexualité, voir Eric Stemmelen, La religion des seigneurs, Michalon, 2010. Selon cet auteur, il y a eu davantage de victimes du fait de la violence d’état faite aux paîens défendant leurs cultes, que de martyrs chrétiens . Leur légende a été construite ensuite, par une réécriture de l’histoire légitimant le monothéiste chrétien comme « religion d’amour » victime des adorateurs d’idoles.
En dépit de cette histoire manipulatrice, on ne peut que se réjouir quand cette religion inspire à ses croyants des initiatives comme celles dont Paul nous a fait part hier, ces universitaires chrétiens réclamant une finance au service du bien commun…Même si dans le conseil qui dirige L’observatoire de la finance d’où émane leur appel, ne figure aucune femme !
Heu….donc il y aurait « complots »…et « complots » ? Eclairez-moi , svp…
http://www.dedefensa.org/article-la_chine_en_enfer_pillages_et_genocides_blancs.html
« Ce que nous savons en ce moment sur l’évolution de la situation dans le complexe nucléaire de Fukushima, c’est essentiellement par des fuites, grâce à des personnes qui transmettent à des journalistes des rapports qui circulent secrètement et qui contredisent de manière flagrante ce que les dirigeants des entreprises où ces rapports sont produits, déclarent en public. »
Oui, certainement. Les fuites sont d’ailleurs sorties par des whisleblower comme l’IRSN, l’AIEA, voire le site de TEPCO…
http://www.tepco.co.jp/en/press/corp-com/release/11040705-e.html
http://www.irsn.fr/FR/Actualites_presse/Actualites/Pages/20110406_seisme-japon-point-situation-6-avril.aspx
Ces points de situation sont très clairement à jour. Quel est le fait qui d’aprés vous, ne serait pas présent dans ces points mais sortis par les courageux auteurs des fuites ? Si vous pensez par exemple aux rapports AREVA qui circulent en ce moment, pour connaître le rédacteur, il faut bien considérer que ce ne sont que des estimations…
Sinon, en rapport avec votre billet:
Il ne faut pas laisser les intellectuels jouer avec les allumettes
Parce que Messieurs quand on le laisse seul
Le monde mental Messssieurs
N’est pas du tout brillant
Et sitôt qu’il est seul
Travaille arbitrairement
S’érigeant pour soi-même
Et soi-disant généreusement en l’honneur des travailleurs du bâtiment
Un auto-monument
Répétons-le Messssssieurs
Quand on le laisse seul
Le monde mental
Ment
Monumentalement
Prévert, Paroles
Plus je relis votre texte et plus je le trouve excessif. « essentiellement par des fuites »…
Quand je mélange à ça les analyses légères (pas de votre fait, certes) sur la mécanique quantique, j’en viens à me demander -mais c’est subjectif- avec quelle rigueur les autres sujets sont traités. Un peu comme lorsque je vois l’ampleur des absurdités physiques dans les articles de journaux.
Mais je continuerai à vous lire avec grand intérêt malgré tout.
Vous voulez sans doute nous donner un exemple de ce que pourrait être une tentative de décrédibilisation ?
Oui, c’est pas mal, merci.
Non non. Je le pense.
Sérieusement, comment dire que les informations que l’on a sur Fukushima sont dûes « essentiellement à des fuites » ? Une petite partie à la rigueur, dire que les versions des autorités sont parcellaires, à la limite, mais « essentiellement à des fuites » ?? Ca me semble gros.
Et la suite du billet étant la conséquence logique de cet axiome, si cet axiome perd en puissance il entraîne forcément le reste du billet avec lui.
C’est pour ça que, respectant profondément l’auteur de ce blog, j’aimerais qu’il me donne des éléments factuels pour au moins comprendre comment il s’est forgé cette opinion. Pas être d’accord, mais comprendre. Peut-être que je suis passé à coté d’informations ?
Mais ceci dit, c’est le premier billet (surtout les commentaires) qui me fait comprendre la chose suivante. En fait, on peut appliquer aux blogs l’argument que Paul employait pour critiquer la mainmise des experts sur leur domaine: la consanguinité.
Les blogs attirent dans un premier temps des gens aux idées diverses. Puis, le temps passant, se fait une ségrégation des opinions. Ca ne relève pas (au moins pour la pluaprt des gens) d’une attitude consciente. Deux mécanismes:
– Il est difficile, presque douloureux physiquement, de lire des gens exposer des opinions contraires aux nôtres. Et donc les gens n’ayant pas les idées de l’auteur, et n’étant pas des trolls, partent d’eux-mêmes petit-à-petit. Ceux qui restent, en minorité, ont tendance à avoir une position qui se radicalise.
– Et il est difficile de respecter, lorsqu’on est en position de force, les idées vraiment différentes des nôtres. On a tendance à répondre de manière lapidaire et -parfois- agressive (cf supra). Et donc, se crée une pression négative qui repousse les intervenants ayant des idées différentes.
Et cette consanguinité attire infailliblement un sentiment de supériorité et, partant, l’incapacité de remettre en cause sa pensée. A partir de là, c’est un processus auto-entretenu à créer de la certitude.
J’ai constaté ça sur ce blog, que je suis depuis les débuts (avant la crise !). Même quand un billet commence par des propos hétérodoxes, c’est pour mieux se faire démonter dans le reste du billet. J’ai constaté ça sur le site d’arrêt sur images. J’ai constaté ça sur rue 89, sur le figaro. J’ai constaté ça dans le milieu du nucléaire. Chez Greenpeace aussi.
Décidemment, « l’opiniogénèse » est très pathologique chez le sapiens-sapiens…
@Reiichido
Concernant les informations sur Fukushima, il en est d’autres du même jour qui sont plus détaillées que celles dont vous donnez le lien et pour le même jour (IRSN), notamment celle-ci
Voir le site :
http://paul-keirn.over-blog.com/article-kushima-actu-info-live-suivi-on-line-natures-paul-keirn-71109239.html
Concernant les informations « non officielles », elles existent c’est vrai, mais vous vous doutez bien que Paul Jorion ne va pas en discuter ici. Son billet suffit ; bien entendu vous avez tout à fait le droit de ne pas le prendre en considérations (le billet) puisqu’il ne s’appuie pas sur des documents signés 😀
Par ailleurs je me sens sereine pour vous répondre sur le point de « l’attractivité » de l’homme et du blog.
Vous pensez bien que tous les participants avaient une vie avant PJ et l’auront après.
Ce ne sont pas des « paumés » qui ont besoin d’aide psychologie et existentielle.
Je ne connais pas leur opinion politique, mais je connais la mienne,
Je suis une Gaulliste convaincue de 68 (j’avais 21 ans), c’est vous dire la force de caractère qu’il m’a fallu pour tenir tête à mes amis et relations qui « avaient le coeur à gauche » c’était normal, c’était la mode, nous étions étudiants 😉
Je n’ai jamais varié sur les idées que j’avais à l’époque, et pourtant je me suis intéressée tout au long de mon parcours aux propositions venant de toutes parts.
Vous imaginez bien que « normalement » le blog de Paul Jorion ne devrait pas être celui qui par essence me concernerait.
Et pourtant je le suis très assidument.
Je vous rassure tout de suite, l’idée même de gourou et d’adeptes me révulse car elle traîne avec elle l’exploitation des faibles.
Maintenant ma question est la suivante :
-> lorsque les électeurs se retrouvent dans les idées d’un parti politique et votent pour leur candidat, j’espère que vous ne prenez pas cela pour de l’idolâtrie 😀
Ben je ne vois pas que le niveau de détail soit vraiment plus important. Comparons:
Risque hydrogène:
Colmatage de la brèche:
Concernant les documents non-officiels, ca ne veut rien dire. J’ai vu des liens pas franchement licites circuler dans les commentaires. Par contre, ne pas soumettre les documents, ça veut dire ne pas les exposer à la critique, et j’ai vu suffisamment de contre-vérités débiles circuler pour ne pas croire sans voir.
Et puis je ne critiquais pas le coté « gourou » du blog de Paul Jorion. Je faisais une constatation générale sur une mécanisme qui conduit à une ségrégation des opinions exprimées dans les blogs, indépendemment du type de gestion.
Ca n’est qu’une impression, il y a un turn over, comme partout ailleurs.
Et puis, nous ne sommes pas du même avis, ce qui ne nous empêche pas d’en discuter tranquillement.
Je n’essaie pas de vous convaincre pas plus que vous n’essayez de le faire, nous confrontons nos points de vue.
En tout cas, j’ai été contente de discuter avec vous, je n’ai pas envie de faire partie d’une ségrégation pas plus que les autres ;-D
Comprenez simplement que selon le « ton » donné à un commentaire, les réponses peuvent être plus ou moins sympa …. bref la vieille histoire de la soupe au lait.
Bonne nuit et à bientôt
@ Reichido
J’ai le même étonnement. Paul est beaucoup plus fin, nuancé, réaliste (co-individué ? voir timiota pour la réponse) quand il parle finance et économie.
D’autre part, il est tout à fait surprenant que ce blog fasse une place aussi importante à la catastrophe de Fukushima. Il y a, dans le suivi entomologiste et temps réel, constant, alourdi de commentaires en nombre, une fascination que je ne comprends pas. C’est tragique, grave, plein de désespoir et de souffrances, de luttes contre un ennemi terriblement sournois. Comment ne pas s’en détourner, ne serait-ce que par la tristesse que cela évoque?
Cette avidité d’information est de plus malsaine, car qu’en font-ils ? Rien. Rien qui justifie ce gloutonnement morbide. Et l’attente est celle du faux pas, du pire, de la démonstration renforcée et ultime du danger par l’étendue de la catastrophe.
Car il me semble que le sujet de l’énergie intéresse peu – il y a d’autres blogs pour cela. Le nucléaire dans sa complexité, pareil, finalement. L’évènement est par contre la cristallisation de ce qu’ils combattent (ce pluriel est englobant des commentateurs attitrés non spécialistes du domaine, on prêtera à ces derniers un intérêt professionnel).
Non, c’est le symbole, l’émergence montrée au monde de la collusion des élites intellectuelles avec les décideurs égoïstes et l’anti-démocratie à l’œuvre. Bien qu’ils se comportent comme les spectateurs des jeux antiques – et personnellement je trouve que c’est du voyeurisme à ce stade-là – il se trouve que se montre, mondialement, spectaculairement, la chute du système, le secret des cupides éventré comme les bâtiments des réacteurs, la possession matérielle dans sa déchéance la plus grande et la moins réfutable.
Cette visée transcende les faits et la réalité. Je crois qu’elle en appelle quand même à de bas instincts, car le procès et la démonstration n’ont pas besoin de cette impatience. Au contraire même, s’il l’on est sûr de la fin la pire, autant attendre sa réalisation.
Il faut donc continuer à lire ce blog pour toutes ses impulsions et informations formidables sur son sujet de fond, et passer sur le traitement réservé à Fukushima, qui ne fait honneur à mon avis à aucun des contributeurs.
Très bien vu !
Reiichido, sans blague, libérez vous le jeudi 28 avril au soir
Ce séminaire est fait pour vous, éclairage de physique staitistique sur la formation « automatique » des opinions, pourquoi les présidentielles finissent forcément près de 50/50 (ce qui ne serait évidemment pas le cas si on nous dévoilait le programme dans l’isoloir, qu’on doive le lire et voter dans l’instant en conscience et seul)
Jeudi 28 avril 2011 : Serge Galam / Sociophysique : les humains se comportent-ils comme des atomes /17 h / Amphithéatre Pierre Faurre / Ecole Polytechnique
Je me tâte de faire le déplacement moi-même…
@tous
Merci pour ces très intéressantes réponses. J’essairai d’aller à la conférence !
@timiota
extrait de la plaquette :
Le texte est en mode « nuances » 😀
« Ainsi il suffit qu’une opinion soit en adéquation avec les croyances dominantes ou qu’elle soit défendue par quelques individus inflexibles pour que même initialement ultra minoritaire, elle se propage simplement par la discussion »
Des croyances dominantes ultra-minoritaires, donc. J’aurais pas osé ! C’est ça la sociophysique ?
Reichido, je veux pas vous décourager, mais ça respire ce gloubi-boulga des professionnels de la communication qui sont aujourd’hui en manque de clients et essayent d’innover…. Enfin, je devrais peut-etre aller sur le site voir en détail, mais le bémol d’entrée ramène le la très près du sol.
Je suis entièrement en accord avec l’ analyse de l’article ci-dessus que vous proposez dans vos différents commentaires. Par ailleurs, j’avais émis les mêmes interrogations (voire les mêmes doutes) à la suite des articles sur la physique quantique. Néanmoins, si je suis toujours là, c’est bien parce que je suis aussi en accord avec votre dernière phrase!
Votre tact et votre sens de la diplomatie ne sont hélas pas les miens. J’ai récemment tenté de débattre d’un autre article sur Fukushima, d’une façon bien trop frontale – ce qui m’a valu divers noms d’oiseau. Je serais navré que le « discrédit » qui m’incombe rejaillisse sur vous. Je trouve en tout cas plutôt drôle que pour une fois 2 intervenants de ce site se retrouvent sur des positions anticonsanguines.
@ les pieds dans le plat sur le « gloubi-boulga » possible ou pas chez S. Galam
Le profil de publication n’est pas celui d’un sociologue en mal de sémiologie relativiste Bricmont-Sokalienne :(cf plus bas ; Author(s): Galam S seul sauf indication, ).
Mon avis : Galam est plutôt dans la catégorie « maverick », avec risques et périls, notamment le sujet est peut être un peu « pourri » dans l’état actuel, bien que ce soit un parfait moment « d »hybridation » au sens de Bruno Latour (H1N1, Sarko/Ségo dans le bateau des médias, Copenhague…) . Le cas d’un sujet pourri au sens de « bon mais pas traité avec les outils suffisant à l’instant t » serait par exemple la morphogénèse des plantes (« Fibonacci dans les tournesols et les pommes de pins ») vue par Turing dans les années 1950 (PJ en parle dans « Comment la vérité ») ), et résolue plus élégamment par Couder et Douady (et d’autres) vers 1995, par une théorie d’émergence « assez simple » sur les méristèmes en spirale sur les points coniques des extrémités.
—————————
1. « Minority opinion spreading in random geometry »
Source: EUROPEAN PHYSICAL JOURNAL B Volume: 25 Issue: 4 Pages: 403-406 Published: FEB 2002 9 cited: 72
2. Rational group decision making: A random field Ising model at T=O
PHYSICA A Volume: 238 Issue: 1-4 Pages: 66-80 Published: APR 15 1997 4 cited : 68
3. SOCIAL PARADOXES OF MAJORITY-RULE VOTING AND RENORMALIZATION-GROUP
JOURNAL OF STATISTICAL PHYSICS Volume: 61 Issue: 3-4 Pages: 943-951 Published: NOV 1990 cited : 64
4. Universal formulas for percolation thresholds ; Author(s): Galam S, Mauger A
PHYSICAL REVIEW E Volume: 53 Issue: 3 Pages: 2177-2181 Published: MAR 1996 cited :62
5. TOWARDS A THEORY OF COLLECTIVE PHENOMENA – CONSENSUS AND ATTITUDE CHANGES IN GROUPS ; Author(s): GALAM S, MOSCOVICI S
EUROPEAN JOURNAL OF SOCIAL PSYCHOLOGY Volume: 21 Issue: 1 Pages: 49-74 Published: JAN-FEB 1991 cited 62
6. Contrarian deterministic effects on opinion dynamics: « the hung elections scenario »
PHYSICA A-STATISTICAL MECHANICS AND ITS APPLICATIONS Volume: 333 Pages: 453-460 Published: FEB 15 2004 cited : 56
7. Application of statistical physics to politics ; Author(s): Galam S
Conference of the NATO Advanced Research Workshop on Applications of Statistical Physics, MAY 19-22, 1999 TECH UNIV BUDAPEST, BUDAPEST, HUNGARY
PHYSICA A Volume: 274 Issue: 1-2 Pages: 132-139 Published: DEC 1 1999 cited :47
8. Sociophysics: a personal testimony
Conference Information: 18th Max Born Symposium on Statistical Physics outside Physics, SEP 22-25, 2003 Ladek Zdroj, POLAND
PHYSICA A-STATISTICAL MECHANICS AND ITS APPLICATIONS Volume: 336 Issue: 1-2 Pages: 49-55 Published: MAY 1 2004 cited : 45
9. Local dynamics vs. social mechanisms: A unifying frame
EUROPHYSICS LETTERS Volume: 70 Issue: 6 Pages: 705-711 Published: JUN 2005 cited 38
@Reiichido : désolé, je n’arrête pas de contredire le taulier, et ne crois pas être le seul à agir ainsi. Ce que vous dites, après tant d’autres, sur « l’opiniogénèse » qui semble gouverner ce blog, ou les « groupes d’auto-persuasion » qui fleurissent sur le Net, n’est vrai que pour les grandes lignes des idées qui s’y expriment. Quand des idées trop fondamentalement contraires viennent s’y dire, concernant des thèmes déjà largement débattus et RESSASSÉS, les habitués en ont forcément marre de ressortir leur argumentation, donc ils envoient péter ceux qui déboulent avec leurs gros sabots.
S’agissant de ce billet, je pourrais admettre que Jorion s’est planté, ou qu’il s’est mal exprimé, ou que ces propos ne s’appliquent pas au cas Fukushima, car je ne sais pas d’où viennent les infos. Cependant, le fait est que, s’agissant de la sécurité des EPR, c’est sur le site de « Sortir du Nucléaire » que l’on trouve des infos solides, et qu’elleproviennent effectivement de fuites. Elle sont trop graves pour qu’EDF et Areva les publie comme des bans de mariages…
Enfin, j’en ai marre que la charge de la preuve incombent toujours aux « contre », jamais aux « pour ».
Je ne me proclame pas spécial. C’est effectivement dans la ligne de beaucoup d’autres. Mais c’est une chose de le lire écrit par d’autres, c’en est une autre d’en prendre conscience.
Concernant les groupes d’auto-persuasion, si ce n’est vrai « que dans les grandes lignes » pour les blogs, pourquoi n’est ce pas la même pour les discussions d’experts ? Y a t-il une différence fondamentale entre le pourrissement des opinions dans une science qui ne fait que tolérer les opinion hétérodoxes et celui des blogs ou les opinions contraires sont, vous en conviendrez peut-être ? pas franchement valorisées.
Concernant les fuites, faut pas déconner. Par exemple, les documents qu’avaient « sorti » sortir du nucléaire sur le risque d’éjection de grappe est mineur, et ils n’ont rien compris. Il disent, je cite:
Alors qu’en fait, ce n’est pas le pilotage en mode RIP et la disposition des grappes qui peuvent causer ce risque, mais les conséquences d’une éjection de grappe qui sont plus sévères à cause mode de pilotage et de la disposition des grappes. Confondre cause et conséquence, c’est fort. Et la disposition a été changée depuis, et ça a été validé par les autorités.
Comparé à ce point mineur, la conception du système de commande qui a été mise en doute par les autorités de sûreté est cent fois plus grave, et on n’a toujours pas de validation à ce jour !! C’est vraiment un point dur de l’instruction. Donc pour la pertinence des fuites par rapport aux interrogations institutionnelles, je doute très fort…
Et enfin, je pense exactement l’inverse de vous pour la charge de la preuve. J’ai plus souvent l’impression de donner des preuves que d’en recevoir. Et quand j’ai fini de répondre à un point en démontrant que certains éléments sont factuellement faux, et que je vois fleurir les mêmes faits deux posts plus loins, je suis franchement découragé…comme quoi c’est subjectif.
Ben oui! Les informations que l’on a sur Fukushima sont essentiellement du à des fuites… radioactives!
REiichido , je suis assez d’accord avec vous. beaucoup d’informations sont fournies par contre c’est l’analyse critique qui manque.
je ne vous citerai qu’un exemple : il s’agit des premières photos précises et de films exploitables dont on a eu acces en fin de mois de mars : on voit très nettement une calotte sphérique jaune.
après avoir vu des plans de coupe sur le document d’Areva allemagne, j’en ai tiré la conclusion que l’enceinte de confinement béton était hs et on voyait le confinement métallique
donc depuis quasiment le début de la catastrophe le confinement béton est HS en partie supérieure : quand cette info a t elle été donné ?
le problème est donc bien une rétention d’information par omission d’analyse des faits bruts
@Reiichido : désolé, ils ne confondent pas causes et conséquences. Reprenons à tête reposé.
Votre citation d’abord : « le pilotage du réacteur en mode RIP (retour instantané en puissance) et la disposition des grappes de commande du réacteur peuvent provoquer un accident d’éjection des grappes » On a : RIP et disposition —–> accident d’éjection.
Votre explication ensuite : « les conséquences d’une éjection de grappe qui sont plus sévères à cause mode de pilotage et de la disposition des grappes » On a donc : RIP et disposition –> conséquences plus sévères en cas d’éjection.
Leur erreur, si erreur il y a, est-elle si grave que vous le dites ? Et quelle importance pour le grand public ? Il y a des détails dont les termes ne jouent aucun rôle. Quand l’industrie nucléaire cache quelque chose, ce n’est pas la précision et la justesse des faits mais leur existence.
Dans mon boulot d’informaticien, je peux vous assurer qu’en cas de pépin, la hiérarchie se fout éperdument des détails et du déroulement exact des causes et conséquences. Ce qui compte pour elle, c’est : gravité, délais de réparation, erreur humaine, faute d’un tiers, etc.
Crapaud Rouge écrit :
« Enfin, j’en ai marre que la charge de la preuve incombent toujours aux « contre », jamais aux « pour ». »
Excellente formule, reflet d’une réalité bien lucide de notre société humaine !
Transposons un peu dans un autre domaine pour voir, on aura peut-être plus de clarté dans le lien logique. Comparons:
« Le médicament X peuvent provoquer une mort instantanée par arrêt cardiaque »
« Le médicament Y peuvent provoquer une mort instantanée en cas d’arrêt cardiaque »
Je ne sais pas, naturellement j’aurais tendance à prendre le médicament Y.
Mais au delà de ça, si vous voulez, ça montre clairement une chose: ils n’ont rien compris aux documents qu’ils ont sorti. Et j’aimerais bien voir le panel des soi-disant experts qu’ils ont consulté.
Et l’industrie nucléaire n’a pas caché le problème de conception. Supposons que vous devez concevoir un réacteur nucléaire. Vous allez déterminer un design, puis faire les études sur ce design. Certaines études vont vous montrer des dépassements de critères. Il va donc falloir changer le design, recommencer les études, etc…vous vous doutez bien que si un document « fuite » alors qu’on est dans une phase de stabilisation du design, ça n’a pas grand intérêt. L’important sont les études finales qui vont être remises à l’ASN. Ces études sont documentées dans les chapitres de sûreté. Je rappelle qu’une version publique est disponible sur le site d’EDF.
Prenons aussi par exemple ce site:
http://nature-ressenti.over-blog.com/article-des-notes-confidentielles-d-edf-attestent-de-la-dangerosite-du-reacteur-epr-et-de-tous-les-reacteurs-nucleaires-en-france-58280486.html
Lorsqu’on lit ce site, les charges semblent accablantes, pour culminer avec cette déclaration:
« Le chef du département combustibles nucléaires à EDF propose à la fin de la note : »L’idéal serait d’essayer, pour les réacteurs du futur, de ne plus prendre en compte ce type d’accidents « »
Pourtant, lorsqu’on lit les notes, on a pas l’impression de lire les mêmes documents.
Pour le point 1, le site passe sous silence le fait qu’en contrepartie du nombre important de soudure, le programme d’inspection est renforcé. Il apparaît dans ces notes que cela se fait en accord avec l’ASN.
Pour le point 2, les extraits qui sont utilisés pour illustrer la fragilité de l’acier vient de tests effectués sur l’acier des réacteurs du parc, qui soulignent que les corrélations de vieillissement sont très conservatives. Le chapitre suivant, qui concerne l’EPR, commence par :
« Dans le cas de l’application à l’acier X3 CrNiMo 13-04 des carters de MCG EPR, l’absence de fragilisation par revenu réversible en service est garanti par la spécification d’approvisionnement du matériau, en particulier sur les teneurs en phosphore et en molybdène »
Et la conclusion de l’étude:
« Le vieillissement prévu pour une durée de fonctionnement de 60 ans par le modèle théorique avéré conservatif, est minime. Ainsi, l’emploi de la nuance X3CrNiMo13-04 pour la partie centrale du carter des mécanismes de commande de grappe EPR ne présente pas, dans les conditions d’utilisation préalablement définies, de risque significatif de dégradation des propriétés mécaniques par vieillissement. »
Ca n’a rien à voir avec la version que présente le site, qui pourrait faire croire que l’acier n’est pas du tout adapté et qu’EDF le sait !
Pour le point 3, c’est le pire. Ca me met en colère rien que d’y penser.
La note en question provient d’un REX d’un ancien, qui parle de tests ayant eu lieu dans les années 90, bien avant qu’on ne pense même à l’EPR. Les tests ont montré que les gaines résistaient. Et bien ça nous est présenté comme si l’expert parlait de l’EPR, et comme si le risque de rupture de gaine était réel.
Et revenons sur la phrase qui laissait penser que les accidents n’allaient plus être calculés car ils étaient trop pénalisants:
« L’idéal serait d’essayer, pour les réacteurs du futur, de ne plus prendre en compte ce risque d’accident. Par exemple, les Allemands ont semble t-il réglé le problème grâce à la mise en place […] de dispositifs qui bloquent l’éjection de grappes. Nous pouvons également imaginer une conception de cœur qui, même en cas d’accident de réactivité, ne conduit pas à l’explosion ».
Ou comment faire dire à une phrase le contraire de ce qu’elle veut dire en la tirant hors du contexte !
De plus, il semble évident à la lecture de l’ensemble des documents ayant « fuité » que l’indépendance de l’ASN n’est jamais remise en cause. On voit même des auteurs se plaindre du fait que l’ASN divulgue des résultats d’expérience à la presse avant de la donner à EDF…
Le médicament X se prend pour résoudre un problème que vous ne spécifiez pas.
Le médicament Y se prend en cas d’arrêt cardiaque.
Que veut dire « j’aurais tendance à prendre le médicament Y » ? Pour atteindre quel but ?
Reiichido, je veux bien croire que les sites anti-nucléaires déforment aussi la réalité, histoire d’exhiber des éléments plus convaincants, voire plus accablants. Mais je n’en conclurai pas pour autant qu’on peut faire confiance à EDF ! Certes, l’entreprise a une réelle culture de la sécurité, sans commune mesure avec Tepco, mais : 1) la situation se dégrade, en particulier au niveau de l’exploitation ; 2) la réputation de sûreté de l’EPR fait irrésistiblement penser au Titanic. Certaines cause de son naufrage étaient imputables à l’excès de confiance, et l’une au moins à la pingrerie : un acier de mauvaise qualité qui ne tenait pas le froid.
La dégradation des conditions de travail est alarmante, car cela conduira tôt ou tard à des erreurs humaines non prévues par les ingénieurs. Qu’un opérateur fasse le contraire de ce qu’il faut peut suffire à provoquer une catastrophe à partir d’un incident anodin.
Quoique l’homme invente, quelque force il conçoit ou exploite, une force contraire a tendance à se générer elle même. Comme un antidote.
A la liberté absolu de l’information qu’offre internet, les pouvoirs inventent des techniques encore plus violentes de coercition et de brouillage.
Quand l’imprimerie diffusa la Bible puis les idées, la clericature et les pouvoirs séculiers furent dépassés dans les premiers temps. Puis on affecta la répression la plus féroce aux délits d’écrit, et la clericature remplaça les prètres ignares et indignes par de nouveaux ordres tel les jésuites.
On peut s’attendre à toutes les perversions et toutes les sauvageries des puissances dont la principale, celle de la finance, toutes les autres lui étant subordonnées.
En réalité, plutôt que de dire qu’il existe réellement des complots, il faudrait dire que nous ne sommes pas en démocratie. Car c’est cette croyance largement démentie que nous vivons dans des régimes démocratiques qui nous fait penser que les complots n’existent plus. Dans les régimes ouvertement non-démocratiques, les gens ne se posent même pas ce genre de questions, ils savent que les complots sur leur dos existent, c’est une évidence. Chez nous, la propagande marche mieux et puis les gens fermaient les yeux, parce que dans le fond leur vie s’améliorait (au détriment du tiers-monde), peut-être aussi que nos aristocrates furent jusqu’à il y a peu sincèrement soucieux de leur plèbe.
Tout cela est en train de changer, la réalité de notre condition politique est progressivement dévoilée. Face aux difficultés, nos aristocrates se montrent de plus en plus ouvertement cyniques, immoraux et totalement éloignés de leur plèbe. Il nous reste pour beaucoup un certain niveau de vie matériel, sans quoi…
Pour combien de temps encore?
Chez nous, la propagande marche mieux , et pour cause, nous sommes en (pseudo)démocratie.
Il faut bien imposer à la plèbe ce qu’on souhaite qu’elle pense et fasse, comme au bon vieux temps de la dictature. La propagande est l’outil qui permet aux « élites » de garder le contrôle.
cf Propaganda, d’ E. Bernays.
La propagande est à la démocratie ce que la violence est à la dictature
N. Chomsky
Nous aurons tous remarqué que si la première perd de son efficacité, la seconde semble en voie de la chercher/trouver
« nous ne sommes pas en démocratie », faudra t-il que nous connaissions le totalitarisme pour avoir un jugement plus nuancé?
Je pense que nous vivons dans une démocratie, mais que si notre civilisation nous à transmis des institutions démocratique, la notion de citoyenneté, elle, est vide de sens.
Citoyen ne semble être rien d’autre qu’une aptitude du registre de l’inné qui se déclare à 18 ans, en même temps que le droit d’acheter de l’alcool. Notre formation civique est lamentable et notre esprit civique ne vaut guère mieux.
Si l’on accepte l’idée que derrière la crise économique se cache une crise de régime, il me semble que c’est celle de la démocratie d’opinion. Penser la citoyenneté, il y a là un chantier considérable… Moins fatiguant, on peut aussi faire le choix de « dépasser la démocratie » dans une gouvernance « adaptée aux enjeux du monde moderne du XXIème siècle blablabla… ». L’hyperdémocratie de certain, tout un programme…
@Guillaume: Entendons nous bien, il n’est pas question ici de démocratie versus totalitarisme ou autre dictature. Les grands totalitarismes de 20ème siècle sont morts et enterrés, quoi qu’on en dise ou pense.
D’ailleurs, démocratie, oui mais laquelle? L’épure grecque? ils ne pratiquaient pas l’élection mais le tirage au sort. La démocratie Vénitienne? C’est une proto oligarchie. La suisse? exemple probablement plus pertinent parce qu’adapté à notre époque et pourtant lui aussi bourré de défauts.
Nous ne vivons donc pas en démocratie mais sous la domination d’une oligarchie avec quelques fonctions représentatives concédées. Je rappelle quand même que pendant la durée de leur mandat, nos représentants n’ont aucun compte à rendre sur leur gestion, sinon à leurs pairs. Que l’élection est bien d’avantage une affaire de moyens et de communication que d’idées et de programmes. On est bien loin de l’agora grec.
Donc pas besoin d’un général ou d’un escadron botté qui vient vous tirer du lit au petit jour. Les libertés qu’on vous concède n’entravent pas le fonctionnement et le renouvellement du système. Un individu ne peut défendre ses intérêts que da
@Guillaume: Entendons nous bien, il n’est pas question ici de démocratie versus totalitarisme ou autre dictature. Les grands totalitarismes de 20ème siècle sont morts et enterrés, quoi qu’on en dise ou pense.
D’ailleurs, démocratie, oui mais laquelle? L’épure grecque? ils ne pratiquaient pas l’élection mais le tirage au sort. La démocratie Vénitienne? C’est une proto oligarchie. La suisse? exemple probablement plus pertinent parce qu’adapté à notre époque et pourtant lui aussi bourré de défauts.
Nous ne vivons donc pas en démocratie mais sous la domination d’une oligarchie avec quelques fonctions représentatives concédées. Je rappelle quand même que pendant la durée de leur mandat, nos représentants n’ont aucun compte à rendre sur leur gestion, sinon à leurs pairs. Que l’élection est bien d’avantage une affaire de moyens et de communication que d’idées et de programmes. On est bien loin de l’agora grec.
Donc pas besoin d’un général ou d’un escadron botté qui vient vous tirer du lit au petit jour. Les libertés qu’on vous concède n’entravent pas le fonctionnement et le renouvellement du système.
Pour finir, je vous ferai remarquer que toute révolution s’accomplit au nom du peuple mais je serai bien incapable de citer un seul exemple historique ou le peuple en soit le bénéficiaire. C’est parlant, non?
« Entendons nous bien, il n’est pas question ici de démocratie versus totalitarisme ou autre dictature. »
Merci de le rappeler Roland. Cela fait évidemment partie de la propagande ambiante que de dire: « nous ne sommes pas en démocratie? donc nous sommes dans un totalitarisme selon vous? ». Vieux truc rhétorique: exagérer la thèse de l’adversaire pour la ridiculiser.
Comme s’il n’existait dans la gamme des régimes politiques que ces deux extrêmes… Imaginons que je sois sous Louis XIV et que je dise « nous ne sommes pas en démocratie ». Et là, un gars de se lever pour dire « vous ne diriez pas cela si vous alliez voir les conditions de vie des serfs en Russie ».
Et in fine, de dire « ah, vous voulez donc l’hyper-démocratie? ». Comprenez: « attention à l’excès de démocratie, hein! C’est pas bien. »
Alors,
« Cela fait évidemment partie de la propagande ambiante que de dire: « nous ne sommes pas en démocratie? donc nous sommes dans un totalitarisme selon vous? ». Vieux truc rhétorique: exagérer la thèse de l’adversaire pour la ridiculiser. »
Non, ça c’est ce que vous auriez souhaitais que j’écrive pour sortir votre discours 😉
Maintenant que c’est fait, prenez le temps de me lire: J’écrivais que nous sommes dans une démocratie « inactive » car sans citoyens formés, ce qui n’a à peu prés rien à voir. Je suis par contre d’accord avec Roland, une démocratie « inactive » conduit vite à une oligarchie qui est une forme subtile d’anti-démocratie, bien plus que le totalitarisme.
« Et in fine, de dire « ah, vous voulez donc l’hyper-démocratie? ». Comprenez: « attention à l’excès de démocratie, hein! C’est pas bien. » »
Non plus. L’hyperdémocratie est selon Attali l’aboutissement d’une évolution:
1- l’hyperempire
2- l’hyperconflit
3 -l’hyperdémocratie
Conception d’ailleurs vide de sens à mon avis. Le passage y référent était ironique 😉
Comme cela a été dit au 18ème siècle:
« Il n’y a pas deux manière d’être libre, il faut l’être entièrement, ou, redevenir esclave! Et si le but de la société est le bonheur de tous, la conservation des droits de l’Homme, que faut-il penser de ceux qui veulent l’établir sur la base de quelques individus et sur l’asservissement et la nullité du genre humain? »
La citoyenneté donc, un immense chantiers à entreprendre.
@guillaume: il y a donc eu malentendu. Je suis entièrement d’accord avec votre réponse. 🙂
A Moi,
je lis souvent vos commentaires et je pensais bien qu’il s’agissait, effectivement, d’un malentendu 😉
Au plaisir de vous relire.
Médiacratie…
en termes de gouvernance, l’objectif du néolibéralisme n’est pas de rendre les pauvres moins pauvres, mais de leur faire sentir que leur pauvreté n’est pas injuste. et si ça ne prends pas alors on en revient au basique « pas vu pas pris » et surtout « chacun pour soit ».
avec un peu de chance, pour les 10% qui ont en fait tiré le plus de bénéfices de l’explosion néolibérale des inégalités et qui sont bien à l’abri, les pauvres devraient se retourner contre encore plus faible qu’eux, le dernier fusible, soit les « gens issus de la diversité » dans un réflexe vieux comme le monde…
mais ensuite?
« Je vais raconter l’histoire de l’effondrement et de la destruction de la filiale française de la compagnie multinationale Rosserys & Mitchell, dont l’immeuble de verre et d’acier se dressait naguère à Paris, au coin de l’avenue de la République et de la rue Oberkampf, non loin du cimetière de l’Est.
A l’époque de la secousse formidable et du déferlement de l’hystérie, j’étais moi-même un cadre supérieur de cette entreprise, puisque j’occupais le poste de directeur adjoint des Relations humaines. Et, par une coïncidence impressionnante, tandis que, pendant deux ans, ma fonction m’avait tenu à l’écart des principales décisions financières, commerciales et techniques, voilà que, quelques jours avant la fêlure initiale, l’importance de mon poste s’était trouvée presque accrue.
Saint-Ramé, directeur général de Rosserys & Mitchell-France, né à Pouligny dans l’Indre, ancien élève de l’École des travaux publics, diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris, Master of Science and Technology du Massachusetts Institute, stagiaire de 1re catégorie à la Boll Foundation, lauréat de la Business School de Harvard, chevalier de l’ordre national du Mérite, Saint-Ramé, donc, avait envisagé de me nommer directeur tout court des Relations humaines.
– Mon cher ami, m’avait-il dit, vous verrez, les Relations humaines connaîtront un développement considérable; les nerfs des grandes entreprises sont beaucoup trop tendus.
C’est en effet ce que je vis, et je fus près d’en perdre l’esprit. Aujourd’hui, au calme dans ma petite chambre blanche, cajolé par ceux qui me soignent et m’entourent, je me sens mieux et je traverse cahin-caha mon long sommeil.
Je vais raconter l’histoire de l’effondrement et de la destruction pour les raisons suivantes : en premier lieu, j’ai acquis la certitude que la version des experts est fausse. Certes, il existait de nombreuses galeries, d’insondables souterrains, d’énormes et humides cavités au-dessous de l’avenue de la République. Et je connaissais notamment un boyau suintant menant des caves de l’entreprise aux caveaux du cimetière. Mais personne ne l’ignorait. En tout cas, les spécialistes américains et français avaient soigneusement étudié le sous-sol avant de décider la construction. L’hypothèse d’un affaissement du sol n’est guère convaincante. Des milliers de bâtiments s’élevaient, à l’époque, à Paris et ailleurs sur des terrains bien plus « aléatoires» que celui de la rue Oberkampf. Comment accepter, alors, que la compagnie la plus puissante du monde – qui avait construit des immeubles et des usines sur presque tous les territoires de la planète – se soit fourvoyée en France, à Paris, au coin de l’avenue de la République et de la rue Oberkampf? Non, ce n’est point là le chemin de la vérité. Avant les fondations, les cerveaux furent durement agressés. Et celui qui, comme moi, occupa un poste important au sein de la firme n’admet plus qu’on sépare le déferlement de l’hystérie et l’ébranlement des murailles. Je sais, moi, que celui-là entraîna celui-ci, et que le tout fut prémédité. Dès lors, mon devoir était d’écrire l’histoire de ces hommes perdus, sévèrement châtiés, d’éviter par là que des millions d’autres ne s’enlisent un jour dans la corruption et la médiocrité.
Donc, je viens d’exposer ma première raison de relater ce monstrueux épisode de la vie et de la mort des entreprises colossales de ce temps-là. Mais, depuis peu, j’en ai une seconde : l’ère des procès s’annonce. Les tribunaux américains et français s’apprêtent à juger les causes, à estimer les préjudices, à fixer les indemnités. La publication de mon ouvrage éclairera la conscience des juges. Ce n’est pas que je fus le témoin de tout. Je n’ai pas tout vu et je n’ai pas tout entendu. J’ai dû reconstituer des pans entiers de l’affaire et d’innombrables lambeaux. Par exemple, nul ne sait vraiment ce qu’est devenu l’imprécateur après que les gens de son entreprise l’eurent forcé à comparaître, puis eurent tenté de l’attirer dans leurs renoncements. En revanche, l’existence des imprécations, leur contenu, l’identité de leur auteur, ses comparutions dramatiques, les vilenies et les perversions qui saccagèrent le ventre de l’entreprise, tout ceci et tout cela est vérité. Je fus impliqué dans ces incroyables événements, et mon cerveau en est encore congestionné.
»
L’imprécateur – René-Victor Pilhes, Seuil (1974)
Dans le même genre que cette vidéo, mais pas une fiction cette fois, je vous conseille l’excellent article de Michel Rocard et consors, publié dans le monde du week-end dernier je crois:
http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/04/02/le-genre-humain-menace_1502134_3232.html
Si vous ne l’avez pas encore lu, cela vaut son pesant de cacahuètes.
A trop fréquenter les pingouins, Michel a eu une révélation sur la banquise… le réchauffement climatique a dégelé son cerveau !
Ouais, bof cet article. Toujours la même rengaine du « tous responsables » dans la « démocratie ». Je veux bien mais il existe des degrés dans la responsabilité comme dans l’égalité. De même qu’il y a dans ce qu’ils nomment « nos démocraties » des individus et des castes plus égaux que les autres, il existe des responsabilités plus lourdes pour ceux que l’on appelle fort justement « responsables ».
En bref, en ce qui concerne la régression de l’humanité vous ne pouvez pas imputer le même degré de responsabilité aux smicards, chômeurs et autres précaires qui tirent le diable par le queue qu’aux dirigeants de multinationales, banquiers et leurs acolytes élus « démocratiquement » ne serait ce que parce que certains occupent une place à laquelle ils peuvent agir directement sur le cours des choses (et en plus ils sont délégués et payés pour ça) et pas les autres.
Alors moi je veux bien assumer une part du merdier dans lequel nous sommes mais en matière de responsabilité il va falloir appliquer un coefficient de pondération exponentiel à toute l’engeance composée des responsables économiques et politiques dont je ne fais pas partie car pour l’heure ils ont tous les avantages et nous avons tous les inconvénients.
exact.
Je suis totalement d’accord avec l’article de Rocard, Bourg et Augagneur. L’agonie du capitalisme n’est pas que financière. La sous-estimation du risque climatique dans toutes les classes de toutes les sociètés est phénoménale, et sera mortelle (exemple récent : l’ozone stratosphérique chute dans l’Arctique à cause du refroidissement de la stratosphère, conséquence du réchauffement de la troposphère. Qui en a parlé dans les médias à la place que ça méritait ?).
René Girard conclut son dernier ouvrage, « Achever Clausewitz » (plutôt apocalyptique), par cette phrase:
« Vouloir rassurer, c’est toujours contribuer au pire ».
Vu les doses de rassurance qu’on s’est prises depuis 30 ans, je pressens un pire gratiné…
Extrait :
D’accord, il faut essayer pour ne pas avoir de regrets, mais je pense que ces travaux ne serviront qu’après l’effondrement.
Pour le moment, tout est verrouillé.
Peut-être une gigantesque catastrophe climatique totalement inédite frappant Washington, en présence de la majorité des dirigeants et lobbyistes américains, pourrait-elle faire sauter le verrou, en en mettant un bon paquet au tapis et en terrifiant les autres…
J’ai un souvenir extraordinaire de ce blog. Un type expliquait que sa façon de fonctionner consiste à se fixer un but et ensuite utiliser tout ce qu’il a comme outils, moyens de pression, lois, coutumes, vraiment tout pour aller vers ce but. Ce qui le rapprochait de ce but était bon, ce qui l’éloignait était mauvais.
Un whistleblower est un obstacle à ce jeu. Donc, dans le cadre de ce jeu, il est mauvais.
Dire la vérité, introduire la réalité dans le jeu, val le perturber. C’est donc mauvais.
Blesser quelqu’un (moralement ou physiquement) n’est mauvais que si les conséquences de cette blessure éloignent le but. Si la blessure infligée rapproche du but, alors la blessure est bonne dans le cadre de ce jeu.
Ce jeu exclut radicalement toute morale ou même éthique personnelle. La seule chose à servir est, toujours selon ce souvenir, la volonté du client. Deep Impact c’est Hollywood. Le jeu est perturbé et cela est trouvé normal (dans le film, pas dans la réalité).
Si une personne ici s’expose à tout cela, je préférerais qu’elle se se protège.
Chaque époque a besoin de ses héros, alors si certain s’en sentent les tripes, merci de ne pas les « refroidir » 😉 Remarquez qu’un martyr peut être encore plus efficace, mais là je vous retrouve: je préfèrerais qu’il se protège…
les RG chez Jorion,
non, vous déconnez?!
C pas vrai?
Sans blague
Vous croyez Msieurs-Dames !!!!!!!
Piotr dirait sûrement:
Hip Hip Hip hourra
IP pip(ée) Houra…. Ou qd les RG nous traquent à l’IP…!
Et là…c’est l’avalanche conspirationniste (sur le ton de « et là..c’est le drame »…)…. Mais que fait Julien Alexandre ?!!
Plus sérieusement, « conspirationisme » est un terme générique qui ne veut rien dire. Mais, il existe des conspirations, qui oserait le nier devant les tonnes de preuves accumulées ces dernières années (auditions et email de GS, fukushima, guerre en Afghanistan, en Libye,etc…).
Le problème, c’est la récupération par des individus plus que douteux et les émules farfelus adeptes des réptiliens et autre c…ies.
A ce demander si tout cela ne fait justement pas partie d’un complot….?!
J’arrête j’ai mal au crâne…mais cela illustre que la paranoïa pathologique n’est pas bien loin s’il on n’y prend pas garde.
Définition du mot :
complot
Nom masculin singulier
entente secrète entre des personnes afin de renverser une personne, de prendre le pouvoir, de s’emparer d’une fonction, d’une autorité.
La « théorie du complot » me parait être un euphémisme en soi. Comment en effet une entente secrète peut elle être théorisée?
Sinon, à l’aune de cette définition, l’histoire de l’humanité est peuplée de complots. Je dirais même qu’elle n’est faite que de cela. Alors, en quoi notre époque serait différente des autres?
Ce qui pose problème, me semble t-il, c’est l’imagination des hommes. Imagination qui prolifère là ou on lui en laisse la possibilité. Par exemple, quand des affirmations officielles viennent contredire le bon sens le plus élémentaire (le nuage de Tcherno s’est arrêté à la frontière), ou alors quand le discours tenu ne correspond pas avec la réalité observable par tout un chacun (le réchauffement climatique).
Mais force est de constater que la plupart des complots sont découverts à postériori (les fioles de Colin Powell).
Donc complots il y a, au sens d’ententes secrètes et qui doivent le rester pour fonctionner.
Un complot découvert, cela s’appelle l’Histoire. Ou une entente secrète ayant porté ses fruits.
C’est ce que je tentais maladroitement d’exprimer. Complot il y a, complot il y a eu, complot il y aura.
C’est indéniable.
Néanmoins, j’ai tellement vu et entendu des « experts » et autres « autocrates » disqualifier immédiatement quiconque avait le malheur d’employer ce terme…C’est l’excès inverse.
« théorie du complot »
ça fait tout-de-même partie des « éléments de langage » relativement récents des oligarques zé mediacrates inféodés ou décérébrés : une 20 aine d’années, avec accélération les 10 dernières années …
on a un doute, on l’écarte …on laisse tomber …un autre doute …idem…et ainsi de suite…mais on enregistre au fil du temps …et un jour le puzzle apparait dans son ensemble.
nous y sommes. (ex : tout ce qui fût caché au vulgum pecus sur ce qui se passait à l’UE, en toute opacité …)
pour cela, pas besoin de sites conspirationnistes illuminés, exagérés et haineux ( ils ont leurs propres buts ), il suffit d’user de raison. Ce ne sont pas les populations qui ont perdu pied, mais les gens de pouvoir … ( orgueil, et,ou mépris de l’autre : poursuivre obstinément un but, quoiqu’il advienne pour les populations )
Ben, moi je nie pour Fukushima. Mais bon.
Paul, j’adore votre humour.
Vous écrivez 3eme alinéa, 1ere phrase : « ce que nous savons (…) sur l’évolution de la situation à
F. c’est essentiellement par des fuites « .
Bien oui, évidemment. Il n’y aurait pas de problème nucléaire sans cela !
Nous mettrons sur une intense activité dans les médias cet amusant mot.
Comme quoi il n’est pas toujours bon d’être trop « radio » actif.
Kubrick a quand même du croire à une forme de complot .
Et le fait qu’il ait trouvé un financement et une distribution pour « Eyes wide shut » aurait pu contredire son propos..quand il s’attaquait à la perversion de élites issues ds grandes écoles.
Mais ce sont les USA et tout peut être dit, surtout avec l’aide de Tom Cruise qui est un représentant officiel de la Scientologie, laquelle ne doit pas être neutre dans ces affaires.
Il s’agit bien de tromper le « menta »l des Peuples.
Dans cette mesure et à un autre niveau on peut dire que la réalité des gouvernants se situe dans la sphère de ceux qui ont trompé assez leurs électeurs pour parvenir au plus haut pouvoir.
La métaphore de Matrix, bien que trop teintée de space opera, est assez inspirée.
Y en a un qui joue avec les allumettes aussi, sur tout et n’importe quoi, mais surtout sur ce qui peut faire exploser :
« «Maintenant qu’on sort de la crise [sic !!], c’est un problème de justice, de justice sociale envers les salariés et les ouvriers qui travaillent dur que de s’assurer que celui qui est au chômage et qui a des allocations grâce à la solidarité nationale fera tous ses efforts pour accepter une offre d’emploi, pour accepter une formation pour s’en sortir», a-t-il insisté. »
Donc :
1/ la crise est finie
2/ la solidarité nationale n’est qu’un devoir et non un droit : si vous avez cotisé pour avoir (justement) des allocations chômage, sachez que ce n’est pas un droit de les ‘avoir’. Seulement une latitude que l’Etat tolère, sous condition … que vous ayez l’obligeance de sortir des listes des chômeurs pour alléger les statistiques, rapport aux élections de 2012 …
🙂
Ceci dit, pendant la crise, c’est permis : on peut glander.
Rapport aux conneries des banques …
Il n’y a qu’une expression qui me semble convenir pour décrire cette situation : harcèlement moral.
HFT :
http://owni.fr/2011/01/21/les-algorithmes-ont-ils-pris-le-controle-des-marches-financiers/
On a récemment assisté à une passe d’arme plutôt amusante avec une référence à Ghostbuster ou quelque chose comme ça. Deep Impact en toile de fond fallait aussi oser, Ah Hollywood quand tu nous tiens !
Et pour les salariés ? Une réalité convexe dans un beau miroir concave.
Paul, je ne vous demanderai pas de copyright pour cette fois, mais gare… 😉
http://www.pauljorion.com/blog/?p=22975#comment-167131
Chez nous la démocratie n’existe pas,le peuple abrutit de promesse, vote (donc perd son pouvoir au profit du ou des prometteurs) .nos prometteurs donc pour trouver des fonds pour être élus
acceptes les directives des grands argentiers qui ont eux autorité .c’est pourquoi il faut bien distinguer le pouvoir de l’autorité.l’autorité(,les banquiers ) donnent tout les moyens utiles pour que soient éluent leurs protéger en vue de constitution d’un gouvernements servant leurs intérêts.
Le peuple lui dans sa majorité qui ne vote pas (les votes blancs sont compté nul) ne sont que
des esclaves libre de travailler plus pour travailler pluspourtravailller……les chômeurs eux
les feneants sont la garantit pour les argentiers de ne pas augmenter les salaires des bon
travailleurs .avoir conscience de tout cela c’est le début d’un changement de constitution qui
obéira au bonheur que chacun souhaite.Il suffit de choisir nos représentants par tirage au sort parmi les candidats accrédité pour vivre au mieux,mamours