Une quinzaine d’universitaires suisses et européens souhaitent que les travaux académiques contribuent au bien-être commun et non à la production d’analyses complaisantes sur les supposés bienfaits de la financiarisation de l’économie.
Les auteurs de cet appel constatent avec inquiétude que plus de trois ans après l’éclatement de la crise qui a fortement mis en lumière les écueils, limites et dangers ainsi que les responsabilités de la pensée dominante en matière économique, cette dernière continue à exercer un quasi-monopole sur le monde académique. Ce monopole tient au pouvoir institutionnel que ses inconditionnels exercent sur le monde universitaire et sur celui de la recherche. La domination, relayée par les prétendues meilleures universités, date d’il y a au moins un quart de siècle et est mondiale. Toutefois, la manière dont ce paradigme persiste malgré la crise actuelle met en évidence son ampleur et la dangerosité de son caractère dogmatique. Les enseignants et chercheurs, signataires de cet appel, constatent que cette situation limite la fécondité de la recherche et de l’enseignement en économie, finance et gestion, car elle les détourne des questions essentielles pour la société.
Cet appel est à la fois public et international et s’inscrit dans un cadre plus large d’initiatives convergentes. En effet, dans les conditions actuelles, le monde académique ne semble plus en mesure de former des esprits ouverts, novateurs et responsables, susceptibles d’affronter les défis actuels et ceux à venir. Cette situation n’est limitée ni à la Suisse, ni à l’Europe. La recherche doit contribuer au bien-être commun et non pas produire des analyses complaisantes sur les supposés bienfaits de la financiarisation de l’ensemble du système économique obtenus grâce aux avantages présumés de l’innovation et de la spéculation financière.
Les professeurs, enseignants et chercheurs sont dépositaires de la confiance de la société qui leur a donné pour tâche de la servir par la transmission et par la quête continue d’une meilleure appréhension de la réalité. C’est seulement dans ce contexte que la liberté académique a un sens, elle est responsabilité et non licence. Ainsi, aujourd’hui, l’une des grandes priorités de la recherche en finance, économie et gestion devrait être d’examiner ses propres fondements et pratiques à la lumière des phénomènes qui ont conduit à la crise financière. C’est seulement à cette condition qu’il sera possible d’élaborer des politiques et remèdes permettant de retrouver un fonctionnement équilibré de l’économie.
Il est impératif de dépasser ainsi les discussions à huis clos entre spécialistes tous coulés dans le même moule. Par construction, de telles discussions sont incapables de remettre en question leurs propres présupposés. La situation actuelle requiert donc l’ouverture de ces disciplines à une investigation fondamentale qui est nécessaire pour apporter la distance nécessaire à leur régénérescence. Cet effort se heurte à une résistance interne forte et doit donc trouver des relais extérieurs. Pour affirmer un pluralisme d’approches, il convient donc de mettre en discussion les fondements (épistémologiques, éthiques et anthropologiques) des disciplines d’économie, de finance et de gestion.
En tant que dépositaires de la confiance des citoyens et producteurs d’idées qui influencent les comportements et les politiques, nous attirons l’attention de l’opinion publique et du monde politique sur le fait que les conditions d’accomplissement responsable de notre mission sont compromises. Cet appel s’adresse d’une part aux étudiants, jeunes chercheurs, collègues et acteurs économiques, et d’autre part à ceux qui exercent des responsabilités publiques en matière d’éducation universitaire et de recherche, recteurs et présidents d’institutions d’enseignement sans oublier les responsables des structures de financement de la recherche. Il leur revient, en premier lieu, de veiller à ce que les conditions nécessaires au renouvellement fondamental de nos disciplines et au retour au pluralisme des approches soient rapidement remplies.
Les professeurs de l’enseignement supérieur, signataires de cet appel suggèrent des pistes d’actions susceptibles de promouvoir le pluralisme, rempart contre les risques de l’aveuglement dogmatique et la dérive des politiques et des comportements qui en résultent. Ils proposent notamment:
– Qu’un examen critique rétrospectif soit initié, de manière à remettre à l’esprit de chaque chercheur la question de la pertinence, pour la société, des travaux qu’il produit grâce aux financements publics. La liberté académique ne saurait justifier de faire l’impasse sur la responsabilité des enseignants et chercheurs en la matière.
– Qu’au niveau institutionnel, le décloisonnement et l’interdisciplinarité soient réellement promus. Il s’agit aussi de créer les conditions nécessaires à ce que la pluralité soit présente et reconnue à tous les niveaux de la hiérarchie académique:
– Par la prise en compte dans le recrutement de nouveaux professeurs de l’intérêt qu’ils portent à la résolution de problèmes d’ordre socio-économiques ainsi qu’en général à l’équité, la stabilité et la durabilité du système économico-financier.
– Par l’élargissement des critères d’évaluation de la recherche de manière à intégrer la pertinence des thèmes choisis, le contenu et le caractère interdisciplinaire des articles ou livres publiés et non pas seulement le nombre de publications dans quelques revues monolithiques.
La critique de la pensée dominante est une exigence scientifique. Il s’agit donc d’avancer sur ces pistes pour que le pluralisme devienne une réalité reconnue et appréciée et qu’il enrichisse le débat public et éclaire les choix politiques.
Les signataires: Prof. Hon. Claude Auroi (IUHEID, Genève), Prof. Heinrich Bortis (Université de Fribourg), Prof. Marc Chesney (Université de Zurich), Prof. Paul Dembinski (Université de Fribourg), Prof. Denis Dupré (Université de Grenoble, France), Prof. Rajna Gibson (Université de Genève), Prof. Jean-Christophe Graz (Université de Lausanne), Em. Prof. Chris Lefebvre (Université catholique de Leuven, Belgique), Prof. Rafeal Matos (HES Sierre), Em. Prof. Claude Mouchot (Université de Lyon 2, France), Prof. Alfred Pastor (IESE – Barcelone, Espagne), Prof. Étienne Perrot (Institut catholique de Paris, France), Prof. HES Marie-Françoise
Perruchoud-Massy (HES Sierre), Prof. Frédéric Poulon (Université Montesquieu – Bordeaux IV, France), Prof. Birger P. Priddat (Université de Witten/Herdecke, Allemagne), Gilles Raveaud (Maître de conférences, Université Paris 8 Saint-Denis, France), Prof. Sergio Rossi (Université de Fribourg), Prof. Jean-Michel Servet (IUHEID, Genève), Prof. Milad Zarin (Université de Neuchâtel).
Les collègues enseignants-professeurs ainsi que toute personne découvrant cet appel et souhaitant le signer peuvent le faire en ligne sur le site de l’Observatoire de la Finance.
27 réponses à “Notre appel pour renouveler l’enseignement de la finance afin de mieux servir le bien commun, par collectif d’universitaires”
Incroyable ! On dirait que c ‘est vous, paul, qui avez ecrit cet appel tant il est calibré sur vos thèses !
Bon. Que cela fasse boule de neige !
Enseignement de la finance et de l’ « économie » actuelle : une phrase :
Gagner de l’argent ne peut se faire qu’au détriment de l’autre.
Fin de l’enseignement.
Et de la part des Suisses, là, chapeau…
Illustration de la dérive actuelle: Ecole polytechnique, Palaiseau, France:
http://www.polytechnique.edu/accueil/l-ecole-polytechnique/partenariats-et-reseaux/industriels/les-chaires-d-enseignement-et-de-recherche-3734.kjsp?RH=1248886018598
Créées récemment (2005?) Il y a actuellement 20 chaires d’enseignement et de recherches en partenariat avec les entreprises suivantes: Axa, Dupont de Nemours, Lafarge, Unilever, Suez, EDF, Allianz, Thalès, Microsoft, Fédération bancaire française, Calyon, Veolia, EADS, Société Générale, Samsung, Saint Gobain, Orange, Arcelor Mittal, Dassault, Renault, Valéo.
NB: Tout là dedans ne concerne pas la finance. Mais je ne vois pas ces entreprises investir à fonds perdus.
Il me semble que l’idée était un peu analogue à ce que savent faire les grandes facs américaines (Stanford, Berkeley, harvard, MIT,…) : des industriels paient un gros forfait mais ne doivent pas déterminer à quoi sert leur argent, c’est un gros pot commun (un peu sectorisé, sans doute, mais pas finalisé). Ils acquièrent en contrepartie un « droit de premier regard » sur tout ce qui sort, et/ou des possibilités d’investissements dans les start’up issues du système.
Malheureusement, ce type de configuration, où l’on voit quand même un humus naitre, dont on ne peut pas dire qu’il soit « militaro-industriel » (Martin-Lockheed c »est plutôt à Denver) (et cf Google et tout ce qui est né dans la Silicon Valley), n’est pas généralisable facilement, loin de là.
Ce à quoi on assiste en France est dans le meilleur des cas une velléité. Lafaren Total, etc investissent sans problème à fond perdu sur les chaires, mais se rattrapent « à la Poinçon-Charlot », sur les facilités qui se présentent lors des recrutements de polytechniciens, lors du sponsoring de tel ou tel évènement, bref que tout un chacun aie conscience qu’ils sont les acteurs majeurs, c’est du soft power à ce stade, mais c’est vrai qu’il lie indirectement les pieds et les poings des département concernés qui n’ont pas d’alternative, ou « oublient » de penser qu’on pourrait demander à la puissance publique tel ou tel investissement qui semble de l’ordre du bien commun, et qu’au lieu de ça le financement public reste un ruisselet qui ne fournit même pas l’argent récurrent qu’il faut en recherche.
Par la même occasion serait il possible de demander d’inclure dans l’enseignement de la finance les conséquences de la corruption, du népotisme, de la prévarication et du délit d’initié sur la chose économique? Ce sont des paramètres constants de cette science humaine comptable qui sont pourtant systématiquement ignorés. Vouloir enseigner la finance sans les prendre en compte revient à tenter de mettre en équation la loi universelle de la gravitation en refusant sciemment d’utiliser la constante gravitationnelle. Il s’en trouverait que la loi universelle de la gravitation perdrait beaucoup de son intérêt puisqu’elle ne servirait techniquement à rien. De là à penser que la finance et son enseignement sont inutiles…
D’où l’intérêt d’accompagner les matheux par des sociologues, des anthropologues, histoire que les solutions mathématiques ne soient pas que comptables, mais est pour objectif d’augmenter le niveau de vie mondial, plutôt que de valider si c’est l’état ou le capital le bien ou le mal.
Enfin…
J’ajouterais que, je l’espère, cette initiative s’adresse à des personnes altruistes issues de toutes les couches sociales !
A propos, comment les admirateurs de l’ultra-libéralisme considèrent-ils la recherche et l’enseignement de leur religion financée par les deniers de l’État?
Moi je ne considère pas que ce soit une bonne idée, ou un bon placement.
@HP
Le libertarianisme est un courant du libéralisme. Un libertarien souhaitera que l’Etat cesse de financer l’enseignement et la recherche. De plus, un libertarien considère que le contenu de l’enseignement étatique est contraire aux valeurs du libéralisme.
Dans l’enseignement de l’ « économie ». Monsieur Leclerc. Une autre pépite :
http://www.lemonde.fr/economie/article/2011/04/06/le-fmi-presse-les-etats-unis-de-reformer-son-marche-immobilier_1504037_3234.html
« DES « NICHES FISCALES » DANGEREUSES POUR L’ÉTAT »
Bien évidemment, le FMI a peur pour le secteur bancaire. Mais.
Avec les variations brusques de monnaies, de l’or et autres matières premières, de l’énergie à tous les niveaux ainsi que de la nourriture qui oblige à une campagne de pub pour un « panier de la ménagère » en France, il serait bon de penser que :
– il y a le feu au lac,
– l’orchestre continue de jouer mais avec les pieds dans l’eau radio-active,
– un paquet d’aide pour les démunis risque d’apparaitre dans très peu de temps histoire de faire diversion.
Bonne « économie » à tous.
Yvan
Des déductions fiscales (impôt sur le revenu) des intérêts d’emprunts pour l’acquisition de logements favorise évidemment les gros revenus qui achètent de grosses bicoques. Décidément, la concentration de la richesse dans peu de mains aux USA (et ailleurs) trouve bien des manière pour se réaliser. Dur, de plus en plus dur, de ne pas être riche dans nos pseudo-démocraties néo-libérales..
Hors sujet mais important, le Portugal va demander l’aide de l’UE.
On attend une déclaration à la télévision à 20h00 de Socrates.
http://www.zerohedge.com/article/we-dont-need-bailout-we-dont-need-bailoutuh-we-need-bailout-portugal-admits-needing-eu-rescu
http://www.jornaldenegocios.pt/home.php?template=HOMEPAGE_V2
Félicitations pour la nomination à The BOB’s. L’année dernière, notre blog a été décerné le prix du Meilleur Blog en Espagnol, et la vérité, la cérémonie de remise est un événement qui restera toujours un souvenir heureux dans notre vie.
Félicitations pour votre bon travail et bonne chance!
Salutations.
L’Observatoire de la Finance qui accueille les signatures est dirigé par un chrétien qui publie régulièrement depuis des années des livres et des articles sur le thème de la finance éthique et de l’éthique dans la finance; il y a d’autres chrétiens avec lui dans l’observatoire, mais pas seulement des chrétiens.
Je me réjouis de cette initiative.Des gens qui prennent au sérieux concrètement la religion qu’ils professent, c’est rare. Allez-vous signer Paul ?
Est-ce ça ne pourrait pas être l’occasion de mettre sur pied le collectif des économistes décidés dont je parle souvent…? Zébu objectait l’autre jour que la plupart des économistes hétérodoxes sont ligotés par leur avenir professionnel, je lui répondais que les universitaires ont la sécurité de l’emploi, et voilà en effet qu’ils sont à l’initiative d’un mouvement international et décidé ! Il faudrait travailler à la boule de neige, faire une conférence de presse surprise avec toute la brochette anti-mainstream sous une méga banderole Finance pour le bien commun déployée sur la Tour Eiffel, Beaubourg ou Notre Dame ou les trois à la fois …Thom Bilalong qui en connait un rayon dans la com serait sûrement enchanté de travailler à ça, l’autre jour il attendait des propositions .
http://www.bbc.co.uk/news/business-12597817
Un « autre » aspect de la finance :
http://www.lepoint.fr/economie/le-panier-de-l-essentiel-passe-a-cote-de-l-essentiel-06-04-2011-1316147_28.php
Et pendant ce temps d’époque d’immédiateté de jouissance du moment présent tant exploité par ceux qui jouent des variations si grandes qu’ils les provoquent afin de déstabiliser un monde qu’il ne peuvent que mieux contrôler en le divisant, l’Europe ressent le besoin de :
LIMITER LA PUISSANCE ET LA PROPAGATION DES PUCES RFID !!!!!!!!!
Je ne peux qu’approuver. Mais le secteur de l’économie n’est pas le seul en cause dans cet état de faits.
Je le vois chaque jour de ma vie. La société, dans tous les domaines, fabrique à l’école ou dans les études supérieures des technocrates qui ne sont plus capables de penser par eux-même.
C’est le cas pour le social, la médecine, la recherche et probablement bien d’autres domaines. Pour donner juste quelques exemples bêtes mais réalistes :
Un médecin n’apprend plus à chercher les causes d’une maladie, considérant celle-ci comme une cause alors qu’elle est un effet et se contente d’ouvrir son manuel de pharmacopée à la première ou deuxième page pour faire une ordonnance basée sur un diagnostic convenu et a complètement oublié la base même de la médecine : écouter son patient et arrêter de le prendre pour un idiot alors qu’il est dans son corps depuis sa naissance.
Les recherches en médecine sont orientées uniquement sur la résolution de symptômes, financées par les lobby pharmaceutiques. Aucune recherche n’est orientée sur les causes, hormis des recherches indépendantes financées par des sponsors.
Quant à la recherche fondamentale, je plains les pauvres chercheurs… une idée ne pouvant jaillir que d’une masse d’informations diverses, pour autant qu’ils puissent obtenir ces informations justement qui ne sont pas ventilées, parce que pas explorées.
Une assistante sociale ne sait plus que remplir des formulaires, de manière inadéquate et l’envoyer au bon office mais au mauvais service parce qu’elle refuse d’entendre ce que son client lui suggère et qu’un autre office répète inlassablement depuis 10 ans, parce que la communication entre les différents offices est inexistante. Elle ignore totalement des choses basiques qui relèvent de la simple culture civique.
Je vais finir par ce qui pourrait être une allégorie, mais n’est que le triste reflet de la réalité :
Un spécialiste en neurologie regarde une analyse d’URINE d’intoxication au mercure de plus de 5’000 %.
Il demande à sa patiente : L’aiguille de la seringue n’aurait-elle pas pu être contaminée par du lait corporel ? Avec un taux qui dépasse 30 x la dose mortelle et une analyse d’urine…
Ce n’est pas un gag Monsieur Jorion, c’est la réalité et cela se passe en Suisse. Et j’en aurais assez à raconter pour écrire un livre de 300 pages.
Les jeunes médecins de l’Hôpital Cantonal de Genève ont fait récemment 3 videos humoristiques pour protester contre l’absence de formation continue.
Alors tous les domaines sont concernés par ce que vous dites ici, pas seulement l’économie. Je pense qu’il y a eu une véritable volonté de lobotomiser la pensée humaine et que nous n’avons rien vu venir.
Et qu’il est bien tard pour se réveiller. Je vous remercie néanmoins de le faire.
Je bois vos paroles, elles sont empreintes de vécu je pense.
Et si le prés supposé était que le but des gens vous et moi, voir l’humanité (grand mot c’est sur) soit le bien commun et que les trublions soient les exceptions et que le reconnaitre, c’est déjà pour la société humaine, leur enlever leur pouvoir de nuisance , que nous arrêtions de nous castrer le droit de parole et d’hypothese.Je suis heureux que des initiatives germent dans le corps sociale de notre société focalisée; j’étais pour ma part démobilisé par l’isolement alors que nous sommes majoritaires!
Je suis sur que Paul nous invite à etre ce que nous sommes.
Mais pour la plupart majoritairement silencieux 🙂 Il est bien difficile parfois de ne pas être « démobilisé », il faut avoir un mental en acier trempé pour rebondir, encore et encore face à tout ce qui se passe ou être un révolté de naissance.
Je le crois aussi.
Merci de votre réponse Dubrunfaut.
La technocratie fait de jolie power point, où l’approche global d’un système et de ces acteurs ce résume à des avantages/inconvénients listé comme si il passé le brevet du collège, mais par des sur-diplômé.
Après en avoir lu dernièrement sur la méthanisation, on est surpris qu’une étude aussi peu poussé soit si rémunéré, mais après on en rit, un peu comme quelqu’un qui trébuche dans un enterrement.
http://www.youtube.com/watch?v=0l_NVzSWbto
vive les fautes d’orthographes, mais la chanson de benabar est pas mal.
Je pense qu’il s’agit d’un problème d’inconscience collective…
A l’anthropologue de devenir psychiatre.
Ce qui m’inquiète est que le Général De Gaulle a perdu la bataille du blocus de Monaco il y a quelques années.
Soit, nous comprenons que les US aient voulu attaquer la Suisse pour protéger leur Delaware.
Rien n’est illogique lorsqu’il s’agit d’intérêts.
@Yvan
Un peu plus compliqué que ça l’histoire de la crise franco-monêégasque de 62 et ses suotes..
RMC,Sylvain Floirat, Nice-Matin, économie locale/avantage fiscal et social, banques, holdings, Parti communiste, intérêts américains, pieds-noirs et OAS, conventions franco-monégasques de 51 puis 63, Montebourg 2000, convention de 2003… Salade nicoise quoi.
http://cdlm.revues.org/index3023.html
Merci beaucoup, Vigneron, pour toutes ces infos.
Cela n’enlève néanmoins rien dans le principe de base de la recherche effrénée de défense des intérêts des plus riches, soit puissants.
Dont nous ne pouvons plus nous « passer »… (fonds souverains compris).
Le terme de souverain est d’ailleurs amusant dans ce contexte de féodalité actuel. Ca donne des envies de 1789…
Et, n’oublions pas que les paradis fiscaux, ou tout pays qui abrite des richesses sans obligation de les déclarer, reste nécessaire à l’accumulation de richesse… Soit, entre autres, la Suisse.
Si quelqu’un veut me prouver le contraire, qu’il me prévienne du jour de l’opération « portes de coffres ouvertes » de la Suisse…