LA SITUATION A FUKUSHIMA, (VI), par François Leclerc

Mise à jour n°144 (lundi 09h55)

« Aux grands maux les grands remèdes ! » Tepco vient finalement d’annoncer que les 11.500 tonnes d’eau contaminée allaient être rejetées à la mer à partir de mardi, faute d’autres solutions.

La contamination de cette eau est estimée à 100 fois la valeur normale, mais il ne s’agit que d’une moyenne trompeuse.

Cette décision a été prise afin de pouvoir reprendre sans tarder les travaux en vue de reprendre le contrôle de la centrale. Ce qui en signifie l’urgence. « Entre deux maux, choisir le moindre ! »

=========================================================

Mise à jour n°143 (lundi 09h20)

En dépit de l’utilisation de produits absorbants, n’ayant pas réussi à colmater la fuite d’eau hautement contaminée, l’opérateur a utilisé un colorant pour déterminer d’où elle se répand dans l’océan. L’idée est d’installer devant et dans la mer des « barrières » créant des accumulations de vase. Il est espéré ainsi contenir le plus possible l’eau contaminée dans une zone limitée.

============================================================

Mise à jour n°142 (dimanche 23h08)

L’attention s’est polarisée sur les tentatives de l’opérateur de colmater la brèche par laquelle fuit vers l’océan l’eau hautement contaminée provenant du réacteur n°2. Ainsi que sur les multiples projets improvisés visant à limiter le plus possible la poursuite de la contamination radioactive s’échappant de la centrale; ou à bien à stocker cette eau.

La priorité a également été donnée à la lutte contre l’élévation de la radioactivité sur le site, qui pourrait avoir conséquence de rendre encore plus dangereux les travaux qui ont été interrompus et doivent s’y poursuivre, préalablement à l’éventuel rétablissement des circuits de refroidissements.

Ces mesures accréditent l’idée que la suite va être très longue. Fukushima est un accident qui de tous points de vue innove.

Mais cette actualité laisse toujours sans réponse les sérieuses hypothèses – pour ne pas dire certitudes – émises à propos de la fusion du combustible dans les différents réacteurs, l’existence d’un corium résultant de celle-ci, et l’intégrité d’au moins une cuve. Il n’a toujours pas non plus été expliqué quel chemin avait emprunté la très importante contamination radioactive découverte dans les sous-sols de trois réacteurs. Ces questions sont pourtant déterminantes pour la suite des événements.

Dans le meilleur des cas, les réponses qui devraient y être apportées impliqueront la poursuite pendant une longue période du refroidissement des cuves et des piscines, avant d’envisager un ensevelissement des 4 réacteurs.

Dans l’autre, elles justifieront de continuer à craindre le pire, c’est à dire une explosion projetant dans l’atmosphère une grande quantité de matières hautement radioactives.

=============================================================

Mise à jour n°141 (dimanche 15h05)

Les rotations des techniciens travaillant sur le site sont de plus en plus difficiles à organiser, au fur et à mesure que le danger s’accroît en raison de l’élévation de la contamination et qu’augmentent les doses cumulées de radiation qu’ils ont déjà absorbé. Tepco doit proposer des salaires de plus en plus élevés mais ne communique pas sur ce sujet.

19 travailleurs ont déjà été déclarés irradiés, malgré que les plafonds admissibles aient été relevé par les autorités, dès l’annonce de la catastrophe.

=======================================================

Mise à jour n°140 (dimanche 12h52)

Les ouvriers ne parviennent pas à obstruer le (ou les) tuyaux par lesquels l’eau contaminée est déversée dans le puits, avant de rejoindre la mer. Après avoir essayé en pure perte le ciment, ils en sont à un mélange de polymères, de sciure et de papier journal…

Il y a dans cette réparation très dangereuse, en raison de la très forte contamination de l’eau, un côté totalement absurde qui recentre les discussions sur l’énergie nucléaire.

===========================================================

Mise à jour n°139 (dimanche 10h23)

Un conseiller du premier ministre a reconnu que des mois seraient nécessaires avant que ne soient stoppées les émanations radioactives de la centrale.

Des ouvriers vont tenter de colmater par des injections de poudre polymère la fuite d’eau hautement contaminée vers l’océan Pacifique. A haut pouvoir absorbant, cette poudre est utilisée notamment pour les couches-culottes et va être utilisée pour occulter les tuyaux joignant le puits où la fissure (ou brèche ?) a été découverte et le bâtiment du réacteur n°2, sans plus de précisions.

Les ouvriers « dégagent de la place » dans des réservoirs indéfinis du site afin de pouvoir y stocker l’eau radioactive découverte dans le puits, une fois que la fuite aura été stoppée.

L’injection d’azote dans les cuves des réacteurs commencera par celle du n°1 et devrait intervenir au plus tôt mardi prochain.

Les pompes utilisées pour injecter de l’eau douce dans les réacteurs vont être connectées dans la journée au réseau d’alimentation électrique, en remplacement des groupes diesel.

Les corps de deux ouvriers, dont la disparition depuis le 11 mars n’avait pas été annoncée, ont été découverts et ont du faire l’objet de longues opérations de décontamination. Leur mort a été annoncée comme ayant été causée par les effets du tremblement de terre et du tsunami, lors d’une inspection des installations.

===========================================================

Mise à jour n°138 (samedi 15h12)

Après avoir estimé que 13.000 tonnes d’eau contaminée devaient à l’heure actuelle être pompées des sous-sols des réacteurs – avant de pouvoir reprendre le travail de réparation, remplacement d’équipements et remise en marche des installations de refroidissement – l’opérateur est toujours à la recherche d’une solution de stockage de celles-ci.

La dernière hypothèse est d’utiliser une île flottante – selon une technologie japonaise – que la ville de Shizuoaka pourrait fournir, mais qui ne pourrait provisoirement stocker que 10.000 tonnes d’eau contaminée.

Par ailleurs, en attendant l’injection d’azote dans les réacteurs – afin d’éviter de nouvelles explosions d’hydrogène – des tests de projections de résine sur le sol de la centrale, où de nombreux débris radioactifs résultants des explosions précédentes jonchent le sol, ont été effectués hier vendredi, dont les résultats ne sont pas connus.

==========================================================

Mise à jour n°137 (samedi 11h16)

Très impressionnantes photos aériennes du site, découvrant l’étendue des dégâts aux bâtiments des réacteurs.

Egalement, une interprétation étayée de ces documents (en Anglais).

============================================================

Mise à jour n°136 (samedi 10h19)

Une fissure de 20 cms a été découverte par l’opérateur sur la paroi d’un puits proche de la mer, sans plus de précision, par laquelle s’écoulerait de l’eau fortement contaminée (1000 millisieverts). Une analyse comparative de celle-ci avec des échantillons d’eau de mer devrait permettre de déterminer s’il s’agit bien de l’origine de la contamination de cette dernière.

La fissure va être colmatée par des injections de béton.

===========================================================

Mise à jour n°135 (samedi 08h55)

Après s’être précipitées, les informations se font rares. On en est réduit aux hypothèses.

Un diagnostic n’est toujours pas publiquement établi à propos de l’état du combustible et l’étanchéité des cuves des 4 réacteurs. Or, c’est dans le cœur inaccessible des réacteurs que se concentrent les plus lourdes inconnues et les phénomènes les moins maîtrisables.

Rien ne garantit donc, à ce stade, que les cuves résisteront à la formation – probablement déjà intervenue – de coriums, que les fuites radioactives actuelles ne s’accentueront pas, ou que de nouvelles explosions d’hydrogène n’interviendront pas.

Il est au minimum établi que le refroidissement des installations par des moyens de fortune va se poursuivre pendant de nombreux mois et que la contamination d’une vaste zone autour de la centrale et dans son sous-sol va se poursuivre irrésistiblement.

Plus tard, une zone devra être précisément délimitée par une campagne systématique de mesures ; elle restera interdite d’accès pendant de très nombreuses années. Son étendue dépendra de l’efficacité des mesures à l’étude afin de limiter les dégagement radioactifs des réacteurs dans l’atmosphère et de la possibilité de ne pas procéder à de nouveaux rejets de gaz contaminés. La plus grande inconnue réside dans leur infiltration dans le sous-sol et leur ruissellement dans la mer, qui vont se poursuivre en raison de la nécessité de continuer les aspersions et injections d’eau.

Dans le meilleur des cas, il ne pourra qu’être à terme envisagé d’ensevelir les bâtiment des 4 réacteurs – le démantèlement de telles installations étant hors de question – en espérant que le sous-sol sera en mesure de supporter la charge ainsi crée.

Dans l’immédiat, c’est un autre sarcophage qui est en train d’être posé, sur l’information.

=========================================================

Mise à jour n°134 (vendredi 19h40)

De nouveaux moyens d’aspersion d’eau sont en cours d’acheminement, en provenance d’Allemagne et des Etats-Unis.

Il s’agit de pompes à eau ou à ciment dotées d’un bras pouvant atteindre 70 mètres de hauteur et qui sont, une fois installées, télécommandables. Elles ont déjà servi à Techrnobyl.

Sept pompes de ce type, qui pourraient ultérieurement servir à déverser du béton, pourront être au total installées sur le site dans le courant de la semaine prochaine. Une est déjà en fonction.

=========================================================

Mise à jour n°133 (vendredi 16h30)

Tepco envisage d’injecter de l’azote dans les cuves des réacteurs afin d’empêcher de nouvelles explosions d’hydrogène.

==========================================================

Mise à jour n°132 (vendredi 10h32)

Les manquements de Tepco s’additionnent.

Pour la deuxième fois, l’Autorité de sûreté nucléaire japonaise vient de relever de nouvelles erreurs de relevé de la radioactivité, en raison d’une surévaluation de la présence de tellure, molybdène et zirconium lors de l’analyse de la nappe phréatique sous la centrale. On apprend ainsi leur présence, que l’opérateur n’avait pas explicitement mentionné.

Il a également été relevé que tous les travailleurs intervenant sur la centrale ne disposaient pas de dosimètres individuels, seuls les chefs d’équipe en possédant un dans certains cas.

==========================================================

Mise à jour n°131 (vendredi 09h16)

Après les vivants, les morts.

Les corps d’un millier de personnes tuées par le séisme et le tsunami n’ont pas été ramassés dans la zone d’exclusion de 20 kms. Contaminés, ces cadavres sont à l’abandon et symbolisent l’incurie des autorités. Ils n’ont pas été ramassés, encore moins restitués aux familles, elles-mêmes évacuées.

Une vaste opération de recherche de corps restitués par la mer a été lancée sur la côte Nord-Ouest du pays, avec le concours des forces d’auto-défense japonaises (l’armée) et de l’armée américaine, mobilisant une grande quantité d’hélicoptères et de navires. Mais elle ne concerne pas la zone dans un rayon de 30 kms autour de la centrale.

==========================================================

Mise à jour n°130 (vendredi 08h35)

Katsunobu Sakurai est le maire de Minamisoma, une ville de 70.000 habitants qui a connu les ravages du tremblement de terre et du tsunami et est maintenant exposée aux radiations de la centrale de Fukushima, pour être située dans la zone des 20-30 kms autour de la centrale.

Ses habitants sont « confinés » chez eux, le gouvernement refusant de les évacuer en dépit des recommandations qui se multiplient. Ils sont encore 20.000, qui y vivent dans des conditions précaires.

Il a lancé un poignant appel à l’aide internationale, afin que des vivres parviennent, décrivant dans cette vidéo sous-titrée en anglais la vie très difficile de ses administrés et « l’injustice » qu’ils subissent, condamnés à la famine, laissés à eux-mêmes et pratiquement ignorés des médias japonais.

==========================================================

Mise à jour n°129 (jeudi 19h47)

La situation n’est en rien stabilisée. Il se confirme que la centrale contamine très gravement son environnement, sans que rien puisse être fait pour le stopper, l’origine des fuites n’étant pas décelée.

La présence d’iode 131 à un taux 10.000 fois supérieur à la normale a été mesuré dans une nappe d’eau phréatique sous la centrale. Aucun des nouveaux expédients qui ont été envisagés – stockage de l’eau contaminée dans un tanker, bâchage des réacteurs et projection de résine sur le sol et les débris des explosions – n’a encore pu être mis en place.

Ces mesures ne régleraient en rien les ruissellements d’eau contaminée, qui continuent d’être alimentés par les injections d’eau dans les réacteurs.

Rien n’est par ailleurs dit sur la présence encore plus inquiétante d’autres radio-éléments, dont le césium 137 (période de 30 ans).

=========================================================================================================

Mise à jour n°128 (jeudi 08h05)

Un taux d’iode radioactif 4.385 fois supérieur à la norme légale a été mesuré dans la mer, à 300 mètres du rivage de la centrale, signe d’une forte accentuation de la contamination de celle-ci.

Cent cinquante-cinq Marines américains spécialisés dans les situations d’urgence sont envoyés au Japon. Ils fourniront « une expertise radiologique aux responsables sur le terrain et si besoin aux forces militaires japonaises, dans les domaines du médical, de la logistique et des matières dangereuses, chimiques, biologiques, nucléaires ».

Les autorités japonaises n’envisagent pas d’étendre la zone d’évacuation de 20 kms autour de la centrale, en dépit de l’annonce par l’AIEA de la découverte d’une contamination radioactive supérieure à la normale dans un village situé à 40 kms de celle-ci.

========================================================

Partager :

388 réponses à “LA SITUATION A FUKUSHIMA, (VI), par François Leclerc”

  1. Avatar de Kalod
    Kalod

    J’ai entendu sur NHK que les autorités japonaises envisagent le démentèlement des réacteurs de
    Fukushima à une échéance non encore précisée. Notre Président de la République propose l’expertise française en la matière. C’est bien d’être ré-actif et radio-actif … Félicitons notre Président !
    L’arrosage et la dilution dans l’atmosphère et dans la mer seront maintenus pendant combien de mois

    Il serait intéressant de calculer, à partir la masse des combustibles nucléaires présents sur le site,
    la quantité et la nature des rejets susceptibles d’être rejetés pendant 1 an sur la base d’un rejet moyen par jour.
    (hypothèse basse-hypothèse haute).

    Sous peu on ne parlera plus du  » feu éternel  » , il n’y aura plus rien à voir.
    Ce ne sera plus qu’un problème d’arrosage.

    1. Avatar de RolandT
      RolandT

      Démantèlement : cela fait 25 ans qu’il en est question pour Brennilis et ça n’avance à rien, avec quelques incidents et fuites à la clef. Pourtant, il s’agit d’un petit machin de 70 MW, tout seul dans son coin…

      1. Avatar de hema
        hema

        Justement, si on pouvait se faire la main ailleurs.
        Excusez moi ce type est tellement imbuvable que j’en arrive à lui prêter toutes les mauvaises intentions possibles.

  2. Avatar de HP
    HP

    Il semble que l’eau très contaminée soit dans une tranchée profonde sous le niveau de la centrale et pas dans la nappe phréatique.
    http://img809.imageshack.us/img809/7762/fukushimatrenchestepco.jpg

  3. Avatar de Tatsuya
    Tatsuya

    Je me demande si ça a déjà été posté: l’arrivée du Tsunami sur la centrale.
    Le personnel plaisante pour se rassurer au début mais ça a l’air de paniquer ensuite (d’ailleurs ça ne filme plus).

    1. Avatar de Tatsuya
      Tatsuya

      Ah, en fait c’est une centrale thermique à MinamiSoma, ça doit être à 30-40km au nord des centrales 1 et 2 de Fukushima.
      …désolé, posté trop vite.

      1. Avatar de Kibou
        Kibou

        Et surtout la vidéo vient d’être supprimée par l’utilisateur !

        Sur ce genre de coup, pensez à une sauvegarde.

  4. Avatar de Pascal
    Pascal

    1/ Je n’a aucune confiance dans les informations délivrées par les autorités du nucléaire, un milieu qui obéit à une logique d’Etat et à ce titre pratique le mensonge au nom de la raison d’Etat. L’industrie nucléaire n’a rien de démocratique ; à ce titre elle est le navire de proue de la gouvernance post-moderne où l’on entretient un simulacre de démocratie !

    Conclusion : la dangerosité de la situation sera toujours minorée et nous n’aurons aucun moyen de le savoir car la pollution nucléaire, jusqu’à un certain point (de non retour) est indétectable : les états major du nucléaire ont alors beau-jeu de minimiser la gravité de la situation ! Par ailleurs, les responsables pourront toujours se retrancher derrière la nécessité de ne pas créer de situation de panique !

    Pour toutes ces raisons, entre autres, il convient de programmer la sortie du nucléaire ! il y va de la tranquillité des sociétés ! Y compris celles qui ont fait le choix de ne pas recourir à cette énergie négative et qui en cas d’accident chez un voisin distant de plusieurs milliers de km se prendront elles aussi leur quota de radiation !

    1. Avatar de Pierre-Yves D.
      Pierre-Yves D.

      C’est tellement vrai que le gouvernement US envoie des militaires spécialisés dans la protection nucléaire pour conseiller les japonais. Oui, des marines, pour du nucléaire soit-disant civil(isé) et inoffensif !

  5. Avatar de Sam's

    Sale temps pour le nucléaire

    Sale temps pour le nucléaire 24 mars 2011, 20:10 La catastrophe nucléaire japonaise est-elle possible en Suisse ? Une équipe de Temps Présent a enquêté sur la fissure de la centrale de Mühleberg, mais aussi, sur de nouvelles études alarmantes pour la santé et sur l’impasse des déchets. Alors que le lobby nucléaire s’active pour vendre au peuple deux nouvelles centrales en 2013, le temps est à l’orage pour l’atome.
    http://bistrobarblog.blogspot.com/2011/03/sale-temps-pour-le-nucleaire.html

  6. Avatar de steph
    steph

    En effet la vidéo est poignante. La situation également. Je n’en reviens toujours pas d’avoir pu lire ou entendre, dans les médias, que la catastrophe de Fukushima « relançait » le débat sur le nucléaire. Je la croyais suffisamment éloquente et sordide pour le clore au contraire. Nous vivons vraiment dans un drôle de monde!!

  7. Avatar de marx prénom groucho
    marx prénom groucho

    Minamisoma: 20 000 habitants cloîtrés et le gouvernement japonais refusant de les évacuer…pourquoi ?

    sans doute parce que l’on se trouve face à une impossibilité: autant il est relativement simple de vérifier le taux d’irradiation, la contamination pose des problèmes d’une autre échelle: la décontamination suppose que l’on dispose d’équipements ad hoc ( des tunnels équipés de douches )….en capacité de traiter dans un laps de temps raisonnable 20 000 personnes….

    1. Avatar de Bidouille
      Bidouille

      et quand vous vous brûlez, vous laissez la main collée au feu car vous n’avez pas de robinet d’eau froide à portée aussi ??

      ou vous faites d’abord un bond en arrière avant de penser à refroidir la plaie ?

      1. Avatar de Kerjean
        Kerjean

        Le gouvernement japonnais s’en fout, c’est pas sa main qui crame.

  8. Avatar de edith
    edith

    Le gouvernement refuse d’élargir la zone d’évacuation malgré les appels de l’AIEA, de Greenpeace entre autres, mais,
    Le gouvernement refuse également de distribuer les vivres qui arrivent de toutes parts. Des tonnes de
    produits de toutes sortes s’empilent dans les ports et ne sont pas acheminés vers ceux qui en ont besoin.

    Alors cette attitude nationaliste poussée à l’extrême porte un nom : harakiri pour les autres.

  9. Avatar de Arnaud
    Arnaud

    Merci de continuer à suivre cette actualité.
    A supposer que le gouvernement japonais n’est pas dépassé par les conséquences des catastrophes, cette décision de statu quo sur la zone d’évacuation est incompréhensible.

  10. Avatar de Gouwy
    Gouwy

    Ou alors ces gens sont déjà trop fortement irradiés et leur évacuation est maintenant devenue, médicalement parlant, inutile.
    Ils pourraient peut-être même, eux mêmes, poser des problèmes de contamination.

    Les chinois avaient estimé que les deux japonais contrôlés et hospitalisés la semaine dernière posait ce genre de problème au point qu’ils ont du être placés en quarantaine et leurs affaires personnelles et leurs vêtements, détruits.
    Pour tant ce couple habitait à plus de 200 kms de la centrale et n’était jamais sorti de la région avant de se rendre en Chine.

    1. Avatar de edith
      edith

      @ Gouwy

      Effectivement, c’est ce que je disais à quelqu’un cet après-midi, car cette idée me trotte dans la tête depuis quelques jours.

      Mais pour autant, ne pourrait on pas laisser au moins passer la nourriture, les médicaments, l’eau qui s’amoncelle dans les docks …. ou peut être garde t-on cela pour le Sud, au cas où la situation empirerait (les navires marchands risquant de refuser d’accoster au Japon).

      Beaucoup d’entre nous se posent la question de savoir pourquoi on laisse ces milliers de Japonais dans le dénuement le plus complet, c’est la seule hypothèse que j’ai pu émettre.

      1. Avatar de M
        M

        c’est terrible : ce maire a l’air épuisé : il sait qu’on les a abandonnés …sont-ils « sacrifiés » froidement ? c’est encore pire d’être rayé de la carte, bloqué chez soi, mourant de faim et de soif …pire que d’être dans l’action pour tenter de limiter les dégâts …
        XXI ° s., tu parles …

        a-t-on des nouvelles de cette zone entre 20 et 30 km depuis ?

        Leçon à tirer de cette horreur :
        élargir d’emblée trés largement les zones d’évacuation autour d’un accident nucléaire : ne pas être trop obéissant vis-à-vis des consignes …
        risque de panique, certes, mais les donneurs d’ordre trop mous du genou en seront responsables .

      2. Avatar de M
        M

        XXI ° s., tu parles

        les lépreux au Moyen-Age …

    2. Avatar de edith
      edith

      J’ai lu quelque part cet après midi, que le Gouvernement Japonais allait s’occuper d’écarter la population dans une zone plus lointaine.

      Les appels répété de l’AIEA ne peuvent pas être ignorés trop longtemps….

      1. Avatar de edith
        edith

        non, Julien Alexandre « je n’envoie pas mes commentaires trop rapidement », je n’ai donc pas « à me calmer » 😀

        J’ai juste essayé de rattraper celui que j’envoyais pour corriger une faute d’orthographe :-)))

      2. Avatar de Julien Alexandre
        Julien Alexandre

        @ Edith

        ??? J’ai du rater un épisode…

      3. Avatar de Dissonance
        Dissonance

        @Julien

        Explication: Dans certains cas, genre mauvaise connexion au site, le blog interdit à l’internaute l’envoi de son commentaire au motif (sous forme de MessageBox) que « vous avez envoyé votre commentaire trop rapidement, veuillez vous calmer ».

        Je ne sais pas exactement ce que l’outil wordpress a dans les tripes, mais je suis presque sur que c’est de ce côté là qu’il faut chercher l’explication au commentaire d’edith. A moins qu’il ne s’agisse d’une facétie de configuration dudit outil par Paul lui-même. 😉

      4. Avatar de edith
        edith

        Bonsoir Julien,

        quand on fait une manip pour essayer de corriger après avoir « envoyé », il y a une page qui s’affiche et qui vous dit à peu près ceci :

        -> « vous envoyez votre commentaire trop rapidement, calmez vous. »

        … C’était aussi une occasion de vous dire coucou 😀

        1. Avatar de Julien Alexandre
          Julien Alexandre

          Je comprends mieux ! C’est un message standard de WordPress, qui n’est pas administrable. J’aurais mis quelque chose de bien plus vindicatif 😉

  11. Avatar de lamarck

    Les irresponsables politiques sont pathétiques et dangereux
    Car enfin l’annonce du démantèlement de Fukushima est-elle une mesure adaptée – Y avait il quelqu’un de sérieux pour penser que l’on allait colmater les fuites et répartir comme avant !
    Et notre président mouche du coche qui annonce comme une grande décision pour sauver le monde que l’on va réunir une conférence pour fixer des normes ! y a t-il quelqu’un de sérieux pour penser que des normes éviteront les accidents. Dans le même temps il s’accroche à la filaire nucléaire et pense qu’avec des normes un accident n’arrivera jamais plus !
    Il faut se débarrasser de tous ces irresponsables

    1. Avatar de dupontg
      dupontg

      Surtout que le demantelement est certainement impossible avant des lustres.
      ça traduit seulement un besoin d’evacuer le probleme sans solution qu’ils ont en main.
      Un comportement infantile

    2. Avatar de Coeur
      Coeur

      Ils vivent dans l’irréalité totale! Ils semble qu’ils évolue dans une sphère déconnectée de la réalité, et que leur cerveau ne leur sert qu’à entretenir coute que coute, leur délire! C’est monstrueux!

    3. Avatar de HP
      HP

      Il veut imposer des normes élevées pour (se montrer et) vendre des centrales françaises, faut pas chercher plus loin.

    4. Avatar de HuguesL
      HuguesL

      >Car enfin l’annonce du démantèlement de Fukushima est-elle une mesure adaptée – Y avait il quelqu’un de sérieux pour penser que l’on allait colmater les fuites et répartir comme avant !

      C’est vrai qu’il est a coup sur trop tot pour parler du demantelement de la centrale. On devrait deja tres heureux si on arrive a colmater les fuites et refroidir ce m***… repartir comme avant, surement pas! Demanteler, certes, a long terme ca devrait etre le but, mais rien ne dit qu’on pourra le faire!

    5. Avatar de AMUTIO Denis
      AMUTIO Denis

      Il faut se débarrasser de tous ces irresponsables

      Exact

  12. Avatar de Gouwy
    Gouwy

    Je relève : « …lors de l’analyse de la nappe phréatique sous la centrale….. »

    Il y a donc une nappe phréatique sous la centrale, les japonais le savent et la surveillent !
    C’est sans doute la communication la plus importante depuis le début de cet accident et c’est une donnée extrêmement inquiétante !

    Il conviendrait de savoir à quelle profondeur se situe cette nappe, son étendue, son volume …
    Est elle alimentée en permanence ? Par quoi : rivière sous-terraine, infiltrations dans les sols, ruissellements des pluies … ?
    Est il possible de la pomper ?

    1. Avatar de Enigma
      Enigma

      Effectivement Gouwy.
      Depuis le début les experts nous racontent que la pire situation serait que la radioactivité atteigne les sous-sols et les nappes phréatiques, que ce serait une une catastrophe et l’inconnu derrière.
      Et là, cette information ne fait qu’une simple brève, aussitôt disparue des journaux, sans aucun commentaire des dits experts, de même que silence radio aussi bien à l’IRSN que à l’ASN.
      Je trouve cela vraiment très étrange…

    2. Avatar de louise
      louise

      Est-que cette nappe alimente des populations ?

      1. Avatar de Gouwy
        Gouwy

        Ca, ça semble acquis. Tous les sols et donc les nappes situés dans un rayon d’au moins 30/40 kms, sont ou seront à court terme, contaminés et impropres à abriter une vie « normale » ou une vie « tout court ».
        Mais le problème n’est pas (plus) là !
        Si le corium atteint cette nappe, il n’y aura plus de population !

      2. Avatar de yvan
        yvan

        Non, Louise.

        Ceci dit, l’eau courante avait déjà été polluée ailleurs… Et là, il serait important de connaître la localisation de ces nappes.

        Le souci n’est pas l’eau à boire. Le souci est qu’une masse suffisamment chaude réussit toujours à traverser du métal ainsi que du béton et finit par se trouver en contact avec de l’eau.
        Hors, vu la différence de température, tu te retrouves avec un geiser type cocotte-minute.

        Tu éjectes donc de la vapeur contenant une jolie collection à la fois de particules irradiées, mais aussi de métaux lourds qui retombent souvent dans les quelques kilomètres autour de la centrale.

        En gros, c’est à se demander pourquoi l’équipe américaine qui est au Japon va rester à 80 Kms du déluge.

      3. Avatar de yvan
        yvan

        Je vais encore délirer, mais vous avez l’habitude.

        J’imagine bien les « experts » américains débarquant avec leurs bouteilles d’eau et leurs boites de coorned beef… 🙂

        Et je leur souhaite bonne chance pour trouver les snipers. Car là, ils sont invisibles et dans l’air.

      4. Avatar de schizosophie
        schizosophie

        Merci aussi, Gouwy.
        Aussi impuissant sommes-nous autant nous représenter la situation avec la netteté nécessaire. Si je comprends bien vos conclusions et vos craintes, la seule solution, dès lors que les nappes phréatiques seraient atteintes, serait de faire de Honshu une île fantôme ou de s’en satisfaire comme mouroir.

    3. Avatar de mendia
      mendia

      Bien oui Gouwy ! Je n’y connais rien mais à la lecture de tous tes posts précédents, et sous réserve d’invasion d’extra-terrestres (….), c’est la première réflexion qui m’est venue à l’esprit. Comment exiger que tous ces paramètres soient précisés et communiqués ?
      Sinon, existe -t-il un délais au delà duquel le corium ne peut que refroidir, donc ou tout risque que tu as décrit serait écarté ?

      1. Avatar de Gouwy
        Gouwy

        Un corium peut refroidir dans la mesure où il est « pris à temps ».
        A Tchernobyl, le corium avait été attaqué très vite. Le coeur était à nu. Les soviétiques avaient déversé par hélico, 5000 tonnes de gravats, sables, argiles, plomb, bore, borax …directement sur le coeur en fusion.
        Malgré tout, il a fallut une dizaine de jours pour arriver à le refroidir suffisamment et il avait quand même quasiment percé la dalle.
        Par précaution, une autre dalle, refroidie, avait été construite sous la première, pendant ce temps.

        D’où les conseils des experts russes, dès le 12 mars, de déchapeauter les réacteurs et agir de même !
        Solution refusée, par les japonais.

        Quand la fusion a atteint un certain seuil (disons 25% du coeur sur un chargement de 90 tonnes), il est trop tard.
        En outre, à Fukushima, on peut estimer avec peu de risque de se tromper que la reprise de criticité est effective sur au moins 1 (sans doute 2) réacteur(s).
        Cela veut dire que le volume des matériaux fissiles, en fusion est suffisant pour déclencher et entretenir une réaction nucléaire.
        A partir de là, tous les matériaux qui entrent dans le corium, confortent son intégrité, augmentent son volume et participent à la réaction !

        J’espère de tout coeur avoir une vision trop pessimiste mais, dans l’état actuel des choses, je ne vois pas comment on pourrait stopper la fusion et la réaction !

    4. Avatar de j.gorban
      j.gorban

      à priori 15m de profondeur

  13. Avatar de hema
    hema

    Je trouve la chronique du jour effroyable, les cadavres plus ou moins contaminés qu’on laisse pourrir, le maire de cette ville dans une impasse totale (pas assez contaminé pour recevoir un ordre d’évacuation (et la logistique qui va avec), trop contaminé pour être approvisionné normalement) avec probablement la pensée lancinante, terrible, qu’il devra peut être évacuer définitivement sa ville pour aller dieu sait où.
    Et ce silence qui s’installe en France où on ne parle plus que de nos problèmes (nucléaire or not nucléaire).
    Merci à FL de cette vidéo qui montre les conséquences réelles du drame en cours.

    1. Avatar de HuguesL
      HuguesL

      Euh… quelle video?

      1. Avatar de iGor milhit

        La vidéo de Katsunobu Sakurai, le maire de Minamisoma. Cf. la mise à jour n° 130

  14. Avatar de Gouwy
    Gouwy

    Les sites d’informations disent que cette nappe se situerait 15 mètres sous le réacteur n°1. Aucune précision sur son volume, son étendue, la nature des sols ni si son emplacement risque de la mettre sur la trajectoire du corium.
    En tout état de cause et en partant que l’hypothèse la plus défavorable, en supposant une épaisseur de dalle de 8 m + 15 m de terrain « en dur », cela pourrait laisser quelques semaines de (très relatif) « répit » !
    Certains communiqués parlent également : « d’eau contaminée qui s’infiltre dans les galeries souterraines et ruisselle vers l’océan ».
    Les sols seraient donc très perméables !!!
    D’autre part, de l’eau dans des tranchées du réacteur 2 présenterait des taux similaires de radioactivité et en éléments iode et césium.
    Il paraît peu probable que ces « 2 eaux » (tranchée et phréatique) ne soient pas en contact !

    En plus d’être en bord de mer et sur des terrains sismiques, il est impensable d’avoir construit une centrale sur des sols abritant des nappes phréatiques et en outre, à si faible profondeur !

    1. Avatar de AncestraL
      AncestraL

      L’avidité, qui nous mène à cette catastrophe qui va se transformer en cataclysme, n’a pas de conscience. Ni d’humanité. Elle est le jouet avec lequel les chefs s’amusent des autres… Ecoeurant.

    2. Avatar de yvan
      yvan

      Gouwy.
      La nappe phréatique sous Gravelines est DEJA fortement radioactive. (suite à une vidange dans une piscine qui fuyait)

      Concernant les nappes phréatiques, tu en as toujours énormément sur les cotes. Ce qui est logique car la pression de la mer permet à l’eau de s’infiltrer.
      Le souci n’est pas qu’elle soit polluée, le souci est ce que j’ai écrit au-dessus.

      1. Avatar de Gouwy
        Gouwy

        Ce que vous avez écrit au dessus est une bêtise.
        Ce qui est à craindre ce n’est pas la « vapeur » ! A 3000°, il n’y a plus de vapeur depuis longtemps.
        Ce qui est à craindre c’est la thermolyse de l’eau.
        Celle-ci débute à 700° environ et est maximale vers 2700°.
        Ce n’est donc pas à un « pchittt » de vapeur que l’on assisterait mais à un crackage de l’eau et à une explosion d’Hydrogène dans des volumes considérables, en plus en présence d’un volume moitié d’Oxygène : 2 H2O → 2 H2 + O2

      2. Avatar de Crapaud Rouge

        Mais l’hydrogène et l’oxygène produits par crackage ne vont pas se recombiner aussitôt ?

      3. Avatar de yvan
        yvan

        Pense à la lave d’un volcan qui coule, liquide, directement dans la mer et reviens m’écrire, Gouwy.

      4. Avatar de yvan
        yvan

        La trempe des métaux à l’eau est aussi un très bon exemple.

      5. Avatar de hervé
        hervé

        @crapaud rouge
        la recombinaison c’est l’explosion qui redonne de l’eau.

        mais c’est très exothermique.

    3. Avatar de RUTILY

      @ Gouwy
      Je suis allé sur Google Earth pour voir les photos satellite de la centrale, la photo a du être mise à jour car on voit bien les réacteurs endommagés. Mais la raison de mon post c’est que grace à cet outil on peut aussi voir que l’altitude de la centrale est de 16 m.

      Vous notez que les sols doivent être très perméables, de mon point de vue ce fait combiné avec la proximité de la mer combiné avec l’identité de l’altitude et de la profondeur de la « nappe phréatique » me fait penser que la nappe phréatique c’est la mer! Et là je pense qu’on ne peut pas la pomper.

      1. Avatar de Fredo
        Fredo

        Je pense ça depuis le début aussi… C’est inepte de penser que la met s’arrête net au rivage, Côme dans un aquarium ! Il y a forcément invasion des sous sols par capillarité

    4. Avatar de Alain.Goethe
      Alain.Goethe

      @ Gouwy : Vos CMTs sont pertinents

      notamment vous écrivez à propos de ces personnes irradiées qui sont surement mises en quarantaine etc .;

      Cette question de la nappe phréatique ça a l’air sérieux

      Et puis le corium

      Hier soir Jupadas (ou un autre) disait que :

      A Three Mile Island – HARRISBURG ( 1979), ils n’avaient pu accèder ( avec quelque sécurité ..) au coeur que 6 ans après :

      «  »

      1. Avatar de Alain.Goethe
        Alain.Goethe

        Der Spiegel hier un long article détaillé
        Titre :
        GRUNDWASSER ist mit Radioaktivität verseucht  »

        Extrait :

        «  »Die radioaktiven Spuren im Grundwasser bestätigen die Annahme, dass eine Kernschmelze in den Reaktoren teilweise schon stattgefunden hat oder weiterhin im Gang ist. Denn sie führt zu extrem hohen Temperaturen – und die überhitzten Brennstäbe fressen sich durch den Boden des Reaktorsicherheitsbehälters in den Boden. So kann das radioaktive Material in die Umwelt freigesetzt werden. Deshalb ist es nach wie vor oberstes Ziel der Techniker vor Ort, die Reaktorkerne zu kühlen, um eine weitere Kernschmelze zu verhindern.
        Auch im Meer vor der Anlage wurden erneut Höchstwerte der Strahlenbelastung festgestellt: Die Konzentration von radioaktivem Jod ist mehr als das 4385fache höher als erlaubt, berichtete die Atomaufsichtsbehörde. Woher das Jod genau kommt, ist allerdings unklar. «  »

        Les traces radioactives dans les eaux souterraines (ou nappes aquifère ou nappe phréatique) confirment l’hypothèse qu’une fusion de coeur dans les réacteurs a déjà partellement eu lieu ( ou est toujours en cours). etc

        ils parlent aussi de la concentration en iode radioactif , dans l’eau de mer, qui était de 4385 fois plus élevée que la concentration admissible etc ..

  15. Avatar de Leslie G.
    Leslie G.

    @Gouwy : Tout d’abord, merci pour la qualité de vos nombreuses interventions. Ensuite, peut-on vérifier la source originale de cette information (la présence d’une nappe phréatique à 15m de profondeur), notamment pour voir si aucune erreur de traduction n’ait été faite ?

    1. Avatar de Gouwy
      Gouwy

      Ah ça… je n’ai pas de connivences avec les médias (y compris Reuters, l’AFP…) qui reprennent cette infos et cette traduction et je n’ai pas de connaissances en japonais qui me permettraient de vérifier par moi-même.
      Je pars donc de cette hypothèse, en supposant quand même, qu’une telle erreur de traduction ne soit pas « d’actualité » de la part d’agences telles que celles-ci !

      Mais qu’elle pourrait être l’erreur ?
      Nappe « artificielle » (comme à Tchernobyl) au lieu de phréatique ?
      Ca ne changerait rien aux conséquences possibles.
      De plus, 15 mètres, ça reste quand même une profondeur non négligeable. Il paraît peu probable qu’une nappe « artificielle » se soit formée aussi vite à une telle profondeur et que si une cavité existe à cette profondeur, elle n’ait pas été « envahie » par les eaux !

      Personnellement, ce n’est pas ce qui m’interpelle. L’important est qu’une nappe semble bel et bien présente, sous un réacteur en fusion !

  16. Avatar de zébu
    zébu

    http://www.lemonde.fr/japon/article/2011/04/01/le-gouvernement-japonais-injecterait-des-fonds-publics-dans-tepco_1501669_1492975.html#ens_id=1493258&xtor=RSS-3208

    A priori, pas forcément une nationalisation de TEPCO mais une injection de capital.
    La différence ?
    Avec la nationalisation, le gouvernement se retrouvera avec la gestion des dédommagements, phénoménaux au vu des responsabilités de la firme, sans compter la perte de capital boursier, les travaux de démantellement, les investissements à réaliser …
    Vu la situation financière de l’Etat, vaut mieux éviter.
    Et laisser, pour une fois, les actionnaires mettre au pot.
    Par contre, injecter du capital, s’il y a prise d’actions, permettra de ‘payer pour voir’ : ce qui se passe dans cette firme et même prendre, en actionnaire minoritaire mais par exemple bloquant (33%), le contrôle de la dite firme, afin de ‘garantir’ aux japonais le remboursement des dédommagements ainsi que la pérennité de la livraison d’énergie (dans l’article, on parle de 50% de capacité de production, alors même que le pic de consommation est à venir).
    Mais laisser la majeure partie des coûts aux actionnaires.
    « Le quotidien Mainichi a cité un responsable gouvernemental non identifié affirmant que le gouvernement « allait mettre de l’argent de façon à être impliqué » dans la gestion de Tepco, une compagnie privée. »
    Ce pourrait être, enfin, une action ‘intelligente’ d’un gouvernement face aux crises, qu’elles soient nucléaires ou financières (pour TEPCO, c’est les deux) …

    1. Avatar de j.gorban
      j.gorban

      intelligence d’un gouvernement qui applique des recettes éculées pour sauver la mise à un fleuron du capitalisme

      car enfin si j’ai bon souvenir de mes lectures de ces 15 derniers jours, le PDG juste avant l’accident venait de se féliciter d’avoir augmenter les profits en particuliers en diminuant les frais de maintenance !

      c’est quand même bien les actionnaires qui poussent à une rentabilité meurtrière ? non ?

      et bien NON !

      car un bon libéral vous dira que ce sont les dirigeants qui n’ont pas pris leur responsabilités en disant que la rentabilité n’était pas possible à ces niveaux

      car un bon dirigeant vous dira que ce sont ces équipes techniques qui n’ont pas su faire remontés les problèmes

      car un bon responsable technique dira ……..

      bref personne n’est responsable, personne n’est coupable et les contribuables vont casquer !

      et après les libéraux vont venir la gueule enfarinée nous dire que non vraiment on est pas sympa avec les générations futures avec des dettes publiques aussi faramineuses !

      parce que la dette nucléaire , elle vaut quoi ?

      socialisme ou barbarie

      1. Avatar de M
        M

        En fait, dans ces systèmes pyramidaux, c’est bien du haut de la pyramide, soient les actionnaires , le big boss, et le comex, que viennent ordres et prises de décision: la responsabilité vient bien de là …
        la communication est bien descendante verticale, sans remontées possibles : tout est étouffé dans l’oeuf !
        c’est comme cela dans toutes les multinationales …

        mais en effet, c’est quelques *ingénieurs, travaillant en équipe avec techniciens et ouvriers, qui risquent leur peau dans l’histoire…
        *ceux qui probablement ont renâclé à l’ajustement des salariés de base, et à la baisse de la sécurité …
        précisément, ceux-là ne sont PAS responsables, quoiqu’on nous raconte par la suite …

        c’est bien tout en haut qu’il faut aller y voir ..

        .
        et, arrêter de tenter de brouiller les pistes …

  17. Avatar de Enigma
    Enigma

    Voilà que maintenant qu’un expert japonais de l’environnement nous raconte que cela ne va pas affecter l’eau potable car si la radioactivité se répand dans le sol, elle se dissipe rapidement et se dilue comme dans l’océan ?

    http://www.guardian.co.uk/world/2011/apr/01/nuclear-radiation-seeps-japanese-groundwater?CMP=twt_fd

    1. Avatar de j.gorban
      j.gorban

      et on nous vantait le japon à la pointe de la technologie, de la science, ….. et bla bla bla

      on va finir par regretter l’efficacité des soviétiques !

      le monde capitaliste montre son indécence totale dans cette affaire

      et je ne vous dis le nombre de conseil d’administration qui se frottent les mains des problèmes de leurs concurrents japonais ………..

    2. Avatar de yvan
      yvan

      Il est vrai que les pluies diluent la radioactivité. Et la logique du discours est de ne pas affoler les populations.
      Mais, comme nous l’avons vu avec Tchernobyl, toute la chaine alimentaire se retrouve contaminée car elle sert de « concentrateurs ».
      En premier lieu les légumes qui absorbent le plus d’eau. Mais aussi les animaux et humains qui mangent ces légumes.
      Coté poissons aussi, cela ne va pas être triste. Car tu vas te retrouver avec un phénomène amusant :
      Les zones les plus radioactives vont se retrouver interdites de pêche. Et les poissons aiment les zones où ils ne sont pas trop péchés. Ca leur fait des vacances. Et leur permet d’absorber une quantité supérieure de radioactivité qu’ils vont aller ensuite refiler à plus gros qu’eux.
      Les Japonais devraient changer leur habitudes alimentaires en vitesse, car là, lorsque je blaguai avec les sushis lumineux, ce n’était pas tant que ça une blague.

  18. Avatar de Maxime
    Maxime

    @Gouwy
    @rutily

    Si effectivement « la nappe phréatique » serait en fait l’océan ou deux masses d’eau liées sans trop de résistance, est-ce que la colportance de l’eau pourrait refroidir le(s) corium(s) ? Sans dégagement important de vapeur dans l’atmosphère ?…

    1. Avatar de RUTILY

      Malheureusement non

  19. Avatar de Gouwy
    Gouwy

    Cet « expert » n’a d’expert que le nom ou alors il ne dit pas tout.
    C’est peut-être vrai pour l’iode mais c’est tout.
    A Tchernobyl, les plans d’eau et les rivières ont été contaminés par des dépôts directs (air, pluies…) puis plus tard par les lessivages des sols.
    C’est encore le cas aujourd’hui où les nucléotides présents dans les sols, sont retrouvés dans les eaux, notamment en plus grandes quantités après la fonte des neiges, au printemps.

    Ces nucléotides tombent dans le fond et contaminent le benthos.
    Celui-ci contamine par ingestion ou contact, les plantes aquatiques et la faune.
    De plus, à chaque crue ou quand les fonds sont « remués » par une tempête, par exemple, les nucléotides sont brassés, remontent dans l’eau et la (re)contamine.

    Dans la zone des 30 kms, les eaux de rivière et des plans d’eau ainsi que les sources sont toujours classées impropres à l’irrigation des terres et bien sûr, à la consommation humaine
    ou animale.
    Il en est de même des poissons, crustacés, gibiers…qui y vivent ou s’y abreuvent.

    Actuellement, les éléments retrouvés dans les plus grandes quantités sont le strontium 90 et le césium 137.
    Dans les poissons, on trouve encore des concentrations en césium supérieures à 3000 Bq/kg.

    Au Japon, à cela, il va falloir ajouter les métaux lourds : Plutonium, Americanium etc…dont on ne sait que très peu de choses sur leur « évolution » dans la chaîne alimentaire.

    1. Avatar de timiota
      timiota

      @Gouwy : Vous voulez dire « (radio)nucléides » et non « (radio) »ucléotides » (bases de l’ADN, A C G T pour le second)
      A moins que je fasse du franglais ?

      1. Avatar de Gouwy
        Gouwy

        🙂 Bien sûr 🙂
        Merci d’avoir relevé.
        Je fais toujours 2 ou 3 choses en même temps. Je ne me relie pas assez !

    2. Avatar de timiota
      timiota

      L’eau fossile radioactive (au radium) est déjà un problème naturel.

      jordans-radioactive-water-problem

      C’est, sans surprise, une question de dose.

      Pour les Jordaniens, après la mauvaise surprise de taux de radioactivité trop haut sur l’immense aquifère de l’est du Neguev sur lequel il comptait, ils en sont à se dire qu’il vont couper l’eau radioactive avec 50% d’eau de là, pardon, d’eau quasi non radioactive, pour faire avaler la pilule aux braves jordaniens, juste sous la limite de la norme…

      « L’intérêt » de la radioactivité est qu’elle est mesurable tout le temps sur chaque puits, et que si on parle de nappes phréatiques avec une inertie notable, on a au moins le temps de ne pas du tout être surpris. Et dans un premier temps de forer un peu à côté pour gagner quelques temps.

      Etant entendu que le mieux serait pas plus de radioactivité que les niveaux d’avant.

    3. Avatar de timiota
      timiota

      sur lequel ILS COMPTAIENT . Les Jordaniens sont pluriels.

  20. Avatar de AncestraL
    AncestraL

    EST-ce que quelqu’un peut confirmer/infirmer les propos que ce cite ci-dessous svp ?

    « Kerjean dit :
    31 mars 2011 à 17:54

    @Gouwy ou Yvan ou Leclerc-San

    Alors, si j’m’ai pas trop gourré, mais arrêtez moi si que j’déraille, nous avons donc trois hypothèses de « pire » dans l’ordre croissant suivant:
    1; le corium entre en contact avec la flotte accumulée sous les réacteurs mais pas coincée, et là nous avons droit à un gros pssschiiiit assez musclé qui enverrait paître des centaines de tonnes de produits fluos dans l’atmosphère. Là , l’Asie et l’ouest américain deviennent inhabitables pour 4 générations.

    2; le corium entre en contact avec une nappe phréatique toute coincée et là, effet cocotte minute, explosion non nucléaire mais à la puissance pouvant dépassant les 2MT(10 fois Hiroshima-c’est fou comme le nucléaire aime les « shima », île en japonnais) et ça envoie encore plus de merde dans le ciel, sans compter que la surpression de l’explosion pourrait faire réagir violemment les 1700T qui végètent. Là, c’est carrément l’hémisphère nord qui est tricard.

    3. Le corium s’écoule jusqu’à la mer, et là, l’inépuisabilité des masses d’eau environnantes recréé les conditions d’une vraie explosion nucléaire. Et là, on peut dire qu’on entre dans un hiver nucléaire et à moins de se transformer en scorpion ou en fourmi, on est mal barré en tant qu’espèce.

    J’ai bien compris ou il faut que je reprenne un (une barre complète) de lexomil? »

    1. Avatar de yvan
      yvan

      Lol.
      Une barre complète, AncestraL. 😉

      Non.

      Un gros pshit, oui, mais une explosion non.
      Il faut un peu plus que la masse critique pour produire l’énergie subite d’une explosion.
      Mais bon, entre les effets d’une explosion atomique, brève, et d’une pollution, lente, beaucoup plus pernicieuse car sur des siècles, nous allons finir par préférer la bombe.

      Est-ce que vous vous rendez compte que j’ai pu écrire cette énormité un jour de l’année 2011…

      Même un 1er avril, je n’arrive même pas à trouver la situation burlesque.

    2. Avatar de j.gorban
      j.gorban

      le problème c’est qu’on nous dit que les scénarios les pires sont étudiés, mais à ma connaissance ils n’ont pas été présenté au public

      1. Avatar de yvan
        yvan

        Ce n’est pas tout à fait cela, J.Gorban.

        La physique de fonte est connue, et reproduite en laboratoire. Mais tout chercheur sérieux sait qu’il est débile de vouloir extrapoler stricto-sensus.
        En effet, lorsque tu changes la taille de l’échantillon, d’autres grandeurs que la simple taille entre en ligne de compte.
        Soit, il faut refaire les calculs dans leur intégralité.

        Là, nous allons voir en vrai grandeur un Tchernobyl que des humains auront volontairement fait perdurer pour essayer de garder leur « investissement ».

        Je me permets de rappeler à tous qu’un mouvement de privatisation à lieu ACTUELLEMENT en France sur le nucléaire…

    3. Avatar de HP
      HP

      Aucune des trois n’est valable, du moins vraiment dangereuse sauf pour les japs :
      pour contaminer l’hémisphère nord il faut une réaction nucléaire type bombe, à très haute température, pour envoyer des tonnes de fines poussières dans la haute atmosphère. Ce n’est pas le cas, au pire il y aurait un effet cocote-minute surchauffée si le corium tombait dans un gros volume d’eau, mais les débris retomberait aussitôt selon une trajectoire balistique, peu importe que ce soit un morceau de béton ou de plutonium.
      Avant fonde des crayons, il doit y avoir des centaines de milliers de morceaux d’uranium (contenant du plutonium) de la taille d’un morceau de sucre dans les crayons des assemblages, qu’il faudrait rechercher sur des dizaines de kilomètres carrés en cas d’explosion (non nucléaire).

  21. Avatar de Gouwy
    Gouwy

    Mais non…. Il n’y a qu’une seule possibilité
    Il ne s’agit pas d’une explosion type « cocote minute » mais d’une explosion d’un très important volume d’H2.
    A l’exception d’une mise en contact de volumes d’eau « modérés » ou progressifs avec un corium à l’air libre (comme quand on l’arrose) et donc des dégagements gazeux dans l’atmosphère, également « progressifs » …
    …dans tous les autres cas il y aurait une explosion puisque l’H2 produit en très grande quantité et très rapidement, se « stockerait » forcément quelque part (dans les sols, sous la dalle …).

    Ensuite, la puissance de l’explosion dépendrait effectivement de ce volume et de la résistance du confinement mais elle serait de toute façon, très importante.
    La valeur de cette « puissance » reste de toute façon secondaire. Que l’ont soit en présence d’une explosion de 0,5 MT ou de 5 MT, les conséquences principales seraient sensiblement les mêmes !

    1. Avatar de Kerjean
      Kerjean

      Heuuuuu, vous croyez que le lexomil ajouté au xanax et dilué dans une petite cuillère peut se prendre en intra-veineuse?

      1. Avatar de iGor milhit

        La meilleure dope est encore l’absence de dope. Maxime de junkie zen.

    2. Avatar de Crapaud Rouge

      Si j’ai bien compris, l’H2 et l’O2 produits par crackage ne seraient pas dissous dans l’eau malgré la pression, et ne seraient pas susceptibles de se recombiner (autour du corium) malgré la haute température. Soit. Il reste que si le corium a pu se frayer un chemin jusqu’à une nappe phréatique, l’H2 et l’O2 pourraient s’échapper en suivant le même chemin en sens inverse, non ? (Question naïves, j’en conviens.)

      1. Avatar de hervé
        hervé

        la recombinaison c’est l’explosion.

      2. Avatar de yvan
        yvan

        Non.

        La masse perforatrice ne prend pas naturellement la forme d’un foret avec ses canaux pour évacuer les copeaux. Elle forme un bouchon naturel.
        Mais le mélange hydrogène-oxygène entre en combustion spontanée et continue.

        C’est l’augmentation de la pression de vapeur qui est gênante.

      3. Avatar de HP
        HP

        Il suffit d’ouvrir une bouteille d’eau gazeuse bien secouée pour comprendre ce qui va se passer avec les gaz dissouts.
        Les gaz peuvent s’échapper si le trou est assez large par rapport à la quantité produite (par unité de temps), un corium très volumineux et très actif doit pouvoir vaporiser des tonnes d’eau par seconde… mais on n’en est pas là, il y a probablement un ou plusieurs corium, il a probablement crevé une ou des cuves mais il n’est pas très actif, il devrait même être train de refroidir, sinon on en aurait déjà entendu parler.

  22. Avatar de Enigma
    Enigma

    Regardez cela :

    Le gouvernement et Tokyo Electric Power Co. envisagent de l’injection d’azote dans les enceintes de confinement des réacteurs de la centrale de Fukushima pour éviter les explosions d’hydrogène.

    http://english.kyodonews.jp/news/2011/04/82625.html

    Ça semble « critique » comme ils disent .

    1. Avatar de quelqu'un a
      quelqu’un a

      Oui, ça urge, à Tchenobyl ils avaient aussi versé de l’azote liquide sur le corium….

    2. Avatar de zébu
      zébu

      ‘on’ (je ne sais plus qui) en avait parlé il y a 15 jours déjà sur ce blog …
      L’azote permet de refroidir et n’a pas l’inconvénient de l’eau (pollution en fin de chaine à résoudre).
      Mais le passage de liquide à gaz (vu la température) empêcherait de l’injecter directement dans le réacteur. A priori, je pencherais plutôt pour un injection dans le sol et dans la structure de béton de la centrale, pour prévenir contre une coulée de corium et une entrée en contact avec de l’eau (comme ce qui était prévu pour Tchernobyl)).

      Mais si c’est vrai, c’est donc que cela prouve que l’on craint ce risque.
      Je ne suis pas sûr d’être ‘content’ qu’on ait trouvé cette ‘solution’ …

      1. Avatar de HP
        HP

        Il ne s’agit pas de refroidir à l’azote mais d’éjecter les gaz dangereux, hydrogène et oxygène, pour éviter une explosion chimique comme celle qui a détruit les toits des centrales.

  23. Avatar de quelqu'un a
    quelqu’un a

    Japon crise nucléaire: « Fukushima 50” s’attendent à mourir bientôt
    ….Elle parlait sous couvert de l’anonymat, parce que les responsables de l’usine ont demandé aux travailleurs de ne pas communiquer avec les media ni avec leurs proches pour éviter d’effrayer le public.

    Elle n’a pas pu dire si certains d’entre eux souffraient déjà de la maladie des rayons, mais a expliqué qu’ils savent qu’il leur est impossible d’avoir échappé à des doses mortelles de radiation.

    1. Avatar de dupontg
      dupontg

      pendant ce temps là le PDG est à l’hopital..
      n’a pas supporté l’emotion ..

  24. Avatar de Gouwy
    Gouwy

    A Tchernobyl l’azote liquide avait été utilisé pour geler le sol autour du bâtiment du réacteur par précaution au cas où les piscines viendraient à déborder (à cause de l’eau qui servait à éteindre l’incendie, entre autre).
    Cette précaution s’est heureusement révélée inutile, les piscines n’ayant jamais fuit ni débordé ou peu.

    Ici, je ne comprends pas comment et à quoi cela pourrait servir d’arroser un coeur en fusion avec de l’azote qui, de toute façon ne sera plus liquide et aura bouilli dès son contact avec l’air.
    A mon avis, il doit y avoir une erreur de transcription.
    Les japonais en sont maintenant à retraduire l’accident de Tchernobyl et reprendre les solutions de l’époque !
    Il est beaucoup trop tard pour tout ça !

    1. Avatar de timiota
      timiota

      C’est pas très simple : du coté chaud (corium) , cracking de l’eau en 2 H2 + O2,
      puis ces gaz remontent dans l’eau, se refroidissent évidemment, et là on passe le point éclair très vite, mais c’est encore métastable, sans étincelle ça ne pète pas (les profs de physique chimie étaient encore autorisés à faire la manip en classe de lycée il y a 30 ans, avec catalyseur au Pt ou Ni de mémoire pour déclencher l’explosion et gros chiffon autour du flacon). C’est quand ça arrive dans la poche d’air en haut qu’il faut redescendre sous le point éclair, ce qui me semble plus facile en remplaçant O2 par N2, car l’O2 qui arrive est alors le seul, et dilué dans l’azote (gaz à 100-300°C ?), le point éclair s’éloigne.

      Ce qui est clair est que personne ne sait purger du gaz en haut du réacteur, et ceci point en effet peut être le fait qu’un des réacteurs (le 2 et/ou le 3) fuient par le bas, ce qui explique la radioactivité dans la tranchée. En bas, dans le culot, il y a les entrées verticales des barres de controle de modérateur, et si j’ai bien lu un des N blogs indiqués ici, ce sont des joints en graphite qui ont bien pu fuir dans la séquence haute pression/Boum de H2.

      Ce qui expliquerait l’inaction relative depuis 10 jours, c’est qu’ils ont bien vu qu’aucune plomberie existante ne permettrait de refroidir en continu par le circuit « classique », car si on y fait circuler de l’eau, on ne résout pas la question de la fuite, et cette fuite est si mal placée en bas (avec du corium au dessus , si je suis logique, mazette la conception du réacteur) qu’on ne pourra pas en approcher avec des humains, et encore moins trouver un gentil robinet d’arret ou une dérivation pour colmater/réparer les fuites.
      Tout ce qu’on peut alors espérer, c’est faire circuler de la réfrigération extérieure, prier pour que la fuite reste dans l’enceinte la plus « béton », et qu’elle ne reprenne pas le chemin de la tranchée (n’y a t il pas eu vase communicants à cause de l’eau coincée lors du tsunami et pas pompée du tout dans un radier).
      J’y rajoute ma coquetterie de violette printanière : que le corium peut donner lieu à de l’intermittence façon Oklo, ce qui rend le controle du tout stochastique à souhait, sur une période inconnue, et avec un effet non prévisible des augmentations de pression dans le réacteur.
      Tout ceci, tant que le corium ne flingue pas ledit culot, culot en fait bien compliqué puisque percé de N trous de barre de controle. C’est ca que je n’avait pas saisi jusqu’ici : c’est un design de réacteur compliqué en bas, l’hydrogène a certes fait péter le haut, le milieu est sans doute pas trop démoli, mais en bas, ca doit plus être très présentable,

      et il y a peu de recours, c’est un peu, par analogie, la situation de la tasse ou de l’assiette de soupe fêlée, qui commence à fuir quand on verse la soupe chaude dedans, juste sur la nappe des grands jours qu’on souhaitait ne pas avoir à laver du bortsch de betterave bien colorant.

      1. Avatar de Albéric de la Bastide
        Albéric de la Bastide

        Je viens de prendre un coup de vieux: c’est vrai que mon prof de physique (on n’avait pas inventé le principe de précaution, ni les parents qui râlent) à fait cette expérience de faire exploser une bouteille avec un mélange 2xH2 +O2 dans un gros chiffon. Mais il me semble me souvenir que c’était en présentant l’ouverture de la bouteille à un bec bunsen. Peut-être bien que c’était il y a sensiblement plus de 30 ans!!

  25. Avatar de octobre
    octobre

    Beaucoup de livres me sont tombés des mains, jamais celui-ci.
    ==================================================

    Le monde est notre désir.

    Le monde est notre vouloir.

    Il n’y a rien à dire du monde – sauf qu’il nous ressemble trait pour trait.

    Si nous le trouvons médiocre – c’est que nous sommes médiocres.

    Si nous le trouvons vain – c’est que nous sommes vains.

    Si nous le trouvons affreux – c’est que nous sommes affreux.

    Si nous le trouvons dur – c’est que nous sommes durs.

    Si nous le trouvons morne – c’est que nous sommes mornes.

    Si nous le trouvons petit – c’est que nous sommes petits.

    Si nous le trouvons écœurant – c’est que nous sommes écœurants.

    Si nous le trouvons hostile – c’est que nous sommes hostiles.

    Il ne changera que quand nous changerons.

    Il est nous et indéfiniment il nous ressemblera.

    Pour l’instant c’est un monde de terre sèche.

    Il y aura un brin d’herbe quand vous serez devenus brin d’herbe.

    Ou alors laissez tout crever.

    Les démoniaques des pouvoirs ont ce qu’il faut dans l’arsenal pour une gigantesque épouvante.

    Une gigantesque Mort.

    Louis Calaferte

  26. Avatar de quelqu'un a
    quelqu’un a

    Avant Fukushima, la Chine comptait (hormis ses 13 centrales en sevices et en bord de mer) 25 centrales atomiques en construction et 32 supplémentaires projetées dont la construction était chose toute décidée.
    Alors que les portes paroles chinois prétendaient que les réacteurs chinois étaient plus sûrs que ceux de fukushima daiichi, le 2ème homme de Chine, le premier Wen annonçait quelques jours plus tards que la Chine allait immédiatement suspendre toutes autorisations en cour, même celles dont le projet était en début de réalisation…
    Full story here

  27. Avatar de Gouwy
    Gouwy

    J’ai l’impression qu’assez peu de personnes se représentent ce qu’est un corium.
    Un corium est un magma dans le sens où c’est une masse en fusion mais ce n’est absolument pas comparable à un magma volcanique 🙂 !

    Un magma volcanique a une température entre 600 et 1200° suivant l’endroit (plus ou moins loin du volcan), son épaisseur…
    Mais surtout, un magma volcanique est léger.
    Il peut donc suivre une pente et ne pas fondre le support sur lequel il coule et quand il arrive dans la mer, il se refroidit, son énergie est dissipée en vapeur.

    La température d’un corium est de l’ordre de 3000 à 4000° mais surtout il est très dense, très lourd.
    Non seulement il fond tous les supports qu’il est susceptible e rencontrer mais surtout, il ne peut QUE se déplacer à la verticale (d’où la notion de syndrome chinois) à cause de son poids et de la pression qu’il engendre sur le support.
    Un corium, c’est un magma de 1 ou 2 m2 qui pèse plusieurs dizaines de tonnes.

    Un corium ne peut pas couler comme de la lave, de l’eau ou de l’huile !!!! 🙂
    Il se déplace en ligne droite, à la verticale, direction le centre de la terre !

    Pour la même raison, le « trou » qu’il occasionne lors de sa descente est « minuscule » par rapport à la cavité (nappe…) qu’il est susceptible de rencontrer.
    Ca équivaut à un trou d’aiguille dans le couvercle d’une cocote minute !

    1. Avatar de Fredo
      Fredo

      Et ce trou n’est pas rebouché par vitrification des résidus au fur et à mesure de la descente du volume de corium ? Si celui-ci fait fondre les roches, soit il embarque avec lui cette matière (et donc se diluerait ?), soit la matière (roches?) fondue repasse au dessus(densité) et ce qi n’a pas été vaporisé reste vitrifié…

  28. Avatar de Gouwy
    Gouwy

    Rectification …pas m2 mais m3 bien sûr (désolé) !
    En surface c’est de l’ordre de quelques dizaines de centimètres 2.

  29. Avatar de DARLOT
    DARLOT

    Avez-vous remarqué que sur chaque site d’information, en dessous des nouvelles sur la crise financière, les guerres faites un peu partout par des polticiens aux ordres des multinationales, le raz de marée ou le désastre atomique, on voit une réclame : « Devenez tradeur professionnel (franchisé, en dix leçons) » ?

    Sens de l’humour grinçant des fils de pub ?

    Plumer le gogo n’attend pas.

    1. Avatar de M
      M

      le plus de personnes possibles doivent en avoir « croqué » : comme cela, plus de responsables ! c’est-y pas beau !

Contact

Contactez Paul Jorion

Commentaires récents

  1. Bonjour Régis, il y a du vrai dans v/com. et à son sujet, j’avais écrit, il y a quelques temps,…

  2. Bonjour Régis, il y a du vrai dans v/com. et à son sujet, j’avais écrit, il y a quelques temps,…

  3. Bonjour Hervey, votre message est plein de bon sens et de sagesse d’ailleurs ancestrale, c’est la terre qui nous apporte…

  4. Bonjour Hervey, votre message est plein de bon sens et de sagesse d’ailleurs ancestrale, c’est la terre qui nous apporte…

Articles récents

Catégories

Archives

Tags

Allemagne Aristote BCE Bourse Brexit capitalisme ChatGPT Chine Confinement Coronavirus Covid-19 dette dette publique Donald Trump Emmanuel Macron Espagne Etats-Unis Europe extinction du genre humain FMI France Grands Modèles de Langage Grèce intelligence artificielle interdiction des paris sur les fluctuations de prix Italie Japon Joe Biden John Maynard Keynes Karl Marx pandémie Portugal psychanalyse robotisation Royaume-Uni Russie réchauffement climatique Réfugiés spéculation Thomas Piketty Ukraine ultralibéralisme Vladimir Poutine zone euro « Le dernier qui s'en va éteint la lumière »

Meta