« Le capitalisme à l’agonie » (Fayard 2011)
Rassembler dans un livre les idées qui s’élaborent sur le blog
Aller les défendre ensuite à l’occasion de sa parution
… ce qui crée l’ébauche du livre suivant
Inventer un monde nouveau contre celui qu’on a essayé de nous vendre
L’auteur lui joue un rôle de catalyseur
245 réponses à “LE TEMPS QU’IL FAIT, LE 25 MARS 2011”
UN MONDE NOUVEAU ?
Pour Xavier EMMANUELLI les temps sont apocalyptiques. Pour les malheureux mortels vivant en certains endroits de la planète l’apocalypse est une cruelle réalité. L’apocalyse a frappé Haïti il y a peu. Elle accable aujourd’hui le Japon. Elle pourrait frapper même au delà…le cancer nucléaire restant une menace permanente pour l’humanité entière…
Mais l’auteur de « Prélude à la symphonie du nouveau monde » ne donne pas au mot apocalypse le sens populaire d’une fin du monde cataclysmique.
Le 15/6/1998 l’ancien secrétaire d’état à l’action humanitaire d’urgence du gouvernement Juppé (et fondateur du samu social accordait une interview à Jean Luc HESS (Synergie, France Inter) et parlait de l’apocalypse en ces termes :
« … c’est quelque chose qui était tenu secret et qui tout d’un coup est porté à la connaissance, c’est le voile qui se soulève et on comprend…Mais c’est quand même la fin d’un mode de pensée qui n’est plus efficace, qui n’est plus pertinent, pour arriver à un autre mode de raisonnement, de signification, de sens…(…) c’est complètement déroutant et c’est ce qui est en train de se passer pour nous tous, au plan collectif,… nos modes anciens ne peuvent plus fonctionner précisément parce qu’on a une globalité de l’humanité, on a une vue globale…on ne peut plus faire comme si on était chacun dans son petit pré-carré. »
Pour le cofondateur de Médecins sans Frontières l’anomie caractérisant notre époque est cause d’une vraie souffrance… car « on a pas de point d’appui, de point de référence, de point de repaire… »
Dix ans plus tard le philosophe espagnol Daniel Innenarity fait le même constat dans El Pais dans un article reproduit par Courrier International (n° 937, du 10 au 16/10/2008) et intitulé : « Les certitudes c’est bien fini. » :
« …rares sont ceux qui se rendent compte que ce qui a pris fin (avec la crise financière) c’est (…) l’art d’avoir toujours raison. » écrit-il. La crise ébranle le savoir qui n’est plus si savant et le pouvoir qui ne peut plus grand chose…..Et le philosophe reste dans l’expectative quant à la suite des événements …
Xavier Emmanuelli s’était montré plus audacieux sur France Inter en annonçant l’émergence d’un monde nouveau..
Mais nous devons attendre encore un peu cependant, car si nous avons perdu nos repaires, nous n’avons pas encore atteint l’apostasie : « c’est à dire … il y a encore des petits monticules de sens du monde ancien, et il faut qu’ils soient balayés avant de voir émerger le monde nouveau »
Hélas, le visage que pourra prendre ce monde nouveau est resté un mystère. Et Jean Luc HESS (aujourd’hui directeur de Radio France) qui était visiblement peu en phase avec les propos de l’ancien ministre n’a pas cherché à lui en faire dire plus….
L’APOCALYPSE POUR DANS LES TÊTES…?
« … le monde nouveau hurle sous les douleurs de l’enfantement… » déclarait le philosophe Michel SERRES dans une interview (avant la crise) accordée au quotidien Sud Ouest. Mais ses propos étaient terriblement surplombant et si évasifs que le lecteur restait sur sa faim..
Avec Benjamin Creme par contre les choses sont plus nettement dites et on peut dire qu’elles se corsent… Mais ce conférencier britannique reste un OMNI (objet médiatique non identifié) pour le grand public . Le silence recouvre les sujets qui fâchent.
Bien sûr il y a internet (www.partageinternational.org)
« J’aimerais aider mes semblables à se faire à l’idée d’un mouvement ouvert de la réflexion. Ce mouvement n’a rien à dissimuler, rien à craindre. Il est vrai que les résultats de la pensée sont bizarrement liés à des épreuves de rivalité. Nul ne peut disjoindre entièrement ce qu’il pense de l’autorité réelle qu’en aura l’expression. et l’autorité s’acquiert au cours de jeux dont les règles traditionnelles, un peu arbitraires, engagent celui qui s’exprime à donner de sa pensée l’idée d’une opération sans défaut et définitive. C’est une comédie bien excusable, mais elle isole la pensée dans des parades d’oiseaux qui n’ont plus rien à voir avec une démarche réelle, forcément douloureuse et ouverte, toujours en quête d’aide et jamais d’admiration. »
(Georges BATAILLE, cité dans un livre de GUILLEBAUD)
Après cette piqûre de rappel voici (grosso modo) le « scénario » des « événements historiques » qui selon Benjamin creme se déroulent à notre époque.
La voie dans laquelle nous sommes engagés mène au chaos social et à la dévastation de l’environnement . Si nous persistons dans cette course aux armements, cette compétition pour s’accaparer les matières premières et les terres cultivables, tout en laissant des millions d’êtres humains mourir de faim dans un monde d’abondance,… un nouveau conflit ne manquera pas d’éclater, conflit qui sera nucléaire.
Fin de l’aventure humaine sur la planète terre…
Mais il existe une autre alternative, heureuse celle la, bien qu’inattendue.
La crise actuelle est en réalité une crise spirituelle.
En tant qu’être humain nous ne savons pas qui nous sommes…
La crise devra, cela va sans dire, trouver une résolution dans les domaines où elle est focalisée, politique et économique.
Mais il s’agit avant tout d’une crise spirituelle… les hommes doivent aujourd’hui se reconnaître pour ce qu’ils sont en réalité, des êtres spirituels faisant tous partie d’une seule et même humanité.
L’humanité n’est pas livrée à elle-même pour effectuer cette prise de conscience.
Selon les traditions un Sage de l’envergure d’un Bouddha ou d’un Christ doit un jour revenir dans le monde.
.En fait ce Sage est déjà parmi nous. Il a pour nom Maitreya. Il n’est pas un chef religieux mais un Instructeur au sens le plus large.
Dès que les conditions pour cela seront réunies Il s’adressera à l’humanité entière. Cela provoquera une prise de conscience collective d’une telle ampleur (sur la nécessité du partage et de la coopération) que nous entreprendrons les transformations qui s’imposent pour surmonter la crise actuelle.
L’apparition des médias modernes est quelque chose de récent dans l’histoire humaine.
Ils ont un rôle essentiel à jouer dans le déroulement de ces événements .
Ils sont « le moyen par lequel l’humanité se montre et se parle à elle-même » et sont considérés comme les « représentants » de l’humanité.
C’est pourquoi il leur revient d’inviter Maitreya à « présenter ses lettres de créances » afin qu’il puisse entrer au grand jour dans la vie du monde sans enfreindre le libre arbitre de l’humanité qui est sacro-saint.
Même l’Instructeur mondial ne peut enfreindre la grande Loi du libre arbitre.
Voilà, c’est un peu en désordre (et sommaire bien sûr) mais je ne pense pas avoir déformé l’essentiel des « informations » délivrées par Benjamin Creme au cours de ses conférences. Chacun est d’ailleurs renvoyé à sa propre curiosité pour le vérifier par lui-même.
Que dire d’une telle « histoire » ?
Que penser déjà du silence observé par les médias à ce sujet, et qui dure depuis plus d’un quart de siècle, quand , prenant connaissance du dossier, on réalise que les activités et les dires du citoyen britannique Benjamin Creme constituent un FAIT qui n’a aujourd’hui plus rien d’anodin ?
(« Les faits sont sacrés, les commentaires sont libres. »)
Qu’attendent les médias pour mettre le public en garde si tout « ceci » relève de l’illusion ou d’un canular (ou de quoi que ce soit d’autre) ?
Mais s’agit-il d’un canular ?
Se souvenir de DESCARTES qui nous recommandait d’éviter toute forme de préjugé et tout excès de précipitation ?
À la suite de SARTRE (le maître à penser d’après guerre) nous avons grandi dans l’idée que l’homme était « seul et sans appui » et seul maître de son destin…
Et voilà que si nous voulons poursuivre notre aventure sur terre « on » nous dit que nous n’avons d’autre alternative que d’accepter le principe du partage et de
coopérer pour reconstruire un monde où la satisfaction des besoins fondamentaux (nourriture, logement, éducation, soins médicaux) de chaque être humain sera enfin assurée.
Paul JORION (dans son billet du 18/2/11) rappelait les 4 postures (ou scénarios de sortie de crise) définies par Jean Maxence GRANIER.
( » État D. Le système existant initialement ne survit pas à la crise qui accouche d’un modèle
radicalement nouveau ou du chaos. La rupture est paradigmatique et s’inscrit dans une
solution de continuité radicale par rapport à l’état initial. »)
Se concevoir comme étant un individu unique et original tout en étant l’humanité entière ( cette dernière étant un organisme en quelque sorte) est assurément une « rupture paradigmatique » …
L’écrivain et journaliste syrien Yassine AL-HAJ SALEH écrit dans Al-Hayat (Courrier International du 10 au 16 mars) qu’avec les révolutions tunisienne et égyptienne le monde arabe a brisé ses carcans mentaux…
Le monde occidental va t-il devoir en faire autant ?…
« Un nouveau concept ça fend les crânes » disait DELEUZE.
Autant vérifier que notre armoire à pharmacie est pourvue en efferalgan, advil ou autre dolipran…
Pfff… Votre trop long com’ commence pas trop mal mais s’embourbe dans les marécages. Votre Maitreya n’est qu’un messie qui, par définition, ne peut être qu’attendu, dans une plus ou moins grande fébrilité. Le messie dont on redouterait la venue n’a pas encore été inventé, mais ça viendra peut-être.
Le messie dont on redouterait la venue est bel et bien attendu.
Son nom n’est ni jamais le même, ni tout a fait autre.
Son nom est demain.
Usul Paul Muad’ib….
« Il n’est pas de sauveur suprême:
Ni Dieu, ni César, ni tribun. »
CRAPAUD ROUGE
« Votre Maitreya n’est qu’un messie…(…) dont on redouterait la venue… » dites vous.
1) ce n’est pas le mien. (il me revient qu’en des temps anciens les messagers porteurs de mauvaises nouvelles étaient parfois mis à mort.)
2) l’EXISTENCE des « informations » diffusées par Benjamin CREME est un FAIT. Et vu la diffusion mondiale de ces dites informations, ce FAIT appelle une réponse…
« Nous n’avons pas besoin d’espoir, nous avons besoin de vérité. » disait CAMUS.
Mais force est de constater que nos amis journalistes pour l’instant ne se bousculent pas au portillon…
3) Sans vouloir vous offenser, ce que vous pensez de cette histoire (comme ce que j’en pense) est une question secondaire. (qui vient en second)
La seule question qui vaille étant de savoir si une telle histoire a quelques chances (ou non ) d’être fondée…
4) Pourquoi devrait-on redouter quelque chose ?
@objectionvotrehonneur
Quelque chose m’échappe: Comment en vient-on à envisager le moindre lien entre le boulot de Paul Jorion et les gesticulations d’une n-ième secte ésotérique piochant à l’envie dans les symboliques des différentes religions monothéistes et autres mythologies?
@Objection ma crème anglaise
Un bon conseil, allez vendre votre soupe refroidie ailleurs. Si je devais jamais croire à un seul fait émanant de votre (très) évanescente éminence, Maitre Yoyo, que dieu m’tripote si j’écorche son nom ! eh bé j’en verrais qu’un : que vous ayez eu l’incommensurable bénédiction de soumettre votre pathétique contribution le jour précis où le nouvel état de paternité de notre Grand Modérateur à tous vous aura permis de profiter d’un de ses rarissimes états de grande fatigue, de béate distraction, ou, plus probablement, d’humeur facétieuse, pour nous en affliger. C’est grand miracle que voilà, croyez en un expert – pas en miracles, en sur-modération – mais n’y revenez plus; je crois que ce ne serait pas bon pour la cause du Yoyogaga que vous dites ne pas défendre spécialement, mais dont vous prenez le soin de ne pas écrire le nom en majuscules, tout comme son attaché de presse à la crème pâtissière et ce contrairement à l’illustre aréopage que vous ne manquez pas d’adjoindre à votre communication qui fleure bon le disciple discipliné : DESCARTES, BATAILLE, SARTRE, SERRES, DELEUZE, GUILLEBAUD, GRANIER, EMMANUELLI; JORION, HEES, AL-HAJ SALEH, et même CAMUS, qui n’en peut mais, en deuxième couche, ou en apprêt final. Ah c’est sûr que là vous ratissez large ! et pi vous mettez du poids majusculaire sur un post qui serait bien minusculaire sans cette compagnie; tout comme sur son seul et unique objet central : votre très démonétisé prophètilcule yoyotesque et syncrétinissime.
Bonjour chez vous numéro 6.
@ Vigneron
Simple facétie cher ami. Il faut se ménager des pauses « rire », il parait que c’est bon pour la santé.
@Julien
Ah ! tu me sauves ! Facétieux ! Bordel de Maîtreyayo ! C’est le p’tain de mot qu’avait déserté ma mémoire lexicale ! Chez moi le mot facétieux est vraiment facétieux. J’t’autorise (et même je te prie à genoux, juré ! j’enverrai plus d’insanités facétieuses foutrement modérables…) à le mettre dans le post à la place d’espiègle qu’est vraiment dégueu.
Aaaaah ! Par tous les Maîtreyaka ! Le bonheur ! La félicité ! Le nirvana ! Merci cher Saint Pierre ! (Voilà en plus mon post comme contre-signé par le vénérable homme aux clefs.) 😉
« Tout le monde y pue, y sent la charogne,
Ya qu’le GRAND BAABU qui sent l’eau de cologne… »
(Pierre Dac/Francis Blanche)
Monticules de sens derniers remparts des concept-zombie…
La déglingue…
« Monticules de sens derniers remparts des concept-zombie…
La déglingue… »
Désolé, je ne suis pas certain de comprendre.
Apocalypse… Révélation… En d’autres termes, la vérité venue « d’en haut ». Gare au torticolis, ou que le ciel ne vous tombe sur la tête…
Vous avez le vin mauvais Vigneron !
Si l’histoire de crème anglaise relève de l’imposture et bien puisque rien n’existe, il ne se passe rien, et cette histoire ne mange pas de pain.
Vous n’avez pas besoin de vous mettre dans un état pareil…
Dissonance
Le lien entre le boulot de Paul Jorion et « les gesticulations d’une n-ième secte ésotérique » ?
Hum ? La revue Share International (mensuelle, depuis 1982) souligne régulièrement l’urgence qu’il y a à secourir les millions qui meurent de faim dans un monde d’abondance, dénonce la domination et l’exploitation des pays du sud par les pays développés du nord, met l’accent sur la nécessité d’en finir avec la compétition économique, sur la nécessité d’un partage plus équitable des ressources entre les peuples, et la nécessité de la coopération.
Si Paul Jorion doit sa notoriété au fait d’avoir été l’un et des rares à prédire l’éclatement de la crise des subprimes, cette revue annonce depuis 1988, un effondrement boursier mondial, devant commencer par le Japon, comme étant inévitable.
En 1989 l’indice Nikkei s’effondrait.
Vous direz que tout ça ne prouve rien et je suis d’accord.
A propos de tout le fatras Boudhisto-Néo-pagano-Théosophico-New-Age, même si l’on peut trouver des critiques beaucoup plus radicales et assassines encore, j’aime bien en revenir à l’analyse qu’avait tirée Slavoj Žižek dans le Diplo d’une critique de l’épisode « La Revanche des Sith » de la saga La Guerre de Étoiles et de toute la mythologie suspecte qu’il trimballait. Conclusion de l’article de 2005 de Žižek dans le Diplo, « La Guerre des Étoiles, épisode 3. Une revanche de la Finance mondiale » :
Alors ? Jorion comme l’un des « Masters of Wisdom » ? Huh ? Tant qu’on y est… J’me marre…
@ le très tarte à la Creme
Au fait, j’ai pas le vin mauvais, mon chou à la Creme, je suis juste méchant, à jeun. Pas à jeun, suis plutôt une Crème d’homme, mais plutôt aussi de celle qui garnit les tartes aéroportées dédiées aux atterrissages nasaux sans intervention de la Nasa.
Je suis en train de relire la marche vers l’éveil de Shantideva,
outre le fait que cela soit un guide d’une sagesse extraordinaire
c’est une merveille qui touche et qui montre la chance que l’on a.
Une inspiration pour tous Maitreya potentiels …
Shantideva’s Bodhisattva Way of Life (Bodhicaryavatara): Buddhist Chant of India
http://www.youtube.com/watch?v=bCmgl8vzkvQ
Le cofondateur de Médecins sans Frontières souffrait sans doute d’une absence de point de repère plutôt que de point de repaire ( …de brigands ?) ..
Trêve de plaisanterie .
Et c’est une « rupture paradigmatique » encore plus grande si l’on en vient enfin à considérer que l’ Etre Humain, peu importe son origine géographique, n’est pas plus important que les autres mammifères qui ne sont pas plus importants que les autres espèces animales qui ne sont pas plus importantes que les espèces végétales ni que le minéral .
Bref, que c’est la survie de la planète qui importe et de tous ses composants non hiérarchisés .
On y pense d’autant plus avec cette nouvelle catastrophe nucléaire .
Faut être sérieux deux minutes.
Vous me parlez d’informations, mais les faits sont les faits.
Il prévoit le retour du Christ en 1980, il ne se passe rien.
20 ans plus tard il annonce la venue de Maitreya, toujours rien. (source Wikipédia)
Ce Benjamin Creme est un mythomane.
Le monde se transforme, et va encore se transformer, mais nul besoin d’avoir étudié les théosophes ou d’avoir été contacté par un « grand maître » pour le savoir, pour en avoir même la certitude.
Disposer d’un cerveau, d’un corps, d’une sensibilité, être simplement curieux et avoir de la suite dans les idées, suffisent amplement pour faire le même diagnostic. La spiritualité ne se trouve pas ailleurs. Franchement les papes du new age et autres prophètes peuvent aller se rhabiller avec leur esprit prêt-à porter . 😉
Je connais des incroyants très spirituels et à l’inverse des religieux qui ne le sont point ou si peu.
La spiritualité n’est pas un lieu, ne nécessite pas l’adhésion à un quelconque enseignement, doctrine, gnose ou religion, c’est simplement l’usage des ressources du monde visible et invisible, connues ou jusqu’ici inconnues. Ceux qui inventèrent les religions et autres gnoses ne firent pas exception mais ils sont loin d’être les seuls à disposer d’esprit. Ils se distinguent seulement d’en avoir fait un pouvoir, une institution, par définition dépositaire d’une conception limitée de l’esprit. Ils font ou s’inscrivent dans une tradition, laquelle peut dans le meilleur des cas donner à l’esprit un espace où se mouvoir — par exemple dans le cas de la tradition scolastique qui prospère avec et contre le dogme –, mais la tradition est bien incapable de circonscrire, d’épuiser tout l’esprit inhérent au monde, au fait même d’être en vie et de vivre.
ah, que voilà une belle envolée lyrique, Pierre-Yves D !
J. Krishnamurti – Good & Evil : Part 1 (of 3), Q & A’s, Brockwood, 1984.
http://www.youtube.com/watch?v=I9Ex3BqEub0&feature=related
Déjà, pour croire au retour du christ, il faut croire qu’il est déjà venu…
« Je vais dire une prophétie avant de partir :
Quand les prêtres seront plus verbeux que savants,
Quand les brasseurs gâteront leur bière avec de l’eau,
Quand les nobles enseigneront le goût à leur tailleur,
Qu’il n’en cuira plus aux hérétiques, mais seulement aux coureurs de filles,
Quand tous les procès seront dûment jugés,
Quand il n’y aura plus d’écuyer endetté ni de chevalier pauvre,
Quand la calomnie n’aura plus de langue où se poser,
Que les coupe-bourses ne viendront plus dans les foules,
Quand les usuriers compteront leur or en plein champ,
Que maquereaux et putains bâtiront des églises,
Alors le royaume d’Albion
Tombera en grande confusion,
Alors viendra le temps où qui vivra verra
Les gens marcher sur leurs pieds.
Voilà la prophétie que Merlin fera un jour ; car je vis avant son temps. »
William Shakespeare, Le Roi Lear
[…] LE TEMPS QU’IL FAIT, LE 25 MARS 2011 24 mars 2011 par Paul Jorion 53 commentaires […]
Chiffres du chômage de février : Un trompe l’oeil pervers !
Si Xavier Bertrand avance timidement que les chiffres du chômage sont encourageants, la réalité est plus sombre. En effet, le nombre de chômeurs seniors et de longue durée augmentent et la durée des offres d’emploi diminue !
http://www.marianne2.fr/SlovarMarianne/Chiffres-du-chomage-de-fevrier-Un-trompe-l-oeil-pervers-_a209.html
http://www.agoravox.fr/culture-loisirs/dessin-du-jour/article/la-verite-sur-la-baisse-du-chomage-91242
Vrais chiffres chômage Février 2011 – 8 millions de demandeurs d’emploi et travailleurs pauvres intermittents.
Vrais Chiffres Chômage Février 2011, 301 500 radiations
8 MILLIONS environ de demandeurs d’emploi et travailleurs pauvres et précaires, intermitents
301 500 RADIATIONS en Février (soit – 11 900 par rapport au mois précédent ) juste pour :
– défaut actualisation – 2,2 % (+ 3,2 % sur 1 an), – radiation administrative – 4,3 % ( – 6,6% sur 1 an), – et mystérieuse rubrique « autre cas » – 3,7 % ( +0,3 sur 1 an) , ces 3 seuls motifs de sorties représentent à eux seuls 63,5% du total des sorties des listes des demandeurs d’emploi, ce mois ci.
Les radiations pour maladie, maternité, retraite 36 300 – 8,1 % (+ 0,3 % sur 1 an) 7,7 % des sorties totales.
Quant aux sorties des listes pour « reprise d’emploi déclaré », – 2,7 % ( – 4,6 % sur 1 an) et ne représentent que 21,8 % des sorties.
http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/vrais-chiffres-chomage-fevrier-91216
Personne ne sait comment et par quel moyen traiter ce problème. L’exclusion des plus de 50 ans est devenue une sorte d’idéologie contre laquelle il est diffcile de lutter. Le nombre global du chômage restera donc élevé, malgré les tricheries. Les employeurs défendent l’idée selon laquelle la vie professionnelle d’un salarié se déroule en moyenne entre 20/25 et 35/40 ans.
Salut,
Loin de moi, l’envie d’être défaitiste mais ne serait-il pas venu le temps de faire un constat final de ce qui nous sert de système politico-médiatico-financier ?
A un moment les crimes à toutes les échelles de décisions (hommes politiques, dirigeants, …) et ceux qui les ont aidés activement (médias, intellectuels, …) ou passivement (population) devront rendre des comptes ?
Sinon quelle société sans perspective de Justice ? Le passé (et le présent) nous donne quelques exemples de sociétés sans Justice pour nous faire une idée de ce qui nous attends.
@++
La population n’est pas passive, mais elle se retrouve avec des amendes , ou tabassée ou emprisonnée dès qu’elle ne se soumet pas .
Les forces de l’ordre et l’armée sont encore du côté des privilégiés .
Mais le vent peut tourner …
Cette vidéo est placé sur le comment apporter sa brique au nouvel édifice.
Je voudrais préciser ce que j’attends de Paul Jorion et de la communauté autour de sa personne.
On voit que le modéle de société a pu un temps nous permettre de créer un société qui a apporté des bienfaits. Même si c’est pas parfait, il y a eu des progrés, il ne faut pas les nier.
Or ce modéle de société (economique essentiellement) a atteint ces limites. Il faut donc inventer le modéle suivant. Voila en résumé ce que j’ai compris comme étant l’apport de Paul Jorion.
On a besoin d’un modéle qui puisse prendre la reléve de l’ancien . Cela se fait en deux phases: une transision ancien nouveau puis un état stable (l’étape de transistion est surement le plus dur a définir).
Le nouveau modéle n’as pas besoin d’être plus parfait que celui d’aujourd’hui, il a besoin d’être adapté à la société qui arrive aujourd’hui.
Mais parfois j’ai l’impression que Paul se perd a essayer de resoudre des problèmes déja présents chez Marx voir chez Aristote dans la quête du modéle parfait. Et donc qu’il y a toujours un petit truc qui cloche.
J’ai la conviction que le modéle qui serait établit ensuite ne sera pas parfait et qu’il y aura des trucs qui clochent mais c’est pas rédibitoire. Ce n’est qu’une étape de plus.
Ensuite concrétement….. c’est moins évident. Si on part de comment on répartit les richesses , l’étape de transisition (ancien=>nouveau) serat difficle. Si on définit comment les créations de richesse se répartissent c’est peut-être plus facile.
Matin
N’eus-je pas une fois une jeunesse aimable, héroïque, fabuleuse, à écrire sur des feuilles d’or, – trop de chance ! Par quel crime, par quelle erreur, ai-je mérité ma faiblesse actuelle ? Vous qui prétendez que des bêtes poussent des sanglots de chagrin, que des malades désespèrent, que des morts rêvent mal, tâchez de raconter ma chute et mon sommeil. Moi, je ne puis pas plus m’expliquer que le mendiant avec ses continuels Pater et Ave Maria. Je ne sais plus parler !
Pourtant, aujourd’hui, je crois avoir fini la relation de mon enfer. C’était bien l’enfer ; l’ancien, celui dont le fils de l’homme ouvrit les portes.
Du même désert, à la même nuit, toujours mes yeux las se réveillent à l’étoile d’argent, toujours, sans que s’émeuvent les Rois de la vie, les trois mages, le coeur l’âme, l’esprit. Quand irons-nous, par delà les grèves et les monts, saluer la naissance du travail nouveau, la sagesse nouvelle, la fuite des tyrans et des démons, la fin de la superstition, adorer – les premiers ! – Noël sur la terre !
Le chant des cieux, la marche des peuples ! Esclaves, ne maudissons pas la vie.
Arthur RIMBAUD (Une saison en enfer)
Mon triste coeur bave à la poupe. A.R.
De toute façon, dans une grosse tempête on met son voilier à la cape sèche.
Comment échafauder quoi que ce soit, alors que l’on ne sait pas dans quel état se retrouveront le bateau et son équipage quand le calme sera revenu.
Attendons et voyons ….
Histoire d’eau
(de Toulouse)
« En 1990, la distribution et l’assainissement de l’eau sont confiés à la Compagnie Générale des Eaux. L’entreprise paye 437 millions de francs de droits d’entrée à la mairie. Dominique Baudis, maire de la ville, s’enorgueillit alors d’avoir désendetté la ville de Toulouse. La CGE se rembourse alors sur la facture d’eau de ce qu’elle considère comme un emprunt. La facture d’eau à Toulouse est depuis un impôt déguisé. …. »
dans la vidéo de 20mm, ce sujet est traité vers le milieu, mode dessin animé
http://tvbruits.org/spip.php?article222
Cette manière de transférer la dette d’une commune sur le compte de chacun de ses citoyens n’est pas à proprement parlé de la fiscalité,
elle se constitue plus probablement comme un montage financier,
(crédit/emprunt avec taux d’intérêt de 12.5%)
mais elle n’en est pas moins bel et bien ressentie et dénoncée comme un « impôt déguisé »
(l’édition d’une nouvelle forme de taxe à la consommation)
Les montages financiers , crédit/emprunts avec taux d’intérêts
qui comportent des termes de conditionnalité, mesures de rigueur, braderie du service public, tels ceux proposés à la Grèce, ne réalisent-ils pas eux aussi quelque part cette même forme de transfert ????
Ou encore comment s’opère le financement des chaines TV privées, le financement de la publicité, dont il faut bien à un moment que quelqu’un paye, pour que ces entreprises rentrent dans leur compte ???
( Veolia est né en 2003 suite au crash politico-financier de Vivendi Universal ! )
Ou …. ???
Je vous conseille de regarder sur Arte+7, le documentaire « water make money » parce qu’il est très éclairant de certaines pratiques financières
« L’ingénierie financière est le savoir-faire le plus important
En 2003, l’association citoyenne toulousaine « Eau Secours 31 » découvrit la véritable nature de ce qu’on appelait alors le « ticket d’entrée », celui que la Compagnie Générale des Eaux (aujourd’hui Veolia) a payé lors de la signature du contrat de concession avec Toulouse. Ces 473,5 millions de FF, Dominique Baudis, le maire de l’époque, les présentait comme une véritable prouesse dans le deal avec Veolia. Avec cette somme, la ville pouvait boucher les trous de son budget, subventionner la construction de quelques bâtiments publics et baisser les impôts locaux.
Peu après, l’association « Eau Secours 31 » est tombée sur un passage resté secret du contrat de concession. Celui-ci prévoit une augmentation du prix de l’eau pour financer le droit d’entrée. Ce n’était plus Veolia mais bel et bien l’usager toulousain qui payait le ticket d’entrée. De sorte que, d’ici à la fin 2020, date prévue d’échéance du contrat, Veolia aura encaissé plus du triple de son prétendu « cadeau à la ville ».
http://www.watermakesmoney.com/fr/le-film/themes-du-film-.html?start=3
Histoire d’eau !
Ne vaut-il pas mieux boire du vin, à condition qu’il soit plus propre que l’eau ?
Plus sérieusement, et pour ne pas stagner dans les pesticides et autres poisons, toutes les histoires d’eau me conduisent à penser que l’accés aux ressources élémentaires doit être collectivisé et de ce fait ne plus être dans les mains des menteurs stipendiés.
oui.
pas de joueurs de bonneteau
pour les besoins fondamentaux!
Voici quelqu’un qui a des idées assez proches des vôtres :
http://alternatives-economiques.fr/blogs/chavagneux/2011/03/23/pour-un-retour-a-l’economie-politique/
http://www.youtube.com/watch?v=vnVM_gGEYh4
À peine 13 % des Belges font encore confiance aux hommes politiques, écrivent les quotidiens Gazet van Antwerpen et Het Belang van Limburg.
http://www.lesoir.be/actualite/belgique/elections_2010/2011-03-25/les-belges-font-peu-confiance-aux-politiques-830370.php
http://www.lemonde.fr/europe/article/2011/03/25/les-tories-tendent-la-main-aux-independantistes-flamands_1498303_3214.html
Disy,
Si cela peut vous intéressé un regard de par chez nous. C’est tout chaud
Essuyez les pieds en sortant. Pas en entrant. 🙂
http://www.youtube.com/watch?v=R68WwZrAxpM
Il paraît en effet nécessaire d’approfondir les pistes lancées par M. Jorion dans son dernier ouvrage. Parmi celles-ci la réflexion sur la propriété privée me paraît particulièrement pertinente et après réflexion (un peu rapide sans doute) me semble même centrale. L’image de cette femme littéralement « agit » par les vitrines de la rue commerçante dans laquelle elle se promène est pour moi au coeur des contradictions qui nous traversent. Elle fait échos à une phrase de fabrice Nicolino entendu ce matin à l’antenne de France Inter et selon laquelle le système capitaliste introduit l’affrontement dans nos personnalités même (certains diraient dans nos âmes). Nous ne mesurons pas à quel point ces structures capitalistes nous contraignent quotidiennement et nous enferment dans la passivité et l’acceptation. Oh bien sûr, nous sommes conscients (spécialement ici), nous ne sommes pas dupe. mais en quoi cette conscience nous rend elle différent de lamasse de ceux qui ne cherchent même pas à savoir ? A quoi sommes nous prêt à renoncer individuellement pour faire changer les choses. Car j’ai beau retourner la situation dans tous les sens et bien que nous soyons en démocratie. Nous ne ferons pas l’économie de l’affrontement et cet affrontement ne se fera pas sans perte ni sans larme même si nous choisissons la non violence. je relisais récemment quelques pages sur l’action non violente de Gandhi en Afrique du Sud. Et je me demandais, suis je prêt à renoncer à mon confort, à mes proches… à lire ce blog, pour aller m’enchaîner aux grilles de l’assemblée et refuser de partir jusqu’à ce que l’interdiction des paris sur les fluctuations de prix soit votée ? Suis-je prêt à aller en prison comme gandhi l’a fait ? N’est-ce pas cela qui au delà de toutes les réflexions que nous pouvons avoir ici ou ailleurs, fera finalement la différence ?
Avec Spinoza, je me vis comme un être de désir agit plus qu’agissant et je vois chaque jour les barreaux de ma cage dorée restreindre le champs de ma révolte qui pourtant est bien présente. J’ai l’impression qu’avant de commencer à agir il me faut récupérer mon être et que cela passe par une longue ascèse. Mais suis je capable de mener à bien cette ascèse ? Sommes nous capable de nous arracher au culte des choses, au fétichisme de la marchandise, à l’enfermement dans la posture prométhéenne du sujet connaissant ? N’est-ce pas là que tout doit commencer ?
L’image de cette femme littéralement « agit » par les vitrines de la rue commerçante dans laquelle elle se promène est pour moi au coeur des contradictions qui nous traversent.
Vous avez complétement raison ,j’ai été emmené de force par ma femme à Knokke-Le-Zoute et je puis témoigné du fait que les vitrines sont terrifiantes.
Ps:quand on entre dans le magasin ,c’est pire.
J’attends le courrier courroucé des blogueuses…
Je viens de m’arracher à la posture prométhéenne du sujet connaissant...
J’entends les ricanements ,vu son niveau,et patati…patatère.
en ce qui concerne la posture, il s’agit juste d’une allusion au bouquin de francois flahaut le crépuscule de prométhée qui nous dit en gros et pour faire court que depuis Descartes, nous les occidentaux nous avons une légère tendance à nous regarder le nombril en échafaudant des théories pour comprendre l’impact qu’il pourrait avoir sur l’univers. A vous lire, d’autres activités toutes aussi fines semblent également nous occuper.
Piotr, vous êtes injuste envers gilles qui s’est quand même donné la peine d’écrire un beau texte. Que « le système capitaliste introdui[se] l’affrontement dans nos personnalités » me semble très vrai : chacun profite plus ou moins de ses bienfaits, mais il fait subir la culpabilité de savoir ce qu’il en coûte réellement.
Quelque fois je me demande s’il ne vaudrait pas mieux être le gibbon charitable d’ un minable zoo ,vous faisant comprendre par ses facéties, que vous hominidé avait perdu beaucoup en souplesse et agilité.
Justement, cultivons le gibbon en nous. elle est certainement là la solution.
Mon mix des temps de transition :
Du Bernard Stiegler (le « progrès » revu comme co-individuation), deux doigts de R Sennett (« Ce que sait la main »), un gros zeste de Bruno Latour (les choses, être moderne, technique et société), je mets le tout dans un millefeuille de Jorion (dont les étages sont anthropologique, linguistique, psychanalitique, et perhaps un étage d’économie politique)
Pas trop de Lordon et de Généreux dans ma potion… Pourtant ils n’ont pas démérité.
Comme très souvent , je n’ai pas les moyens d’écouter Paul le vendredi.
( Pas de reproduction du son, et l’idée d’aller à la Fnac est simplement
impossible. Je préfère attendre une poubelle de bon aloi.)
Et donc j’essaie de reconstituer les dires principaux de Paul.
Il semble qu’il ai dit qu’ agir par le fiscalité n’est pas en rapport
avec l’importance de l’enjeu.
SI c’est bien la cas, c’est une idée démobilisatrice.
Elle représente un coup bas porté contre la social-démocratie.
C ‘est prêcher l’abandon à des jours meilleurs, gage d’immobilisme.
On va en reprendre pour 100 ans.
Je ne comprends pas cette soumission à l’existant, comme si
il était irrévocable.
Face aux problèmes de la Société, partout dans le monde dit développé,
agir par l’impôt n’est qu’une composante parmi la multitude de
solutions allant dans le bon sens. Elle n’est pas même la principale.
Mais son rôle symbolique est extraordinairement puissant.
Sa fonction pédagogique du « vivre ensemble » est directement
perceptible par tout contributeur.
La France se caractérise par une assiette de l’impôt anti-social.
L’ évasion fiscale – « optimisation » pour les gens bien- est favorisée
et vient encore renforcer un déséquilibre en faveur des puissants.
Notre ministre l’avait évoqué comme une réalité allant de soit.
J’ avais attiré l’attention sur sa petite démonstration, en donnant
l’ adresse du Point ( en fait Julien l’avait fait à ma place.)
C ‘est dire que pour les puissants qui nous gouvernent, faire
échapper à un impôt progressif les puissants dont ils sont les
mandataires est une mission prioritaire. J’insiste sur prioritaire,
confirmé par un entretien sur F.C. un matin où notre ministre
a montré sa détermination à ne rien changer en faveur
des « petits », sur qui pèsent la majorité des rentrées fiscales
de l’Etat.
Agir sur la fiscalité est une prérogative d’un gouvernement responsable,
crise ou pas crise. Le Monde s’effondrerait-il irrémissiblement qu’il faudrait
encore qu’un gouvernement à tendance sociale s’en préoccupât.
A plus forte raison quand ce Monde est dans une crise rendue possible
par des montagnes de capitaux fous, libérés par des impôts iniques.
Car c’est une réalité: le déficit des Etats n’est que la contre-partie
d’impôts beaucoup trop faibles pour les riches et puissants.
Tarir les sources et assècher les flux – les faire rentrer dans un lit
80% plus petit- passera aussi par une fiscalité ciblée en faveur
de l’économie matérielle.
Paul, je comprends bien que dans une perspective de Crise
agir sur la fiscalité est insuffisant. Mais ce que vous avez dit, soustrait
de son contexte pourrait être exploité à notre détriment à tous.
Paul, je vous en prie, précisez vos dires ou souligner le contexte.
Merci.
d’accord avec l’idée que les économistes doivent produire quelque chose d’utilisable, ce qu’ils n’ont pas fait depuis 150 ans!
« la fiscalité, c’est venir après la bataille, c’est, comment dire, réparer le mal après qu’il ait eu lieu… »
La fiscalité est selon moi beaucoup plus centrale. On oublie souvent que bien des révolutions et notamment la Révolution française et l’américaine ont eu un déclencheur fiscal. La démocratie n’existe que parce que des contribuables ont décidé de contrôler ce que l’exécutif faisait avec leur argent. Le fait que les Etats occidentaux se financent de plus en plus par l’emprunt change leur « constituency »: les banques plus que les contribuables.
D’accord, Franck, à nous deux, on va pouvoir ouvrir un « front du refus » de la thèse jorioniste de la fiscalité comme remède secondaire. Lire ici.
Demain Samedi,
Je me ferais peut-être alors le restant de mes crêpes pour me changer les idées,
Mais que se dira encore cette pauvre femme ou pauvre homme de plus dans une société,
C’est quoi ce monde qui en perd de plus en plus la santé, c’est quoi donc que le réel sens de la vie humaine dans notre temps.
Et puis comme ils en ont bien de la chance tous ces autres qui ne dédaignent même plus
nous adresser la parole.
Un jour peut-être je rencontrerais la femme de ma vie, celle qui me fera tout de suite oublier la crise, les mêmes choses en fait que la plupart de nos élites mondiales veullent d’abord faire ressentir et subir avant tout en premier.
Et puis il y a aussi tous ces autres gens ailleurs, qui sont-ils vraiment derrière leur clavier, sans doute d’autres gens comme vous et moi.
Chacun s’évertuant même de plus en plus à vouloir être le supérieur d’autrui, quelle grande
et meilleure sélection aussi de l’espèce humaine ces derniers temps.
Oui ne rêvons pas trop longtemps quand même en société.
Le fait de ne pas vous habiller en gourou vous honore, Monsieur Jorion. Je ne visiterais pas ce site si votre attitude serait celle d’un gourou ou d’un leader illuminé qui détient des récettes.
Vous êtes bien à votre place, restez authentique.
Dans ma vie, j’avais vu et entendu tellement de choses et de gens, qu’à la fin je me suis même demandé si j’avais réellement bien été authentique et honnête à l’égard de tout à chacun, l’influence du monde est parfois si grande est indépassable dans l’esprit des êtres.
J’aimerais bien parfois prendre un peu la place de Paul, pouvoir par exemple lui parler
d’autre chose de la société et dans certains endroits, ces endroits ou plus guère personne
ne veut aller et descendre, tout en bas, oui tout en bas dans ces Etats de conscience bureaucratique ou marchand ou plus guère personne ne peut y échapper à force.
Vous connaissez Balavoine:
http://www.youtube.com/watch?v=_fhXa9Bqz_w&feature=related
« Le catalyseur, qui est en général en quantité beaucoup plus faible que les réactifs, n’est pas consommé et est retrouvé inchangé à la fin de la réaction. » (Wikipédia).
« Un personnage mystérieux d’une étrange beauté s’immisce dans une riche famille milanaise et entretient des rapports sexuels avec chaque membre de la famille, changeant radicalement la vie de chacun. » (Théorème, de Pasolini).
Pour moi, le plus beau des catalyseurs.
La crise pousse hélas trop de gens au prévisible.
Le silence permet de trouver son destin. [Lao-Tseu]
Le silence est plus révolutionnaire et libérateur que tout
Le silence est parfois une forme de résistance.[Lao She]
Le silence des peuples est la leçon des rois ! [Mirabeau]
Le silence est le meilleur avocat des morts.[Jules Supervielle]
Le silence est la dernière joie des opprimés. [Alexandre Dumas]
Celui qui dérange beaucoup est souvent réduit au silence. [Lao-Tseu]
Dans les silences, on peut dire tant de choses plus saines. [Michelangelo Antonioni]
Je me suis rendu compte que j’avais de moins en moins de choses à dire, jusqu’au moment où, finalement, je me suis tu. Dans le silence, j’ai découvert autre chose. [Sören Kierkegaard]
L’homme heureux ne se sent bien que parce que les malheureux portent leur fardeau en silence. Sans ce silence, l’illusoir bonheur des élites ne serait pas possible.[Anton Tchekhov]
Le silence est la seule chose en or que les femmes détestent.[Mary Wilson Little]
La faillite de notre monde, c’est le bruit. Nous avons besoin d’espaces silencieux.
[Jacques Folch-Ribas]
Sans l’amour du silence et du réel repos de l’être comment les êtres pourraient-ils réellement faire preuve de changement avant de nouveau plus grand massacre sur terre ?
Alors forcément à chaque fois elle m’en font même davantage le reproche d’un silence de plus.
Le paradis, c’est d’être assis à la terrasse un soir d’été et d’écouter le silence. [A Guinness]
Le bon silence est le sanctuaire de la prudence. [Baltasar Gracian Y Morales]
Ils sont si rares les beaux silences, n’est-il pas vrai ?[Maryline Desbiolles]
Le silence est fait de paroles que l’on n’a pas dites. [Marguerite Yourcenar
Il y a des silences qui sont de dangereux explosifs ! [Daniel Pennac]
Seul le silence est curatif, tout le reste est migraine. [Alfred de Vigny]
Dans la colère rien ne convient mieux que le silence. [Sappho]
Les misères de la vie enseignent l’art du silence. [Sénèque]
Ne m’en voulez pas ça fait déjà si mal de vivre en ville.
La plus grande révélation est le silence. [Lao-Tseu]
Au désert je vois déjà mieux tomber les étoiles.
Le silence n’a jamais trahi personne.[Rivarol]
Le silence est un aveu.[Euripide]
Faite bien attention à vous.
« Les vraies paroles ne séduisent jamais. Les belles paroles ne sont pas vérité. Les bonnes paroles n’argumentent pas. Les arguments ne sont que discours. Celui qui sait n’a pas un grand savoir. Un grand savoir ne connaît rien. »,Lao-Tseu
Ok monsieur l’enfoiré… Mais il n’est pas vrai davantage que les nuisibles soient dans l’obligation de l’ouvrir continuellement.
Si lent cieux. (idle)…Bonjour Jérémie je me permets cette plaisanterie avec vous parce que je sais que vous ne m’en voudrez pas…Bon week-end.
J’aime les bons mots de l’esprit, par contre les paroles les plus intellectuelles en matière de religion pas trop, vous voyez je ne suis pas toujours non plus de plus mauvaise foi et de rancune envers mon prochain.
Rassurez-vous à chacun son heure …
Rififi dans l’aristocratie économiste :
http://alternatives-economiques.fr/blogs/chavagneux/2011/03/23/pour-un-retour-a-l%E2%80%99economie-politique/
extrait de l’article ci-dessus :
… »Shiller pense que certains signes montrent un intérêt renouvelé en faveur d’une ouverture des économistes vers d’autres champs de connaissance comme l’histoire, la psychologie et la sociologie et qu’il faut absolument encourager ce comportement.
Car finalement, à quoi sert un économiste ? « Le véritable impératif pour les chercheurs est de redoubler d’efforts pour encourager les fécondations croisées et une pensée au spectre large, guidées par l’objectif moral général d’améliorer le bien être de l’Homme ». De quoi réconcilier les économistes avec la société…. »
Que dire de mieux !
c’est pour cela que le sous-vers-rien et ses acolytes, dont le marketeur béat loréalien et la duchesse des zuniversités prennent le contre-pied, de ce qui est resté longtemps dans notre archaïque Pays, plein de cossards rhédibitoires zé rêveurs, une sorte de marque de fabrique, jusqu’à ce qu’on décide de nous abrutir à qui mieux mieux !
Bravo Mr Jorion pour cette intervention pamphlétaire magistrale. Emprunt d’un certain proudhonisme, elle nous rappelle que la démocratie à suffrage universel est un leurre. Il n’y a rien au-dessus du peuple. Ceci d’autant plus que la représentation politique est fondée sur la délégation des pouvoirs à des représentants individuels qui ne « représentent » en réalité la plupart du temps que leur propre opportunisme.
Jorion pamphlétaire ?! Vous me voyez surpris, très cher ! Ou alors votre pamphlétographe est réglé beaucoup plus fin que le mien… Le verdict sur les politiques est définitif – enfin… – mais glacial bien plus qu’enflammé et les mots sont tenus, contenus, retenus, brides serrées. Mais en effet, le mors rigoriste semble cruel à ses mâchoires et cela semble avoir autorisé votre imagination (débridée, elle) à remplir quelques silences, reprises ou hésitations de termes moins amènes, de vitupérations qui n’auraient rien de jorionien.
Un nouveau monde est possible !
La preuve : vous avez changé de caméra ( ou d’éclairage) .
Crise « Suprématiste » :
http://www.spoutnitsi.net/IMG/jpg/malevitch.jpg
@jdudac
la volonté de maîtrise est immense.
Ce n’est pas une affaire d’égalité.
La maîtrise de soi est difficile.
On peut quand même reprocher au capitalisme par ses acteurs de canaliser dans l’entre-soi une certaine maitrise des choses dont les autres jusqu’aux états, et cela même si la déperdition de la maitrise de soi chez les autres augmente le nombre d’autres.
Sinon, il faudrait simplement croire en un libéralisme béat, croire en l’Europe pour son prêche en révélées saines concurrences…
La nuit par exemple porte conseil, hors quelconque Maîtrise, depuis la nuit des temps.
Si un jour l’un d’entre vous devait écrire un billet ou un livre, n’oubliez pas d’y inclure un passage au sujet de tous ceux et toutes celles qui ne se sentent pas toujours mieux en mesure d’y faire face sur la durée surtout en matière de santé, comme à travers tous les gens
les mieux installés confortablement ou intellectuellement dans un tel monde d’hypocrites.
Et dire que je m’étais promis de garder davantage le silence en ville, bref l’autre jour je suis tombé sur un reportage fort intéressant et instructif, dans lequel on pouvait voir de quelle manière était sélectionnée les nouvelles jeunes recrues du G.I.G.N, c’était même très impressionnant à voir, ça forcait même le respect pour cette respectueuse institution, bien évidemment tout au long du reportage je me suis quand même posé certaines questions,
par exemple sur les limites de l’homme face à certaines situations vécus sur le terrain.
Non pas seulement non plus dans la manière dont les nouvelles recrues étaient systématiquement éprouvées mentalement ou physiquement en groupe, car ça peut
se comprendre surtout dans le choix d’une telle vocation bien courageuse, mais dans l’observation d’avoir été un peu surpris d’entendre certains propos, concernant principalement la violence des hommes en société, comme pour mieux justifier de nouveau une certaine forme de propos plus facile à faire passer aux jeunes recrues en vitesse.
C’est dommage j’aurais bien voulu avoir aussi mon propre mot à dire à l’égard de tous ces jeunes gens, je me suis quand même posé la question suivante à un moment donné tous ces gens super entraînés et qualifiés au G.I.G.N ou un peu partout ailleurs qui servent-ils donc le plus de nos jours ? Les lois ? Je ne peux bien sur que nuancer mon propos en disant également que nous avons encore bien de la chance d’avoir des gens sur-entraînés, mais voilà est-ce vraiment bien suffisant, ne faire appel en fait qu’à des gens super-entraînés et compétents à chaque fois pour mieux être toujours bien en mesure de faire passer des couleuvres aux gens et puis après ?
Oui je me demande si les meilleurs membres du G.I.G.N pourront toujours réellement être
en mesure de canaliser la violence du monde avec efficacité, surtout face au coût de plus en plus élevé des factures et des matières premières dans le monde, il est vrai que le fait d’avoir embrasser une carrière dans la gendarmerie y aide mieux les jeunes recrues à supporter la dureté des épreuves en groupe et cela sur quelques jours, mais voilà pour les gens un peu moins jeunes et qui ne peuvent plus faire autrement comme on fait pour mieux les préparer mentalement à cela ?
Bref faut pas trop réfléchir sur ce que l’on préfère d’abord faire voir et entendre quotidiennement individuellement aux êtres, surtout au sujet de chaque nouveau forcené de plus, car s’il y a autant de violence, de chantage et de peur de nos jours et cela même à tous les degrés inimaginables de la société, ce n’est peut-être pas toujours non plus parce nos élites mondiales respectent bien toujours plus scrupuleusement les lois en premier.
Comme on me dira mais enfin Jérémie, tu ne peux la fermer définitivement.
« Il faut réfléchir au travail… et à la propriété » ! Vous le savez : ce n’est pas le gourou qui recrute ses adeptes mais les adeptes qui cherchent un gourou. Je ne parle presque que de ça, du travail salarié, et quoi ? Rien ! Essayez, vous verrez la différence : une fois que les adeptes se sont choisis un maître ils sont parvenus à leur but et attendent leur récompense, sa parole ! C’est tordant…
Tenez, si vous n’avez pas d’idée : le salariat précède l’échange monétisé, et ainsi l’impose et produit une monnaie excédentaire. Or, paradoxe hilarant mais ô combien vital au système : cet excédent peut à lui seul tuer le salariat s’il n’est pas immobilisé à l’excès : c’est la propriété, privée ou pas, ce sont les ponctions qui la favorisent, … La monnaie ainsi matérialisée c’est le salariat qui l’est, figé. Trop fort, la boucle est bouclée : c’est la civilisation marchande, la civilisation de l’échange monétisé. La civilisation qui s’est construite des branches et des racines. Des racines et des ailes. Où féodalité et ce que vous appelez capitalisme ont la même structure.
D’un point de vue humain, ce n’est pas la structure constituée et donc (désolé) prête à se défendre bec et ongles : « Si on a le nez dans le ruisseau, c’est la faute à Voltaire ? Pas sûr ! Ca groove pas. », ce n’est donc pas la structure qui va se démonter : ça ne tient pas !
Por favor : n’attendez pas la sortie d’un prochain livre pour en parler, de toute manière ce message est soumis aux droits d’auteur- moi- définis ici.
Là Martine
@ objectionvotrehonneur
En partage, bon c’est vrai j’arrive un peu tard ce week end pour le relever sur le fil,
Oh merçi les ami(e)s avec de tels propos la crise est déjà beaucoup plus légère à traverser,
il y aura même à un moment donné des signes dans le ciel et les étoiles, peut-être bien même autre chose prochainement qui en bousculera davantage plus.
Ensuite,
Mt 7:15- Méfiez-vous néanmoins des faux prophètes, qui viennent à vous déguisés en brebis, mais au-dedans sont de vrais loups rapaces.
Depuis le temps que je garde le silence à ce sujet, vous devez bien parfois ronger aussi votre frein de votre coté, mais faut pas au contraire lachez-vous, vous n’avez pas non plus à vouloir davantage me faire plaisir sur le blog parce que jusqu’à présent vous avez toujours bien voulu m’épargner aussi cela en plus dans le même temps.
Un jour peut-être je prendrais davantage le temps de m’expliquer à ce sujet, mais en ce moment voyez-vous ça m’est déjà un peu difficile en semaine, mais peut-être que pour
certains c’est déjà sufisamment assez clair et limpide à saisir.
Quand je vous dis par exemple que les étoiles vont bientôt tomber du ciel, à qui pensez-vous surtout le plus mais pas seulement sur un seul pays ?
Je propose une humanicratie où l’ensemble des avis pourraient être entendus ( le net est déjà un exemple du concert polyphonique de nos mots,à mon sens).Et ce, toujours dans l’optique d’un humaniarcat où l’humain est valorisé quel qu’il soit . Il n’est qu’ à écouter, par exemple, les témoignages des enfants rescapés des camps et ceux des guerres, qu’ils aient été, soient ou pas « enfants soldats », pour entendre que même à des âges fort peu considérés quant à la réelle écoute de leur parole, fort peu valorisés donc dans nos cultures, les avis ont leur intelligence, leur âme qui seraient bien utiles aux discussions,aux concertations d’ensemble.. Un autre monde en somme. 🙂
Ça vous dirait la présidentielle ?
Excusez-moi, je n’ai pas compris votre réponse.
Se lave à deux,
C’est humain de le dire, merci. Plus précisément por favor.
Droite Gauche ! La musique qui marche au pas cela ne me regarde pas…
Un vague concept et deux mots me sont revenu en visionnant cette video :
Noogénèse et Noosphère
Ça sonnait bien,
un tour chez google et ça donne :
Pierre Teilhard de Chardin
Le link suivant pour ceux qui veulent en savoir plus (attention la religion revient souvent l’auteur était jésuite) :
http://www.chaouqi.net/index.php?2006/01/11/32-pierre-teilhard-de-chardin-la-noosphere
Je crois que le bouquin que j’ai lu s´appelait « l’avenir de l’homme » , c’était un peu dur de faire abstraction des références religieuses mais le concept de noosphère (et surtout le son du mot) m’avaient interpelés.
De nos jours on parle de blogosphère, d’opinion publique internationale ….
Moi j’aimais bien le coté curé cyberpunk du mot NOOsphère 😉
« Noogénèse, du grec noos = psyché (âme, esprit, pensée, conscience) et génèse = origine (formation, création, comme «la création du monde »), c’est un mot qui indique l’acte de la création de quelque chose de psychique.
Noosphère, aussi du grec noos = psyché (âme, esprit, pensée, conscience) et sphère (corps limité par une surface ronde), c’est un mot qui représente la nappe psychique née de la Noogénèse qui croît et enveloppe notre planète au-dessus de la Biosphère (masse d’êtres vivants qui couvre la surface du globe). «
Bernard Stiegler ( sans doute dans son côté foucaldien) peut vous parler aussi de l’âme noétique,
de noo-technologie ou de noo-pouvoir…
« S G D G », comme on dit
Timiota vous semblez être un inconditionnel de Bernard Stiegler…Ce n’est pas la première fois que vous le citez… Je ne le connaissais pas mais grâce à vous c’est fait.