Mise à jour n°105 (vendredi 20h40)
L’évolution de la situation catastrophique de la centrale conduit à se poser de nouvelles questions, au fur et à mesure de ses rebondissements.
La situation du réacteur n°3 concentre toutes les attentions, car une rupture avérée de la cuve du réacteur serait une première dans l’histoire des accidents intervenus dans les centrales nucléaires. L’inconnue n’étant pas seulement la résistance de la dalle de béton, ultime barrière avant les sols, sur laquelle le corium se répandrait, mais la propagation dans l’atmosphère de plutonium, notamment, l’enceinte de confinement n’étant plus étanche.
Après avoir évoqué cette possibilité, l’opérateur a affirmé qu’il n’en était rien, mais sa crédibilité est très relative.
La seconde interrogation concerne la contamination du site, non seulement par des rejets gazeux radioactifs provenant de fuites dans les enceintes de confinement, mais également d’eau contaminée répandue sur le sol de certaines installations, en particulier les bâtiments qui abritent les pompes. L’ensemble rend de plus en plus problématique la poursuite des travaux de remise en état de celles-ci et des circuits de refroidissement, ainsi que leur alimentation électrique.
Or le cœur de trois réacteurs connaît une fusion partielle et l’on peut se demander si les injections d’eau effectuées avec les moyens du bord pourront l’endiguer longtemps, alors que l’opérateur parle désormais de semaines, et même de plus d’un mois, avant de pouvoir remettre les installations de refroidissement en marche. C’est un second énorme facteur d’incertitude.
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Mise à jour n°104 (vendredi 17h20)
En refroidissant avec d’énormes quantités d’eau les installations, Tepco a crée un nouveau problème. Des fuites d’eau « très radioactives » ont été détectées dans les bâtiments abritant les pompes autour de ces trois réacteurs, celle du n°3 ayant abouti à la forte irradiation de trois techniciens. L’origine n’en est pas déterminée.
En conséquence, les travaux de rétablissement de l’électricité n’ont pas repris. Les pompiers continuent cependant de massivement asperger la piscine du réacteur n°3, celles des réacteurs n°2 et 4 étant désormais alimentées par des tuyaux.
Tepco a commencé à injecter de l’eau douce dans les réacteurs n°1 et 3, à la place de l’eau de mer dont les effets étaient potentiellement dangereux. La même opération est en préparation pour le réacteur n°2.
Aucune information complémentaire n’a été donnée sur la rupture de la cuve du réacteur n°3, dont l’hypothèse a été envisagée. Reste néanmoins à comprendre la source de la contamination de l’eau qui a irradié les techniciens.
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Mise à jour n°103 (vendredi 12h08)
Naoto Kan, le premier ministre japonais vient de déclarer : « La situation reste très imprévisible. Nous travaillons à ce que la situation n’empire pas. Nous devons être extrêmement vigilants ».
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Mise à jour n°102 (vendredi 09h25)
La catastrophe prend toute son ampleur. Tepco a d’annoncé que la cuve du réacteur n°3 « pourrait être endommagée ». L’Agence de sûreté nucléaire japonaise a été plus catégorique en affirmant que « des substances radioactives s’en sont échappées. »
Ce ne sont pas seulement des enceintes de confinement qui sont atteintes, laissant s’échapper une contamination radioactive permanente, mais le dernier rempart d’un réacteur, sa cuve, qui a perdu son intégrité. Circonstance aggravante s’il en était besoin, il s’agit du réacteur chargé au Mox.
L’Autorité de sûreté nucléaire japonaise « étudie la possibilité » de relever le niveau de l’accident, actuellement fixé à 5 (sur 7).
La contamination radioactive commence également à être mieux appréciée. Deux japonais qui résidaient dans un rayon de 250 à 300 kms autour de la centrale ont présenté à un contrôle effectué par les autorités chinoises, à la faveur d’un déplacement, une contamination « dépassant gravement les limites ». Ils ont été hospitalisés.
Si le rejet de fumée noire sur le réacteur n°3 a cessé, des fumées blanches s’échappent en permanence des réacteurs n°1, 2 et 4, considérées comme « pouvant être des vapeur d’eau ».
Au prétexte des difficultés rencontrées pour les approvisionner, le gouvernement a incité les habitants de la zone comprise entre en rayon de 20 et 30 kms de la centrale à la quitter. C’est une évacuation déguisée, permettant d’affirmer que la zone d’évacuation ne va pas être élargie. Il a été découvert des légumes contaminés (césium 137), qui ont été produits aux alentours immédiats de Tokyo. (Ajout Cela concernerait 130.000 personnes.)
Il a par ailleurs été reconnu que la remise en route des pompes allait prendre de multiples semaines. « Nous en sommes encore à évaluer les dégâts sur la centrale et nous ne pouvons par fixer une date à laquelle les équipements de refroidissement vont fonctionner. Cela pourrait prendre encore plus d’un mois, qui sait » a déclaré Tepco à l’AFP. La situation instable actuelle est donc condamnée à durer.
Les conditions dans lesquelles les techniciens et les pompiers (affectés aux aspersions) qui travaillent sur le site ralentissent considérablement les travaux. L’Agence de sûreté nucléaire a publiquement mis en cause Tepco pour ne pas avoir protégé ses techniciens, suite à la grave irradiation de trois d’entre eux (10.000 fois la dose normale).
Des centaines de techniciens, de soldats et de pompiers interviennent sur le site, prenant au fur et à mesure de leurs expositions aux radiations des doses cumulées de plus en plus importantes, le maximum autorisé ayant été relevé dès le début des opérations par les autorités japonaises.
Aujourd’hui, l’arrosage se poursuit sur les réacteurs n° 1, 2 et 4 mais est suspendu sur le réacteur n°3.
Parallèlement, l’opérateur cherche à réduire les étendues d’eau contaminée sur le site, sans qu’il soit précisé ce qu’il en fait. Il cherche également a établir si de l’eau a pénétré dans le sous-sol, selon ses déclarations.
Tepco annonce qu’il va substituer de l’eau pure à l’eau de mer pour ses injections dans les cuves des réacteurs n°1, 2 et 3 et dans les piscines des 4 réacteurs. Il va utiliser à cette fin l’eau d’un barrage, l’armée américaine lui en fournissant par ailleurs selon des modalités non détaillées. (Rectificatif par la mer, avec des barges.)
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Mise à jour n°101 (jeudi 23h36)
Selon Tepco, des mesures ont été effectuées sur des prélèvements d’eau de mer à 330 mètres du rivage de la centrale, au voisinage des débouchés des conduites de drainage du groupe des réacteurs 1 à 4. Mercredi , il a été trouvé 146,9 fois la valeur maximum admissible d’iode 131, ainsi que du césium 137, dans des proportions non communiquées
Hypothèse: l’eau utilisée pour refroidir les réacteurs est rejetée à la mer.
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Mise à jour n°100 (jeudi19h10)
Les informations données de différentes sources officielles sont loin de permettre de répondre à de nombreuses interrogations sur la réalité de la situation à la centrale.
1. La situation du réacteur n°3 fait l’objet d’hypothèses très préoccupantes, selon lesquelles la cuve pourrait avoir été brisée ou serait en passe de l’être, le corium entrant alors en contact avec le fonds en béton de l’enceinte de confinement et pouvant le traverser. Le réacteur n°3 est chargé au Mox.
2. Les installations de la centrale laissent en permanence s’échapper dans l’atmosphère ambiante des radio-éléments, sans que leur origine, leur radioactivité et leur nature soit précisée. Il semble acquis que cette contamination ne provient pas seulement des rejets opérés par l’opérateur pour soulager la pression interne des réacteurs, quand il ne peut plus l’éviter, mais de fuites non identifiées dans les enceintes de confinement de plusieurs réacteurs (n°2 et 3).
3. Le rétablissement de l’électricité rencontre de très grandes difficultés, à l’exception de l’éclairage partiel des salles de contrôle des réacteurs n°1 et 3, et semble-t-il de quelques instruments de mesure. Aucune information n’est donnée sur l’état des installations qui devraient être remises en marche, dont l’examen est en cours, notamment des pompes.
4. Aucune indication n’est donnée sur la substitution d’eau douce à l’eau de mer utilisée pour refroidir les réacteurs. Cristallisé, le sel de l’eau de mer est susceptible de produire divers effets très contre-indiqués.
5. Pas d’information disponible sur la radioactivité des eaux déversées en très grandes quantités, et dont une partie pourrait avoir été absorbée dans les sols, à moins qu’elle ne ruisselle vers la mer.
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Mise à jour n°99 (jeudi18h29)
La propagation de la contamination s’étend, sur terre et en mer. Selon les autorités, des quantités d’iode radioactif et de cesium 137 très supérieurs aux normes admissibles concernant les produits alimentaires ont été découverts dans des tas de mauvaises herbes à 40 kms au Nord-Ouest de la centrale. Des prélèvements d’eau de mer « près de la centrale » ont donné le même résultat, selon Tepco, sans plus de précision.
Le gouvernement « pourrait considérer », a-t-on appris, la possibilité de déplacer les personnes vivant dans la zone comprise entre un rayon de 20 et 30 kms autour de la centrale, qui sont calfeutrés dans leurs maisons et à court d’approvisionnement. Le nombre des personnes dans ce cas n’a pas été divulgué, pas davantage que les moyens qui seraient employés.
Sur le site même, on appris les circonstances de l’accident à la faveur duquel trois techniciens ont été exposés à une irradiation comprise entre 173 to 180 millisieverts, alors qu’ils tiraient un câble électrique sous-terre en direction du bâtiment des turbines du réacteur n°3. Deux d’entre eux ont été envoyés dans un hôpital spécialisé, ils portaient des tenues de protection mais pas les bottes.
Ils se trouvaient dans une zone inondée par un mélange d’eau et de détritus de 15 centimètres de hauteur très radioactif (400 millisieverts par heure à la surface et 200 millisieverts par heure dans l’air ambiant). Cela donne une idée de l’environnement dans lequel ils travaillaient et permet de s’interroger sur ce qu’il advient des masses d’eau utilisée pour les aspersions des réacteurs et des piscines, qui ne sont pas toutes évacués sous forme de vapeur.
Le nombre de techniciens ayant reçu une exposition supérieure à 100 millisieverts, mais inférieur à 250 millisieverts, est désormais de 17, selon Tepco. Le ministère de la santé japonais a spécialement relevé le maximum admissible pour une personne de 100 à 250 millisieverts, afin de permettre les travaux en cours à la centrale. Il s’agit d’un cumul sur cinq ans.
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Mise à jour n°98 (jeudi13h36)
D’après le compte-rendu quotidien de l’IRSN, le contrôle de la situation des piscines est relativement amélioré (niveau d’eau, température). Celle des réacteurs reste très incertaine.
Pour le réacteur n°1, l’opérateur doit jongler entre l’augmentation du débit d’injection de l’eau de mer, afin de baisser une température très élevée, et la montée de la pression qui nécessiterait des rejets de gaz contaminés dans l’atmosphère.
Pour le n°3, il étudie l’hypothèse d’une rupture de la cuve du réacteur, suite à laquelle le corium (mélange à très haute température de combustible et de métaux fondus) serait en contact avec le béton du fond de l’enceinte de confinement.
La catastrophe de Fukushima serait, si cela se vérifie, entrée dans une nouvelle phase, identique à celle de Three Mile Island, sans que l’on sache si le fond de l’enceinte de confinement a été construite à Fukushima sur le même mode. A Three Mile Island, elle avait résisté.
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Mise à jour n°97 (jeudi 09h25)
Le dégagement de fumée noire de l’édifice du réacteur n°3 ayant cessé, sans que l’on en connaisse toujours l’origine, le travail et les aspersions d’eau y ont repris. La salle de contrôle est désormais éclairée, les techniciens s’efforcent de remettre en marche une pompe, sans succès pour le moment.
Trois d’entre eux ont été irradiés et deux ont du être hospitalisés pour avoir reçu une dose comprise entre 170 et 180 millisieverts (une exposition à 100 millisieverts sur une période d’un an est considérée comme le seuil à partir duquel augmente le risque de contracter ultérieurement un cancer).
Les tentatives de rétablissement de l’électricité se poursuivent, ayant également permis d’éclairer partiellement la salle de contrôle du réacteur n°1. Sans plus de garantie sur le bon fonctionnement du reste des installations, dont les pompes.
La pompe du réacteur n°5, qui avait été remise en marche, a cessé de fonctionner et va être remplacée.
A Tokyo, la contamination à l’iode radioactif de l’eau est repassée sous la limite légale admise pour les bébés, les distributions de bouteilles d’eau pour les enfants de moins d’un an ont néanmoins commencé. C’est également le cas dans de nombreuses autres préfectures.
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Mise à jour n°96 (mercredi 19h00)
L’Agence de sûreté nucléaire japonaise a informé que le niveau de la radioactivité n’avait pas changé consécutivement au dégagement de fumée noire du réacteur n°3, dont on ne sait toujours pas l’origine.
Le rétablissement partiel de l’électricité dans les salles de contrôle des réacteurs 1 et 3 a permis de mettre en évidence un phénomène jusque là ignoré : la température externe des cuves des réacteurs dépasserait le niveaux maximum admissible de 300°C, au regard des normes de leur constructeur. Une pointe à 400°C a même été enregistrée. Bien qu’à l’arrêt, les réacteurs en question dégagent donc une chaleur intense, Tepco communiquant sur le fait que le combustible ne fond pas à cette température.
L’opérateur va tenter de substituer de l’eau douce à l’eau de mer pour refroidir le cœur du réacteur n°3, devant le danger que représente la poursuite l’injection d’eau salée (notamment l’augmentation de la température). Le débit des injections d’eau de mer dans le réacteur n°1 a été fortement augmenté, en prenant des précautions pour ne pas faire augmenter la pression (ce qui impliquerait des rejets dans l’atmosphère).
Le niveau des radiations dans les salles de contrôle des réacteurs 1 et 4, où l’éclairage a pu être rétabli, est tel qu’il n’est possible d’y rester que par intermittence. Il est aussi trop élevé pour qu’une nouvelle pompe puisse être installée pour le réacteur n°2.
Des faisceaux de neutron ont été détectés à 13 reprises sur le site de la centrale ces trois derniers jours, signifiant que du plutonium et de l’uranium a fuit, résultat d’un processus de fission nucléaire. Les niveaux enregistrés ont été déclarés sans danger.
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Mise à jour n°95 (mercredi 13h06)
D’un nouveau « point de la situation » de l’IRSN qui vient d’être mis en ligne – mais daté de six heures du matin (heure de Paris) – il ressort que la situation du réacteur n°3 est particulièrement préoccupante. C’est de son enceinte fissurée que proviendrait actuellement l’essentiel des rejets radioactifs dans l’atmosphère, le cœur du réacteur continuant d’être dénoyé et la température montant « légèrement ».
La salle de contrôle du réacteur n°2 a été évacuée en raison de « l’irradiation ambiante ».
La situation de la piscine du réacteur n°4 semblerait améliorée, l’aspersion d’eau réalisées avec le nouveau système a bras articulé semblant être efficace.
Aucun nouveau rejet contrôlé de gaz radioactifs n’a du, selon l’IRSN, être effectué. Les effets de l’injection d’eau de mer dans les réacteurs pourraient cependant « altérer le refroidissement du combustible à très court terme » (et augmenter la pression interne des réacteurs).
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Mise à jour n°94 (mercredi 11h21)
Le Premier ministre japonais a étendu à trois nouvelles préfectures l’interdiction de consommer les légumes et le lait cru qui y sont produits. Les tests vont être élargis à dix autres préfectures, dont certaines sont proches de Tokyo.
Le porte-parole du gouvernement a reconnu que « cette situation risque de durer longtemps », tout en affirmant que « si ces aliments sont mangés de façon ponctuelle, il n’y a pas de risque pour la santé. »
La catastrophe nucléaire se développe désormais sur deux plans : le risque d’une perte totale de contrôle de certaines installations de la centrale, induisant d’importants rejets radioactifs supplémentaires dans l’atmosphère, et la propagation lente mais irrésistible des rejets en cours, aboutissant à l’accroissement de la contamination dans une zone plus étendue que celle de l’évacuation (20 kms de rayon).
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Mise à jour n°93 (mercredi 11h10)
Il se confirme que la température au sein de l’enceinte de confinement du réacteur n°1 a atteint 400° C alors qu’elle est prévue pour fonctionner à une température de 300° C. Selon l’Autorité japonaise de sûreté nucléaire, il n’y aurait pas de danger « immédiat ».
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Mise à jour n°92 (mercredi 11h00)
Selon l’Autorité de sûreté nucléaire et industrielle japonaise, la fumée noire au-dessus du réacteur n°3 provient de son enceinte et non pas du réacteur lui-même.
Si cette information est confirmée, elle écartera l’hypothèse d’une explosion survenue au sein du réacteur mais accréditera les doutes grandissants sur la possibilité de remettre en fonctionnement les installations de refroidissement du réacteur.
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Mise à jour n°91 (mercredi 09h36)
De l’iode radioactif en quantité dépassant la limite légale a été découvert dans le réseau de distribution d’eau de Tokyo. Le taux est supérieur au maximum admissible pour les bébés, les autorités ont déconseillé son utilisation pour la préparation des biberons.
C’est la première alerte à Tokyo, l’étendue et l’intensité de la contamination se révélant progressivement, consécutifs à la poursuite des rejets radioactifs sur le site de la centrale.
Les produits agricoles des deux préfectures (départements) de Fukushima et d’Ibaraki sont interdits à la vente et ne doivent plus être consommés, suite à la multiplication de contrôles positifs.
On ne connaît pas la teneur des fumées qui s’échappent du réacteur n°3.
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Mise à jour n°90 (mercredi 09h18)
Nouvelle évacuation des personnels travaillant sur le site, suite à l’apparition d’une nouvelle fumée noire au-dessus du réacteur n°3. La salle de contrôle du réacteur, au sein de laquelle des travaux de rétablissement de l’électricité se poursuivaient a été abandonnée.
L’opérateur déclare ne pas en connaître la provenance: réacteur lui même ou édifice.
Le réacteur n°3 est chargé avec du Mox, un combustible contenant du plutonium hautement radioactif.
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Mise à jour n°89 (mardi 19h58)
Des brocolis et du lait cru contaminés ont été détectés dans les préfectures (départements) de Fukushima et d’Ibaraki (à mi-chemin avec Tokyo). Les quantités mesurées étaient supérieures aux normes légales, sans plus de précision.
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Mise à jour n°88 (mardi 19h12)
Depuis Vienne, l’AEIA a apporté toute son expertise, 11 jours après le début de la catastrophe. La question de savoir si les fuites radioactives proviennent de l’enceinte de confinement ou des piscines n’est pas tranchée, observe son directeur de la sûreté des installations nucléaires, mais il a « suffisamment d’informations » pour affirmer qu’il n’y a pas de grands trous dans les enceintes de confinement. L’hypothèse qu’elles puissent provenir des deux est donc exclue. « Sans possibilité d’aller sur place, remarque-t-il, c’est difficile à déterminer ». On en convient aisément.
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Mise à jour n°87 (mardi 15h28)
L’électricité a été « en partie » rétablie dans la salle de contrôle du réacteur n°3, selon Tepco. Rien n’est précisé sur les équipements déportés qui sont consultés ou actionnés de la salle, il est seulement question de son éclairage général.
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Mise à jour n°86 (mardi 14h30)
Le camion a bras articulé allemand a déjà été mis en service pour asperger l’intérieur de l’édifice du réacteur n°4 et remplir d’eau la piscine, dont le niveau n’est pas connu. Le véhicule en provenance de Chine devrait être affecté au réacteur n°3, source particulière d’inquiétude.
La température du réacteur n°1, que l’on pensait stabilisée, a entre temps augmenté.
De nombreux facteurs d’incertitude subsistent, tant sur le site que dans son environnement, en raison des rejets radioactifs cumulés. Des campagnes de mesure sont menées à terre ou en mer et se veulent rassurantes, étant donné les niveaux enregistrés de radioactivité, et particulièrement la teneur de césium 137. Il n’est pas exclu que des zones particulièrement contaminées puissent être découvertes, la contamination n’étant pas homogène en raison de nombreux aléas.
Dans le meilleur des cas, la partie va se jouer sur une très longue période, combinant les effets de contaminations encore mal établies – et risquant de s’accroître – dans une zone dont le rayon pourrait s’élargir, avec le démantèlement des réacteurs, une fois que celui-ci pourra être entrepris. Les opérations de refroidissement en cours devront être poursuivis sans relâche en attendant, le rétablissement du fonctionnement des pompes et des circuits de distribution d’eau étant la meilleure solution, s’il peut intervenir.
Dans le pire, une nouvelle explosion d’hydrogène brisant les enceintes de confinement, une accélération du processus de fusion du combustible dans la cuve d’un réacteur entraînant sa rupture, ou des rejets radioactifs massifs en provenance d’une piscine maintenant à ciel ouvert sont parmi les scénarios possibles, qui ne sont pas à exclure.
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Mise à jour n°85 (mardi 10h05)
De nouveaux moyens de refroidissement sont en cours d’acheminement vers le Japon, en provenance de Chine et d’Allemagne. Il s’agit de camions-pompes munis de long bras articulés destinés à couler du béton, qui pourraient être utilisés pour remplir les piscines des réacteurs n°3 et 4, l’extrémité de leur bras surplombant les édifices détruits des réacteurs. Mise en service envisagée pour la fin de la semaine.
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Mise à jour n°84 (mardi 09h29)
De la fumée blanchâtre continuait de s’échapper des réacteurs n°2 et 3, ce matin à Fukushima. Revenus sur le site après l’avoir évacué la veille, les techniciens ont repris leurs travaux de remise en service des installations des réacteurs, mais les aspersions d’eau n’avaient pas repris en début de matinée.
L’ensemble des réacteurs est désormais pourvu d’une ligne électrique, l’étape en cours étant de vérifier un par un l’état des équipements avant de les alimenter. Aucun délai n’a été annoncé.
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Mise à jour n°83 (lundi 17h40)
L’éventuelle relance des systèmes de refroidissement pourrait mettre au mieux plusieurs jours, le temps que des composants de ceux-ci, non identifiés, soient acheminés vers le site et intégrés.
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Mise à jour n°82 (lundi 14h53)
Le temps ne joue pas pour l’opérateur dans sa lutte pour le contrôle de la situation. Le risque est que la poursuite de la contamination implique à un moment donné l’évacuation permanente du site, ainsi que l’arrêt autre que provisoire – comme c’est actuellement le cas – des aspersions d’eau. Le refroidissement des enceintes de confinement et des réacteurs avec de l’eau de mer nécessite également des manipulations humaines (allers-retours de camions citernes, manipulations de vannes, rejets de gaz).
Trois facteurs concourent à cette contamination : des fuites dont l’origine n’a pas été décelée, des rejets suscités par l’opérateur pour diminuer la pression interne des cuves, et des fumées au sommet des enceintes des réacteurs. Non compte-tenu de ce qui est libéré dans l’atmosphère lorsque des explosions d’hydrogène interviennent.
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Mise à jour n°81 (lundi 13h09)
Aucune information n’a été donnée sur l’origine et la composition des fumées échappées des réacteurs n°2 et 3.
Les aspersions d’eau sur les réacteurs n°3 et 4 ont du être interrompues, les réacteurs 1 à 4 étant groupés et l’évacuation des personnels ayant été ordonnée autour d’eux.
Aucune prévision n’a été donnée de reprises de celles-ci, qui sont vitales afin d’éviter un assèchement des piscines des réacteurs n°3 et 4, qui sont totalement découvertes.
Les robots dont l’envoi de France avait été annoncé ne sont pas partis, les autorités japonaises ayant décliné l’offre, les considérant inadaptés à la situation.
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Mise à jour n°80 (lundi 11h26)
Les accidents se succèdent, se manifestant par des fumées sortant des édifices des réacteurs. L’émission qui sortait du réacteur n°3 s’est arrêtée, une autre est survenue au réacteur n°2.
Toutes deux résultent probablement de fusions du combustible, porteuses de radio-éléments non déterminés, contribuant à accroître la radioactivité sur le site avant se répandre au-delà.
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Mise à jour n°79 (lundi 08h59)
La centrale est évacuée. De la fumée s’échappe du réacteur n°3.
CORRECTION: il ne s’agit que d’une partie du personnel, aux abords du réacteur, d’après Tepco.
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Mise à jour n°78 (lundi 08h44)
Une remise en service partielle de certains équipements du réacteur n°2 pourrait intervenir dans les heures qui viennent, d’après Tepco. Il s’agirait des capteurs permettant de mesurer la pression et la température internes ainsi que du système de climatisation de la salle de contrôle, ce qui permettrait de bloquer l’élévation de la radioactivité en son sein. Les pompes ne sont pas évoquées.
La tâche pourrait se révéler beaucoup plus ardue, voire impossible, pour les réacteurs n°3 et 4, dans le voisinage immédiat desquels le niveau de radioactivité est probablement plus élevé.
Un niveau d’iode radioactif plus de trois fois supérieur à la normale a été mesuré dans l’eau d’un village situé à 40 kms de la centrale (au-delà de la zone d’évacuation de 20 kms et de protection de 30 kms). La consommation de l’eau a été seulement déconseillée, étant donné le taux enregistré qui ne pourrait s’avérer dangereux – d’après les autorités – que dans le cas d’une consommation régulière…
On est entré dans une nouvelle phase. L’opérateur, étant toujours sans contrôle de la situation, des taches de pollution radioactive non détectées de prime abord – étant donné le maillage des moyens de mesure – sont découvertes, au-delà des zones ayant fait l’objet de mesures de protection.
Aucune information n’est disponible sur de nouveaux dégazages radioactifs des réacteurs, ce qui ne signifie pas qu’ils sont interrompus.
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Mise à jour n°77 (dimanche 22h44)
La situation du réacteur n°3 concentre à nouveau toutes les attentions, alors que l’opérateur n’annonçait plus dimanche de prévision de rétablissement de l’énergie électrique au réacteur n°2.
La vérification préalable des tableaux et circuits électriques semble en effet rencontrer des problèmes imprévus, rallongeant les délais.
En raison de la fusion en cours et d’un niveau insuffisant d’eau dans le réacteur n°3, la pression à l’intérieur de la cuve est considérée comme problématique, le risque étant qu’elle dépasse les normes de sécurité et la fasse exploser. Ce qui pourrait entraîner une rupture de l’enceinte de confinement, mettant le combustible Mox en contact avec l’atmosphère et entraînant une contamination au plutonium.
Des rejets de « décompression volontaire » sont nécessaire, mais ils pourraient s’avérer très radioactifs, la « piscine de suppression » qui est située à la base de l’enceinte de confinement – donc la fonction est de retenir une partie des éléments radioactifs, en cas de rejets – pouvant être endommagée.
Le jour va se lever et une décision va devoir être prise, si cela n’est pas déjà fait.
La météo n’est pas favorable, associant des précipitations avec un vent cessant de pousser les rejets vers la mer mais les rabattant sur l’intérieur.
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Mise à jour n°76 (dimanche 12h38)
Une nouvelle journée vient de s’achever Fukushima, sans que l’opérateur soit parvenu à reprendre en main la situation.
Le rétablissement de l’alimentation électrique n’est toujours pas intervenu, les contrôles préalables devant être effectués sur les installations avant leur mise sous tension (pour éviter un court-circuit) plus long que prévus. Pas de nouveau délai de donné.
Tepco est pris dans deux contradictions :
1/ Il lui faut arrêter les aspersions d’eau pour rétablir l’alimentation électrique d’un premier réacteur – dont la situation est moins problématique – ce qui a pour effet de stopper le refroidissement des installations des réacteurs et des piscines n°3 et 4, pourtant considérés comme prioritaires.
2/ Il doit reprendre les rejets de gaz radioactifs dans l’atmosphère du réacteur n°3, afin de diminuer la pression à l’intérieur de l’enceinte de confinement et d’éviter une explosion d’hydrogène susceptible de l’endommager davantage. Ce faisant, il accroît la radioactivité et rend encore plus dangereux les opérations sur le site, ainsi que dans l’environnement en général.
Il n’est pas clairement établi que l’arrêt des aspersions et de nouveaux rejets soient intervenus.
Sept techniciens ont été exposés à des niveaux de radiations supérieurs à 100 millisieverts, seuil à partir duquel le risque de développer ultérieurement un cancer devient important.
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Mise à jour n°75 (dimanche 07h05)
Un nouveau report à lundi du rétablissement de l’alimentation électrique de premières installations a été annoncé par Tepco (le réacteur n°2, choisi comme cas test). Retardant d’autant la vérification du bon fonctionnement des pompes et des systèmes de refroidissement des réacteurs. Impliquant de poursuivre l’utilisation de moyens de fortune pour y suppléer.
Les risques de court-circuit – et les vérifications préliminaires qu’ils nécessitent – sont présentés comme en étant la cause. En réalité, il semble que l’opérateur soit également devant un dilemme: l’arrêt des aspersions des réacteurs n°3 et 4 s’imposerait pour rétablir l’alimentation électrique.
Tepco est face à un second dilemme: l’inquiétude monte à propos de la contamination radioactive dans de larges zones autour de la centrale, les relevés n’étant que fragmentaires et rendant mal compte d’une contamination en « peau de léopard ». Il va néanmoins lui falloir rejeter à nouveau des gaz radioactifs de l’enceinte de confinement du réacteur n°3, chargé au Mox, alors que l’on ignore l’état des barres de combustible à l’intérieur du réacteur, l’hypothèse qu’elles soient partiellement à découvert étant plausible.
Il en résultera à coup sur une augmentation de la radioactivité sur le site, pouvant encore compliquer les opérations en cours et les rendre plus dangereuses pour les techniciens.
Après enquête, un article du Wall Street Journal fait état des retards pris à l’origine de l’accident, l’opérateur ayant différé le noyage des réacteurs par de l’eau de mer faute de mieux, car cela en condamne toute remise en service ultérieure.
L’INRS Française, qui suit de très près les événements, s’inquiète des conséquences plus immédiates de formations cristallines de sel dans le réacteur, pouvant contribuer à affecter leur intégrité.
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Mise à jour n°74 (samedi 17h50)
Des traces d’iode 131 et de césium 137 ont été trouvées dans les réseaux de distribution d’eau dans une large zone au sud de Fukushima, jusqu’à Tokyo au sud et à la côté Ouest (Fukushima est sur la côte Est). Les teneurs décelées sont nettement en-deçà des seuils légaux au Japon, selon les autorités.
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Mise à jour n°73 (samedi 16h50)
L’AIEA vient d’annoncer que le niveau des radiations n’avait pas augmenté dans les principales villes japonaises, afin de calmer le jeu après la diffusion d’information sur la pollution radioactive de produits alimentaires et du réseau d’eau de la ville de Fukushima. Rien n’est dit sur les alentours de la centrale, dans un rayon de 80 kms (pour reprendre le rayon de la zone d’évacuation des autorités américaines pour leurs citoyens).
Elle a aussi évoqué la possibilité que les pompes des circuits de refroidissement des réacteurs ne fonctionnent pas, ce qui peut être interprété comme une préparation de l’opinion à de mauvaises nouvelles éventuelles à ce propos.
La seule alternative serait alors de poursuivre les aspersions d’eau avec les moyens du bord en attendant l’ensevelissement des installations. On entrerait dans un scénario type Tchernobyl, vu la dimension et hauteur des édifices des 4 réacteurs. Il n’est pas certain que les véhicules télécommandés envoyés par les Français soient à la hauteur de la tâche : un camion-benne, une pelleteuse et un bull.
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Mise à jour n°72 (samedi 16h10)
L’évolution de la situation est suspendue à la relance des pompes et circuits de refroidissement des réacteurs et des piscines. Il faudra attendre demain matin (heure de Tokyo = heure de Paris +8) pour en savoir plus.
Une stabilisation très précaire semble être intervenue, en particulier au réacteur n°3, le plus potentiellement dangereux. Les aspersions d’eau se poursuivent, mais il semble que les rejets radioactifs dans l’atmosphère, afin de soulager la pression interne, aient été provisoirement suspendus.
Une ligne électrique très haute tension aurait été installée et raccordée au réacteur n°2, qui pourrait également alimenter le n°1, mais elle doit encore être testée dans un environnement peu propice (eau et radiation). L’enjeu sera ensuite de vérifier le fonctionnement des pompes et l’intégrité des circuits de refroidissements, qui ont pu être mis à mal par les explosions d’hydrogène.
Toutes ces informations sont sujettes à caution, étant donné l’imprécision des communiqués de Tepco.
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Mise à jour n°71 (samedi 12h32)
Un nouveau séisme de magnitude 5,9 a particulièrement secoué la ville d’Ibaraki, entre Fukushima et Tokyo, et a été ressenti fortement à Tokyo. Des traces d’iode radioactif ont été découvertes dans le réseau de distribution d’eau de Tokyo, où la radioactivité ne nécessite pas de mesure de calfeutrage, selon les autorités. Du lait et des aliments contaminés, à des niveaux inférieurs au maximum autorités selon les autorités, ont été trouvés dans des préfectures (départements) entourant la centrale.
Les prévisions météo, qui prévoient des précipitations dimanche, pourraient accentuer la radioactivité au sol, les vents restant orientés vers la mer mais faiblissant.
Les opérations de rétablissement de l’énergie électrique se poursuivent, avec toujours la perspective de les conclure dimanche. Le réacteur n°3 est sous aspersion.
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614 réponses à “LA SITUATION A FUKUSHIMA (III), par François Leclerc”
TEPCO a finalement décidé qu’une décompression immédiate de l’unité n°3 n’était pas nécessaire
Japan Atomic Indistrial Forum (JAIP) :
Status of Fukushima Daiichi power station as of 09:00, March 21, 2011
Nuclear and Industrial Safety Agency reported that the pressure of the Reactor Containment Vessel at unit 3 of Fukushima Daiichi rose once (320 kPa as of 11:00 March 20th). TEPCO prepared to lower the pressure but concluded immediate pressure relief was not required. Monitoring the pressure continues (225 kPa as of 22:00 March 20).
http://www.jaif.or.jp/english/news_images/pdf/ENGNEWS01_1300669993P.pdf
LEXPRESS.fr avec AFP, publié le 21/03/2011 à 08:05, mis à jour à 09:17
9h03 Le personnel présent dans la centrale nucléaire de Fukushima (nord-est du Japon) a été évacué lundi après-midi après que de la fumée a commencé à s’échapper du réacteur 3, a annoncé l’opérateur Tokyo Electric Power (Tepco).
On pensait avoir échappé à la dépressurisation…
Comment ça, la centrale est évacuée ???
Cf. mise à jour 79
Cela semble lié à la remise en eau ; rien n’est aggravé sinon la dispersion d’éléments ; dans l’ordre de gravité décroisssante :
1) la cuve est endommagée,
2) la circuiterie à l’intérieur de l’enceinte de confinement est endommagé,
3) un élément extérieur à l’enceinte est endommagé.
Ils parlent de fumée grise…
Fumées blanches, fumées grises, on se croirait dans l’attente d’une nomination papale au Vatican.
Qui va l’emporter ? le cardinal Césium ou le cardinal Plutonium ?
FUKUSHIMA, Japan – AP
…
Smoke rising from the spent fuel storage pool of the plant’s Unit 3 prompted the evacuation, Tokyo Electric Power Co. spokesman Hiroshi Aizawa said. The problem-plagued Unit 3 also alarmed plant officials over the weekend with a sudden surge of pressure in its reactor core.
…
Une partie du personnel.
C’est sensé être rassurant, çà ??
A part ça, on est parti pour une contamination en « peau de léopard », bien connue depuis Tchernobyl : on commence à trouvre des contaminations notables en dehors de la zone d’évacuation officielle. Inversement, il peut y avoir des coins à peu près indemnes dans ladite zone..
Un jumelage Japon-Biélorussie s’impose.
Ce serait donc la piscine … Etonnant, mais moins pire que ce que j’avais envisagé….
Euh, si, c’est pire, les piscines sont encore « pires » que les noyaux… :/
CNN : Very high levels of radioactive iodine detected in tap water at village located in same region as Fukushima nuclear plant.
Pour l’instant il y a très peu d’informations précises, très peu de mesures chiffrées, on se contente de dire « valeurs au-dessus de la normale »??? ou bien « mesures significatives de l’iode 131 dans l’eau de boisson aux environs de Tokyo » quelles valeurs ??? Toutes ces affirmations permettent aux « délirants » d’échafauder tous les scénarios catastrophes dans le genre pire bien sûr, le cancer pour toute la planète et des enfants difformes en veux-tu, en voilà….
L’ASN indique , dans son bulletin de ce matin, un débit de dose de 2mSv/h à 500 m du réacteur n°3, difficile de se faire une idée sur le débit de dose qui règne « à proximité » du réacteur , là où travaillent les exploitants , si c’est inversement proportionnel à la distance cela fait 20 mSv/h à 50 m!
soit la dose annuelle « travailleur » en 1 heure……J’espère qu’ils ont du personnel qualifié qui tourne.
Ceci n’est pas rassurant :
http://www2.u-tokyo.ac.jp/erc/index_e.html
Absolument pas rassurant. La pluie a peut être aidé, mais que je vois cette animation, je vois également que la concentration des rejets ne diminuent pas, au contraire !
Y’a pas de fumée sans feu (sauf si vapeur huhu)…
Voilà un tableau très explicite et clair des doses de radiations connues (en anglais) : http://xkcd.com/radiation/
Coup de gueule au CRIIRAD (l’info date d’hier) – http://www.criirad.org/
Ce dimanche matin 20 mars, plusieurs médias français se sont fait l’écho d’informations selon lesquelles « des traces de radioactivité ont été mesurées dans certains produits alimentaires provenant de villes proches de la centrale de Fukushima Daiichi ». Les niveaux de contaminations seraient sans danger.
Ces informations sont erronées.
…
– Des niveaux de contamination très élevés – et non pas des traces de radioactivité – ont été mesurés dans des épinards : de 6 100 Bq/kg à 15 020 Bq/kg pour l’iode 131, avec une moyenne de 10 450 Bq/kg. - Les lieux de prélèvements ne sont pas situés dans des villes proches de la centrale de FUKUSHIMA DAIICHI : il s’agit de 7 villes de la Préfecture d’IBARAKI (voir la carte de localisation des prélèvements) situées à 100 km environ au sud de la centrale.
Mauvaise nouvelle pour Popeye.
Les rapports du Criirad sont très intéressants mais très angoissants. Le dernier en date :
http://www.criirad.org/actualites/dossier2011/japon/11-03-21_Aug_contamination.pdf
Le tableau en deuxième page corrobore l’évolution des taux mesurés par l’Université de Tokyo (voir plus haut), à quelques heures près.
Plutôt inquiétant, en effet.
Extrait : « Le laboratoire de la CRIIRAD réitère sa mise en garde du 17 mars dernier : les activités en iode radioactif sont sous-évaluées car les analyses portent sur des filtres à poussières qui ne retiennent que les aérosols, pas les gaz. Or les iodes radioactifs (iode 131, 132 et 133) sont principalement présents sous forme gazeuse. Il est assez probable qu’il faille multiplier les activités par 10 pour avoir une meilleure appréciation du niveau de risque. »
Si le lien signalé par Machicouli ne fonctionne pas sur votre navigateur (c’est le cas pour moi), faites-en un simple copier-coller.
Méfiance avec la CRIIRAD ! Ils ont pris l’habitude de terroriser les maires de la vallée du Rhône avec des pouièmes de Bq pour se faire financer via équipements et analyses, se sont ridiculisés avec une histoire de plages radioactives et se sont faits taper sur les doigts par un labo canadien pour avoir surinterprinté des résultats d’analyses par ailleurs correctes.
Comme quoi on peut se vouloir indépendant du « lobby nucléaire » et de l’Etat mais, à la place, dépendre de ses clients pour avoir des sous pour exister…
Comme pour les comptages de manifestants, on ne peut se fier ni à la police, ni aux syndicats.
@ Hermiss
Bien noté ! 🙂
Le Président Nicolas Sarkozy ayant renoncé à son voyage au Japon, faut-il en conclure que la situation s’aggrave ?
Cette annonce a fait suite à un échange téléphonique avec le premier ministre japonais. La manière dont Nicolas Sarkozy a annoncé cette annulation en illustre les raisons: « »Il n’est pas question de déranger les autorités japonaises qui doivent se consacrer de façon totale à la gestion de la crise mais, bien évidemment, si l’opportunité se présentait et si les autorités japonaises le souhaitaient, il va de soi qu’au moment de mon déplacement en Asie, je me rendrai là-bas pour manifester notre solidarité ».
sarko est mal pris avec le tempo ces temps, sa toupie folle à ses pieds affronte des sols mouvants, devant derrière où est-ce?
Évidemment je n’ai pas la qualification nécessaire pour juger, mais je me demande pourquoi « on » ne se résigne pas à enterrer le tout. Est-ce seulement possible?
Faire un trou… et reboucher le tout par dessus ? Vive les décharges publiques ! On pourrait aussi tout pousser dans l’océan, tiens… Ou encore, tout réduire en poussière, puis utiliser celle-ci pour rebatir… (je ris jaune).
Ou bien faire une immenseeeeeeeeeeeeeense « piscine » autour des réacteurs (donc 4 murs), et noyer le tout dans des millions de m3 de béton armée indestructible… ca ne limitera toutefois ni la pollution de la terre du dessous, ni l’océan juste à côté… Je ne sais pas !
Quelque chose me dit qu’il n’y a pas de solutions – seulement des béquilles…
Quelque chose me dit que les Japonais nous ont mis dans une sacrée merde…
Ne parlez pas de malheur!
L’insensibilité du public me fait peur.
Le profit est plus important que l’impacte sur l’homme.
bienvenu à monkey-land
je rectifie :
que les scientistes associés aux actionnaires-fonds de pension- privatisation-« time is money », soit le credo neolib. international, soit « pognon sans frontières » nous ont mis partout dans la merde ( c’est en effet associé aux malversations financières ayant débuté aux zuesses ) : on ne peut séparer l’un de l’autre . C’est le Système, avec ses commanditaires, qui est mortifère.
quant aux Japonais, ce sont eux qui sont en première ligne . Et non nous.
Je ne voulais pas suggérer une solution facile, genre décharge loin de chez moi. Mais l’idée du sarcophage a bel et bien été exprimée. J’aimerais comprendre quelles sont les raisons qui empêchent qu’on le fasse. J’imagine (j’espère), qu’il doit y en avoir de bonnes, ou du moins de moins mauvaises.
Est-ce trop dangereux? On espère arriver à quoi en ce moment? J’ai pas lu tous les commentaires, peut-être cela a-t-il déjà été traité. Mes excuses.
Je ne crois pas être insensible.
@ Igor Milhit je ne disais pas ça pour vous. 😉
J’intuite qu’on s’achemine tout doucettement vers la « solution » tas de sable…
A leur place, je commencerais à blinder les hélicos.
D’autre part, avec les vents qui tournent et la pluie, ça doit commencer à cartonner sur la centrale Fukushima II, toute proche, où tout allait bien côté refroidissement de secours. Les opérateurs pourront-ils rester sur place encore longtemps ?
Encore une crise de liquidité !!!!!!!
le monde [Commentaire de la part de Nicolas Nicolas : ]
D’après le « New York Times », le refroidissement tenté avec de l’eau de mer est rendu plus compliqué par le fait que le réacteur est sous pression et que les valves ont été endommagées par le séisme. Les japonais ont essayé d’injecter l’eau avec le matériel des sapeurs-pompiers, mais c’est comme « essayer de mettre de l’eau dans un ballon gonflé ».
* Fukushima Daiichi Unit 3 reactor
o At 9:30PM on March 20, the Tokyo Fire Department began to shoot water aimed at the spent fuel pool, continuously until 3:58AM on March 21 (roughly 1,137 tons in total).
o At 12:25PM on March 21, pressure inside the reactor core: -0.083MPa.
o At 12:25PM on March 21, water level inside the reactor core: 1.6 meters below the top of the fuel rods.
o At 12:25PM on March 21, pressure inside the primary containment vessel: 0.120MPaabs.
o At 3:55PM on March 21, gray smoke was emitted from the secondary containment building.
o At 4:49PM on March 21, the gray smoke changed to white smoke, but the volume of the smoke was unchanged.
o At 6:02PM on March 21, it was confirmed that the emission of smoke had ceased.
o As of 4:00PM on March 21, the injection of seawater into the reactor core continues.
o As of 7:00PM on March 20, about 3,742 tons of water in total has been shot to the spent fuel storage pool.
o As of 7:00PM on March 21, activities for connecting an external power supply are underway.
le nuage selon meteofrance
http://www.irsn.fr/FR/popup/Pages/irsn-meteo-france_19mars.aspx
Eh bien, c’est rassurant ! Le côté positif, c’est qu’on ne voit pas cette fois-ci de nuages arrêtés par des frontières.
J’veux pas jouer l’expert, mais cette simulation c’est du pipeau. Sachant que le rayon de la Terre est de 6378 km, et que la couche de la simulation est de 500m, on calcule facilement son volume en faisant la différence entre les volumes de 2 sphères donnés par 4/3 Pi R^3. J’ai trouvé : 256 millions de km3 dont il faut prendre les 3/4 car la simulation ne couvre que 270° de la planisphère, soit : 192 millions de km3, soit environ 2 x 10^8 km3, soit 2 x 10^17 m3. Or, d’après la légende, les dilutions sont exprimées en bq/m3 et ne vont pas au-delà de 10^-9. Y’a forcément une erreur. Ce sont très probablement des dilutions par km3.
Faut pas chercher à comprendre : c’est un nuage impérialo-ultra- libéraliste.
Ouh là . Don’t panic. Bien lire :
–> Emission qui a eu lieu entre 20 et 500 m
— Calcul sous-jacent sur toute l’atmosphère (on espère que les couches se mélangent un peu en 10000 km, mais pas tant que ça il est vrai); soit 10 km d’épaisseur ramenée au niveau de la mer
–>Quantité tracée = Concentration sur la couche inférieure.
Qu’est-ce qui vous gêne d’avoir en moyenne du bistre, soit Max/1000 soit 1 Bq/m3 (Maxéchelle = =1e+3=1000 Bq/M3?).
Ca fait 2 10 ^17 Bq dans la couche inférieure. un tiers de de micromole par seconde, un trentième de mole par jour (100 000 seconde) soit 3 grammes de rejets se désintégrant dans la journée dans la couche inférieure (isotopes radioactifs à vie courte comptés à 100 g/mole, (Cs+I)/2) ?
(je ne dis rien sur leur demi-vie, notez, juste le nb de gramme qui se désintègre chaque jour, une borne très sup à la réalité vu mes hypothèses)
Les facteurs 1000 000 000 ne se perdent pas comme ça, non ?
Ca me rappelle ceci : l’histoire que je suis en train de respirer une molécule qu’a respiré Jules Cesar (ou Michel Onfray, voire BHL, gasp) se trouve simplement en notant l’analogie :
nombre de molécule dans le poumon ………… . …………………..volume de l’atmosphère
––––––––––––––––––– = –––––––––––––––––
……………….1 (molécule) ………………………….. . ……………………..volume du poumon
Les deux chiffres sont de l’ordre de 1e23 en effet (1e17*20*50 pour le second ratio).
Pour gratter le facteur qui manque (genre 1000) il faut attendre que Jules César (ou Michel Onfray, voire BHL, gasp) respirent 1000 fois.
On peut réécrire le terme de droite pour avoir un unique “metron” :
……….volume du poumon ………………….. . . . ……………. .volume de l’atmosphère
–––––––––––––––– = ––––––––––––––––––
……….volume d’une molécule………………….. . . . ……………. .volume du poumon
En prenant pour le volume d’une molécule 22,4 litre/ Nb d’Avogadro…
(essai n°2 en prenant des notations)
Ca me rappelle ceci : l’histoire que je suis en train de respirer une molécule qu’a respiré Jules Cesar (ou Michel Onfray, voire BHL, gasp) se trouve simplement en notant l’analogie :
Npoum=nombre de molécule dans le poumon
Vatm=.volume de l’atmosphère
Vpoum= volume du poumon
Npoum/1=Vatm/Vpoum
Les deux chiffres sont de l’ordre de 1e23 en effet (1e17*20*50 pour le second ratio).
Pour gratter le facteur qui manque (genre 1000) il faut attendre que Jules César (ou Michel Onfray, voire BHL, gasp) respirent 1000 fois.
On peut réécrire le terme de gauche pour avoir un unique “metron” :
Vmolec= »volume d’une molécule »
(En prenant pour le volume d’une molécule 22,4 litre/ Nb d’Avogadro…
Vpoum/Vmolec=Vatm/Vpoum
ouf
@timiota : vous fatiguez pas, de toute façon on n’y comprend rien à leur truc.
Crapaud réinvente l’expertise, non Dieu n’a pas créé l’homme à son image, car Dieu est un batracien, et non un bâtard chien !
@ Karluss
Si tu continu a embété krapo j’y dis au parants et y ziron voir monsieu Paul
J’ai bien envie d’aller aux Iles Kerguelen tout à coup.
L ‘universalisme de notre Plutonium français va enfin pouvoir égayer de l’étincelle du risque tous nos pas et gestes sur toute la planète.L’atome le premier droit de l’homme globalement effectif.
Un post sur les véritables causes de la catastrophe :
http://french-revolution-2.blog.fr/2011/03/17/fukushima-10845950/
Je voulais commencer par m’excuser auprès de la modération du blog, pour avoir copier in extenso le contenu d’un autre site pour répondre à une des questions posées. Malgré avoir cité la source très précisément, ce n’était pas très intelligent de ma part.
Donc, pour la personne qui se demande pourquoi ne pas simplement tout noyer sous du béton ou du sable, pour résumer, si on fait ça, ça va péter grave !
Pour plus de précisions techniques, consulter les interventions de Dendel le 19 Mars 2011, 14:15 et 14:41sur http://www.forum-eco.fr/tremblement-de-terre-tsunami-au-japon-t4049-350.html
Sinon, j’ai entendu l’intervention d’un auditeur sur « Là-bas si j’y suis », qui évoquait le problème du « Burnout Heat Transfer in Boiling ». Il s’agirait d’un problème physique, quand une masse devient trop chaude, l’eau ne peut plus toucher la masse, qui est isolée par de la vapeur, et l’échange de chaleur vers l’eau liquide diminue drastiquement, donc que si une masse devient trop chaude, à un moment il devient impossible de la refroidir avec des aspersions d’eau. Quelqu’un peut-il confirmer cela ?
Pour faire simple, prenez une sphère homogène : quand son rayon augmente, son volume et sa masse varient proportionnellement à R^3, sa surface proportionnellement à R^2, donc beaucoup moins « vite » que la masse. Quand une masse compacte augmente, sa surface, qui conditionne les échanges thermiques, devient donc relativement plus petite : pour chaque unité de surface, on a une plus grande masse à refroidir. Le refroidissement devient donc de moins en moins efficace. C’est pourquoi les radiateurs de chauffage central ont une forme qui leur confère une grande surface par rapport au volume d’eau intérieur.
>zohy
Oui, c’est parfaitement possible: c’est même le principe de pas mal de tour de magie où des gens s’amuser à lécher des barres de métal chauffées au rouge ou à marcher « pieds nus » (en étant passé auparavant dans de l’herbe mouillé) sur des charbons ardents.
@Zohy
Il s’agit d’ébullition « filmiforme » ou effet Leidenfrost (nom que j’ai découvert grâce à vous). par différence avec ébullition « nuclée ».
Effet Leidenfrost – en français
Effet Leidenfrost- en anglais.
Ce second lien est plus complet avec de très bons graphes. Regardez notamment le second.
Vous avez en ordonnée le flux de chaleur transmis par une surface sur laquelle bout de l’eau à 1 atm. Vous voyez que suivant le « régime d’ébullition » ( nuclée, en transition, en film) la chaleur « apportée » au matériau (par les réactions de fissions ici) va pouvoir être évacuée par la surface mais à une température de matériau bien plus haute notamment en régime d’ébullition filmiforme. Ensuite il va toujours y avoir un équilibre entre les flux de chaleur mais il y a un risque de passer au dessus du point de fusion du matériau. notez que ça n’est pas obligé.
@ zohy
merci pour l’indication
C’est l’effet de caléfaction.
Encore deux autres façon de le voir
– L’effet Michel Strogoff (il n’a pas les yeux entièrement brûlés par le fer rouge du Tartare mis devant parce qu’il pleure en pensant à sa mère, de mémoire)
– Ce que tous les gens qui remplissent des vases Dewar (« thermos ») d’azote liquide savent : il faut remplir doucement au début : le liquide versé à -193 °C bout sur les parois chaudes (20°C au début), et continue de bouillir jusqu’à ce que les parois soient assez froides.
Au bruit, on passe de klchklchklchklckhlckhlckhl à klchftffffskchffff (brièvement ) puis à un tout doux khkhkhkhkhkouououkhouuou .
(Peterson — —ornithologue rédacteur d’un guide célèbre ne s’est pas penché dessus, j’aurais fait mieux )
– Version du pauvre : la casserole en inox remplie au 1/4 et bien chaufféeAU GAZ, le métal assez peu conducteur n’est pas refroidi par l’eau en haut de la casserole et quand on verse ppptrpfpptrptpfcpchhchpptrchhfchch
Pour revenir à Fukushima, oui, l’évacuation de la chaleur par le sol n’est envisageable que sous un certain seuil de production thermique. Sinon ca fond.
C’est d’ailleurs le côté solide qui fait un de problèmes analogue de la géothermie si on n’exploite pas un aquifère qui a du débit mais qu’on veut récupérer de toute pièce la chaleur souterraine de la terre profonde : : la conduction du sol solide est limitée, le champ de température se « sature » (?Diffusion = Loi de flux en erfc(t/t_diff) ? , question pour les thermiciens qui trainent …) .
Je vais tenter de donner ma maigre contribution. Et je simplifie.
Les échanges thermiques entre deux composants se font suivant trois phénomènes.
L’un appelé conduction l’autre appelé convection le troisième rayonnement.
Lorsque l’eau est liquide l’échange se fait essentiellement par conduction qui est très efficace.
Lorsque l’eau devient vapeur la conduction dans un gaz est beaucoup moins efficace (dans un gaz les molécules sont plus éloignées les unes des autres donc la transmission de proche en proche se fait moins bien).
Ici en plus il faut aussi bien avoir en tête un phénomène fondamental propre au nucléaire, c’est qu’aussi en plus de la température vous avez l’hydrolyse de l’eau qui donne de l’hydrogène qui est aussi un gaz , donc vous avez en fait un mélange gazeux d’eau et d’hydrogène.
De plus qui dit gaz dit pression, qui peut changer, qui augmente dans un espace fermé, donc volume qui baisse à température considérée constante, ce qui ne va pas dans le bon sens pour l’efficacité refroidissement.
D’où l’obligation de relacher de l’hydrogène, en plus du coté instable de ce gaz (il explose pour une grande gamme de proportion de mélange avec l’air) .
ps : la chance inouie qu’il y a eu à Tchernobyl est liée à cela. Car cela aurait pu être encore plus grave. C’est dire.
je m’explique, par un coup de bol extraordinaire ils avaient vidé la piscine sous le réacteur pour des raison de commodité d’accès à la base du réacteur pour tenter le refroidissement avec de l’azote et le renforcement mécanique avec du béton, quand il y a eu fusion cela a percé le coeur qui s’est mis à tombé, au lieu de rencontrer l’eau de la piscine dessous, qui aurait été vaporisée instantanément et n’aurait en rien participé à refroidir, par contre aurait créé de l’hydrogène (hydrolyse) qui aurait à un moment donné explosé causant des dommages mécaniques au béton irréversibles (je rappelle qu’une des premiere explosion du japon a pété la dalle anti missiles au dessus ce qui donne l’idée des forces mises en jeu lorsque de l’hydrogène explose). ici c’est le béton, du bon vieux béton comme savent faire les russes qui a tenu et a empêché le coeur en fusion de descendre plus bas et de toucher par exemple la nappe, ce qui aurait eu des conséquences encore plus dramatiques. et aussi il y a eu moins de dégagement de matières dans l’atmosphère.
@Zohy,
Merci beaucoup pour l’info, c’est encore une fois la richesse de ce fil.
Je ne sais pas où travaille ce « Dendel » mais il a l’air très informé et documenté, on sent bien que ce sujet le passionne, il faut des gens comme lui qui explique techniquement la situation et qui se mouillent un peu. J’encourage tout le monde à aller y faire un tour.
J’ai fait une copie de ses posts que je trouvais les plus intéressant!
En bref, il faut bien comprendre que l’on s’achemine tout doucement vers une pollution de plus en plus lourde et que les japonais essayent à tout prix d’éviter. Une explosion serait rédhibitoire pour la suite de la catastrophe. Ils essayent pour l’instant de gagner du temps par tous les moyens possibles afin de ralentir au maximum la progression du corium.
J’ignore, quant aux attachements à qui ou quelle famille de pensée s’apparentent les propos du lien suivant.
Sachant comment les situations entre France et Allemagne différemment s’envisagent, il faut lire cet article qui ne fait pas uniquement dans la généralité, celle généralement réduite des complexités.
http://alternatives-economiques.fr/blogs/lechevalier/2011/03/18/nucleaire-le-sauve-qui-peut-electoral-de-la-droite-allemande/#more-76
Ce qui me désole dans cet article, c’est qu’on voit l’Allemagne jouer perso, visant à arrêter son nucléaire en comptant sans le dire sur des importations de courant pour faire face aux nuits sans vent (avec 50% de renouvelable intermittent, on est sûr de manquer de courant un jour ou l’autre).
Tant qu’un seul pays se risque à ce petit jeu, ça peut passer. Mais si tous les pays européens décident d’arrêter avec le même planning, que fait-on ? Des centrales au charbon et au gaz (prom) ? Au gaz de schiste (au secours Bové !) ?
Les émissions de gaz à effet de serre, là-dedans, on s’en fout. L’article évoque les émissions actuelles, mais pas les futures.
Les électeurs d’abord, le climat après.
Il n’y a aucun doute :achetez des actions des mines de charbon et des perforateurs en quête de gaz de schiste. Ce sont des anges du capitalisme, c’est pas un problème, pourvu qu’on ait bien effrayé les personnes sur la catastrophe nucléaire. Mais bon, c’est bien ici qu’on a dit qu’il fallait s’arrêter net, et on m’a expliqué qu’il ne fallait pas finasser en étudiant les conséquences : c’est technocratique, beurk.
Cela dit, Fukushima ou pas, on y a droit au charbon et au gaz de schiste, parce que c’est la ligne de plus grande pente : à mon avis le combat du CO2 est déjà perdu et depuis longtemps. Et c’est pas quelques pourcent de l’énergie (le nucléaire, en l’occurence) qui y changera quelque chose, à peine un légitimation et une petite accélération.
Il va y avoir d’autres débats avec des enjeux beaucoup plus importants quand le baril sera à 150 $. Je ne sais pas ce qu’on nous conseillera d’arrêter net, alors. Mais je sais qu’on ne nous y prépare pas du tout, ni ici ni ailleurs.
les liquidateurs : poignants ; le peuple comme toujours qui trinquent
des gars qui parlent de leur Histoire :
http://www.dailymotion.com/video/xb8ba_le-sacrifice-vost-fr-tchernobyl_news#from=embed
bonjour,
juste au sujet de l’isolement thermique d’une masse chaude par la vapeur.
J’ai travaillé tres longtemps en trempe par induction des metaux ou le probleme se pose.
Il est en effet necessaire pour avoir un contact thermique satisfaisant d’utiliser des douches.
L’energie cinetique de chaque petit jet permet de vaincre la pression de la vapeur et de rentrer en contact avec le metal pour le refroidir.
l’ecart de vitesse de refroidissement est considerable entre la meme quantite d’eau qui coule sur la piece à tremper et une douche haute pression à jets perpendiculaires tres energetiques .
merci
Le nouvel obs. pose une question cruciale :
FUKUSHIMA LE COEUR DU REACTEUR N°3 EST-IL “A L’AIR” ?
Souvenons-nous, le lundi 14 mars a lieu une explosion (à 11h01 heure japonaise) que nous avons tous pu voir sur nos écrans télé. Explosion bien différente de la première, sur le réacteur n°1, où de gros nuages blancs partis en tous sens traduisaient la simple destruction violente du toit du bâtiment réacteur. L’explosion du 14 mars sur l’unité n°3 s’est faite violemment et verticalement, emportant manifestement toutes sortes de débris – d’où sa couleur gris-noir. On a compris depuis que sa puissance avait été telle qu’une dalle anti-missile, située à la verticale de la cuve, avait été soulevée (l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire français l’évoque dans son point d’hier matin.
Le nouvel obs répond par 2 hypothèses:
Une hypothèse « optimiste » malheureusement peu probable,
Une hypothèse « pessimiste » qui est peut-être bien la bonne.
Fukushima : l’eau de mer touchée par une importante pollution radioactive
Les premières mesures de la radioactivité de l’eau de mer sont alarmantes. Le niveau d’iode 131 était 126,7 fois plus élevé que la norme tandis que le césium-134 avait une concentration 24,8 supérieure à la normale (16,5 fois plus élevée pour le césium-137). Les prélèvements à l’origine de ces premiers résultats ont été effectués lundi dans l’eau de mer située à environ 100 kilomètres au sud de la centrale de Fukushima. De nouvelles analyses devraient avoir lieu dès demain mardi.
Il faut faire attention à des chiffres du type « 50x supérieur à la normale ». Si le taux normal est infinitésimal, ce x50 peut encore être très faible. (Par ex, si j’ai une quantité d’argent 1000x supérieure à la normale, mais que d’habitude, je possède 1 cent, cela ne me fait pas encore beaucoup d’argent).
La seule statistique intéressante, c’est « combien de fois le taux admissible »: si la réponse est proche de ou au-delà de 1, alors on est clairement dans qqch de problématique.
J’ai reçu ce matin un SMS d’une amie, un SMS envoyé à tous ses « contacts » et qui lui venait déjà de quelqu’un d’autre, préconisant d’avaler un sucre avec deux gouttes de Bétadine (produit contenant de l’iode) ce soir ou demain matin, afin de se prémunir contre le nuage radioactif qui passera demain au-dessus de la France. Évidemment, il ne faut pas le faire car la Bétadine, c’est du poison. J’espère que des SMS de ce genre ne convaincront pas trop de monde…
Un médecin pour confirmer mes dires ?
D’ailleurs la Criirad nous rassure (pour le moment !) dans son communiqué du 22 mars à 7h :
« une personne (adulte ou enfant) qui respirerait l’air contaminé 7 jours durant, recevrait une
dose de rayonnement inférieure à 1 μSv, soit un niveau de dose négligeable ;
(…)
· le risque d’irradiation des personnes par les produits radioactifs déposés sur les sols sera négligeable, n’induisant aucune augmentation mesurable du bruit de fond ambiant
(…)
· le risque lié à l’ingestion d’eau ou d’aliments contaminés par les retombées radioactives devrait rester limité. »
http://www.criirad.org/actualites/dossier2011/japon/11_03_21_France_AIR.pdf
Je ne pensais pas qu’on pouvait être aussi stupide.
Bravo Machicouli, vous m’avez ouvert les yeux sur un nouvel univers.
Et la CRIIRAD n’est pas compétente sur le sujet.
À François Leclerc :
il doit s’agir de mardi 09h29 pour le dernier billet…
mqr
C’est quand même extraordinaire que l’on ne puisse pas en savoir davantage sur ce qui se passe dans la centrale. L’avenir de toute l’humanité dépend peut-être de l’évolution de la situation, et les ingénieurs de Tepco font de la rétention d’information. Pourtant, (presque) personne ne se plaint.
Enfin, nul doute que le capitalisme trouvera aussi le moyen de faire de l’argent en vendant des médicaments pour prévenir les cancers ou les malformations des bébés.
« l’avenir de toute l’humanité »?? Je ne crois pas que l’enjeu soit là. Il y a certainement un risque pour quelques dizaines de kilomètres autour de la centrale (et c’est déjà assez alarmant comme ça), mais pas plus loin, d’après ce que je comprends.
Excuse-moi, mais s’ils ne parviennent pas empêcher la fusion dans le réacteur n°3 (celui au MOX), on est tous mal embarqués.
Vous y croyez vraiment, à ce que vous écrivez ???
Tchernobyl, c’est vrai que ça n’a concerné que la forêt à quelques kilomètres autour….
Cf le message un peu plus haut sur les analyses de l’eau à 100 km de Fukushima.
M’enfin, je vous rappelle que lors des explosions d’Hiroshima et Nagasaki, cela n’a eu aucune répercussion à plus des quelques centaines de kilomètres (et en gros, au delà de 50kms, il n’y a pas eu de problèmes majeurs). Et c’était des explosions à l’air libre!
Ici, on parle d’un risque de fusion de coeur qui risque de polluer le sol si le corium troue l’enceinte de confinement et la dalle de béton, éventuellement d’incendie avec dégagement radioactif, éventuellement d’une explosion à l’hydrogène qui disperserait le tout.
En gros, cela pourrait bien devenir comparable à Tchernobyl, mais que je sache, Tchernobyl n’a absolument pas mis l’humanité en danger.
Comprenons-nous bien: ce n’est pas parce que la situation est extrêmement grave à catastrophique (ce que je crois), qu’il faut complètement exagérer. Même s’il y avait un million de morts (ce qui semble un scénario du pire-pire), ça ne serait qu’un petit « blip » dans la courbe de population mondiale. Ca a peut-être l’air cynique, mais c’est juste la réalité.
@ Mathieu : le parallèle entre les bombes américaines au Japon et la centrale n’est pas fondé. Lorsque les bombes ont explosés, elles étaient en l’air, suspendues à un parachute. Le souffle de l’explosion a renvoyé les produits de fission dans la haute atmosphère, où ils ont été dilués. Si l’explosion avait eu lieu au sol, la contamination aurait été beaucoup plus importante (ce qui a d’ailleurs été le cas lors des expérimentations américaines à Bikini). Par ailleurs, il y a beaucoup moins de matières radioactives dans les bombes que dans le coeur d’un réacteur…
@Luxy Lucke: OK pour la comparaison avec Hiroshima et Nagasaki, les puissances et les configurations sont très différentes. Mais elle n’ont jamais explosé qu’à 580 m d’altitude pour Hiroshima et 469m pour Nagasaki. Ce n’était donc pas très haut. Je ne m’y connais pas en cinétique d’explosion, mais je ne vois pas vraiment pourquoi il y aurait eu tellement plus de produits de fission projetés vers le haut que vers le bas.
Mais cela dit, il est évident que ce qui se passe à Fukushima n’est pas dangereux « pour l’humanité toute entière » en tant que tel.
@ Mathieu : cherchez « air bust » sur google, vous verrez que la détonation en l’air permet d’éviter le dépôt au sol d’une grande partie des radio-éléments produits par l’explosion. Vous pouvez également vérifier les conséquences locales de l’opération Crossroads (sur l’atoll de Bikini, aux îles Marshall). La deuxième bombe (explosion sous-marine) a gravement contaminé le lagon.
Sinon, quand vous dites « il est évident que ce qui se passe à Fukushima n’est pas dangereux « pour l’humanité toute entière » en tant que tel », cela dépend…
Si nous continuons à multiplier des centrales partout sur terre, et que les accidents continuent de se produire avec une telle régularité, il il risque un jour d’y avoir plus qu’un peu de radioactivité supplémentaire…
C’est là le problème de la civilisation industrielle : à petite dose, elle génère des nuisances qui n’ont pas d’effets systémiques. Mais plus elle se développe et plus ces nuisances deviennent importantes. On s’inquiète aujourd’hui de la concentration de gaz à effets de serre, on pourrait très bien s’inquiéter demain de la quantité de radio-éléments présents dans l’atmosphère.
Avec les niveaux de radioactivité dans la centrale, vous trouvez cela extraordinaire?
L’hypothèse la plus probable c’est qu’ils ne savent pas eux mêmes ce qui s’y passe exactement.
NB: consultez l’excellente mise à jour faite sur wikipedia:http://en.wikipedia.org/wiki/Timeline_of_the_Fukushima_nuclear_accidents
même si c’est loin d’être parfait, qu’on pourrait espérer avoir beaucoup plus d’informations, je ne peut m’empêcher de me rappeler de Tchernobyl : en 1986, j’habitais à Dresde en ex RDA, et toutes les informations dont je disposait après une semaine de l’accident étaient basées sur un coup de fil affolé de mes parents.
sans parler, évidemment, de l’excellente mise à jour faite par François Leclerc!
Je ne comprends pas. On nous a dit il y deux jours que les ingénieurs de la centrale avaient dû être évacués. C’est donc qu’auparavant il étaient dedans. C’est donc qu’il y faisaient quelque chose. Pour faire quelque chose, il faut savoir sur quoi l’on travaille, avoir un donné, et en tirant des informations. C’est de ça que je parle. Que font-ils concrètement ?
Est-ce qu’ils y sont retournés dans la centrale, d’ailleurs ? Sans doute que oui, mais je n’ai pas souvenir avoir vu rien d’écrit à ce sujet.
Et si les ingénieurs ne savent pas d’où vient le problème, ils pourraient nous le dire clairement, non ?
La seule explication que je vois, c’est que la situation est trop alarmante pour dire la vérité.
@Machicouli,
les salles de commande des différents réacteurs sont très fortement irradiantes, le temps de présence des ingénieurs y est forcément très limité. De plus, le Tsunami et les explosions qui suivirent ont dû fortement endommager de nombreux instruments de mesure, caméras et autres dispositifs permettant de déterminer l’état d’intégrité des différents éléments et leurs évolution dans le temps.
De plus, la situation est fortement évolutive et instable, donc difficile de déduire ce qui s’y passe actuellement en fonction d’informations qui datent de plusieurs jours.
Au vu de tous ces éléments, il semble extrêmement probable que même les ingénieurs qui y travaillent actuellement n’ont qu’une idée très approximative de ce qui s’y passe. : c’est d’ailleurs ce que révèle le tableau de synthèse qui est mis à jour régulièrement.
à Chris06 et à Machicouli: Vous avez certainement raison, il y a un mélange de certitudes et d’incertitudes, de savoir et d’ignorance – comme pour nous-même -.
Très souvent la vérité, lorsqu’elle est « trop grande » est diffusée en « minces tranches » (comme pour le salami) et pour savoir ce qu’est la vérité il faut remettre les « tranches » les unes contre les autres.
Ce travail se fait ici et autre part, mais il faut toujours aller chercher la vérité pour l’obtenir, c’est donc un travail collectif et bien sûr nécessaire.
J’ajouterais que ce qui est alarmant dans cette situation, c’est que personne ne semble capable de prévoir ce vers quoi elle va évoluer.
Pour le moment, les différentes mesures de radioactivité dans l’air prises aux alentours de la centrale et dans les différentes villes avoisinantes ainsi qu’à Tokyo et même plus loin semble concorder sur des quantités totales rejetées en Iode 131 et autre éléments radioactifs de l’ordre du Penta-Becquerel (10^15 Bq).
Quelle sera finalement la quantité totale rejetée? C’est absolument impossible de répondre à cette question actuellement. Elle pourrait être 10 fois, 100 fois, 1000 fois ou même 10 000 fois supérieure.
Pour information, la quantité totale d’éléments radioactifs rejetés dans l’atmosphère suite à Tchernobyl fut estimée être de l’ordre de 1000 à 2000 PBq. On en est encore loin, mais ce qui est alarmant c’est qu’on ne sait pas jusqu’où cela pourra aller avec Fukushima.
@chris06 : Vous avez peut-être raison (j’espère). Mais ça continue de me sembler improbable.
Une question naïve : ne serait-il pas judicieux de, et ne pourrait-on pas à l’avenir, construire les salles de contrôle (ou des salles de contrôle de secours) à distance des réacteurs ?
(je dis ça mais évidemment, puisque ce sont des entreprises privées qui construisent (?) et font fonctionner les centrales, le public n’a pas son mot à dire !)
à Machigouli de 13:35
Des salles à distance??? Surtout Pas!
Ceci est exactement ce que je disais autre part à propos du dangereux « principe de précaution ».
Imaginez un peu une salle de commande en Patagonie pour gérer une centrale nucléaire près de chez vous. Ceux qui gèrent n’ont alors plus aucune notion du risque qu’ils prennent!
Non, le seul choix possible est de ne pas prendre de risques incalculables, nous n’avons qu’une seule planète: il faut définir une date irréversible de sortie du nucléaire.
N’importe quelle électricité est moins chère que celle du nucléaire, si l’on tient compte des dégâts durables que le nucléaire ne cesse de causer à l’humanité entière.
Quand allons nous enfin comprendre cela?
Quand allons nous comprendre qu’on ne peut pas bouffer le fric ? et que tout doit être fait pour conserver l’eau potable, la terre cultivable, l’air respirable et l’homme meilleur.
En effet, tout cela dépend de chacun de nous-même.
@quelqu’un a,
Comment faites vous pour calculer les risques liés au charbon et au pétrole (eg changement climatique et catastrophes du genre plateforme BP dans le golfe du mexique) ?
Pourquoi tenir compte des dégâts durables du nucléaire et pas ceux des énergies carbone?
Pourquoi un tel parti pris?
à Chris06 de 16:45
Vous avez raison, j’ai un parti pris et c’est celui ci: entre deux maux, je choisi généralement le moindre.
@quelqu’un,
non, le parti pris n’est pas de choisir le moindre mal, le parti pris c’est de considérer, sans aucune justification rationnelle, que l’exploitation du charbon et du pétrole sont un moindre mal comparé au nucléaire.
Sur quoi vous basez vous? Sur les effets sur l’environnement et la santé jusqu’à présent? Sur les risques potentiels dans l’avenir? Avez vous considéré les risques potentiels liés aux émissions de CO2 dans l’atmosphère?
Salut machicouli…
justement, descends de tes remparts, ça te changera d’extraordinaire.