Mise à jour n°105 (vendredi 20h40)
L’évolution de la situation catastrophique de la centrale conduit à se poser de nouvelles questions, au fur et à mesure de ses rebondissements.
La situation du réacteur n°3 concentre toutes les attentions, car une rupture avérée de la cuve du réacteur serait une première dans l’histoire des accidents intervenus dans les centrales nucléaires. L’inconnue n’étant pas seulement la résistance de la dalle de béton, ultime barrière avant les sols, sur laquelle le corium se répandrait, mais la propagation dans l’atmosphère de plutonium, notamment, l’enceinte de confinement n’étant plus étanche.
Après avoir évoqué cette possibilité, l’opérateur a affirmé qu’il n’en était rien, mais sa crédibilité est très relative.
La seconde interrogation concerne la contamination du site, non seulement par des rejets gazeux radioactifs provenant de fuites dans les enceintes de confinement, mais également d’eau contaminée répandue sur le sol de certaines installations, en particulier les bâtiments qui abritent les pompes. L’ensemble rend de plus en plus problématique la poursuite des travaux de remise en état de celles-ci et des circuits de refroidissement, ainsi que leur alimentation électrique.
Or le cœur de trois réacteurs connaît une fusion partielle et l’on peut se demander si les injections d’eau effectuées avec les moyens du bord pourront l’endiguer longtemps, alors que l’opérateur parle désormais de semaines, et même de plus d’un mois, avant de pouvoir remettre les installations de refroidissement en marche. C’est un second énorme facteur d’incertitude.
=======================================================
Mise à jour n°104 (vendredi 17h20)
En refroidissant avec d’énormes quantités d’eau les installations, Tepco a crée un nouveau problème. Des fuites d’eau « très radioactives » ont été détectées dans les bâtiments abritant les pompes autour de ces trois réacteurs, celle du n°3 ayant abouti à la forte irradiation de trois techniciens. L’origine n’en est pas déterminée.
En conséquence, les travaux de rétablissement de l’électricité n’ont pas repris. Les pompiers continuent cependant de massivement asperger la piscine du réacteur n°3, celles des réacteurs n°2 et 4 étant désormais alimentées par des tuyaux.
Tepco a commencé à injecter de l’eau douce dans les réacteurs n°1 et 3, à la place de l’eau de mer dont les effets étaient potentiellement dangereux. La même opération est en préparation pour le réacteur n°2.
Aucune information complémentaire n’a été donnée sur la rupture de la cuve du réacteur n°3, dont l’hypothèse a été envisagée. Reste néanmoins à comprendre la source de la contamination de l’eau qui a irradié les techniciens.
========================================================
Mise à jour n°103 (vendredi 12h08)
Naoto Kan, le premier ministre japonais vient de déclarer : « La situation reste très imprévisible. Nous travaillons à ce que la situation n’empire pas. Nous devons être extrêmement vigilants ».
=========================================================
Mise à jour n°102 (vendredi 09h25)
La catastrophe prend toute son ampleur. Tepco a d’annoncé que la cuve du réacteur n°3 « pourrait être endommagée ». L’Agence de sûreté nucléaire japonaise a été plus catégorique en affirmant que « des substances radioactives s’en sont échappées. »
Ce ne sont pas seulement des enceintes de confinement qui sont atteintes, laissant s’échapper une contamination radioactive permanente, mais le dernier rempart d’un réacteur, sa cuve, qui a perdu son intégrité. Circonstance aggravante s’il en était besoin, il s’agit du réacteur chargé au Mox.
L’Autorité de sûreté nucléaire japonaise « étudie la possibilité » de relever le niveau de l’accident, actuellement fixé à 5 (sur 7).
La contamination radioactive commence également à être mieux appréciée. Deux japonais qui résidaient dans un rayon de 250 à 300 kms autour de la centrale ont présenté à un contrôle effectué par les autorités chinoises, à la faveur d’un déplacement, une contamination « dépassant gravement les limites ». Ils ont été hospitalisés.
Si le rejet de fumée noire sur le réacteur n°3 a cessé, des fumées blanches s’échappent en permanence des réacteurs n°1, 2 et 4, considérées comme « pouvant être des vapeur d’eau ».
Au prétexte des difficultés rencontrées pour les approvisionner, le gouvernement a incité les habitants de la zone comprise entre en rayon de 20 et 30 kms de la centrale à la quitter. C’est une évacuation déguisée, permettant d’affirmer que la zone d’évacuation ne va pas être élargie. Il a été découvert des légumes contaminés (césium 137), qui ont été produits aux alentours immédiats de Tokyo. (Ajout Cela concernerait 130.000 personnes.)
Il a par ailleurs été reconnu que la remise en route des pompes allait prendre de multiples semaines. « Nous en sommes encore à évaluer les dégâts sur la centrale et nous ne pouvons par fixer une date à laquelle les équipements de refroidissement vont fonctionner. Cela pourrait prendre encore plus d’un mois, qui sait » a déclaré Tepco à l’AFP. La situation instable actuelle est donc condamnée à durer.
Les conditions dans lesquelles les techniciens et les pompiers (affectés aux aspersions) qui travaillent sur le site ralentissent considérablement les travaux. L’Agence de sûreté nucléaire a publiquement mis en cause Tepco pour ne pas avoir protégé ses techniciens, suite à la grave irradiation de trois d’entre eux (10.000 fois la dose normale).
Des centaines de techniciens, de soldats et de pompiers interviennent sur le site, prenant au fur et à mesure de leurs expositions aux radiations des doses cumulées de plus en plus importantes, le maximum autorisé ayant été relevé dès le début des opérations par les autorités japonaises.
Aujourd’hui, l’arrosage se poursuit sur les réacteurs n° 1, 2 et 4 mais est suspendu sur le réacteur n°3.
Parallèlement, l’opérateur cherche à réduire les étendues d’eau contaminée sur le site, sans qu’il soit précisé ce qu’il en fait. Il cherche également a établir si de l’eau a pénétré dans le sous-sol, selon ses déclarations.
Tepco annonce qu’il va substituer de l’eau pure à l’eau de mer pour ses injections dans les cuves des réacteurs n°1, 2 et 3 et dans les piscines des 4 réacteurs. Il va utiliser à cette fin l’eau d’un barrage, l’armée américaine lui en fournissant par ailleurs selon des modalités non détaillées. (Rectificatif par la mer, avec des barges.)
========================================================
Mise à jour n°101 (jeudi 23h36)
Selon Tepco, des mesures ont été effectuées sur des prélèvements d’eau de mer à 330 mètres du rivage de la centrale, au voisinage des débouchés des conduites de drainage du groupe des réacteurs 1 à 4. Mercredi , il a été trouvé 146,9 fois la valeur maximum admissible d’iode 131, ainsi que du césium 137, dans des proportions non communiquées
Hypothèse: l’eau utilisée pour refroidir les réacteurs est rejetée à la mer.
=========================================================
Mise à jour n°100 (jeudi19h10)
Les informations données de différentes sources officielles sont loin de permettre de répondre à de nombreuses interrogations sur la réalité de la situation à la centrale.
1. La situation du réacteur n°3 fait l’objet d’hypothèses très préoccupantes, selon lesquelles la cuve pourrait avoir été brisée ou serait en passe de l’être, le corium entrant alors en contact avec le fonds en béton de l’enceinte de confinement et pouvant le traverser. Le réacteur n°3 est chargé au Mox.
2. Les installations de la centrale laissent en permanence s’échapper dans l’atmosphère ambiante des radio-éléments, sans que leur origine, leur radioactivité et leur nature soit précisée. Il semble acquis que cette contamination ne provient pas seulement des rejets opérés par l’opérateur pour soulager la pression interne des réacteurs, quand il ne peut plus l’éviter, mais de fuites non identifiées dans les enceintes de confinement de plusieurs réacteurs (n°2 et 3).
3. Le rétablissement de l’électricité rencontre de très grandes difficultés, à l’exception de l’éclairage partiel des salles de contrôle des réacteurs n°1 et 3, et semble-t-il de quelques instruments de mesure. Aucune information n’est donnée sur l’état des installations qui devraient être remises en marche, dont l’examen est en cours, notamment des pompes.
4. Aucune indication n’est donnée sur la substitution d’eau douce à l’eau de mer utilisée pour refroidir les réacteurs. Cristallisé, le sel de l’eau de mer est susceptible de produire divers effets très contre-indiqués.
5. Pas d’information disponible sur la radioactivité des eaux déversées en très grandes quantités, et dont une partie pourrait avoir été absorbée dans les sols, à moins qu’elle ne ruisselle vers la mer.
==========================================================
Mise à jour n°99 (jeudi18h29)
La propagation de la contamination s’étend, sur terre et en mer. Selon les autorités, des quantités d’iode radioactif et de cesium 137 très supérieurs aux normes admissibles concernant les produits alimentaires ont été découverts dans des tas de mauvaises herbes à 40 kms au Nord-Ouest de la centrale. Des prélèvements d’eau de mer « près de la centrale » ont donné le même résultat, selon Tepco, sans plus de précision.
Le gouvernement « pourrait considérer », a-t-on appris, la possibilité de déplacer les personnes vivant dans la zone comprise entre un rayon de 20 et 30 kms autour de la centrale, qui sont calfeutrés dans leurs maisons et à court d’approvisionnement. Le nombre des personnes dans ce cas n’a pas été divulgué, pas davantage que les moyens qui seraient employés.
Sur le site même, on appris les circonstances de l’accident à la faveur duquel trois techniciens ont été exposés à une irradiation comprise entre 173 to 180 millisieverts, alors qu’ils tiraient un câble électrique sous-terre en direction du bâtiment des turbines du réacteur n°3. Deux d’entre eux ont été envoyés dans un hôpital spécialisé, ils portaient des tenues de protection mais pas les bottes.
Ils se trouvaient dans une zone inondée par un mélange d’eau et de détritus de 15 centimètres de hauteur très radioactif (400 millisieverts par heure à la surface et 200 millisieverts par heure dans l’air ambiant). Cela donne une idée de l’environnement dans lequel ils travaillaient et permet de s’interroger sur ce qu’il advient des masses d’eau utilisée pour les aspersions des réacteurs et des piscines, qui ne sont pas toutes évacués sous forme de vapeur.
Le nombre de techniciens ayant reçu une exposition supérieure à 100 millisieverts, mais inférieur à 250 millisieverts, est désormais de 17, selon Tepco. Le ministère de la santé japonais a spécialement relevé le maximum admissible pour une personne de 100 à 250 millisieverts, afin de permettre les travaux en cours à la centrale. Il s’agit d’un cumul sur cinq ans.
==========================================================
Mise à jour n°98 (jeudi13h36)
D’après le compte-rendu quotidien de l’IRSN, le contrôle de la situation des piscines est relativement amélioré (niveau d’eau, température). Celle des réacteurs reste très incertaine.
Pour le réacteur n°1, l’opérateur doit jongler entre l’augmentation du débit d’injection de l’eau de mer, afin de baisser une température très élevée, et la montée de la pression qui nécessiterait des rejets de gaz contaminés dans l’atmosphère.
Pour le n°3, il étudie l’hypothèse d’une rupture de la cuve du réacteur, suite à laquelle le corium (mélange à très haute température de combustible et de métaux fondus) serait en contact avec le béton du fond de l’enceinte de confinement.
La catastrophe de Fukushima serait, si cela se vérifie, entrée dans une nouvelle phase, identique à celle de Three Mile Island, sans que l’on sache si le fond de l’enceinte de confinement a été construite à Fukushima sur le même mode. A Three Mile Island, elle avait résisté.
========================================================
Mise à jour n°97 (jeudi 09h25)
Le dégagement de fumée noire de l’édifice du réacteur n°3 ayant cessé, sans que l’on en connaisse toujours l’origine, le travail et les aspersions d’eau y ont repris. La salle de contrôle est désormais éclairée, les techniciens s’efforcent de remettre en marche une pompe, sans succès pour le moment.
Trois d’entre eux ont été irradiés et deux ont du être hospitalisés pour avoir reçu une dose comprise entre 170 et 180 millisieverts (une exposition à 100 millisieverts sur une période d’un an est considérée comme le seuil à partir duquel augmente le risque de contracter ultérieurement un cancer).
Les tentatives de rétablissement de l’électricité se poursuivent, ayant également permis d’éclairer partiellement la salle de contrôle du réacteur n°1. Sans plus de garantie sur le bon fonctionnement du reste des installations, dont les pompes.
La pompe du réacteur n°5, qui avait été remise en marche, a cessé de fonctionner et va être remplacée.
A Tokyo, la contamination à l’iode radioactif de l’eau est repassée sous la limite légale admise pour les bébés, les distributions de bouteilles d’eau pour les enfants de moins d’un an ont néanmoins commencé. C’est également le cas dans de nombreuses autres préfectures.
=====================================================
Mise à jour n°96 (mercredi 19h00)
L’Agence de sûreté nucléaire japonaise a informé que le niveau de la radioactivité n’avait pas changé consécutivement au dégagement de fumée noire du réacteur n°3, dont on ne sait toujours pas l’origine.
Le rétablissement partiel de l’électricité dans les salles de contrôle des réacteurs 1 et 3 a permis de mettre en évidence un phénomène jusque là ignoré : la température externe des cuves des réacteurs dépasserait le niveaux maximum admissible de 300°C, au regard des normes de leur constructeur. Une pointe à 400°C a même été enregistrée. Bien qu’à l’arrêt, les réacteurs en question dégagent donc une chaleur intense, Tepco communiquant sur le fait que le combustible ne fond pas à cette température.
L’opérateur va tenter de substituer de l’eau douce à l’eau de mer pour refroidir le cœur du réacteur n°3, devant le danger que représente la poursuite l’injection d’eau salée (notamment l’augmentation de la température). Le débit des injections d’eau de mer dans le réacteur n°1 a été fortement augmenté, en prenant des précautions pour ne pas faire augmenter la pression (ce qui impliquerait des rejets dans l’atmosphère).
Le niveau des radiations dans les salles de contrôle des réacteurs 1 et 4, où l’éclairage a pu être rétabli, est tel qu’il n’est possible d’y rester que par intermittence. Il est aussi trop élevé pour qu’une nouvelle pompe puisse être installée pour le réacteur n°2.
Des faisceaux de neutron ont été détectés à 13 reprises sur le site de la centrale ces trois derniers jours, signifiant que du plutonium et de l’uranium a fuit, résultat d’un processus de fission nucléaire. Les niveaux enregistrés ont été déclarés sans danger.
========================================================
Mise à jour n°95 (mercredi 13h06)
D’un nouveau « point de la situation » de l’IRSN qui vient d’être mis en ligne – mais daté de six heures du matin (heure de Paris) – il ressort que la situation du réacteur n°3 est particulièrement préoccupante. C’est de son enceinte fissurée que proviendrait actuellement l’essentiel des rejets radioactifs dans l’atmosphère, le cœur du réacteur continuant d’être dénoyé et la température montant « légèrement ».
La salle de contrôle du réacteur n°2 a été évacuée en raison de « l’irradiation ambiante ».
La situation de la piscine du réacteur n°4 semblerait améliorée, l’aspersion d’eau réalisées avec le nouveau système a bras articulé semblant être efficace.
Aucun nouveau rejet contrôlé de gaz radioactifs n’a du, selon l’IRSN, être effectué. Les effets de l’injection d’eau de mer dans les réacteurs pourraient cependant « altérer le refroidissement du combustible à très court terme » (et augmenter la pression interne des réacteurs).
==========================================================
Mise à jour n°94 (mercredi 11h21)
Le Premier ministre japonais a étendu à trois nouvelles préfectures l’interdiction de consommer les légumes et le lait cru qui y sont produits. Les tests vont être élargis à dix autres préfectures, dont certaines sont proches de Tokyo.
Le porte-parole du gouvernement a reconnu que « cette situation risque de durer longtemps », tout en affirmant que « si ces aliments sont mangés de façon ponctuelle, il n’y a pas de risque pour la santé. »
La catastrophe nucléaire se développe désormais sur deux plans : le risque d’une perte totale de contrôle de certaines installations de la centrale, induisant d’importants rejets radioactifs supplémentaires dans l’atmosphère, et la propagation lente mais irrésistible des rejets en cours, aboutissant à l’accroissement de la contamination dans une zone plus étendue que celle de l’évacuation (20 kms de rayon).
========================================================
Mise à jour n°93 (mercredi 11h10)
Il se confirme que la température au sein de l’enceinte de confinement du réacteur n°1 a atteint 400° C alors qu’elle est prévue pour fonctionner à une température de 300° C. Selon l’Autorité japonaise de sûreté nucléaire, il n’y aurait pas de danger « immédiat ».
=========================================================
Mise à jour n°92 (mercredi 11h00)
Selon l’Autorité de sûreté nucléaire et industrielle japonaise, la fumée noire au-dessus du réacteur n°3 provient de son enceinte et non pas du réacteur lui-même.
Si cette information est confirmée, elle écartera l’hypothèse d’une explosion survenue au sein du réacteur mais accréditera les doutes grandissants sur la possibilité de remettre en fonctionnement les installations de refroidissement du réacteur.
=========================================================
Mise à jour n°91 (mercredi 09h36)
De l’iode radioactif en quantité dépassant la limite légale a été découvert dans le réseau de distribution d’eau de Tokyo. Le taux est supérieur au maximum admissible pour les bébés, les autorités ont déconseillé son utilisation pour la préparation des biberons.
C’est la première alerte à Tokyo, l’étendue et l’intensité de la contamination se révélant progressivement, consécutifs à la poursuite des rejets radioactifs sur le site de la centrale.
Les produits agricoles des deux préfectures (départements) de Fukushima et d’Ibaraki sont interdits à la vente et ne doivent plus être consommés, suite à la multiplication de contrôles positifs.
On ne connaît pas la teneur des fumées qui s’échappent du réacteur n°3.
======================================================
Mise à jour n°90 (mercredi 09h18)
Nouvelle évacuation des personnels travaillant sur le site, suite à l’apparition d’une nouvelle fumée noire au-dessus du réacteur n°3. La salle de contrôle du réacteur, au sein de laquelle des travaux de rétablissement de l’électricité se poursuivaient a été abandonnée.
L’opérateur déclare ne pas en connaître la provenance: réacteur lui même ou édifice.
Le réacteur n°3 est chargé avec du Mox, un combustible contenant du plutonium hautement radioactif.
=================================================================================
Mise à jour n°89 (mardi 19h58)
Des brocolis et du lait cru contaminés ont été détectés dans les préfectures (départements) de Fukushima et d’Ibaraki (à mi-chemin avec Tokyo). Les quantités mesurées étaient supérieures aux normes légales, sans plus de précision.
=============================================================================
Mise à jour n°88 (mardi 19h12)
Depuis Vienne, l’AEIA a apporté toute son expertise, 11 jours après le début de la catastrophe. La question de savoir si les fuites radioactives proviennent de l’enceinte de confinement ou des piscines n’est pas tranchée, observe son directeur de la sûreté des installations nucléaires, mais il a « suffisamment d’informations » pour affirmer qu’il n’y a pas de grands trous dans les enceintes de confinement. L’hypothèse qu’elles puissent provenir des deux est donc exclue. « Sans possibilité d’aller sur place, remarque-t-il, c’est difficile à déterminer ». On en convient aisément.
================================================================
Mise à jour n°87 (mardi 15h28)
L’électricité a été « en partie » rétablie dans la salle de contrôle du réacteur n°3, selon Tepco. Rien n’est précisé sur les équipements déportés qui sont consultés ou actionnés de la salle, il est seulement question de son éclairage général.
===============================================================================
Mise à jour n°86 (mardi 14h30)
Le camion a bras articulé allemand a déjà été mis en service pour asperger l’intérieur de l’édifice du réacteur n°4 et remplir d’eau la piscine, dont le niveau n’est pas connu. Le véhicule en provenance de Chine devrait être affecté au réacteur n°3, source particulière d’inquiétude.
La température du réacteur n°1, que l’on pensait stabilisée, a entre temps augmenté.
De nombreux facteurs d’incertitude subsistent, tant sur le site que dans son environnement, en raison des rejets radioactifs cumulés. Des campagnes de mesure sont menées à terre ou en mer et se veulent rassurantes, étant donné les niveaux enregistrés de radioactivité, et particulièrement la teneur de césium 137. Il n’est pas exclu que des zones particulièrement contaminées puissent être découvertes, la contamination n’étant pas homogène en raison de nombreux aléas.
Dans le meilleur des cas, la partie va se jouer sur une très longue période, combinant les effets de contaminations encore mal établies – et risquant de s’accroître – dans une zone dont le rayon pourrait s’élargir, avec le démantèlement des réacteurs, une fois que celui-ci pourra être entrepris. Les opérations de refroidissement en cours devront être poursuivis sans relâche en attendant, le rétablissement du fonctionnement des pompes et des circuits de distribution d’eau étant la meilleure solution, s’il peut intervenir.
Dans le pire, une nouvelle explosion d’hydrogène brisant les enceintes de confinement, une accélération du processus de fusion du combustible dans la cuve d’un réacteur entraînant sa rupture, ou des rejets radioactifs massifs en provenance d’une piscine maintenant à ciel ouvert sont parmi les scénarios possibles, qui ne sont pas à exclure.
========================================================
Mise à jour n°85 (mardi 10h05)
De nouveaux moyens de refroidissement sont en cours d’acheminement vers le Japon, en provenance de Chine et d’Allemagne. Il s’agit de camions-pompes munis de long bras articulés destinés à couler du béton, qui pourraient être utilisés pour remplir les piscines des réacteurs n°3 et 4, l’extrémité de leur bras surplombant les édifices détruits des réacteurs. Mise en service envisagée pour la fin de la semaine.
=======================================================
Mise à jour n°84 (mardi 09h29)
De la fumée blanchâtre continuait de s’échapper des réacteurs n°2 et 3, ce matin à Fukushima. Revenus sur le site après l’avoir évacué la veille, les techniciens ont repris leurs travaux de remise en service des installations des réacteurs, mais les aspersions d’eau n’avaient pas repris en début de matinée.
L’ensemble des réacteurs est désormais pourvu d’une ligne électrique, l’étape en cours étant de vérifier un par un l’état des équipements avant de les alimenter. Aucun délai n’a été annoncé.
========================================================
Mise à jour n°83 (lundi 17h40)
L’éventuelle relance des systèmes de refroidissement pourrait mettre au mieux plusieurs jours, le temps que des composants de ceux-ci, non identifiés, soient acheminés vers le site et intégrés.
============================================================
Mise à jour n°82 (lundi 14h53)
Le temps ne joue pas pour l’opérateur dans sa lutte pour le contrôle de la situation. Le risque est que la poursuite de la contamination implique à un moment donné l’évacuation permanente du site, ainsi que l’arrêt autre que provisoire – comme c’est actuellement le cas – des aspersions d’eau. Le refroidissement des enceintes de confinement et des réacteurs avec de l’eau de mer nécessite également des manipulations humaines (allers-retours de camions citernes, manipulations de vannes, rejets de gaz).
Trois facteurs concourent à cette contamination : des fuites dont l’origine n’a pas été décelée, des rejets suscités par l’opérateur pour diminuer la pression interne des cuves, et des fumées au sommet des enceintes des réacteurs. Non compte-tenu de ce qui est libéré dans l’atmosphère lorsque des explosions d’hydrogène interviennent.
========================================================
Mise à jour n°81 (lundi 13h09)
Aucune information n’a été donnée sur l’origine et la composition des fumées échappées des réacteurs n°2 et 3.
Les aspersions d’eau sur les réacteurs n°3 et 4 ont du être interrompues, les réacteurs 1 à 4 étant groupés et l’évacuation des personnels ayant été ordonnée autour d’eux.
Aucune prévision n’a été donnée de reprises de celles-ci, qui sont vitales afin d’éviter un assèchement des piscines des réacteurs n°3 et 4, qui sont totalement découvertes.
Les robots dont l’envoi de France avait été annoncé ne sont pas partis, les autorités japonaises ayant décliné l’offre, les considérant inadaptés à la situation.
================================================
Mise à jour n°80 (lundi 11h26)
Les accidents se succèdent, se manifestant par des fumées sortant des édifices des réacteurs. L’émission qui sortait du réacteur n°3 s’est arrêtée, une autre est survenue au réacteur n°2.
Toutes deux résultent probablement de fusions du combustible, porteuses de radio-éléments non déterminés, contribuant à accroître la radioactivité sur le site avant se répandre au-delà.
==========================================================
Mise à jour n°79 (lundi 08h59)
La centrale est évacuée. De la fumée s’échappe du réacteur n°3.
CORRECTION: il ne s’agit que d’une partie du personnel, aux abords du réacteur, d’après Tepco.
========================================================
Mise à jour n°78 (lundi 08h44)
Une remise en service partielle de certains équipements du réacteur n°2 pourrait intervenir dans les heures qui viennent, d’après Tepco. Il s’agirait des capteurs permettant de mesurer la pression et la température internes ainsi que du système de climatisation de la salle de contrôle, ce qui permettrait de bloquer l’élévation de la radioactivité en son sein. Les pompes ne sont pas évoquées.
La tâche pourrait se révéler beaucoup plus ardue, voire impossible, pour les réacteurs n°3 et 4, dans le voisinage immédiat desquels le niveau de radioactivité est probablement plus élevé.
Un niveau d’iode radioactif plus de trois fois supérieur à la normale a été mesuré dans l’eau d’un village situé à 40 kms de la centrale (au-delà de la zone d’évacuation de 20 kms et de protection de 30 kms). La consommation de l’eau a été seulement déconseillée, étant donné le taux enregistré qui ne pourrait s’avérer dangereux – d’après les autorités – que dans le cas d’une consommation régulière…
On est entré dans une nouvelle phase. L’opérateur, étant toujours sans contrôle de la situation, des taches de pollution radioactive non détectées de prime abord – étant donné le maillage des moyens de mesure – sont découvertes, au-delà des zones ayant fait l’objet de mesures de protection.
Aucune information n’est disponible sur de nouveaux dégazages radioactifs des réacteurs, ce qui ne signifie pas qu’ils sont interrompus.
==========================================================
Mise à jour n°77 (dimanche 22h44)
La situation du réacteur n°3 concentre à nouveau toutes les attentions, alors que l’opérateur n’annonçait plus dimanche de prévision de rétablissement de l’énergie électrique au réacteur n°2.
La vérification préalable des tableaux et circuits électriques semble en effet rencontrer des problèmes imprévus, rallongeant les délais.
En raison de la fusion en cours et d’un niveau insuffisant d’eau dans le réacteur n°3, la pression à l’intérieur de la cuve est considérée comme problématique, le risque étant qu’elle dépasse les normes de sécurité et la fasse exploser. Ce qui pourrait entraîner une rupture de l’enceinte de confinement, mettant le combustible Mox en contact avec l’atmosphère et entraînant une contamination au plutonium.
Des rejets de « décompression volontaire » sont nécessaire, mais ils pourraient s’avérer très radioactifs, la « piscine de suppression » qui est située à la base de l’enceinte de confinement – donc la fonction est de retenir une partie des éléments radioactifs, en cas de rejets – pouvant être endommagée.
Le jour va se lever et une décision va devoir être prise, si cela n’est pas déjà fait.
La météo n’est pas favorable, associant des précipitations avec un vent cessant de pousser les rejets vers la mer mais les rabattant sur l’intérieur.
=========================================================
Mise à jour n°76 (dimanche 12h38)
Une nouvelle journée vient de s’achever Fukushima, sans que l’opérateur soit parvenu à reprendre en main la situation.
Le rétablissement de l’alimentation électrique n’est toujours pas intervenu, les contrôles préalables devant être effectués sur les installations avant leur mise sous tension (pour éviter un court-circuit) plus long que prévus. Pas de nouveau délai de donné.
Tepco est pris dans deux contradictions :
1/ Il lui faut arrêter les aspersions d’eau pour rétablir l’alimentation électrique d’un premier réacteur – dont la situation est moins problématique – ce qui a pour effet de stopper le refroidissement des installations des réacteurs et des piscines n°3 et 4, pourtant considérés comme prioritaires.
2/ Il doit reprendre les rejets de gaz radioactifs dans l’atmosphère du réacteur n°3, afin de diminuer la pression à l’intérieur de l’enceinte de confinement et d’éviter une explosion d’hydrogène susceptible de l’endommager davantage. Ce faisant, il accroît la radioactivité et rend encore plus dangereux les opérations sur le site, ainsi que dans l’environnement en général.
Il n’est pas clairement établi que l’arrêt des aspersions et de nouveaux rejets soient intervenus.
Sept techniciens ont été exposés à des niveaux de radiations supérieurs à 100 millisieverts, seuil à partir duquel le risque de développer ultérieurement un cancer devient important.
==============================================================
Mise à jour n°75 (dimanche 07h05)
Un nouveau report à lundi du rétablissement de l’alimentation électrique de premières installations a été annoncé par Tepco (le réacteur n°2, choisi comme cas test). Retardant d’autant la vérification du bon fonctionnement des pompes et des systèmes de refroidissement des réacteurs. Impliquant de poursuivre l’utilisation de moyens de fortune pour y suppléer.
Les risques de court-circuit – et les vérifications préliminaires qu’ils nécessitent – sont présentés comme en étant la cause. En réalité, il semble que l’opérateur soit également devant un dilemme: l’arrêt des aspersions des réacteurs n°3 et 4 s’imposerait pour rétablir l’alimentation électrique.
Tepco est face à un second dilemme: l’inquiétude monte à propos de la contamination radioactive dans de larges zones autour de la centrale, les relevés n’étant que fragmentaires et rendant mal compte d’une contamination en « peau de léopard ». Il va néanmoins lui falloir rejeter à nouveau des gaz radioactifs de l’enceinte de confinement du réacteur n°3, chargé au Mox, alors que l’on ignore l’état des barres de combustible à l’intérieur du réacteur, l’hypothèse qu’elles soient partiellement à découvert étant plausible.
Il en résultera à coup sur une augmentation de la radioactivité sur le site, pouvant encore compliquer les opérations en cours et les rendre plus dangereuses pour les techniciens.
Après enquête, un article du Wall Street Journal fait état des retards pris à l’origine de l’accident, l’opérateur ayant différé le noyage des réacteurs par de l’eau de mer faute de mieux, car cela en condamne toute remise en service ultérieure.
L’INRS Française, qui suit de très près les événements, s’inquiète des conséquences plus immédiates de formations cristallines de sel dans le réacteur, pouvant contribuer à affecter leur intégrité.
==============================================================
Mise à jour n°74 (samedi 17h50)
Des traces d’iode 131 et de césium 137 ont été trouvées dans les réseaux de distribution d’eau dans une large zone au sud de Fukushima, jusqu’à Tokyo au sud et à la côté Ouest (Fukushima est sur la côte Est). Les teneurs décelées sont nettement en-deçà des seuils légaux au Japon, selon les autorités.
============================================================
Mise à jour n°73 (samedi 16h50)
L’AIEA vient d’annoncer que le niveau des radiations n’avait pas augmenté dans les principales villes japonaises, afin de calmer le jeu après la diffusion d’information sur la pollution radioactive de produits alimentaires et du réseau d’eau de la ville de Fukushima. Rien n’est dit sur les alentours de la centrale, dans un rayon de 80 kms (pour reprendre le rayon de la zone d’évacuation des autorités américaines pour leurs citoyens).
Elle a aussi évoqué la possibilité que les pompes des circuits de refroidissement des réacteurs ne fonctionnent pas, ce qui peut être interprété comme une préparation de l’opinion à de mauvaises nouvelles éventuelles à ce propos.
La seule alternative serait alors de poursuivre les aspersions d’eau avec les moyens du bord en attendant l’ensevelissement des installations. On entrerait dans un scénario type Tchernobyl, vu la dimension et hauteur des édifices des 4 réacteurs. Il n’est pas certain que les véhicules télécommandés envoyés par les Français soient à la hauteur de la tâche : un camion-benne, une pelleteuse et un bull.
=========================================================
Mise à jour n°72 (samedi 16h10)
L’évolution de la situation est suspendue à la relance des pompes et circuits de refroidissement des réacteurs et des piscines. Il faudra attendre demain matin (heure de Tokyo = heure de Paris +8) pour en savoir plus.
Une stabilisation très précaire semble être intervenue, en particulier au réacteur n°3, le plus potentiellement dangereux. Les aspersions d’eau se poursuivent, mais il semble que les rejets radioactifs dans l’atmosphère, afin de soulager la pression interne, aient été provisoirement suspendus.
Une ligne électrique très haute tension aurait été installée et raccordée au réacteur n°2, qui pourrait également alimenter le n°1, mais elle doit encore être testée dans un environnement peu propice (eau et radiation). L’enjeu sera ensuite de vérifier le fonctionnement des pompes et l’intégrité des circuits de refroidissements, qui ont pu être mis à mal par les explosions d’hydrogène.
Toutes ces informations sont sujettes à caution, étant donné l’imprécision des communiqués de Tepco.
===============================================================================
Mise à jour n°71 (samedi 12h32)
Un nouveau séisme de magnitude 5,9 a particulièrement secoué la ville d’Ibaraki, entre Fukushima et Tokyo, et a été ressenti fortement à Tokyo. Des traces d’iode radioactif ont été découvertes dans le réseau de distribution d’eau de Tokyo, où la radioactivité ne nécessite pas de mesure de calfeutrage, selon les autorités. Du lait et des aliments contaminés, à des niveaux inférieurs au maximum autorités selon les autorités, ont été trouvés dans des préfectures (départements) entourant la centrale.
Les prévisions météo, qui prévoient des précipitations dimanche, pourraient accentuer la radioactivité au sol, les vents restant orientés vers la mer mais faiblissant.
Les opérations de rétablissement de l’énergie électrique se poursuivent, avec toujours la perspective de les conclure dimanche. Le réacteur n°3 est sous aspersion.
========================================================================
614 réponses à “LA SITUATION A FUKUSHIMA (III), par François Leclerc”
J’ai du mal a croire que dans l’enchevêtrement de tôles, poutrelles et autres débris, ils aient pu avoir une quelconque action sur la hauteur de niveau d’eau dans les piscines.
De plus, l’eau continue à se transformée en vapeur et à se dégager dans l’atmosphère, et donc a évacuer de la radio activité dans l’atmosphère.
J’ai le sentiment, que après avoir au début, minimisé la gravité de la situation, les officiels en furent rendu peu à peu à accepter l’évidence du bout des lèvres.
Puis depuis deux jours, changement de discours, on minimise à nouveau tentant de nous faire prendre des vessies pour des lanternes.
Ce système ne changera jamais, si une bonne fois pour toutes on tape pas violemment dedans.
Je pense pareil… des piscines de 1000m3 dans lesquels sont tombées des tonnes de gravats, de ferrailles, etc… Mon avis est qu’on détourne notre attention.
Société nucléaire, société nucléaire
Aujourd’hui [vendredi 18 mars] un militant qui collait des affiches pour le rassemblement contre le nucléaire de demain a été brutalement arrêté par la police municipale. Les passant.es se sont amassé.es et les municipaux n’ont pas hésité à appeler quatre voitures de renfort. L’interpellation était particulièrement violente, les flics n’ont pas daigné mentionner le motif de l’arrestation.
Police partout, justice nulle part !
Venez nombreu.ses au rassemblement demain [samedi 19 mars] à 16h place Notre-Dame [à Grenoble] contre le nucléaire, son monde et ses flics.
Indymedia Grenoble, 18 mars 2011
Cela fonctionne aussi ainsi, à Creys- Malville, l’état de Giscard-Bonnet (Sinistre de l’intérieur) a réprimé la protestation : un mort, le progrès était en route, ou plutôt en tgv, les groupies de ce président modernisateur et technocrate avaient un slogan : « VGE= TGV » (Valéry Giscard d’Estaing = Train à Grande Vitesse), et autoroutes, et atomique…Loi autorisant l’avortement, majorité à 18 ans, au lieu de 21, panade des « plombiers » du Canard Enchaîné, ridicule des avions renifleurs, flop final des bijoux de Bokassa, empereur de Centre-Afrique, cousin de notre burlesque pseudo aristocrate, ah le déjeuner avec les poubelleurs !
Démagogue-Démocrate, Aristocratie des Politiques.
Démocratie de classe.
Il s’appelait Vital Michalon, contre le Superphénix, en 1977.
Sans oublier la loi du 03/01/1973.
et aussi : » Sébastien Briat, qui s’était attaché à la voie ferrée, est décédé le 7 novembre 2004 après avoir été heurté par un train chargés de déchets radioactifs vitrifiés, provenant de La Hague (Manche) et se dirigeant vers le centre de stockage de Gorleben (Allemagne).
Un convoi ferroviaire de même type transportant 174,7 tonnes de verre, correspondant aux résidus vitrifiés de 586 tonnes d’uranium, a quitté samedi en fin d’après-midi la Manche pour se rendre à Gorleben. »
L’article date plusieurs années, mais les transports demeurent…
Ils pompent l’eau à l’aide d’une de ces énormes pompes à béton à bras télescopique. S’ils arrivent à bien placer le bras sur la piscine, ça devrait marcher.
Il faut vraiment penser aux gars qui travaillent là …et s’incliner devant eux.
J’espère que leurs patrons le font les premiers… et les avides actionnaires aussi.
@François Leclerc,
je n’ai pas lu tous les commentaires depuis quelques jours. On a déjà dû beaucoup vous « remercier » pour votre suivi des événements. Je voulais juste vous dire que c’est sur ce blog que je viens pour avoir des nouvelles récentes, actualisées et sûres. Je vous fais « absolument confiance ». Merci.
Idem.
Je ne sais pas si ça a été posté (trouvé sur Bulle Immo:
Le physicien américain Michio Kaku est un peu sensationnaliste, mais c’est une bonne synthèse de la situation des différents réacteurs :
[youtube]PREzwzXPd0A[/youtube]
Tranche n°1 : 70 tonnes de combustible
Tranche n°2 : 90 tonnes de combustible
Tranche n°3 : 90 tonnes de combustible
Tranche n°4 : 90 tonnes de combustible
Tranche n°5 : 90 tonnes de combustible
Tranche n°6 : 130 tonnes de combustible
L’arrivée du courant électrique permettra probablement de refroidir les tranches n°5 et 6 (hors de danger) et sans doute la tranche n°1 qui semble ne pas être si endommagée que cela.
Mais les trois autres tranches, c’est une autre paire de manches…
Je signale un très bon papier de la rédaction de Sciences & Avenir sur l’évolution de la situation.
Je n’est pas pu découvrir si cela pouvait contribuer à l’énigme énoncé dans le « très bon papier ».
Sous le lien cité par Martine Mounier, j’ai trouvé un commentaire effarant ( Hardy | 20.03.2011 – le premier du même Hardy en partant du bas ) :
« … Je ne voudrais pas encombrer (!), mais s’agissant de la sincérité de ceux qui détiennent l’info, voici un extrait assez significatif de la « vérité politique » de l’époque 1986″ (en France) …).
Merci pour toutes ces informations.
Je ne sais pas où se situent les pompes dans la centrale, généralement c’est en contre bas pour ne pas qu’elles tournent sans eau.
Si c’est le cas, je vois mal comment ils pourront les remettre en fonctionnement en aspergeant les centrales par le haut.
L’eau et l’électricité ne font pas bon ménage surtout en haute tension, et il n’y a pas que les pompes il y a aussi tout l’appareillage de commande et les sécurités;
Ayant travaillé 10 ans à la maintenace électique dans une usine, je suis très péssimiste quand à la suite des opérations.
Cependant, je souhaite de tout coeur qu’ils arrivent à limiter le dégats.
Nous devons saluer avec le respect qui s’impose le courage et l’abnégation de ces travailleurs qui riquent leur vie dans un stress dépassant l’imagination.
les capitalistes pensent déjà que l’état devra aider TEPCO !!!!!!!!
les idéologues libéraux sont d’une indécence inouie.
pendant que des travailleurs vont à la mort pour sauver leur peuple, certains pensent déjà au futur
L’impact des dommages et manque à gagner sur les finances du groupe sera lourd ; il pourrait toutefois être atténué par des mesures spéciales de compensations étatiques, espère S&P.
http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/energie-environnement/actu/0201235233678-tepco-sanctionne-par-les-agences-de-notation.htm
j’aimerai que tous les tenants de l’idéologie capitaliste sur ce blog répondent à cette indécente nouvelle
que S&P puisse, ne serait ce que penser que les contribuables devront payer pour sauver TEPCO montre l’ignominie de ces gens !!
Socialisme ou barbarie
Et celle-là :
« L’urgence devrait convaincre les Japonais d’accepter une hausse importante de la TVA. » (Jean-Marie Bouyssou, « expert », dans la Tribune du 16 mars.
Il n’existe nulle part de tenants de l’idéologie capitaliste, dans le sens où ce seraient des individus jouissant de leur libre arbitre, il n’y a que des possédés.
Il faudra trouver un mode de désenvoûtement.
@j.gorban,
que l’état compense les pertes d’un groupe privé, ce n’est plus du « capitalisme », mais du « socialisme pour les riches ».
Qui sont ces « capitalistes »?
D’une part, les déclarations de S&P n’engagent que S&P, et pas « les capitalistes ».
D’autre part, je ne retrouve nulle part dans les communiqués originaux en Anglais de S&P et de l’AFP mention du fait que S&P « espère » que l’état devra aider TEPCO.
Enfin, je vous rappelle qu’il y a de nombreux « capitalistes » qui sont radicalement opposés aux bailouts d’entreprises privées par des fonds publics et qui l’ont crié haut et fort à chaque fois que ceci s’est présenté. Car il ne s’agit plus de « capitalisme » mais bien de « corporatisme » ou ni plus ni moins que de fascisme. Il est désespérant de voir que les autorités publiques ait fait le choix de les ignorer.
Si TEPCO devait faire faillite suite à ces évènements, il serait effectivement INSENSE que l’état vole au secours des actionnaires et créanciers de TEPCO.
Plutôt que cette gabegie de fonds publics, ce « socialisme pour les riches », en cas de faillite le capitalisme préconise l’élimination des actionnaires et la liquidation judiciaire des actifs et des créances.
Une autre alternative (qui est celle que je défends) serait l’élimination des actionnaires et des créanciers du Tier 1 et la nationalisation temporaire ou définitive de l’entreprise en vue du maintient des activités des salariés pendant et après la période de liquidation.
On pourrait reprendre le (très bon) parallèle de Paul entre la catastrophe de Fukushima et la finance évoqué notamment dans sa vidéo du vendredi 18 mars dernier.
Big brother mangera son chapeau, mais avant il risque de nous en faire bouffer des vertes et des pas mûres. Triste époque.
Chaque nouvelle série de photos complète l’image de la dévastation.
Il y a quelque chose de vraiment fascinant dans ces photos. Qui dépasse de très loin le fait même que certaines soient d’une absolue beauté photographique. Un peu comme si ce bric-à-brac innommable, ce sens dessus dessous, ce monde de lambeaux de bois, d’horizontalité fissurée, de réminiscences magritiennes, nous parlait de notre époque. En tout cas, je n’avais jamais ressenti cela auparavant.
Ce matin dans Le Monde le texte ci dessous.
Pour ceux qui en doutent pas besoin d’une catastrophe naturelle pour aggraver le risque d’une catastrophe industrielle.
En sécurité, dans l’industrie, on parle souvent d’une « pyramide de risque ». Pour W situations anormales vous avez X « presque accidents » , Y accidents mineurs, W accidents graves.
Et ce en situation « normale ».
Après de telles images, souhaitons que les enfants du japon et je l’espère du monde entier soient guéris une bonne fois pour toute, de tous ces films et séries télévisuelles (DVD; JEUX de guerre etc…) catastrophes idiotes et sans intérêt, si ce n’est celui d’influencer le psychisme de l’être humain vers sa propre destruction…Surtout lorsque l’on sait que la pensée crée.
oui
Ponyo – Bande-annonce
http://www.youtube.com/watch?v=YTrEECZhpL0
AKIRA Blu-ray Trailer
http://www.youtube.com/watch?v=aqp1BDXpAJU
The tortures of a memory of a lost love
http://www.youtube.com/watch?v=elD6Tv-8KOY
Tsunami | des images pour le Japon. Des artistes dessinent dans une forme de solidarité pour le Japon.
bravo les artistes ! merci Igor
Merci pour ce lien iGor,
merci
expression trés touchante, et porteuse de Culture et permettant de symboliser …
elles, ils sont doués.
« Les seuils légaux » sont relevés depuis des années en fonction des besoins.
Personne ne sait avec exactitude s’il existe vraiment des seuils pour le nucléaire, pas plus que pour les autres poisons que l’industrie déverse dans l’eau, l’air et les aliments et quel est le véritable produit de l’ensemble de ces poisons.
Ceux qui connaissent ces véritables « seuils légaux » sont au choix:
– déjà morts
– réduits au silence
– richissime
Quant aux effets combinés des innombrables poisons synthétiques déversés dans la biosphère, associés aux effets combinés de leurs sous-produits de dégradation, ils sont inconnaissables et pour ainsi dire de l’ordre du noumène.
Tant de risques inutiles qui en fait ne sont qu’une mise en abyme de la folie de l’Homme.
D’après l’OMS le choléra tue 100000 âmes par an.
Sachant que la présence de la Faculté est souhaitable pour faire le diagnostic, je m’inquiète toujours de la marge d’erreurs de ce genre de savoir au su du nombre de représentants de la Faculté par ha dans certaines régions. Dans les années 1830 le Choléra a fait 100.000 victimes en France dont 20.000 à Paris sur 700.000 ha.
La découverte des microbes au 19ème a produit un grand essor de l’hygiène publique et donc la grande peur des microbes puis, incidence seconde, leur phobie extrêmement répandue, d’où l’exigence de ma maternelle dans les années 50 : « va te laver les mains avant de manger ».
L’infiniment petit a reculé, l’insulte à traiter quelqu’un de « microbe » a disparue, mais la peur de l’invisible dangereux a muté : ce ne sont plus des mêmes masques qui étaient sensés protéger de la peste dont on s’équipe ces jours-ci.
On joue avec le feu depuis la préhistoire et le bilan des incendies d’origine humaine n’est pas clos.
Les affaires de décence, de dignité et donc d’indécence et d’indignité font le terreau des révolutions autant que du consensus dominant, mais il règne dans la revendication ou la dénonciation de ces épithètes un parfum de « quant-à-soi » qui m’invite toujours à les prendre avec des pincettes, une distance et un recul temporel pour tenter de cerner ce qui les fait mousser puis retomber. S’il existait une bourse de la dignité comme de l’indécence, expertiser l’origine du produit, sa traçabilité, ce qui motive à l’achat comme à la vente, et profil de clientèle, offrirait intérêt.
« reste la question de la contrainte ou du consentement des peuples et de ses dirigeants » comme dit arkao 18 mars 2011 à 15:52.
Un beau reste qui est loin d’être traité.
Avec des enfants en bas âge il est difficile d’avoir des vacances itinérantes. Au milieu des années 80, au mois d’août, où donc trouver en France un coin sympa mais peu fréquenté ? J’ai choisi le cap de la Hague. J’y ais passé trois été. La qualité du lait, comme je répondais à l’époque à des proches anxieux, est la plus surveillée de France. J’ai l’habitude de dire que ce bout du monde du nord-ouest du Cotentin avec son micro-climat est le plus joli et varié de la cote entre la frontière belge et la Bretagne. Quand on fait le chemin des douaniers, on voit très bien le gros tuyau qui rejette quelque chose de l’usine de la Hague, usine qu’on longe pendant 3 kilomètres sur le plateau. Mais on peut se baigner dans la charmante petite crique près du Nez de Voidries ou sur la jolie plage de la baie d’écalgrain, assez déserte, l’eau est froide mais pas plus qu’à Deauville ou au Touquet. Et quelque soit le point du bord de mer, on ne voit pas l’usine sur le plateau, juste parfois le bout de cheminée qui dépasse à l’horizon. L’immobilier rural est charmant mais très cher du fait des hauts salaires de la Hague. Le vent dominant est d’Ouest, et curieusement à l’époque je m’étais dit que je n’aurais pas aimé qu’il soit à l’est puisqu’alors, j’aurai reçu la fumée de l’usine. C’est Cherbourg à 20 km à l’est du plateau qui reçoit nécessairement les rejets, mais tout est très contrôlé. Sinon ça finirait par se savoir…trop tard, bien sûr. À propos de vent dominant, je n’ai jamais bien compris l’aversion de nos cousins germains pour le nucléaire, avec les vents de l’atlantique, sûr qu’un niveau 7 en France les envahirait alors à quoi se protéger chez eux, le territoire des vents ne lit pas nos cartes nationales…
La propriété collective des moyens de production (au sens où elle est sensé exclure la pure défense des intérêts particuliers) n’a pas empêché Tchernobyl. Il aurait fallu la liberté d’expression en ce qu’elle permet aux savoirs et à leurs querelles de se confronter.
Il faudrait aussi que dans la pyramide des commandements existe une liberté d’expression qui fait défaut dans les entreprises, particulièrement dans les domaines sensibles (Renault est le cas flagrant ces jours-ci) ou l’ombre de la concurrence suppose la réserve, la discrétion, le mystère, la dissimulation etc. bref la soumission de chacun à son poste, et même si des choses pas catholiques sont aperçues, l’omerta du groupe, la culture de l’identification à l’entreprise, empêchent la prise de parole, au sens de la prise de la Bastille.
Mais aussi, toute vérité est-elle bonne à dire ? Que chacun mesure sous quelque prétexte que ce soit et avec qui que ce soit, qu’il s’est dispensé de la dire toujours avec de bonnes raisons, surtout pour épargner l’autre. Et je n’aborde même pas les vérités que chacun n’a pas envie d’entendre, ou de reconnaître. Le champ du politique est traversé de ces mêmes travers.
« Ce qui n’est pas confirmé par le hasard n’a aucune validité »
C’est Hans Bellmer, un artiste, qui écrit ça à la page 77 de « Petite anatomie de l’image, ou petite anatomie de l’inconscient physique ».
Mais je me suis laissé dire que plus les calculateurs sont gros plus leurs calculs du hasard montrent qu’il n’y en a pas, ça confirmerait que l’énoncé de Bellmer n’a aucune validité, mais ne signifie pas pour autant qu’il est sans conséquences, dont celle de le reporter sur le blog de Jorion.
Un jour ça m’a bluffé d’apprendre qu’on vendait des Mirages à des hommes du désert. C’était contre du pétrole. Mais que des Tornados ou des Rafales viennent à détruire des Mirages pour du pétrole à son coté histoire de marchand de sable.
Aux premières victimes civiles collatérales bien connues, des micros frappes aériennes (pour éviter « petites »), il y aura des sondages pour réveiller l’opinion publique.
Je crains que l’État Libyen ne soit pas une Nation avec un Peuple au sens de nos fiction construites par des siècles d’histoire mais à l’image de ces constructions coloniales comme l’Irak ou l’Afghanistan avec en prime un guide qui se prend pour un guide.
comme vous dites, n’a pas reculé: il est bien là et écrase l’homme.
L’OMS est autrement plus prolixe sur la grippe aviaire, la grippe H1N1 ….
(les campagne de prévention vaccinale contre un hypothètique infection virale, hypothétiquement mortelle sont très très, trop, « in » ….
alors que la prévention contre les irradiations nucléaires du fait d’ inhalation, ingestion de molécules ou particules irradiées, n’étant pas « in », ne sont ….
Les marchandises modernes sont périssables.
…et font périr.
l’OMS (qui dispose des chiffres de l’AIEA) ne reconnaît officiellement que 50 décès liés à l’accident de Tchernobyl…
Ce lien
/le-j-accuse-d-ex-cadres-de-l-atome-japonais
signalé sur un autre de vos fils :
les ingénieurs qui ont construit la centrale parlent…
Les « techniciens » et les « experts », dans le nucléaire comme dans la banque ou la santé sont des bricoleurs du dimanche.
Il y a une anomalie (voire deux) dans cet article : »A chaque image du toit du réacteur 2 détruit par les flammes ». Le toit du réacteur 2 n’a pas été détruit par les flammes. Les toits des réacteurs 1 et 3 ont été détruits par des explosions d’hydrogène et les murs du réacteur 4 ont été partiellement détruit par les flammes mais pas le toit. De quel réacteur parle-t-il ?????
Sur cette carte actualisée d’heure en heure, aucune diminution des émissions radioactives.
Sur cette carte animée (même source) on voit nettement que la côte ouest de l’Amérique du Nord est exposée. Grosses retombées sur Taïwan et la Chine en cours.
http://www.zamg.ac.at/pict/aktuell/20110318_fuku_Cs-137-glob_logo.gif
Vous allez voir, cette carte révèlera bientôt des murs invisibles où aucun nuage ne passera…
« Grosses retombées sur Taïwan et la Chine en cours. »???
La carte ne montre pourtant rien de tel, quelles sont vos sources?
@ MJL
Oui, j’aurais dû écrire “retombées probables” ou “possibles” et non “en cours”. Mais si vous jetez un œil à cet autre lien (updated: 18. März 2011 13:00, donc non remis à jour depuis + de 24 heures), il est très vraisemblable que ce soit hélas le scénario en cours.
http://www.zamg.ac.at/pict/aktuell/20110318_fuku_I-131_logo.gif
PS : Merci à “quelqu’un” d’avoir fourni le lien de départ.
@Karlussbrother,
appelez vous 10^-3 à 10^-1 Bq/m3 des « grosses » retombées?
A titre de comparaison, les retombées de Tchernobyl furent de l’ordre de 100 à 1000 Bq/m3 dans les pays les plus touchés par le panache radioactif (Ukraine, Biélorussie) ; en France, les valeurs mesurées dans l’Est étaient de l’ordre de 1 à 10 Bq/m3 (le 1er mai 1986).
Une autre simulation, celle de l’IRSN, fait état de retombées en cours sur la Sibérie et l’ouest Américain de l’ordre de 10^-2 à 10^0 Bq/m3
@ chris06
Je n’avais pas vu votre post…
Triple mea culpa en effet après réanalyse des cartes du ZAMG (Zentralanstalt für Meteorologie und Geodynamik) en gif animé :
1. Ces cartes étaient des modélisations (simulations) et non des relevés a posteriori
2. Leur prédictibilité météo ne s’est pas révélée exacte
3. Les taux de radioactivité à Taïwan ne présentent à ce jour rien d’inquiétant
http://rmsp.trmc.aec.gov.tw/user/taiwan_out.asp?c2e=e
NEWS ADVISORY: Steps to reduce No. 3 reactor’s pressure to be taken swiftly: nuke agency
Source : Le Figaro 20/03/2011 | Mise à jour : 10:29
Les ingénieurs de la centrale nucléaire de Fukushima ont rétabli dimanche l’électricité dans le réacteur numéro 2 endommagé lors du séisme. Kyodo a précisé que la compagnie Tokyo Electric Power (Tepco) qui exploite l’installation, espère rétablir le fonctionnement de la salle de contrôle ainsi que l’électricité et le système de refroidissement du réacteur numéro 1, qui est relié au réacteur numéro 2 par un câble.
L’info semble fiable : relayée par RTL, Le Point, etc.
Cette information est confuse: tirer une ligne et rétablir ensuite une alimentation sont deux opérations distinctes. C’est tout l’enjeu actuel que de passer à la deuxième étape, la troisième étant la mise sous tension des équipements.
Rétablir une ligne électrique et l’alimenter ce sont des opérations qui sont relativement rapides.
La troisième étape étant à mon sens la plus difficile compte tenu que tout le contrôle commande et les circuits de puissance (l’électronique et l’électrotechnique de puissance qui pilotent et alimentent les pompes) ont du être endommagés par le tsunami et/ou les explosions, et qu’il ne doit pas être facile de réparer ou remplacer les composants HS en milieu radioactif.
Confuse… c’est le moins qu’on puisse dire.
Entre-temps, le Figaro (bon sang, je n’ai jamais autant lu le Figaro) a partiellement infirmé (ou complété ?) l’info précédente :
EN DIRECT – Alors que le courant a été partiellement rétabli au niveau du réacteur numéro 2, le gouvernement indique que la centrale « n’est pas en état de fonctionner à nouveau ».
Mise à jour n°75 (dimanche 07h05)
Damned, où est passé François Leclerc ?
Je ne peux donner des informations que lorsqu’elles sont disponibles ! Un billet sur la crise de la dette européenne est en gestation pour débuter une semaine où elle va revenir dans l’actualité…
Les informations redeviendront probablement disponibles lorsque qu’un certain président aura annoncé en imitant deubelioubouche : « mission accomplished » (Il ne faut pas qu’un train en cache un autre)
@ FL
Pour une fois qu’on avait quelque chose à vous reprocher… Vous faites un travail impressionnant. Le plus dur n’est pas d’être exhaustif mais de ne jamais dire de connerie.
@ argeles
Ne croyez pas que retablir une ligne THT soit une operation rapide,en temps normal,il faut approcher des pylones et des lignes avec des camions 4×4,nacelles et beaucoup de matos (vous avez surement vu edf a l’oeuvre lors de tempetes de neige par exemple )
Là toutes le routes sont tres encombrees voir pour certaines rayees du paysage et les lignes THT
passent toujours au milieu des champs se qui veut dire qu’en temps normal,ils ont besoin des tout petits chemins de terre pour finir d’approcher toutes les installations.Une fois que tout les travaux seront terminer pour assurer la continuite d’au moins une ligne de fukushima a une centrale(thermique,barrage ou autre ) Avant d’envoyer l’electricite il faut redeconnecter du reseau que l’on vient de rendre utilisable, toutes les boucles et autres derivations(qui vont sur des agglomerations ou des zones industrielles etc), qui ne sont pas utiles et qui sont detruite et en court circuit sinon le reseau tombera a chaque fois qu’ils essayeront d’envoyer,en un mot rendre un reseau tht sur et stable au milieu de tout ce desastre ne doit etre une veritable sinecure.
Et si la principale production du capitalisme, depuis l’accélération de ces cinquante dernières années, était la transformation de l’usine à rêves en usine à cauchemards ?
…alors le capitalisme verrait qu’on peut faire beaucoup d’argent en faisant demi-tour.
Le demi-tour, qui est un retour en arrière, n’est pas programmé.
Le rêve de mon ennemi est mon cauchemar.
à Marlowe:
ainsi va la pendule du temps qui s’écoule et dépasse toujours le temps qu’il fait.
L’unité du temps est le changement.
A priori la situation à la centrale semble s’améliorer …
Réunion en urgence de l’AIEA Lundi.
Question subsidiaire :
Le déclenchement des hostlités en Libye n’a t’il pas également pour avantage de détourner l’attention ?
Par ailleurs, vous remarquez que Tepco transmets des messages d’espoir qui sont régulièrement contredits par d’autres.
On va remettre l’électricité et on espère que les systèmes de refroidissement refonctionneront.
Mais : L’opération « va prendre plus de temps. Nous ne savons pas quand nous pourrons essayer de rétablir les systèmes », a déclaré Naohiro Omura, de l’opérateur Tokyo Electric Power. dimanche 20 mars 2011 12h35
Faire patienter et espérer le plus longtemps possible afin d’éviter la panique et/ou la colère du peuple japonais.
Le déclenchement des hostliités en Libye a certainement d’autres avantages ! – (désolé de passer brièvement en hors-sujet – Julien Alexandre, vous pouvez censurer ! 🙂
Réserves (de pétrole) prouvées fin 2008 en millions de barils – Source Wiki.
1. Arabie saoudite 266 710 19,87 %
2. Canada 178 092 13,27 %
3. Iran 136 150 10,14 %
4. Irak 115 000 8,57 %
5. Koweït 104 000 7,75 %
6. Venezuela 99 377 7,40 %
7. Émirats Arabes Unis 97 800 7,29 %
8. Russie 60 000 4,47 %
9. Libye 43 660 3,25 %
Localement (internationalement je ne sais) sur nos infos,
Dassault (les avions) prend la une, et passe devant Areva (le nucléaire)
La situation à Fukushima est complètement surréaliste et horrible, quand on se dit qu’il y a déjà eu 2 précédents de trop…
Je me dis aussi que ces mêmes « gens » n’en ont strictement rien à fiche de la population – seuls le fric et la croissance les intéressent – sinon ils ne se conduiraient pas comme ils se conduisent… J’en ai ras la casquette (pour rester poli) des « élites » qui n’écoutent que leurs complices…
Pendant ce temps-là, les marchandises circulent: on a trouvé aujourd’hui à Taiwan des légumes importés de la région de Fukushima qui avaient un taux élevé de radiation. Tu m’étonnes ! (Source: al-Jazeera, et confirmé sur radio Taiwan:)
http://english.rti.org.tw/Content/GetSingleNews.aspx?ContentID=121860
Deux citations de circonstance:
René Char:
« Nous sommes, ce jour, plus près du sinistre que le tocsin lui-même, c’est pourquoi il est grand temps de nous composer une santé du malheur. Dût-elle avoir l’apparence de l’arrogance du miracle. »
Günther Anders:
« Le courage? Je ne sais rien du courage.Il est à peine nécessaire à mon action. La consolation? Je n’en ai pas encore eu besoin. L’espoir? Je ne peux vous répondre qu’une chose: par principe, connais pas. Mon principe est: s’il existe la moindre chance, aussi infime soit-elle, de pouvoir contribuer à quelque chose en intervenant dans cette situation épouvantable, dans laquelle nous nous sommes mis, alors il faut le faire. »
http://www.youtube.com/watch?v=eaScyfSHc-Y
Kraftwerk, 1975.
l’art est une vision
« Sept techniciens ont été exposés à des niveaux de radiations supérieurs à 100 millisieverts, seuil à partir duquel le risque de développer ultérieurement un cancer devient important. »
Je suis très dubitatif de cette information. De ce que j’ai compris, un tel seuil s’atteint aussi bien en une heure exposée à 100 mSv de l’heure, ou en 100h, soit quatre jours, à 1mSv/h. Vu les niveaux de radiations à la centrale, il me semble que ces seuils sont terriblement vite atteint.
D’autres part vue la météo prévue pour aujourd’hui je suis assez étonné de ne voir nulle part de nouveau relevé de radiation dans les grandes villes proches, ni de bilan météo. Car aujourd’hui, on prévoyait un vent ramenant la radioactivité vers le japon, et de la pluie, il me semble…
Météo consult:
« Temps pluvieux aujourd’hui dimanche. Dimanche, le vent continue à faiblir, tout en gardant une composante ouest-sud-ouest dominant. Les particules radio-actives ont tendance à rester plus nombreuses à proximité du littoral, mais la situation reste sous contrôle. L’inquiétude concerne les précipitations, qui auront comme conséquence de rabattre les éléments radioactifs au sol, risquant alors de contaminer les surfaces agricoles et les eaux des cours d’eau.
La situation deviendra surtout critique demain lundi et mardi, avec la persistance d’un temps instable avec quelques averses. Surtout, le flux s’orientera au secteur est à nord-est faible sur l’ensemble du Japon. Les particules radioactives circuleront non seulement sur l’île, mais elles pourraient se fixer au sol avec la présence de précipitations.
Mardi après-midi, le vent basculera au nord-ouest modéré avec rafales. La situation deviendra à nouveau plus favorable jusqu’en fin de semaine. Les émissions de polluants seront alors rejetées dans le Pacifique. »
« Si l’industrie nucléaire a le vent en poupe, c’est qu’elle est la plus adaptée pour produire l’énergie dont ce monde capitaliste a besoin ; qu’importe sa nocivité ou ses dangers (radiations, déchets, cancers, etc.). Elle n’est que l’extrême caricature d’un système industriel basé sur l’exploitation du prolétariat et qui produit sans cesse des nuisances (pétrochimie, agro-alimentaire, amiante, nanotechnologies, cancers toujours, etc.). Le nucléaire ne disparaîtra donc que si une nouvelle énergie économiquement plus intéressante est à même de la remplacer… ou si un mouvement de protestation de grande ampleur ayant pour base les populations locales, entre en conflit direct avec l’Etat sans chercher à négocie r ni à le convaincre, mais le considère pour ce qu’il est : un ennemi, un péril pour notre existence même. C’est se leurrer que de vouloir lutter contre le nucléaire sans se débarrasser de la société et du système économique qui le font exister. Comme disait l’autre :
Toute contestation partielle rejoint la fonction répressive du vieux monde.
A BAS LE NUCLEAIRE !
donc
A BAS LE CAPITALISME !
et vice et versa
Collectif, octobre 2008 »
extrait de : http://www.non-fides.fr/?Pour-la-mort-du-nucleaire-et-de
et que dire des nouveaux armements à l’uranium appauvri ???
ou des armes à micro-ondes ?
une bonne façon de se débarrasser à bon marché des déchets des centrales.
Encore une excellente synthèse de la situation à ce jour :
http://sciencepourvousetmoi.blogs.nouvelobs.com/archive/2011/03/20/fukushima-suite14-unite-n-3-entre-charybde-et-scylla.html
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article115133
(…)
(…)
Bonsoir à tous,
je n’ai pas lu vos commentaires mais je voudrais vous faire les remarques suivantes.
Une centrale à eau bouillante (BWR, technologie General Electric), comme un PWR (technologie Westinghouse) comporte deux types de stockage des assemblages de combustible, l’un à l’intérieur du bâtiment réacteur, et l’autre dans des bâtiments annexes quand la désactivation a eu lieu. D’une manière simplifiée, lors d’un arrêt pour maintenance et rechargement en combustible, la première opération consiste à extraire les assemblages qui se trouvaient depuis 4 ou 5 ans dans le bâtiment réacteur (entreposés dans cette piscine pour désactivation lors du précédent chargement en combustible) sont transférées dans une autre piscine de stockage pour une période variable de désactivation, selon la nature du combustible.
J’insiste sur ce point qui passe presque inaperçu dans toutes les dépêches d’information.
A Fukushima, considérons seulement les quatre premières tranches, les plus anciennes. Il y a 8 piscines, quatre dans le bâtiment réacteur et quatre dans les annexes. Apparemment il n’y a pas de problèmes majeurs dans les piscines des annexes, à ma connaissance on n’en a jamais parlé. Ce qui pose problème ce sont les quatre piscines qui se trouvent au sommet du bâtiment réacteur, un peu comme dans une centrale française, j’en ai visité un certain nombre en cours d’arrêt de tranche, la piscine se trouve juste à côté de la cuve du réacteur. Il se trouve que ces piscines étaient remplies d’assemblages en cours de désactivation (et le sont toujours). Tepco n’a jamais donné d’informations précises sur ces piscines jusqu’à très récemment. Mon sentiment est que les explosions d’hydrogène qui ont eu lieu ne provenaient pas des réacteurs eux-mêmes, mais d’une surchauffe des assemblages dans les piscines de désactivation. La décomposition de l’eau en oxygène et hydrogène commence aux alentours de 160 degrés centigrade et parfois en dessous de cette température. Il y a donc lieu de reconsidérer les évènements qui se sont enchainés cette semaine passée. On a parlé de dépressurisation du circuit primaire (pour un BWR c’est un abus de langage), mais il me semble étrange que TEPCO se soit abstenu pendant plusieurs jours de mentionner le problème des piscines de stockage.
Selon les informations réunies tant auprès de L’IAEA, de la NRC, que des agences de presses comme Kyodo, le problème apparu après les arrosages de la piscine du n°3 en particulier (présence de MOX) laisse penser que la piscine est fuyarde et qu’il va être très difficile de trouver une solution.
Pour information voici un lien et son contenu que j’ai pris la peine de copier au cas où il ne soit plus disponible ce jour.
ce lien :
http://www.nytimes.com/2011/03/18/world/asia/18spent.html?_r=1&hp
que je te copie au cas où il ne soit plus dispo :
Je lis la presse américaine qui semble très au fait de ce qui se passe en ce moment.
Danger of Spent Fuel Outweighs Reactor Threat
By KEITH BRADSHER and HIROKO TABUCHI
Published: March 17, 2011
RECOMMEND
TWITTER
SIGN IN TO E-MAIL
PRINT
SINGLE PAGE
REPRINTS
SHARE
Years of procrastination in deciding on long-term disposal of highly radioactive fuel rods from nuclear reactors are now coming back to haunt Japanese authorities as they try to control fires and explosions at the stricken Fukushima Daiichi Nuclear Power Station.
Some countries have tried to limit the number of spent fuel rods that accumulate at nuclear power plants – Germany stores them in costly casks, for example, while Chinese nuclear reactors send them to a desert storage compound in western China’s Gansu province. But Japan, like the United States, has kept ever larger numbers of spent fuel rods in temporary storage pools at the power plants, where they can be guarded with the same security provided for the power plant.
Figures provided by Tokyo Electric Power on Thursday show that most of the dangerous uranium at the power plant is actually in the spent fuel rods, not the reactor cores themselves. The electric utility said that a total of 11,195 spent fuel rod assemblies were stored at the site.
That is in addition to 400 fuel assemblies that had been in active service in reactor No. 1 and 548 in each of reactors No. 2 and 3. In other words, the storage pools hold more than seven times as much radioactive material as the reactor cores.
Now those temporary pools are proving the power plant’s Achilles heel, as the water in the pools either boils away or leaks out of their containments, and efforts to add more water have gone awry. While spent fuel rods generate significantly less heat than newer ones, there are strong indications that the fuel rods have begun to melt and release extremely high levels of radiation. Japanese authorities struggled Thursday to add more water to the storage pool at reactor No. 3.
Four helicopters dropped water, only to have it scattered by strong breezes. Water cannons mounted on police trucks – equipment designed to disperse rioters – were deployed in an effort to spray water on the pools. It is unclear if they managed to achieve that.
Richard T. Lahey Jr., a retired nuclear engineer who oversaw General Electric’s safety research in the early 1970s for the kind of nuclear reactors used in Fukushima, said that the Japanese authorities may not have entirely understood the importance of keeping cool the spent fuel. The zirconium cladding on the fuel rods can burst into flames if exposed to air for hours when a storage pool loses its water, he warned.
When zirconium ignites, it emits extremely hot flames that warm up everything nearby and are very hard to extinguish, added Mr. Lahey, who helped write a classified report for the United States government several years ago on the vulnerabilities of storage pools at American nuclear reactors.
Very high levels of radiation above the storage pools suggest that the water has drained in the 39-foot-deep pools to the point that the 13-foot-high fuel rod assemblies have been exposed to air for hours and are starting to melt, said Robert Albrecht, a longtime nuclear engineer who worked as a consultant to the Japanese nuclear reactor manufacturing industry in the 1980s. Spent fuel rod assemblies emit less heat than fresh fuel rod assemblies inside reactor cores, but the spent assemblies still emit enough heat and radioactivity that they must be kept covered with 26 feet of water that is circulated to prevent it from growing too warm.
Gregory Jaczko, the chairman of the United States Nuclear Regulatory Commission, made the startling assertion on Wednesday that there was little or no water left in the storage pool located on top of reactor No. 4, and expressed grave concern about the radioactivity that would be released as a result. The spent fuel rod assemblies there include 548 assemblies that were only removed from the reactor in November and December to prepare the reactor for maintenance, and may be emitting more heat than the older assemblies in other storage pools.
Even without recirculating water, it should take many days for the water in a storage pool to evaporate, nuclear engineers said. So the rapid evaporation and even boiling of water in the storage pools now is a mystery, raising the question of whether the pools may also be leaking.
Michael Friedlander, a former senior nuclear power plant operator who worked 13 years at three American reactors, said that storage pools typically have a liner of stainless steel that is three-eighths of an inch thick, and they rest on reinforced concrete bases. So even if the liner ruptures, “unless the concrete was torn apart, there’s no place for the water to go,” he said.
At each end of a pool are 16-foot-tall steel gates with rubber seals, used to swing fresh fuel rod assemblies into a reactor and to swing out and store the spent assemblies. The gates are designed to withstand earthquakes, Mr. Friedlander said, but could have sprung leaks given the power of last Friday’s quake, now estimated to have had a magnitude of 9.0.
Even if water gushed out of the gates, there would still be about 10 feet of water left on top of the fuel rod assemblies.
Mr. Lahey said that much of the water probably just sloshed out during the earthquake last Friday. Much smaller earthquakes in California have produced heavy water losses from sloshing at storage pools there, partly because the pools are located high in reactor buildings to make it easier to move fuel rod assemblies in and out of the reactor themselves.
« It’s like being at the top of a flagpole, and once you start ground motion, you can easily slosh it, » he said.
When the water in a storage pool disappears, residual heat in the fuel rods’ uranium left over from their time in a nuclear reactor continues to heat the rods’ zirconium cladding. This causes the zirconium to oxidize, or rust, and even catch fire. This breaks the seal of the rods, and pressurized radioactive gases like iodine, which accumulated in the rods while they were in the reactor, suddenly spurt out, Mr. Albrecht said.
Each rod inside the assembly holds a vertical stack of cylindrical uranium oxide pellets. These pellets sometimes become fused together while in the reactor, in which case they may stay standing up even as the cladding burns off. If the pellets stay standing up, then even with the water and zirconium gone, nuclear fission will not take place, Mr. Albrecht said.
But Tokyo Electric said this week that there was a chance of “recriticality” in the storage pools – that is to say, the uranium in the fuel rods could become critical in nuclear terms and resume the fission that previously took place inside the reactor, spewing out radioactive byproducts.
Mr. Albrecht said this was very unlikely, but could happen if the stacks of pellets slumped over and became jumbled together on the floor of the storage pool. Tokyo Electric has reconfigured the storage racks in its pools in recent years so as to pack more fuel rod assemblies together in limited space.
If recriticality occurs, pouring on pure water could actually cause fission to take place even faster. The authorities would need to add water with lots of boron, as they have been trying to do, because the boron absorbs neutrons and interrupts nuclear chain reactions.
If recriticality takes place, the uranium starts to warm. If a lot of fission occurs, which may only happen in an extreme case, the uranium would melt through anything underneath it. If it encounters water as it descends, a steam explosion may then scatter the molten uranium.
At Daiichi, each assembly has either 64 large fuel rods or 81 slightly smaller fuel rods, depending on the vendor who supplied it. A typical fuel rod assembly has a total of roughly 380 pounds of uranium.
One big worry for Japanese officials is that reactor No. 3, the main target of the helicopters and water cannons on Thursday, uses a new and different fuel. It uses mixed oxides, or mox, which contains a mixture of uranium and plutonium, and can produce a more dangerous radioactive plume if scattered by fire or explosions.
According to Tokyo Electric, 32 of the 514 fuel rod assemblies in the storage pond at reactor No. 3 contain mox.
Tokyo Electric has said very little about the biggest repository of spent fuel assemblies at the site: 6,291 assemblies located in a common storage pool immediately inland from reactor No. 4.
Japan had hoped to solve the spent fuel buildup with a large-scale plan to recycle the rods into fuel that would go back into its nuclear program. But even before Friday’s quake, that plan had been hit with massive setbacks.
Central to Japan’s plans is a $28 billion reprocessing facility in Rokkasho village, north of the quake zone, which would extract uranium and plutonium from the rods for use in making MOX fuel. After countless construction delays, test runs began in 2006, and the plant’s operator, Japan Nuclear Fuel, said operations would begin in 2010. However, in late 2010, its opening was delayed by another two years. A facility for making MOX fuel is also under construction.
To close the nuclear fuel recycle process, Japan also built the Monju, a fast breeder reactor, which started running in full in 1994. But a year later, a fire caused by a sodium leak shut down the plant.
Despite revelations that the operator, the quasi-governmental Japan Atomic Energy Agency, had covered up the seriousness of the accident, Monju again started operating at a reduced capacity, reaching criticality, or sustained nuclear chain reactions within the reactor, in May.
Another nuclear reprocessing facility in Tokaimura has been shut down since 1999, when an accident at an experimental fast breeder showered hundreds in the vicinity with radiation, and two workers were killed.
Many of these facilities were hit by Friday’s massive quake. A spent fuel pool at Rokkasho spilled over, and power at the plant was knocked out, triggering back-up generators, Japan Nuclear Fuel said. According to the Citizens Nuclear Information Center, an anti-nuclear NGO, about 3,000 tons of fuel are stored at Rokkasho. But the plant, built 55 meters (180 feet) above sea level, was spared from the destructive tsunami that followed the quake. Grid power was restored on Monday, the company said.
Il ressort, encore une fois selon mes estimations, que TEPCO utilisait ce site comme une sorte de dépotoir, laissant la gestion du combustible usé à plus tard !
Le gouvernement japonais a décidé de décommissionner cette installation (peut-être que les tranches 5 et 6, plus récentes, seront épargnées…
Ma suggestion est qu’il faut ensabler les piscines de stockage ( dans un premier temps celles situées dans les annexes) et laisser faire. La chaleur dégagée finira par vitrifier l’ensemble. Le problème auquel vont être confrontés les techniciens qui travaillent au péril de leur vie (ils le savent, ils sont d’ailleurs volontaires) sera de déterminer par quel moyen ils introduiront du sable dans les piscines situées à l’intérieur des bâtiments réacteur. Pour celles situées dans les annexes, on peut projeter du sable en lieu et place de l’eau de mer (avec de l’acide borique mêlée au sable ce sera plus efficace) .
En définitive, je ne vois pas vraiment de solution satisfaisante dans l’immédiat.
Je rappelle que pour accéder aux piscines de stockage situées à l’intérieur de l’enceinte du réacteur, il faut ouvrir ce dernier, or cela ne semble absolument à l’ordre du jour pour le moment.Dans tous les cas de figure, je souhaite beaucoup de courage aux intervenants sur site. Ce sont pour la plupart des volontaires, mais ils vont en mourir…
Une grossière erreur qui jette un doute sur tout ce texte : dans une piscine non pressurisée l’eau ne peut pas atteindre 160°C, et s’il suffisait de cette température pour décomposer l’eau, les voitures marcheraient à l’hydrogène depuis un bon bout de temps !
L’hydrogène à Fukushima vient des réacteurs, c’est déjà assez grave sans en rajouter.
Pour la décomposition HHO voir Stanley Meyer!
Ici : http://fr.wikipedia.org/wiki/Stanley_Meyer
Il s’agit d’électrolyse : vu le manque de jus sur le site, je ne vois pas le rapport.
on parle en fait d’hydrolyse de l’eau pour parler du mécanisme inverse de recombinaison bien connue des classes de lycée en chimie ou en ajoutant de l’oxygène à de l’hydrogène cela explose pour redonner de l’eau.
l’énergie de dissociation ou d’ionisation peut être apportée de bien des façons, thermique, par ondes (sonores ou électromagnétiques) ou d’origine nucléaire par rayonnements ionisants.
et ici c’est bien cette origine qui créer la dissociation des molécules d’eau à l’origine de la formation d’hydrogène.
@ Herrmiss:
Aucun rapport en effet, c’était juste pour répondre à ça : « les voitures marcheraient à l’hydrogène depuis un bon bout de temps ! »
Ce lien pour comprendre plus clairement.
http://www.siteduzero.com/forum-83-624951-p1-centrale-nucleaire.html
J’ai effectivement mentionné que l’hydrogène pouvait avoir parfaitement, comme vous en doutez, être généré dès que les assemblages commençaient à se trouver à l’air libre.
L’explication est simple : prenez une barre de fer chauffée au rouge et plongez la dans de l’eau, à la limite du contact entre l’eau et la dite barre de fer, il y a un dégagement d’hydrogène, d’oxygène et de vapeur. Pour un simple fer à béton, la situation n’est pas vraiment catastrophique, mais quand il s’agit de 500 assemblages de combustible comportant chacun plus d’une centaine de gaines, l’effet s’avère majeur !
j’ai travaillé dans le nucléaire plusieurs années, en dehors de mon métier de biologiste, et je revendique le droit d’avoir une analyse relativement globale de cet incident, sans parti pris, avec la plus ferme objectivité.
Mon dernier fils habite à Tokyo, j’y serai dans trois semaines quoiqu’il arrive et mon commentaire n’a rien d’émotionnel !
Je suis conscient que TEPCO fait face à un problème initialement ignoré, d’autant plus que les assemblages ont pu s’effondrer dans la piscine et se chevaucher !
D’autre part, aucune donnée précise relative à la quantité de combustible usagé dans l’enceinte même des réacteurs n’est disponible, ce que déplore l’IAEA, la gestion de cet incident est très opaque pour ne pas dire obscure.
En effet, les assemblages n’ont-ils pas pu souffrir du tremblement de terre dans leur arrangement même ? Un peu comme un mikado, si j’ose dire ?
Ce ne change pas grand chose au niveau d’eau, mais ca change quelque chose sur la capacité d’un type qui voit ça d’un hélicoptère à comprendre si c’est du lard ou du cochon…
@ Henry38
Bonne analyse concernant la création d’Hydrogène. A étudier!
Question qui me vient, le choc thermique provoqué par l’aspersion d’eau ne peut-elle pas avoir raison de la structure des gaines dans les piscines?
Merci Hermiss de rectifier cette grosse erreur destinée à faire peur un peu plus; les connaissances sur certains phénomènes physiques de Henry38 me paraissent assez approximatives …..
Ce qui pourrait expliquer l’envoie de ce(s) robot(s) EDF/Areva développer entre autre pour aller manipuler les barres de combustible dans les piscines de refroidissement quand l’insertion des dites barres ne se passe pas très bien (insertion de travers) et donc rétablir la situation, la se serait plus le fait d’aller les remettre en position voir les extraire pour les coller dans un bassin « non accidenté » …. (mais bon vu le nombre de barre de combustible c’est un travail de titan…) ce robot évitant la manipulation par des humains donc l’expositions aux radiations … sous réserve que le bâtiment permette au robot de circuler etc… et que les radiations ne soit pas trop forte au point de « parasiter » celui-ci.
Notre ami Nucléaire a vraiment très mal au ventre, ho-la-la, il va encore faire « proutt ».
(NB: pour ceux qui ne l’ont pas vue je fait référence à une vidéo posté sur un autre billet) — Notez, de *vraies* bonnes nouvelles m’aurait beaucoup étonnée. :,(
Bonjour,je vient d’aller faire un tour sur le site de l’ASN qui relate tous les un incidents
qui surviennent dans les centrales francaise,ca fait froid dans le dos
Ames sensibles s’abstenir
Heureusement qu’on ne dispose pas du même outil pour les incidents dans les usines classées SEVESO de tout poil, vous seriez déjà pari pour l’Antarctique.
Jour férié au Japon : 21 Mars : Équinoxe de Printemps
(la rédaction va peut-être pouvoir souffler un peu)
Un article du New York Times du 17 mars affirme que 32 des 514 barres actuellement stockées stockées dans la piscine du bâtiment n°3 sont du MOX.
Tepco avait anoncé que ces barres avaient été chargées dans le reacteur en automne dernier.
Question : Qu’y a t-il actuellement dans la piscine du °3 ?
Un début de réponse qui mériterait d’être développé, mais une réponse quand même !
(AP) — The fuel rods at all six reactors at the stricken Fukushima Dai-ichi complex contain plutonium — better known as fuel for nuclear weapons. While plutonium is more toxic than uranium, other radioactive elements leaking out are likely to be of greater danger to the general public.
Only six percent of the fuel rods at the plant’s Unit 3 were a mixture of plutonium-239 and uranium-235 when first put into operation. The fuel in other reactors is only uranium, but even there, plutonium is created during the fission process.
This means the fuel in all of the stricken reactors and spent fuel pools contain plutonium.
http://mdn.mainichi.jp/mdnnews/news/20110318p2g00m0dm104000c.html
attention: ne pas confondre réacteur (=le coeur) et piscine (=stockage à l’extérieur du réacteur)
@ quelqu’un
« spent fuel pools contain plutonium » => « les piscines de combustible usagé contiennent (elles aussi) du plutonium »
Désolé de passer des extraits non traduits mais le faire moi-même augmente les risques d’erreur…
Merci Karlussbrother, tout ça n’est pas vraiment rassurant. « only » six percent…only. « In all of the stricken reactors …all ». hmm
Que ça soit du MOX ou pas, ça ne change pas grand chose dans les éléments de combustible usés. La fission pendant le fonctionnement du réacteur a » brulé » une partie du Pu du Mox présent initialement et a aussi créé du Pu par capture neutronique de l’Uranium 238 présent initialement ; le bilan en Pu est , je crois, inférieur à celui du départ.
si cela change tout car le plutonium est bien plus dangeureux pour la santé.
le mox est une invention de l’homme.
il n’existe pas à l’état naturel de plutonium, autrement dit il n(y a pas de mines de plutonium.
le plutonium est créé dans les coeur sdes réacteur des centrales nucléaires à uranium.
il est très instable.
le génie humain, et c’est cocorico un procédé Areva, a été d’en incorporer un certain pourcentage à l’uranium habituel pour stabiliser un peu sa fission (il y a alors concurence entre les fissions uranium et les fissions plutonium), d’où le terme de mixed ox/ uranium ox.
ce mox n’est pas utilisé en France car il est très énergétique et fragilise mécaniquement les coeurs des centrales, TEPCO n’a pas eu cette retenue.
excusez moi j’avais mal lu, cela ne change éffectivement pas grand chose une fois le combustible usagé.
la différence est sur le chargement du réacteur 3.
@kerema 29
vos connaissances sur certains phénomènes physiques me paraissent assez approximatives…