Billet invité.
Mise à jour n°30 (mercredi 13h26)
En dernier ressort, l’opérateur envisage d’utiliser un canon à eau pour arroser le réacteur n°4, dont le combustible continue de chauffer.
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Mise à jour n°29 (mercredi 11h25)
Deux événements peuvent accélérer les événements, dont les conséquences sont des rejets permanents dans l’atmosphère de radio-éléments. Pouvant impliquer une évacuation définitive du site (ou le sacrifice des personnels qui y resteraient), aboutissant à un total saut dans l’inconnu.
1. De nouvelles ruptures des enceintes de confinement des réacteurs combinées avec des rejets radioactifs plus massifs.
2. Une rupture d’une ou de plusieurs cuves de réacteurs dont les conséquences seraient encore plus redoutables.
Fonction des vents, l’élévation de la radioactivité autour de la centrale n’est pas homogène. Celle-ci décroît avec la distance, mais les avis sont partagés entre experts à ce propos. Des zones à très fortes densité de population pourraient être soumises à des taux considérés comme dangereux, si ce n’est déjà le cas.
Il est par ailleurs démenti par l’agence Kyodo – qui l’avait précédemment annoncé – que des traces de césium auraient été trouvées dans le réseau d’eau de la ville de Fukushima.
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Mise à jour n°28 (mercredi 11h10)
La course contre la montre continue.
La nuit tombée, tout nouvel essai de largage d’eau par hélicoptère sur le réacteur n°4, où l’évolution de la situation est la plus préoccupante, est très peu probable. De nouveaux moyens terrestres d’apports d’eau sont étudiés.
Le temps presse. Selon l’IRSN, l’eau de la piscine du réacteur n°4 est en ébullition. Si son évaporation devait se poursuivre, des rejets de radio-éléments encore plus forts qu’actuellement interviendraient, selon un délai estimé à « quelques jours ».
C’est sous ce même délai qu’une entrée en ébullition de l’eau des réacteurs n°5 et 6 pourrait également intervenir.
Les rejets radioactifs sont alimentés par les dépressurisations régulières de l’enceinte de confinement du réacteur n°1, ainsi que par celles qui interviennent en continu depuis le réacteur n°2, dont l’enceinte est endommagée. Ce pourrait être aussi le cas pour le réacteur n°3.
Il est confirmé que les personnels évacués sont revenus en salle de contrôle des réacteurs, où le niveau de radioactivité n’est pas connu.
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Mise à jour n°27 (mercredi 10h00)
Les essais de largage d’eau par hélicoptère ne sont pas concluants, en raison du niveau trop élevé des radiations au dessus du réacteur n°4. Rectificatif: au dessus de la centrale
La radioactivité au-delà de la zone de 20 kms autour de la centrale, dont l’évacuation a été ordonnée, n’est pas un « risque immédiat pour la santé », selon le secrétaire général du gouvernement japonais.
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Mise à jour n°26 (mercredi 09h35)
L’ASN fait un point global de la situation des réacteurs (par ordre décroissant de préocccupation).
N°4 : combustible partiellement hors d’eau dans la piscine.
N°2 et 3 : enceintes de confinement endommagées (pas clair pour le n°3).
N°1 et 3 : fusions plus ou moins partielles du combustible.
N°5 et 6 : un seul générateur alimente en eau les deux réacteurs, la température monte.
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Mise à jour n°26 (mercredi 09h05)
Selon l’agence Kyodo, des traces de césium et d’iode ont été découvertes dans le réseau d’approvisionnement en eau de la ville de Fukushima (environ 300.000 habitants).
Réacteur par réacteur, la situation évolue rapidement, avec comme paramètre essentiel la température interne. C’est au tour des réacteurs n°4, 5 et 6 d’enregistrer sa montée.
Un ballet d’hélicoptères s’active au dessus du site. Rectification : un seul hélicoptère intervient pour l’instant, afin d’étudier une intervention.
L’ordre d’évacuation de la centrale aurait été levé.
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Mise à jour n°25 (mercredi 08h59)
S’adressant au pays, l’Empereur du Japon Akihito s’est déclaré « profondément préoccupé » par la situation à Fukushima.
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Mise au point n°24 (mercredi 08h43)
Un hélicoptère de l’armée japonaise est utilisé pour déverser de l’eau sur les réacteurs n°3 et 4. Tepco a entre temps annoncé une stabilisation de la température et de la pression internes au réacteur n°2.
A mi-chemin entre le site de la centrale et Tokyo, à Ibaraki, la radioactivité est 300 fois la normale, sans que cela présente un danger pour la santé, selon les autorités. Pas d’information disponible sur Tokyo.
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Mise à jour n°23 (mercredi 08h20)
Lentement mais inexorablement, la situation échappe des mains des autorités japonaises, qui envisagent de faire appel à l’armée américaine. En France, EDF a annoncé se préparer à envoyer du matériel et une équipe d’intervention.
Un nuage de fumée – peut-être de vapeur d’eau – est apparu au-dessus de la centrale, dont l’origine n’a pas été identifiée et la teneur non précisée. Après celle du réacteur n°2, l’enceinte de confinement du réacteur n°3 pourrait être endommagée, et permettrait cette formation.
Le diagnostic devient de moins en moins certain.
La radioactivité s’est fortement accrue sur le site, connaissant des pics et des brutales variations, variant suivant la proximité de telle ou telle installation, amenant à une évacuation « temporaire » des personnels travaillant sur le site.
Le scénario se précise d’un abandon du site et des réacteurs à eux-mêmes.
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Mise à jour n°22 (mercredi 00h10)
Les accidents continuent de s’enchaîner sans fin à Fukushima.
Peut-être depuis arrêté de lui-même, selon l’autorité de sûreté japonaise, un nouvel incendie s’est déclaré au réacteur n°4 où une partie du combustible stocké dans une piscine en raison d’opérations de maintenance serait désormais hors d’eau, selon l’autorité de sûreté nucléaire française (ASN). L’état de ce combustible n’est pas déterminé, toujours selon l’ASN, laissant ouvertes toutes les hypothèses.
Une intervention par hélicoptère afin de déverser de l’eau, dont l’étude avait été annoncée par Tepco, n’est toujours pas intervenue. De nouveaux dégagements radioactifs sont à redouter.
Les doses de radiation reçues par les personnes intervenant sur le site deviennent préoccupantes, le gouvernement japonais ayant déjà relevé le seuil de la dose maximale autorisée. De leur présence sur le site dépend la poursuite des opérations en cours d’injection d’eau de mer dans les enceintes de confinement afin de tenter de refroidir les cœurs des réacteurs. 50 des 800 employés de la centrale ont été maintenus sur le site.
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Mise à jour n°21 (mardi 18h04)
Günther Oettinger, commissaire européen à l’énergie, a estimé que les autorités japonaises avaient pratiquement perdu le contrôle de la situation à Fukushima.
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Mise à jour n°20 (mardi 16h35)
Le gouvernement japonais a reconnu que le taux de radioactivité a légèrement dépassé la normale au cours de la journée qui s’est achevée à Tokyo, avant de redescendre. Les 35 millions d’habitants de la zone urbaine n’ont pas, selon lui, de précautions particulières à prendre.
Selon l’ONM, les vents ont été jusqu’à maintenant plutôt favorables, poussant les rejets radioactifs de la centrale vers le Pacifique, et devraient se maintenir ainsi. Mais les prévisions ne sont valables que pour les prochaines 24 à 48 heures.
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Mise à jour n°19 (mardi 16h07)
Tepco étudie la possibilité de déverser par hélicoptère de l’eau dans une piscine de combustibles usés du réacteur n°4, afin de refroidir le combustible qui y est entreposé.
Ce qui semble signifier que celui-ci, qui est à l’origine du dégagement d’hydrogène et de l’incendie précédent, libérant alors dans l’atmosphère des radio-éléments toxiques, continue de chauffer. Ce qui pourrait conduire à une réédition de la séquence précédente d’événements.
La piscine est située à l’intérieur de l’enceinte de confinement.
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Mise à jour n°18 (mardi 13h07)
Plus d’incertitude, ni d’inconnue.
Les fissures constatées dans l’enceinte du confinement du réacteur n°2 permettent un rejet permanent dans l’atmosphère de radio-éléments hautement toxiques, alors que l’opérateur n’a pas le choix et doit continuer de soulager la pression à l’intérieur de la cuve du réacteur, en ouvrant quand cela devient indispensable les vannes, mettant désormais en communication directe le combustible en fusion et l’atmosphère.
Un danger supplémentaire pourrait provenir d’une nouvelle explosion d’hydrogène, qui élargirait les fissures. Aucune information n’est donnée sur la possibilité d’un éventuel colmatage de celles-ci.
La direction des vents va devenir une information primordiale. Le gouvernement japonais est placé devant un sérieux dilemme, en terme de communication vis à vis de la population. Doit-il étendre la zone évacuée et jusqu’où ?
Des discordances entre les autorités japonaise et française de sûreté nucléaire se font jour. Les japonaises ne relèvent pas le niveau de l’accident nucléaire et n’ont pas communiqué sur les fissures.
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Mise à jour n°17 (mardi 12h40)
Selon l’ASN, l’enceinte de confinement du réacteur n°2 n’est plus étanche. Un degré important a été franchi, une fuite radioactive permanente est très probablement intervenue.
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mise à jour n°16 (mardi 12h25)
Selon le directeur de l’AEN, l’agence pour l’énergie de l’OCDE, « la situation est franchement mauvaise ». « Les dernières nouvelles du réacteur 2 indiquent qu’il y a eu des problèmes qu’on ne connaît pas bien et qui ont pu provoquer des fissures d’où de la radioactivité pourrait être en train de s’échapper (…) Ce qui est préoccupant, c’est la tendance. Cela veut dire qu’il y a une source de radioactivité qui ne reste pas dans l’enceinte de confinement et qui va dehors ».
L’autorité de sûreté nucléaire française (ASN) a classé en niveau 6 l’accident nucléaire, qui en comporte 7.
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Mise à jour n°15 (mardi 10h34)
Les informations publiques disponibles rendent impossible une appréciation fondée de la situation.
Ce qui ne signifie pas que celle-ci soit possible, étant dominée par des incertitudes majeures. Tant à propos de l’état exact du combustible au sein des cuves que de l’intégrité future des enceintes de confinement, si de nouvelles fortes explosions devaient intervenir.
L’opérateur tente vaille que vaille d’inonder d’eau de mer borée les cœurs des réacteurs, afin d’éviter que le combustible soit hors d’eau; il combat également la montée d’une trop forte pression qui pourrait faire éclater les cuves.
Il ne peut empêcher des explosions successives de concentrations d’hydrogène susceptibles de mettre en péril les enceintes de confinement – cela semble ne pas être le cas – permettant alors une fuite permanente de radio-éléments. Les rejets dans l’atmosphère auxquels il est contraint aboutissent à chaque fois au même effet.
En résumé, il a pris des mesures palliatives qui peuvent être considérées comme ultimes. Sa maîtrise de la situation est néanmoins très relative et peut brutalement lui échapper totalement.
La réponse à des questions essentielles reste confuse dans la communication du gouvernement et de l’opérateur.
1. Quels sont les radio-éléments qui ont été et vont devoir encore être rejetés dans l’atmosphère ? Qu’en est-il en particulier de l’iode-131 et du césium-137, qui sont tout particulièrement toxiques ?
2. Quelle est l’origine de l’incendie qui a affecté le réacteur n°4 et quelles installations ont été précisément touchées ?
3. Qu’en est-il du noyage du combustible dans les cuves des différentes réacteurs, celui-ci est-il ou non toujours hors d’eau ?
4. Connaît-on l’ampleur des processus de fusion engagés dans les différents réacteurs, se poursuivent-ils ?
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Mise à jour n°14 (mardi 09h35)
Le niveau des radiations a également baissé à Tokyo, selon le gouvernement, laissant à penser que l’effet de l’incendie intervenu à la piscine des combustibles usagés du réacteur n°4 est en train de se dissiper. Ou tout du moins qu’il n’y a pas de fuite en continu.
Dans l’attente du prochain épisode.
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Mise à jour n°13 (mardi 09h20)
Source gouvernementale: baisse enregistrée de la radioactivité sur le site de la centrale (sans plus de précision).
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Mise à jour n°12 (mardi 09h08)
Les deux derniers réacteurs n°5 et 6 de la centrale de Fukushima n°1 connaissent une légère augmentation de température.
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Mise à jour n°11 (mardi 08h34)
Nous sommes entrés dans l’inconnu.
Suite à une augmentation « considérable » de la radioactivité sur le site de la centrale, le Premier ministre japonais a appelé les personnes « qui se trouvent dans la zone distante de 20 à 30 km de la centrale de Fukushima à rester à l’intérieur des maisons ou des bureaux » (la zone d’un rayon de 20 kms ayant été précédemment évacuée).
Une élévation de la radioactivité a été enregistrée à Tokyo, distante de 250 kms, déclarée par les autorités « trop faible pour affecter le corps humain » La ville compte 12 millions d’habitants, 35 millions si l’on comprend sa zone urbaine. Les habitants n’ont pas étés appelés à prendre des mesures particulières, si ce n’est à stopper de faire des stocks de produits alimentaires, afin de ne pas rompre les chaînes d’approvisionnement.
Le vent, qui soufflait en direction de Tokyo, aurait tourné.
Un incendie était intervenu entre-temps au réacteur n°4, qui était à l’arrêt en maintenance au départ des événements, « apparemment éteint » par une intervention de l’armée américaine. C’est le bassin (la piscine) où sont stockés les combustibles usés du réacteur qui avait pris feu.
Il a été précisé que l’explosion qui était auparavant intervenue au réacteur n°2 avait bien endommagé l’enceinte de confinement, mais que celui-ci n’avait pas été troué.
Les Chinois et les Russes prennent des mesures préventives d’évacuation, du Japon et des îles russes proches de celui-ci. Se référant au précédent de Tchernobyl, qui avait donné lieu à une pollution radioactive d’une toute autre ampleur par rapport à celle qui est actuellement constatée, les américains – dont les cotes les plus proches de l’Alaska sont distantes de 8.000 kms – écartent la possibilité qu’un nuage radioactif dangereux puisse les atteindre.
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Mise à jour n°10 (mardi 01h17)
L’agence de presse Jiji a annoncé que l’opérateur Tepco avait évacué ses employés du réacteur n°2, à l’exception de ceux chargés de pomper l’eau.
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Mise à jour n°9 (mardi 00h45)
L’agence de presse Kyodo a annoncé qu’un taux de radioactivité « supérieur à la normale » a été enregistré à Ibaraki, à mi-chemin entre Fukushima et Tokyo et à 100 kms de cette dernière.
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Mise à jour n°8 (mardi 00h20)
La situation reste incontrôlée.
Le gouvernement japonais a annoncé qu’une partie de l’enceinte de confinement du réacteur n°2 était endommagée, ce qui rend possible – et sans doute inévitable – une importante fuite radioactive.
Ce réacteur est en effet celui où l’opérateur déclare avoir les plus grandes difficultés à maintenir le niveau de l’eau, permettant d’immerger le combustible, en raison selon le porte-parole du gouvernement d’un « dommage possible dans la piscine de condensation » (la partie inférieure du caisson de confinement servant à refroidir le réacteur et à contrôler la pression à l’intérieur de cette enceinte). « Mais nous n’avons pas constaté une augmentation soudaine de la radioactivité », a-t-il précisé, ce qui n’indique pas pour autant son niveau.
Il a également annoncé qu’une explosion avait eu lieu, effet probable d’un dégazage que l’ASN, l’organe Français de surveillance nucléaire avait précédemment annoncé, en parlant d’un « rejet contrôlé » dans l’atmosphère en raison d’une montée de la pression « dans l’enceinte du réacteur » n°2. Cette formulation ambiguë ne permettant pas de savoir si, par enceinte, il désigne la cuve ou l’enceinte de confinement.
L’ASN, vient également de confirmer la fusion partielle des cœurs des réacteurs n°1, 2 et 3, sans plus de précision. Une fusion du combustible dégage des radio-éléments très toxiques.
Mise à jour n°7 (lundi 20h04)
Dans un contexte où des dizaines de répliques continuent d’intervenir, en vue de rassurer, les autorités japonaises affirment qu’une réédition de la catastrophe de Tchernobyl n’est pas à craindre. Ce qui ne donne pas pour autant des informations sur l’évolution de la situation.
Elles sont par contre peu disertes sur les niveaux de radiation enregistrées depuis le premier dégazage intervenu à la centrale n°1 de Fukushima, sur son site et au-delà. Aux dernières nouvelles, il faut se contenter d’une déclaration du porte-parole du gouvernement affirmant que le niveau autour de la centrale était « acceptable pour l’homme ». Le manque d’information et de mesures précises à ce propos est le plus préoccupant.
Par ailleurs, Tepco vient de communiquer que le niveau d’eau du réacteur n°2 a fortement baissé, empêchant à nouveau le refroidissement du combustible. La température aidant, l’eau s’évapore plus vite qu’elle ne peut être injectée peut-on en conclure. Accroissant le risque d’une fusion du combustible, un sujet essentiel sur lequel l’information fait également défaut.
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Mise à jour n°6 (Lundi 19h13)
Des demandes d’aide internationale formulées par le gouvernement japonais, on peut avoir l’impression que l’opérateur est à bout de ressources ne pouvant que poursuivre l’utilisation des moyens palliatifs qu’il a mis en œuvre, évitant probablement le pire dans l’immédiat mais ne sachant pas comment sortir de la situation qu’il combat et ne parvient pas à stabiliser. Ce n’est qu’une hypothèse, les informations étant parcimonieuses.
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Mise à jour n°5 (lundi 18h07)
L’aide de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a été officiellement demandée par le gouvernement japonais.
Une aide a été également demandée à l’autorité de régulation nucléaire américaine sur les questions liées au refroidissement de réacteurs nucléaires.
En France, l’Autorité de Sûreté Nucléaire vient d’estimer que l’accident de Fukushima a atteint un niveau de gravité entre celui de Three Mile Island et Tchernobyl, nous renseignant sur l’importance qu’elle lui accorde mais en rien sur ce qui se passe.
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Mise à jour n°4 (lundi 16h25)
Selon l’opérateur, le niveau d’eau dans le réacteur n°2 a encore baissé, empêchant le refroidissement du combustible. Aucune indication n’a été donnée sur un processus de fusion en cours et sur son éventuelle poursuite, qui est dans ce contexte vraisemblable.
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Mise à jour n°3 (lundi 13h10)
Le réacteur n°2 est entré dans la même séquence d’événements que les deux précédents, l’opérateur – Tepco – « n’excluant pas » qu’un processus de fusion y soit à son tour engagé, comme dans les centrales n°1 et 3.
L’intégrité de l’enceinte de confinement des centrales est devenu vitale, de nouvelles explosions d’hydrogène pouvant la mettre à mal. Il s’échapperait alors dans l’atmosphère des gaz hautement contaminés résultant des dégazages de la cuve du réacteur, effectués afin de diminuer la pression en son sein.
Avant d’éviter de nouvelles explosions, l’opérateur étudie la possibilité d’évacuer l’hydrogène qui s’accumule.
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Mise à jour n°2 (Lundi 9h18)
Après les réacteurs n°1 et 3, le réacteur n°2 connaît à son tour une panne de son système de refroidissement. Annoncées comme pouvant avoir lieu, deux explosions sont finalement intervenues lundi matin au réacteur n°3, soufflant le toit de l’édifice qui l’abrite, l’enceinte de confinement ayant résisté, selon Tepco, l’opérateur. Elles ont pour origine une accumulation d’hydrogène.
Selon les autorités, la possibilité de nouvelles fuites radioactives est considérée comme « faible », suite à ce nouvel épisode. Le niveau général de radiation avait entre temps dépassé dans la nuit le seuil légal autorisé.
Les réacteurs n°1 et 3 continuent de recevoir de l’eau de mer, l’opérateur envisageant que leurs coeurs aient partiellement fondu.
Avec un décalage dans le temps, ces trois réacteurs connaissent la même séquence de dysfonctionnements et d’accidents. Dans les trois cas, des inconnues majeures subsistent et la lutte se poursuit pour stabiliser la situation.
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Mise à jour n°1 (dimanche soir)
La situation n’est pas sous contrôle.
Des rejets radioactifs qualifiés de « très importants » dans l’atmosphère ont eu lieu lors de l’explosion du réacteur n°1 de Fukushima, selon l’Institut de Radioprotection et de Sureté Nucléaire français.
Tepco, l’opérateur japonais de la centrale, a reconnu que les pompages d’eau de mer n’étaient « pas encore suffisants » pour faire baisser le niveau de pression dans les réacteurs n°1 et 3. Ce qui signifie que la température ne baisse pas et que les risques de fusion demeurent.
Un rejet contrôlé de la vapeur sous pression au sein du réacteur semble toujours impossible, en raison probablement de la radioactivité importante relevée près des valves, comme cela avait été signalé auparavant et n’est pas précisé.
Une explosion dans le réacteur n°3 est toujours considérée comme possible, selon le porte-parole du gouvernement, qui ajoute qu’elle ne créerait pas de problème pour le réacteur. Il n’a toutefois pas précisé s’il fallait s’attendre à d’importants nouveaux rejets radioactifs dans l’atmosphère, comme lors de l’explosion déjà intervenue.
Selon des informations complémentaires de l’IRSN, des rejets de produits radioactifs en provenance du réacteur n°3 de la centrale n°1 ont eu lieu, après le début de la fusion du cœur.
Cela peut se comprendre comme ils n’ont plus le choix, car une des analyses possibles de la situation est que l’opérateur de Fukushima se trouve placé devant une décision impossible: relâcher dans l’atmosphère une vapeur devenue très radioactive pour faire baisser la pression interne au réacteur, ou laisser celle-ci monter, ainsi que la température, accroissant le risque de la poursuite d’une fusion qui a été probablement déjà entamée, les pompages d’eau de mer ne parvenant pas faire baisser à eux seuls la température.
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Le gouvernement japonais a reconnu dans la nuit européenne qu’il est « hautement probable » que des processus de fusion sont survenus au sein des réacteurs n°1 et 3 de la centrale nucléaire Fukushima n°1. Il a été par ailleurs relevé une nouvelle hausse du taux de la radioactivité, après qu’il eut décliné, et une seconde explosion d’hydrogène est désormais redoutée dans le bâtiment d’un réacteur de la centrale Fukushima n°2.
Les propos des autorités se veulent rassurants, mais la maîtrise de la situation est incertaine, tout dépendant des tentatives en cours de refroidir les coeurs des réacteurs afin d’éviter qu’un éventuel processus de fusion – dont seules des manifestations indirectes peuvent être détectées, telles des fuites de césium – se poursuive, aux conséquences imprévisibles.
La panne des systèmes de refroidissement des centrales est considérée par les experts nucléaires comme un événement hautement improbable mais très critique, faisant entrer dans un territoire inconnu, avec comme références Three Mile Island et Tchernobyl. La suite des événements, si la fusion devait se poursuivre, dépendant de la solidité de la structure de confinement.
Le contrôle de la situation dépendra de la capacité des opérateurs à refroidir par tous moyens – y compris des expédients comme de l’eau de mer salée – le coeur des réacteurs, qui sont arrêtés, avant que le processus de fusion soit suffisamment avancé pour devenir irrémédiable.
Les autorités donnent des informations partielles, tandis que les évacuations contribuent à la situation déjà très chaotique que connaît le Japon, alors que l’on découvre de nombreuses nouvelles victimes du tsunami. Dans un rayon de 20 kilomètres, quelques 215.000 habitants autour des centrales Fukushima n°1 et 2, distantes de 12 kilomètres entre elles, ont été évacuées. Dans la ville même, à 80 kms des centrales, les reportages décrivent une atmosphère de peur et de stockage de vivres, une situation proche de la pénurie d’essence. De nombreux habitants portant des combinaisons et des masques chirurgicaux.
322 réponses à “LA SITUATION A FUKUSHIMA, par François Leclerc”
Alleluia, nous sommes sauvés : « L’opportunité d’organiser des tests de résistance des centrales nucléaires européennes à la suite des accidents au Japon est envisageable et sera débattue mardi lors d’une réunion d’urgence convoquée par la Commission européenne » (dépêche d’agence).
Des tests qui seront aussi sérieux que les stress tests des banques…
15 mars 14h00: La chancelière allemande Angela Merkel a annoncé mardi la fermeture immédiate, pour trois mois, des sept réacteurs nucléaires les plus anciens du pays, après l’accident nucléaire au Japon (AFP).
15 mars 13h00: Le niveau de radioactivité a augmenté mardi à Tokyo, où il était dix fois supérieur à la normale, selon la mairie.
Source : Greenpeace
14h30 ->fort séisme à Tokyo…
http://earthquake.usgs.gov/earthquakes/recenteqsww/Maps/region/Asia_eqs.php
L’incertitude dont il faut le plus tenir compte, c’est où et quand aura lieu la réplique de niveau 8 (sa probabilité de se réaliser est 99,9%).
Si elle arrive avant la reprise de contrôle (refroidissement, confinement, etc…) des réacteurs, je pense que c’est plié pour les 3000kms d’Asie autour du Japon….
Et je sais pas pourquoi, sur ce coup-là, je ne suis pas très optimiste. Parce que même des répliques plus faibles (6 ou 7(!)) suffiraient, à mon sens, à réduire à néant tout espoir de stabiliser / récupérer la situation…..
De toute façon, toutes les compagnies étrangères font évacuer leurs personnels du Japon, et la population de Tokyo commence à migrer vers le sud de l’île…….
Bon, il faut toujours voir un côté positif à une situation : quand ça va péter grave, plus aucun gouvernement occidental ne pourra prétendre maintenir un programme nucléaire sans perdre les prochaines élections….Soyons optimiste, on va enfin passer à une société solaire/éolienne/géothermique……….
Soyons optimiste, on va enfin passer à une société solaire/éolienne/géothermique……….
Du moins les survivants – qui n’auront pas de cancers !
J’en ai mal au ventre, ma fille est née il y a 9 semaines…
« Un incendie s’est déclaré dans un bâtiment du réacteur N°4. Il a été maîtrisé. Le problème ne concerne pas le réacteur lui même, qui était à l’arrêt avant le séisme et le tsunami, mais la piscine de stockage des combustibles usés. Les Japonais ont manifestement sous-estimé les conséquences de l’arrêt du refroidissement de cette piscine depuis le tsunami. L’eau a trop chauffé. Et cette piscine devient désormais une crainte majeure de voir une nouvelle source de radioactivité importante, car l’incendie aurait détruit certaines partie du batiment. Pour l’instant, toutefois, l’Agence japonaise ne parle que de la possibilité que cette émission se réalise. Cela peut vouloir dire que si les combustibles sont dénoyés dans les heures ou jours qui viennent, on ne pourra pas empêcher l’émission vers l’atmosphère de produits de fission gazeux et volatils (xénon, krypton, césium-137 et iode-131). »
Source : http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2011/03/japon-laccident-nucl%C3%A9aire-passe-niveau-6.html
François Fillon annonce un contrôle des mesures de sureté de chaque centrale nucléaire française.
Un premier recul.
Multiplions toutes les formes les plus variées d’actions contre le capitisme mortifère.
Vue la situation (Japon + importance du nucléaire pour l’économie française), que peut-il dire d’autre? De plus, phénomène de « Marketing politique », à un an des élections françaises…
Le tremblement de terre qui a frappé vendredi le Japon a été si puissant qu’il a modifié la planète. Résultat d’un mouvement de cisaille entre deux plaques tectoniques (Pacifique et Amérique du Nord), le séisme était de magnitude 8,9 ou 9 selon les mesures, un record pour le pays. La catastrophe aurait déplacé l’île principale japonaise (HonshÅ«) de 2,4 m, et aurait modifié l’axe de rotation de la Terre de dix centimètres.
Pour mesurer le déplacement des terres nippones, les experts de l’institut de géophysique américain (USGS) ont utilisé des données satellites. « Nous savons qu’une station GPS a bougé de 2,4 m et nous avons vu sur la carte de l’Autorité japonaise d’information géospatiale (GSI) que ce déplacement correspondait à un glissement de la masse terrestre de la même ampleur », a expliqué un porte-parole, interrogé par CNN. Habituellement, la plaque Pacifique grignote 83 millimètres par an sur la plaque nord-américaine.
Autre conséquence du séisme, l’axe de rotation de la Terre aurait été déplacé de dix centimètres, selon des résultats préliminaires de l’Institut national italien de géophysique et de vulcanologie (INGV). Si c’était confirmé, cela n’impacterait pas fondamentalement le rythme de vie de la planète, puisque les journées ne seraient allongées ou réduites que de quelques millionièmes de seconde. Les séismes importants ont souvent des répercussions sur la planète, comme celui de 2010 au Chili ou de 2004 à Sumatra. Le tremblement de terre d’Haïti, en 2010, était, quant à lui, plus faible que certaines répliques du récent séisme au Japon, selon l’USGS.
Fukushima n’est pas Tchernobyl, c’est pire !
un article intéressant sur AgoraVox :
http://www.agoravox.fr/actualites/environnement/article/fukushima-n-est-pas-tchernobyl-90558
Mais l’article est à prendre avec des pincettes, surtout pour l’analyse des couleurs d’explosion. Dans les commentaires, certains démontent, vidéos à l’appui, toute l’analyse de l’article….
ici, j’ai trouvé plus beau que la joconde !
Tout le reste n’était donc qu’un vilain cauchemare…
C’est Fukushima Daini (l’autre centrale)
Paris anticipe « l’arrivée éventuelle » d’un nuage radioactif à Saint-Pierre et Miquelon.
La France se prépare à « l’arrivée éventuelle » d’un nuage radioactif à Saint-Pierre et Miquelon avec des mesures de prévention « compte tenu des rejets massifs attendus », a affirmé mardi la ministre de l’Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet.
http://www.romandie.com/ats/news/110315153252.p6mty143.asp
@BA
Et Il parait qu’à Paris des personnes demandent des comprimés d’iode dans les pharmacie, ça devient du délire……
Ça a quel goût les pastilles d’iode ? Juste pour savoir hein.. Car à ce train là.. On va en trouver au rayon assaisonnement. De l’iode spécial poisson, spécial viande rouge, etc.. Hum.. Qui fabrique ça d’ailleurs ? Ils sont en bourse ?
entendu ce matin sur FRANCE INFO.
le responsable d’une centrale nucléaire assure que les études sismiques du site retiennent le plus gros tremblement de terre depuis mille ans et que,
par mesure de sécurité on double sa puissance pour avoir de la marge.
résumons :
on prend un seisme de magnitude 6 (par exemple),
on double sa puissance
on a donc un réacteur nucléaire français qui résiste à une magnitude 6,2
si je ne m’abuse, en changeant de magnitude (de 6 à 7 par exemple) on multiplie la puissance par 10 !!!
on est les meilleurs.
Dans les années 70 les codes numériques et la puissance des ordinateurs étaient insuffisants pour pouvoir calculer les fréquences propres des bâtiments et en particulier des centrales nucléaires. J’ai entendu dire que lorsque ces calculs ont été faisables on s’est aperçu que pour une centrale au moins (Fessenheim?) la fréquence propre fondamentale était très proche de la fréquence des tremblements de terre dans la région (et il est bien connu que, dans les cas de résonance, des causes relativement petites (3 ou 4 sur l’échelle de Richter) peuvent avoir de grands effets). Quelqu’un confirme?
on a enfin une petite idée de la dose et ce n’est pas rassurant.
400 mSV/h c’est énorme.
combien de temps ces gens sont-ils restés sur place ?
ça fait froid dans le dos de penser qu’ils ont été sacrifiés par les autorités pour ne pas affoler le reste de la population !!!
@ Hervé
C’est 20 fois la dose annuelle pour un travailleur professionnellement exposé et ils ne restent pas sur place « pour ne pas affoler la population » , mais pour essayer de rétablir le refroidissement….
non je parle des gens exposés autour de la centrale (voir l’express).
autant un travailleur du nuc sait ce qui l’attend et fait en conséquence et gère aussi son temps en conséquence un civil ne le sait pas.
c’est en cela que c’est criminel.
c’est parce que le lien que j’avais mis n’est pas apparu.
mais là je crois que l’on atteint des sommets dans la désinformation, c’est encore pire quand on saupoudre et je pense que c’est fait pour.
bonne soirée à tous
http://www.lemonde.fr/japon/article/2011/03/15/les-habitants-de-sendai-pris-au-piege_1493236_1492975.html
Mais non! Ils n’ont pas été sacrifiés, ceux de Tchernobyl oui, puisque l’Ukraine était alors communiste, donc par définition, pour certains intervenants des commentaires, en pays communiste, les notions de devoir, de civisme n’existaient pas . Les japonais non, on ne les sacrifie pas, ils sont volontaires, voyons! et en plus bien payés certainement! C’est les actionnaires de l’ opérateur qui doivent être à plaindre. Ce sont eux les vrais héros, pensez, leurs actions se sont effondrées!
la Bielorussie a été bien arrosée de la radioactivité éjectée de l’explosion de Tchernobyl
Le monde live:
Le commissaire européen à l’énergie, Günther Oettinger, qualifie l’accident nucléaire au Japon d’ »apocalypse », estimant que les autorités locales avaient pratiquement perdu le contrôle de la situation dans la centrale de Fukushima. « On parle d’apocalypse et je crois que le mot est particulièrement bien choisi », a-t-il déclaré devant une commission du Parlement européen à Bruxelles. « Pratiquement, tout est hors de contrôle », a-t-il ajouté. « Je n’exclus pas le pire dans les heures et les jours à venir ».
http://www.youtube.com/watch?v=5KVw8lIosWI
Une gentille poursuivie par un méchant…
dépêche le monde
« Le commissaire européen à l’énergie, Günther Oettinger, qualifie l’accident nucléaire au Japon d’ »apocalypse », estimant que les autorités locales avaient pratiquement perdu le contrôle de la situation dans la centrale de Fukushima. « On parle d’apocalypse et je crois que le mot est particulièrement bien choisi », a-t-il déclaré devant une commission du Parlement européen à Bruxelles. « Pratiquement, tout est hors de contrôle », a-t-il ajouté. « Je n’exclus pas le pire dans les heures et les jours à venir ».
Bonjour,
« Stress test du blog » , on dirait qu’ il y a problème technique, les 181 commentaires, ils ne sont pas tous visible non?
amicalement,
Tous les commentaires ne portent pas un numéro : si vous répondez à un commentaire, votre post est lié au numéro du commentaire auquel vous avez répondu, mais il est bien comptabilisé comme un commentaire supplémentaire.
Quelqu’un sait comment le plutonium se comporte dans l’air ? Quelle forme il prend à partir d’une fusion du MOX ? Et si on à une chance que les « particules » restent dans une zone proche de leur émission ?
on le sait depuis hiroshima et nagasaki et c’est pas beau.
de toute façon le nuc c’est jamais bon, uranium ou plutonium.
maintenant le sort des gens est entre les mains de la météo.
Puisque cela semble foutu, ne peut-on rien faire pour sauver les enfants, la population ? Que fait la communauté internationale ? Allons rester spectateur passif ? Comment réagir ?
Allez demain … peut’être que demain sera un jour nouveau … Ou peut’être que la réalité n’est pas si noire … Les Japonais se battent. Il faut essayer de se se mettre a leur place et Il faut leur faire confiance . Le Japon est la 2éme ou la 3éme puissance économique mondiale . Ils ne sont pas arrivés à ce stade sans savoir faire technique et humain .
Je suppose qu’ aprés 4 jours de tremblement de terre , Tsumani , catastrophe nucléaire en vue , et autres conséquences , ils doivent avoir besoin de réconfort , d’aide , même s’ils ne le vous demanderont pas.
Je pense que la communauté internationale est aussi démunie que le Japon en face de ces évènements ( Ce sont les mêmes techniques , et en partie les nôtres qui sont appliquées là-bas).
Allez Demain , faites leur confiance … Ils ont des enfants , ils s’en occuperont !
Mais demain … Ne cautionnez plus ce système ce système par votre bulletin de vote.
Merci.
Sur le MOX, enquête d’OWNI à partir de documents Greenpeace notamment :
Areva au coeur des réacteurs de Fukushima
http://owni.fr/2011/03/15/revelations-areva-au-coeur-du-reacteur-de-fukushima/
même s’ils ont raison sur bien des points, et probablement celui-là, j’ai, depuis peu, comme un doute vis-à-vis de greenpeace, que l’on n’a étonnement pas vu « sur le pont » pour la catastrophe industrielle provoquée par BP dans le golfe du Mexique =) il faudrait donc rechercher qui sont les actionnaires de Green-Peace ?…car là cela devient gênant, et nettement moins « pur » qu’il ne le semblait auparavant !
si les contre-pouvoirs sont financés par les firmes, ou, ont des membres des firmes dans leur conseil d’administration, le Système est encore plus « vérolé » qu’il ne semblait ( ce qui paraissait impossible !).
Jean-Claude Jaillette (journaliste Marianne entre autres), dans son bouquin sur les OGM évoque un gros deal avec GreenPeace et s’étonne notamment du silence de GreenPeace USA sur les OGM, fort répandus aux USA.
Il donne des arguments assez convaincants (mais pas absolus) sur un deal de greenpeace france (ou Europe ?) du genre où le gouvernement dirait « on vous laisse l’os des OGM à ronger (au grand dam de l’INRA) mais vous nous faits pas trop de buzz sur le nucléaire, vu comme que on est parti dedans nous les français (lire : nous le CAC 40, nous le CEA, nous le Corps des mines).
A creuser, mais on n’est plus dans la conviction simple et entière des René Dumont, hélas.
(Qui n’excluait pas de tenir compte d’un monde « complexe »)
Greenpeace montre aussi des atermoiements suspects en ce qui concerne la question de l’exploitation des gaz de schistes en France. Idem pour le WWF et FNE….
Merci, je viens de voir vos réponses.
Toute entreprise humaine, même de bonne foi, au départ, qui prend une échelle « industrielle », avec les structures y afférant, devient « suspecte » …et perd son but initial de « lanceur d’alerte » …
de contre-pouvoir …ou du moins, tout est « brouillé », et il faut trier …
Fatigue.
Günther Oettinger, commissaire européen à l’énergie, a estimé que les autorités japonaises avaient pratiquement perdu le contrôle de la situation à Fukushima.
Mais peut-on contrôler l’imprévu? C’est plutôt notre civilisation probabiliste qu’il faudrait blâmer!
Même en ayant tablé sur une vague de 10m, il est parfaitement possible qu’une de 20m vienne ôter le contrôle de la situation aux autorités japonaises…
Les autorités japonaises n’ont ni autorité ni contrôle sur la nature! Les autorités allemandes ou françaises non plus!
Les autorités japonaises n’ont ni autorité ni contrôle sur une catastrophe industrielle! Les autorités allemandes ou françaises non plus! Ni les américaines avec BP!!!
La seule autorité que possèdent les hiérarques pourrait s’exercer sur les marchands techno-probabilistes…
Comme le sujet va revenir, quelques chiffres.
http://www.manicore.com/documentation/Tchernobyl.html
Mais la catastrophe actuelle est de douleur, « noire nuit sans raison… ».
On n’écoute jamais assez les oiseaux de mauvaise augure.
http://www.mediapart.fr/journal/international/150311/japon-la-catastrophe-nucleaire-avait-ete-prevue
ASSEMBLÉE NATIONALE (09 novembre 2009) : PROPOSITION DE RÉSOLUTION tendant à la création d’une commission d’enquête relative aux dysfonctionnements du secteur nucléaire en France,
http://www.assemblee-nationale.fr/13/propositions/pion2059.asp2
Les incertitudes de la filière EPR
Stocks découverts sur le site de Cadarache
Déchets exportés en Sibérie
Sûreté des centrales
Droit à l’information
Difficultés financières du secteur (emprunt et investissements étrangers)
Afrique et droits de l’homme
Espionnage
Et pour faire le parallèle avec Tchernobyl, voilà le rapport qui en présente les conséquences.
http://www.who.int/ionizing_radiation/chernobyl/chernobyl_digest_report_EN.pdf
désolé zébu, encore une fausse manip
le lien :
http://www.assemblee-nationale.fr/13/propositions/pion2059.asp
http://www.sciencesetavenir.fr/actualite/nature-environnement/20110315.OBS9741/accident-de-fukushima-les-questions-clefs.html
Avis d’expert.
Un détail pour illustrer Gorbatchev, qui restera
un grand homme.
Tchernobyl a été un déclencheur et un accélérateur.
Dans les premières heures de Tchernobyl, il a été trompé
par toute une chaine d’information politisée.
La vérité ne passait pas et, peut-être, le filtre de l’idéologie
était si « efficace » que l’approcher était devenu impossible.
A partir du moment où des bribes de vérité sont apparues,
il s’est dit en lui-même que le « système »
n’ était pas réformable et qu’il ne méritait pas d’être sauvé.
Peut-on espérer une prise de conscience analogue, au moins
pour ce « système » libéral ?
Il ne « marche » pas. C’est une évidence.
Mais si il marche!
Trop cruellement à mon goût mais il fonctionne parfaitement!
Jusqu’où devrons-nous pousser le curseur de la cruauté et des sacrifices pour s’affranchir de notre civilisation actuelle?
À voir :
Gazette spéciale d’@rrêt sur images
« Avec la catastrophe japonaise, ressuscite dans la fièvre le débat français sur le nucléaire. Débat de sourds qui se poursuit depuis quarante ans, l’arrogance des nucléocrates et l’angoisse de la population se nourrissant l’une de l’autre.
Comment, dans quelles circonstances, l’Etat a-t-il décidé, un beau matin des années 70, de faire plonger la France dans le « tout nucléaire » ? La réponse est déconcertante: dans l’urgence, et l’indifférence totale de la population. Il faut ré-écouter l’ancien directeur général d’EDF Marcel Boiteux raconter comment, en 1974, le gouvernement l’a sommé de déterminer en quelques heures, pas davantage, combien de centrales EDF pouvait construire. Il faut entendre le Premier ministre de l’époque, Pierre Messmer, nous expliquer benoîtement pourquoi le débat devant le Parlement est passé à l’as.
En 1999, dans un documentaire d’ Arrêt sur images (France 5), nous avions interrogé tous ces acteurs du non-débat français.
Nous avons voulu que vous puissiez aujourd’hui, même si vous n’êtes pas abonné, REVOIR CETTE ÉMISSION D’INTÉRÊT PUBLIC . Elle est là. (1)
http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=3827
Savez-vous que vous pouvez aussi, si vous êtes abonné à Free, regarder cette émission, comme toutes les émissions de notre site, sur votre écran de télévision ? Notre chaîne, arretsurimages.tv (2), est diffusée sur le canal 94 de votre Freebox. Les programmes sont ici (3). Pour vous abonner, c’est très simple: toutes les explications sont données ici (4). Exceptionnellement cette semaine, cette émission sur le nucléaire sera diffusée tous les soirs à 19 heures 30, à partir de ce soir, mardi. »
Daniel Schneidermann
Merci beaucoup pour ce lien très instructif.
Pour avoir été militant anti-nucléaire le temps d’une manif à Creys-Malville, et pour être resté anti-nucléaire sans n’avoir jamais milité, les évènements me culpabilisent un max. Cependant, je suis scandalisé qu’on invoque « l’indifférence totale de la population » sans parler des causes.
La population s’est retrouvée face à « la raison d’État« , et au lobby du nucléaire civil et militaire, qui n’avaient aucun intérêt à étudier toutes les conséquences fâcheuses de leurs choix.
La même chose est en train de se répéter actuellement avec les gaz et schistes bitumeux : mais il est clair que la population ne peut rien faire. Protester, oui bien sûr, protestons, pétitionnons, manifestons, etc : pendant combien de temps ? Avec quelles forces ? Et que signifie une manif, même de 100.000 personnes ? Que la population est « contre » ? Ben oui, elle est contre, et alors ? Elle peut se tromper la population. La population ne peut rien faire de positif, et elle ne devrait pas avoir à se battre contre des crétins dénués de conscience qui sont, eux, dans le positif, dans l’action, dans les moyens, dans les projets, dans l’avenir, etc. Mais comme la mafia quand elle commercialise sa dope.
Nous sommes exactement dans la même situation que les Amérindiens qui, dans les lambeaux de jungle qui leur restent, doivent se battre contre les chercheurs d’or qui foutent du mercure partout.
@ Crapaud Rouge
J’étais aussi à la manifestation de Creys-Malville en 1977, avec le fameux logo allemand collé sur mon casque de moto : « Atomkraft ? Nein, Danke »
@Maître Dong : exact, ça devait être en 77, en période de vacances scolaires pour moi. Si ça se trouve, on s’est croisé ! Je me rappelle du beau temps, du paysage magnifique et de l’ambiance folklorique. Une ambiance pas sérieuse, finalement, quand on pense aux enjeux.
Peut-être faudrait-il changer la façon de manifester pour impressionner les dirigeants : ne pas montrer les dents du sourire mais celles de la méchanceté, comme font les animaux.