Billet invité.
Mise à jour n°30 (mercredi 13h26)
En dernier ressort, l’opérateur envisage d’utiliser un canon à eau pour arroser le réacteur n°4, dont le combustible continue de chauffer.
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Mise à jour n°29 (mercredi 11h25)
Deux événements peuvent accélérer les événements, dont les conséquences sont des rejets permanents dans l’atmosphère de radio-éléments. Pouvant impliquer une évacuation définitive du site (ou le sacrifice des personnels qui y resteraient), aboutissant à un total saut dans l’inconnu.
1. De nouvelles ruptures des enceintes de confinement des réacteurs combinées avec des rejets radioactifs plus massifs.
2. Une rupture d’une ou de plusieurs cuves de réacteurs dont les conséquences seraient encore plus redoutables.
Fonction des vents, l’élévation de la radioactivité autour de la centrale n’est pas homogène. Celle-ci décroît avec la distance, mais les avis sont partagés entre experts à ce propos. Des zones à très fortes densité de population pourraient être soumises à des taux considérés comme dangereux, si ce n’est déjà le cas.
Il est par ailleurs démenti par l’agence Kyodo – qui l’avait précédemment annoncé – que des traces de césium auraient été trouvées dans le réseau d’eau de la ville de Fukushima.
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Mise à jour n°28 (mercredi 11h10)
La course contre la montre continue.
La nuit tombée, tout nouvel essai de largage d’eau par hélicoptère sur le réacteur n°4, où l’évolution de la situation est la plus préoccupante, est très peu probable. De nouveaux moyens terrestres d’apports d’eau sont étudiés.
Le temps presse. Selon l’IRSN, l’eau de la piscine du réacteur n°4 est en ébullition. Si son évaporation devait se poursuivre, des rejets de radio-éléments encore plus forts qu’actuellement interviendraient, selon un délai estimé à « quelques jours ».
C’est sous ce même délai qu’une entrée en ébullition de l’eau des réacteurs n°5 et 6 pourrait également intervenir.
Les rejets radioactifs sont alimentés par les dépressurisations régulières de l’enceinte de confinement du réacteur n°1, ainsi que par celles qui interviennent en continu depuis le réacteur n°2, dont l’enceinte est endommagée. Ce pourrait être aussi le cas pour le réacteur n°3.
Il est confirmé que les personnels évacués sont revenus en salle de contrôle des réacteurs, où le niveau de radioactivité n’est pas connu.
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Mise à jour n°27 (mercredi 10h00)
Les essais de largage d’eau par hélicoptère ne sont pas concluants, en raison du niveau trop élevé des radiations au dessus du réacteur n°4. Rectificatif: au dessus de la centrale
La radioactivité au-delà de la zone de 20 kms autour de la centrale, dont l’évacuation a été ordonnée, n’est pas un « risque immédiat pour la santé », selon le secrétaire général du gouvernement japonais.
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Mise à jour n°26 (mercredi 09h35)
L’ASN fait un point global de la situation des réacteurs (par ordre décroissant de préocccupation).
N°4 : combustible partiellement hors d’eau dans la piscine.
N°2 et 3 : enceintes de confinement endommagées (pas clair pour le n°3).
N°1 et 3 : fusions plus ou moins partielles du combustible.
N°5 et 6 : un seul générateur alimente en eau les deux réacteurs, la température monte.
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Mise à jour n°26 (mercredi 09h05)
Selon l’agence Kyodo, des traces de césium et d’iode ont été découvertes dans le réseau d’approvisionnement en eau de la ville de Fukushima (environ 300.000 habitants).
Réacteur par réacteur, la situation évolue rapidement, avec comme paramètre essentiel la température interne. C’est au tour des réacteurs n°4, 5 et 6 d’enregistrer sa montée.
Un ballet d’hélicoptères s’active au dessus du site. Rectification : un seul hélicoptère intervient pour l’instant, afin d’étudier une intervention.
L’ordre d’évacuation de la centrale aurait été levé.
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Mise à jour n°25 (mercredi 08h59)
S’adressant au pays, l’Empereur du Japon Akihito s’est déclaré « profondément préoccupé » par la situation à Fukushima.
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Mise au point n°24 (mercredi 08h43)
Un hélicoptère de l’armée japonaise est utilisé pour déverser de l’eau sur les réacteurs n°3 et 4. Tepco a entre temps annoncé une stabilisation de la température et de la pression internes au réacteur n°2.
A mi-chemin entre le site de la centrale et Tokyo, à Ibaraki, la radioactivité est 300 fois la normale, sans que cela présente un danger pour la santé, selon les autorités. Pas d’information disponible sur Tokyo.
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Mise à jour n°23 (mercredi 08h20)
Lentement mais inexorablement, la situation échappe des mains des autorités japonaises, qui envisagent de faire appel à l’armée américaine. En France, EDF a annoncé se préparer à envoyer du matériel et une équipe d’intervention.
Un nuage de fumée – peut-être de vapeur d’eau – est apparu au-dessus de la centrale, dont l’origine n’a pas été identifiée et la teneur non précisée. Après celle du réacteur n°2, l’enceinte de confinement du réacteur n°3 pourrait être endommagée, et permettrait cette formation.
Le diagnostic devient de moins en moins certain.
La radioactivité s’est fortement accrue sur le site, connaissant des pics et des brutales variations, variant suivant la proximité de telle ou telle installation, amenant à une évacuation « temporaire » des personnels travaillant sur le site.
Le scénario se précise d’un abandon du site et des réacteurs à eux-mêmes.
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Mise à jour n°22 (mercredi 00h10)
Les accidents continuent de s’enchaîner sans fin à Fukushima.
Peut-être depuis arrêté de lui-même, selon l’autorité de sûreté japonaise, un nouvel incendie s’est déclaré au réacteur n°4 où une partie du combustible stocké dans une piscine en raison d’opérations de maintenance serait désormais hors d’eau, selon l’autorité de sûreté nucléaire française (ASN). L’état de ce combustible n’est pas déterminé, toujours selon l’ASN, laissant ouvertes toutes les hypothèses.
Une intervention par hélicoptère afin de déverser de l’eau, dont l’étude avait été annoncée par Tepco, n’est toujours pas intervenue. De nouveaux dégagements radioactifs sont à redouter.
Les doses de radiation reçues par les personnes intervenant sur le site deviennent préoccupantes, le gouvernement japonais ayant déjà relevé le seuil de la dose maximale autorisée. De leur présence sur le site dépend la poursuite des opérations en cours d’injection d’eau de mer dans les enceintes de confinement afin de tenter de refroidir les cœurs des réacteurs. 50 des 800 employés de la centrale ont été maintenus sur le site.
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Mise à jour n°21 (mardi 18h04)
Günther Oettinger, commissaire européen à l’énergie, a estimé que les autorités japonaises avaient pratiquement perdu le contrôle de la situation à Fukushima.
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Mise à jour n°20 (mardi 16h35)
Le gouvernement japonais a reconnu que le taux de radioactivité a légèrement dépassé la normale au cours de la journée qui s’est achevée à Tokyo, avant de redescendre. Les 35 millions d’habitants de la zone urbaine n’ont pas, selon lui, de précautions particulières à prendre.
Selon l’ONM, les vents ont été jusqu’à maintenant plutôt favorables, poussant les rejets radioactifs de la centrale vers le Pacifique, et devraient se maintenir ainsi. Mais les prévisions ne sont valables que pour les prochaines 24 à 48 heures.
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Mise à jour n°19 (mardi 16h07)
Tepco étudie la possibilité de déverser par hélicoptère de l’eau dans une piscine de combustibles usés du réacteur n°4, afin de refroidir le combustible qui y est entreposé.
Ce qui semble signifier que celui-ci, qui est à l’origine du dégagement d’hydrogène et de l’incendie précédent, libérant alors dans l’atmosphère des radio-éléments toxiques, continue de chauffer. Ce qui pourrait conduire à une réédition de la séquence précédente d’événements.
La piscine est située à l’intérieur de l’enceinte de confinement.
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Mise à jour n°18 (mardi 13h07)
Plus d’incertitude, ni d’inconnue.
Les fissures constatées dans l’enceinte du confinement du réacteur n°2 permettent un rejet permanent dans l’atmosphère de radio-éléments hautement toxiques, alors que l’opérateur n’a pas le choix et doit continuer de soulager la pression à l’intérieur de la cuve du réacteur, en ouvrant quand cela devient indispensable les vannes, mettant désormais en communication directe le combustible en fusion et l’atmosphère.
Un danger supplémentaire pourrait provenir d’une nouvelle explosion d’hydrogène, qui élargirait les fissures. Aucune information n’est donnée sur la possibilité d’un éventuel colmatage de celles-ci.
La direction des vents va devenir une information primordiale. Le gouvernement japonais est placé devant un sérieux dilemme, en terme de communication vis à vis de la population. Doit-il étendre la zone évacuée et jusqu’où ?
Des discordances entre les autorités japonaise et française de sûreté nucléaire se font jour. Les japonaises ne relèvent pas le niveau de l’accident nucléaire et n’ont pas communiqué sur les fissures.
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Mise à jour n°17 (mardi 12h40)
Selon l’ASN, l’enceinte de confinement du réacteur n°2 n’est plus étanche. Un degré important a été franchi, une fuite radioactive permanente est très probablement intervenue.
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mise à jour n°16 (mardi 12h25)
Selon le directeur de l’AEN, l’agence pour l’énergie de l’OCDE, « la situation est franchement mauvaise ». « Les dernières nouvelles du réacteur 2 indiquent qu’il y a eu des problèmes qu’on ne connaît pas bien et qui ont pu provoquer des fissures d’où de la radioactivité pourrait être en train de s’échapper (…) Ce qui est préoccupant, c’est la tendance. Cela veut dire qu’il y a une source de radioactivité qui ne reste pas dans l’enceinte de confinement et qui va dehors ».
L’autorité de sûreté nucléaire française (ASN) a classé en niveau 6 l’accident nucléaire, qui en comporte 7.
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Mise à jour n°15 (mardi 10h34)
Les informations publiques disponibles rendent impossible une appréciation fondée de la situation.
Ce qui ne signifie pas que celle-ci soit possible, étant dominée par des incertitudes majeures. Tant à propos de l’état exact du combustible au sein des cuves que de l’intégrité future des enceintes de confinement, si de nouvelles fortes explosions devaient intervenir.
L’opérateur tente vaille que vaille d’inonder d’eau de mer borée les cœurs des réacteurs, afin d’éviter que le combustible soit hors d’eau; il combat également la montée d’une trop forte pression qui pourrait faire éclater les cuves.
Il ne peut empêcher des explosions successives de concentrations d’hydrogène susceptibles de mettre en péril les enceintes de confinement – cela semble ne pas être le cas – permettant alors une fuite permanente de radio-éléments. Les rejets dans l’atmosphère auxquels il est contraint aboutissent à chaque fois au même effet.
En résumé, il a pris des mesures palliatives qui peuvent être considérées comme ultimes. Sa maîtrise de la situation est néanmoins très relative et peut brutalement lui échapper totalement.
La réponse à des questions essentielles reste confuse dans la communication du gouvernement et de l’opérateur.
1. Quels sont les radio-éléments qui ont été et vont devoir encore être rejetés dans l’atmosphère ? Qu’en est-il en particulier de l’iode-131 et du césium-137, qui sont tout particulièrement toxiques ?
2. Quelle est l’origine de l’incendie qui a affecté le réacteur n°4 et quelles installations ont été précisément touchées ?
3. Qu’en est-il du noyage du combustible dans les cuves des différentes réacteurs, celui-ci est-il ou non toujours hors d’eau ?
4. Connaît-on l’ampleur des processus de fusion engagés dans les différents réacteurs, se poursuivent-ils ?
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Mise à jour n°14 (mardi 09h35)
Le niveau des radiations a également baissé à Tokyo, selon le gouvernement, laissant à penser que l’effet de l’incendie intervenu à la piscine des combustibles usagés du réacteur n°4 est en train de se dissiper. Ou tout du moins qu’il n’y a pas de fuite en continu.
Dans l’attente du prochain épisode.
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Mise à jour n°13 (mardi 09h20)
Source gouvernementale: baisse enregistrée de la radioactivité sur le site de la centrale (sans plus de précision).
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Mise à jour n°12 (mardi 09h08)
Les deux derniers réacteurs n°5 et 6 de la centrale de Fukushima n°1 connaissent une légère augmentation de température.
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Mise à jour n°11 (mardi 08h34)
Nous sommes entrés dans l’inconnu.
Suite à une augmentation « considérable » de la radioactivité sur le site de la centrale, le Premier ministre japonais a appelé les personnes « qui se trouvent dans la zone distante de 20 à 30 km de la centrale de Fukushima à rester à l’intérieur des maisons ou des bureaux » (la zone d’un rayon de 20 kms ayant été précédemment évacuée).
Une élévation de la radioactivité a été enregistrée à Tokyo, distante de 250 kms, déclarée par les autorités « trop faible pour affecter le corps humain » La ville compte 12 millions d’habitants, 35 millions si l’on comprend sa zone urbaine. Les habitants n’ont pas étés appelés à prendre des mesures particulières, si ce n’est à stopper de faire des stocks de produits alimentaires, afin de ne pas rompre les chaînes d’approvisionnement.
Le vent, qui soufflait en direction de Tokyo, aurait tourné.
Un incendie était intervenu entre-temps au réacteur n°4, qui était à l’arrêt en maintenance au départ des événements, « apparemment éteint » par une intervention de l’armée américaine. C’est le bassin (la piscine) où sont stockés les combustibles usés du réacteur qui avait pris feu.
Il a été précisé que l’explosion qui était auparavant intervenue au réacteur n°2 avait bien endommagé l’enceinte de confinement, mais que celui-ci n’avait pas été troué.
Les Chinois et les Russes prennent des mesures préventives d’évacuation, du Japon et des îles russes proches de celui-ci. Se référant au précédent de Tchernobyl, qui avait donné lieu à une pollution radioactive d’une toute autre ampleur par rapport à celle qui est actuellement constatée, les américains – dont les cotes les plus proches de l’Alaska sont distantes de 8.000 kms – écartent la possibilité qu’un nuage radioactif dangereux puisse les atteindre.
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Mise à jour n°10 (mardi 01h17)
L’agence de presse Jiji a annoncé que l’opérateur Tepco avait évacué ses employés du réacteur n°2, à l’exception de ceux chargés de pomper l’eau.
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Mise à jour n°9 (mardi 00h45)
L’agence de presse Kyodo a annoncé qu’un taux de radioactivité « supérieur à la normale » a été enregistré à Ibaraki, à mi-chemin entre Fukushima et Tokyo et à 100 kms de cette dernière.
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Mise à jour n°8 (mardi 00h20)
La situation reste incontrôlée.
Le gouvernement japonais a annoncé qu’une partie de l’enceinte de confinement du réacteur n°2 était endommagée, ce qui rend possible – et sans doute inévitable – une importante fuite radioactive.
Ce réacteur est en effet celui où l’opérateur déclare avoir les plus grandes difficultés à maintenir le niveau de l’eau, permettant d’immerger le combustible, en raison selon le porte-parole du gouvernement d’un « dommage possible dans la piscine de condensation » (la partie inférieure du caisson de confinement servant à refroidir le réacteur et à contrôler la pression à l’intérieur de cette enceinte). « Mais nous n’avons pas constaté une augmentation soudaine de la radioactivité », a-t-il précisé, ce qui n’indique pas pour autant son niveau.
Il a également annoncé qu’une explosion avait eu lieu, effet probable d’un dégazage que l’ASN, l’organe Français de surveillance nucléaire avait précédemment annoncé, en parlant d’un « rejet contrôlé » dans l’atmosphère en raison d’une montée de la pression « dans l’enceinte du réacteur » n°2. Cette formulation ambiguë ne permettant pas de savoir si, par enceinte, il désigne la cuve ou l’enceinte de confinement.
L’ASN, vient également de confirmer la fusion partielle des cœurs des réacteurs n°1, 2 et 3, sans plus de précision. Une fusion du combustible dégage des radio-éléments très toxiques.
Mise à jour n°7 (lundi 20h04)
Dans un contexte où des dizaines de répliques continuent d’intervenir, en vue de rassurer, les autorités japonaises affirment qu’une réédition de la catastrophe de Tchernobyl n’est pas à craindre. Ce qui ne donne pas pour autant des informations sur l’évolution de la situation.
Elles sont par contre peu disertes sur les niveaux de radiation enregistrées depuis le premier dégazage intervenu à la centrale n°1 de Fukushima, sur son site et au-delà. Aux dernières nouvelles, il faut se contenter d’une déclaration du porte-parole du gouvernement affirmant que le niveau autour de la centrale était « acceptable pour l’homme ». Le manque d’information et de mesures précises à ce propos est le plus préoccupant.
Par ailleurs, Tepco vient de communiquer que le niveau d’eau du réacteur n°2 a fortement baissé, empêchant à nouveau le refroidissement du combustible. La température aidant, l’eau s’évapore plus vite qu’elle ne peut être injectée peut-on en conclure. Accroissant le risque d’une fusion du combustible, un sujet essentiel sur lequel l’information fait également défaut.
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Mise à jour n°6 (Lundi 19h13)
Des demandes d’aide internationale formulées par le gouvernement japonais, on peut avoir l’impression que l’opérateur est à bout de ressources ne pouvant que poursuivre l’utilisation des moyens palliatifs qu’il a mis en œuvre, évitant probablement le pire dans l’immédiat mais ne sachant pas comment sortir de la situation qu’il combat et ne parvient pas à stabiliser. Ce n’est qu’une hypothèse, les informations étant parcimonieuses.
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Mise à jour n°5 (lundi 18h07)
L’aide de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a été officiellement demandée par le gouvernement japonais.
Une aide a été également demandée à l’autorité de régulation nucléaire américaine sur les questions liées au refroidissement de réacteurs nucléaires.
En France, l’Autorité de Sûreté Nucléaire vient d’estimer que l’accident de Fukushima a atteint un niveau de gravité entre celui de Three Mile Island et Tchernobyl, nous renseignant sur l’importance qu’elle lui accorde mais en rien sur ce qui se passe.
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Mise à jour n°4 (lundi 16h25)
Selon l’opérateur, le niveau d’eau dans le réacteur n°2 a encore baissé, empêchant le refroidissement du combustible. Aucune indication n’a été donnée sur un processus de fusion en cours et sur son éventuelle poursuite, qui est dans ce contexte vraisemblable.
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Mise à jour n°3 (lundi 13h10)
Le réacteur n°2 est entré dans la même séquence d’événements que les deux précédents, l’opérateur – Tepco – « n’excluant pas » qu’un processus de fusion y soit à son tour engagé, comme dans les centrales n°1 et 3.
L’intégrité de l’enceinte de confinement des centrales est devenu vitale, de nouvelles explosions d’hydrogène pouvant la mettre à mal. Il s’échapperait alors dans l’atmosphère des gaz hautement contaminés résultant des dégazages de la cuve du réacteur, effectués afin de diminuer la pression en son sein.
Avant d’éviter de nouvelles explosions, l’opérateur étudie la possibilité d’évacuer l’hydrogène qui s’accumule.
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Mise à jour n°2 (Lundi 9h18)
Après les réacteurs n°1 et 3, le réacteur n°2 connaît à son tour une panne de son système de refroidissement. Annoncées comme pouvant avoir lieu, deux explosions sont finalement intervenues lundi matin au réacteur n°3, soufflant le toit de l’édifice qui l’abrite, l’enceinte de confinement ayant résisté, selon Tepco, l’opérateur. Elles ont pour origine une accumulation d’hydrogène.
Selon les autorités, la possibilité de nouvelles fuites radioactives est considérée comme « faible », suite à ce nouvel épisode. Le niveau général de radiation avait entre temps dépassé dans la nuit le seuil légal autorisé.
Les réacteurs n°1 et 3 continuent de recevoir de l’eau de mer, l’opérateur envisageant que leurs coeurs aient partiellement fondu.
Avec un décalage dans le temps, ces trois réacteurs connaissent la même séquence de dysfonctionnements et d’accidents. Dans les trois cas, des inconnues majeures subsistent et la lutte se poursuit pour stabiliser la situation.
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Mise à jour n°1 (dimanche soir)
La situation n’est pas sous contrôle.
Des rejets radioactifs qualifiés de « très importants » dans l’atmosphère ont eu lieu lors de l’explosion du réacteur n°1 de Fukushima, selon l’Institut de Radioprotection et de Sureté Nucléaire français.
Tepco, l’opérateur japonais de la centrale, a reconnu que les pompages d’eau de mer n’étaient « pas encore suffisants » pour faire baisser le niveau de pression dans les réacteurs n°1 et 3. Ce qui signifie que la température ne baisse pas et que les risques de fusion demeurent.
Un rejet contrôlé de la vapeur sous pression au sein du réacteur semble toujours impossible, en raison probablement de la radioactivité importante relevée près des valves, comme cela avait été signalé auparavant et n’est pas précisé.
Une explosion dans le réacteur n°3 est toujours considérée comme possible, selon le porte-parole du gouvernement, qui ajoute qu’elle ne créerait pas de problème pour le réacteur. Il n’a toutefois pas précisé s’il fallait s’attendre à d’importants nouveaux rejets radioactifs dans l’atmosphère, comme lors de l’explosion déjà intervenue.
Selon des informations complémentaires de l’IRSN, des rejets de produits radioactifs en provenance du réacteur n°3 de la centrale n°1 ont eu lieu, après le début de la fusion du cœur.
Cela peut se comprendre comme ils n’ont plus le choix, car une des analyses possibles de la situation est que l’opérateur de Fukushima se trouve placé devant une décision impossible: relâcher dans l’atmosphère une vapeur devenue très radioactive pour faire baisser la pression interne au réacteur, ou laisser celle-ci monter, ainsi que la température, accroissant le risque de la poursuite d’une fusion qui a été probablement déjà entamée, les pompages d’eau de mer ne parvenant pas faire baisser à eux seuls la température.
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Le gouvernement japonais a reconnu dans la nuit européenne qu’il est « hautement probable » que des processus de fusion sont survenus au sein des réacteurs n°1 et 3 de la centrale nucléaire Fukushima n°1. Il a été par ailleurs relevé une nouvelle hausse du taux de la radioactivité, après qu’il eut décliné, et une seconde explosion d’hydrogène est désormais redoutée dans le bâtiment d’un réacteur de la centrale Fukushima n°2.
Les propos des autorités se veulent rassurants, mais la maîtrise de la situation est incertaine, tout dépendant des tentatives en cours de refroidir les coeurs des réacteurs afin d’éviter qu’un éventuel processus de fusion – dont seules des manifestations indirectes peuvent être détectées, telles des fuites de césium – se poursuive, aux conséquences imprévisibles.
La panne des systèmes de refroidissement des centrales est considérée par les experts nucléaires comme un événement hautement improbable mais très critique, faisant entrer dans un territoire inconnu, avec comme références Three Mile Island et Tchernobyl. La suite des événements, si la fusion devait se poursuivre, dépendant de la solidité de la structure de confinement.
Le contrôle de la situation dépendra de la capacité des opérateurs à refroidir par tous moyens – y compris des expédients comme de l’eau de mer salée – le coeur des réacteurs, qui sont arrêtés, avant que le processus de fusion soit suffisamment avancé pour devenir irrémédiable.
Les autorités donnent des informations partielles, tandis que les évacuations contribuent à la situation déjà très chaotique que connaît le Japon, alors que l’on découvre de nombreuses nouvelles victimes du tsunami. Dans un rayon de 20 kilomètres, quelques 215.000 habitants autour des centrales Fukushima n°1 et 2, distantes de 12 kilomètres entre elles, ont été évacuées. Dans la ville même, à 80 kms des centrales, les reportages décrivent une atmosphère de peur et de stockage de vivres, une situation proche de la pénurie d’essence. De nombreux habitants portant des combinaisons et des masques chirurgicaux.
322 réponses à “LA SITUATION A FUKUSHIMA, par François Leclerc”
Ce qui se déroule au Japon, s’agirait-il d’un cygne noir?
Mutation génétique. Ce sont les cygnes blancs qui deviennent rares.
Aujourdh’hui, Areva commence l’évacuation de tout son personnel au Japon ! Sympa les gars.
Une représentante de la criad expliquait qu’il est insensé de vendre des centrales nucléaires dans des pays chauds où il n’y a pas d’eau pour les faire fonctionner sauf à 1/ en pomper dans les nappes phréatiques, ou 2/construire des usines de désalinisation d’eau de mer. Dans les 2 cas, si le problème est électrique en cas de catastrophe, cela pose des question insolubles en matière de sécurité…
la règle actuelle était de ne pas vendre de centrales nucléaires à certains pays, comme l’Iran, parce que classés « Etat voyou »
Sûr Arthur: on en vend qu’aux mecs sympas comme en Libye et en Arabie Saoudite.
http://www.algerie-dz.com/forums/archive/index.php/t-172555.html
http://www.naturavox.fr/societe/La-Libye-Sarkozy-et-le-nucleaire
la double enceinte de confinement des centrales Fukushima d’aujourjoud’hui est la double coque du paquebot Titanic d’hier .
et la réforme du système financier de demain !
Deux brèches de 8 mètres viennent d’être reconnues par le gouvernement japonais (France-Info).
Areva rapatrie.
Mais n’y voyez pas un rapport avec un risque nucléaire, ce serait indécent.
En tout cas, il est d’ores et déjà possible à ce stade, quel que soit le futur imaginable, de conclure que Tepco n’a pas « les épaules » pour gérer la crise.
Le modèle du marché de l’énergie au Japon est celui de la concurrence complète. Ainsi, il y a au moins 2 opérateurs nucléaires (peut-être plus). Cela veut dire que les capacités d’intervention, les retours d’expérience, sont divisées par autant d’opérateurs.
C’est ce modèle que la Commission de Bruxelles a peu à peu imposé en Europe.
On peut au moins réconcilier la plupart des pro et anti-nucléaires sur ce point. Ce type d’énergie ne peut que souffrir dans ce modèle :
– en repoussant les limites prudentielles au motif de la rentabilité
– en « banalisant » la gestion du nucléaire, ce qui a pour effet de la confier à des groupes trop peu spécialisés.
Donc sur l’agenda politique, il conviendrait d’inscrire le démantèlement de la politique actuelle, en commençant par la gestion du nucléaire.
il y a déjà au moins 3 exploitants différents
Le modèle du marché de l’énergie au Japon est celui de la concurrence complète. Ainsi, il y a au moins 2 opérateurs nucléaires (peut-être plus). Cela veut dire que les capacités d’intervention, les retours d’expérience, sont divisées par autant d’opérateurs.
C’est ce modèle que la Commission de Bruxelles a peu à peu imposé en Europe.
Très bonne remarque!
oui.
C’est hors sujet mais pendant que le monde est comme pétrifié devant le malheur qui accable le Japon, il semble que l’occident (yes we can!) ait décidé de mettre un terme aux révolutions dans le arabe : Kadhafi ne sera pas empêché d’écraser les insurgés (combien de milliers morts au total ?), l’Arabie envoi un millier de militaires au Barhein pour mater des protestations pacifique… la messe est dite 🙁
C’était la pression des opinions publiques qui poussait les Occidentaux à s’intéresser au sort des Lybiens. Maintenant que lesdites opinions ont un nouveau sujet de préoccupation, on en restera là.
Sauf que les arabo-musulmans ne vont pas à la messe mais à la mosquée !
La messe est dite, mais la caravane finira par passer, qu’on le veuille ou non.
La détermination de ces peuples est très grande.
L’Arabie saoudite se sent menacée, elle envoie des troupes, mais c’est un aveu de faiblesse.
L’occident dans ce qu’il a de plus mauvais, a perdu la main ….. il s’agite, il a perdu ses repères.
2011 c’est le début de la fin d’un monde. Ce qui se passe au japon ne doit pas être déconnecté de ce qui se passe dans les pays arabes. C’est un même monde qui s’autodétruit.
pour méditation :
Quant à l’Arabie Saoudite, elle est tout simplement dotée de la plus puissante armée du monde arabe :
http://www.atlantico.fr/decryptage/libye-mais-ou-sont-donc-avions-arabes-54648.html
Si la Libye ne tombe pas, l’effet domino pourrait être ralenti et on prie à Ryad, on dit même qu’on envoie quelques soutiens discrets sur place, pour que le régime de Tripoli se maintienne au moins temporairement. :
http://www.cfo-news.com/L-Arabie-Saoudite-et-l-Espagne_a17543.html
Merci pour ces références. C’est à cause de ce qu’on lit dans le lien CFO que l’Allemagne aujourd’hui a décidé de freiner court avec la Libye. Mais cela ne va pas pouvoir durer longtemps.
oui, d’accord, tout est lié …les cyniques sont aux manettes, mais rien ne pourra stopper ce mouvement de Peuples en marche, et qui se libèrent, ou tentent de se libérer.
les lybiens qui résistent au tyran sont entrés dans l’Histoire, quoique l’on dise, et quelque soit l’issue.
sp : je suis tout à fait d’accord avec vous. J’avais déjà dit sur ce blog mon désarroi ! C’est terrible de constater que le malheur du Japon ‘permet’ à Kadhafi d’accomplir ses basses œuvres. Par exemple sur le flux en continue du Monde.fr le Japon a remplacé la Libye. Et sa victoire probable d’ici peu de jours aura des effets terribles par son message implicite : il est à nouveau permis de massacrer les foules en révolte (cf. le Bahrein : un ‘revival’ de la doctrine Brejnev d’intervention dans les pays frères). Paradoxe d’une information en continue – avec des témoignages par vidéo et grâce à Internet – mais qui est totalement unilinéaire…
Quant à Obama (yes we can) il faut penser à la démission du porte-parole de H. Clinton , Ph. Crowley au sujet du soldat Manning : traitement « ridicule, contre-productif et stupide« . Donc il sait et il couvre ! Je faisait partie de ceux qui avaient été surpris quand Paul Jorion a parlé de Bush 2 pour Obama. Ensuite j’ai compris ; et c’était lié à son lien avec Wall Street. Là c’est encore pire moralement car il se rapproche de W sur le plan humain…
@ Tolosolainen, le site du Monde a toujours un direct sur la Libye:
http://www.lemonde.fr/afrique/article/2011/03/15/libye-statu-quo-diplomatique-les-forces-pro-kadhafi-avancent_1493186_3212.html#ens_id=1481986
@L11
Certes le Monde a toujours ce lien et c’est encore heureux mais ce que je veux dire c’est que ça passe en second. Je comprends ça très bien puisque moi-même je suis la situation de près… mais j’espère que ça ne va pas dédouaner les G8 ou le G20 pour ne RIEN faire…
En France comme aux USA, c’est le capital, par le biais des partis,
qui décide du moment du remplacement d’un gouvernant.
Bush avait fait le boulot, était grillé.
Pour continuer le boulot il fallait un acteur neuf.
C’est comme cala que Sarko laissera la place à un « socialiste »,
puis le « socialiste » laissera…
Jusqu’à user tant la corde que la ficelle cassera,
un jour proche ou lointain, cela dépend de nous….
Une révolution, autrement dit.
L’immense Prométhée, le père des hommes, chancelle.
En grec, Prométhée signifie « celui qui anticipe ».
Et Epiméthée « celui qui bidouille » ?
(Epi = par-dessus, pro = en avant)
Le système mythologique des grecs est le plus sage : il fait les dieux à l’image des hommes, plutôt que le contraire.
Epiméthée et Prométhée sont deux frères. Epiméthée fait d’abord les conneries, sans réfléchir, puis il appelle son frère au secours. Prométhée agit alors par la ruse, voire l’escroquerie, pour rétablir la situation, en l’occurrence, sauver l’humanité en lui donnant un feu volé aux dieux.
Décidément toujours aussi pertinents, ces mythes grecs!
@Marc : « Le système mythologique des grecs est le plus sage : il fait les dieux à l’image des hommes, plutôt que le contraire » : oui, le système chrétien a « démocratisé » la vie éternelle. Mais les empereurs romains leur avaient tracé la voie, eux qui croyaient devenir des dieux après leur mort. Et les Grecs, avec leurs dieux à l’image des hommes, avaient déjà amorcé les manœuvres de ce rapprochement diplomatique.
Ah, Epiméthée, c’est celui qui réfléchit après coup.
A méditer dans l’état actuel des choses :
Dans la mythologie grecque, Épiméthée (en grec ancien ἘπιμηθεÏÏ‚ / Epimêtheús, « qui réfléchit après coup ») est un Titan, fils de Japet et de Thémis (ou Clymène), et frère d’Atlas, Ménétios et Prométhée[1][2].
Épiméthée est le créateur des animaux: alors que Zeus s’apprêtait à faire apparaître la Lumière, il fallait embellir les divers éléments terrestres, or Épiméthée supplia que l’on le laisse faire, il réparti fort bien les qualités et défauts parmi les animaux, si bien qu’à la fin, il ne restait plus rien pour l’homme, qui se trouva donc nu et faible[3]. Il forme avec Prométhée (« le Prévoyant »), dont il est l’exacte antithèse, un couple. Cependant, après avoir combattu heureusement Zeus par deux fois, Prométhée comprend qu’il y a danger à accepter un présent des dieux. Il en avertit son frère Épiméthée, qui accepte malgré tout Pandore que lui offre Hermès et l’épouse[4][2]. Celle-ci est la première mortelle et possède de nombreuses qualités (son nom signifie « tous les dons »). Mais Hermès met dans son cœur la fourberie et lui confie une jarre ou une boîte contenant tous les maux de la terre. Pandore, dévorée de curiosité, ouvre la boîte et délivre tous les maux qui se répandent alors pour la première fois sur terre.
C’est le « pour la première fois » qui me fait rêver…
@timiota : quel rêve vous inspire ce « pour la première fois » ? On ne le prend pas au sérieux, de nos jours, la science ayant réponse à tout, mais l’on oublie qu’il est un « pour la première fois » dans les histoires que les hommes inventent pour s’expliquer le monde, et non pas dans le monde lui-même. Autrement dit, les hommes n’ont pas toujours eu conscience de faire le mal, ou de subir les maux de la création : il fallut donc qu’ils en prennent conscience une première fois pour pouvoir en parler. Et cette première fois arriva il y a fort longtemps, lorsqu’une certaine Pandore… Si ces mythes n’avaient pas été faits d’une profonde et inébranlable logique, personne n’en aurait conservé le souvenir.
Évidemment, on voit dans « Epiméthée, (…) celui qui réfléchit après coup », mais ça cache autre chose de plus intéressant, à savoir que la conscience ne vient qu’après coup. Le personnage idiot n’est qu’une enveloppe.
Il parait que les deux frangins sont actionnaires chez Areva !
à Crapaud Rouge,
La conscience ne vient qu’après coup.
Certes.
Mais nous sommes quelques milliers d’années plus tard.
Beaucoup d’événements ont, depuis l’origine des mythologies, bouleversé l’humanité.
La mémoire de tout ce qui est advenu est bien alimentée et stockée, dans la tradition orale, les archives et les livres.
Les ignorants qui sont au pouvoir et qui n’ont, du fait de leur ignorance entretenue, aucune capacité stratégique ne s’appuient pas sur l’histoire.
C’est comme si l’histoire n’avait jamais existée et que seuls les modèles mathématiques d’experts appointés pouvaient contenir la vérité du monde et des actions humaines.
C’est un autre aspect de la fin de l’histoire.
Sur les malfaçons concernant la sûreté nucléaire au Japon, un article qui date de 2002 :
http://www.newscientist.com/article/dn2859-japans-nuclear-safety-dangerously-weak.html
le bore sert à « empoisonner » le réacteur.
il accapare les neutrons des réactions qui ne servent plus à la fission du combustible.
c’est forcément de l’iode 131 et du césium 137 qui ont été dégazés dans l’atmosphère lorsque qu’ils ont relaché la pression comme ils disent.
c’est l’iode 131 qui est le plus nocif pour la santé à court terme.
c’est pour cela que préventivement l’on absorbe de l’iode.
les doses ne sont pas négligeables : elles correspondent en une heure à ce qui est admis pour un travailleur du nucléaire pour une année c a d à peu près que l’on reçoit 10 00 fois plus dans ces conditions que habituellement dans une année pour un travailleur du nucléaire (on admet encore un rapport 20 pour les civils c a d que cela ferait 200 000 fois plus).
d’où les évacuations de personnels.
dit autrement un personnel peut travailler 12 heures et il a sa dose pour l’année.
en toute rigueur il ne peut plus s’approcher sans atteinte pour sa santé.
A Fukushima Daini (l’autre centrale), Tepco annonce que les quatres réacteurs sont refroidis à moins de 100 degrés, et la pression est réduite.
Toujours cela de pris…
Et bien sûr pendant ce temps la Grande Crise continue… car TOUT est lié.
Et c’est le grand intérêt de ce blog que d’ouvrir à la complexité.
Une question aux spécialistes : on voit que le cours intraday de la bourse de Paris a des zones parfaitement droites qui relient les courbes fractales, donc en fait sur 20 minutes environ pas cotations. Il y a eu des incidents de ce type dernièrement.
Cela signifie-t’il quelque chose ? Naïvement : on essaie de ralentir la chute??
@François Leclerc
« 1. Quels sont les radio-éléments qui ont été et vont devoir encore être rejetés dans l’atmosphère ? Quand est-il en particulier de l’iode-131 et du césium-137, qui sont tout particulièrement toxiques ? »
(Détail) : vous vouliez sûrement écrire : qu’en est-il… etc…
Le bore-10, est un absorbeur de neutron . Les neutrons capturés par le bore sont perdus pour la réaction de fission, ce qui permet de ralentir la réaction en chaîne. Bref, le bore-10, joue le rôle d’anesthésiant.
http://www.laradioactivite.com/fr/site/pages/controledesreacteurs.htm
La météo dans les prochaines heures prévoit un peu de neige et un vent NNW 30/6O km/h
le vent semble se diriger vers l’océan pacifique-nord, la mer de Behring, vers l’Alaska, de cinq à 12 mètres par seconde: http://www.spiegel.de/images/image-191816-galleryV9-nhjp.gif
sur METEO CONSULT
Comment prévoir la direction des flux radioactifs ?
L’incertitude est au plus fort puisque très peu d’information sur le niveau de radioactivité présent à la source est disponible.
Or, pour calculer correctement la propagation et la dispersion du nuage radioactif il faut, comme pour toute modélisation, intégrer la source (quantité, teneur, durée de l’émanation). Ensuite, vient le calcul à partir des contraintes météo en altitude (humidité, vents, mouvements verticaux, intensité des précipitations), non seulement autour de la région d’émission mais aussi, jour après jour, sur une zone d’autant plus vaste que le nuage radioactif s’éloigne de son point d’origine.
Il est de toute façon évident que des poussières radioactives s’échappent des centrales accidentés. On apprend d’ailleurs que la septième flotte américaine a temporairement repositionné ses navires et ses avions, pour les éloigner de la centrale de Fukushima.
METEO CONSULT suit donc l’évolution de la situation météo pour déterminer quelles sont les zones menacées. Il faut surveiller en particulier les vents qui transportent les poussières radioactives et les zones de pluie qui les font retomber au sol.
Ce mardi : temporaire aggravation
Après des vents d’ouest qui poussaient les poussières vers le large, c’est un faible flux de nord à nord-est qui s’installe sur l’île principale du Japon. Quelques pluies concerneront la partie centrale de l’île. Jusqu’à cet après-midi, on conservera donc une situation propice à la diffusion des polluants vers Tokyo et à leur retombée.
Cette situation critique ne durera pas et le vent retournera progressivement au nord-ouest, repoussant la menace au large des côtes. Toutefois, d’ici ce soir, les niveaux de radioactivité pourraient nettement augmenter en limite sud de la zone de Fukushima.
-Ce mercredi : les polluants vers le large
Le système dépressionnaire est complexe, mais il se maintiendra au nord de l’île. Cela aura pour effet de générer un flux de nord-ouest fort à proximité et dans le sud des centrales nucléaires. Malgré quelques averses, les retombées devraient être moins menaçantes. En effet, le fort vent, ainsi que son orientation, dissiperont les rejets radioactifs vers la mer.
-La menace se précise en fin de semaine
Si la situation reste difficile à proximité des centrales nucléaires à partir de vendredi, la plus grande prudence sera alors de rigueur. En effet, un anticyclone se centrera sur le Japon, avec pour conséquence un vent quasiment nul. Une situation d’inversion pourrait se mettre en place, et emprisonner la radioactivité dans les basses couches. Ce scénario serait alors particulièrement dangereux pour les zones proches de Fukushima.
… vent … la taille du panache si le vent venait à tourner …
http://www.spiegel.de/wissenschaft/natur/bild-750835-191816.html
Metéo consult: « Ce mercredi matin, selon les autorités japonaises, le taux de radioactivité mesuré à Ibaraki, au nord de Tokyo, serait 300 fois supérieur à la normale. Ce matin, la neige est venue compliquer les opérations de secours dans les régions situées du nord-est du Japon touchées par le tsunami (Iwate, Miyagi et Fukushima).
Mercredi et jeudi : les polluants sont repoussés vers le large
Après les conditions météorologiques critiques de ce mardi (puisque les vents faibles et les pluies étaient propices aux retombées des poussières radioactives sur le centre de l’île principale Honshu), le système dépressionnaire complexe s’éloigne vers le nord-est et permet l’établissement d’un flux de nord-ouest fort à proximité et dans le sud des centrales nucléaires. Malgré quelques averses, les retombées devraient être moins menaçantes. Le vent fort repoussera les rejets radioactifs vers la mer.
La menace revient à partir de vendredi
Si les rejets persistent, la situation redeviendra encore plus dangereuse. En effet, un anticyclone se centrera sur le Japon, avec pour conséquence un vent quasiment nul et une stabilité de la masse d’air qui emprisonnera la radioactivité dans les basses couches. »
« 2. Quelle est l’origine de l’incendie qui a affecté le réacteur n°4 et quelles installations ont été précisément touchées ? »
Il semblerait que ce soit le refroidissement de la piscine qui n’est plus assuré.
5. Quelle est l’évolution de température, pression et niveau d’eau pour chacun des réacteurs ?
Sous «contrôle», ça se stabilise ? ou Hors contôle, instable ?
NB Mise à jour n°15 (mardi 10h34) (et non 13)
11h45 : les ouvriers au front en danger. « La radioactivité à laquelle sont exposés les ouvriers (qui travaillent sur la centrale de Fukushima) est très élevée », a déclaré le président de l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN). « Nous sommes dans des doses extrêmement élevées », a-t-il ajouté, elles sont même « toxiques », a renchéri Agnès Buzyn. « Nous pensons qu’il y a un impact, à la fois pour l’environnement et pour les populations alentours », a-t-elle précisé.
Source Europe 1
une idée des ordres de grandeur utilisés pour quantifier les rayonnements émanent des particules radioactives :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Débit_de_dose_radioactive
Conditions de travail (extrait)
[Annie Thebaud-Mony , chercheuse à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale – Inserm , explique dans une étude sur le sujet que la garantie de sûreté « passe par la réalisation d’opérations de maintenance dans le cœur même des installations nucléaires, là où la radioactivité constitue un risque permanent pour toute intervention humaine. Pour prévenir le risque d’accident pouvant entraîner des irradiations massives, il faut donc – et c’est la contradiction – exposer aux rayonnements ionisants des travailleurs chargés de ces opérations de maintenance ».
« Intermittents du nucléaire »
Là réside une des contradictions majeures auxquelles ont à faire face les dirigeants de l’industrie nucléaire, poursuit-elle : « la sûreté nucléaire dépend de la qualité des opérations de maintenance dans lesquelles l’intervention humaine est irremplaçable Mais en même temps, plus les centrales vieillissent, plus les risques d’irradiation et de contamination augmentent, ce qui accroît l’exposition potentielle des personnes chargées de ces interventions ».
Annie Thebaud-Mony relate également « l’intense précarisation des emplois et donc du suivi médical » de ces personnels, qui restent « invisibles » aux yeux des donneurs d’ordre. « Les situations fréquentes de cumul de risques chez les intermittents du nucléaire, rendent particulièrement aléatoire la mise en évidence de pathologie spécifiques liées aux faibles doses de rayonnements ». En revanche, « cette invisibilité socialement construite permet aux autorités sanitaires françaises, comme dans le cas de l’amiante, de ne pas considérer les conséquences de cette situation comme étant préoccupantes du point de vue de la santé publique », conclut-elle.]
Source http://www.novethic.fr/novethic/entreprises/ressources_humaines/conditions_de_travail/centrale_fukushima_interventions_extremes_employes/133205.jsp
Reportage photos de Boston.com:
http://www.boston.com/bigpicture/2011/03/japan_-_vast_devastation.html
La terre vient de nouveau de trembler au japon ,sur la côte Est (6,3) et dans le mur du réacteur 4 deux énormes trous ont été découvert ici Spiegel vient d’annoncer http://www.spiegel.de/panorama/0,1518,750954,00.html
Der Speigel parle de trous dans « les parois » du réacteur, sans préciser de quelle enveloppe il s’agit. Il peut s’agir du bâtiment externe.
Le Financial Times (Deutschlan) parle de : Erste Reaktorhülle bricht
Dans le même article on parle ensuite de « Außenwand des Reaktorgebäudes » (donc plutôt le bâtiment) où il y aurait 2 trous de 8 m2, ce qui de donne pas vraiment de sens à être relever, vu le reste…
Ou alors il s’agit bien des parois du coeur du réacteur qui en aurait peut être deux et dont l’extérieure serait endommagée (ce qui me semble plus logique)
Quelqu’un peut vérifier?
Le Monde indique que c’est l’enveloppe extérieure du bâtiment abritant le réacteur n° 4. Lien à 13h44.
selon N-TV.de:
Liveticker
14.16 Uhr
+++ Medien bereiten Japaner auf Verstrahlung vor +++
Nach dem schweren Erdbeben und weiteren heftigen Nachbeben wächst die Angst vor einer atomaren Katastrophe in Japan. Das Kernkraftwerk Fukushima 1 ist stark beschädigt. In Reaktor 4 klaffen große Löcher in der Wand, in Reaktor 2 bricht die Schutzhülle nach einer Explosion. In mehreren Reaktoren droht eine Kernschmelze. Es werden immer höhere Strahlungswerte gemessen. Die Zahl der Opfer steigt weiter.
L’Autorité de sûreté nucléaire estime que l’accident survenu au Japon est de niveau 6
Selon le président de l’agence française, « il est tout à fait clair » que l’accident de la centrale de Fukushima a atteint le niveau 6 de gravité sur l’échelle internationale. Le niveau 7, dernier de cette échelle, a été atteint une seule fois, lors de la catastrophe de Tchernobyl, en 1986. (Reuters)
http://www.picbadges.com/atomkraft-nein-danke/11124/
(Energie atomique? Non merci!)
Mais on n’arrète pas de le dire sur tous les tons que c’est dangereux !!!
Kraftwerk :
http://www.youtube.com/watch?v=kXD6Gtinvbc
Les 2 trous dans le reacteur 4 sont de 8 mètres carré chacun….
Le réacteur 4 est celui où la piscine de combustible usé a pris feu. Dans ce bâtiment, le coeur n’a pas (encore?) fondu car le réacteur était en maintenance lors du tremblement de terre. Les trous en question sont dans l’enveloppe extérieure.
Au temps pour moi 😉 Il n’y a pas de combustible dans le coeur des réacteurs 4, 5 et 6. Il a été déchargé pour permettre la maintenance et stocké dans une piscine adjacente. Mais le niveau d’eau dans ces piscines diminue, en manière telle que le combustible usagé du réacteur 4 s’est retrouvé à l’air et a pris feu.
« S’éloigner le plus possible de Tokyo »
http://www.lesoir.be/actualite/monde/2011-03-15/s-eloigner-le-plus-possible-de-tokyo-828336.php
http://www.youtube.com/watch?v=NbaRq1T4Dbk
L’avenir?
L’enceinte n° 2 est fichue ? Je me rappelle pourtant que lors de l’accident de Tchernobyl, les experts qui passaient en boucle nous expliquaient sans désemparer que chez nous, c’était plus sûr, qu’on avait cette enceinte qui protégeait contre les rejets…
« Un expert est une personne qui saura vous dire demain pourquoi ce qu’il a prévu hier ne se produit pas aujourd’hui. »
Sérieusement : Les ingénieurs ne racontent pas de bétises, c’est vous qui leur accordez trop de crédit.
Ils ne remettent jamais en cause leur choix, et en bout de course, passeront la responsabilité à un autre (consommateur, politique), mais eux n’ont fait que ce qui leur était demandé.
La question du nucléaire n’est pas technique.
Bon ben moi j’ai envie de dire, avec « la communication directe du combustible en fusion et l’atmosphère », qu’on est passé au niveau 7.
Appelons un chat, un chat, et Fukushima va devenir le nouveau Tchernobyl.
Question : y aura-t-il assez de volontaires pour se suicider à colmater le réacteur n°2, mais surtout à continuer à travailler sur les 3 autres réacteurs, pour ne pas obtenir 4 x Tchernobyl ?
(sans parler du MOX)
Et puis, au niveau de la population concernée, je me suis amusé à faire un nuage de la taille de celui de Tchernobyl, autour : ce n’est plus une centaine de millions de gens qui est concernée, mais plutôt un milliard…. Youhouuuu ! C’est la fête !!!!
La bonne nouvelle, c’est que l’Europe va pouvoir récupérer sa capacité de production, à moyen terme…………… Cynique, moi ? Noooooooonnnn………..
archive émission archimède, Arte, novembre 2001
titrée « faire la pluie et le beau temps
…
Viktor PETROV :
« Cela a été nécessaire à Tchernobyl, par exemple. Dans un rayon de 30 kilomètres, nous avons détruit les nuages avec une poudre à forte dispersion, afin d’éviter les retombées. Mais dans la plupart des cas, nous poursuivons l’objectif inverse : nous augmentons la quantité de précipitation dans des régions où il ne pleut pas assez.Notre technique actuelle d’intervention nous permet de provoquer jusqu’à deux fois plus de pluie par rapport à ce que les nuages produiraient naturellement.En moyenne, nous sommes capables d’augmenter les précipitations de 30 %. Mais nous avons déjà obtenu des résultats nettement supérieurs, comme en 1999 au Portugal. »
Malheureusement, cette technique ne fonctionne pas toujours.
.. »
http://archives.arte.tv/hebdo/archimed/20011120/ftext/sujet4.html
Après tout ce n’est pas de ma faute si je suis bête, ceci dit j’ai droit à un vote comme les gens plus intelligents, et comme vous semblez vouloir étendre ce droit aux animaux, qui par définition sont bête… Que demande le peuple! @Rutily
Bof! qui a dit « faute » ? Ne confondez-vous pas avec : fait. « Après tout ( après quoi ?) c’est mon fait..; »
Je n’ai nulle part ne serait-ce pensé à élargir le « droit de vote », d’où tenez-vous cette imputation ,
Quant aux animaux qui sont « bêtes » ce n’est pas leur FAUTE, c’est certains hommes qui mesurent cela, c’est un FAIT.
niveau 5 ou 6,
catastrophe ou accident ?
échelle de la douleur et de la mort dans l’âme ?
Violence du chagrin, morsure des regrets;
I go back to my darkness,
Bonne continuation aux contributeurs de ce blog;
à ceux qui savent, souhaitent et pensent que c’est impossible, c’est pourquoi nécessaire.
Aux autres : amusez-vous bien.
Les piscines contenant le fuel nucléaire usagé pourraient en fait être largement plus problématiques que les problèmes au coeur:
http://www.nytimes.com/2011/03/16/world/asia/16fuel.html?hp
Si les piscines s’assèchent et que le fuel prend feu, il pourrait dégager dans l’atmosphère des quantitiés très importantes de matériaux très radioactifs. Une étude américaine sur un même type de réacteur avait conclu que dans ce cas, on aurait:
-100 morts immédiats
-138 000 morts à plus long terme (dans un rayon de 800kms)
– des retombées radioactives substantielles dans un rayon de 3000kms
– des dégâts évalués à 550 milliars de dollars (mais qu’est-ce que cela veut encore dire, et même si on pense que l’exercice a un sens, l’incertitude sur ce chiffre doit être énorme)
Le fait que la salle de contrôle soit maintenant contaminée rend encore tout accident autrement plus probable…
C’est proprement horrible ce qui se passe au ralenti là-bas.
Le feu semble fort heureusement éteint, il faut espérer que la piscine n’est pas endommagée ou qu’elle est réparable. Si on est dans ce cas on pourra la remplir d’eau de mer.
Le feu a duré presque trois heures, c’est sans doute ce feu qui a augmenté considérablement la radio-activité sur le site (d’ou mon inquiétude exprimé au N° 16). La presse rapporte que l’ASN a dit que l’enceinte est endommagée, mais en réalité l’ASN dit « probablement » et elle le déduit du niveau élevé des radiations : un autre hypothèse possible est que cela vienne de ce feu.
On peut lire ça et là, que ce qui a explosé par trois fois contiendrait des barres de combustible usagées qui sont mises à refroidir pendant plusieurs années dans des piscines au dessus des enceintes de confinement. Les « 50 courageux » sont probablement plutôt gérés par leur hiérarchie comme des robots humains cf l’autre nom des « liquidateurs » de la bataille de Tchernobyl… c’est révoltant. A cette heure, la piscine assêchée du réacteur 4 s’est rallumée…
Ce que je redoutait est arrivée et je pleure