LA SITUATION A FUKUSHIMA, par François Leclerc

Billet invité.

Mise à jour n°30 (mercredi 13h26)

En dernier ressort, l’opérateur envisage d’utiliser un canon à eau pour arroser le réacteur n°4, dont le combustible continue de chauffer.

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Mise à jour n°29 (mercredi 11h25)

Deux événements peuvent accélérer les événements, dont les conséquences sont des rejets permanents dans l’atmosphère de radio-éléments. Pouvant impliquer une évacuation définitive du site (ou le sacrifice des personnels qui y resteraient), aboutissant à un total saut dans l’inconnu.

1. De nouvelles ruptures des enceintes de confinement des réacteurs combinées avec des rejets radioactifs plus massifs.

2. Une rupture d’une ou de plusieurs cuves de réacteurs dont les conséquences seraient encore plus redoutables.

Fonction des vents, l’élévation de la radioactivité autour de la centrale n’est pas homogène. Celle-ci décroît avec la distance, mais les avis sont partagés entre experts à ce propos. Des zones à très fortes densité de population pourraient être soumises à des taux considérés comme dangereux, si ce n’est déjà le cas.

Il est par ailleurs démenti par l’agence Kyodo – qui l’avait précédemment annoncé – que des traces de césium auraient été trouvées dans le réseau d’eau de la ville de Fukushima.

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Mise à jour n°28 (mercredi 11h10)

La course contre la montre continue.

La nuit tombée, tout nouvel essai de largage d’eau par hélicoptère sur le réacteur n°4, où l’évolution de la situation est la plus préoccupante, est très peu probable. De nouveaux moyens terrestres d’apports d’eau sont étudiés.

Le temps presse. Selon l’IRSN, l’eau de la piscine du réacteur n°4 est en ébullition. Si son évaporation devait se poursuivre, des rejets de radio-éléments encore plus forts qu’actuellement interviendraient, selon un délai estimé à « quelques jours ».

C’est sous ce même délai qu’une entrée en ébullition de l’eau des réacteurs n°5 et 6 pourrait également intervenir.

Les rejets radioactifs sont alimentés par les dépressurisations régulières de l’enceinte de confinement du réacteur n°1, ainsi que par celles qui interviennent en continu depuis le réacteur n°2, dont l’enceinte est endommagée. Ce pourrait être aussi le cas pour le réacteur n°3.

Il est confirmé que les personnels évacués sont revenus en salle de contrôle des réacteurs, où le niveau de radioactivité n’est pas connu.
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Mise à jour n°27 (mercredi 10h00)

Les essais de largage d’eau par hélicoptère ne sont pas concluants, en raison du niveau trop élevé des radiations au dessus du réacteur n°4. Rectificatif: au dessus de la centrale

La radioactivité au-delà de la zone de 20 kms autour de la centrale, dont l’évacuation a été ordonnée, n’est pas un « risque immédiat pour la santé », selon le secrétaire général du gouvernement japonais.

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Mise à jour n°26 (mercredi 09h35)

L’ASN fait un point global de la situation des réacteurs (par ordre décroissant de préocccupation).

N°4 : combustible partiellement hors d’eau dans la piscine.
N°2 et 3 : enceintes de confinement endommagées (pas clair pour le n°3).
N°1 et 3 : fusions plus ou moins partielles du combustible.
N°5 et 6 : un seul générateur alimente en eau les deux réacteurs, la température monte.

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Mise à jour n°26 (mercredi 09h05)

Selon l’agence Kyodo, des traces de césium et d’iode ont été découvertes dans le réseau d’approvisionnement en eau de la ville de Fukushima (environ 300.000 habitants).

Réacteur par réacteur, la situation évolue rapidement, avec comme paramètre essentiel la température interne. C’est au tour des réacteurs n°4, 5 et 6 d’enregistrer sa montée.

Un ballet d’hélicoptères s’active au dessus du site. Rectification : un seul hélicoptère intervient pour l’instant, afin d’étudier une intervention.

L’ordre d’évacuation de la centrale aurait été levé.

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Mise à jour n°25 (mercredi 08h59)

S’adressant au pays, l’Empereur du Japon Akihito s’est déclaré « profondément préoccupé » par la situation à Fukushima.

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Mise au point n°24 (mercredi 08h43)

Un hélicoptère de l’armée japonaise est utilisé pour déverser de l’eau sur les réacteurs n°3 et 4. Tepco a entre temps annoncé une stabilisation de la température et de la pression internes au réacteur n°2.

A mi-chemin entre le site de la centrale et Tokyo, à Ibaraki, la radioactivité est 300 fois la normale, sans que cela présente un danger pour la santé, selon les autorités. Pas d’information disponible sur Tokyo.

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Mise à jour n°23 (mercredi 08h20)

Lentement mais inexorablement, la situation échappe des mains des autorités japonaises, qui envisagent de faire appel à l’armée américaine. En France, EDF a annoncé se préparer à envoyer du matériel et une équipe d’intervention.

Un nuage de fumée – peut-être de vapeur d’eau – est apparu au-dessus de la centrale, dont l’origine n’a pas été identifiée et la teneur non précisée. Après celle du réacteur n°2, l’enceinte de confinement du réacteur n°3 pourrait être endommagée, et permettrait cette formation.

Le diagnostic devient de moins en moins certain.

La radioactivité s’est fortement accrue sur le site, connaissant des pics et des brutales variations, variant suivant la proximité de telle ou telle installation, amenant à une évacuation « temporaire » des personnels travaillant sur le site.

Le scénario se précise d’un abandon du site et des réacteurs à eux-mêmes.

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Mise à jour n°22 (mercredi 00h10)

Les accidents continuent de s’enchaîner sans fin à Fukushima.

Peut-être depuis arrêté de lui-même, selon l’autorité de sûreté japonaise, un nouvel incendie s’est déclaré au réacteur n°4 où une partie du combustible stocké dans une piscine en raison d’opérations de maintenance serait désormais hors d’eau, selon l’autorité de sûreté nucléaire française (ASN). L’état de ce combustible n’est pas déterminé, toujours selon l’ASN, laissant ouvertes toutes les hypothèses.

Une intervention par hélicoptère afin de déverser de l’eau, dont l’étude avait été annoncée par Tepco, n’est toujours pas intervenue. De nouveaux dégagements radioactifs sont à redouter.

Les doses de radiation reçues par les personnes intervenant sur le site deviennent préoccupantes, le gouvernement japonais ayant déjà relevé le seuil de la dose maximale autorisée. De leur présence sur le site dépend la poursuite des opérations en cours d’injection d’eau de mer dans les enceintes de confinement afin de tenter de refroidir les cœurs des réacteurs. 50 des 800 employés de la centrale ont été maintenus sur le site.

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Mise à jour n°21 (mardi 18h04)

Günther Oettinger, commissaire européen à l’énergie, a estimé que les autorités japonaises avaient pratiquement perdu le contrôle de la situation à Fukushima.

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Mise à jour n°20 (mardi 16h35)

Le gouvernement japonais a reconnu que le taux de radioactivité a légèrement dépassé la normale au cours de la journée qui s’est achevée à Tokyo, avant de redescendre. Les 35 millions d’habitants de la zone urbaine n’ont pas, selon lui, de précautions particulières à prendre.

Selon l’ONM, les vents ont été jusqu’à maintenant plutôt favorables, poussant les rejets radioactifs de la centrale vers le Pacifique, et devraient se maintenir ainsi. Mais les prévisions ne sont valables que pour les prochaines 24 à 48 heures.

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Mise à jour n°19 (mardi 16h07)

Tepco étudie la possibilité de déverser par hélicoptère de l’eau dans une piscine de combustibles usés du réacteur n°4, afin de refroidir le combustible qui y est entreposé.

Ce qui semble signifier que celui-ci, qui est à l’origine du dégagement d’hydrogène et de l’incendie précédent, libérant alors dans l’atmosphère des radio-éléments toxiques, continue de chauffer. Ce qui pourrait conduire à une réédition de la séquence précédente d’événements.

La piscine est située à l’intérieur de l’enceinte de confinement.

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Mise à jour n°18 (mardi 13h07)

Plus d’incertitude, ni d’inconnue.

Les fissures constatées dans l’enceinte du confinement du réacteur n°2 permettent un rejet permanent dans l’atmosphère de radio-éléments hautement toxiques, alors que l’opérateur n’a pas le choix et doit continuer de soulager la pression à l’intérieur de la cuve du réacteur, en ouvrant quand cela devient indispensable les vannes, mettant désormais en communication directe le combustible en fusion et l’atmosphère.

Un danger supplémentaire pourrait provenir d’une nouvelle explosion d’hydrogène, qui élargirait les fissures. Aucune information n’est donnée sur la possibilité d’un éventuel colmatage de celles-ci.

La direction des vents va devenir une information primordiale. Le gouvernement japonais est placé devant un sérieux dilemme, en terme de communication vis à vis de la population. Doit-il étendre la zone évacuée et jusqu’où ?

Des discordances entre les autorités japonaise et française de sûreté nucléaire se font jour. Les japonaises ne relèvent pas le niveau de l’accident nucléaire et n’ont pas communiqué sur les fissures.

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Mise à jour n°17 (mardi 12h40)

Selon l’ASN, l’enceinte de confinement du réacteur n°2 n’est plus étanche. Un degré important a été franchi, une fuite radioactive permanente est très probablement intervenue.

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mise à jour n°16 (mardi 12h25)

Selon le directeur de l’AEN, l’agence pour l’énergie de l’OCDE, « la situation est franchement mauvaise ». « Les dernières nouvelles du réacteur 2 indiquent qu’il y a eu des problèmes qu’on ne connaît pas bien et qui ont pu provoquer des fissures d’où de la radioactivité pourrait être en train de s’échapper (…) Ce qui est préoccupant, c’est la tendance. Cela veut dire qu’il y a une source de radioactivité qui ne reste pas dans l’enceinte de confinement et qui va dehors ».

L’autorité de sûreté nucléaire française (ASN) a classé en niveau 6 l’accident nucléaire, qui en comporte 7.
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Mise à jour n°15 (mardi 10h34)

Les informations publiques disponibles rendent impossible une appréciation fondée de la situation.

Ce qui ne signifie pas que celle-ci soit possible, étant dominée par des incertitudes majeures. Tant à propos de l’état exact du combustible au sein des cuves que de l’intégrité future des enceintes de confinement, si de nouvelles fortes explosions devaient intervenir.

L’opérateur tente vaille que vaille d’inonder d’eau de mer borée les cœurs des réacteurs, afin d’éviter que le combustible soit hors d’eau; il combat également la montée d’une trop forte pression qui pourrait faire éclater les cuves.

Il ne peut empêcher des explosions successives de concentrations d’hydrogène susceptibles de mettre en péril les enceintes de confinement – cela semble ne pas être le cas – permettant alors une fuite permanente de radio-éléments. Les rejets dans l’atmosphère auxquels il est contraint aboutissent à chaque fois au même effet.

En résumé, il a pris des mesures palliatives qui peuvent être considérées comme ultimes. Sa maîtrise de la situation est néanmoins très relative et peut brutalement lui échapper totalement.

La réponse à des questions essentielles reste confuse dans la communication du gouvernement et de l’opérateur.

1. Quels sont les radio-éléments qui ont été et vont devoir encore être rejetés dans l’atmosphère ? Qu’en est-il en particulier de l’iode-131 et du césium-137, qui sont tout particulièrement toxiques  ?

2. Quelle est l’origine de l’incendie qui a affecté le réacteur n°4 et quelles installations ont été précisément touchées  ?

3. Qu’en est-il du noyage du combustible dans les cuves des différentes réacteurs, celui-ci est-il ou non toujours hors d’eau  ?

4. Connaît-on l’ampleur des processus de fusion engagés dans les différents réacteurs, se poursuivent-ils ?

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Mise à jour n°14 (mardi 09h35)

Le niveau des radiations a également baissé à Tokyo, selon le gouvernement, laissant à penser que l’effet de l’incendie intervenu à la piscine des combustibles usagés du réacteur n°4 est en train de se dissiper. Ou tout du moins qu’il n’y a pas de fuite en continu.

Dans l’attente du prochain épisode.

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Mise à jour n°13 (mardi 09h20)

Source gouvernementale: baisse enregistrée de la radioactivité sur le site de la centrale (sans plus de précision).

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Mise à jour n°12 (mardi 09h08)

Les deux derniers réacteurs n°5 et 6 de la centrale de Fukushima n°1 connaissent une légère augmentation de température.

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Mise à jour n°11 (mardi 08h34)

Nous sommes entrés dans l’inconnu.

Suite à une augmentation « considérable » de la radioactivité sur le site de la centrale, le Premier ministre japonais a appelé les personnes « qui se trouvent dans la zone distante de 20 à 30 km de la centrale de Fukushima à rester à l’intérieur des maisons ou des bureaux » (la zone d’un rayon de 20 kms ayant été précédemment évacuée).

Une élévation de la radioactivité a été enregistrée à Tokyo, distante de 250 kms, déclarée par les autorités « trop faible pour affecter le corps humain » La ville compte 12 millions d’habitants, 35 millions si l’on comprend sa zone urbaine. Les habitants n’ont pas étés appelés à prendre des mesures particulières, si ce n’est à stopper de faire des stocks de produits alimentaires, afin de ne pas rompre les chaînes d’approvisionnement.

Le vent, qui soufflait en direction de Tokyo, aurait tourné.

Un incendie était intervenu entre-temps au réacteur n°4, qui était à l’arrêt en maintenance au départ des événements, « apparemment éteint » par une intervention de l’armée américaine. C’est le bassin (la piscine) où sont stockés les combustibles usés du réacteur qui avait pris feu.

Il a été précisé que l’explosion qui était auparavant intervenue au réacteur n°2 avait bien endommagé l’enceinte de confinement, mais que celui-ci n’avait pas été troué.

Les Chinois et les Russes prennent des mesures préventives d’évacuation, du Japon et des îles russes proches de celui-ci. Se référant au précédent de Tchernobyl, qui avait donné lieu à une pollution radioactive d’une toute autre ampleur par rapport à celle qui est actuellement constatée, les américains – dont les cotes les plus proches de l’Alaska sont distantes de 8.000 kms – écartent la possibilité qu’un nuage radioactif dangereux puisse les atteindre.

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Mise à jour n°10 (mardi 01h17)

L’agence de presse Jiji a annoncé que l’opérateur Tepco avait évacué ses employés du réacteur n°2, à l’exception de ceux chargés de pomper l’eau.

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Mise à jour n°9 (mardi 00h45)

L’agence de presse Kyodo a annoncé qu’un taux de radioactivité « supérieur à la normale » a été enregistré à Ibaraki, à mi-chemin entre Fukushima et Tokyo et à 100 kms de cette dernière.

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Mise à jour n°8 (mardi 00h20)

La situation reste incontrôlée.

Le gouvernement japonais a annoncé qu’une partie de l’enceinte de confinement du réacteur n°2 était endommagée, ce qui rend possible – et sans doute inévitable – une importante fuite radioactive.

Ce réacteur est en effet celui où l’opérateur déclare avoir les plus grandes difficultés à maintenir le niveau de l’eau, permettant d’immerger le combustible, en raison selon le porte-parole du gouvernement d’un « dommage possible dans la piscine de condensation » (la partie inférieure du caisson de confinement servant à refroidir le réacteur et à contrôler la pression à l’intérieur de cette enceinte). « Mais nous n’avons pas constaté une augmentation soudaine de la radioactivité », a-t-il précisé, ce qui n’indique pas pour autant son niveau.

Il a également annoncé qu’une explosion avait eu lieu, effet probable d’un dégazage que l’ASN, l’organe Français de surveillance nucléaire avait précédemment annoncé, en parlant d’un « rejet contrôlé » dans l’atmosphère en raison d’une montée de la pression « dans l’enceinte du réacteur » n°2. Cette formulation ambiguë ne permettant pas de savoir si, par enceinte, il désigne la cuve ou l’enceinte de confinement.

L’ASN, vient également de confirmer la fusion partielle des cœurs des réacteurs n°1, 2 et 3, sans plus de précision. Une fusion du combustible dégage des radio-éléments très toxiques.

Mise à jour n°7 (lundi 20h04)

Dans un contexte où des dizaines de répliques continuent d’intervenir, en vue de rassurer, les autorités japonaises affirment qu’une réédition de la catastrophe de Tchernobyl n’est pas à craindre. Ce qui ne donne pas pour autant des informations sur l’évolution de la situation.

Elles sont par contre peu disertes sur les niveaux de radiation enregistrées depuis le premier dégazage intervenu à la centrale n°1 de Fukushima, sur son site et au-delà. Aux dernières nouvelles, il faut se contenter d’une déclaration du porte-parole du gouvernement affirmant que le niveau autour de la centrale était « acceptable pour l’homme ». Le manque d’information et de mesures précises à ce propos est le plus préoccupant.

Par ailleurs, Tepco vient de communiquer que le niveau d’eau du réacteur n°2 a fortement baissé, empêchant à nouveau le refroidissement du combustible. La température aidant, l’eau s’évapore plus vite qu’elle ne peut être injectée peut-on en conclure. Accroissant le risque d’une fusion du combustible, un sujet essentiel sur lequel l’information fait également défaut.

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Mise à jour n°6 (Lundi 19h13)

Des demandes d’aide internationale formulées par le gouvernement japonais, on peut avoir l’impression que l’opérateur est à bout de ressources ne pouvant que poursuivre l’utilisation des moyens palliatifs qu’il a mis en œuvre, évitant probablement le pire dans l’immédiat mais ne sachant pas comment sortir de la situation qu’il combat et ne parvient pas à stabiliser. Ce n’est qu’une hypothèse, les informations étant parcimonieuses.

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Mise à jour n°5 (lundi 18h07)

L’aide de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a été officiellement demandée par le gouvernement japonais.

Une aide a été également demandée à l’autorité de régulation nucléaire américaine sur les questions liées au refroidissement de réacteurs nucléaires.

En France, l’Autorité de Sûreté Nucléaire vient d’estimer que l’accident de Fukushima a atteint un niveau de gravité entre celui de Three Mile Island et Tchernobyl, nous renseignant sur l’importance qu’elle lui accorde mais en rien sur ce qui se passe.
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Mise à jour n°4 (lundi 16h25)

Selon l’opérateur, le niveau d’eau dans le réacteur n°2 a encore baissé, empêchant le refroidissement du combustible. Aucune indication n’a été donnée sur un processus de fusion en cours et sur son éventuelle poursuite, qui est dans ce contexte vraisemblable.
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Mise à jour n°3 (lundi 13h10)

Le réacteur n°2 est entré dans la même séquence d’événements que les deux précédents, l’opérateur – Tepco – « n’excluant pas » qu’un processus de fusion y soit à son tour engagé, comme dans les centrales n°1 et 3.

L’intégrité de l’enceinte de confinement des centrales est devenu vitale, de nouvelles explosions d’hydrogène pouvant la mettre à mal. Il s’échapperait alors dans l’atmosphère des gaz hautement contaminés résultant des dégazages de la cuve du réacteur, effectués afin de diminuer la pression en son sein.

Avant d’éviter de nouvelles explosions, l’opérateur étudie la possibilité d’évacuer l’hydrogène qui s’accumule.

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Mise à jour n°2 (Lundi 9h18)

Après les réacteurs n°1 et 3, le réacteur n°2 connaît à son tour une panne de son système de refroidissement. Annoncées comme pouvant avoir lieu, deux explosions sont finalement intervenues lundi matin au réacteur n°3, soufflant le toit de l’édifice qui l’abrite, l’enceinte de confinement ayant résisté, selon Tepco, l’opérateur. Elles ont pour origine une accumulation d’hydrogène.

Selon les autorités, la possibilité de nouvelles fuites radioactives est considérée comme « faible », suite à ce nouvel épisode. Le niveau général de radiation avait entre temps dépassé dans la nuit le seuil légal autorisé.

Les réacteurs n°1 et 3 continuent de recevoir de l’eau de mer, l’opérateur envisageant que leurs coeurs aient partiellement fondu.

Avec un décalage dans le temps, ces trois réacteurs connaissent la même séquence de dysfonctionnements et d’accidents. Dans les trois cas, des inconnues majeures subsistent et la lutte se poursuit pour stabiliser la situation.

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Mise à jour n°1 (dimanche soir)

La situation n’est pas sous contrôle.

Des rejets radioactifs qualifiés de « très importants » dans l’atmosphère ont eu lieu lors de l’explosion du réacteur n°1 de Fukushima, selon l’Institut de Radioprotection et de Sureté Nucléaire français.

Tepco, l’opérateur japonais de la centrale, a reconnu que les pompages d’eau de mer n’étaient « pas encore suffisants » pour faire baisser le niveau de pression dans les réacteurs n°1 et 3. Ce qui signifie que la température ne baisse pas et que les risques de fusion demeurent.

Un rejet contrôlé de la vapeur sous pression au sein du réacteur semble toujours impossible, en raison probablement de la radioactivité importante relevée près des valves, comme cela avait été signalé auparavant et n’est pas précisé.

Une explosion dans le réacteur n°3 est toujours considérée comme possible, selon le porte-parole du gouvernement, qui ajoute qu’elle ne créerait pas de problème pour le réacteur. Il n’a toutefois pas précisé s’il fallait s’attendre à d’importants nouveaux rejets radioactifs dans l’atmosphère, comme lors de l’explosion déjà intervenue.

Selon des informations complémentaires de l’IRSN, des rejets de produits radioactifs en provenance du réacteur n°3 de la centrale n°1 ont eu lieu, après le début de la fusion du cœur.

Cela peut se comprendre comme ils n’ont plus le choix, car une des analyses possibles de la situation est que l’opérateur de Fukushima se trouve placé devant une décision impossible: relâcher dans l’atmosphère une vapeur devenue très radioactive pour faire baisser la pression interne au réacteur, ou laisser celle-ci monter, ainsi que la température, accroissant le risque de la poursuite d’une fusion qui a été probablement déjà entamée, les pompages d’eau de mer ne parvenant pas faire baisser à eux seuls la température.

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Le gouvernement japonais a reconnu dans la nuit européenne qu’il est « hautement probable » que des processus de fusion sont survenus au sein des réacteurs n°1 et 3 de la centrale nucléaire Fukushima n°1. Il a été par ailleurs relevé une nouvelle hausse du taux de la radioactivité, après qu’il eut décliné, et une seconde explosion d’hydrogène est désormais redoutée dans le bâtiment d’un réacteur de la centrale Fukushima n°2.

Les propos des autorités se veulent rassurants, mais la maîtrise de la situation est incertaine, tout dépendant des tentatives en cours de refroidir les coeurs des réacteurs afin d’éviter qu’un éventuel processus de fusion – dont seules des manifestations indirectes peuvent être détectées, telles des fuites de césium – se poursuive, aux conséquences imprévisibles.

La panne des systèmes de refroidissement des centrales est considérée par les experts nucléaires comme un événement hautement improbable mais très critique, faisant entrer dans un territoire inconnu, avec comme références Three Mile Island et Tchernobyl. La suite des événements, si la fusion devait se poursuivre, dépendant de la solidité de la structure de confinement.

Le contrôle de la situation dépendra de la capacité des opérateurs à refroidir par tous moyens – y compris des expédients comme de l’eau de mer salée – le coeur des réacteurs, qui sont arrêtés, avant que le processus de fusion soit suffisamment avancé pour devenir irrémédiable.

Les autorités donnent des informations partielles, tandis que les évacuations contribuent à la situation déjà très chaotique que connaît le Japon, alors que l’on découvre de nombreuses nouvelles victimes du tsunami. Dans un rayon de 20 kilomètres, quelques 215.000 habitants autour des centrales Fukushima n°1 et 2, distantes de 12 kilomètres entre elles, ont été évacuées. Dans la ville même, à 80 kms des centrales, les reportages décrivent une atmosphère de peur et de stockage de vivres, une situation proche de la pénurie d’essence. De nombreux habitants portant des combinaisons et des masques chirurgicaux.

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322 réponses à “LA SITUATION A FUKUSHIMA, par François Leclerc”

  1. Avatar de jeanpaulmichel
    jeanpaulmichel

    Ces informations qui n’en sont pas, qui ne disent pas tout et surtout rien de ce qui est l’essentiel me font penser à la communication autour de la crise financière qui elle aussi était sous contrôle.

    A la centrale tout semble aller pour le mieux, les dégazages sont volontaires et contrôlés.
    Un peu radioactifs mais pas dangereux pour la santé.
    C’est tellement contrôlé qu’il y a eu des blessés et ce soir sur Itélé, ils mentionnaient 7 disparus.
    Mais rien de grave concernant les disparus, ils sont probablement partis manger des sushis ou profiter de la campagne environnante. Ils devraient rentrer sagement ce soir.

    Cette communication devient insupportable et je me demande ce qu’ils vont bien inventer ce matin comme explication pour justifier que la dégradation de l’enceinte de confinement n’a rien de dramatique. Probablement un peu de crépis décolé.

    1. Avatar de julien
      julien

      Vous pouvez avoir l’assurance que les cuves sont au mieux ouvertes (réacteur 1) au pire éventrées (réacteur 3). Ce sont de véritables bombes (mélanges oxygène hydrogène confinés) qui ont explosé, il ne s’agit pas de simples lâchers mal maîtrisés. L’impossibilité de vaincre la pression à l’intérieur des cuves, l’impossibilité de les remettre en eau, l’impossibilité de mettre le cœur à pression atmosphérique dans une situation d’urgence révèlent un problème grave de conception et même de principe. Le réacteur N°4 n’a pas explosé : abandon des tentatives de refroidissement qui ont mené le N°3 à l’explosion ? Maintenant le N°4 est en fusion et perce sa cuve. Le sort de ce qui reste du N°3 est inconnu. Le niveau de radioactivité est trop important, le personnel ne peut plus rester sur site.

      1. Avatar de kerema 29
        kerema 29

        @ Julien
        Tu dérailles mon gars……

      2. Avatar de blob
        blob

        >kerema29, je pense que vous pouvez manger votre chapeau.

    2. Avatar de RIOU René
      RIOU René

      Les financiers ont réussi à provoquer un désastre mondial avec le produit le plus inerte qui soit, c’est à dire des pavillons de banlieue. Ils ont à leur actif bien d’autres actions d’éclat dont on parle moins….consensus et dividendes obligent….
      Ils sont en train, à travers la loi Nôme, de mettre la main sur le nucléaire en France. Tirez vous-même les conclusions.

      1. Avatar de M
        M

        extrait de l’article du diplo:

        … »Car le maintien, quand il était encore possible, de la température du cœur passait par des relâchements volontaires ou explosifs de vapeurs chargées de radionucléides, ce qui est signe de catastrophe, avec à l’évidence des conséquences, sur la santé humaine, l’agriculture, l’alimentation…

        Cela n’empêchait pas les « experts » de l’Organisation mondiale de la santé, cette même institution qui voyait dans la grippe H1N1 une menace pour la planète, de déclarer : « D’après ce que l’on sait pour l’instant sur les niveaux de radioactivité, le risque de santé publique est minime pour le Japon. » On est alors le lundi 14 mars, et c’est repris dans une dépêche AFP de 18 h. Gregory Hartl, porte-parole de l’OMS, ajoute sans rire : « Cela veut dire que si quelqu’un est touché, les risques ne sont pas très grands. »

        Devant la naïveté tant des experts patentés que des médias, nous sommes en droit de soulever quelques questions essentielles pour la société qui émergera de cette catastrophe en cours.

        La première concerne la notion de conflit d’intérêt. Habituellement, cette notion désigne des individus devenus experts sur des sujets pour lesquels ils (elles) sont par ailleurs économiquement concernés. Mais dans la situation actuelle, la mansuétude médiatique et politique envers l’industrie nucléaire, la minimisation de la catastrophe, la langue de bois des cinq premiers jours (car gageons que cela va changer radicalement maintenant que la situation est clairement hors contrôle) sont les signes d’une connivence bien plus large, qui touche des secteurs industriels et politiques entiers. Dans cette connivence qui écrase les citoyens de la morgue du savoir élitiste, tout en refusant la confrontation avec d’autres spécialistes qui ne partagent pas le projet des industries concernées, c’est en miroir le signe de la faillite du système techno-industriel à satisfaire les besoins essentiels des populations et à leur assurer paix et sécurité…. »

      2. Avatar de Pipas
        Pipas

        Oulàlà! On dirait que le monde à virer PMO… C’est pas trop tôt!

    3. Avatar de RIOU René
      RIOU René

      Le nucléaire est garant de notre indépendance, il crée de la richesse et c’est une fontaine à emplois bien payés même pour les personnels sans qualification. Cependant nous aurions avantage à ne pas trop nous endormir sur nos lauriers. Méfiez-vous!

      Nous n’avons pas forcément les marges (en km) dont dispose les habitants de Tokyo vis à vis de Fukushima. Chez nous beaucoup de sites sont placés à la périphérie des grands centres urbains.

      Ça serait dommage de laisser notre poule aux oeufs d’or se faire dévorer par des mercantis sans scrupules qui ne manqueront pas de privilégier leur intérêt immédiat au détriment de l’intérêt général et de la sûreté nucléaire. Après eux…le déluge, comme d’habitude.

      1. Avatar de Pipas
        Pipas

        Ouais, l’armement aussi c’est génial. C’est important la croissance, les emplois.

        Même si nos armes fraîchement vendues écrasent des insurgés.

        Mêmes si nos réacteurs fraîchement vendus éclatent à la gueule de « malchanceux ».

        Eh! J’ai une idée! On pourrait même revendre nos déchets nucléaires civils pour en faire des bombes! Comment ça on y a déjà pensé?

        Notre indépendance énergétique, notre richesse, notre fontaine à servitude volontaire, est-ce bien cette matrice économique techno-insutrielle marchande et probabiliste qu’est le secteur nucléaire?

        Si oui nous sommes le colosse aux pieds d’argile.

        La sûreté nucléaire, c’est une fable. Un bel oxymore du grec ὀξύμωρος oxúmōros – de ὀξύς, « aigu, spirituel, fin » et de μωρός, « niais, stupide », mot qui en grec signifie « malin stupide, spirituel sous une apparente stupidité »

        C’est pire que faire croire aux enfants que le loup n’existe pas.

        Combien de catastrophes encore avant d’évacuer sûreté nucléaire du langage?

  2. Avatar de zébu
    zébu

    Je ne sais pas si cela a été dit (sûrement, donc pardon par avance si c’est le cas) mais la dite TEPCO a été prise la main dans le sac en 2003 pour avoir menti sur la réalité des accidents dans ses centrales.

    Je me vois mal faire confiance à TEPCO pour nous dire la vérité.
    Et probablement dire la vérité au gouvernement japonais.
    Ce qui expliquerait que le dit gouvernement ait fait appel à l’AEIA.
    En termes d’expertise ‘indépendante’, certainement (vu le précédent) …

    Tout cela pue et ressemble étrangement à un accident classé niveau 6, en URSS, dans les années 50 : http://fr.wikipedia.org/wiki/Complexe_nucl%C3%A9aire_Mayak

    Sauf qu’on n’est plus en URSS des années 50 et que le secret défense risque de ne pas pouvoir être apposé.

    1. Avatar de Marlowe
      Marlowe

      Nous ne sommes plus dans l’URSS des années 50, certes et il ne faut pas s’en plaindre.
      La question qui se pose est qu’à cette époque les deux camps se désinformaient mutuellement mais il arrivait que la désinformation s’appuie sur des vérités que l’un des camps voulaient dissimuler.
      Il était alors plus facile d’apercevoir le vrai.
      De nos jours, dans ce monde unifié, au moins en apparence, les diverses ententes décident de tout et s’il existe un domaine régi par l’omerta encore plus que les autres, c’est bien l’électronucléaire qui rivalise avec la finance.
      Cela veut dire que tous les intervenants ont un intérêt commun, contraire à celui des citoyens, à maintenir toutes les fables qui accompagnent depuis plus de 50 ans la nucléarisation du monde.
      Mon propos serait totalement faux si la concurrence libre et non faussée n’était pas dominée par les ententes, c’est à dire si ce n’était pas un conte.

      1. Avatar de zébu
        zébu

        Il existe deux camps aussi, Marlowe : les militants face au nucléaire. entre les deux, les citoyens.

      2. Avatar de Marlowe
        Marlowe

        à zébu,

        Il vient un moment où il faut choisir son camp.
        La neutralité est un rêve impossible.
        Nous sommes ennemis ou complices.
        Pour être plus clair l’époque, et pas seulement depuis trois jours, fait que notre intérêt commun est d’être complices, mais, même si nous sommes talentueux, ce qui reste à prouver, nous ne sommes pas tenus de persuader nos ennemis du bien fondé de notre critique.

    2. Avatar de Luxy Luxe
      Luxy Luxe

      Le gouvernement japonais ne dépend pas uniquement de Tepco, ils ont leur propres spécialistes: la NISA (Nuclear and industrial safety agency), qui est une agence du ministère de l’industrie. Le recours à l’AIEA s’explique plus prosaïquement par le fait que la situation est très grave et que le personnel spécialisé n’est pas en nombre suffisant pour la gérer…

      Même si l’on se focalise sur Fukushima Daiichi, il y a près de 11 réacteurs qui ont connus des difficultés diverses. Sans compter la grosse quarantaine d’autres réacteurs que l’on doit continuer à surveiller, sous peine de risquer le suraccident.

      En outre, cela fait maintenant 96 heures que ces gens sont sur la brèche : certains doivent être à bout de force.

      1. Avatar de julien
        julien

        M. Kiriyenko s’est plaint à M. Poutine que le Japon n’accepte pas l’avion de Russie transportant des scientifiques nucléaires.
        Les experts russes, les ingénieurs nucléaires, en route pour le Japon dans le cadre de la situation d’urgence à la centrale nucléaire « Fukushima », ne peuvent toujours pas y arriver parce que la partie japonaise n’accepte pas l’avion, a dit Kirienko à président de Rosatom, mardi lors d’une réunion avec le Premier ministre Vladimir Poutine sur la situation en Japon.

        « Non, M. le président, la situation est mauvaise. Nos experts attendent déjà plus de dix heures à Khabarovsk, parce que les Japonais ne prennent pas les avions », a dit M. Kirienko, répondant à une question de savoir si les spécialistes russes avaient été admis à travailler sur la centrale.

        Selon M. Kirienko, « Parmis le personnel envoyé sont deux experts de classe mondiale. »

        « Ce sont des gens qui ont une expérience dans la liquidation de l’accident de Tchernobyl », – at-il souligné.

        M. Poutine a chargé le ministère des situations d’urgence et de l’industrie nucléaire russe de se tenir prêt à aider le Japon.

        http://gazeta.ru/news/lenta/2011/03/15/n_1747221.shtml

      2. Avatar de Luxy Luxe
        Luxy Luxe

        Les Français ont envoyé un expert de l’ISRN avec l’équipe de la protection civile. Si les Japonais mentent, on le saura bien.

    3. Avatar de julien
      julien

      Le niveau de rayonnement dans la centrale nucléaire « Fukushima-1», est « trop élevé», même pour le personnel.
      Le niveau de rayonnement a une énergie «trop élevé », selon l’agence Kyodo.
      Tokyo Electric Power Company informe que le niveau de rayonnement est si élevé qu’il n’est pas recommandé au personnel de l’entreprise de rester dans les couloirs de la station.
      http://gazeta.ru/news/lenta/2011/03/15/n_1747241.shtml

  3. Avatar de Le Renard
    Le Renard

    bonsoir,

    la situation du Japon est déjà catastrophique et il y a la volonté de ne pas ajouter de la peur a la peur, les techniciens ne doivent pas être aussi sereins que ça
    si les choses vont dans le mauvais scénario a quoi peut-on s’attendre ?

    on dit que le monde va vers le chaos, quand je vois les images du Japon
    ça me fait froid dans le dos c’est encore pire que les tours US qui tombent

    chaque semaine les infos sont de plus en plus pire il y a comme une surenchère de mauvaises nouvelles.

    je ne suis pas pessimiste mais le grand chaos, celui qui vient il doit vachement faire peur.

    1. Avatar de François
      François

      C’est l’entropie qui veut cela .

    2. Avatar de M
      M

      ceux qui sont restés et ceux qui restent encore sur le site savent qu’ils ne s’en sortiront pas.
      ils tentent d’éviter encore pire.
      morituri te salutant.

      esprit de sacrifice, héroïsme : le meilleur – hélas pour eux et leurs familles – de l’Homme est là.
      le pire est chez les cyniques qui nous dirigent, et ceux qui vont encore trouver le moyen de « profiter » de la situation.

  4. Avatar de Kwartz
    Kwartz

    Un résumé pour la journée de lundi et un point sur les technologies en cause (y comprit quand elles ont bien fonctionné) :

    http://horreurecologique.blogspot.com/2011/03/nucleaire-au-japon-les-dernieres.html

  5. Avatar de Bibules
    Bibules

    On peut lire un peu partout que cette catastrophe va booster la croissance à moyen terme du Japon grâce à la reconstruction comme avec le tremblement de terre de Kobe de 1995.
    C’est sans doute probable même si la situation financière internationale n’est pas la même.
    Un peu comme la seconde guerre mondiale qui a mis fin à la crise de 1929.
    Tout casser pour tout reconstruire, quel système merveilleux.

    1. Avatar de Pierre-Yves D.
      Pierre-Yves D.

      Cette catastrophe est d’une ampleur bien supérieure à celle de Kobe. Le nombre de morts estimé initial (un millier environ) a déjà été multiplié par dix. Quant aux accidents nucléaires, les décideurs et autres experts se ridiculisent ou trahissent leur craintes, en répétant urbi et orbi que l’évènement n’a rien à voir avec Tchernobyl alors que sur un point déjà elle est déjà plus grave que du fait simplement que plusieurs centrales et plusieurs réacteurs sont impliqués par la catastrophe, ce qui est totalement inédit.

      Et surtout, il faut compter sur la dimension psychologique, sur la dimension prométhéenne de l’évènement, un peu comme la disparition du Titanic réputé insubmersible signa la fin d’une certaine foi aveugle dans le progrès après deux siècles de progrès continus du monde matériel. Cette catastrophe n’arrive pas non plus toute seule, elle s’inscrit dans un contexte de crises multiples, financière, économique, politique, celles-ci n’étant d’ailleurs pas sans rapports les unes avec les autres.

      Et même si l’on voulait tout reconstruire, comme on faisait avant, que cela ne sera pas possible. Le système est en bout de course. Les mécanismes financiers qui ont conduits à la crise de 29 sont comparables, mais le contexte général est très différent car le système ne dispose plus de l’espace matériel, psychologique, vital même, pour continuer son expansion. Elle nous rappelle aussi que nous faisons partie de la nature, que lorsque nous accomplissons des prouesses, dans le meilleur des cas, nous n’en sommes jamais que la fine fleur. C’est un nouveau rapport au monde, collectivement, qui est encore à trouver, inventer.

      1. Avatar de Bernard Laget
        Bernard Laget

        @ pierre Yves D
         » C’est un nouveau rapport au monde, collectivement, qui est encore à trouver, inventer. »

        Avec trois contraintes incontournables: La maitrise démographique, celle de l’eau et celle de l’énergie………….En verrons nous seulement le commencement ?

      2. Avatar de Pierre-Yves D.
        Pierre-Yves D.

        Bernard,

        J’ai aussi oublié de mentionner les crises intellectuelles et sociales, qui ne sont pas les moindres. Au contraire !

      3. Avatar de Marlowe
        Marlowe

        Cette dimension psycholoqique explique les passions, bonnes et mauvaises, qui entourent le nucléaire.
        Gunther Anders et quelques autres avaient compris qu’après l’utilisation de l’arme atomique le monde ne serait plus jamais comme avant.
        Ce qui est refoulé par les nucléaristes est en train de revenir à la surface : le conflit est donc inévitable.
        J’ajoute que, comme l’ont fait remarquer Paul et d’autres, que cette catastrophe, naturelle devenue industrielle, pose le problème de l’appropriation collective des ressources et de leur exploitation.
        Nous y revenons toujours.

    2. Avatar de idle

      Trop tard…Pas cette fois-ci …Tout détruire pour reconstruire comme avant, c’est terminé…Pas cette fois, seule l’espèce humaine dénaturée pourra survivre mais certainement pas toutes les autres espèces que se soient les animaux, les oiseaux, les insectes…Enfin l’écosystème risque de subir encore des transformations et des mutations…Mais tant que monsieur et madame Trucmuch peuvent encore rouler en 4/4 et leurs chats et chiens manger des croquettes, Who care?

      1. Avatar de arkao
        arkao

        seule l’espèce humaine dénaturée pourra survivre mais certainement pas toutes les autres espèces que se soient les animaux, les oiseaux, les insectes

        Je pense que c’est plutôt l’inverse. Voir par exemple les graines de ginko qui ont survécu à Hiroshima. Le monde post-nucléaire sera un monde d’insectes et de fleurs, bien moins fragiles biologiquement que les mammifères. J’ai toujours été fasciné par la réimplantation naturelle des fragiles orchidées sur les versants du Chemin des Dames, totalement bouleversés et gazés lors de la Grande Guerre. Quand on compare les photographies aériennes de ce paysage devenu lunaire par destructions de l’homme avec celles d’aujourd’hui, on ne peut qu’être admiratif de la capacité de Dame Nature a se régénérer. S’il reste un peu d’espoir, c’est de ce coté là qu’il se trouve.

      2. Avatar de arkao
        arkao

        Ginkgo d’Hiroshima, précisions:

        « Un Ginkgo, situé devant un temple à environ un kilomètre de l’épicentre, semble avoir été le premier arbre à bourgeonner lors du printemps 1946 ( le temple lui-même ayant été détruit ). Ce Ginkgo, symbole de vie et de renouveau, fut intégré dans l’escalier d’accès lors de la reconstruction du temple ( l’escalier se présente sous forme d’un U, protégeant le Ginkgo ). Depuis, de nombreuses études ont montré que le Ginkgo présente une grande résistance aux agents mutagènes, comme les radiations. « 

    3. Avatar de B-T-B
      B-T-B

      Non.

      Après Kobe, on a investi dans la reconstruction, et donc, pas ailleurs.

      Le batiment, au Japon, permet de redistribuer à ces entreprises travaillant en local, ce qui se gagne outre-mers, par l’export, comme le Japon sait assez bien le faire. Mais c’est un artifice.

      Il se calcule sûrement de jolis points de PIB, mais le PIB est une farce, et quand on détruit ce qui était déjà construit, pour éventuellement le reconstruire, c’est de l’énergie qui se dissipe. Une région détruite n’est pas en bonne santé, si on envie son sort, on n’a pas tout compris ….

  6. Avatar de svenmarq
    svenmarq

    Il était simplement Agronome, nous étions alors étudiants en agro à Ath:
    …. je me souviens de quelques minutes de conversation et d’une main serrée après une conférence qu’il avait donné quelque part en Hainaut vers 1978-79:
    « Il a fallu trois milliards d’années pour nous créer une atmosphère protectrice des radiations
    spatiales, il SUFFIRAIT de trente ans pour les réinjecter à l’intérieur du bocal…

    Il avait écrit quelques années avant « L’UTOPIE OU LA MORT » avec un aiguillage en couverture
    Il s’appelait René Dumont et nous rappelait que le choix ne serait pas éternel…

    Y a-t’il encore quelqu’un dans la cabine d’aiguillage ?

    1. Avatar de Crapaud Rouge

      « trois milliards d’années pour nous créer une atmosphère protectrice des radiations » : ce qui a pris le plus de temps à se constituer est ce qu’il y a de plus précieux. Le temps c’est de la valeur.

      1. Avatar de Marlowe
        Marlowe

        A Crapaud Rouge,

        Et la finance, autrement dit l’économie folle, est un grand destructeur de valeur.

        En espérant que mon intervention vous agréera.

      2. Avatar de Crapaud Rouge

        No problem, Marlowe, vous êtes sur ma liste de fournisseurs agréés, référencés, certifiés, conformisés et labellisés. Et bien sûr qualifiés.

      3. Avatar de Marlowe
        Marlowe

        Tendance situ bio.

  7. Avatar de Jean-Baptiste

    Un risque mal évalué en général pour les centrales nucléaires est le détournement de cours d’eau dans le cas d’une modification topologique en plus des ruptures de barrages pour les centrales qui ne sont pas en bord de mer

  8. Avatar de hervé
    hervé

    ils parlent de l’enceinte de confinement.
    De toutes les façons il ne faut pas s’y tromper, ce que l’on appelle la double coque n’est là que pour éviter que des émissions de produits radioactifs n’aillent en principe dans l’atmosphère.
    Ici, dans cet accident, nous n’en sommes déjà plus, ils ont sciemment sacrifié l’enceinte de confinement car le problème a été de relâcher la pression et quitte à envoyer plein de trucs à tout le monde.
    Ce qui est primordial maintenant c’est de contenir le coeur (contrecarrer l’emballement) pour éviter un syndrome chinois.
    Mais ce que l’on ne nous dit pas c’est que comme ils s’y prennent actuellement, c a d en refroidissant toujours et toujours, c’est qu’ils veulent le garder potentiellement « intacte ».
    C a d avec une possibilité de redémarrer ces réacteurs une fois les systèmes annexes(barres de contrôle etc) réparés. Il y a trop d’argent en jeu pour qu’on sacrifie des réacteurs comme cela.
    Car il faut bien voir que l’on sait arrêter un réacteur un « froid », tant qu’il en est encore temps, en le saturant, le submergeant de saloperies pour lui mais alors la manip est irréversible et alors il est foutu.
    C’est cela le vrai chalenge.
    Accepte- t -on de sacrifier un peu de santé publique pour garder en vie un réacteur nucléaire ou accepte-t-on de tuer un réacteur.
    ps : la période de demi vie des produits radioactifs importants du réacteur pour ce « contrôle » (qui n’en est pas vraiment un puisque l’on ne contrôle plus vraiment grand chose, on s’en remet à l’évolution tout en refroidissant et en relâchant la pression) est de l’ordre de la semaine, le noeud gordien va intervenir demain ou mercredi.

    Ensuite si le mauvais choix est fait, juste pour des problèmes économiques, il ne restera plus qu’à prier et double ou pas double coque on va se prendre des bouffées d’énergie gratuite comme après tchernobyl.

    1. Avatar de Crapaud Rouge

      hervé, là vous êtes parano. L’eau de mer qui va ronger toutes les installations suffit à les rendre irréparables.

      « Car il faut bien voir que l’on sait arrêter un réacteur un “froid”, tant qu’il en est encore temps, en le saturant, le submergeant de saloperies » : insuffisant, car c’est le tas de saloperies qui accumulerait la chaleur. Bien voir que le problème est le même que la chaleur soit concentrée dans un petit tas ou diluée dans un gros : dans les deux cas il faut l’évacuer et arrêter les réactions nucléaires qui la produisent. Et son évacuation implique de faire circuler la radioactivité qui va avec…

      1. Avatar de hervé
        hervé

        Je suis désolé je me suis mal exprimé.
        Je voulais dire à froid.
        Et justement là est le problème, on n’arrête pas un réacteur avec de l’eau, lorsqu’il en est à un certain stade d’emballement, c’est bien là le problème, tout comme un feu d’hydrocarbures.
        On désinforme le public, tout ce que l’on réussit à faire avec de l’eau, quand c’est trop tard, et je le pense c’est d’envoyer encore plus de rejet dans l’atmosphère.
        C’est l’erreur de Tchernobyl et il recommence la même ici, à mon avis pas pour les mêmes raisons, ici pour des raisons économiques, à Tchernobyl pour des raisons d’incompétence.
        Ce qu’il faut bien comprendre avec une centrale nucléaire c’est que c’est un système extrèmement non linéaire (la physique des particules est comme cela) et la bande passande est de plusieurs jours.
        Vous ne connaissez les résultats de vos actions, à partir du moment ou vous êtes sortis du point de fonctionnement, que bien après et vous ne pouvez plus faire marche arrière si vous êtes allé dans le sens de la divergence et non de la modération comme voulu.

      2. Avatar de sivi
        sivi

        A moins que vous ne pensiez que ce qu’écrit cette personne ici est un tissu d’absurdités
        ( http://www.agoravox.fr/actualites/environnement/article/pourquoi-je-ne-suis-pas-trop-90531 ),
        je ne vois pas pourquoi l’eau de mer va ronger TOUTES les installations.
        Surtout qu’elle n’a pas le temps de toucher quoi que ce soit, elle se transforme en vapeur bien trop vite pour immerger quoi que ce soit. Et les dégâts dus au sel (je suppose que c’est à cela que vous pensez) ne sont pas immédiats, il faut du temps pour que cela corrode…
        Mais sinon d’accord avec vous, les japonais n’en sont plus à une question de santé publique versus intérêts économiques (ça ce sont les choix des années précédentes qui ont amené à la situation actuelle), mais de prier pour arriver à refroidir les réacteurs, et ceci avant qu’une réplique trop importante n’achève les espoirs tenus de maitriser la situation… Il n’y a plus de plan B, c’est l’ensemble de la Chine surpeuplée, de la Russie extrême-orientale et des Corée qui vont déguster si tout part en fusion incontrôlée. Et je ne pense franchement pas que le Japon se garde un plan de secours sous le coude , sous prétexte d’intérêts économiques, et prenne le risque de se mettre à dos Russie, Chine et Corée du Nord……

    2. Avatar de Luxy Luxe
      Luxy Luxe

      Tous les spécialistes (pro ou contra) s’accordent à dire que les réacteurs sont fichus. Le seul objectif est de limiter autant que possible les dégâts. Les dégazages s’expliquent par le fait qu’on préfère relâcher « un peu » de radioactivité plutôt que de laisser craquer l’enceinte et d’exposer ainsi à l’air libre le coeur détérioré (qui contient beaucoup plus d’éléments radioactifs).

      Pour le dire autrement, c’est un vrai foutoir…

  9. Avatar de Henry
    Henry

    Pourquoi ne pas faire immediatement un sarcophage de beton.
    Ce nest pas Techernobyl, c’est pire.

    1. Avatar de Luxy Luxe
      Luxy Luxe

      Parce qu’à tchernobyl, il y avait une réaction en chaîne dans le coeur, tandis qu’ici, il n’y en a plus (enfin, pour le moment…) et qu’il « suffit » donc de refroidir…

      1. Avatar de hervé
        hervé

        il est malheureusement trop tôt pour le dire mais je crains que les actions menées n’est que favorisées l’emballement comme à Tchernobyl.
        l’appel au secours des japonais envers des experts américains accrédite cette thèse.
        il comprennent qu’ils ont tout fait faux depuis le début.
        je me répète, les constantes du système étant très longues (liées à la physique des particules) l’on pas pas le résultat des actions que l’on prend à un instant donné immédiatement .

    2. Avatar de vigneron
      vigneron

      Tchernobil n’avait pas d’enceinte de confinement, le cœur en fusion était à l’air libre. Il n’y avait rien d’autre à faire que de balancer par hélico des milliers de tonnes de sable, d’argile, de plomb, de bore et de dolomite pour limiter les rejets radioactifs massifs dus au graphite en feu mélangé au combustible en fusion. Mille pilotes d’hélico ont été réquisitionnés pour la manœuvre pendant une vingtaine de jours…

  10. Avatar de roma

    vents: 05h07 Le vent souffle actuellement vers le sud-ouest et vers Tokyo mais devrait se déplacer vers l’ouest un peu plus tard mardi.
    Ce vent devrait s’intensifier mercredi avant d’atteindre l’océan Pacifique à une vitesse de cinq à 12 mètres par seconde (agence météorologique japonaise).

    Banque: 05h22 La Bank of Japan injecte encore 3 000 milliards de yens (26 milliards d’euros) sur le marché. Mardi, la plupart des banques asiatiques dévissaient dans le sillage de Tokyo.

    NHK WORLD TV live
    http://www.ustream.tv/channel/nhk-world-tv#utm_campaigne=synclickback&source=deniedbyhost&medium=7497266

    « Le souvenir des eaux mortes du lac, des cailloux fracturés du rivage, des neiges fondues du Mont Fuji-Yama et des fleurs de magnolia séchées m’apaisaient, me poussaient très sereinement vers ma propre disparition. J’avais vécu là le temps d’une rotation complète des saisons et ne m’imaginais plus les choses capables de revenir et de reprendre leur cycle tant elles s’étaient lentement délitées en moi, conduites par l’impérieuse voracité de la forêt. Alors j’enfilai mon blouson, traversai la rue en direction de Shintaro et posai ma main sur son épaule. L’homme tourna la tête. Son œil portait trace du paysage quotidiennement fixé : une sorte d’abysse aveugle et désenchanté. Il prononça quelques mots de ce japonais dont j’ignorais tout. Puis il me tira par le bras. Nous nous mîmes en marche, nous engageant sur la route de droite qui traversait la forêt. Entre deux lacets, le Fuji-Yama émergeait de la couverture végétale et tel un dragon, crachait sa brume dans le soleil levant. »

    Romain Verger, Forêts noires, Quidam Éditeur.

  11. Avatar de quelqu'un a
    quelqu’un a

    No-fly zone set for 30-kilometer radius over Fukushima nuclear plant – Kyodo


    Third explosion rocks Fukushima

    TOKYO, March 15 (Reuters) – Winds over an earthquake-stricken nuclear power plant in Japan are blowing slowly in a southwesterly direction that includes Tokyo but will shift westerly later on Tuesday, a weather official said.

    (Nikkey : – 14%)

  12. Avatar de Tigue
    Tigue

    Une BD en telechargement gratuit « Energetiquement votre » existe sur le site http://www.savoir-sans-frontieres.com/index.html
    Elle explique le fonctionnement d’ une centrale

  13. Avatar de paskov

    La présence de centrales dans le nord du Japon en zone sismique s’expliquerait par la volonté absolue de souveraineté énergétique des japonais, leur refus de devoir dépendre d’installations en Corée ou en Chine. Je n’ai pas de source ou d’études à citer, mais ça me semble être du bon sens.

    1. Avatar de Cécile
      Cécile

      Il m’eut semblé que
      si bon sens indépendance énergétique, souveraineté énergétique absolue
      alors le Japon aurait dû investir dans la géothermie
      parce que dépendre du risque d’un accident nucléaire,
      d’autant plus risqué qu’avec des centrales en zones sysmiques et tsunamiques,
      c’est d’abord très kamikasique
      ( cela sans dire que -et les centrales nucléaires, -et surtout le combustible des centrales, l’uranium ou le plutonium, ont été et sont plus que probablement objets de transactions commerciales, importations d’uranium, importations de mox .…)

      1. Avatar de Cécile
        Cécile

        question de risques,
        extrait de « Pourquoi Le Réacteur Nucléaire N°3 De Fukushima Est Plus Inquiétant « , Yves Heuillard, 14/3/11

        sur la dangerosité du mox
        « ….
        Le plutonium est un radionucléide qui n’existe pas dans la nature, et qui est 100 000 fois plus radioactif que l’uranium naturel (2). Son rayonnement est très destructeur mais peu pénétrant. Absorbé par le corps humain il se fixe dans le foie, les os ou les poumons. Sur la base de la dose maximale de radiation admissible, fixée par les autorités sanitaire pour un civil, 0,1 microgramme de plutonium absorbé par le corps humain suffirait à atteindre cette dose sur toute la vie (3). Ce qui veut dire qu’un seul gramme de plutonium peut suffire théoriquement à faire dépasser la dose de radiation maximale admissible de 10 millions de civils. La dose létale (suffisante à provoquer la mort en moins de 30 jours dans un cas sur deux) et de l’ordre du milligramme (2). Il y a plusieurs centaines de kilos de plutonium dans le réacteur n°3 de la centrale de Fukushima, soit plusieurs centaines de millions de milligrammes. La bombe lachée sur Nagasaki en 1945 ne contenait que 8 kg de plutonium
        ….  »
        http://www.mjackson.fr/index.php?/topic/3634-pourquoi-le-reacteur-nucleaire-n%C2%B03-de-fukushima-est-plus-inquietant/

  14. Avatar de marx prénom groucho
    marx prénom groucho

    La piscine de stockage de produits de fission usagés du réacteur 4 est endommagée et en feu….

    1. Avatar de marx prénom groucho
      marx prénom groucho

      Feu éteint (TEPCO)

  15. Avatar de RUTILY

    Oui c’est pire que TMI, c’est même pire que Tchernobyl, ce qui a manqué à Tchernobyl c’est l’enceinte de confinement, si il n’y avait pas l’enceinte de confinement on aurait 3 ou 4 Tchernobyl. Mais l’enceinte de confinement c’est l’ultime sécurité, normalement tout doit être fait pour ne pas avoir à l’utiliser. Cela met mal à l’aise, pour le moins, d’en arriver là.

    Que l’analyse de sécurité ait mal prévu la difficulté à utiliser des générateurs de secours après un tel Tsunami pourquoi pas. Que l’on use d’expédient pour contenir la situation pendant un certain temps, très bien, cela permet de monter une vraie solution. Mais si le problème c’est la génération électrique, pourquoi n’a-t-on pas apporté avec un hélicoptère un groupe électrogène? On est pas dans un pays sous développé, les deux tiers du Japon sont intact, il y a d’autres centrales du même type en état de marche, avec des systèmes redondants avec des pièces de rechanges. Les pompiers c’est bien mais où sont les spécialistes du nucléaire?

    On se dit ils y ont pensé, ils sont en train de réagir, il faut laisser un peu de temps …et …rien. Je sais c’est difficile, mais quoi, tout le monde sur le pont. On aura certainement des enseignements à tirer de cette catastrophe, mais le constat c’est qu’on perd des compétences et qu’on devient une société avec de plus en plus d’avocats et d’économistes et de moins en moins de techniciens.

    1. Avatar de Crapaud Rouge

      « pourquoi n’a-t-on pas apporté avec un hélicoptère un groupe électrogène » ? parce que les heures étaient comptées, je présume, la chaleur nucléaire n’attend pas le nombre des années…

      1. Avatar de RUTILY

        Les expédients dont j’ai parlé ont tout de même permis de contenir la situation pendant plusieurs jour, normalement on fait des exercices régulièrement, on a donc des scénarios « approchant » et même si sur place il n’y a plus rien on peut aller se servir ailleurs. On avait le temps de monter une opération sérieuse. J’ai parlé d’un groupe électrogène et d’un hélicoptère pour montrer qu’on pouvait sortir des moyens locaux et que devant ce genre de situationon hésitait plus à mettre en oeuvre des moyens extrèmes.

      2. Avatar de RUTILY

        Désolé pour les fautes.

      3. Avatar de Crapaud Rouge

        @RUTILY : « On avait le temps de monter une opération sérieuse. » : qu’est-ce qui vous autorise à le penser ? Ils ont effectivement mis en œuvre un moyen extrême : refroidissement par jets d’eau improvisés.

      4. Avatar de Eninel
        Eninel

        Pourquoi, pourquoi pourquoi ? Parce que toi t’irais te promener avec un hélicoptère dans le coin ?

        Pour une grande part, les « liquidateurs » de tchernobyl ont été embobinés et forcés par le régime stalinien.

        Manifestement au Japon, les volontaires aux actions « kamikase » ne se bousculent pas.

        De quel droit pouvons-nous le leur reprocher ?

      5. Avatar de RUTILY

        Pendant plusieurs jour le niveau de radiation n’était pas si élévé, maintenant la situation devient plus critique, il existe quand même des combinaisons qui protègent contre ce niveau de radiation. Ce n’est pas encore Tchernobyl, si ça le devenait les volontaires deviendraient moins nombreux que maintenant où des équipes travaillent autours des centrales.

    2. Avatar de Les pieds dans le plat
      Les pieds dans le plat

      Ca c’est vrai, mais cela rejoint les dimensions prométhéenne et psychologiques mentionnée plus haut. Etant donné sa complexité et son potentiel de danger, cela doit etre réservé à des équipes super-formées et entretenues. Nous avons le même problème en France, à mon avis (en partie pour un problème de renouvellement de générations, en partie à cause de la libéralisation du secteur imposée par l’europe). C’est comme confier un bolide aux mains d’un pilote peu expérimenté.

      Les enseignements se feront plus tard, mais là c’est le scénario du pire qui pouvait arriver, avec dégagement de matières radioactives par le réacteur 2. La course contre la montre a été perdue. Et oui, on nous expliquera plus tard qu’elle aurait pu être gagnée, … sauf que non.

      L’onde de choc va être immense et je me range aux cotés de ceux qui parlent d’un 11 mars. Ce n’est pas sur l’arrêt du nucléaire que je pleurerai, mais la vie va devenir rapidement moins confortable et beaucoup plus chère. L’année de tous les dangers a-t-elle commencée ?

      1. Avatar de zébu
        zébu

        « dégagement de matières radioactives par le réacteur 2 » :
        celui où il y a du MOX (avec du plutonium) ?

      2. Avatar de RUTILY

        Je crois que c’est le réacteur 3 qui a du MOX

      3. Avatar de timiota
        timiota

        Non, je crois que c’est le 3, le plus gros, qui a du MOX

      4. Avatar de Crapaud Rouge

        Au fait, monsieur qui met les pieds dans le plat, vous qui ne m’avez pas pris très au sérieux, (Franche hilarité finalement ! Vaut mieux faire rire que pleurer…), mais qui avez confondu « gestion du risque » et organisation des secours, j’ai de quoi m’esclaffer. Quand l’accident survient, c’est-à-dire quand le risque se réalise, que se passe-t-il ? On bascule en mode secours, et c’est là qu’on découvre que quasiment rien n’a été prévu. Pour les accidents récurrents, (santé, bagnoles, inondations, montagne,… ) on a formé des pompiers spécialistes, mais pour tout le reste, le mode secours est synonyme d’improvisation. Non seulement c’est le parfait contraire du mode technocratique qui prétend avoir tout anticipé, mais c’est un domaine de fonctionnement où les risques, (de ne pas pouvoir porter secours), ne peuvent pas être calculés puisque les moyens ne l’ont pas été. (On retrouve la même chose dans la finance, ça va de soi.)

        Votre formidable « analyse du risque » dans l’ingénierie n’est jamais que le moyen de faire marcher les machines, un peu comme les systèmes de correction d’erreurs permettent d’améliorer les performances des communications. Elle ne va pas plus loin.

      5. Avatar de Les pieds dans le plat
        Les pieds dans le plat

        Non, elle ne va pas plus loin. En effet. Mais il n’y a de triomphe pour personne, et aujourd’hui je n’ai pas le coeur de rire sur vos élucubrations de redondance, qui hier, m’avaient fait sourire. Surtout, restez spectateur : vouloir avoir raison, ce n’est pas ce qui guide les hommes d’action.

      6. Avatar de Crapaud Rouge

        @Les pieds dans le plat : « vos élucubrations de redondance » : cherchant à condenser ma pensée, il est probable que je me suis mal exprimé. Permettez que je me ré-explique : à mettre « en parallèle » plusieurs composants devant remplir exactement la même fonction, la probabilité d’avoir une panne sur l’ensemble, c’est-à-dire sur tous les composants à la fois, est évidemment beaucoup plus faible qu’une panne sur chacun d’eux. Mais cela ne change en rien le risque de panne de chaque composant, la probabilité de chacun de tomber en panne étant posée comme indépendante des autres. C’est cela qui m’autorisait à dire que : « La probabilité qu’un système tombe en panne est en effet la même qu’il soit redondé ou non » : ce n’est pas parce que vous avez disposez d’un équipement B identique à A et capable de le secourir, que la probabilité de A de tomber en panne s’en trouve diminuée. Et cela est vrai à tous les niveaux d’organisation d’un système.

        Je crois que vous avez lu « fonction » là où je parlais « système ». La probabilité qu’une (ou la) fonction d’un système ne soit pas remplie diminue en effet avec la redondance. Mais ça, je l’avais dit avant dans : « avec des systèmes redondants, (…), on ne diminue pas les risques, on en prend moins« . Comme tout ce que vous venez de lire tenait dans mes deux phrases, il est bien possible que vous ayez mal compris.

      7. Avatar de Les pieds dans le plat
        Les pieds dans le plat

        La probabilité de panne d’un système redondant n’est pas égale, elle est supérieure à celle d’un système non redondé, mais sa fiabilité est plus grande (ainsi que sa dépendabilité, notion anglaise bien intéressante pour caractériser l’aptitude d’un système à survivre à des défaillances, et que ni la probabilité de pannes (le MTBF) ni la fiabilité n’expriment. Les conséquences des défaillances sont par contre minimisées, cela dépendant de la manière dont est gérée la redondance : immédiate ou pas. Ce n’est jamais une mise en parallèlle passive, il y a toujours un mécanisme. On caractérise donc les temps de transition en rapport avec la préservation de la mission et la définition d’évènements redoutés (méthode EDF). De plus, la mise en oeuvre des transitions d’un équipement vers son redondant dépend de ressources physiques (et souvent logicielles) dont on doit aussi assurer qu’elles ne tombent pas en panne. Enfin, quand on regarde les choses du point de vue fonctionnel, on préfère de plus en plus utiliser des fonctions dégradées portées par d’autres appareils, qui assurent une reprise de service minimum, sans contraindre à mettre en oeuvre des redondances toujours délicates. Et je ne parle pas des pannes de mode commun, qui font qu’un système même redondé est vulnéarble à la même panne (le carburant d’un avion par exemple).

        On peut donc opposer à votre casuistique que la redondance fait prendre plus de risques, mais aux conséquences moins graves – vous abordez les risques en absolu (on les prend ou non) sans voir qu’on ne les étudie que pour leurs conséquences, précisément pour savoir si on peut les prendre ou pas. Vous le prenez sur un plan philosophique : encore une fois, restez spectateur et ne vous engagez jamais dans une réalisation.

        Je comprends mal les écrits sur la finance. Je comprends plutot bien, voire très bien, les écrits sur l’ingénierie des systèmes.

    3. Avatar de François Le Sombre

      Je me suis posé la même question. A ce stade, on ne peut que supposer que les difficultés rencontrées vont bien au-delà. Quelqu’un a une idée?

      1. Avatar de RUTILY

        Les éléments que l’on connait sont déjà pas mal! Le feu dans la piscine de stockage des éléments de combustible usés n’a pas du arranger la radio-activité si son eau a d’abord été utilisée (piscine à sec si les éléments sont suffisament froid).

      2. Avatar de kerema 29
        kerema 29

        Il n’y a pas probablement que les diésels qui soient en défaut, Il semblerait que les installations de pompage, canaux d’amenés, tuyauteries et pompes aient souffert du tsunami, ce qui expliquerait de plus , les difficultés pour refroidir le combustible usé déchargé lors des arrêts de tranche des autres réacteurs à côté. D’autre part, le combustible découvert rayonne à travers l’enceinte de confinement (supposée toujours intègre) et le personnel qui intervient pour restaurer le refroidissement doit prendre des doses….

    4. Avatar de Luxy Luxe
      Luxy Luxe

      @ Rutily : pour ce qu’on en sait (précaution oratoire), dans les heures qui ont suivi le séisme (vendredi après-midi en Europe), une dizaine de générateurs ont été acheminés vers les sites touchés, tant par Tepco que par les Forces d’Autodéfense. Il y a eu des problèmes pour les brancher, mais cela s’est fait « assez » rapidement.

      Les difficultés rencontrées par les autorités japonaises seraient d’une autre nature : elles seraient liées au fait que le circuit de pompage de l’eau de mer, qui amène de l’eau froide dans un échangeur de chaleur, est détruit. Le résultat, c’est que même en faisant tourner les pompes, il n’y a pas moyen de refroidir l’eau du réacteur en lui faisant échanger sa chaleur avec l’eau de mer.

      La solution désespérée consiste à pomper directement de l’eau de la mer (avec des pompes rapportées sur place ?) et à l’injecter en direct dans le circuit du réacteur.

  16. Avatar de bible
    bible

    Je n’avais pas d’avis sur le nucléaire, candide que je sui sur le sujet, mais là, je dois dire que j’ai froid dans le dos, la démonstration de son danger étant faite à présent ! qui peut aujourd’hui ne pas être convaincu qu’il faut remettre cette technologie en question ?

    1. Avatar de RUTILY

      Moi.

      Par contre il faut, pour ce genre de technologie, mettre en place un environnement qui le protège des comportements court-termistes et qui relègue au second rang la rentabilité financière.

      1. Avatar de AMUTIO Denis
        AMUTIO Denis

        RUTILY dit :
        15 mars 2011 à 10:05

        Moi.

        Par contre il faut, pour ce genre de technologie, mettre en place un environnement qui le protège des comportements court-termistes et qui relègue au second rang la rentabilité financière.

        Le capitalisme bien élevé, poli et sympathique?
        Le nucléaire surveillé ( mais qui surveillera les surveillants ?),
        surtout votre incommensurable bêtise qui vous pousse accroire que ceux mêmes qui profitent à fond les manettes de cette industrie vont mettre en place » un environnement, etc… », par quelle magie?
        L’idéalisme poussé à cet extrémité est un crime, contre les enfants, les animaux, la nature qui eux de toute façons ne peuvent rien dire, même pas si l’affaire était démocratiquement traitée (et ce n’est pas le cas, nulle part.), puis pourquoi les nations voisines auraient-elles à subir les conséquences de cinglés imbus, tels une bonne partie de l’électorat français. Fiers de leur technologie, de leurs bombes mêmes, faut bien être fier de quelque chose, à part des fromages….

      2. Avatar de RUTILY

        Après tout ce n’est pas de ma faute si je suis bête, ceci dit j’ai droit à un vote comme les gens plus intelligents, et comme vous semblez vouloir étendre ce droit aux animaux, qui par définition sont bête… Que demande le peuple!

      3. Avatar de Moi
        Moi

        « qui relègue au second rang la rentabilité financière »

        C’est justement le gros argument en faveur du nucléaire. Que reste-t-il? L’argument écologique? (ironie)

        Mais je suis d’accord avec vous. Quitte à utiliser du nucléaire, il faut que cela soit du domaine public et que cela échappe à tout raisonnement de rentabilité mesquine. On en est loin.

      4. Avatar de Crapaud Rouge

        @RUTILY : « Par contre il faut… » : ben allez-y, vous gênez pas, personne ne vous retient de faire ce qu’il faut ! Par où qu’on commence ? Par « mettre en place un environnement qui le protège des comportements court-termistes« , ou « relèguer au second rang la rentabilité financière » ?

    2. Avatar de regoris
      regoris

      Bravo BIBLE

      Ils dépensent une fortune en développement nucléaire et en stockage et comparativement un minimum sur les innombtables resources Gratuites à notre disposition,il n’y a pas que les éoliennes Mille sabords.Évidement la cigarette est cancérigène etc etc ,ce qui est un camouflage ,demandez vous pourquoi svp?
      Ensuite je vous signale aimablement que tout les brevets énergétiques sont la propriété des groupes
      ou lobies (jconnais pas l’horto).
      Merci ,j’ai vus comment finissent ceux qui dénoncent le contrat.
      Le syndrome Chinois c’est quoi ,la chaleur supérieure au Magma?
      Me demande comment des gars on put sponsoriser un incapable Président qui fait des commentaires que si c’est moi sur le blog,je me fais censurer.
      à +

  17. Avatar de Pipas
    Pipas

    Ça bouge en Allemagne.

    Nos hiérarques nous exhortent à la tranquillité, vantant la sûreté de nos installations, mais soyons honnêtes: les Japonais ont placé la barre très haut dans l’anticipation d’événements catastrophiques, pas assez haut hélas.
    Comment nos politiciens parviennent-ils à persister dans leur défaite idéologique totale?

    Si le Japon, technologiquement à la pointe prend aussi cher, nous allons vraiment nous faire mal avec nos centrales un de ces jours.

    1. Avatar de AncestraL
      AncestraL

      Ce sont des politiciens, donc des comédiens – pas des citoyens responsables pour qui l’intérêt général compte…

  18. Avatar de ernesto
    ernesto

    Je me souviens d’un documentaire dans lequel Mikhaïl Gorbatchev datait le début de l’effondrement de l’empire soviétique: La catastrophe de Tchernobyl.

    1. Avatar de zébu
      zébu

      Pas tout à fait. Elle a démarré un peu avant, avec l’invasion de l’Afghanistan.
      Et le contre-choc pétrolier, où l’Arabie Saoudite, ‘drivé’ par les US, ont ouvert le robinet du pétrole pour inonder les cours. L’URSS étant productrice, elle s’est retrouvé avec un système économique complètement délabré, une guerre sur les bras et des ressources pétrolières en chute.
      Tchernobyl, ce fut le coup de grâce.

  19. Avatar de BA
    BA

    ALERTE – G8 sur le Japon : risque nucléaire « extrêmement élevé »

    PARIS – Le risque nucléaire est « extrêmement élevé » au Japon, qui fait face à des incidents graves sur plusieurs réacteurs nucléaires, a déclaré mardi le chef de la diplomatie française Alain Juppé, après une discussion avec son homologue nippon au sein du G8 à Paris.

    http://www.romandie.com/ats/news/110315073952.ajpe30zl.asp

    1. Avatar de François Le Sombre

      Ils ont enfin une « No-fly zone » …. mais au Japon.

  20. Avatar de vladimir
    vladimir

    Grace a l’information internet qui a explosé au Japon depuis le seisme,les pouvoirs ne peuvent plus dissimuler la realité et doivent avouer la gravité des faits.

    Tous les sismologues savent que la Californie risque de connaitre un evenement similaire prochainement.

    Il est temps que les USA arretent leurs centrales sur la cote Ouest avant …..

  21. Avatar de Pierre
    Pierre

    Essayons de garder notre calme et rions un peu
    http://www.youtube.com/watch?v=nhbj4_yY3lE

  22. Avatar de jean-yves
    jean-yves

    Bonjour à tous.

    Je me suis toujours demandé, depuis Tchernobyl, où nous pourrions bien trouver, dans nos contrées démocratiques, les »liquidateurs » chargés des missions-suicide de réparation et autres colmatages. C’est là que j’ai tourné le dos au nucléaire, sans esprit de retour, quelque soit le prix à payer.

    En un mot, la radioactivité augmentant sans cesse dans la centrale, qui aura le courage de sacrifier sa vie, durant les mois de travail à venir, pour nous sauver ? D’autant qu’une rotation rapide des équipes sera nécessaire et, sûrement, leur remplacement pur et simple régulièrement.

    Ceci sans même parler d’une destruction du site et donc d’une extension considérable de la zone à traiter.

    1. Avatar de Thomas

      C’est tout simple : Comme pour la guerre, une bonne propagande à une tranche de population vulnérable, avec une bonne épaisseur de mensonge, et l’apat du gain et ça passe.

      Lorsque j’étais appelé du contigent, la France embauchait pour la première guerre du golfe (opération Daguet), les tracts dans la caserne disaient «  » »A l’heure de la route du rhum et des inaccessibles Paris-Dakar, profitez de cette occasion unique pour vous engager dans une grande aventure » » »

      1. Avatar de jean-yves
        jean-yves

        Un peu court à mon sens, et rien de comparable.
        Il suffisait de voir la tête de certains pompiers français sur le départ.

      2. Avatar de Thomas

        Jean-Yves

        Les secours aux personnes, et les nettoyeurs de sites, ce n’est pas le même recrutement, à mon avis.

    2. Avatar de Ando
      Ando

      Les Russes l’ont pourtant fait. Quand l’état-major de l’armée rouge a commencé à mettre en place le ballet des hélicoptères qui allaient noyer le réacteur sous les déversements de béton il a décidé que ce seraient des hommes de troupe sachant piloter qui se chargeraient de cette besogne mortelle. Les officiers russes ont refusé ce choix, considérant que cette mission leur revenait. Ils y sont tous allé, sachant parfaitement qu’ils n’avaient quasiment aucune chance de s’en sortir indemnes. La plupart sont morts aujourd’hui.

      1. Avatar de Marlowe
        Marlowe

        De nos jours pourquoi ne pas recruter les liquidateurs dans la banque ?

      2. Avatar de katergo
        katergo

        La plupart des peuples n’accepteraient pas cela.
        L’exemple japonais sera a suivre, reste que cela devient de plus en plus sordide.
        A revoir : La bataille de Tchernobyl, l’histoire se répètera ?

  23. Avatar de Laurent
    Laurent

    En ce moment, je ne pense qu’ à une seule chose : Le peuple japonais. Si accueillant, si gentil, qui a connu déjà tellement de drames. Un pays merveilleux avec un peuple merveilleux.
    Dieu fasse que rien de grave ne leur arrive…

    1. Avatar de AMUTIO Denis
      AMUTIO Denis

      Un pays merveilleux avec un peuple merveilleux.
      Dieu fasse que rien de grave ne leur arrive…
      AMEN

    2. Avatar de Roland
      Roland

      Trop tard, Laurent. J’en pleure de rage…

  24. Avatar de JT Gio
    JT Gio

    La question est maintenant la suivante : est-ce que les événements du Japon vont accélérer la débâcle financière à l’échelle mondiale. « La Banque du Japon a poursuivi mardi sa politique d’injections massives de liquidités dans le système bancaire » mais cela n’a pas empêché la bourse de Tokyo de s’effondrer. Peut-on affirmer que le Japon s’en relèvera comme l’a laissé entendre les Echos qui affirme que la reconstruction devrait stimuler la croissance ? La dette du Japon étant faramineuse et l’économie à l’arrêt, on peut légitimement s’inquiéter.
    Je pose donc la question suivante à nos experts (car je n’ai pas suffisamment de connaissances pour être péremptoire dans mes affirmations) : le séisme du Japon peut-il être considéré comme un nouvel épisode de la crise du type Lehman Brothers ?

    1. Avatar de zébu
      zébu

      Je rejoins JT Gio et je pose la question : en cas de désastre nucléaire, qu’en sera-t-il de l’épargne des japonais ?
      N’y a -t-il pas un risque que cette épargne ne finance plus la dette d’un état qui sera jugé incompétent si la catastrophe se confirme ? Et que cette épargne ne vienne plus alimenter l’acquisition en dollar ?
      Ce n’est qu’une intuition mais pour ma part, je répondrais par l’affirmative à ces deux questions, du fait d’une rupture de confiance des japonais quant au système actuel.
      Qu’en pensez-vous, François ?
      PS : au regard des risques nucléaires, cette question est sans doute inopportune. Et pourtant, elle devrait se poser bientôt à tous.

      1. Avatar de François Le Sombre

        Le Japon reste l’un des premiers créditeurs mondiaux (cela paraît contre-intuitif quand on considère leur dette), à la fois en terme de bons du trésor US, d’investissements dans les entreprises étrangères, un très gros contributeur en matière d’aide aux PVD. J’imagine que la partie la plus liquide sera rapatriée en premier, le reste suivant à mesure.

      2. Avatar de François Leclerc
        François Leclerc

        Les investisseurs japonais rapatrient leurs fonds. Cela pousse le yen à la hausse (ils en achètent) et devrait tendre les taux des bons US.

      3. Avatar de vigneron
        vigneron

        Les 202 milliards d’euros injectés par la BoJ depuis lundi commencent à porter leurs fruits, au moins face au dollar qui est remonté un peu. Par contre le CAC est en train de suivre le Nikkei qui a plongé de 10,55 : 3,40 de chute à cette heure…

      4. Avatar de zébu
        zébu

        Merci.
        « tendre les taux des bons US » : augmenter le déficit public US ?

      5. Avatar de Martine Mounier
        Martine Mounier

        @François

        “tendre les taux des bons US” : augmenter le déficit public US ? (bis). J’ai pas compris non plus.

    2. Avatar de Noux
      Noux

      Si je peux me permettre, j’espère que le Japon ne va pas être le catalyseur de nouveaux troubles mondiaux (new war, etc..). On est aujourd’hui dans une phase de déroulement historique inconnu. On dit souvent que l’histoire se répète, mais là, le lieu, la conjonction des faits, la conjoncture international, tout est nouveau. La catastrophe est nouvelle. La centrale de Fukushima est beaucoup plus puissante que Tchernobyl et Three Miles Island, et connait une situation inédite.
      Tchernobyl est situé au milieu d’un continent, et son explosion à eu l’effet de « shutdown » concernant la fusion, malgré que tout l’uranium est parti en poussière dans le ciel.(De l’uranium, le même que dans le jardin paraît-t-il)
      Three-miles-island, pas de dispersion, mais cuve fondue et pollution massive du sol au niveau local, avec une légère impacte à plus grande échelle(150/500km?) si le sol contient de l’eau.
      Fukushima est une bombe, sur une bombe, sur une bombe, sur une bombe.
      La situation de la centrale fait de Fukushima une source de pollution majeure pour le pacifique, et pas que. Avec un réacteur au MOX ultratoxique chargé à 1000MW et les 2 autres chargés d’uranium enrichi de 700MW, je vois mal comment de simples hommes vont réussir à maintenir, si il y a fusion des cœurs (pas tous ensembles bien sûr, l’un à coté de l’autre), avec des cuves fissurées, une contamination lente de l’océan. Je m’explique, les catastrophes ne sont pas envisagées dans les cahiers des charges, le cahiers des charges est fait tout pour éviter la catastrophe, mais rien est fait pour l’appréhender au cas ou elle survient. Le point final du cahier s’arrête à : système d’urgence 1, système d’urgence 2.| Le système D vient ensuite, et s’écrit à flux tendu en fonction des évènements.
      Donc rien est prévu en cas de fusion. Si il y a fusion personne ne sera en mesure d’évacuer la boule incandescente qui va glisser dans le sol et émettre en continu des gaz et substance radioactive. Sachant qu’il suffit de creuser en bord de mer pour trouver de l’eau, si le métal en fusion atteint l’eau, il y aura dégagement de vapeurs RA, et contamination de l’eau.

      J’espère juste que la radioactivité c’est comme l’injection de liquidités, ça me permettra de l’éviter…

      1. Avatar de katergo
        katergo

        Bonnes remarques, merci

  25. Avatar de Plouf!
    Plouf!

    Modification génétique en cours: « Il pousse des dents aux poules ».

    1. Avatar de Martine Mounier
      Martine Mounier

      Par contre, aucune modification constatée sur les trolls : toujours aussi débiles.

      1. Avatar de Plouf!
        Plouf!

        L »intelligence est cruelle.

      2. Avatar de Plouf!
        Plouf!

        « il pousse des dents aux poules ».
        Face à ce drame, je voulais exprimer la prise de conscience des peuples:
        Apparemment c’est raté!

      3. Avatar de Noux
        Noux

        C’est pas raté
        si ça peut te rassurer j’aime bien 😉

    1. Avatar de timiota
      timiota

      Avec un peu plus de recul (moins de news fraiches)
      Ieee spectrum special page

      Disons qu’il s’agit de « technophiles éclairés ».
      Voir aussi le mea culpa rapide de leur Editeur :
      « Worst than worse »

  26. Avatar de EOLE
    EOLE

    Il y a bien évidemment incompatibilité à s’éclairer à l’électricité nucléaire pour faire l’amour: histoire de fusion des coeurs… rires (jaunes) bien sûr!

  27. Avatar de zébu
    zébu

    « De manière générale, il semble que la trop faible puissance électrique disponible sur le site, toujours coupé du réseau et donc limitée à des groupes mobiles soit une des causes majeurs de la difficulté à refroidir les coeurs avec l’eau de mer. Les pompes ne seraient pas assez alimentées en puissance électrique, voire utilisées de manière intermittente. »
    http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2011/03/risque-accru-%C3%A0-la-centrale-nucl%C3%A9aire-de-fukushima.html

    Sans compter les 9 centrales thermiques ou à charbon ‘mises au tapis’.
    Coupures alternées par régions.

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