Billet invité
Le gouvernement japonais a reconnu dans la nuit européenne qu’il est « hautement probable » que des processus de fusion sont survenus au sein des réacteurs n°1 et 3 de la centrale nucléaire Fukushima n°1. Il a été par ailleurs relevé une nouvelle hausse du taux de la radioactivité, après qu’il eut décliné, et une seconde explosion d’hydrogène est désormais redoutée dans le bâtiment d’un réacteur de la centrale Fukushima n°2.
Les propos des autorités se veulent rassurants, mais la maîtrise de la situation est incertaine, tout dépendant des tentatives en cours de refroidir les coeurs des réacteurs afin d’éviter qu’un éventuel processus de fusion – dont seules des manifestations indirectes peuvent être détectées, telles des fuites de césium – se poursuive, aux conséquences imprévisibles.
La panne des systèmes de refroidissement des centrales est considérée par les experts nucléaires comme un événement hautement improbable mais très critique, faisant entrer dans un territoire inconnu, avec comme références Three Mile Island et Tchernobyl. La suite des événements, si la fusion devait se poursuivre, dépendant de la solidité de la structure de confinement.
Le contrôle de la situation dépendra de la capacité des opérateurs à refroidir par tous moyens – y compris des expédients comme de l’eau de mer salée – le coeur des réacteurs, qui sont arrêtés, avant que le processus de fusion soit suffisamment avancé pour devenir irrémédiable.
Les autorités donnent des informations partielles, tandis que les évacuations contribuent à la situation déjà très chaotique que connaît le Japon, alors que l’on découvre de nombreuses nouvelles victimes du tsunami. Dans un rayon de 20 kilomètres, quelques 215.000 habitants autour des centrales Fukushima n°1 et 2, distantes de 12 kilomètres entre elles, ont été évacuées. Dans la ville même, à 80 kms des centrales, les reportages décrivent une atmosphère de peur et de stockage de vivres, une situation proche de la pénurie d’essence. De nombreux habitants portant des combinaisons et des masques chirurgicaux.
(D’après agences de presse)
533 réponses à “CONTROLE INCERTAIN D’UN PROCESSUS DE FUSION DES REACTEURS DE FUKUSHIMA, par François Leclerc (mise à jour 7)”
Le plutonium est un élément extrêmement toxique. Peut-être serait-il possible d’empoisonner l’Humanité entière avec quelques kilos. Mais pour cela, il faudrait que la dose infinitésimale soit uniformément répartie et qu’elle soit absorbée soit par les poumons soit par l’estomac.
Ne soyons pas ridiculement rmaximalistes dans l’évaluation des risques : rappelons nous que des dizaines de bombes atomiques au plutonium ont explosées dans l’atmosphère libérant chacune 7 à 8 de kilogrammes de cet élément. En premier lieu, la bombe de Nagasaki.
Quels sont les liens entre TEPCO et AREVA?
En fouillant sur le net il y en avait en 2003 à propos de cette centrale. S’il y en a encore je crois que ce n’est pas dans les grands médias français qu’il faudra chercher les informations car la grande machine du lobby nucléaire sera en route.
PS: Que font/faisaient ces 10 ingénieurs allemands d’AREVA sur le site?
C’est AREVA qui vend le MOX pardi…
C’est pour cela que la Sarkosie est bien bmobilisée
Les liens sont évidents.
Les deux partagent la même forfaiture.
Autrement dit ce sont des composants de la même mafia.
Il semblerait qu’il y ait désormais des problèmes non plus sur seulement 2 réacteurs, mais bien sur 6 réacteurs: l’International Herald Tribune signale en effet des problèmes de refroidissements sur 4 autres réacteurs, et, semble-t-il, une fonte partielle d’un autre coeur de réacteur.
L’article actualisé ici
Sur rue 89, il est question de 7 réacteurs
« Rue89 : Comment évaluez-vous la gravité de ce qui se déroule actuellement dans les centrales nucléaires au Japon ?
Mycle Schneider : On a déjà connu des situations difficiles sur beaucoup de réacteurs dans le monde. Mais, toujours, les meilleurs cerveaux ont pu se concentrer sur la gestion de la crise. Là, c’est complètement différent : il y a actuellement sept réacteurs en situation d’« urgence nucléaire », dont deux connaissent un début de fusion [les réacteurs 1 et 3 de la centrale de Fukushima-Dai-Ichi 1, ndlr] et un troisième qui commence à connaître un très sérieux problème de refroidissement [le réacteur 2]. »
se pose aussi la question du combustible usagé
« Qu’est-ce qui vous inquiète le plus ?
Je suis surtout extrêmement inquiet par rapport au combustible irradié dans les piscines de refroidissement, et personne n’en parle. Un cœur de réacteur à Fukushima-Dai-Ichi 1 contient de l’ordre de 50-100 tonnes de combustible ; cela dépend des tranches qui sont de taille différente. Mais les piscines contiennent des centaines de tonnes de combustible usé, déchargé des réacteurs au fur et à mesure de leur fonctionnement. La perte de l’eau de refroidissement peut conduire à une surchauffe, les combustibles pourraient s’enflammer et dégager d’énormes quantités de radioactivité.
……. »
http://www.rue89.com/planete89/2011/03/14/accidents-nucleaires-au-japon-ca-depasse-le-pire-cauchemar-194827
Le malheur des uns…
http://en.rian.ru/russia/20110312/162972723.html
oui, il faut vraiment relire « la stratégie du choc » de Naomie Klein.
le Système fait flêche de tout bois .
à peine la catastophe, dont on ne sait jusqu’où elle va aller, arrivée, la guerre économique, après une brève respiration, a repris tout azimut.
technologie.fr discréditée ? les « tueurs »putatifs d’à côté étant plus aimables …chacun essaye de se positionner.
la tentative d’information est déjà passéeà la com° …la suite va suivre…
les populations sont fatiguées, et victimes du Système…
cela fait quand memme trois
pour l instant
la centrale nucléaire d’Onagawa
les centrales de Fukushima 1 et 2
http://www.liberation.fr/monde/01012325314-radioactivite-anormale-dans-la-centrale-d-onagawa-etat-d-urgence-declare
extrait article de rue 89
http://www.rue89.com/planete89/2011/03/14/accidents-nucleaires-au-japon-ca-depasse-le-pire-cauchemar-194827
« On se concentre sur Fukushima-Dai-Ichi 1. Quid des autres centrales ?
Je suis très inquiet pour la centrales de Tokai qui est la plus proche de Tokyo, et qui a un problème de sûreté aussi.
Dés le premier jour, il était question d’un arrêt de pompes de refroidissement sur Onagawa, pourtant la plus proche de l’épicentre, il n’y a pratiquement pas d’infos depuis l’incendie en salle des turbines en début des événements…
Déjà en 1979 un certain Roger Garaudy écrivait dans l’ « Appel aux vivants »:
« Choisir le nucléaire, c’est assassiner nos petits enfants:
L’exemple le plus typique de l’intoxication psychologique est le rapport
Rasmussen répandu dans le monde par l ‘Atomic Energy Commission de Etats-Unis
. Fondé, de l’aveu même des auteurs, essentiellement sur les données fournies par les sociétés privées construisant et exploitant les réacteurs, il reste naturellement conforme
aux intérêts de celles-ci.
Ce texte, destiné à donner bonne conscience à ceux qui sont associés, par leur métier,
à cette entreprise suicidaire(aux ingénieurs de l’EDF, par exemple), contient d’étranges
sophismes: on y affirme par exemple que la probabilité du risque est de l’ordre d’un
accident tous les vingt mille ans par réacteur. Mais comme on nous apprend par ailleurs que, d’ici vingt ans, il existera dans le monde cinq mille réacteurs, cela ramène la probabilité d’accident à un tous les quatre ans. »
« Choisir le nucléaire, c’est préparer le goulag:
En effet la nécessité invoquée de protéger à tout prix l’énorme machine nucléaire contre
tout risque de sabotage, de détournement de plutonium ou même
d’infidélité du personnel, crée les conditions de ce qu’André Gorz a appelé
un » électrofascisme » ou un « totalitarisme technocratique ».
Je sais que depuis l’auteur s’est compromis (volontairement ou pas dans une affaire de révisionnisme, je n’ai jamais bien compris). Mais il n’en demeure pas moins que sur
les risques liés à notre modèles de croissance et de développement, il a été l’un des premiers
à tirer la sonnette d’alarme.
Cet auteur, ancien professeur de philosophie, hégélien et marxiste, est devenu musulman fanatique et, à ce titre, a participé à des opérations de désinformation sur fond d’antisémitiste virulent.
Révisionniste, musulman fanatique et antisémite cela fait beaucoup pour un seul homme , cela me rappelle ceux qui évoquent certaines théories et qui sont souvent comme par hasard également qualifiés par des raccourcis de raisonnement étranges afin d’être efficacement discrédités !
parce que les tenants de « notre propagande », de va-t-en guerre, parce que, … armes de destruction massive, … contraires aux droits de l’hommes, .. et co ….
ne serait en aucun cas ….. ???
à Paul-émile,
Le site Wikipédia a une page sur Roger Garaudy.
J’ai par ailleurs eu l’occasion au moins un livre de Roger Garaudy écrit quand il était stalinien et jeune agrégé de philosophie.
J’ai ensuite aperçu son « évolution » vers ce que ces gens là nomment antisionnisme et qui n’est jamais que la participation à l’immense entreprise de désinformation amorcée pas le livre Les Protocoles des sages de Sion, entreprise de désinformation qui culmine généralement dans le négationnisme.
Roger Garaudy a été un homme brillant intéressé par la recherche philosophique.
Il a mal tourné.
Point.
@Marlowe
Voilà ce qu’en dit wikipédia: http://fr.wikipedia.org/wiki/Roger_Garaudy
Vous avez oublié qu’il a été protestant dans sa jeunesse. Musulman fanatique ça ne colle pas vraiment avec sa fondation à Cordoue, l’Islam d’Andalousie ayant été plutôt assez tolérant en terme de cohabitation avec les chrétiens et les juifs.
Par contre il est vrai qu’il a dérapé dans le livre intitulé « Les mythes fondateurs de la politique israélienne » et s’est fourvoyé dans l’affaire qui a suivi . Vu le contenu plutôt humaniste des autres ouvrages que j’ai pu lire de lui (Ce qui explique sans doute l’amitié qui le liait à l’Abbé Pierre), j’ai tout de même du mal à croire qu’il serait devenu sur le tard foncièrement antisémite, d’autant plus que les arabes qui sont les fondateurs de l’Islam, sont des sémites eux-mêmes.
Par contre il est indiscutable qu’il a adopté des positions anti-sioniste, et contre la poursuite de la politique de colonisation de la Cisjordanie par Israël. En contre partie il a aussi dénoncé dans son ouvrage « Intégrismes », l’intégrisme des Wahabbites d’Arabie Saoudite, qui sont faut-il le rappeler, soutenus par l’Occident pour cause d’or noir.
Et puis pour finir je rappellerai, que Stéphane Hessel, pourtant lui même d’origine juive, se fait traiter d’antisémite quand il critique le comportement de l’état d’Israël vis à vis des populations de la bande de Gaza ou de Cisjordanie.
De façon plus anecdotique cela me rappelle, le comportement de certains appelés du contingent antillais, qui lorsque je faisais le service militaire, répondaient systématiquement, dès qu’on leur faisait une remarque qui ne leur plaisait pas: « T’es rasciste! »
Or justement pour moi, ne pas être raciste, c’est pouvoir dire à un homme que ses actes ou ses propos ne son pas acceptables, quelle que soit sa religion, sa culture, ou son appartenance ethnique. Et inversement supporter les propos ou les actes qui vont dans un sens constructif.
TOKYO (Reuters) – Le gouverneur de la Banque du Japon (BOJ) Masaaki Shirakawa a déclaré dimanche que la banque centrale injecterait d’importantes quantités de liquidités dans le secteur bancaire lundi, témoignant de la volonté des autorités monétaires de stabiliser les marchés après le séisme.
La BOJ injectera sans doute 2.000 à 3.000 milliards de yens (220 à 340 milliards d’euros environ), deux à trois fois le montant habituel, afin d’apaiser les investisseurs et d’éviter que le coût du crédit n’explose.
« Nous allons surveiller le climat sur les marchés et la première chose que nous ferons demain matin sera d’apporter d’importantes liquidités sur les marchés », a dit Masaaki Shirakawa.
La situation économique de l’archipel ainsi que les conséquences financières du séisme et du tsunami seront longuement évoquées lors de la réunion du comité de politique monétaire de la BOJ, a-t-il ajouté.
La banque centrale fera de son mieux pour que les marchés ne soient pas perturbés par les conséquences matérielles de la catastrophe, en cas notamment de coupures électriques, a garanti Masaaki Shirakawa.
L’Agence des services financiers a quant à elle prévenu que les marchés feraient l’objet d’une surveillance étroite afin d’empêcher que ne se produisent des « transactions injustes ».
Les mouvements spéculatifs seront combattus par le gouvernement, a de son côté prévenu le ministre de l’économie Kaoru Yosano, ajoutant qu’il n’était pas question que des individus tirent avantage de la situation en se lançant dans des opérations à découvert.
Entre le rêve de profits, et la réalité concrète à gérer …
C’est le moment d’acheter des actions des fabricants de matériaux et d’entreprise de bâtiment , ça va monter.
« Un habitant suspecté d’irradiation va être transporté en ambulance au centre de traitement radioactif de la ville de Nihonmatsu, dans la province de Fukushima. [légende d’une photo]
15h22. L’état d’urgence a été décrété ce dimanche dans une deuxième centrale nucléaire japonaise, celle d’Onagawa, où un niveau élevé de radioactivité a été enregistré. Après le tremblement de terre de vendredi, un incendie s’y était déclaré, dans un bâtiment abritant une turbine. Il avait rapidement été maîtrisé. »
Ouest-France (en ligne) dimanche 13 mars 2011
Je n’ai pas cherché dans les commentaires si les deux sites suivants ont été mis en ligne mais voilà les deux plus informatifs et fiables sites français sur la catastrophe (ref. pro)
Autorité de Sureté Nucléaire :
http://www.irsn.fr/FR/Documents/home.htm
Institut de Radio Protection et de Sureté Nucléaire :
http://www.asn.fr/
Désolée j’ai quelque difficulté pour les mettre en ligne.
Ces sites sont liés à l’état français (ce sont des émanations de l’état français), qui lui-même est très lié à l’industrie militaro-nucléaire.
Il ne s’agit ni de sites » informatifs », ni « fiables » car juges et parties.
Tout secteur lié à, dépendant de l’état français (ou nippon, ou usa, ou urss, ou …) ne peut en aucun cas être considéré comme informatif, ni fiable, mais au contraire de par sa position même- au service des intérêts supérieurs de l’état- doit être considéré par nature comme tendanciellemrnt mensonger et propagandiste.
Cela s’est vérifié à chaque malheureuse fois où un accident a eu lieu.
Mariange veut vous faire oublier cela
A A.D.,
vous avez évidemment entièrement raison; j’ajouterai cependant ceci: il peut être parfois intéressant aussi de consulter ces sites, car quand même eux sont contraints d’admettre que la situation est « inquiétante », ou quelqu’autre euphémisme, c’est alors une preuve valable qu’elle est critique, voire désespérée.
Photos dans The Atlantic.
Excellentes photos Mr Jorion…
oui, terrible :
pour les Pays « riches », cela fait penser à :
catastrophe naturelle :
http://www.katrinadestruction.com/
catastrophe industrielle : (toujours non réglée, à ce jour)
http://www.7sur7.be/7s7/fr/8012/photo/photoalbum/detail/1106180/820531/5/Catastrophe-dans-le-Golfe-du-Mexique-pire-que-prevu.dhtml
là, il y a catastrophe industrielle ( nucléaire versus pétrole ), suite à une double catastrophe naturelle.
La photo où seules les fondations des maisons sont encore visibles me fait penser à Hiroshima …
source wikipedia
La compagnie TEPCO a été fondée en 1951, succédant à la Tokyo Electric Light Company dont la fondation date de 1883.
L’entreprise a plusieurs fois été mise en cause pour défaut de préparation à un accident ou falsification de documents.
En avril 2003, le gouvernement japonais a ordonné à TEPCO de fermer tous ses réacteurs nucléaires pour un contrôle de sécurité après la découverte de documents falsifiés.
Le 16 juillet 2007, le séisme de ChÅ«etsu-oki, de magnitude 6,8[1], endommage les installations nucléaires de TEPCO situées dans la région de Niigata. Un nombre important d’anomalies sont relevées, dont plusieurs graves. (Voir l’article Séisme de 2007 de ChÅ«etsu-oki pour plus de précisions), qui à Niigata a été trois fois plus puissant que ce que les concepteurs de la centrale nucléaire la plus proche avaient prévu ou même imaginés selon le sismologue japonais Katsuhiko Ishibashi, l’un des principaux conseillers du gouvernement japonais sur la sécurité nucléaire en cas de tremblement de terre[2].
Le 11 mars 2011, suite à au séisme suivi d’un tsunami qui ont touché la moitié Nord du Japon, plusieurs réacteurs gérés par la compagnie dans la région la plus touchée sont arrêtés. Dans les jours qui suivent, faute de moyens de refroidissement la pression augmente dans les enceintes de confinement de certains d’entre eux. TEPCO doit gérer une situation de crise grave (accident nucléaire de Fukushima) avec notamment le 12 mars 2011 la destruction (par une explosion d’hydrogène selon les premières sources disponibles) du bâtiment recouvrant l’enceinte de confinement du réacteur n°1 (le plus anciens) de la Centrale nucléaire de Fukushima Daiichi. Peu d’information sont diffusées vers le public lors de cet épisode critique, avec même des informations contradictoires envoyées à l’AIEA qui a du corriger ses communiqués entre le 13 et 12 mars 2011.
il y a aussi un autre exploitant pour la centrale de Tokai
« IV- Centrale nucléaire de Tokaï
La centrale de Tokaï est composée de deux réacteurs ; le premier de ces réacteurs est à l’arrêt définitif depuis 1998.
Réacteur n°2 :
Le réacteur est à l’arrêt. Cependant, une pompe à eau de mer, alimentée par un générateur diesel, s’est arrêtée à la suite du tsunami. Une pompe de secours permet d’assurer le refroidissement du réacteur d’après l’Autorité de sûreté japonaise. L’exploitant Japan Atomic Power Company contrôle la situation et la température dans le réacteur descend régulièrement. »
http://www.asn.fr/index.php/S-informer/Actualites/2011/Communique-de-presse-n-5-le-13-mars-2011-a-21h00
Element de réflexion: en attendant – malheureusement – que des séismes à l’énergie terrifiante et des monstres-tsunami viennent rappeler le nucléaire et les autres énergies qui font tourner nos différentes civilisations, en « temps normal » des rapports font état de ceux qui profitent effectivement de ces énergies et de ceux qui trinquent: en 2005 par exemple, United Nations Environment Programme parlait de l’Indonésie, la Thaïlande, le Sri Lanka, les Maldives, les Seychelles, le Yémen et la Somalie et de leurs-nos « déboires nucléaires » ( tous ces pays peuvent paraître exotiques à certains, mais juste au sud de la France par exemple, en Méditerranée, ce n’est pas mieux, c’est juste plus sophistiqué).
Pour les incrédules et les naïfs, je conseille d’aller sur Internet faire des recherches de documents sur Tchernobyl, par exemple le site suivant :
http://www.dissident-media.org/infonucleaire/enfants_malades.html
Pas de panique Crawford !
Au cas improbable au degré 9, ou les gentils muages gorgés de radioactivité qui se forment sur Fukushima et Onagawa viendraient à gentiment arroser et traverser les vertes collines de notre terre: les comprimés d’iode s’imposent.
Et il faut investir :
http://www.dissident-media.org/infonucleaire/iode_tranqui.html
Pour fluidifier partiellement le césium et tous ses gentils potes radioactifs, l’iode est temporairement efficace lorsque les taux de radioacivité ne sont pas trop démesurés.
C’est pour ça qu’il faut bouffer de l’iode et investir dans les labos qui produisent ces merveilleux comprimés.
C’est un investissement sale et cyniquement responsable !
A propos, il y a aussi ce communiqué de la CRIIRAD
http://www.criirad.org/
NOUVEAU
BREAKING NEWS: Cooling system pump stops at Tokai nuclear power plant: fire dep’t
Kyodo news
Mon Dieu, mon Dieu, mon Dieu
Tokai No 2.
Le Monde à 17:00
La situation reste très incertaine à la centrale de Fukushima n°1. Le réacteur n° 3 pourrait à son tout être victime d’une explosion a affirmé la gouvernement. 215 000 personnes ont été évacuées dans un rayon de 20 km autour de cette centrale.
Une seconde centrale, à Onagawa, a été placée en état d’alerte en raison d’un niveau de radiocativité anormalement élevé.
L’ambassade de France recommande aux Français habitant Tokyo de quitter la ville. Mais dans la capitale, la situation reste assez calme.
La terre continue d’ailleurs de trembler avec des dizaines de répliques dans la seule journée de dimanche.
Le premier ministre a parlée de la crise la plus grave qu’a traversée le pays « depuis la seconde guerre mondiale ».
Tokai est située à 100 km environ de l’agglomération de Tokyo…
Hongrois rêver…
Quitte à me faire taper sur les doigts…
J’ai compris: le Tokai à réaction non contrôlée
Vous êtes de permanence? Tout autre que vous se serait fait retoquer…
En tout cas, pour Tokai, il semble que ne soit pas critique : cf par exemple :
http://www.bbc.co.uk/news/world-middle-east-12307698
En revanche, pour Fukushima I, cela reste inquiétant… (cf même mien)
L’hymne hongrois, Himnusz, écrit par Ferenc Kölcsey, 1823, extrait :
on croit rêver.
un vigneron sachant vigneronner devrait pourtant savoir que question cru, si je puis parler crûment, il y a les bonnes et les mauvaises années. Il y en a même dont on ne peut faire un bon vinaigre, c’est dire !
Attention à la règle des 3 T:
T.M.I
Tchernobyl
Tokai…..
Taratata!
Que penser de ceci…
http://www.express.be/joker/fr/platdujour/et-si-le-tremblement-de-terre-au-japon-etait-du-a-la-lune/142210.htm
Avec les si ,on met Paris en bouteille!
Sachant que comme la mer, la terre est affecté par la marée lunaire, j’aurais envie de dire que oui la lune à jouer son petit rôle dans cette histoire, mais ce n’est qu’une conjonction d’événements.
Je dirais que la lune n’a fait qu’accélérer un processus .
Paraitrait que tout est relatif…
C’est faux. La lune ne se rapproche ni ne s’éloigne, ni change d’aspect. Sinon il n’y aurait pas d’éclipses, or éclipses il y a. Dans la calcul des éclipses on ne tient pas compte de ceci.
Un gros mensonge.
La fusion, c’est bien la nouvelle trouvaille de nos chers scientifiques qui travaillent au projet « ITER » , et dont l’objectif est de fournir une énergie gigantesque, supérieure à celle dégagée par le soleil ? l’autre jour sur France Inter (http://sites.radiofrance.fr/franceinter/em/lateteaucarre/index.php?id=101919), on nous expliquait que cette énergie était « presque » au point, le seul problème étant… de savoir enfermer cette dernière dans une « boîte » suffisament hermétique pour ne pas tout détruire…
Sommes-nous en train de revivre le « syndrome de l’Atlantide » ?
http://calebirri.unblog.fr/2011/03/13/entre-decadence-et-destruction-notre-civilisation-va-devoir-choisir/
Vous avez raison ,il faut éviter les relations trop fusionnelles!
ne pas confondre fusion nucleaire (ITER) et fusion de reacteur qui veux dire fonte du reacteur (melting en anglais)….
Hahahahahahha!!!
Le probleme de la fusion est majeur en effet! Personne n’a réussi a confiner une fusion nucléaire, sauf pendant quelques secondes!!!!
Ca ne date pas d’hier, ça date depuis 50 ans, et il n’y a depuis aucune évolution théorique ou technique sur le sujet!
Le probleme n’est pas secondaire, mais essentiel! Majeur! Incontournable!
Et nous n’avons pas l’ombre d’une solution!
ITER ne réussira JAMAIS! Ca n’a aucun sens, sans découverte scientifique majeure.
C’est TOTALEMENT IMPOSSIBLE selon les résultats déja obtenus par le confinement magnetique! C’est experimenter à l’aveuglette avec beaucoup de fanatisme et d’argent servant de rente a de vieux chercheurs sur le retour…
Ne révons pas, la fusion c’est pour les gogos…
Ravi de le savoir. Vous devriez envoyer un courrier aux scientifiques, voire à la presse mondiale.
Ou alors, pourquoi ne pas demander à Paul le poulpe ? Il doit bien avoir son avis sur la question ! 🙂
Plus sérieusement, si vous pouvez bien sûr vous prononcer sur le bien-fondé éthique de la chose, pour la faisabilité laissez les scientifiques faire leur travail…
@Reiichido
Paul le poulpe, on saura pas. Il est mort et enterré. Sans avoir rien vu venir apparemment. Par contre juste avant d’être mourus, P.Y de Gennes et G. Charpak, pas des poulpes on est d’accord, et bé ils disaient Niet à ITER.
Reiichido
Désolé, mais pas mal de physiciens, et pas les moindres, ont remis en cause le choix ITER, car bien d’autres pistes existent, moins onéreuses.
Par ailleurs, le renouvelable, ce ne sont pas que l’éolien ou le solaire actuel, mais beaucoup d’autres
formes en cours de développement, comme les réacteurs solaires à algues etc…
Encore faut il y mettre les moyens de recherche, utiliser les brillants cerveaux pour ca plutôt que de les employer pour la finance.
Faute d’information officielle en provenance du Japon, difficile de se faire une idée de l’évolution de la situation.
S’il semble confirmé que le système de secours de refroidissement de la centrale de Tokai fonctionne, et que la hausse de la radioactivité mesurée aux abords de la centrale d’Onagawa proviendrait des rejets de vapeur effectués à Fukushami n°1 (explication de l’opérateur), l’état des trois réacteurs de cette centrale reste par contre problématique.
Le fait qu’aucune information nouvelle ne soit donnée pourrait signifier que la situation reste incertaine, tant au niveau du diagnostic que des actions entreprises. En particulier pour le réacteur n°3, chargé au MOX, où la possibilité d’une explosion de l’hydrogène accumulé a été annoncée mais n’est pas encore intervenue.
Plus aucune information n’est publiée sur le niveau de radioactivité enregistré aux abords de la centrale ainsi que sur la nature des radio-éléments rejetés. En particulier du cesium, signalant un processus de fusion.
Aucune donnée relative à la température des cœurs des réacteurs n’a été communiquée. Les experts s’attendent à ce que, dans le meilleur des cas, plusieurs jours soient nécessaires avant que la température ne décroisse significativement, écartant le risque d’une fusion et d’un emballement.
Dans l’attente d’informations, la communauté scientifique internationale critique de plus en plus la politique de communication officielle. La presse japonaise fait état de la lenteur et des difficultés des évacuations ordonnées.
Soyons clairs:
Si on a aucun moyen d’arreter la fission nucléaire, car c’est de cela qu’il s’agit, on a une seule solution; la montagne de béton de Tchernobyl!
Foin de ragnagna pseudo technique! La fission c’est simple: Si on n’est plus capable de l’arreter, c’est la fin de tout: On ne pourra jamais plus l’arreter! On a pas les moyens, et on s’apercevra que nos pietres techniques mécaniques sont dignes d’une technologie néerdenthalienne pour controler l’atome! Ah oui il suffit de lever les barres? Ha oui et quand ça coince comment on fait?
Comme on fait pour arreter l’incendie?
On ne peut plus! Un point c’est tout! On a pas les techniques pour arreter le flux neutronique autre que nos massues de débiles préhistoriques!
C’est le mensonge du nucléaire depuis le début!
Moi je n ai conscience que d’une chose : l espece humaine est d’une stupidité incommensurable pour construire des centrales dans un pays au sol aussi instable , le triomphe de la cupidité quoi !!!
Sauf erreur , la centrale Pickering en Ontario, Canada serait construite au point de convergence de trois failles géologiques sujettes a tremblement de terre. Génial!…
Le Japon au sortir de la seconde guerre mondiale avait refusé le nucléaire militaire.
Peut-être que le choc psychologique que va provoquer cette catastrophe va susciter au Japon une prise de conscience collective quant à l’impasse que constitue le mode de développement industriel lié à l’exploitation de l’énergie nucléaire civile. Ce d’autant plus que cette catastrophe arrive en pleine crise économique et financière. C’est toute l’organisation d’une société qui va devoir être repensée.
La transition serait certes difficile. Mais le Japon n’est est pas à son premier défi à relever. Le rôle de l’Etat a historiquement été déterminant dans le développement du capitalisme industriel japonais. Pourquoi n’en irait-il pas de même cette fois pour aller vers un nouveau modèle de civilisation matérielle ?
Marlowe dans un autre post questionnait : « Sortir du nucléaire ?Qu’entendez-vous par là ?
Vous vouliez probablement dire : sortir du capitalisme industriel ? »
C’est une excellente reformulation du problème.
Le nucléaire ce n’est pas simplement un choix énergétique parmi d’autres, c’est aussi le choix d’un certain type de société. A ce titre si l’on compare l’évolution de l’industrie de l’énergie à ce qu’a représenté l’évolution de ce que l’on appelait dans les années 80 la télématique, on constate que le secteur énergétique n’a produit aucun saut qualitatif comparable à celui effectué par le secteur des télécommunications. Là où l’on passait universellement d’un système technique dissocié de type serveurs → clients (sur le modèle du minitel par exemple) à un système associé où chaque client est potentiellement un serveur en tous points du réseau (Internet) , l’industrie énergétique en est globalement restée au système technique dissocié, hyper centralisé et nécessitant une logique sécuritaire et synonyme de concentration du capital.
Et je ne parle pas de la prolifération du nucléaire militaire via le militaire civil.
C’est aussi mal poser le problème que de de penser besoins quantifiés et chercher ensuite les ressources satisfaisant à ces besoins. Ce qu’il faut d’abord se demander, c’est quels sont les besoins sociaux et ensuite quelles techniques pourraient les assurer ?
Bref, il faut une politique de l’énergie. L’actuelle se réfugie dans l’apolitisme du progrès scientifique, comme si celui-ci pouvait être déconnecté du système économique dans lequel il se produit.
Je pense que la manière dont vous abordez la question est la bonne et qu’aborder la question nucléaire par l’angle du monde dont nous ne voulons pas, définissant ainsi négativement celui que nous voulons est la seule (bonne) manière.
Je pense aussi que la totalité des situations à problèmes que nous connaissons, c’est-à-dire la question sociale dans son ensemble, doit être abordé non pas du point de vue des techniques mais des besoins non falsifiés.
??
un civilitaire en somme
un civil i ter re à terre, peut-être …
par ailleurs, oui pour d’abord se demander : quels sont les besoins sociaux = faire de la Politique….puis ensuite :
quelles techniques pourraient les assurer ?
c’est prendre le problème dans le bon sens.
or, les scientistes font l’inverse ( » plouff, plouff : je fais, je fais, je suis fort, je suis beau, je fais sans réfléchir, plouff, plouff : si ça passe, ça passe, si ça casse, je mets les bouts…c’est çui qu’y dit qui y est, na ! »)
C’est bien maintenant qu’il faut remettre les questions dans le bon ordre . Il y a suffisamment de Signes d’alerte .
Un parallèle est aussi possible entre les risques que font courir la production nucléaire d’énergie et ceux – que nous connaissons mieux désormais – qui résultent de l’activité financière moderne.
Dans les deux cas, la même question est posée: au nom de quoi faut-il les prendre ? Quelle est leur utilité sociale ?
Cette comparaison très pertinente a été utilisé souvent par Frédéric Lordon et notament ici (vers 1.00 mn)
C’est ce que rappellent toutes les catastrophes en cours, poliques, économiques, écologiques.
Définir démocratiquement les besoins durables (compatibles avec la protection de l’environnement),
puis produire pour les satisfaire, tout aussi démocratiquement.
Mais c’est une révolution ?
De bon sens, et de civilisation, oui!
Il faudra encore quelques catastrophes ici et là,
et pas mal de soulèvements.
C’est ainsi que l’humanité avance….
@Pierre-Yves D. : « Ce qu’il faut d’abord se demander, c’est quels sont les besoins sociaux et ensuite quelles techniques pourraient les assurer » : vous êtes sûr que c’est la bonne question ? C’est exactement comme ça que raisonne EDF : 1) estimer les besoins (sociaux ou non) pour les années à venir ; 2) investir pour pouvoir les satisfaire. Ensuite on observe que l’évolution de la consommation est grosso modo conforme aux prévisions. Donc que les besoins étaient « justifiés », ou « légitimes », ou « normaux », je ne sais quel mot convient. Cette façon de voir conduit à ne jamais poser de limites. Si une révolution est à faire, ce serait bien celle de commencer par limiter les besoins (consommations) de toutes choses et dans tous les domaines, et s’organiser pour les répartir dans la société. Ce serait bien sûr du dirigisme, tout le monde n’apprécierait pas forcément.
Si on prend un seul point : vous prenez EDF, cela fausse totalement ce qu’il faudrait faire, et cela souligne grandement le problème actuel : il faudrait envisager globalement l’ensemble des besoins indispensables, càd, vitaux, essentiels…et donc, regard politique englobant le tout, et non vision par tranche d’experts, et personne pour voir l’ensemble.
besoins sociaux vitaux, essentiels, fondamentaux *en partant de la situation actuelle, qui devrait nous porter au réalisme, et donc à décroissanter intelligemment, et en bon ordre, avec un axe important sur la recherche de solutions alternatives…
*et, non de celle de la Foi magnifique dans un Progrès scientifique sans limites, comme au XIX°s. ( ce qui était compréhensible, car que d’améliorations en peu de temps …- pas pour tout le monde =) luttes ouvrières – jusqu’à la première grande boucherie industrielle, qui avait déjà de quoi refroidir un brin, quant à l’idée de Progrès ) =) ce sont bien les mentalités qui doivent changer, vis-à-vis de l’idée même de limites et de partages des ressources.
Des freins solides posés à la finance folle, et donc à un pouvoir perverti, seraient un pas en avant fondamental
Crapaud Rouge,
Il faut relire toute la phrase issue de mon commentaire initial.
« C’est aussi mal poser le problème que de penser besoins quantifiés et chercher ensuite les ressources satisfaisant à ces besoins. Ce qu’il faut d’abord se demander, c’est quels sont les besoins sociaux et ensuite quelles techniques pourraient les assurer ? »
Je n’évoquais pas des objectifs en termes de quantité mais des fins que les membres d’une communauté politique s’assignent. Autrement dit : quoi produire, comment et pour qui ?
Ceci dit, il faudrait préciser, car ma distinction entre fins et moyens techniques est un peu artificielle.
A certain stade de l’évolution de la civilisation matérielle certains moyens techniques peuvent s’inscrire dans une nouvelle finalité globale sans qu’ils aient été nécessairement choisis à l’issue d’une délibération de nature politique. Une technique donnée va former système avec un ensemble d’autres éléments, y compris les autres techniques utilisées par une civilisation donnée. Par exemple, aujourd’hui, on peut dire que le secteur énergétique pétrolier forme système avec les industries pétrochimiques et du moteur à explosion ainsi qu’un système économique et financier qui concentre le capital, le choix des techniques pétrolières n’étant d’ailleurs pas étranger à la rente et aux profits générés par l’exploitation d’une rareté.
Ainsi il faut tenir compte des ressources physiques mobilisables, le niveau des connaissances et savoir-faire et bien entendu la nature du système financier car de cette dernière va dépendre l’allocation des ressources aux différents acteurs sociaux pour leurs activités productives.
C’est il me semble surtout au niveau du système financier que se trouve le principal levier qui va déterminer les choix techniques. Et c’est ici que nous retrouvons le politique dans toute son ampleur ou son absence pour ce qui est la situation actuelle, qui ne durera pas éternellement.
D’autres choix politiques seront forcément faits.
Plutôt qu’un problème de limites à se fixer à priori (même si il faudra aussi en passer par là) il me semble que c »est plutôt la nécessité de baser la nouvelle civilisation matérielle sur une certaine abondance qui va devenir pressante tant les impasses de la société de la rareté sont criantes et fracassantes. En fait d’abondance je ne pense pas seulement aux ressources physiques exploitables à partir d’un certain nombre de techniques connues ou améliorées qui seraient beaucoup mieux diffusées ainsi que de techniques nouvelles issues de la recherche scientifique. Je pense aussi l’abondance qui serait créée du fait même de la disparition de besoins autrefois tenus pour indispensables mais qui ne le seront plus dans un autre type de civilisation où ce qui était autrefois pris en charge par le règne de la marchandise le sera désormais par de nouvelles possibilités de relations humaines, non aliénées notamment au règne de la marchandise.
@PYD
D’abord, dans la question énergétique, le nucléaire est un élément mineur :
– 15% des besoins
– système centralisé de grosses centrales indépendamment du nucléaire – il a juste fait des centrales plus grosses par une plue grande densité d’énergie.
(c’est d’ailleurs grace à cette place « modeste » qu’il est tout en fait envisageable de s’en passer, pour ça les écolos ont raison).
Ensuite, traiter actuellement de la quetion de la politique énergétique nécessite de connaitre les usages, avant même de les séparer en besoins fondamentaux – besoins secondaires ; ensuite de voir ce que l’on a comme ressources et comme infrastructure; d’évaluer les modifications faisables. Puis de réfléchir aux conversions : chauffer de l’eau pour faire de la vapeur qui fait de l’électricité qui chauffe en bout de ligne, c’est doubler le besoin d’énergie primaire pour le même usage.
Et vous ne pouvez pas parler seulement des besoins sociaux. Vous touchez à la colonne vertébrale de l’organisation de la société, et au fondement même de la société industrielle, qui n’aurait pas été possible sans énergie peu chère, maitrisée, et abondamment disponible.
Je reste optimiste sur la capacité à mettre en oeuvre des politiques dont les tendances soient bonnes, mais je ne crois ces décisions possibles qu’à l’échelle loclae, d’une part, et avec des inflexions pour commencer, pas des révolutions. Par exemple, si la société décide de se passer du nucléaire, c’est un programme à trente ans. Mais il faut commencer tout de suite, avant que des centrales de nouvelle génération n’arrivent.
La politique est absente de ces débats finalement, tout au moins à l’échelon national, sous l’emrise de carcans de pensée passéistes et de lobbys bien installés. Mon espoir réside plus dans une maille locale (département, ville, région ?) puisque les collectivités territoriales ont maintenant les compétences énergie dans leur besace. Je pense qu’un débat national n’apportera rien, sinon une guerre des tranchées, mais que des initiatives locales peuvent faire bouger pas mal de choses. C’est un problème pour tout ce qui est pas nature centralisé : le nucléaire, tiens.
Mais le parallèle que vous faites avec la télématique est en train d’advenir : la génération dispersée arrive en force. Manque de pot, le réseau électrique français n’y est pas bien préparé. Il faudra bien. La nouvelle structure des sources de production et leur gestion arrive sous le nom de Smart Grid – Réseau Intelligent, espèce de label fourre-tout apposable à tout ce qui regroupe de l’informatique et de l’énergie électrique.
Enfin un petit mot sur le nucléaire qui souffre d’une parenté avec le pétrole, en tout cas en France : on a trop fait de centrales et il a fallu trouver des débouchés pour justifier a posteriori ces investissements (ce qui n’était pas le cas de l’hydraulique puisqu’il y avait bien une demande de consommation croissante par le secteur industriel). Le marketing est venu à la rescousse de la surproduction, et la communication (d’où notamment les mensonges des années 70 et 80 de l’industrie nucléaire). Nous avons ce fil à la patte, maintenant.
Entendu à l’instant sur France Inter: si le vent changeait de sens, le nuage radio-actif pourrait être sur Tokyo en 3 heures… + craintes de l’éventuel effet des prochains tsunamis, attendus dans les prochains jours / fusion centrale(s) nucléaire(s)…
deux « pro » à bord :
kerema 29 et Reiichido (visiblement « ici et maintenant) =) trés utile …
une fois que la catastrophe arrive, il faut des « pro » et du sang-froid.
ensuite, on devrait poser tout sur la table.
http://www.blinkvid.com/video/45445/PARADIS-TROMPEUR-APRES-TCHERNOBYL
http://culturevisuelle.org/catastrophes/2010/05/27/tchernobyl-nature/
Le Japon a reproduit le schéma de développement industriel occidental, et a permis d’alimenter l’occident en produits bon marchés.
Le Japon était la tête de pont de l’Asie laborieuse.
Pays sans ressource, juste le travail, l’organisation (issue des États Unis au départ) ont transformé un pays ruiné et détruit en une merveille capitalistique en 1980.
A l’époque, le Japon nous faisait peur, comme la Chine aujourd’hui.
Au nom de quelle raison devrait-on s’ingérer dans les choix des peuples à vouloir vivre mieux, manger à sa faim, être en bonne santé grâce à une médecine efficace, avoir un logement chauffé et confortable, etc …, ?
Tous les petits luxes dont nous disposons devraient être interdits aux autres qui, accessoirement, produisent des gadgets qui nous sont devenus indispensables (téléphone portable, hifi, ordinateurs, …).
Depuis le début des années 1990, la marasme économique a envahi le Japon, sans doute à cause des mêmes malversations économiques bancaires que nous observons aujourd’hui).
Le laboratoire de notre devenir est en train de disparaître. Ce pays, après 20 ans de baisses de taux, n’a pas repris de sa gloire passée.
La terrible destruction qui est en cours générera du PIB, activité non voulue mais qui sera comptabilisée comme positive dans les bilans économiques.
Le Japon s’en relèvera.
La critique est toujours facile, ce qui ne veut pas dire qu’elle est injustifiée. Pour l’heure, le séisme et surtout le tsumani ont peut-etre fait plus de 10 000 morts (10 000 personnes manquent à l’appel dans les zones touchées).
L’accident nucléaire double est apparemment maitrisé, auquel cas il contribuera au bilan pour pouillème, SAUF si le réacteur n°3 émet des vaêurs radioactives avec du plutonium.
C’est assez rare que dans ces circonstances on soigne la presse. La priorité est l’organisation des secours et des opérations de toute nature, et si les télévisuels habitués à l’info immédiate sont sevrés, ça me parait un moindre mal. Je ne vois pas comment une meilleure communication aiderait les opérations en cours.
J’en profite pour remercier Reiichido pour ses précisions, ainsi que Kerema. Alain A, je suis d’accord avec vous sur le cycle du combustible, mais ne mettez pas tous les connaisseurs de la chose nucléaire dans le même sac de la diabolisation.