J’ai écouté jusqu’à ce qu’il aille se coucher – à la fin, il n’en pouvait plus, il bredouillait, il mélangeait tout – le gars qui nous explique sur un ton d’évidence, en anglais, ce qui se passe au Japon pour que nous soyons informés, nous qui ne parlons pas le japonais ; il disait : « Il faut comprendre que deux tiers du Japon ne sont pas dévastés », remplacez dans sa phrase « Japon » par un pays que vous aimez bien et demandez-vous l’effet que ça vous ferait d‘entendre dire un jour : « Il faut comprendre que deux tiers de la France ne sont pas dévastés », ou « de la Suisse », « de la Belgique », « du Québec »… Je connais un peu le Japon, j’ai rouvert un dossier l’autre jour, et retrouvé une photo où on nous voit à Nagoya, je connais un peu aussi les tremblements de terre, en treize ans de Californie, rien pourtant comme ce qu’on voit dans la troisième vidéo un peu plus bas, celle avec la bagnole.
Bref, au soir d’une journée triste, Vigneron me remet en mémoire les chansons d’Antoine. Les élucubrations, ce n’était pas vraiment ma tasse de thé, mais certaines de ses chansons douces, je les trouvais très belles. Du faux Bob Dylan si on veut mais de qualité supérieure. C’est mélancolique à souhait, c’est ce qui convient à la journée qui s’achève. Dommage qu’on ne trouve pas grand-chose où on le voie chanter.
J’ai oublié la nuit
Petite fille, ne crois pas
Une autre autoroute
36 réponses à “MELANCOLIE”
A propos des petites filles, j’aimais bien la chanson de Renaud : « petite fille des sombres rues ».
Vous avez dit mélancolie?
J’adore cette chanson………douce…… tristesse.
Le Chaland qui Passe – Lys Gauty
http://www.youtube.com/watch?v=YpDHDINZNy4
Amitiés.
Et encore celle- ci que j’adore .
Edith Piaf-La Goualante Du Pauvre Jean
http://www.youtube.com/watch?v=r0cXW0qBOII&NR=1
Dans la nuit………..une lumière.
Merci, en découvrant des chansons on en redécouvre d’autres, au fil d’un moment de douce mélancolie. Comme pauser sa tête sur l’aile d’un ange……..on n’a pas encore perdu son âme.
Merci.
…..euh ….si vous m’autorisez une petite dernière…..Je peux l’écouter en boucle.
Bruce Springsteen – Blood Brothers
http://www.youtube.com/watch?v=COKw_Hy8Lmc&feature=related
Amitiés à tous.
Mitsuko Uchida
http://www.youtube.com/watch?v=vMJOZjKBTg0&feature=youtube_gdata_player
La der des der…promis. Peux pas m’empêcher elle est si belle!
Bruce Springsteen – The River
http://www.youtube.com/watch?v=nAB4vOkL6cE
Douce nuit.
@+++
Mélancolie post 9.11…
Paradise.
Nothing man.
http://www.youtube.com/watch?v=aiXcUTTLud4
Rendez moi l’Automne !
Et je m’en vais,
Au vent mauvais,
Qui m’empoooooorte,
Deçà delà,
Pareil à la
Feuille moooooorte…
Mélanco lit pour deux, Ferrlaine.
Jubilatoire……délicieux…….tout en finesse. Celle ci je ne la connaissais pas.
Merci
Le supportable a ses limites. Il faut que la nuit vienne quelques fois. Il faut pouvoir tourner la page devant l’insupportable. Respirer l’air d’hier. Merci du geste.
ce doit être le Japon qui fait que tout se couvre de mélancolie, même le remix récent de Jamie xx
Gil Scott-Heron and Jamie xx – ‘NY Is Killing Me’
http://www.youtube.com/watch?v=W7c3wRzUUjs&feature=player_embedded#at=174
Mélancolie.
Albrecht Dürer
Bonjour octobre,
merci pour la leçon de peinture du « grand Albrecht ». En revanche,je connaissais Melencolia de Dürer mais la gravure :
http://chrislomon.files.wordpress.com/2010/08/melencolia_i.jpg
est-tu certain que cette huile porte le même titre ?
Merci d’avance pour ta réponse.
mqr
Oh, pardon, es-tu certain…
J’ai voulu signifier autre chose.
– – – – – – – – – – – – –
Aile de Rollier Bleu (source Wikipédia) :
Dürer utilisa des études semblables pour ses gravures sur cuivre de la série Némésis vers 1501-1502 et pour les Armoiries de la Mort en 1503. Par conséquent, l’exemplaire de l’Albertina de Vienne est une réplique d’après un modèle des années 1500, ou bien la date indiquée sur le parchemin n’est pas déterminante. Il s’agit probablement de Coracias garrulus, autrefois appelé corneille bleue (d’Edwards).
19,7 x 20 cm
En bas au milieu: monogramme de l’artiste
au dessus, la date: 1512
Albertina, Vienne.
Bonsoir cher octobre,
ton érudition me laisse sur le postérieur !
J’ai pas osé, à juste titre semble-t-il, parler de toile quand j’écrivais huile mais ce genre de travail renvoie aux miniaturistes (Fouquet par exemple) et s’inscrit dans une démarche, bien postérieure, j’en conviens, proche de celle de Ingres (drapés et fleurs, entre autres) voire des hyper réalistes sur le plan de la « perfection représentative » locution fort probablement inusitée en analyse picturale mais c’est pas mon domaine, donc je jouis d’un espace de liberté… Tout de même, quelle maîtrise ! En plus tu dis qu’il s’agit d’une étude…
Pour terminer, le signifié ne m’avait pas forcément échappé, c’était seulement la référence qui me laissait sur ma faim.
Ça nous change des tsunamis, faut bien se réconforter comme on peut…
mqr
La beauté n’est pas un vain mot.
Au fond des bois
Couleur de faine,
La feuille choit
Si doucement
Que c’est à peine
Si on l’entend.
A la fontaine,
Le merle boit
Si doucement
Que c’est à peine
Si on l’entend.
A demi voix,
Si doucement
Que c’est à peine
Si on l’entend,
Une maman
Berce la peine
De son enfant
Maurice Carême (1899 – 1976)
berceuse
Bonjour aux mélancoliques dominicaux,
tant qu’on y est, c’est un peu long (20 mn), mais le texte de Stig Dagerman (traduction française chez Actes sud) va plus loin que la mélancolie (il a d’ailleurs fini par se suicider).
http://www.youtube.com/watch?v=cgSD1VzEgGI
Bonne écoute.
mqr
C’est triste où désolant ? Les mots pour décrire les maux, je vous connais assez Paul pour comprendre votre penchant, le progrès a tranché dans le vif.
Je suis parti ce matin même,
Encor soûl de la nuit mais pris
Comme d’écœurement suprême,
Crachant mes adieux à Paris…
Et me voilà, ma bonne femme,
Oui, foutu comme quatre sous…
Mon linge est sale aussi mon âme…
Me voilà chez nous !
Ma pauvre mère est en lessive…
Maman, Maman,
Maman, ton mauvais gâs arrive
Au bon moment !…
Voici ce linge où goutta maintes
Et maintes fois un vin amer,
Où des garces aux lèvres peintes
Ont torché leurs bouches d’enfer…
Et voici mon âme, plus grise
Des mêmes souillures – hélas !
Que le plastron de ma chemise
Gris, rose et lilas…
Au fond du cuvier, où l’on sème,
Parmi l’eau, la cendre du four,
Que tout mon linge de bohème
Repose durant tout un jour…
Et qu’enfin mon âme, pareille
A ce déballage attristant,
Parmi ton âme – à bonne vieille !
Repose un instant…
Tout comme le linge confie
Sa honte à la douceur de l’eau,
Quand je t’aurai conté ma vie
Malheureuse d’affreux salaud,
Ainsi qu’on rince à la fontaine
Le linge au sortir du cuvier,
Mère, arrose mon âme en peine
D’un peu de pitié !
Et, lorsque tu viendras étendre
Le linge d’iris parfumé,
Tout blanc parmi la blancheur tendre
De la haie où fleurit le Mai,
Je veux voir mon âme, encor pure
En dépit de son long sommeil
Dans la douleur et dans l’ordure,
Revivre au Soleil !…
Gaston Couté (1880-1911), Jour de Lessive
Version Gabriel Yacoub (Malicorne)
À Fujisan,
une autre version, par Loïc Lantoine :
http://www.musicme.com/#/Loic-Lantoine/albums/A-L%27attaque-!-5051865107729.html?play=5051865107729-01_14
Musicalement.
mqr
Petit complément, Gabriel Yacoub a été, avant la création de Malicorne, guitariste (avec Dan AR Bras) d’un certain Alan Stivell…
Comme quoi le mot collaboration n’est pas toujours négatif.
mqr
» A mon seul désir »
La dame à la Licorne
http://www.youtube.com/watch?v=sKQwZDT191k
S’il a été mélancolique, maintenant il pollue dans un bruit de tonnerre , en jet ski, les lagons;
Vu à la télévicon, Con!
Héhé…
« La mélancolie c’est communiste
tout le monde y a droit de temps en temps.
La mélancolie n’est pas capitaliste,
c’est même gratuit pour les perdants.
La mélancolie c’est pacifiste,
on lui rentre jamais dedans… »
Miossec.
Encore un intermède musical :
le second mouvement de la 7ème symphonie de Beethoven,
http://www.youtube.com/watch?v=haseluAw20M&feature=related
par le New York philarmonic orchestra dirigé par Leonard Bernstein
j’aurais préféré pouvoir vous faire écouter la version de Eugen Jochum (chez Deutsche gramophone), mais j’ai pas trouvé, si quelqu’un(e) peut envoyer un lien adéquat…
Mais j’ai quand même évité Karajan ! L’a pas dû savoir ce qu’est la mélancolie c’t’homme là.
Mélancoliquement vôtre.
mqr
J’avais oublié ……..plus écouté depuis longtemps.
Merci
LES TEMPS CHANGENT
version originale: Bob Dylan
paroles françaises: Pierre Delanoë, Hugues Aufray
Où que vous soyez, accourez braves gens
L’eau commence à monter, soyez plus clairvoyants
Admettez que bientôt vous serez submergés
Et que si vous valez la peine d’être sauvés
Il est temps maintenant d’apprendre à nager
Car le monde et les temps changent.
Et vous les gens de lettres dont la plume est d’or
Ouvrez tout grands vos yeux car il est temps encore
La roue de la fortune est en train de tourner
Et nul ne sait encore où elle va s’arrêter
Les perdants d’hier vont peut-être gagner
Car le monde et les temps changent
Vous les pères et les mères de tous les pays
Ne critiquez plus car vous n’avez pas compris
Vos enfants ne sont plus sous votre autorité
Sur vos routes anciennes les pavés sont usés
Marchez sur les nouvelles ou bien restez cachés
Car le monde et les temps changent.
Messieurs les députés, écoutez maintenant
N’encombrez plus le hall de propos dissonants
Si vous n’avancez pas, vous serez dépassés
Car les fenêtres craquent et les murs vont tomber
C’est la grande bataille qui va se livrer
Car le monde et les temps changent
Et le sort et les dés maintenant sont jetés
Car le présent bientôt sera déjà passé
Un peu plus chaque jour l’ordre est bouleversé
Ceux qui attendent encore vont bientôt arriver
Les premiers d’aujourd’hui demain seront les derniers
Car le monde et les temps changent.
À objectionvotrehonneur,
un autre chanteur nord américain mais né au Québec (à Montréal) et tout de même assez connu depuis « Suzanne »:
Democracy is coming to the USA :
http://www.youtube.com/watch?v=m5g8CA5ltR8
morceau un peu plus récent mais d’un auteur tout aussi juif, quoique pour ce dernier, moine zen actuellement.
mes bidouillage sur le net viennent de me faire découvrir une interprétation de la traduction de Graeme Allwright que je ne résiste pas à poster :
http://www.youtube.com/watch?v=RMg32UYi5jA
avec mes amitiés à Chloé, sa compagne et Dominique Mons.
Ceci dit, j’ai un peu de mal avec Hugues Aufray, et pour citer Coluche (à peu près), il a dû choisir entre le talent de Bob Dylan et le chapeau de Bob Dylan…
Bonne écoute.
mqr
http://jeuxdemots.skynetblogs.be/archive/2010/02/12/picrocholine.html
picrocholine
(du grec pikros, amer, et kholê, bile)
Guerre picrocholine = guerre opposant Picrochole à Grandgousier et à Gargantua dans Gargantua, roman de Rabelais ;
>>> conflit entre des institutions, des individus,
aux péripéties souvent burlesques et
dont le motif apparaît obscur ou insignifiant.
Dans la partie noms propres du Petit Larousse 2005, au nom de Gargantua (Vie inestimable du grand Gargantua) on lit :
Les principaux épisodes du livre sont la guerre contre Picrochole et la fondation d’une abbaye.
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Le site de l’université de Chicago indique que dans le Dictionnaire de la langue française (1872-77) de Émile Littré, on trouve pour picrochole :
PICROCHOLE (pi-kro-ko-l’) adj.
1. Qui est en proie à la bile noire (terme vieilli).
GUI PATIN, Lettres, t. II, p. 241 : Il [Varandé, médecin] est mort l’an 1617 fort hépatique et picrochole.*
2. S. m. Personnage de l’oeuvre de Rabelais, qui est toujours en colère et prêt à guerroyer, et qui forme le projet d’impossibles conquêtes.
LA FONT., Fabl. VII, 10: Qui ne fait châteaux en Espagne ? Picrochole, Pyrrhus, la laitière, enfin tous, Autant les sages que les fous.**
HISTORIQUE
XVIe s.
RABEL., Garg. I, 28 : Picrochole à grande hastiveté passa le gué du Vede avec ses gents, et assaillit la Roche Clermauld.
ÉTYMOLOGIE
En grec, tourmenté par la bile, du grec, amer, et, bile.
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Je ne suis pas mélancolique, davantage inquiet, en général.
« Tous ces mots terribles qui font des chansons,
Parlant de misère, d’ennui, de prison,
Ne sont que des leurres chassant nos démons
Bâillonnant la peur, pendant un moment
Chanter, c’est pas vivre mais c’est l’espérer
Chanter, c’est survivre quand on est vidé
Vidé de ses illusions, tout nu et tout con
Essoré, déboussolé, cassé, piétiné
Je ne suis ni meilleur ni plus mauvais que vous
Contre vents et marées, envers et contre tout
J’ai, chevillé dans le cœur, un rêve de bonheur,
Un jour nouveau qui se lève chasse mon chagrin
Un geste, un regard, un mot, un ami qui vient,
Deux arbres dressés dans le ciel, la lune et la nuit,
Deux amoureux dans un champ font comme leurs parents
Une fille qui revient d’un voyage très loin
Tous ces mots terribles qui font des chansons…
Une fille qui revient d’un voyage très loin
»
François Béranger, Tous ces mots terribles
Fargue est celui qui pour moi, me rend la mélancolie…
http://www.ina.fr/art-et-culture/litterature/video/CPD93009689/leon-paul-fargue-le-pieton-de-paris.fr.html
http://www.youtube.com/watch?v=75RDKyw086A&feature=related
MÉLANCOLIE.
Un air de violon
À faire fondre la cire
A fini par me dire
Que le temps était long
Mais qu’il ne dure pas longtemps
Comme dure le temps des roses
C’est dire bien peu de temps
Ou bien dire peu de chose.