Billet invité.
Chers candidats, je vois que déjà vous vous bousculez pour rallier à vous les électeurs en 2012, que le grand train de la campagne de la future présidentielle se met en branle. Mais ce qui lui manque encore, à votre train, ce sont les wagons de vos programmes, de vos propositions claires, argumentées, réfléchies et structurées.
En attendant que vous vous décidiez enfin à nous les mettre sur les rails, permettez au modeste citoyen que je suis de vous soumettre cinq conditions qui détermineront ma décision de me rendre ou non aux urnes le jour électoral venu.
1. La garantie d’un minimum vital décent pour chaque ménage
« Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille, notamment pour l’alimentation, l’habillement, le logement, les soins médicaux ainsi que pour les services sociaux nécessaires » – article 25 des Droits de l’homme et du citoyen de 1948
Dans la mesure où ces biens et ces services sont disponibles en quantité suffisante dans notre pays, il est intolérable que certains, de plus en plus nombreux, en soient privés au prétexte qu’ils sont aussi privés d’emplois, ou que les revenus de leur travail ne leur permettent plus d’assurer leur subsistance. En bref, qu’une dépravation systémique leur enlève les moyens de se procurer ce qui est bel et bien existant.
Garantir à chaque ménage un revenu vital décent de base est une façon d’appliquer ces droits de l’homme que nous sommes si prompts à exiger des autres.
2. La limitation de l’échelle des revenus de 1 à 30 maximum
« Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité » – article 1 des Droits de l’homme et du citoyen de 1948
Si les êtres humains naissent prétendument libres, égaux et fraternels (ce qui reste à démontrer), il est inacceptable qu’ensuite certains valent plus de 300 fois les autres. Ce fossé s’est creusé depuis les années 80, lorsque nos dirigeants crurent bon de déréguler à tout va… au nom de l’égalité de tous devant la « concurrence libre et non faussée » !
En 1942, face à une crise similaire en ampleur et devant la tragédie qui ravageait le monde, le président américain Roosevelt appliqua une échelle des revenus dans des proportions similaires. Et aujourd’hui, nous ne le pourrions plus ?
Ne pas rétablir une échelle décente des revenus, ou accepter le fait accompli en se contentant d’en taxer vaguement les débordements, est totalement contraire à l’éthique de nos trois valeurs nationales de liberté, d’égalité et de fraternité.
3. Le gel de la dette publique
En 2010, pour créer un seul euro de richesse supplémentaire, l’Etat français a dû en emprunter presque cinq. Ce puits sans fond de l’endettement public nous conduit à l’abime. Au point désormais qu’il n’est même plus envisageable de le rembourser un jour.
Or cette dette publique résulte d’une imposture. Pour qu’il y ait un emprunteur (l’Etat), il faut qu’il y ait des prêteurs. Qui sont-ils ? Eh bien, en gros, ceux qui, de paquets fiscaux en dérégulations diverses, sont sortis par le très haut de l’échelle des revenus fixée ci-dessus.
L’endettement public faramineux d’aujourd’hui résulte du transfert de l’argent public dans des poches privées, pour croupir dans les paradis fiscaux ou se gaspiller dans les casinos financiers. Avant d’être retourné ensuite à l’Etat sous forme de prêts, moyennant intérêts juteux.
La seule solution pour mettre un terme à cette gabegie suicidaire, à cet éhonté détournement des fonds publics, à cette dépendance nationale vis-à-vis de puissances financières privées incontrôlées, est de geler immédiatement la dette publique et d’en renégocier les conditions d’apurement.
4. L’interdiction des spéculations sur les variations de prix
80 % des activités bancaires ne consistent plus, désormais, à alimenter l’activité économique productrice de biens et de services, mais en des jeux de casinos totalement stériles et pervers : les paris spéculatifs sur les variations de prix.
Ces jeux de sales gamins gâtés deviennent carrément meurtriers quand ils se portent sur les matières premières et les produits alimentaires de première nécessité. Ils sont à l’origine des émeutes de la faim de honteuse mémoire et constituent une atteinte criminelle caractérisée contre l’humanité toute entière.
Les interdire purement et simplement relève là encore d’une œuvre de salubrité publique et du respect des droits de l’homme les plus élémentaires.
5. La restauration du protectionnisme social
Dans son ouvrage « La Voie » (une bible pour vos programmes, Mesdames et Messieurs les candidats), Edgar Morin distingue la mondialisation positive de son insupportable perversion actuelle : la globalisation, c’est-à-dire la monopolisation entre les mains des plus forts de tout ce qui donne à ceux-là droit de vie, d’exclusion et même de mort sur le reste de l’humanité.
Les dérégulations auxquelles ils ont procédé avec la complicité bienveillante des médias et des élus politiques de droite comme de gauche, ne visaient qu’à dépourvoir les populations de leurs contre-pouvoirs et de leurs droits (de l’homme) élémentaires. Bien loin d’avoir tiré l’humanité vers le haut, les dérégulations sauvages à l’échelle planétaire sont en train de lui faire mordre la poussière.
C’est pourquoi, tant que cette situation de dominance financière occulte demeurera, il est impératif de garantir à nos frontières le minimum de protections sociales pour nos concitoyens.
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Voilà, chers candidats et peut-être futur heureux élu, les conditions qu’un modeste citoyen avance pour vous accorder sa voix. Faute de quoi, je serai contraint de rejoindre le camp grandissant des abstentionnistes. J’ai trop le respect du droit de vote pour continuer à le dénaturer en un médiocre rituel d’élimination par défaut.
Je préfère me résoudre à rester à l’écart du fracas. Et attendre que l’exacerbation populaire parvenue à son comble nous décide, comme nos amis égyptiens ou tunisiens, à nous exprimer dans le seul endroit qui hélas nous restera : la rue.
Que tous ceux et celles qui partagent ces cinq exigences morales les relaient sans relâche auprès des instances politiques, sur les blogs, sur les réseaux sociaux. Ne nous laissons pas rebuter par leur apparente ambition. Notre monde s’affaisse par oubli d’exigence morale.
Pierrick Tillet (Le Yéti)
192 réponses à “CINQ CONDITIONS POUR VOTER A LA PRESIDENTIELLE DE 2012, par le Yéti”
Cette fois la France est en première ligne, si le peuple français se plante dans les urnes se ne sera pas faute de les avoir prévenu et comme nous sommes très observés, il n’y aura pas de sortie de secours.
Ou les français sont de nobles coeurs ou alors ils sont tous pourris. La presse internationale aura beau jeu de faire de ce peuple français la risée et elle aura raison.
@ Le Yéti et idle
Commentaire posé sur le blog du Yéti
Adhésion sans restriction mais le problème, c’est nous le petit peuple car la démocratie et le progrès social n’a jamais été la conséquence ni le résultat du fait électoral. Cela se saurait !
Dans la cinquième République, le suffrage universel ne représente pas l’acte citoyen par excellence mais sa parfaite négation ; dans l’urne, l’électeur se dessaisit de son pouvoir politique jusqu’à la prochaine échéance électorale. Qu’il vote ou qu’il s’abstienne, le système prétend avoir donné à chacun l’occasion d’exprimer sa volonté.
Paradoxalement, le vote n’est pas le moment de l’irruption dans l’arène politique de la société entière mais celui de sa dépossession et de sa soumission à l’autorité. Peu importe le parti politique au pouvoir. Tant que le peuple sera apathique et soumis.
Collectivement, nous sommes responsables de cette politique mortifère soit par démission, par lâcheté ou par veulerie. Nul ne peut imposer à un peuple une telle humiliation sans qu’il y ait consentement ou démission de celui-ci. L’indignation de Stéphane Hessel ne suffira pas car la démocratie et le progrès social est un combat au quotidien que personne ne peut s’exonérer de mener, à défendre, sauf à accepter d’en porter la responsabilité et d’avoir à en supporter collectivement les conséquences.
L’éveil citoyen avant tout !
Erratum : Java désactivé . Citation de mémoire en italique
le suffrage universel ne représente pas l’acte citoyen par excellence mais sa parfaite négation ; dans l’urne, l’électeur se dessaisit de son pouvoir politique jusqu’à la prochaine échéance électorale. Qu’il vote ou qu’il s’abstienne, le système prétend avoir donné à chacun l’occasion d’exprimer sa volonté
si le peuple français se plante dans les urnes se ne sera pas faute de les avoir prévenu ……..
1/je ne crois pas que le peuple français est au courant.Nos élites leurs disent, a la télé, radio et journaux, que la crise est derrière nous….et encore il n’y a pas si longtemps qu’il n »y avait pas de crise!
Et quand, ils admettent cette crise, c’est de la faute de la protection sociale, de l’age de la retraite, des fainéants de chômeurs,…ect
2/Quel candidat pourrait financer sa campagne électorale avec un tel programme? Il faut des financiers, et comme ce n’est pas bon pour leurs business
Donc, les français auront le choix entre DSK, SARKO ou miss LE PEN.
Je ne sais pas, mais peut-être que un candidat …
les français je n’y crois plus trop, ils suivent. et ma foi est ce un mal que de ne pas toujours être en pointe? les français sont braves et volontaires mais surfons pour une fois, comme l’angleterre l’a si habillement fait durant des siècles avec le succès qu’elle a eu. les effets d’annonce sont encore trop nombreux, la france est une vieille nation et sa puissance comme son inertie sont réelles, sauf à nos yeux.
la colère monte c’est palpable, mais le changement viendra de l’extérieur, et c’est là tout l’enjeu de l’établissement de régimes démocratiques dans le monde arabe, ou islamistes. en attendant j’ai plutôt l’impression d’un rassemblement à ‘gauche’ type démocrate et d’un repli aux extrêmes à droite.
mais imaginons seulement un monde arabe intégré et prospère, progressiste, avec des lois sociales flambant neuves, des législations saines et la croissance économique. de quoi couper le sifflet et l’herbe sous les pieds à pas mal de chantres. ou provoquer des (r)évolutions ici, et bien sur les contre-mouvements idoines.
… »ce ne sera » (pardon)… »prévenus »…Hélas, je redoute le verdict du Français pourri pas idiot, pourri.
Si les Français se retrouve face au choix binaire NS/DSK, alors voici une déclaration d’un ami cher :
http://www.youtube.com/watch?v=gznDOMKeWkA&feature=related
Prenons de l’altitude :
http://www.youtube.com/watch?v=WscVYSu-O2w
Un écart de 1 à 7 me paraît déjà démesuré. Alors de 1 à 30…
Je plaiderais davantage pour une abolition de l’idéologie du mérite et de la hiérarchie; faute de quoi, nous n’aurons que des riches moins riches et des pauvres moins pauvres, ce qui peut être envisagé comme une amélioration mais surtout pas comme une solution.
Pour le reste, préférez le pavé au bulletin: la vrai démocratie participative!
Voter, c’est déléguer son pouvoir à un politicien qui pour rien au monde ne ferait de même. Il reste soit le referendum permanent (possible avec le net) ou le pavé.
Mais si les banksters continuent de spéculer sur la nourriture, on aura jamais le temps de tout câbler…
de mémoire pipas on est de l’ordre de 1 à 30 000 entre le « people » et le smicard, voir plus. Tes 1 à 30, c’est je crois la limite de décence qu’avait fixé un industriel entre son salaire et celui du plus pauvre de ses ouvriers vers le milieu du siècle dernier. Comme quoi Paul a raison sur l’affaissement moral de ces 30 dernières années.
Cela ne règle pas le problème des promesses non tenues . Il faudrait plutôt un référendum permanent de façon à vérifier régulièrement que le programme est bien respecté .
Pour moi : Mandat de 9 ans, pas moins pour pouvoir développer une stratégie à long terme et pour les électeurs d’avoir le résultat de l’action dans le mandat et pas dans celui de son successeur. Enfin tout les 3 ans, renouvellement par tiers de l’assemblée afin de garder le contrôle et orienter la politique en sanctionnant les responsables. Si 2/3 des députés s’accordent pour un autre représentant, motion de censure sur le président. A ce jeu là, sarkozy serait déjà dehors.
Cela ne règle pas le problème des promesses non tenues . Il faudrait plutôt un référendum permanent de façon à vérifier régulièrement que le programme est bien respecté .
Il existe bien des formes de l’expression démocratique: le référendum, le mandat limité, le non cumul, la révocation declénchée par un vote majoritaire, ou la limitation de la rémunération des élus au niveau du revenu moyen…
Mais aucun de ces garde-fous ne garantit la démocratie sous le régime capitaliste et son Etat chargé de l’imposer par tous les moyens nécessaires (de la négation du résultat d’un référendum, justement, en 2005, à la guerre civile que prépare le grand flic Sarko).
La condition minimum pour envisager la démocratie , c’est d’arracher au capital de tout acheter et tout pervertir. C’est de l’exproprier une bonne fois pour toute. Pour que commence l’ère d’une révolution de civilisation.
[…] This post was mentioned on Twitter by Vincent Knobil and George Desmyter, lependuxii. lependuxii said: CINQ CONDITIONS POUR VOTER A LA PRESIDENTIELLE DE 2012, par le Yéti: Billet invité. Chers candidats, je vois que… http://bit.ly/fTUrVB […]
@ Yeti, vous oubliez la pré-condition essentielle. Pourquoi voter pour un président si la France n’a plus d’autonomie dans sa politique économique ?
Le candidat dirait, on remet en cause les traités, on sort de la zone Euro, parce que j’ai besoin de marges de manoeuvre pour appliquer mes idées, ça deviendrait crédible (Sinon, ce ne sont que des promesses). Pour le moment si je regarde DSK ou Sarkozy, je ne vois que de la soumission à l’Europe, aux organisations internationales, et un pays à qui on a enlevé toute souveraineté pour agir au profit de citoyens laissés à eux-mêmes.
Mon appel vise principalement à reconquérir cette autonomie (NB : une autonomie ouverte, non un repli sur soi-même)
@Le Yéti,
En quoi cet appel permet il a la France de regagner son autonomie?
Je ne voit rien sur la monnaie, rien sur la liberté de mouvement des capitaux et des biens, rien sur l’offshoring …
Que veut dire « autonomie ouverte »?
Dans l’état actuel des choses, c’est à dire sans toucher au système monétaire international et à la sacro sainte liberté de mouvement des capitaux et des biens, ces 5 mesures si elles étaient mises en place seules par la France, ne feraient qu’accélérer son déclin.
« En quoi… »
Détails dans mon petit programme en 7 volets :
1. Le partage des revenus et des profits
2. La “moralisation” du système financier
3. Les services publics ressuscités
4. L’économie d’utilité publique
5. Éthique de l’économie
6. Des relations internationales assainies
7. Petit état des lieux en guise de conclusion
@Le Yéti,
cela ne répond toujours pas à ma question. Je la reformulerait de manière encore plus précise : parmi les 5 mesures que vous avez énnonçé, laquelle, ou lesquelles permettront de renverser l’accélération des délocalisations vers les pays aux salaires et protection sociale bien inférieurs aux nôtres?
1. revenu minimum garantissant un niveau de vie décent?
2. limitation de l’échelle des revenus de 1 à 30?
3. le gel de la dette publique? (d’ailleurs je ne comprends pas bien ce que cela veut dire « gel » : cela veut il dire que les administrations publiques n’ont plus le droit au déficit?)
3. l’interdiction de la spéculation (ceci inclut il l’interdiction d’acheter une maison et de la revendre plus tard en dégageant un profit? Si les Français n’ont plus le droit de spéculer sur les cours du pétrole ou du coton qu’est ce qui empéchera le reste du monde de spéculer sur ces denrées ou même un français d’aller spéculer à partir d’une plateforme Luxembourgeoise?)
4. la garantie d’un minimum de protection sociale pour les citoyens Français?
Aucune de ces mesures ne permettra d’endiguer les délocalisations, au contraire, elle les accélèrera, au lieu de reconquérir une certaine autonomie, la France perdra encore plus le peu qu’il lui reste.
Le seul moyen pour la France de reconquérir cette autonomie c’est qu’elle remette en place les barrières douanières au capital et aux biens.
La France est elle prête à s’extraire seule de la compétition mondiale imposée par le capitalisme financier mondialisé? Ou peut elle convaincre l’Union Européenne de s’extraire de ce système? Dans ce cas doit on laisser l’Euro flotter sur les marché ou passer à un régime similaire au Yuan chinois?
Il me semble que ces questions sont un préalable nécessaire à toutes les considérations sur la protection sociale, revenu minimum, dette publique, spéculation, etc….
@ Chris06
Je ne pense pas que vous ayez lu intégralement mon petit programme 😉
Toutes les questions que vous soulevez (délocalisations, UE, « barrières douanières ») sont traitées dans le volet 6 (Des relations internationales assainies.
@ Chris06
Post-scriptum : mes cinq conditions ne reflètent pas la totalité de mon petit programme.
1/ Ce sont juste cinq points basiques parmi les plus urgents à traiter selon moi.
2/ Si (ô miracle !), un candidat garantissait ces cinq conditions de départ, je pense qu’il y aurait beaucoup moins d’obstacles à dérouler avec lui le programme complet.
un peu d’en rire c’est déjà ça
Christophe Alévêque à chacun de ses spectacles se saisit de l’actualité
http://www.ventscontraires.net/article.cfm/3194_la_tunisie._et_nous_?.html
http://www.ventscontraires.net/article.cfm/3400_otages_du_niger_noir_c_est_noir.html
http://www.ventscontraires.net/article.cfm/3391_une_revolution_dont_on_n_a_pas_parle_dans_les_journaux_:_l_islande.html
on s’en fout Gribouille…
déjà 1 an qu’en Belgique il n’y a pas de GVT…
Doublons leur salaires pour que cela dure…
Des qu’ils sont d’accord c’est pour nous dépouiller..
On a pas les mêmes. Pour moi, c’est:
1 – Interdiction du sport de compétition.
2 – Interdiction des religions.
3 – Criminalisation de l’excès de richesse.
… etc… jusqu’à:
228 – interdiction des corridas.
Mais puisque ton point 2 et mon point 3 sont voisins, je développe:
Réduire les disparités ne peut se faire dans des termes symétriques pour le haut et le bas de l’échelle. Si en bas, il s’agit bien de *revenu*, ce n’est en rien le cas pour le haut. Le haut du panier pourrait bien n’avoir aucun revenu du tout que cela ne changerait rien à rien.
Donc, s’il s’agit bien de revenu pour le minima, il s’agit, pour le maxima, de fortune personnelle maximale autorisée.
Dans l’exponentielle des fortunes, la partie haute de la courbe est elle même une exponentielle. Les mille premières fortunes de France, pour les plus « petites » débutent autour de 50 millions d’euros, alors que les plus grosses vont jusqu’à des milliers de milliards. Ces très grands criminels, qui méritent mille fois la mort, sont ceux qui dirigent le monde. Ils doivent absolument disparaitre, ne serait-ce que par soucis de dignité, puisqu’il est évident que celui qui possède plus que ce qu’un homme travaillant seul peut accumuler sur la base de son propre travail… l’a nécessairement volé aux autres.
Quant à l’option mélenchonièsque du « 1:30 », je serait curieux de savoir quel homme merveilleusement supérieur et méritant pourrait valoir 30 fois plus qu’un paraplégique. De un à cinq me semblerait pas mal. Non pas comme le dit l’illusionniste « … dans une entreprise » (???!!!), mais dans une civilisation donnée.
Autre remarque… Les revenus ponctuels ne peuvent pas être limités. Exemple, l’artiste qui réussit un coup et qui veut vivre le restant de sa vie sur le succès d’un jour. Autre exemple, la call-girl qui doit accumuler plus qu’un salaire mensuel pendant la période où elle est jolie. Donc, si on doit bel et bien limiter les *salaires*, on ne doit pas plafonner les revenus, tant qu’ils ne franchissent pas la barre des fortunes personnelles admissibles.
« Interdiction des religions. »
Vous êtes incapable de voir que la question du « sens » est ce qui fait l’humanité elle-même. C’est un crime contre l’humanité même de l’homme que d’interdire « les religions ».
Vous imposez VOS croyances métaphysiques (l’athéisme en est une parmi d’autres), arbitraires, et indécidables (pas plus décidables en tout cas que les « croyances » qui ne sont pas les vôtres).
Vous n’avez ainsi de fait aucun respect pour vos semblables, que vous ne considérez pas comme des égaux.
Ne nous parlez jamais plus de « démocratie », de « liberté », ou de quoi que ce soit dans le genre. Vous ne savez tout simplement pas de quoi vous parlez. Vous l’avez oublié.
@AntoineY : vous êtes pète-sec, là, avec Betov.. Sur le fond je suis bien d’accord avec vous, mais je dirais ça de façon plus nuancée, parce qu’il y a religion et religion. Ou encore : la religion dans ses principes, qui jouent un rôle nécessaire dans les représentations collectives, et la religion dans ses pratiques, souvent fort contestables.
Les religions ont séparés les hommes. Elles ont fait énormément de mal dans le monde. Il s’agit maintenant de réintroduire un peu de spiritualité dans nos vies et de donner à Dieu sa véritable place, sans les religions.
Il est interdit d’inderdire. POINT.
Les religions ne doivent pas être interdites.
Les religions peuvent, et doivent, être critiquées.
L’histoire des religions est complétement mélée à l’histoire des humains.
C’est celà qu’il faut comprendre pour envisager un véritable changement de paradigme.
Tous les voeux (pieux) et programmes pourront être émis. C’est très bien.
Mais, dans un contexte électoral, cela sert-il à autre chose qu’à endormir le peuple pour le convier à aller voter pour Tartempion ou Eva Joly ?
Si les élections pouvaient changer la vie, cela ferait longtemps qu’elles seraient interdites.
L’auteur s’il a le mérite d’énoncer des propositions, ne parait pas crédible au vu de ses sympathies qui vont de Cohn-Bendit à Mélanchon, en passant par Dupont-Aignan
Marlowe
NON Mr Marlowe .
il faut interdire ceux qui interdisent d’interdire,interdire aussi l’interdiction d’interdire d’interdire ceux qui interdissent l’interdiction ,hic
ok je sors
dieu est une invention de l’homme, l’inverse est une fable. Les fables sont des outils pédagogiques (parfois très utile) et ne sont que ça. Toute vision de la religion en tant que réalité historique est nuisible à l’homme.
D’autant plus, Step, qu’il y a toujours eu des guerres de religions et qu’il y en aura toujours.
Là-dessus, il faut tout de même noter qu’il y a eu, en Espagne, une ville où se côtoyaient et travaillaient ensembles les catholiques, les musulmans et les juifs.
Cette période, assez courte, fût d’une très grande richesse car seules les religions possédaient le savoir.
Ainsi, le mélange à la fois des savoirs et des cultures semble bénéfique.
Mais ça m’étonnerait que Marine s’en souvienne. 😉
@ Step
Et bien dis donc à vous entendre nous sommes vraiment pas sortis de l’auberge. Surtout qu’il
y a encore un bon nombre de gens qui croit en Dieu dans le monde, mais oui bien sur c’est forcément à cause de ça.
Si vous dites que Dieu est une invention de l’homme, alors je trouve que c’est quand même une très belle invention humaine, vous savez l’homme ne produit et n’imagine pas non plus que des mauvaises choses.
Vous parlez sans doute pour vous lorsque vous dites que toute vision de la religion en tant que réalité et systématiquement nuisible à l’homme.et bien dis donc cela promet alors pour demain.
Pardon Yvan, mais vous pourriez mieux faire quand même depuis le temps, que j’entends le même refrain.
Des religions
L’histoire de l’humanité est jusqu’à nos jours confondue avec celle des religions.
Cette époque, déjà si longue, va connaître sa fin, dans un renouveau salvateur ou une catastrophe sans retour.
Sortir maintenant de la préhistoire de l’humanité est une opportunité historique qui aurait pour conséquence que les religions n’auraient plus d’objet puisqu’elles ont servi à justifier l’existant et donc à justifier le fait qu’une minorité impose ses lois à une majorité au nom de dieux invisibles.
Juste un petit point démocratique:
L’abstention revient à ne pas exister en droit.
Le vote blanc pose un problème de légitimité politique.
Donc plutot que de ne pas voter, il vaudrait mieux encourager le vote blanc.
Mais Mondine!
Il y a bel et bien une existence en dehors de la juridisation ambiante…
Le vote permet justement aux politiques de se draper d’une légitimité qu’ils n’ont jamais eu.
Du gerrymandering au mass-média control, les imitations françaises sont du plus mauvais goût pour que l’alternance démocratique se substitue définitivement à tout possibilité d’alternative à notre 4ème reich monétaro-financier.
Et je surenchéris:
Le vote blanc est à l’élection ce que la manifestation est à la révolution: un ersatz folklorique pour tempérer le consentement des victimes.
Si l’on recherche quelque impact politique, plutôt que d’encourager le vote blanc, il vaudrait mieux encourager le pavé dans la vitrine de banque.
Abstention ou vote blanc? A lire ce bouquin de José Saramago traduit en français sous le titre: La Lucidité. Tout un programme,
Mondine, dès que j’ai découvert le titre du billet, je m’suis dit : « ça y’est ! quelqu’un va nous parler du vote blanc! » Merci de m’avoir donné raison. En échange, ça vous donne droit à un point Crapaud Rouge, parce que vous savez bien que les blancs sont comptés comme des abstentions. Donc autant rester chez soi, car le problème de conscience de ne pas voter ne se poserait vraiment que s’ils étaient comptés autrement.
Le vote est un droit. Mais il n’est pas, comme on cherche à le montrer, synonime de démocratie et de liberté. Ainsi on avait le droit de vote en Tunisie et en Egypte. On l’a toujours à Cuba et à Pyong Yang. Ce droit de vote peut, quand il est considéré de façon parcellaire, n’être qu’une mystification pour mieux asservir le peuple à un système.
Franchement Yeti ne vois-tu pas que tu perds ton temps d’espérer ainsi ?
Davy Sicard Au nom de mes pères
http://www.youtube.com/watch?v=AUsqETSgKeY&feature=player_embedded#at=16
Bravo ! Nos oligarques ne se rendent pas compte que le basculement est en marche, et que beaucoup d’autres pays, y compris le notre, suivront l’exemple actuel du Magreb et du Mashrek. Ce n’est qu’une question de temps.
La question n’est malheureusement plus : « Y a- t’- il un pilote dans l’avion? »
Mais bel et bien : « Y a- t’- il suffisamment de parachutes dans l’avion? »
Nos prochains élus de dire: « Bien sûr qu’il y en a, des parachutes ! Tenez, vous pouvez l’enfiler pour la maudite somme de, disons… »
– Il faut passer par la rue ! –
vous irez aux urnes, vos conditions sont au sein du programme d’un des candidats actuellement déclarés, un homme qui admire St Just et Robespierre l’incorruptible. Cet homme ne nous abandonnera pas, ce n’est pas un candidat abdiquant !
Il y a effectivement une offre politique très proche des idées défendues ici. J’y retrouve personnellement cohérence et volontarisme, humanisme et esprit républicain (primauté de l’intérêt commun). Je situe cette offre politique dans la démarche C. Jacques Généreux explique bien qu’il faut conserver du système actuel ce qui est nécessaire à l’économie réelle et au service de tous. Face à la trahison sociale démocrate qui m’avait fait déserter les urnes, c’est le seul espoir qui me reste.
Je constate autour de moi, et dans des milieux sociaux bien différents, un tel manque total de conscience politique, des gens qui s’attachent à la forme et pas du tout au fond, la persistance de pensées récurrentes du type : le laxisme des fonctionnaires, l’absentéisme des enseignants, la fainéantise des chômeurs, les impôts trop élevés, et j’en passe, pour « expliquer » la crise, que je reste assez pessimiste.
justement, ne baissez pas les bras et retournez aux urnes citoyen !
je suis d’accord avec vous (comment ne pas l’être), mais je pense qu’il y a un problème fondamental, avant l’élection, et avant les propositions : la loi électorale.
J’ai décidé de ne plus voter depuis que j’ai été contrainte de voter Ségolène aux dernières élections. Soit dit que je n’ai rien contre elle, elle a été le mal mineur (je crois même qu’elle le reste, vu que je considère Strauss Khann plutôt comme un candidat de centre, au mieux).
Il faut remettre à plat les règles de cette pseudo-démocratie: voter le mal mineur, c’est se faire manipuler par un système de partis où il n’y a que blanc bonnet et bonnet blanc, et le seul qui fait de la politique compréhensible (meme maivaise) reste le FN. Ce n’est pas ça que disaient les grands textes des fondateurs de la democratie. Me taxer de populiste, revient à oublier qu’il Y A un peuple en France.
De plus, un système uninominale à deux tours est ce qu’il y a de moins démocratique: la représentation y devient une pure fiction, il faut introduire plus de proportionnelle, beaucoup plus, et un seul tour, avec un seul chef de l’exécutif, autrement on reste dans un système aux relents monarchiques, où le véritable responsable est couvert d’un bouc émissaire (premier ministre), et l’actuel gouvernement en est la dérive extrême, juste avant la dictature (peut-être même un peu au delà).
Je ne voterai donc pas, pas avant que cette question ne soit au moins posée. Et qu’on ne me dise pas que cela fait le jeu du front national: ce genre de discours sert à mobiliser les indifférents, C’est à dire ce qui finalement voteront à droite, comme en 2002, et l’indécente plébiscite à Chirac, l’apothéose de cette fiction de démocratie qui manipule les esprits, selon une technique réélaborerée à partir de celle de Mussolini e Hitler: les deux ont pris le pouvoir légalement en diabolisant l’extrême opposée, et en se proposant comme sauveurs. Le GROS problème, c’est que l’histoire ne nous a rien appris: « aujourd’hui, c’est différent », ça ne marche pas qu’avec l’économie!
Il faut donc repenser la démocratie à l’époque des médias envahissants: la radio a produit le fascisme et le nazisme, la télé a produit un véritable lavage de cerveaux en imposant un système de valeur qu’aucun être réfléchissant peut approuver (si tant soit peu il croit à la démocratie). la démocratie participative c’est encore un mot sans contenu. S’il en a un, c’est la « démocratie directe »(H. Arendt), et il faut se tourner vers cela, si l’on veut pouvoir changer quelques choses.
Je crois fermement que le pouvoir « délégué » par le peuple, est un pouvoir perdu. Et que aujourd’hui nous avons les moyens de participer tous à un espace public qui est déjà ouvert: je peut m’exprimer comme tout le monde, et être contestée, comme tout le monde. C’est ça la démocratie.
Ce sont les chaînes télévisées et les journaux,, payés par les multinationales, qui ont fait le premier tour de nos présidentielles . Pendant plus d’une année on nous a gavés de Sarko et de Royal (un peu moins) à longueur de journée en passant sous silence les dix autres candidats.
Tant que sera autorisée cette arnaque médiatique l’année des élections, la France ne sera pas un pays démocratique.
Personnellement, je n’achète jamais un produit dont on fait la publicité : le budget pub est prélevé aux dépens de la fabrication du produit ou des salaires de ceux qui le fabriquent . Un produit utile, un bon produit, s’impose de lui-même et n »a pas besoin d’une publicité souvent stupide, qui ne donne aucune information réelle .
De même, aux élections, je ne vote jamais pour les deux candidats dont on parle le plus dans les médias et qui font lles plus grosses campagnes électorales car c’est le signe qu’il s’agit des candidats promus par les multinationales, leur candidat officiel et le candidat officieux, la fausse alternative bidonnée du second tour, bonnet blanc contre blanc bonnet.
Mon commentaire ici. Rien à ajouter votre honneur 😀
Je voterais pour qui nationalisera les banques, au lieu de les réguler. Pas de programme vague du genre « il y aura une vaste concertation, nous allons y réfléchir, etc ».
– Il ne sert à rien de réfléchir, il fallait penser avant.
Je ne voterais pas pour une politique Keynesienne caduque du genre « grands travaux », ce que même Besancenot évoque parfois, et la CGT, – un certain « gauchisme » qui n’a aucune idée en fait. Il faut se méfier des candidats sans logique aucune, qui présentent des bouts de programmes qui mis ensembles ne mettent rien en cause et ne seront pas mis en pratique.
Marine Le Pen, puisqu’elle est anti mondialiste elle a droit a un petit mot, me parait (encore une fois) trop démagogique, mais je laisse à chacun la possibilité de changer en bien même à l’extrême droite, car je n’ai pas de préjugés. Toute « solution » devrait être examinée avant d’être condamnée, sans passion. Ni rire ni pleurer comme dit Spinoza, mais comprendre. Le vote n’est pas affaire de passion, il faut savoir ce que l’on veut et l’exiger.
1) Rémunérations de 1 à 7
2) Mandats électifs courts de 2, 2, 5 ans avec phase de transition de 6 mois pour permettre aux nouveaux élus de se former
3) Nationalisation de toutes les banques, et grandes entreprises.
4) Les prix sont fixés par la loi, les rémunérations également. Sinon on en contrôle rien. C’est ça où l’inflation, salaires indexés sur les prix.
De toute façon ce système est fichu, autant en changer.
On connait déja le résultat : voir l’ex URSS et ses satellites. La plannification centrale des prix et des salaires c’est encore pire que ce que l’on a aujourd’hui. Non merci.
« La plannification centrale des prix et des salaires c’est encore pire que ce que l’on a aujourd’hui. Non merci. »
Pas d’accord, çà c’est votre point de vue : en quoi est-ce pire ? on veut nous faire croire que cela a été ou sera pire : demandez aux citoyens des pays en question…
Tout les sondages d’opinion réalisés dans ces pays régulièrement confirment que c’est le cas pour plus de 90% des citoyens.
Je peux aussi vous apporter mon témoignage personnel (pour ce que cela vaut) puisque j’ai vécu et travaillé en RDA au début des années 80 et je garde de nombreux amis qui, même s’ils critiquent le système actuel n’ont absolument pas envie de retourner au communisme.
intéressant, des mots ‘bien’ choisis. pesés?
il ne faut pas trop parler de marine, on dit marine comme l’on dit nicolas, et même louis avant 1789. on le dit affectueusement, comme il se doit, j’ai pu observer cela dans des milieux aristocratiques conservateurs.
marine soulève de vraies questions, autant parler ouvertement de ce qui vous tourmente dans le tableau sociétal plutôt que de vous en remettre à une wonderwoman providentielle, digne fille de son père. prendre prétexte d’une succession au fn pour faire évoluer le discours à son endroit, quelles vilaines vilaines manières .
les question que miss lepen soulève, elle n’en est pas dépositaire pour autant, quand bien même elle aurait été la première à les aborder. je vous rappelle que quand son papa vociférait, l’europe sortait à peine d’une guerre durant laquelle un génocide certain fut perpétrés. alors faire la victime durant des décennies était-il payant? c’est ce que nous allons voir.
ceci dit après 2012, il n’est pas difficile d’envisager que même si c’est dsk à la gouvernance, la droite qui s’en suivra sera une droite dure, très dure. à moins d’une mutation profonde de la société française et européenne. et d’autant plus si en bon démocrate dsk laisse un peu de liberté à nos chères banlieusards, l’insécurité devrait faire péter l’audimat: du pain béni pour tous les pétainistes, et mondialistes repentis.
ah mais oui c’est vrai, marine n’est plus trop trop pour sortir de l’euro et ses positions sur les mœurs sont plus ‘libérales’ que celle de son père. je vois.
S’il s’agit des 5 conditions les plus importantes, (les plus capitales !), alors je suis d’accord, mais il y en aurait bien d’autres. En ce qui concerne l’intérêt de la dette, on pourrait exiger qu’il ne soit plus indexé sur le temps, mais soit un montant fixé au départ, pour empêcher bien sûr ces contrats léonins où l’emprunteur ne sait jamais le prix final de ce qu’il achète. Après quoi, on l’accuse d’être « cigale ».
Le point 1 est certes le plus louable, mais ce n’est qu’un vœu pieu. Beaucoup de gens en vantent les mérites, mais personne ne sait dire comment ça marcherait : s’il y a des effets inflationnistes, tout minimum décent risque fort de devenir rapidement indécent.
une réponse possible ( documentaire très bien fait,version FR ou ALL) :
http://www.kultkino.ch/kultkino/besonderes/le_revenu_de_base_film_francaise
Déclaration on ne peut plus puérile !
Mais qu’est ce que c’est que cette histoire de soumettre son intention de voter pour un candidat-bonaparte, à des promesses électorales ?
De toute façon, les cinq conditions émisent par Yéti sont de nature inégalitaire.
– Pourquoi pour les larges masses de travailleurs, un « minimum vital décent » (sic) de niveau de vie ? » il est impératif de garantir à nos frontières le minimum de protections sociales pour nos concitoyens. » revendique le gagne-petit Yéti.
Il serait plus inspiré ce franchoullard xénophobe (garantir nos frontières ???) de revendiquer haut et fort:
Le MAXIMUM POUR TOUS ET AU DELA DES FRONTIERES !
– De frontières, parlons en. Il souhaite que le futur tyran français (la V République est une constitution voulue par un militaire, reposant sur la force de l’armée, et tendant à mettre au pas l’ensemble des acteurs politiques du pays ) interdise la spéculation. Et alors ! cela changera-t-il la face du monde ? On ne spéculera plus officiellement en France, mais partout ailleurs, cela continuera de plus belle.
UN SIMPLE COUP D EPEE DANS L EAU !
– Gelons la dette française nous dit-on ! Quelle heureuse proposition, ou plutôt quelle ignominie, une fois énoncé que premièrement, cette dette n’est pas une dette du peuple, et que secondement, « plus envisageable de le rembourser un jour », cette dette est aujourd’hui trop importante pour être recouvré par quiconque.
Pourquoi alors un simple gel ? Annulation, cela fait-il trop radical ? trop révolutionnaire , trop bolchevik ?
Quelle absurdité vraiment à tenter de graduer et de formuler des propositions sensées pouvoir être accepter comme un moindre mal des politiciers à la solde des banksters !
En vérité, que l’un des chefs des gouvernements impérialistes osent seulement vouloir faire défaut sur la dette (en la gelant ou en la dénonçant), et c’est un krach boursier, obligataire et financier, qui submerge immédiatement la planéte.
ANNULATION DE LA DETTE !
– Annulation de la dette certes, mais non pas par une voie électoraliste, mais par le grand chemin de la révolution.Et à ce titre, pitoyable la manière de yéti de découper la lutte des classes, d’opposer élection et insurrection:
Yéti, en parlant de « fracas », ne pense évidement pas aux futures présidentielles en France. En quoi ces consultations sont-elles ou peuvent-elles être fracassantes ? Non il avoue son éffroi en tournant son regard vers les pays arabes. Pour lui comme pour nombre de petit- bourgeois, le fracas c’est la rue, c’est la révolution.
Il prévient à l’avance que son intention c’est de rester à l’écart de toute cette agitation. Puisque les gouvernements du monde sont trop bête à ne pas entendre ces sages conseils, et bien NA !
Il va s’en aller bouder dans sa chambre et il ira dire à tous ceux qui daigneront l’entendre, que tout le fracas qui arrive, fracas qui va être terrible à n’en pas douter, mais qui sera la condition incontournable de l’émergence d’un nouveau monde, comme les souffrances d’une femme sont la condition de l’appartion d’un nouveau né, que si la communauté des hommes bénis se fout sur la gueule, c’est parce que les chrétiens bien nés, refusaient la parité de revenu divine:
1 pour 30 !
Non pas 1 pour 30 Yéti, mais:
ECHELLE MOBILE DES SALAIRE ET DES HEURES DE TRAVAIL!
Les propriétaires et leurs avocats démontreront l’ « impossibilité de réaliser » ces revendications. Les capitalistes de moindre taille, surtout ceux qui marchent à la ruine, invoqueront, en outre, leur livre de comptes. Les ouvriers rejetteront catégoriquement ces arguments et ces références. Il ne s’agit pas du heurt « normal » d’intérêts matériels opposés. Il s’agit de préserver le prolétariat de la déchéance, de la démoralisation et de la ruine. Il s’agit de la vie et de la mort de la seule classe créatrice et progressive et, par là même, de l’avenir de l’humanité. Si le capitalisme est incapable de satisfaire les revendications qui surgissent infailliblement des maux qu’il a lui-même engendrés, qu’il périsse ! La « possibilité » ou l’ « impossibilité » de réaliser les revendications est, dans le cas présent, une question de rapport des forces, qui ne peut être résolue que par la lutte, QUE PAR LA RUE (rajouté par moi). Sur la base de cette lutte, quels que soient ses succès pratiques immédiats, les ouvriers comprendront mieux que tout la nécessité de liquider l’esclavage capitaliste.
(programme de transition de la IV internationale)
« De toute façon, les cinq conditions émisent par Yéti sont de nature inégalitaire. »
Mouais, mais le monde est inégalitaire, non? Ce n’est pas non plus en le niant qu’on y changera grand chose.
J’ai enfin réussi à me voir ‘Inside Job’ de Charles Ferguson. Un beau docu, où ce qui m’a frappé, c’est le sentiment d’impunité, de bonne foi, d’innoncence – affiché avec plus ou moins d’arrogance – des différents banquiers, économistes, politiques, dirigeants d’agences de notation – les personnes interviewées.
Le ressenti que j’en ai tiré, c’est celui d’un « monde » très différent du mien. Des gens – pas plus diplômés que moi – qui gagnent en 1 mois ce que je mettrai 5 ans à gagner, et qui trouvent ça parfaitement NORMAL, justifié.
Qui ne comprennent même pas qu’on puisse penser autrement…
Ça me rappelle aussi cette étude faite par des chercheurs montrant à quel point notre ‘réseau’ d’amis facebook, n’est en fait qu’un reflet (évidemment) de notre propre histoire sociale.
Une façon de calmer les ardeurs ‘tous ensembles connectés’ que certains prêtent à Internet.
OUI, on rencontre des gens qu’on aurait jamais rencontrés
MAIS, on souvent, on ne rencontre pas les gens qu’on ne voulait déjà pas rencontrer.
Tout ça pour dire ‘chacun voit midi à sa porte’.
(mais si c’est vrai pour eux, ça peut également l’être pour nous… alors on reste tous dans nos bulles?)
Je ne suis pas ‘effrayé’ par ce qui se passe en Egypte, c’est bien trop loin de moi pour que je le vive ainsi (et je pense de beaucoup de français, on en est pas au même point !)
Pour en revenir aux propositions du Yeti : oui, la recherche de consensus peut sembler une marche arrière sur nos convictions personnelles, mais si on veut rassembler, ça me semble plus raisonnable que d’appeler à la révolution – la ‘rue’ – aujourd’hui.
L’avantage de ce cadre, c’est qu’il serait assez souple pour permettre à chacun sur la scène politique d’y exprimer ses idées, et prendre position plus fermement là où il voudrait marquer sa différence…
@Pierre Yves D.
« Les prix n’étaient pas libres » n’est pas équivallent à « les prix étaient fixés par la loi ». J’espère que vous comprenez la nuance. Personne ne dispute la nécessité d’un système de lois qui permette de mieux encadrer les prix, de mieux tenir compte des externalités. Ce n’est pas la même chose que « fixer les prix et les salaires ».
@ Chris06
A propos de nuances… jusqu’il y a peu, les prix du gaz et des péages étaient fixés par la loi. Privatisation et ouverture à la concurrence devaient les faire baisser. Résultats : tout le monde s’en mord les doigts (à part les actionnaires des heureux groupes à qui l’on a bradé le patrimoine chèrement acquis par les Français).
@Julien Alexandre :
Ce sujet a intéressé la cour des comptes :
http://www.ccomptes.fr/fr/CC/documents/RPA/I-peages-autoroutiers.pdf
Ce qui est critiquable c’est la rédaction du cahier des charges des privatisations ( qui détermine le mode de calcul des actualisations des péages) , trop peu remis en question par rapport aux rédactions des cahiers des charges antérieurs qui concernaient en majorité des SEM . En vendant les bijoux de famille on a surtout offert aux financiers un placement de père de famille assez favorable . Une maigre consolation : c’est le consommateur qui est tondu et pas trop le citoyen .
Mais allez faire comprendre à Bercy que brader son patrimoine n’est pas forcément une réussite …..
D’autant que parfois ce ne sont pas des fonctionnaires qui tiennent la plume .
@Julien Alexandre,
vous allez peut être m’expliquer que jusqu’à peu, la loi française fixait le prix du gaz sur le marché mondial?
Vous confondez avec la loi fixe la formule de calcul qui permet de déterminer le prix du gaz facturé à l’utilisateur final en fonction des coûts d’approvisionnement en gaz qui eux ne sont pas fixés par la loi. En fait la loi ne fixe que l’impôt, c’est à dire un transfert. Le prix réel que coûte l’approvisionnement en gaz à la France n’est pas fixé par la loi.
« Les prix sont fixés par la loi ».
Vous nous faites une blague, avouez…
Non je suis profondément communiste en fait… communiste ou mutualiste, peu importe. Ce système économique détruit tout, les gens, et la planète. Il faut donc lui couper les jarrets, l’anéantir, il faut anéantir ce qu’on appelle économie et qui n’ est qu’une guerre de tous contre tous, et une entente de tous contre les petits.
La pouvoir économique doit être décapité si vous voulez mon avis. Le monde doit être lavé de la hantise, de ce malheur, de cette malédiction antédiluvienne : « Tu travailleras à la sueur de ton front » !! Eh bien ce temps doit FINIR !
Chavez, l’ex RDA (plus démocratie) tout sauf le capitalisme.
Notez bien j’ai laissé la possibilité ouverte à l’indexation des salaires sur les prix.
Dans un système où les prix sont libres, vous ne pouvez rien faire, car tout apport de pouvoir d’achat sera immédiatement absorbé par l’inflation. Maintenant j’en ai ras le bol que sur ce blog à chaque fois que j’avance sur cette vois, on me rétorque une remarque non argumente dans votre style. C’est vous qui voulez rire !
On l’oublie, mais après la guerre jusqu’au gouvernement de Raymond Barre, lequel fut un France le précurseur sous là présidence de VGE de la grande dérégulation néo-libérale, les prix, en France, n’étaient pas libres. C’est encore possible aujourd’hui, par exemple avec le prix des livres (loi Lang) qui est encadré dans des limites très étroites. Sans ce prix « unique » du livre, il y a longtemps que nos bonnes petites librairies auraient disparues.
Ah parce que votre proposition « les prix sont fixés par la loi » est argumentée peut être?
L’argumentation contre le communisme tient en trois lignes:
1. argumentation théorique : l’impossibilité du calcul économique en régime collectiviste (fixation des prix et gestion des ressources par planification centrale) fut déja démontrée par L.von Mises en 1935. L’histoire lui donna, on le sait, entièrement raison.
2. partout où il fût implémenté le communisme déboucha sur son dysfonctionnement dictatorial, liberticide et anti-démocratique. Dysfonctionnement tel que les peuples se révoltèrent contre ce système. Aujourd’hui, il ne reste guère plus que la Corée du Nord, la Birmanie et Cuba (avec quelques adaptations à la libre entreprise tout de même) pour vanter les mérites du communisme. Il n’y a AUCUN exemple de communisme « démocratique » qui ait fonctionné.
3. En France, la grande majorité des citoyens (>90% du peuple) ont définitivement rejeté les louanges et promesses utopiques des différentes mutations du parti communiste (PCF, LCR, NPA,…etc). La même chose dans les autres pays Européens.
Vous voulez peut être un retour au communisme mais les Français n’en veulent pas. Tout parti politique qui proposera aux Français le Venezuela ou l’ex RDA comme modèles de sociétés n’aura aucune chance d’être élu et vous le savez bien!
Je suis fatigué de l’utilisation comme argument des épouvantails, dont les nouveaux philosophes ont fait en leur temps leur repoussoir favori.
Quant à Ludwig von Mises, c’est une référence qu’il faut expliciter, épouvantail pour épouvantail.
Chose d’autant plus amusante, Monsieur Leclerc, est que l’argument principal des anti-communistes est sa chute…
(et que le communisme a très vite été récupéré par une oligarchie capitaliste)
Alors que leur système capitaliste est en train de mourir.
J’hésite à qualifier cela en « baroud d’honneur » ou « la faute des autres » ou « je suis supérieur » ou « je m’en sortirai »… (rayer les quatre mentions refusées 🙂 )
La critique du socialisme de Mises et la critique du capitalisme de Marx sont les deux oeuvres essentielles qui permettent de comprendre ce qui est désormais une évidence historique, c’est à dire que ces deux systèmes, poussés à l’extrême, débouchent tous deux sur leur dysfonctionnement, leur rupture et le collapse de civilisation.
Evidence historique qui ne semble toujours pas avoir été intégrée par les défenseurs des deux dogmes, les marxistes qui ne jurent que par le collectivisme (tout est propriété collective) et ceux de l’école autrichienne qui ne jurent que par le capitalisme (tout est propriété privée)
Ce qui est un fait historique indéniable
Le capitalisme est déja mort et enterré depuis plus d’un siècle. Nous vivons dans système mixte capitliste et collectiviste. Le mélange actuel est en train de mourir et un nouveau mélange, une nouvelle adaptation du système mixte, émergera.
La question n’est plus de savoir si le capitalisme ou le collectivisme est le meilleur système (meilleur au sens de l’avenir de l’humanité) mais quel mélange sera meilleur ?
@Pierre Yves D.
pardon, ma réponse c’est égarée ici
@chris06 21 février 2011 à 14:43
1/argumentation théorique : l’impossibilité du calcul économique en régime collectiviste
Le Gosplan avec la technologie informatique, ça aurait été curieux à voir ! Non ?
2/partout où il fût implémenté le communisme déboucha sur son dysfonctionnement dictatorial, liberticide et anti-démocratique.
Votre glissement sémantique de l’implémentation informatique à l’ « implémentation » du communisme manque de poésie…Et puis vous ne savez pas toujours pas depuis qu’il est mort qu’il n’a jamais existé votre dit « communisme » !
3/ En France, la grande majorité des citoyens (>90% du peuple) ont définitivement rejeté les louanges et promesses utopiques des différentes mutations du parti communiste.
Je vous l’accorde, ils n’ont pas encore rejeté les louanges et promesses utopiques des différentes mutations des partis capitalistes.
AntoineY 21 février 2011 à 11:27
C’est toujours le cas, quand vous allez chez votre médecin sauf si vos moyens vous offrent le hors-convention. Idem pour vos soins hospitaliers.
Mais je n’ai absolument rien contre la liberté des prix, accommodée à l’absence de secret bancaire, l’absence de billets de banques supérieurs à 5 € et une révolution fiscale digne de ce nom.
Non, je blague…
@Rosebud1871,
on peut aussi se demander où en serait la technologie informatique sans le capitalisme?
Sans aller chercher dans Von Mises, il me semble qu’ il y a une différence entre CONTRÔLER le pricing de certains produits (pour telle ou telle raison dépendant de la signification sociale du produit en question rapportée à un certain nombre de principes démocratiques: produits alimentaires de première nécessité, santé, livres, logement…; ou pour telle ou telle raison de rationalité économique: cf quotas laitiers) et FIXER les prix de chaque chose en particulier dans un monde où la quasi totalité des peuples ne sont pas auto-suffisants sur le plan énergétique, alimentaire, des matières premières diverses et variée.
De même, il y a une différence entre se doter d’une stratégie industrielle nationale (comme la Corée du Sud actuellement), planifier des étapes de développement en terme d’aménagement du territoire (ce qui devrait-être une des principales préoccupations de nos politiques), ou encore prendre toutes les décisions nécessaires à l’amélioration globale des conditions de production (couverture réseau) et le plan soviétique.
Je suis favorable à la thèse défendue par M.Walzer:
« si on comprend la signification/destination sociale des biens, on sait comment ils doivent être produits et distribués », ce qui implique une « théorie de l’égalité complexe », au sens où il n’existe pas une seule méta-règle de justice en matière de conditions de production et de distribution qui pourrait convenir à tous les biens possibles. La production de « crédit » ou de « monnaie » n’échappe pas à cette « règle » d’ailleurs.
Cette position renvoie à la théorie des ordres pascaliens et on lui trouve également parfois des prémisses dans Shakespeare. Elle est antilibertarienne et antimarxiste de fait, mais n’est pas hostile à l’économie de marché. Elle est toutefois dotée d’implications « communautariennes », pas insurmontables je crois, au sens où la signification sociale des biens apparait toujours relative à la culture dominante d’un peuple.
Mais l’expression « FIXER les prix », en laissant entendre « fixer TOUS les prix » et les fixer de manière « ABSOLUE », sans plus de précision quant à ce qu’il est possible de faire dans une économie mondialisée, ça ne veut rien dire, en plus d’être inquiétant (ne soyons pas hypocrites: il est naturel que le totalitarisme soit évoqué quand on parle des prix en ces termes, et pas forcément par embrigadement idéologique, mais parce-qu’il existe bien un lien intime entre communisme et totalitarisme, comme l’a immédiatement perçu Proudhon et bien d’autres après lui qui ne s’inscrivaient pas pour autant dans le camps d’en face, à la différence de Von Mises).
AntoineY 22 février 2011 à 13:21
Rien à redire sur vos 3 premiers paragraphes.
Sur le 4ème, la culture dominante d’un peuple me semble intégrer sa culture (au sens du bouillon) du mode de production donc – dans notre cas, capitaliste – comme vous dites sa « signification des biens ». Fixer tous les prix est abusif et naïf puisque les prix de coulisse ne sont pas fixables.
Le lien que vous qualifiez d’intime entre communisme et totalitarisme est cyclique sur ce blog comme ailleurs, et je ne suis pas pratiquant de cette petite reine du discours dominant.
chris06 22 février 2011 à 06:12
Variante : comment s’appellerait mon oncle s’il n’en avait pas, ou les couvertures de Charlie auxquelles vous avez échappé…ou « Le Maître du Haut Château » de Dick qui introduit quelques points de suspension sur LA réalité !
@Rosedud1871,
« comment s’appellerait mon oncle s’il n’en avait pas »? Je précise que c’est vous qui semblez vous poser ce genre de questions puisque vous écrivez:
chris06 23 février 2011 à 09:11
Ben c’est malin de me répondre comme ça !
Vous pensez que je me pose ce genre de question : oui et non, le propre de l’imaginaire c’est de repousser les limites et ni privation ni privatisation de ce coté là !
Les soviétiques ont bien sûr calculé contrairement à votre assertion sur « l’impossibilité du calcul économique en régime collectiviste » mais avec des bouliers et pas d’informatique.
Le fond de l’affaire c’est la remarque de F Leclerc 22 février 2011 à 11:01
Parce qu’à ceux qui n’aiment pas l’économie dirigée, je demande toujours qui/quoi dirige ce qui est nommé « l’économie » dans le capitalisme !
@Rosebud1871,
ah ils ont calculé, mais leurs calculs donnaient lieu à pénurie sur tout. J’ai travaillé deux ans à Dresde au début des années 80 en tant que jeune ingénieur au titre de la coopération. Je n’oublierai jamais cette expérience. Pourquoi croyez vous qu’il fallait que j’enlève les balais d’essuie glace de ma Trabant à chaque fois que je me garait? Parce que si on vous les volait, il fallait soit les voler à un autre ou attendre trois ans que ceux qui calculaient comme vous le dites plus haut veuille bien me faire la plus grande manusétude de me réapprovisionner avec un balai d’essuie glace.
Avez vous jamais cherché 8 mois une rallonge électrique? Ou de la simple levure de boulanger dans un supermarché. Introuvable. ? Avez vous attendu 55 minutes dans la salle d’attente d’un restaurant à moitié vide que l’on veuille bien vous asseoir car le serveur avait réalisé le quota horaire qui lui était prescrit durant l’heure précédente?
Alors, c’est bien beau d’idéaliser le calcul économique du Gosplan soviétique ou du KW de la RDA, surtout quand on en a jamais vécu les résultats.
@chris06 23 février 2011 à 12:24
Vous avez eu la chance de passer 2 ans en DDR en 80, germanophone donc et vous en avez thésaurisé des histoires d’essuie-glace et d’impatience au resto ? Bigre, quel gâchis ! à moins qu’à votre insu vous en conserviez quelque marque qui justifie votre fréquentation de ce blog. Car dans la forêt des messages, j’associe votre pseudo à un des ceux qui ont fait mousser un petit capital au point d’être devenus de purs rentiers ? faux souvenir ? Coté idéalisation, pas du tout, j’ai fait du tourisme individuel dans les 70 et 80 en Tchécoslovaquie, Hongrie, Bulgarie, Yougoslavie et même en groupe en CCCP : je confirme en tout point de ce que vous décrivez. Et alors ? Ce n’est pas ça qui m’a traumatisé mais les trucs de zinzins du coté des libertés. D’ailleurs je me demande toujours le rapport entre ces travers que vous évoquez et cette peau de chagrin sur les libertés. Car comment calculer vrai quand on joue à partir du faux ? Ce n’est ni la notion de plan, ni la privatisation étatique des moyens de production qui induisent forcément ce que vous dénoncez, mais à mon sens cet échec sur les libertés. Ce qui contrevient à cette idée est qu’il y a eu des réalisations efficaces, curieusement articulées au complexe militaro-industriel où paradoxalement la suspicion et le secret régnaient. L’enquête et l’affaire ne sont pas closes…
@Rosebud1871,
germanophone? Aber sicher, wie wollen Sie in der DDR arbeiten wenn Sie kein Deutsch sprechen?
Cela aide de pouvoir communiquer avec les gens pour mieux comprendre ce qu’ils subissaient. Le tourisme en Yougoslavie et en CCCP donne une petite idée, mais il faut pouvoir communiquer avec les gens, se faire des amis, vivre avec eux…
Les dysfonctionnements économiques (pénurie, injustices, insatisfaction, perte de motivation etc…) entraînent les atteintes aux libertés d’expression car il faut à tout prix maintenir l’illusion que le système marche bien, on interdit aux critiques de s’exprimer, on les puni si ils le font, on surveille tout le monde (surtout les « agents extérieurs » comme moi quand j’habitai à Dresde), on détruit les livres des auteurs qui donnent une autre vision du monde, etc…
C’est pour cela que les gens qui parlent de « communisme démocratique » n’ont rien compris.
Utiliser toutes ses économies (d’un travail d’ingénieur au sein d’une grande entreprise) pour développer une nouvelle technologie, déposer les brevets et créer une entreprise c’es ce que vous appelez « faire mousser un petit capital »? Puis chercher les moyens de financer la croissance de l’entreprise, embaucher 300 personnes et lancer son produit.
Il est clair que je n’aurait pas pu faire cela en DDR! Aux Etats Unis c’était possible du moment qu’on avait les idées, les compétences, l’énergie et la volonté nécessaire.
Des réalisations efficaces? Vous voulez sans doute parler de réalisations dont le principe créatif de base était le vol des technologies développées à l’ouest, l’espionnage industriel?
@Chris06 :
J’ai un fils qui a un peu votre profil ( même si je ne sais plus trop si vous êtes anglo-saxon ou germain ) . Quand il s’emballe un peu sur les succès de sa PME ( qu’en bon humain il s’assimile à son succés et sa gloire propre ) , je le ramène sur terre en lui demandant en quoi il peut établir qu’il s’agit vraiment d’une réussite ; ça l’agace ( c’est fait pour ça , et c’est pour moi plutôt bon signe que ça l’agace ) .
Il lui est arrivé de revenir sur le sujet un an plus tard en disant qu’il avait appris quelques bricoles en plus .
@Juan,
je ne connais pas beaucoup d’entrepreneurs qui considèrent la réussite de l’entreprise qu’ils ont crée comme une réussite individuelle car c’est toujours une réussite collective qui se mesure dans le degré de satisfaction de toutes les parties prenantes (employés, clients, fournisseurs, partenaires, actionnaires et créanciers).
Encore une fois, je suis de nationalité britannique (né à Londres, père Anglais, mère Française). Mes parents se sont installés sur la côte d’azur au début des années 60, j’ai fait mes études en France, puis ai travaillé en Allemagne (des deux cotés du mur), puis en Inde, en Malaisie, puis aux USA où j’ai crée cette première entreprise à Sunnyvale (prés de San Francisco) puis une autre à Barcelone et je suis finalement revenu sur la côte d’azur il y a un an. Je parle donc couramment Français, Anglais, Allemand et Espagnol et me débrouille un peu en Bahasa Melayu.
chris06 24 février 2011 à 09:16 et 24 février 2011 à 09:22
Désolé, Chris06 je vous ai confondu avec ? et je vous prenais pour un rentier pur jus de la cote d’azur, issu du pur jeu de vendre et d’acheter en bourse. Mais je maintiens « faire mousser un petit capital » même pour quelqu’un d’identifié à un entrepreneur et qui tient à ce qu’on le prenne pour ça. J’avais tout de même bien compris que vous étiez germanophone mais vos jugements poignants sur le socialisme ne sont pas forcément partagés par tous les autres ayant eu aussi la chance de cette expérience à l’est. « Communisme » est une foire d’empoigne, « démocratie » aussi alors « communisme démocratique » vous me semblez chasser le dahu…Quand à évoquer les réalisations de l’expérience soviétique sous le masque de l’espionnage industriel, vous n’y allez pas de main morte…Vous portez bien votre costume, ajusté à votre aise, mais à mes yeux il garde le charme d’un folklore en voie d’être passé de mode.
@Chris :
Je vais donc vous demander d’ajouter une sixième proposition à celles proposées par le Yéti :
« Toute réussite individuelle s’astreint à être d’abord une réussite collective. »
Rédigée en Bahasa Melayu ( que peut être le Yéti parle aussi ) .
Le jour où le vote blanc sera inclus dans les pourcentages officiels, les chiffres présentés seont plus proches de la réalité des choses… publiques.
@Yéti: ce dont tu parles, c’est le programme du Parti de Gauche:
– Pas d’écart de salaire entre 1 et 20 (basé sur Confédération européenne des syndicats) et salaire maximum;
– Jacques Généreux (sécrétaire à l’économie au PG) proclame depuis longtemps qu’il faut éradiquer la spéculation et qu’il aurait fallu re nationaliser les banques lors de la crise;
– Protectionnisme social pour la France et l’Europe pour arrêter le Dumping Social et Fiscale;
– Ils ont été les seuls avec le PCF à militer à l’Assemblée Nationale pour la souveraineté du peuple en matière budgétaire;
– VIe République pour en finir avec ce système quasi monarchique de la Ve.
Pourtant Melenchon est constamment affiché par les médias comme un « démago populiste pire que Le Pen »…
Mélenchon, pitié non!
Ce n’est sûrement pas un hasard si les grands médias »oublient » de l’inviter ou de le citer dans les résultats des sondages, Je trouve que le programme de Mélanchon a beaucoup de point commun avec l’esprit de ce blog.
@Pipas
La lettre d’un activiste anarchiste, fondé par principe à jeter le bébé avec l’eau du bain? Un peu court tout de même (même pour ce texte bien construit).
@Dissonance
Un peu court, certes, mais un peu efficace. Non?
Vous disposez certainement d’arguments à même de me convaincre de l’ineptie de cette lettre, comble de l’horreur, écrite par un anarchiste (peut-être même avait-il une épicerie en Corrèze, le fourbe).
Voterez-vous tout de même Mélenchon?
Pourquoi, pas Mélanchon ???
@Pipas
Efficace? Non, je ne trouve pas. Entre autres parce qu’elle aussi se fait le relais de l’accusation « tarte à la crème » à l’endroit du populisme Mélenchonien, sous une forme certes nouvelle mais qui devrait alors être appliquée à l’ensemble du personnel politique, quelle que soit son obédience, je cite:
Cette accusation sous cette forme n’a en effet de sens qu’en dehors du cadre d’une démocratie représentative. Citation, encore:
Dans la suite du texte, l’auteur témoigne de sa méconnaissance de la notion d’empathie en considérant qu’on ne puisse parler au nom des autres, comme il le fait lui-même d’ailleurs, qu’en partageant leur condition, citation:
Ensuite apparaissent les objectifs plus ou moins explicites de cette lettre. En premier lieu, la très classique destruction de l’État qui personnellement me rappelle toujours cette anecdote que j’avais un jour exposé sur ce blog: Maggy Thatcher aurait fait une punk des plus convenables, puisqu’elle aussi souhaitait le démantèlement de l’État, ainsi que nos chers ultra-libéraux actuels (qu’on nomme également anarcho-capitalistes, ce n’est pas un hasard). Or, reprenant encore un extrait de cette lettre:
J’en prends acte, et considère que si anarchistes de gauche et anarcho-capitalistes revendiquent des moyens identiques, il existe un risque non-négligeable qu’ils aboutissent à un résultat de même. Or le résultat des œuvres anarcho-capitalistes sont là quotidiennement sous nos yeux. Merci bien.
Un autre objectif, purement formel, est la confiscation du mot de révolution par l’auteur, ce qui, si ça ne tenait qu’à moi, serait concédé bien volontiers tant la notion qu’il renferme me paraît inepte.
En bref, ce type de discours, même si comme je l’ai déjà dit me paraît bien formulé, est une vieille soupe réchauffée depuis trop longtemps selon des arguments qui ne tiennent pas. Le discours d’un activiste revendiquant un recours à la violence mais refusant tout cadre, surtout celui de la loi, se désolidarisant ainsi de la saine loi du Talion pour s’inscrire dans celle de la jungle. Une sorte de nostalgique du Far West made in Europe. Déprimant et archaïque.
@Dissonance
Oups!
Moi qui croyait qu’il y avait une différence entre anarchie et anomie (terme qui convient mieux à la situation actuelle; l’anarchie, la vraie, je voudrais bien l’essayer!)…
Re-Oups!
Moi qui croyait que le cadre de la démocratie représentative favorisait l’anarcho-capitalisme… Heureusement que des hommes comme Daniel Bouton, Chevalier de l’ordre national de la Légion d’honneur et Officier de l’ordre national du Mérite nous éclairent sur la nécessité de respecter les lois, les cadres, et l’Etat.
Plus sérieusement, pensez-vous qu’il y ait de l’empathie, ou même une dose infime d’ocytocine à glaner dans le fait de laisser autrui s’exprimer en votre nom pendant cinq ans sous prétexte que vous ayez propulsé son nom à lui dans une urne en bonne et due forme? Même Mélenchon?
Si par miracle il était l’élu, nous ne devrions pas pour autant nous en contenter, non?
D’autre part, il est parfaitement possible d’être anarchiste sans avoir voté Tatcher ni couru nu coiffé d’une crête rouge, no future tatoué sur le torse!
Il est aussi parfaitement possible d’être anarchiste en se sentant déjà nostalgique du Far-West Maghrebin: nous en sommes encore bien loin, pas faute de force, de sagesse ou de tempérance. Faute de courage.
Vous dites déprime? Archaïsme? Mais dans quelles mains sont les gourdins? Dans celles de la police ou dans celles des terroristes anarcho-autonomes? Pensez-vous sincèrement que ces derniers poursuivent le même but que les hiérarques ou chantres du modèle dominant, qui clament « c’est nous ou le chaos », comme le disait un certain Ben Ali?
Pensez-vous sincèrement, à l’observation de bonobos (dont nous ne sommes pas si loin), que la loi de la jungle mérite votre désignation polémique?
Einstein disait l’ordre est la vertu des médiocres…
Cordialement!
@Pipas
Et il avait parfaitement raison. Cependant, tout le monde ne peut prétendre être Einstein et c’est précisément l’une des limites des thèses anarchistes que de n’être viables que dans une utopie sans médiocrité d’aucune sorte, de fait fort peu compatible avec la réalité.
« « Le militant que je suis dit à Moubarak ‘dégage!’; si j’étais le président de la République, je me garderais bien de tenir un tel discours à l’égard d’un autre peuple souverain et libre », a avancé le président du Parti de gauche, qui a promis que si l’un de ses ministres s’exprimait de la sorte, « alors là, il prendrait la porte deux secondes après! » » a dit Mélenchon à propos de la déclaration de Jeannette Bougrab selon laquelle : « Je crois qu’il faut que le président Moubarak parte, je crois qu’après 30 ans de pouvoir il y a quand même une forme d’usure et que la transition démocratique doit aussi toucher l’Egypte »
Vous feriez confiance à quelqu’un qui dit qu’en tant qu’élu il ferait le contraire de ce qu’il ferait en tant que militant ? En tant qu’élu il s’adresse au peuple, en tant que militant il s’adresse au chef ; et ce en dépit de ce que l’élu pense du chef et de ce que le militant pense du peuple.
L’avantage de cette déclaration de Mélenchon est sa transparence quant à la nécessité de la contrition en politique. Vous savez, ce réalisme qu’on dit politique qui est l’aveu de cette règle selon laquelle le pouvoir prend ceux qui croient le prendre ! Le « quand même » de Bougrab aurait mérité une meilleure repartie. C’est vrai non, 30 ans c’est exagéré, tandis que 6 fois 5 ans, tour à tour, ça use moins. Peut-être même 6 fois moins, ça met du jeu dans les rouages.
Einstein ne souhaitait que mettre de l’ordre entre les médiocres et ceux qui le sont moins ( dont lui même en principe )
Sur l’attitude contradictoire entre le militant et le gouvernant ( revoir aussi Chevènement : » quand on est un ministre on ferme sa gueule ou …. ») , c’est un sujet passionnnat . Pour ma part je fais plus confiance à quelqu’un ( militant ou gouvernant ) qui annonce qu’il reconnait qu’il y a là deux registres différents . Je ne sais pas si ça le rend efficace ou inefficace , mais c’est l’expression d’une vérité .
De la même façon que , selon la formule déjà bien connue , je préfère quelqu’un qui avoue « je suis raciste , mais » , à quelqu’un qui dit » je ne suis pas raciste , mais … » . J’avais déjà aussi cité Samy Davis junior qui, sur le racisme , s’exprimait ainsi : » je reconnais que j’ai parfois des pensées racistes , et c’est en le sachant que je me donne une CHANCE de l’être moins » .
Sur l’exercice du pouvoir , c’est cette attention à réduire ce grand écart , qui me rend plus modeste , sélectif , mais convaincu et acharné sur ce qu’à tort ou à raison , je garde pour essentiel .
Dans une démocratie qui reste à nourrir . Mais je vais lasser à force de citer Ricoeur ( la dernière fois que j’en ai parlé en famille , mon petit fils le plus âgé avait compris Ricard , ce qui m’a un peu désolé car j’ai reconnu là les désastres de la publicité !)
@ juan nessy
22 février 2011 à 11 h 12
Paul Ricoeur n’a jamais prétendu être révolutionnaire, mais de là à être confondu avec un jaune. Est-ce que l’inverse fonctionne avec Mélenchon ? Voyons : Mélenchon n’a jamais prétendu être un jaune, mais de là à être confondu avec un révolutionnaire.
Pour Paul Ricard y a pas photo depuis Pasqua.
Adhésion totale à ces conditions (même s’il y en a bien d’autres). J’ai toujours voté par principe et toujours par défaut contre ce que je considérais comme le pire des candidats mais cette fois c’est fini. Sans engagements précis je n’irai pas voter.
Mais ne soyons pas dupes, il suffit de voir ce qu’est devenu le pacte écologique de Nicolas Hulot que tous les candidats avaient signé, NS compris !
L’étape suivante … la rue et les pavés.
Le pire ou le moins pire ??
Je me permets d’ajouter qu’il y a dix propositions dans le manifeste des économistes atterrés et qu’elles valent le coup d’être soutenues également. Le texte complet est disponible gratuitement en ligne, une version « livre » est également disponible pour un peu plus de 5 € en librairie (mais je suppose que tous les lecteurs de ce blog sont déjà au courant …).
Les projets de Trichet sont rejetés par le gouvernement Fillon !!
Le ministre du Budget, François Baroin, a jugé « très curieuses » lundi les déclarations du président de la BCE, Jean-Claude Trichet, pour qui augmenter les salaires serait « la dernière bêtise à faire » en Europe.
« Notre objectif, c’est de faire en sorte que tous les efforts produits n’abîment pas le quotidien et permettent à terme une augmentation des salaires », a déclaré M. Baroin sur Europe 1.
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/politique/20110221.AFP3502/baroin-l-objectif-du-gouvernement-est-une-augmentation-a-terme-des-salaires.html
On est bien à l’ère de l’oligarchie !
Trichet a t il été élu par le peuple ?
entre aujourd’hui et à terme je sent comme un flottement de quelques éternités du genre mañana
DSK re(?)deviendrait’il soudainement socialiste?
DSK juge « scandaleux » que les bonus soient « revenus comme avant ».
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/politique/20110221.AFP3511/dsk-juge-scandaleux-que-les-bonus-soient-revenus-comme-avant.html
Déclarer que le retour des bonus est scandaleux cela ne mange pas de pain.
Sarkozy l’a dit, Lagarde l’a dit, tout le monde l’a dit. Ce qui compte c’est l’analyse qui sous-tend les petites phrases. Idem pour sa déclaration sur les agences de notation. Son analyse, jusqu’à preuve du contraire ne peut être que celle qui justifie les politiques du FMI. On connaît la musique.
Tant qu’il ne clamera pas haut et fort qu’il faut interdire les paris sur la fluctuation des prix, que les agences de notation ne doivent plus être des sociétés privées, il parle pour ne rien dire, ou plutôt il lance des leurres, ce qui égare l’opinion publique et est indigne d’un véritable débat intellectuel.
Tous ces mensonges et indignations de façade fonctionnent sur le principe « calomniez, il en restera toujours quelque chose » . Pour qu’il n’en reste rien il ne faut plus écouter ces gens là, c’est un préalable incontournable pour qu’un changement puisse commencer .
Je viens de finir la lecture de « Accélération, critique sociale du temps » d’Harmut Rosa et je le recommande à tous !
Après lecture, je me demande si finalement, tout ce qui arrive devait arriver car notre société post moderne porte en elle les germes de sa propre désintégration et dont la finance n’est finalement qu’un reflet (ou conséquence et cause à la fois) avancé sur tous les autres systèmes socio.
Sans déformer les propos de l’auteur, les institutions politiques ont durant longtemps organisé l’accélération sociale, des modes de vie, … et la « dynamique de l’accélération des sociétés modernes a pris son autonomie par rapport à ces institutions et se retourne contre elles. C’est vrai des institutions de l’armée et de la bureaucratie d’état, mais aussi, dans une certaine mesure des principes de l’organisation démocratique et de la règlementation politique. »
Si notre seul idéal ou objectif dans la vie est de consommer toujours plus, acheter ou vendre, nous faisons bien partie d’une société malade et décadente qui n’apporte aucune joie, aucune satisfaction, aucun bonheur !
Pour en savoir plus sur ce style de critique, je vous conseille les articles disponibles sur le site :
http://palim-psao.over-blog.fr
Même si ça paraît du domaine du rêve, je ne me déplacerai pas non plus s’il n’y a que des aménagements marginaux, mais accorder ma confiance à un quelconque homme politique me sera bien difficile sinon impossible.
Naïveté ou forfanterie ?
Depuis La Fontaine nous connaissons combien le chemin de l’enfer est pavé de bonnes intentions.
En survolant rapidement les commentaires qui précèdent le sien, le détective aperçoit une partie des éléments qui réfutent les « cinq conditions ».
Ces arguments qui se réfèrent, explicitement ou non, aux rapports des forces en oeuvre dans la société, méritent le respect du lecteur et/ou du commentateur et renvoient à la question choisie comme titre de mon intervention.
Ce qui motive l’ire de Marlowe ce sont les mots suivants : « 80 % des activités bancaires ne consistent plus, désormais, à alimenter l’activité économique productrice de biens et de services, mais(…) »
Qelle est la nature de ces biens et services ?
Ce sont pour leur immense majorité des leurres et des ersatzs.
Et c’est parce que ce sont des leurres et des ersatz, c’est à dire des marchandises qui ne sont pas produites pour leur usage social, mais pour l’argent qu’elles peuvent amasser pour les propriétaires, que le système ne fonctionne plus.
Ce n’est pas de la richesse qui est massivement et mondialement produite, mais de la pauvreté, tant sur le plan qualitatif que sur le plan quantitatif.
Les humains, qui sont massivement produits par cette économie folle, sont des déchets non-rentables.
Il ne sera pas possible de soigner la crise sans en comprendre l’essence.
La finance est « bien » ou « service » … ? Le commerce est « bien » ou « service » … ?
La finance n’est ni bien ni service, la finance est parasite.
Le commerce, comme échange de valeurs d’usage, est consubstantiel à l’activité humaine.
Serait-il pour vous tous toujours aussi certain d’élire en 2012 un président de ce qu’il reste de la Cinquième République ?
Le président de la Sixième « République » serait-il même élu au suffrage universel ?……
La mise en place des « détails » qui nous préoccupent pourrait-il faire l’économie de réformes constitutionnelles tant au niveau national qu’ Européen ?
Je suis certain que nos oligarques, eux, se sont déjà penché sur la question…….
Qui osera symboliquement marier le Six et le Douze ?