Un autre printemps mémorable se dessine, qui a déjà débuté dans certains pays. Tunisie, Egypte, Yémen, Libye, Bahreïn, … Madison (Wisconsin), Chine ? qui d’autre encore ?
Lorsqu’il y a quelques semaines j’ai répondu à Grenoble à une question sur l’avenir des États-Unis en n’excluant pas la possibilité d’une guerre civile dans ce pays, un autre participant à la table ronde n’a pas pu retenir son hilarité : la possibilité-même l’a fait pouffer, et il a continué de rire de mon « millénarisme » longtemps après. La salle n’a pas partagé son fou-rire et lui a ensuite expliqué pourquoi.
J’espère en tout cas que ce Monsieur s’intéresse à l’actualité et est en train de suivre l’escalade qui se poursuit en ce moment-même sur la place du Capitole à Madison dans le Wisconsin, où le gouverneur de l’État, Scott Walker, se propose de révoquer les droits syndicaux « pour faire les économies qui sont indispensables ». Les sénateurs démocrates ont pu retarder l’adoption de la mesure en quittant l’État pour empêcher que n’existe le quorum qui permettrait de la faire passer. La tension était vive hier entre manifestants et contre-manifestants du Tea Party rassemblés devant le Capitole. Chaque parti a promis des renforts pour aujourd’hui.
184 réponses à “UN AUTRE PRINTEMPS MEMORABLE”
le cas de Madison vu par l’économisme Krugman
sur RTBF.be
A croire que plus ils prennent de la hauteur et plus ils s’éloignent et se durcissent davantage
à l’égard des peuples, oh bien sur personne ne remarque rien au début, il faut être du coté des manifestants, encore plus si les prochains meneurs reprèsentent bien toute la grâce
du changement, car c’est bien connu plus je grogne et plus tout le monde se dit alors ah enfin voilà le réel changement tant attendu.
Il est vrai qu’à partir d’une certaine hauteur on ne trompe plus guère personne, quel que soit d’ailleurs le bord, quel grand homme ce Kadhafi hier encore il était bien vu et reçu en grande pompe en France, et puis voilà qu’aujourd’hui ça ne le fait plus trop, tout va si vite.
Décidément je ne sais vraiment plus quoi penser maintenant de nos démocraties, c’est surtout un bon mot à la mode que les gens se répétent continuellement en tête matin, midi et soir, oui sans doute qu’il faudrait davantage réclamer » plus » de démocratie sur terre, comme si ça n’était pas suffisamment grave à voir comme ça partout dans le monde.
Et si nous revenions plutôt d’abord à des choses un peu moins excessives et dualistes sur terre, histoire de changer un peu de propos quand même en société.
very funny 🙂
he’s talking about president Kucinich though, I don’t think we’ll be that lucky :/
THE GREAT DEPRESSION AND THE REVOLUTION OF 2017
L. RANDALL WRAY
Je vous invite à jeter un oeil aux prédictions faites par the Economist et reprises sur l’Observatoire des idées sur les prochaines révolutions dans le monde arabe
http://observatoiredesidees.blogspot.com/2011/02/un-indice-pour-predire-la-prochaine.html
Avant de se produire les choses murissent lentement et longuement dans le silence, et ce murissement est invisible. Ce qui surgit brutalement ne vient jamais du pur néant. Les choses se produisent d’abord « ailleurs » avant de se manifester. La fin de la stabilité en Tunisie, en Egypte, en Lybie, en Algérie, les mêmes bourgeons qui semblent percer en Chine, aux Etats-Unis dans le Wisconsin (« Obama, dégage « ?), finissent par donner le curieux sentiment qu’il ne s’agit pas seulement d’évènements isolés, de la volonté de certains peuples de forcer l’histoire et de se donner à la démocratie selon la vulgate habituelle. Il s’agit peut-être de cela mais aussi d’autre chose. Cela ressemble à une sorte de délitement général en train de s’amorcer, un peu comme si le vide qui a aujourd’hui en grande partie envahit la psychologie collective humaine (une forme d’uniformisation accélérée des esprits à l’échelle de la planète avec comme horizon indépassable un plus petit dénominateur commun consumériste) donnait de nouveaux et d’inattendus fruits dans le monde de la matière. Si c’est cela, croire, ne serait-ce qu’un instant, que ce mouvement original laissera l’Europe matériellement indemne et inchangée est une illusion.
un des nombreux problèmes qui va découler de ces révoltes des pays arabes, c’est celui des flux migratoires. L’exode en d’autres termes. (âmes sensibles…s’abstenir)
La Lybie rendait le « service » aux Européens et surtout aux Italiens de « réintégrer » ou de récuperer les migrants de toutes nationalités (refoulés d’ Italie) qui pour fuir la misère sociale avaient tenté de rejoindre l’Europe.
Il y avait en Lybie beaucoup de camps de « rétentions » et les Droits de l’Homme n’y étaient pas vraiment respectés, ce qui ne posait pas vraiment de problèmes aux gouvernements européens.
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Le 30 août 2008, Kadhafi et l’italien Premier Ministre Silvio Berlusconi ont signé un traité de coopération: le traité de Benghazi . En vertu de ses termes, l’Italie a versé 5 milliards de dollars à la Libye en compensation de son ancienne occupation militaire . En échange, la Libye s’est engagée à prendre des mesures pour lutter contre l’immigration clandestine en provenance de ses rives et à stimuler les investissements dans des entreprises italiennes. Le traité a été ratifié par l’Italie le 6 Février 2009
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» 2008: L’Europe ouvre des camps de rétention hors de ses frontières ( extraits d’article de » l’Observatoire citoyen » /2008)
L’ouverture de ces centres n’ayant pas réussi à endiguer le flux migratoire, l’Europe cherche aujourd’hui de l’aide en dehors de ses frontières. Des accords bilatéraux, soupçonnés de reposer sur des alliances équivoques et d’autoriser des atteintes aux droits de l’homme, ont vu naître des camps situés dans des pays périphériques comme le Maroc, l’Ukraine, la Libye et la Turquie. La Turquie exclut les non-Européens de sa politique à l’égard des réfugiés, et la Libye n’a pas signé la Convention de Genève sur les réfugiés. L’Italie n’en a pas moins signé un accord secret avec la Libye, où, selon Rutvica Andrijasevic, un chercheur du Center on Migration, Policy and Society de l’université d’Oxford, elle a déjà construit un camp de rétention, qui sera prochainement suivi de deux autres.
A Lampedusa, une ville qui n’a jamais eu d’école secondaire ni de maternité, une caserne a été transformée en un énorme centre en vue d’accueillir les milliers de migrants recueillis en mer ( Observatoire citoyen/ 2008)
http://observatoirecitoyen.over-blog.or … 42574.html
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Voilà que le couvercle de la marmite vole en éclat et qu’une catastrophe humanitaire se dessine, avec des répercussions économiques bien sûr.
Ces évenements étaient sans doutes prévisibles et l’on semble découvrir cet aspect du problème au travers des images des journaux télévisés.