Billet invité.
Dans le monde des affaires, on appelle cost-killers les managers rompus à l’exercice qui consiste à faire tomber les têtes, sauf la leur, se forgeant ainsi une flatteuse mais usurpée réputation d’excellent gestionnaire.
Le parallèle s’imposant, les chefs d’Etat et de gouvernement européens méritent-ils une autre étiquette, qui n’ont comme réponse à la crise que la réduction des déficits publics, et comme arme favorite les coupes budgétaires ? Revendiquant une stratégie – n’ayant ce nom que par défaut – dont la vanité montre au fil des semaines et de leurs reculades combien ils sont dans les faits démunis, se cramponnant au déni et espérant s’en tirer ainsi. Ne voulant pas reconnaître les vrais contours de la crise pour ne pas avoir à tailler dans un autre vif.
Ils s’accrochent néanmoins à une ligne de conduite, dont ils ne dérogent pas. Celle de régler avec l’argent public l’addition présentée par un système financier dont la chute libre a été stoppée, mais pas son dérapage qui plus sournoisement se poursuit. Ayant malencontreusement oublié combien les déficits budgétaires contre lesquels ils montent à l’assaut avec tant de vaillance doivent à une crise financière évacuée, passée aux profits des uns et aux pertes des autres.
Les gouvernements européens appliquent tous cette même politique, avec des variantes et selon des décalages dans le calendrier. Inscrivant leurs plans respectifs dans une unique perspective : l’amoindrissement du rôle de l’Etat et la poursuite de l’extension de la financiarisation. Un total paradoxe si l’on considère ce qui vient d’intervenir et se poursuit, mais qu’importe !
Après tout, aux Etats-Unis, pourtant aux premières loges de la crise, le Tea party movement et la droite républicaine ne tirent-ils pas comme leçon de la crise que l’Etat en est le responsable et qu’il faut le réduire à la portion congrue ? Faisant des saisies de millions de maisons et du chômage, des pertes des fonds de pension ainsi que tout ce qui reste à venir, les victimes d’un Etat responsables de tout avec ses complices les banques voraces ? Ce n’est plus un contresens, c’est une totale falsification.
Que viennent de réclamer au gouvernement grec les contrôleurs de la mission conjointe de l’Union européenne et du FMI ? Que d’ici 2015 la Grèce privatise massivement pour combler sa dette et sortir de la crise : 50 milliards d’euros d’ici 2015, dont 15 milliards d’ici 2013, au lieu des 7 milliards initialement annoncés. Ils reconnaissaient pourtant que le gouvernement est dans les clous du plan adopté mais anticipent des difficultés supplémentaires liées aux coûts des futurs emprunts, anticipant le refus de toute restructuration de dette.
Que vient de déclarer dans les colonnes du Telegraph le ministre de la justice britannique, Jenneth Clarke, en parlant de l’impact du plan d’austérité gouvernemental ? « Je ne pense pas que les classes moyennes aient bien réalisé l’ampleur du problème, c’est une des raisons pour lesquelles nous allons être confrontés à des difficultés politiques (…) Cela va émerger quand l’effet des coupes budgétaires va commencer à se faire sentir dans les foyers cette année ».
Que vient de craindre publiquement le polonais Janusz Lewandowski, commissaire européen au budget ? Le pacte de compétitivité franco-allemand ne doit pas mener à « une Europe à deux vitesses », a-t-il dit, en ajoutant : « Nous ne devons pas tolérer, après avoir été intégrés, d’être à nouveau exclus parce que la zone euro construit une sorte d’Union européenne intérieure ».
En évoquant la création d’une « cinquième protection » (pour ne pas dire branche) de la Sécurité sociale, afin de prendre en charge la dépendance, que Nicolas Sarkozy a-t-il en tête qui évoque prudemment à la télévision la possibilité d’avoir recours aux assurances privées, faisant valoir qu’il ne fallait pas l’écarter pour des « raisons idéologiques » ? Devant le Conseil économique, social et environnemental, il avait déjà tourné autour du pot : « pour la prise en charge de la dépendance, il nous faut sans doute inventer autre chose que le modèle traditionnel de couverture des risques par la Sécurité sociale ».
Par opposition et pour ne prendre que deux exemples, comment ne pas être frappé par la pugnacité des défenseurs des bonus des banquiers au Royaume-Uni, qui ont négocié pour conserver leur entière liberté un accord bidon avec David Cameron, le premier ministre, ou la décision de Nicolas Sarkozy de ne pas taxer la plus-value réalisée lors de la vente de la résidence principale en contrepartie de la suppression de l’impôt sur la fortune, bruyamment applaudie par les professionnels de l’immobilier ?
Comment également ne pas remarquer comment le financement du filet de protection social est menacé en France, après avoir été confié à des collectivités locales étranglées par l’insuffisance d’une dotation de l’Etat qui ne compense pas le transfert de charges ? Alors que nombre d’entre elles font face aux charges d’intérêt démentes d’emprunts toxiques et ne sont toujours pas parvenues à obtenir un soutien de l’Etat dans leurs renégociations avec les banques ?
Ainsi, les contours d’une nouvelle société sont progressivement dessinés, à grands traits dans les pays de la zone des tempêtes, ou plus esquissé dans celles qui n’y sont pas. Non seulement les inégalités sociales, à la racine de la crise, ne sont pas combattues, mais leur développement est à nouveau encouragé. Faisant de la crise elle-même un prétexte pour approfondir ce qui était avant entrepris, dans une logique d’enfermement financier qui déjà prévalait et en sort renouvelée.
Mais cette dynamique est d’une grande fragilité, menacée par de véritables bombes à retardement financières, aux Etats-Unis, au Japon ou en Europe. Le dérèglement a porté ses fruits au-delà de toute espérance et les tentatives timorées de revenir dessus, qui prétendent contenir la prochaine crise alors que l’actuelle n’est pas terminée, ne sont pas à la hauteur. Combien de temps les pauvres constructions idéologiques des riches vont-elles pouvoir tenir ?
245 réponses à “L’actualité de la crise : VAILLANTS COST-KILLERS, par François Leclerc”
La Grèce dénonce une ingérence de l’UE et du FMI | À la Une | Reuters
par Lefteris Papadimas et Ingrid Melander ATHENES (Reuters) – La Grèce a accusé samedi l’Union européenne et le Fonds monétaire international d’ingérence dans ses affaires.
Cette position intransigeante du FMI sur les privatisations en Grèce a bien entendu l’approbation de son Directeur…
Quand un pays se comporte sans dignité (fraude) ce pays ne mérite aucun respect !
ce n’est pas « un pays » qui a fraudé les compte, ce sont certains dirigeants.
sinon pourquoi se limiter à un pays et ne pas dire « l »union européenne a fraudé > pas de respect », ou « la race humaine a… » ?
HP @
ce n’est pas « un pays » qui a fraudé les compte, ce sont certains dirigeants.
Désolé, c’est tout un pays qui en a profité. C’est un pays où la fraude est partout ! Etes-vous disposé à payer la dette d’un pays où certains ont acquis des biens supérieurs aux vôtres ? Où certains ont un revenu supérieur au vôtre ?
« Tuez les tous, Dieu reconnaîtra le siens ! »
Mais je ne doute pas que vous donnerez toutes vos économies d’une vie de labeur pour sauver la Grèce !
Merci DSK ! DSK for président !
Et au passage que soient aussi remerciés les Walls, Aubry et autres grands ténors du PS qui en se gardant de critiquer la politique vaillante et avant-gardiste du FMI apportent un précieux concours à l’œuvre visionnaire et magistrale de l’irremplaçable et génial DSK !!
@HP & Albin
Les évadés fiscaux grecs disposent de 600 milliards d’euros sur des comptes en Suisse – près de cinq fois le montant des crédits du Fonds monétaire international (FMI) accordés au pays surendetté.
2011-02-13 Kathimerini – Grèce, Spielberg pour sauver la Grèce
Le quotidien conservateur Kathimerini élabore un scénario pour le sauvetage de la Grèce : « Devons-nous nous réjouir que le labeur de nos compatriotes, manifestement acharnés au travail, atteigne des sommes mythiques, ou devrions-nous être tristes que cette fortune, de par l’énorme bureaucratie et l’impitoyable imposition du capital, ne se trouve plus là pour développer et aider le pays ? … On cherche déjà un réalisateur pour porter à l’écran le scénario évoqué : à savoir que cent des principaux épargnants ‘helvètophiles’ prêtent ensemble de l’argent à la Grèce, et donc à leur patrie, à un taux supérieur à celui des intérêts suisses mais inférieur à ceux du FMI et de nos contributeurs européens. C’est Steven Spielberg, spécialiste de la fiction, qui a le plus de chances. » (10.02.2011)
On a les dirigeants qu’on mérite !!! exemple: Berlosconi le truand mafieux, est applaudi dans sont pays depuis des décennies, et ré-élu, les dirigeants Scandinaves sont 100% intègres, ou virés sur le champ….donc la Grèce a des mafieux à sa tête depuis des décennies, élus par les Grecs, si ils trichent pour eux, ils trichent aussi pour leur pays. Normal. Les dirigeants reflètent la population.
La grande braderie se poursuit
Apparemment, il y en a qui n’ont pas perdu le nord ! le malheur des uns fait le bonheur des autres !
Pour les banksters US, malhonnêteté est vertu ! le monde de l’envers, on vous dit !
… »La banque reconnaît une seule chose : en même temps qu’elle conseillait le gouvernement grec, elle recommandait à ses clients (principalement des hedge funds) d’acheter du CDS (Credit default swap) grec. Qu’est ce qu’un CDS ? Un produit financier, une sorte d’assurance destinée à se prémunir contre la potentielle défaillance d’un Etat. Un bout de papier qui peut se révéler un titre hautement spéculatif. En clair, si Goldman Sachs conseille d’acheter du CDS, cela veut dire qu’elle anticipe une hausse du prix dudit CDS. Et donc qu’il y a un risque sur la Grèce. Pas très élégant, pour la première banque conseil d’Athènes. Le plus grave, c’est que Goldman Sachs est, à cette époque, un des très gros acteurs qui spéculent sur le marché du CDS contre la Grèce. En cheville avec le hedge fund américain Paulson. Celui-là même qui s’était enrichi lors de la crise des subprimes. «C’est une règle éthique de notre métier, assure un banquier européen, on ne peut pas à la fois être rémunéré pour aider un gouvernement et spéculer sur les CDS de la dette du pays. Et pourtant il semble bien que Goldman Sachs le fait.»
http://www.liberation.fr/economie/0101620473-grece-goldman-prise-la-main-dans-le-sachs
oui, nous courons à la catastrophe ! le PS ayant définitivement perdu tout contact avec la réalité du Pays !
quoiqu’il advienne, jamais ne voterai pour le FMIste ! tant pis ! advienne que pourra !
à babord toute ! pour de bon !
Une question subsidiaire serait : combien de temps les appareils répressifs tiendront-ils après la chute des constructions idéologiques des riches? Souvent dans dans l’histoire quand le roi est nu alors on tape pour faire taire les peuples…
Espoir (et appréhension pour la suite certes) de voir les peuples arabes nous donner un magnifique exemple.
Ici en France même une privatisation emblématique avait été tentée comme une sorte de test : l’Hôtel de la Marine… comment les arrêter? Réponse : indignation, résistance et la plus large union de tous contre l’oligarchie!
Dernière question : DSK approuve t’ il ces propositions du FMI?
Mais que sont les appareils répressifs de nos jours ?
Quelle est la part, d’infantilisation des populations dans ce maintien de l’ordre ?
L’idéologie de la démocratie, quand elle remplace un dictateur, n’est-elle pas une autre forme du maintien de l’ordre, et pas seulement depuis quelques semaines, mais aussi depuis quelques semaines ?
Il faut lire, pour avoir une chance d’être compris :
L’idéologie de la démocratie, quand elle remplace un dictateur, n’est-elle pas une autre forme du maintien de l’ordre, et pas seulement depuis quelques semaines, mais aussi depuis plus de deux siècles ?
Quoi Marlowe regrette le Rouey !
nous voilà bien !
parti comme on est – plus ça va, plus on recule : pourquoi pas le retour du st empire romain germanique, qui aurait réussi à nous avaler tout cru, pendant qu’on y est !
moderne, on vous dit !
Nous sommes et seront responsable de notre destin en 2012, nous citoyens d’une grande démocratie, mais l’irréfléchi citoyen n’a qu’à mettre cette fois-ci le BON bulletin dans l’urne, elle reste la seule solution … si les SARKO, DSK et compagnie sont à nouveau aux commandes, IL NE FAUDRA PAS VENIR PLEURER ou DEVERSER TOUTE SA HAINE sur des blogs qui ne font pas vraiment avancer les choses, bien qu’une réflexion feutrée y soit menée.
Ou alors, la rue, mais les esprits sont bien trop pétris dans leur individualisme et confort,virtuel . Peu d’espoir à mon sens.
@bible : ah oui ? Fallait voter Ségolène ? Le Pen ? Besancenot ? Tous coupables, oui, c’est le principe du péché originel et contagieux, mais tous responsables : non ! Je n’ai pas demandé à ce que l’on casse tout ce qui régulait la finance. Je n’ai pas demandé que les états voient leurs ressources financières soumises au même régime que celles des ménages Duchmol et Tartampion ! Je n’ai pas demandé que les banques puissent battre monnaie en loucedé, sous couvert du crédit. Alors, de grâce, arrêtez avec la musique du « tous responsables » !!! Nous le sommes de l’avenir, c’est sûr, mais sûrement pas de ce passé qui a vu la ploutocratie prendre le pouvoir sur la planète sous la responsabilité de quelques uns !
C’est lequel le BON bulletin?
crapaud rouge:
Alors vous avez « raison », supprimons le droit de vote. C’est sans doute mieux selon vous. A trop fumer je ne sais quoi, vous allez exploser Crapaud (rouge en plus !!! )
Chris06:
Prenez la peine de lire les programmes de ceux que les médias cherchent à vous imposer, et ce, sans avoir peur … Merci
@chris06
Melanchon donne des solutions alors que les autres pensent que tout va changer en faisant toujours la même politique. Qu’en pensez vous dans ce blog.
Pas si simple, le problème c’est que le candidat dont nous avons besoin n’existe pas , mais nous pourrions commencer par exiger des élections permanentes c’est à dire des élections sursitaires .
Tout élu une seule fois non renouvelable verrait son élection remise en question à l’épreuve des faits, par exemple deux fois par an .
Les menteurs de compétition que nous avons actuellement auraient vite fait de dégager !
à Crapaud Rouge,
Quant à Marlowe il n’ a jamais demandé à vivre dans ce monde là.
Heureusement tout s’accélère.
relisons Tocqueville et votons Melenchon, enfin… je… mais ne votons pas au hasard, mais par nécessité.
Crapaud, nous avons une dette infinie envers notre Créateur, à cause du péché originel, c’est aussi une dette souveraine, nous ne pourrons jamais la rembourser, et pourtant l’histoire dure depuis des siècles et des siècles. Dur d’être un homme, mieux vaut être un batracien et rendre à Julien ce qui est à Alexandre !
L’électeur.
« (…) Il a voté hier, il votera demain, il votera toujours. Les moutons vont à l’abattoir. Ils ne se disent rien, eux, et ils n’espèrenr rien. Mais du moins ils ne votent pas pour le boucher qui les tuera, et pour le bourgeois qui les mangera.Plus bête que les bêtes, plus moutonnier que les moutons, l’électeur nomme son boucher et choisit son bourgeois.(…) »
Octave Mirbeau. 1888.
@nounours,
Voter, une forme de renonciation?
C’est du Saramago 2004, il révèle toute sa puissance plus les années avancent.
L’adulte ne croit pas au Père Noël, lui, il vote !
Blague à part, et de façon réaliste j’focaliserais pas trop sur 2012…
J’aimerais bien voir un candidat qui proposerait de casser l « Economie » (a.k.a. le gaspillage) dans lequel nous vivons, des propositions ‘révolutionnaires’, de véritables remises en question du ‘projet’ collectif…
Mais j’y crois pas trop, l’argent sera là pour se défendre, faire jouer le débat sur les (mauvaises) questions, nous orienter avec des bêtises genre ‘vote utile’ (beau projet !).
Ma perception de la dynamique du bordel à venir :
L’écroulement viendra du haut,
la solution du bas
et pour finir, une bonne question :
« au fait, pourquoi l’argent? »
Et si on votais un peu plus pour des actes (les budgets) un peu moins pour des noms propres (qui votent pour nous pour des actes..)
oui, il faut remettre du contrôle démocratique ; que les élus ne s’incrustent pas , y compris au Parlement …et que l’on puisse révoquer les présidents bonimentueurs et incompétents !
votre article, extrait :
.. »à Rome, continuatrice des Grecs, le système démocratique n’est pas parvenu à s’imposer. L’obstacle vint du pouvoir économique démesuré d’une *aristocratie latifundiste qui voyait dans la démocratie un ennemi direct… »
*oligarchie des multinationales
On s’y croirait !
Maintenant qu’Axel Weber s’est désisté, l’intransigeance allemande en sera affectée et il est probable que les autres états membres de l’Union feront davantage entendre leur voix. La révolution égyptienne pourrait faire des émules parmi les dirigeants européens et les couloirs des instances communautaires sises à Bruxelles pourraient devenir autant de place Tahrir. D’ailleurs, le mouvement est en route. Alan Dukes en Irlande, comme rapporté par François dans un billet précédent, le gouvernement grec, signalé par Paul, sont les prémices d’un revirement d’attitudes inféodées.
La donne risque d’être plus complexe en Allemagne: la perspective de la nomination de Weber à la BCE facilitait l’adoption par le Bundestag d’un renforcement du fonds de stabilité européen…
Ce sont les marchés qui décident tout.
Les marchés ne voulaient surtout pas de Weber, sa doctrine d’hyper stabilité et d’Euro fort aurait fait chuter les cours des bourses européennes et des matières premieres en Euro dont les spéculateurs se gavent grassement. De plus l’Allemagne n’avait rien à gagner d’un Euro fort (premier exportateur mondial en % du pib) et Weber empéchait Merkel de faire accepter son pacte de compétitivité. Plus il était en clash avec Trichet. Donc Weber est passé aux oubliettes.
Le prochain président de la BCE ressemblera beaucoup plus à Bernanke qu’à Weber.
Certes le tea party a une vision étriquée et très dangereuse des choses, mais il est le seul pôle un peu puissant aux USA qui préconise la mise sous clefs des banksters.
Pour ce qui concerne l’Europe et la tolérance renouvelées pour les bonus des banquiers je pense que c’est très positif puisque la fureur du citoyen monte au diapason. Il faut que ça craque, le plus tôt sera le mieux.
On a pu voir sur beaucoup de sites des gens évoquer, avec raison, le parrallélisme des événements de l’Egypte et des USA avec le Pologne/Urss de 1989. C’est effectivement bien vu, à la différence qu ‘à l’époque existait cet antagonisme « équilibrant » des deux grandes puissances. Der Mauer une fois cassé, l’entrée de la Russie dans le jeu capitalistique global signifiait alors (cela a souvent été dit) laisser la bride sur le cou à l’impérialisme américain. On voit où on en est maintenant. Je me permets alors de reformuler cette comparaison ainsi :
– La chute du mur fut l’épisode majeur (the trigger) de ce que nous vivons maintenant
– Les événements suivants et actuels (dérégulation, bulles financières, banksters… soulèvements arabes) sont la continuation du processus.
– Les conséquences, subordonnées à l’addition de paramètres peu rassurants (dettes hors controles, état social en fort recul, épuisement des ressources, gestion catastrophique de dirigeants maqués avec les banksters, populations furieuses parce qu’ au-courant de tout ceci, ruée sur le progès d’immenses populations jusqu’alors dans l’inconfort…) seront d’une telle force que ce qui a suivi en URSS en 1989 restera comme un aimable ajustement à l’échelle d’un continent.
Et pendant ce temps un haut dirigeant de Goldman Sachs se profile pour reprendre le job de Strauss Kahn au FMI.
Un avenir riant
@ Mike. A propos du Tea Party :
Le préconise-t-il vraiment ? Il ne parle que de tout libérer, de diminuer l’État! Comment un état croupion pourrait-il mettre les banquiers sous clefs ?
Il est vrai que ce mouvement n’en est pas à une contradiction près.
Est-ce qu’en Hongrie, ou aux Pays-Bas, passés à l’extrême-droite, les banques ont été bridées…?? (un soupçon en Hongrie, mais c’est tout.)
Les promesses populistes n’engagent que ceux qui y croient.
@Mike, à propos du Tea party : vous êtes sûr d’avoir bien lu ? Sous la plume de François, votre « mise sous clefs des banksters » devient :
Si vraiment ils veulent « mettre sous clefs les bancksters » d’aujourd’hui, ne serait-ce pas pour laisser la place à ceux de demain ?
Pas du tout, les politiques néolibérales adoptées par Reagan et Thatcher puis par Fabius et Kohl démarrèrent bien avant la chute du mur. Et à ce que je sache, ce n’est pas de l’ex URSS que nous importons tous ces jeans, jouets en plastique et autres Ipads.
@Mike : « La chute du mur fut l’épisode majeur (the trigger) de ce que nous vivons maintenant » : not « the trigger », car la dérégulation date du début des années 80, et la chute du mur, qui résulte surtout de l’évolution historique à l’Est, de novembre 89.
La chute du mur n’a pas été le point de départ de ce que nous vivons maintenant, mais un accélérateur. Pour tous les tenants de l’ultra libéralisme, l’histoire avait tranché, le capitalisme avait démontré sa supériorité.
Avec la chute du mur et l’échec pitoyable du communisme, l’oligarchie a eu les coudées franches et, jamais rassasiée, elle nous a entrainés vers le chaos que nous observons.
La question qui se pose maintenant c’est comment faire marche arrière et prendre une autre bifurcation. Ce n’est pas évident, ceux qui proposent une autre voie ne sont pas regroupés en ordre de bataille, potentiellement ils sont majoritaires mais leur désunion ne permet pas d’atteindre la masse critique capable de s’opposer à l’oligarchie.
@ Alain B et crapaud rouge.
Pour suivre les libertariens sur le web j’ai simplement constaté qu’ils sont les seuls politiques « virulents » anti banksters… c’est certes un peu défoulatoire. Pour le reste je n’entre pas en matière, de Ron Paul à la pauvre Palin il y a à boire et à manger… SI ce n’est que Peter Schiff ne dit pas que des conneries… et puis j’ai mon petit côté libertaire. Vivra verra
@ Yvan
Pas compris.
@Chris et Batracien
Merci pour la correction. C’est honteux, j’habitais aux Us en 1981 et à Berlin en 89, pris certes par d’autres préoccupations.
C’est vrai que Reagan peut être vu comme le trigger pour ce qui concerne la dérégulation. Question : cette dérégulation a-t’elle accéléré le processus de la chute du mur ?
Je continue à penser que l’élimination de l’URSS socialiste a conforté le modèle capitaliste délirant, pour nous amener plus vite encore au point où nous sommes. Ce qui n’est peut-être pas plus mal comme ça par ailleurs.
@Mike,
Le processus de libéralisation économique fut enclenché sous Reagan et Thatcher, mais ils ne furent pas, à mon avis, les éléments déclencheurs.
Souvenez vous des années 70 : les deux chocs pétroliers, la stagnation et la montée de l’inflation : les grands perdants de cette époque ne sont autres que les capitalistes : c’est en effet à la fin des années 70 que la part de la valeur ajoutée qui revient aux profits du capital est la plus faible de l’histoire moderne. Les marchés des actions sont en panne depuis prés de 10 ans, le rapport prix/bénéfices (PE en Anglais) bat des records historiques de faiblesse aux alentours de 8 seulement. L’idée « géniale » des architectes du néolibéralisme, l’école de Chicago, c’est qu’en enlevant toutes les barrières à la liberté de mouvement des capitaux ceux ci allaient enfin pouvoir prendre un nouvel essor pour le plus grand bonheur de tous puisque plus les capitalistes s’enrichiront, plus ils investiront, ce qui relancera une économie en panne de croissance. « Et la richesse ruisselera partout où le capital est libre ». La magie du rêve américain.
On connait la suite : le PE des actions américaines, européennes et japonaises passent de 8 à 20 durant les années 80 et ensuite de 20 à 45 durant les années 90 : les capitalistes occidentaux s’enrichissent beaucoup plus durant ces vingt années que durant n’importe quelle autre période de l’histoire.
L’enrichissement des riches capitalistes Américains, puis britanniques durant les années 80 fait des envieux partout dans le monde. Et plus il y a d’envieux, plus les barrières au capital tombent les unes après les autres. Les premiers sur la liste des envieux sont bien entendu les capitalistes européens et japonnais : les barrières au capital défendues ne serait ce qu’un moment par Mitterand et Kohl finissent par tombent très rapidement. Puis c’est au tour des oligarques russes de se dire qu’il n’y a pas de raison qu’ils ne participent pas à cette fabuleuse multiplication des pains, la perestroika, la chute du mur de Berlin, les barrières au capital tombent en URSS avec une facilité étonnante. Et le capital finit par être libre et victorieux dans le monde entier. « C’est la fin de l’histoire » nous dit Fukuyama.
Le déclenchement du néolibéralisme fût le fait que les riches capitalistes ne s’enrichissaient plus. Le mécanisme de propagation du néolibéralisme vers la mondialisation et la liberté globale du capital fût l’envie des riches capitalistes de s’enrichir comme les autres, c’est ce qui fit tomber les barrières au capital.
Maintenant, c’est à nous, les peuples du monde entier de remettre en place toutes ces barrières au capital qui sont tombées durant les trente dernières années.
« Un total paradoxe si l’on considère ce qui vient d’intervenir et se poursuit, mais qu’importe ! »
C’est peu de le dire.
Mais les choses avancent tout de même bien, car après les dictatures qui ont enclenché le mode « presque-révolution », les pseudo-démocraties vont y venir.
Bon résumé de la situation, Monsieur Leclerc. Et encore une fois, il est à souhaiter que la logique reste la même et amplifie le contre pouvoir à venir.
A moins qu’une diversion armée ne soit lancée pour sauver les dominants, bien sûr. Mais même cela ne pourrait gommer l’origine connue du malaise, je pense.
http://jesusfilsdedieu.blogspot.com/2011/01/les-serres-dauteuil-menacees-de.html
Jusqu’à quand allons-nous accepter le sabotage systématique de la France ?
Qui a envie de vivre demain dans un monde de fer et de béton ? C’est ce qui nous attend si nous nous taisons aujourd’hui. C’est ça le «Grand Paris» qu’on veut nous faire avaler ?
Il y a une pétition.
J’ai signé ! Quelques mots de l’article suffisent pour vous écœurer d’un tel projet.
Ils ne reculent devant rien. Aller parler après de protectionnisme ou de valeur…
Il y a certes une pétition (on peut trouver le lien sur, entre autres, le site de Didier Rykner « La tribune de l’art »)
Il y a aussi des arguments très pragmatiques soulevés par un conseiller municipal :
http://yvescontassot.eu/?2011/02/07/320-roland-garros-a-paris-le-miroir-aux-alouettes
S’il est impossible d’afficher la sacro-sainte pub dans un site classé, les sponsors risquent fort de reconsidérer leur soutien à la FFT …
Crapaud… le Grenelle de l’environnement fera capoter le projet… enfin, je … ; l’opium du peuple ou le pavot figurent-ils dans les plantes rares !
Vous voulez nuire aux banques qui sponsorisent le tennis ?
Oui mais je n’ai pas vérifié l’info, et dans les journaux radiophoniques ils ne disent pas exactement … enfin de toute façon c’est une décision, ou plutôt c’est un Oukase, puisque je ne sais pas qui a été consulté je veux dire ça tombe d’en haut comme ça, sans demander aux habitants. De plus R Garros fonctionne depuis toujours comme il est, donc moi je sens le délire de grandeur de nos petits pharaons transitoires et les beaux dessous de table, bref la belle manip immobilière. Voilà comment petit à petit tout ce qui fait le charme de Paris est immolé sur l’autel du béton, si on ne réagit pas, ça ne s’arrête pas là… L’affaire Servier montre assez le souci que l’on a pour l’intérêt général de nos jours…
Avant l’argent des mécènes produisait de la beauté …qui a duré des siècles …
La spéculation produit de la laideur …Onc’Picsous ayant juste des $ dans les yeux …(j’ai fait l’effort d’être polie)…
TINA ou le désert des Tartares…
[…] This post was mentioned on Twitter by laetSgo, Clumsy. Clumsy said: RT @laetSgo: L’actualité de la crise : VAILLANTS COST-KILLERS, par François Leclerc http://feedly.com/k/dH2cxs […]
Rien à voir : récréation nature.
Link sur un petit animal préhistorique qui est hélas en train de disparaître à grande vitesse de nos ruisseaux.
http://www.youtube.com/user/caddis49
C’est tellement rare qu’on en dégotte une nouvelle espèce que je suis enthousiaste et ai envie de le faire savoir, même si mon dada mignon est bien peu répandu !
(réf : astacus, écrevisse, cray fish, Fluss Krebse… )
Déclaration en faveur d’une assurance privée obligatoire pour la prise en charge de la dépendance sur Europe 1 de Laurence Parisot, présidente du Medef :
« Il me semble qu’envisager ce dossier via une cinquième branche de la Sécurité sociale serait tout à fait catastrophique. La Sécurité sociale a montré ses limites en cumulant les déficits et en ayant tellement de difficultés à revenir à l’équilibre ».
Le Medef est vraiment une horreur.
Mais bon : ils suivent LEUR logique. Soit, vivre sur le dos du pays.
« assurance privée obligatoire » ? Elle manque pas d’air la Parisot ! Et qui, sinon l’état, serait en mesure d’instaurer une telle obligation ? On a envie de répondre par l’ironie, mais à quoi bon ? L’on voit trop bien où ça mènerait. Sûr que ce ne serait pas « catastrophique » pour les assureurs, mais eux, toujours soucieux de rentabilité et de concurrence, disposeraient là d’un nouveau marché captif, donc d’une nouvelle rente. Parisot nous prend pour des veaux.
La cinquième branche est un beau concept pervers.On invente un nouveau risque, qui en réalité relève de l’assurance maladie,que je sache, Alzheimer ou autres joyeusetés sont des maladies.
On en fait un risque spécifique, et subrepticement on propose un mode de financement alternatif donc privé.Bel élagage!
C’est la cinquième colonne…
Népotisme.
Malakoff-Mederic est aux mais de Monsieur Frère du président, qui ayant échoué (en délocalisant) dans l’industrie chaussettière se recycle dans l’ assurancs vieillesse.
népotisme fraternel
Cervelle pourrie et mentalité archaïque. Le Medef et sa clique – qui veut en finir avec le CNR. Y a pas plus égoïste sur terre. « Les premiers violents, les provocateurs de toutes violences, c’est eux. »
Et voilà que l’on reparle d’un marché prometteur.
Il suffira de mettre en hypothèque les biens du dépendant pour que le problème de l’héritage soit dévinitivement réglé.
C’est encore un des piliers du capitalisme qui s’effondre.
Pardon, cela ne concerne pas les riches !
à Crapaud Rouge,
Pas des veaux, des moutons !
remarquable suite dans les idées !
.. »Il est également président du groupe Proposition et Action sociale. Nommé vice-président en 2004, il est chargé des réformes de la protection sociale et chef de file du MEDEF dans le cadre des négociations entre le gouvernement et les partenaires sociaux lors de la mise en place des réformes des retraites et du système de santé… »
.. »# Membre du Haut Conseil pour l’avenir de l’assurance maladie depuis 2004
# Administrateur de la CNAV de 1994 à 1998
# Vice-président de la CNAM de 2004 à 2005.. »
.. »depuis 2006 : délégué général du groupe Médéric, devenu depuis le 1er juillet 2008 le groupe Malakoff Médéric, spécialisé dans les assurances complémentaires (retraites et autres)…. »
La fin du Medef serait une bonne nouvelle pour la France .Vivement la libération .
En attendant , des nouvelles d’un grain de sable
http://www.capital.fr/carriere-management/interviews/la-question-de-l-avenir-de-l-apec-embarrasse-le-medef-574821
Les déclarations de Poul Thomsen, représentant du FMI, suscitent un tollé en Grèce.
George Petalotis, le porte-parole du gouvernement a répondu : « Nous sommes dans le besoin, mais nous avons aussi des limites (…) Nous ne négocierons les limites de notre dignité avec personne. Nous prenons des ordres seulement auprès du peuple grec ».
La troïka (Union européenne, BCE et FMI) vient de se fendre d’un communiqué exprimant « son plus profond respect face aux énormes efforts consentis par la population grecque »…
Est-ce un prémisse des grecs à un éventuellement défaut de paiement choisi pour enfin soulager son peuple ?
Un « profond respect » proportionnel à l’hypocrisie…
« Nous prenons des ordres seulement auprès du peuple grec »
Bien envoyé.
Se rappelleraient-ils qu’ils ont inventé la Démocratie..??
Attention, après avoir reçu « l’expression » du profond respect du FMI, de nombreux peuples ne peuvent plus marcher !
Incompréhensibles les réticences grecques:
« L’Union européenne et le FMI ont jugé regrettable dimanche le tollé provoqué en Grèce par les nouvelles demandes de privatisations massives dont ces institutions ont assorti la poursuite de leur assistance financière. »
J’avais cru comprendre que le FMI, sous la houlette de DSK, avait placé résolument la barre à gauche. Mais que fait Anne Sinclair ?
Y aurait’il prochainement une élection régionale en Grèce? (rires)
De quel droit l’UE se permet-elle de parler en notre nom !
Bref, à faire mettre dans les programmes des candidats par écrit : « aucune approche par le FMI ne sera tolérée ! « …et si non respect de la clause, pétition citoyenne et plainte portée à la cour pénale internationale…par ex.
Mr Leclerc:
Après tout, plus les cost-killers paraîtront au grand jour, et plus les peuples réagiront jusqu’à sortir dans la rue. Un mal pour un bien, c’est presque à souhaiter !
Vous allez rire. Le Yemen aurait des envies de révolution :
http://www.latribune.fr/depeches/reuters/des-yemenites-hostiles-au-gouvernement-marchent-sur-le-palais.html
« Saleh, au pouvoir depuis plus de trente ans et qui redoute les répliques de la vague de contestation sans précédent qui touche plusieurs pays du monde arabe, s’est engagé à quitter le pouvoir à la fin de son mandat en 2013 et a promis que son fils ne prendra pas la tête du gouvernement. Il a invité l’opposition à des discussions. »
Cela fait un peu penser au fils sarkosy 😉
Décidément, quand l’argent virtuel ne coule plus à flot, cela devient dur d’acheter la « paix »…
L’annonce qui a le plus frappé les esprits porte sur la révision à la hausse de l’objectif de privatisations souhaité par la troïka : 50 milliards d’euros d’ici à 2015, au lieu de 7 milliards sur trois ans initialement annoncé.
Dans un premier temps, le ministère grec des Finances a diffusé un document informel semblant avaliser la création d’un portefeuille d’actifs promis à une privatisation et pouvant rapporter « au moins 50 milliards d’euros ». Mais samedi, le gouvernement a fait volte-face et fait réagir son porte-parole, George Petalotis.
« Nous sommes dans le besoin, mais nous avons aussi des limites (…) Nous ne négocierons les limites de notre dignité avec personne. Nous prenons des ordres seulement auprès du peuple grec », a déclaré M. Petalotis, en soulignant notamment qu’aucune terre appartenant à l’Etat ne serait vendue.
Tandis que la presse grecque, y compris celle proche des socialistes au pouvoir, se déchaînait, le Premier ministre George Papandreou a fait savoir qu’il s’était plaint personnellement auprès du FMI et de la Commission européenne.
De son côté, le représentant de la Commission européenne Servaas Deroose a alimenté la fureur grecque en proposant dans le quotidien To Vilma, de « vendre les plages pour développer le tourisme et le marché des propriétés touristiques ».
La Grèce pourrait facilement lever cinq milliards d’euros en vendant l’ancien aéroport d’Athènes, situé dans une zone côtière lucrative, a-t-il suggéré dans une autre interview à Proto Thema, préconisant la vente de terrains, d’aéroports régionaux et de ports pour un bénéfice de 35 milliards d’euros.
Des propos jugés dimanche « pour le moins déplacés » par le ministre grec des Finances George Papaconstantinou.
Le chef de la mission du FMI Poul Thomsen y est allé lui-aussi de ses encouragements à « vendre des terrains, y compris l’ancien aéroport » d’Athènes.
« Nous sommes à un point crucial où nous avons besoin d’une accélération des réformes », a encore déclaré M. Thomsen, cité par le quotidien Kathimerini.
(Dépêche AFP)
Même en vendant toute la Grèce, ce pays ne deviendra jamais une allemagne du sud…le croient’ils sérieusement une seule seconde au fmi/ue, ou sont ils aussi crétins ou aveugles?
Comme d’ailleurs l’euro qui n’a AUCUN avenir comme monnaie unique car les économies déja très différentes vont le devenir encore plus avec la récession imposée quasi partout par les FMI/UE.
Tous les empires s’écroulent un jour.Un peu de patience…les cas de la Grèce et de l’Irlande ne peuvent que précipiter la fin.Le mois de mars va être très chaud…les Irlandais ne laisseront JAMAIS tomber(tous les partis sont d’accord la dessus) leur coporate tax à 12.5 pct.Ils envisagent de mettre en demeure l’UE et le FMI après l’élection, non pas pour faire défaut, mais simplement pour leur dire, débrouillez-vous mais trouvez une solution car la charge est trop lourde pour l’Irlande..si vous ne trouvez pas de solution, vous mettrez encore plus en péril toute la zone euro..finalement ce sont les Grecs et les Irlandais (s’ils se réveillent) qui ont le VRAI pouvoir, celui de dire..NON et tout s’écroule.
« Même en vendant toute la Grèce, ce pays ne deviendra jamais une allemagne du sud »
Exactement… et le reste également.
Il y a aussi les terrains et propriétés de l’Eglise orthodoxe grecque… Une paille ?
on ne vend pas son propre Pays! Point barre .
vous semblez vous étonner du programme en place depuis plus de 20 ans : tout privatiser, parce que le privé, c’est mieux, c’est plus compétitif, plus rentable : la sécu, la police, la médecine, l’éducation, les prisons, les forêts, les retraites, etc…
tout mettre sous la coupe des marchés qui optimisent, qui décident mieux …
tout soumettre au contrôle des chiffres, des ordinateurs qui décident pour nous.
et puis tout va bien puisqu’une partie de l’humanité continue a profiter du progrès, des voitures électriques, des jets a réactions, des implants mamaires et des performances physiques et intellectuelles améliorées… bref, relisez le meilleur des mondes.
Un poignée de robots qui dirigent une armée de zombis … et quelques humains hagards survivants au milieu.
A juste titre, François Leclerc parle de la poursuite de l’extension de la Financiarisation.
On peut se demander si des bulles ne sont pas déjà en train de « se former » :
1) spéculation sur Matières premières
2) Nouvelle bulle internet ??
cf articles de Mr Prosser dans the Independent :
» David Prosser: How quickly the lessons of the dot.com collapse have been forgotten !!
Friday, 11 February 2011
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Et Twitter qui vaudrait 8 milliards de Dollars
et AOL qui achète » The Huftington Post » pour env .. 350 M de Dollars
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Et surtout l’immobilier… dîtes, ma soeur Anna, vous ne voyez rien venir en France.
Et je dis ça en vivant à l’extérieur. C’est combien les prix des objets, avec quels taux hypo ?
Personne pour racheter la Tour Montparnasse ? Qu’on nous débarrase de cette horreur ! schrompf !
« l’amoindrissement du rôle de l’Etat et la poursuite de l’extension de la financiarisation. »
Je crois avec Dardot et Laval que c’est une erreur, il ne s’agit pas de moins d’État mais d’un État tout entier au service de la construction du nouvel ordre social que vous laissez d’ailleurs bien entrevoir en conclusion de votre article.
Lire Dardot et Laval « La nouvelle raison du Monde » à La Découverte
@Monsieur HR
Exrait d’un billet de C. Arnsperger publié dans son blog le 21 mars 2010 :
« Dans leur remarquable ouvrage récent sur le néolibéralisme, intitulé La Nouvelle raison du monde, Christian Laval et Pierre Dardot ont montré (sur la base, notamment, de l’approche de la « gouvernementalité » chez Michel Foucault) que la confusion entre capitalisme et économie de marché, savamment entretenue par les think tanks néolibéraux (tels que, chez nous, l’Institut Jean Gol, Itinera, McKinsey ou l’Institut Hayek), permet de masquer une réalité troublante: le capitalisme n’a rien à voir avec la promotion de la liberté et de l’autonomie, ni même rien à voir avec le « marché », mais tout à voir avec la cooptation au sein du secteur privé des logiques de décision publique. En vue de quoi? En vue d’une planification « rationnelle » des activités économique et des décisions politiques afin de créer les conditions d’une rentabilisation maximale des capitaux économiques et financiers. Il faut un Etat extrêmement puissant pour créer de telles conditions. Le néolibéralisme, qui est la promotion du capitalisme comme mécanisme de planification collective, est une forme aboutie d’étatisme.
Pourquoi les néolibéraux veulent-ils promouvoir le capitalisme comme dispositif de planification? Parce qu’ils ne croient pas que la démocratie — en tout cas, la démocratie participative qui est moins facile à circonscrire et à coopter que la démocratie représentative — soit le bon outil pour la gouvernance. Quel est alors le bon outil, à leurs yeux? Le « libre marché », comme ils l’affirment tous en choeur? Nullement! Le libre marché capitaliste, oui — mais cela signifie avant tout que la classe des « superviseurs » (managers et décideurs politiques) doit être cooptée dans une logique qui lui fasse prendre les « bonnes » décisions — celles qui permettront aux capitaux d’avoir une aire de jeu aussi large que possible pour se multiplier et s’auto-accroître. Et pourquoi cette vénération du capital? Parce que le néolibéral est absolument convaincu que seul le détenteur de capital économique et financier (que ce soit un individu ou un fonds de pension) possède les « incitants » qui vont l’amener à placer ses capitaux aux « bons » endroits — pour contribuer à un bien commun qu’on ne définit quasiment plus, ou qu’on définit au mieux par des idées opportunément vagues: créer de la croissance, fournir des emplois, assurer la compétitivité de nos entreprises,… Outre que ces objectifs sont souvent des mensonges de façade (car la croissance ne crée pas souvent de l’emploi, et le capital en quête de compétitivité n’est en rien intéressé à l’emploi), ils sont trop imprécis car nullement soumis à la délibération démocratique des citoyens: de la croissance, en vue de quoi et pour qui? Des emplois, oui, mais lesquels et dans quelles conditions? La compétitivité, aux dépends de qui et de quels choix publics en santé, en éducation, etc.? Pas besoin de tels débats, nous disent nos planificateurs capitalistes: laissez les capitaux bouger, demandez à l’Etat de créer les conditions légales et réglementaires de cette mobilité (avec, pourquoi pas, un peu d’écologie et de social pour faire bonne mesure), et nous nous chargerons automatiquement de produire les « bons » résultats. Pire encore, la démocratie d’entreprise serait nuisible à l’allocation efficace des capitaux, et la démocratie en général — quand on lui donne « trop » de place — ralentit voire empêche les réallocations efficaces de se faire.
Le paradoxe, évidemment, c’est que cette apologie de la libre entreprise et du libre marché — sur fond de capitalisme, insistons-y — est en fait l’apologie d’une planification d’un type spécifique. L’allergie des chefs d’entreprise à la démocratie participative montre qu’ils souhaitent une planification centralisée, voire autoritaire, en interne. Et l’apologie néolibérale de la démocratie représentative montre que cette dernière est perçue (à tort ou à raison) comme une cible aisément manipulable, donc cooptable là aussi dans un processus de planification centralisée — mais une planification en apparence non autoritaire, puisqu’il suffit de faire miroiter les « risques » d’un Etat trop « interventionniste » pour que les politiques s’auto-censurent… et mettent en place le « bon » interventionnisme sans trop consulter les citoyens. »
@André : excellent texte, mais pourquoi parle-t-il de « planification » alors qu’il suffit au capitalisme de « coopter » les politiques pour qu’ils prennent les « bonnes décisions » ? Exemple typique, ci-dessus, avec Parisot souhaitant des « assurances privées obligatoires » : aucune intention planificatrice là-dessous, seulement l’ouverture d’une nouveau terrain de jeu.
quelque chose m’avait beaucoup intrigué lors d’une vidéo ou intervenait Paul Jorion face à (si ma mémoire est bonne) Eric Woerth. Paul s’était mis en colère et ce dernier lui avait répondu d’un haussement d’épaule que l’opposition entre Libéraux et Keneysien était dépassée (sous entendu dans les sphères des initiés dont il faisait partie). Malheureusement je ne me souviens pas de la réplique exacte ni de l’interlocuteur, mais je m’étais dit que la, quelque chose nous échappait à tous, autant que nous sommes (parmi ceux qui réfléchissent a des vraies solutions sur la crise).
Je pense que c’est une clé primordiale de comprendre ce qu’il a voulu dire, pour percer à jour l’idéologie des « puissants » et comprendre ce qu’ils trament ou pourquoi ils s’accrochent autant a leur système.
Il semble que Dardot et Laval soient sur le bonne piste, mais ils procèdent en « retro engeneering ». Il manque quelque chose, un je ne sais quoi.
@ Crapaud Rouge
Derrière cette discussion entre Parisot et Sarkozi sur la question de savoir qui, du « public » ou du « privé », financera la prise en charge de la dépendance, il y a bel et bien une « intention planificatrice« . L’oligarchie libérale qui nous « gouvernance » n’est pas un bloc monolithique : sa clique des « décideurs économiques » et sa clique des « décideurs politiques » (qui, tout de même, et dans un premier temps du moins, doivent vaguement se souvenir qu’ils ont été « élus » pour promouvoir l’intérêt général, sinon notre régime politique ne serait plus une oligarchie libérale mais bien je ne sais quel régime tout à fait nouveau (« capitalisme totalitaire » ?) … donc ces deux cliques, n’étant pas toujours sur la même longueur d’onde, loin s’en faut, sont bien obligés d’opérer des arbitrages entre eux, qui sont presque toujours tranchés en faveur de la clique des « décideurs économiques ». Vous verrez, Sarkozi rentrera dans le rang d’une manière ou d’une autre, soit en abandonnant son projet (ou plutôt, son idée) soit en le faisant adopter … moyennant une contrepartie juteuse pour la clique des « décideurs économiques ».
Si ce n’est pas ça de la planification capitaliste, alors je ne sais plus ce que ce mot veut dire !
Pour terminer, notez que ladite discussion est, me semble-t-il, une magnifique illustration de votre « Stratégie du capitalisme ».
La »révolution » en Egypte vient déja de se transformer en simple coup d’état militaire avec vague promesse d’élections libres.On est passé d’une dictature civile à une dictature militaire totale en 48 heures:
Egypt’s military dissolves parliament, suspends constitution.
Egypt military says it’s dissolved parliament, suspended constitution, will run country for 6 months or until elections.
S’il y avait du coup d’état dans l’air, l’armée aurait tiré sur la foule, toujours réunie place Tahrir. La dissolution du parlement était réclamée par le peuple, car les dernières élections étaient truquées.
C’est le coup d’état 2.0 avec l’accord du peuple..c’est nouveau ca vient de sortir ..made in CIA 2.0
« ca vient de sortir » : en version beta, alors…
J’avais oublié un lien:
http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2011/02/13/egypte-l-armee-suspend-la-constitution-et-dissout-le-parlement_1479504_3218.html#ens_id=1470465
A priori (et il faut être prudent, très), l’armée en Egypte prendrait la ‘bonne’ orientation :
– transition de 6 mois (soit juste avant les élections présidentielles et après le début du ramadan),
– suspension de la constitution,
– création d’une commission pour reformater la constitution,
– propositions constitutionnelles légitimées par un référendum.
Mais :
– qui dans la ‘commission’ ?
– « M. Chafic a précisé que le rôle d’Omar Souleiman, vice-président nommé par M. Moubarak pendant les premiers jours de la contestation, sera défini par l’armée. »
http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2011/02/13/egypte-l-armee-suspend-la-constitution-et-dissout-le-parlement_1479504_3218.html#ens_id=1470465&xtor=RSS-3208
Déjà, les militaires ont affirmé que les traités internationaux étaient confirmés.
Que se passera-t-il si le ‘nouveau’ pouvoir en décidera autrement ?
Les égyptiens continuent de mettre la pression sur l’armée, en continuant de manifester et de faire grève.
Ils ont bien raison.
Décidément, il en y a qui ne comprendront jamais rien, et d’une certaine façon c’est plutôt une très bonne chose.
C’est grâce à leur merveilleux entêtement dans l’erreur, à leur monumentale stupidité, à leur arrogance et leur certitudes, et pas autrement (le gag du « bon bulletin dans l’urne » ne fait plus rire personne depuis mai 1981), que nous allons droit dans le mur et qu’au final, on peut espérer, chaque jour un peu plus, arriver ici aussi à être capable de suivre la voie ouverte par nos frères humains de Tunisie et d’Égypte.
Sachons apprécier à sa juste valeur cette contribution, certes involontaire, à la marche de l’Histoire: pour qu’il y ait la Révolution, il faut des Marie-Antoinette!
Bref, rien de nouveau. Sans doute, la crise sociale s’approfondira. Je ne vois pas pourquoi les privatisations et le démantèlement des états y changerait quelque chose. Si par hasard (dans les faits, c’est impossible), la dette publique ou souveraine devait reculer, cela implique simplement que les dettes privées et les insolvabilités (comme dans l’immobilier espagnol, irlandais ou américain s’accentueraient tellement que les restructurations des dettes privées obtiendraient quand même qu’une part des créances restera non couverte.
Au fait, que feront les banques américaines avec toutes ces maisons saisies?
De la pure idéologie de privatiser si cela marchait (oui pour une poignée de voleurs)cela se saurait.Car ils oublient une chose dans leurs privatisations et autres plans de rigueur qui va encore avoir le moindre argent pour acheter leurs biens ou services??
La privatisation des services de l’énergie n’a provoqué que des hausses de prix.Avant une privatisation, leur argument massue est: cela va faire baisser les prix.Une fois la loi votée, c’est tout le contraire qui se produit.Sans parler des ‘ententes’ comme dans le téléphonie mobile, l’internet, le transport , la banque etc…en fait une privatisation c’est créer un autre monopole bien plus nocif, un monopole privé déguisé en pseudo libre entreprise…le souci c’est que les gens s’en sont rendus compte et ça ne marche plus.
oui, cela ne marche plus en raison des faibles salaires distribués et de la concentration des richesses
Le plus dramatique est que l’on sait, si on veut bien lire les chiffres, que la Grèce devra faire défaut ou restructurer sa dette. Tous ces sacrifices exigés de la population sont donc vains…..
………déspéculation…………..déspéculation……………….déspécualtion……………………..déspéculation………déspéculation ………….allez vous enfin diriger vos regards dans le bon sens ?
juste un appel pour une insurrection du temps
LE TEMPS TORTURE
Ce temps impalpable, insondable, maître des impatiences, objet d’études infinies, est-il en passe de se laisser phagocyter par ce néocapitalisme ambiant, jaloux de lui, ravageur des plantes et des destins ?
Car enfin qu’advient il? Il s’est laissé piéger par ce progrès dévoyé des sciences naïves, comprimé dans les usines où il halète, avili, au cœur des cadences folles imposées par les technocrates et programmées pour produire de simili «biens» colonisateurs puissants de nos désirs.
Et dans les champs grillagés d’Andalousie il participe, loin du regard des fades consommateurs vautrés dans leur ignorance, à la gestion minutée à la goutte près de la production des tomates à la rougeur anémique, ou de fruits nés insipides et nourris de goût frelaté.
Où est le temps lent des saisons et des mûrissements ?. S’épanouit-il encore dans les févriers des mimosas rutilants ? ou dans les étés survivants, blotti, au sortir de l’hibernation, au cœur de l’hermaphrodisme des courgettes, dans le velours des aubergines, dans le parfum des pommes biscornues et des abricots à la frêle rondeur dissidente ?
Il est temps qu’il se révolte, ce temps domestiqué, qu’il participe à l’annihilation de ces usines de destruction de la terre-mère, qu’il arme son arc pour diriger sa flèche vers des humains revisités par les blessures de la conscience.
.
Quant le temps cyclique a laissé la place au temps irréversible qui transforme la société de fond en comble, le temps pseudo çyclique de la consommation marchande est venu pour éblouir les hommes de cette époque dans laquelle le temps lui-même est nié par ceux qui se le sont approprié.
Cette époque de braderie généralisée a peu d’avenir.
La poésie donne du sens. Merci pour la musique des mots, Jacqueline.
http://lh6.ggpht.com/_24_8HX9-3Rg/SXbJdIDvbPI/AAAAAAAACQY/YuFEhhxqOoQ/s640/P1030996.JPG
Mimosa pudica;pas tout à fait rutilant mais presque;il suffit de s’enhardir!
En tout cas les 13 derniers milliards d’années ont passés très vite, en fait je ne me suis même pas ennuyé. Un clin d’oeil et pouf… il sonne treize milliards à ma montre. Et des poussières.
Dans la maison de mon père il n’y avait pas d’électricité, pas de montre et l’on se couchait avec les poules. Finita la comédia, i basta.
C’est Janus qui m’a intrigué en ce mois de Janvier. Janvier est le mois que je préfère car l’année n’a pas encore pris son élan. Ensuite c’est la roue libre vers le printemps.
Janus, double visage, l’un vers le passé, l’autre vers l’avenir. Il faut des doubles focales, ce que disait Kirkegaard quelque part également, le difficile est de se considérer subjectivement d’un point de vu très proche et en même temps se voir de très loin, – à distance… Composer un texte requiert également des niveaux de composition différents, une attention (et une inspiration en provenance de) aux jeux de langage, de concept et d’assonances proches, et une conception lointaine, d’ensemble. Se mouvoir dans 2 contextes en même temps …
Minerve également, celle qui vient après la bataille. Fille de Jupiter, on la voit au fronton des tombeaux.
Janus hésite, il ne dialectise pas beaucoup. Simple passage. Chez Mishima il y a de très belles pages sur le temps, dans sa tétralogie. Une qui me revient toujours, cette image de 2 vagues, celle qui redescend de la plage et celle monte et qui fusionnent un instant. Les deux vagues ne sont-elles pas la même vague … allégorie des générations d’hommes.
Hokusai Katsushika (葛飾 北斎, Katsushika Hokusai, 1760-1849)
Connu plus simplement sous le nom de Hokusai (北斎), ou de son surnom de « Vieux Fou de la peinture »
La vague
The new wave :
Twentieth-century Japanese Prints from the Robert O. Muller Collection.
Cost-killing notion abjecte, négative, déplacée ?
La Suisse est un excellent exemple de gestion « bon père de famille » où les « cost-killers » sévissent depuis toujours à longueur d’année à tous les niveaux
Mais c’est ringard de regarder de ce coté là !
Haro sur le cost-killing c’est justifier que certains peuvent jeter l’argent par les fenêtres pendant qu’ils sont au pouvoir, et ceux qui cherchent à redresser sont des capables .
Re-écouter ce que de Gaulle disait du budget de la ménagère au sujet des finances publiques permet de mesurer la bêtise d’un peuple qui préfère croire que demain on rasera gratis .
Les pays occidentaux endettés jusqu’ à la 2ème génération sont dans cette situation pour une seule raison: le refus d’accepter la loi de causalité. Corrélativement, irresponsabilité généralisée et cerise sur le gâteau: perte de dignité.
Un pays endetté est un pays sans dignité !
Voulez vous dire que, dans leur majorité, les électeurs ont choisi en toute conscience l’endettement comme mode de fonctionnement ?
La Suisse est un ‘paradis fiscal’ donc en clair une officine de blanchiment d’argent de toutes les fraudes, de tous les dictateurs, de la drogue..etc..il ne manquerait plus que cela que sa ‘dette’ soit énorme…on se demande même comment elle en a une au fait?
Voulez vous dire que, dans leur majorité, les électeurs ont choisi en toute conscience l’endettement comme mode de fonctionnement ?
Voudriez – vous dire que dans un pays démocratique occidental un électeur n’est pas capable et n’a pas la conscience de comprendre un déficit public ?
Seriez-vous contre la règle majoritaire en démocratie ?
Dans ce cas précis, pourquoi des partis politiques refusent l’inscription dans la constitution de l’interdiction d’un budget déficitaire comme l’Allemagne l’a fait ?
En république française depuis des lustres, la gauche, qui n’avait que le monopole du coeur, laissait à la droite le soin de remettre les comptes en équilibre. Sauf que tôt ou tard tout le monde s’y met pour acheter des voix….et tout ce beau monde dit avoir le coeur sur la main.
Keskinouraconte l’Albin ?
Alors qu’on sait bien qu’environ un tiers de la fortune privée mondiale est en Suisse. Pays très organisé certes, où on s’ennuye à mourir, à moins d’avoir une âme de comptable. Si on peut appeler ça une âme.
Exemple du délire de ce pays. La cotisation perso mensuelle à l’assurance maladie OBLIGATOIRE, se monte à environ 200 euros. Quasi de quoi nourrir une famille africaine à l’année.
Le jour où le système sautera il est fort probable que certain se retrourneront CONTRE la Suisse. « Cerveau du monstre »
@ALBIN : j’ai d’abord voulu mettre une réponse pour tenter de vous expliquer. Oh et puis non, me suis-je dis, vous êtes beaucoup trop « serial-penseur », inutile de chercher à vous convaincre de quoique ce soit !
Mike @
Exemple du délire de ce pays (Suisse). La cotisation perso mensuelle à l’assurance maladie OBLIGATOIRE, se monte à environ 200 euros. Quasi de quoi nourrir une famille africaine à l’année.
C’est ce que coûte la même couverture en France, mais en gros 50 % plus cher ! Ajouter aux cotisations maladies payées aux URSSAF ou au RSI votre mutuelle et ensuite venez en reparler……
Cela fait vivre une famille en Afrique, certes, mais on y meurt aussi pour moins cher en génocide organisé !
Facile de mépriser les comptables ! Et les fourmis aussi.
Ne savez vous pas qu’en France on n’a pas la droit de cotiser à AMARITZ, assurance maladie allemande, qui propose la même couverture que L’URSSAF mais 33 % moins cher ?
Que des Français « européens » ont intenté en ce sens sans succès des procès qu’ils ont tous perdu ! Parce que pour travailler dans les CRAM ou les ASSEDIC fallait avoir sa carte CGT !
Répondre pas le mépris à une intervention d’Albin, qui n’a agressé personnellement personne, n’est pas très constructif. Faudrait veiller à un peu maîtriser ses nerfs avant que ce forum ressemble à celui de libé, parfois indigeste.
@Albin
Par qui ? certes pas que par les Suisses, je concède volontiers.
Je citais l’exemple de l’assurance maladie pour donner une idée du poids du complexe pharmaceutique « corporate » helvète.. et de l’impéritie des cost killers locaux…
Sans oublier que ce joli pays abrite deux « to big to fails » généreusement arrosées par la FED. Ainsi que l’organisme qui chapeaute les grandes banques mondiales à Bâle…
à Albin,
N’étant pas un mouton (voir mon commentaire au N° 3) je ne suis pas concerné par la règle majoritaire en démocratie, comme vous le dites si ingénuement.
@pascal b-eisenstein : je n’ai pas répondu par le mépris mais par la fatigue.
Mince, Albin étant cost-killer, est vexé !
Du coup, il envoie son « indignité » sur les zôt !
j’aime bien votre prose
alors comme, c’est moi qui ait décidé de faire baisser les recettes de l’état.
parce que le déficit , il existe aussi à cause des baisses organisées des impôts ( pour les plus riches ….. ) ; mais là chuttttttt
ceux qui sont sans dignité, ce sont d’abord tous ces riches qui n’en finissent pas de se plaindre de payer trop d’impôts ; ils ne veulent plus particper, à leur juste mesure à l’entretien de la société.
Ils poussent à la destructuration de la société ; qu’ils ne s’étonnent pas si un jour ils se retrouvent dos au mur face à des peuples en armes.
L’emploi de cost- killers au sein d’un entreprise est surtout le signe qu’elle ne sait plus créer .
Il arrive qu’aux « créatifs-aventuriers » des débuts d’une entreprise succèdent les « gestionnaires-idiots ».
Une alternance logique ?Non :un symptôme .
Dans le monde de l’entreprise d’aujourd’hui , ce n’est pas une maladie rare que de croire qu’il vaut mieux presser le citron que d’en planter .
Au lieu de s’interroger sur son absence de créativité , certains pays , certaines entreprises s’albanisent la tête . Elles s’auto-persuadent que leurs choix est le seul choix .
Le cost -killer a l’intelligence des avares .
Mais sa vision de l’avenir est mortifère . C’est un créateur d’enfer .
Le cost-killing est une illusion que se donne certaines entreprises , croyant perdurer , alors qu’elles ont affaire à des vautours qui dissèquent les restes de la bête…
http://www.convergencesrevolutionnaires.org/spip.php?article1516
Ce n’est pas l’argent qui est sale, c’est la façon de le faire .
« Ce n’est pas l’argent qui est sale, c’est la façon de le faire . »
Après avoir lu ça, on peut tuer un riche sans aucun remord. Et c’est ce que craignent les 54 milliardaires américains qui « veulent » « donner » la moitié de leur fortune aux pauvres après leur mort.
Quand j’ai pris récemment l’avion New York-Bruxelles, un Monsieur était assis à côté de moi. Un homme assez sociable, car il s’est mis à parler. Après un dialogue de courtoisie et blabla insignifiant, il m’a parlé de son job. Son métier consiste à aider les sociétés à contourner la législation, à faire en sort que l’intérêt financier prime d’abord. Et les humains? Ce n’était pas son affaire. Il était juriste et économiste avant tout.
Ce qui se passe au niveau des entreprises (« corporate governance »……..) se fait aussi au niveau des états. On n’hésite plus de contourner ou de carrément mépriser les textes ( traité de Lisbonne etc.), de faire accepter au public des pénomènes tels que la « nouveau pauvreté » ou un chômage de masse qui s’éternise.
Mon impression: nous allons progressivement vers une société divisée en bénéfices ploutocratiques pour les uns, et servitude pour les autres. Derrière tout ca il y a une volonté politique.
Le gentil Monsieur m’a aussi parlé du « Tittytainment »: pour faire fonctionner une économie moderne, on n’aurait plus besoin de tous.
Tittytainment.
Pouvez vous être plus explicite pour ceux qui ne connaissent pas ce mélange de nourriture suffisante et d’amusement, d’entertainment abrutissant, pour obtenir un état de léthargie heureuse ressemblant à celui du nouveau-né qui a bu au sein (tits en jargon américain) de sa mère ?
Un proche,recraché par le système et qui s’est tiré une balle dans la tête depuis, consultait régulièrement pour sa boite de Vente par Correspondance un cabinet d’avocat.Il s’agissait de rester sur la crête brumeuse qui sépare la légalité de l’ illégalité dans l’élaboration des publicités du style, M. Tartampion vous avez gagné10000Euros…
Elle est pas belle la vie ?
Oui, pour être à l’aise et épanoui dans la nouvelle société qui vient il faudra simplement être un petit salopard ordinaire, bien se tenir informé des nouvelles formes de cynisme à la mode et rester persuadé que se comporter de la sorte est la meilleure garantie pour « réussir » sa vie .
Marlowe
Ce serait un peu long, il suffit de consulter Wikipedia ou Google.
« Tittytainment » : mélange d’aliment physique et psychologique qui endormirait les masses et contrôlerait sa frustration et ses protestations prévisibles »
Quel rapport avec le « monstre doux » de Tocqueville, (revu et corrigé par Raffaelle SIimone) ?
Ah la revolution Tunisienne
Ah la revolution Egyptienne
Quelles sont belles …. le peuple se soulevant contre les tyrans ….. bien et maintenant que les tyrans sont partis le peuple fait quoi.
Les gens sont dans la rue car ils veulent plus de justice
Les gens sont dans la rue car ils veulent moins de corruption
Les gens sont dans la rue car le pain est trop chers.
Les gens NE SONT PAS dans la rue pour demander la démocratie
Les gens ne SONT PAS DANS LA RUE pour demander la séparation de la religion et de l état
Nous avons a faire a des révoltes populaires, pas des révolutions, mais révoltes est moins vendeurs dans les journaux télévisés
La seule opposition crédible dans ces pays sont les freres musulmans.
Arrêter de penser que les orientaux pensent comme des occidentaux, chacun a sa culture, et un rêve de societés. Arrêtons cette arrogance occidentale de pensé que notre societé est la meilleur. Vu dans la mouise ou nous sommes, pensez vous vraiment que ces gens rêvent de démocratie, alors que nos olligarches se sont autand enrichie que les leurs. Ou est la superiorité de la démocratie ????
Bien sur moi de culture grecquo européenne je la connait, mais le fellah du nil, que sait il, si ce n est ce que lui dit la radio d état.
Ouvrir sa gueule ,sans se la faire casser est une aspiration universelle…
Hhmm…
J’ai pourtant, depuis quelques mois, déjà plusieurs fois entendu le mot « dignité » comme revendication.
@Loire42,
vous semblez faire la même erreur que pas mal de gens : vous confondez démocratie avec caricature de démocratie.
Effectivement, je pense pas que les Tunisiens et les Egyptiens rêvent de caricature démocratie. Les occidentaux non plus d’ailleurs…
S’il vous plait, évitez d’appeler notre système politique, social et économique, « démocratie », ça me donne envie de gerber.
Jusqu’à ce que le monde boive davantage la tasse,
Tous les pauvres Damnés de ce monde sont encore comparables à un juste que l’on préfère de nouveau mener à l’abattoir pour faire de l’argent, pour mieux faire vente supplémentaire, tant que les pauvres gens ne souffrent pas encore bien le martyr pourquoi donc les grands de ce monde devraient-ils encore se priver le droit de se conduire davantage comme des bourreaux et des meurtriers de l’esprit, en quoi donc les premiers êtres de notre temps seraient-ils donc plus différents de ceux d’hier dans les affaires.
Combien de temps les gens se laisseront-ils d’abord influencer sur terre par des Judas ?
Quand aux causes profondes de la crise, mon cher Marlowe, c’est le fait que les riches capitalistes de la fin des années 70 ne s’enrichissaient plus assez à leur goût. C’est cette envie d’enrichissement sans limites qui a brisé toutes les barrières à la liberté de mouvement du capital dont résulte la crise que nous vivons.
Pour construire un monde meilleur, nul besoin d’abolir toute appropriation privative ou redevenir chasseur-ceuilleurs et éliminer 99,9% de la population humaine, il faut remettre en place toutes les barrières au capital détruites durant les trente dernières années par le néolibéralisme ainsi qu’éliminer la majeur partie de la richesse virtuelle accumulée par les riches capitalistes durant cette période et les créances de dettes que cette richesse virtuelle a produite.
Mais non, rêver d’un monde meilleur ne vous satisfait pas puisque vous rêvez toujours au meilleur des mondes. Les utopistes qui pensent pouvoir construire le meilleur des mondes ont une énorme part de responsabilité dans le maintient du status quo car comme tous les extremistes dogmatiques ils servent d’épouvantails à ceux qui ont intérêt à ne rien changer.