La scène se passe à San Francisco, en 2003, dans Polk Street, devant le Walgreens, au coin de Broadway. Il y a un gars assis sur le trottoir, il a vingt ans et, devant lui, il y a un petit tas de livres de poche et de CDs. À vendre manifestement. Je regarde ses disques, et parmi la demi-douzaine, il y avait trois Jethro Tull : Stand Up (1969), Aqualung (1971) et Heavy Horses (1978). Je lui ai dit : « Vous êtes sûr que vous voulez les vendre ? ». Il était sûr. Je ne comprenais pas, j’insistais : « Vous êtes sûr que vous ne voulez pas les garder ? » Il me dit que ses goûts avaient évolué. J’étais incrédule, il y avait un truc : comment pouvait-on cesser d’aimer Jethro Tull ? Si j’avais perçu d’une manière ou d’une autre qu’il avait seulement besoin des sous, je lui aurais donné la somme avant de filer à l’anglaise (j’étais banquier en ce temps-là – mais pas au point qu’il n’ait pas envie de m’adresser la parole). Je n’ai pas pu me résoudre à laisser Jethro Tull là sur le pavé : je lui ai pris les trois CD. Ce matin, je les écoute.
Que penserait un petit homme vert en regardant dans ses jumelles des gens de la même espèce qui au même…
66 réponses à “JETHRO TULL”
ah…. Bourée de Jethro Tull…..Mon grand frère écoutait ça quand j’ avais 4-5 ans mais cela fait partie des musiques que je n’ ai jamais oubliées…avec Hot Tuna, et surtout Hendrix et les Doors, cimes de l’ époque.( pas seulement de l’ époque, d’ ailleurs…ça vaut bien lady Gaga,non ?
Bourée nous ramène à J.S Bach, autant dire la pierre cardinale de l’ histoire de la musique.La musique nous délivre du besoin de rattacher une émotion à quelque chose de concret et je pense à cette phrase de Pessoa : » Aimer, c’ est l’ innocence éternelle, et l’ unique innocence est de ne pas penser. » Bien le bonjour, cher Paul !
Bonjours Mr Jorion
Si écouter Jethro Tull me parait tout a fait salutaire , je m’étonne que vous ne commentiez pas a vif , les événements dans le monde Arabe , car de mon point de vue cela devient plus qu’une révolution mais bien un changement de monde tout aussi salutaire que Jethro Tull , mais dont les conséquences seront incalculable à tout point de vue .
Comme disait je ne sais plus qui lors de la croisade de Bush , »On ne déclare pas la guerre a 3 Milliards de Musulmans » bien sur les Arabes ne sont pas tous musulmans mais pas loin.
J’aurai aimé lire votre analyse éclairée du phénomène .
Meilleures Salutations .
J’ai souvent précédé l’actualité dans le domaine financier, ici je m’en abstiens bien. Je l’observe dans un mélange d’espoir et d’appréhension.
Monsieur Jorion.
Il est clair que si l’humanité a réussi à créer cela grâce au mouvement hippy, tout espoir n’est pas perdu.
Car, soit dit entre nous, depuis ce mouvement gigantesque de créativité, qui fut peut-être aidé par des drogues dures ou douces, la musique ne nous sert plus que de la bouillie infâme.
Ou du re-sucé.
Il y aurait de quoi être nostalgique des Pink Floyd, Bowie,… 😉
D’ici que les rejetons de Bowie deviennent aussi révolutionnaires…
« Charlie Gilmour, fils du guitariste du groupe Pink Floyd David Gilmour, a été inculpé de violences dans l’attaque du convoi du prince Charles le 9 décembre à Londres en marge d’une manifestation étudiante, a-t-on appris vendredi de source judiciaire. »
@yvan Non le rock progressif ne s’est pas arrêté aux classiques que vous citez, et les progueux actuels ne produisent pas que des « resucées »… Ecoutez donc Porcupine Tree, Anathema, Fates Warning, Transatlantic, Office Of Strategic Influence, Pain Of Salvation, Opeth…
Hhmm.. Ventilo.
Tu nommes « rock » ce qui pour moi est une mélodie pour endormir les enfants et le courant métallique produit maintenant des slows langoureux. Mais le malaise n’est pas seulement dans le rythme.
Donnes-moi un lien vers une créativité musicale réelle, nous rediscuterons seulement ensuite.
Déchéance à tous les étages….
@yvan, ta plus qu’a te souvenir ou écouter non pas de la Drum and bass mais du hard core, fini les mélodies (avec un ami on c’était dit que si des extraterrestre arrivaient et classé la musique le son et la musique tribal serait la moins élaboré, le chant viendrai ensuite, mais laisserai au final place au classique, alors que nous ne l’écoutions pas), place au dur et au son dans les veines (personnellement pas fan, mais ayant accepter (3 fois) d’un ami teuffeur qu’un son soit posé dans mes champs), c’est triste, je ne crois pas que la révolution à venir soit ce que vous espériez, ils sont bien plus blasé que nos lecteurs de ce blog, la révolution, ils la prennent sur eux et ce moquent du prix.
ça fait un peu fin de la musique, mais… 🙂
@yvan : « Car, soit dit entre nous, depuis ce mouvement gigantesque de créativité, qui fut peut-être aidé par des drogues dures ou douces, la musique ne nous sert plus que de la bouillie infâme. »
Fais pas ton réac hein. Voici la musique de ma génération et on avait rien à envier aux hippies (même question drogues). 🙂
PS: ah ah, j’aurais réussi à placer de la techno sur un fil de rock. 🙂
et vous laissez Zébu se casser les dents sur le moyen orient ?
Bon puisque j’ ai évoqué Hot Tuna , la mauvaise qualité de l’ image ne fera que renforcer la beauté de la musique…. le guitariste s’ appelle Jorma Kaukonnen, nom sur lequel trébuche le dernier vieux rabbin du merveilleux film des frères coen, a serious man , quand il avertit le fils du « serious man » en lui rendant son walkman
» When the truth happens to be lies…. »
Super JETHRO TULL que j’ai découvert lorsque j’étais étudiant en Bretagne ou autres fest-noz.
C’est assez celtique cette musique, comme je le suis par mes origines écossaises et bretonnes.
La preuve, drôle de phénomène physiologique, mes poils de bras se hérissent quand j’entends une cornemuse, une harpe ou un biniou qui planent sur la lande.
Merci Paul, je suis grand fan également
Pour un sélection dans la discographique plutôt bien faite de mon point de vue:
http://www.dragonjazz.com/progdisco/jethrotull.htm
mes préférés :
-Aqualung
-Songs From The Wood
-Heavy Horses
et j’ai découvert « Christmas Album » bien qu’assagi Ian Anderson y est toujours autant envoutant
et pour la route une liste video qui vaut le détour :
http://www.youtube.com/artist/Ian_Anderson?feature=watch_metadata
Assez bizarrement, mon grand père était un expert reconnu de Bach et de Rameau, à tel point que les autorités allemandes, lors de la seconde guerre mondiale, lui avaient proposé un bon poste en Allemagne qu’il a poliment refusé compte tenu de la situation d’occupation de l’époque.
Bonjour Paul,
Comme le disais la musique reste le phare d’une époque.
Période de John Lennon, de Paul Mac Cartney, de Michel Polnareff, Serge Gainsbourg…
La Tunisie, c’était Bourghiba. L’Egypte, Sadate. Guerres et Paix dans la région.
J’ai procédé au même exercice d’analyses mais pour les années 80.
Petit rat, méfies toi des joueurs de flute unijambistes Britannique moyen-âgeux !
On ne trouve pas « songs from the woods » dans Polk Street, devant le Walgreens, au coin de Broadway, mais du vinyle tournait hier sur ma platine…..
Les synchronicités se complètent . 🙂
Excellent ! Comment réconciliez-vous cela avec votre théorie du prix ? Le vendeur était-il dominé, ou bien c’était vous ?
Cdt,
GSF
Gu,
Pourquoi faudrait-il réconcilier en permanence les choses de la vie?
Nous sommes tous dominés par quelque chose d’indéfinissable.
Nous avons plusieurs vies en parallèle.
Je viens de voir ce film.
Si ce site ne fait que parler de pognon, de prix, je m’évade.
Est-ce plus clair?.
Coïncidence le film se passe également à San Francisco, la ville la plus européenne de tous Etats-Unis. J’ai beaucoup aimé cette ville.
.
Paul Jorion n’a pas précisé le prix finalement convenu .
Moi je m’en fous , j’ai l’artiste et sa musique pour pas un rond .
Enfin , sauf si je me décide à cotiser , en ce mois de février qui est le mois où la journée de travail est la mieux rémunérée pour ceux qui sont mensualisés .
PS : pour tout dire , je reste plus ému par les voix slaves , et j’ai règlé sans sourciller les 10 € traditionnels du CD promotion à la sortie d’un récent récital d’une chorale de jeunes étudiants de l’université fédérale d’Oural ( une très jeune soprano et une très jeune mezzo soprano absolument époustouflantes ) . Au total 25 jeunes filles et 25 jeunes garçons magnifiques .
cool l’enfoiré,cooool.
il y a juste de s’accepter avec ses qualités? et défauts?
Moi ,j’accepte d’être ce que je suis ,plein de défauts.peut intelligent,des fois méchant et bête
ET je me PARDONNE..
bisous
@ L’enfoiré
Bonne question, que j’interprète comme : pourquoi faut-il faire usage de notre raison, de la logique, au lieu de nous laisser bercer par la poésie et la musique ? On peut aimer un film, ou Jet Rotule, ou un roman. C’est flagrant dans l’anecdote que raconte Paul Jorion. Pourquoi élaborer des théories là où il n’y a que des émotions, n’est-ce pas ?
Ma réponse est très simple : oublier la raison et la cohérence dans les rapports avec autrui conduit à la violence. Ce n’est pas que la raison soit très poétique, ou très agréable ; mais son absence est pire.
Dans son anecdote, que j’aime beaucoup, Paul Jorion nous dit que le vendeur et lui apprécient très différemment Jethro Tull. Le vendeur pense peut-être qu’il est en train de profiter d’un gogo qui apprécie encore ces vieilleries. Paul est gêné de faire une affaire en or sur son dos, en lui rachetant à vil prix des disques collectors.
Si l’on suit la théorie de Paul Jorion dans « Le prix », il existe un rapport de forces – un rapport de classes – entre les deux. Voilà ce qui détermine le prix. Ceci justifierait donc l’usage de la contrainte pour éviter que l’une des parties soit lésée. Sur les marchés financiers, on peut utiliser cette théorie pour justifier une mesure coercitive comme l’interdiction de spéculer. L’idée est que l’usage de la contrainte est justifié parce qu’il relève de la légitime défense. Le spéculateur abuse de (je-ne-sais-qui) et il faut donc le maîtriser, avec l’aide de la police si nécessaire.
L’anecdote contée ici fait voler en éclat cette théorie fumeuse. Qui songerait à s’immiscer dans l’échange entre Paul et le vendeur ? Evidemment, ils ont chacun l’impression de faire une affaire. Paul en est même troublé. Mais c’est le propre de tout échange volontaire, justement. Loin d’être un rapport de force, c’est une situation où deux individus agissent, et les deux ont l’impression d’être gagnant. Contrairement à l’erreur de Montaigne, « l’un ne gagne pas ce que l’autre perd » : les deux gagnent !
Cdt,
GSF
P.S. Si vous lisez l’anglais, je vous recommande « Explaining postmodernism », le scepticisme et le socialisme de Rousseau à Foucault, par Stephen Hicks :
http://library.nu/docs/F9VS5IPQU0/
Salut Rigoris,
« cool l’enfoiré,cooool. »
Qualités et défauts à accepter de chacun et de soi-même. Absolument.
J’aime cette philosophie.
J’aime l’éclectisme.
😉
Cher Gu,
Encore, une chose. Vous avez pu remarquer que j’utilise le pseudo L’enfoiré et eriofne.
Pourtant c’est la même personne.
Bizarre, vous avez dit, bizarre, comme c’est étrange….
Bon dimanche
😉
Vous voyez qu’on est d’accord !
🙂
@L’enfoiré :
Quand même terrible ce film … ! (Sweet november)
Je crois que « Aqualung » a fait l’objet d’une récente réédition remasterisée heureusement… Les premières éditions cd de ces vieux disques vinyles ont malheureusement souvent été une catastrophe du point de vue du son, le transfert direct de l’analogique au numérique sans une savante remastérisation donnant un résultat bien pessimiste…
J’espère pour vous que ce n’est pas une de ces versions que vous avez acheté.
J’ai un bon concert à proposer jeudi prochain à l’alhambra, Iron & Wine, à découvrir :
25th Anniversary Special Edition Remastered ! (1999)
Iron & Wine : « Cela a la couleur de Crosby, Stills, Nash & Young, cela a l’odeur de Crosby, Stills, Nash & Young, cela a le goût de Crosby, Stills, Nash & Young… »
@ Paul
le goût, la couleur et l’odeur… d’Iron&Wine, qui ne renierait sans doute pas l’influence de CSN&Y :
http://www.youtube.com/watch?v=7xFho7oHLJ8&feature=player_embedded
une chouette vidéo qui permet de découvrir Iron&Wine dans son intimité.
Le concert était très bien avec un groupe efficace (8 personnes en scène) mais quand Sam Beam est revenu tout seul faire une chanson pour le rappel, juste la voix il a magnifié tout le concert précédent par cette seule chanson.
Un talent vocal étonnant dont cette vidéo donne une petite idée…
Comparaison plutôt flatteuse, Sam Beam est très habile avec sa voix et la technologie mais il n’y a pas la rencontre magique des quatre timbres de voix de ceux que vous citez.
On verra jeudi soir en live, si vous êtes à Paris je vous invite…
C’est en effet excellent.
Mais Jean-Luc a raison, l’harmonie des voix de CSN, surtout quand on y ajoute le timbre de Young fait que (comme America et, bien sur John,Georges, Paul & Ringo) c’est inimitable même avec les meilleurs effets de synthés et vocoders.
Après réflexion Paul, je pense que vous vous êtes laissé abuser un peu rapidement par les apparences dans votre comparaison.
L’oeuvre de Sam Beam/Iron & Wine, déjà riche d’une centaine de morceaux de « the creek drank the cradle » 2002 à « kiss each other clean » 2011, est à mon avis bien plus complexe et intéressante que la formule quelque peu lapidaire que vous employez à propos du morceau cité plus haut.
Je vous renvoie au site d’Iron&Wine où une partie de ces morceaux sont proposés à l’écoute…
je suis tellement bête que je comprend pas ce qu’ils disent..
bravo pour le guitariste
ok
voila autre chose
http://listen.grooveshark.com/#/artist/Philippe+Sarde/66977?src=5
déjà qu’on me tire la gueule
Dis-moi qui te tire la gueule, Régoris. Que je me le fasse.
Et lances-moi la dixième bière.
Le guitariste s’appelle donc Sam Beam et a longtemps formé Iron&Wine a lui seul, a peine aidé de sa soeur Sarah pour les choeurs puis épaulé petit à petit par d’autres amis musiciens, entre autres de Calexico, jusqu’à formé un groupe complet qui se présentera jeudi prochain à l’alhambra pour la sortie du dernier disque « kiss each other clean ».
Le morceau ci-dessus est extrait du précédent cd « the shepherd’s dog ».
merci pour cet hommage à ce fou génial de Ian Anderson !
Désolé je n’écoute que Rihanna en ce moment, c’est le seule chose qui entre par mes oreilles… et encore. Et pourtant, le rythme « straight forward », de « Rude boy » m’est pénible. Mais j’adore quand elle dit « I ain’t faking, no no… »
Les paroles de « Hard » n’ont aucun sens et la visée générale du clip est douteuse.. Pro ou anti guerre, ou rien ? A la fin, elle fait des moulinets avec son grand drapeau noir marqué d’un « R »… L’intervention du rappeur Jeezy, bon… « Go hard or go home », « i used to run my block like Obama did »… Super allitération sur – cardiac arrest, cardiac wrist ! La morale est que si l’on est pas dur, l’on crève, en gros si j’ai bien compris.
Je note aussi pas mal d’instances sub-liminales acoustiques, d’insertions d’effet rapides élusifs qui complexifient grandement l’écoute… oh que si.
Par rapport à quoi apparait nettement le côté dépressif de l’esprit français, de la chanson française, et au delà.
J’aime bien ma petite Messaline, aux cheveux rouges…
La jeunesse n’a peur de rien, elle est invincible !
Il faut éviter ce que Céline appelle ces « croupissants abondons » :
Après quelque temps de vie commune, nous étions
certes toujours heureux de la compter parmi nos infir-
mières, mais nous ne pouvions cependant nous empêcher
de redouter qu’elle se mette à déranger un jour l’ensemble
de nos infinies prudences ou prenne simplement soudain
un beau matin conscience de notre miteuse réalité…
Elle ignorait encore la somme de nos croupissants
abandons Sophie ! Une bande de ratés ! Nous l’admirions,
vivante auprès de nous, rien qu’à se lever, simplement,
venir à notre table, partir encore… Elle nous ravissait…
Et chaque fois qu’elle effectuait ces si simples gestes,
nous en éprouvions surprise et joie. Nous effectuions
comme des progrès de poésie rien qu’à l’admirer d’être
tellement belle et tellement plus inconsciente que nous.
Le rythme de sa vie jaillissait d’autres sources que les
nôtres… Rampantes pour toujours les nôtres, baveuses.
Excellentissime. Et avec Grand Orchestre, s’il vous plaît …
http://www.youtube.com/watch?v=ibcYor-Zta0
Acheté de mon frère quand il a prit le bateau!
http://www.youtube.com/watch?v=2VjPPuias1k&feature=related
Jethro Tull – Living in the past
C’est tout dire !
Plusieurs choses en une fois Lisztfr!
A la recherche du temps perdu! Majeur sujet désertique pour l’économie entre autre. 😉
tiens, c’est un bon plan pour un début de texte à … fredonner !
Non, Otis Redding a déjà eu l’idée !
« je n’ai jamais de satisfaction… »
(pour autant, ce coup ci, c’est pas Julien alias Crapaud qui me casse… (est-ce un hasard ?) …
me reste le blues !
faute d’actualités, çà sent le bouche trou.
Avis de recherche : WANTED Messieurs ROUBINI et LORDON disparus pour désertion face à l’ennemi !
En parcourant le top 100 billboard…
Black and Yellow 🙂
y à plus qu’à mettre flute loop des Beastie Boys:
http://www.dailymotion.com/video/x2j861_beastie-boys-flute-loop_music
Maziyar
Industry slaves. the nerve of you. competition is not an option if chains are part of the wardrobe.
A Monsieur Paul Jorion, ä Jen – Luc, et au blog…
Jethro Tull, je l’ai connu par le biais de son fameux « locomotive breath » présent dans
tous les « jukebox » des bistrots d’alors…
Jethro Tull, Jim Morrison, Brian Jones, Janis Joplin… La plupart morts trop jeunes, d’autres dont la longévité est parvenue au 21e siècle.
Ils avaient tous un Style Personnel dans leur maintien, dans leur allure, dans leur expression corporelle et musicale: bien loin du style standard commercial d’aujourd’hui…
Un moment d’époque où « changer le monde » planait comme un impératif.
Pour l’essentiel avec l’art (les fleurs), avec la force (les armes, la guerre), avec l’argent (le marché, le commerce): Je vous laisse désigné le vainqueur… provisoire…
A mon odorat, songer à cette époque m’exhale des fragrances de gratuité qui n’ont plus cours…
L’idée « camusienne » que le paradis ayant été délogé des cieux; nous n’avions le choix que de le réaliser, de le précipiter sur terre, supposait en effet de changer le monde.
De mon côté, j’étais et je suis toujours fidèle à la perception « rimbaldienne » qu’il fallait, et qu’il faut toujours changer la vie dans le sens changer l’homme puisque c’est lui l’évaluateur…
Pour l’instant !..
Un grand merci pour votre évocation de Jethro Tull qui suscite chez moi un commentaire soumis de suite au blog.
Au bas de l’échelle de la société, le sol où elle repose, se tiennent les misérables, en son sommet – plafonds pour certains, cieux pour d’autres – se vautrent les puissants parce que riches. Sur les échelons, à hauteurs différentes grimpent les pauvres, colonne vertébrale de tout système, corpus de toute vie humaine macro-agglomérée.
Les misérables; à l’image du forçat, du SDF intraitable qui refuse la sollicitation d’un foyer
d’accueil, préférant les -10o du trottoir au +20o d’un quelconque renoncement à soi, rétif à tout mouvement ascensionnel, magiciens de la débrouillardise, de l’autonomie viscérale; un flacon de gros rouge le midi, un casse-dalle les trois jours: ceux de cette trempe n’ont que faire de toutes propositions de changements, de bouleversements, d’améliorations, de progressions…
Les riches; l’Occulte pouvoir par l’argent: but et résultat absolu de toutes entreprises économiques, fussent-elles d’inspirations marxistes, léninistes, trotskistes, capitalistes, socialistes, écologiques, religieuses… Etat aboutit de tout profit « légal ou illégal » – l’or pour l’or… et de la bonne mine qu’il fait: de ceux-là non plus il ne faut escompter la moindre modification de comportement; sa nécessité fût-elle démontrée par les plus brillants arguments scientifiques, artistiques, philosophiques… par toutes perceptions perfectibles en mouvement… Une seule préoccupation: protéger le magot !
Gaffe! On s’adresse là aux « Misérables Inversés ».
Les pauvres: les « Nous » les « On »… Certes: plus ou moins maigres, plus ou moins gros, plus ou moins rapprochés du sol ou du plafond; mais réduits à un ensemble de disciples de l’ascenseur social dans lequel nous disputons, à qui le droit, en compétition, en concurrence, d’appuyer en « premier » sur le bouton « lumineux » qui nous fera gagner un étage avantâââgeux.
C’est nous les mécontents, les insatisfaits, les besogneux du sens, les envieux de réussites pailletées « en trompe l’œil », les frénétiques du goal, du smash, du drive, du pot, nous encore les ébahis du spectacle de stars, d’halogènes, des feux d’artifices… Calmons-nous !
Le reste suivra… en avons-nous encore l’étoffe ? Pas sûr, je vous le concède.
Cessons de lorgner le palier supérieur en bluffant l’inférieur !…
C’est la même bicoque… ne nous leurrons pas !
A nous donc, compris entre plancher et toit: conscients qu’il y a le feu en la demeure – ou embarqués dans l’avion métaphorique de Paul Jorion – et qu’il est urgent de donner, pour une fois, les moyens aux extincteurs compétents; afin d’éviter en première instance, la rapide combustion totale…
Au fond, le fonds c’est simple: 1euro par français ça fait dans les 67 millions… et au niveau européen dans les 450 millions… sauf erreur !? Mettre un peu moins dans les divertissements d’homo « festivus festivus » et un peu plus dans le blog de Monsieur Paul Jorion lui permettrait, ainsi qu’à son staff, de développer leur et notre communication, de peser d’une manière plus efficace sur les habiles faiseurs de « produits » financiers extrêêêmement sôôôphistiqués !
Sur la base de ce qui est exposé plus haut, j’ai tenté avec une autre approche de démontrer que nous étions – nous les pauvres – l’épine dorsale financière de tout système, que nous avons la possibilité d’imposer nos représentants avec nos deniers, à moindre frais, sans courir le risque d’être déçus par des élus forts coûteux, mis en place par le jeu des influences démocratiques soumises à la finance et que nous avons sur le dos pour des années.
Allumons nous-mêmes les feux de nos rêves et de nos fièvres… Leurs répercutions que nous en soyons les victimes ou les bourreaux, nous ne les devront pas aux « puissants ».
Un doigt de réalisme:
Sur une montagne d’or, seul dans le désert, un homme meurt de soif…
Nous sommes, en début de siècle, 7 milliards de vivants: n’oublions pas qu’à l’horizon 2100, quoique nous fassions, il se sera produit un minimum de 7 milliards de décès. Pourtant 2100, avec les yeux d’aujourd’hui, c’est la prochaine seconde… et dans quel état les richesses non financières de la Terre ? Qu’est-ce que de penser et d’agir… générations futures, salut de l’humanité ?…
Quelques mots encore sur Jean de La Fontaine cité plusieurs fois au fil du blog par le truchement de ses fables les plus courues, les plus « res publica » éducationnelles:
La Fontaine: sommet véritable de précision harmonieuse entre la pensée abstraite d’un auteur et la réalisation de l’œuvre littéraire. « La Mort et le Mourant »; moins tendance… je me permets, ici, d’en extraire la morale, la conséquence finale de la fable, car l’on peut mettre en parallèle la fin d’un homme qui veut « durer » et la chute des civilisations qui s’accrochent aux rideaux:
« Le plus semblable aux morts meurt le plus à regret »
Cordialement…
Jethro Tull mort trop jeune ? 30 mars 1674 – 21 février 1741.
Monsieur Jorion,
Excellent tour de « passe-passe » de perception, fabuleuse plaisanterie qui me permet de
rafraîchir mes idées sur les premiers pas de l’agronomie scientifique…
Cela dit: je parlais bien du « band » – je vous concède que j’aurais pu être plus adroit dans ma syntaxe – et du sort des personnages que l’on peut relier au mouvement musical d’alors…
Merci pour la mise au point… cette dernière me montre que l’on a jamais fini d’avancer…
JRCS,
Yoooh !
@ JRCS,
Lu ! (grâce au petit mot que vous avez laissé sur l’autre fil)
C’est drôle que vous citiez La Fontaine à la fin. Parmi la liste des frères d’écriture de Muray – les Molière, Flaubert, Diderot et (bonne) compagnie -, je m’en voulais l’autre jour de n’avoir pas cité Jean de La Fontaine, le prince sans rire des commentateurs de la Modernité.
@ Jean-Luc
Bonjour Jean-Luc,
De retour, je souhaite vous retrouver sur ce fil et vous informerai de ma prochaine intervention sur le blog, au même endroit.
A propos de Jean de La Fontaine…
Ne vous en voulez pas; c’est la même famille !
« Le prince sans rire »: talentueux jeu de mot et de sens… je le retiens !
JRCS propose…
Une petite plaisanterie sur le « libre-arbitre »:
Dans un pays « lointain ? », deux explorateurs se retrouvent encordés (bec de gaz) à des poteaux dressés sur la place sacrée du village, élaborée pour y pratiquer les sacrifices rituels.
Le chef du village s’approche de l’un et lui pose une question:
– « La mort ou tchi-tchi » – ?
– « Tchi-tchi » – lui répond l’entravé; ignorant tout de ce qu’est tchi-tchi ?
– « Ok! Alors… tchi-tchi ! » – S’exclame le chef en provoquant l’hystérie des villageois…
… Et de voir, par le second, son partenaire subir le suprême outrage, chacun leur tour, par
150 gaillards aguerris à la chose.
L’affaire du premier étant réglée; le chef s’approche du second et reformule la même question…
– « La mort ! » – répond ce nouvel informé sur l’état résiduel de son compagnon, expérimenté désormais sur la possibilité salvatrice…
– D’accord… mais d’abord…tchi-tchi ! –
Moralité: quel choix pour ceux à qui l’on poserait la question en 3, 4, 5, … position ?
Dans cette histoire le choix est binaire ?… Admis indivisiblement que toute l’informatique est fondée sur cette base… et que mon but était, avant tout, de placer un trait d’humour …
Encore un petit mot sur l’actualité…
« Mais voici tante Hortense
et son petit Léo !
Voici Clémentine et le vaillant Toto !
faut-il dire à ces potes
que la fête est finie ? »
Louis-Ferdinand Céline
Dans l’attente… Cordialement.
@ Jean-Luc.
Si ça vous intéresse, je suis intervenu au numéro 44 de: le choix des risques par Didier Cavard.
Les événements récents tentent de nous rattrapés, ils ne sont pas à point: ou trop tôt ou trop tard; mais pas au niveau de l’essor…
Amitié
il faudrait mettre l’extrait de leur présence au « rolling stones rock and roll circus » en 1968 !
« song for Jeffrey »
On va peut-être me trouver un peu rétro mais moi j’écoute souvent les oldies, 50,60,70, vous pouvez pas savoir comme cela me fait grandement du bien, pourquoi tout le monde n’aurait pas
le droit d’être heureux, pourquoi pousse-t-on continuellement les êtres à être malheureux, serais-je donc le seul à avoir vu certains films dans notre temps.
@ Gu Si Fang
Peut-être qu’un jour tous les Gu Si Fang de la terre, se mettont également à fumer un gros pétard comme Jérémie, le problème c’est que j’ai jamais trop fumé de l’herbe pour m’envoyer en l’air, ça coûte trop cher pas bon pour l’économie.
Déjà que ma petite coiffeuse au rabais n’est pas non plus très contente de me voir passer tous les trois ou quatre mois, la pauvre malheureuse en plus.
Alors là, ça faisait un bail… Merci de ce rappel.
Après l’écoute de ces titres, je ne peux que constater une jonction (au moins spirituelle) avec Frank Zappa.
La musique de haute voltige de Frank Zappa dont voici 2 morceaux, l’illustrant assez bien … enfin, vous allez comprendre.
Titties and beer (son de bonne qualité, pour la visu du live, je vous laisse rechercher :))
Plus proches de Jethro,une version remixée par FZ lui même : Peaches en regalia (Elle me fait rêver cette version)
Comme tous les grands morceaux, il sont intemporels 🙂
Pour des morceaux plus proches de Jethro, je propose de vous rapprocher de l’album Hot Rats (Gumbo Variation… pour toujours dans mon mp3 dédié à la course à pied, 16min de bonheur que je m’écoute tous les 2 jours pendant les 3-4 derniers km… Intemporel !)
Bonne journée à tous les mélomanes, et aux autres !
Super !
En général, les artistes mis en ligne par Paul ne correspondent pas trop à mes gouts, mais là ouiiii !!
Les années 70 avec le progressive Rock : Genesis, Yes, ELP, Barclay James Harvest, Kansas, Jethro Tull, etc… mais aussi le Hard Rock de Black Sabbath, Deep Purple, Led Zep, Uriah Heep, Variations (Fr), …..
Hem, comme je n’ai jamais arrêté d’écouter de nouveaux groupes depuis une trentaine d’année, j’ai compté entre 300 et 400 groupes dans ma collection de MP3, alors il faut que j’arrête là ce commentaire sinon je vais remettre le serveur du blog en panne :))
j’écoute Jethro Tull depuis 25 ans, et il me semble impossible de s’en lasser. Chaque album, chaque chanson, dégage une atmosphère, une sensibilité, un enthousiasme unique. Du vrai travail d’orfèvre. Tombant par hazard sur votre blog, je vous y adresse le bonjour, et retourne de ce pas écouter Minstrel in the Gallery.
Salutations.