Ce texte est un « article presslib’ » (*)
Quand le système financier international s’effondra à l’automne 2008, entraînant l’économie à sa suite, on s’attendit à un retour en force de la social-démocratie. Voilà tant d’années qu’elle attendait son tour et nombreux étaient ceux qui espéraient sa venue. Le communisme – dont les conservateurs de tout poil avaient toujours prétendu qu’il constituait son abominable vérité cachée – était mort, le capitalisme était désormais moribond : le moment était venu. Un grand vent d’enthousiasme social-démocrate se levait aux États-Unis : un candidat du parti démocrate au profil neuf était apparu, le pays appelait de ses vœux un second Franklin D. Roosevelt pour appliquer lui aussi un New Deal qui remettrait le pays sur ses rails, qui lui permettrait de renouer avec l’une de ses valeurs originelles : un pays sans aristocratie, une grande classe moyenne libérée des luttes de classes ancestrales.
Le désappointement fut à la mesure de l’espoir qui était né. Wall Street qui avait trahi l’idéal d’une société sans classes avait vacillé, une administration républicaine déboussolée glissait de jour en jour davantage – faute d’alternative – vers la social-démocratie. Enfin Obama vint, il rétablit Wall Street sur ses pieds et lui rendit les rênes du pouvoir qui avaient manqué lui échapper de très peu. Les électeurs d’Obama en sont encore sonnés. Il ne restait qu’un seul endroit pour une opposition déterminée à la restauration qui avait eu lieu : le populisme libertarien du Tea Party.
Le peuple de la social-démocratie est celui de la citoyenneté, de la triade Liberté-Egalité-Fraternité ; le peuple du populisme, c’est l’éternel vaincu, réduit à l’aigreur et au ressentiment, toujours trop bête pour comprendre les multiples manières dont il est sans cesse berné et du coup, toujours prêt à se précipiter sur les chiffons rouges agités devant lui pour l’égarer et s’amuser en haut-lieu de sa stupidité intrinsèque.
En Europe aussi, le silence de la social-démocratie fut assourdissant. Des partis socialistes dont on attendait un sursaut n’émergèrent que des querelles entre candidats interchangeables, faute d’un quelconque programme. La raison en était simple : on attendait du corps endormi de la social-démocratie qu’il se réveille enfin mais quand rien ne se passa, il fallut bien constater que s’il avait cessé de bouger, c’était parce qu’il était mort : l’âme de la social-démocratie avait déserté les partis dits « socialistes » depuis trente ans déjà, sans pour autant aller se fixer ailleurs.
Le projet de la social-démocratie est-il pour autant à jamais perdu ? Peut-être pas. Depuis trois ou quatre ans, nous avons pris l’habitude en Occident d’attendre, pareils à des enfants geignards, que nos parents résolvent tous les problèmes pour nous. « La Chine, dit-on d’un air entendu, rachètera bien toutes nos entreprises en difficulté ! ». Ce qui est vrai : c’est en train de se passer à côté de chez vous. Elle soutient le dollar à bout de bras, et pour faire bonne mesure, l’euro aussi. Elle a déjà sauvé la Grèce, elle aide activement aujourd’hui le Portugal et l’Espagne, et sauvera bien tout le monde, le moment venu. « C’est son intérêt bien compris ! », ajoute-t-on du même air entendu. Vous aimez la social-démocratie ? C’est très simple : un peu de patience, un jour ou l’autre, la Chine finira bien par l’inventer pour nous.
(*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction sur un support numérique en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.
176 réponses à “SOCIAL-DEMOCRATIE : LE RAPPORT DU MEDECIN-LEGISTE”
« Le peuple de la social-démocratie est celui de la citoyenneté, de la triade Liberté-Egalité-Fraternité ; le peuple du populisme, c’est l’éternel vaincu, réduit à l’aigreur et au ressentiment, toujours trop bête pour comprendre les multiples manières dont il est sans cesse berné et du coup, toujours prêt à se précipiter sur les chiffons rouges agités devant lui pour l’égarer et s’amuser en haut-lieu de sa stupidité intrinsèque. »
Il a l’air tranquille, Paul, mais même de bon matin il peut envoyer de belles mandales. Le débat sur le populisme réglé en une observation dépassionnée qui réussit sans forcer à n’être plaisante pour personne…
Grégory c’est une figure ! Monsieur Jorion est exempt de ce mauvais type d’observations au contraire des politiques français dans leurs analyses.
Quant au billet : brillant, une fois de plus.
Et puisque qu’on mentionne dans un commentaire (plus bas) le dernier livre de Monsieur Chevènement, je me permets de reposer la question : La france est-elle finie ? (sous entendu l’europe y compris, bien que je suis contre cette europe de maastrich)
Je le crois.
Signé d’un jeune précaire étudiant.
« Le peuple de la social-démocratie est celui de la citoyenneté, de la triade Liberté-Egalité-Fraternité »
La social démocratie est à la fois étrangère et fondamentalement hostile à cette triade. La social-démocratie ou l’idiote utile du système. La bête est morte, dit-on. Tant mieux, nous n’avons jamais eu besoin d’elle.
Ah bon Antoine Y? on n’a jamais eu besoin de la Social-Démocratie? Elle serait morte? Première nouvelle. Elle est partout, mais on s’y est habitué. Elle a besoin d’un grand coup de jeune, d’accord. Je crois que PJ nous provoque avec ce pamphlet-légiste. Je crois qu’il veut savoir si nous pouvons encore croire en une quelconque social-démocratie. J’en suis, sans la moindre hésitation. C’est pour cette raison que je propose un Etat Providence Participatif qui tienne compte des évolutions de la société (démographie, individualisme, femmes au travail). C’est pour cette raison que l’interdiction des paris sur les fluctuations des prix rallie mon accord, c’est pour cette raison que l’interrogation sur la place et le rôle de la propriété m’interpelle. C’est pour cette raison qu’une évolution de l’entreprise me motive, pour qu’elle passe de la féodalité à plus de démocratie sans pour autant perdre tous ses moyens de décision. Une société de marché n’est pas socio-démocrate, mais une société avec marché peut l’être.
La social démocratie, c’est l’Internationale du capital.
Celle qui s’est séparée seulement il y a quelques jours de son parti frère, celui de Ben Ali.
Et qui vient, pareillement, de se séparer d’un autre parti frère, celui de Moubarak.
Le fric toujours, partout, même au prix de dizaines d’années de la pire répression.
http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article20140
à Charles A.
Ben non, c’est l’abandon de la sociale-démocratie.
Ce n’esyt pas parce que la démocratie a eu Napoléon III sur son chemin qu’elle n’a pas repris son chemin.
Qui va le mieux représenter la social démocratie en France?
DSK dont l’épouse « chuchote » dans les media main stream qu’elle aimerait qu’il ne soit pas renouvelé à son poste du FMI?
Mélenchon?
Besancenot?
Vous n’y êtes pas car Denis Robert vient d’être déclaré vainqueur contre Clearstream.
Si cette info n’est pas à la racine du début de la fin des sombres manoeuvres de l’oligarchie financière c’est à désespérer de l’indépendance de la justice…
Rue 89
TARTAR, vous oubliez le proverbe : le chien aboie, la caravane passe. Denis Robert a aboyé trop fort, on a voulu l’en punir, il a obtenu gain de cause, et la caravane continue son bonhomme de chemin.
bravo TARTAR et mon plaisir de vous citer
Vous n’y êtes pas car Denis Robert vient d’être déclaré vainqueur contre Clearstream.
Si cette info n’est pas à la racine du début de la fin des sombres manoeuvres de l’oligarchie financière c’est à désespérer de l’indépendance de la justice…
faux pas rêver non plus…
voici le lien de SINE (n’est pas réactualiser donc faite suivre en haut à droite jusqu’au dernier poste)
http://lazone.sinehebdo.eu/zone-32.html
je vous dis pas merci Mr Paul Jorion car c’est juste que chaque X jusqu’à maintenant je vous devine sensible et clairvoyant avec des mots entiers.
On vous ADORE tout simplement…. les mots que vous employez,je vais pas chercher coller copier. car bcp comprennent et partagent ce que vous dites ,Nous entrons dans l’obscurité et grâce à vous et à beaucoup de gents ici nous avons la chance d’y voir plus clair..
Je sais il s’en fou qu’on l’adore ok pour celui qui cherche ?
merci
rego
Paul Jorion attendait du corps endormi de la justice social-démocrate qu’il se réveille enfin mais quand rien ne se passa, il dût bien constater que s’il avait cessé de bouger, c’était parce qu’il était mort : l’âme de la justice social-démocrate avait déserté les esprits dits « socialistes » depuis trente ans déjà, sans pour autant aller se fixer hors des prétoires, des tribunes et des blogs.
Et Paul Jorion, homme d’hygiéne et d’épée ferma d’un coup de sa lame de buldozer Chinois, cette fosse commune ou s’agitait encore les corps égarés de quelques hommes de robe…….
Denis Robert attendait la relève de ses confrères journalistes.
Il n’y avait pas foule au bord du Styx aux eaux troubles de Clear-stream.
rego, t’inquiète, Paul i’ t’adore, chui sûr !
j’adore les cuisses de grenouilles aussi.
Merci Paul pour ce billet qui remet les pendules à l’heure.
Quand je pense que les socialistes osent ce matin monter D.S.K. (comme des oeufs en neige), un coup de média, orchestré par les propos de sa complice et compagne l’ex-journaliste Anne St clair ancienne propagandiste au service de la droite pendant des années (comme son compagnon propagandiste socialiste démocrate au service du FMI (qui se situe où au Faites?)
sais pas pourquoi j’ai été interrompus ?
voila,je résume..
DSK ,la fumée ,le sybarite illuminé ,ivre de punir les gents ,infâme satyre FMI .
Le Phare de l’hypocrisie monétaire..
je continue si vous m’envoyez la 5 èm bierre ok ?
bisous .
Hé IDLE n’oubliez pas vos liens ,j’adore et vous remercie.
bisous
rego
Il paraît qu’en Chine, il n’y a qu’un seul mot pour traduire « copier » et « apprendre ». Cela me plaît tout autant que la brevetabilité monopolistique ambiante me débecte.
Pour l’aspect « social », voir « démocratie », puissent nos frères et soeurs chinoises nous montrer le chemin de l’insoumission, car pour l’heure, ce n’est pas encore cela!
J’ai un pote qui bosse sur des problèmes d’interférences d’ondes électromagnétiques entre différents appareils. Il y a peu, son entreprise a invité un jeune ingénieur chinois à venir habiter pour quelques mois ici à Grenoble, pour faire avancer le boulot. Fang est venu avec son ordinateur portable.
Au bout d’une semaine, mon pote s’est rendu compte que Fang n’avait pas accès aux mêmes pages que lui sur Internet. Ce type n’avait jamais entendu parler de l’histoire du dissident prix Nobel de la paix, tout ça tout ça.
Avec la complicité des fournisseurs d’accès de la « démocratie » française?
Tian Anmen : 20 ans de tabou
« Vingt ans après, tout est fait pour que la répression sanglante du 4 juin 1989 soit oubliée en Chine. Le Parti communiste en a fait le tabou numéro un. Tous les médias (presse, télévision, radios, portails internet…) ont stricte interdiction d’en parler.
Toute mention du « Mouvement du 4 Juin » (6/4, ou « liu si » en chinois) est rapidement effacée des blogs ou des sites qui le mentionnent. Ceux qui sont sensibilisés à la question parviennent à contourner ces barrages, mais la plupart des Chinois n’entendent plus parler du Mouvement démocratique de 1989 – ou n’en ont jamais entendu parler, notamment la plupart des jeunes de moins de 25 ans.
Pour ARTE Reportage, 12 témoins et anciens acteurs des manifestations de 1989 ont accepté de raconter leur vision du passé, du présent et de l’avenir de leur pays, la Chine, où ils continuent de vivre aujourd’hui. »
Je ne sais si vous parlez chinois, mais si vous observez les idéogrammes, ils semblent différents.
To copy: 1. (duplicate) å¤åˆ¶å“ 2. (issue) 本/å¼ /份 3. (text) æ–‡å—稿 4. (imitate) 模仿 5. (also: copy out) 抄写
To learn: 1. (study) å¦ 2. 背 3. (find out) 得知 4. å¦ 5. (through experience) å¦åšæŸäº‹/å¦ä¹ 如何åšæŸäº‹
J’ai trouvé cela ici : http://www.nciku.com/
En outre, je crois qu’il semble préférable de se méfier de ce que nos médias/politiques veulent nous faire connaître de la Chine et des chinois…
un seul mot pour traduire « copier » et « apprendre » ? Ca se retrouve dans leurs contrefaçons des marques occidentales. Mais en copiant l’Occident, ils ne feront qu’apprendre à produire des chimères qui ne me disent rien qui vaille.
Etudier se dit xue å¸ en chinois et comporte en effet dès l’origine l’idée de copie dans le sens où il faut assimiler un savoir préexistant, ce qui n’étonnera personne, notre enseignement n’échappant pas à la règle, les chinois, il faut le souligner, insistant tout de même beaucoup plus que nous sur le « par coeur » bei 背.
Par contre il y a une réelle différence entre l’univers Chinois et l’occidental quant à faire une distinction entre l’étude et la science. Que ce soit en chinois classique ou en chinois moderne, ce qui pour tout relève exclusivement de la science n’est pas dans le monde chinois distingué de l’étude, du moins sur le plan sémantique sur l’on regarde quels sont les mots utilisés pour désigner les sciences ou objets de sciences.
Cela s’explique si l’on sait que dans la pensée chinoise il n’y a pas la conception d’un arrière monde, d’un plan distinct du monde des idées de celui des phénomènes. Idées, formes, souffle ne sont que des manifestations d’un même monde continué, où différents aspects du réel s’engendrent l’un l’autre sans solution de continuité. Partant, la copie ne s’oppose pas à l’original puisque ce monde n’a ni début ni fin. Le nouveau, le singulier est le prolongement naturel de l’étude du déjà fait, déjà connu. Ce qui apparaît n’est dès lors selon une expression qui nous est connue, ni tout à fait le même ni tout à fait autre chose. En en mot l’idée de création ex nihilo est étrangère à cette civilisation.
Les japonais, avec leur spécificité, qui sont grandes, en tant qu’ils partagent avec les chinois cette conception d’un monde incréé, n’ont pas procédé autrement lorsque de copieurs il y a quelques décennies ils sont devenus d’authentiques créateurs, tout au moins s’agissant de production industrielle, selon nos propres critères.
je pensais avoir perdu définitivement le précédent commentaire et voilà qu’il apparaît sur le blog !
Je l’ai donc réécrit, ce qui donne une nouvelle version, pas forcément meilleure mais en tous cas plus développée.
A vrai dire, non, stricto sensu ce n’est pas le même mot qui désigne copier un produit étranger et apprendre dans le sens d’étudier. Par contre, en chinois moderne on peut dire dans un autre contexte, plus général : « étudier l’occident », ce qui signifie copier ses méthodes, ses techniques mais alors dans le sens de les assimiler. Cela dépasse donc l’idée de copie servile, même si celles-ci, du moins dans un premier temps, existent bel et bien, comme ce fut le cas au Japon, il y a quelques décennies. Par l’étude de ce qui était jusqu’ici inconnu il s’agit d’abord de s’adapter aux nécessités du contexte local, sino centré.
On comprend mieux ce qui pour nous peut apparaître pour une confusion des genres si l’on a à l’esprit que dans l’univers chinois le monde est incréé, n’a donc ni début ni fin. Lui est étranger l’idée d’un arrière-monde, qu’il s’agisse d’un monde divin, distinct du monde phénoménal, ou d’un monde des idées. Sa compréhension, son intelligibilité se rapporte au seul monde phénoménal et immanent. Ainsi l’idée d’originalité absolue, d’invention créé ex nihilo dans un génial esprit n’y a aucun sens. De même, la matière, le souffle (énergie), l’esprit, ne sont que des aspects différents, plus ou moins subtils, d’une même substance, plus ou moins visible, plus ou moins palpable, et toujours en transformation. Si transcendance il y a en Chine c’est sur ce plan qu’elle existe. La transcendance est une perception sensible de ce qu’il y a de plus subtil dans l’univers, il s’agit donc d’une relation symétrique, à l’inverse de la conception occidentale antisymétrique de la transcendance qui est l’irruption de l’autre monde (dieu ou pensée, idée autonome) dans celui-ci. Cette transcendance particulière sur laquelle furent inventées démocratie et science, avec ses concepts de vérité et réalité. (cf Jorion, comment la vérité et la réalité furent inventées.)
Encore aujourd’hui en Chine, sur le plan lexical et étymologique le déterminant lexical utilisé pour désigner les différentes sciences demeure le même que celui qui signifie étudier, y compris donc avec son sens d’assimilation de choses existantes. C’est que la science dans le contexte du monde chinois a une dimension morale et politique avant d’avoir une signification épistémologique. Ou plutôt la connaissance que l’on a du monde ne suppose pas que l’on s’en distancie par pure invention d’un modèle. La science s’applique au monde existant et procède du même monde. La science est une connaissance pour autant qu’elle est un usage du monde et en même temps une de ses (trans)formations.
Obama est un imbécile, c’est triste mais c’est vrai. Vraiment du mal à lui pardonner de s’être fourvoyé à ce point dans une recherche de compromis avec les républicains qui l’a abattu et ne lui a permis d’aboutir sur aucun sujet y compris la sécurité sociale (contrairement à ce qui est parfois prétendu de ce côté de l’atlantique). Il avait pourtant une majorité claire dans toutes les instances sauf la Cour Suprême qui lui permettait de faire paser tout ce qu’il voulait. et pourtant il n’a rien fait. Les Républicains au pouvoir ne se sont jamais embarrassés de telles stupidités quasi criminelles.
Et au final je pense qu’il est clair qu’Obama ne fera pas de deuxième mandat tant il a trahi ses électeurs. Quel lamentable et monstrueux gâchis !
Mais est-ce que le discours du Caire en 2008 n’a pas permis une décrispation qui, peut être involontairement, laisse aujourd’hui de la place au basculement de la Tunisie, et aux crevasses en cours d’ouverture en Egypte au Yemen et ailleurs ?
Au moins Obama aura-t-il été en phase, nolens volens, avec Al Jazeera …
Quant à l’âme de la social-démocratie, j’aimerais qu’elle existe mais je parierait plutôt que d’autres avatars vont apparaître qui porteront d’autres nom. Le « social » lui-même dans la démo-cratie, suppose une « philia » qui elle-même se métamorphose sous nos yeux twitterisés.
Pourtant il sait faire preuve de rigueur et de volonté.
Cà fait la fierté de son épouse…il a arrêté de fumer.
Appel à la population. Du blog.
N’avez-vous pas l’impression, vu les dérives graves de tous les politiques à l’échelle mondiale, qu’ils sont en train de nous la jouer : « Après moi, le déluge ».
C’est juste un sondage de ressentis, mais j’aimerais savoir si je mets vraiment à coté ou si la situation est jugée franchement chaotique par ceux qui SAVENT.
Effectivement, yvan, beaucoup de « ceux qui savent » doivent se dire « Après moi, le déluge » ! Mais je ne pense pas que les politiques peuvent se permettent de penser ainsi, parce qu’ils sont quand même censés avoir des solutions, et donc se comporter en conséquences. Au moins dans les apparences.
@Yvan
Ils ont construit une arche de Noé ?
@yvan
Quand la maison du peuple prend l’allure d’un repaire, quand tous les partis confondus y jouent la même musique ou bien dansent le menuet comme au temps des noblesses, que peut-on attendre de ces courtisans sinon qu’ils rampent aujourd’hui et demain encore pour leur vrai maître, le capital.
Vous désirez la vérité??
êtes vous certain ?
je vous propose un indice pour commencer……
Vous allez dans un centre commercial et vous achetez ,ok
QUI sont aux caisses enregistreuses ?
2èm indice
Vous êtes sur autoroutes et vous tees arrêté à payer une contrevent ion..
Vous payez QUI ?
des exemples ainsi sont tellement simples à comprendre.
Vous payez des EXTRAS TERRESTRES,la terre est vendue par le FMI et il faut rembourser les dettes..
Personne ne les voit puisqu’ils sont dans les paradis sidérés…
Tout le monde n’a pas encore répondu.
Pour l’instant, je ne peux analyser que 3 réponses.
Il est trop mou-Barak…
YVAN
Tout le monde n’a pas encore répondu.
Pour l’instant, je ne peux analyser que 3 réponses.
non ,pas plus.
si vous pouvez,soyez en certain,faites votre possible svp..
en seriez vous la ?
analyser 4 réponses au dessus de vos forces?
ok je sort
Obama est presque une caricature de la social-démocratie des trente dernière année. La recherche du consensus avant même de définir des objectifs, la négation de la politique.
Je ne crois pas en revanche, que la majorité des hommes politiques soient lucides. Ils poursuivent simplement dans leur être, en tant que dominants…
Le parti démocrate, au service de l’impérialisme numéro un, n’a jamais été fait d’imbéciles;
Il a encore, comme les autres réformistes ailleurs, servi d’enfumage dans la crise.
Quant à Obama, il a été choisi comme le meilleur acteur pour freiner la colère populaire.
Comme la bourgeoisie française fera quand la colère montera d’un cran contre Sarko.
M.Jorion fait bon marché de l’énorme responsabilité de la social-démocratie dans la dérégulation pratiquée dans les années quatre-vingt et quatre-vingt dix en Europe. En France on n’a jamais autant dérégulé que du temps des socialistes, il suffit de lire le dernier livre de Jean-Pierre Chevènement. qui est accablant pour la gestion socialiste.
La dérégulation est l’un des symptômes de l’abandon du projet social-démocrate par les partis « socialistes », ce n’est pas sa mise en application.
Parce que la social-démocratie évoluée, c’est comme la recette du pâté d’alouettes : une alouette de social, un cheval de « marché »…
Dans les années quatre-vingt et quatre-vingt dix en France, s’il y avait eu du socialisme, on l’aurait su!
Dire socialisme pour cette période, c’est comme dire démocratie pour maintenant. Ok j’exagère, mais pas tant que ça…
C’est comme dire droite pour extrême droite.
Ou encore dire frappe chirurgicale pour carnage aveugle.
Ou transparence pour solution. Ou islamiste pour communiste.
Etc vous comprenez…
… que l’empoisonnement linguistique et conceptuel est le meilleur rempart contre l’avènement d’une troisième voie, dont l’expression est plus à rechercher du côté de la Bolivie que de l’Europe post front populaire.
Mr Jorion,
Il y a deux ans, je vous avais proposé l’option de faire marche à arrière en ce qui concerne la mondialisation, vous m’aviez répondu, qu’il était trop tard ! Comment voulez-vous vous battre pour un idéal avec une base pareille ?
@Coligny,
petit rappel historique:
Sans vouloir remettre en cause la responsabilité des socialistes dans le processus de libéralisation économique en Europe, je pense qu’il serait plus instructif pour le futur de la social démocratie sur ce continent, de réfléchir à comment et pourquoi Margaret Thatcher a reussi à y imposer les idées de Milton Friedman et Friedrich von Hayek.
@chris06 : lisez la stratégie du choc de Naomie Klein, tout y est détaillé.
La social-démocratie est à mon sens le nom de tous ces politiques se réclamant de la « gauche » en 68 et qui ont retourné leur veste à la chute du mur de Berlin.
Qu’est-ce qu’être de gauche selon Pierre Bourdieu :
Dans son abécédaire, Gilles Deleuze, à la lettre G, expliquait pourquoi la gauche ne pouvait être qu’un contre-pouvoir.
le texte de l’interview :
j’ai un problème avec les liens ! Dernière tentative…
Pour P. Bourdieu : http://www.youtube.com/watch?v=xE1ehtg4Skg
http://www.youtube.com/watch?v=u591vLYRums&feature=related
Pour G. Deleuze : http://www.rue89.com/2007/06/23/le-texte-de-linterview-de-deleuze-g-comme-gauche
Sinon, P. Bourdieu est visible sur youtube et G.Deleuze sur rue89.
Comment ça « M.Jorion fait bon marché de l’énorme responsabilité de la social-démocratie » ? Quand il dit que son âme l’avait déserté depuis 30 ans, il ne pointe pas sa responsabilité du doigt, certes, mais tout le monde comprend.
pas spécialement pour BIBLE,mais encore
voici coller copier
Il y a deux ans, je vous avais proposé l’option de faire marche à arrière en ce qui concerne la mondialisation, vous m’aviez répondu, qu’il était trop tard ! Comment voulez-vous vous battre pour un idéal avec une base pareille ?
Cela signifie que VOTER ne sert à rien(sur l’Europe par ex) ,MANIFESTER reste invisible,l’insensibilité à la misère avec les Spraygendarmes pour réprimer toute forme de liberté.
Les médias crapuleux avec leurs show indécents(Afghanistan)et la caste héréditaire des représentants du peuple??
Vous voyez Mr Bible que lire la Bible aide…..
Si je me souviens bien, le livre de Frédéric Lordon « La crise de trop » parle aussi du bilan accablant des gouvernements socialistes en ce qui concerne la dérégulation.
N’empêche que le véritable problème est cette dérégulation, peu importe de quel gouvernement elle provient.
Immanuel Wallerstein, Libéralisme & démocratie: frères ennemis ?
Nous voici rassurés par cette vision d’avenir 🙂
Toute blague dans le coin, comme on dit en Belgique (?), je ne suis pas sûr qu’il y ait grand chose à attendre des Chinois, ces inventeurs du communisme pour les riches…
Le social-démocratie a été inventée en partie après des gros chocs (Beveridge en angleterre pendant la guerre, le CNR en France, qui ne se voulait pas outre mesure dans la lignée du Front Populaire). Pas ex nihilo, ni comme aboutissement voulu d’une révolution ou d’un grand soir.
Si les chinois n’inventeront pas une post-social démocratie eux-mêmes, en effet, c’est un « cygne noir » qui pourra s’en faire l’accoucheur involontaire.
Mieux vaut « savoir qu’on ne sait pas » mais ne pas sacrifier nos billes et garder de la politico-bio-diversité…
Au lieu de « communisme pour les riches », je dirais plutôt : chimère de communisme authentique pour les pauvres, et de capitalisme de bon aloi pour les riches.
Ben oui… on n’a de destin que celui qu’on prend à bras-le-corps.
Ce n’est pas « l’indignation » qui nous fait défaut mais simplement le courage et la volonté: ce qui fait la différence entre la passivité confortable du chroniqueur circonspect et l’action qui comporte des risques, y compris celui de se tromper.
Certes, certes. Mais perso, j’aurais plutôt dit « par les hanches », voire « par les poignées d’amour » . Toujours teintée de besognage notre affaire me direz-vous, mais de façon, disons, moins exclusivement laborieuse; pour le moins… En tout cas plus engageante, plus appétissante. 😉
ah, prendre la Révolution par les poignées d’amour, voilà qui serait gouleyant !
reste plus qu’à ….
Ah l’amour…
Tout à fait d’accord avec avec Paul Jorion: le parti socialiste a abandonné tout projet social démocrate et a choisi par la dérégulation entre autre, le libéralisme new look. Mon idée est que c’est corrélé avec le fait que le PS est un parti du local et des collectivités territoriales. Point besoin de grand projet politique dans son fief de sous préfecture, on fait de la « bonne gestion » (externalisation,délégation de service public,…) et si les gens sont dans la misère, on y est pour rien, au niveau local.Et ils pourront se consoler avec un joli palais des sports. Avec un déni total de démocratie.là encore, au niveau local, on ménage les intérêts particuliers des uns et des autres, au détriment du commun. Mais est ce que ça ne fait pas partie de l’idéologie et la stratégie néo-libérale (la « bonne gouvernance »), cette émergence des collectivités locales face à l’État?
Enfin, au PS, le poids des énarques. c’est un peu facile et démago de ma part, mais au niveau local, ils sont porteurs de ce discours sur la « neutralité » des outils de gestion…
Le partage du gâteau.
Dans un régime dit démocratique, les deux principaux partis de gouvernement se partagent le gâteau.
Pour que ces partis existent et prospèrent, ils ont obligation de se rallier à l’idéologie dominante et approuver la domination de l’économie, aujourd’hui financiarisée, sur tout le champ social.
Ils doivent être tout à fait semblables en ayant l’air différents, voire opposés.
La fin, programmée dès la naissance, de la social-démocratie était inévitable.
L’idéologie contemporaine de la gouvernance implique encore plus que les deux partis soient équivalents, comme sont équivalentes deux marchandises.
Ce qui permet à un acteur de l’un des partis de changer de niche instantanément .
Il reste que dans un régime présidentiel comme celui de la France, le meilleur candidat sera celui qui se présentera comme étant au-dessus des partis et devra donc être reconnus pour son expertise.
Il aura alors à veiller à ce que les parts du gâteau soient bien égales.
La décentralisation a été en effet un marche-pied très pratique pour diffuser le néolibéralisme. Je crois qu’il est temps d’arrêter la centrifugeuse…
Alors pour 2012, le choix reste borné entre la peste (Sarko) et le choléra (DSK) ? D’autres choix restant « intolérable » fort « impoli » pour le conservatisme ambiant, toute classe confondue, dans notre pays …
De toute façon , les français ont ce qu’ils méritent, à pleurnicher derrière leur clavier, pliant l’échine d’enfants encore trop gâtés, et noyés dans leur conservatisme et confort. La France et les français ont le destin et le malheur qu’ils ont choisi, et surtout que d’autres, privilégiés, ne se privent pas de leur imposer depuis 30 ans ! Tant pis pour eux, il ont le privilège du vote démocratique, et n’ont pas l’intelligence de l’utiliser à bon escient .
Pas d’espoir, dans 10 ans, le débat sera le même et inchangé, j’en fait le pari.
Vous oubliez un détail. Nos chers amis banquiers qui travaillent d’arrache-pied à l’avènement du prochain krach. Les français finiront par se soulever, contraints et forcés!
Il y a une info majeure sur Zerohedge, concenant peakoil 2008.
Quel est l’intérêt de ce genre de commentaire sans rapport avec le sujet et, de plus, sans lien 🙁
Il doit s’agir de ceci :
http://www.zerohedge.com/article/did-wikileaks-confirm-peak-oil-saudi-said-have-overstated-crude-oil-reserves-300-billion-bar
En résumé, une fuite de Wikileaks révèle que l’Arabie aurait volontairement surestimé ses réserves de brut de presque 40%.
Comme prévu, les 100 $ le baril de Brent ont été franchis fin janvier, et ce qui précède laisse augurer que ça ne va pas s’arrêter là. Si l’autonomie d’une voiture électrique vous suffit (et si vous en avez les moyens) ,commandez vite !
Pas trop dur à trouver, tout de même, le lien.
Hors sujet, bien sûr. Je suggère donc à l’équipe Jorion de proposer un endroit sur le site où déposer les nouvelles sans rapport avec les billets du jour.
On avait pas besoin d’une fuite de Wikileaks ou de l’info de Zerohedge. Cela fait 7 ou 8 ans que Eric Laurent a écrit dans « La face cachée du pétrole » que les réserves annoncées des pays de l’Opep, à commencer par l’Arabie Saoudite, avaient été réévaluées du jour au lendemain de presque moitié, au doigt mouillé, sans qu’aucune découverte de nouveaux gisements ne viennent justifier la bascule.
Jean-Luc Mélenchon a fait une bonne analyse de la social-démocratie dans son livre « En quête de Gauche » (2007). Il montre comment dans différents pays (Allemagne avec Schröder, Portugal avec Socrates, Espagne avec Zapatero, Angleterre avec Blair…) les socio-démocrates ont eu des politiques parfois pires que notre monarque présidentiel. D’ailleurs Sarko au Portugal déclarait : « Heureusement que les socialistes français ne sont pas comme lui, sinon j’aurais du mal à me positionner ! ».
Désormais le Parti Socialiste français est clairement aligné sur les autres socio-démocrates européens (à la Papandréou, etc.). C’était ce que voulait Hollande et le groupe des « transcourants » adeptes de la « troisième voie » de Clinton.
Ce livre préfigure la rupture de Mélenchon avec le PS et la création du Parti de Gauche. Le PG s’appuie sur le socialisme néomoderne (lire « Le socialisme néomoderne, ou l’avenir de la liberté » par Jacques Généreux) qui prône une rupture avec le capitalisme néolibéral contrairement à ce qu’est devenue la social-démocratie.
Une bonne analyse est un bon début, mais c’est au pied du mur qu’on voit le maçon !
http://www.jean-luc-melenchon.com/2011/01/debat-avec-jean-francois-kahn-sur-quils-sen-aillent-tous/
Apres la sagesse du philisophe, le rapport du médecin légiste, à quand le plan de bataille du général? 🙂
Et sinon quelles nouvelles de l’Islande, il me semblait qu’il y avait un embryon d’espoir par là bas.Ici un article de médiapart.
Petit poucet Islandais: conte pour enfant?
Bémol…
Le prêt de 10 milliards qui leur a été accordé doit être remboursé entre 2016 et 2046.
Sortir des griffes de l’argent n’est pour l’instant pas facile.
« Apres la sagesse du philisophe, le rapport du médecin légiste » : oui, monsieur Jorion est très friand de ces comparaisons macabres, sans doute parce qu’il a raté sa psychanalyse… 😉
Batracien…
Tu sembles bien au courant pour affirmer que l’on peut « rater » sa psychanalyse…
Je connais pourtant beaucoup de choses que l’on peut rater, mais une psychanalyse, j’ignorai.
Comme quoi, on en apprend tous les jours.
Et donc, en quoi consiste le fait de la « réussir », s’il te plait..??
Et mon Islande dans tout ça?
et tant qu’on y est c’est pour quand le prochain album de Björk?
L’Islande fait des efforts.
On a probablement raté sa psychanalyse quand on se croit guérit…
pour YVAN le terrible
coller copier
Et donc, en quoi consiste le fait de la « réussir », s’il te plait..??
la psy bien sur.
cheveux noirs,longs et satinés,le regard interminablement bleu profond turquoise,les courbes ,arrête merde..
Merci pour cette analyse. C’est d’une grande clarté.
Il me semble qu’une question mérite d’être posée: sur quelles marges de manœuvre un projet social-démocrate pourrait aujourd’hui s’appuyer ?
La réponse, qui tarde à venir, sera donnée par les programmes des candidats à la candidature présidentielle.
En attendant, nous devons nous contenter de quelques déclarations, ici ou là, qui n’annoncent pas dans la généralité de leur propos de grandes avancées… Et pour cause !
Monsieur Leclerc.
Tout prétendant au trône de France ne peut, pour l’instant, que prétendre « sauver » leur bas de laine…
Et lorsque, vous comme moi, savons que c’est tout ce qui leur reste comme argument, il y a de quoi désespérer, en effet…
D’où l’expression : « un bien pour un mal ».
Les marges de manoeuvre existent, il suffit d’arrêter de travailler dans un cadre préétabli. La globalisation qui sert aujourd’hui d’arrière plan à la pensée politique contemporaine est davantage une construction politique que quelque chose d’inéluctable qui nous tomberait sur la tête.
Dani Rodrik est en train de sortir un livre où il annonce le retour des Etats-Nations sur la scène politique. Sur son blog, on peut lire qu’un collectif d’économistes vient de signer une lettre pour soutenir la régulation des capitaux sur la base des expériences en Amérique du Sud ou des crises Asiatiques. En Europe, des voix s’élèvent pour sortir de l’Euro et retourner aux monnaies nationales à tel point que les chefs d’Etat se sentent obligés de réaffirmer leur soutien à la monnaie unique (ce qui était inenvisageable, il y a encore 6 mois).
Il existe d’ores et déjà, une demande des populations pour retrouver une certaine autonomie dans la conduite des politiques économiques.
Le bon vieux triangle des incompatibilités de Mundell risque de reprendre du service. Vous voulez retrouver des marges de manoeuvre ? Faites flotter les monnaies ou limitez la libre circulation des capitaux qu’il disait. Vous pourrez alors vous occupez du chômage, de la pauvreté, et ou rafistoler l’Etat Providence sans vous soucier des contraintes extérieures.
La marge ressemble plutôt à une bande d’arrêt d’urgence dans laquelle le tandem politico-économique à planté la société
La nature des quelques déclarations, ici ou là, qui n’annoncent pas dans la généralité de leur propos de grandes avancées, a pour cause cette désynchronisation entre politique et économique (conséquence de la crise actuelle) qui rend impossible la construction d’un discours social, d’un projet de société. Les grands paradigmes restent bien entendu d’actualités (progrès social, lutte contre les inégalités, etc) mais c’est les moteur de la machine à consensus qui est brisé.
D’où les expressions multiformes de désirs d’alternatifs, (désirs alternatifs), d’où ce blog, et, comme on le voit dans les commentaires de chacun, la volonté individuelle de combler un vide de sens collectif.
J’en vient à ce raisonnement apres avoir lu « Metapysique des luttes » de Lordon (encore lui, décidément!)
Sinon, Monsieur Leclerc, une élection se commence 6 mois avant le vote.
Pas la peine de se poser des questions avant.
Monsieur Leclerc,
Les candidats déclarés ou pressentis pour les élections de 2012 sont tous très loin de la social démocratie. Les hommes et femmes politiques et leurs conseillers qui se revendiquent de la sociale- démocratie n’ont pas la connaissance transdisciplinaire nécessaire pour comprendre un monde de plus en plus globalisé et qui va de plus en plus vite.Il faut que des grands intellectuels comme Paul, Edgar Morin, Emmanuel Todt impulsent un mouvement politique en unissant leurs discours et leurs travaux autour d’un projet social-démocrate. Ces têtes pensantes pourraient est rejointes dans leur projet ,par des membres de la société civile experts en économie, finance, droit, fiscalité, sociologie, histoire, comme: Marc Trevidic, Jean Louis Nadal, Charles-Henri Filippi, Monique et Michel Pinchon, Eric Verhaegue, Laurent Cordonnier, Frédéric Lordon, Christian Charière-Bournazel, Phippe Askeny, Susan Georges, Daniel Lebegue, Denis Robert, Eva Joly, Stéphane Hessel, Claude Alphandery, Thomas Piketty, Laurence Vichnievsky etc….. Les grands changements ont toujours été initiés par un petit groupe d’individus conscients et engagés .
Les gouvernements des pays occidentaux ont tendance à se « droitiser » et même davantage encore depuis le début de la crise. Pensez-vous que les projets socio-démocrates ont encore leur chance ?
Peut-être en France mais pas ailleurs…
(Alphonse Gallaud de la Pérouse, dit Zo d’Axa)
En lisant cela sur ce blog bon nombre de ses commentateurs vont pourtant se croire intelligent.
🙂
J’aurais écrit : « vont pourtant se croire taurin. »
Je n’aurais encore pas tout compris, à priori…
Le péril grandit, apparemment.(c’est même la seule chose qui soit à peu près sûre aujourd’hui).
Heureusement que nous gardons en mémoire la vieille pensée d’Hölderlin:
« Là où croît le péril, croît aussi ce qui sauve ».
(Mais, pour moi, faites excuses, sûrement pas DSK, pas très social, et peu démocrate, du moins à l’égard des peuples en difficulté !)
Je te trouve dur dans ton jugement, Pierrot…
http://www.dailymotion.com/video/x5cxek_fmi-mondialisation-et-misere-1_news
La social-démocratie est un monstre campant sur le millénarisme vaincu des masses au cours des deux siècles précédent. Ce fut la tentative de faire accepter à celles-ci l’ignoble condition salarial , cette nouvelle est enfin parvenu à la direction du CNRS – voir Lordon –
.
La Chine n’y peut rien , sa réalité social-démocrate est en fait la vérité du communisme.
Les revendications adaptatives de la social démocratie sont semblable aux tentatives dénoncées sur ce blog d’anti-économistes qui continuent pourtant à jouer en bourse.
Tiens, s’agissant de Frédéric Lordon, celui-ci a disparu de la circulation … Lui, a abdiqué.
Un de moins, comme on dit.
@Bible
Parce que pour avoir un quelconque impact il faut non seulement exister dans les médias, mais en plus ne jamais s’en éloigner, voir s’en affranchir?
Il y a http://www.fredericlordon.fr un très chouette site dont le contenu devrait suffire à vous faire patienter jusqu’à la prochaine apparition (puisque vous l’attendez) de notre messi.
Amen
Dans ce texte Lordon fait quelques allusions à l’autogestion , cette vieille lune soixante huitarde et à ce que pourrait être une démocratie sociale et non plus seulement politique. Le role de la social démocratie a essentiellement consisté à refouler non seulement l’indignité du salariat mais aussi n’ a vu la société que comme un Etat intervenant pour compenser les inégalités produites par une base « économique » prédatrice et quasi incontrolabe.
L’état fut inventé dans la Grèce antique pour faire contrôler par des hommes supérieurs une base sociale presque entièrement composée d’esclaves.Par l’Etat les grecs disloque la société en une base répugnante œuvre des esclaves lieu des besoins et la spiritualité étatique qui a besoin du temps libéré par l’esclavage pour discuter des affaires supérieures de la société. Le christianisme en sera l’héritier cette dislocation peoduira le Ciel et l’Enfer.
lien « très chouette site » => Erreur : La page spécifiée n’existe pas « /blog/fredericlordon.fr »
Toutes les expressions, sans exception, définissant un courant politique, (démocrates, républicains, démocratie sociale, démocrates chrétiens …) n’acquièrent leur définition qu’à travers l’usage qui en est fait par ceux qui s’en revendiquent. Il n’y a aucune raison à priori qu’un « républicain » soit plus conservateur qu’un « démocrate ». Il en va de même pour la « social démocratie ».
Il me semble que Paul s’attache à une définition idéalisée contredite depuis longtemps par les faits. Au nom d’une « modernité » indépassable, les socialistes ont entériné le libéralisme mondialisé et ses dérives. Ce faisant, leur marge de manœuvre se réduit à des mesures d’ordre sociétal (libéralisation de la drogue ou mariage des homosexuels, comme l’explique jean Claude Michéa), ayant pour le reste, c’est-à-dire pour l’essentiel, organisé leur impuissance. La social démocratie est un fiasco en Europe. Obama, aux nuances près est un Tony Blair américain. Dans ce contexte, il est parfaitement logique qu’une offre politique nouvelle et réellement volontariste ait émergé à gauche d’un parti socialiste au bord du gouffre avec DSK pour seul parachute de secours.
La Seine-Saint-Denis attaque trois banques en justice, qui ont négocié des emprunts toxiques avec le département: Depfa, Calyon (devenue Crédit Agricole CIB) et Dexia. Dans une interview au Parisien-Aujourd’hui en France, le président du conseil général du 93, Claude Bartolone, s’explique: « Lorsque je suis devenu président du département en 2008, j’ai découvert dans le bilan de mes prédécesseurs l’existence d’emprunts toxiques (alors 97% de la dette, ndlr). (…) Nous avons interpellé toutes les banques nous ayant vendu des prêts structurés afin qu’elles acceptent de renégocier ces emprunts. La plupart d’entre elles nous ont traités avec le plus grand mépris. (…) Nous avons tenté d’être diplomates, ça n’a pas marché. Voici donc venu le temps de la guerre. » Claude Bartolone réclame « l’annulation pure et simple des emprunts toxiques »: « Nous rembourserons aux banques le capital dû, c’est-à-dire les sommes d’argent que celles-ci nous ont effectivement prêtées, mais nous demandons que les banques nous reversent le montant des intérêts illégitimes que nous avons payés depuis la signature du prêt. » Et Claude Bartolone de préciser que le montant de ces intérêts auprès de Dexia s’élève à 13,8 millions d’euros. La Seine-Saint-Denis présente aujourd’hui un endettement de 950 millions d’euros, selon Le Parisien, dont 675 millions en emprunts toxiques (71%).
http://www.challenges.fr/actualites/politique_economique/20110209.CHA3009/la_seinesaintdenis_attaque_3_banques_en_justice.html
Grenoble avait fait la même chose. Plus de nouvelles…
Seule réponse, nationaliser le secteur bancaire : n’avoir plus qu’une seule banque, le Trésor Public, où l’on puisse s’ouvrir un compte comme pouvaient encore le faire les fonctionnaires dans les années 70 pour se faire virer leur salaire et retirer du liquide à la perception du patelin, avec une interdiction pour le Trésor Public de manoeuvrer pour plonger les clients pauvres dans les agios, les crédits revolving et le surendettement . Au moins, on aura la certitude que les bénéfices de cette banque publique alimenteront les finances de la Nation au lieu de partir en bonus pour des traders .
à Mianne,
Vous déclarez la guerre ou vous rêvez à voix haute ?
Auto-engagement de vote exclusif !
Moi, citoyen français, profondément déçu de l’orientation qu’a prise l’Union Européenne depuis le traité de Maastricht signé le 7 février 1992 et les Traités qui lui ont succédé, je dis: le 123, ça suffit !
http://engagement2012.wordpress.com/
SIGNEZ LA PETITION : Le pacte de compétitivité c’est non, trois fois non !
http://www.unmondedavance.eu/SIGNEZ-LA-PETITION-Le-pacte-de
L’Irlande va demander 40 pct de fonds en plus au FMI pour sauver les banques.
Dukes: we need €15bn more to save the banks
Anglo chief warns we face asking IMF for extra 40pc
http://www.independent.ie/national-news/elections/latest-news/dukes-we-need-euro15bn-more-to-save-the-banks-2531404.html
http://www.independent.ie/business/irish/shakeout-in-merger-may-cause-up-to-700-jobs-2531383.html
Government must force losses on bondholders, stockbroker claims
Goodbody calls for urgent action by next administration as cost of banking bailout has become too great for Ireland to bear.
THE Government should immediately move to impose 50pc losses on all unguaranteed Irish bank bonds because the cost of the banking bailout has become too great for Ireland to bear, Goodbody’s Stockbrokers said yesterday.
http://www.independent.ie/business/irish/government-must-force-losses-on-bondholders-stockbroker-claims-2531385.html
« C’est seulement quand le froid de l’hiver est arrivé qu’on s’aperçoit que le pin et le cyprès perdent leurs feuilles après tous les autres arbres. »
Le froid de l’hiver est l’image d’une époque de trouble. La persistance du feuillage est l’image de la volonté ferme et constante du sage. Quand la tranquillité règne, l’homme de peu pourra ne pas se distinguer de l’homme honorable. C’est seulement au milieu des avantages ou des désavantages apportés par une révolution qu’on reconnaît la constance de l’homme honorable.
å”å
Et on les a vus à l’oeuvre, comme en 68, les politiciens gauche caviar, Mélenchon compris: dénoncer la perspective de grève générale avec le hochet du référendum
Irlande: haro sur le plan de sauvetage international
“Inique”, “punitif”, “irréalisable”: le plan de sauvetage de l’Irlande signé avec l’Union européenne et le FMI est attaqué par l’ensemble des partis en campagne pour les législatives, qui promettent d’en renégocier certaines conditions, sous l’oeil inquiet de Bruxelles. C’est ce sujet-là qui a offert les échanges les plus vifs mardi soir, lors du premier débat télévisé de la campagne en vue des élections du 25 février. “L’accord doit être renégocié. Il est mauvais pour l’Irlande, l’Europe et la zone euro”: a asséné Eamon Gilmore, le bouillant leader du Labour (gauche).
belga lesoir
La course à l’échalote a commencé : jusqu’au 25 février sur vos écrans.
Après …
A mon avis il vont découvrir de nombreux cadavres dans les placards chez FG et au Labour après le 25 février….surprises en vue….
Et si nous chantions des chants tantriques, afin de faciliter la migration de l’âme socialiste dans un nouveau corps ?
De beaux bonnets pointus tout jaune et le droit de souffler dans la trompe …
Pas beau, ça ?
Va falloir souffler fort.
Paul,
Si la social-démocratie est aphone, atone et incolore, ne serait-ce pas parce que les conditions de son existence ont disparu?
Le compromis social-démocrate était basé sur le partage (inéquitable mais partage quand même) des fruits de la croissance entre capital et travail. Or:
1) la croissance est impossible et non souhaitable vu l’impasse écologique;
2) le néo-libéralisme a cassé les règles du partage grâce à la mondialisation (qui rend le monde du travail incapable de se battre puisque soumis au chantage de la délocalisation) et grâce à l’habileté de la finance qui vampirise l’économie réelle.
De plus, les cadres supérieurs de la social-démocratie sont devenus des privilégiés qui n’ont guère intérêt au changement et ont peu gardé l’idéalisme de leurs prédécesseurs tandis que la base est une classe moyenne encore assez confortable et dénuée de la moindre combattivité.
Les travailleurs, les vrais, soit ne peuvent pas voter car étrangers, ou ne votent pas car complètement démobilisés par la société du spectacle ou votent pour l’extrême-droite, l’extrême-gauche ou les farfelus. Quant à l’écologie politique, elle hésite entre une social-démocratie vert pale (green new deal) ou l’objection de croissance. Elle rejoindra donc la coquille vide social-démocrate ou ira renforcer les rangs encore fort maigres des opposants au capitalisme.
Le renouveau du spectre politique risque de prendre encore quelque temps…
Je viens de publier la troisième partie de mon histoire des rapports entre banque centrale et Trèsor. Peut-être pourra t’elle ajouter au débat qui fait suite au billet fort bien écrit de monsieur Jorion.
http://www.lacrisedesannees2010.com/article-banque-centrale-et-tresor-une-tres-instructive-histoire—conclusions-66786166.html
En Belgique, la social-démocratie (la vraie) est encore clairement défendue par les écologistes (qui font quand même 15% de l’électorat dans la partie francophone et 7-8% dans la partie néerlandophone).
Diriez-vous la même chose pour les verts français? Je ne suis pas trop au courant des positions exactes des partis hexagonaux…
Information importante (si si) :
Faillite d’une banque danoise.
Oui, bon d’accord, me direz-vous, et à part ça ?
Information trouvée sur zerohedge, d’abord :
http://www.zerohedge.com/article/failed-danish-bank-makes-history-first-senior-bondholderdepositor-impairment-tune-41
Et en français, sur AGEFI :
http://www.agefi.fr/articles/La-faillite-dune-banque-danoise-cree-precedent-creanciers-1167588.html
« «Cela signifie que les détenteurs de dette senior et de dépôts supérieurs au plafond de 100.000 euros peuvent s’attendre à une décote de 41%», notent les analystes de CreditSights. »
« Sur le principe, hormis le cas particulier de l’Islande, il s’agit du premier cas de pertes imposées à des créanciers bancaires seniors en Europe depuis le déclenchement de la crise financière. »
Ce n’est plus l’Islande.
C’est maintenant un pays de l’UE.
Bientôt, ce sera un pays de la zone euro.
« Sociale démocratie »? Mais qui donc prononcera encore ce mot si le pacte de compétivité concocté par l’Allemagne et La France ne soulève pas un tsunami à l’Egyptienne. Absolument tout sur cette Terre est sacrifié sur l’autel à un Dieu frappé.