Billet invité
Vous vous pensiez sortis de l’auberge ? Et si une nouvelle crise bancaire nous menaçait et qu’il fallait encore sauver les banques ? Quels sont les risques ? Peut-on en arriver là ?
La France en chiffres
Les chiffres sont souvent rébarbatifs, néanmoins ils permettent d’illustrer une réalité. Il faut d’abord un étalonnage, c’est-à-dire des chiffres de référence permettant de mettre les choses en perspective. Nous allons donc comparer les « chiffres » des banques à la richesse produite par l’ensemble des Français (banques comprises) en une année, ou autrement dit à notre PIB.
Le PIB de la France est d’environ 2000 milliards d’euros par an. Ensuite le chiffre du budget de l’Etat. En un an, tous les impôts et taxes confondus vont rapporter environ 300 milliards d’euros. Comme l’Etat est très dispendieux, nous dépensons chaque année plus que ce que nous gagnons. Cela forme ce que l’on appelle le déficit budgétaire, environ 180 milliards d’euros cette année (oui quand même cela fait des sous…). Enfin, chaque année, ce beau déficit (nos 180 milliards) vient s’ajouter à la dette totale de la France, environ 1.600 milliards d’euros.
Voilà les chiffres qui concernent notre pays dans ses grandes, très grandes masses.
La crise financière
Maintenant retournons en 2008-2009. Au pire de la crise, les autorités américaines décident de ne pas sauver la banque Lehman Brothers. Conséquence directe et immédiate : plus aucune banque ne prête à aucune autre, et la planète finance est en arrêt cardiaque. Elle sera ranimée à grand coup d’injections de liquidités massives ; les banques centrales jouant ainsi ce que l’on appelle le rôle de « préteur en dernier ressort ». En clair, quand il n’y a plus personne pour prêter à personne, c’est la BCE (pour l’Europe) ou la FED (pour les USA) qui « impriment » autant d’argent que nécessaire pour que les opérations bancaires puissent se poursuivre. Sinon, c’est la crise systémique : le système s’effondre en quelques jours seulement.
L’argent ne circule plus, les cartes bleues s’arrêtent de fonctionner, les chèques sont rejetés, les distributeurs de billets vidés en moins de temps qu’il ne faut pour dire « ouf », les banques ferment et… les gens perdent leurs économies. Bref, nous aurions expérimenté le chaos. Arrêt des échanges, supermarchés vides, puisque toutes les transactions auraient été bloquées, le tout dans un système d’approvisionnement organisé en « temps réel et à stock zéro ». Fin de l’histoire, retour au siècle passé.
Bien ou mal, pouvions-nous faire autrement dans l’intérêt de tous que d’intervenir massivement ? Non. Il n’y avait pas d’autre possibilité. Contrairement à ce que l’on veut croire, les Etats n’ont pas donné d’argent aux banques. Ils ont soit prêté, soit donné des garanties. Cela change tout mais ne justifie rien.
La question du « qu’est-ce qui nous a amenés là ? », bien qu’ayant été posée, n’a trouvé à ce jour aucune réponse. Aucune réglementation autre que cosmétique n’a été mise en place.
– « Vilain trader, tu toucheras moins de bonus cette année ».
– « Bravo » firent les masses en cœur. « Vous êtes des vilains, vous, les traders », « tous au coin » !
Sauf qu’il s’agit là de limiter le débat à tout sauf à l’essentiel, et que loin d’être « au coin » les bonus des traders seront à nouveau records cette année. L’essentiel c’est un système qui s’est mis en place depuis 20 ans sur fonds de mondialisation, d’internationalisation, d’informatisation (voir Trading Haute Fréquence) et de dérégulation. L’essentiel du problème, c’est que la démission du Politique face à la finance et la suppression de tout contrepouvoir réel et efficace a eu pour conséquence de créer un monstre financier dont plus personne ne sait aujourd’hui comment se débarrasser.
Nous en sommes donc là. Tout semble aller mieux. Sauf que rien, strictement rien n’a changé et que les risques perdurent. Tout ce qui a fait la crise de 2008 est encore là… mais en pire, puisque entre temps les Etats, pour sauver momentanément le système de la crise économique, ont du augmenter considérablement leur endettement au point qu’il en devient aujourd’hui insupportable.
Vous vous souvenez des chiffres du début ? Notre PIB, notre budget, notre déficit, notre dette ? Nous allons les comparer aux bilans des principales banques françaises. Ce tableau est édifiant.
Les banques en chiffres (en milliards d’euro bilan 2009):
Taille du Bilan | Fonds Propres | Bénéfice Net | Capitalisation Boursière | |
BNP Paribas | 2 057 | 69,5 | 5,8 | 66,2 |
Société Générale | 1 024 | 42 | 0,6 | 36,2 |
Banque Postale | 1 712 | 4,4 | 0,53 | |
Crédit Agricole +LCL | 1 694 | 68,8 | 2,7 | 29 |
BPCE (caisses d’épargne et banques populaires) | 1 029 | 44 | -0,69 | |
Crédit Mutuel-CIC | 582 | 24,6 | 0,44 | |
Natixis | 449 | 21 | -1,7 | 10,3 |
TOTAL | 8 547 | 274,3 | 7,68 | 141,7 |
Comme on peut le constater, l’ensemble des engagements des principales banques françaises représente 4,3 fois le PIB ; c’est-à-dire la totalité de la richesse produite par notre pays chaque année. Ces engagements représentent 28 fois le budget annuel de notre Etat ou encore 1.112 années de bénéfices de ces mêmes banques… L’expression « too big to fail » (trop grosse pour faire faillite) est utilisée pour expliquer qu’une banque ou institution est trop importante pour le système pour que les autorités puissent prendre le risque de la laisser faire faillite. Hélas, nous en sommes plutôt arrivés au « too big to save » c’est-à-dire trop gros pour être sauvé.
Les risques actuels :
Les dettes souveraines :
Les banques françaises détiennent 480 milliards d’euros de dettes des pays appelés péjorativement PIGS (Portugal, Irlande, Grèce, Espagne, hors Italie). Cette estimation a été réalisée par la BRI (Banque des Règlements Internationaux). Ce montant représente deux fois les fonds propres cumulés de nos banques (c’est-à-dire la totalité de l’argent que nos banques sont censées avoir en caisse). Selon la même BRI, si l’on prend en compte les engagements de nos banques sur l’Italie, il faut rajouter 476 milliards d’euros supplémentaires… cela commence à faire beaucoup.
Les produits dérivés :
Le volume de produits dérivés échangés chaque année de manière opaque car de gré à gré (c’est-à-dire directement entre les banques) est d’environ 600 000 milliards de dollars (vous avez bien lu). Néanmoins il est important de préciser qu’il s’agit d’un montant notionnel, c’est-à-dire un montant « brut ». Il s’agit d’opérations croisées, donc le volume total n’est pas égal au total des expositions. Cela dit, le moindre problème d’envergure sur ce marché et les banques sautent.
Une crise immobilière mondiale :
Puis vient le problème de l’immobilier. On sait ce qu’il en est aux Etats-Unis (effondrement des prix, nombre de saisies record, etc.). Le Royaume-Uni rentre à nouveau en récession, l’immobilier baisse, partant de niveaux très élevés. En Espagne, c’est une véritable catastrophe avec plusieurs millions de logements vides, et non vendus, et des banques qui ne passent pas les provisions nécessaires puisqu’elles n’en ont tout simplement pas les moyens.
Le déficit des Etats US et des municipalités américaines :
Si l’Etat Fédéral ne vole pas au secours des Etats fédérés et d’un nombre de plus en plus important de villes, ce sera la faillite assurée pour beaucoup d’entres eux. Les sommes en jeu sont colossales et les banques bien sûr exposées à ce risque.
La menace des bulles spéculatives des marchés émergeants :
La Chine en tête, avec une croissante forte, une inflation qui n’est plus maîtrisée, une envolée de l’encours des crédits et de l’endettement pourrait également connaître une crise de « croissance » tout en sachant que ce pays est tributaire à plus de 60% de ses exportations vers les pays développés.
Il ne s’agit là que des plus importantes bombes à retardement qui existent actuellement, mais il y en à d’autres tellement nombreuses qu’il est difficile d’être exhaustif, du prix du baril de pétrole dont l’augmentation peut étouffer toute reprise économique immédiate, à l’immobilier commercial américain ou européen, en passant par les risques géopolitiques.
Une situation absurde :
Aujourd’hui ce sont les banques qui financent les déficits des Etats en échange de leur soutien en cas de défaillance, entraînant ainsi nos politiques dans une interdépendance malsaine. Cela fonctionne d’une manière simple. Les banques vont voir la BCE (Banque Centrale Européenne) qui leur prête de l’argent au taux de 1% (c’est encore plus intéressant aux Etats-Unis où les banques peuvent emprunter à 0,25%), autant dire gratuitement. Les banques, qui emploient un nombre incalculable de « grands génies », placent cet argent obtenu pas cher sur… des obligations d’Etat de pays en difficulté comme l’Espagne, le Portugal, l’Irlande ou la Grèce, à des taux proches de 6, 7, 8% voire beaucoup plus dans certains cas, et empochent la différence.
Qui n’a pas rêvé de faire un crédit au taux de 1% et de placer cette même somme sur son livret A au taux de 3% ? C’est exactement ce qui se passe pour les banques. Evidemment, si jamais les risques deviennent trop forts, les mêmes BCE ou Fed qui ont prêté ces sommes, reprennent les titres dont éventuellement plus personne ne veut sur le marché pour débarrasser les banques de leurs actifs « toxiques ». C’est ce qui fut fait avec les titres grecs il y a quelques mois afin de nettoyer les positions excessives de certaines banques notamment allemandes et… françaises.
Un autre mécanisme tout aussi absurde est à l’œuvre à travers les plans d’aides européens, ou du FMI. Ces deux institutions prêtent à des pays en quasi faillite de l’argent qui leur a été prêté par d’autres pays surendettés, les amenant à leur tour à la faillite, sans que cela n’émeuve personne en termes de raisonnement.
Tous ces montants sont tellement démesurés qu’ils ne sont tout simplement plus à l’échelle d’un budget d’Etat. Or que constate t-on ? Qu’un pays comme l’Irlande dont le miracle économique nous a tant été vanté, et qui était relativement peu endetté, s’est englué dans les pires difficultés en raison non pas de sa population trop dépensière (quoique), ou de ses systèmes d’aides sociales trop dispendieux, mais à cause de ses banques dont les volumes d’engagements étaient simplement disproportionnés pour ce pays. Ce fût le cas de l’Islande, mise en dépôt de bilan par les pertes abyssales de ses banques, puis viendra le cas de l’Espagne, du Portugal et de tous les autres.
De façon générale, l’ensemble des pays occidentaux a laissé se développer des systèmes financiers hypertrophiés qui menacent aujourd’hui la stabilité même de nos économies. La planète « finance » est dans un tel état de fragilité que le moindre choc exogène peut conduire à son effondrement rapide. Il n’est donc pas exclu de devoir à nouveau sauver les banques, mais les Etats le pourront-ils seulement ? Les peuples pourront-ils seulement le supporter ?
Aujourd’hui, les gouvernements n’ont plus aucune marge financière en dehors du fait de faire fonctionner la planche à billets ou de mettre en place un nouveau système monétaire. Nouveau système monétaire qui était au cœur du programme d’action du Président Nicolas Sarkozy dans le cadre de sa Présidence du G20, et qui a rapidement été ramenée à un objectif vraisemblablement très secondaire suite à son entrevue avec Obama il y a deux semaines.
Tant que les Politiques ne mettront pas fin aux errements de la finance, nous continuerons chaque jour à nous rapprocher un peu plus de l’abîme… mais en ont-ils seulement la volonté ?
Vous avez aimé le film « La crise », vous allez adorer « La Crise II ». Encore mieux, encore pire.
142 réponses à “FAUDRA-T-IL ENCORE SAUVER LES BANQUES ?, par Charles Sannat”
Je rajoute : Retour des bonus mirobolants à Wall Street…
Mon credo, ma prière
Penser à me faire encore
un peu plus exploiter
pour sauver les banques
Trouver tous les moyens
toutes les opportunités
même les plus dérisoires
afin de mieux encore
me soumettre aux diktats
de la toute puissante profitocratie
Ecouter mon président attentivement
et mettre en pratique scrupuleusement
tout ce qu’il me communique
Voilà enfin une tâche à ma mesure
une vocation en fait
depuis si longtemps refoulée
La possibilité enfin offerte
par mes dirigeants d’exprimer
mon utilité en somme
au sein de cette société
amen
« En vérité c’est vous le peuple et la sagesse mourra avec vous »
Job,XII.2.
« Mais justice à été rendue à la Sagesse par ses enfants. »
Matthieu, XI,19.
Bon dimanche
Un billet de bon sens pas comme un billet de monnaie…
L »argent ne vaut rien mais rien ne vaut l’argent …. physique bien sûr!!!
Tout se règlera par l’inflation… On va couper le kiki aux chinois en fermant le canal de suez merci les ricains and co… puis on aura toutes les matières premières qui vont monter monter et on nous dira que c’est la faute de ces arabes pas capables de vivre en démocratie….
Voilà un bon starter pour l’inflation, un bon alibi en or!!!
nos banquiers ont déjà placé leurs économies où il faut: les matières premières!!!
Plutôt Vae Victis que Amen.
Passons aux solutions.
Un exemple de soutien d’une banque mutualiste ex-régionale à une entreprise de sa région.
Un fonds de roulement de 200 000 E accordé par affacturage et ceci sans risque pour la banque (10 % du montant retenu à titre de garanti, les factures impayés sont rendus) et trés peu de travail (les retards de paiement ne sont pas relancés, les factures déduites et aussi rendues).
ET CECI POUR UN COUT ANNUEL DE 36 000 E, soit une bonne douzaine de pour cent d’intérét en tenant compte des quelques frais.
Et ceci avec notre argent de déposant. Du moins ceux qui n’ont pas été mis au chômage avec ce genre d’usure.
Alors une solution : Recréons des banques régionales, avec la garantie que l’argent des déposants servira d’abord à développer leur économie et à les aider dans leur vie quotidienne, des salaires de dirigeants affichés dans toutes les agences et un objectif de « service public » et non d’optimisation des bénéfices et de jouer sur tous les marchés mondiaux.
J’ai déjà évoqué à plusieurs reprises la masse d’argent ponctionnée par les banques dans « l’économie réelle », que ce soit les particuliers ou les entreprises.
Cela ne semble pas digne d’intérêt pour ceux qui croient que l’économie irait bien sans les « excès » de la finance.
Les solutions contre l’effondrement général sont dans le billet de l’auteur : planche à billets ou refonte du système monétaire.
Je parie pour la planche à billets – elle est d’ailleurs déjà en marche. C’est politiquement et techniquement beaucoup plus facile et, en débouchant sur une belle inflation, permettra de faire fondre à la vitesse V ces vilaines dettes qu’on ne peut pas rembourser.
Obstacles : les retraités et leurs fonds de pension, qui y perdront beaucoup, et la phobie allemande de l’inflation galopante. Ces barrages ne résisteront pas à la menace d’une implosion financière globale.
C’est peut-être une possibilité, la banque centrale achèterait les dettes en payant avec de la monnaie de singe (planche à billet).
Le Haircut serait sévère, mais on ferait ainsi un très bon reset.
Mais pour la suite, il serait difficile de compter à nouveaux sur les investisseurs privés (chat échaudé craint l’eau froide), aussi il faudrait rétablir l’imposition ad hoc pour que les états puissent fonctionner normalement sans avoir à s’endetter auprès des marchés financiers.
Mais pour pouvoir prélever des impôts, il faudrait créer des richesses et juguler la fraude fiscale (ou optimisation si on préfère le terme). Pour dégager des ressources supplémentaires, il faudrait que la maille européenne ne soit plus saignée par ce néolibéralisme mortifère, il faudrait reconquérir notre tissu industriel et agricole, cela pourrait passer par une dose de protectionnisme type charte de la havane 1948.
Mais mon raisonnement est sans doute trop simpliste et relève du pur délire ; encore que, dans un monde complexe c’est peut-être la simplicité qui nous fait défaut?
On voit deja quelles sont les conséquences du recours à la planche à billets : inflation des cours des matières premières et des actions (dont profitent les spéculateurs) sans augmentation des salaires ni baisse du chômage.
En fait, loin de conduire à une inflation bénéfique, chaque dollar ou Euro crée nouvellement par les banques centrales va dans la poche des financiers : il s’agit d’un transfert accéléré de la valeur ajoutée depuis les salariés vers les spéculateurs.
Mais bon, continuez à penser qu’il s’agit là d’une solution qui bénéficie aux travailleurs!
@ Chris06
J’ai le sentiment que payer les dettes publiques avec des plans d’austérité risque aussi d’être un solution néfaste pour les travailleurs (qui ne sont en rien responsables du fiasco néolibéral), et un cercle vicieux qui va nous entrainer vers un terrible recul de civilisation.
Mais je me garderais bien d’avoir une position tranchée sur ce sujet, je n’ai pas les compétences qui me permettraient de le faire; j’ajoute néanmoins que j’ai été salarié à une époque où il y avait une inflation à deux chiffres (autour de 10% par an), c’était une époque où je voyais beaucoup moins de misère autour de moi, et beaucoup plus d’optimisme.
A la libération l’inflation était d’environ 50 %, cela ne nous a pas empêchés d’avoir 30 ans de prospérité et de lancer tous les grands projets qui font que la France est encore une grande puissance sur l’inertie de ces 30 glorieuses, mais il est vrai qu’à l’époque les gens qui étaient aux manettes étaient d’une autre trempe……..
@argeles39,
Oui, je m’en souvient aussi. Mais il s’agissait là d’une inflation bénéfique : les salaires connaissaient eux aussi une inflation à deux chiffres. Donc le poids de remboursement d’une dette diminuait en proportion du salaire avec le temps. Aussi, les prix des actifs mobiliers et immobiliers étaient en proportion des salaires moitié moins élevés que ce qu’ils sont actuellement. Le taux d’endettement des ménages et des entreprises était en occident de moins de 100% du pib, à son niveau le plus bas historique, il bat aujourd’hui tous les records historiques, avec plus de 200% du pib. Et aussi, le taux de chômage était alors de 3% en occident, aujourd’hui il est a plus de 10%.
Nous sommes en fait aujourd’hui dans la situation exactement inverse à celle de la fin des années 70 : l’inflation produite par la création monétaire des banques centrales se reporte uniquement sur les prix des matières premières et les cours de la bourse. Les salaires ne suivent absolument pas cette inflation, donc comme presque toutes ces matières premières sont importées hors d’Europe, la part des salaires qui reste une fois avoir payé ces matières premières est en fait en diminution et le poids de remboursement des dettes en proportion des salaires continue à augmenter, c’est à dire le contraire de ce qui s’est produit lors de l’inflation des années 70/80.
Belgique : Faillite Fortis (pertes en capital et pertes de la dernière année ) = 100 milliards.
Dette état belge 250 milliards.
Actif financiers des belges = 800 milliards
On voit bien qu’une faillite bancaire n’entraine pas l’écroulement du monde.
Quant aux postes du bilan ils sont en + et en – , en face des engagements il y à des contreparties de préteurs et d’emprunteurs qui restent actifs après la faillite , il suffit d’en transférer la gestion.
Donc sauver les banques est une escroquerie , dites le , que chacun le sache et se révolte.
Arrétez de dire que la faillite d’une banque c’est la fin du monde , pas du tout.
Aux états unis les banques font faillite tous les jours.
Il faut mettre les banques en faillite , que les actionnaires perdent , que les états ne puissent plus dépenser , que les fonctionnaires ne soient plus payés.
Que l’on revienne à saine situation.
Et seulement après que l’on appelle à l’épargne de la population pour éventuellement combler la dette.
Mais avant , faire le vrai ménage.
Ben oui. Mais qu’est-ce que ça donne si toutes les banques font faillite ?
Ensuite une question : si les banques ne veulent plus se prêter entre elles, c’est bien elles qu’elles asphyxient avant l’économie réelle, non ?
Et donc, pourquoi ne pas créer une banque d’état, avec un ration tier de 30% par exemple, des frais minimes, et laisser jouer le concurrence ? Je parie qu’en deux ans les étbalissmeent privés, incapable de se mettre au niveau, trouveront les moyens de se nettoyer. Encore mieux que la nationalisation des banques aux actifs pourris !
Tiens, je vais créer une banque d’état aujour’hui.
Pour continuer , un banquier n’est qu’un caissier à qui vous avez confié de tenir la caisse , mais il y plonge les 2 mains.
En l’occurence avoir mis un banquier à cette place est un danger permanent.
Il ne faudrait avoir de banquier dans aucun pays , dans aucune famille , ils devraient être des parias cantonnés hors du pays , chassés du monde.
Chacun devrait tenir sa caisse et par internet faire des prêts dans un programme informatique.Ainsi aucun humain à y plonger les mains.
Tuons les banquiers , tuons le mot banquier , chassons ce systeme de nos idées.
L’informatique n’a nul besoin d’un caissier pour tenir les comptes.
Oui, tient, Bertrand…
En parlant de ne plus payer les fonctionnaires, regardes la situation aux US :
Plus de police, plus de pompiers, plus d’instits et profs, plus d’entretien, plus de ramassage d’ordures, plus… que la Mafia.
Mais pas la financière, non non.
Même si elle a les mêmes principes : on te laisse vivre si tu paies.
Faillite bancaire US :
La FDIC juge que 800-900 banques sont « en danger ». (officiellement, soit, bien plus)
Soit, sur les 5000, une réduction de moitié à prévoir.
Bien évidemment, même celles qui ne sont pas en difficulté mais trop petite seront rachetées par celles qui auront grossi par les rachats.
Cela devrait donner du « encore plus big to fail ».
Ils suivent leur logique aberrante.
(Posture) D comme Humanisme.
Prenons un arbre (jducac : c’est une image, un portrait, une allégorie, qui sait ! L’arbre, pas vous !). On peut (on n’est pas obligé) considérer que ce sont les feuilles périphériques ( 1 2 3 4 5 6 7) qui obligent le reste de l’arbre à fournir davantage de travail pour parvenir lui aussi à bénéficier des bienfaits de la lumière chère à Bernard Laget (on peut ne pas tenir compte de la dernière partie de la phrase). Tailler l’arbre peut lui faire du bien, mais une taille trop sévère peut le tuer d’une mort certaine (1). On peut (…) considérer que l’arbre vit en parfaite symbiose avec lui-même, grâce à l’association intelligente de l’énergie solaire et du substrat.
On peut alors se dire que la suppression d’une ponction peut revigorer mais qu’elle peut aussi tuer. La posture D va dans ce sens : la ponction obligeant l’usine à gaz à fonctionner au moins au même rythme, on peut craindre (moi pas) sa suppression. Une image plus visuelle : s’il y a plus (au sens davantage : par exemple si on retrouve les sous qu’on on a produits (pas dérivés)) de sous quand on travaille c’est peut-être pas la peine de travailler autant ! Youpi, la semaine de quatre jeudis est dans la place ! Bon, après c’est le chaos, un bordel sans nom, dont il serait peut-être temps de parler. De nommer. Moi je dis que si on en parle ce sera La démocratie.
La science, la morale, l’histoire se passent très bien de Dieu. Ce sont les hommes qui ne s’en passent pas. (Ormesson, Jean d’)
Bon dimanche
PS : j’aime les liens.
PPS : Pardon : merci pour le billet.
Bonjour,
je ne peux m’empécher de dire mon contentement à la lecture de ce papier. J’ai l’impression de comprendre. A la lecture de certains papiers « abscons » et « abstrus » (pour utiliser le style de vocabulaire) je commençais à douter de moi.
merci de me remonter le moral et de m’inciter à continuer à m’intéresser au blog
Pourquoi attendre l’effondrement et ne pas prendre les devants ?
Par exemple en passant les particuliers et certaines entreprises sur des banques saines (fournisseurs de services simples et propres quitte à les créer ex nihilo) ?
Ensuite, que les banques financières et joueuses de casino crèvent.
Charles Sanat, merci beaucoup de ce billet très éclairant …. et flippant.
Pourriez vous expliquer la pertinence du rapprochement entre PIB annuel et total des engagements des banques ? Ces montants ne me semblent pas de même nature.
Si le système est « too big to be saved », et donc un grand reset est inévitable, pourquoi ne pas en reconstruire un autre en parallèle? Laissons ces nouveaux quartiers d’affaires qui fuient de partout, sont bourrés de matériaux toxiques et construits sur du sable pour réhabiliter nos bons vieux bâtiments en pierre de taille.
On pourrait partir d’une structure financière stable, que l’on appellera par exemple « La Caisse des Dépôts et Consignations », développer un réseau d’agence et un service universel collectif, que l’on pourrait nommer « La Banque Postale », en prenant bien soin de l’isoler du reste en éliminant les interconnections.
Y adjoindre un système de paiement en ligne, sécurisé, baptisé « Paypaul ».
Et éventuellement émettre une monnaie locale sous contrôle d’une Banque centrale locale, en complément de l’Euro, qui ne pourrait pas sortir de la zone en question, appelée « France » par convention.
On y perdrait nos économies (certains seraient plus contrariés que d’autres…) mais on se sauverait peut-être …
trop tard, Clive.
Dexia et La Banque Postale s’entendent, un engagement d’au moins 3.000.000.000,00 € (19.678.710.000,00 FRF) quand même… Ça en fait des timbres postes.
Et « facteur d’avenir », pour les perspectives d’entreprises de pompes funèbres qui n’ont pas oublié France Télécom.
Merci la Poste!
Beau résumé, félicitations. Dommage que vous y ayez inséré quelques appréciations. Par exemple : ‘Bien ou mal, pouvions-nous faire autrement dans l’intérêt de tous que d’intervenir massivement ? Non. Il n’y avait pas d’autre possibilité. ‘ Et bien oui, il y avait un moyen d’empêcher cette déblâcle dès le début. D’ailleurs vous l’esquissez sans vous en rendre compte un peu plus loin, lorsque vous parlez des produits dérivés et signalez qu’ils représentaient 600.000 milliards de dollars de valeur notionnelle et d’opérations croisées. Leur valeur marchande faisait à l’époque un peu plus de 20.000 milliards de dollars.
En partant de ce constat, comme ces contrats représentant donc 600.000 milliards mais n’ayant coûté, en quelque sorte, que 20.000 milliards, se trouvaient essentiellement aux mains d’une ‘clique’ (banques, hedge funds et autres fonds spécialisés). Lehman Brothers était un maillon central dans ce système, comme la plupart des banques d’investissement de l’époque, genre Goldman Sachs et consort. Dès 2007, lorsque Bear Stearns a rencontré des problèmes, si les autorités tutélaires et de supervision avaient fait leur boulot convenablement, il fallait tout simplement stopper les transactions, obliger les protagonistes, la ‘clique’ donc, de se mettre autour d’une table et les contraindre d’apurer leurs positions mutuelles à l’amiable. Comme signalé plus haut, la valeur marchande totale de ces contrats s’élevait à 20.000 milliards. Si on avait procédé de la sorte, la compensation n’aurait même pas coûté ce montant puisque plusieurs contrats s’éliminaient mutuellement. Il aurait sans doute fallu pas mal de temps pour éplucher la teneur réelle de chacun de ces contrats, mais cela n’aurait pas déferlé sur le reste du monde comme ont l’a vu.
Quant à l’intervention des banques centrales, elle était d’emblée mal réfléchie. Avant que Lehman ne sombre, elles ont submergé le secteur bancaire de liquidités, sachant pertinemment qu’il n’y avait aucun souci à ce niveau. Le problème, et vous le soulignez, était un manque de confiance réciproque. Comme les banques sont devenues depuis le Big Bang financier de 1986 les principaux teneurs de marché dans le monde, elles font fonction de contrepartie pour quasiment toute opération financière sur un marché. Il eût donc mieux valu que ce risque de négociabilité soit assumé par les banques centrales, qu’elles remplissent, en leur nom ou par une institution intermédiaire, le rôle des banques. L’économie aurait alors pu continuer de tourner sans encombre.
Enfin il ne tenait qu’aux autorités gouvernementales de contraindre leurs banques à continuer de fournir les services financiers indispensables au fonctionnement d’une économie. Ce souhait a été formulé quasiment partout, mais n’a été accompagné d’aucune sanction. Les banques recevant les deniers de l’état se sont contentées d’acquiescer et ont renforcé leurs conditions de sorte à ne pas avoir à concéder des crédits en toute légalité.
Les solutions étaient dès le départ simples et ne requéraient qu’une volonté politique. Il est encore temps d’en appliquer quelques unes pour remédier à ce qui subsiste. Mais au vu des directions que prennent les dirigeants, tant en Europe que dans les pays anglo-saxons, rien n’est entrepris allant dans ce sens.
si il faut sauver les banques à nouveau eh bien faisons comme en Islande :
sauver la branche industrielle et commerciale des banques, et laissons sombrer la partie spéculative..! (encore faut-il une volonté politique pour cela )
je crains fort hélas qu’elle n’existe pas, nos leaders politiques sont fort probablement de connivence avec les banques.
il est intéressant de voir ce qui va se passer en Irlande pays où il y a des élections prochainement, et où le SINN FEIN a pris les rênes de la « résistance » pour remettre en cause le beau plan élaboré par nos leaders politiques et financiers.
Entendu récemment à la radio un économiste, prof d’université parisienne, dont j’ai oublié le nom, affirmant que sous Pompidou & Giscard d’Estaing, en 1973, une mesure a été prise de l’obligation pour l’Etat français de se financer via l’open market, autrement dit qu’auparavant, l’Etat se finançait directement sans intermédiaire, en empruntant à la Banque de France.
Ce système – 1% ===> 3% sans risque particulier -, aura eu pour conséquence d’enrichir considérablement les établissements financiers, intermédiaires,d’augmenter « à pas cher » (cela dépend pour qui) leurs fonds propres et leurs propres capacités de création monétaire (crédits supplémentaires possibles). A court-terme: pourquoi pas? A long terme, le différentiel d’intérêts cumulés sur 35 ans représenterait, selon l’intervenant, entre 75 et 80% du total de la dette publique.
Bref, une bombe à retardement, pour les finances publiques, même si cela a eu l’avantage de créer un effet de levier, considérable, concernant la capacité de prêt desdites banques, intermédiaires, « dans l’économie », en général, et donc de création monétaire.
Au-delà des montants bruts, il serait utile de savoir ce qu’il en a été fait: création « de richesses », sous quelle forme, plus ou moins pertinente, etc…
Trop de paroles sur ce blog, pas assez de musique…
http://www.youtube.com/watch?v=Xcwd_Nz6Zog&NR=1
Mazette!
Dire que je n’écoute que du classique d’habitude, mais là… j’ai craqué !
Aussi pour ceux là, Rude boy,
http://www.youtube.com/watch?v=e82VE8UtW8A
J’adore celui là, tellement vivant…
Et puis l’autre, S&M :
http://www.youtube.com/watch?v=KdS6HFQ_LUc
Il y a encore Roulette russe…
Tout cela sent la patte de Young Jeezy, mais tout seul il ne vaut pas grand chose, c’est la rencontre des 2 qui est l’évènement !
Par parenthèses, les paroles intiales de « Hard » traduisent bien la politique monétaire de la BCE et du reste d’ailleurs : Ah jé, jé, jé … 🙂 s
Bravo pour ce billet très instructif et complet.
Merci à Paul Jorion pour cet invité de marque
J’en fais la promotion immédiatement sur l’un de mes blogs : http://www.interim-emplois.com/article-faudra-t-il-encore-sauver-les-banques-66557892.html
Bonjour
Ce blog s’attaque à quelque chose de complexe , la finance , comptabilitée simple lorsqu’il s’agit de gérer un compte de famiile . Mais lorsqu’il s’agit du monde , peut être plus simple qu’il n’y parait si l’on ne joue pas entre soi ( ceux qui sont initiés , ceux qui on leur language , défendent bec et ongles leur corporatisme , lorsque le jeux est faussé il faut jouer faux , tricher , alors entre gens de bonne fréquentation)
Allez demander à un banquier de faire les choses correctement , c’est-à-dire en ignorant les marchés faussés , en applicant une ethique humaniste . et bien je vous le pari , il sera rapidement opéable ou viré de sa présidence
. Pour moi il serait urgent d’interdire les marchés à crédit ,tout ces marchés composites issus de l’imaginaire de certains initiés , grand mathématicien ou le commun des mortels n’est pas à même de comprendre et je met dans commun des mortels nos brillants politiciens ,bien sur le verbe ne fait pas la connaissance il y participe seulement. Donc , il faut simplifier et vérifier , les comptes , les ressources et ce n’est pas pour cela qu’il faut brider les talents et ne pas les rénumérer , mais ils doivent être sous surveillance , après tout le fisc vérifie bien nos comptabilités et sanctionne nos égarements même si ceux-ci sont brillants à nos yeux . Cela peut faire sourire un latin , bien sur il y a toujour quelques puissants qui passent à travers et bien avec un système de vérification mondialisé plus de passes droit , plus de paradis fiscaux . Sinon nous aurons , des sociétés déséquilibrées et ouverte au vent des mauvaises aventures .
Je vous rappellerai les paroles du Général De Gaulle ( J’allais vers l’Orient compliqué avec des idées simples ) a transposer à la finance
Bien à vous
La révolte en Egypte tourne en eau de boudin … Elle est morte dans l’oeuf. Il fallait attaquer le palais pour aller jusqu’au bout du processus , et non s’enfermer dans une place uniquement symbolique au Caire. Le pouvoir avec l’armée a bien joué le pourrissement.
Si ce que vous dites est vrai, les insurgés ont peut-être perdu une bataille mais pas la guerre. La vitesse de propagation de la révolte, de la Tunisie à l’Égypte, a été bien trop rapide pour qu’on puisse y lire autre chose qu’un mouvement de fond qui ne va pas s’arrêter comme ça. Surtout dans un contexte de crise mondiale qui met partout à mal les pouvoirs en place.
Oui, il y a 18 millions de personnes au Caire, 10 fois plus qu’il n’en fallait pour investir la place de la liberté et toutes les places de la capitale, mais la plupart du temps, cette fameuse place est vide. Pire que des gnous !
Hosni soit qui mal y pense!…
Comme je l’ai dit il y a quelques semaines dans un de mes commentaires, vers 2013 (peut-être avant) il y aura un conflit majeur. Les frères musulmans et les islamistes vont dominer le monde arabe avec en sous-main la tentation hégémonique de l’Iran. Il y aura à un moment ou à un autre quelques rockets qui tueront dans la profondeur du territoire d’Israël quand l’Egypte sera entre les mains des islamistes car les Gazaouis (et les Libanais) n’auront plus aucune raison de se modérer. Le prix du pétrole augmentera brusquement pour atteindre plus de 200 dollars le baril voire bien plus car la signification même de la valeur du dollar US aura disparu. La montée des cours des matières premières à laquelle on assiste déjà (blé (incendies en Russie), riz (inondation en Asie), cacao (crise ivoirienne), charbon (inondations au Queensland), acier (mêmes raisons), cuivre (spéculation),…) va inévitablement amplifier l’instabilité politique. Tous les facteurs favorables au déclenchement d’un conflit qui ne manquera pas de se généraliser sont en train de se réunir imperturbablement.
Et que vont faire les banques ? Se gaver en prêtant aux Etats pour s’armer !
« comme l’Etat est très dispendieux… »
En ce qui me concerne, vous avez perdu la moitié de votre crédibilité à ce moment là…
Ce n’est pas nécessairement un jugement de valeur sous la plume de l’auteur. A certains égards, on pourrait en faire le constat objectif, tout en jugeant qu’il ne convient pas de revenir sur ses dépenses.
@bible,
il fallait,
y’avait qu’à,
à leur place, j’aurais,
bible, on n’a pas besoin de cet esprit pseudo-révolutionnaire stérile sur ce blog.
Car critiquer, bien assis dans son fauteuil au coin de la cheminée à clavioter ce genre de y’avait qu’à,l’action de celles et ceux qui risquent leur vie, c’est simplement ubuesque…
« Contrairement à ce que l’on veut croire, les Etats n’ont pas donné d’argent aux banques. Ils ont soit prêté, soit donné des garanties. Cela change tout mais ne justifie rien »
Est ce vrai aussi pour les états-unis en 2008? Quand Paulson et Bush étaient encore au pouvoir?Les fameux 700 milliards$ d’aide ont ils été prêtés ou donnés?
Micheal Moore insinue dans son film (capitalism a love story…) que tout cet argent aurait été vraiemment donné et donc….dévalisé par les banques en quelque sorte.
Et si on leur disait « Dégage ! » à ce système financier et si on ouvrait un site ou blog qui s’appellerait « dégage finance », arrête de nous gouverner depuis 25 ans avec comme objectif de rassembler X millions de signatures pour que l’assemblée nationale ou européenne débatte de la question ?
Bonsoir,
le billet que vous proposez ressemble étrangement à un texte que j’ai rédigé il y a quelques jours et que je comptais lire à une réunion du front de gauche. Surgissant de nulle part, on ne m’a quasiment pas laissé parlé. J’avais pourtant abordé la plupart des points que vous développez et je souhaitais être assez novateur dans mon analyse en parlant de l’insolvabilité du système bancaire. A mon sens, il faut que les partis de gauche se servent de cet argument pour « flanquer une sainte frousse salutaire » au peuple qui n’aura alors d’autre alternative que voter différemment s’il souhaite revoir la couleur de son argent.
Je sais que Paul et François (pour leur avoir déjà écrit à ce sujet) sont réfractaires à cette idée, préférant faire signer aux partis une charte reprenant les points principaux du discours de Toulon, mais essayez de voir les choses sous un angle différent. Dans votre billet, vous jouez les Cassandre et nous savons tous que vous avez raison. Mais il faut à un moment donné préparer l’alternance, c’est à dire faire en sorte que les partis de (la vraie) gauche sortent renforcés du chaos financier. Or, si vous ne donnez pas à ces partis les outils pour conquérir de nouveaux votes, ils n’arriveront jamais au pouvoir et nous aurons toujours la droite (ou l’extrême droite) qui détruiront les dernières structures de l’état. Reconsidérez donc mon idée : il faut se servir de l’insolvabilité bancaire comme argument électoral. Pour faire passer cette idée, servez-vous du statut de Paul Jorion qui peut aisément convaincre les partis de gauche. Nous pourrions ainsi jouer à armes égales avec Sarkozy : entre la peur de l’autre et la peur de l’effondrement total, les électeurs auront vite fait de choisir leur camp.
Pour la banque postale, j’ai un doute sur les chiffres :
4.4 Miliards de fonds propres pour 1712 milliards d’engagement….elle respecte pas le tiers one !
elle est donc déjà en fermée, ou il y a une erreur.
Les banques seront sauvées une nouvelle fois, mais avec contreparties car le peuple ne l’acceptera pas autrement : actionnaires perdants + créanciers des banques remboursés en actions des banques par exemple.
Très bon résumé de la situation actuelle.
Sauf le parti pris un peu anti-Europe où, tout simplement, les financiers utilisent le « différentiel » dont le principe, au niveau « réussite » économique, consiste, tout comme aux Echecs, à chercher la protection d’une autre pièce.
Ainsi, le but est identique à celui d’un jeu collectif. S’appuyer non pas sur la réussite, mais sur la faute de l’autre. Passons.
Certes, nous allons dans le mur. Plus fort sera alors le mouvement qui consistera à faire le mouvement inverse.
Laissons donc faire et au contraire, encourageons.
Il est des maux pour des biens.
La preuve : nos « trente glorieuses » sont issues de quoi, au juste…???
L’énorme différence est que les rares qui s’en sortiront auront les chiffres et les faits réels qui auront conduits à la situation.
Ainsi, ils seront plus adultes que nous.
Tans pis pour les riches. La consommation aura vécu. Ainsi que Keynes. Il sera temps.
Excellent article merci !
De l’argent il y en a… Mais il se perd chaque année dans les paradis fiscaux. 800 milliards d’euros évadés chaque année des pays du sud, c’est révoltant. Sarkozy aura une grande responsabilité lors des prochains G8/20, il se doit d’inscrire la lutte contre l’opacité financière dans les paradis fiscaux au premier plan. Il y a de l’espoir, c’est à nous de faire pression sur les dirigeants pour changer la donne !
Sarkozy aura une grande responsabilité ? qu’est ce qu’il faut pas entendre ! Le duce est un irresponsable ou bien un bandit, au choix mais surement pas une homme « responsable ».
Tiens..???
On a un nouveau candide, les gars. (et Mesdames)
Copain des sports d’hiver, voilà pour toi :
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2011/02/06/04016-20110206ARTFIG00234-g20-la-fronde-organisee-des-pays-emergents.php
« «Nous ne nous attendions pas à un clivage si marqué, si tôt», confie-t-on côté français. »
Comme si ça donnait le change…
Pour ceux qui ont loupé un épisode de Dallas, voir ce qui s’est passé pour les sommets « écologiques » de la bataille du carbone.
Bancor… d’accord… 😉
Ce qu’il y a d’amusant est que les accords de Montréal ont été appliqués par de nombreux pays.
Ca doit remonter à 1982, je pense.
Alors que la Canada continue l’exploitation de l’amiante… entre autres, bien sûr. Coté pollution, ils semblent faire une course avec les US.
Oh vous pouvez bien vous moquer ! (de mon pseudo surtout !) Il n’empêche que ne rien faire contre l’opacité financière, l’évasion fiscale, et le vol organisé du peu de richesses des pays du Sud n’est pas vraiment la meilleure solution, non ? Alors oui ce sera compliqué, non Sarkozy n’est pas forcément « responsable » (je vous l’accorde aisément), mais s’il faut tenter quelque chose, c’est en attirant l’attention de nos dirigeants sur le fait que des solutions existent. 😉
Y’a quand-même un truc qui m’inquiète.
Les US ont leur chômage qui baisse alors qu’ils ne créent pas d’emplois.
Subissent-ils une émigration à l’Irlandaise..???
How can the unemployment rate fall sharply if the economy is adding so few jobs, especially since the population is growing?
http://www.bls.gov/news.release/pdf/empsit.pdf
ils changent de ligne dans le rapport…
table A15 page 30 U6 non ajusté, c’est là la cave de stockage
A regarder de près, la finance aujourd’hui, c’est un peu comme les dictatures. Ils prennent un tel pouvoir qu’ils accaparent le gros de la valeur ajoutée du système productif tout en lui faisant courir tous les risques.
Je me demande s’il ne faut pas appliquer les mêmes recettes.
Virer les gros bonnets.
Casser les reins à tous ceux qui le supportent de près ou de loin
reconstruire une démocratie, pardon un nouveau système financier « from scratch »
Faut-il négocier avec les dictatures pour un passage soft à la démocratie, mais vision est NON. ainsi va-t-il du traitement des banques, car sinon, les anciens réflexes reviennent vite pour garantir les intérêts de cette caste.
Paradoxalement, le chantage est aussi le même. Si vous me détruisez, ca sera le chaos. Entendez chaos social dans le cas d’une dictature, chaos économique dans le cas des banques.
Une autre question, tout comme les dictatures, quand-est ce que une population se révolte? lorsqu’elle a faim. C’est à dire lorsqu’il y a une prise de conscience collective que notre avenir et celui de nos enfants est scellé pour vivre dans la misère. Et la plus rien ne peut être sauvé, car la révolte est un ras le bol objectif, mais surtout émotionnel.
Toujours un parallèle entre dictature politique et dictature de la finance. Un indicateur avancé? montée de l’extrémisme pour une dictature, montée de l’extrémisme électoral (populisme) en plus dans le cas d’une crise économique. Jusqu’au jour ou la population silencieuse, entre les deux extrêmes parle.