Billet invité
Vous vous pensiez sortis de l’auberge ? Et si une nouvelle crise bancaire nous menaçait et qu’il fallait encore sauver les banques ? Quels sont les risques ? Peut-on en arriver là ?
La France en chiffres
Les chiffres sont souvent rébarbatifs, néanmoins ils permettent d’illustrer une réalité. Il faut d’abord un étalonnage, c’est-à-dire des chiffres de référence permettant de mettre les choses en perspective. Nous allons donc comparer les « chiffres » des banques à la richesse produite par l’ensemble des Français (banques comprises) en une année, ou autrement dit à notre PIB.
Le PIB de la France est d’environ 2000 milliards d’euros par an. Ensuite le chiffre du budget de l’Etat. En un an, tous les impôts et taxes confondus vont rapporter environ 300 milliards d’euros. Comme l’Etat est très dispendieux, nous dépensons chaque année plus que ce que nous gagnons. Cela forme ce que l’on appelle le déficit budgétaire, environ 180 milliards d’euros cette année (oui quand même cela fait des sous…). Enfin, chaque année, ce beau déficit (nos 180 milliards) vient s’ajouter à la dette totale de la France, environ 1.600 milliards d’euros.
Voilà les chiffres qui concernent notre pays dans ses grandes, très grandes masses.
La crise financière
Maintenant retournons en 2008-2009. Au pire de la crise, les autorités américaines décident de ne pas sauver la banque Lehman Brothers. Conséquence directe et immédiate : plus aucune banque ne prête à aucune autre, et la planète finance est en arrêt cardiaque. Elle sera ranimée à grand coup d’injections de liquidités massives ; les banques centrales jouant ainsi ce que l’on appelle le rôle de « préteur en dernier ressort ». En clair, quand il n’y a plus personne pour prêter à personne, c’est la BCE (pour l’Europe) ou la FED (pour les USA) qui « impriment » autant d’argent que nécessaire pour que les opérations bancaires puissent se poursuivre. Sinon, c’est la crise systémique : le système s’effondre en quelques jours seulement.
L’argent ne circule plus, les cartes bleues s’arrêtent de fonctionner, les chèques sont rejetés, les distributeurs de billets vidés en moins de temps qu’il ne faut pour dire « ouf », les banques ferment et… les gens perdent leurs économies. Bref, nous aurions expérimenté le chaos. Arrêt des échanges, supermarchés vides, puisque toutes les transactions auraient été bloquées, le tout dans un système d’approvisionnement organisé en « temps réel et à stock zéro ». Fin de l’histoire, retour au siècle passé.
Bien ou mal, pouvions-nous faire autrement dans l’intérêt de tous que d’intervenir massivement ? Non. Il n’y avait pas d’autre possibilité. Contrairement à ce que l’on veut croire, les Etats n’ont pas donné d’argent aux banques. Ils ont soit prêté, soit donné des garanties. Cela change tout mais ne justifie rien.
La question du « qu’est-ce qui nous a amenés là ? », bien qu’ayant été posée, n’a trouvé à ce jour aucune réponse. Aucune réglementation autre que cosmétique n’a été mise en place.
– « Vilain trader, tu toucheras moins de bonus cette année ».
– « Bravo » firent les masses en cœur. « Vous êtes des vilains, vous, les traders », « tous au coin » !
Sauf qu’il s’agit là de limiter le débat à tout sauf à l’essentiel, et que loin d’être « au coin » les bonus des traders seront à nouveau records cette année. L’essentiel c’est un système qui s’est mis en place depuis 20 ans sur fonds de mondialisation, d’internationalisation, d’informatisation (voir Trading Haute Fréquence) et de dérégulation. L’essentiel du problème, c’est que la démission du Politique face à la finance et la suppression de tout contrepouvoir réel et efficace a eu pour conséquence de créer un monstre financier dont plus personne ne sait aujourd’hui comment se débarrasser.
Nous en sommes donc là. Tout semble aller mieux. Sauf que rien, strictement rien n’a changé et que les risques perdurent. Tout ce qui a fait la crise de 2008 est encore là… mais en pire, puisque entre temps les Etats, pour sauver momentanément le système de la crise économique, ont du augmenter considérablement leur endettement au point qu’il en devient aujourd’hui insupportable.
Vous vous souvenez des chiffres du début ? Notre PIB, notre budget, notre déficit, notre dette ? Nous allons les comparer aux bilans des principales banques françaises. Ce tableau est édifiant.
Les banques en chiffres (en milliards d’euro bilan 2009):
Taille du Bilan | Fonds Propres | Bénéfice Net | Capitalisation Boursière | |
BNP Paribas | 2 057 | 69,5 | 5,8 | 66,2 |
Société Générale | 1 024 | 42 | 0,6 | 36,2 |
Banque Postale | 1 712 | 4,4 | 0,53 | |
Crédit Agricole +LCL | 1 694 | 68,8 | 2,7 | 29 |
BPCE (caisses d’épargne et banques populaires) | 1 029 | 44 | -0,69 | |
Crédit Mutuel-CIC | 582 | 24,6 | 0,44 | |
Natixis | 449 | 21 | -1,7 | 10,3 |
TOTAL | 8 547 | 274,3 | 7,68 | 141,7 |
Comme on peut le constater, l’ensemble des engagements des principales banques françaises représente 4,3 fois le PIB ; c’est-à-dire la totalité de la richesse produite par notre pays chaque année. Ces engagements représentent 28 fois le budget annuel de notre Etat ou encore 1.112 années de bénéfices de ces mêmes banques… L’expression « too big to fail » (trop grosse pour faire faillite) est utilisée pour expliquer qu’une banque ou institution est trop importante pour le système pour que les autorités puissent prendre le risque de la laisser faire faillite. Hélas, nous en sommes plutôt arrivés au « too big to save » c’est-à-dire trop gros pour être sauvé.
Les risques actuels :
Les dettes souveraines :
Les banques françaises détiennent 480 milliards d’euros de dettes des pays appelés péjorativement PIGS (Portugal, Irlande, Grèce, Espagne, hors Italie). Cette estimation a été réalisée par la BRI (Banque des Règlements Internationaux). Ce montant représente deux fois les fonds propres cumulés de nos banques (c’est-à-dire la totalité de l’argent que nos banques sont censées avoir en caisse). Selon la même BRI, si l’on prend en compte les engagements de nos banques sur l’Italie, il faut rajouter 476 milliards d’euros supplémentaires… cela commence à faire beaucoup.
Les produits dérivés :
Le volume de produits dérivés échangés chaque année de manière opaque car de gré à gré (c’est-à-dire directement entre les banques) est d’environ 600 000 milliards de dollars (vous avez bien lu). Néanmoins il est important de préciser qu’il s’agit d’un montant notionnel, c’est-à-dire un montant « brut ». Il s’agit d’opérations croisées, donc le volume total n’est pas égal au total des expositions. Cela dit, le moindre problème d’envergure sur ce marché et les banques sautent.
Une crise immobilière mondiale :
Puis vient le problème de l’immobilier. On sait ce qu’il en est aux Etats-Unis (effondrement des prix, nombre de saisies record, etc.). Le Royaume-Uni rentre à nouveau en récession, l’immobilier baisse, partant de niveaux très élevés. En Espagne, c’est une véritable catastrophe avec plusieurs millions de logements vides, et non vendus, et des banques qui ne passent pas les provisions nécessaires puisqu’elles n’en ont tout simplement pas les moyens.
Le déficit des Etats US et des municipalités américaines :
Si l’Etat Fédéral ne vole pas au secours des Etats fédérés et d’un nombre de plus en plus important de villes, ce sera la faillite assurée pour beaucoup d’entres eux. Les sommes en jeu sont colossales et les banques bien sûr exposées à ce risque.
La menace des bulles spéculatives des marchés émergeants :
La Chine en tête, avec une croissante forte, une inflation qui n’est plus maîtrisée, une envolée de l’encours des crédits et de l’endettement pourrait également connaître une crise de « croissance » tout en sachant que ce pays est tributaire à plus de 60% de ses exportations vers les pays développés.
Il ne s’agit là que des plus importantes bombes à retardement qui existent actuellement, mais il y en à d’autres tellement nombreuses qu’il est difficile d’être exhaustif, du prix du baril de pétrole dont l’augmentation peut étouffer toute reprise économique immédiate, à l’immobilier commercial américain ou européen, en passant par les risques géopolitiques.
Une situation absurde :
Aujourd’hui ce sont les banques qui financent les déficits des Etats en échange de leur soutien en cas de défaillance, entraînant ainsi nos politiques dans une interdépendance malsaine. Cela fonctionne d’une manière simple. Les banques vont voir la BCE (Banque Centrale Européenne) qui leur prête de l’argent au taux de 1% (c’est encore plus intéressant aux Etats-Unis où les banques peuvent emprunter à 0,25%), autant dire gratuitement. Les banques, qui emploient un nombre incalculable de « grands génies », placent cet argent obtenu pas cher sur… des obligations d’Etat de pays en difficulté comme l’Espagne, le Portugal, l’Irlande ou la Grèce, à des taux proches de 6, 7, 8% voire beaucoup plus dans certains cas, et empochent la différence.
Qui n’a pas rêvé de faire un crédit au taux de 1% et de placer cette même somme sur son livret A au taux de 3% ? C’est exactement ce qui se passe pour les banques. Evidemment, si jamais les risques deviennent trop forts, les mêmes BCE ou Fed qui ont prêté ces sommes, reprennent les titres dont éventuellement plus personne ne veut sur le marché pour débarrasser les banques de leurs actifs « toxiques ». C’est ce qui fut fait avec les titres grecs il y a quelques mois afin de nettoyer les positions excessives de certaines banques notamment allemandes et… françaises.
Un autre mécanisme tout aussi absurde est à l’œuvre à travers les plans d’aides européens, ou du FMI. Ces deux institutions prêtent à des pays en quasi faillite de l’argent qui leur a été prêté par d’autres pays surendettés, les amenant à leur tour à la faillite, sans que cela n’émeuve personne en termes de raisonnement.
Tous ces montants sont tellement démesurés qu’ils ne sont tout simplement plus à l’échelle d’un budget d’Etat. Or que constate t-on ? Qu’un pays comme l’Irlande dont le miracle économique nous a tant été vanté, et qui était relativement peu endetté, s’est englué dans les pires difficultés en raison non pas de sa population trop dépensière (quoique), ou de ses systèmes d’aides sociales trop dispendieux, mais à cause de ses banques dont les volumes d’engagements étaient simplement disproportionnés pour ce pays. Ce fût le cas de l’Islande, mise en dépôt de bilan par les pertes abyssales de ses banques, puis viendra le cas de l’Espagne, du Portugal et de tous les autres.
De façon générale, l’ensemble des pays occidentaux a laissé se développer des systèmes financiers hypertrophiés qui menacent aujourd’hui la stabilité même de nos économies. La planète « finance » est dans un tel état de fragilité que le moindre choc exogène peut conduire à son effondrement rapide. Il n’est donc pas exclu de devoir à nouveau sauver les banques, mais les Etats le pourront-ils seulement ? Les peuples pourront-ils seulement le supporter ?
Aujourd’hui, les gouvernements n’ont plus aucune marge financière en dehors du fait de faire fonctionner la planche à billets ou de mettre en place un nouveau système monétaire. Nouveau système monétaire qui était au cœur du programme d’action du Président Nicolas Sarkozy dans le cadre de sa Présidence du G20, et qui a rapidement été ramenée à un objectif vraisemblablement très secondaire suite à son entrevue avec Obama il y a deux semaines.
Tant que les Politiques ne mettront pas fin aux errements de la finance, nous continuerons chaque jour à nous rapprocher un peu plus de l’abîme… mais en ont-ils seulement la volonté ?
Vous avez aimé le film « La crise », vous allez adorer « La Crise II ». Encore mieux, encore pire.
142 réponses à “FAUDRA-T-IL ENCORE SAUVER LES BANQUES ?, par Charles Sannat”
NON ! MILLE FOIS NON !!!! ( je ne répond qu’au titre , hein , c est un cri du coeur qui n engage que moi…)…..
Et pendant ce temps, down in Wall Street…..http://wp.me/FwEb
Ah non, Sarkobandit !!! je m’insurge vigoureusement contre de tels propos !
nous nous couperons en rondelles pour sauver de nouveau les banques,
et nous le ferons chaque fois qu’il sera nécessaire, et jusqu’à la fin, merde !
c’est le seul moyen de s’en sortir, et cela fait trois années que c’est prouvé
dans la pratique, non ?i?
… homme de peu de foi
Cet article est excellent et mérite diffusion car il rassemble des explications souvent dispersées.
Il est fort pédagogique.
Il toutefois faut ajouter que la manifestation financière de la crise
est la suite d’une crise classique de surproduction, dont le capitalisme ne peut se débasser,
à la fois retardée et agravée dans le cas présent par l’expansion de la finance.
A tel point agravée que bien des analyses, dont celle de Paul Jorion,
concluent à l’agonie du capitalisme.
Personnellement, je préfère parler de sa sénilité,
et d’une bête qui devient d’autant plus violente qu’elle est blessée.
Ses souffrances et sa dangerosité réclament qu’on la délivre une bonne fois pour toute.
il faut sauver les banques en les nationalisant et gérer la dette souveraine auprès des banques centrales et non plus auprès des marchés.
Bonjour,
Une synthèse précise et convaincante. Et vous personnellement comment pensez-vous vous en sortir ?
Cdt
vous dites
Bonjour,
Une synthèse précise et convaincante. Et vous personnellement comment pensez-vous vous en sortir ?
Cdt
personnellement vous convaincre est au dessus de mes forces.
Persévérer ….
@regoris
Et de quoi voudriez-vous donc me convaincre qui soit tellement au dessus de vos forces ? Les articles qui sont publiés ici sont généralement bien faits. Ils s’arrêtent à des constats que je partage en général tout en les trouvant trop étroits.
Par ailleurs, on disait autrefois que l’on a les gouvernants que l’on mérite, disons ici que l’on a la Banque que l’on mérite. S’en prendre au thermomètre n’a jamais fait baisser la fièvre.
La question est de dépasser le constat et de présenter des solutions sans naïveté. En avez-vous ? Vous semblez vous contenter de l’injure et du sous-entendu. Pouvez-vous articuler une proposition ou un argument ? Sinon sur un blog comme dans vos habitudes de boisson (voir votre commentaire plus bas) je vous conseillerais volontiers la modération !
« Bien ou mal, pouvions-nous faire autrement dans l’intérêt de tous que d’intervenir massivement ? Non. Il n’y avait pas d’autre possibilité. »
Il y avait une autre possibilité : laisser le système s’écrouler.
Cela aurait permis de construire un autre système viable avec une banque centrale mondiale, une monnaie mondiale, en circuit fermé autrement dit sans « paradis fiscaux, des prix des matières premières régulés, une taxe sur les transactions financières, un revenu économique et des droits sociaux universels, etc. Cela aurait mis un terme aux aternoiements.
Cela ne se serait pas fait en un jour mais plutôt que de maintenir sous perfusion depuis septembre 2007 (nous sommes en 2011) un système inique, injuste, liberticide, faisant porter le fardeau de son inconséquence sur l’ensemble des citoyens du monde en les appauvrissant, cela aurait été un véritable et salutaire changement.
Certes, « nous aurions expérimenté le chaos », ceux qui avaient des économies les auraient perdu (nous privilégiés nous aurions perdus nos économies et les chef d’états, dictateurs, autocrates, oligarques, banksters, mafieux etc auraient perdu leur immense, extravagante et bien mal acquis fortune), du sang et des larmes auraient coulés. Par millions des morts il y aurait eu.
Mais au final, peut-il en être autrement du changement ? l’Histoire ne nous enseigne-t-elle pas que le changement coute en vie humaine, en destruction, en désolation et que ce n’est qu’après de terribles épreuves que l’humanité se relève et prend conscience ?
Quant à la majorité de nos frères et soeurs vivant dans l’extrême pauvreté (moins de 2 dollars par jour), qu’aurait-ils perdu ? Sans doute leurs 2 dollars par jour, leur existence misérable et leur lutte quotidienne pour la survie ?. Qu’aurait-ils gagné ? un espoir, un lumière au bout du tunnel, une solution à leurs problèmes.
Au lieu de ça, l’humanité est à l’image d’un sablier, large à ses extrémités et étroit en son centre. Et pour que ceux du haut conservent leurs situations et ses émoluments, ceux du bas sont et seront toujours plus nombreux car sur notre terre il n’y a plus d’espace vierge, de nouveaux mondes, de terre incognita et les progrès scientifiques et techniques sont tels qu’ils réduisent a minima le besoin de main d’oeuvre.
Les architectes du système actuel (politiciens, banquiers, multinationales) gagnent du temps, repoussent l’échéance, mettent en place des moyens de coercition, mais tôt au tard il faudra payer l’addition. Plus on attend et plus sera importante « la douloureuse ».
Excellentissime article,clair,simple,pédagogique, mais effarant.
Merci Monsieur.
Effarant peut-être parce qu’une nouvelle fois, aussi précis et convaincant que soit le constat, nous en restons à nous dire que le bateau coule.
Qui sait nager ? Ou sont les gilets de survie ?
A moins qu’un simple constat comme celui-là suffise à sidérer l’opinion et donc à nous convaincre qu’il n’y a vraiment rien à faire ?
Bien à vous
>chambaretaud
L’opinion n’y comprend rien et s’en soucie peu, puisqu’on lui répète sur tous les tons à longueur de journal-tv que la crise est passée et que les politiques gèrent ça comme des chefs.
Les banques ont en gros 3 utilités sociales : recevoir les dépôts de liquide, prêter à ceux qui veulent un prêt, absorber les dettes des Etats, et accessoirement employer du personnel pour faire le boulot. Du point de vue privé, l’objectif est de faire un maximum de profit en se servant de sa position stratégique et sans trop de souci des conséquences sociales.
La solution qui vient à l’esprit est de désagréger les banques pour conserver ses utilités et le personnel sous l’autorité et la garantie des Etats, et de laisser le reste s’effondrer.
Désagréger n’est pas nationaliser en bloc mais nationaliser les agences locales (qui disparaissent de + en + d’ailleurs) et son personnel avec les comptes des épargnants et emprunteurs pour permettre à l’économie normale de fonctionner, placer les obligations d’états dans une banque de défaisance mixte publique-privée, et laisser le reste au privé.
Pourquoi avoir PEUR des Banques?
Vous êtes esclaves ou LIBRES ?
De plus en plus des gents recherchent la dignité et ici les gars ont PEUR,pas Mr P Jorion si on sait lire entre les lignes .
Après vos versements automatiques il resteras des enfants TRISTES.
De Diou réveillez vous SVP.
mon pote décide ou pas
Des parents qui se sont BATTUS avec fierté pour nous .
depuis que c’est les Banques qui fabriquent la misère ,bof,m’en fout.
@ HP
Merci pour votre réponse.
Concernant, votre remarque sur l’opinion, je ne peux que vous suivre. Ecoutez Mme Lagarde, prenez l’exact opposé et vous avez une vision réaliste. La crise n’est donc pas terminée, elle est majeure … mais les banques sont-elles le seul acteur sur lequel focaliser à ce point l’attention ?
Sur votre remarque concernant l’opinion et l’information, je profite de votre remarque pour renvoyer ceux d’entre vous qui avaient suivi nos échanges sur le « storytelling » à mon dernier article sur ce sujet.
Concernant les solutions, à supposer donc qu’il suffise de focaliser notre attention sur les seules banques, je vous remercie de tenter une esquisse de proposition car comme l’écrivait récemment Paul Jorion ce qui manque ce sont les idées, or je constate qu’ici aussi on se limite aux constats et que l’on conclue à défaut sur l’inévitable Dépression Nerveuse Généralisée !
Enfin, je vous suis d’autant mieux que je crois que les solutions à rechercher ne le sont pas seulement dans la réforme profonde du système financier avec retour à ses métiers et utilités de base qu’il faut que cela s’accompagne dans la Société Mondialisée de la mise en oeuvre rapide d’innovations techniques, sociales, environnementales et économiques sans lesquelles en effet, il faudra se contenter de la Dépression Générale. Vous pourrez trouver des pistes ici.
Bien à vous
voila l’autre qui comprend TOUT..
Qui sait nager ? Ou sont les gilets de survie ?
A moins qu’un simple constat comme celui-là suffise à sidérer l’opinion et donc à nous convaincre qu’il n’y a vraiment rien à faire ?
Bien à vous
Ben les gars ??,j’en suis paf et vais lire la BIBLE..
un dernier pour la route?
bof
voila ce que vous écrivez.
L’opinion n’y comprend rien et s’en soucie peu,
On vous a COMPRIS.
merci
exc moi Mr Chambarretaud..
msuis gourer quelque part .pardonner moi svp.
merci
bonne soirée
un délice se vous savoir concret.
A la bonne vôtre !
Tout cela est joliment raconté, -bien troussé- comme on disait dans les temps anciens.
Il n’empêche qu’une fois encore, c’est le citoyen lambda, qui lui, se fait détrousser par les actionnaires des banques, par les administrateurs des mêmes officines et leurs sbires, les traders.
Il serait urgent, de dégonfler la bulle, en opérant compensation entre les diverses opérations et ou montages qui peuvent/doivent/devraient l’être.
Et puis aussi, si l’on se refuse à casser les banques (ces paravent légaux à des personnes physiques) alors qu’on aille au fond des choses et cassons du banquier!
Lavoisier nous a enseigné que rien ne se crée -, rien ne se perd, tout se transforme.
Cette loi ne serait pas d’application dans le monde de la finance que l’on nous dit par ailleurs de plus en plus virtuel.
Preuve que l’on nous raconte des histoires.
David, Denis Robert, a remporté une petite victoire de plus contre Goliath.
Un petit pas pour l’homme etc…
http://www.francesoir.fr/actualite/justice/clearstream-justice-blanchit-denis-robert-70644.html
Oui, et ça n’est que souligné à la marge par la presse…Sympas, avec Denis Robert , les confrères journalistes…
J’ai entendu cette excellente nouvelle sur les ondes me semble t’il et j’en étais ravi.
Denis Robert n’est il pas l’homme qui possède une grande clef ?
La France ne pourra pas revenir dans les critères de Maastricht. Rappel sur les critères de convergences.
Source Wikipédia
Stabilité des prix : Le taux d’inflation d’un État membre donné ne doit pas dépasser de plus de 1,5 points celui des trois États membres présentant les meilleurs résultats en matière de stabilité des prix.
Situation des finances publiques :
Interdiction d’avoir un déficit public (Etat + sécurité sociale) annuel supérieur à 3 % du PIB.
Interdiction d’avoir une dette publique (ensemble des emprunts contractés par l’Etat) supérieure à 60 % du PIB.
Taux d’intérêt à long terme : Ils ne doivent pas excéder de plus de 2 % ceux des trois États membres présentant les meilleurs résultats en matière de stabilité des prix.
Les taux de 3% du déficit, et de 60% pour la dette sont le résultat d’un calcul représentant une situation d’équilibre: Si un Etat a une dette de 60% du PIB, un déficit de 3% du PIB et une croissance du PIB de 5% (en € courants) alors la dette de cet Etat reste stable à 60% du PIB (même si cette dette augmente en valeur absolue.
En 2012, la dette sera de 100% du PIB soit 2000 milliards. Il faudra donc faire une cure d’austérité de 800 milliards pour revenir aux dits critères.
Voili Voilou ! on est mouru et on ne le sait pas encore !
Y’a Attalou qui nous avous gonflous en disant çou.
Et même qu’avant, y’avu Bayru qu’y gueulu.
Gouverner, c’est prévoir . Pouvernoir, c’est grever.
Cassez les banques mais cassez-vous avant avec votre argent !!!
Mais question:c’est pas facile et qu’en faire ?
Les banques françaises dites-vous, détiennent 480 milliards de dettes des « PIGS » et 476 milliards supplémentaires de l’Italie. Ces dettes ont des contreparties. Ce serait le diable et pour tout dire, parfaitement irréaliste que ces contreparties aient durablement une valeur égale à zéro. Il y a tout de même des immeubles, des installations, etc…
Cette valeur zéro est peut être envisageable sur une courte période, au creux d’une crise systémique mais elle ne peut pas perdurer. Et c’est là que la BCE peut faire œuvre salvatrice en rachetant ces titres « pourris provisoirement » avec ses euros papier et en les revendant plus tard quand le marché aura constater leur juste valeur. C’est d’ailleurs ce qu’elle a largement commencé à faire.
C’est vrai, on ne peut pas objectivement considérer que les créances des pays en difficultés valent zéro, il faudrait appliquer une décote. Personne ne sait de combien, mais il ne faudrait pas dépasser l’ensemble des fonds propres des banques, toutes les autres pertes potentielles étant déduites, notamment l’immo. A mon avis il ne va pas rester grand-chose pour une décote, du moins pour une décote réaliste.
C’est fort bien résumé.
Manque dans le tableau le moteur qui pousse pour empêcher la situation de rester à peu près stable : les taux d’intérêts, qui sont en soi déstabilisateurs même quand ils sont faibles, ce qui est le cas pour les banques qui se nourrissent à la BCE ou la FED, mais qui deviennent catastrophique quand ils augmentent sur « les marchés » alias les banques sur lesquels doivent emprunter les États, ce qui est aussi le cas, même si c’est lentement.
Qui gagnera, des États, qui empruntent aux banques, ou des banques, qui prêtent aux États? J’ai bien l’impression que ce sera personne, et tous cas pas l’européen de base.
Clair, préci, conci, et flippant
Ce matin, dans une banque, j’ai voulu retirer des sous en liquide au gichet car je n’ai pas de carte de crédit sur le compte de cette banque.
D’habitude tout se passait normalement.
Et ben là ! nouvelle méthode !
La jolie dame m’a donné une carte à usage unique qu’elle avait programmée devant moi et elle m’a dit qu’il me fallait aller au distributeur, dehors, pour pour retirer l’argent.
Je pense que cette carte à usage unique a un prix. J’ai du me faire avoir !
Les banques sont très inventives pour nous plumer et pour nous mettre des barrières afin de nous retenir dans notre volonté de prendre notre oseille en liquide.
C’est décidé ! Samedi prochain, j’y retourne … pour le sourire de la caissière.
… et pour boucler votre compte!
C’est pour limiter le liquide dans les banques.
Pour être honnête, il faudrait être employé(e) de banque et se demander quel est le risque d’attaque à main armée d’un côté.
Et de l’autre, si c’est l’équivalent d’une e-CB, ça a certes un coût…
Excellent article et opportun dans le sens ou un gros plan est fait sur nos mastodontes bancaires en tête du classement mondial en termes de total de bilan même devant les banques US.
Question à quel % nos banques sautent -elles car elle n’auraient plus de fonds propres pour couvrir les pertes : 3% environ ce qui est peu en période d’instabilité forte et de risques potentiels. Mais les bonus vont bien, les pertes sont planquées dans les paradis fiscaux, M Paretti en son temps l’un des instigateurs du désastre du Crédit Lyonnais avait bien compris la nouvelle finance avec son compère Fiorino Fiorini spécialiste des sociétés fictives dans les paradis financiers avec son montage en pyramides. Rendons justice aussi à M Haberer qui avait, avant tout le monde en France, compris la future banque actuelle en créant notamment Altus. Les politiques de l’époque avait eu peur car trop précurseur mais M Haberer avait vu juste. En guise d’épitaphe, nous pourrons inscrire sa pensée prophétique qui va conduire à la création d’Altus : pour faire » ce que le Crédit Lyonnais, ne sait pas, ne peut pas, ne veut pas faire ». Bref tout ce qui devait être accompli dans l’ombre et conduire à la catastrophe.
Nous remarquerons sur le tableau la capitalisation boursière inférieure aux fonds propres, signe prémonitoire.
Certains états européens devraient dans les semaines qui viennent annoncer un référendum sur le traité Berlin-Paris qui remplacera le traité de Lisbonne !
Les points remarquables de ce nouveau traité sont :
– L’abandon des représentations nationales au profit d’une Europe Fédérale.
– Une taxe sur les énergies fossiles destinée à dégager des liquidités.
– Les liquidités serviront dans un premier temps au désendettement des états membres et à accompagner les activités économiques porteuses d’emplois durables.
– La re-localisation des activités économiques.
– Une agriculture ne mettant plus en péril biologique, les peuples et les terres.
– L’interdiction de spéculer sur les matières premières.
Bon ! Alors, disons 1 an de campagne électorale et 3 ans pour mettre le tout en application, après une sérieuse re-rédaction du texte voté par les différents lobbies.
La politique se fait désormais dans la rue ; il faut chasser les politiques au pouvoir, mettre des gens neufs à leur place et nationaliser les banques, juste après avoir mis leurs patron en prison.
Cela dit, rien n’empêche alors de mettre en oeuvre les points effectivement remarquables du nouveau traité : ils ont une bonne odeur de bon sens.
Vous voulez déclarer la guerre à Monsanto et aux autres !
A ce propos j’ai cru comprendre qu’une des conséquences de l’embargo des USA sur Cuba a été un développement d’une agriculture artisanale biologique dans « l’île aux cigares ».
Et vous pensez vraiment que ces mots seraient suivis d’effet ????????
Là, j’ai la fibre optimiste (déjà passablement atrophiée) qui commence à souffrir sérieusement de crampes de crédibilité.
Merci pour ce billet rondement mené.
Quelques critiques et digressions en vrac:
L’essentiel du problème, c’est que la démission du Politique face à la finance et la suppression de tout contrepouvoir réel et efficace a eu pour conséquence de créer un monstre financier dont plus personne ne sait aujourd’hui comment se débarrasser.
Je parlerais de connivence plutôt que de démission du politique. Notamment à l’observation d’un Daniel Bouton Chevalier de l’ordre national de la Légion d’honneur et Officier de l’ordre national du Mérite. Le jeu (pipé) démocratique favorise la légitimation de l’insoutenable.
De façon générale, l’ensemble des pays occidentaux a laissé se développer des systèmes financiers hypertrophiés qui menacent aujourd’hui la stabilité même de nos économies
Je ne suis pas certain qu’un état d’équilibre ou même de stabilité ait déjà été atteint par notre modèle actuel.
De plus, je reste sceptique quand à l’imputation d’une faute critique et exclusive à la finance dans les événements en cours. Comme le souligne régulièrement Johannes Finckh, la monnaie pourrait être un facteur aggravant; au même titre qu’Internet ou l’accroissement des échanges marchands et de leur vitesse; au même titre que la persistance de la notion de propriété, etc… Nous gagnerions à séparer activité et revenu, possession et usage!
La finance n’est peut-être pas le nœud gordien que l’on souhaiterait, mais seulement un accélérateur de l’histoire néo-libérale…
Décapiter la finance, les banques et leurs zélateurs ne résoudrait pas les problèmes de fonds, structurels et philosophiques posés par notre modèle économique et notre style de vie actuel.
Là où certains recherchent et trouvent des solutions à la « crise » actuelle, je n’observe que de l’acharnement thérapeutique sur un capitalisme moribond.
Bref, nous aurions expérimenté le chaos
Le risque systémique continuera d’être brandi par ceux qu’il avantage tant que nous demeurerons incapables de concevoir un fonctionnement exempt de banques TBTF, de bourses, de croissance, bref moyens de pression employés par nos maîtres chanteurs.
Je poursuis sur cette peur du chaos, indispensable au chantage au risque systémique.
Au cours d’un de ses exposés, Frédéric Lordon se demande comment manger sans argent, au lendemain d’un bankrun ayant entraîné une faillite totale.
C’est toujours triste de voir à quel point l’idée que l’agriculture est destinée à faire du fric plutôt qu’à nourrir les populations s’est répandue. Entre production et consommation, 30% de la nourriture française part à la poubelle sans même avoir traversé un estomac… Pour l’eau c’est 25% ! Pour l’air : respirez, à part Al Gore, qui a réussi à pricer le CO2, c’est encore gratis !
Voyez-vous où je veux en venir?
Sans banques, sans bourses ou sans travail, dans cet intervalle généralement désigné de manière polémique (le « chaos »), la Terre ne va pas s’arrêter de tourner, et nous ne nous transformerons pas en punks SM sanguinaires à la Mad Max. Ce serait peut-être même l’occasion d’arrêter les conneries, à commencer par la servitude volontaire et le gaspillage.
L’anomie, l’horreur, c’est aujourd’hui! Je persiste sérieusement à douter de l’ère de sauvagerie et de « chaos » qui se substituerait à la chute de notre 4ème reich monétaro-financier, cette organisation dite démocratique où notre survie dépend de notre propension au cannibalisme sublimé par l’argent, comme le disait un participant de ce blog.
Pour conclure : le programme du CNR a été bâti sur des ruines. Ce blog participe à la création d’un programme que j’espère bien plus ambitieux. Ce qu’il nous manque vraiment ce sont des ruines, des banques ruinées, une phynance en ruine. Des structures aplaties sur lesquelles reconstruire.
Nous ne pourrons pas y arriver sans passer par une phase de turbulences et d’incertitudes, qui peut être positive et chaotique.
Sauver les banques… à un moment, j’ai pu me dire: pourquoi pas?
Maintenant je me demande pourquoi.
Ne désespérez pas, les ruines sont notre avenir !
Sauver les banques, c’est tout autant sauver l’establishment que la trouille d’entrer dans un monde nouveau qui représente la casse du monde ancien. Un second sauvetage… les paris sont ouverts.
@PIpas,
C’est que dans le chaos, les « liens qui libèrent » (car liens il y aura, nous sommes des êtres sociaux, même devant un écran) demandent des temps longs et du soin. Vous supposez que cela ne se dissipera pas rapidement et que notre « bon fond » pourra faire humus, que nous recréerons de la complexité moins aliénante.
De mon côté, lecteur de Stiegler d’une façon un peu basse de plafond, je pense que le soin qui doit s’instaurer à diverses échelles pour bannir « mécréance et discrédit », pour sublimer et non désublimer, ce soin a besoin de beaucoup de réciprocité.
C’est ce dont les industries de programme et le marketing nous privent, en nous « hypersynchronisant » (l’apéro facebook ou la star Ac, à votre guise).
Qu’on puisse appeler le chaos pour briser ces logiques, c’est une chose, qu’on puisse espérer qu’elles cèdent à d’autres plus « sublimantes » et plus « réciprocisantes » dans le monde technique d’aujourd’hui, qui va de la Nintendo DS (3DS !) à ce blog en passant par ce que les chinoisnous concoctent, il me semble qu’il faille un peu de discernement (même si le premier geste est l’agacement et le besoin de justice, la honte devant l’injustice, devant Jean à l’EPAD par exemple)
Merci pour ces explications claire et précises, assez « vulgaires » pour être comprise par « tous »!!
Juste une remarque, que faire au niveau du citoyen lambda que je suis, pour sauver les meubles! (acheter de l’OR, cette magnifique relique barbare?), faut ‘il continuer à emprunter en se disant que tous les emprunts vont s’évaporer??
Quelle suite peut on imaginer à une explosion du système?
Existe t’il des comités d’experts qui formulent des hypothèses post-banksters??
[…] This post was mentioned on Twitter by laetSgo, b3b. b3b said: FAUDRA-T-IL ENCORE SAUVER LES BANQUES ?, par Charles Sannat (Blog de Paul Jorion) http://bit.ly/e624h4 […]
La crise systémique n’est qu’un probleme de politique et d’idéologie.
On ne voit pas pourquoi, quand les banques refusent de preter, donc deviennent inutiles, que l’on ne les nationalise pas tout simplement, meme à l’echelle d’un pays.
Les banques chinoises, qui les controle? La finance globalisée?
On ne voit pas pourquoi on n’oterait pas tout pouvoir aux actionnaires de ces méga-banques
Elles sont too big too fails? Qu’on les nationalise! On les force à preter. On liquide leurs positions frauduleuses. Ou on les géle en ne payant pas les interets et primes qu’elles doivent
Pour quoi payer par de la production réelle des profits fictifs basés sur la seule spéculation?
Moralement ce sont eux les voleurs. Encore une question idéologique!
Et pourquoi le contraire? On touche à la sacro sainte propriété privées des plus riches?
Ma réponse est simple: Les peuples ne voudront et ne pourront plus payer, et le résultat ce sera les nationalisations.
Nous sommes dans un monde capitalo-totalitaire. Roosevelt lors de la Depression des années 30, avait le pouvoir sur les banques.
Vu la situation actuelle, ce sera bien sur la seule porte de sortie.
Cherchez, bien, il n’y en a pas d’autres.
Ce ne sont pas les peuples qui choisissent des dictateurs, mais les nantis voulant préserver leurs avoirs et leur puissance. Pour éviter cela, il faut leur oter le pouvoir de nuire.
Maman, j’ai peur !
Quelques remarques et questions.
1. Les grandes banques mondiales, et pas seulement de Wall Street, ne sont ni trop grosses pour tomber ni trop grosses pour être sauvées.
Elles sont tout simplement trop grosses et leurs encours sont définitivement démesurés.
2. Les Etats sont trop dispendieux signifie probablement que les Etats distribuent plus d’argent qu’ils n’en prélèvent.
Il convient de remarquer que pour prélever autant qu’il est distribué, il faudrait prendre plus aux riches et leur donner moins, et aussi, mais c’est équivalent, cesser de payer des intérêts.
3. Affirmer que la question « qu’est-ce qui nous amené là ? » n’a pas de réponse est quelque peu hallucinant.
C’est l’économie, fonctionnant pour elle même sur le mode capitaliste, qui nous a amené là.
Autrement dit c’est la contradiction fondamentale du système économique capitaliste qui est la cause de cette folie et non la bétise, ou la soif du lucre, des possédants et des banquiers, qui, bien entendu, ne peuvent pas dire que tout s’est fait à l’insu de leur plein gré.
Cette contradiction fondamentale réside dans le fait que le développement du capitalisme est en même temps la baisse de son taux de profit et la tendance à la disparition du travail vivant .
La surproduction est inévitable à un moment donné pour continuer à produire de la richesse, y compris sous la forme des intérêts de la dette.
Mais cette surproduction, qui utilise et renforce la dette pour s’écouler, a une fin.
Un des exemples de cette surproduction est le développement de l’immobilier en Espagne où des millions de logements ont été construits pour des habitants qui n’existent pas.
4. Quant aux politiques, quand bien même il existerait des envoyés d’un autre monde bienveillant, que pourraient-ils faire ?
Les politiques pourraient avouer que les gains constants de productivité fabriquent du chômage, et que ce dernier est une bénédiction. Ils pourraient avoir le courage de promouvoir la glande décomplexée et la répartition des biens en fonction de leur usage et non de leur possession. Un autre bon moyen de contrer la surproduction (donc le gaspillage) serait d’anoblir la liberté et l’érudition, et de rendre honteuses les préoccupations de rang ou de pouvoir d’achat.
Les politiques pourraient faire ce pour quoi nous les payons: de la com pour nos idées.
Nos brillants politiques n’admettent pas la situation réelle de l’économie de la planète et de son devenir immédiat. Pourtant, ils connaissent les chiffres, ils savent les conditions insoutenables aux quelles ils soumettent les pays et leurs peuples, ils sont suffisamment intelligents pour comprendre.
Et curieusement ils ne régissent pas à la mesure de l’immense drame qui se noue.
Le courage leur est étranger.
Ils sont insensés, le dictionnaire dit : « Qui est dénué de bon sens, de prudence; qui va à l’encontre de ce qui serait raisonnable » il dit encore « Qui est pris de folie. Synon. aliéné, dément, forcené ».
En 1937 on pouvait entendre ce qui montait dans un grand roulement de tambour et de cymbales depuis Nürnberg.
En cette fin de décennie on entend un roulement de tambour et de cymbales en provenance de salles de marché et de banques que plus personne ne contrôles depuis longtemps et de planches à billets qui étirent leurs muscles et que là non plus, personne ne pourra contrôler et bien sûr il existe des Chamberlain et des Daladier pour nous concocter des G20 à répétition quand d’autres vont à la neige en Suisse, entre amis…
Je rejoins Izern, mais mon ignaritude rend mon vote de peu de poids. Je ne comprends pas qu’on n’ait pas sauvé les banques en lessivant d’abord les actionnaires. Le mécanisme de faillite est sain pour cela, et sanctionne la gouvernance.
Je pense même que c’est là le point le plus noir du tableau. Pour une entreprise industrielle, l’actionnaire qui n’a pas fait son boulot aux CA ou conseils de surveillance le paye au prix fort. L’administrateur judiciaire – l’Etat – reprend la main et les dettes sont gelées. Pourquoi les banques ont-elles fait exception ? Je ne vois vraiment que la collusion… alors que c’était un nettoyage en bonne et due forme.
Une banque est tout de même plus facile à reprendre en redressement judiciaire qu’un état.
A part ça, les taxes et impots, moi je suis plus près de 1300 milliards, je confonds ?
Après le temps de la crise, celui des cerises ?
Ou celui des queues de cerises ?
que de cerises, que de cerises que l’on cueille en sifflant,
en sifflant comme le merle moqueur
cerises ? ….mai !
mai, mai mai, Paris …
http://cinquieme-soleil.over-blog.com/article-paris-mai-nougaro-paroles-video-et-son-50425482.html
qui sait ?
à ne pas trahir, ce coup ci ! …cf, ceux qui ont retourné leur veste, leur chemise, leur pantalon, leurs bretelles, leur conscience ….
et qui sont devenus des consommatueurs …des adorateurs du dieu-gold …des en-terreurs
de dignité, de liberté, de justice sociale, d’égalité …de vivre ensemble …
pour les autres, qu’ils se réveillent ! c’est le moment …
en //, préparer une re-construction, avec solides contre-pouvoirs …
Voici une réflexion que je me suis faite voici longtemps mais qui m’était sorti de la tête avec le temps: Votre texte aura au moins permis de me la rappeler.
J’ai un moment cru à cette description de collapse généralisé, d’instant paroxystique ou plus rien dans la société ne fonctionne. Or si bien menée, ce genre de présentation peut s’avérer convaincante, elle recèle néanmoins quelques faiblesses qui laissent douter de sa pertinence réelle:
Quand bien même la finance s’effondrerait totalement que cela n’impacterait l’économie en un seul et unique point: Celui du modus operandi des échanges marchands, mais par ailleurs l’ensemble de l’appareil productif demeurerait parfaitement opérationnel. En clair, ce n’est certainement pas une faillite bancaire totale qui empêcherait les choux de pousser, mais seulement à la rigueur cela compliquerait la tâche de leur propriétaire pour les échanger contre des biens ou service de son choix.
Dans ces conditions, la description cataclysmique (que j’ai moi même pu véhiculer un temps) à de quoi faire sourire:
Voilà typiquement le genre d’affirmations qu’on peut – et à mon avis qu’on doit – remettre en question fortement. En effet, cette éventualité bien qu’elle demeure tout à fait probable repose sur des bases fort fragiles, prenant toutes source dans une même conception avide des échanges marchands. Pour qu’une telle description se réalise, il faudrait en effet que les producteurs de matières premières refusent de produire ou de livrer leur production aux transformateurs, eux-même refusant de transformer ou de livrer les diffuseurs, etc.
L’aspect essentiel étant ici la notion de choix volontaire: Les individus ne seraient pas physiquement contraints d’arrêter de travailler d’aucune façon, mais en refuseraient la simple idée au seul motif de ne pas être rémunérés pour cela. En résumé on peut dire assez ironiquement que l’effondrement financier systémique serait le résultat d’une volonté commune.
La question qui en découle, plus inquiétante, est la suivante: Y-a-t-il des individus à ce point intoxiqués à l’argent qu’ils soient disposés à faire un tel choix, nécessairement catastrophique?
Exact. De grands hommes comme Frédéric Lordon restent convaincus de la catastrophe qui suivrait un effondrement financier. C’est terrible…
C’est terrible de confondre les prix, la monnaie physique ou numérique qui n’est qu’un symbole, et l’appareil productif qui est la réalité. Je parle de cela et de l’agriculture dans un commentaire précédent.
Et si vraiment c’est le cataclysme, version tsunami, nous n’aurons pas d’autre choix que la solidarité.
Que certains choisissent la catastrophe ne fait aucun doute.
L’histoire du XXe siècle nous l’enseigne.
Que le monde puisse vivre après la catastrophe est probable puiqu’il paraît être encore en vie alors que la catastrophe a déjà eu lieu.
Mais de quelle séisme parlons nous ? et de quel monde ?
La ruine de la finance n’est pas la fin du monde, mais elle est la fin de ce monde.
Il est absolument certain que le problème de l’émancipation sociale reste, et restera, posé.
Excellente remarque de Dissonance, pourtant par ailleurs ou autrefois adepte de la ligne équilibriste 😉
Cela fait maintenant des mois qu’il est question sur le blog d’un effondrement total.
Après la posture C qui fut longtemps discutée, c’est maintenant la posture D qui est presque officiellement entérinée.
Je pense comme Dissonance et d’autres que nous ne pouvons pas nous contenter de considérations générales concernant cet effondrement et ses conséquences, si toutefois nous prenons réellement au sérieux cette hypothèse.
Si effectivement cet effondrement de la planète finance est possible, ce que nous rappelle encore le présent billet, et notre hôte lui-même, encore faut-il l’analyser dans ses multiples conséquences pratiques, celles que pointe par exemple Dissonance, faute de quoi nous alimentons une peur tout à fait vaine.
En nous abstenant de discuter de façon plus approfondie des conséquences et des possibilités qu’il y aurait d’y faire face, nous risquons de sombrer dans l’attentisme. Qui plus est, nous voyons bien que la peur n’a pas fait la preuve de ses vertus pédagogiques, coté politiques. Au contraire, pendant que l’on nous dit que tout va bien ou mieux les politiques au pouvoir ne cessent d’appliquer des politiques d’austérité et injustes qui prouvent qu’ils mesurent très bien la gravité de la situation, même si bien entendu il s’agit de gagner du temps en utilisant des remèdes éculés qui ne résolvent rien fondamentalement.
Peut-être la remarque de Dissonance consistant à dire que l’appareil productif resterait en l’état, qu’il suffirait en quelque sorte de prendre certains mesures pour qu’il puisse fonctionner à nouveau, n’est-elle pas suffisamment étayée. Peut-être serait-ce le chaos social. Mais au moins qu’on en parle. Ainsi, Paul, à contrario de la thèse de dissonance, évoquait au détour d’un billet l’électricité qui viendrait à manquer. Voilà un argument qu’il faudrait prendre en considération, par exemple.
Il est vrai que penser l’évènement que constituerait le collapse financier nous éloigne derechef de la posture C ce qui ne peut pas ne pas avoir une incidence sur notre analyse politique de la situation.
Rappelons que la posture C consistait en une possible mutation du système actuel.
Or en faisant notre l’idée d’un très probable effondrement financier, de facto, nous nous rapprochons de positions politiques plus engagées. Quand bien même ne partagerions-nous pas les idées d’un Badiou ou d’un Michéa considérés comme relevant de la posture D, qu’il nous faudrait à tout le moins faire une autre analyse politique que celle relevait de la posture C.
Si effectivement cela va si mal, alors il faut en tirer les conséquences en annonçant ce qui sera fait lors du collapse. Comment, pratiquement la monnaie sera à nouveau réintroduite dans le circuit économique. Quelles conséquences sur le circuit économique lui-même ? Qui sera en mesure de décider ? Les solutions centralisatrices sont-elles les seules envisageables ? En tous cas ne compter que sur une sagesse éventuelle et soudaine de la classe politique c’est accorder à ces politiques un pouvoir que nous ne voulons pas nous accorder à nous-mêmes et que certains s’accorderont volontiers sans nous demander notre avis le moment venu.
Et quid des peuples ?
@Pipas
Effectivement, cette profusion décourageante de commentaires m’a fait passé à côté du votre, sans quoi je me serais abstenu de formuler celui-ci, d’autant que le votre est beaucoup mieux exprimé. J’adhère totalement à votre propos.
Je crois que Charles Sannat a raison dans sa description des conséquences cataclysmiques d’un effondrement du système financier international. Votre raisonnement, quoique joliment expliqué, contient une grosse faille :
Sans la finance, les conséquences immédiates seraient :
– impossibilité pour les entreprises de se financer, que ce soit par emprunt ou émission d’obligations
– impossibilité pour les ménages d’emprunter, qu’il s’agisse d’emprunts hypothécaires, étudiants, à la consommation ou autre
– impossibilité pour les Etats de satisfaire leur besoin de financement.
Pour faire court, l’économie entière se retrouverait complètement paralysée. En l’absence de liquidité, les entreprises passeraient en mode « survie » et licencieraient immédiatement afin de réduire leurs coûts, contribuant ainsi à l’augmentation du chômage (ce qui s’est passé aux Etats-Unis entre fin 2008 et 2010). La chute de la consommation et la crise immobilière qui s’ensuivraient empireraient encore la situation. L’Etat, virtuellement gelé puisqu’incapable de faire face à ses dépenses courantes (salaires, frais de fonctionnement, etc…) ne pourrait pas intervenir comme ce fut le cas il y a deux ans pour relancer l’économie.
Bref, le système productif seraient encore en place, mais il deviendrait absolument inutile puisque les entreprises arrêteraient de produire en écoulant leurs stocks vu le manque de perspectives. Les rayons des supermarchés se retrouveraient donc effectivement assez vite vidés.
Et si vous ne me croyez pas, regardez simplement l’ampleur de la récession alors que le système a été sauvé, certes de justesse, et la dégringolade des indicateurs tels que commerce de détail et production industrielle jusqu’en mars 2009.
@Julien
Au contraire, la récession n’a peut-être pas suffisamment pris d’ampleur pour que le culte de la croissance cède du terrain à la résilience écologique ; qui contrairement aux oxymores « développement durable » ou « croissance verte » impose la ruine de ce que nous connaissons.
C’est sans doute cela, ou la ruine totale.
La « relance » nous prépare une version bio/sécuritaire de l’homo oeconomicus, cf Paul Jorion, un être sans enracinement social, « rationnel » au sens de bassement calculateur, sans attaches et sans engagements vis-à-vis de sa communauté, en fait, le portrait exact du sociopathe qu’Aristote avait dénoncé autrefois.
Capable de laisser crever ses semblables pour sauver l’usure, l’ubris, des perspectives, un fétiche monétaire?
Nous sommes bien plus intelligents que ne le soupçonnent les hiérarques et zélateurs du modèle économique dominant.
En cas de danger, notre plasticité cérébrale devrait nous permettre de produire, de donner, de partager, de voler, d’échanger, de construire, de squatter sans rechercher de profit.
Les perspectives…
Le profit est vital pour une entreprise (cf Chomsky, l’équivalent structurel de l’Etat totalitaire).
Pour nous, il est purement accessoire.
L’entreprise a peut-être fait son temps…
Et le chômage n’est une catastrophe que parce qu’il est perçu comme tel!
Quand les restos du coeur ne pourront plus suivre, aurons-nous des bons alimentaires, comme pratiquement 30 millions d’américains?
Une paralysie économique ne ferait peut-être pas de mal.
Les prix perdraient leur monopole de l’organisation du rationnement et du gaspillage, voilà tout.
Je n’ai plus peur. Et de toute façon je serai heureux de ne plus faire mes courses au supermarché, alors que les rayons se vident plus ou moins vite que mon escarcelle…
@Dissonance :
Excellente remarque. Je me souviens qu’en lisant ce blog (dont je suis lecteur assidu depuis au moins 3 ans !), j’avais parcouru un lien évoquant la biographie de Maurice Allais et son voyage en Amérique pendant la crise de 29. Une description qui m’avait frappé montrait comment des entrepôts plein à craquer de stocks de blés pouvaient côtoyer la misère la plus noire faute d’activité économique : Les producteurs produisaient et stockaient, tandis que les entremetteurs financés par wall street et chargés d’écouler cette marchandise avaient perdu toute confiance dans la solvabilité de leurs clients. Les gens s’appauvrissaient et ne mangeaient plus tandis que les stocks de blés grossissaient sans trouver de clients. La vrai crise économique, c’est ça.
On a déjà vu , du moins ceux qui ont vécu cette situation( comme moi) et ceux qui l’ont étudiée sans complaisance, des sociétés avec pénurie généralisée, magasins vides , files d’attente pour tout et surtout rien, chômage masqué, monnaie de singe dans les poches: on a vu cela en URSS et dans les prétendues « démocraties populaires », et cela a duré quelques dizaines d’années! Et si l’avenir du délire financier et libéral actuel c’était cela , certaines contributions sur ce blog donnent une image qui ressemble fort à ce que l’on a connu. J’en deviens curieux de la suite, de manière un peu perverse. En tout cas quelle ironie de l’histoire si l’ apocalypse envisagée prenait cette forme ! Essayons de garder le sourire, un peu crispé quand même!
@Julien
Je suis parfaitement conscient de ce que vous dites, pour l’avoir moi-même prêché ad nauseam notamment lors de « l’affaire Cantonna ». Cependant je ne me souvenais plus à l’époque d’une idée essentielle dont j’ai pourtant conscience depuis fort longtemps:
Le financement d’une entreprise ou d’un ménage sont simplement des conventions sociales qu’il nous appartient de respecter, ou pas. Ce ne sont pas des impératifs immuables tels que les besoins en nourriture ou en eau d’un humain, ou encore des lois naturelles telles que la gravité, dont on ne pourrait se soustraire.
Ainsi par exemple une entreprise à court de financements pourrait encore produire sous réserve que ses fournisseurs continuent de la fournir, certainement par le jeu d’une convention sociale nouvellement établie entre eux. Certaines entreprises, en agriculture notamment, peuvent pour leur part fonctionner en parfaite autonomie à condition de certains aménagements de leur activité (abandon des semences hybrides f1, entre autres).
En d’autres termes, la paralysie que vous décrivez, bien qu’on ait pu constater par le passé son emprise réelle (j’ai tout de même conscience de cela) est néanmoins, pour reprendre l’expression provocante de Minc, bêtement psychologique: Elle n’a de sens que dans le paradigme économique actuel.
On pourrait – et on devrait aussi sans aucun doute – en imaginer un nouveau dans lequel par exemple entreprises et individus pourraient échanger biens et services sans la contrainte rigide d’une contrepartie monétaire.
Et certains pensent-ils qu’il puisse exister des statistiques économiques du « marché noir » de la période d’occupation..??
Et pourtant, la « débrouille » fonctionnait très bien.
Arrêtons de théoriser (s’auto-terroriser) style économistes. La pratique, elle, fonctionne bien mieux.
(la preuve, la finance actuelle qui ne répond plus à aucune théorie)
On se demande pourquoi tout ce vacarme actuellement autour d’une « gouvernance économique européenne », baptisée par les allemand avec moins d’hypocrisie « Steigerung der Wettbewerbsfähigkeit », alors que l’on sait que la Grèce, pour ne citer qu’un seul exemple, ne sera jamais un pays industrialisé, en tout cas pas dans les 30 ans à venir. Elle n’en a pas les capacités en terme d’innovation ni les ressources.
Il s’agit peut-être d’un coup monté pour donner du valium aux marchés et – la chose la plus importante – pour faire avaler au public la nécessité de verser des aides en faveur des PIIGS. Car le sauvetage des banques est loin d’être fini.
Merci pour ce bon papier.
Depuis un moment déjà les politiques intelligents savent qu’on a passé le point de non retour. Comme il n’y a pas de gouvernance supra nationale, mais des pôles ; US, Europe, Chine, etc.. ils se contentent de conserver un semblant d’équilibre, sachant tous qu’on se rapproche du bord de la falaise. Processus accéléré par le développement de l’Asie. Je n’aimerai pas être à leur place.
Nous sommes tous responsables. Les banques pour avoir prêté sans garanties convenables aux privés, les politiques pour avoir laissé la dette se creuser, obligés de tenir, un peu, leurs promesses électorales. Les commerciaux pour nous avoir fait croire à des produits inutiles. Enfin une grande partie d’entre nous pour s’être laissés convaincre par des stimulis grotesques, et souvent pour avoir pris contracté des dettes difficiles à tenir sur la durée.
Tous ceci conduisant toujours plus loin la virtualisation de l’argent.
Il y a donc une schizophrénie générale, très intéressante, avec d’un côté toujours plus de monnaie et d’individus… et de l’autre de moins en moins de ressources, pétrole au premier rang. Hors un resserrement de ceinture général, surtout en Occident, je ne vois pas quoi d’autre reste possible. En attendant tout individu sensé sait fort bien qu’il y intérêt à mettre ses billes dans une maison, avec potager et plus si possible, avec un peu de réserves à la cave, nourriture, énergie… Et éventuellement des refuges en or ou autre.. (bien que cela ne se bouffe pas !)
Les optimistes poussent vers l’économie raisonnée et durable. Ils ont raison.
Les allumés attendents une nouvelle énergie pas chère qui résoudrait tout.
Les allumés optimistes un sauvetage par les ET.
Quelqu’un a une autre idée ?
« politiques intelligents » : oxymore.
Les « politiques » ont déjà vendu, au marché, le peu d’intelligence qu’ils avaient.
De plus le problème n’est jamais l’intelligence, mais celui de son emploi.
Une autre idée : une utopie moins utopique que la transformation de l’humain en « homo economicus ».
Hmm… joli sur la papier…
Il est tard, mon inspiration cafouille…
Mais ça fait rien : Allons vers le libéral socialisme, avec cette idée simple : suppression maximum des intermédiaires…. avec des marges raisonnables pour tout le monde, transporteurs et prescripteurs compris.
– Simplification du chemin du producteur au consommateur
– Simplification des passerelles de l’épargant à l’emprunteur
En bref coupe rase des « go between manipulateurs de pogon »… et autres écornifleurs qui stipendient les gens de pouvoir afin de faciliter leurs opérations. Avec des régulateurs incorruptibles !
Bon je vais me coucher 🙁
Très juste, Marlowe.
« De plus le problème n’est jamais l’intelligence, mais celui de son emploi. »
Idem : l’argent devrait rester ce qu’il est : un outil…
L’humanité a encore du boulot pour devenir adulte.
Tiens.. ça me rappelle :
La première fois que l’on a un lingot de deux kilos d’or dans les mains, on est impressionné.
Mais à force d’en voir passer, son meilleur emploi devient celui de presse-papier.
(lorsque l’on est normal, je parle…)
Un excellent article que je fais circuler…
Un rêve:
Tarir les sources et assécher les flux.
L’argent qui crée de l’argent est enfin combattu.
Des impôts, directs, proportionnés aux avoirs
et aux mouvements, permettent à terme de renflouer les Etats,
éloignent les spéculateurs et pompent ces
liquidités folles. Et ce,sans précipitation et progressivement.
Mais des solutions de ce genre , bien que partielles,
n’ont aucune chance.
Tous les chefs d’Etats et de gouvernements sont entourés
d’une camarilla où les faiseurs d’argent facile
( banque , hedge-fund, béton ) tiennent le haut du pavé,
officieux ou officiel.
Puisqu’ils sont en place, une approche rationnelle
conseillée par ces spécialistes de l’argent n’a une chance de voir le jour.
Le pognon, le vulgaire pognon, est une drogue invincible…
Déroulement absurde: l’ Etat s’endette après de banques dont
l’argent provient des largesses de l’Etat.
Absurdité au carré: en Europe, des Etats endettés auprés de la Banque
s’endettent encore plus auprès de la Banque pour ‘sauver’ au final
la Banque.
Le différentiel entre les 1% de la BCE et les 6%++ du cochon d’emprunteur
est logique: la Banque relève de Dieu et l ‘Etat peut crever.
Les salaires, bonus,stock-options, avantages en nature et
favoritisme fiscal évoluent en sens inverse de la situation
économique réelle: une preuve de leur discernement.
Quand cette absurdité s’écroulera, il sera bon qu’un honnête citoyen
n’y ait participé qu’au minimun, sinon à son corps défendant.
Insoumission, qu’est-ce que ça veut dire, déjà ?
Insoumission, à raison et à travers
insoumission, à tous les niveaux, tous les étages
INSOUMISSION
… le meilleur remède contre la trouille
Très bon billet qui sonne juste. Que faire alors? Vider ses comptes bancaires , acheter :
-des allumettes
-du bois
-des pâtes
-des boites de conserves
-une arme et des munitions
-un duvet de haute montagne
Et peut-être espérer que ça s’arrange ?
Les argentins qui sont passés par là conseillent des mesures de précaution, qui d’après moi, relèvent du simple bon sens.
– Du cash pour tenir quelques mois, planqué en dehors d’une banque. Surtout pas dans un coffre de banque, ils seront inaccessibles, et les distributeurs vidés très rapidement.
– Des réserves de nourriture pour tenir un moment.
Merci pour cet article si clair.
Le genre de billet efficace pour relancer un blog quand l’actualité économique n’a rien de cataclysmique à nous mettre sous la dent.
elle est ou votre foi???
Seule solution pour se sortir de la nasse: le 100% monnaie, prôné par Irving Fisher il y a déjà 70 ans, (google pour ceux qui ne connaissent pas… mais en gros, c’est limiter l’émission monétaire à celle de la banque Centrale et limiter le rôle des banques à celui de seuls intermédiaires entre épargnants et emprunteurs)
C’est très loin d’être la seule solution, et c’est très loin d’être la meilleure.
Et quand j’achète une tour de distillation de raffinerie, je fais livrer le paiement au fournisseur avec un camion benne…
Pas trop au point.