Ils ne s’étaient jamais rencontrés, c’est maintenant chose faite. Avant d’échanger leurs livres (1), se les dédicaçant réciproquement, ils ont parlé à bâtons rompus, à partir de l’actualité qui était ce jour-là le début du Forum de Davos, tentant ensuite de répondre aux questions : que faire, que proposer ? FL.
Susan George : Réglons leur sort à Davos et au G20 que personne n’a élu, ni l’un ni l’autre. Le G20 est né de la crise qui a fait trembler le monde. J’étais à Londres lors du premier, nous étions 35.000 à manifester ; la presse du lendemain, de même que Gordon Brown, s’empressaient de souligner leur accord avec nous. Tout a depuis bien changé. C’est très rapidement devenu un simple rituel où les points de vue sont trop divergents pour que des décisions soient prises. Quant à Davos, l’on y affirme que la crise est terminée. Le fondateur, Klaus Schwab, publie un texte dans Foreign Policy intitulé « Gérer le monde après la crise ». Pour qui se prend-il ? Davos n’a rien vu et ne verra rien venir, ceux qui s’y rendent ne vont y chercher, en plus des « deals », qu’une sorte de sagesse conventionnelle ; c’est un rituel aussi. Et d’après les nouvelles de ce matin, « Davos » pense que le risque, aujourd’hui, c’est de trop réguler les banques.
On subit le G20 comme on subit Davos, à cette différence près que c’est ce dernier qui imprime le plus sa marque car la finance gouverne. Que faire alors ? Je pense qu’il faut placer son espoir dans un travail hélas long et patient, comme nous le faisons l’un et l’autre, en construisant des alliances entre gens qui ont des idées et savent à peu près ce qu’il faut faire. Notamment, selon moi, une taxation sur les transactions financières qui permettrait de financer le tournant de civilisation nécessaire : conversion verte, réduction de la pauvreté dans le Sud, transfert de technologie hors OMC, etc. – autant de projets dont la finance pourrait être la vache à lait.
Paul Jorion : On exprime en effet dans certains milieux l’opinion que la crise est terminée, en particulier au G20 et à Davos. Comment peuvent-ils ignorer l’existence de différentes bombes à retardement dont, aux Etats-Unis, le déficit public faramineux, l’immobilier résidentiel qui connaîtra encore une aggravation cette année, l’immobilier commercial sans solution, ainsi que le marché obligataire des États et des autorités locales et, en Europe, les phases encore à venir de la crise de la zone euro. Or, les faits sont têtus, nous en sommes d’accord. Ce qui amène d’ailleurs à s’interroger sur l’influence réelle que ces instances ont sur les événements, dont elles semblent incapable de modifier le cours.
En juin dernier, j’étais invité à Zermatt, à l’occasion de la première édition d’un sommet que les organisateurs avaient conçu comme un anti-Davos. Dès le début de nos discussions, les participants se sont partagés en deux groupes en raison d’une opposition immédiate entre les pro- et les anti- Milton Friedman. Et, lorsqu’à la fin de la réunion nous avons été interrogés sur les débats que nous pourrions avoir l’année prochaine, les membres du premier groupe ont proposé de poursuivre ceux de cette année, précisément à la faveur du retour au « business as usual », alors que ceux du second ont répondu qu’ils ne savaient pas, soulignant que l’on ignorait dans quel état le monde serait un an plus tard… Il faut ajouter à ceci, un fait qui complique singulièrement les choses : que les décideurs tiennent en public des propos « business as usual » alors qu’ils vous glissent dans le tuyau de l’oreille en privé que tout va vraiment très mal…
Susan George : Oui, il y a bien ces deux niveaux de discours.
Paul Jorion : Pour en venir à la taxe sur les transactions financières, j’ai une autre approche, sans doute pour avoir pratiqué pendant dix-huit années les milieux financiers. L’avantage de la taxation est qu’elle dégage des sommes qui peuvent être consacrées à des choses utiles. Mais elle pose un problème : le coût supplémentaire est répercuté sur les clients. Chaque fois qu’il est question de la taxe, les banquiers déclarent solennellement qu’ils le répercuteront. Pour moi, il existe trois types d’opérations financières : les utiles, les nuisibles et les indifférentes. Les utiles : tout ce qui est intermédiation et assurantiel, qui représente peut être 20% de l’ensemble, doivent être encouragées. D’autres, environ 10%, ne font pas de mal. Quant au reste, qui est nuisible, soit à mon avis 70% de l’activité financière, il faut tout simplement l’interdire. Aux Etats-Unis, il existe une taxation différentielle pour les opérations de couverture, pour qui elle est faible, et pour les opérations spéculatives pour qui elle est forte, mais cela n’a jamais découragé la spéculation. D’où l’idée d’interdire les opérations nuisibles au lieu de poursuivre un vain effort de les décourager. Comment en circonscrire le domaine ? C’est en réalité assez simple : les opérations nuisibles sont toutes des paris sur les fluctuations des prix – qu’il suffit donc d’interdire.
Susan George : Je suis bien entendu séduite par cette idée, mais imposer une mesure comme celle-là suppose disposer de davantage de pouvoir politique encore que pour obtenir une taxation des transactions financières, la finance étant en mesure de faire barrage à une telle diminution de son chiffre d’affaires.
Par ailleurs, il faudrait interdire les produits dérivés sur les marchés des produits alimentaires. En 2008, il y a eu des émeutes de la faim dans une trentaine de pays, et les prix sont maintenant remontés à des niveaux proches de ceux de cette époque, pour des raisons largement indépendantes des questions d’offre et de demande. On trouve aujourd’hui sur les marchés des produits alimentaires, des investisseurs qui se sont retirés d’autres marchés et spéculent sur des contrats de blé, par exemple, dont ils n’ont aucun réel usage : ils sont incapables d’en vendre ou d’en prendre livraison. En mars 2008, le prix du blé a gagné 31 % en une seule journée, c’est dire. Il ne s’agissait pas d’achats de fabricants de cookies !
Paul Jorion : A la suite du flash crash du 6 mai dernier, et du fait qu’ont été rendues publiques à cette occasion les manipulations du marché boursier américain, 30% des fonds qui y étaient investis se sont déplacés vers les marchés à terme des matières premières. Si l’on regarde de plus près ce qui se passe par exemple sur le marché des options, les investisseurs sortent des marchés où la volatilité est basse parce que l’offre et la demande sont déterminantes en raison de la demande chinoise : le pétrole, le charbon, les métaux, etc. Par contre, ils se dirigent vers les produits alimentaires parce que la volatilité y est toujours élevée. Vous avez raison, c’est dans le domaine alimentaire qu’une interdiction des paris sur les fluctuations de prix serait la plus urgente.
Susan George : On dit que trois « trillions », trois mille milliards de dollars, sont échangés chaque jour sur le marché des changes, or ceci ne reflète certainement pas le volume des échanges commerciaux ! Je voudrais ajouter – et je le mentionne dans mon plus récent livre, dans le chapitre dédié aux solutions (1) – qu’il faut mettre les banques sous tutelle. Il faut les socialiser, partiellement, voire totalement. Actuellement, les PME-PMI trouvent toujours difficilement du crédit. Tant que cela sera le cas, on continuera de connaître le niveau de chômage que nous observons en ce moment, et qui continue d’augmenter de manière catastrophique, car les PME-PMI représentent 90% de l’emploi. Il faut obliger les banques à leur accorder des crédits, surtout celles qui ont un projet vert ou un projet social. En légiférant si nécessaire.
Paul Jorion : A un débat auquel j’ai participé la semaine dernière, organisé par le Nouvel Observateur, le problème a été posé dans les termes que vous venez d’utiliser. Une dame dans l’auditoire s’est alors exclamée : « Mais regardez le Crédit Lyonnais, c’était une banque nationalisée et elle était pire que les autres ! » Le problème, c’est que la culture des banques a évolué, on l’a vu par exemple dans le domaine coopératif ou avec les banques nationalisées, qui ont pu faire pire que les autres, parce qu’elles se sont mises à partager la même culture. On remplace un banquier par un haut fonctionnaire, mais celui-ci était auparavant banquier, cela ne fait donc aucune différence. Vous avez raison, il faudrait socialiser par opposition à nationaliser, et importer une autre culture, une autre logique.
Susan George : C’est justement pour cela que je propose aussi de les « socialiser » pour que des gens comme vous fassent partie de leurs conseils d’administration. Une autre question me parait importante, celle des agences de notation. Ne devrait-on pas les empêcher au moins de noter les Etats ?
Paul Jorion : Des gens « comme vous et moi » ! À mon sens, il faudrait que la notation soit faite par un service financé par les Etats au niveau international, on supprimerait ainsi les problèmes de conflit d’intérêt. Mais le problème est plus vaste, car pour un nombre important de produits financiers on ne sait en réalité pas comment les évaluer, les modèles d’interprétation étant faux de notoriété publique, on ne sait ni comment ces instruments fonctionnent ni, automatiquement, comment en mesurer le risque…
Susan George : …et on leur attribue quand même un triple A, c’est magnifique !
Paul Jorion : Comment procédait-on à Countrywide où j’ai travaillé ? Quand la réalité cessa de ressembler aux prédictions produites par les modèles, on alla modifier à la main, de mois en mois, les chiffres qui étaient calculés par une fonction dans le tableur en leur substituant les chiffres que la réalité avait produite. Nous étions audités par une des grandes firmes comptables, et je leur disais : « Mais nous ne savons pas comment modéliser cela ! » et ils me répondaient « Aucun de vos concurrents ne le sait : les modèles incomplets que vous utilisez constituent le ‘standard de l’industrie’ », la norme. Comment, dans ces conditions, les agences pouvaient-elles noter un produit financier et le pourraient-elles demain ? (2).
Susan George : Nous n’avons pas abordé une autre question essentielle : celle des dysfonctionnements du système monétaire. En 1942 et 43, Keynes a proposé la seule issue, qui reste à mon sens toujours valable : la création d’une monnaie pour les transactions entre pays, dont le mécanisme devait empêcher à l’échelle globale l’apparition de surplus comme de déficits. Cette solution implique une chambre de compensation multilatérale utilisant une monnaie de compte appelée le bancor. Le rapport des forces de l’époque a fait que cette solution a été écartée, nous ne pouvons pas nous séparer sans y faire référence.
Paul Jorion : Vous avez raison : la solution est connue, elle a été proposée par Keynes en 1944 à Bretton Woods. Des intérêts colossaux s’y opposaient alors et s’y opposent toujours mais il n’y a pas d’autre choix. Il s’agit d’un sujet sur lequel il nous faudra revenir.
(27 janvier 2011.)
————-
(1) Présidente d’honneur d’Attac, Susan George a publié en 2010 « Leurs crises, nos solutions » (Albin Michel). Paul Jorion a publié « Le prix » (Editions du Croquant).
(2) Le prochain billet de Paul Jorion dans Le Monde-Économie sera consacré à ce sujet d’une réforme des agences de notation.
216 réponses à “SUSAN GEORGE ET PAUL JORION : QUE FAIRE ?”
Bonjour à tous,
1e intervention sur le blog mais lecteur de longue date.
Je vous conseille de visionner cette émission « Quai des Belges » de la RTBF (oui je suis Belge aussi;-) ) sur l’agriculture en Belgique et donc sur le fonctionnement des marchés « commodity futures »
http://www.rtbf.be/tv/emission/detail_quai-des-belges?id=60
pas mal d’infos sur marché physique vs marché « papier », l’opacité des intervenants sur ces marchés (Euronext semble d’ailleurs pire que le CME à ce niveau), les volumes délirants (ex: 5x la production annuelle US traitée sur le CME en…1 jour) etc
Encore merci à MrJorion et aux chroniqueurs pour cet excellent blog!
Si l’on retient les deux pistes suivantes :
1/L’interdiction des «opérations nuisibles» suppose disposer de davantage de pouvoir politique.
2/Pour une chambre de compensation multilatérale utilisant une monnaie de compte, la solution a été proposée par Keynes en 1944 à Bretton Woods. Le rapport des forces de l’époque a fait que cette solution a été écartée.
Quelles nouvelles alliances créer pour un rapport de force favorable à ces deux pistes ?
http://english.aljazeera.net/
The Guardian rapporte que les images d’Al-Jazira seront retransmises pour la foule avant de conclure « The revolution will be televised ». c’est déjà ça, réjouissons-nous! « The Revolution Will Not Be Televised » – Gil Scott-Heron
The Revolution Will Not Be Televised- Gil Scott Heron
envoyé par larsen42. – Regardez d'autres vidéos de musique.
You will not be able to stay home, brother.
You will not be able to plug in, turn on and cop out.
You will not be able to lose yourself on skag and skip,
Skip out for beer during commercials,
Because the revolution will not be televised.
The revolution will not be televised.
The revolution will not be brought to you by Xerox
In 4 parts without commercial interruptions.
The revolution will not show you pictures of Nixon
blowing a bugle and leading a charge by John
Mitchell, General Abrams and Spiro Agnew to eat
hog maws confiscated from a Harlem sanctuary.
The revolution will not be televised.
The revolution will not be brought to you by the
Schaefer Award Theatre and will not star Natalie
Woods and Steve McQueen or Bullwinkle and Julia.
The revolution will not give your mouth sex appeal.
The revolution will not get rid of the nubs.
The revolution will not make you look five pounds
thinner, because the revolution will not be televised, Brother.
There will be no pictures of you and Willie May
pushing that shopping cart down the block on the dead run,
or trying to slide that color television into a stolen ambulance.
NBC will not be able predict the winner at 8:32
or report from 29 districts.
The revolution will not be televised.
There will be no pictures of pigs shooting down
brothers in the instant replay.
There will be no pictures of pigs shooting down
brothers in the instant replay.
There will be no pictures of Whitney Young being
run out of Harlem on a rail with a brand new process.
There will be no slow motion or still life of Roy
Wilkens strolling through Watts in a Red, Black and
Green liberation jumpsuit that he had been saving
For just the proper occasion.
Green Acres, The Beverly Hillbillies, and Hooterville
Junction will no longer be so damned relevant, and
women will not care if Dick finally gets down with
Jane on Search for Tomorrow because Black people
will be in the street looking for a brighter day.
The revolution will not be televised.
There will be no highlights on the eleven o’clock
news and no pictures of hairy armed women
liberationists and Jackie Onassis blowing her nose.
The theme song will not be written by Jim Webb,
Francis Scott Key, nor sung by Glen Campbell, Tom
Jones, Johnny Cash, Englebert Humperdink, or the Rare Earth.
The revolution will not be televised.
The revolution will not be right back
after a message about a white tornado, white lightning, or white people.
You will not have to worry about a dove in your
bedroom, a tiger in your tank, or the giant in your toilet bowl.
The revolution will not go better with Coke.
The revolution will not fight the germs that may cause bad breath.
The revolution will put you in the driver’s seat.
The revolution will not be televised, will not be televised,
will not be televised, will not be televised.
The revolution will be no re-run brothers;
The revolution will be live.
On Mervyn King’s Apology That Central Banks Are Destroying The Middle Class’ Standard Of Living.
http://www.zerohedge.com/article/simon-black-dissects-mervyn-kings-apology-central-banks-are-destroying-middle-class-standard
J’ai toujours la même interrogation sur cette question de la « socialisation » bancaire:
Pourquoi une instance politique ne démarrerait-elle pas, aujourd’hui dans la situation, avec pour programme l’unique idée « saugrenue mais manifeste » de créer une banque d’un nouveau genre?
Le développement de ce programme, permettrait l’observation citoyenne, la dénonciation des procédures manifestement non sociales, le débat pour la relève règlementaire en matière bancaire. Un investissement politique illustré autant que conséquent!
Il est à peu près certain que les difficultés avec la force des oppositions que cela soulèverait, que de l’argent aille dans des banques dédiées changeant les règles, plutôt que diluées entre toutes de la même eau, ferait l’aventure et la première pierre d’un grand moment politique!
http://www.lemonde.fr/afrique/article/2011/02/01/les-menaces-qui-pesent-sur-l-economie-egyptienne_1473439_3212.html
« (…) De 11 % pour l’ensemble des prix à la consommation, l’inflation atteint 20 % pour les denrées alimentaires. Une hausse des prix dramatique pour la population égyptienne, qui consacre entre 40 et 60 % de ses revenus à l’alimentation. « Environ 20 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté, et encore 20 % juste au-dessus », explique Ania Thiemann. « Ces derniers 20 % menacent de tomber sous le seuil lorsque les prix alimentaires flambent. Aujourd’hui ils survivent parce qu’ils peuvent acheter certains produits de base, comme le pain, qui sont subventionnés.) »
http://www.guardian.co.uk/world/video/2011/feb/01/egypt-day-of-protests-begins
Blague sur Twitter
اثنين Ù…Øششين بمصر واØد يسأل الثاني اذا انتصرنا عالØكومة ÙˆÙزنا عليهم ØÙŠØصل إيه ØŸ رد عليه الثاني : Øنلعب مع تونس عالنهائي
« Deux fumeurs de haschisch en Egypte: l’un demande à l’autre: ‘si on gagne contre le gouvernement, qu’est-ce qu’il va se passer ?’ le deuxième lui répond: ‘on est en finale avec Tunis’. »
A ne pas rater aussi, la fausse page de Omar Suleiman sur twitter (pas besoin d’avoir un compte pour la consulter), où les blagues sont bienvenues
http://twitter.com/#!/OmarSuleimanVP
Les télés annoncent un discours important pour très bientôt; soit Mubarak lui-même soit quelqu’un lisant son discours annoncant qu’il renonce en tout cas aux prochaines élections et peut-être plus.
Houps: il faut corriger pas ‘avec Tunis’ mais ‘avec la Tunisie’. Sorry !
Une page Facebook qui est assez active et donne l´occasion de discussions internationales sur la situation en Égypte : We are all Khaled Said
Un bon article de ABOLHASSAN BANI-SADR – What I Learned From Iran’s Failed Revolution dans le New York Times. Premier président de l´Iran après la révolution de 1979 et débarqué en 1981 (trop progressiste le gars ?). Extrait :
À communiquer à nos amis Tunisiens et Égyptiens. À méditer pour comprendre ce qui nous arrive et ce qu´il nous faudra éviter à l´avenir (proche souhaitons le).
Ils ne s’étaient jamais rencontrés, c’est maintenant chose faite.
« Ah qu’il doit être doux et troublant l’instant du premier rendez-vous! »
Compte tenu de la date de la rencontre annoncée en intro , il y a prescription , ce qui va tranquilliser la maman de Théodore ( il dort ? ou il commence à …spéculer sur l’heure de retour de papa à la maison ?)
(à partir d’un télégramme confidentiel, publié aujourd’hui par le site Wikileaks):
Moubarak et Suleiman liés par un Pacte, El Baradei Pion US !
http://www.mediapart.fr/club/blog/spirit-sumud/010211/moubarak-et-suleiman-lies-par-un-pacte-el-baradei-pion-us
Il y avait vraiment de quoi s’inquiéter alors que cet après-midi un porte-parole des frères musulmans disait sur al Jazeera être prêt à accepter un gouvernement de transition dirigé par O. Suleiman !
Voilà une info que j’ai trouvé par hasard sur le site de l’AGEFI :
http://www.agefi.fr/articles/Forte-demande-liquidite-aupres-BCE-1166861.html
Que faut-il en penser ? Est-ce que la BCE est allée trop loin dans sa politique de retrait de liquidité sur le marché monétaire ? Pourquoi les banques sont-elles aussi nombreuses à emprunter à la BCE ? Est-ce que l’EONIA, qui est un peu monté ces derniers temps, est déjà trop haut pour que les banques hésitent à emprunter à d’autres banques et préfèrent la BCE ? Le fonctionnement du marché monétaire est toujours aussi anormal et tout cela ne présage rien de bon.
paradis fiscaux « fiscalité avantageuse, mais parfaitement légale » parole de Pierre Falcone
http://videos.arte.tv/fr/videos/le_dessous_des_cartes-3665962.html
Maîtriser la non-action
La chose la plus douce du monde
surmonte la chose la plus difficile dans le monde.
Ce qui n’a pas de substance
entre là où il n’y a pas d’espace.
Cela montre la valeur de la non-action.
Enseignement sans paroles,
accomplissement sans actions :
C’est ce qui donne la maîtrise du chemin.
============================
Et enfin…
Si le ciel n’était pas pur, il se déchirerait.
Si la terre n’était pas tranquille, elle se ruinerait.
Si les esprits n’étaient pas efficients, ils s’anéantiraient.
Si les vallées ne se remplissaient pas, elles se dessécheraient.
Si les êtres ne se reproduisaient pas, ils disparaîtraient.
Si les princes et seigneurs n’étaient pas exemplaires,
ils seraient renversés.
La noblesse a pour racine l’humilité.
Le haut a pour fondement le bas.
Aussi les princes et seigneurs se nomment-ils eux-mêmes
“ orphelins ”, “ veufs ”, “ indignes de manger ”.
N’est-ce pas parce qu’ils considèrent l’humilité comme racine ?
==============
Sans paroles, donc sans commentaire
Aux dernières nouvelles, Mubarak a décidé de rester jusqu’à Septembre. Il se prend pour Kim Jong-Il en quelque sorte.
Les manifestants de la place Tahrir disaient il y a quelques heures qu’il avaient compris qu’ils allaient devoir rester au moins pour les trois prochains jours à camper là et ils ont commencé à s’organiser (couvertures, nourriture etc.), y compris à organiser des activités dont un tournoi de foot avec l’armée.
Selon certains articles, c’est la paralysie économique totale du pays qui risque d’aider à le pousser vers la sortie (car sans internet, sans touristes, sans usines en fonctionnement, il va bien finir par se réveiller). Une idée à suivre ?
Moubarak annonce qu’il ne se représentera pas aux prochaines élections présidentielles.
C’est vrai qu’à 82 ans, faut qu’il se ménage … pour celle d’après ?
Tu m’en diras tant.
Hosni soit qui mal y pense!
Une jeune manifestante à déclaré sur al Jazeera: OK, nous étions trop bons en exigeant son départ, maintenant il devra être jugé pour ses crimes. Elle a mentionné le vol des richesses et l’empoisonnement de la nourriture (il y a un scandale connu en Egypte à propos de blé importé d’Ukraine et qui seraient cancérigène) et le système de contrôle de la population par les services secrets (qui peut aller jusqu’à faire pression sur des villages ou des familles en ayant toujours quelqu’un au frais en prison sur des accusations mensongères).
L’objectif de la journée était parait-il de se diriger vers le palais présidentiel , l’armée serait parait-il divisée peut-être devant le danger – les appellés y sont très nombreux – que représente pour elle une répression massive.
Les seuls qui pourraient sauver la peau de Moubarak serait les islamistes et prouver ainsi leur responsabilité. Si les islamistes arrivaient à maitriser la crise sociale interne cela se ferait certainement au détriment de la paix extérieure avec Israêl. Dans tous les cas la situation est explosive et les jours suivant le seront tout autant…..
@Zébu: réf, discussion antérieure
http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2011/02/02/liban-najib-mikati-affirme-n-avoir-rien-promis-au-hezbollah_1473847_3218.html#xtor=RSS-3208
>>> et TAC.
@ Jeanne :
C’est sûr, Jeanne, puisqu’il le dit …
D’ailleurs, Moubarak aussi a promis.
« Pour en venir à la taxe sur les transactions financières (…) elle pose un problème : le coût supplémentaire est répercuté sur les clients. »
Toujours la même rengaine, le même chantage. Chiche, et alors ? A 0,1%, elle sera noyée dans les autres frais bancaires pour toutes les utilisations « normales », et ne sera sesnsible que pour les speculateurs, ce qui est bien le but recherché !
« opérations financières : (…) les nuisible, il faut l’interdire »
Non, non, non !!! Par principe, il vaut toujours mieux taxer qu’interdire. On peut baisser une taxe si on se rend compte qu’elle n’est pas bonne.
Je suis ces débats avec un vif intérêt et j’en admire la pertinence et l’intelligence. Mais ce que cela m’inspire, c’est que lorsque les prochaines bombes atomiques exploseront, on se réunira entre nous pour voir comment on pourrait proposer au niveau international les termes d’une diminution effective à court terme des arsenaux nucléaires.
Infiniment utile tout en étant infiniment dérisoire. Le seul objectif dans ce domaine ne peut être que de détruire en urgence les postes de commande de tous ces engins là. On peut estimer l’objectif difficile à atteindre, la plupart des solutions sont très difficiles à atteindre, mais on ne doit pas se tromper sur l’objectif.
Pour poursuivre la métaphore, on peut considérer que la disparition globale de la dissuasion atomique n’est pas sans poser de gros problèmes, et en premier lieu les risques accrus de belligérance de type conventionnel. Certes, mais que penser des risques créés par son existence…
Sauf à dire, pour revenir à l’économie politique, que l’ordre des choses telles qu’elles sont est regrettable mais néanmoins, plus ou moins, acceptable et qu’il peut rester ainsi faute de mieux. J’aimerais bien que les gens qui ont si facilement le mot « changement » ou « progrès » à la bouche se sentent obligés de déclarer jusqu’où ils sont prêts à aller pour obtenir de telles avancées. Cela permettrait au moins de savoir de quoi l’on parle réellement et de poser vraiment les choix en termes de conséquences. Alors essayons : d’abord, quel est l’objectif recherché ?
Le système de dissuasion nucléaire est assez figé, Obama a proposé un accord bilatéral de désarmement START aux russes, qui l’ont approuvé, mais sinon il vaut mieux ne pas le déséquilibrer, je crois. Du moins pour le moment, la crise financière est en train de déclencher des modifications politiques et géo-stratégiques.
Il me paraît + intéressant de libéraliser le nucléaire civil sous contrôle strict des puissances nucléarisées pour éviter les programmes civils camouflant un objectif militaire. Je pense notamment à l’Iran mit sous embargo pour raisons politiques et à qui on reproche d’en profiter pour penser militaire.
Iran qui est ouvertement une dictature, mais pas plus que le Pakistan, par exemple, soutenu par les E-U contre l’Inde, qui est une démocratie et une puissance industrielle.
Qu’une banque privée soit directement au service du capital,
ou nationalisée indirectement au service du même capital
par l’intermédiaire d’un Etat lui même au service du capital ne change pas grand chose.
La démocratie commence lorsque la banque, comme toute autre entreprise,
est mise au service des besoins de tous,
pas de l’accumulation d’une classe indispensable autrefois mais devenue parasite, la bourgeoisie.
L’expropriation des actionnaires des banques et grandes entreprises est la conditon minimum
pour une vie démocratique au XXIème siècle.
Leur gestion démocratique devient alors possible, en étant assurée par des représentants de l’Etat, des travailleurs et usagers.
C’est ce que l’on peut appeler « socialisation ».
à Charles A.
« Une banque au service de tous », vous avez encore un peu de chemin à faire dans la critique.
Une « entreprise » qui produit des biens ou des services dont les humains peuvent faire usage est indispensable.
Une banque qui accumule de l’argent et qui le prête contre intérêt est nuisble.
La critique de la valeur est le fondement de toute critique.
Tout à fait d’accord. Mais si certains préfèrent le coffre au dessous du matelas, ou veulent épargner un petit moment et dépenser plus tard, c’est leur choix et ouvrira le besoin de service dit banquaire, mais qu’on peut appeler autrement.
La révolution, c’est qu’à partir du moment où le capital ne commande plus à personne
cad à dire où le capital est exproprié et son Etat démantelé, tout rentre dans la discussion démocratique.
Paul Jorion a enfin rencontré une femme sérieuse avec laquelle discourir sur le sexe des anges.
Bien que vous soyez un troll diplômé – et souvent expulsé – je n’ai pas pu résister au plaisir pervers de publier votre commentaire !
@Paul Jorion :
A pervers , pervers et demi donc .
Mais n’allez pas ternir la réputation des Alpes en cette occasion !
En attendant,
« Interdites depuis le 19 septembre 2008, les ventes à découvert sur les valeurs financières sont de nouveau autorisées par l’Autorité des marchés financiers, depuis ce mardi. »
« elles sont encadrées par un «régime de transparence» exigeant. Une déclaration doit désormais être transmise à l’AMF dès que des positions «courtes» détenues atteignent ou dépassent 0,2 % du capital d’une société. »
« Seules sont toutefois concernées les valeurs des sociétés ayant choisi Paris comme principale place de cotation. Une cinquantaine de sociétés ne sont donc, par défaut, pas visées par les nouvelles règles de transparence de l’AMF, comme Dexia. Le régulateur allemand des marchés avait déjà rouvert la porte aux ventes à découvert il y a un an. »
http://fr.news.yahoo.com/80/20110201/tbs-retour-des-ventes-dcouvert-sur-les-f-3213331.html
un commentaire?
Croire que la transparence remplace la réglementation est l’un des dogmes dominants de la religion pratiquée dans les instances supérieures de nos sociétés.
« Quant au reste, qui est nuisible, soit à mon avis 70% de l’activité financière, il faut tout simplement l’interdire. »
Oui, bien sûr. Mais n’entre t-on pas là dans le domaine de l’onirisme ?
@sakhaline.
Contrairement aux apparences,les Gens ne dorment pas.
A preuve,entre autres,la pertinence des résultats de diverses enquêtes et/ou sondages.
Je veux dire par là que des milliers,des centaines de milliers,de millions de
-Mal logés
-mal soignés
-mal nourris
-méprisés au chômage et/ou au travail
-mal aimés
-mal payés
Au Total,avec les travailleurs et retraités pauvres ? =
Nous approchons les fameux 80 % !!!
Eh oui,hélas.
Inutile d’aller voir en Tunisie,en Jordanie,à Cuba,en Egypte.
Le cordon de la mèche se consume aussi dans notre « occident » mal mené.
Oui,Des Millions de laissés pour compte,de desperados de tous âges seraient prêts…à tout.
Le but ? = Recouvrir chacun Sa DIGNITE. D’HUMAIN.
Et ce sans violences,pour peu qu’une poignée de leaders « sains » ,naturels se manifestent. C’est déjà le cas ici.
C´est plutôt leaders que vous auriez dû mettre entre apostrophe plutôt que sains. Si je puis me permettre.
Je ne pense pas que Paul se considère comme un leader et c´est précisément ce qui fait qu´il est sain. Il se contente d´éclairer et accepte de se laisser éclairer par d´autres.
« Un investisseur n’apporte rien. Il n’apporte pas de l’argent réel dans des valises. Il n’a qu’un droit de propriété sur un titre dont le montant sera prélevé sur la valeur ajoutée. » Bernard Friot
Reste à déterminer quel est l’archétype du spéculateur. Deux propositions me viennent spontanément qui méritent peut-être plus d’analyse que ce que j’y vois:
1) Perrette dans la fable de Lafontaine qui spécule sur une suite d’opérations profitables que la finance actuelle aurait fait prospérer par des crédits propres à chacune couverts associés à des taux d’intérêts croissants et revendus aux gros métayers du canton;
2) Joseph (de la Bible) qui achète le blé au marché à vil prix pour les stocker quand l’abondance en fait baisser les cours puis les revend à bon prix lorsque vient une période de pénurie.
Que faire ? Je viens de voir le film américain « Inside job » que tous les citoyens du Monde devraient connaitre; on en ressort un peu accablé par tant d’arrogance , de cynisme et d’inconscience; ces Henri Paulson, Glenn Hubbard, Larry Summers et autres Pdg de Goldmann Sachs, Lehman Brothers etc, etc, sont des gens qu’il faudrait traduire en justice au Pénal et emprisonnés, comme Madoff , pour escroquerie et pourquoi pas pour assassinat dans la mesure ou leurs actions ont entrainées des famines, du chômage et des violences avec mort de femmes et d’hommes.
Ce n’est pas le système qu’il faut combattre mais les gens nommément qui le crée, le font marcher et perdurer, les principaux instigateurs de cette catastrophe sont toujours au pouvoir et font partie de l’équipe d’Obama et de tant d’autres….En 1789 les superintendants des finances étaient guillotinés…..Mais nous sommes en 2011…..
Et que faire contre la collusion des universitaires avec la Finance; en France par exemple, de ces prof. de Paris-Dauphine qui forment depuis des années tout ces ingénieurs financiers ayant pour seul objectif de s’en mettre plein les poches . Je pense que c’est une vraie révolution qu’il faut comme en Tunisie et en Egypte !
D’accord avec kerema29, cette arrogance, ce cynisme est immonde et ce n’est pas que dans la finance. Regardez ce Jacques Servier et son Mediator…en d’autres temps il aurait été pendu haut et court parce qu’il aurait été convaincu de crime ce dont il est parfaitement coupable. Aujourd’hui les criminels ne sont MÊME PLUS simplement JUGÉS !
Ce cynisme traduit le mépris absolu envers le citoyen. Citoyen-manant dont la vie n’a pas de valeur.
C’est donc bien une situation de guerre comme dans l’Ancien Régime sauf que la population n’est pas ouvertement mais hypocritement massacrée. Servier est un capitaine qui a conquis un bastion et ses sbires violent et tuent comme par le passé mais autrement, de manière à ce que cela ne se voit pas + est nié officiellement. On nous raconte que nous vivons en temps de paix mais en réalité au dessus de nos têtes des grands capitaines du XXIe siècle sans armure et cheval et avec les gadgets électroniques qui les remplacent se font la guerre sur le dos des civils. Sur notre dos. Au prix de nos vies.
Je ne croyais pas si bien dire au vu des affrontements d’aujourd’hui. La racaille mubarakiste aurait été beaucoup plus convaincante si au lieu d’attaquer des manifestants pacifiques, elle avait fait elle-même la preuve de son importance. En 68 les gaullistes avaient ralliés dans une grande manifestation tous les mécontents de la révolution en cours et ainsi impressionné les tièdes vélléités syndicales , les partisans de Mubarak n’ont fait que la démonstration de leur faiblesse.
En chargeant à cheval et à chameau une foule pacifique il ne se doutaient pas que cette foule était pacifique parce que forte et sûre d’elle. Aussi l’on vit ses fiers cavaliers se faire lynchés. La démocratie va donc tomber toute rôtie dans le bec des frères musulmans et donc retrouver la moralité que ses promoteurs anglo-saxons ont troqués contre de la monnaie de singe.
La démocratie est née , je ne sais plus quel participant à une émission de Taddéi l’a rappelé, de préoccupations religieuses et avec les frères musulmans elle va donc retrouver une nouvelle jeunesse et faire retour à ses origines après une longue et désastreuse odyssée laïque.
Égyptiens encore un effort si vous voulez demeurer révolutionnaires!
Non, ce ne sont pas des « pro-Mubarak » qui foncent. Ce sont des pauvres types payés qui de surcroît ne sont pas très intelligents, et selon des témoignages exactement les mêmes gars qui travaillent pour le Parti et participent aux opérations de falsification des élections (y compris en menacant des votants, des opposants, etc.)
5 mn après avoir vu l’assaut en direct, on voyait aussi des manifestants parler aux gars en question (après avoir montré leurs cartes de flics à la caméra).
il y a eu plusieurs témoignages hier du fait que lorsque certains des types payés ont été arrêtés par les jeunes hier ceux-ci discutent avec eux et tirent d’eux combien ont été payé et savent que les manifestants ont raison de vouloir la fin du régime. Il y a beaucoup de compassion dans les témoignages envers ces pauvres qui sont les pires victimes et les pions du régime.
Pareil un flic en civil aurait sorti son arme pour se suicider en expliquant qu’il était dégoûté de ce qu’on lui demandait et les gens autour de lui se sont mis à pleurer avec lui et l’ont dissuadé de son geste.
Je n’ai pas employé le terme « pro-Moubarak » mais « racaille mubarakiste »…. toutefois les policiers sont des égyptiens comme les autres n’est ce pas?…ils peuvent donc soutenir Moubarak.les troupes de gauche en france sont entièrement issuent de la fonction publique cela ne veut pas dire que quand les fonctionnaires manifestent…. ils sont payés.
En Egypte leur travail était facilité par l’Armée où visiblement les pro-moubarak sont nombreux . Cette absence va faciliter le travail des démocrates qui vont apprendre à ne compter dorénavant que sur leurs propres forces.. Comme je le soulignais une armée ou les appelés sont nombreux est difficile a manœuvrer face à une révolte populaire,
Des bruits circulent sur la division de l’Armée egyptienne humiliée par ses différentes défaites mais se vengeant sur son propre peuple et pour cela abondamment ravitaillée par les USA.. Il faut attendre la journée de prière de vendredi et l’on peut ainsi vérifier que la religion peut être aussi un recours pour la démocratie quand celle-ci ne trouve pas de ressources morales internes, comme on a pu l’observer depuis bien longtemps en Angleterre et aux USA et plus récemment…… en Israêl.
Il s´agit bien d´une contre révolution orchestrée par un pouvoir aux abois. Les « pro-Moubarak » sont un mélange de manipulés victimes et de certains qui doivent être réellement motivés pour conserver ce pouvoir. La police secrète là-bas (on peut dire police politique) est extrêmement structurée et présente à tous les étages de la vie. Le petit flic de base tyrannise le simple quidam, le petit chef du petit flic tyrannise le petit flic et le quidam, le moyen chef du petit chef du petit flic tyrannise le petit chef, le petit flic et le quidam… Bref vous avez compris l´idée. Ces gens là n´ont aucune envie de ne plus avoir ce pouvoir de tyran. Ils risquent des lynchages en règle provoqués par des années d´oppression extrêmement féroce.
Nous avons connu le même genre de phénomène à la libération en France. Des milices se sont battues pour éviter d´avoir à régler la note des injustices qu´ils avaient perpétrées.
Espérons que la justice gagnera.
J´en profite pour signaler un rassemblement ce jour devant l´ambassade d´Égypte à Paris
La démocratie est née de préoccupations religieuses? Cela doit forcément être quelqu’un dont le cerveau est complètement dévoré par les préoccupations religieuses qui a pu dire une connerie pareille.
La démocratie est née de préoccupations tout ce qui a de plus matérielles: celles des paysans grecs qui en avaient assez de l’esclavage par la dette que leur faisait subir les propriétaires terriens, et celles des artisans et commerçants grecs qui en avaient assez que toutes les décisions politiques de la cité soient monopolisées par une petite caste de nobles.
Et les révolutions française et américaine s’étaient quoi a votre avis? Des révolutions empreintes de préoccupations religieuses?
Une longue et désastreuse odyssée laïque? Bigre, un tel constat ne peut provenir que d’un cerveau en état de décomposition profonde, vérolé par les dogmes et croyances religieuses les plus irrationnelles.
Cette discusiion sur le pro-moubaraboutage ou non des individus ayant attaqués la manifestation des démocrates égyptiens n’est pas sans rappeler une petite refléxion d’Emmanuel Todd entendue lors d’une récente émission de Taddéi et ou notre démographe soulignait que cette dictature avait tout de même permis une modernisation certaine de la société egyptienne tant du point de vue de la médecine que de l’éducation et d’autre aspect de la vie d’où certainement une popularité indiscutable bien que très déclinante.
Ne voir dans le gouvernement de Moubarak qu’une dictature est probablement très réducteur bien sur cette hypothèse est sans grand intérêt immédiatement à l’époque ou le dictateur a perdu toute légitimité – pas auprès de tout le monde car Mélenchon aussi étonnant que cela puisse paraître le considèrait encore récemment comme le représentant authentique d’un pays souverain .
Ou alors quelqu’un connaissant son histoire ce qui ne semble pas être votre cas. Si la démocratie est bien née en Grece c’est aussi et plus certainement comme organisation des maîtres contre les esclaves. L’esclavage concerne une majorité des gens habitants la Grèce. D’où l’on a vu que la démocratie pouvait tout a fait supporter l’esclavage proprement dit par exemple dans ses colonies ou même sur son territoire pour les USA et même mais c’est plus complexe une forme l’esclavage rélevé par MARX sous la forme du salariat.
Mais plus simplement la démocratie moderne est née en Angleterre et aux Etats unis initié dans ces deux cas par des religieux de style diddidents protestants quakers et autres. c’est ce qu’à souligé l’intervenant de chez ce soir ou jamais…le cerveau vérolé mais s’en tenant strictement aux faits contrairement à l’intégrisme laîcard.
@Kabouli ?? Si les 1,3 millions de dollars d’aide US servait à autre chose qu`à l’armée (c’est même une condition), le pays serait moins médiéval et affamé.
Il y a eu des progrès dans les hôpitaux, mais aller chez un praticien et acheter des médicaments (tous ne sont pas donnés gratuitement par l’hôpital) peut absorber budget, économies et contraire à des dettes.
Quant au niveau de l’éducation il a absolument baissé. Demandez à n importe quel égyptien.
L opposition compte 2 prix nobel, Baradei et Zoueil, un physicien prof en Californie, mais ils appartiennt à une autre génération qui a connu le système éducatif AVANT Mubarak. Tout le monde sait que le système éducatif égyptien était par endroit excellent. Certes Mubarak a ouvert des écoles dans le désert, mais les enfants n’y font pas grand chose.
Vous allez me dire que vous croyez à ce genre de statistiques gouvernementales lorsque l’Egypte prétend avoir entre 8 et 10 pourcent de chomeurs ?
css.escwa.org.lb/sdd/0988/b5-e.pdf
http://www.iemed.org/anuari/2009/aarticles/a229.pdf
De nos jours pour qu un enfant avance à l’école les parents sont obligés de lui faire donner des cours privés offerts généreusement par les profs de l’école eux-mêmes cherchant à compléter leur salaire.
@Kabouli
Certes, il y a beaucoup de rumeurs sur internet, et aljazeera ne peut pas vérifier toutes les infos.
Mais je vais vous donner une idée de ce qu’est Twitter, beaucoup utilisé par les journalistes de tous les pays sur place comme des sms gratuits. On voit bien où est le problème et qui les attaque depuis hier.
Et puis marrant, pourquoi les pro-Mubarak ne s’exprimaient pas avant ? n’utilisent pas internet? n’ont pas fait des manifs sinon à Tahrir ?
Par exemple, si je veux savoir si ce sont des vrais journalistes qui écrivent, je clique sur leur nom (à partir du site de Twitter) et je vois leur page et les autres messages qu’ils ont envoyé:
invisiblearabs RT @monasosh: Hisham mubarak law center, the leading law center in egypt is currently surrounded by thugs and army police #Jan25
AaronMG RT @hadeelalsh: #Reuters, #AP and #NYT kept outside of the #egypt PM press conference #jan25
• 1130: Hamish Macdonald from Ten Network Australia tweets: « Just witnessed a foreign tv journalist being carried along the road in front of our hotel by an angry mob. Not sure where to.. »
MikeHitchen RT @safeworld4women: R @pakinamamer People, our friend and journalist @Ali_Bahnasawy was arrested! What can be done to help? (cc: @RamyRaoof #Jan25 #help
khadijapatel Lord, save me. RT @etharkamal: Egypt’s state TV says foreigners in #Tahrir square giving drugs to unaware protesters. #jan25
schestowitz ♺ @jwildeboer RD @alaa: I hear military police just invaded hisham mubarak law center, we can’t reach anyone inside (my dad is there) #Jan25
isa97 RT @Silver_Queen: Resigned #Egypt state TV reporter: « I feel liberated. I am here with the people. I will not leave. I am not afraid. » #Jan25 #Tahrir
Marwa_G_H RT @monamahfouz: #jan25 via @LobnaAkrab people at Hesham Mubarak Centre are now being arrested.
ThundarKitteh RT @remon_z: @monaeltahawy RT @monamahfouz: #jan25 @Sandmonkey is at Neyaba 3askaraeya fel 7ay el 3asher. What can be done about this?
ranwayehia via @TristanAJE 2 #aljazeera colleagues @Robgilles63 & andrew simmons attacked now on their way to from airport to central cairo #Jan25 #fb
aaxdiri RT @safeworld4women: R @sultanalqassemi Al Jazeera: AP: Vodafone Egypt « Egyptian authorities r forcing the company to send out pro-Mubarak text messages » #Jan25
Umm_Issa RT @petersbeaumont: Inside hilton security taking cameras from photographers. Great for the hilton brand – assisting tyrants pls RT #Jan25
Sayyaf_and_hekmatyar_normal johnsifton RT @monasosh: Condfirmation: army police searching hisham mubarak law center, thugs were set off after lawers, the police are still there #Jan25
andreasfroby RT @Jan25voices: LPC Sarah Rifky from #Tahrir: Interceptions of people traveling to demonstrations throughout #Cairo. Assaults, mobiles confiscated. #Jan25
Twitter_normal SimonOstler BREAKING: Globe and Mail reporter taken into custody #Egypt #jan25 RT @soniaverma: Military have comandeered us and our car.
igallupd RT @LaraABCNews: Just did my Bloomberg TV hit by phone because the company that transmits our signal was attacked by a Mubarak mob #Jan25 @lizzieohreally
TonyDowling RT @marklittlenews: Read this .. RT @BBC Egyptian military rounding up foreign journalists near Tahrir saying its 4 their own protection #Jan25
k abouli,
en quoi celles ci étaient elles des préoccupations religieuses?
Aux Etats Unis, les pères fondateurs et ceux qui y ont initié la démocratie avaient beau être des personnes religieuses (qui ne l’était pas à cette époque?), ce bien des préoccupations tout ce qui a de plus matérielles qui les ont poussé. Ils ont plutôt fait l’effort d’essayer d’abstraire de ceci leurs préoccupations religieuses, puisque là dessus, ils étaient loin d’être unis.
« Nous, le Peuple des États-Unis, en vue de former une Union plus parfaite, d’établir la justice, de faire régner la paix intérieure, de pourvoir à la défense commune, de développer le bien-être général et d’assurer les bienfaits de la liberté à nous-mêmes et à notre postérité, nous décrétons et établissons cette Constitution pour les États-Unis d’Amérique. » Préambule de la constitution des Etats Unis de 1787
Tout ça, ce sont des préoccupations religieuses?
Et en France, où voyez vous donc des préoccupations religieuses dans la déclaration des droits de l’homme et du citoyen?
Kabouli, je vous avoue ma très grande perplexité ! Une démocratie ne peut être que laïque, une démocratie reconnaît toutes les religions , mais exige la séparation entière de toutes les Églises et de l’État . Même majoritaire, dans une démocratie, une Église ne peut imposer aux autres citoyens une loi issue des principes de sa religion.
Accoler le mot « démocratie » à « catholique »; « protestant », « islamique » (et même « athée ») n’a absolument aucun sens, le pouvoir et la loi viennent alors du Dieu (ou de sa négation), ce sont alors des théocraties, ce que tout démocrate ne peut accepter !
De votre côté, que voulez-vous dire ?
Je sais bien que la gauche est « complètement nase », mais je trouve invraisemblable qu’elle laisse le terrain à Marine le Pen pour dénoncer l’occupation de la voie publique dans un but de prière (ce qui est très différent d’un rassemblement public en lieu ouvert pour une cérémonie religieuse, Lourde , ou à caractère exceptionnel,comme une procession), la voie publique est à tous, (l’argument sur le manque de mosquée, c’est sans doute vrai, mais pas sérieux …)
Les démocrates de confession islamique sont-ils prêts -comme les catholiques – à assumer la séparation de l’Islam et de l’État, et ce, nécessairement dans un cadre théologique renouvelé et affirmé afin de soutenir l’émergence démocratique de l’autre côté de la Méditéranée et, vu l’état de la gauche, de ce côté-ci ?
@ Jean luce morlie :
Je signe .
La confusion mentale ne peut trahir à la fois les réalités historiques et le sens des mots .
@k abouli
Je n´ai pas tout lu, me suis arrêté là. Je reprendrai le fil plus tard. Mais en attendant, laissez moi vous dire que dire cela vous emmène tout droit vers le fait d´accepter une dictature éclairée. Sachez que même éclairée, une dictature reste une dictature et j´ajouterais qu´il vient toujours un moment où la lumière s´éteint et alors il ne reste que les ténèbres.
Si vous aviez fait un petit séjour dans les locaux de la police secrète égyptienne, je pense que vous reverriez votre point de vue sur les vertus supposées d´une dictature même éclairée.
La dictature de Mubarak était (suis optimiste) une des pires qui soient, si toutefois cela a un sens de graduer le niveau de dictature.
@jeanne
Vous avez bien raison de spécifier que seul le NIVEAU des études à baissé. Ce qui a été perdu en qualité pourrait-on dire a été gagné en QUANTITE….. de plus en plus d’égyptiens sont scolarisés. … La démocratisation de l’enseignement a surtout consisté en Egypte à scolariser des fellahs ce qui et tout a fait différent de scolariser comme auparavant il était fait des enfants des classes dirigeantes .
Quand je disais que l’enseignement egyptien s’est modernisé j’entendais s’est démocratisé et non que le niveau avait augmenté. Les discussions sur le niveau font les choux gras de Zemmour ou Finkelkrot et à ce faux sujet et pour rire on peut penser aussi que ce niveau depuis les élèves des scholastiques du moyen age n’a fait que baisser.
Je ne dis pas qu’il n’y a pas eu manœuvres policières dans les attaques récentes des démocrates égyptiens, bien au contraire, mais je pense que cette dictature comme la dictature communiste des pays de l’est a permis au peuple egyptien au sortir de la colonisationt et ce malgré des souffrances énormes de se hisser au niveau des nouveaux enjeux internationaux et de donner à l’Egypte une place qu’elle n’avait pas avant cette colonisation.
Une place qui lui permet dorénavant de discuter d’égal à égal avec les grandes puissances même si c’est pour se prendre encore des branlées. Il ne s’agit pas de justifier cette dictature mais de la comprendre ce qui permets de comprendre aussi pourquoi les masses populaires françaises du temps du communisme ont été pendant longtemps fascinées par ce genre d’entreprise de modernisation.
A jean luc morlie
Je connais bien, moi aussi votre catéchisme laïc. L’idéologie démocratique est forcément laïque dites vous, je suis d’accord mais il n’empêche que c’est encore une idée sortie tout droit de cerveaux religieux comme le prouve le fait que ce sont des sectaires protestants qui ont crées les premières démocraties. Peut-être parce que le protestantisme est une religion de la raison et de l’intériorité qui pense pouvoir contourner la difficulté de ces questions spirituelles si importantes en les réservant à notre for intérieur et à la sphère privée. Ni vu ni connu j’tembrouille…
La sphère publique ne souciant plus comme impératif catégorique que de satisfaire notre désir d’enrichissement qui lui du moins n’est pas aussi contestable que l’existence divine. Je veux dire par là, contre l’opinion populaire courante, que les religieux sont des experts en démocratie et que les frères musulmans n’ont d’inquiétant que le fait d’être encore une religion alors que tout le monde affirmait que la religion était une chose du passé.
Ce qui vous choque dans les prières des rues ce n’est pas tant que prier n’importe où si les circonstances l’exigent soit pour un musulman un impératif comme l’a été il y a pas si longtemps en France la prière du midi ou comme l’est pour certain juif ou les rastas le fait de porter des chapeaux bizarres mais bien plutôt que ces coutumes titillent notre xénophobie. Notre code laic découlant du christianisme et des coutumes européennes qu’ils a façonnées comme l’a très bien relevé Marx, il est réfractaire à toute les autres religions
« Deficit-doves worry relentlessly about the public debt to GDP ratio because they assume that the “credibility” of the government debt will be compromised and that this (whatever it means) matters. If you said to a deficit-dove that you could run a deficit of say 10 or 15 or 20 per cent of GDP indefinitely or even higher then the dove would have kittens.
They definitely consider there is a limit to the size of the deficit (and public debt) but rarely associate this with the requirement that the government has to match the leakages from the expenditure stream arising from non-government saving.
So they do not support indefinite (even large) deficits but fail to admit that this means that they cannot guarantee full employment. In that sense, they abandon one of the basic principles of being progressive – a concern that everyone who wants to work can find it.
They also would never consider advocating to change the voluntary constraints that governments have inherited from the gold standard days which ensures public debt rises $-for-$ with net spending. Why not do away with public debt altogether so then the doves could could stop worrying about it forever? Of-course, in fine neo-liberal tradition, they would then get angsty about inflation. »
The enemies from within
talking about a revolution (tracy chapman)
On parle de G 20 ou de G 2 : pas de trace d’Europe ! La seule dénomination G 20 exclut d’emblée l’Europe en tant qu’acteur économique : on sépare même les pays de l’Euroland !…Ce n ‘était déjà qu’un nain politique..Croyez-bien que cela ne me réjouit pas, bien au contraire. La mondialisation semble se faire en grande partie sur le dos des pays non-émergents ET de L’Europe…Et Nicolas Sarkozy, si fier de l’Europe accepte cela sans barguigner…
Le G 20 ou G 2,0 est en fait le seul moyen pour 18 participants de savoir ce que se racontent les 2 du G 2 .
Qui ne font qu’un .