DE LA STRATEGIE DU CAPITALISME, par Crapaud Rouge

Billet invité

Si Darwin avait travaillé comme Weber, il aurait intitulé son œuvre « De l’Esprit de la nature », il aurait été encensé par les religieux, incendié par les scientifiques, et l’on en serait encore à se demander ce qu’il en est de cet esprit. Si Weber avait travaillé comme Darwin, il aurait accumulé les faits, discerné entre eux un principe commun, et il ne ferait pas de doute aujourd’hui que le protestantisme, vecteur d’une nouvelle éthique du travail d’inspiration biblique, a été le berceau du capitalisme moderne.  Darwin a eu le succès que l’on sait parce qu’il a découvert l’évolution des espèces, et mis en avant un principe général pour l’expliquer : la sélection naturelle. La valeur explicative de ce principe est nulle mais sa valeur logique suffisante : après que des espèces ont réussi à s’adapter, il est toujours possible de dire qu’elles ont été « sélectionnées » et les autres « éliminées ». Mais le latin selectio signifie choix : ce  principe laisse donc entendre que la nature « choisit » les espèces qui vont survivre, ce qui est aberrant eu égard au déterminisme qui ne laisse pas le  choix. Mais qu’importe, Darwin a mis un mot sur l’action supposée de la nature, et c’est ce qu’il devait faire, sinon il eût fallu admettre que les espèces évoluent parce que c’est « l’esprit de la nature » qui le veut. Il a donc trouvé, sinon le mot juste, du moins celui qui convenait, alors que Weber a raté son coup. Il décrit des comportements typiques, tire le portrait robot du capitaliste, mais ne va pas jusqu’à extraire la quintessence de ses observations, c’est-à-dire un principe d’action général qui serait absent des innombrables formes antérieures du capitalisme.

Si, à l’instar de Darwin, il avait laissé les faits décanter lentement dans sa mémoire, il aurait découvert, qu’à la différence de leurs prédécesseurs, les capitalistes protestants ont imaginé et exécuté des stratégies. Une stratégie est un ensemble d’actions qui présente une cohérence globale et confère à chacune sa raison d’être et son utilité, alors que les mêmes, effectuées sans stratégie, seraient insensées. L’on me rétorquera qu’ils ne furent pas vraiment les premiers, que les êtres humains utilisent des stratégies depuis la nuit des temps, que l’on ne sait pas trop desquelles il s’agit, et que le mot est aussi fourre-tout que le principe de Darwin. Soit, mais laissez-moi finir.

Ma définition ne pose ni principe ni méthode a priori pour qu’il y ait cohérence globale, de sorte que l’on peut suivre une stratégie comme Monsieur Jourdain faisait de la prose. A l’instar du naturaliste qui découvre après coup des espèces adaptées, l’on peut constater des stratégies même quand leurs auteurs ne visent aucun but bien précis. Mais devant le journal de Benjamin Franklin, où cet obsédé de l’enrichissement égrène les principes de sa conduite, Weber ne voit qu’un ethos : « En fait, ce n’est pas simplement une manière de faire son chemin dans le monde qui est ainsi prêchée, mais une éthique particulière. En violer les règles est non seulement insensé, mais doit être traité comme une sorte d’oubli du devoir. Là réside l’essence de la chose. Ce qui est enseigné ici, ce n’est pas simplement le « sens des affaires » – de semblables préceptes sont fort répandus – c’est un éthos. Voilà le point qui précisément nous intéresse. »1 Autrement dit : le sens moral identifié à celui des affaires, ce qui est très juste mais insuffisant : il aurait dû remarquer aussi la cohérence de ces « préceptes fort répandus », (mais réunis sous une même plume), cohérence qui me fait dire que cet ethos est la projection d’une stratégie sur l’individu en tant que son acteur. Weber dresse ensuite le portrait robot de l’entrepreneur sous forme d’une liste d’actions typiques où l’on relève : « agir selon le principe : réduire les prix, augmenter le chiffre d’affaires ». Nous sommes là devant une projection de la même stratégie mais sur son environnement cible. En conclusion et pour faire court : l’espèce doit s’adapter à son milieu, le guerrier à la guerre, le capitaliste aux affaires, et le tout venant au travail. C’est dans cette adaptation de soi au monde dans un but archaïque, l’enrichissement, mais exalté par une interprétation nouvelle de la Bible, que réside l’invention du capitalisme moderne.2

Ayant dressé lui-même le portrait robot, Weber n’a pas été frappé par le caractère disparate des actions : « sélectionne avec soin les tisserands », « aggrave leur dépendance », « augmente la rigueur du contrôle », « change les méthodes de vente », « sollicite lui-même les clients », « adapte la qualité des produits »… Finalement il termine : « La conséquence habituelle d’un tel processus de rationalisation n’a pas tardé à se manifester : ceux qui n’emboîtaient pas le pas étaient éliminés. L’idylle s’effondrait sous les premiers coups de la concurrence; des fortunes considérables s’édifiaient qui n’étaient pas placées à intérêt, mais réinvesties dans l’entreprise. L’ancien mode de vie, confortable et sans façons, lâchait pied devant la dure sobriété de quelques-uns. Ceux-ci s’élevaient aux premières places parce qu’ils ne voulaient pas consommer, mais gagner, tandis que ceux-là, qui désiraient perpétuer les anciennes mœurs, étaient obligés de réduire leurs dépenses. » Le mot stratégie, qui ne figure nulle part dans son livre, est le seul qui puisse raccorder entre elles toutes ces actions : chacune est, au mieux, incongrue dans le cadre de « l’ancien mode de vie », mais rationnelle dans la perspective de « s’élever aux premières places ». Cela se montre facilement en considérant la baisse des prix : c’est un choix suicidaire s’il n’est pas concomitant à d’autres qui favoriseront une augmentation des ventes : il n’est donc jouable que dans un ensemble de choix cohérents. La filiation spirituelle avec Luther, qui avait auparavant sacralisé le travail, s’en trouve aisément confirmée, car il fallait jouer sur ce paramètre pour faire baisser les prix, et pouvoir en jouer positivement, ce que « l’ancien mode de vie », placé sous la houlette des catholiques, ne permettait pas.3

Finalement, c’est dans le fordisme que la stratégie du capitalisme a trouvé un spectaculaire accomplissement car, auparavant, jamais le travail humain n’avait été, avec autant de précision et d’intensité, cadencé par des machines. La non-absurdité de cette manière de gagner sa vie n’est concevable que dans le cadre spécifique et artificiel d’une stratégie qui en justifie la possibilité et la cohérence. Le fordisme montre que, depuis l’époque des pionniers qui devaient avoir le caractère bien trempé pour venir à bout des principes culturels « gênants », jusqu’à la fin de cette tradition implicite qui voulait qu’on ne travaille pas comme des robots, c’est la même stratégie qui se trouve déclinée : impliquer les gens dans des actions qu’ils ne sont pas capables d’imaginer ni disposés à accomplir.

Avant l’arrivée des OGM, par exemple, il était impensable pour des agriculteurs de faire pousser des plants dont les graines sont stériles. Mais Monsanto et ses consœurs, agissant en concurrentes mais œuvrant de concert, sont parvenues à les « convaincre » du contraire : le capitaliste moderne est avant tout le propagandiste de sa propre  stratégie, et ses victimes, complices malgré elles, en perdent leur bon sens comme le  corbeau son fromage. En titrant son œuvre : « De l’Origine des espèces au moyen de la sélection naturelle », Darwin effectue un petit tour de passe-passe sémantique : il transforme l’action de choisir en opérateur, et pose celui-ci comme un phénomène existant. Cette « sélection naturelle » existe bel et bien mais ce n’est pas une sélection, plutôt un tirage au sort continu qui se déroule sur la somme des jours et des individus, car les changements qui agitent un milieu écologique favorisent certains et défavorisent les autres au hasard. J’ai fait aussi une entorse au langage en retenant le mot stratégie pour caractériser l’invention du capitalisme moderne : c’est le mot juste mais, faute de pouvoir en identifier les objectifs, (conquérir ceci ou cela), cet usage n’est pas tout à fait conforme à la définition. Je l’utilise avec une valeur générique qui répond au but générique du capitalisme : faire du profit et s’enrichir de toutes les façons possibles et imaginables. Cet usage du mot est justifié, d’une part, du fait que le capitalisme oblige ses adversaires, (le monde entier), à s’adapter ou mourir, ce qui est l’effet de toute stratégie militaire offensive ; d’autre part, du fait qu’un but spécifique ne suffit pas à constituer une stratégie, c’est sa cohérence interne qui est déterminante.

Peut-on résister au capitalisme ? Et comment ? Ce sera le sujet de mon prochain billet. Un peu de suspens n’a jamais fait de mal à personne. En attendant, les impatients peuvent (re)lire Le Labyrinthe du capitalisme.

1 Page 26 de la version PDF. L’extrait du journal de Franklin commence ainsi : « Souviens-toi que le temps, c’est de l’argent. Celui qui, pouvant gagner dix shillings par jour en travaillant, se promène ou reste dans sa chambre à paresser la moitié du temps, bien que ses plaisirs, que sa paresse, ne lui coûtent que six pence, celui-là ne doit pas se borner à compter cette seule dépense. Il a dépensé en outre, jeté plutôt, cinq autres shillings. »

2 Interprétation nouvelle qui a conduit à une remise en cause de l’antédiluvienne séparation du sacré et du profane. Cf. L’esprit du capitalisme d’après l’œuvre de Max Weber.

3 A la question de savoir comment mieux plaire à Dieu, n’importe quel catholique aurait répondu « prier plus » mais sûrement pas « travailler plus ou mieux ». Quelque fût sa conception du travail, ce n’est pas à ça qu’il aurait pensé.

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285 réponses à “DE LA STRATEGIE DU CAPITALISME, par Crapaud Rouge”

  1. Avatar de karluss
    karluss

    Sommes-nous les esclaves des machines ou les machines sont-elles nos esclaves modernes et dociles ? Prendront-elles le pouvoir sur nos sentiments, tel un gigantesque réseau informatique planétaire autocratique ? Vont-elles devenir source de la sélection ou simple conséquence dans ce buisson ardent ou le hasard des ramifications crée la nécessité ?

    1. Avatar de regoris
      regoris

      Bonsoir Mr Karluss

      voici ce que vous écrivez..

      karluss dit :
      29 janvier 2011 à 17:51

      Sommes-nous les esclaves des machines ou les machines sont-elles nos esclaves modernes et dociles ? Prendront-elles le pouvoir sur nos sentiments, tel un gigantesque réseau informatique planétaire autocratique ? Vont-elles devenir source de la sélection ou simple conséquence dans ce buisson ardent ou le hasard des ramifications crée la nécessité ?

      C’est notre inconscience qui invente des sentiments gérés par l’électronique,avant nos sens sont des émotions devant un tableau,livre,musique etc…
      Maintenant la création de nos sentiments est une industrie bien au point mis sur le marché et sans scrupules dans le seul but de nous évanouir..

      Bien vus Mr Karluss

    2. Avatar de Karluss
      Karluss

      @ regoris
      merci, c’est gentil ; je pouvais pas rater la tête de liste sur un billet de Maître Crapaud profitant de la « sélection » en berne de Julien. Crapaud aussi est un rescapé bien intentionné de la Volonté naturelle, la plupart prétende qu’il est un humaniste. Je rajouterais : c’est un modeste, et c’est une qualité essentielle pour la survie de l’espèce.

    3. Avatar de regoris

      comme vous dites Mr Karluss,la modestie ?
      Quand vous voyez l’arrogance des élus ,la modestie de l’intelligence reste mon phare..
      C’est ce que vous vouliez dire..
      amicalement
      rego

    4. Avatar de Crapaud Rouge

      Karluss, merci pour votre post, en tête de gondole ! Si vous saviez, vos petites digressions humoristiques me détendent, comme les plaisanteries des autres du reste. Une part d’humour est strictement nécessaire, sinon on se prendrait vite au sérieux, et ça serait affreux.

      Sur le fond, vous venez de poser une très bonne question dont la réponse est : aujourd’hui nous sommes bel et bien les esclaves du machinisme, et c’est cela qu’il faut changer. Ce n’est pas qu’une question d’économie, mais aussi de culture.

      Bon dimanche !

    5. Avatar de Lisztfr
      Lisztfr

      Ce n’est pas si simple… Qui a construit les machines ? … Nous sommes esclaves d’une civilisation et d’un environnement secrété par nous-même comme il en a toujours été, même au temps où cette civilisation était encore dans des limbes tissée de rêves.

      La machine type est l’horloge, qui dicte le temps.

      Sujet trop complexe… Il y a tant de machines, celle de Turing, le Moloch de Metropolis, Terminator, Rosalie, etc. Les épicycles de la cosmologie antique. Les anglais utilisent le mot « device », qui signifie dispositif. Or avant de devenir des objets les machines sont des « dispositifs » de pensée.

      La religion est encore l’adresse à quelqu’un d’autre, la pensée dialoguante, la « supplique sans réponse » comme dit Bataille, la prière, le pont, l’ange. Rien de tout cela dans la machine. Voilà ce que signifie le désenchantement du monde. Un monde vidé de l’autre, un monde de la machine comme référent, vide. La nécessité mécanique ou capitalistique, c’est la même. Il est étonnant de constater le déclin du religieux simultannément au déclin du politique… non ? ce serait à vérifier.

    6. Avatar de Karluss
      Karluss

      et que dire de notre complète dépendance des machines informatiques ; nous sommes des esclaves en dépendance vis-à-vis des machines, une addiction boomerang, nous ne pouvons plus nous passer d’elles. Elles devaient être à notre service, mais nous sommes aliénés, ficelés.

    7. Avatar de michel lambotte

      Si nous sommes dépendant des machines , de manière consciente ou non, c’est parce que nous le voulons bien.
      Que ce soit par intérêt, par passion, pour la frime etc…, la machine n’est pas responsable de notre dépendance à son égard.
      Nous avons créé un système qui nous mène à notre dépendance à son égard.
      Comme le dit très bien Liszftr:

      avant de devenir des objets les machines sont des « dispositifs » de pensée.

      C’est ce qui est arrivé avec le dispositif de mon site, le but était de travailler le sol sans le retourner.
      Je verrais aujourd’hui ce dispositif comme une transition vers une agriculture durable encore valable dans mille ans.
      Là, je suis dans un autre paradigme et c’est pour cela qu’il ne décolle pas.
      Si nous voulons mettre la machine à notre service il faut d’abord mettre le système de pensée à notre service. La seule manière d’y arriver est de penser par nous-même et ne pas avoir peur d’exercer cette liberté de penser.
      http://www.pauljorion.com/blog/?p=20819#comment-145150

    8. Avatar de karluss
      karluss

      Michel, vous dîtes : Si nous sommes dépendant des machines , de manière consciente ou non, c’est parce que nous le voulons bien.
      et bien non, nous sommes coincés, une complète aliénation, une sorte d’oxygène de notre société, de notre économie. Nous sommes le lumpenprolétariat.

    9. Avatar de Michel MARTIN

      Oui, nous sommes les esclaves du machinisme, et je rajouterais ceux du productivisme et de l’économisme, du gain de temps. Depuis que les femmes travaillent, les activités sociales ne sont plus couvertes de façon satisfaisante (cf par exemple les observations d’Evelyne Sullerot sur le délaissement des jeunes, de la génération à clé – les enfants qui rentrent seul de l’école dès 8-10 ans avec la clé de la maison autour du cou, parce que les deux parents travaillent, les ni-ni espagnols ou les tanguy). Pourtant, les tentatives à penser ce domaine social (cf le bide du care par exemple) se heurtent à la plus grande indifférence, alors que c’est une occasion, à la fois de faire oeuvre utile et de nous décaler (faire exode aurait dit Gorz) de notre escalvagisme machinal.

    10. Avatar de Etienne
      Etienne

      @Lisztfr

      A propos d’horloges:
      « Le monde des horloges est un monde d’êtres pauvres en temps, qui n’ont le temps de rien. »
      Ernst Jünger

      et à l’époque de ces lignes le temps des traders ne se comptait pas en nanosecondes…

    11. Avatar de michel lambotte

      Michel, vous dîtes : Si nous sommes dépendant des machines , de manière consciente ou non, c’est parce que nous le voulons bien.
      et bien non, nous sommes coincés, une complète aliénation, une sorte d’oxygène de notre société, de notre économie

      Je suis bien entendu d’accord que nous sommes coincés, aliénés au système.
      Ce que je voulais mettre ne évidence est le fait que ce machinisme et ce productivisme est le fait de l’homme, c’est lui qui est responsable des errements de ce mécanisme et productiviste.
      Je ne rejette pas le machinisme, je le remets en question, il a été le fait du capitalisme industriel et sa situation internationnale nous pousse dans cette direction de remise en question.
      Ceci dit, je regrette un peu votre arrêt sur la première phrase, j’aurais bien aimé avoir votre avis sur le reste.

  2. Avatar de regoris
    regoris

    bonsoir
    Merci de votre billet.
    Voici sur quoi je désire juste donner mon petit avis sans prétentions aucunes.

    impliquer les gens dans des actions qu’ils ne sont pas capables d’imaginer ni disposés à accomplir.

    Avant l’arrivée des OGM, par exemple, il était impensable pour des agriculteurs de faire pousser des plants dont les graines sont stériles. Mais Monsanto et ses consœurs, agissant en concurrentes mais œuvrant de concert, sont parvenues à les « convaincre » du contraire

    Les graines stériles pour favoriser la stérilité du cerveau car comme vous dites si bien les agriculteurs convaincus existent.N’est ce pas la preuve?
    L’évolution fatale que Monsanto planifie avec la complicité affichée des responsables politiques est évidente..
    Tout votre article est pertinent de réflexion ,le relire est mon devoir .
    merci

    1. Avatar de J.Gorban
      J.Gorban

      impliquer les gens dans des actions qu’ils ne sont pas capables d’imaginer ni disposés à accomplir

      je conseille sur ce sujet un bouquin de deux sociologues qui se lit sans difficultés :

      Petit traité de manipulation à l’usage des honnêtes gens de Robert-Vincent Joule et Jean-Léon Beauvois

    2. Avatar de Polaire
      Polaire

      Aucun agriculteur n’est satisfait de planter des graines stériles. Simplement, le marché ne lui donne pas d’autre choix !
      un ex agriculteur

    3. Avatar de michel lambotte

      Aucun agriculteur n’est satisfait de planter des graines stériles. Simplement, le marché ne lui donne pas d’autre choix !

      Effectivement, d’autant que la nature se rebelle, ce qui pose un problème supplémentaire.
      http://www.tree2share.org/article-343-l-amarante-plante-espiegle-nl-cette-plante-est-en-train-de-faire-tourner-les-beaux-reves-de-monsanto-en-cauchemars-.
      http://www.arte.tv/fr/1912794.html

    4. Avatar de Bibules
      Bibules

      En parti d’accord avec Polaire
      L’état est complice avec son catalogue nationale : http://www.kokopelli.asso.fr/articles/catalogue-national.html
      En même temps si tous les agriculteurs étaient réellement insatisfait ou conscient du problème cela fait un moment qu’ils auraient manifestés pour la suppression de ce catalogue.

  3. Avatar de ALBIN
    ALBIN

    Prière de Norbert SEGARD (ancien ministre ; 1921-1981)

    « Seigneur,
    fais que je voie les choses à faire
    sans oublier les personnes à aimer.
    Que je voie les personnes à aimer
    sans oublier les choses à faire.
    Fais que je voie les vrais besoins des autres.
    C’est si difficile de ne pas vouloir à la place des autres,
    de ne pas répondre à la place des autres,
    de ne pas décider à la place des autres.
    C’est si difficile, Seigneur,
    de ne pas prendre ses désirs pour les désirs des autres,
    de comprendre les désirs des autres quand ils sont si différents des nôtres.
    Seigneur, fais que je voie ce que tu attends de moi parmi les autres.
    Enracine au plus profond de mon être cette certitude :
    – On ne fait pas le bonheur des autres sans eux. »

    Excellent résumé de ce que les instances catholiques du 92 pensent de la richesse dans:
    http://catholique-nanterre.cef.fr/IMG/pdf/Chretiens_dans_monde_4_La_vie_economique.pdf

    1. Avatar de Crapaud Rouge

      C’est une très belle prière, ALBIN, je vous en remercie sincèrement.

  4. Avatar de Johannes Finckh
    Johannes Finckh

    Tout cela est bien trop complexe pour « expliquer » les phénomènes.
    Cela suppose, en effet, que le capitalisme pourrait faire système.
    Il n’en est rien, car il comporte toujours en lui la crise systémique de la monnaie.
    Si vous n’apprenez pas à analyser comment fonctionne la monnaie et la nature fétichiste du signe monétaire, toute votre savante sociologie weberienne ou darwinienne restera vaine.
    La monnaie telle qu’elle émise engendre le dysfonctionnement que nous connaissons: le capitalisme justement.
    Si nous émettions une monnaie qui ne comporterait pas en elle-même l’accumulation d’elle-même, mais une monnaie uniquement faite pour l’échange continuel, nous aurions résolu la plupart des dysfonctionnement économiques.

    1. Avatar de vieux-rat
      vieux-rat

      « Cela suppose, en effet, que le capitalisme pourrait faire système.
      Il n’en est rien, car il comporte toujours en lui la crise systémique de la monnaie. »

      Ne jouons pas sur les mots, le capitalisme fait système dans la mesure où il a envahit la planète, la vie privée, etc .. Il a préempté les richesses, les pouvoirs et impose des comportements à tous (entreprises ou individus comme dit dans l’article), sous peine de misère. Vous voulez peut-être dire qu’il n’est pas un système cohérent, qui fonctionnerait sans accrocs. Certes oui, il nous mène de crise en crise. Mais en y regardant de près, les crises sont surtout pour les non-capitalistes, ou certains trublions qui ne jouent pas le jeu, ou qui empiètent. Les grandes fortunes dirigeantes perdurent, les crises ne les détruisent pas. Avec quelques milliards ou millions, en perdre plusieurs ne vous met pas dans la gêne ! Le risque du capitaliste n’est pas dans l’opération, mais dans la disparition du Système, de ses concurrents systémiques (l’URSS et maintenant Chine qui n’en respecte pas les règles) …
      Je crois pouvoir dire que la crise est souvent un outil du capitalisme pour se débarrasser de gêneurs. L’usage du mot capitalisme étant ici un peu forcé. Il faudrait dire tenants du capitalisme, grandes fortunes capitalistes …

      Il n’est pas besoin d’être cohérent pour avoir une réalité prégnante. Le capitalisme est bien un mode d’appropriation et de moteur économique. C’est un état de fait, au sens mécanismes relationnels au sein d’une société de personnes, désignant chaque individu en fonction de ses capacités monétaires ..

      Il me semble plus correct de dire que les dysfonctionnements du capitalisme (des États-Unis) sont plus dus à la finitude des ressources et la préemption par la Chine de ses possibilités d’extension (*). Certes la monnaie est un problème important, il me parait secondaire peut-être même effet de ces limites.

      Enfin, je pense plutôt que les dysfonctionnements graves que nous voyons du capitalisme s’identifient à ceux des États-Unis et dépendances, du capitalisme états-uniens. Ce qui fait une différence de taille dans l’analyse que nous en faisons (ce distinguo n’est pas pour défendre le capitalisme, je m’en voudrais de le faire croire).

      Le capitalisme n’est rien, la ‘prédation du monde’ et la solubilité des principes démocratiques tout.

      (*) Une stratégie capitaliste, l’extension : Lire et relire le régalant l’ile des Pingouins A. France – 1908 – en particulier Livre IV page 201

  5. Avatar de Marlowe
    Marlowe

    La logique de la marchandise.

    « (…)Pour ce qu’il avait pu en observer l’existence des hommes s’organisait autour du travail, qui occupait la plus grande partie de la vie et s’accomplissait dans des organisations de dimension variable. » Michel Houellebecq. La carte et le territoire. 2010.

    Marlowe n’est pas convaincu de l’existence « d’une stratégie du capitalisme ».
    En premier lieu, le capitalisme est, avant d’être une réalité, une idéologie ou si vous préférez un discours.
    Ce discours absolu n’est rien d’autre que l’expression de la logique de la marchandise, autrement dit le capital.
    Le capital n’est pas, comme le capitalisme, une idéologie matérialisée, mais une force agissante, quasi divine, dotée d’une logique et dont le déploiement historique a été autant inconscient que réel.
    La seule « stratégie » du capital est d’être l’unique puissance agissante, véritable moteur de l’histoire et prétendant à la fin de l’histoire.
    Plus rien ne peut exister en dehors de lui, à l’exception de sa négation toujours refoulée.
    La logique de la marchandise a transformé toutes les choses et tous les êtres vivants, et jusqu’à la planête elle-même, en marchandises.
    L’activité de l’homme, avec les protestants, est devenue elle même une marchandise : le travail.

    1. Avatar de regoris
      regoris

      merci Mr Marlowe

      Le Capitalisme est l’égoïsme dans toute sa splendeur…
      Vivre pour donner de la valeur et la vendre ensuite est une corruption intellectuelle qui n’a de valeur que pour celui qui se prosterne…
      Mr Marlowe avec respect svp,la religion n’a rien à y voir ,cette corruption des âmes suffit par elle même..
      respectueusement
      rego

    2. Avatar de Marlowe
      Marlowe

      à regoris,

      Désolé, mais le fétichisme de la marchandise est d’essence religieuse.

    3. Avatar de Crapaud Rouge

      @Marlowe : au sens strict et actuel du terme « stratégie », vous avez tout à fait raison. Mais n’oubliez pas mon dernier § qui anticipait votre objection. En effet, vous dites : « Marlowe n’est pas convaincu de l’existence « d’une stratégie du capitalisme ». En premier lieu, le capitalisme est, avant d’être une réalité, une idéologie ou si vous préférez un discours. » : mais ce discours est… stratégique ! Comme pour ces joueurs d’échecs qui cogitent des parties bien avant de les jouer. La seule différence, c’est que le joueur d’échec ne va pas en avertir ses adversaires ! 🙂

    4. Avatar de chris06
      chris06

      @regoris,

      Le Capitalisme est l’égoïsme dans toute sa splendeur…

      Mais qu’est ce que cela veut dire que ça?

      Quelqu’un peut il m’expliquer, svp?

      Mais pourquoi ne le dites vous pas, comme ça on peut passer à autre chose :
      Le capitalisme a tous les défauts.
      Le capitalisme est laid.
      Le capitalisme est amoral.
      Le capitalisme est mauvais.
      Le capitalisme, c’est le diable.

      Après la pensée unique, le captalisme a toutes les qualités, on passe à la pensée binaire : soit il a toutes les qualités, soit tous les défauts. Remarquez c’est un progrès

  6. Avatar de timiota
    timiota

    Deux choses
    1) Vous confondez OGM récents et hybrides F1 sûrement bien plus vieux. Le Crapaud n’est pas un hybride, et je vous passe les vertus de la haridelle, de la mule et du baudet.
    Donc ceci:

    Avant l’arrivée des OGM, par exemple, il était impensable pour des agriculteurs de faire pousser des plants dont les graines sont stériles.

    est faux.
    wiki F1
    voir deuxieme encadré colonne de droite
    JE pense que même à Kokopelli ils vous auraient rectifié.

    2) Tout au contraire de vous critiquer, cette fois-ci,

    Finalement, c’est dans le fordisme que la stratégie du capitalisme a trouvé un spectaculaire accomplissement car, auparavant, jamais le travail humain n’avait été, avec autant de précision et d’intensité, cadencé par des machines.

    Je voudrais plutôt souligner quie le fordisme a été un grand moment « d’adaptation » , mais que Bernard Stiegler montre comment les techniques passent par des phases d’adaptation (prolétarisante, privative de savoir-faire, etc., voire pulsionnelle pour les médias de nos jours) , avant la phase où la sublimation a une chance (pas toujours ?) de reprendre la main
    C’est la phase d’adoption.
    Les humains ont adopté (entre parenthèses séquelles de l’adaptation, un peu du « pharmakon »)
    – le langage (mais le bavardage)
    – le langage logique (mais les sophismes)
    – le support de mémoire écrit (mais les dettes dès -1300 av JC)
    – les livres (mais les libelles et les pamphlets)
    – la photo et le cinéma (mais la propagande, Bernays, le consentement )
    – la machine à laver et le micro onde (mais la disparition de la socialisation au lavoir ou au four banal)
    – les mutuelles (mais les CDS)

    Le fordisme et le LeLay-isme s’inscrivent assez bien dans le versant « adaptation » .
    Je ne veux pas minmiser l’intérête de votre approche, mais en faire valoir les tenants et aboutissants anthropologiques , disons ambitieusement au sens de Leroi-Gourhan (Le Geste et la Parole… dans cet ordre !) , même si je dois en être fort loin dans ce qui précède .

    Admiratif Cooaa Cooaa de grenouille pour le billet dans son ensemble, sinon.

    1. Avatar de regoris
      regoris

      Mr timiota

      Avant l’arrivée des OGM, par exemple, il était impensable pour des agriculteurs de faire pousser des plants dont les graines sont stériles.

      est faux.

      si le DDT est venus avant les insectes c’est faux aussi ..
      et rendre les plantes résistantes à la pollution est une injustice cérébrale ..
      Elles se régénèrent sans passer par votre idole Monsanto .
      les légumes sont prisonnières …
      Monsanto nous aime …

      sauvez les légumes…

    2. Avatar de béber l'ami des graines

      En créant des graines qui ne se reproduisent pas à l’identique ( f1) , le capitalisme financier a inventé le capitalisme de la dépendance .Hors de mon sachet , pas de salut .

      Avec les Ogm , comme la nature avait l’audace de continuer à oser donner gratuitement ses bienfaits , le capitalisme a tenté de rendre irrémédiable cette dépendance .

      PS :@ tous : vous pourriez quand même laisser un petit mot sur le blog à Verhaerghe .
      Un blog qui débute a besoin d’être arrosé.
      De quoi j’me mêle ?
      heu… pas ma faute, j’vous jure ….c’est à cause du neurone dénommé albin ….avec sa prière , çà m’a rappelé qu’une journée sans BA, c’est bahhhh…..

    3. Avatar de timiota
      timiota

      @ regoris

      Avec vous c’est simple, il est vrai.

      les brevets seraient des connaissances jamais divulguées
      (cf un billet récent sur matières premières…)

      les hybrides F1 n’auraient pas existé.

      le DDT aurait fait des dizaines de milliers de morts (j’attends évidemment une réaction outrée du genre « bien sur que oui » ! et vous donnerez la source svp).

      etc.

      Pourquoi ne pas peser les arguments en présence ; certes tous imparfaits ?

      Pour le DDT, il n’est pas impossible de considérer qu’une industrie chimique, certes peu altruiste, voyant cette molécule ne plus correspondre à des débouchés solvables, ne voyant pas non plus de substituant à l’horizon court-terme, n’a pas cherché plus loin et a laissé « le sud » avec des niveaux de malaria qui ont sans doute couté des morts en très très grand nombre (je parle du million).
      Est-ce satisfaisant de cracher dans la soupe « après » et sans mentionner d’étude équilibrée ?
      La malaria était encore présente dans la plaine Orientale en Corse avant que les américains ne la « DDTisent » à la fin de la guerre en 1945. Aujourd’hui, les cultivateurs de clémentines ou de pruneaux corses du coin peuvent y aller, que je sache. Jureriez vous qu’on ne pouvait pas arriver à un usage minimalement dosé du DDT ailleurs pour passer le cap de l’impaludation ?

  7. Avatar de Mike
    Mike

    Intéressant papier.

    Par parenthèse je regrette toujours cette impasse qui est faite sur la notion, certes très peu scientifique, de « contrôle externe »… Ne serait que par ces exemples de mutations très rapides, quasi magiques… qui s’expliquent difficilement par une sorte de self controle de l’être en cause. Bref si tel était le cas nos théories, pauvres murs de mots, seraient bien dérisoires… Mais bon

    Je vis moi même en pleine nature et suis toujours stupéfait de la perte toujours plus grande du contact , et du respect qui en découle, que devraient avoir les humains avec les éléments. Il y a comme une loi, qu’il ne faut surtout pas écrire. La preuve, depuis qu’on se pique de progrès et de contrôle de notre environnement, c’est de pire en pire.

    A propos de Monsanto, savez-vous qu’ils ont trouvé moyen de faire interdire le purin d’orties…

    Nous sommes des singes dévoyés comme disait Cioran.

    C’est dans cette adaptation de soi au monde dans un but archaïque, l’enrichissement, mais exalté par une interprétation nouvelle de la Bible, que réside l’invention du capitalisme moderne.

    Le capitalisme moderne n’est, depuis le développement de la techno science qui a suivit, rien d’autre que la démonstation par le détail de notre bêtise avide, mise en action par des stimuli artificiels et inutiles. Avec une puissance de feu exponentielle.

    Alors comment on fait, mon cher tétrapode, pour tenter de réparer ?…

    1. Avatar de M
      M

      Mike,

      faire interdire le purin d’orties…

      Quelles raisons-raisonnantes ont -ils données ? ( je ne parle pas du lobbying sous-jacent , ni de l’utilité de cette interdiction pour leur CA ) …

      Merci de votre réponse éventuelle.

    2. Avatar de Mike
      Mike

      Si j’ai bonne mémoire : parce qu’on ne connaît pas exactement les « effets » du purin d’ortie.

      C’est don plus prudent de ne pas l’utiliser. Pas mal non ?

      ça doit être référencé quelque part.

    3. Avatar de timiota
      timiota

      Pas sûr de vous suivre sur les mutations très rapide.
      C’est des bifuractions, c’est connu comme point de basculement entre deux attracteurs, effets de métastabilité, etc. .
      L’intermittence avec alternance de phases rapides et de phase plus lente est une propriété bien conneu des « systèmes dynamiques non linéaire » grosso modo, c’est à dire pas mal de choses qui nous entourent.
      Et comme chaque système est plongé ou un peu interdépendant d’un voisin, le Cygne Noir (n N Taleb) n’est jamais très loin. Même si on n’en voit pas la plume .

    4. Avatar de TARTAR
      TARTAR

      Je crois que Monsanto a « déposé » un brevet de purin artificiel et considère le purin « self made » comme concurrence déloyale.
      Il doit y avoir des attendus de tribunal international à dénicher.
      Rien n’arrête ces salopards de lobbyistes riches, très riches.
      Ils brevètent le vivant et…. vont bientôt faire condamner les poules pour ponte abusive.

    5. Avatar de jeannot14
      jeannot14

      Pour le purin d’orties, sauf erreur, tous les produits phytosanitaires doivent obtenir une homologation, le coût de cette homologation doit tourner autour de 20.000€, qui donc va débourser 20.000€ pour un produit d’usage gratuit. Simple comme bonjour, le pognon va au pognon. Pas d’homologation, il est interdit d’en donner la recette et son usage. La boucle est bouclée, il doit même y avoir une pétition à signer, que j’ai signé mais il y a déjà un moment.

    6. Avatar de Mike
      Mike

      Donc pour les causes de l’interdiction du purin d’ortie on peut résumer ainsi : personne pour défendre ni homologuer cette brillante mixture. Merci pour vos éclaircissements.
      Le séquençage ADN nous en promet de belles. Depuis un certain temps déjà on peut voir les grosses boîtes breveter et homologuer à tour de bras les produits de la nature. C’est magnifique.
      J’ai habité et bossé aux US, il y a longtemps maintenant… combien fus-je frappé par le pouvoir des hommes de droit et de la réglementation. Vous aurez aussi noté que ce sont eux qui ont sauvé la mise des banquiers lors des auditions devant la commision du congrès. On les voyait conseiller les banksters interrogés en arrière plan… mais assez.
      @ Timiota. J’avais en tête cet exemple d’une éruption volcanique maritime qui eut pour conséquence de modifier la couleur du fond de la mer et où on pu observer une espéce de crabe changer la couleur de sa carapäce en quelques semaines… Mais vous avez l’air de bien connaître.

    7. Avatar de michel lambotte

      C’est pas Monsento qui va m’interdir de mettre du purin d’ortie sur mes choux.

    8. Avatar de Boffer
      Boffer

      Le purin d’orties, bel exemple de « Comment interdire sans interdire pour plus de privatisation et de profit ».
      Pour plus d’explications allez par exemple sur:
      http://www.lesmotsontunsens.com/pnpp-decret-purin-ortie-phytosanitaires-naturels-autorises-interdits-5168
      … ou d’autres sites. Ils ne manquent pas.

    9. Avatar de jeannot14
      jeannot14

      Merci Boffer, pour ce lien, pour faire simple, ce n’est pas les compétances dévouées qui manquent mais l’argent pour se défendre ou attaquer des décisions réglementaires obscures contre le bien commun.

    10. Avatar de Mike
      Mike

      Oui merci Boffers… voilà qui clarifie, si j’ose dire, le délire kafkaïen dans lequel nous embarque une administration pilotée par des politiques pointilleux, influençables… ou débiles. Serait intéressant de connaître les manips de Monsanto et consorts pour en arriver là.

    11. Avatar de Marlowe
      Marlowe

      à TARTAR,

      Et les humains, qui se reproduisent en faisant l’amour, seront interdits pour cause de lèse-majesté.

    12. Avatar de Julien Alexandre
      Julien Alexandre

      Marlowe, Piotr va vous tomber dessus avec phrases de ce genre là !

    13. Avatar de GéBé
      GéBé

      Détail dans le capharnaüm aux commandes :
      « … le ministère de l’Agriculture se base sur les déclarations de Monsanto, et non sur des analyses chimiques du produit. En clair, le juge se contente de demander à l’accusé s’il est bien l’auteur du délit pour rendre son verdict… »
      http://www.lesmotsontunsens.com/roundup-monsanto-ministere-agriculture-afssa-toxicite-6211

    14. Avatar de M
      M

      Et les humains, qui se reproduisent en faisant l’amour, seront interdits pour cause de lèse-majesté.

      ben oui, parti comme c’est !
      car les manip° en éprouvettes, on pourra les faire payer, mettre une assurance dessus, des fonds de pension …des sous, des sous !!
      et, puis, on pourra trier, et acheter comme sur catalogue ( catalogue graines Monsanto, mais je m’égare …) : un comme ceci cela …au bout du compte, tous uniformes ! rompez ! obéissez !

  8. Avatar de Dissonance
    Dissonance

    @Crapaud

    Peut-on résister au capitalisme ?

    Vous voulez dire, peut-on résister à un mort? Oh je pense bien que oui, le tout étant de débrancher ce qui lui tient lieu de respirateur artificiel…

    1. Avatar de pascal b-eisenstein
      pascal b-eisenstein

      Ah ah …trop fort. Bien sur qu’il suffit de le débrancher et c’est fini.

  9. Avatar de Pipas
    Pipas

    Bon article, cependant l’aspect probabiliste de la survie ou de la mort (des individus ou du capitalisme ) n’est peut-être pas assez mis en valeur, dans cette époque formidable où l’histoire s’accélère. N’en déplaise à Fukuyama!

    Si stratégie il y a, c’est clairement celle « du choc » comme l’a prophétisé Naomi Klein.
    Voir « de l’économie verte », durable et totale sensée nous éviter l’apocalypse: Al Gore n’est-il pas l’homme qui a pricé le carbone?

    Heureusement, malgré tous les chantages au risque systémique, nous ne sommes guère condamnés à l’alternative adaptation/mort.

    De récents événements montrent que les changements peuvent être brutaux.

    Le capitalisme est une vieille charogne, et ça grouille sévère à l’intérieur.

  10. Avatar de Lisztfr
    Lisztfr

    Bon, je ne suis pas en forme, juste une remarque. On précise toujours et je pense que W le précise dans son ouvrage, que l’éthique protestante aurait été à l’origine du capitalisme, non par la suite dans son développement. Il ne s’agit que de l’origine, il ne dit rien sur l’éthique en soit du capitalisme…

    Je me demande si, chacun étant éduqué à l’efficacité… on en vient pas à une éthique de la rentabilité dans le privé. C’est une ascèse, en ce sens : toujours peu de moyens ! Ce n’est jamais le grand jour. L’éthique veille, celle, de l’économie.

    Nous sommes tous plus ou moins malade de ce système mais, on a vu des gens se résoudre à accepter leur condition de prisonnier, car la liberté fait bien plus peur encore. En ce sens, le Grand inquisiteur de Dostoievsky dit la vérité : Les gardiens protègent des mystères, asservir est protéger.. L’existentialisme était une tentative de libération, mettant en avant la spontanéité, pour le bien d’autrui également, de même que le surréalisme. La liberté c’est l’inconnu, l’étrange, le rêve, et les barreaux d’une prisons sont rassurants. Nous ne sommes pas faits pour être libres. Mais les jeunes si. Quand j’allais en Pologne en train, les polonais discutaient entre les compartiments. C’est ça la liberté, parler à des inconnus dans un train en fumant à la fenêtre, fumer et discuter toute la nuit, de Cologne à Varsovie.

    1. Avatar de Génissel Samuel
      Génissel Samuel

      Votre exemple précise une liberté qui reste le cadre d’une normalité social avec un peu moins de pudeur et de l’enthousiasme, le mot liberté est un absolu (il ne peut y avoir de liberté totale sans nuire à autrui, en cas de non fumeur), ça me fait penser à un acteur qui serait libre de changer tout les jours de théâtre, mais qui au final jouerai la même pièce, alors qu’un autre obliger de resté dans le même aurait envi d’écrire de nouvel pièce, l’important est-ce les barreaux ou notre imagination pour réagir à ces barreaux, est-ce qu’il vaut mieux ce conformé au règle de temps de lieu d’espace et adapté son idée, ou ce perdre dans la liberté parfaite, lequel est la plus créatif et le plus intéressant pour le spectateur.

  11. Avatar de Antoine
    Antoine

    De la fenêtre de mes yeux,

    Le capitalisme est le fruit d’une stratégie rationnelle permettant à l’homme de croire que l’enrichissement est synonyme de bien être, ledit enrichissement se réalisant par l’effort de à accomplir afin de maîtriser la nature. Mais vivre avec la nature, on sait le faire depuis que l’homme existe. Alors, place aux chimères, à la prétention d’une poursuite d’un meilleur dont on n’a pas idée, qui, pour la multitude qui ne fait que suivre le mouvement, conduit à la révolte.

    Le but de la stratégie: se détourner de l’idée divine. Tout ça à cause d’un rejet des conséquences hégémoniques du monothéisme.
    Le zéro et le un n’ont pas fini de dévaster les esprits 🙂

    1. Avatar de timiota
      timiota

      Pas sûr de vous suivre sur le numérique comme dévastation.

      Certes dans la phase actuelle, suivant B Stiegler, c’est un support de mémoire numérique qui facilite la forme des industries de programmes « pulsionnelles » et leur rôle dévastateur. Mais c’est la phase « d’adaptation », pas encore celle « d’adoption ».

      Le numérique a un bien plus grand potentiel de réciprocité (internet) que ne l’avait l’analogique (l’ORTF pour faire simple). L’analogique n’est pas discrédité pour d’autres raisons que je vais résumé à ma façon :
      [i] il était contrôlé par une génération « littéraire » de formation, « Apostrophes » , Jacques Chancel, pour prendre des noms biens médiatiques…
      [ii] il laissait un controle direct sur la machine pour toutes les générations. Même une mamie pouvait faire marcher un vinyle, c’est moins évident dans le numérique aujourd’hui. Autrement dit la place de la main comme médiateur du cerveau (et médiateur o combien important dans l’anthropologie) était accessible pour la majorité (je pense à R Sennett « Ce que sait la Main »…) . C’est moins le cas du clavier aujourd’hui, sauf pour les « digital natives », et encore. Souvent , ceux de 20ans aujourd’hui n’ont qu’à peine idée de où se trouvent les 1 et 0 en question, encore moins d’un code ASCII. Du coup, ce sont des bons candidats gogos pour les piratages de données…

    2. Avatar de Antoine
      Antoine

      Je conviens qu’il puisse y avoir ambiguité sur la dernière phrase de mon billet.

      Je n’avais pas vu le zéro et le un sous la forme du codage numérique.
      Votre propos m’informe que par ailleurs, on estime que ce codage, qui règne en maître désormais dans la technologie de pointe et dans la diffusion de l’information, pourrait présenter un danger.

      Je tentais simplement d’associer le monothéisme à une forme numérique, qui me parâit être le chiffre un. Le chiffre un considéré seul, est hégémonique, car il englobe tout.
      Quant au zéro, découvert par les incas il me semble, et répandu dans le monde assez tardivement, justifierait l’athéisme par le néant, ,et donnerait notamment au nihilisme de Nietsche une couleur qui selon moi n’a pas.

      Ces deux chiffres ne laisseraient pas la place aux autres (le deux, le trois et le cinq) qui paraissent être fondamtentaux. Pourquoi? Et qu’en est-il du quatre?Je n’en sais rien . Désolé d’être énigmatique. Tout ceci est quelque chose que je pressens en ce moment, et qui pour moi, n’est pas encore très clair. J’essaierai peut être de donner mon point de vue sur l’intérêt qu’ont ces chiffres quand tout ça sera plus mur dans mon esprit.

      PS: je vous promets, je ne consomme pas de drogue 🙂

    3. Avatar de Mike
      Mike

      Concernant le numérique, peut-être est-il prématuré de porter un jugement. C’est un outil interface qui se développe et il s’avérera peut-être rapidement que c’est un cul de sac… Qui sait, d’ici 20 ans tout sera éventuellement controlé via nos impulsions cérébrales. Purs esprits nous serons… comme les participants de ce blog.

    4. Avatar de M
      M

      Qui sait, d’ici 20 ans tout sera éventuellement controlé via nos impulsions cérébrales.

      ouh la, quand Al Zheimer sera connecté, ça va dépoter ! bien fait, na !

  12. Avatar de dissy
    dissy

    Protests Spread To Saudi Arabia.
    http://www.zerohedge.com/article/protests-spread-saudi-arabia

    Et au Koweit on distribue l’argent et la nourriture gratuitement pour acheter la ‘paix’:

    Kuwait is paying its citizens $3,500 plus free food for a year to keep calm. Oddly, visions of money dropping helicopters, infinitely extendable unemployment insurance and tax breaks keep dancing in our head.

    Arab World’s Berlin Moment?

    http://www.zerohedge.com/article/arab-worlds-berlin-moment-0

  13. Avatar de daniel
    daniel

    Votre critique du darwinisme est magnifique.
    convaincante et d’une économie de moyen…
    Ceci dit, avec des prémisses assez fausses (tautologiques)
    les savant font quand même de la bonne science.
    Le darwinisme est si primaire qu’on peut le considérer
    comme un simple signe de ralliement. Pour passer aux choses
    sérieuses et travailler utilement.
    Je ne pense surtout pas à la biologie génétique
    qui semble actuellement dans une impasse, juste un instrument
    pour faire du pognon au nom de la Santé ou pour les Monsanto.
    Encore que les espoirs ne se concrétisent pas vraiment…
    Il y faut une manipulation (matraquage) politique intense.

    Tout ceci pour dire que Weber ne soulève pas plus
    d’enthousiasme que Darwin.
    Weber , c’est vieux et sans doute dépassé. Il est peut-être
    utile pour comprendre la mise en place d’un capitalisme
    primitif. Le capitalisme actuel en est très, très, loin.
    Le capitalisme primitif, avec Calvin, pouvait prétendre
    rendre grace à Dieu, sans bondieuseries hypocrites.
    Ses oeuvres, agréable à Dieu, justifiaient tout
    L’ actuel a pulvérisé ces hypocrisies ouvertement.
    L’actuel repose sur une atomisation de la morale
    ordinaire. Le plus grand nombre ne s’en vante
    pas, mais on a l’intuition que le cynisme le plus inhumain
    va devenir un modèle…

    J’attends avec curiosité la suite.
    Il est vrai que pour entrer en résistance, il faut avoir
    supporté une grande défaite, identifier clairement
    l’ennemi et se donner des raisons de le haîr, pour
    mieux le combattre. Pour ma part, je sais que le capitalisme
    actuel est l’ennemi du genre humain.
    La souffrance qu’il nous inflige -et d’abord de rendre le monde
    incompréhensible- vaut bien toutes les défaites.
    ( soit dit en passant, « la stratégie du choc » reste inégalé
    dans ce domaine.)

    1. Avatar de J.Gorban
      J.Gorban

      @ daniel dit :
      30 janvier 2011 à 00:25

      mais on a l’intuition que le cynisme le plus inhumain va devenir un modèle…

      ce cynisme est-il compatible avec une société humaine ?

      on a l’intuition que non ; d’où les révoltes futurs ………………..

  14. Avatar de Martine - Bxl

    En conclusion et pour faire court : l’espèce doit s’adapter à son milieu, le guerrier à la guerre, le capitaliste aux affaires, et le tout venant au travail. C’est dans cette adaptation de soi au monde dans un but archaïque, l’enrichissement, mais exalté par une interprétation nouvelle de la Bible, que réside l’invention du capitalisme moderne.

    Vous venez de me guérir,, de me faire comprendre pourquoi je ne pouvais m’adapter à mon milieu car je me demandais depuis si longtemps pourquoi je ne supportais pas ce que la société (capitaliste) me proposait et pourquoi cette phrase « sonnait « et sonne encore en moi : : »Quand tu fais l’aumône à un pauvre, tu ne fais que lui rendre ce à quoi il a droit, car voici que ce qui était destiné à l’usage de tous, tu te l’es arrogé pour toi tout seul. »…

    1. Avatar de ALBIN
      ALBIN

      Martine BX-L
      »Quand tu fais l’aumône à un pauvre, tu ne fais que lui rendre ce à quoi il a droit, car voici que ce qui était destiné à l’usage de tous, tu te l’es arrogé pour toi tout seul. »…

      Ne mélangeons pas tout !
      Il y a d’abord le « vrai pauvre » et d’autre part celui qui tire profit de la pauvreté pour en vivre sans effort. Au moyen âge, pays de grande pauvreté mais aussi de grande spiritualité en europe, seuls ceux qui portaient la « médaille des pauvres » avaient le droit de tendre la main à la sortie des églises…..Vous trouverez si vous cherchez comment on distinguait les 2 catégories de pauvres: Faux pauvre: l’alcoolisme, la paresse avérée, etc…
      vrai pauvre: la maladie, le handicap physique ou mental, blessure, etc…

      Ensuite rien n’établit que le riche s’est arrogé ce qui était à l’usage de tous ! Le riche a éventuellement créé par son labeur sa richesse sans spoliation ni vol d’autrui ! Il a peut être même facilité la vie des autres par son activité laborieuses.
      De plus, le riche ne réserve pas systématiquement pour son seul usage malsain ce qu’il a acquis honnêtement…..
      Votre remarque dénote simplement de l’envie !
      La richesse peut être souvent le signe d’une grande misère spirituelle quand elle découle de la cupidité et de l’avarice et qu’elle engendre l’orgueil et la vanité.
      Mais la pauvreté n’est pas systématiquement la preuve d’une richesse spirituelle surtout quand elle n’est pas un choix de vie, mais au contraire le résultat de vices !

      entende qui voudra, comprenne qui pourra !

    2. Avatar de béber l'ami des bonnes paroles

      Pour désigner qui est le vrai pauvre et le faux pauvre , il faudrait passer par une étape qui n’est pas chrétienne puisqu’il est dit : « tu ne jugeras point « .

      Ceci dit, cela n’est probablement pas donné aux pauvres d’esprit …
      On se croit riche en faisant l’aumône , mais le plus pauvre n’est pas celui qu’on croit .

    3. Avatar de daniel
      daniel

      @ Albin.
      Enfin de l’humour! Et du meilleur.
      [ Le crapaud respire l’humour par la peau.
      Si nous l’en privons, il va dépérir…]

      J’ai censuré le reste, trop ironique.

      Précieuse Martine:
      Le monde que le « système » nous offre est un désert violent,
      rébarbatif et incompréhensible. S’en préserver et s’abstenir
      – pour se consacrer aux siens – est compréhensible.
      Pourquoi s’y adapter ?

  15. Avatar de Martine - Bxl

    et  » Dieu » sait si je n’ai ni toit, ni biens….

    1. Avatar de M
      M

      Martine – Bxl,
      s’adapter à tout et à n’importe quoi n’est pas une bonne idée …mais, elle est trés « à la mode » actuellement …- ne pas être systématiquement d’accord, c’est être ringardisée …(tant pis !) –
      cela veut dire ne plus avoir aucun esprit critique …cela veut dire être soumise à la propagande-mkg …cela veut dire « ne plus avoir conscience de » ( ce que l’on peut faire sans dommage pour autrui … et,ce pour quoi il est judicieux de dire « non » !)

      d’une qui s’est adaptée trés facilement à moult changements de travail ( trés stimulant , car volontaire : désir de ne pas s’encroûter ) et de lieux, mais qui maintenant dit « non », suffit …car cela n’a plus de sens !
      évidemment, sauf dans les métiers bien payés, « pierre qui roule n’amasse pas mousse » …
      = pauvre, avant d’être trés pauvre ! …et, pas de lieux pour faire pousser des légumes !!

  16. Avatar de vincent david
    vincent david

    jamais le travail humain n’avait été, avec autant de précision et d’intensité, cadencé par des machines.

    Faudrait pas confondre « Metropolis » avec la réalité des usines.

    Comment est définie la cadence des machines ?

    Très simple :
    On choisit de chronométrer l’ouvrier le plus performant.
    Et sa productivité est ensuite imposée à tous les autres.

    1. Avatar de ALBIN
      ALBIN

      vincent david @
      On choisit de chronométrer l’ouvrier le plus performant.
      Et sa productivité est ensuite imposée à tous les autres.

      Faux ! Et même Archi- faux !
      méthode des coûts standards US, que j’ai pratiquée dans une autre vie de ma jeunesse:
      On chronomètre selon la méthode des observations instantanées plusieurs ouvriers choisis parmi les plus stables, les plus réguliers et souvent les plus engagés syndicalement.
      On dresse la courbe de gauss des temps par opération
      La plus grande fréquence moyenne d’une opération résultant d’au moins 3 ouvriers est définie comme allure 133
      On réduit alors à l’allure 100 ce qui doit être la norme de l’ouvrier moyen.
      S’il réalise l’allure 100 il touche sa paye.
      Le bonus est calculé jusqu’à 133.
      Au delà pas de bonus !
      Je suis à votre disposition pour chercher dans mes archives de « plant-controller » plus d’info sur cette méthode de fixation des rémunérations en coût standard !

    2. Avatar de béber l'ami des bonnes paroles

      Garde chiourme … beau métier ….
      Le travail à la chaîne participe de la déshumanisation .

      La productivité s’impose , l’amour se partage …. Choisissez votre monde .

    3. Avatar de Boffer
      Boffer

      Permettez-moi, Albin de rebondir sur votre expérience.
      Il ne faut pas s’arrêter au milieu de ce conte. Allons jusqu’au bout.

      Une fois les incapables de suivre l’allure 100 virés, parmi les « z’heureux sélectionnés », vous en trouverez assez rapidement 3 autres capables d’assurer une allure 140. Et on re- chronomètre tout le monde sur une allure qui est maintenant sur une base 105 (que l’on prend bien soin de rebaptiser base 100, bien sûr). Encore un lot de viré, et au bout d’un temps on en trouvera bien 3 autres qui assureront une allure 145! La pression du toujours plus aidant, peut être peut-on se contenter d’en avoir deux assurant l’allure maximale, ou alors faisons les mesures sur une heure au lieu d’une journée. Et on remet ça un peu plus tard, bien sûr…
      Seulement si l’on est non seulement professionnel mais aussi un peu humain, on se rend vite compte qu’au bout de quelques temps, le personnel autrefois enjoué, plaisant, finit par se pointer plus souvent faisant la gueule. Le stress et la fatigue aidant, les conjoints se parlent moins, le temps dédié aux enfants est moindre ou de moindre qualité (n’embête pas ton père avec ton problème de maths, il est fatigué aujourd’hui … encore plus qu’hier et avant-hier).
      Seulement, la qualité de vie ça ne se mesure pas vraiment, alors, quelle importance…

      J’ai vécu ça sous les cieux étincelants et exotiques d’Australie, en middle-management sous pression constante d’une direction anglo-américaine.
      J’ai démissionné et l’ai payé cher, mais ça m’a fait du bien.
      N.B. J’ai brûlé mes archives.

    4. Avatar de M
      M

      oui, il parait (dixit des ingénieurs, travaillant sous régime US, puis mutés à Singapour, sous management australien) que les zuesses, c’est du billard par rapport au management australien …enfin, ça doit dépendre des lieux, évidemment …quoiqu’avec la « mondialisation » ! Il s’agit toujours de multinationales, bien sûr …
      Quo non ascendam ! (version capitalistique)

      cadence …galères …
      ceux qui suivent, ceux qui ne suivent pas …
      on n’arrête pas de reproduire…autrement …

      http://www.youtube.com/watch?v=ShnNqPWdHwM

  17. Avatar de HP
    HP

    Pardon, mais dire que le capitalisme néo-libéral est le fruit du protestantisme est parfaitement ridicule. Le protestantisme s’est implanté dans un milieu culturel qui lui était propice, c’est ce milieu, et lieu géographique précis, qui a donné le système de valeur actuel.
    A l’origine, à la fin du moyen-âge, ce milieu est allemand et nordique, l’importante immigration allemande au nouveau monde, en concurrence avec l’immigration française catholique, dans des territoires sans état va structurer le mode de pensée qui donnera les états-unis actuels et ses principes « l’argent comme seul dieu ».
    Le protestantisme n’est pas qu’allemand, seul le protestantisme de Luther l’est, en France ou en Suisse le résultat en a été très différent.
    Le protestantisme a bien prit en Allemagne pour deux raisons : des terres riches donnant un surplus important permettant affronter des hivers longs et rudes, et la brutalité de « l’état » alias les princes locaux, tant les nobles que les princes de l’église, toujours en guerre au frais des cultivateurs.
    Sans guerres et sans hivers, pas de terreau pour une révolte et la recherche de l’autonomie – rejet de l’état.

    La forme la + primitive du capitalisme est certainement la recherche de l’assurance de ne pas manquer pendant l’hiver. Il faut s’y préparer, cad accumuler, pour un hiver, pour un an, pour plusieurs hivers, pour sa vieillesse, pour donner de meilleures chances à ses enfants après soi. Peser un certain poids en tant que communauté aisée, c’est aussi devenir autonome vis à vis des autres, notamment des hommes de guerre, de « l’état », dont fait partie l’église catholique.
    Rien de religieux là-dedans, Luther n’a fait que traduire en termes théologiques la situation culturelle dans laquelle il vivait, celle qui lui paraissait le mieux convenir pour amener des relations sociales sans heurts, ce qui est toujours le but d’une religion.

    A noter qu’avant d’être catholique, l’Allemagne fut très longtemps arienne (d’Arius, pas aryenne), courant qui survécu jusqu’à l’arrivée du révolutionnaire Luther et contre lequel se battit Calvin. Les autres régions du monde ont efficacement supprimé l’arianisme dès le début du moyen-âge. Il est intéressant de savoir que l’arianisme rejette la plupart des dogmes théologiques de l’église catholique comme la trinité ou la divinité de Jésus.
    Je vois personnellement dans l’arianisme l’origine de ce qui donnera le « toujours moins d’état » du libéralisme, à l’origine anti-autoritarismes, clergé inclut, qui se dévorera lui-même pour accoucher d’une religion nouvelle, sans dieu visible, le néo-libéralisme.

    1. Avatar de Mike
      Mike

      une religion nouvelle, sans dieu visible, le néo-libéralisme.

      Et le pognon alors ?…

      Encore plus amusant….. c’est que l’analogie avec le veau d’or est rarement évoquée.

      Par ailleurs vos arguments concernant protestantisme et début du capitalisme néo-libéral… (que j’appellerai plutôt capitalisme « efficace ») sont un peu courts à mon sens.

    2. Avatar de Crapaud Rouge

      @HP : « Pardon, mais dire que le capitalisme néo-libéral est le fruit du protestantisme est parfaitement ridicule. » : pas du « capitalisme néo-libéral » mais du « capitalisme moderne », de façon plus générale. La thèse de Weber revient à dire que l’on peut attribuer une origine à ce capitalisme, (qu’il résulte d’une innovation « localisable » historiquement et culturellement), tout comme on admet une source au Nil. Lui, voit donc cette source dans l’innovation luthérienne, libre à vous de la placer ailleurs. Mais faites attention quand même : vous pourriez être aussi ridicule que lui. Quoiqu’il en soit, votre réaction confirme le bien fondé de mon introduction : Weber n’a pas réussi à convaincre, et depuis lors il est encerclé de contestataires.

    3. Avatar de Boffer
      Boffer

      Ok, HP.
      Forme originelle du capitalisme = prévoyance. En gros, j’achète.
      Mais forme actuelle = accaparement.
      Pour la différence, voyez votre dico favori.

    4. Avatar de béber l'ami des bonnes paroles

      Vu la sur-utilisation du crédit , la consommation débridée de certains peuples, et les jeux pratiqués en bourse ….
      j’ai bien peur que le capitalisme est déjà dépassé la phase d’ « accaparement » .

      Nous sommes dans la phase « addiction ».

      http://fr.wikipedia.org/wiki/Addiction
      http://vazimonga.over-blog.com/ext/http://www.eric-verhaeghe.fr/

    5. Avatar de M
      M

      forme actuelle = accaparement

      dico historique Robert
      accaparer :…
      « le verbe n’est attesté qu’au XVII°siècle (1625), au sens étymologique  » retenir en payant un acompte », mais signifie, dès le XVI°siècle (1562)  » retenir en grande quantité ( une marchandise ) pour faire monter les prix ». …La Révolution donne au verbe et à ses principaux dérivés une grande fréquence.
       »
      Bref, il y a ceux qui font du commerce – ce qui est signe d’échanges et de paix – et ceux qui abusent de la situation ( passé les bornes, ya plus de limites )- ce qui provoque des étincelles, des révoltes, et, qui sait, des Révolutions!

    6. Avatar de Pierre-Yves D.
      Pierre-Yves D.

      Crapaud Rouge

      Comme vous je pense que le protestantisme joua un grand rôle dans l’émergence du capitalisme.
      Mais mettre essentiellement l’accent sur une cause religieuse ne conduit-il pas à sous-estimer un autre facteur tout aussi important, à savoir le facteur politique ?
      La grande affaire de l’époque de la Renaissance qui vit apparaître le capitalisme n’est-elle pas le déclin du religieux en tant que Dieu n’intervient plus directement dans les affaires humaines et l’apparition concomitante des Cités-Etats indépendantes du pouvoir religieux représenté par la Papauté ? Après tout le capitalisme fit ses premiers pas significatifs dans les cités lombardes, puis dans les Cités de l’Europe du nord, avec ses banquiers connectés au reste de l’Europe et profitant des échanges inégaux avec le reste du monde.
      Il faut le rappeler le capitalisme fut dès ses débuts financier. Braudel précise que sans une économie-monde c’est à dire la possibilité pour les capitalistes de s’affranchir des marchés locaux, il ne peut y avoir accumulation du capital. Ainsi en Italie c’est l’accumulation primitive résultant des croisades qui est à la source de la prospérité.

      Vu sous cette angle l’apparition du capitalisme est autant redevable à Luther et Calvin, pour l’éthos, qu’à Machiavel, pour sa condition politique. Je cite Machiavel car il fut le premier philosophe à penser le règne de la nécessité historique, s’entend celui de l’action rationnelle des hommes à l’horizon de l’Etat, lequel de par sa continuité est devenu comme le substitut de l’éternité représentée jusqu’alors par l’au-delà. Sans l’avènement d’un temps historique proprement humain, c’est à dire politique, et pensé comme tel, les stratégies du capitalisme auraient-elles trouvé un terrain si favorable ? Le capital aurait-il ensuite étendu son règne par delà les différences de culture et de religion ? Le protestantisme fit beaucoup pour laïciser les sociétés dès lors que la croyance religieuse devenait une affaire privée, mais celui-ci ne peut expliquer à lui seul le développement irrésistible du capitalisme à l’échelle de la planète. Il me semble que sans les Etats les stratégies que vous évoquez n’auraient pas eu le succès qu’elles connurent car ce sont les Etats avant toute institution religieuse qui portent l’ordre juridique et politique susceptible d’apporter le cadre relativement stable dans lequel les transactions financières et marchandes peuvent s’opérer ainsi que la garantie des titres de propriétés.

    7. Avatar de Crapaud Rouge

      @Pierre-Yves D. : le politique a sûrement aussi joué un grand rôle, Moi et moi avions du reste beaucoup ferraillé à ce sujet sur mon billet concernant Weber. Mais la cause première reste la rébellion Luthérienne, après plus d’un millénaire de domination catholique. Cependant, Luther lui-même n’aurait eu sans doute aucun succès, et aurait fini sur un bûcher, s’il n’avait pas vécu sur un terrain politique favorable, désireux de s’affranchir de la tutelle romaine. Disons qu’il fut la graine, celui qui sema les idées qu’il fallait où il le fallait, et que des populations entières s’en emparèrent parce qu’elles n’attendaient que ça.

  18. Avatar de gromf
    gromf

    Weber dit, résumé par Crapaud Rouge:

    l’espèce doit s’adapter à son milieu, le guerrier à la guerre, le capitaliste aux affaires, et le tout venant au travail.

    D’une manière implicite, la nature est jugée capitaliste. Le capitalisme serait ainsi un système plus pertinent qu’un autre en termes de règles économiques régissant les humains entre eux, car plus naturel.
    Cette politisation de la nature est pourtant discutable, puisqu’elle dépend de l’image qu’on en a.
    Par exemple le lion loupe sa proie 9 fois sur 10. Alors qu’un banquier plume toujours un travailleur, et son estomac est sans limite. Un tel monstre dans la nature n’existe pas. Aussi l’exemple de Monsantos comme entreprise de capitalisation sur le vivant est judicieux (et horrible).

    1. Avatar de Marlowe
      Marlowe

      La fin de l’histoire.

      L’économie capitaliste, comme on le voit maintenant, était l’économie qui devait venir, non parcequ’elle est naturelle, mais parce qu’elle a gagné ses guerres, d’abord contre l’ancien monde, ensuite contre ses créatures aliénées, travailleurs et consommateurs, quand bien même elles tentaient de se révolter.
      Le rêve des capitalistes est la fin de l’histoire : « plus rien après moi ».
      La lutte essentielle est dans le dépassement de cette préhistoire de l’humanité qu’auront été les premières formes du développement de l’économie pour elle même.
      Le dépassement nécessaire de cette préhistoire est l’enjeu, quoique partiellement inconscient puisque refoulé, des luttes actuelles.
      L’échec de ces luttes sera aussi l’échec d’un système qui arrive à la fin de son histoire et qui a tous les moyens de mettre fin à l’histoire tout court.

    2. Avatar de michel lambotte

      @ Marlowe,

      L’échec de ces luttes sera aussi l’échec d’un système qui arrive à la fin de son histoire et qui a tous les moyens de mettre fin à l’histoire tout court.

      Je suppose que vous voulez dire  » l’histoire humaine tout court « , Si l’homme disparaît, il n’est pas certain que le système vivant disparaîtra, il en a vu d’autres.
      Ce qui ne veut pas dire que je souhaite la disparition de l’homme, au contraire.

    3. Avatar de Marlowe
      Marlowe

      à michel lambotte,

      La terre sans les humains, en quoi pensez vous que cela est quelque intérèt ?

    4. Avatar de M
      M

      Le rêve des capitalistes est la fin de l’histoire : « plus rien après moi ».

      Ce qui est d’un orgueil jamais égalé ! ...moi (système capitaliste dans sa toute puissance, et son absence de limites ( pour les uns ~1% de la population + leurs complices directs ~10 à 15%) dans la possession accumulatrice ( vaine et illusoire ) …[ le reste de la population étant transformé en « tube digestif » = sommé de consommer des objets (souvent inutiles, à jeter après usage, car non durables) – par le biais du marketing asséné de force, et de tout côté ;et qui frise le harcèlement, et donc la maltraitance] , moi, donc système capitaliste, à tout prix et quelqu’en soit le prix pour les autres …moi, ou rien !
      C’est le système, poussé à son extrême, le plus pervers qui soit !
      Il faut donc le dépasser ! et, revenir à une vie qui a du sens, et qui respecte l’autre.

    5. Avatar de michel lambotte

      @ Marlowe
      Effectivement, la terre sans les humains n’a aucun intérêt puisque nous n’y serions plus et ce serait impossible à contempler, ce qui serait d’ailleurs bien triste. sniff
      C’est bien pourquoi notre devoir est de la protéger envers et contre nous.
      Alors, de quelle histoire parlez-vous?

  19. Avatar de TARTAR
    TARTAR

    Est-il pertinent de comparer le milieu naturel aux lois qui encadrent l’économie ?
    L’évolution se fait à l’intérieur du « couloir » de survie des êtres or ce couloir varie continuellement.
    La régulation de l’économie mondiale me semble à son échelle de temps beaucoup plus stable et permet au capitalisme de découvirir comment s’en affranchir.
    C’est une adaptation par le contournement ( de l’éthique et de la loi) et non une adaptation sous la pression du milieu.

    Ceci dit ,Crapaud, comme votre étude n’est pas achevée, j’attendrai que vous nous coassiez la suite…(sans parler de votre teasing sur la courbure de l’espace )…

  20. Avatar de Peter Hoopman
    Peter Hoopman

    Qui a le pouvoir?

    Est elle ‘naturelle’?

    Quelle est l’espirit/l’intention de la constitution?

    Quelle était l’intention des pensées principales de Adam Smith, Montesquieu et Marx?

    Quelle est la dur réalité de l’écriture de Darwin ( il y a plusieurs)

    Un résumé tu as écrit une bonne article Crapaud Rouge!

    Je pense il y a une sorti du capitalisme en retrouvant la base commun que l’homme partagent.

    Alors ces sont nos priorités en commun en mettant en pratique au quotidien. C’est la base, le devoir commun et après il y a l’espace épanouissement de soi.

    Techniquement: l’argent n’a plus de valeur d’elle même. Ca nous oblige de retourner avec les pieds sur terre. Mais c’est technique et si nous ne comprennons pas ça ne sert pas en grand chose!!!

    1. Avatar de michel lambotte

      Effectivement, c’est très technique.
      L’argent thésaurisé doit être recyclé comme tous les déches du capitalisme.
      C’est comme cela que la vie évolue, et que notre vie devra évoluer.
      http://www.pauljorion.com/blog/?p=20868#comment-145179

    2. Avatar de Peter Hoopman

      Plus pratique c’est le’partagé » mais psychologiquement encore très difficile.

      La terre appartientient de qui? Les vainqueurs?

      ………………………………………………………………………………..

      Comment faire le cycle dans la contexte actuelle Michel.

      Interdire les paris sur la spéculation des matières premieres etc.?

      😉

    3. Avatar de michel lambotte

      Je suis bien entendu d’accord avec l’interdiction des paris sur les variations de prix, de plus, cette mesure doit faire partie d’une palette d’autres mesures dans d’autres domaines.
      Il faut par tous les moyens investir sans intérêts financiers dans le recyclage des matières premières et de l’énergie de telle manière à ce que le recyclage de la thésaurisation et l’épargne engendre une économie d’énergie et de matières premières.
      Cette dernière constituant l’intérêt avec lequel nous pourrons produire autre chose.
      Je pense que dans la société post capitaliste, les possesseurs de la terre ou des moyens de production ne seront plus les gagnants du système.
      C’est le savoir qui deviendra pouvoir et qui devra être partagé.
      C’est bien entendu un objectif à long terme mais qui petit à petit est en train de se mettre en place.

    4. Avatar de Peter Hoopman
      Peter Hoopman

      Je suis bien entendu d’accord avec l’interdiction des paris sur les variations de prix, de plus, cette mesure doit faire partie d’une palette d’autres mesures dans d’autres domaines.

      Soyons clair Michel je suis d’accord mais si surtout l’anlyse des faits reste là, le chemin va être longue.

      Il faut par tous les moyens investir sans intérêts financiers dans le recyclage des matières premières et de l’énergie de telle manière à ce que le recyclage de la thésaurisation et l’épargne engendre une économie d’énergie et de matières premières.

      Michel qui donne nous cette moyen d’investir si se ne sont pas les financiers?

      Cette dernière constituant l’intérêt avec lequel nous pourrons produire autre chose.
      Je pense que dans la société post capitaliste, les possesseurs de la terre ou des moyens de production ne seront plus les gagnants du système.

      Alors comment faire Michel?

      C’est le savoir qui deviendra pouvoir et qui devra être partagé.
      C’est bien entendu un objectif à long terme mais qui petit à petit est en train de se mettre en place.

      Ca veut dire que c’est idéaliste/utopiste?

      Je pense te comprendre Michel, mais si voulons mettre en place pour le court ou longue terme: quoi faire aujourd’hui?

    5. Avatar de M
      M

      C’est le savoir qui deviendra pouvoir et qui devra être partagé.

      Les savoirs : tous seront utiles …à partir du moment où il y a échange et partage, il n’y a plus pouvoir !
      [ voilà bien un regard masculin ! je dis bien regard, car les femmes en position de « pouvoir » au sens capitalistique, fonctionnent comme des hommes ! ]
      Sinon, les femmes savent, en général, ce que sont les besoins fondamentaux !
      ce sont ceux qui sont nécessaires à la survie dans une forme d’ équilibre – quand ils ne sont pas pourvus, c’est une honte pour l’humanité dans son entier ! la survie, alors, n’est qu’un stress permanent – eau potable, nourriture, toit, alphabétisation .
      Voilà de quoi il faut re-partir en urgence :
      eau =) non potable sur la majorité du globe, et, ou sécheresse : le tout provoqué par les hommes, obnubilés par le désir de « vaincre la nature » : l’expression est terrible !
      au départ, ignorance, défrichement à l’excès =) désertification . Maintenant on sait, que fait-on ?
      puis pollution des nappes phréatiques( engrais divers, recherche d’énergies :extraction de pétrole, gaz de schistes, sables bitumineux …) , tout cela, par goût du lucre , car, si l’homme est si intelligent, pourquoi ne cherche-t-il pas activement autre chose ? pourquoi ne pas mettre des moyens importants là-dessus, au lieu de construire des tours toujours plus hautes et plus hideuses pour les snobinards friqués …
      nourriture =) stopper la course infernale aux OGM …alors que cela ne contente que les lobbies …et que de nombreuses personnes meurent toujours de faim…etassainir les sols. agriculture de première nécessité, selon les coutumes locales dans chaque Pays …
      – construction de logements .
      – des écoles, partout, pour alphabétiser filles et garçons …
      – se réapproprier les campagnes désertifiées ( internet le permet, sans être isolé de tout) =) sans paysans, pas de paysages …ceux qui veulent « vaincre » à tout prix la nature, et n’aiment que les bords de mer bétonnés, ne sont pas les plus nombreux : pouvoir se promener dans de beaux lieux est un des bonheurs de la vie ( bonheur gratuit : c’est là que le bât blesse, probablement.)
      – recherche (éclairée, càd, qui mène vers un réel progrès : faire le rapport bénéfice-risque …travailler sur le long terme +comité d’éthique : demander l’avis des populations )
      Bref, avant d’adorer le veau d’or, et de se prendre pour des dieux-scientistes, il serait trés honorable, de faire en sorte de pourvoir, partout, à ces besoins fondamentaux . Et, là, les scientifiques seront les trés bienvenus …

      De quoi galvaniser la jeunesse …voyager pour connaitre les savoir-faire locaux …
      Cesser de vouloir uniquement :
      – être assureur, banquier, matheux dévoyé = phynance …, marketeurs …( là où on se fait « de la thune », et où on pert le sens commun. =) ennui, drogues …

    6. Avatar de michel lambotte

      @ Peter Hoopman

      si surtout l’anlyse des faits reste là, le chemin va être longue.

      L’analyse des faits évolue à chaque nanoseconde qui passe, bon d’accord je vous l’accorde, c’est imperceptible mais bien réel.

      qui donne nous cette moyen d’investir si se ne sont pas les financiers?

      Nous pouvons tous investir dans cette direction, ici en occident beaucoup d’ainés ont de l’épargne qui peut être investie dans cette direction, le tout est de leur faire comprendre que c’est de cet investissement que dépend la vie de leurs petits enfants.(Ils aiment bien leurs petits enfants)
      Si c’est le cas, les financiers n’auront plus d’autres choix que de faire de même.
      C’est d’abord avant tout aux citoyens de montrer le chemin.

      Je pense que dans la société post capitaliste, les possesseurs de la terre ou des moyens de production ne seront plus les gagnants du système.
      Alors comment faire Michel?

      S’informer, imaginer, inventer, réaliser, enfin bref, se pêter les neurônes.

      Ca veut dire que c’est idéaliste/utopiste?

      Les utopies d’aujord’hui peuvent devenir les réalités de demain. Je ne sais plus qui l’a dit
      L’utopie c’est ce qui n’a pas encore été essayer: Théodore Monod
      Je viens de découvrir ceci de Victor Hugo qui n’est pas mal
      L’eau qui ne court pas fait un marais, l’esprit qui ne travaille pas fait un sot.

      Merci pour ce dialogue

    7. Avatar de michel lambotte

      @ Marlowe
      Effectivement, la terre sans les humains n’a aucun intérêt puisque nous n’y serions plus et ce serait impossible à contempler, ce qui serait d’ailleurs bien triste. sniff
      C’est bien pourquoi notre devoir est de la protéger envers et contre nous.
      Alors, de quelle histoire parlez-vous?

    8. Avatar de michel lambotte

      Les savoirs : tous seront utiles …à partir du moment où il y a échange et partage, il n’y a plus pouvoir !

      Il y a toujours pouvoir, mais pouvoir (capacité de) d’être, de faire, de réfléchir…etc…c’est à dire le pouvoir sur soi-meme en un mot la liberté.
      Les besoins fonamentaux, tout est là.
      Un grand merci pour ce cri , je l’ai mis de côté et vais m’en servir pour rénover mon site.
      Je suis entièrement d’accord avec vous.

    9. Avatar de michel lambotte

      @ Peter Hoopman
      Milles excuses, je me suis un peu mélangé les pinceaux

    10. Avatar de Peter Hoopman

      @ Michel,

      Sur une blog on essaie de discuter/débattre. Et parfois ç’arrive on se comprends. 😉

      C’est exactement la même problématique/challenge aussi pour l’économie théorique et au quotidien dans la vie de chaque jour.

      Aujourd’hui nous avons plus une réference (économique) commun!

      Si nous n’arriverons pas de retrouver cette base partagé dans notre communication économique commun, la confusion va continuer.

      Par par exemple trop intellectualiser le sujet nous continuons de tourner au tour le pot. 😉

  21. Avatar de Didier
    Didier

    Je ne sais pas si j’ai raison mais il me semble que vous n’aimez guère Darwin, Crapaud Rouge. Ai-je mal interprété ?

    Darwin ne parle pas de sélection me semble t-il, il parle d’adaptation. Utiliser le terme sélection, c’est déjà interpréter les travaux de Darwin, comme si la Nature avait une « stratégie » comme vous le supposez pour les protestants et le capitalisme.

    Darwin apporte une explication et une cohérence : l’adaptation des êtres vivants à leur environnement dans un processus évolutif qui donne la cohérence. Nous parlons là d’un monde qui a des lois objectives. Peut-être que je me trompe, mais j’ai retenu de mes lectures de Paul Jorion que la difficulté (insurmontable ?) de l’économie était justement cette impossibilité d’objectivation des lois économiques. Tout cela pour dire que rapprocher deux mondes si étrangers l’un à l’autre n’est pas forcément évident.

    Cela ne m’empêche pas d’attendre avec impatience la suite.

    1. Avatar de Piotr
      Piotr

      « Sur l’Origine des Espèces au moyen de la Sélection Naturelle, ou la Préservation des Races les meilleures dans la Lutte pour la Vie »
      Titre complet de;L’Origine des espèces
      Source ;wikipedia

    2. Avatar de Crapaud Rouge

      @Didier : « il me semble que vous n’aimez guère Darwin » : au contraire, j’ai la plus grande admiration pour cet inestimable savant qui a consacré toute sa vie à ses recherches, et de façon très humble, ne se résolvant à publier que sous la pression de la concurrence. Mais je suis très énervé par les commentateurs qui se sont emparés de la « sélection » sans regarder de près ce que ce mot impliquait.

    3. Avatar de daniel
      daniel

      « Darwin et adaptation. »
      Adaptation: comment la définissez-vous?
      Selon Darwin : par sa conséquence principale, la survie de l’espèce.
      ( Cela suppose une évolution que personne ne conteste.)
      Ne sentez-vous pas le raisonnement circulaire ?

      Ce sacré darwinisme est inutile.
      Il est juste bon à donner des arguments (faciles) contre les divagations créationnistes en vogue chez les déboussolés, aux USA principalement.
      Et contre le Lamarkisme.
      La biologie a fait un sort quasi-définitif au lamarkisme.
      Il doit bien rester quelque gaulois résistants pour défendre le si séduisant Lamark, mais ne parlant pas anglais, ils n’existent pas.

      « comme si la Nature avait une « stratégie »: »
      C’est justement le Darwinisme qui donne comme le besoin d’attribuer une volonté à la Nature!
      L’évolution n’a pas de plan, pas d’objectif, et donc pas de stratégie.

      Quand une université US à besoin de pognon pour son département de biologie, elle inonde Internet de phrases-choc du genre:
      « les dinosaure n’ont pas disparus parcequ’ils étaient inadaptés. Darwin avait raison… »
      ou bien « Darwin a raison: l’oeil du poulpe (octopus dans le texte)
      est le résultat (ou la preuve) d’une évolution vers plus de complexité etc… ».
      Evidemment, ce matraquage laisse des traces.

      En fait la Nature est essentiellement contingente,
      et cette idée passe mal. Les « lois » que l’on peut
      en tirer sont d’une pauvreté insigne et sans généralité.
      La nature nous l’impose ainsi: chaque espéce, vivante
      ou disparue, est un cas évolutif à part.
      Chaque espèce est composée d’individualités qui sont autant de cas à part.
      Les lois sous-jacentes relèvent de la bio-chimie essentiellement, mais elle n’a pas besoin de Darwin pour faire progresser les connaissances.

      Ce qui tourne autour de Darwinisme n’accepte pas
      l’idée d’être rélégué au niveau de la Géologie, par exemple:
      Décrire, inventorier, classer et classifier.
      Seul le physicien est un démiurge, pour l’instant,
      et c’est déja trop pour la survie de notre espèce…
      Cela n’empêche pas que la vie, et l’oeuvre, de Darwin, racontée
      par Stephen Jay Gould , est remarquable.

  22. Avatar de michel lambotte

    Excellent billet mon cher Crapaud, même s’il reste aux niveaux des constats, je me réjouis de lire la suite.
    Permettez moi d’ajouter pour celui qui est intêressé une source pour mieux comprendre les origines de la vie,.
    Elle nous donne un éclairage beaucoup plus pointu que l’origine des espèces de Darwin, la vie n’est pas seulement une lutte entre les espèces.
    Elle est faite d’adaptation et d’opportunités, elle a horreur du vide et recycle tous ses déchets.
    A mes yeux le capitalisme et toutes ses conséquences sont des déchets qu’il nous faudra recycler si nous voulons survivre

    La vie réussi à durer parce qu’elle surmonte ses crises en recyclant et en réutilisant ses déchets. C’est là une préoccupation qui nous est guère famillière, d’où le risque d’épuisement des ressources de la planète tant dénoncées par les écologistes. C’est l’honneur de ces derniers d’avoir à protéger et à promouvoir la vie; c’est leur devoir de faire connaître au public, aux techniciens, aux responsables, aux scientifiques d’autres disciplines, »comment marche la vie ». Car nous vivons en son sein,nous fonctionnons comme elle, et ignorer ces lois, c’est courir au suicide.

    Il faut prendre écologiste dans l’aspect scientique du terme

    Conclusion d’un chapitre dans le livre  » Mes plus belles histoire de plantes » de Jean Marie Pelt
    Aux Editions Fayard en 1986
    Ce chapitre s’intitulait:
    La vie frappe les trois coups
    Où la vie naît dans la soupe
    (les origines de la vie selon la science)

  23. Avatar de yvan
    yvan

    Bonne réflexion, Batracien.

    Si ce n’est que je te trouve dans l’opposition. (un comble de ma part, non..???)
    Soit, j’ai une vision plus complémentaire qu’autre chose.

    Et dans la série, action, réaction, l’obligation de devoir « résister » au capitalisme est maintenant devenue nécessaire. De façon à rééquilibrer la situation.
    Le parallèle est flagrant dans la nature où il s’effectue seul : une race trop prédominante meure par manque de proies…
    Soit, comme disait Marx : Et si on les laissait s’autodétruire…??? 😉

  24. Avatar de Alain A

    Je suis désolé Crapaud rouge, mais je suis doublement pas d’accord avec votre billet et ce en tant que 1) généticien et en tant que 2) marxien.

    1) La sélection naturelle ne signifie pas que la « nature » sélectionne, choisit des individus parmi d’autres, cela signifie que dans un environnement (naturel) donné, des individus sont sélectionnés dans la rude compétition qu’il se livrent entre eux. La différence majeure entre la phrase transitive et intransitive est que l’on ne donne aucune intention à la « nature ». La nature est un réel privé d’intentions, ce n’est ni un Dieu ni un être ressemblant à un humain. La nature n’a, de fait, pas « d’esprit » . Donner un esprit à la nature est une interprétation théiste ou anthropomorphiste nommée téléonomie et qui a été clairement dénoncée par Jacques Monod dans « Le hasard et la nécessité (ces deux mots résumant le processus de sélection naturelle). Croire qu’il y a un « sens » dans la sélection naturelle est donc céder au péché (laïc) de téléonomie: croire qu’il y a un projet derrière le monde que nous voyons.

    Si la preuve scientifique qu’une théorie est juste est de pouvoir l’appliquer maintes fois dans le réel et vérifier la concordance des faits avec la théorie, je l’ai pratiqué (et mes collègues généticiens) des milliers (et des millions) de fois. Placer des microorganismes dans une environnement particulier (avec un poison tel un antibiotique pour une bactérie), les soumettre à des conditions mutagènes (sous UV par exemple), attendre quelques millions de générations et de multiplications (quelques heures suffisent) et recueillir les rares survivants qui sont des mutants résistants, c’est le B. A. BA des manips de génétique moléculaire. Et il ne faut pas se prendre pour un dieu ni pour un démiurge, on a seulement appliqué les découvertes scientifiques de Darwin et de la génétique.

    2) De même, croire qu’il y a une stratégie derrière le capitalisme est prêter bien trop de mérite aux capitalistes. Dans une environnement social, économique particulier, des individus ayant un comportement particulier dû à une pensée particulière (croire que l’accumulation de richesses matérielles est une preuve que la grâce de Dieu leur a été accordée) ont été sélectionnés et peu à peu par l’héritage et la prise de pouvoir permise par la richesse, ont transformé le monde en ce qu’il est aujourd’hui.
    Les théories, stratégies (ou plutôt tactiques) capitalistes n’ont été que postérieures à l’évolution (plutôt proche d’une nature non humanisée comme nous l’a souvent dit Paul) de l’économie capitaliste. Les justifications a posteriori sont multiples, depuis la « main invisible » d’Adam (mais non pas l’époux d’ Eve…) qui est leur Dieu caché à eux. .

    Enfin, s’il est vrai que le capitalisme génère un imaginaire adapté à ses buts, ce n’est qu’en partie dû aux stratégies des capitalistes mais, bien plus, à l’adaptation sélective des individus à un réel dont ils ne peuvent s’échapper. Vous nous dites que le capitalisme parvient à « impliquer les gens dans des actions qu’ils ne sont pas capables d’imaginer ni disposés à accomplir. » Bof: chaque jour j’agis dans la logique capitaliste non pas parce que j’imagine mes actes ni parce que je suis disposé à les accomplir mais parce que je suis contraint et forcé de le faire si je veux pas être éliminé (ou plus souvent underdog, victime) dans la lutte pour la survie à laquelle les petits animaux que nous sommes, pauvres humains, doivent participer, de gré ou de force.

    Je sais, c’est très déterministe, très peu valorisant pour la « liberté » dont nous gargarisons si souvent, mais cela ne veut pas dire non plus que tout est cuit et désespéré. Nous lisons le blog de Paul Jorion, comprenons le piège dans le quel nous sommes enfermés et guettons les occasions, même douteuses, de nous en échapper. Nous y réussirons d’autant mieux que nous connaîtrons comment s’est refermé sur nous ce piège, plus naturel que conçu par des humains omniscients et ce en profitant d’événements mis en évidence par une d’autres théories scientifiques: la mécanique quantique, la probabilité le chaos et les (trop rares) moments de possibles bifurcations. Mais cela, comme dirait Kipling, c’est une autre histoire.

    1. Avatar de Crapaud Rouge

      @Alain A : je suis tout à fait d’accord avec vous, mais vous vous croyez en désaccord par défaut d’interprétation.

      1) La nature est effectivement sans intention : c’est pourquoi il est absurde de dire qu’elle serait le siège d’une sélection naturelle. On ne peut sélectionner qu’avec une intention, par exemple des sportifs pour une compétition, des animaux pour la reproduction, ou les membres d’un club… select !

      2) « croire qu’il y a une stratégie derrière le capitalisme est prêter bien trop de mérite aux capitalistes » : oui, si l’on prend stratégie au sens conventionnel qui suppose un but précis. Mon dernier § dit bien que je fais un usage particulier du mot. A défaut de stratégie au sens propre, ils en ont une très efficace au sens élargi.

    2. Avatar de Alain A

      Crapaud rouge
      Je vous ai certainement pris beaucoup trop à rebrousse pustules…

      Je crois que nous pensons assez de même mais je suis très attentif à l’influence des mots sur nos pensées. Je pense que la personnalisation, la tendance à anthropologiser les forces socio-politiques nous déforce quant à leur analyse. Ainsi, dire les marchés sont inquiets ou optimistes est une déformation grave. Il y a des individus, des fonds de placements, des zinzins…, qui ont des sentiments mais leur addition qui est « la tendance du marché » n’est unifiée en pensée ou sentiment nulle part.

      De même, s’il est efficace dans la destructivité, le capitalisme n’a été réfléchi nulle part, il n’est que l’addition de comportement individuels dans une struggle for life économique mondiale. J’ai déjà dit ici que j’estime qu’il est mieux que cette lutte se fasse par OPA, achats en bourse et spéculation égoïste que par le fer et le feu comme à l’époque précédente. Mais ce à quoi nous réfléchissons ici est d’aller vers le mieux et de remplacer la sauvagerie naturelle du capitalisme par une organisation collective qui, elle, n’est pas l’addition d’égoïsmes myopes mais le compromis qui favorise l’ensemble et pas certains éléments plus méchants ou plus forts que les autres. C’est évidement bien plus difficile, aussi bien intellectuellement que pratiquement.

      Bonne semaine à vous Crapaud

    3. Avatar de chris06
      chris06

      @Alain A.

      Je me demande bien pourquoi des gens réfléchissent à une organisation qui est soit capitaliste soit collectiviste comme étant seule capable de servir l’intérêt général alors que l’on sait déja qu’aucun de ces deux modes d’organisation en est capable.

      Est il si difficile de comprendre que pour trouver un mode d’organisation qui soit mieux adapté au problèmes du XXIeme siècle il va falloir réfléchir à comment mieux mélanger les deux et surtout construire une interface entre les deux qui fonctionne de la manière la plus démocratique possible.

      Il n’y a plus guère que les libertariens et les anticapitalistes pour penser que seul le blanc ou le noir peuvent représenter toutes les nuances de gris.

    4. Avatar de michel lambotte

      @ chris 06
      Je n’aime pas le melting pot, j’aime mieux le saladier où chaque ingrédient est présent dans ses couleurs et ses goûts.

  25. Avatar de xynthiadevannes
    xynthiadevannes

    Très bien vu. J’avais évoqué cette idée, très maladroitement d’ailleurs, à Paul Jorion, lors de sa conférence à Vannes cet hiver. En effet, je ressens ce que vous dites comme si notre monde actuel, et ses choix de civilisation, était forcément la conséquence du passé, pour l’Occident en tout cas.
    Et quel est le phénomène le plus important du passé, sinon la religion chrétienne et ses avatars divers et variés: le catholicisme, le protestantisme, etc. qui ne se sont pas contentés de proposer une véritable approche religieuse, mais ont voulu faire œuvre de morale et de choix de vie, pour l’humanité dans son ensemble.
    Votre exemple tiré du protestantisme est tout à fait pertinent. Cette vision de la religion de l’époque « fonctionnait » quand la plupart des populations étaient croyantes et pratiquantes (une sorte de souffrance à vivre, de mortification avant la vraie vie, l’éternelle, celle qu’on annonce avec ces religions chrétiennes).
    Malheureusement, plus grand monde n’est croyant et encore moins pratiquant. Et le hiatus apparait, car la morale et la civilisation continuent sur leur lancée, mais les hommes ont pris conscience de leur individualité, de leur solitude devant le monde, la vie, la mort.
    Les occidentaux veulent vivre leur vie suivant de nouveaux critères (plaisir, abondance, etc.), avec des idéaux anciens et qui ne correspondent plus à la réalité actuelle. La science a fait avancer la connaissance de notre milieu de vie, mais n’a pas changé notre esprit et nos superstitions et nos croyances.
    Que pensez-vous de cela?

    1. Avatar de yvan
      yvan

      Que la religion ait changé de valeurs cielesque vers des valeurs nombrilistement matérialisante est-il étonnant vu l’américane drim déversé à grand coup télémanipulatoratoirefreudiesque, on peut se poser la question, en effet…

      Sinon, et même si le rêve est indispensable à l’avenir humain, il y a des réalités qui sont en train de s’imposer de façon un peu moins freudihaine, ces temps-ci.

    2. Avatar de ALBIN
      ALBIN

      De tout temps et en tout lieu, quelque soit la culture et la civilisation, l’homme ne cherche qu’une chose: être heureux. Et le bonheur s’avèrerait ne pas être dans la possession, mais dans l’usage des biens. Et pour certaines philosophie, le bonheur est même dans l’usage minimal.
      Alors, jamais plus de peak-oil, jamais plus de bulle, jamais plus de concentration excessive de richesse, jamais plus de trop (obésité) toujours le minimum (vital) et le bonheur est garanti à vie !
      Mais à une condition: tout le monde pareil !

    3. Avatar de M
      M

      Ah bon, et qu’est-ce qui cherche à, met en place, une uniformisation du monde, en ce moment, quel système ? sinon, le capitalisme sans frein, l’accumulation démesurée pour une frange de la population, et un regard de cow-boy sur le monde : winners, ou rien, on vous dit !
      Quand on choisit certaines professions intermédiaires : santé, éducation, par ex., ce n’est pas un choix de winner-accumulateur, mais un choix de sens et de qualité, un choix civilisationnel !
      Le problème, c’est que le capitalisme au sommet de son dévoiement, prend possession de tous les secteurs de la Société ( y compris, la Culture comme marchandise ), et les aligne à son bon vouloir !
      Est-ce qu’on nous laisse le choix ? …
      Aucun équilibre, là-dedans !

    4. Avatar de béber l'ami des petit rien

      Que fait le capitalisme au sommet de son dévoiement ?
      Les hommes d’aujourd’hui s’interrogent, où va donc cette folle machine qu’est devenu le capitalisme?

      Jaurés écrivait pour sa part :  » le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l’orage ».
      On ne peut pas être plus clair .

  26. Avatar de André
    André

    @Crapaud rouge

    Vous nous dites avoir découvert « un principe d’action général », un « principe commun » à un ensemble de faits à la base du capitalisme moderne ; et vous ramenez ce principe à une « stratégie » « imaginée » et « exécutée » par les capitalistes protestants. Vous définissez la stratégie comme suit : « un ensemble d’actions qui présente une cohérence globale et confère à chacune sa raison d’être et son utilité, alors que les mêmes, effectuées sans stratégie, seraient insensées ».Et vous précisez que « Ma définition ne pose ni principe ni méthode a priori pour qu’il y ait cohérence globale, de sorte que l’on peut suivre une stratégie comme Monsieur Jourdain faisait de la prose. A l’instar du naturaliste qui découvre après coup des espèces adaptées, l’on peut constater des stratégies même quand leurs auteurs ne visent aucun but bien précis ».

    J’ai quelques critiques à formuler sur vos considérations :

    1) « A l’instar des naturalistes », c’est vous qui, dans les comportements des capitalistes protestants, découvrez cette « cohérence globale » et toujours dans l’ « après coup ». Et vous la projetez, indûment, sur les acteurs eux-mêmes en disant que les capitalises protestants ont « imaginé » et « exécuté » une stratégie ayant débouché sur le capitalisme moderne. C’est prêter aux acteurs sociaux une rationalité intégrale qu’ils ne possèdent évidemment pas.

    2) Cette « cohérence globale », que vous avez découverte dans l’ « après-coup », n’est pas aussi cohérente ni globale que vous le croyez. Vous-même semblez en convenir, puisque vous écrivez : « on peut constater des stratégies même quand leurs auteurs ne visent aucun but bien précis ».Je vous rappelle la définition de « rationalité instrumentale » donnée par Weber : la rationalité des moyens utilisés relativement à un fin posée et visée par l’acteur : dès l’instant où l’acteur ne « vise aucun but précis », on ne peut plus parler de rationalité instrumentale, ni de cohérence globale, ni de stratégie. Et de fait, les protestants, au-delà de leurs actions et comportements particuliers, ne visaient pas le capitalisme moderne comme telle.

    3) De quelle « cohérence globale » s’agit-il ?
    Pour vous –votre comparaison entre Darwin et Weber (auquel vous reprochez de ne pas avoir adopté la méthode de Darwin) le prouve à l’évidence – c’est la « cohérence globale » que cherche à établir les sciences exactes. Or, l’application, au social-historique, des principes qui gouvernent la recherche scientifique exacte (et plus particulièrement le principe de causalité) trouve vite ses limites, pour les simples et bonnes raisons que, dans le domaine social-historique, on a à faire au sens, plus précisément, aux significations imaginaires sociales selon Castoriadis, que celles-ci ont leur cohérence globale propre (qui n’a rien à voir avec celle qui préside aux phénomènes de la nature), que l’on peut comprendre mais non pas expliquer (comme l’a bien vu Weber, créateur de la sociologie compréhensive), dont on ne peut pas trouver de fondement en dehors d’elles-mêmes, que l’on peut mettre à jour moyennant un difficile et très risqué travail d’imagination (un peu semblable à celui d’un mathématicien qui imagine un nouvel axiome) etc…

    1. Avatar de André
      André

      @ Crapaud rouge
      (suite de mon premier commentaire)

      Vous nous annoncez la publication prochaine d’un billet qui portera sur la question de savoir si on peut résister au capitalisme et comment. Je l’attends avec impatience, mais je crains fort qu’il me décevra si, du moins, vous persistez dans la mauvaise méthode que vous employez dans le présent billet.

      Les réquisits à toute résistance au capitalisme sont nombreux. Je n’en retiendrai que deux, que je tire de votre billet même :

      a) Comprendre le capitalisme.
      Ce n’est pas en adoptant les méthodes des sciences de la nature que vous y arriverez, mais en dégageant les significations imaginaires sociales qui travaillent la civilisation capitaliste et plus particulièrement le noyau dure de ces significations. Or, à mon avis, ce noyau a été excellemment défini par Castoriadis : l’expansion illimitée d’une pseudo-maîtrise pseudo-rationnelle de Tout (et pas seulement du mode capitaliste de production et de consommations de richesses : c’est pour cela que je parle de civilisation).

      Prenons l’exemple de nos « fameux » financiers : qu’est-ce qui les motive au plus profond d’eux-mêmes ? L’appât du gain ? Bien sûr, mais là n’est pas l’essentiel. Ce qui constitue le noyau dur de leur motivation, c’est la folle croyance dans l’expansion illimitée d’une maîtrise rationnelle de la finance et il s’est avéré que leur pouvoir n’était, finalement, que de l’impouvoir (pseudo-maîtrise pseudo-rationnelle) nous menant droit dans l’abîme. Il faudra bien, un jour, même sur ce blog, qu’on arrête, une bonne fois pour toutes, de considérer l’obscène cupidité de nos financiers comme l’ « essence » par excellence, de leur « être » de capitaliste (à ce compte – là, Crésus serait un bel exemplaire de capitaliste) Si demain, ces financiers gagnaient 2000 Euro par mois, avec en tête la même croyance, il n’en resteraient pas moins des capitalistes, à combattre avec la même vigueur qu’avant.

      Or, je crois que avez toujours le préjugé que je dénonce, à lire ceci : « C’est dans cette adaptation de soi au monde dans un but archaïque, l’enrichissement, mais exalté par une interprétation nouvelle de la Bible, que réside l’invention du capitalisme moderne (c’est moi qui souligne).

      b) Définir les acteurs du capitalisme.
      Vous n’en définissez qu’un seul (disons, pour allez vite, le capitaliste, par exemple Monsanto). Et que faites-vous des autres (dont nous-mêmes ici sur ce blog) qui, à un titre ou à un autre, consciemment ou pas, à un degré élevé ou pas, partagent (partageons) le même noyau de signification imaginaire sociale, décliné de multiples manières dont chacun d’entre nous en adopte certaines et en rejettent d’autres et ce, dans tous les domaines de la pensée et de l’agir ?
      Vous écrivez : «Avant l’arrivée des OGM, par exemple, il était impensable pour des agriculteurs de faire pousser des plants dont les graines sont stériles. Mais Monsanto et ses consœurs, agissant en concurrentes mais œuvrant de concert, sont parvenues à les « convaincre » du contraire : le capitaliste moderne est avant tout le propagandiste de sa propre stratégie, et ses victimes, complices malgré elles, en perdent leur bon sens comme le corbeau son fromage » (soulignés par moi). Ne seriez-vous pas en train de nous ressortir la vieille théorie du Complot ? Pourquoi croyez-vous que, à un moment donné, l’ « impensable » est devenu « pensable » aussi bien pour Monsanto que pour l’agriculteur qui a adopté ses OGM, si n’est que tous deux partagent le même dit noyau ? Et si d’autres « sont restés dans l’impensable », c’est qu’ils l’ont déjà rejeté.

    2. Avatar de Crapaud Rouge

      Whaouuu ! Ca c’est de la critique ! Bon, allez, faut que j’m’y colle. Au boulot, SAV oblige !

      « C’est prêter aux acteurs sociaux une rationalité intégrale qu’ils ne possèdent évidemment pas. » : pas consciemment, c’est sûr, ou qui est réductrice comme toute rationalité, car celle-ci commence toujours par le choix des éléments qu’elle met en relation. Mais je pense qu’il n’y a rien d’indu car, de manière générale, un être ne peut pas vivre ni même exister sans cohérence entre lui-même et son environnement. Avez-vous noté que ce que j’appelle stratégie se « projette » sur les individus et sur leur environnement ? Cette double projection existe même pour les non capitalistes, mais seuls ceux-ci ont voulu la changer. Ce fut leur grande innovation.

      « dès l’instant où l’acteur ne « vise aucun but précis », on ne peut plus parler de rationalité instrumentale » : oui, mais je ne parle pas de « rationalité instrumentale », c’est un autre sujet.

      « Et de fait, les protestants, au-delà de leurs actions et comportements particuliers, ne visaient pas le capitalisme moderne comme telle. » : oui, au départ ils visaient autre chose, un monde meilleur ou je ne sais quoi. Mais cette histoire de protestantisme à l’origine du capitalisme moderne, c’est comme pour le Nil qui n’a pas du tout la même gueule à sa/ses source/s qu’à son embouchure !

      « Pour vous (…) c’est la « cohérence globale » que cherche à établir les sciences exactes. » : non, justement non, je ne pense qu’à la cohérence de l’acteur, ou de l’être par rapport à son environnement. Ces êtres ou acteurs n’agissent pas pour représenter le monde, (de façon scientifique, religieuse ou autres), mais doivent se faire une représentation du monde pour agir. Donc une représentation « opérationnelle » dans laquelle sciences et religions ne sont que des moyens.

      100% d’accord avec ce que vous dites en partant de Castoriadis. L’imaginaire joue effectivement le rôle principal. Les animaux, par exemple, doivent « imaginer » que leur monde est dangereux, sinon ils ne prendraient aucune précaution pour se protéger des prédateurs. Les protestants ont donc imaginé que le monde « devait » être comme ceci ou comme cela, et ont agi en conséquence. C’est une « stratégie » dans le sens élargi.

      (Je vais vous poster une autre réponse à votre 2nd com’.)

    3. Avatar de Crapaud Rouge

      « la mauvaise méthode que vous employez » : je n’emploie aucune autre méthode que celle de synthétiser ce que je découvre par la lecture. J’ai l’impression que vous critiquez ma méthode à seule fin d’introduire celle de Castoriadis : je ne vous en veux pas, car je suis d’accord avec vous, étant depuis longtemps convaincu que le problème de fond est culturel. La seule différence entre moi et Castoriadis, c’est que lui a déjà fait un sacré bout de chemin, alors que je ne fais que débuter.

      En revanche, je ne suis pas du tout d’accord si vous me dites que, dès ses origines, le capitalisme moderne aurait cherché « l’expansion illimitée d’une pseudo-maîtrise pseudo-rationnelle de Tout » ! Je ne critique pas la thèse de Castoriadis, mais ce « noyau » n’était sûrement pas présent au départ, une époque où l’enrichissement n’était pas non plus ce qu’il est devenu, une fin en soi. Je doute aussi que ce « noyau » soit présent du haut en bas de la hiérarchie en tant que source de motivation. Sans doute est-il largement diffusé par les médias, et donc insinué dans les esprits les plus humbles, mais de façon passive et plutôt inconsciente. Quand le petit agriculteur indien s’endette pour acheter des graines signées Monsanto, il le fait pour deux raisons : 1) commerciaux et marketing lui ont bourré le mou, 2) il doit cultiver pour gagner sa croûte. Plus qu’une maîtrise imaginaire du grand Tout, on peut y lire de la résignation.

  27. Avatar de Génissel Samuel
    Génissel Samuel

    C’est intéressant, y à juste l’aléatoire du dernier paragraphe qui me chiffonne, je vais te donner un exemple très récent, d’intervenant sur un blog sur le marché des céréales, quand les cours étaient bas c’étaient plutôt ceux qui avaient envies d’agir qui commentaient (et qui c’était le plus méfier des stocks virtuels et n’avait pas écouter le discours de nos négoces vendaient votre récolte futur ça montera pas) des que les cours ce sont envolés, ce sont ceux qui on voulu ce rattraper qui ont envahis le blog en ce déconnectant de la réalité, pour être les nouveaux défenseurs de la dérégulation, il n’y a pas hasard et ce sont eux qui vont gagner plus en ce risquant sur les options, tu sélectionnes les opportunistes (par la dérégulation) mais pas les patrons responsables.

    1. Avatar de Génissel Samuel
      Génissel Samuel

      Même raisonnement avec les subventions, ceux qui ont mis le moins de moral ce sont adaptés plus vite on gagnait plus et on grossit vite, ceux qui on des scrupules ce font manger.

  28. Avatar de Vincent P.
    Vincent P.

    A priori, je trouvais le parallèle entre Darwin et capitalisme plutôt bienvenu, avec comme pente commune cette « survie du plus adapté ».

    J’ignore si c’était l’un des buts de ce billet, ou si je n’en fait qu’une interprétation particulière, mais l’attribution du terme « stratégie » au capitalisme me fait l’effet d’un déclic. Plutôt qu’un parallélisme, c’est une antithèse qui lie Darwin et capitalisme !

    La « sélection naturelle » laisse espérer pouvoir adopter l’attitude adaptative permettant de faire partie de la sélection. Mais la rationalité de celle-ci, pour autant qu’elle existe, nous est encore étrangère, ce qui rend, de notre point de vue, le processus complètement aléatoire. Envisager une quelconque stratégie dans le jeu naturel est alors aussi pertinent que tenter de choisir rationnellement les numéros qu’on jouera à la Loterie Nationale.

    Le capitalisme est l’antithèse de l’aléatoire. Les pratiques mises récemment à jour montrent sans équivoque que l’objectif est le profit, et que le moyen principal d’y parvenir est de chasser l’aléa, en transmettant le risque à son voisin. Au sein du capitalisme, la « sélection naturelle » n’est bonne que pour les mauvais joueurs, trop bêtes ou trop fainéants pour planifier rationnellement leurs choix.

    « Réussir sa vie » au sens capitaliste n’est qu’une question comptable. Plus grand le capital accumulé, meilleure la vie. Chacun devrait pouvoir alors trouver la clé de sa propre réussite, comme le laissait entendre ce qu’on appelait le « rêve américain ».

    De ce point de vue, résister au capitalisme, c’est résister à l’envie, voire au besoin, de contrôle, et accepter la part aléatoire de notre existence plutôt que la transmettre à autrui. La sélection naturelle est anxiogène, mais le capitalisme s’est révélé effrayant. Fuirons-nous encore ?

    1. Avatar de Piotr
      Piotr

      Darwin et communisme,çà donne quoi?
      Plus ou moins antithétique?

  29. Avatar de Dissonance
    Dissonance

    Il me semble que plusieurs lecteurs se fourvoient quant aux intentions de Crapaud vis-à-vis du darwinisme. Or il me semble par ailleurs que la raison se trouve dans leur confusion entre darwinisme et darwinisme social, que j’avais pointé dans ce billet.

    1. Avatar de Crapaud Rouge

      Tout à fait d’accord, Disso, j’ai relu ton billet avec plaisir, mais les préjugés ont la vie dure. Surtout quand ils ont une part de vérité, (la concurrence n’est pas une invention), et qu’ils servent les intérêts ou les rêves débiles des puissants.

    2. Avatar de Dissonance
      Dissonance

      J’ai constaté ton passage effectivement: L’empreinte du crapaud sur un vieux billet poussiéreux se remarque dans la file des commentaires récents. 🙂

      J’ai particulièrement apprécié ton allusion à l’eugénisme qui est sans doute effectivement le pire avatar du darwinisme social, tellement loin de la thèse originale du naturaliste…

      Je trouve par ailleurs les réactions à ton billet intéressantes, non pas en elles-même car comme je le signalais ci-dessus elles me paraissent fondées sur une mauvaise interprétation, mais justement le fait que certains puissent comprendre l’exact inverse de l’idée que tu tentes d’exprimer me fascine pour l’avoir déjà expérimentée à une ou deux reprises.

      La question qui se pose dès lors étant: Comment en arrive-t-on là et surtout, comment y remédier?

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