Parmi les discussions qui animent ces temps-ci les longues journées et soirées des ministres des finances européens figure celle de l’épineux sujet des stress tests des banques. Les vingt-sept viennent de se pencher dessus en début de semaine, mais, là encore, l’unanimité n’a pas régné et les compromis n’ont pas été trouvés. Nous n’avons pas fini d’entendre parler de cette deuxième édition des tests, tout au long de ce semestre.
De premiers échos permettent de se faire une idée des sujets débattus et montrent que les désaccords ne sont pas minces. Il en ressort d’abord la curieuse méthode qui est une nouvelle fois employée. Par nature, les stress tests sont destinés à tester des comportements en réponse à des événements extrêmes ; mais une autre conception semble à nouveau prévaloir : le problème est pris l’envers et l’on s’accorde pour ne définir les caractéristiques de ce que l’on mesure et de ces événements qu’en fonction des résultats que l’on veut obtenir ! La finance est une drôle de science expérimentale.
Cela étant dit, de précieuses indications peuvent être sans attendre tirées des débats méthodologiques en cours, précisément parce qu’ils mettent en exergue les sujets les plus importants et sensibles. En creux, ils permettent de mieux cerner les facteurs de plus grande fragilité des banques, avant que ne se tiennent les tests. Quitte à ce que telle ou telle mesure soit écartée, pour cette raison même.
Une fois admis – c’est promis, c’est juré – que les prochains tests ne renouvelleront pas la pitoyable prestation de leurs prédécesseurs, comment se présentent-ils ?
Ils vont en premier lieu – comme la fois précédente – tester la solvabilité des établissements bancaires retenus. Ce qui donne déjà lieu à d’intéressantes discussions sur les thèmes les plus variés : quel ratio utiliser, quelle définition précise des fonds propres retenir, quels actifs prendre en compte et selon quelle valorisation comptable ? On n’entre pas dans les détails, mais ils sont croustillants.
A titre de simple exemple, nous ne mentionnerons que l’interrogation suivante: les tests de liquidité vont-ils prendre en compte uniquement le Trading Book ou bien également le Banking Book, les actifs négociés par la banque ou ceux qu’elle conserve en attendant qu’ils parviennent à maturité ? Les finesses de la comptabilité et les accommodements avec le Seigneur qu’elle permet sont infinies, qui autorisent à mettre au frigidaire, dans une sorte de bad bank interne qui ne dit pas son nom, les actifs dont on diffère la dévalorisation.
Nouveauté, il a donc été question de cette fois-ci tester la liquidité des banques. C’est à dire, en gros, leur capacité à lever des fonds dans un certain délai en vendant leurs actifs, qui doivent donc être liquides, c’est à dire disponibles et négociables. Un très délicat sujet, en raison de la qualité des actifs que l’on semble devoir trouver dans les portefeuilles bancaires, qui justifierait selon nos négociateurs que les résultats de cette partie des tests, contrairement aux autres, ne soient pas rendus publics. La toute nouvelle Autorité bancaire européenne (ABE) avait proposé de tester les liquidités, son intégration dans les tests est beaucoup moins certaine après la réunion des ministres européens.
Dernière tête de chapitre et non des moindres, quel scénario catastrophe doit-il être retenu ? Il a été à ce propos évoqué la possibilité de différencier les scénarios par pays, ce qui, au prétexte de mieux coller à des contextes différents, est la porte ouverte à bien des aménagements. Le débat porte cette fois-ci principalement sur l’éventualité d’un défaut sur les obligations souveraines, une question d’actualité mais pas à l’ordre du jour. Dilemme : est-il vraisemblable d’exclure cette probabilité du scénario retenu, par exemple pour les obligations grecques, ou faut-il au contraire la prohiber, puisqu’elle est déclarée inconcevable ?
Pas plus que les ministres, nous ne sommes pas non plus au bout de nos peines. Il serait dommage de se désintéresser de la question, au prétexte que les jeux sont faits. Les méandres, circonvolutions et chausses-trappes des bilans des établissements bancaires ne sont pas de l’abord le plus facile et du spectacle le plus plaisant, mais ils permettent d’effectuer une plongée dans l’un des chaudrons du système, l’autre étant le shadow banking, plus opaque encore.
Deux ultimes lièvres peuvent déjà être levés. La rengaine officielle est de retrouver une crédibilité que la crise bancaire irlandaise a fait voler en éclats, bien qu’assurée auparavant sur tous les tons. Mais auprès de qui ? Des marchés nous dit-on, est-ce bien sur ? Ceux-ci s’en laissent-ils aussi facilement compter, qui sont à l’origine des trucages que les tests prétendent démonter ? Pouvons-nous nous résoudre à croire que nous sommes les dupes toutes désignées de cet exercice ?
Oublions tout cela, et acceptons par avance le verdict qui nous sera proposé. Pour que nous puissions y croire, il ne pourra pas être déclaré que tout est parfait. Des têtes devront donc tomber, des banques recapitalisées. Qui sera alors en première ligne, leurs actionnaires ou bien les Etats ?
Nos négociateurs cherchent la réponse à cette toute dernière question, dérangeante comme souvent celles des enfants qui voudraient comprendre comment ça marche. Ils vont la trouver en ne chargeant pas la barque, relativisant d’autant la crédibilité hautement revendiquée, avec comme objectif que les Etats pourront y pourvoir. Car c’est là que l’équation doit trouver sa solution.
Au sortir de la réunion de l’Ecofin, selon le commissaire Michel Barnier, l’unanimité s’est au moins faite sur le thème que les tests allaient être beaucoup plus stricts que les précédents. Hélas, la manière d’y parvenir restait encore totalement à mettre au point. Quelles banques allaient être testées ? Le chiffre de 85 minimum était avancé (91 l’avaient été le coup d’avant), mais la liste exacte n’a pas été décidée. Quel calendrier a finalement été retenu ? Les tests devraient avoir lieu entre février et fin mai et les résultats devraient être rendus publics fin juin.
Rudolf Elmer, l’ex banquier devenu whistleblower (lanceur d’alerte) qui a travaillé off-shore dans les iles Caïmans pour le compte de la banque Julius Baer, et dont WikiLeaks se fait le relais, a expliqué lors de sa conférence de presse d’hier que, tirant sur la queue d’une souris, il avait obtenu celle d’un dragon, puis le dragon lui-même, pourvu de nombreuses têtes. Nous en sommes au même point, tirons !
111 réponses à “L’actualité de la crise : LA QUEUE DU DRAGON, par François Leclerc”
Lagarde : l’art de l’optimisme béat.
D’ailleurs c’est la spécialiste des bonnes nouvelles, Lagarde. Elle est coutumière des annonces positives : elle a déjà annoncé la fin de la crise, le retour de la « croissance », le chômage qui baisse… Bon, on n’a rien vu, mais au moins elle l’a annoncé.
Mais dans le cas du Livret A, pas de doute : le petit épargnant va faire fortune.
http://www.marianne2.fr/Lagarde-l-art-de-l-optimisme-beat_a201896.html
On devrait lui offrir un abonnement à LEAP bien que je suis persuadé qu’elle en reçoit un exemplaire gratos. Elle pourrait nous le commenter.
Elle passe son temps dans les paradis fiscaux des caraïbes pour être toujours aussi bronzée ou quoi ?
Question à François Leclerc,ou à tout autre spécialiste de la finance :
Quel est le rapport entre le TEC 10 ( qui ne fait que monter ) et les taux d’emprunt au particulier ?Qu’est-ce qui les lient entre eux ? Y-a-t-il un calcul savant ? peuvent-ils se décorréler ?
Ils sont corrélés la plupart du temps,mais je ne sais pas ce qui les lient réellement,cela fesait l’objet d’un débat sur un célèbre site boursier…
Question de curiosité donc,merci !
Pardonnez-moi, mais je ne vois pas où vous voulez en venir. Je ne connais pas le débat auquel vous faites référence, mais cela me semble à première vue un vrai débat de boursiers à la recherche d’une martingale.
Pourtant ma question était simplissime.
J’éspère seulement que votre réponse cynique et méprisante n’est pas l’expression de vos lacunes,du moins sur cette question.
Pardonnez-moi à mon tour d’avoir voulu être curieux.
Ni cynisme, ni mépris, vous vous méprenez.
Pas forcément un débat de boursier à la recherche d’une martingale : vu l’augmentation depuis Août dernier des taux longs des obligations publiques (eg TEC 10 qui est passé en 5 mois de 2,5% à 3,5%), quel impact ceci va t’il avoir sur les taux de crédit aux particuliers, notamment les prêts hypothécaires, puis sur l’évolution des prix de l’immobilier et enfin sur l’économie en général.
Ce que l’on peut dire c’est que sur le moyen et long terme, les taux longs des obligations publiques et les taux des prêts hypothécaires évoluent de la même façon : c’est à dire que la différence entre les deux (spread) reste normalement dans une bande relativement stable de 1 à 2% pour les meilleurs taux. A court terme, il n’y a évidemment pas de corrélation, pas de formule magique qui permette de prévoir les spread.
Mais il arrive que les spread sortent fortement de cette bande, notamment en périodes où les créanciers institutionnels cherchent à tout prix à réduire le risque de leurs portefeuilles et donc cherchent à vendre les placements considérés plus risqués (créances interbancaires, portefeuilles de créances aux particuliers, etc…) et acheter les moins risqués (obligations publiques des états considérés les moins risqués), faisant monter les spreads : c’est notamment ce qui c’est passé en 2008 quand le marché interbancaire s’est fortement décorrélé des obligations publiques.
On assiste depuis deux mois à une forte remontée des taux hypothécaires (entre 0,4% et 0,5% selon les durées des prêts), en décalage avec les OAT de quelques mois, et amha cela ne fait que commencer…
Les marchés immobiliers Américain, Britannique, Espagnol sont repartis à la baisse depuis quelques mois. En France, l’augmentation récente (et rapide) des taux hypothécaires est elle le signal d’une rechute des prix de l’immobilier qui ne saurait tarder? Cela m’en a tout l’air… et ce malgré l’introduction du nouveau PTZ Plus.
@Horizon
Aller voir dans votre proche horizon du net (wikipedia ou France Trésor par ex) et vous comprendrez très vite et tout seul ce qui peut lier causalement – c’est plus qu’une simple corrélation – l’indice journalier du rendement des OAT à 10 ans et les taux de crédit au particulier, immobilier en premier lieu bien sûr. Rien de sorcier ni de très manipulable là dedans… pour l’instant.
En parlant du TEC 10, l’indice des OAT à 10 ans, je n’avais pas compris que vous évoquiez ces dernières. Le cours de l’OAT 10 ans est simplement très souvent pris comme référence pour les emprunts long à taux variable, quand ce n’est pas l’Euribor 1 an.
Pas tout à fait: le taux des OAT 10 sert de référence pour les prêts à long terme à taux fixes, mais pour un type de créance donnée la marge bancaire entre les deux peut varier selon toutes sortes de facteurs et il n’y a donc pas de corrélation directe à court terme entre les deux. Par contre sur le moyen et long terme, ils évoluent dans le même sens puisque généralement cette marge reste dans une certaine bande pour un type de créance donnée..
L’Euribor (le plus souvent à 3 mois) sert de référence aux prêts à taux variables et comme pour les taux fixes de nombreux facteurs variables déterminent le taux effectif finalement servi à l’emprunteur.
Les Euribor dépendent du risque interbancaire, c’est à dire du risque des portefeuilles de créances des banques, eux même étant constitués d’une part (de plus en plus importante) d’OAT et donc il est normal que les Euribor évoluent (du moins à moyen et long terme) dans le même sens que les OAT…
Mercredi une journée épouvantable en bourse ! Et 2011 ?
À ma grande surprise, j’ai lu hier soir des commentaires, incluant ceux du maintenant célèbre Dennis Gartman, alléguant que mercredi avait été une journée horrible et épouvantable dans les marchés boursiers … la pire journée depuis 2 mois !!!
Ça se peut bien car je ne me souviens même pas d’avoir vu une journée négative depuis 2 mois … (c’est du sarcasme)
Et pourtant, l’indice Dow Jones était à toutes fins pratiques sans fluctuation (« flat ») et les autres indices mondiaux ont baissé de 0,5% à environ 1,5%. Je ne vois pas ce qui cause tout cet émoi.
Hé bien il faut peut-être avoir la perspective suivante :
1- Les algorithmes des traders ont identifié les mercredis comme étant la journée principale de manipulation à la hausse pour les semaines d’échéances dans les options. En effet, les traders (firmes de courtage, banques, hedge funds, certaines caisses de retraite, fonds souverains, etc) identifient des niveaux cibles dans les indices majeurs (S&P et Nasdaq entre autres) et tentent de faire monter le marché au-dessus de ces niveaux pour faire passer les options achetées de « out of the money » (valeur de zéro à échéance) à « in-the money » (valeur positive) pour l’échéance du vendredi. C’est du BIG money comme on dit si bien au Québec…
2- Et n’oublions pas dans cette liste de spéculateurs … la Fed ! En effet, il a été démontré que la Fed choisit très souvent la semaine d’expiration pour augmenter ses achats de titres dans les marchés (Pomos, etc) ou pour exprimer ses gestes d’allègement de la politique monétaire. Les algorithmes suivent ces tendances aussi.
3- Les nouvelles depuis quelques semaines supportent l’idée que sans de nouveaux plans d’aide et de support artificiel, la croissance économique n’est pas autosuffisante.
4- Au plan de sa valeur fondamentale le marché oscille maintenant entre des niveaux de Alice au pays des merveilles et The Wizard of Oz. Dans les deux cas, on doit revenir à la réalité.
5- Sur le plan technique, parait-il que certains critères très important et qui ont donné des signaux valides dans le passé ont donné des signaux violents depuis quelques jours. Plusieurs, incluant hussman, maintiennent que le marché est surévalué, suracheté, et sur-étiré selon à peu près toutes les mesures existantes.
Alors voilà les raisons lesquelles une petite baisse anodine a été présentée hier comme un potentiel point tournant dans la folie spéculative des derniers mois (depuis août).
Alors ce n’est pas à cause de la Chine, ou des statistiques d’emploi, ou des profits de Goldman Sachs … C’est à cause de raisons techniques. Notez que si les traders et manipulateurs décident tous en même temps de changer leur opinion, les indicateurs techniques deviendront très négatifs et ça créera ce qu’on appelle « a self fulfilling prophecy”. Notez aussi que la Fed et ses alliés tentent d’utiliser les points d’inflexion pour ajouter du support et donner l’illusion que les indicateurs techniques tournent au positif … ce qui a fonctionné depuis 2 ans (n’avait pas fonctionné en 2008 et jusqu’à mars 2009).
Notez finalement que si vous n’avez rien compris à mon jargon institutionnel dans cet article, vous faites partie du 99,9999% de la population, et du 95% des conseillers financiers … alors vous feriez mieux d’avoir un conseiller qui peut vous expliquer ce dont je parle ici car c’est ce qui détermine les prix au marché ces jours-ci. Ça ne nous permet pas de prédire le futur remarquez bien, mais ça nous permet de savoir pourquoi le marché est où il est, et ça nous permet de comprendre ce qui déterminera le futur. Mon opinion est que nous allons éventuellement passer du monde de la spéculation technique et basées sur les algorithmes mathématiques au monde de l’investissement à long terme basé sur la valeur, ce qui créera un marché 2008 phase deux.
Si vous croyez vraiment que l’économie est autosuffisante et que les nouvelles économiques sont positives depuis plusieurs mois, et que le marché est en bonne position et évalué normalement, je crois que je peux dire sans arrogance que vous devriez tout au moins lire de nouvelles sources d’information. D’autre part, je peux vous dire que beaucoup de professionnels ayant le même niveau de connaissance que moi et plus, sont d’accord avec beaucoup de mes opinions fondamentales mais croient tout de même que la manipulation va se poursuivre en 2010 avec succès.
Vous devriez savoir que ces professionnels (comme à la table ronde Barrons de cette année) n’anticipent pas tous une hausse de marché pour des raisons fondamentales d’amélioration de l’économie, mais plutôt pour des raisons de support artificiel qui aussi à leur avis est insoutenable. Bref ils admettent que ça va mal, mais que le marché pourrait bien l’ignorer une année de plus.
Êtes-vous sorti à temps en 1986-87 ? Et en 2000 ? ou encore 2001 ? Et en 2007-08 avez-vous protégé votre portefeuille ? Avez-vous récupéré toutes ces pertes aujourd’hui ? Votre portefeuille est-il protégé ? Personnellement, je préfère avoir manqué toutes les hausses et avoir aussi évité toutes les baisses.
Je vous garantis une chose : personne n’a la capacité de savoir ce qui va se passer en 2011. Mais ça ne sent pas bon …
« Mon opinion est que nous allons éventuellement passer du monde de la spéculation technique et basées sur les algorithmes mathématiques au monde de l’investissement à long terme basé sur la valeur, ce qui créera un marché 2008 phase deux. »
ce qui serait bon, puisque que l’argent irait au productif « sain et viable ».
Encore merci MM Leclerc et Jorion pour vos excellents articles.
Chaque fois que je vous lis, j’ai l’envie d’écrire ce qui me plombe le moral et ce que j’entrevois du futur que l’on nous réserve – car elle est là la peur ultime. Que l’avenir nous réserve-t-il ?
Aujourd’hui, toutes les sociétés fonctionnent à la peur, quelles qu’elles soient.
Est-ce normal que tout le monde – ceux qui ont la « chance » de travailler – marchent droits comme des I parce qu’ils ont peur, même plus pour leurs futurs, mais pour leurs présents ? Parce que s’ils n’acceptent pas les conditions infâmes des patrons, on les licencie, car de toutes manières, « 100 attendent derrière » ?
Personnellement, j’ai connu cette situation. J’ai aussi connu la pauvreté et la misère jusqu’à mes 25 ans, et aujourd’hui, je ne suis que fonctionnaire de la « classe moyenne inférieure » – et nous ne « consommons » pas ! Et nous sommes trois sur mon « traitement » ! Bref, j’ai voulu sortir de la misère… mais même le statut pérenne du fonctionnaire sera bientôt vendu aux enchères… De nouveau la peur me revient, tel un boomerang.
Et je ne vois pas pourquoi les Riches, les privilégiés, la nouvelle aristocratie en place depuis 1971 laisseraient tomber pour l’intérêt général, leurs privilèges de classe et de caste…
Ce blog est ce que je lis de plus intéressant sur la Toile et bien des commentaires sont intéressants – mais « on » refait trop facilement le monde ici, alors même que les Riches le refont vraiment eux, et à leurs goûts… Ils sont contre le peuple, point. Ils ne flancheront pas, car ils ont dessinés les plans et ont des atouts dans leurs manches… En vérité, je ne vois plus vraiment de solutions.
L’Insurrection, je la désire fortement, mais je n’y crois plus, car la Démocratie est morte depuis belle lurette.
Tous les jours je réfléchis à la solution qui rétablirait tout ce chaos, mais hormis la lutte armée, je n’en vois guère.
Bien à vous.
« Ceux qui ont pris tout le plat dans leur assiette, laissant les assiettes des autres vides et qui ayant tout, disent avec une bonne figure, une bonne conscience, nous, nous qui avons tout, on est pour la paix. Je sais que je dois leur crier à ceux là, les premiers violents, les provocateurs de toute violence, c’est vous ! Et quand le soir, dans vos belles maisons, vous allez embrasser vos petits enfants, avec votre bonne conscience, au regard de Dieu, vous avez probablement plus de sang sur vos mains d’inconscient que n’en aura jamais le désespéré qui a pris des armes pour essayer de sortir de son désespoir … »
L’abbé Pierre
oui, du sang sur les mains, ils en ont ! …
spéculateurs sur les produits de première nécessité = crime contre l’humanité .
cela doit être inscrit dans la charte de l’ONU …puis, la charte de l’ONU doit être respectée dans son intégralité par tous les pays, sans exception …sinon, tout cela est inutile, hypocrite, malhonnête, inopérant, dérisoire …en tout cas, rend impossible toute mondialisation …dont nous ne voyons à ce jour que les pires effets.
pour nous autres feues les démocraties, il nous reste à sortir de l’oligarchie …( ce qu’est devenu l’UE) , qui doit, enfin, devenir une union de peuples réellement démocratiques .
Bonne ananlyse, comme d’hab, de François Leclerc.
En attendant, je me demande comment vont réagir ceux qui sont dans les banques centrales quand les taux d’intérêts vont augmenter.
Je me demande aussi pourquoi il y a un silence de mort à propos des hausses des matières premières agricoles.
Ouh le méchant que je suis, il ne faut pas crever la nouvelle bulle spéculative sur laquelle certains se font un fric fou en ce moment.
Quand je pense que dès 2008 les banques (deutsch bank par exemple) ont inventé des produits fonctionnant de manière identique aux Subprimes: – des ETF « directionnels » sur les matières premières que le jargon financier appellent des ETC; avec aussi des ETC 2.0 short et leveraged (c’est-à-dire de la vente à découvert avec effet de levier)
Et les journalistes de TV nous ferons comme en 2007/2008 des sujets où ils découvriront avec effarement : « Oh! Ben y a des émeutes de la faim? On savait pas. »
Jeudi 20 janvier 2011 :
Ce matin, la banque américaine Goldman Sachs organisait un séminaire dans le très select Cercle Interallié, pour présenter ses perspectives économiques et financières de l’année. En gros, expliquer à ses clients quelles étaient les évolutions à attendre en matière de conjoncture et surtout où placer leur argent pour en profiter le mieux possible.
Mais c’est à la fin, lorsque l’on a abordé la question des obligations que j’ai failli tomber de ma chaise : pour les experts de la banque, il faut acheter de la dette grecque et, dans une moindre mesure irlandaise et portugaise ! Mais pas n’importe laquelle. Dans le cas de la Grèce, il faut prendre les obligations à 30 ans. Surtout pas celle à 10 ans.
Bizarre : les taux à dix ans sont à plus de 11,30 % et ceux à 30 sont à 8,50 %. Les gourous de Wall Street auraient-ils perdu leur calculatrice ? Non, rassurez-vous !
« La Grèce va restructurer sa dette à dix ans », nous a annoncé l’air de rien le stratège obligataire de la banque : ce qui signifie qu’il faut la fuir à tout prix.
Par contre, cette restructuration épargnera la dette à trente ans. Et au contraire, en restructurant à court terme, la Grèce aura plus de chance de nous rembourser à très long terme. Avec des taux à 8,50 % à 30 ans – imbattable – Athènes offre des rendements uniques au monde, qui vont rapporter plein de sous.
Les clients de Goldman Sachs ont vraiment de la chance. Ils ont appris (c’est un scoop) que la Grèce allait restructurer sa dette et surtout qu’il fallait tout de suite se précipiter sur les taux à trente ans.
Au fait, ami lecteur, j’ai oublié de vous dire : c’est Goldman Sachs qui a été soupçonné, dans les années 2000 d’avoir aidé le gouvernement Grec à maquiller ses comptes. Une accusation jamais prouvée, je m’empresse de le préciser, mais que les clients de la banque, hier au Cercle Interallié auraient peut-être mérité de savoir.
Blog.lefigaro.fr
Vu qu’il arrive que GS conseille quelque chose à ces clients et fasse le contraire avec ses fonds propres, on se demande pourquoi il y a encore des gens qui écoutent les « conseils » de GS?
Le BDIY chute régulièrement, en ligne droite selon un angle de 45% depuis Novembre… Je sais bien que c’est la reprise, mais …
Ils nous aurons gouverné jusqu’à l’exsangue.
Il ne reste que la compétition avec la Chine… c’est pas gagné.
La seule solution est d’augmenter l’argent en suspension dans l’économie, au prix de sa dévalorisation.
Sarkozy veut faire un G8 et un G20 sur …l’internet (pour le censurer bien entendu)..cela démontre si cela était encore nécessaire les priorités des hommes politiques….il est vrai qu’il n’y a rien de plus urgent c’est certain….Il ne devait pas ‘réformer’ le capitalisme au fait?Dans une autre vie sans doute?
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/societe/20110120.OBS6624/nicolas-sarkozy-colonialiste-d-internet.html
Si les résultats sont identiques à ceux des véritables G8 et G20, on a pas trop de souci à se faire…
Si les résultats sont identiques à ceux des véritables G8 et G20, on a pas trop de souci à se faire…
Au contraire, ceux qui contrôlent la manette SARCOzyon peut-être plus avantage à contrôler l’internet que de faire accepter de la réglementation.
Ces gens la, n’ont pas l’habitude de se laisser aiguillonner et de laisser le contrôle du jeux à quelqu’un d’autre.
Publius Quintilius Varus, an 8 A.D.
Ceci dit, cette phrase c’est révélée un tantinet présomptueuse. Jamais Rome n’arrivera à contrôler la Germanie. Par contre elle a le mérite d’exposer clairement une pensée qui subsiste encore aujourd’hui.
Visite Chinoise à Washington.
http://www.youtube.com/watch?v=3MM8dbWZ8Xw&feature=player_embedded
Le « Banking Book » c’est l’art de congeler de la « M…. » pour nous laisser croire qu’en la dégelant on va retrouver de la bonne nourriture.!!! Nous savons tous que ces actifs sont toxiques et surtout « Bad ».
le simple fait de refaire des tests quelques mois après les précédents prouve la vacuité de ces tests et l’incurie de nos « élites », et ce sans vouloir faire preuve de populisme, mot que ces mêmes « élites » jettent à la tête de ceux qu’elles veulent disqualifier. Le peuple tunisien nous montre la VOIE…