Oui, en nommant William H. Daley, un des dirigeants de la banque J.P. Morgan, comme son nouveau chef de cabinet, Obama fait un geste en direction des banquiers – qui avaient été très affectés dit-on aujourd’hui à Washington (sans pouffer de rire) par le vote de la loi Dodd-Frank.
J’avais des scrupules durant la campagne présidentielle américaine. Un vent d’enthousiasme déferlait non seulement sur les États-Unis mais sur le monde. Et j’écrivais moi en novembre 2008, dans mon billet intitulé Présidentielles US (3) – Qui est Obama ? :
… la question reste excellente : qui est Obama ? Je n’en sais rien. Il est vrai qu’on connaît de lui tout ce qu’on peut rêver trouver comme information dans People Magazine ou dans Paris-Match et il a apporté sa contribution personnelle en écrivant de très gros livres sur tout ce qu’il pense ou a jamais pensé. Mais n’est-il pas éminemment suspect qu’un homme apparemment aussi intelligent que lui ait produit au fil des ans un tel flot de platitudes, un tel ramassis de clichés d’almanach ?
Non, comme dit la chanson, je ne regrette rien.
116 réponses à “OBAMA FAIT UN GESTE EN DIRECTION DES MILIEUX FINANCIERS !”
Cela ne suffira pas à calmer le jeu.
Les républicains, désormais majoritaires à la Chambre des représentants, partent bille en tête. Un vote y est prévu dès mercredi prochain afin d’abroger la loi sur la couverture maladie. Au nom du « Tea Party », un projet de loi abrogeant celle de régulation financière a été déposé sur le bureau de la Chambre.
Les démocrates conservent une majorité de blocage au Sénat, mais ils sont divisés sur la santé.
Je sens qu’on va gagner du temps dans la course à la lenteur … en appuyant à fond sur la pédale d’accélérateur.
Oui Zébu, à condition de ne pas y aller avec le dos de la main morte. Quoique, il ne faudrait pas tuer la charrue avant d’avoir vendu la peau des boeufs.
On leur rétorquera que les caisses sont vides et qu’il faut par conséquent réduire d’avantage les dépenses publiques.
Même le Pentagone va devoir se serrer la ceinture ! Privatisation galopante de La Défense !
Alors la santé…
Dans la perspective d’une guerre des classes, qu’est ce qui est préférable : un ennemi alerte et bien portant ou, au contraire, craintif, affolé et de santé précaire ?
Enfin bon, je divague… !
@ Julien :
Ehe …
Bonne année Julien, je sens qu’on va avoir besoin de toi.
😉
@VB,
je préfère nettement Jorion à DSK.
Mais est il candidat? N’est il pas Belge?
Roosevelt (ex grand banquier) a utilisé Keynes comme conseiller, il s’écrivaient régulièrement.
Alors pourquoi pas mettre DSK en contact avec Jorion?
Si vous avez une meilleure idée, je suis tout ouïe.
@VB,
excusez mon horrible … pragmatisme, je sais, c’est là un défaut de fabrication mais je ne peut m’en empêcher.
Je crois beaucoup aux associations vertueuses.
Dans le rôle du tandem Roosevelt/Keynes je voit très bien DSK/Jorion.
Il nous faut dans le rôle de Roosevelt :
– un homme ou une femme de gauche
– un ex grand banquier ou l’équivallent
– quelqu’un qui a une chance d’être élu (sinon ,c’est du rêve, et je ne suis pas rêveur)
– quelqu’un qui veut passer à la postérité pour avoir vraiment bougé les choses
Il nous faut dans le rôle de Keynes :
– quelqu’un qui a (presque) tout compris, qui a une vision d’ensemble des problèmes de la finance
– qui a des idées précises sur ce qu’il faut faire
Obama avait un dilemme à résoudre, il a choisi. Soit traiter la finance comme elle le mérite et se priver ainsi des subsides auxquels il doit sans aucun doute sa présence au poste qu’il occupe, soit avoir le courage de mordre la main qui l’a nourri.
Et encore, ça c’est le point de vue optimiste sur cette question, celui qui ne table pas sur le cynisme permanent, voir la compromission, de tout personnel politique de haut niveau.
Il y a eu, a ma connaissance, que deux présidents des Etats Unis qui ont osé aller à l’encontre du pouvoir des banques et de la finance :
– Roosevelt, qui était un grand banquier, donc savait dans quoi il mettait les pieds
– Kennedy, qui a été assassiné
C’est pas évident, quand vous y pigez que dalle à la finance, comme Obama, d’aller à l’encontre de la finance.
A qui vous demandez pour vous conseiller, a qui faites vous confiance?
Quand Obama a nommé Geithner au poste de ministre des finances et Summers comme son principal conseiller économique, on pouvait déja savoir que rien allait se passer. Car ce sont eux mêmes deux larbins de la finance.
Mais a qui Obama a t’il bien pu demander leur avis, pour le conseiller sur ces nominations? Aux gens comme vous et moi? A Paul Jorion? A Tyler Durden de Zerohedge?
Ben Non, il est allé demander leur avis aux grands banquiers, aux sommités du monde la finance, professeurs émérites de grands instituts et universités, tous issus du monde de la finance. Et c’est donc retrouvé avec des conseillers eux même larbins de la finance.
Je pense que c’est pas un hasard si le seul président à avoir réellement déjoué efficacement les grands banquiers au siècle dernier, était lui même un grand banquier, mais un qui pensait plus à l’intérêt de son peuple, qu’à celui des ces pairs.
Et je pense qu’il en ira de même au 21eme siècle, la finance est devenue tellement compliquée, tellement opaque, qu’aucun président n’osera braver ce monde, en y connaissant rien.
C’est là tout le problème de Regulatory Capture, nos politiciens élus par les citoyens, sont tous entourés, pour les conseiller, de gens non élus par le peuple eux mêmes issus du monde de la finance, qui bien évidemment, font passer leurs intérêts au dessus de ceux des citoyens.
Et tant que cela dure, on sera, dans la merde. Et c’est le même problème partout ailleurs : regardez en France qui on a comme ministre des finances, qui conseille le président?
@ chris06,
Et vous voyez DSK comme solution française à la finance hypertrophiée, comme sauveur de l’intérêt public lui qui a été formé à la grandeur de la finance et qui a passé sa vie a en défendre et mettre en avant l’intérêt bien compris ! Permettez nous de rire. Votons bien plutôt pour monsieur Jorion ! Vous voyez la différence entre Jorion et DSK ? C’est la même que celle qui existe entre l’indépendance et la servilité, la même encore que celle qui existe entre les relations publiques et l’intégrité, entre le toc et l’authenticité.
DSK a toujours fait partie de l’équipe dirigeante et en a touché les dividendes (ce qu’il continu à faire avec constance et ténacité, oubliant probablement au passage sa condition d’homme éphémère sur cette Terre tant il est vrai que la finance est pérenne).
Enfin, on verra…
Cdt.,
@VB
mon commentaire c’est égaré ici
@ chris06,
Vous avez raison ! Voici ma meilleure idée : demandons à Monsieur Jorion de se présenter en 2012 (s’il était élu, il serait logique que cette élection lui vaille acquisition d’office de la nationalité 🙂 )
Puisque certaines personnes se permettent d’être en dehors des clous depuis si longtemps, faisons comme elles et retournons à l’essence des choses : sont français tous ceux qui respectent les valeurs, l’histoire de la France et qui plaisent aux français. La nationalité n’est pas affaire de paperasse mais de coeur. De toutes façon la Belgique n’a plus de gouvernement : un Etat existe-t-il sans gouvernement ? Me semble être une bonne question. J’ai idée que la réponse actuelle est : oui du moment qu’il a des finances, des financiers et des bureaucrates (Bruxellois) mais cette réponse ne me plait guère.
Un sacré système de sélection, vue les sommes engagées…
Juste faire un parallèle avec l’URSS, malgré leur système de contrôle encore plus performant sur le papier, ce fut Gorbatchev qui fut choisi, il reçu lui aussi le prix Nobel…
Suis pas convaincu, comme l’était l’URSS qu’enfermés dans leurs bulles, les hommes qui nous dirigent aient réellement pris conscience de l’état du monde capitalisme…
Je crois que sous leur aspect hyper hommes de pouvoirs, on retrouve des hommes avec tous leurs défauts, juste à voir celui que nous a fourni notre système français, suis atterré de voir comment sous son dehors tyrannique, il n’est qu’un enfant… changeant au gré du vent des sondages, poussant des cris énervés….
Suis triste au demeurant, il nous faudrait actuellement des hommes comme l’histoire nous en avait fourni lors de la dernière guerre, Roosevelt, Churchill, De Gaulle et … Staline …
Nous faudra-t-il une guerre pour que de grands hommes apparaissent.
Maintenant quel est le réel pouvoir d’un président quand bien même il dirige les USA, les hommes en place n’ont pas envie de perdre leur pouvoir, ne serait-ce pas cela le problème du monde actuel, les hommes en place ne veulent pas quitter leur pouvoir, alors peut-être choisissent-ils de potiches, nous laissant accroire que nous sommes encore en démocratie car nous votons, mais nous votons n’est-il pas pour des hommes que nous n’avons pas réellement choisis…
Ensuite quand on voit de l’autre bord apparaitre Sarah Palin dans le camp républicain, je me demande si je n’ai pas tout simplement en partie raison…. et ce serait bien triste si …
Je suis convaincu que les hommes politiques – aujourd’hui – n’ignorent en rien l’état de décomposition du système capitaliste.
Ce que les peuples n’ont pas compris et refusent de voir c’est que les dirigeants sont au service de la finance. Les peuples vivent dans l’illusion des grands hommes d’état d’antan.
Ces hommes-là (et ces femmes) apparaissent quand l’Histoire les réclame, pas avant, pas après.
C’est pratique les grands hommes : on leur charge le sac à dos, et ils triment pour vous. Rêvez des grands hommes, parce que le temps qu’il faut pour faire passer un décret dans des chambres de représentation qui ne sont pas sous influence, y pensez-vous ?
En plus, Bourdon, vous parlez de Churchill, un mec bien éclairé pour rabaisser encore les classes dominées, happy Great Britain. Hitler était plus socialiste que lui. En 1939 je vous rappelle que le charismatique chancelier était un grand homme pour une grande Allemagne. S’il avait pu écraser l’URSS et les communistes, on en parlerait encore comme d’un grand homme.
Churchill n’a été que le serviteur de sa classe, jusqu’à défendre très efficacement le fascisme en Espagne quand la République menaçait la bourgeoisie.
Bon ben les USA vont vraiment s’écrouler en fait.
Quand les « US » ont senti sous Bush que leur peste noire de crise avait contaminé le monde entier et que les risques de boomerang étaient élevés , ils nous ont alors sorti la pastille anesthésiante Obama avec un aplomb et une force d’adaptation incroyable . Un retournement d’opinions fulgurant s’en est globalement suivi dans les masses laborieusement travaillées par les médias adhoc . Ce coup de commerce au culot inouï me fait douter qu’il soit déjà KO , le ring ils connaissent vraiment bien et l’arbitre blanc nickel au noeud pap rutilant en connaît un rayon et bien plus que son boxeur dressé pour encaisser les coups .
Par rapport aux souhaits de chute des systèmes , et de fin des soucis bien évidemment ,l’économie du système psychique humain fait que sa solution de base est le principe de répétition fut-ce celui d’un symptôme . On répète la solution d’avant . L’analyse de cette répétition seule peut la dissoudre et donner une issue pour s’en sortir . Alors pourvu que le blog dure .
Oh et sinon, y a pas de secret, si la fréquentation de votre site a tendance à monter (sur le temps long, les variations saisonnales ça ne veut rien dire), c’est parce qu’on voit bien que c’est ici qu’on dit la vérité, que c’est ici qu’on prévoit des mois à l’avance ce qui se passe …
C’est exact. Le 06 juin, il se passera quelque chose. Mais je ne sais pas encore quoi.
@zébu : le 6 juin, c’est la mort clinique du capitalisme… 🙂
@Crapaud
Il est déjà en état de mort clinique, le 6 juin est la date à laquelle on va décider d’arrêter le respirateur artificiel.
The game is rigged my friends….
Un très bon comédien Américain !
J’y vois de nombreux points communs avec monsieur Paul Jorion, no offense ! ^^
excellent !
le même extrait avec des sous-titres français
ce genre d’extraits de vidéo est souvent dénigré, taxé de provenir d’une blogosphère de soucoupistes conspirationnistes, alimentée par des gens un peu dérangés se réfugiant dans leurs délires imaginatifs; maintenant certaines choses arrives ici
Merci pour la vidéo…super…pas mieux…idle
Excellente vidéo, mais avec les sous-titres…
La gangrène continue d’avancer.
http://nyti.ms/gjrzNw
Someone’s got to start rating the « raters »!
Il faut noter les « noteurs ».
Beaucoup d’étatsuniens et d’ailleurs, après la déroute du « capitalisme pur » (Michel Husson),
ont vu la victoire de Obama comme une possible nouvelle ère rooseveltienne.
C’était d’abord oublier que c’est dès Clinton, sans attendre Bush,
que la déréglementation a pris son envol (notamment avec la fin du Glass Steagal Act).
C’était surtout oublier qu’un président des Etats-Unis aujourd’hui
ne sera jamais Washington, ou même Lincoln.
Il peut un peu improviser le texte de la pièce écrite par le capital.
Mais la réplique et le scénario ne changeront pas pour cela.
Pour changer un peu le scénario, autrement dit réformer,
il avait fallu dans les années 30, la naissance d’un mouvement ouvrier fort,
avec le CIO, la montée des grèves, le développement des partis de gauche, parallèlement aux conquêtes sociales de la Russie.
Aujourd’hui, non seulement la marge de réforme du capitalisme,
face à la concurrence mondiale, est presque nulle,
mais cette pression du monde du travail, assommé par l’idéologie impérialiste, n’existe pas.
Pour qu’un gouvernement des Etats-Unis remette l’économie au service des besoins durables,
il faudra une mobilisation du camp du travail, jusqu’à affronter la dictature du capital.
Et pour cela, il faudrait encore de nombreuses années de souffrances et de défaites
aux quatre coins du monde.
En attendant, c’est la marche vers Big Brother.
Mais rien n’est perdu pour ceux qui cultivent la lente impatience.
si si vous pouvez avoir un regret, celui de n’avoir pas été plus virulent dans votre critique à son égard ou à celui de son programme économique !
Je n’ai pas écrit que ce seul paragraphe à son sujet à cette époque. Relisez moi.
Je lisais déjà régulièrement votre blog, et je me souviens bien effectivement de votre scepticisme au milieu de l’enthousiasme général soulevé par l’avènement d’Obama, ce qui a pu vous faire tempérer un peu vos propos à l’époque afin de pas être traité de Cassandre et autres délicatesses.
Ce que doivent regretter aujourd’hui les électeurs d’Obama, trop heureux hier de renvoyer les faucons républicains chez eux, c’est bien en tout cas sa grande complicité avec les banksters de wall-street que vous dénoncez régulièrement ici.
De toutes façons comme l’aimait à le rappeller George Carln dans son « the american dream » aux américains :
YOU HAVE NO CHOICE
Obama ou McCain, cela aurait il changé quoi que ce soit?
On pourrait d’ailleurs paraphraser la célèbre phrase de Carlin « Le rêve Américain, il fallait être endormi pour y croire » en « Le rêve Obamanien, il fallait aussi être endormi pour y croire ».
Paul Jorion, lui, n’était visiblement pas endormi.
A l’époque de l’Obamania, j’étais très ennuyé. Je me disais: « Mais quel pisse-froid tu es mon pauvre Alain.. Tu ne parviens pas à te réjouir alors que tout le monde autour de toi piaffe d’impatience dans l’attente de voir ce qu’on va voir, comment un sang-mêlé va bouleverser le pays de l’Oncle Sam ».
J’essayais bien d’y croire mais une petite voix me disais toujours: « On en change pas un système en changeant quelques individus. Un système aussi prégnant que le capitalisme ne peut pas se laisser faire et seul les individus qui lui conviennent sont mis en place comme rouages, surtout pour les rouages les plus importants ».
J’ai attendu pour voir et, hélas, la petite voix avait raison. Le rouage était adéquat pour le système (ou a rapidement été mis au pas…?) .
Donc, pour faire bouger les choses, toujours la même méthode: partir du bas, convaincre les individus un à un et quand la prise de conscience sera majoritaire, se battre pour faire basculer le système en s’appuyant sur des fait probants.
Pour ce qui est de la prise de conscience individuelle, je me fais donc un plaisir de relayer le superbe lien trouvé dans le un commentaire du billet précédent sur les crayons du Bouthan: le film de Serraut « Des solutions locales pour un désordre global ».
http://www.dailymotion.com/video/xf5dnz_solutions-locales-pour-un-desordre_webcam
» Bientôt, au moment de se mettre à table, il ne faudra pas se souhaiter « bon appétit! », mais » Bonne chance! » P.Rabhi
En plus, ils ont de l’humour !
Cela me rappelle un article, il y a bien 30 ans, dans une revue scientifique (* française), où un éminent docteur disait , alors qu’on lui posait une question sur l’alimentation: « ce que je conseillerais, maintenant, c’est de varier les toxiques! »
* no lobby !!
A noter que, au plan mondial, le sujet » microbiologie des sols » a été supprimé des études d’ingénieur agro. ! …Il serait probablement judicieux de se demander pourquoi !
Conseil à nos ami(e)s d’autres continents, un peu moins « barges » que nous, ne suivez pas notre exemple ! résistez !
barges = neuneu = simples d’esprit = stupides = idiots = benêts = « nutty »= tonto = torpe= momo de la tête ….
en 1986 !
Paul posait dans le billet de 2008 la question, sans y répondre, ni lui donner trop d’importance:
Effectivement, elle n’avait aucune importance.
Sous la domination du capital, tous les politiciens deviennent des toutous,
pas par méchanceté, ni par trahison, c’est leur donner trop d’importance, mais par impuissance.
Ils sont là pour donner le change.
C’était le rôle de Obama, écrit à Wall Street. Très bon acteur, qui mérite bien son cachet.
C’était le rôle attitré de Marchais, et de tous les autres qui allaient changer la vie…
Ce sera le rôle demain des Aubry, Mélanchon, Laurent, Duflot et/ou DSK
Pas besoin de se demander à quel point ils sont de gauche,
ni de lire leurs programme. Il est écrit, et on le connait.
A moins d’un soulèvement populaire.
Finalement tu ne nous proposes que tu sang et des larmes ? Pour combien de générations ?
Une émeute, un soulèvement populaire ne sera pas La solution sans alternative politique capable d’affirmer son « hégémonie » un consensus, s’il y a émeute, c’est un signe de faiblesse … On peut en discuter …
ludovicfiaschi@gmail.com
Peut-être faut-il se souvenir des primaires démocrates qui ont amené Obama…
Il n’était pas le « favori » au début, mais ayant remporté haut la main le premier état (Kucinich 2 et Clinton 3), il a enclenché ce qui est devenu l’ « Obamamania », et Clinton malgrès un rétablissement spectaculaire (election au NJ, contestée mais vérification des votes bloquée en pratique dans beaucoup d’états…) ne reviendra péniblement qu’à sa hauteur.
Après le super tuesday et devant l’engouement pour Obama (en particulier chez les noirs et les latinos), celui-ci embarque toute sa suite + journalistes dans un avion, mais lui n’y est pas et disparait presque 2 jours, à proximité de…heu…enfin juste au moment et à l’endroit óu justement…comment dire…
Bref, on retrouve Clinton et Obama chez une sénatrice du coin, une trentaine d’heures plus tard.
Après recadrage, Clinton cesse ses attaques violentes contre Obama, et celui-ci sort un discours très virulent contre l’Iran…
Yes we…have no bananas…
Contre-sens. Les réalistes, dont je fais partie, affirment au contraire
que promettre une réforme du capitalisme, par exemple avec une « révolution dans les urnes »,
ce qui est le comble de la démagogie (n’a jamais eu lieu nulle part!),
c’est se trainer dans le sang et les larmes de l’agonie du capitalisme.
Il faut s’organiser et se rassembler pour imposer la démocratie,
par tous les moyens nécessaires à briser la dictature du capital.
Ne pas vendre l’illusion mortifère du réformisme
qui consiste céder (exemple parmi cent Mitterrand) ou décéder (exemple parmi cent Allende).
Charles A.
Puis je me permettre de vous demander comment vous avez l’intention de la faire, cette révolution?
Parce que si c’est avec les 3,4% d’électeurs du NPA, cela ne me semble pas très « réaliste » non plus.
@ Chris 06
Où avez vous vu des électeurs, qu’ils soient 4 ou 80%, faire une révolution ?
Nulle part, jamais.
Les élections peuvent être utilisées pour défendre des idées.
Mais pour imposer enfin la démocratie, il faudra se débarasser du capital,
autrement dit paralyser et faire dépérir son Etat, construit et entrainé pour défendre
par tous les moyens sa tyrannie.
La démocratie autrement dit la fin de la tyrannie du capital
n’est possible que parce qu’une minorité, dite révolutionnaire,
défend et développe toutes les luttes démocratiques partielles et éparses,
jusqu’au jour du tous ensemble pour un affrontement victorieux ,
par la légitimité du nombre et la raison de la force.
Cela arrive régulièrement. Cela s’appelle des soulèvement ou des révolutions,
sans lesquelles nous vivrions encore dans les ténèbres et l’esclavage.
Question de lucidité, de ténacité et de patience.
Rien à voir avec la lutte des places et les rêveries électoralistes.
Le programme du PS est écrit ? ça se saurait…
Il reste qui ? Le Pen ? un autre Poujade ?
Le soulèvement populaire faut pas rêver, et récupéré par qui ?
Beaucoup de nos ancêtres ont donné leur vie pour le droit de vote, ne l’abandonnons pas ; et je trouve quand même une différence entre Eva Joly et DSK ou Mélenchon….
Ca taquine un vieux problème de fond : Tout comme les prix sont un effet de bord (entre vendeurs et acheteurs … avec leurs statuts), le discours politique doit contenir une juste dose de surprise et de choses attendues (les platitudes). Ceci pose donc le discours politique comme effet de bord entre des « vendeurs de décisions » et des « acheteurs de nouveauté ».
La demande de néguentropie de ces derniers ne produit de la néguentropie effective que si le dosage est bon, il y a un gros offset de flux d’entropie avec la politique d’un roi fainéant (le Chirac n°2 pour évoquer un cas connu) ou pour un agité (le NS n°1 [Argh, pas de n°2, speriamo]). Reste le contenu de la politique lui-même [si on agit hors TINA] et sa sociologie (partage inégal des revenus rente/profit/salaire) certes.
Noter que parmi les journalistes et essayistes, il y a aussi des spécialistes de la « néguentropie » dont le discours revient souvent nolens volens à dire « je ne suis pas là où vous pensez ». En France JF Kahn est un peu comme ça par son acharnement à renvoyer dos à dos les camps en présence. Parmi les essayistes, NN Taleb tient aussi un discours qui dit souvent « je dis autre chose que ce que vous dites même quand vous croyez m’avoir répété », il se place en « offreur de néguentropie », à consommer sous forme de magret de cygne noir.
Obama dans ce sens ne représente-t-il pas la première grande personnalité mondiale « conventionnelle au sens du web », c’est à dire quand même plus proche des « digital natives » et en phase avec les flux médiatiques, mais néanmoins conventionnel dans le même sens que le furent les conservatismes bourgeois, par exemple ceux du second Empire.
Décillons, décillons…
apparence : la façade – ce qu’elle veut montrer, donner à voir – est fun, jeune …ce qui est derrière – et caché – est convenu et conventionnel …
enfin, il est déjà assez joli à regarder, si c’est un mannequin …ce n’est pas suffisant .
Il n’y a la malheuresement aucune surprise. Comment voulez-vous qu’un homme puisse trouver un demi milliard de dollars pour une campagne electorale sans etre « sous influence »?
La question est valable pour la France aussi. Une selection des candidats par l’argent existe bel et bien. On pourrait faire une revue tres instructive de qui est soumis aux banques rien qu’en regardant les sommes depensees.
Et si nous, la population, coupions l’herbe sous les pieds des lobbies, en refusant tout ce tralala …
et en étudiant les programmes, point par point …les candidats prendraient le train, ou l’avion, classe éco. (quand, c’est la crise, c’est la crise) …et seraient reçus simplement dans différents lieux …refus de la langue de bois …questions – réponses . Et, ou visio-conf., mais pas trop.
Et, pas de grandes messes !
Si ça continue, ils vont bien nous sortir des pompom girls – et, pourquoi pas boys, d’ailleurs ?…mais, je m’égare-
Alors là, ce serait la Honte !
Bonsoir à toutes et tous,
Tel que l’a commenté plus haut jeanpaulmichel, il a falloir mettre un coup de collier dans la pédagogie et l’information sur la crise…
Jusqu’à présent, trop peu osent parler de la complicité entre les systèmes politiques et financiers…
Je clame (avec quelques rares autres) depuis longtemps qu’on a tort de penser que les élus dirigeants ne sont que des sots pour ne pas trouver les solutions légales, alors qu’ils en ont tous pouvoirs, pour sauver les nations.
Tout ce qu’on peut apprendre au fil des jours tend vers la même issue fatale pour les peules et incite à des montées de colère légitime jusqu’à, pour certains prôner « la révolution » par la rue.
Pour ma part, je crois que cette révolution n’aura pas lieu, faute de combattants côté rue, et que si même elle avait lieu, nous ne serions pas certains de gagner et si c’était le cas, quel régime remplacerait celui qui viendrait de tomber ?
Par contre, reprendre le contrôle politique, même avec avec les politiciens en place actuellement, ce serait possible… Nous avons un ultime pouvoir, c’est que sans nos contributions, l’état n’existe pas…
Au lieu de vouloir tout casser sans trop savoir où aller, il faudrait mettre en demeure tous les élus de faire ce que fait la justice d’ordinaire face aux faillites : déclarer le système banquier en faillite, de fait depuis 2007, nationaliser les banques, saisir tous leurs actifs acquis grâce à l’escroquerie… et pour mettre l’état en demeure, rien de tel que de l’affamer, dans une espèce de mélange des proposition « à la lordon et la cantona », et inviter toutes les TPME à ne pas reverser la TVA à une date déterminée…
Bloquer la TVA, c’est convaincre les TPME qui seront de plus en plus touchées et tout collecteur « forcé » d’en faire éditer le montant par chèque de banque libellé au trésor public mais ne pas envoyer ce chèque…
Que chaque entreprise ouvre un comte bancaire courant dans le pays européen voisin pour pouvoir continuer à bosser, transférant toute la trésorerie de l’entreprise pour éviter les saisies sur compte habituel…
Et en lieu d’envoyer le règlement de la TVA, faire parvenir, à l’état, la mise en demeure, par l’envoi d’un courrier type, signé par autant de clients de l’entreprise que possible, au centre des impôt, préfecture et présidence de la république…
47 milliards d’euros bloqués, ça ne les ferait pas bouger ? Sans émeutes ni sang ni destructions…
D’ailleurs, nos dirigeants ne craignent ils pas ce genre d’action ? Impossible de me rappeler où je l’ai lu, cependant, un article faisait référence un projet de loi qui permettrait une procédure automatique de saisie des liquidités d’un débiteur, sur tout compte en banque et où qu’il se situe en europe… Je recherche l’article vu sur le net mais il date de quelques jours et j’ai du mal…
Bon, si quelqu’un pense que quelque chose cloche dans ma proposition, je suis toute ouïe…
Bien à vous – Philippe
Vous avez raison Philippe, il faudrait affamer l’état. Déposer TVA, impôts direct, toutes les prélèvements habituels sur un compte de dépôts et consignations et de façon légal puis négocier avec les responsables dirigeants. Cela nous éviterait du sang et biens des déceptions sur le choix des élus.
D’ailleurs si demain plus personne ne paye ses impôts et dépose l’argent sur un compte bloqué géré par un tribunal populaire, je suis certaine que même les policiers seraient d’accord tellement l’état insulte les plus faibles par ces différences intolérables.
Pour ce qui est d’Obama, je me souviens que sur le blog d’Assouline les commentateurs m’avaient jetées pour avoir osé dire que finalement Obama ressemblait à une marque de bain moussant…Enfin, moi je l’aime bien en tant qu’homme, il sûrement charmant et agréable, mais comme président je maintiens, c’est un bain moussant.
Vos propositions supposent un réveil collectif, une lucidité et une détermination qui me semblent hors de portée . Les esprits sont volontairement surchargés par des contraintes multiples et une frénésie laissant bien peu de chances à la réflexion .
Les médias se chargent d’orchestrer jour après jour cette hypnose . La première étape avant toute action serait d’inciter les individus à se libérer du carcan de la propagande . Ne plus écouter aucun discours venant des politiques, couper radicalement les liens avec les médias, cela me semble être un préalable indispensable .
Bonjour idle et Paul-Emile,
D’accord (souriant) avec votre opinion sur obama… Il n’a été parachuté là que pour calmer le jeu suite au jeu de massacre de bush.
Quant au réveil collectif, il commence, par force des choses, d’un point de vue d’une population qui a de lus en plus de mal à échapper à la spirale qui conduit à la pauvreté et la misère…
D’autant que dans cette proposition, le seul acteur qui ait le pouvoir de blocage reste celui qui collecte la TVA, à savoir, toute entreprise, petite ou moyenne, de tout secteur…
Quant au carcan de la propagande, s’il reste si influent, c’est parce que très peu de supports qui se mette à la portée de la compréhension du grand public, dont une majorité n’est pas composée d’intellectuels…
C’est d’ailleurs le grand défaut du blog de Paul Jorion dont le niveau culturel dépasse de loin la capacité moyenne de « la masse laborieuse »… Sans dire qu’il faille publier des billets pour débiles, la plupart des informations et réflexions proposées ici échappent totalement à la compréhension par le profane.. Serait-ce améliorable ?
Bien à vous et merci pour vos interventions – Philippe
D$K est plébicité par les bobos rentiers et le 4ème âge.
Et aura tous les financements du CAC 40.
En France, il est responsable de la dérégulation au bénéfice des banksters.
Mieux, il a gagné ses galons de maréchal du capital en crucifiant la Grèce.
Au moins, c’est un adversaire qui ne pourra pas vendre du changement comme Sarko!
ça reste à voir ! …lémédias zé communicator vont mettre le paquet : de là à le transformer en DSKaa , il n’y a qu’un pas !
http://www.dailymotion.com/video/x6z8p7_le-livre-de-la-jungle-kaa-aie-confi_shortfilms
Obama déçoit. La crise continue et s’accentue en Europe..
Début janvier, la France n’a eu aucun problème à trouver les 9 milliards d’emprunts jusque 2020, 2026 et 2029. Le hic ? Elle a vu son taux d’intérêt augmenter de 0,5% par rapport à novembre, d’après le Spiegel Online. Les prêteurs, eux reçoivent de la BCE de l’argent à 1%, auquel l’Etat français n’a pas droit. Ils lui prêtent à 3,37% pour les prêts à 10 ans. On n’en est plus à l’interdiction des paris sur les fluctuations de prix, mais au fonctionnement absurde de la finance en UE..
http://www.spiegel.de/wirtschaft/0,1518,738135,00.html
Petit à petit, la mer entame la falaise.
Oui, la décision d’Obama est décourageante. Il est vrai que l’on ne fait pas beaucoup mieux sur le vieux continent:
http://www.lacrisedesannees2010.com/article-la-crise-en-2011-ou-le-scenario-de-l-inextricabilite-64428887.html
Bonne année à toutes et à tous.
C’est toute la différence entre un homme politique (et çà il y en a plein) et un homme d’état.
Ce dernier va se détacher du court terme, une fois élu, où devant des événements exceptionnels, afin de réellement prendre en charge un peuple, une région, que sais-je encore, avec une vision de moyen-long terme.
L’accélération du monde actuel , dans tous les domaines, rend cette option difficile, car avant de proposer il faut réfléchir et après avoir agit, évaluer.
Permettez -moi de changer de sujet et de parler de Stock options. J’ai entendu hier des responsables de PME dirent que c’était indispensable si on voulait par exemple garder un excellent informaticien plutôt que de le voir partir pour un gros groupe et un supersalaire. Alors les interdire dans les grands groupes et les accepter dans les PME?
A vous lire.
Quand un cadre supérieur part chez un mastodonte, c’est souvent parce que le package salarial comprend précisément des stock-options. Les interdire, partout, tout le temps, pour tout le monde.
Oui, d’accord avec Julien
En fait, il faudrait interdire, partout, tout le temps, pour tout le monde, la grande majorité des instruments financiers qui furent inventés depuis les années 70:
. Stock options
. produits dérivés sur position nue
. contrats à terme roullants
. ETF
. High Frequency Trading
…etc
Mais vu que les USA, le Royaume Uni, la Suisse, Singapour, Hong Kong et Dubai et la ribambelle de paradis fiscaux ne seront JAMAIS d’accord pour les interdire il faudrait aussi interdire les flux de capitaux entre la partie du monde qui les interdit et celle qui les laisse en place.
En fait, il faudrait voir quelles seraient les conséquences d’un tel scénario.? Qu’en pensez vous? Est ce réaliste?
@ chris06,
Certes, c’est le problème. Mais soit on fait quelque chose chez nous : ceux à qui cela plait restent, les autres ne seront pas retenus de force. Soit on ne fait rien et notre sort est dores et déjà scellé : par pour le meilleur à ce qu’il paraît.
Au plaisir,
@ chris06,
Mieux vaut partir ou repartir de 0 avec des bonnes volontés que de continuer à s’enfoncer dans les nids de serpents…
N’est-ce pas votre avis ? Que, soit dit entre nous, il m’intéresserait de connaître.
Cdt.,
@VB,
non, je ne pense pas que la France puisse faire son petit chemin toute seule. Par contre, si la France, l’Allemagne, La Chine, L’Inde et le Bresil peuvent se mettre d’accord pour revenir a un systeme capitaliste definanciarise et dirige par le politique (et non l’inverse), ce qui est dans leur DNA historique commun, nous aurons gagne la partie.
Il ne s’agit pas de repartr de zero, mais il faut revenir au capitalisme des annees 45-75 : interdire tous les instuments financiers qui ne servent qu’a la speculation, interdir les stock options pour recreer l’organisation tripartite des societes (actionnaires, management, salaries), et revenir a un systeme de taux de changes negocies par les gouvernements par rapport a un etalon commun qui ne soit pas le dollar.
En fait, il n’y a pas besoin de reinventer un nouveau systeme, mais simplement de revenir vers le systeme qui a le mieux marche dans l’histoire de l’humanite, celui des annees 45-75, qui a vu le plus formidable foisonement de la creativite humaine, la paix, et la plus grande reduction des inegalites jamais enregistree dans les societes qui l’ont pratique.
Laissons les Anglo Saxons avec leur merdier si c’est leur choix, mais je suis convaincu que la vision Franco Allemande des De Gaulle et Adenauer est beaucoup plus proche de celle des pays emergents qu’on veut nous faire croire.
@ chris06,
1) Je crois que vous faites erreur lorsque vous dites que la Chine n’est pas un pays dirigé par le politique. C’est au contraire le politique qui gouverne et qui sait (encore, la suite dira si c’est pour toujours) très bien où il veut aller et où il ne veut pas aller.
2) D’accord pour le retour au capitalisme non financier glorieux (45-75 pour donner des dates approximatives) : mais gardons bien en tête que l’histoire ne repasse jamais 2 x les mêmes plats. Les choses ont changé à la fois du point de vue politique (renversement du rapport de force des puissances), du point de vue économique (état des ressources naturelles, démographie mondiale et locale), et du point de vue du développement du savoir, de la connaissance… la liste est déjà longue mais non exhaustive. Alors de là à penser que c’est impossible, il n’y a qu’un pas, à vrai dire, que l’on peut franchir allègrement.
3) Sur ce que vous appelez « la vision Franco Allemande de De Gaulle », permettez moi une petite remarque. Il faut, pour négocier, que les deux partenaires soient sur un pied d’égalité (donnant-donnant : les deux parties concèdent des efforts et prouvent ainsi leur bonne volonté). Nous sommes aujourd’hui loin du compte. La France est largement sous évaluée par rapport à l’Allemagne. Dans un tel cas de figure, de deux choses l’une => soit on plie à la souveraineté allemande (personnellement je n’y tiens pas spécialement mais suis néanmoins parfaitement capable d’adaptation), soit on fait le choix de se redresser de façon à pouvoir marcher droit et sans canne avant d’envisager une quelconque alliance politique, sociale, économique, sociétale. Je préfère, vous l’avez compris, la seconde solution. Pardon, il existe une troisième solution qu’il me répugne d’envisager mais que j’énonce quand même par esprit de justesse : continuer ainsi sur la pente descendante, sans aucune réaction politique, pour arriver au servage pur et simple d’un peuple irrémédiablement appauvri.
Par ailleurs, bien que très proches par de nombreux aspects, la France et l’Allemagne sont, ne nous y trompons pas, culturellement très éloignés sur de nombreux autres : langues, approche des problématiques et vision de la vie : l’Allemagne se rapproche d’avantage d’une vision anglo-saxonne pragmatique que d’une vision latine poétique, éventuellement rêveuse, mais pouvant aussi se montrer pleine de grandeur et de hauteur (ce qui ne laisse pas que d’inquiéter les Allemands d’ailleurs).
4) En synthèse, je ne pense pas que votre façon d’envisager l’avenir soit réaliste mais ne suis pas du tout opposée à ce que vous me prouviez le contraire.
J’attends votre réponse avec impatience.
Cdt.,
@ VB & Chris06
Très intéressants vos échanges.
Personnellement, l’idée de revenir au capitalisme des 30 glorieuses me va bien, à fortiori s’il est consolidé avec des concepts type bancor et charte de la havane 1948.
Une civilisation supérieure de type socialiste ne peut pas être spontanée, à mon sens ce ne peut être qu’une très lente maturation, avec des avancées et des reculs, tellement les antagonismes de classe sont forts. Revenir aux fondamentaux de l’après guerre serait paradoxalement un progrès eu égard à la déconfiture du néolibéralisme façon Milton FRIEDMAN.
Dans la France de 1945, il y a eu un renouvellement brutal des élites dirigeantes qui s’étaient fourvoyées dans la collaboration (plutôt Hitler que le front populaire…….), élites corrompues qui ont été remplacées par des membres issus ou validés par le CNR, c’était des circonstances extraordinaires qui ont permis à un pays ruiné de retrouver la prospérité tout en élevant le niveau de ses services publiques et de sa protection sociale. En 2011, dans un pays immensément plus riche qu’en 1945, il n’y a aucune raison mathématique au recul de civilisation qui nous ait imposé par l’oligarchie. La globalisation néolibérale n’est pas une fatalité, d’autres solutions sont possibles, mais comme en 1945 elles nécessitent un renouvellement des élites.
Alors bien sur, ce n’est pas la France toute seule qui va changer la face du monde, mais nous pouvons montrer la voie, nous en avons les moyens et le potentiel.
En 2012 nous avons une opportunité de dire « stop ça suffit », à condition qu’un vaste mouvement s’exprime en ce sens. Dans cette optique, il est important que des intellectuels comme Paul JORION, F. LORDON, Jacques GENEREUX et tant d’autres, s’engagent et mettent tout leur poids dans la bataille. Mais l’engagement, pour être pleinement efficace, doit être canalisé dans un front politique. A cet égard je crois qu’il est intéressant de regarder ce qui se passe au sein de la gauche radicale, les programmes sont encore assez indigents, mais à l’évidence c’est de ce côté de l’échiquier politique que les choses peuvent bouger.
@VB,
sur le point 1) d’accord. C’est ce que j’ai voulu exprimer par cette expression maladroite (DNA historique commun). Pour la Chine, l’Inde et le Bresil c’est effectivement actuellement le cas. Pour la France et l’Allemagne, ce fut le cas par le passe. Reste a voir si nous pouvons y revenir.
sur le point 3) :
Ce n’est pas vrai. L’Allemagne s’en est mieux tire en 2010, La France mieux en 2009. Si la crise reprend de plus belle en 2011 ou 2012, ce dont je ne doute pas, vous verrez que la France repart sur un pied beaucoup plus d’egalite vis a vis l’Allemagne. Sur le long terme, la demographie Francaise est en son avantage, l’Allemagne a bien entendu d’autres atouts. Mais dans l’ensemble nous sommes les deux pays les plus proches d’Europe, que cela soit par leur taille, leur influence politique, militaire et intellectuelle, leur vision societale et l’aspiration des peuples.
Attendez donc que la crise reprenne de plus belle, vous allez voir comme ces deux pays vont encore se rapprocher.
@VB,
ceci dit, je vous l’accorde, cette alliance France, Allemagne, Chine, Inde, Bresil pour revenir a un capitalisme d’antant definanciarise et dirige par le politique, n’est pas tres realiste.
Mais juste en peu, tout de meme, pour ne pas perdre espoir.
Car franchement, les autres options me semblent bien pires :
. ne rien faire pour, comme vous le dites si bien, arriver au servage pur et simple d’un peuple irrémédiablement appauvri
. la revolution pour construire une dystopie de plus
. la France qui fait son chemin seule et se met rapidement en ruine et au banc des nations
. le nationatilsme qui finira en troisieme guerre mondiale
@ chris06,
Rapidement : dans un monde dominé par l’économie nous avons, par rapport à l’Allemagne, les graves handicapes d’une balance extérieure déficitaire et d’un fonctionnement politique problématique.
Je reprendrais la suite plus tard,
Cdt.,
argeles39,
tout a fait d’accord sur le fait que les intellectuels mettent tout leur poids pour influencer le debat politique en France pour 2012.
Mais franchement, soyons realistes, la gauche radicale (et j’avoue etre positivement impressione par Melenchon) n’a aucune chance de l’emporter.
Je pense que si la France veut pouvoir influencer reellement la reforme du systeme captaliste avec d’autres pays tels l’Allemagne, la Chine, l’Inde, le Bresil, il lui faudra un President qui, comme Roosevelt en son temps, connaisse parfaitement, et de l’interieur, le systeme financier international, et qui commande le respect des partenaires eventuels.
J’en voit qu’un possible, DSK. Donc faisons en sorte que les intellectuels que vous avez nomme essaye le plus possible d’influencer DSK, sans negliger l’atout que peut representer quelqu’un comme Melenchon. Cela me semble beaucoup plus realiste.
Je partage : interdire !
@ chris06,
Alors là, j’ai une question : êtes-vous français ? parce que préconiser DSK pour 2010 c’est refaire ce que l’on fait depuis 40 ans en pareil ou pire. Mais si vous n’habitez pas en France, on peut comprendre votre peu d’intérêt pour cette question. Quant aux intellectuels : il faudrait voir lesquels, parce que des intellectuels à côté de la plaque, ce n’est pas ce qui nous manque non plus depuis 40 ans.
@ chris06,
Je pense au contraire que la France peut et doit cheminer un temps seule, et qu’elle ne se mettra pas nécessairement au ban des nations pour autant (tient vous parlez de nations dites-moi). ça sera tout le défi d’ailleurs, mais le respect des dirigeants pour leur peuple induit aussi un respect des autres nations pour celle qui se respecte.
Cdt.,
@ chris06,
C’est justement à DSK que nous devons les stocks options que vous voulez abolir !
@ Chris06
Je suis d’accord sur le fait que la gauche radicale ne fait pas encore le poids, faute d’avoir suffisamment de contributeurs de qualité dans ses rangs, d’où mon souhait utopique qu’elle puisse fédérer de nombreux intellectuels et scientifiques, pour crédibiliser un programme à ce jour plutôt indigent.
Sur DSK j’avoue que je ne partage pas ton point de vue, je vois mal comment, dans l’éventualité où il soit élu aux commandes de l’état, il ferait autre chose que ce qu’il fait actuellement au FMI (le jeu de la ploutocratie au détriment des peuples pour faire simple).
Le besoin de ruptures avec l’ordre néolibéral établit, exprimé sur ce blog sous diverses sensibilités, exige des hommes ayant une certaine trempe. C’est dans les moments difficiles que les hommes ayant du caractère se révèlent, à contre courant des idées dominantes, comme par exemple Charles De Gaulle en d’autres temps. Je peux me tromper, mais je n’ai pas le sentiment que DSK soit de cette trempe.
Chris 06 propose D$K.
C’est une issue assez vraisemblable, la meilleure alternative pour le capital.
(à moins évidemment que Marine Le Pen l’élimine, car c’est l’adversaire idéal pour le FN)
Il a démontré sa servitude absolue au gouvernement comme au FMI.
L’avantage pour la lutte anticapitaliste et démocratique,
c’est qu’il serait élu seulement par l’éternel ramassis des petits bourgeois,
les 3ème et 4ème age, et la fausse gauche,
tous les progressistes étant opposés et menant immédiatement une lutte frontale
dès ses premières mesures.
@VB,
mais non, les stocks options furent inventées par le cabinet Américain McKinsey dans les années 70.
De toutes façons quelle importance cela a t’il?
Roosevelt était un grand banquier, il n’a pas hésité à se mettre à dos les grands banquiers. Mais lui il savait bien où il voulait aller, et n’avait pas, comme ces ignorants d’Obama ou de Sarkozy, à suivre les « conseils » de mecs non élus qui sont des larbins de la finance.
Je répète que seul quelqu’un qui comprend bien ce système pourra le mettre à plat et éviter de se faire passer des vessies et des lanternes par toutes sortes de conseillers qui ne chercheront qu’à le détourner de son chemin.
Alors, j’en sait rien si c’est DSK, en tout cas, pour le moment, j’en voit pas d’autres en qui mettre un quelconque espoir…
(NB: je suis Anglais)
Je n’ai jamais vu une seule SSII de taille PME rémunérer à l’aide de Stock Option.
Des grands groupes, oui. Mais cela est réservé aux cadres dirigeants…
Une seule exception à cette règle: Capgemini (qui a l’époque s’écrivait en deux mots) de 1997 à 1998 a donné l’accès à ce type de rémunération au middle management (uniquement, faut pas poussé non plus. Autant dire que le « scandale » n’a pas duré longtemps…
@ chris06,
C’est DSK qui a installé les stocks options en France…
@ chris06,
Je comprends que vous soyez emballé de DSK si vous êtes anglais (bravo pour votre français quasi impeccable). Quant à nous, français, qui entendons parler de lui depuis 40 ans (sans oublier ses déboires judiciaires : demandez à Eva Joly) vous comprendrez que nous sommes moins enthousiastes ! Enfin, nous verrons…
@VB,
La France, un des pays du monde qui est le plus étroitement lié avec l’extéieur, que cela soit par ces investissements à l’étranger ou les investissements étrangers en France, faisant son chemin seule.
Mais quel chemin? Soyez précise, je ne demande qu’a être convaincu.
Cela risque d’être un sacré défi!
Moi je pense que cela sera un défi d’autant moins grand qu’il est partagé par plusieurs nations qui ont en commun l’intérêt de se débarasser de l’influence néfaste de la finance destructrice de production et de la spéculation destructrice de valeur. Et je pense qu’il y en a beaucoup plus que vous ne semblez le croire, des nations qui ont cet intérêt commun, car peu ont la prétention d’être une place financière internationale, comme Wall Street, La City, Singapour, Dubai ou Hong Kong, et n’ont donc aucun intérêt à voir la finance et la spéculation reigner en maîtres du monde.
La politique de la France ne se décide pas à la corbeille
(Charles de Gaulle)
@ Chris,
Sorry, mais pour pouvoir être élu il faut que DSK passe la « barrière » des primaires du PS. Et contrairement à ce que tente de faire accroire la presse aux ordres, au niveau des militants c’est très loin d’être gagné !
@VB,
Mais enfin, vous savez bien comment cela s »est passé…
Les années 80, c’est la déferlante du neo-liberalisme façon Reagan et Thatcher, et toute sa ribambelle d’innovations financières, quasi toutes concoctées dans les grands instituts Américains. Au début (et pendant pas mal d’années) tout ce beau monde a produit, grace à l’augmentation phénoménale de l’endettement privatif, une trés forte croissance (tout ce qui a de plus artificielle bien entendu, on en paye maintenant les pots cassés), le plein emploi, l’illusion du bonheur quoi.
En France, ce sont les années Mitterand, qui résiste, ne serait ce que quelques années à la déferlante neo-libérale Anglo Saxone. Evidement, la France, ne peut pas faire son petit bonhomme de chemin toute seule bien longtemps, les nationalisations, etc… bref tout le contraire du neo-libéralisme quand confronté au neo libéralisme tout puissant, fini par céder : hausse du chômage, de l’endettement public, faible croissance. Patatra, on change tout et on se voit obligé de suivre dans le même moule que le reste des nations occidentales, chose que nous avons fait depuis lors.
DSK n’a fait qu’entériner. C’était ça ou la porte.
@ chris06,
Je comprends et partage votre désarroi face à la monstruosité de la finance. Mais, pour sortir de ce « mauvais pas », il faudrait commencer par élire des dirigeants politique qui se soucient en premier lieu du bien être de leur peuple et qui fassent passer l’intérêt collectif avant l’intérêt particulier (le leur et celui de leurs apporteurs de capitaux !)
De Gaulle que vous semblez apprécier a justement pratiqué cette philosophie envers et contre tous, ce qui lui a valu un certain respect, teinté d’isolement certes, à l’intérieur comme à l’extérieur. C’est ce type de respect que nous devons reconquérir, quitte à passer par une phase d’isolement relatif (qui est le prix de l’indépendance) : et pour se faire, nous ne pouvons et pourrons compter que sur nous-mêmes. On ne respecte que les peuples qui se respectent eux-mêmes.
Bien cordialement,
@ chris06,
Désolée de devoir encore une fois vous contrarier, vraiment. Mais DSK a devancé cette vague néolibérale des années 80 puisque la possibilité des stocks options a été introduits en France dès 1971 : voyez le lien suivant pour vous en convaincre :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Stock_option
Et encore celui-là (les 2 premiers §) : http://books.google.fr/books?id=_PfyjYHJlTYC&pg=PA11&lpg=PA11&dq=introduction+stocks+options+france&source=bl&ots=zHObQ9ZMBh&sig=uStVJNU-pqsuKwDMpqa-s8h5GMQ&hl=fr&ei=tGQnTYHFFZGTswaW2tGwAg&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=1&ved=0CB4Q6AEwAA#v=onepage&q&f=false
Non, DSK a toujours été à la pointe du progrès financier… Vous ne pouvez pas en douter.
Cordialement,
Stock-option: un symbole de la déraison financière ( infectant
même les PME, je l’ignorais) et une masse de pognon libre
d’assujetissement.
D’abord interdire, seul s’il le faut. Les chantages aux
délocalisations (biens ou personnes) ne sont que
l’expression d’une déraison: qu’ils partent.
Si payer un impôt en rapport avec ses revenus
est un acte citoyen, alors ces gens-là sont apatrides.
Ils se placent d’eux-même hors de la collectivité.
La fraternité, un idéal revendiqué de la république,
doit fonctionner dans les deux sens.
Le chantage est souvent le fait de personnalité
déséquilibrée, inapte à faire prospérer une affaire
utile à la collectivité, ou qui ne se réduit pas à un simple
rackett. Leur départ sous des cieux mieux adaptés à leur
curieuse caractéristique doit être vu comme
un acte de salubrité sociale.
L ‘ histoire anglo-américaine regorge d’exemples
– du danegueld jusqu’aux paroles de Washington
face aux éxigences des pays barbaresques-
montrant que le refus de céder est payant.
Mis on peut aussi envisager le retour au droit commun,
par un impôt « confiscatoire », un taux allant jusqu’à 95%,
comme dans les années ’60, sous Eisenhower.
Il est aussi politiquement important de rétablir la notion
de progressivité de l’impôt.
@VB,
avec De Gaulle, s’était clair, il y avait eu son action pendant la guerre qui montrait que c’était le genre d’homme qui chercherait à faire passer l’intérêt général avant les intérêts particuliers.
Mais maintenant qu’est ce qu’on a qui nous indique si quelqu’un va être de cette qualité? On lui pose la question? On regarde son track record? Soit ce sont des gens qui n’ont jamais vraiment exercé le pouvoir, et donc en en sait fichtre rien, soit ce sont des gens qui l’ont déja exercé, mais ils ont plus ou moins tous (a part peut être Rocard et Mauroy) suivi la même ligne neo-libérale depuis que la France pris ce virage au milieu des années 80 pour les raisons que j’ai exprimé auparavant.
Donc on peut pas vraiment savoir, par avance, si un candidat, ou une candidate, va être de cette qualité. On peut juste s’illusionner, comme tous ceux qui ont cru voir en Obama ce genre d’homme et qui se sont trompés (y compris moi, je doit le dire).
Donc, a mon avis, il faut se contenter des critères objectifs, et tout ce que je sais c’est que si l’on veut avoir une chance de remettre à plat le monde de la finance et de la spéculation, il nous faudra quelqu’un qui non seulement connaisse ce monde inside out, mais aussi qu’il ait une stature internationale de premier ordre.
Ce fût bien là l’erreur avec Obama : le mec n’y pige que dalle au système financier international. Donc, qui nomme t’il comme ces conseillers, Geithner et Summers, croyant avoir choisi de véritables experts qui le conseillerait bien. Pour faire ces choix, il a demandé à qui, à votre avis? Ben aux grands banquiers, bien évidemment. A qui d’autre va t’il demander? Au peuple? On fait une éléction pour les ministres et les conseillers?
C’est là tout le problème de la capture de la réglementation (regulatory capture en anglais) : plus nos politiciens sont ignorants, plus ils doivent s’entourer de conseillers et de lobbies d’influence qui les détournent de l’intérêt général.
Amha DSK réunit ces caractéristiques objectives. Mais bien sûr, il reste à savoir le plus important : est il prêt à faire passer l’intérêt général devant les intérêts particuliers et essayer de vaincre le pouvoir de la finance?
Nous, le peuple, nous devons exercer un maximum de pression pour que cela soit le cas. Et ça, c’est un autre paire de manches, car nous vivons dans le meilleur des mondes (celui d’Huxley) où la distraction permanente à laquelle beaucoup d’entre nous sommes soumis, noie toute prise de conscience par le peuple de la réalité et de l’importance de vaincre la finance spéculative, dans un océan d’inconséquence et d’irréel.
@VB,
dites en 1971, il avait 22 ans DSK, il était encore sur les bancs d’HEC…
@ chris06,
Je comprends votre raisonnement qui a sa valeur. Mais voyez-vous, à force de faire ce genre de calcul (voter utile), nous avons eu et nous avons encore ce que nous méritons, nous peuple, d’avoir.
Des gens non idiots, plutôt informés des arcanes de la politique et de la finance, il en existe mais ils sont dans l’ombre car justement le pouvoir en place fait tout pour qu’ils ne sortent jamais de l’ombre. J’ai des exemples précis à donner. Regardez par exemple l’histoire de monsieur Jorion, elle est tout à fait révélatrice de ce système (qui existe en droit des affaires également). Je ne suis donc pas aussi pessimiste que vous sur la possibilité de voir la réalité de l’intérêt que peuvent porter certains hommes au bien public : il suffit de voir à quel poste de responsabilité ils ont été, comment s’est déroulé leur carrière et comment elle a fini. C’est très simple, la vérité apparaît d’elle même. De Gaulle lui même était fort peu connu en 1940. C’est après qu’il a émergé d’un point de vue médiatique.
Mettre tous vos espoirs sur DSK, me semble vraiment être une manifestation du syndrome de Stockholm ; encore une fois, je peux me tromper (je ne l’exclue pas) mais nous avons suffisamment cru en les belles promesses et en les beaux parcours pour pouvoir aujourd’hui se permettre de vouloir passer à autre chose. C’est une question de point de vue, mais je pense qu’il est utile à tout être de tirer des leçons de ses expériences, surtout si celles-ci ont été redondantes et ont duré quelques 40 ans.
Bonne soirée,
@ chris06,
Autant pour moi : vous avez raison (je viens de vérifier) DSK n’était pour rien dans l’introduction des stocks options en 1971, il est par contre à l’origine du régime des stocks options actuel, très favorable.
Mais ça ne change pas le problème de fond : nous n’avons pas besoin, pour nous diriger, de gens qui ont mangé à tous les râteliers et nous ont consciencieusement mené là où nous en sommes, ils ne sont plus vraiment crédibles dans le rôle de donneurs de leçons (surtout depuis autant de temps : 40 ans, pensez donc !).
Re-bonne soirée,
PS : stocks options en 1971, la France à la pointe du progrès et De Gaulle bien trahi, l’héritage n’aura pas duré longtemps !
« il est interdit d’interdire ! »
Bravo Paul! Votre scepticisme nous montre la voie!
J’entends encore la joie de ma copine lors du résultat télévisé de l’élection: Obama président!
Bien entendu cette nouvelle m’a légèrement émoustillé, sur le plan symbolique. Comment pouvait-il en être autrement?
Mais dans la seconde suivante, je me suis dit: soit c’est un margoulin de première et il mérite sa place; soit il est sincère, et donc en danger, aux pays des quatre présidents assassinés pendant leur mandat (et des nombreuses tentatives avortées).
Obama n’a pas été assassiné. Il a été consensus de Washingtonisé.
Une idée malsaine mais que je tiens à vous livrer au passage: et si la prochaine fois, c’était une femme, noire, handicapée, etc, qui remportait l’élection pour mieux faire accepter l’éternisation du système?
tout d’abord j’ai decouvert ce blog assez recemment et je le trouve vraiment tres interessant! merci!!!
j’ai decouvert il y a peu une philosophe d’origine russe: Ayn Rand, a l’origine de l’objectivisme.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ayn_Rand
au plus je la lis, au plus je suis touchée par sa clairvoyance. Sous un premier abord qui peut paraitre abject: elle prone l’egoisme, le capitalisme est le seul système perenne… en réalité elle prône les decisions prises sur base de:
-la logique, les faits
-l’estime de soi (son integrité).
Elle réfute tout altruisme « ambiant, a la mode » qui n’en est pas et qui mène à une imposition d’une forme d’altruisme non choisie. aujourd’hui, le systeme dans le quel nous sommes nous force a être altruiste vis a vis d’une classe de parasites qui va des milieux financiers aux personnes qui ne cherchent qu’a profiter de toutes les allocations possibles.
sa conclusion est que la société « welfare », sociale, doit etre abrogée. ce qui est discutable. comme beaucoup de courants, les concepts sont eclairants mais la manière d’appliquer cette « sagesse » est plus floue.
pour faire le lien avec Obama et tous les politiciens, je suis d’accord avec vous que tout ce qui les interesse c’est de rester au pouvoir et ils ne prennent pas de decisions sur base de valeurs pour lesquelles ont les a élus ni sur base de faits.
Un peu d’objectivisme ferait du bien au monde politique. Encore que Rayn And insiste sur le fait que c’est une philosphie et non un mouvement politique. il s’agit d’une pensée qui permet de prendre des decisions sur base de certains criteres.
bonne journee.
En bref ce qu’il y a de plus usé…du Hayek de salle de gare.
Sur deux trois pages, ça doit détendre…
@VM
Permettez-moi de ne pas partager l´observation selon laquelle la société présente un caractère « altruiste ambiant à la mode ». Je la trouve plutôt de plus en plus égocentrique à tous les échelons (pas encore partout heureusement, mais la tendance lourde est bien là).
Parler ensuite des parasites du haut ou du bas relève d´un populisme de la droite la plus dure.
Vous ne m´avez pas donné envie de lire ce philosophe qui doit probablement apprécier des gens comme Ron Paul de la mouvance paléo-libertarienne des tea parties américains.
en ce sens, je ne vois pas trop de quoi se plaignent ses gens là en ce moment étant donné que la tendance actuelle nous mène tout droit à ce qu´ils prônent. Ils devraient être satisfaits. Peut-être que ce qui les gênent est que les pauvres refusent de crever en se laissant faire et en ne dérangeant pas leur petit confort. Ce qui les gêne est peut-être de devoir envisager
d´embaucher des milices privées pour assurer leur sécurité.
Je ne sais pas trop.
Il y a eu un numéro récent de Books magazine où on resituait Ayn Rand dans un ensemble plus vaste (et on en montrait certaines limites)
IL y a eu assi en novembre cet ensemble intéressant
ce numéro mais pas sur Ayn Rand
et l’article plus spécifique sur Ayn rand semble dater de mai 2009 (commentaire d’un bouquin)
amis je n’arrive pas à l’avoir en ligne aujourd’hui pour vous en donner la saveur…
comment voulez-vous que des appareils politiques aussi peu représentatifs des intérêts de la collectivité puissent faire , otages qu’ils sont de leurs « sponsors »…
Qui a payé la campagne d’Obama ? Aux USA, l’oligarchie et Wall Street financent les partis démocrates et républicains, ils investissent sur les deux tableaux pour, in fine, être toujours gagnants, les présidents ne sont que des hommes de paille.
Alors, il fallait être sacrément hypnotisé par sa bonne mine pour croire qu’Obama allait faire quoi que ce soit qui fâche les lobbys.
Obama, élégant, charismatique et métis, était celui que le Capital s’était choisi pour remplacer son antithèse (en apparence) qui avait trop servi.
L’amérique du XXIeme siècle est mal partie pour nous faire rêver.
voir confirmation dans le post n°6 ….
Concernant Obama,je vous renvoie à une interview de l’historien HOWARD ZINN par Guy Taillefer pour LE DEVOIR(19.11.2008) reprise par Agone le 02.03.2009
H Zinn prie la gauche américaine de talonner le nouveau président et marque son scepticisme à l’égard du président Bararak Obama ce « produit de l’imagination collective »dans lequel dit- il tout le monde a vu ce qu’il voulait y voir
je crois que tout est dit
et aussi :
Livre proposé dans l’humeur vagabonde/ Kathleen Evin/ du 17 novembre :
Tariq Ali
« Obama s’en va-en-guerre (Editions de la Fabrique) »
« Au lendemain des élections de mi mandat qui, le mois dernier, ont confirmé le désamour des Américains envers leur si séduisant président, Barack Obama n’a pas cherché à minimiser l’avertissement. Car s’il y a quelque chose qu’il sait toujours aussi bien agencer, ce sont les mots. Mais face à la crise économique qui a fait monter à 15 millions le nombre des chômeurs, face aux faillites personnelles de familles surendettées, aux inégalités qui s’accroissent, aux interventions militaires qui n’en finissent pas, les mots d’Obama, si hâtivement couronné par un étrange Prix Nobel, aujourd’hui, ont perdu leur pouvoir d’enchantement.
Tariq Ali n’a guère changé depuis Mai 68 où il était à la tête de la contestation étudiante en Grande Bretagne. Dirigeant de la New Left Review et de Verso, qui a édité Sartre, Levi Strauss, Althusser, il publie alternativement des romans qui racontent l’histoire des Lumières du monde musulman entre le IXè et le XIIIè siècle, tous publiés chez Sabine Wespieser, et des essais radicaux sur la politique dont le troisième vient de paraître aux éditions de La Fabrique. « Obama s’en va-t-en guerre » est une analyse précise et d’autant plus accablante de la politique réellement menée par le président démocrate depuis deux ans et du poids des intérêts qui l’ont porté au pouvoir. Tariq Ali est, ce soir, l’invité de l’Humeur Vagabonde. Ses propos seront interprétés par Xavier Combe. »
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Video Interview ici de Tariq Ali sur son ouvrage sur Obama qui vient de sortir:
http://www.contretemps.eu/interviews/interview-tariq-ali
Moi qui ne suis pas très informé et pas trop éduqué, je me souviens avoir pris la peine de rechercher qui étaient les « sponsors » de la campagne d’Obama : les mêmes que ceux de Bush. Les mêmes évidemment qui feront élire son successeur. Alors à partir de là je ne suis pas déçu par Obama, pas plus que je ne le serai par DSK à partir de 2012.
N’abdiquez donc pas, ne remettez donc pas vos destinées à des hommes forcément incapables et à des traîtres futurs. Ne votez pas ! Au lieu de confier vos intérêts à d’autres, défendez-les vous-mêmes ; au lieu de prendre des avocats pour proposer un mode d’action futur, agissez ! Les occasions ne manquent pas aux hommes de bon vouloir. Rejeter sur les autres la responsabilité de sa conduite, c’est manquer de vaillance.
Je vous salue de tout cœur, compagnons.
Élisée Reclus (1830-1905)
Lettre datée du 26 septembre 1885 et publiée dans « Le Révolté » du 11 octobre 1885
L’Amérique d’Obama serait-elle dans une situation furieusement ressemblante à celle de l’Allemagne en 1933?
-Prédation de plus en plus forte du secteur privé sur le secteur public.(renflouement des spéculateurs de Wall-Street et de la City au dépend des Populations)
-Endettement record et faillites des Etats,des Entreprises et des Ménages,sans parler des villes et grandes agglomérations.
-Hyperinflation
-Plan d’austérité draconien(attention au nouveau congrès!)
-Plan de renflouement d’AIG(obligation de souscrire à cette assurance privée)sous couvert de « réforme de la Santé »tout en préconisant de faire des économies sur les coûts(comptabilisation financière de la vie humaine,n’est-ce pas Mr Alain Minc?)
-Remise sur le Tapis de l’euthanasie(article 1233 du projet de réforme de Santé) comme solution pour réduire les dépenses de Santé(crise oblige!)
-Et ne parlons pas de l’ensemble des conflits dans le Monde dans lesquels sont plongés les USA .
-Etats de plus en plus policiers
Etc,etc,etc…..
Alors là,je ne sais pas à quoi vous fait penser la « Politique » d’Obama,hein?
Dans ce tableau, je ne retrouve guère l’Allemagne de 1933. La France peut-être ?
Chez-nous au Québec il y a eu cette manie chez certains politiciens de se présenter comme ¨le petit gars de…¨qui a réussi.
Ainsi on a vu Brian Mulroney, le petit gars de Baie Comeau devenir le premier ministre du Canada aller s’anéantir devant Ronald Reagan. Ou encore Jean Chrétien, le petit gars de Shawinigan faire le bouffon un peu partout sur la planète.
Pour y voir de grands hommes politiques il suffisait de les regarder à genoux; et ça marche.
Pas sûr que ça marcherait en France avec Nicolas…(A plat ventre peut-être)
Ah, vous préconisez la proskynèse!
Soyez sûr que c’est ce qu’il préfère, notre avorton porphyrogénète national!
Chez nous, c’est nouveau ! ( quelque soient les défauts des autres par ailleurs ) même ChiChi était « moins pire » : un minimum de classe quand même, et pas dégonflé vis-à-vis de la foule, y compris dans d’autres pays : celui-ci cumule ! en somme nous allons de pire (to) pire !….
[…] This post was mentioned on Twitter by Vincent Knobil. Vincent Knobil said: "OBAMA FAIT UN GESTE EN DIRECTION DES MILIEUX FINANCIERS !" raconte Paul Jorion http://j.mp/dKSoHM […]
J’ai adoré le titre ! Et pour moi « l’obamania » était suspecte depuis que Libé l’avait littéralement « proclamée » sans la moindre preuve tangible : pas même un petit sondage, pas la moindre analyse du candidat qui eût permis de laisser supposer qu’il pourrait faire de grandes choses. Cette « obamania » ne reposait que sur son présupposé. Ce n’était que la mousse habituelle, quoi, celle qui fait vivre les médias.
Bonsoir à tous
Avec ma compagne nous avions commencé de tiquer et douter en voyant que Larry Sumners, un de ceux qui avaient forcé Clinton a abroger le Glass Steagall act , avait été choisi par Obama comme conseiller financier; nous avons assisté ensuite aux effets de la fabrique du consentement.: » Il est né le divin trucmuche… Votez maintenant, payez plus tard ! »
Nous avions expérimenté la difficulté de faire partager nos doutes contre le raz de marée médiatique…..
Pierre Dac disait qu’un concerné n’est pas forcément un imbécile en état de siège; je n’en doute pas! Et qu’un consensus soit bel et bien un imbécile supplémentaire, je n’en doute pas non plus!
Timeo los gringos americanos et dona ferentes!
« Cordiales salutations !
« noir bonnet, bonnet noir » et j’ajoute « blanc bonnet, bonnet blanc » pour pas que vigneron m’accuse de discrimination positive …