Billet invité.
Que réserve l’année qui vient à l’Europe ? Oser un pronostic a-t-il un sens dans un domaine où ils sont si souvent déjoués pour être si arrangeants ? A première vue, les regards sont tournés vers le sort qui va être réservé aux maillons faibles de la chaîne, déjà identifiés : le Portugal et l’Espagne, l’Italie et la Belgique. Avec pour thermomètre l’évolution de leurs taux obligataires, sans même attendre le début de l’année (1). Ainsi qu’en direction des Allemands et Français et de leurs laborieuses tentatives de colmater les brèches au fur et à mesure qu’elles apparaissent, à propos desquelles un coin du voile sera sauf retard levé dès janvier.
Pourtant, rien ne rend inexorable la continuation de la crise européenne, tout du moins sous la forme qu’elle a empruntée pour débuter. Un soudain élargissement de la zone des tempêtes est tout autant possible que la poursuite d’une situation profondément incertaine, la première hypothèse restant toujours probable. La crise n’en sera pas finie pour autant dans sa dimension européenne, sa dynamique pouvant emprunter plusieurs chemins, aucun n’aboutissant à sa solution. Voilà ce qui peut être prédit, en toute confiance si l’on ose dire.
Le même cortège de mots magiques et utilisés à tout propos va accompagner ses prochains épisodes : réduction de la dette, défaut et restructuration, compétitivité, croissance et récession, inflation et dévaluation. Les uns appelés à la rescousse en pure perte, sans trop s’appesantir sur ce qu’ils recouvrent réellement, les autres brandis comme autant de menaçants épouvantails, qu’il suffirait d’agiter. Sans plus de résultat dans les deux cas.
Plus tard, le cas de l’Irlande sera sans doute présenté comme le symbole même de cet échec. Non pas tant en raison du gigantisme de la crise financière des banques en regard de la dimension du pays, mais plus certainement à cause de l’absurdité d’un sauvetage européen qui consiste à débloquer des liquidités pour sauver à n’importe quel prix les banques, tout en accroissant ainsi sa future insolvabilité.
On ne sait pas encore, il est vrai, ce qui symbolisera le mieux la suite des brillantes opérations de sauvetage engagées. Le pire est à craindre, car on continue de résolument tourner le dos à la réalité. A ne vouloir prendre en compte la dette que lorsqu’elle est publique, contre toute vraisemblance. A tenter de rééquilibrer en interne la compétitivité, alors que c’est celle de l’Europe qui globalement pose problème, au sein de laquelle l’Allemagne fait fragilement exception.
Cette faiblesse de l’Europe est partagée avec les Etats-Unis : elle résulte en dernière instance de l’émergence des pays membres désormais du BRICS, depuis que l’Afrique du Sud a officiellement rejoint le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine, adoubée par ses pairs. La localisation de la production – à la source des nouveaux flux du commerce international et de l’accumulation des surplus monétaires – devant beaucoup aux salaires plus bas qui y règnent mais plus encore à l’afflux de capitaux occidentaux à la recherche d’une meilleure rentabilité industrielle.
C’est ce que l’on appelle la délocalisation, à laquelle il n’est pas proposé d’autre remède en Europe que des réformes structurelles du marché du travail, c’est-à-dire la baisse de son coût pour tenter de renouer avec une compétitivité perdue. Avec l’espoir, pour raccourcir les délais de ce très lent rééquilibrage, que les salaires vont vite augmenter dans les pays émergents, eux-mêmes rongés par l’inflation importée par les capitaux spéculatifs et apatrides qui s’y précipitent.
Le cadre national, on le voit, n’est plus propice ni à l’analyse économique, ni à la solution des problèmes qui y sont rencontrés. Pourquoi s’acharner à y rester inscrit ou préconiser d’y retourner ? Le monde est devenu un gigantesque marché au sein duquel les capitaux circulent sans entraves, et les marchandises presque autant. Opposer les Allemands aux autres Européens n’a pas plus de sens que d’en faire autant vis-à-vis des Américains ou bien des Chinois. La clé est globale, comme l’est le verrou à faire sauter.
Par leur puissance et leur opacité, comme par leur responsabilité, les banques personnifient la responsabilité du système financier, en faillite mais continuant néanmoins de mener le jeu à sa convenance. Tout bilan lucide de la régulation made in USA, qui fait de facto jurisprudence en Europe, en prend acte, comme le confirme l’agence de presse Bloomberg, peu suspecte d’anti-capitalisme.
Si l’on ne voulait prendre qu’un seul exemple du mutisme suspect des banques, la dernière déclaration de Frédéric Oudéa – Pdg de la Société générale et depuis un mois nouveau président de l’Institut de la Finance Internationale (IIF), le lobby des mégabanques – serait sans nul doute adéquate. Sans nuance, il vient en effet de se prononcer purement et simplement contre la tenue de nouveaux stress tests européens des banques, annoncés et confirmés par la BCE. Qui aura le dernier mot, est-on en droit de se demander ?
Juchés sur une montagne de dettes qu’ils ne savent pas résorber, à la recherche sans y croire d’une croissance problématique et confrontés à une crise sociale aux manifestations imprévisibles et donc craintes, les gouvernements européens sont à la recherche… d’un compromis politique. A défaut de s’atteler à la mise en œuvre d’une stratégie économique commune, qui les amènerait à des remises en question auxquelles ils ne peuvent souscrire. Ils restent donc pris au piège et au final victimes consentantes du système inachevé qu’ils ont eux-mêmes bâti.
Le jeu de la patate chaude qui a été entrepris se poursuit. Dernier épisode, la BCE tente de sortir de la piste glissante sur laquelle elle a du s’engager. Car si elle se sait condamnée à continuer d’assurer les fins de mois des banques les plus misérables, elle ne veut pas continuer à en faire autant pour les Etats et être pris dans un même engrenage sans fin. Il la mènerait à devoir ouvertement transgresser l’interdit de la mise en route de la planche à billet, qu’elle se contente pour le moment de contourner. Avec quelques difficultés, si l’on en croit le gros loupé de sa dernière opération d’asséchement des liquidités.
Or, il n’y a pas trente-six possibilités pour calmer le jeu et gagner du temps. Si l’on ferme l’issue de la dévaluation – qui impose un éclatement de la zone euro – ainsi que celle de la restructuration de la dette publique – qui déplace vers les banques le problème – et si l’on considère que la planche à billet doit être au plus vite arrêtée et les interventions de la BCE sur le marché obligataire stoppées, il ne reste que les Etats pour prendre le relais. Mais comment le pourraient-ils ?
Le débat sur l’accroissement des moyens mis à disposition du fonds de stabilité (EFSF) est accessoire, sauf pour la BCE qui y pousse pour se retirer au plus vite. Tôt ou tard, sous la pression des événements, il sera si nécessaire pourvu. Selon des conditions financières que les marchés vont sans tarder commencer à révéler, à l’occasion de la première émission de l’EFSF destinée à financer le sauvetage irlandais.
Celui qui porte sur la participation des banques à de futures restructurations de dette, rendues dans l’immédiat autant que possible anodines, va nécessairement rebondir ; ainsi que celui sur la seule forme de mutualisation de la dette publique qui pourrait avoir l’autorité nécessaire pour s’imposer : l’émission d’euros-obligations. Mais ce ne seront dans le meilleur des cas qu’autant de tardifs palliatifs laissant entier le problème de la croissance, sans laquelle les surplus fiscaux nécessaires ne sauront être dégagés par les Etats. Faisant peser tout le poids de la résorption de la dette sur les mesures d’austérité.
Certes, il y a toujours du bon dans du mauvais, se consolent ceux qui dans cette circonstance voient s’ouvrir de nouveaux marchés. Par exemple ceux de la retraite par capitalisation et du financement privé de la santé, pour ne prendre que deux exemples des plus saillants. Ou bien résultant de la vente d’infrastructures et d’équipements publics, notamment dans le secteur des transports. Avec comme conséquence dans tous les cas d’étendre le champ de la financiarisation, alors qu’elle démontre sans l’ombre d’une équivoque ses méfaits, comme si était proclamé vainqueur une recette qui a été aux yeux de tous défaite.
Mais l’affaire peut-elle en rester là ? Les gouvernements européens ont lancé le mécanisme d’une bombe à retardement, en annonçant que les détenteurs de la dette émise à partir de 2013 pourront subir le désagrément d’une décote des obligations auxquelles ils auront souscrit. Les marchés, qui s’enorgueillissent de leur capacité d’anticipation, risquent fort de se détourner sans attendre d’un secteur d’investissement décidément trop imprévisible, soumis aux aléas de décisions politiques trop incertaines. On ne leur fait pas.
Ajoutée à la forte tension sur les taux que l’on constate aux Etats-Unis (2), alors que les émissions de ces derniers ne cessent de croître, cette nouvelle distance prise par les marchés n’augure rien de bon pour le marché obligataire mondial. Même les pays les mieux notés pourront-ils s’en abstraire ? Ne sommes-nous pas entrés dans une phase de hausse des taux obligataires, tant en raison du risque grandissant dont la dette publique est assortie que de l’accroissement du volume de sa demande ?
Les analystes et les institutions financières n’arrêtent pas de faire et de refaire leurs comptes et d’additionner les besoins de financements publics et privés, dès 2011, en se demandant si le prochain krach ne pourrait pas être obligataire. Constatant en même temps que le marché des matières premières et des métaux précieux ne pourra pas servir de refuge à tout le monde, car les places y sont déjà prises et les quantités limitées.
Une fois de plus emportés par leur propre logique, les marchés risquent d’être à nouveau les artisans de leur propre perte. Qu’il soit joué en Europe, aux Etats-Unis, ou à l’échelle du monde entier, le jeu de la patate chaude pourrait avoir trouvé ses limites : quand plus aucun candidat ne se manifeste pour la prendre, n’ayant personne ensuite à qui la refiler.
——–
(1) Les Italiens ont du hier jeudi concéder pour une émission d’obligations à échéance de dix ans un taux en très forte hausse de 4,8%, au lieu de 4,43% en novembre dernier. Rendant de plus en plus problématique un retour sur le marché, le taux des obligations grecques à 10 ans a quant à lui atteint le même jour 12,533%, un niveau encore jamais atteint.
(2) 35 milliards de dollars de T-notes à 5 ans ont été émis hier jeudi, au taux de 2,075% au lieu de 1,365% en novembre dernier. Quelles que soient les maturités, tous les taux se tendent. On attend aujourd’hui les résultat d’une adjudication de 29 milliards de dollars à 7 ans.
77 réponses à “L’actualité de la crise : UNE PATATE TOUJOURS AUSSI CHAUDE, par François Leclerc”
http://www.lalibre.be/toutelinfo/afp/302849/l-economiste-en-chef-du-fmi-appelle-d-autres-pays-europeens-a-se-faire-aider.html
Encore un donneur de leçons non élu qui se croit tout permis…la démocratie un concept visiblement inconnu chez DSK et au FMI ?
OUi Monsieur Leclerc, les taux se tendent et en plus le FMI invite, par l’intermédiaire de son chief economist Olivier Blanchard et sans en nommer, d’autres pays européens à se faire aider.
Alors qu’il y six mois, le dirigeant semblait oublier ses racines socialistes en annonçant un vaste plan d’austérité, incluant le gel de certaines pensions de retraites et la fin d’une prime à la naissance, il a cette fois eu un rôle plus facile, en dévoilant de bonnes nouvelles.
Ainsi « toutes les pensions (de retraite) auront une augmentation en 2011 de 1,3% », un rattrapage pour compenser l’inflation de 2010, a-t-il dit lors de la conférence de presse à l’issue du Conseil des ministres. Les pensions minimales auront elles une hausse de 2,3%, a-t-il ajouté.
Quant au salaire minimum, « le gouvernement a décidé de l’augmenter de 1,3% », a-t-il indiqué. Il passera donc de 633,30 euros à 641,40 euros.
« Malgré la crise économique, nous continuons à faire un effort spécial de solidarité », a-t-il assuré. Le pays affiche toujours le taux de chômage le plus élevé en Union européenne, autour de 20%.
http://www.rtbf.be/info/monde/espace/en-espagne-2011-sera-synonme-de-rigueur-economique-290485
Le déclic tant attendu?
« Indignez-vous ! » de Stéphane Hessel, cri de ralliement de 800.000 lecteurs!
« La demande s’amplifie encore, nous lançons un nouveau tirage de 300.000 exemplaires pour atteindre maintenant plus de 800.000 », se réjouit Jean-Pierre Barou, qui dirige avec Sylvie Crossman la petite maison d’édition Indigène, qu’ils ont fondée en 1996 à Montpellier.
« C’est exceptionnel, sans précédent, bien au-delà d’un succès de librairie. C’est un phénomène de société, une vague de fond, le message qu’attendaient les Français », dit à l’AFP cet ancien militant de la Gauche prolétarienne qui a participé à la fondation du quotidien Libération avant de devenir éditeur au Seuil.Toujours vibrant, il dénonce sans langue de bois dans son livre l?écart grandissant entre les très riches et les très pauvres, le traitement fait aux sans-papiers et aux Roms, la dictature des marchés financiers, les acquis bradés de la Résistance comme la Sécurité sociale et les retraites. »Ce livre arrive à un moment où les gens attendaient un guide, un message. Ce qu’il dit, c’est tout n’est pas foutu, il faut réagir ! », dit Jean-Marie Sevestre, patron de la librairie Sauramps à Montpellier, l’une des plus grandes de France, qui vend « de 300 à 400 exemplaires du livre par jour ».
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/top-news/20101230.AFP8327/indignez-vous-de-stephane-hessel-cri-de-ralliement-de-800-000-lecteurs.html
Il dénonce aussi fortement le sort fait aux palestiniens.
Cela fait plusieurs fois que je lis ou entend (France Inter par exemple) des présentations de cet opuscule et son indignation concernant les palestiniens est presque systématiquement omise … Ils ne méritent pas qu’on leur prête attention ?
Cela m’a aussi indigné.
Les médias sont en général complices du colonialisme.
Mais Hessel n’est pas le seul à protester:
http://www.npa2009.org/npa-tv?page=1
Vision
« Lorsque nos joies brilleront dans les maisons anciennes
quels pays irons-nous visiter ? Nous retirerons nos tombes de la terre
et nous reviendrons aux anciennes maisons
nous allumerons pour l’éternité notre danse
nous appellerons nos aimés à se relever de la pénombre des tombes
et nous épellerons leurs noms
enfant après enfant »
Racim Al-Madhoun
Sur mon coeur j’ai marché
« Sur mon coeur j’ai marché comme si mon coeur
était route ou trottoir ou vent.
Le coeur a dit : je suis las de m’identifier
aux choses. L’espace s’est brisé.
Je suis las de ta question : où irons-nous
alors qu’il n’y a là-bas ni terre ni ciel…?
Tant que tu m’obéis…donne-moi un ordre quelconque,
guide-moi, que j’accomplisse ta volonté.
Je lui répondis : je t’ai oublié dès notre départ,
tu es mon prétexte et je suis l’appel.
Révolte-toi autant que pourras contre moi et
cours
Car il n’y a derrière nous que l’arrière ! »
Si j’étais chasseur
« Si j’étais chasseur,
je laisserais à la gazelle
une première chance
et une deuxième
et une troisième
et une dixième,
pour qu’elle s’endorme…
et je me contenterais de ma part d’elle :
la paix intérieure sous son sommeil.
J’ai pouvoir mais je gracie
et me purifie,
telle l’eau de la source à proximité du gîte.
Si j’étais chasseur
je fraterniserais avec la gazelle…
« N’aie pas peur du fusil,
ma soeur espiègle »,
et nous écouterons, à l’abri,
les hurlements du loup dans un pré lointain ! »
Mahmoud Darwich/ » La trace du papillon. »
Petit tour d’Europe pour cloturer 2010:
Course à l’accouchement en Espagne, avant la fin du « chèque-bébé » samedi.
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/top-news/20101230.AFP8311/course-a-l-accouchement-en-espagne-avant-la-fin-du-cheque-bebe-samedi.html
Les prix des carburants toujours plus haut à la pompe.
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/top-news/20101230.AFP8324/les-prix-des-carburants-toujours-plus-haut-a-la-pompe.html
End Game: The Euro As a Concept Is Finished
http://www.zerohedge.com/article/end-game-euro-concept-finished
Proposition pour sortir de la nasse dans laquelle est enfermée l’Europe.
PROJET DE REFERENDUM D’INITIATIVE POPULAIRE
L’EMPLOI ET L’INSTAURATION D’UN PROTECTIONNISME
COMMERCIAL EUROPEEN
Les normes sociales et environnementales y étant radicalement différentes, la libre concurrence entre les entreprises et les salariés, européens d’une part, chinois d’autre part, a provoqué d’énormes dégâts dans l’Union Européenne :22 millions de chômeurs, désindustrialisation , développement du travail précaire, apparition de travailleurs pauvres, stagnation des salaires et du pouvoir d’achat, creusement des inégalités de revenus.
Dans le même temps,la Chine a préféré accumuler 2.700 milliards de dollars de réserves monétaires,plutôt que de développer sa demande intérieure . Ces réserves lui permettent en effet ,dans une perspective à long terme, de prendre le contrôle de ressources énergétiques, minières et agricoles extérieures nécessaires à son développement et de racheter des entreprises étrangères dont les réseaux commerciaux,les marques et les technologies lui assureront, dans le monde entier, les débouchés nécessaires à sa capacité de production et d’exportation (voir le récent rachat de Volvo) .Cette accumulation monétaire représente donc un danger majeur pour l’indépendance économique des autres pays et entraîne une abondance mondiale de liquidités, facilitant les excès d’endettements publics et privés dans les autres pays.
Atteinte majeure à la dignité, à l’égalité des chances et à la liberté, le chômage est la première cause d’exclusion sociale, de pauvreté et de désespérance, en particulier pour les plus jeunes, les seniors et les chômeurs de longue durée.
Outre les drames humains qu’il provoque, le chômage se traduit par la perte d’une partie du potentiel de production de richesses, un « gâchis économique ».
Le premier devoir économique et social des pouvoirs publics est donc de créer les conditions du plein emploi et de l’amélioration du niveau de vie de tous les citoyens.
Pour :
-Trancher le débat sur l’instauration d’un protectionnisme commercial européen «raisonnable et raisonné », prôné par Maurice Allais (Prix Nobel d’Economie), préconisé par un nombre croissant d’économistes (y compris libéraux) et par la majorité des responsables politiques français
-Centrer les campagnes présidentielle et législatives de 2012 sur l’emploi (qui conditionne le pouvoir d’achat et le désendettement, c’est-à-dire la sortie de la crise)
-Poursuivre les débats ouverts lors du référendum avorté de 2005
-Couper l’herbe sous les pieds des partisans de l’abandon de l’euro (qui serait catastrophique face à la Chine et aux Etats-Unis)
Je propose d’organiser deux référendum d’initiative populaire, portant sur :
« L’emploi et l’instauration d’un protectionnisme commercial européen »
En France, sur la base de l’article 11 de la Constitution (1/10 des citoyens et 1/5 des parlementaires).
En Europe, sur la base de l’article 11 du Traité de Lisbonne (1 million de ressortissants d’un nombre significatif d’Etats membres).
La question posée pourrait être :
« Etes-vous favorable à la taxation ou au contingentement des importations dans l’Union Européenne de certains produits ou services provenant de pays qui ne respectent pas :
-Les normes sociales fixées par la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (articles 23 à 26), le Pacte International relatif aux Droits Economiques, Sociaux et Culturels de l’ONU (articles 2 à 15)
-Les Conventions Fondamentales de l’OIT (C87, C105, C138, et C182 notamment)
-Des Normes environnementales et sanitaires comparables à celles de l’Union Européenne
Et dont les Balances de paiements courants avec l’Union Européenne sont fortement excédentaires ».
je voterai pour un tel référendum!
Tous les citoyens ? Vous trouvez pas qu’y en a pas mal qui qui ont un niveau de vie déjà un peu trop suffisant ? Non ?
Et puis voter oui avec un prix Nobel d’économie, très peu pour moi ! Ou alors Alphonse Allais, pas Môôrice, qui pousse un peu l’bouchon, ka même…Pourquoi pas Hajek tant qu’on y est ?
Autrement une déclaration de guerre à la Chine, en bonne et due forme ? C’est bon pour l’emploi la guerre, non ?
Très bonne mesure (on peut rappeler qu’il y a une exception culturel à l’OMC, car c’est là que cela peut ce jouer, la culture est-elle plus importante que l’économie?).
Sinon pour l’Euro, entre le tout et rien du débat public, il y a une question que personne ne pose c’est qu’elle valeur devrait avoir l’euro par rapport au dollars pour être profitable aux 27 et c’est la réponse qui fait peur au modèle Allemand prônait par la BCE, car on serait plus proche de 1.1 que de 1.3, or pour une fois il ne serait pas idiot de sortir la planche à billet pour avoir une cotation cohérente (à 22) et solder une partie des dettes, tout en relançant notre production, après il faut expliquer aux peuples:,la priorité est-ce le pétrole et la consommation ou le chômage et maintenir un restant des services publics?
Vigneron a raison!
Je crains que la crise nous conduise à la guerre commerciale, et à la guerre tout court,
par petites touches comme celle proposée ici, pourtant partant des meilleures intentions.
A moins de travailler sérieusement à en finir avec la dictature du capital.
Voir les arguments contre le libre-échangisme et le protectionnisme détaillés ici:
http://hussonet.free.fr/protec9.pdf
@jean Luc
je disais simplement que ces oligarques ploutocrates n’ont pas grand chose a craindre qui ressemble à 1789 tant que les paillettes futiles du système brilleront pour le plus grand nombre.
peut etre qu’un jour, elles aussi se tariront, et là….
« Le pire est à craindre, car on continue de résolument tourner le dos à la réalité. A ne vouloir prendre en compte la dette que lorsqu’elle est publique, contre toute vraisemblance. »
Quelle réalité ? Quelle vraisemblance ? Pourquoi s’obstiner à ne raisonner qu’en « honnête homme », alors que le « pire » que vous envisagez est très certainement le « meilleur » souhaité par ploutocrates et oligarques : des États défaits, réduits à leur squelette, incapables d’assumer leurs tâches régaliennes et de service public, avec la cohortes de baisses de salaires « compétitives », de suppression des aides sociales et de tous les filets de sécurité qui pourraient assurer un semblant de reprise en Europe.
Oligarques et ploutocrates s’en foutent, tant qu’ils peuvent continuer à « se faire du gras » sur le dos de peuples encore plus mal lotis… Et après nous – ploutos et oligs – le déluge !
@ Alexandria
« Oligarques et ploutocrates s’en foutent, tant qu’ils peuvent continuer à « se faire du gras » sur le dos de peuples encore plus mal lotis »
Vous croyez vraiment que la date de 1789 ça ne leur dit pas quelque chose?
Vous croyez vraiment que, comme Marie-Antoinette, ils parlent entre eux de brioche à propos du peuple?
@Pablo
vous croyez vraiment que 1789, ça veut dire quelquechose à tout ces gents abrutis de pubs, de télé realité et de peur du chomage, du vilain terroriste barbu et d’epidémie H1N1?
@ Bernard
Je parle des « oligarques et ploutocrates » moi…
@ bernard,
Vous faites dire à Pablo exactement l’inverse de ses mots. Relisez-le.
Pablo, reprenant des mots d’Alexandria, parle des « oligarques et ploutocrates », et vous le reprenez sur « ces gents abrutis de pubs, de télé-réalité et de peur du chômage ». Est-ce votre définition de l’oligarque-ploutocrate ?
Moi je vous parie qu’ils parlent depuis pas mal de temps des forces de police et de l’armée. On ne les prendra pas par surprise comme en 1789.
@ bernard ,
Compris.
Mais, dites-moi, en plus d’un traducteur de pensée, faudra-t-il un GPS pour vous suivre ? 😉
» Ah ! ça ira » pour cette fois.
@ Moi,
De toutes façons, les ploutocrates sont déjà » à la Lanterne » !
@François Leclerc
Que pensez vous de les affirmations de Jacques Attalli :
« Ces soi-disant gouvernants sont ainsi prêts à prendre tous les risques d’inflation, convaincus qu’elle ne se déclenchera pas, refusant de voir qu’elle est déjà là, dans les prix des biens de base que sont les logements et les produits alimentaires. »
http://www.slate.fr/story/32107/jacques-attali-les-financiers-ont-raison-de-ne-pas-se-gener
« Puis d’une hausse des prix des matières premières, forme moderne de l’inflation provoquée par la création monétaire. »
http://www.slate.fr/story/29185/jacques-attali-zombification-systeme-financier
Je comprends parfaitement que la spéculation sur les matières premières en augmente le prix (pour ceux qui en ont réellement besoin), mais comment fait on pour avoir de l’inflation si le pouvoir d’achat global baisse.
Dans le long terme, l’inflation ne peut pas tenir ….faute d’acheteur, non?
Concernant les solutions, nous la connaissons toute, y compris nos gouvernants : augmentation générale des salaires, taxation de la rente, séparation banque dépôt/banque d’affaire.
Ils finiront bien par y arriver au final, puisque c’est la seule solution!
La seule solution ? La seule solution raisonnable . Vous oubliez toutes les autres.
D’une manière générale, on parle d’inflation souvent à tort et à travers. Sans savoir de quoi il s’agit : de celles des prix – telle que calculée suivant une méthode ou bien une autre – en excluant ou non celle des matières premières et des produits alimentaires, considérée comme plus volatiles et donc trompeuses pour effectuer des comparaisons. Ou bien encore de celle des actifs, des valeurs financières, dont il résulte des bulles.
Il y a par ailleurs presque autant de définitions de l’inflation que d’économistes qui se sont penchés sur la question. Car l’inflation, c’est d’abord la baisse de la valeur de la monnaie, la hausse des prix n’en étant que la conséquence, si l’on met à part leurs variations sectorielles. Tout, en dehors de ce principe général, est sujet à débat, tant ses causes que ses remèdes.
Voir à ce propos Wikipédia.
Ce monstre de l’inflation est par ailleurs bien commode et rend de nombreux services, permettant de justifier en son nom des politiques économiques et financières qui deviennent alors inattaquables.
Quant aux explications de Jacques Attali, dont le propos général est dans l’article que vous signalez selon moi incontestable, elles prêtent à mon sens à discussion. Je ne suis en effet pas convaincu que la bulle immobilière dont il fait état, pas plus d’ailleurs que la hausse des matières premières, procèdent de l’inflation, « provoquée par la création monétaire » précise-t-il.
Depuis quelques semaines les prix montent en France, je trouve (au moins dans l’alimentaire). On le voit bien si on fait ses courses (le poulet fermier, l’ail, le soja, la farine complète, par exemple, ont augmenté entre 5 et 15 %). Hier j’ai payé le thé noir de Ceylan BOP 10 % de plus qu’il y a 15 jours et 30 % de plus qu’il y a un an.
« Il y a par ailleurs presque autant de définitions de l’inflation que d’économistes qui se sont penchés sur la question. Car l’inflation, c’est d’abord la baisse de la valeur de la monnaie » : c’était « exactement » ça au temps de l’étalon or. Maintenant qu’il n’est plus, les monnaies ne peuvent plus baisser (par rapport à l’étalon), seulement baisser ou monter les unes par rapport aux autres au gré des marchés. Faute de procédure, elles n’ont plus de « valeur intrinsèque », à tout le moins plus de définition : la monnaie est devenue… ce qui est la monnaie ! Il ne faut donc pas s’étonner que les économistes n’arrivent pas à se mettre d’accord sur une définition de l’inflation.
Belgique:
Indexation de 2,48 % des salaires prévue au 1er janvier 2011
Le secrétariat social sdwork prévoit une indexation des salaires en CP 218 de 2,48% au 1er janvier 2011. Le pourcentage définitif sera connu fin décembre 2010. C’est grâce à la ténacité des organisations syndicales que nous bénéficions toujours en Belgique d’un système d’indexation automatique des salaires.
Nous devons régulièrement faire face aux attaques patronales qui visent à remettre celle-ci en question. En CP 218 (CPNAE), celle-ci est annuelle au1er janvier de chaque année mais chaque commission paritaire a son propre système d’indexation. Dans les nouvelles commissions paritaires récemment créées comme la 336 concernant les employés d’une partie des professions libérales (bureaux d’architectes, bureaux d’avocats…), nous comptons sur les prochaines négociations sectorielles pour obtenir également un système d’indexation automatique.
http://www.cne-gnc.be/index.php?m=148&n=663
Il faut s’attendre à voir les organisations comme le FMI, l’OCDE revenir à la charge contre l’indexation automatique des salaires en Belgique…cela fait 20 ans que ces organisations essayent de la faire disparaitre….on a tenu ‘bon’ jusqu’ici!
1°/ Ayant besoin d’un tube de silicone , j’en trouve un dans ma caisse à outils , mais il date de 2000 : prix sur l’étiquette 5Fr , et 0,76 € . Le tube étant sec , je vais en grande surface de bricolage : 5,10 €
2°/ Le kilo d ‘ haricot vert le même jour , même produit , même emballage , même provenance : 4,99 € chez l’un , 2,99€ chez l’autre
3°/ Une heure de mécano non spécialisé chez un de nos constructeurs nationaux : 70 € soit 460 F) ( 92 € spécialisé en électronique soit 603 F) ; En étant large en 50 heures il se paye lui et ses charges et le reste ???
etc pour l’inventaire de l’inflation et du n’importe quoi au niveau des prix , mais au niveau du réel et du porte monnaie pouvoir d’achat , on peut se coltiner nos facturettes et faire atterrir les dubitatifs sur ce blog .
Quant à la macro économie et lorsqu’on se promène près d’une écluse , des niveaux différents ne sont pas un problème , le régulateur est là , il peut travailler car c’est canalisé quasi hermétiquement , les règles du jeu sont claires et les ascenseurs fonctionnent .
Mais évidemment lorsqu’on laisse des tsunamis se propager à gogo entre des masses économiques issues de règles de production , de règles sociales , de règles comptables , de monnaies complètement hétérogènes , et que l’on souhaite benoîtement des éclusiers régulateurs pour ce bourbier , l’échéancier du XXI° siècle complet ne sera certes pas suffisant , à moins que pour répondre à Augias , un nouvel Hercule soit né ce 25 décembre . Mais il s’agit encore d’une longue histoire de fleuves …
@ Dag
« Le kilo d‘haricot vert le même jour […] 4,99 € chez l’un , 2,99€ chez l’autre ».
Purée, vous achetez où vos haricots verts? À Paris, dans un Lidl, le kg d’haricots verts congelés (donc de bien meilleure qualité que ceux qu’on trouve sur les marchés ou dans la grande distribution – vieux d’au moins 1 semaine) est à 1€30.
@pablo75: ouaip, Lidl quoi. Ils vendent la moins bonne qualité possible et ont les salaires les plus bas. Ici sur ce site du Cora, c’est 2,89€. Ils disent même pas la quantité ces arnaqueurs, mais ça a l’air d’un paquet de 750g.
@ Moi
Sur la qualité, c’est faux. Elle est souvent excellente (légumes congelés, vins, miel, céréales, fromages, etc, etc). Et maintenant ils se sont mis au bio (fruits, légumes, oeufs). Il ne faut pas oublier que c’est des Allemands, et ça se voit (je ne parle que de ce que je connais, les magasins parisiens; peut-être ailleurs ce n’est pas la même chose).
Sur les salaires tous les hard discount sont pareils, pour ne pas dire toute la grande distribution – dont la qualité et les prix (sans parler des arnaques) sont régulièrement dénoncés par Que Choisir (que je lis depuis longtemps).
Eh oui, la croissance, la croissance, la croissance.
Or, aucune croissance, même « chinoise », n’est suffisante pour « couvrir », la croissance exponentielle de la dette.
Pourquoi passe-t-on son temps à blablater et taire cette donnée élémentaire?
Il s’agit de la logique interne de la monnaie capitaliste telle qu’elle est. Elle ne s’échange que s’il y a l’intérêt monétaire.
Alors, vogue la galère, cela finira dans une guerre civile.
ou encore un peu de fashisme?
tout à fait : la dette s’apprécie d’un point de vue mathématique, et l’on constate froidement que si on supprimait la moitié des fonctionnaires, sans touché aux aides sociales de bases et constructions de logements (les 2 choses essentielles pour les plus demunis), non seulement la dette serait stoppée en quelque années, et par ailleurs, en ciblant bien les emplois en question, chacun sait que çà ne poserait aucun soucis d’un point de vue fonctionnel : supprimer la moitié des fonctionnaires, cette moitié dont il est évident qu’elle ne sert à rien, peu apparaître une solution facile, et populiste quelquefois, pour autant, ce n’est pas une raison pour qu’elle soit fausse, en l’espèce c’est une vraie raison d’espérer.
Ajouter à cela de vrais impôts sur les hauts salaires et revenus des capitaux, et il resterait assez de marge de manœuvre pour l’essentiel (v.notamment Mr Attali sur ce point), à savoir la formation professionnelle. Si ces solutions ne sont pas prises, j’ai aussi le sentiment que l’on ira un jour vers une guerre civile.
@ Pascal b-eisenstein
Une fois que vous avez mis 2,5 millions de fonctionnaires au chômage, 2 petites questions insignifiantes subsistent :
– avec quel argent vous les indemnisez ? 2,5 millions de chômeurs, ça ne se paye pas avec des cacahuètes…
– comment organisez vous le retour à l’emploi dans le privé de 2,5 millions de chômeurs ?
A moins bon sûr que l’on puisse les considérer comme quantités négligeables et les laisser mourir de faim.
Dans le cas contraire, je ne vois pas exactement comment votre solution simpliste répond à un problème qui ne l’est pas.
@ Julien Alexandre
Si vous me permettez un complément à votre réponse que je partage à 100 %, j’ajouterai une troisième question : où on tape?
Tout le monde souhaite des écoles, des infrastructures, des hôpitaux, des magistrats, des pompiers, des policiers…………. Alors il convient de préciser où on tape?
Les mêmes qui rechignent devant l’impôt, s’indignent lorsqu’un hôpital de proximité ferme, ou bien lorsqu’il y a un regroupement de classes dans l’école du coin…..
oui !essayons d’être dans le concret …puisque nous n’en sommes pas encore à » rêve générale » :
« Qui sait un jour viendra couleur d’o…. » …pardon, je m’égare !
Donc, parlons clair !
Société d’état, privatisée fin des années 90 ….que faire, après s’être débarrassé des contractuels et des contrats des filiales privées, réabsorbées en cours de route …
Restent les fonctionnaires … »on » leur demande de partir dans la fonction publique, n’importe laquelle [ un technicien supérieur s’est vu proposer un poste de gardien de cimetière : étant d’un tempérament actif, et guère méditatif, cela lui a cassé le moral ]…problème : la fonction publique ne souhaite pas absorber quiconque – même s’il est des lieux, hors bureaux (maintenant, cela a empiré : voir la fabuleuse réussite du pôle emploi )
où les postes ne sont plus pourvus depuis belle lurette, pour faire des économies – personnel épuisé, en surchauffe constante / hôpitaux, par ex.- que fait-on des gens …on les ballade …ils craquent . Cela fait parti des profits et pertes, chers aux capitalistes acharnés, qui, eux-même, se protègent, se couvrent, se parachutent dorés, s’assurent, se ceinturent de sécurité (on ne nommera pas, par un reste de « charité », des fils de sinistres, se retrouvant, sans compétence à des postes en nécessitant un tantinet …de quoi avoir peur pour la suite !)
…quand seul l’appât du gain mène le monde, le pire est à craindre, en effet.
Quand on a compris, grâce à ce blog, en grande partie, qu’il n’y aura pas de travail pour tout le monde …est-ce le moment de mettre les personnes au chômage (public ou privé, d’ailleurs) ?
N’est-ce pas plutôt le moment de réduire le temps de travail, afin que chacun ait de quoi subvenir à ses besoins essentiels, et de faire acte de citoyenneté grâce au temps libre dégagé .
Il n’y a vraiment aucune chance d’y arriver en supprimant les postes de fonctionnaires.
Tout au plus serait-il possible de réduire la dette publique, mais il est absolument certain, sur le mode des vases communicants, que les dettes et les faillites privées augmenteront alors énormément.
En effet, la réduction des postes salariés que le privé ne comblera pas pour autant réduira la demande solvable au point de rendre « insolvables » les entreprises. Incapables dès lors de rembourser leurs emprunts, il est évident que les banques seront rapidement confrontées à de graves insolvabilités à leur tour.
Parce que, austérité publique ou relance, quelle que soit la voie choisie, la mécanique à l’oeuvre est exprimée par une fonction mathématique, celle des intérêts et des intérêts des intérêts, autrement dit, l’intérêt du capital s’ajoutant tous les ans au capital, et nous aurons un doublement de dette tous sept ou dix ans quoi que nous fassions.
En tout cas, tant que nous conserverons une monnaie qui ne circule qu’en obtenant toujours l’intérêt monétaire net.
Il n’y a aucune solution possible qui veut toujours et encore occulter cette donnée massive.
Au fond, si les in,solvabilités prochaines amènent des restructurations des dettes sur un large front, nous aurons à affronter la « mauvaise » humeur » des créanciers, à savoir de tous les épargnants qui se retrouveront avec une réduction substantielle de leurs avoirs bancaires dans l’exacte proportion de la restructuration engagée. Cela se traduira aussi par des dépréciations plus ou moins massives des actifs financiers.
Quelle serait la seule « parade » face à un tel risque? Toujours et encore la fuite dans la liquidité.
Or, cette fuite dans la liquidité aura pour effet de réduire encore davantage la circulation de la monnaie qui cesse d’être disponible pour les prêts dans ce cas, et une déflation assez violente risque de survenir.
Sauf à réformer l’émission même de la monnaie centrale, sous forme de signes monétaires marqués par le temps (les SMT), il n’y a aucune possibilité de rétablir la situation.
Dans les maillons faibles, vous oubliez la France.
Quant à la Belgique, je l’ai dit, je répète. Le problème est exclusivement politique.
La dette de près de 100% du PIB est complètement sous contrôle.
Je n’ai pas le montant global qui se trouve sur les comptes, mais il n’a jamais été aussi important.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Dette_publique
Rien que sur les comptes « épargne » : 200 milliards d’€ soit +/- 55% du PIB.
Retour sur 2010…
http://www.youtube.com/watch?v=koa1B1ls2hg&feature=related
…Merci dessy pour tout votre travail…Vous êtes le procureur général du blog…Aussi permettez moi une analogie facile …. Et moins documentée que la votre…Mais qui a en revanche marquée de nombreux esprits….
http://www.youtube.com/watch?v=eZKJuya4rMk
« Ne sommes-nous pas entrés dans une phase de hausse des taux obligataires, tant en raison du risque grandissant dont la dette publique est assortie que de l’accroissement du volume de sa demande ? »
1. Il n’y a aucun risque de faillite des US, UK, japan, Canada, Australie.
« Not all sovereigns are the same. The US, UK, Japan and Canada are examples of what I call “true sovereigns”. For these countries there is zero default risk. Investors should not worry about credit fundamentals, as they will always receive their coupons and original investment on redemption. »
« By contrast, there is sovereign default risk in eurozone bonds. The countries that adopted the single currency immediately relinquished some policy sovereignty. But that only became crystal clear this year when Greece faced a liquidity crisis. This was caused by the market’s loss of confidence in the Hellenic Republic’s ability to pay bondholders as large redemptions approached. »
« The sovereign crisis for the eurozone is not over and markets are likely to require a greater risk premium for some of the weaker members if economic conditions become more challenging. Moreover, there is a significant deflation risk in some of these countries as austerity measures start to bite. Without the policy options available to the true sovereigns, there will always be risk of default »
‘True sovereigns’ immune from eurozone contagion
2. S’il y a accroissement de la demande pour la dette publique, les taux baissent.
3. Le résultat du QE aux US a eu l’effet inverse de celui recherché (la baisse des taux).
Les taux montent parce que la Fed cible la quantité au lieu du prix.
Quand le prix d’une obligation baisse, son taux monte mécaniquement.
« The Fed is buying « scale down » and in effect, causing the selloff. They’re doing this because they’re fixated on quantity ($600 bln) as opposed to price (interest rate). I remember when I was a floor trader. I had clients in the oil business–big firms–who would sometimes want to protect a certain price. They’d give me an order that would be, « Buy 100 (crude), ‘worst.’ » That meant buy it up…aggressively.
When Japan used to actively intervene in FX markets, they wouldn’t scale down their dollar buying (or sell yen scale up), they’d buy dollars aggressively to put the USD/JPY exchange rate to a certain level. The Fed is not doing this. By signaling to the market that they will buy scale down, they are actually creating this selloff as nervous longs look to sell before the largest buyer lowers its bid again and as speculative shorts compete for a better price. »
Is the Fed’s QE2 Leading Bond Prices Down?
1. Je n’ai pas évoqué le risque spécifique de faillite des pays dont vous donnez la liste, mais celui d’un krach obligataire, ce qui n’est pas la même chose.
2. La baisse des taux résultant d’un accroissement de la demande peut être contrariée par d’autres facteurs. Le monde financier serait facile à expliquer si le prix des actifs résultait de la loi de l’offre et de la demande…
3. Précisément, les taux obligataires américains montent contrairement à l’objectif recherché par la Fed, comme vous le rappelez. J’ai déjà du en parler au moins trois ou quatre fois dans de précédentes chroniques.
Puis-je vous suggérer, pour la bonne compréhension par tous des discussions, de cesser de pratiquer le copier-coller en anglais et de formuler vos raisonnements, quitte bien entendu à vous appuyez sur les références que vous souhaitez ?
Merci monsieur Leclerc à propos des « copier-coller en anglais » qui sont effectivement désagréables.
Pour votre information M. Leclerc, J.Ackermann est toujours Président de l’Institut de Finance Internationale (F.Oudéa n’a fait que rejoindre le board) et M. Oudéa ne parlait qu’en sa qualité de PDG de la SocGen.
L’IIF ne s’occupe pas de réglementation nationale, comme par exemple la loi Dodd-Frank aux Etats-Unis, puisque nous ne faisons pas de lobbying actif (nous en avions déjà discuté mais je crois me rappeler que vous considériez le fait de publier des analyses comme du lobbying également). L’IIF est donc resté silencieux sur les stress-test européens et le restera très probablement.
Dont acte : Frédéric Oudéa a pris non pas la présidence de l’IIF, mais la tête de son Comité de pilotage sur les capitaux réglementaires (SCRC), en charge des questions de réglementation sur la liquidité et les fonds propres. La structure qui intervient notamment auprès du Comité de Bâle et du Financial Stability Fund à propos des mesures réglementaires spécifiques qui pourraient être adoptées pour les établissements Too Big To Fail.
Au nom de qui parle-t-il, quand il accorde une interview, n’est pour autant pas clair. Le 10 novembre dernier, il s’exprimait dans le journal Les Echos à propos de Bâle III, son domaine au sein de l’IIF, et l’on peut supposer de manière donc autorisée. Puis, le 28 décembre, il traitait des stress test européens sur l’antenne de la chaîne CNBC, et là ce ne serait plus le cas. On s’y perd un peu.
Les membres du board ne s’expriment d’habitude au nom de l’IIF que dans des circonstances exceptionnelles (conférences de presse lors de nos meeting annuels, ou publication d’une étude). Le reste du temps, ils s’expriment je pense en leur qualité de directeur d’un établissement bancaire, ou à titre personnel. Si F.Oudéa parlait de Bâle III lors d’une interview, cela ne signifie donc pas forcément qu’il le faisait au nom de l’IIF comme vous le supposiez. Il participe en effet à plusieurs « groupes d’études » similaires au SCRC. Sans compter les études plubliées par la SocGen sur le sujet.
Je vous accorde que la différence n’est pas très claire, mais c’est souvent le cas chez ceux qui occupent plusieurs responsabilités à la fois. Dans le cas des stress tests européens, je peux vous assurer cependant qu’il ne s’agit pas d’une position prise officiellement par l’IIF. Mais ce n’est pas mon secteur et il pourrait s’agir d’une étude en préparation, ce dont je doute fortement pour la raison indiquée plus haut.
Faire des prévisions a toujours un coté ludique. Mes prévisions 2011:
1) Préservation de l’euro. La masse des économies de l’Eurosystème + une volonté politique (même contrainte par les évènements) leurs donnent la capacité de ne pas renoncer à la monnaie unique, quitte à ce que certains membres quittent temporairement le club. D’autant que point 2):
2) Montée en puissance des difficultés financières des Etats-Unis et de la GB, jusqu’ici épargnés par les opérateurs de salle. Si les marchés jouent les cours des T-bond à la baisse l’attention se détournera de la Belle Europe pour se focaliser sur le financement de nos colonies au-delà de l’Atlantique. Soit une spectaculaire aggravation de la crise financière aux EU et en GB alors que le continent ouest eurasiatique stabilise ses problèmes, sans les résoudre.
3) Remontée généralisée des taux obligataires, avec une compétition pour les ressources (déjà bien visible dans le système bancaire français).
4) Apparition d’un nouveau type de risque aux Etats-Unis, de nature politique cette-fois-ci (radicalisation de certaines parties des communautés qui constituent ce pays, le Tea Party for instance, ou un retour au pouvoir des néocons sous une forme plus dure encore).
5) Accroissement des tensions étasuno-chinoises.
6) Stagflation et hausse des prélèvements obligatoires.
Enfin,
7) Un bel été 2011 et les prix des glaces en baisse sur les plages.
La chancelière allemande Angela Merkel.
L’Allemagne a besoin de l’Europe et de l’euro, «fondement de notre prospérité», a déclaré la chancelière Angela Merkel lors de ses voeux pour 2011, alors que les Allemands semblent douter de cette monnaie.
«L’Europe se trouve ces mois-ci au milieu d’une épreuve cruciale. Nous devons renforcer l’euro. Il ne s’agit pas seulement de notre argent. L’euro est bien plus qu’une devise», a déclaré Mme Merkel dans son message télévisé dont la chancellerie a diffusé le texte à l’avance.
«Nous Européens, nous sommes unis pour notre plus grand bien. L’Europe unie est la garante de notre paix et de notre liberté. L’euro est la base de notre prospérité», explique la chancelière.
Fin de la citation de Merkel, la fille de pasteur, qui fait son devoir :
J’avais jamais remarqué que prospérité était un anagramme parfait de propriétés…
Échelle mobile du temps de travail.
Échelle mobile des salaires.
Il m’est (ma)lheureusement d’aller au delà.
Les vœux de Stéphane Hessel pour 2011 .
http://www.dailymotion.com/video/xgcbml_les-vyux-de-stephane-hessel-pour-2011-sur-mediapart_news#from=embed
Merci.
Voici une bien belle parole qui résonne autant à l’esprit de l’homme qu’à son cœur : elle est limpide et généreuse et fraternelle. Elle tire vers le haut sans chercher des hauteurs impossibles pour le commun des mortels. La recherche d’un idéal, vers un espace plus large, n’est évidemment pas à exclure – au contraire – plus d’air quant on se sent opprimé !
Résistance toujours. Et la Liberté, bien sûr, comme principe fondamental.
Selon sa situation, peut donner ou redonner du courage à tous ceux et celles qui ne savent plus comment se sortir du grand bourbier dans lequel l’histoire tragique l’a mis. Sa propre histoire mais aussi celle des autres. On peut se sentir très seul voire impuissant face à l’immense tâche qu’il nous faut accomplir, c’est un fait. Donc du courage et des actes sincères sans se tourner autour du nombril. Il faut aussi regarder les choses au plus près de soi, à ses côtés, et ne pas avoir peur du regard introspectif comme une descente en profondeur. Le silence peut être une clef.
Stéphane Hessel est un grand monsieur.
Bonsoir RIBES GILBERT
Ne tirez pas à boulets rouges sur la CHINE, celle-ci fabrique ce qu’on lui demande (il n’y pas qu’elle), que ce soit pour des questions de prix de revient ou tout simplement de politique intérieur. Qui faut-il punir?
Des entreprises appartenant à la grande distribution, aux grands groupes industriels qui ont des filiales sur place et qui sont trop heureuses d’avoir des esclaves comme salariés ou la CHINE. Des états qui organisent la pénurie d’emploi pour que les salaires n’augmentent pas au bénéfice des entreprises et pour mieux tenir la population par l’endètement et la précarité ou la CHINE.
Nos pauvres( vous ou moi demain?)consomment des produits fabriqués par des esclaves parcequ’ils n’ont pas les moyens de faire autrement.
Seuls nos politiques sont responsables.
Au nom de quoi les riches chinois devraient faire exeption en partageant et au nom de quoi leurs hommes politiques devraient donner un exemple que les notres sont incapables de donner dans le pays des droits de l’homme. La FRANCE bat le record en EUROPE des millionaires en €.
Faites une pétition pour enfin commencer à faire l’EUROPE, exigeons la nationalisation de tout le secteur bancaire européen, la création d’une forte armée commune et d’une diplomatie commune qui ne parle que d’une seule voix au reste du monde. Nous aurons enfin atteint le but de créer LE PEUPLE EUROPEEN au lieu de la tour de Babel des peuples d’Europe.
@ Marc RIVA.
Je ne critique pas la préférence des dirigeants chinois(épargner dans une perspective à long terme vs développer la demande intérieure chinoise).
Je critique l’absence de réactions des dirigeants politiques européens(plus généralement des pays développés) face aux ravages économiques et sociaux provoqués dans l’UE par une libre concurrence non régulée et face aux dangers à long terme crées par l’accumulation des réserves chinoises.
Je suis donc tout à fait d’accord avec vous pour souligner la seule, pleine et entière responsabilité des dirigeants politiques occidentaux dans la crise économique et sociale qui frappe les pays occidentaux.
Si du point de vue des pays occidentaux la stratégie chinoise est regrettable,du point de vue chinois elle est tout à fait défendable,et les dirigeants chinois font preuve d’une grande maîtrise dans la conduite de cette stratégie.
Je ne veux « punir » personne,ni les chinois(pauvres ou riches),ni les européens(même riches).
Ce que je propose obligerait la Chine à développer plus vite sa demande intérieure,l’emploi et le pouvoir d’achat des centaines de millions de chinois qui ne bénéficient pas encore de l’extraordinaire croissance chinoise et à freiner radicalement son accumulation de réserves monétaires.
Quant aux européens,ce que je propose conduirait à développer l’emploi,qui conditionne le pouvoir d’achat et le désendettement (c’est-à-dire la sortie de crise). Pour les firmes transnationales et pour les financiers,ce que je propose conduirait à certains doublons d’investissements et à un moindre profit. Ce serait le prix à payer pour remédier à la situation sociale actuelle : sous-emploi persistant et pouvoir d’achat en berne pour des millions de personnes.
Quant « à faire l’Europe », ma proposition vise à la faire réagir pour sortir de la nasse dans laquelle elle est enfermée(chômage massif,surendettement,etc..) et pour éviter l’ éclatement qui la menace(dont le retour aux monnaies nationales).
On ne leur fait pas.
On ne LA leur fait pas.(petite coquille)
Plus sérieusement, il vont se faire voir où, ces ‘marchés’?
Porter le baril à 200 dollars?
Le quintal de blé rendu inabordable?
Et toutes ces liquidités, et tous ces leviers à liquidités, où vont-elles se porter?
Ne sommes-nous pas face à une crise de surplus de liquidités, et elles ne savent plus où donner de la pente?
merci M. Leclerc pour ce suivi méthodique et didactique.
…Le progrès de la patate chaude…Infos sur la radio du peuple des années futur…mais très proche…
http://www.youtube.com/watch?v=0rx8hUiibiY&feature=related
A Julien Alexandre : Je n’ai jamais souhaité laissé mourir de faim les fonctionnaires, pourquoi etes-vous ironique avec moi ? bien entendu que des mesures d’accompagnement s’imposent, bien entendu qu’elles seront chères à court-terme, et qu’elles vont sûrement creuser un peu plus le deficit pendant un laps de temps : l’essentiel est de trouver des solutions les moins douloureuses possibles (des pas douloureuses du tout , je vous dis de suite, y’en a pas….) et les plus efficaces.
Votre procès d’intention me reste quand même un peu en travers de la gorge, mais au fond, c’est surtout d’autres lecteurs qui connaissent mal ce blog et qui pourrait croire qu’on y défend finalement une certaine gauche aisée : et franchement çà craint. d’autant plus que mon principal objectif, dans cette lutte contre les déficits, n’est pas d’être contre tel ou tel, mais de veiller à ce que les plus faibles, ceux qui souffrent le plus, ne soient pas impactés par ces mesures de rigueur : un minimum d’aide financière, alimentaire et logement.
De même que certaines activités financières spéculatives pures doivent être regulées ou interdites, ce qui aurait pour effet de faire disparaître – à justre titre – certains postes ou certaines sociétés spécialises, je ne demande pas à ce qu’on mette les familles de ces financiers dans la rue : les changements, imperatifs, doivent de faire sans monter les uns contre les autres, sans brutalité ou esprit de revanche ou haine contre même ceux qui ont commis des actes immoraux. Meilleurs voeux pour 2011, d’abord la paix, et son ressort, le respect et l’empatie, je dirais plutôt la gentillesse.
@pascal b-eisenstein
Procès d’intention ? Vous plaisantez je suppose ? Imaginez que vous êtes au pouvoir et que vous mettiez en œuvre votre ‘intention », soit lourder 2 500 000 travailleurs(ses), vous pensez pas qu’il y aurait quelques gorges qui se noueraient dans « le public » ? Et sans doute suffisamment pour que certains, dont je serais, sachent se liguer pour vous la faire rendre, votre gorge. Voire l’orner d’un nœud seyant et coulant ou en faire la destination finale d’une lame biseautée de 7 kgs, lestée de 30 de fonte et tombant de 2m25…
Vigneron, je n’ai pas peur de mourir, d’autant plus que vous n’avez pas le profil d’un violent, çà se voit, çà se sent, vous ne le supporteriez pas, trop dur… Et sur le fond, si vous avez une autre solution, car quand il y aura 2500001 pauvres contre 2500000 fonctionnaires, ouilllle çà va faire mal. Même si Mitterrand disait que le mal que l’on s’imagine est toujours insupportable, et que celui que l’on subit est presque toujours supportable, il va vous falloir beaucoup beaucoup de force de caractère.
Il y a là un débat plus profond que certains ne le croient. J’ai eu jusqu’ici pour habitude, tout comme Julien plus haut, de disqualifier a priori toute attaque contre les fonctionnaires. Je me pose néanmoins la question de savoir pourquoi les gens d’en bas sont si sensibles à cette question et si hostiles aux fonctionnaires. Et il est hors de question pour moi maintenant de rejeter cette hostilité comme le fruit d’une manipulation de la droite. Les fonctionnaires et l’immigration sont des thèmes tabous de la gauche bien-pensante (la gauche aisée dont parle pascal b-eisenstein, c’est-à-dire la social-démocratie, effectivement la pensée dominante du blog) mais qu’il faudra bien réfléchir sous peine de voir la masse des démunis se jeter dans les bras de l’extrême-droite. La démocratie véritable est-elle compatible avec un Etat fort (un gros service public et une part conséquente de la population y travaillant) et le cosmopolitisme (le libre-échange, le non-attachement patriotique, les mouvements de population)? Si oui, dans quelles conditions? (il est clair, qu’actuellement, les conditions s’il y en a, ne sont pas réunies) Si non, il faudra en prendre acte.
@Eisenstein
Jésus Marie Joseph ! Votre imaginaire débridé vous occasionne, je le constate avec mes petits camarades, des cauchemars dignes de la plus haute et terrifiante fantasmagorie.
Cela dit, et pour vous éviter nuitamment des réveils embarrassants (d’appeler au secours votre mère…), si dans vos rêves épouvantables vous vous trouvez être le surnuméraire et le leader charismatique parmi les 25 000 001 pauvres, veillez bien vos arrières, il se pourrait que je sois un des traitres à sa cause qui rétablisse subrepticement l’équilibre des forces, mister Potemkine…
@moi
Un conseil : diversifie tes fréquentations ou tes sources d’information…
Sondage France-info / 20minutes (mars 2009) :
Conclusion ? toujours la même depuis que l’État existe, on aime bien le gendarme, l’infirmière ou le prof, mais moins lui payer un salaire. Ce serait pire pour eux si les toubibs n’étaient pas libéraux, mais fonctionnaires et payés comme il devraient l’être, soit beaucoup moins qu’aujourd’hui. Cherchez l’erreur…
@vigneron: c’est peut-être mes fréquentations, effectivement. Ou alors c’est votre sondage.
Le détail de ce sondage ici.
Si vous avez raison (ce qui est bien possible), il n’y a donc aucun problème dans la relation entre le privé et le public. Nul doute alors que le parti qui se fera le défenseur des fonctionnaires gagnera les élections et que celui qui tapera dessus les perdra.
.
Ah, on change d’avis pour revenir au point de départ…
En dessous c’était donc bien parole en l’air.
Bien bien…
@vigneron: « Si vous avez raison… »
@moi
Tout d’abord vos parenthèses dévoilent merveilleusement vos pré-supposés.
Ensuite, pourquoi mettre en cause la compatibilité entre démocratie et Etat fort? même avec un GRS service public).
N’y a-t-il pas d’énormes secteurs qui doivent être préservés de la marchandisation (santé, eau, enseignement, transports, énergies, …) et rester sous contrôle des peuples via des Etats démocratiques forts? A moins que la main invisible …. hahahah. Ne pensez-vous pas qu’on nous en a assez conté?
Savez-vous ce qui serait le pire, Moi ? Ce serait que que vous ayez toujours raison, ou plutôt que vous soyez sans contradicteur jamais. Car alors nous perdrions une des très rares occasions, et même sans doute l’unique, de nous représenter presque parfaitement l’ébauche de l’infini. Celle de l’inextinguibilité de votre mauvaise foi.
Mais ne vous inquiétez pas, le PS ne vous a pas attendu pour se poser le genre d’interrogations que vous vous posiez en premier lieu, soit de profiter – oh juste un petit peu – du travail de sape du discours de droite « fonctionnaires = dette + déficit + impôts + grève« . Ça fait 10 ans que Vals est dans ce schéma purement électoraliste, et il est pas seul sur cette ligne de départ. Que Moi fasse maintenant un pas de coté vers Vals (et même trois pour Valse), plutôt que vers Méluche, rien de bien passionnant ni de bien surprenant. Venant de vous, ya plus de surprises.
@François (tout court): « Tout d’abord vos parenthèses dévoilent merveilleusement vos pré-supposés. »
Lesquels?
« Ensuite, pourquoi mettre en cause la compatibilité entre démocratie et Etat fort? »
1) Et pourquoi pas?
2) Parce que j’ai vu des Etats forts sans démocratie, jamais aucun Etat fort avec démocratie.
« N’y a-t-il pas d’énormes secteurs qui doivent être préservés de la marchandisation (santé, eau, enseignement, transports, énergies, …) »
Oui. Et donc? Il n’y a d’alternative qu’entre « c’est privé » ou « c’est à l’Etat »? Les terres communes d’avant la révolution industrielle n’appartenaient pas à l’Etat mais à tous les gens qui habitaient le lieu où elles se trouvaient.
« rester sous contrôle des peuples via des Etats démocratiques forts? »
Citez-moi svp ses Etats démocratiques forts où il y a un contrôle des peuples. Qu’on rigole un coup.
@Vals: « Ça fait 10 ans que Vals est dans ce schéma purement électoraliste, »
C’est qu’il ne lit pas vos sondages. Vous ne lui écririez pas une petite lettre pour lui ouvrir les yeux?
@Moi
Ces parenthèses-ci:
– un Etat fort (un gros service public et une part conséquente de la population y travaillant)
– le cosmopolitisme (le libre-échange, le non-attachement patriotique, les mouvements de population)
associées à cette phrase:
C’est effectivement le schéma classique d’une certaine gauche qui a cédé à la poussée populiste de l’extrême droite. Sans compter la pestilence de vos idées sur le cosmopolitisme…
Vous voulez des exemples d’états forts démocratiques, juste pour rigoler? OK: rien que la majorité des états européens avant la dérive du tout au libéralisme étaient en tout cas des états plus soucieux des peuples qu’ils ne le sont aujourd’hui après leur capitulation.
Je sais, vous ricanez de mon passéisme, mais avec vos « terres communes » (d’avant la révolution industrielle, comme vous dites) où allons-nous? Des milices pour chaque quartier, des réseaux sans fil communautaires, des dispensaires et des écoles communautaires???
Laissez tomber, François (tout court), mieux vaudrait essayer de vendre à prix d’or les œuvres complètes de Bakounine à Hortefeu, de l’ambre solaire à un noctambule invétéré ou la dune du Pyla à un marchand de sable. Là, avec Moi, peine perdue.
Dans le livre de Marc Bloch (1) « L’étrange défaite » écrit en 1940 le dernier chapitre fait le portrait de la société française….EPATANT….
On pourra y constater que rien presque n’a changé …non, RIEN, ne change dans les petites habitudes et les combines pour tirer au cul.
Il fut arrêté, torturé, et fusillé quelque part près de Lyon : il n’a jamais parlé.
(1) Historien, écrivain, résistant (mais un vrai lui).
Vous avez raison, Marc Bloch mort pour rien.