Ce texte est un « article presslib’ » (*)
On a financé le spéculateur plutôt que l’entrepreneur. On a laissé sans aucun contrôle les agences de notation et les fonds spéculatifs. On a obligé les entreprises, les banques, les compagnies d’assurance à inscrire leurs actifs dans leurs comptes aux prix du marché qui montent et qui descendent au gré de la spéculation. On a soumis les banques à des règles comptables qui ne fournissent aucune garantie sur la bonne gestion des risques mais qui, en cas de crise, contribuent à aggraver la situation au lieu d’amortir le choc. C’était une folie dont le prix se paie aujourd’hui ! […]
L’idée de la toute-puissance du marché qui ne devait être contrarié par aucune règle, par aucune intervention politique, cette idée de la toute-puissance du marché était une idée folle. L’idée que les marchés ont toujours raison est une idée folle. […]
Et qui pourrait admettre que tant d’opérateurs financiers s’en tirent à bon compte alors que pendant des années ils se sont enrichis en menant tout le système financier dans la situation dont il se trouve aujourd’hui ? Les responsabilités doivent être recherchées et les responsables de ce naufrage doivent être sanctionnés au moins financièrement. L’impunité serait immorale. […]
… ne rien faire, ne rien changer, se contenter de mettre toutes les pertes à la charge du contribuable et faire comme s’il ne s’était rien passé serait également une erreur historique. […]
En ces circonstances exceptionnelles où la nécessité d’agir s’impose à tous, j’appelle l’Europe à réfléchir sur sa capacité à faire face à l’urgence, à repenser ses règles, ses principes, en tirant les leçons de ce qui se passe dans le monde. L’Europe doit se donner les moyens d’agir quand la situation l’exige et non se condamner à subir. […]
Nicolas Sarkozy, Président de la République française, Discours de Toulon, le 25 septembre 2008.
Ce qui m’a rappelé le Discours de Toulon, c’est l’information hier dans un sondage d’opinion de l’agence de presse américaine Bloomberg, que 71 % des répondants pensent que les bonus importants devraient être interdits dans les entreprises qui ont bénéficié de l’aide publique durant la crise, et 17 % pensent que les bonus d’un montant supérieur à 400 000 $ devraient être imposés à 50 %.
Quelles sont les mesures qui ont été prises dans ce domaine-là aux États-Unis ? Le Président Obama a nommé M. Feinberg pour qu’il examine la paie des dirigeants des cent compagnies les plus importantes ayant reçu une aide de l’État. Les bonus ont été réduits à Bank of America, Citigroup, AIG, General Motors et Chrysler ; les trois dernières étaient en faillite et continuaient d’attribuer des bonus avec l’aide généreuse du contribuable américain. L’imposition à 50 % des bonus élevés avait été proposée par deux sénateurs américains, la proposition fut rejetée sans même avoir été soumise à un vote.
Il existe donc aux États-Unis comme en Europe (en France en tout cas), des mesures proposées par des personnalités politiques (parfois dans une position suprême d’autorité dans leur pays) et soutenues par une vaste majorité de la population, qui ne reçoivent même pas un début d’application.
Je me propose de faire la chose suivante dans les jours qui viennent : extraire des différents discours de Mr. Sarkozy (en sus du Discours de Toulon, il y a aussi Colloque « Nouveau monde, nouveau capitalisme » 2009 et Colloque « Nouveau monde, nouveau capitalisme » 2010) appartenant tous à ce que Le Figaro a appelé « une croisade pour en finir avec les ‘spéculateurs’ et tourner la page des ‘dérives du capitalisme financier’ », les propositions radicales qui, si l’on en croit les sondages, bénéficient aujourd’hui d’une approbation d’au moins 80 % de la population française.
Je soumettrai cela à votre lecture dans un prochain billet. Nous en discuterons alors et tenterons de mettre au point à partir de là, un texte court mais percutant. Une possibilité alors, sachant que l’UMP souscrira pour des raisons évidentes à ces mesures, serait de proposer à l’ensemble des autres partis de les mettre également à leur programme (si j’en crois leurs déclarations respectives, il semblerait bien que tous en réalité puissent le faire). D’autres types d’actions sont également envisageables.
(… à suivre)
(*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.
368 réponses à “TRANSFORMER LE CAPITALISME AVEC L’ACCORD DE TOUS”
Plutôt que d’exprimer de la même manière que d’autres avant moi des réserves quant à la viabilité de cette initiative – qui me paraît néanmoins tout à fait pertinente – je vous propose de réfléchir selon l’axe suivant:
En cas de refus de cette proposition, quelles conclusions devrons-nous en tirer et quelles seront les conséquences à envisager?
Tout comme pour bernard, ne mettons pas la charrue avant les bœufs… On pourrait imaginer que, selon le contenu du texte, les politiques nous offrent d’autres alternatives que celles qui ont été proposée au texte de Hulot…
Si ce n’est pas le cas, on ne pourra pas dire que nous aurions essayé les solution soft… Il faudra peut être alors penser au hard…
ça n’est pas » retenez moi ou je fais un malheur ! » , ce serait plutôt : » poussez moi fort ou je ne fais rien ! » ….
Voilà, passer de suite au plan B. On en est à pas à A qu’on pense à B. Faudrait voir à pas oublier Z »… on sait jamais.
Pourquoi cette remarque juan nessy ?
Combien d’entre tous les français possèdent les armes, le courage et la volonté d’aller au casse-pipe face aux forces policières et militaires sur-armées que sarko est prêt a lâcher en cas de débordement ?
Maintenant, dis moi quand et comment, pour ma part, je suis prêt, sauf que pour se retrouver à quatre pelés et trois tondus à se faire casser la tête, est ce que ça en vaut la peine ?
Il faut des solutions adaptées aux couards, si on veut peut être les bouger un peu, c’est ça, sinon, rien…
Bienvenue dans la réalité, juan… Hasta luego…
@Philippe Meoni :
Ma remarque s’adressait à Dissonance dans l’esprit où Vigneron l’a comprise .
(A) d’après sa définition n’était donc pas l’action dans la rue , mais la proposition de Paul Jorion . Je n’imaginais pas que (Z )puisse être l’action violente . J’ai un peu tendance à penser que lorsqu’on rechigne à (A) , on a peu de chance d’être prêt à (Z) .
Pour la réalité ,en vérité je vous le dis ( avec Paul Jorion ) , il y a longtemps qu’elle m’a souhaité la bienvenue toute seule .
Adioucha ! ( c’est de l’auvergnat ) .
Pardon pour la méprise, juan…
Bien à vous
@tous
Vous semblez vous méprendre sur mes intentions vis-à-vis de cette proposition. C’est très clair dans la remarque de juan nessy notamment. Ou pour généraliser – sans doute de manière caricaturale – vous confondez intentions du peuple et intentions du personnel politique.
Plusieurs cas de figure:
– Soit la majorité présidentielle prend le contre-pied du petit timonier (alias Sarkosy) sur le sujet; contrairement à la vision très simpliste qu’on a pu légitimement avoir en début de mandature d’une majorité entièrement dévouée à son « patron », les choses se décantent progressivement et le soutien au président n’est plus aussi massif qu’il a pu être. Quelles conséquences donc si cette majorité renie la parole du président. Cas 1.
– Soit l’opposition prend la posture on-ne-peut-plus classique du clivage partisan, la gauche choisit alors de ne pas adhérer à ces déclarations par principe, par un récusation ad hominem. Cas 2.
– Soit le peuple comprend cet œcuménisme nouvellement apparu comme la n-ième démonstration que majorité et opposition ne se distinguent d’aucune manière, qu’elles se confondent pour défendre leurs propres intérêts plutôt que l’intérêt général – Cas 3.
Je schématise volontairement beaucoup, notamment pour le cas 3 car le peuple est lui-même traversé par les mêmes clivages observables au sein du personnel politique. Ce qui induit par ailleurs une idée tout à fait curieuse qui me paraît néanmoins pertinente, que si le personnel politique ne sait pas – ou plus – identifier l’intérêt général, le peuple qu’on qualifie ainsi comme entité homogène d’une part ne connait pas en réalité cette homogénéité, et par conséquent est d’autre part aussi incapable de distinguer l’intérêt général des intérêts particuliers.
Les cas 1 et 2 font pour leur part un résumé assez schématique des affres de la politique politicienne, celle précisément que juan nessy semble vouloir ignorer à tout prix. Attitude similaire mais un peu plus étrange chez vigneron à mon sens…
En bref, cet proposition à l’objectif on ne peut plus consensuel peut se voir contestée de par sa nature même, le consensus étant à mon sens la chose la moins facile à obtenir, notamment dans un pays qui sort à peine de 30 ans de mystifications politiques de tous ordres.
A titre personnel, je prétends que cette initiative est pertinente et qu’il faut la mettre en œuvre, mais ce n’est pas pour ça que je vais perdre de vue les réalités de la politique du pays. Je suis d’autant plus surpris de voir contester ces réalités alors qu’on a pu me railler par le passé pour n’avoir pas voulu en tenir suffisamment compte…
@Dissonance,
Votre analyse est fine, pertinente et circonspecte. Pourtant vous vous engagez et appuyez Paul Jorion. Là je vous suis.
Lors du référendum du TCE en 2005, il y avait consensus UMP, Modem, PS,… au point que Hollande et Sarkozy ont fait la une ensemble de Paris Match pour le oui. Lorsqu’ils sont bien travaillés par les lobbys financiers, pharmaceutiques, pétroliers,… nos politiques retrouvent le sens de »l’intérêt général » (disent-ils) comme si le pays était attaqué et qu’il fallait fonder un gouvernement d’union national.
Ne rien faire n’aboutit à rien, non plus. c’est une initiative, d’autres doivent naître, en sachant très bien qu’un discours politique c’est du court terme. Peut-être devrions-nous proposer l’entrée en bourse du Blog, là… nous serions visible. Y’a pas de petites idées, mais beaucoup de chemins.
bonjour,
faire peur au marché, c’est : arrêter de remplir vos caddies en gdes surfaces et faites l’effort du petit commerçant, n’achetez plus d’électronique et gardez vos ordis actuels 5 bonnes années ainsi que vos portables, tV et autres gadgets
utopie ? oui, car 90% de la population est accroc au bonheur falsifié du consumérisme, mettez en un autre à la place de sarko et ce sera pareil, ce n’est pas des lois qu’il nous faut, c’est reprendre la base à partir de l’éducation et attendre que les générations de l’ultra-libéralisme qui sont aux commandes meurrent pour que naisse, éventuellement, des générations + responsables (ce qui arrivera par nécessité, l’Etat providence est en train de crever)
à part ça, bravo à Mr jorion, qui a le mérite de proposer des choses, mais à mon sens, c’est avec trop de respect pour les ionstitutions qui nous sucent la moelle depuis 30 bonnes années, il leur faut du concret et du puissant, un truc à la Cantona …
bonne fin d’année à tout le monde et merci encore pour ce blog, parfois un peu trop intello, heureusement que les « patrons » paul et françois se mettent au niveau des lecteurs dans leurs articles, une vulgarisation en or que j’essaie de diffuser au mieux au travers de mon propre blog
Le petit commerçant est hors de prix. Et ce n’est pas parce qu’il le vaut bien.
Sinon, coté CONsumérisme, le portable en face de moi a 8 ans de bons et loyaux services. Mais paramétré au scalpel, bien sûr.
Huneau, dont le nom de jeune fille de votre femme doit être dosse et votre fille doit avoir des tresses.
L’état n’a pas a être une « providence ». Mais une entité qui est censée éviter les dérives de quelques uns face à la majorité qui l’a élu pour la représenter.
Mais le pouvoir au peuple fait « communiste ». Et le libéralisme-freedom s’est servi de leur chute pour exploiter la Démocratie.
Ils l’ont tellement bien fait que ça va leur retomber dessus, d’ailleurs.
Je vous reçois 5/5, bravo.
Education, culture, sobriété, amour et respect de la nature et de ses beautés, simplicité, plus de spirituel et moins de matériel, le coeur d’abord, avancer de concert/ensemble, …..
Stop au néo-libéralisme débridé et destructeur, au néo-conservatisme obscurantiste.
Un truc à la Cantona peut être mais quand on analyse les réactions de l’homme de la rue j’ai des sacrés doutes (rien compris).
cher Olivier
les puissants, les nantis n’en ont rien a faire que vous consommiez, ou pas, PC portables et ecrans plats. L’essentiel, c’est que vous acceptiez de vous lever le matin pour aller bosser et construire leur villa avec piscine, leur BMW X6 et leur servir le petit dejeuner au lit (avec du caviar bien sur).
A court terme, peut-être.
A plus long terme, quand les membres du club du Fouquet’s viendront se plaindre que les manants ne consomment plus assez…
@yvan & olivier huneau
Pas mieux que le camarade yvan 🙂
Si je dois passer de la grande surface au petit commerçant, je dois diviser mon nombre de repas quotidiens par deux voir trois, ce qui serait en soi assez désappointant puisque je n’en fait déjà qu’un par jour. En conséquence de quoi, vous pouvez peut-être revoir votre mode de consommation à la baisse, moi pas.
C’est l’un des soucis posé par la spéculation: Le système économique en est arrivé à un point où il peut à la fois admettre que les populations soient sous-approvisionnées – ce qui revient à dire que ces dernières alimentent de moins en moins le moteur historique du capitalisme, la consommation – mais par ailleurs continuer à dégager des bénéfices.
Dit autrement, le capitalisme fait comme s’il n’avait plus besoin de la consommation pour fonctionner. C’est d’ailleurs en grande partie pour cela qu’il est déjà mort, même s’il n’a pas l’air d’en être encore conscient.
Ok, Olivier, ça, c’était bon avant 2007, mais nous n’en sommes plus là…
La sphère financière internationale a découvert qu’il était moins risqué de prêter beaucoup de fric avec de gros intérêts à quelques pays, qui auront toujours le recours à l’impôt et aux taxes sur le peuple pour rester solvables, plutôt qu’à des particuliers qui ne peuvent plus payer leurs crédits à la consommation et hypothécaires pour cause de chômage…
Les gros pôles industriels côtés en bourse ne risquent rien, eux… quoi qu’il advienne, les cours seront toujours manipulables…
Les premiers pénalisés par votre solutions seraient les TPME qui bossent honnêtement pour leur survie…
Je n’aurai peut-être pas le temps de tout lire, mais je vous fais confiance, c’est une bonne initiative.
Un conseil Jorion : vous occupez pas de nous ni du bon peuple de France, débrouillez vous pour faire adhérer BHL plus Monsieur Hulot et c’est marre ! Le Sarko-TartuTroll de Conférences, y va s’aligner et les godillots vont suivre. Pensez donc ! Obligés, pas moyen de moyenner… 🙂
(ps) : ça a d’la gueule cette idée et le moment semble le bon.
Vigneron : Y a de l’idée. Bon votre style vous appartient bien sûr.
M. Jorion : Donc j’attends avec impatience votre mouture.
Oh oh, c’est Vigneron le saltimbanque jongleur de mots un peu nihiliste qui propose le premier la tactique des alliances. Bonne idée mais j’ai peur qu’avec BHL on ne soit à l’autre bout du spectre (ouh, ouh) politique. je veux bien faire des alliances mais pas avec n’importe qui…
Vigneron !
Je vous sentais comme pouvant être plus inspiré dans le choix des hommes devant être au cœur de la bataille pour former la Garde de notre Champion.
Mais il est vrai que toutes les bonnes volontés seront les bienvenues dès l’instant que c’est pour un réel changement.
Au fait ! Vous parliez bien de Mr Hulot de Tati, n’est ce pas ?
Dans la série « il est bon de proposer , mais pour convaincre, il faut comprendre . »
Sans jugement de valeur d’aucune sorte :
Rapports de force à l’Ump ?
Quelques influences manifestes au sein de ce parti : liens avec le Medef ( syndicat de patrons) , liens avec particuliers ou lobbies capables de le financer, liens avec cette partie majoritaire de la presse financer par des grandes fortunes françaises.
Foi du militant de base ?
– le capitalisme mieux que le communisme ou le socialisme
– crainte de l’étranger en tant que concurrent
– croyance en des valeurs telles que la propriété, le travail, l’argent , l’ascension sociale par le mérite
– préjugés négatifs vis à vis des fonctionnaires
– estime qu’il coûte plus cher à la société de nourrir des fonctionnaires que des actionnaires
– goût prononcé pour l’ordre, horreur de la « chienlit »
– addiction aux journaux télévisés informant le plus nombre
http://www.youtube.com/watch?v=Ortghxl-7wI
Croyez-vous qu’il ait bien compris le problème ?
Il fait beaucoup de discours lissés, dans le sens du poil. C’est sa façon de faire de la politique doublé du style camelot dont il n’arrive pas à se départir. Une autre forme de conviction sans doute, celle qu’il faut avoir pour parler au pays…instructif.
http://www.dailymotion.com/video/x8v6q5_les-parachutes-dores-de-sarkozy-bes_news#from=embed
Cette compilation ancienne dévoile bien le mécanisme du vendeur qui d’estrade en estrade aligne des discours jamais suivis des faits mais que d’effets ! Toutefois, en retour quelle image dévastatrice pour les électeurs de ce qu’est devenu le politique, l’exercice politique, la parole politique. Si la parole c’est le mensonge organisé et que le mensonge organisé est le principal outil de la gouvernance, votre idée cher Paul a peu d’espoir d’être entendu sur ce flanc là… Je reste dubitatif en regardant de l’autre côté, dubitatif sur l’effet d’entraînement du civil sur le politique. Mais si nous pensons être plus nombreux que ce que nous représentons… (:-)
discours jamais suivis des faits
c’est oublié un peu vite tout le boulot fait par la bande à sarkozi
bouclier fiscal, suppression de l’impot sur l’héritage, exonération de plus-values sur la vente de filiailes, dédommagement de Mr Tapi ( 400 millions quand même ) pour bon et loyaux services avec le vote des radicaux de « gauche » pour la nouvelle constitution, création de l’auto-entrepreneur ( un premier pas pour l’Institut montaigne ), ………..
mais il est vrai que pour le peuple, la réalisations des promesses se fait attendre ……
….
– peuple : quésako ? …
– eh bien, il y a les gueux; vous savez, ceux que vous éloignez loin derrière un cordon de policiers, lors de vos déplacements …
– vous voulez dire que j’ai peur, mon vieux ?…
– Euh, non, sous-vers-rien …là, laissez moi vous épousseter le costard !
– Bon, alors, que disiez-vous sur le peuple ? jamais entendu parler .
– mais si ô sous-vers-rien, c’est la partie des gueux-qui-vous-ont-cru et des peureux-qui-avaient-peur-pour-leurs-sous-amassés …
– les gueux-qui-m’ont-crus : ah,ah, j’ai bien berné ces sots ! faudra m’y faire repenser aux prochaines élections ! les autres, je les ai bien utilisés, ils pourront encore servir; sinon, ils serviront à DSK : soyons fair play !
– ô sous-vers-rien, pardonnez mon outrecuidance …
– outre-quoi ?
– pardonnez mon … audace ! mais le peuple, c’est aussi ceux qui ne sont d’accord en rien avec vous, qui ont manifesté, qui ont honte des décisions politiques prises . Ils disent même qu’elles sont anti-démocratiques .
– Bon, je dois partir ; je n’ai pas que ça à faire, mon vieux !
Il est vrai qu’en relisant le discours de N.S. à Toulon en 2008…C’est tellement grandiose sur le moment …que j’ai immédiatement regardé la date du discours…Effectivement…Rétrospectivement…ça donne sérieusement envi de lui téléphoner avant la fin de la lecture de l’article, pour lui demander, si il n’a pas changer de programme entre temps…2010 est assez révélateur de la fourberie…D’ailleurs au début de ma lecture, je me demandais s’il n’avait pas piqué toutes ses idées à Paul…Et puis je me suis rendu compte de la date du papier…et alors là, j’ai cesser ma lecture pour vous en parler…et vous écrire, qu’il était temps d’en découdre…Mais comment?…J’adhère à l’idée de Paul…Et j’attends la suite avec impatience…
Bonne soirée à Tous.
Bravo Monsieur Jorion ! Merci.
« extraire des différents discours de Mr. Sarkozy (…) les propositions radicales » : excellente idée bien sûr, mais à tendre ce miroir à Sarokzy et l’UMP il est peu probable que vous obteniez l’effet escompté. Les belles paroles « passées à la machine » apparaîtront pour ce qu’elles étaient, puis perdront très vite leurs couleurs. Et je vous fiche mon billet que le PS sera le dernier à les inscrire à son programme, faute de personnalité à la hauteur pour leur donner du souffle.
C’est ce que l’ancien chancelier Helmut Schmidt faisait remarquer cette année. Il n’y a aucune personnalité, aucun leader potentiel qui pourrait s’imposer pour sortir l’Europe de l’ornière.
http://www.youtube.com/watch?v=w_49uwytqL0
@fujisan : à visionner ces savoureux petits extraits, on peut se demander si Sarko a vraiment retourné sa veste. Il est toujours pour les vainqueurs et contre les perdants, quelque soient leurs bords.
C’est agaçant… J’ai pas du tout envie d’ironiser, mais bon… J’avoue une (toujours plus) grande perplexité… Tout cela me semble tellement éloigné des réalités de la politique, du pouvoir, de la vie et du réel finalement etc. Nous avons beau savoir que la lune n’a pas les dimensions que lui prête notre regard, nous n’en continuons pas moins à la voir/croire telle… Tout ce qui est de l’ordre du savoir ou de l’information sur cette crise est dorénavant (= vertu de ce blog) archi-connu, même de ma concierge!! Le problème n’est donc plus savoir et faire-savoir, mais faire, agir, ou plutôt le faire efficacement étant donné le but. Agissez micro-politiquement ou macro-politiquement, mais agissez bon dieu! Ou allez au diable dans les enfers de la belle âme et de la bonne conscience. On me disait il y a déjà longtemps que ce n’était pas d’idées de gauche dont nous manquions, mais de pratique de gauche (en espérant que ce dernier mot n’effraie pas les étourneaux…). La pratique, c’est-à-dire : passer à l’acte. Premier commencement, et tout est déjà-là, ne serait-ce que le point effectif (et non de vue), le point d’effectivité à partir de quoi le politique s’aborde d’en bas -du réel, et non d’en haut . J’ai l’impression Mr Jorion que vous en rester à une conception représentative de la politique ou de la démocratie. Que vous acceptez l’idée que l’alternative démocratie représentative ou / barbarie du tyran ou des masses épuise le politique. Là c’est une insuffisance et je suis prêt à vous recontacter dans quinze ans pour constater avec vous que rien n’a changé (sinon en pire, sous la contrainte des contraintes éco-geo-politiques). Sortir du verbe (1) et de la critique (2), et donc aussi des illusions de la représentations(3) (1, 2, et 3 = régime de l’impuissance, im-puissance : ni capacité ni pouvoir), même un tout petit peu, commencer à faire mouvement, pas forcément de troupes, c’est l’actualité du moment, malheureusement pas ces appels à nos dirigeants et autres projets pétionnaires. Mais je saisis peut-être mal votre idée?
Il faudrait la complicité d’un média télévisuel puissant pour obtenir des résultats concrets…Je pense à un jeu télévisuel…genre grand public à l’échelle européenne, dans laquelle on incorporait des questions et réponses aux joueurs ,et lesquels devraient choisir de dire, si oui ou non, le gouvernement à rempli sa mission…une sorte d’émission de notation sur les politiques, mais cette fois ci, avec comme invités des gens du peuple…et bien sûr, un jeux aussi populaire et que le loto ou le tiercé…Puisque la vie est un grand théâtre…n’ayons pas peur d’endosser une dernière fois nos habits d’acteurs…
Redite : s’inspirer de l’émission de la RAI3 avec Roberto Saviano, + de 10 millions de téléspectateurs à sa 3° diffusion et on est en Italie où le bourrage de crane façon berlu avait sévit un max.
En parlant « d’accord de tous » :
http://www.lemonde.fr/europe/article/2010/12/29/40-000-personnes-privees-d-eau-en-irlande-du-nord_1458979_3214.html
« Environ 40 000 personnes, sur une population de 1,8 million d’habitants, sont privées d’eau depuis plusieurs jours en Irlande du Nord. Une situation qui affecte la ville de Belfast notamment, où de nombreuses canalisations ont éclaté avec le dégel qui a suivi une période de températures négatives. »
L’accord de la privatisation a encore frappé tous.
Et dire que les parisiens sont en dérive avec 2 cms de neige…
« Voici donc notre réponse. Quand vous allongerez ces mains dont vous vantez la force pour saisir nos palais et notre aisance dorée, nous vous montrerons ce que c’est que la force. Nous broierons vos révolutionnaires sous notre talon et nous vous marcherons sur la face. Le monde est à nous, nous en sommes les maîtres, et il restera à nous. Quant à l’armée du travail, elle a été dans la boue depuis le commencement de l’histoire, et j’interprète l’histoire comme il faut. Dans la boue elle restera tant que moi et les miens et ceux qui viendront après nous demeureront au pouvoir. Voilà le grand mot, le roi des mots, le Pouvoir ! Ni Dieu, ni Mammon, le Pouvoir ! Ce mot-là, retournez-le sur votre langue jusqu’à ce qu’elle vous cuise.
Le Pouvoir ! »
JACK LONDON, Le Talon de fer
La statue de Jack London à Oakland, sa ville natale dans la baie de San Francisco.
Merci de remettre en mémoire ce livre quasi oublié.
A revoir entre autres le chapitre XIV, les réactions de chefs de syndicats. Ca rappelle bien des choses.
Consultable sur wikilivres :
http://wikilivres.info/wiki/Le_Talon_de_fer/Chapitre_14
Très intéressante aussi, la préface d’Anatole France à la première édition en français :
Le TALON DE FER, c’est le terme énergique par lequel Jack London désigne la ploutocratie. Le livre qui, dans son œuvre, porte ce titre, fut publié en 1907. Il retrace la lutte qui éclatera un jour entre la ploutocratie et le peuple, si les destins, dans leur colère, le permettent. Hélas ! Jack London avait le génie qui voit ce qui est caché à la foule des hommes et possédait une science qui lui permettait d’anticiper sur les temps. Il a prévu l’ensemble des événements qui se déroulent à notre époque. L’épouvantable drame auquel il nous fait assister en esprit dans le Talon de fer n’est pas encore devenu une réalité, et nous ne savons pas où et quand s’accomplira la prophétie de l’Américain disciple de Marx.
Jack London était socialiste et même socialiste révolutionnaire. L’homme qui, dans son livre, distingue la vérité et prévoit l’avenir, le sage, le fort, le bon, se nomme Ernest Everhard. Comme l’auteur, il fut ouvrier et travailla de ses mains. Car, vous savez que celui qui fit cinquante volumes prodigieux de vie et d’intelligence et mourut jeune, était le fils d’un ouvrier et commença son illustre existence dans une usine. Ernest Everhard est plein de courage et de sagesse, plein de force et de douceur, tous traits qui sont communs à lui et à l’écrivain qui l’a créé. Et pour achever la ressemblance qui existe entre eux, l’auteur suppose, à celui qu’il réalisa, une femme d’une grande âme et d’un esprit fort, dont son mari fait une socialiste. Et nous savons d’autre part que Mme Charmian London quitta, avec son mari Jack, le Labour Party dès que cette association donna des signes de modérantisme.
Les deux insurrections qui font la matière du livre que je présente au lecteur français sont si sanguinaires, elles présentent dans le plan de ceux qui les provoquent une telle perfidie et dans l’exécution tant de férocité, qu’on se demande si elles seraient possibles en Amérique, en Europe, si elles seraient possibles en France. Je ne le croirais pas si je n’avais l’exemple des journées de Juin et la répression de la Commune de 1870, qui me rappellent que tout est permis contre les pauvres. Tous les prolétaires d’Europe ont senti, comme ceux d’Amérique, le Talon de fer.
Pour le moment le socialisme en France, de même qu’en Italie et en Espagne, est trop faible pour avoir rien à craindre du Talon de fer, car l’extrême faiblesse est l’unique salut des faibles. Nul Talon de fer ne marchera sur cette poussière de parti. Quelle est la cause de sa diminution ? Il faut peu de chose pour l’abattre en France où le chiffre des prolétaires est faible. Pour diverses raisons, la guerre qui se montra cruelle au petit bourgeois qu’elle dépouilla sans le faire crier, car c’est un animal muet, la guerre ne fut pas trop inclémente à l’ouvrier de la grande industrie qui trouva à vivre en tournant des obus et dont le salaire, assez maigre après la guerre, ne tomba pourtant jamais trop bas. Les maîtres de l’heure y veillaient et ce salaire n’était après tout que du papier que les gros patrons, voisins du pouvoir, n’avaient pas trop de peine à se procurer. Tant bien que mal l’ouvrier vécut. Il avait entendu tant de mensonges qu’il ne s’étonnait plus de rien. C’est ce temps-là que les socialistes choisirent pour s’émietter et se réduire en poussière. Cela aussi est, sans morts ou blessés, une belle défaite du socialisme. Comment arriva-t-elle ? Et comment toutes les forces d’un grand parti tombèrent-elles en sommeil ? Les raisons que je viens de donner ne sont pas suffisantes pour l’expliquer. La guerre y doit être pour quelque chose, la guerre qui tue les esprits comme les corps.
Mais un jour la lutte du Travail et du Capital recommencera. Alors verra-t-on des jours semblables aux révoltes de San-Francisco et de Chicago dont Jack London nous montre, par anticipation, l’horreur indicible. ll n’y a aucune raison pourtant de croire que ce jour-là (ou proche ou lointain), le socialisme sera encore broyé sous le Talon de fer et noyé dans le sang.
On avait crié en 1907, à Jack London : «Vous êtes un affreux pessimiste ». Des socialistes sincères l’accusaient de jeter l’épouvante dans le parti. Ils avaient tort. ll faut que ceux qui ont le don précieux et rare de prévoir, publient les dangers qu’ils pressentent. Je me souviens d’avoir entendu dire plusieurs fois au grand Jaurès : «On ne connaît pas assez parmi nous la force des classes contre lesquelles nous avons à lutter. Elles ont la force et on leur prête la vertu ; les prêtres ont quitté la morale de l’église pour prendre celle de l’usine ; et la société tout entière, dès qu’ils seront menacés, accourra pour les défendre. » Il avait raison, comme London a raison de nous tendre le miroir prophétique de nos fautes et de nos imprudences.
Ne compromettons pas l’avenir ; il est à nous. La ploutocratie périra. Dans sa puissance on distingue déjà les signes de sa ruine. Elle périra parce que tout régime de castes est voué à la mort ; le salariat périra parce qu’il est injuste. Il périra gonflé d’orgueil en pleine puissance, comme ont péri l’esclavage et le servage.
Et déjà, en l’observant attentivement, on s’aperçoit qu’il est caduc. Cette guerre, que la grande industrie de tous les pays du monde a voulue, cette guerre qui était sa guerre, cette guerre en qui elle mettait une espérance de richesses nouvelles, a causé tant de destructions et si profondes, que l’oligarchie internationale en est elle-même ébranlée et que le jour approche où elle s’écroulera sur une Europe ruinée.
Je ne puis vous annoncer qu’elle périra d’un coup, et sans luttes. Elle luttera. Sa dernière guerre sera peut-être longue et aura des fortunes diverses. Ô vous, héritiers des prolétaires, ô générations futures, enfants des nouveaux jours, vous lutterez, et quand de cruels revers vous feront douter du succès de votre cause, vous reprendrez confiance et vous direz avec le noble Everhard : «Perdue pour cette fois, mais pas pour toujours. Nous avons appris bien des choses. Demain la cause se relèvera, plus forte en sagesse et en discipline. »
Anatole France. (Paris, 1923.)
Jean Jaures (Fils d’un petit négociant failli devenu paysan, 1903)
Anatole France. ( fils d’un libraire, Paris, 1923.)
Warren Buffet. (Fils d’un courtier en bourse membre du Congrès, New-York, 2009)
Jack London et Anatole France nous disent très bien et très clairement que derrière le capitalisme, il y a des capitalistes. Et que c’est autrement plus difficile et douloureux de les faire chuter que d’attendre la fin d’un système qui doit s’écrouler mathématiquement ou de le dire dans un commentaire d’un blog (je me vise, cherchez pas plus loin).
La liberté ne tombe pas du ciel.
merci de ce rappel
sacré bouquin de Jack London qui m’avait pris aux tripes à sa lecture
Vous avez mon ferme soutien, Paul.
Bien des commentaires qui suivent votre texte se résument ainsi, je pense : les mots sont impuissants.
Commentaire apparemment vrai pour le moment.
Mais ils doivent exister.
Chaque mot, chaque idée a son chemin à faire.
Dans les conditions actuelles de dégradation physiques (ressources), morales et mentales (éducation), tout ce qui n’est pas explicité pourrait nous manquer si , ou plutôt quand, l’occasion de changement se présentera.
Allez-y.
Si il ne s’agit que des mots (entendons : la circulation des informations, la communication) alors oui les mots ne servent à rien, parce qu’il ne sont pas les idées! Les mots de la communication ou les formes verbales de l’information ne sont que des représentations qui n’ont par elles-mêmes aucune efficience (elles n’induisent aucun changement d’attitude, n’enveloppe rien de pratiquement nécessaire : qui ici pour ignorer ici l’état du monde? qui ici qui ne continue dans le quotidien de ses petites habitudes?) Les idées c’est autre choses! Les idées sont efficaces, (ou alors elles ne sont que des mots : débat tous les soirs à la télé, et puis petit dodo; pétitions à foison sur le net, dans votre boite mel, and so what?), c’est à cela qu’on la reconnaît : l’idée produit un effet, ou plutôt continue en l’infléchissant un mouvement réel : c’est parce que vous avez déjà commencé quelque chose dans votre vie que vous pouvez entendre ce qui se dit sur ce blog : comment expliquer sinon la surdité de tous les autres ? (vous les savez sans doute plus nombreux que nous, auditeurs de Jorion?); donc les idées n’ont de force (la force des idées) que parce qu’elles expriment les relations entre les choses (la force des choses). Il y a généralement bien trop de mot et trop peu d’idées, il faudrait au contraire n’avoir que des idées, donc que ce qui exprime (nous vient de) nos actes; ou inversement n’avoir que les mots qui poussent à agir, des mots d’ordre en un sens (celui qui se moque de la propagande est un âne intellecutalisant ou verbalisant qui se trompe de beaucoup sur la res humana et les conditions de l’action politique). Dans le cas contraire cela se nomme « verbalisme », »intellectualisme » « pain béni pour journaliste en mal de papier », ça permet de faire les frais de la conversation entre le gigot et la pièce montée avant la sieste réparatrice. Ayons la force de commencer (oui oui, la force).
Qui ne tente rien n’a rien.
On peut toujours essayer, on verra bien.
[…] This post was mentioned on Twitter by Vincent Knobil. Vincent Knobil said: Paul Jorion est un petit malin 😉 TRANSFORMER LE CAPITALISME AVEC L’ACCORD DE TOUS http://j.mp/fEA4yu […]
oui ça finira comme le pacte de hulot, sauf si melenchon est élu ou sauf si vous vous présentez à la présidentielle avec ce programme
avionnette
Le mieux est l’ennemi du bien…
Evidemment, il y a le Président et ses Challenger pour 2012.
Il y a aussi les Députés qui commencent déjà à « soigner » l’électorat car la place est bonne et ils veulent la conserver. Ils sont bien plus au terrain que l’hôte de l’Elysée et c’est déjà vers eux qu’il faut se montrer et leur demander comment ils envisagent de faire passer le sujet – concrètement-.
La situation politique va tellement être chaude dans quelques mois qu’ils vont faire remonter l’info très rapidement.
Vraiment, une très bonne idée que vous avez là, Mr Jorion !
bonsoir
je propose de faire suivre ce texte à venir aux médias avec prière d’insérer en première page- à tous, presse écrite et sites internet les plus vus
(gratuité ou prix à négocier, nous saurons être persuasifs)
français puis européens
il doit bien sûr être bref
et il y sera joint nos signatures (?) (et celles d’autres)
je propose également la mise en forme en petit paragraphes
de quelques items
avec des chiffres frappants ou un graphique,
et un exposé de problème suivi de sa solution
exemple: la dette souveraine, son origine, son coût, comment l’éliminer- et la citation du délégué du souverain
les paradis fiscaux
les paris sur la f d p
le salaire dans la part du prix..
———
au total, il peut en être fait un petit dépliant qui serait un outil pédagogique peu coûteux facile à à diffuser et reproduire
un p’tit que faire? en somme!
Il manque surtout (plutôt que d’ajouter et de complexifier un débat qui passe au dessus du quidam) une dimension trans-national, puisque des Belges suivent ce blog (et tous les autres évidement ainsi que sur le blog en Anglais), s’il pouvait en faire autant vis-à-vis de leurs partis, ce serait bien (et si ATTAC pouvait ce réveiller et développer une approche de vulgarisation ce serait mieux). Par contre c’est la limite de l’exercice que de partir d’un discours de Sarkozy, car notre président n’est pas plus fédérateur ailleurs
Quoiqu’il y a une parade à partir de ce discours pour d’autres réactions dans d’autres pays, c’est y ajouté ceux des autres qui doivent être proche.
Mais comme il a changé… Ça peut changer beaucoup de choses…
Si vous avez 1 minute et 5 secondes à perdre:
http://www.youtube.com/watch?v=Fm1y8SfGQZQ&feature=player_embedded
Bonsoir à tous
Louise, il me semble que cela fait un moment que ce blog essaye de faire bouger les choses.
Paul et François font beaucoup dans ce sens et avec persévérence.
Les politiques le consultent directement ou en ont un résumé. Si une des bonnes idées qui s’y trouvent avait attirée leure attention et bien entendu s’ils avaient l’intention de faire quelque chose, ils s’en serait déjà emparée. Sur le sujet, tout a déjà été dit, analysé et commenté.
Le fond du problème n’est pas la crise financière, celle-ci n’est qu’un outil, une arme comme une autre. La mise au pas des populations européennes par la violence économique dont l’asservissement par la dette et nous n’avons pas encore tout vu.
L’Islande pense qu’elle est tirée d’affaire, son cas sera étudié plus tard. Elle a tout à craindre, le FMI vient sournoisement de lui adresser des compliments.
Une question, pourquoi la conscription a t’elle été abandonnée en Europe? En allemagne c’est en cours au prétexte d’un plan global d’économies de 80 MDS d’euros sur 4 ans et en Serbie ce le sera pour le 1er janvier. Pour les autres la conscription est réduite au service civil et sur la base du volontariat.
Dans peu de temps, tous les peuples européens seront totalement désarmés et aucune révolution n’est possible sans l’appui des conscrits qui sont aussi le peuple. Ils ne faut pas compter sur les mercenaires.
Quant à une révolution par les urnes, c’est une autre affaire et faute d’une nuit des longs couteaux, il ne restera que la résistance, pardon le » terrorisme ». L’arsenal des dispositions prises pour le combattre serait-il prémonitoire? Tout semble organisé!
Bonjour Marc RIVA
Permettez mois simplement de m’associer à votre commentaire d’une lucidité sans faille…
Bien à vous – Philippe
Les discours de Mr Sarkozy n’était qu’une posture qu’il se donnait. Histoire de donner l’impression à ses administrés qu’il maitrisait la situation.
Il a pour habitude comme tout bon politique qui se respecte de nous abreuver de discours après chaque fait divers.
Il a vite fait marche arrière sous la menace des agences de notation.
Et que dire des fonds d’investissement. Pimco gère 1500 milliards de dollars !!!
C’est marrant, déjà plus de 100 messages, la dénonciation continuelle des banques, des paradis fiscaux, des bonus et parachutes…
Et finalement personne (et surtout pas le Président dans ses discours ) pour dénoncer l’évidence, la gigantesque bulle immobilière qui empoisonne la vie d’une grande partie de la population, scindant le pays là aussi en 2 groupes de possédants et possédés.
L’impression de vivre dans une société malheureusement déjà trop pervertie par la propriété privée et la rente. Une impression gigantesque de non-retour sur le plus gros PONZI que nous ayons a vivre au quotidien.
Remettre la problématique immobilière au centre de cette crise et des injustices qu’elle génère, cela devrait être au coeur d’un Referendum d’Initiative Populaire.
A vouloir tout raboter. On finit par raboter les têtes.
C’est vrai, le logement ancien est cher à l’achat en France, du moins pour certaines localisations.
Mais cette bulle parisienne et caractéristique de quelques métropoles provinciales, n’est pas générale. Elle correspond à une forte demande qui ne peut être satisfaite par la faiblesse numérique du parc immobiler convoité.
D’autre part le coût de la construction est élevé en France et les normes de plus en plus contraignantes et écologiques y contribuent fortement. Avec une certaine décote cela constitue un filet qui retient toute baisse de l’ancien.
L’autre facteur primordial est le coût du foncier. Il n’est pas trop élevé là où la demande ne se focalise pas. Cependant les politiques municipales, partout en France, de limitation des zones constructibles et de coefficient d’occupation contribuent fortement à l’augmentation du foncier. C’est une pénurie artificiellement gérée au nom de l’écologie et de la sauvegarde des sites. A vous de décider si c’est un bien ou un mal…
C’est le coût du logement qui a explosé en général, pas uniquement à l’achat, du moins pour une bonne moitié de français, l’autre étant propriétaire (ou locataire de sa banque) , et l’immobilier reste le coeur du patrimoine constitué et transmis à la fin d’une vie…
Les programmes de défiscalisation y ont forteement contribué ainsi que l’allongement des durées d’emprunt comme chacun sait.
La rente et l’héritage sont au coeur de la transmission et l’aggravation des inégalités, mais c’est un sujet « tabou » et ringardisé dont on ne parle plus, et pourtant :
Ce constat est tiré d’une excellente étude économique récente de Thomas Piketty intitulé « On the Long-Run Evolution of Inheritance:
France 1820-2050″ http://piketty.pse.ens.fr/inheritance/Piketty2010WP.pdf
Les rentiers : chronique d’un retour amorcé
Observatoire des inégalités 3/12/2010
http://www.inegalites.fr/spip.php?article1357&id_mot=30
L’augmentation des inégalités de patrimoine constitue un ressort profond de l’injustice sociale, très souvent négligé. Assistons-nous au retour d’une société de rentiers ? Un point de vue de Patrick Savidan, président de l’Observatoire des inégalités.
…..
Nous savons bien que l’égalité des chances, dans les faits, dissimule mal les déterminants sociaux et culturels de la « réussite » sociale. Mais l’injustice ne s’arrête pas là. L’héritage et la rente n’ont nullement dit leur dernier mot ! On s’y intéresse peu et c’est pourtant à ce niveau aussi que se joueront les inégalités abyssales de demain, c’est au creuset de cette injustice que se forgera la société de rentiers qui renaît sous nos yeux aveuglés. Les chiffres sont éloquents, comme le montre une étude récente menée par Thomas Piketty [2]. La part de l’héritage, par donation ou au décès, représentait environ 20 à 25 % du produit intérieur brut au début du XXe siècle. Dans les années 1920-1930, s’est amorcée une baisse, portant celle-ci dans les 1950 à 5% du PIB. Depuis, cette part de l’héritage s’est réorientée à la hausse, lentement tout d’abord, puis de manière rapide depuis trente ans, atteignant 15 % en 2008, avec un horizon, en 2050, estimé à 20-25 %. Si l’on repart de plus loin dans le temps, l’augmentation est encore plus frappante. Et si l’on prend comme point de référence, non plus le PIB, mais le revenu disponible (voir le graphique ci-dessous), nous constatons que la part de l’héritage est aujourd’hui revenue à 20 % du total, soit le niveau qui caractérisait le fonctionnement du capitalisme au tout début du XXe siècle.
L’affaire est grave, et pourtant rien ne bouge. On s’agite sur la question de l’insertion (importante), on promeut l’égalité hommes-femmes (et il faut le faire), on s’inquiète des discriminations (à juste titre), on veut promouvoir « l’égalité des chances », mais pourquoi cette cécité sur ces ressorts profonds de l’injustice sociale ? Il est en effet crucial que tous les individus d’une société donnée puissent, sur un pied d’égalité, entrer et évoluer sur le marché du travail, mais qu’est-ce que cela changera au fond si la société de ce marché du travail est profondément inégalitaire et injuste ? Comment ne pas prendre conscience que, si rien n’est fait au niveau le plus fondamental, les réussites en matière d’insertion, les progrès dans l’égalité salariale, la disparition des discriminations, la prise en compte des conditions de l’égalité des chances, resteront marginales dans les effets produits. On pourra affirmer qu’il y a une valeur éthique de l’accumulation (comme l’avait montré Max Weber dans son « Ethique protestante et esprit du capitalisme », voir encadré), qu’il y a aussi sans doute une moralité intrinsèque à l’acte de transmission, mais cela doit-il pour autant suspendre tout jugement critique sur les usages et la répartition de cette accumulation du capital et sur la portée et la destination de la transmission ?
Geoffroy, j’érige dans l’instant votre statue!! Gloire à vous!!
>Paul Jorion
Le Talon de Fer est à lire dans l’édition Phébus: il y a notamment tout un système de notes en bas de pages qui le transforme en véritable roman de science-fiction, puisque il s’agirait d’un ouvrage d’histoire écrit en 2500 par des érudits d’une république socialiste mondiale…
Par ailleurs, George Orwell qui appréciait peu le socialisme de London (qu’il estimait être un proto fasciste) en fait une critique intéressante dans Prophecies of Fascism
http://orwell.ru/library/reviews/fascism/english/e_fasco
Merci. Cet article est très intéressant en effet (il y est aussi question de Brave New World de Huxley, et de H.G. Wells).
Notez que Orwell observe en réalité que ce sont précisément ce qu’il qualifie de certaines « tendances fascistes » dans la personnalité de London qui lui auraient permis justement de ne pas se leurrer quant à la nature même du fascisme (ce qu’auront été incapables de faire les socialistes orthodoxes de l’époque, ajoute Orwell, qui ne virent là d’abord qu’une variante absurde des démocraties libérales) :
Orwell ne qualifie donc pas London (ni son socialisme) de proto-fasciste mais il pense reconnaître des traits communs entre le fascisme et l’anarchisme « vitaliste » de London. Cela pointe vers tout ce qui pouvait éloigner Orwell et son « anarchisme policé » (au sens de polis, voir de J.-C. Michéa: Orwell anarchist tory dans toutes les bonnes librairies) de « l’anarchisme naturel » de London, comme ce qui oppose l’ancienne civilisation britannique aux grands espaces « vierges » américains.
@Paul, Jeudi 30 Décembre 1:09H
Vous avez écrit un « transformer le capitalisme avec l’accord de tous, » à 15H23 !
117 commentaires et autant de voix discordantes à 1H09, j’imagine votre travail de synthèse …
Vous pêchez à un seul endroit à propos de Sarkozy : Vous avez omis en introduction au discours de Toulon, le fait que Nicolas Sarkozy était avocat d’affaire par formation. Toute votre citation tombe de ce fait à plat, quand on sait que chez cet homme là, le bras droit juge le bras gauche …
Et réciproquement !
En dehors du droit canon…. quelques pistes à revers…
Merci donc pour cette piste de contrebande, légèrement extravagante.
Un lien d’une conférence mais je ne suis pas très fine pour les « ligatures » !
j’espère que la « modération » traduira :
LES NOUVELLES SERVITUDES VOLONTAIRES. Annie Lebrunenvoyé par Poldoran. – L'info video en direct.
Est-ce possible ? Merci
Je trouve cette initiative très intéressante.
Elle doit être préparé au scalpel, réussir a tout les coups, au moins dans la pédagogie.
Elle doit se combiner avec d’autre initiatives.
– A qui ? candidat, élu actuel, institution.
– Comment ? question ouverte ou fermer
– Type de réponse attendu ? signature, engagement dans la semaine suivant l’élection, proposition parlementaire, …
– prévoir Plan B, C, D.. en fonction des réponses et ajuster le plan A en fonction des suite probable.
– Monter un groupe de suivi qui active les options au bon timing (B, Canto, D, préparer en amont) en fonction des évènements. outil a mettre en place (forum)
— Initiative à mener en parallelle : —
-1- La monnaie est un bien commun, fait pour circuler et servir l’économie.
demander plus de traçabilité publique de l’euro par la BCE.
Au travers d’information lisible par tous de façon schématique.
qui représente les grand flux de monnaie et leur lieux de stockage .(7 fois le PIB mondial en circulation)
qui a terme, permette de savoir qui a des euro et combien, en temps réel et historique..
On doit pouvoir dissoudre a distance les euros qui passe en paradis fiscaux ou oubli de payer les taxes.
voir norme qualité iso.
-2- Publication et Traçabilité des informations de l’OMC pour tous, lisible, chiffré, historique…
Mise à disposition des informations des échanges internationaux, règles, type de douanes..
avec des indicateurs, comme le taux d’auto suffisance alimentaire…( a défaut de l’OMC commencer par notre ministère national puis européen de commerce).
-3- idem avec le FMI, la banque mondiale, banque de France et autres institution communes.
— Note —
Même si l’on arrivait a mettre en place de nouvelle règles en un coup de baguette magique, il faudrait mettre en place ses outils de surveillances pour veillez a ce qu’elles ne dérivent pas de nouveau.
Autant commencer pas ca !
Bien a vous
Autant commencer par ca !
…
Des outils de surveillance ? L’arrêt du chèque en blanc donné à un président, jusque-là toujours issu du monde des riches qui a financé sa campagne .
Dans chaque pays,l’élection d’une assemblée populaire constituante qui prendra les décisions et aussi un tribunal populaire devant lequel le gouvernement, sans aucun privilège, révocable et justiciable au moindre manquement à l’éthique de sa charge, devra rendre périodiquement des comptes et prouver que les mesures qu’ils prend servent l’intérêt général et non celui d’une minorité de puissants .
Plus de princes arrogants et corrompus au-dessus des lois et qui ne pensent qu’à ripailler et à remplir leurs coffres pendant que le peuple dont ils sont censés défendre l’intérêt n’en finit pas de souffrir ..
pour ceux qui veulent effrayer les capitalistes , deux propositions :
– suppression du secret comercial
– livre de compte accessible à tous ( on pourrait voir à quoi servent les prix de transferts par exemple , …… )
@ Gorban:
Très bien vu! Ajoutons y:
– réquisition et gestion par les travailleurs des entreprises qui licencient
– pas de salaire ou retraite de moins de 1600 € net
– augmentation de 300 € pour tous
– partage du temps de travail avec la semaine de 32 heures
Autant de demandes de bon sens, facilement réalisables,
avec les centaines de milliardsde dépenses de luxe des capitalistes,
et d’accumulation financières de ces mêmes rentiers,
au milieu de besoins essentiels insatisfaits.
Ils ne voudront jamais, car c’est mettre par terre le capitalisme ?
Raison de plus, allons-y!
Abriter tout le monde est la première mesure qui s’impose aux gouvernements car chez nous même l’obtention du RMI/RSA exige d’avoir une adresse.
Comment l’Etat français concilie-t-il ce droit au logement opposable et la présence de tous ces SDF qui dorment dehors , mourant en silence par ce grand froid ? Je ne comprends pas comment il se fait qu’aucune association humanitaire n’attaque l’Etat en justice sur ce point .
Au lieu de cela, le gouvernement s’enfonce encore plus dans l’illégalité en aggravant son non respect du droit au logement opposable par la loi LOPPSI II qui autorise la destruction de tous les logements de fortune « insalubres », cabanes, tentes, yourtes, camions … ainsi que leur contenu, sans avoir fourni d’abord à leurs occupants un logement salubre. Cette démarche est une condamnation à mort de toutes ces familles pauvres qui devront demeurer sans abri sous la pluie et dans le froid, un crime contre l’humanité, contre l’ensemble de la catégorie sociale des très pauvres, discriminée et condamnée à mort. Et aucune puissante association humanitaire ne réagit en justice.
Pendant ce temps, si les puissants continuent dans la même voie, on s’approche irrémédiablement de « the big one », c’est une évidence, pas nécessairement à la date du 21 décembre 2012 que nous offrent maintenant voyants et astrologues après l’oubli de leurs prédictions ratées pour l’an 2000. C’est curieux comme on oublie aussitôt toutes les prédictions qui ne se sont pas réalisées, on ne se souvient que des prédictions réussies , du pain béni pour les voyants .
Pas besoin d’être voyant : avant ou après cette date, si le serpent du monde capitaliste continue de s’autodévorer, il n’en restera plus que la tête qui sera elle-même condamnée à mourir faute d’aliments.
http://www.lenouveleconomiste.fr/a-la-une-the-big-one-4544/#more-7646
Nous sommes les aliments de ce monstre, au fond les plus forts car les plus nombreux. Que devons-nous faire pour nous rendre impropres à la consommation du monstre,afin de reprendre notre destin en mains et recréer une organisation sociale du monde à la fois juste, intelligente et écologiquement économe en ressources naturelles ?
Paul et ses amis, qui connaissent les rouages du système, sont bien placés pour trouver la faille . Le Bankrun à la Cantona en est une, mais ce n’est sans doute pas la seule .
Je garde en mémoire la démarche de Gandhi qui a obtenu pacifiquement l’indépendance de l’Inde en incitant ses compatriotes, par des méthodes simples, à se rendre inutilisables et même à devenir une charge pour l’économie de la Grande-Bretagne impérialiste..
Que devons-nous faire pour nous rendre impropres à la consommation du monstre?
Pas exactement.
Le monstre est en train de rendre de plus en plus de gens impropres à sa consommation : sdf, rsaistes, chomeurs………..
Il peut très bien décider de ne plus les prendre en charge, tout simplement, cela ne lui fera ni chaud ni froid.
Par contre il faudrait trouver le moyen de devenir « indigestes » !
C’est à dire que tout en étant nécessaires à sa consommation, il ne puisse plus nous digérer!
On lui resterait sur l’estomac quoi !
Hélas, Louise a raison : les pauvres, les » faibles », les démunis, ceux qui n’en peuvent plus, ceux qui tiennent encore le coup, mais vont lâcher la barre un jour ou l’autre : vous, moi , qui sait ! … …sont passés par pertes et profits .
Ils n’ont aucune importance !
Seul le dieu-gold est vénéré ! Hourrah pour les USA qui nous ont piégés dans leur système délétère : argent,argent,argent, encore, encore, consommer, consommer, se baffrer, encore, encore …accumuler, toujours plus …être le plus fort – parce que je le vaux bien – mépriser le plus faible, car il ne vaut rien …
Bon sang, c’est à l’envers de toutes nos valeurs ! Liberté,Egalité,Fraternité ! Il faut tout reprendre à zero ! Le gouvernement est corrompu, soit ! et les autres ? que font-ils ?
Ne pas mollir : s’indigner et le dire partout !
http://www.mediapart.fr/ : Stéphane Hessel nous encourage, et nous donne des conseils de lecture !
Comment devenir « indigestes », c’est à dire comment retourner contre leurs auteurs les pièges qui ont été mis en place pour nous exploiter ? Par exemple, si le petit épargnant en colère ne clôture pas totalement son compte d’épargne ridiculement rémunéré mais y laisse dormir 5 euros, le banquier ne dépensera-t-il pas davantage en frais de gestion de ce compte qu’il n’y gagnera ?