« Tout s’arrange ! »
Le retour des économistes
La Chine sauve l’euro
Bien ranger les dominos
CE N’EST PAS UN PROBLEME DE LIQUIDITE MAIS DE SOLVABILITE !
L’empereur est tout nu
Savent pas, peuvent pas, veulent pas
Karl Marx et la fin du capitalisme
Faire revenir des pilotes dans la cabine de pilotage
@konrad, Pascal, Khanard et les amis de PJ ”Mango est là. Rentrons à la maison, vite vite » 😂
183 réponses à “LE TEMPS QU’IL FAIT, LE 24 DECEMBRE 2010”
IL semble que la Chine soit en train de s’offrir des « comptoirs » en Afrique et bientôt en Europe.
Elle se les offre non par le biais de guerres coloniales mais en rachetant des parts de biens d’état de façon « légale ».
En fait elle s’est enrichie en s’engouffrant dans les couloirs mal surveillés du mondialisme.
La différence avec les ex pays colonisateiurs occidentaux c’est qu’elle ne saurait être spoliée par NATIONALISATION des biens qu’elle est en train d’acquérir.
Si une telle menace se présentait elle enverrait probablement une « canonière » du XXI° siècle.
Par exemple devant le port du Pirée (qui n’est pas un homme).
Et elle menacerait l’Europe de quelque missile.
C’est l’empire du milieu nouvelles normes.
Le milieu se déplace, il est maintenant chez lui chez nous.
Et je ne suis pas centriste.
Et pourquoi que pourra-t-on jamais renationaliser? Ca s’est fait en Argentine!
Des connonières chinoises? Ce serait très nouveau! Il me semble que depuis 50 ans nous avons eu des cannonières US en action un peu partout dans le monde, mais pas de chinoises!
Certes la Chine va inévitablement étendre son empire à mesure que les US vont reculer. Mais elle n’a pas besoin de cannonières: elle utilisera « les couloirs mal surveillés du mondialisme ». Entre nous, les néo-libéraux n’ont jamais souhaité des couloirs mal surveillés: ils voulaient des couloirs entièrement libérés dans une mondialisation généralisée. Et c’est bien pourquoi nous en sommes là!
Bien sûr on peut s’inquiéter du déficit démocratique chinois. Mais on oublie trop souvent de s’interroger sur la démocratie et l’impérialisme US, et les dégâts sociaux présents et à venir chez eux et dans le monde.
à propos de la Chine :
Congrès Marx International VI : Crises, révoltes, utopies
Je vous souhaite à tous d’excellentes fêtes de fin d’année. Ouf enfin, je suis ce blog depuis plusieurs mois mais n’avait pas le courage de produire un commentaire tellement j’était et suis toujours admiratif devant la qualité des analyses et commentaires y présents dont je ne pouvait reproduire la qualité et pertinence. Je ne voulais toutesfois pas laisser passer l’occasion des fêtes de fin d’année sans vous exprimer ma gratitude pour cet excellent espace d’échange intelligent en espérant qu’il puisse contribuer à l’émérgence d’une nouvelle manière de concevoir et réguler le vivre ensemble dans la fraternité, le partage et le respect de nous même et de notre environnement.
Meilleures Salutations
La métaphore aérienne de Paul Jorion me fait penser à cette (vieille) histoire. Car s’il n’y a plus de pilote dans l’avion, où est passé le pilote? Voici donc l’histoire.
Les passagers d’un Airbus (ou Boeing…) entendent soudain cette voix dans les haut-parleurs. « Allo, ici le commandant de bord. Je demande aux passagers de droite de regarder par les hublots. ils verront les deux réacteurs en feu. Maintenant, je vais demander aux passagers de gauche de regarder par les hublots. Ils verront la mer. Sur la mer, ils verront un petit point orange. C’est un canot pneumatique. C’est d’ici que je vous parle ».
Pas drôle, je sais. Pas plus rassurant en tout cas que ce commentaire unanimement optimiste des médias -je veux parler des médias dominants, c’est bien ce qui compte, non?- sur l’événement évoqué par Paul Jorion: « La Chine sauve l’euro ». Ah bon? Moi ça ne me rassure pas du tout, que « l’atelier du monde » devienne aussi « le banquier du monde ». Et qu’en plus on lui dise merci. Voici quelques mois, un de ces économistes-chroniqueurs patentés que l’on entend-lit sur « les médias » avait cette réflexion: « Merci la Chine! » dont, en substance « la croissance » tirait l’économie mondiale vers le haut. Mais, ça ne me rassure pas non plus, que 1,3 milliard de Chinois s’approchent chaque jour un peu plus de notre « modèle » de consommation-prédation. Pourquoi faut-il… que tant d’hommes soient aveugles? (moi aussi, sans doute).
Joyeux Noël, dans la paix, la fraternité, la simplicité.
bonjour,
je pense que l’Europe c’est fini en 2011 ça explose
on ne fait plus de guerre avec des bombes ou des fusils.
on fait des guerres économiques, guerre des monnaies
on ruine les pays en on s’en empare.
c’est une nouvelle façon de faire la guerre
ce sont les grandes banques us qui ruinent l’Europe
et qui finalement vont en prendre le contrôle.
la chine elle fait comme en Afrique elle positionne ses pions.
on a la Russie qu’on entend pas, qui est presque ‘invisible
elle attend son heure.
nous sommes dans une guerre, l’Europe a déjà perdu la guerre.
Si Paul Jorion, Nouriel Roudini, Frédéric Lordon et les 3 ou 4 autres dont vous parlez et que je ne connais pas décidaient d’organiser une conférence internationale sur l’analyse de la crise et les solutions possibles, il est probable qu’elle pourrait avoir un retentissement important. Sans doute plus que n’importe lequel des G20 récents.
a voir le fameux cycle de l’économiste Martin Armstrong, d une précision redoutable , qui n inaugure rien de bon pour 2011 ..
actuellement en prison aux USA ( trop clairvoyant ? ce qui dérange ) et qui continue de sa prison a délivrer ses analyses.
http://www.daily-bourse.fr/analyse-Les-cycles-d-Armstrong-Une-pertinence-hors-pair-vtptc-7617.php
http://www.martinarmstrong.org/economic_projections.htm
Jaune, ils jubilent les riches, jaune je vous dis !
Un ami proche et actif (qui peut maintenant débrancher du petit écran lobotomisateur):
» La télé française a déversé son tsunami d’images sous toutes ces formes à la gloire aux militaires et à la police pendant toute l’année, jour et nuit. J’en peux plus. »
Pensez-vous que ce n’est qu’en France ? Renseignez-vous !
Bonne fin d’année à toutes et tous. Je retourne dans le froid. Ah ! La rue…
Mais combien de fois faudra-t-il remettre le blog sur les rails pour qu’il finisse par se rendre à l’évidence ?
C’est bien au milieu du 19ème siècle qu’il faut remonter pour la comprendre la crise, non pas à cause des études et analyses faites par Marx, mais parce que c’est à cette époque que l’humanité s’est mise à puiser sans aucune retenue dans ses réserves d’énergie non renouvelable. L’exploitation des énergies fossiles a équivalu à une multiplication par 100 de l’efficacité humaine : http://www.manicore.com/documentation/esclaves.html
Tous les humains ne sont pas concernés de la même manière.
Il suffit de se reporter aux deux derniers tableaux du site suivant : http://fr.wikipedia.org/wiki/Ressources_et_consommation_%C3%A9nerg%C3%A9tiques_mondiales
pour voir ceux qui vont être amenés à modifier le plus radicalement leur mode de vie, donc leur niveau de vie, surtout s’ils ne disposent pas de réserves d’énergie fossile. Cela concerne avant tout l’occident, et l’Europe en premier.
Il est à mon avis impossible qu’aucun des « pilotes de l’avion » n’ait identifié le cataclysme auquel l’humanité développée va être confrontée à brève échéance. Si aucun ne semble savoir quelles manœuvres doivent être engagées, c’est parce que pas un seul n’ose annoncer la mauvaise nouvelle aux passagers, lesquels préfèrent jouir du temps présent et détourner le regard plutôt que d’aborder le problème en face.
Même sur le présent blog, pourtant très vivace et prompt à aborder de multiples sujets, on préfère ne pas réagir, y compris lorsque le problème est posé sans détour et de façon provocante : http://www.pauljorion.com/blog/?p=19497#comment-135005
Non, il vaut mieux se concentrer sur les considérations financières , monétaires, bancaires dont les soubresauts ne sont que les conséquences du mal profond qui sape toute la dynamique économique que l’humanité a connue depuis un siècle et demi. C’est vrai que le fond de commerce des banques permettant de faire fortune sur les prêts vaut très nettement moins que par le passé. C’est donc très logique qu’elles se replient sur la spéculation, laquelle n’offre jamais autant d’opportunités qu’en période de changements profonds.
La solution à la base, n’est pas financière. Elle doit être trouvée au niveau de l’énergie.
D’accord avec vous, on sous-estime ici l’impact énergétique. P. ex. il suffit de regarder le cours du pétrole pour savoir qu’il n’y aura pas de reprise nette de la croissance des PIB des pays développés en 2011.
Les pilotes savent que c’est très mal barré côté énergie et climat, mais leur boulot les oblige à être optimistes (s’ils irradiaient le doute, ils n’auraient jamais été élus). Je pense qu’ils se prennent à leur propre théâtre et finissent par enfermer ce qu’ils savent dans un fond de placard, en espcomptant sur quelques miracles pour que les catastrophes prévisibles ne se produisent pas, ou après eux.
Que le site de Jean-Marc Jancovici apparaisse dans ce blog, voilà une bonne chose. Ce n’est sans doute pas la première fois. Mais je suis étonné que si peu de personnes autour de moi -l’échantillon n’est pas représentatif!- ne connaissent ni l’un ni l’autre. Essentiel pourtant mon cher Watson. Voilà quelqu’un qui à défaut de répondre à toutes, et/ou d’y bien répondre -ce n’est ni à moi, ni le lieu pour en juger- a le mérite de poser les bonnes questions: celles liées aux limites des ressources physiques de notre bonne vieille et unique planète bleue. Et avec les compétences d’un polytechnicien que je ne m’aventurerai pas à contester. Ce site est une mine (sans jeu de mot). C’est du réel, du concret et j’aimerais beaucoup voir ce que la plupart de nos chers économistes auraient à opposer à ces arguments. A part sortir les déjà rassis oxymores développement durable, croissance verte(-tueuse?) et tant qu’on y est voiture propre. Pourvou qué ça doure!
jducac,
Il semble que vous en manquiez parfois d’énergie… pour répondre !
Il semble que :
Crise financière appelle solution économique,
Crise énergétique appelle solution énergétique,
Crise écologique appelle solution écologique,
Etc.
Etc., etc., et ce depuis des éternités…
Crise de civilisation appelle solution humaine.
« Ah non ! Ce n’est pas de ma faute ni de celle de mes ancêtres ! C’est la faute à la finance, c’est la faute à l’énergie, c’est la faute à la non-écologie ! »
Ça commence à faire long de voir chacun tourner autour du pot sans vouloir quitter sa propre orbite mais en essayant de convaincre son prochain que c’est la bonne, la seule, l’unique, la vraie !
Précisions sur demande, ou voir mes précédents messages !
@ Fab dit : 25 décembre 2010 à 07:52
Vous voyez que vous ne pouvez pas vous passer d’échanges avec les autres, puisque vous dépensez de l’énergie à solliciter leur poursuite.
Hélas, et je vous l’ai déjà signalé à plusieurs reprises, je ne sens pas où vous voulez nous conduire, si ce n’est vers une forme d’extinction accélérée dans la sérénité, la passivité individuelle et égoïste, sans prise en compte des besoins de ceux qui devront vous survivre pour que survive l’espèce humaine.
Le revenu de base, vers lequel vous renvoyez est un véritable extincteur d’initiative et un formidable incitateur à ne rien faire, si ce n’est à vivre pour soi en oeuvrant le moins possible à la satisfaction des besoins des autres qu’ils soient vos contemporains ou qu’ils appartiennent aux générations futures. C’est un projet suicidaire, une véritable entreprise d’intoxication mentale destinée à accélérer la disparition de ceux qui auraient la faiblesse d’y croire.
Désolé, mais je suis persuadé que l’avenir de l’humanité dépend davantage des devoirs qu’elle s’assigne, que des droits qu’elle s’octroie dans la facilité. On peut même se demander si de tels projets ne sont pas inspirés par ceux qui veulent voir disparaître les plus faibles moralement, les moins porteurs d’avenir pour l’humanité, ceux qui se laissent séduire par la paresse et le recours à l’endettement pour consommer.
Voila encore une forme possible d’impitoyable sélection naturelle applicable à notre espèce.
Bon Noël et meilleurs vœux pour 2011.
@ Jducac:
Avez-vous lu « Pauvre blanc » de Sherwood Anderson ? (sur l’industrialisation des états-unis vers 1890-1900).
Extrait: » La pensée et la poésie moururent ou passèrent pour archaïques aux yeux d’hommes serviles et faibles qui embrassaient la nouvelle religion. »
Vous parlez « d’extinction accélérée dans la sérénité » à propos d’initiatives comme le Revenu de base, alors que pensez-vous des initiatives économiques prises depuis Sherwood Anderson ? Ne s’agit-il pas d’une « extinction accélérée dans la frénésie » ? Avez-vous vu l’état de la planète ?
Et les eaux glacées du calcul égoïste qui continuent de ruisseler abondamment ? (On a dépassé le seuil du milliard d’individus mal nourris sur terre)
A propos d’individualisme, le capitalisme et la religion « d’entreprendre » l’ont bien favorisé. Où voyez-vous que « l’esprit d’entreprise » oeuvre à la satisfaction du besoin des autres ?
Le projet suicidaire, c’est le toujours plus, la fuite en avant.
Mettons l’économie au service des besoins matériels fondamentaux de chacun (Article 1)
Pour ma part, je reste persuadé que plus de temps libre rémunéré (même et aussi pour flâner) ne peuvent pas nuire gravement comparé à ce qu’on observe actuellement.
Paul, François, donnez-nous un coup de main de temps en temps sur ce coup-là, vous étiez favorable à une sorte de revenu-de-base dans le temps 😉 , c’est le moment de nous épauler.
@ fab: merci.
Version complète en français: http://appelpourlerevenudevie.org/?p=701
Cordialement à tous
jducac,
C’est la situation actuelle que vous décrivez !
Vouloir que l’homme prenne conscience, et qu’ensuite cela lui permette de vivre pleinement sa vie, de participer consciemment et donc utilement à la démocratie : ça vous dérange ?
Ce qui est suicidaire et qui fait suite à une véritable, visible et prouvée intoxication mentale, c’est de ne pas admettre qu’il soit vital de débattre publiquement de tels sujets : c’est maintenir l’homme dans un rôle d’exécutant inconscient.
La facilité c’est de ne rien faire, de ne s’attaquer qu’aux difficultés au fur et à mesure que nous les rencontrons. Il est de notre devoir de nous remettre en cause : il en va de notre avenir et de celui de la planète. Les « plus faibles moralement », vous préférez les conserver en l’état ? C’est la garantie que le système actuel ne sera pas remis en cause ? Personnellement je préfère qu’ils disparaissent, qu’ils ne soient plus faibles.
jducac, je ne veux conduire personne cré bon gu ! Je souhaite que chacun se conduise, que chacun cesse de croire qu’il en est incapable, que la seule chose qu’il soit capable de faire est de remplir la tâche à laquelle le groupe l’a affecté. Je ne comprends pas ce qui vous gêne dans une démarche de prise de conscience ? Si c’est simplement que vous regrettez de ne pas l’avoir faite vous-même plus tôt, je trouve ça petit.
Allez, faites un pas, vers la conscience, vers Jésus si vous préférez !
taotaquin,
Votre réponse est limpide.
C’est vrai qu’un peu d’aide serait la bienvenue…après le réveillon c’est la soupe à l’union, espérons !
PS : Annenevoistutoujoursrienvenirlà ?
@ fab:
Et si on formait un sous-groupe de pression sur ce blog en faveur du revenu-de-base ? 🙂
Y a-t-il des gens favorables à la discussion sur l’instauration d’une sorte de revenu universel-revenu de base dans la salle – euh dans cette taverne ?
Courage fab, je sais que nous sommes au moins trois.
revenu universel inconditionnel, êtes-vous là ?
Travailler plus pour gagner plus est d’un reingard!
Pour mon boulot, je parcours 40000km/an en commionette (3 mois au volant, heureusement que je pense pendant ce temps)
Ceci dit, ce que je pourrais entreprendre en prosommation est tout simplement démentiel en y accolant un revenu de base.
Celui-ci, s’il est bien pensé et organisé, ne serait pas un enclin à la paresse au contraire.
J’en ai pour preuve un ami qui est allocataire social (800€ /mois)et qui a trouvé une satisfaction et une motivation à participer au jardin communautaire de mon quartier.
Petit à petit il devient le plus motivé, et nous souhaitons voir cette participation rémunérée sous une forme ou une autre.
Pour l’instant, nous participons à lamise en réseau des jardins communautaires. et le projet suivant sera l’agroforesterie appliquée aux jardins communautaires.
Nous n’aurons pas le choix, il faudra relocaliser l’économie, et nous devrons chacun prendre une part de cette transition
Ceci dit, j’ai aussi des projets plus personnels et mon site lève un coin du voile à ce sujet.
Ce qui est certain, c’est que le savoir pris dans son sens le plus large est en train de dépasser la force et l’argent en temps que pouvoir.
@ taotaquin,
Maintenant 4, avec des projets en plus.
N’y a-t-il pas 25% de créatifs culturels?
Je n’ai pas lu le site, mais je pense qu’ils sont pour le revennu de base inconditionnel.
Le lien « Savoir » ne fonctionnant pas, je le retranscrit intégralement
http://www.noetique.eu/articles/societe/les-trois-sources-du-pouvoir.doc/view
@ taotaquin
« L’éditorial » du Monde daté 25 décembre a repris l’idée d’un « socle de protection social », en adoptant l’expression de l’Organisation internationale du travail (OIT).
@ François Leclerc
Si on change le terme de protection en motivation ou quelque chose d’approchant, il me semble que ce serait plus facile de mettre en route cette transition.
Ceci dit, il me semble que le débat gauche droite se déplace sur le plan des créatifs culturels cité plus haut.
Nous ne devons plus nous contenter d’être des robots du capitalisme en réclamant notre part, nous devons agir pour mettre en place un un nouveau sytème de créations des richesses.
Citation:
@ michel lambotte:
Merci pour tous ces liens, vous me donnez beaucoup de Travail 😉
@ François Leclerc:
Je suis stupéfait de lire cet article, j’espère que cette crise obligera les plus sceptiques à se détourner du consumérisme à outrance et à tenter une nouvelle voie. A long terme de toutes manières il faudra réduire notre « empreinte écologique », ça ne fait pas un pli.
Je pense que Paul Jorion et vous-même pouvez faire progresser et développer cette idée de revenu-de-base/universel/… et proposer des solutions « techniques » pour la mettre en oeuvre. Je l’ai déjà écrit maintes fois mais cette idée est la suite logique de l’instauration des congés payés qui, à l’époque, ont suscité la même hostilité et les mêmes sarcasmes.
Nous avons besoin de vous. Merci pour le Travail 🙂 accompli ici, j’apprends tous les jours, et pas mal de gens autour de moi commencent à réfléchir sérieusement à la façon de sortir de l’impasse mortifère dans laquelle nous sommes arrivés.
@ Taotaquin
J’aime bien le T majuscule au mot travail.
Il faut travailler plus pour gagner plus
Oui mais, gagner quoi?
taotaquin,
Un sous-groupe de « pression » par le revenu de base : d’accord !
Bonjour Monsieur Jorion,
Je vous souhaite, ainsi qu’à tous les lucides de ce blog, et ils sont nombreux (Julien Alexandre, François Leclerc, Yvan :-), M, Dissonance, Philippe MEONI, juan nessy, liervol… et tous ceux que j’oublie par maladresse, inadvertance et manque de place… ça fait beaucoup), D’EXCELLENTES FÊTES DE FIN D’ANNEE, avec pleins de bonnes choses pour aujourd’hui et si possible aussi demain…
A très bientôt,
Valérie Bugault
séance de rattrapage : sylla, aliena, GSF, crapaud rouge et tous tous les autres…
Je pense que le darwinisme social est la clé de voûte du « système » actuel. Il n’y aura pas d’alternative crédible tant que le verrou « le darwinisme n’est pas une théorie, c’est la vérité » n’aura pas sauté. Amha ce n’est pas gagné! TINA donc.
Ma pensée n’a aucune importance. Voici celle d’un penseur.
Ce que René Thom pense du darwinisme.
[quote= »Thom »]Si l’on considère que la théorie [darwinienne] de l’évolution est pratiquement la seule théorie reçue chez les biologistes, et que son contenu théorique est quasiment nul, on se fera une idée correcte de l’incompatibilité foncière régnant entre pensée biologique et théorie.[/quote]
[quote= »Thom »]Entre autres méfaits, le darwinisme a radicalement stoppé cet essor spéculatif [celui de la naturphilosophie allemande et de l’école française de l’anatomie transcendante] au profit de considérations sur l’adaptation qui sont quasi tautologiques (quand elles ne sont pas suspectes).[/quote]
[quote= »Thom »]La sélection darwinienne permet de se passer du Créateur et c’est indiscutablement son immense mérite historique. Rétrospectivement, on peut dire que c’est cet aspect tout négatif de la pensée darwinienne -éliminer Dieu- qui finalement a assuré son triomphe, synchroniquement lié, d’ailleurs, à la percée générale du scientisme qu’avait permise la découverte des grandes lois de la physique classique dans le dernier quart du XIXème siècle.[/quote]
[quote= »Thom »]Le darwinisme offre l’exemple d’une théorie que chacun peut comprendre, raison évidente de son succès. Mais dès que l’on veut préciser un tant soit peu les notions mises en jeu (déterminisme ou stochasticité des mutations, caractère adaptatif ou non de leurs effets phénotypiques, relation génotype-phénotype, définition explicite de la sélection) tous ces concepts apparemment simples se dissolvent à l’analyse en une réalité d’une complexité défiant toute description. Il ne fait aucun doute qu’une exigence de précision et de rigueur est indispensable pour clarifier les postulats de base du schéma darwinien. On peut légitimement se demander ce qu’il en restera le jour où cette clarification viendra à aboutir.[/quote]
[quote= »Thom »]Le problème de la détermination des évolutions possibles à partir d’un phénotype donné est également celui du lamarckisme, savoir si des évolutions à caractère adaptatif peuvent être déclenchées par une variation du milieu, selon un processus interne antérieur à toute sélection. Il n’est pas inutile de rappeler que Darwin lui même, à la fin de sa vie, acceptait cette possibilité (la théorie des « gemmules »)[/quote]
Bien entendu c’est argumenté: c’est juste pour éventuellement éveiller votre curiosité et vous donner envie de lire ses bouquins (je ne suis pas payé par les éditeurs).
mais
@BasicRabbit : un vrai cadeau de Noël cette citation de René Thom ! La théorie de la « sélection naturelle » est en effet totalement creuse, et même ridicule, car elle signifie rien d’autre que la nature choisit les espèces comme une ménagère ses fruits et légumes. En plus d’être ridicule elle est fausse : les espèces « s’adaptent » aussi longtemps qu’elles le peuvent, et disparaissent quand elles ne le peuvent plus. Aucune n’est « sélectionnée », toutes se transforment.
@ Paul Jorion
Si vous vous posez des questions au sujet du prix et de l’argent, c’est parce que vous ne connaissez pas encore : ça
Bonjour Paul,
Il faut trouver des pilotes pour l’avion mais aussi il faut définir un nouveau cap et une nouvelle destination. Autrement dit changer de paradigmes pour sortir positivement de cette crise systémique.
Je suis tombé par hasard sur les journées de l’Université Intégrale : http://vimeo.com/7246424,
je ne sais pas vous les connaissez mais je trouve qu’ils vont dans ce sens là.
Joyeux Noël
Trés intéressant, particulièrement les videos sur la « société du futur » ; A regarder Monsieur Jorion.
Le chinois a grandi trop vite, il a mal de partout.
Certes il a grandi trop vite mais il est également confronté aux limites de la mondialisation;
déflation en Occident et inflation chez les émergents.
Inflation mondiale novembre 2010 : en hausse dans les émergents, stable pour l’OCDE
http://www.gecodia.fr/Inflation-mondiale-novembre-2010-en-hausse-dans-les-emergents-stable-pour-l-OCDE_a927.html
Niveau record de l’inflation en Chine
http://www.youtube.com/watch?v=xefQ7cGyKDI
L’inflation en Chine augmente, mais il ne faut pas oublier que le Yuan est sous évalué.
Pour annuler les dettes, rien de tel que de lui faire perdre de la valeur. Mais la Chine ne l’entend pas de cette façon et on voit apparaître le désir d’Internationalisation du yuan depuis quelques mois… Et on voit apparaître des « attentes » entre certains pays sur les matières premières principalement (Russie-Chine-Arabie Saoudite). Le Yuan, le Rouble et l’Euro ne vont pas se laisser faire contre le « géant Dollar ». Il est peu probable que le dollar s’effondre et que la dette US s’évapore en même temps que les réserves de la Chine. La Chine cherche à se diversifier par tous les moyens (rachats d’entreprises, contrats de paiements entre pays etc…). Et n’oublions pas que pour contrer l’inflation, la Chine peut réévaluer sa monnaie ! et elle le fera surement à petite dose… en avançant tous ses pions à la même vitesse.
Paul Jorion: « Il faut que les gens se rendent compte que…. »
C’est là où réside un problème majeur: la démocratie réelle, agissant dans l’intérêt du « peuple » et avec le peuple, est-elle possible? Le niveau intellectuel de l’américains est peu flatteur, sa capacité à discerner avec objectivité la réalité économique et politique semble assez restreinte…..On peut rencontrer le même phénomène en Europe, en Berlusconi-Land par exemple.
Un article intéressant de Benjamin R. Barber à ce sujet:
http://www.thenation.com/article/156389/americas-knowledge-deficit
Une petite parenthèse : Joyeux Noël à tous
http://www.dailymotion.com/video/xubmk_bing-crosby-white-christmas_music
Que oensez-vous de cette initiative Monsieur Jorion?
Je vous ai déjà vu participer à un débat avec eux.
J’aime beaucoup la recherche spinoziste de Monsieur Lordon sur les affects qui poussent les gens comme les organisations à refuser de sortir du cadre de la « servitude volontaire« . J’avais déjà entendu parler du « masochisme au service de la vie » dans le cadre psychanalytique..; mais je suis loin d’être une spécialiste et de penser qu’il n’est pas nécessaire de creuser. Mes compétences se imitent à la transe créatrice, ne connaissant d’elle que ma propre perception et pour mon propre usage, aussi le vide théorique dommageable entretenu à ce sujet dans nos sociétés occidentales.
Les affects de peur sont redoutables, vous êtes d’accord pour le dire. Aussi, s’il fallait comparer la situation à un embarquement vers une destination, je préfèrerais celui constitué d’un tas de navires de sauvetage retournant ensemble vers le rivage qu’ils ont perdu de vue. Disons que s’ils ressemblent à celui de Greenpeace, il est déjà plus facile de se débarrasser du sentiment dl’impuissance. D’éprouver de la joie en faisant de tout petits pas pleins d’énergie, sans oublier de se donner de temps en temps des signaux entre nous, en soufflant dans la corne de brûme.
Vers un cockpit pourquoi pas? Mais je crois plutôt que le naufrage a déjà eu lieu, que nous sommes pour beaucoup bien vivants. Dans la situation radicale d’une planète habitée par des gens doués de raison qui sauront à temps s’occuper d’eux. Et d’elle.
Je crois que les images mentales que nous nous faisons de la situation ont de l’importance. Si nous les choisissons, alors autant prendre celles qui peuvent nous aider à résister dans la sérénité; La joie ici ne manque pas, je crois.
Merci M. Jorion pour ce « Temps qu’il fait ». En vous écoutant une image m’est venue que j’aurais aimé intituler « les œillères du Père Noël ».
ILS sont là haut dans la cabine de pilotage en train de se tricoter des œillères avec la laine que nous leur fournissons. ET… malheureusement ici bas beaucoup trop de gens se tricotent encore des œillères avec le peu de laine qu’ils nous laissent.
Il faudrait maintenant passer à la dentelle qui est au moins ajourée pour entrevoir quelque réalité, ou alors cesser de nous laisser tondre… mais le plus simple serait que tous les Jorion de la galaxie euromachin prennent les commandes et pilotent la machine eurotruc en plaçant le peuple au centre de toute préoccupation.
Joyeuses fêtes à tous.
Bonjour à tous,
Il y a un pessimisme consensuel sur ce blog que je trouve total justifié. Mais.
Des solutions ? Elles viendront de l’action… et surtout de la créativité et du courage des individus.
Chacun son petit territoire. Pour ce qui concerne mon pitoyable ego, je fais ce que je peux ici au niveau communal, avec toutes les coercititions possibles du réél. (un bled de 6000 âmes)… Mais c’est une autre histoire.
Comme fardeau de fin d’année je vous propose cette petite tentative de stimuler les neurones alentours, via un court extrait quelque peu « à contre-courant »… des fois que cela donne, par réaction, quelque idée créatrice à l’un de nous.
On ne peut renforcer le faible en affaiblissant le fort. On ne peut aider le salarié en démolissant le payeur. On ne peut aider les pauvres en détruisant les riches. On ne peut aider des hommes de manière permanente en faisant pour eux ce qu’ils pourraient et devraient faire eux-mêmes.
Henry John Boetker
Avec mes meilleurs voeux à tous
Bonnes fêtes a tous !
Tchin(e)! tchin(e)!
🙂 « Des serpents dans l avion « :
http://www.youtube.com/watch?v=S8Mi3JjModU&feature=youtube_gdata_player
Karl Marx, sur Joseph Proudhon, a pu écrire cela:
Ma question cher Paul: pouvez-vous en ce qui vous concerne continuer à planer vous aussi au dessus de la lutte des classes et jouer à cache-cache avec le marxisme ?
Oui je le sais, il est très difficile de s’affilier à un courant de pensée, mieux à une doctrine finie, lorsque l’on est un esprit libre et critique comme vous l’étes. Trotsky aussi dans sa jeunesse de révolutionnaire eut bien du mal à se plier à cette discipline intellectuelle. Il devint pourtant marxiste, et non des moindres, et personne ne le contestera, il garda néanmoins sa formidable singularité d’écrivain et de militant communiste.
Vous dites à juste titre qu’il n’y a plus de pilote dans l’avion … de l’Humanité. Vous rêvassez fugitivement et furtil à un Napoléon -un sauveur- et heureusement vous vous reprenez immédiatement en mettant vos auditeurs en garde contre la solution de l’homme providentiel, du dictateur. Pendant ce temps l’avion en pilotage automatique, mais sans kérozéne, a perdu encore de l’altitude et le krach gigantesque se rapproche.
Est ce constructif tout cela ? N’est ce pas ce que Marx appelait « n’avoir ni la lumière ni le courage de s’élever ne serait ce que spéculativement au dessus de l’horizon bourgeois » ? Vous nous dites qu’il ne faut pas désespérer et continuer à informer des dangers effroyables de ce monde. Mais à qui devons-nous nous adresser en premier lieu ?
Devons-nous nous adresser aux représentants de la bourgeoisie, « ceux qui ne savent pas, ne veulent pas, ne peuvent pas » ? En réalité, ils savent mais ils ne peuvent pas, car ils sont prisonniers de leur mandat qui est la défense inconditionnelle du systéme capitaliste et des intérêts de classe de la bourgeoisie.
Faut-il au contraire s’adresser à ceux qui subissent déjà le plus durement la crise et qui sont les plus menacer demain: Le prolérariat ? Mais comment pouvons-nous nous adresser à cette classe sociale, sans passer par ses représentants politiques et syndicales ? Finalement, c’est à eux, en tant que classe sociale révolutionnaire, que revient la tâche de rentrer dans la cabine de pilotage et de redresser l’avion.
Alors oui, je sais, il y a toute une école de pensée comme celle de Hannath Arendt par exemple qui suggére la disparition des réflexes de classe: « … Les masses modernes ne croient pas à rien de visible, à la réalité de leurs propres expérience, elles ne font confiance ni à leurs yeux ni à leurs oreilles, mais à leur seule imagination, qui se laisse séduire par tout ce qui est à la fois universel et cohérent par soi-même. Les masses se laissent convaincre non par les faits, mêmes inventés, mais seulement par la cohérence du systéme dont ils font censément partie… ». Bref, comme nous le dit cette édition du journal Le Monde « connaissez-vous les grands penseurs » (2010): » Le totalitarisme repose sur la destruction méthodique du tissu social, réduisant la communauté à l’état de masse inerte et indifferenciée, incapable d’un sursaut de conscience et de révolte ».
Oui mais si cette manière de voir était archi fausse ? et si l’histoire nous avait léguer d’excellent réflexes de classe, tout juste détournés de leur objet par des bureaucraties syndicales corrompues, par des partis « socialiste » et « communiste », certains au pouvoir au service des banques, refusant de s’attaquer à la racine du mal capitaliste ? Gérants honnêtes et loyaux d’un systéme bourgeois capitaliste en crise historique.
La crise est là cher camarade Paul. L’ensemble des organisations sensées défendre nos intérêts ne le font finalement pas. Un blog comme le votre ne peut pas ne pas corriger, à un moment donné, ces gens qui pour toute réponse à la crise appelent à jeter du pétrole sur l’incendie. « Mais puisque monsieur Jorion vous dit que nous ne souffrons pas d’une crise de liquidité, mais de solvabilité ! » (en gros caractére dans le texte). « Arrétez d’exiger des gouvernements bourgeois l’injection de plus de liquidité, cela ne vous rend pas plus solvable aux yeux des masses ! ». Et pourtant l’objectif numéro un aujourd’hui, c’est de renouer un pacte de confiance avec les masses, sinon comment se revendiquer de gauche ? comment se revendiquer démocrate et progressiste ?
Dépasser l’horizon bourgeois, c’est aider les partis (et syndicats) ouvriers à écrire et présenter aux masses un nouveau programme politique nourrit par vos études. A mon avis, cela doit être la base de l’ensemble de vos activités pour 2011.
Les masses existent. La classe ouvrière aussi. Nous étions dans la rue en septembre et en octobre, dans l’espoir de nous dessiner un autre avenir. C’est le PS et le PCF (pour ne pas même parler de LO, NPA et POI, refusant de prendre la place de ces derniers), c’est la CGT, FO et CFDT, autiste et ignare, qui de concert et sciemment ont amenés le mouvement dans l’impasse. Ce scénario se répéte à l’identique partout, en Italie, gréce, irlande, portugal etc.
Et maintenant 2011 va commencer. Même cause, même effet. Cher Paul, prenez rendez-vous au siége de ces partis (syndicats). Allez les convaincre, les Aubry, Laurent, Thibault, Mailly, que le temps presse, qu’il n’y a plus d’essence, et que nous sommes tous dans le même avion.
Il est grand temps que nous nous élevions tous au dessus de l’horizon bourgeois ! Mais peut-être que ces gens vous jetterons, vous et votre catastrophisme, comme les bien-pensants bourgeois vous jettent. Et bien camarade, il existera alors les hommes (et femmes), les idées, et l’espace politique, pour le construire ce parti ouvrier révolutionnaire et cette Internationale.
La lutte des classes est un combat d’arrière-garde, pour le dire gentiment.
Précisions sur demande, ou voir mes précédents messages !
@ Fab
Warren Buffett (milliardaire américain) est d’accord avec vous : « Oui, il y a bien une lutte des classes mais c’est ma propre classe, celle des riches, qui la mène et nous sommes en train de l’emporter »
Paul Jorion,
Plus haut :
Je ne fais pas confiance a priori à un milliardaire américain. Penser et parler lutte des classes c’est se donner une limite aux changements que l’on espère. Celui qui a conscience que les classes n’existent que parce qu’il y croit trouvera plus utile d’en convaincre son prochain plutôt que de se lancer une nouvelle fois dans une lutte qui est nécessairement perdue d’avance, sauf accident !
La « lutte » pour la prise de conscience a toutes les chances de résoudre cette histoire de classes.
Et même si l’on réfléchit en termes de classes, il est fort probable que les classes supérieures de ce système préfèrent – et de loin – cette vision de lutte qui au moins leur laisse une chance ! Elles seraient bien embêtées si elles s’apercevaient qu’on ne les regarde plus, qu’elles n’existent plus !
Ce que l’on ne regarde pas a tendance à ne pas exister.
« La « lutte » pour la prise de conscience a toutes les chances de résoudre cette histoire de classes. »
La fameuse « politique de l’autruche » ?
« « La « lutte » pour la prise de conscience a toutes les chances de résoudre cette histoire de classes. »
La fameuse « politique de l’autruche » ? »
Exactement : rester focalisé sur cette histoire de classes tient de la politique de l’autruche.
L’homme oublie qu’il est à l’origine de la société ! Il oublie comment et pourquoi il est entré en société. Tant qu’il n’en prendra pas conscience, tant qu’il ne sortira pas la tête du sable, il s’aliénera à en pousser les murs… Ça peut marcher, mais la probabilité est trop faible et les exemples historiques de succès trop peu nombreux (…) pour continuer à se contraindre de n’emprunter que cette voie.
Les constitutions, manifestes, interdictions, etc., sont d’excellents stimuli pour faire émerger cette conscience de la nécessité de sortir la tête du sable. Cette conscience existe, mais elle est refoulée sous la pression de la société : « tout le monde » a conscience que le monde ne tourne pas rond, que si chacun y mettait du sien il serait possible de trouver une autre organisation, un autre « vivre ensemble », mais les contraintes du groupe, que nous avons créé(es), empêchent la rencontre de ces consciences. Et ces stimuli, s’ils sont présentés comme des buts à atteindre et non comme un chemin que nous tous devons emprunter, ne créeront pas un mouvement suffisant et suffisamment durable pour sortir de l’aliénation de l’homme par le groupe.
Pouvez-vous réfuter les propos de Warren Buffett ?
@Eninel
merci de bien vouloir me contacter …
ludovicfiaschi@gmail.com
Je le peux (je croyais l’avoir fait !) : il y a lutte des classes seulement si on y croit. S’il le dit c’est qu’il en ressent le besoin :
Imaginez des cours de récréation dans lesquelles il y aurait un jeu unique imposé par les plus forts et où les autres consacreraient tout leur temps à essayer d’ajuster les règles au lieu d’imaginer (ou de jouer à !) un autre jeu…
Les classes ainsi que la lutte des classes font partie du système, du capitalisme donc. Admettre leur existence est une chose. Focaliser sur elles tourne vite à une activité envahissante, tyrannique comme le système lui-même. Un exemple : nous.
Il faut réveiller les consciences. C’est possible : tout le monde au fond de soi en a marre, tout le monde a quelque chose à reprocher au système. Mais la force du système (en tant que groupe, donc aucune accusation ciblée) est de faire croire, pour se protéger, qu’il faut faire avec lui, qu’il n’y a pas d’autre voie. La cause du système se confond avec le moyen qu’il agite pour se défendre : la peur de se retrouver seul avec sa conscience et donc la nécessité d’être protégé par le groupe. Mais quand le groupe aliène sous prétexte de protéger…y’a problème non ?
@fab
Si je ne m’abuse vous préconisez de refuser d’entrer dans le jeu, même en en « ajustant » les règles, ajustement qui correspondrait dans votre esprit à la lutte des classes , lutte qui présenterait à vos yeux l’immense inconvénient de valider l’existence des classes.
Mais refuser le jeu, les règles, de choisir même l’un ou l’autre camp, donc la lutte, n’est ce pas prétendre continuer la lutte par le retrait, la désertion ou, à vos yeux, par l’objection de conscience ?
N’est ce pas assimilable dans ce cas à la résistance passive, à la rébellion ultime, à la désobéissance civile, voire d’un certaine façon à la simple grève ? Et donc, dans le meilleur cas, la continuation de la lutte, par d’autres moyens.
Et dans le pire des cas n’est-ce pas le retrait du petit bourgeois qui ne veut que la paix pour lui et les siens, ou celui de l’orgueilleux esthète, mystique ou misanthrope au prosélytisme opportun autant qu’insincère, qui « s’impose » le « recul salvateur », la « désertion glorieuse » ?
vigneron,
Le principal défaut de la lutte des classes est de détourner l’attention. De détourner l’attention de la conscience. De repousser, encore, la prise de conscience. C’est le système qui se défend, en tant que groupe, pour préserver ce qui l’a créé, ce qui a permis son émergence sous cette forme : la peur.
Le système, dont l’un des avatars est le salariat, aliène. Il est tyrannique. S’opposer à un tyran pour se sauver soi-même, ses enfants, les autres espèces et la planète, est-ce mal ? Est-ce dangereux si cela passe par la prise de conscience des richesses que sont notre vie et notre temps ? « L’objection de conscience » comme opposition à une tyrannie qui s’applique pour survivre à ce que la prise de conscience ne se fasse pas, d’accord. Il s’agit alors d’une lutte contre la tyrannie elle-même et non d’une lutte au sein de cette tyrannie.
La conscience que vous et moi avons du système comme il dysfonctionne, pourquoi d’autres ou tous ne pourraient-ils l’avoir ? N’est-ce pas une base incontournable de la démocratie ?
Mais avant le stade de la prise de conscience du fait que la lutte serait un leurre, une fausse piste, encore faudrait-il que la plupart de ces heureux futurs appelés au niveau de conscience supérieure soient passés par le stade inférieur. Soit s’être rendu compte d’abord que ce « jeu » de lutte des classes existe bel et bien et qu’ils y participent, volens nolens.
Et voyez-vous, Fab, je ne suis pas certain que, 150 ans après Marx, cette simple pré-condition à votre rêve soit remplie. Que les prolétaires authentiques se lèvent et se comptent, les petits bourgeois idem, et après on évangélise. Pour le moment vos églises sonneraient creux. Et même les maigres souris d’églises, habituées à la dure, se sont rabattues sur les chambres fortes des banques, mieux climatisées… 😉
Le principal défaut de la lutte des classes est de détourner l’attention
C’est vrai, ça, c’est comme la gravité, c’est ce qui empêche les anges de voler.
Il faut bien admettre que @fab et Buffet ont parfaitement raison, le prolétariat ne peut être une classe pour la bonne raison – Marx l’a souligné lui-même – que le travailleur moderne est un être qui ne possède rien et donc – s’il avait été logique – pas même une classe qui est un mode d’existence sociale. La principale production de la bourgeoisie est comme l’a très bien vu Durkheim une production d’anomie .
C’est la classe bourgeoise qui est la dernière classe comme le souligne Warren Buffet parce que grâce au salariat elle a universalisé et réduit à leur plus simple expression les antagonismes anciens.
La lutte des classes telle que la pensent les petits propriétaires dorénavant faméliques du prolétariat n’est qu’un spectacle et @fab ne pense pas si bien dire quand il écrit que ce spectacle détourne l’attention des questions centrales. Il ne s’agit pas de remplacer une classe par une autre – pendant par exemple une « période de transition » ou une » dictature du prolétariat » – mais de supprimer immédiatement le mode d’inexistence sociale des travailleurs perpétuer quotidiennement par les propriétaires phynanciers et autres du monde.
vigneron ,
Je comprends. Le chemin pour attirer les « heureux futurs appelés » peut également être pris pour but. Comme tout chemin il mérite d’être exploré.
Un texte qui vaut le détour, proposé par michel lambotte : http://www.uclouvain.be/cps/ucl/doc/etes/documents/ARNSPERGER.Transition.Veritable.15.12.2010.pdf
@ K Abouli.
Pour une « lutte des classes » et un « prolétariat » mystique, observons quand même que ces légendes continuent à faire couler beaucoup d’encre, en attendant de faire couler beaucoup de sang malheureusement.
Sous prétexte que le prolétariat ne posséderait rien en propre, cela étant plus vrai au XIX qu’au XXI siècle, la bourgeoisie comme classe se retrouverait seule faute de combattants. Waren Buffet pourrait à son tour annoncer la fin de l’histoire ! Vainqueur par K.O !
Pauvre Marx ! Quand est-il de tes prédictions fantaisistes sur la lutte des classes sensée être le moteur de l’histoire moderne des hommes; Sur les Révolutions comme locomotives du progrès historique ? Les ci-devants @ Fab, K Abouli et tant d’autres confusionnistes contemporains, orphelins et victimes de la gôche banksters, libérent l’humanité de ses pensées marsienne : « point de salut dans une résistance de groupe, de classe, pour les victimes des banquiers. Les travailleurs n’ont en commun qu’une seule chose: l’anomie ! »
Que les salariés – tiens ! ils ont au moins cela en commun, le salaire, soient l’objet de toute les attentions politiques en vue de les désorganiser et de les désunir politiquement afin de mieux les exploiter et leur faire payer la Crise, cela est une parfaite réalité. Que le pouvoir et les lieutenants ouvriers-bourgeois dans la classe, réussissent à les déstructurer en tant que classe sociale est une autre paire de manche . Alors certes il y a une immense volonté d’effacer de la mémoire collective l’Histoire, cette gôche par exemple, celle qui se prépare à mettre en ligne un directeur du FMI, qui s’évertue avec beaucoup de mérite à travailler à la disparition partielle ou totale des normes et des valeurs communes aux travailleurs, du marxisme en premier lieu, fait un formidable travail d’abrutissement pour le compte de la bourgeoisie. Mais il en faut de beaucoup pour que ces minables politiciens arrivent à détruire la classe ouvrière.
La classe ouvrière est une réalité objective, création du mode de production capitaliste, et fossoyeur déclaré de ce dernier. Cette classe suit actuellement une très mauvaise politique faite de conciliation et de capitulation. Pensez seulement qu’il y a quelques jours le bureau politique du PCF s’est prononcé clairement pour la défense de la monnaie Euro. Cette direction de ce parti ouvrier historique en France, a-t-elle seulement consulté sa base, avant de se ranger derrière les déclarations de principe des Merkel et Sarkozy ?
@Emordnilap
Obligé de vous plussoyer. Certains, comme Buffet, sont assez bien placés, comme le bon Warren, pour se permettre de maintenir leur tête d’autruche au dessus du sable. Sont pas légion à l’étage en dessous…
Espérons seulement qu’il se soit mis le doigt dans l’œil profond en s’estimant fondé à rendre sans risque son verdict, désormais historique… reste l’appel et la cassation.
La plupart des intervenants de ce blog ne comprennent pas la classe ouvrière dont je fais partie et la compare encore à celle du 19 emme siècle.
La plupart aujourd’hui sont des techniciens capables de se prendrent en charge, ils composent la force vive de cette nouvelle classe de travailleurs qui sont tous différents.
Il est loin le temps des travailleurs à la chaîne même si cela existe encore.
Qu’on le veuille ou non, la matière première de l’entreprise sont les hommes qui la compose, et c’est sur ce riche vivrier qu’il faut se reposer.
Arrêtez s’il vous plait de nous prendre pour de simple excécutant, nous sommes autre chose qu’il faut stimuler.
Ce n’est plus sur notre masse qu’il faut compter, mais bien sur notre créativité.
Le pouvoir du savoir est entrain de dépasser le pouvoir de l’argent que cela plaise ou non.
Monsieur Lambotte….les formes du travail en France ont en effet considérablement évoluées mais il est radicalement faux de dire que la classe ouvrière du type du travail à la chaîne a disparue . En France , les techniciens ne constitue certainement pas à eux seuls la classe ouvrière. De nombreuses professions ne font pas appel à des compétences bien différentes de ce que fut le travail à la chaîne. Dans les usines pour un technicien il existe un nombreux personnel d’ouvriers non qualifiés , souvent même des femmes comme le caissières ou les personnels d’entretien. Des hordes de travailleurs non qualifiés souvent immigrés sont nécessaires à l’industrie moderne. Si donc le travail à la chaîne a effectivement disparu sous nos latitudes, la flexibilité a plongé l’essentiel des effectifs de techniciens – comme l’explique très bien Sennett ( le travail sans qualités ) – dans une condition pas tellement différentes de celle des travailleurs à la chaîne. Le nombre des suicidés chez France- Télécom devrait pourtant vous mettre la puce à l’oreille surtout qu’il est parait-il assez proche des moyennes de suicides observées dans le monde du travail et pour des emplois semblables .
Mais là n’est pas l’essentiel quand nous avons commencé cette discussion sur la réalité des classes nous ne nous étions pas fixés comme objectif de ne parler que des travailleurs français et Marx ne parlait pas des travailleurs français mais du monde du travail dans le monde. Là, la situation est en tout point semblable à celle qui existait au dix neuvième siècle.
Le travail à la chaîne s’est même considérablement développé et règne par exemple en Chine et dans tout le sud-est asiatique . Ce n’est pas parce que le travail à la chaîne à été exporté qu’il n’existe plus Monsieur le technicien.
Je n’insisterais pas sur le fait de savoir si vous appartenez ou pas au monde du travail c’est un argument parfaitement superficiel. Si vous appartenez au monde du travail votre statut de technicien et la vanité qui peut parfois s’y attacher, vous cache ce que tout le monde peut observer dans nos métropoles et encore plus ce qui se passe dans le monde lui-même. Les techniciens et a fortiori les hommes ne sont certainement pas dépourvus de matière grise et celle-ci est tout autant utile maintenant que dans le passé . La question n’est pas tant de l’existence de la matière grise que de son emploi et tout laisse supposer qu’un technicien sur cette question n’en connaît pas plus qu’un autre, même si sa supposée matière grise – mais en fait obéissance – est valorisée par son patron.
Cet avion , est-ce la confusion entre une réalté conceptuelle et une réalité physique ?
Les choses seront sans doutes plus claires et admises par une majorité quand la réalité de l’absence de pilotes professionnels capables de s’intéresser à la totalité des passagers , sera encore plus évidente , et que la panne de carburant ( qui a l’air d’avoir converti Jducac aux vertus écologiques que ne renierait pas Peakoil ) sera de fait au rendez vous . Sans compter le fait que les passagers ont pris la sale habitude de procréer dans l’avion , ce qui réduit le nombre de sièges disponibles et accroit la tension dans la carlingue .
La question est donc pour le moment de savoir si la trajectoire de notre vol plané part d’assez haut pour nous laisser le temps de nous en rendre compte avant de rencontrer le sol . Au doigt mouillé ( nouvel instrument de navigation ) je dirais moins de dix ans .
Mais ça peut être plus court et dans ce cas là , il va falloir relire le thème bien connu des stagiares en management , et qui traite de cet avion qui se crash dans la cordillère des Andes . Le petit groupe des survivants se donne successivement des leaders de profils différents et finit dans l’anthropophagie .
Rien que des prophéties ( ça ne coûte rien ) chères à Jacques Attali , mais il n’aura pas l’occasion d’en faire état dans le blizzard de la Cordillère , car il aura lui même déjà cassé sa pipe avant ( enfin j’espère qu’il y a une justice et que les vieux crèveraont les premiers ) .
Je pars faire connaissance de l’hôtesse de l’air , pour lui tirer les verres du nez .
Et faire la fête avec elle puisqu’après tout c’est Noël .
Faites attention Juan, sur ce vol il n’y a que des stewarts !
Bonnes fétes
@Bernard Laget :
Avec du retard merci et bonne année à vous et à Bugarach, petit village de l’Aude dont je viens de lire que ,selon certains illuminés , c’est le dernier Arche de Noé qui doit nous sauver de l’Apocalypse annoncée pour le 21 ou le 22 décembre 2012.
On va donc se crasher plutôt dans la cordillère pyrénéenne que dans la cordillère des Andes .
Par contre , après avoir vérifier l’origine et l’orthographe de l’expression ‘ tirer les vers du nez » , je me suis contenté d’aller boire des verres avec l’hôtesse de l’air qui était d’ailleurs évoquée dans la vidéo de Paul Jorion .
Elle m’a confirmé qu’on était sans pilote à bord et qu’il nous restait seulement quelques années pour former des pilotes parmi les plus inconscients des passagers .
J’ai demandé discrètement à Vigneron de garder quelques bouteilles en réserve , pour passer le temps , fêter éventuellement la première promotion de pilotes issus de la carlingue , et quelques magnums de Champagne pour un encore plus hypothétique atterrissage en douceur .
Merci Paul pour ce billet à l’acide caustique.
Puissions-nous avec vous faire fondre l’épais glacis idéologique qui recouvre l’Europe !
Joyeux Noël, la vie continue.
Scrooge, Dickens :
« The tale has been viewed as an indictment of nineteenth century industrial capitalism and was adapted several times to the stage »
Dickens, et seulement Dickens ! 1843 et si actuel. Marley, l’esprit qui revient charger de chaines, qu’il s’est lui même forgé…
Scrooge is a cold-hearted, tight-fisted and greedy man, who despises Christmas and all things which give people happiness. Dickens describes him thus: « The cold within him froze his old features, nipped his pointed nose, made his eyes red, his thin lips blue, and he spoke out shrewdly in his grating voice … » His last name has come into the English language as a byword for miserliness and misanthropy
The tale of his redemption by the three Ghosts of Christmas (Ghost of Christmas Past, Ghost of Christmas Present, and Ghost of Christmas Yet to Come)…
Coucou Mr Paul,
Mon comique hebdomadaire; Un peu comme le canard-enchaine que je lis depuis, hou la la depuis… Chaque semaine je m’emporte, m’agace m’interroge sur cette litanie de nouvelles déprimantes, rigolottes , désopilantes, tristes, scabreuses, revoltantes …
« feignons d’être l’instigateur d’événement qui nous dépassent » disait le poete. Ne croyez vous pas que cette attitude est la même depuis la nuit des temps pour les organisateurs de la cité ?
Pensez vous qu’un nouveau temps zéro s’approche? Pour qui ? Pour nous, peuples de l’ouest, le cul dans la graisse depuis quelques années ? Enfin certains d’entre nous, car il y a beaucoup de soumis et de pauvres chez nous ;
ou pour certains esclaves d’asie qui produisent nos caprices indispensables ?
Allons nous mourir d’avoir laissé les hommes souffrir si loin, la bas ? Pouvions nous les aider à prendre leur liberté ? devions nous faire comme en Irak ? Peut on donner la liberté ?
Il n’y a pas d’idées préconçues, pretes à penser, sauf les religions. Chacun doit pouvoir se construire son ethique et vivre libre, le reste n’est que litterature.
Mais ce n’est pas facile quand on trime 18heures par jours derriere une machine
La valeur des choses et de la vie est sans doute intimement liée. Il n’y a pas de temps zéro. C’est le tourbillon, le tourbillon de la vie.
Joyeux noel
Bonne journée
Stéphane
Re coucou,
Je viens de lire un entretien sur libe. Un passage à mourir de rire; à envoyer aux clowns qui nous gouvernent apologues des idées qui decoiffent:
je cite: La russie vient de voter une nouvelle loi sur les retraites, comme en france. L’age de la retraite sera portée à 65 ans.
remarque: l’espérance de vie en russie est de 57 ans.
Sans commentaire.
L’an passé, france telecom a versé plus dividendes aux actionnaires qu’elle n’a fait de benefices.
En 2008, le systeme financier a explosé.
donc ?
rien.
Mr Jorion commente, Mr Attali se lamente, et les dirigeants dirigent.
La vie est belle.
Bonne journée
Stéphane
Faux. Et votre faux fauche beaucoup trop tôt…
– Espérance de vie à la naissance Russie en 2009 = 62,8 pour les hommes (+2,4 / 2008); 74,9 pour les femmes (+1,7).
– Slovénie : F = 71,3 (-3,2 / 2008) et F = 78,7 (-3,3)…
– USA : H = 75 (=) et F = 80 (-0,2)…
http://www.ined.fr/fr/pop_chiffres/pays_developpes/esperance_vie_naissance/
COUCOU,
Y en a qui faux fauchent et d’autres qui chichi potent !
Informations non vérifiées d’une syndicaliste sur libe d’aujourd’hui.
http://www.liberation.fr/economie/01012309812-les-etats-ont-capitule-face-aux-marches
dernier paragraphe
Bonne soirée
Stéphane
Je résume.
– Vous ne nous apprenez rien de la régression sociale et de la capitulation des États que l’on ne sache déjà.
– Vous nous apprenez – en reprenant bille en tête une ânerie de charlote syndicaliste lue dans libé sur la mortalité des hommes russes et en l’étendant à toute la population – que les russes ont une espérance de vie de 57 ans, leur enlevant ainsi d’autorité 12 ans par rapport à la réalité démographique.
– Je rectifie.
– 12 ans ? Je chipote.
Dont acte. Je chipote.
Et au delà de l’énormité du chiffre bidon de la charlote générale de la Confédération syndicale internationale de mes deux, je lis et retiens surtout de cet article et de votre relais mal t’à propos les messages (très positifs...) suivants :
– « On est pas malheureux en France, ka même ! 57 ans ! Ces pôv russes... »
– « Ah, ya rien à faire, tout l’monde ya droit à la fin des r’traites ! Même ces pôv russes alors qu’y z’y avaient même pas droit déjà… à la r’traite... »
Combattive et efficace la charlote…
« Il faut se satisfaire du nécessaire, un peu d’eau fraiche et de verdure… »
Conclusion :
Inintéressantes, mensongères, substantifiquement véroleuses, épargnez nous vos revues de presse de Noël.
Coucou,
Quelle agressivite !
Pour être positive, votre réponse aurait pu infirmer ou confirmer l’age de la retraite en Russie, s’il avait changé ou non.
Quand à vos etats d’ames sur les informations diffusées par libé ….
Je n’ai pas votre culture ni vos connaissances, désolé.Respirez par le nez, prenez des cachets, y en a beaucoup de par le monde « les cons osent tout, c’est même à çà qu’on les reconnait ».
Bonne journée et joyeux noel.
Stephane
Voilà un discours très bien amené!
Marx a dit que cela allait s’effondrer, les autres économistes, comme d’habitude, sont largués.
Pourquoi passez-vous sous silence Silvio Gesell, comme font les autres?
Il me semble qu’il n’y a pas eu d’analyse plus précise des raisons pourquoi le capitalisme doit régulièrement s’effondrer que celle de Gesell et que Keynes a reprises avec une part de mauvaise foi.
Cette histoire de dominos est une bonne parabole, évidemment, mais cela prouve bien que quelque chose de circulation de la monnaie ne fonctionne pas, exactement comme l’a constaté Gesell.
En citant l’exemple de la Chine qui « sauve » l’euro, on ne dit pas autre chose. En effet, si les surplus chinois ne se réinjectent pas, le créancier, la Chine, se trouvera en face de débiteurs ruinés. Et quand les sommes sont si fortes, le créancier a un problème exactement symétrique à celui du débiteur.
En clair, il faut bien que la monnaie circule, sinon, plus de monnaie.
Et la faiblesse de la monnaie à pouvoir être maintenue en circulation vient du fait thésaurisation devient une option plus profitable que la circulation (à des fins spéculatives sans doute). Cela appelle des décisions politiques et extra économiques pour avancer en boitant. Et la Chine, pour des raison politiques et pour bien marquer sa puissance actuelle, avance en prêtant cinq petits milliards pour acheter des obligations portugaises pourries.
Maintenir l’euro en vie est aussi une décision politique dont il faut sans doute prendre acte.
Mais nous sommes, je pense, d’accord pour constater que les excédents chinois ne suffiront plus dans un avenir proche pour éponger les déficits ailleurs. Car les excédents sont surtout détenus par quelques individus, la « Chine » comme pays est autant une coquille vide que les « banques », car les grosses fortunes sont bien des personnes physiques,derrière ces institutions. Et ces fortunés ont nécessairement un objectif personnel d’enrichissement.
En fait, cette histoire de créances et de dettes est à tout moment totalement symétrique et évolue en sens opposé selon une double courbe de croissance exponentielle: doublement des dettes et des créances simultanément dans une période entre sept et dix ans: La courbe hyperbolique pointe vers l’infini.
Cette courbe mathématique, cette loi implacable, dit tout simplement que le service de la dette finit par dévorer l’essentiel du PIB mondial, et presque plus rien ne sera distribué, mais concentré en très peu de mains.
C’est là que vous devriez rendre davantage hommage à Silvio Gesell que je vous ai fait connaître, car sa solution de monnaie dite fondante (que je rebaptise le « signe monétaire marqué par le temps » ou SMT) est réellement un moyen technique plutôt simple pour en finir avec cette courbe diabolique qui conduit le capitalisme régulièrement et nécessairement dans le mur.
Je suis toujours fasciné de la justesse de vos analyses et de celles de François Leclerc, mais vous ne semblez pas franchir le pas, pourtant facile à voir, que la cause de tout cela réside dans le mode même dont la monnaie est émise! Comment l’objet-monnaie peut-il fonctionner tant qu’il est à la fois ce qui s’échange et ce qui se refuse à l’échange et qui ne s’échange qu’en extorquant indéfiniment et répétitivement le « seigneuriage », l’intérêt monétaire net encore appelé la rente du capital? La monnaie est émise, et c’est comme si on disait: spéculez, c’est la meilleure façon de s’enrichir, spoliez les autres, c’est très bien, car, en fait, ce sont des fainéants, ils ont ce qu’ils méritent, et les économistes sont suffisamment débiles pour approuver cela et pour promettre un « équilibre » à tout cela. On émet une monnaie originellement capitaliste et totalement perverse.
Pourquoi occulte-t-on si méthodiquement le message de Silvio Gesell?
Vous écrivez:
« Cette histoire de dominos est une bonne parabole, évidemment, mais cela prouve bien que quelque chose de circulation de la monnaie ne fonctionne pas, exactement comme l’a constaté Gesell. »
Et
« En fait, cette histoire de créances et de dettes est à tout moment totalement symétrique et évolue en sens opposé selon une double courbe de croissance exponentielle: doublement des dettes et des créances simultanément dans une période entre sept et dix ans: La courbe hyperbolique pointe vers l’infini »
Je n’ai rien contre vous mais je vois une contradiction dans ce que vous écrivez.
Si la courbe évolue de manière exponentielle comme vous la décrivez c’est bien parce que la monnaie circule des créanciers vers les emprunteurs. Il n’y a donc pas de thésaurisation mais bien circulation avec un énorme déséquilibre entre une minorité de créanciers et une majorité de débiteurs dans un système où le total des dettes est forcement égal au totale des créances.
Le problème de fond n’est donc pas la thésaurisation mais la répartition des richesses.
Non, il n’y a là aucune contradiction:
La créance et la dette ne sont pas monnaie mais des avoirs monétaires. Comme telles, les créances et les dettes ne circulent aucunement, elles s’éteignent éventuellement, mais, globalement, elles grossissent comme je l’ai signalé.
Alors, le niveau de la dette ne commence à affecter le niveau de la circulation monétaire que quand elle provoque des impayés: Car c’est alors que les créanciers thésaurisent encore davantage et ne prêtent plus, autrement dit, une partie de la monnaie ne circulera plus.
Le « truc » avec la monnaie est simple:
En circulant, la monnaie opère des transactions et génère des revenus.
Quant les créanciers (les riches) deviennent très riches, cela implique que les débiteurs deviennent fréquemment insolvables. Pour obtenir que la monnaie soit dépensée quand même, les débiteurs (qui veulent dépenser) doivent proposer un intérêt. Cet intérêt capitalisé, s’ajoute évidemment au capital avancé et alourdit symétriquement la dette.
Evidemment, quand les prêteurs ne prêtent plus, en thésaurisant, la demande effective, celle qui achète réellement, baisse.
Mais il n’est pas vrai que l’emprunt augmente comme tel la demande, car l’emprunteur n’achète qu’à la place du prêteur qui, lui, par définition, réduit sa dépense en épargnant.
Alors, pour obtenir que les dettes refluent il faut « relancer » de la bonne façon. A savoir faire en sorte que la monnaie liquide reste constamment en mouvement sans former des encaisses (des trésors) importants. Cette circulation rapide n’empêchera en rien l’épargne ou le désir d’épargner, mais la rémunération moindre de l’épargne (avec le SMT) empêchera et contrariera l’enrichissement purement capitalistique via les placements.
Dès lors, un mouvement de désendettement s’amorcera avec un recul concomitant des fortunes financières.
Vous pourrez suivre de tels raisonnement simples que si vous cessez de confondre monnaie et avoirs monétaires en banque (qui ne sont pas monnaie, jamais, jamais!).
Désolé mais pour moi votre commentaire n’a aucun sens. Vous dites que globalement les dettes augmentent or quand vous faites un crédit vous prenez bien l’argent de quelqu’un pour le depenser et cela génère des flux monétaires (M0) entre banques alors pourquoi dites vous qu’il n’y a pas circulation de monnaie?. Selon vous les créanciers thésaurisent mais par contre vous nous expliquez que les dettes/créances augmentent de façon exponentielle… c’est absurde.
PS: je ne confonds pas monnaie et avoir monétaire par contre je vous conseille vivement de relire L’argent mode d’emploi parce qu’apparemment tout n’a pas été bien compris.
CHR n’a pas compris, sans doute n’étais-je pas assez clair; il écrit:
« Désolé mais pour moi votre commentaire n’a aucun sens. Vous dites que globalement les dettes augmentent or quand vous faites un crédit vous prenez bien l’argent de quelqu’un pour le depenser et cela génère des flux monétaires (M0) entre banques alors pourquoi dites vous qu’il n’y a pas circulation de monnaie?. Selon vous les créanciers thésaurisent mais par contre vous nous expliquez que les dettes/créances augmentent de façon exponentielle… c’est absurde.
PS: je ne confonds pas monnaie et avoir monétaire par contre je vous conseille vivement de relire L’argent mode d’emploi parce qu’apparemment tout n’a pas été bien compris. »
jf:
1)Lors de l’octroi d’un crédit, soyons précis: La banque prête ce que l’on lui prête. Tout ce que la banque prête provient des dépôts d’autres. Très accessoirement, elle pourrait piocher dans ses fonds propres. Elle peut aussi obtenir de la monnaie centrale nouvelle en déposant en pension ou en vendant certains actifs à la banque centrale. Ce sont ces deux derniers modes qui sont susceptibles d’augmenter M0, la masse monétaire mise en circulation par la banque centrale via les banques. Les achats en plus réalisés par l’emprunteur restent cependant toujours des achats en moins du prêteur. M0 ne bouge pas de ce fait.
2)les « flux » monétaires en M0 générés entre banques en chambre de compensation sont effectivement un « mode de circulation » entre banques. Mais ce circuit interbancaire, assez restreint, est quand même à distinguer radicalement de la circulation de la monnaie en dehors de la banque et qui s’effectue en échange de biens, services et biens d’équipement. Ces flux modifient les trésoreries respectives des banques, car leur bilan doit être équilibré tous les jours, voire en temps réel (ou presque) s’agissant de montants importants. Dans la mesure où ces paquets de billets ne quittent même pas la chambre de compensation, je n’appellerai pas cela « circulation monétaire » au même sens où l’on doit en parler dans le monde des transactions monnaie/marchandises.
3)L’augmentation exponentielle des créances et des dettes est engendrée par le mécanisme des intérêts et des intérêts des intérêts, comme je l’ai largement exposé. Plus précisément, le détenteur d’un capital en banque qui opère des placements se voit ajouter à son capital tous les ans le montant de ses intérêts dans la mesure où il ne les dépense pas pour lui-même. Autrement dit, son dépôt augmente, et la banque lui doit donc davantage. Et puisque la banque rémunère ces dépôts en inscrivant les intérêts, il faudra bien qu’elle « place » (prête) ces montants à son tour pour générer les intérêts payés par ses emprunteurs nécessairement.
Or, cette évolution seule ne signifie pas que davantage de monnaie circule, elle signifie simplement que les riches s’enrichissent et que les pauvres s’appauvrissent.
Indirectement, sans doute, la masse M0 sera augmentée par la banque centrale pour accompagner ce phénomène, car le système doit gérer des insolvabilités de plus en plus gigantesques liées aux surendettements, et c’est la banque centrale qui garantit ainsi « en promesse monnaie de singe » les avoirs surabondants.
Il reste aussi que si toutes ces sommes en banques n’étaient pas prêtées mais restaient, dans cette pure hypothèse, non empruntées et sous forme d’avoirs en banque, ce serait banque qui serait alors emprunteuse de ces sommes auprès de ses déposants. Elle ne pourrait alors les « rémunérer »! Pour rémunérer obligatoirement ces dépôts (sous peine de lourdes pertes pour la banque sinon), la banque place à son tour nécessairement ces fonds en espérant évidemment un rendement suffisant pour payer les intérêts des déposants et pour faire des profits. Et puisque le secteur productif fait de plus en plus défaut, ce sont d’abord les gouvernements qui se sont substitués en tant qu’emprunteurs avec les conséquences du surendettement public. Devant les insolvabilités croissantes de tous les gouvernements, et parce que les banques DOIVENT continuer à produire des rendements élevés avec leurs dépôts très abondants, eh bien, les banques prennent de plus en plus de risques en se lançant dans des opérations très spéculatives (le HFT ou les CDS par exemple). Je dirais donc que les banques prennent d’énormes risques par nécessité. Et, de temps en temps, ces risques se réalisent, et le rendement obtenu n’est pas toujours le rendement attendu. Quand ce risque se réalise, nous sommes confrontés à un risque systémique.
4)La thésaurisation, c’est autre chose: les dépôts en banque ne sont sont évidemment pas thésaurisés, en tout cas pas par les particuliers, car, justement, la banque en dispose et les prête à son tour. Est thésaurisé uniquement la monnaie liquide bien sûr. Plus exactement, il s’agit de sommes qui ne sont plus disponibles pour le crédit bancaire. Il s’agit d’un mouvement de retrait qui frappe environ 90% de la monnaie liquide émise (selon les estimations actuelles de la banque centrale elle-même) et qui nécessite que la banque centrale « monétise » assez régulièrement en achetant des obligations pourries des pays insolvables, autrement dit, qu’elle émette de la monnaie nouvelle (M0) via la planche à billets. Il est vraisemblable qu’une bonne partie de cette monnaie nouvelle n’existe que sous forme d’avoirs détenus par les banques auprès de la banque centrale, et ces sommes ne seront imprimées que si ces banques le demandent. Autrement dit, tant qu’elle reste « ligne de compte banque centrale pour les banques », on doit considérer qu’il s’agit aussi d’une forme de thésaurisation pratiquée dans ce cas par les banques elles-mêmes. Le phénomène de la thésaurisation participe donc de deux façons au moins à la variabilité de la masse monétaire effectivement circulante: les trésors privés (coffres forts) et la non-activation des sommes en dépôt à la banque centrale. Affirmer la réalité concrète de l’importance de la thésaurisation n’est pas absurde du tout. Il s’agit de faits massifs. Ou alors, expliquez-moi à quoi servent les grosses coupures dont la BCE a émis pour une valeur de 300 milliards d’euros en billets de 500 et de 200 euros. Or, vous ne voyez tout simplement jamais circuler ces billets, sauf pour certains transports de fonds d’un coffre à un autre. En tout cas, ces billets ne servent à rien dans le commerce quotidien.
5)Quant au livre de Paul Jorion « l’argent, mode d’emploi », je l’ai soigneusement lu, j’ai sans doute oublié certains éléments, rappelez-moi plus exactement à quoi vous voulez en venir. Il ne me semble pas que je dise substantiellement autre chose que Paul Jorion quant à ce qui est « argent » et que n’est pas « argent ».
« les « flux » monétaires en M0 générés entre banques en chambre de compensation sont effectivement un « mode de circulation » entre banques. Mais ce circuit interbancaire, assez restreint, est quand même à distinguer radicalement de la circulation de la monnaie en dehors de la banque et qui s’effectue en échange de biens, services et biens d’équipement »
Qu’est-ce qui peut bien circuler monétairement en dehors du système bancaire mise à part les billets et les pièces bien sûr? Quelle est cette mystérieuse monnaie?
vous comprenez enfin!
En dehors des banques, c’est bien la seule monnaie liquide qui circule, évidemment, et c’est pourquoi il s’agit de la seule vraie monnaie.
Et cette monnaie n’a rien de « mystérieux » dès que l’on admet que sa seule raison d’être est circuler! Pourquoi la monnaie serait-elle « réserve de valeur »? Cela est incompatible avec sa nature circulante.
Dès que l’on se met à l’accumuler (sous forme de monnaie liquide), ce n’est plus de la monnaie, mais un bien accumulé comme un autre bien.
Je souligne simplement que c’est cette accumulation qui pose un un problème, car le rapport entre monnaie et marchandises change (les prix) dès que la monnaie (supposée en circulation) fait défaut.
Vous m’objecterez, à juste titre, que la banque centrale en émettra d’autre monnaie dès que les particuliers en font la demande via leurs banques, fort heureusement.
Il n’empêche, la banque est chargée de collecter les fonds pour les maintenir en circulation et pour éviter que la monnaie reste accumulée, autant que faire se peut. Or, ce mécanisme est coûteux, car la rétention de monnaie liquide génère la « prime à la liquidité » comme vous le savez peut-être.
Tout cela n’empêche pas que beaucoup de transactions se font désormais sans monnaie proprement dite, simplement par virements de compte à compte, avec des cartes ou des chèques.
Au fond, les banques nous apprennent à nous passer de monnaie en nous contentant des « promesses » de monnaie sous forme de comptes courants notamment. Cela fonctionne d’une façon plutôt pratique et satisfaisante, et je n’ai rien à objecter à cela, cela me va, et je m’en sers comme tout le monde.
Cela dit, la monnaie centrale, le numéraire, garde une fonction spécifique de « clé de voûte » du système.
Nous nous en apercevons immédiatement dès qu’un compte n’est pas provisionné pour une raison ou une autre.
Quand un particulier ne peut plus inspirer confiance, il vaut mieux obtenir qu’il paye en liquide.
Quand c’est la banque qui n’inspire plus confiance, des retraits massifs peuvent surgir, car la perte de la confiance en la banque veut justement dire que la banque aurait opéré des placements hasardeux qui l’empêche de récupérer les sommes ainsi perdus pour les restituer aux clients sur demande.
C’est dans des moment comme cela que la crise systémique pointe très vite son nez, comme fin 2008, et seule la banque centrale sera en mesure de combler les trous avec des injections massives de liquide.
Or, on s’aperçoit dans ce contexte qu’un volume croissant des sommes liquides ne circule plus, comme je l’ai indiqué, et nous revenons toujours et encore au problème de la thésaurisation.
Mais est-ce un problème? Peut-être pas tant que cela, car le paradigme des banques centrales, sous l’impulsion de la Banque du Japon, puis de la Fed et de la Bank of England, suivies « contre son gré » aussi par la BCE, change.
On s’aperçoit, en effet, que l’heureuse absence de la référence à l’or permet d’éviter en pratique des déflations catastrophique en rajoutant toujours autant de monnaie centrale que nécessaire et au fur et à mesure que celle-ci est retirée pour disparaître dans les coffres forts.
Au fond, une telle « monnaie qui disparaît » a déjà quelque ressemblances avec la « monnaie fondante ».
Il y a néanmoins une nuance de taille sur laquelle il convient d’insister:
En régime de « monnaie fondante », la totalité de M0 serait maintenue en circulation d’une façon très stable et à vitesse constante, alors que notre « monnaie qui disparaît » est immobile pour 90% de son volume (en valeur).
Les conséquences quant à la répartition des revenus et des richesses sont également très différentes:
En régime de notre « monnaie qui disparaît », il n’y a pas moyen d’éviter l’accumulation des richesses via l’intérêt et la spéculation. La genèse de la courbe exponentielle de l’accroissement des créances et dettes lui est inhérente. Le corollaire en est la crise permanente et l’extension de la misère à côté d’immenses fortunes (pour une petite minorité) Le capitalisme.
En régime de « monnaie fondante », les choses se passeraient très différemment. En effet, la « monnaie fondante » -que j’ai renommée la « monnaie marquée par le temps » ou « signe monétaire marqué par le temps » (SMT)- est inapte à la thésaurisation. Dès lors, elle retournerait aux banques sans obtenir un intérêt, les banques la prêteraient également sans pouvoir obtenir un intérêt. La spéculation deviendrait si risquée qu’elle cesserait d’elle-même.
Circulant avec constance et générant autant de revenus que de transactions, le retour au plein-emploi serait rapide, l’élévation des salaires telle que la rente du capital disparaîtrait d’elle-même pour réapparaître sous forme de salaires décents.
Un mouvement de désendettement général s’amorcerait de lui-même, car les refinancements des dettes se feraient avec des taux proches de zéro. Nous assisterions dès lors à une « fonte » comme neige au soleil des fortunes et des dettes, au bénéfice de la rémunération du seul travail.
Il me semble que les avantages d’un SMT seraient tout à fait décisifs, car il maintiendrait une économie de marché efficace sans les distorsions perverses du capitalisme dévoyé.
Bonsoir,
Je suis un pilote de ligne à la retraite et je vous communique ce document que je trouve exceptionnel:
http://www.aerosocietychannel.com/aerospace-insight/2010/12/exclusive-qantas-qf32-flight-from-the-cockpit/
Pourquoi?
C’est une réaction à votre « c’est vendredi » de ce jour.
Ce compte rendu est extraordinaire à plusieurs point de vue.
D’abord voilà un pilote examinateur à bord (donc pas aux commandes) qui avant la publication du premier rapport « officiel » ose décrire ce qui c’est passé à bord.
Il décrit avec précision les choix qui ont été fait par l’équipage et qui sont dans certains cas en contradiction avec les règles de vols publiées.
(Certaines Check-list non effectuées parce qu’elle ne semblaient pas pertinente dans l’urgence qui était la leur, s’ils s’étaient crachés cela leur aurait été reproché puisque contraire au règlement… )
Qui ose dire que sur les 4 moteurs il n’y en avait plus qu’un seul qui fonctionnait à 100%, ….
Il y avait là de vrais pilotes qui ont ramené au sol un avion qui transportait environ 500 personnes et qui ont su gérer une situation exceptionnelle avec talent.
C’étaient de vrais professionnels et il faut les saluer. Ce sont des gens qui sont formés, entrainés, contrôlés, conscients de leur responsabilité de porter des vies dans leur machine.
Le problème des hommes politiques qui nous dirigent est qu’il n’ont en fait pas de formation pour le job qu’ils font.
Est-il judicieux de leur reprocher de ne pas être dans le cockpit? Ils n’ont pas été formés pour le job.
Je suis maintenant convaincu que la boutade » n’importe qui peut devenir Président » est tristement vraie.
Il suffit d’avoir du talent politique pour être élu mais la compétence est rarement au rendez-vous (voir Sarko, W Bush, etc … la liste est longue)
Que faut-il revoir dans notre système démocratique pour que des gens compétents soient aux commandes? Et comment y arriver?
N’est-ce pas là la vraie question?
Joyeux Noël et bien à vous.
Bonjour Clément,
De mémoire, le CDB avait fait un atterrissage sur un moteur alors qu’il leur restait quelques minutes sur leur séance de simu… quelques temps précédant ….:-)
Sans parler de compétence, qu’en est-il de leur aptitude mentale et physique ?
Aéronautiquement,
Ce n’est pas là la bonne question!
D’abord, compétent de quoi?
On me dit souvent que je commence tout mais ne fini rien, dans un cockpit, bonjour les dégats.
Je sais que d’autres plus compétents prendront la relève et mèneront à bien ces projets qui sont les nôtres.
J’ai une estime sans borne pour ces pilotes de ligne qui sont conscient de leur responsabilité vis à vis de la vie de leus passagers.
En ce qui concerne la démocratie, il nous faut la démocratie participative en lieu et place de la démocratie représentative.
Je ne crois plus à un homme providenciel, c’est à nous de décider de notre sytème de création des richesses et comment y parvenir.
@clement
tu te trompes lourdement.
A ce niveau là, les politiques n ont pas besoin d avoir des competences extrêmement pointues.
Il y a une horde de conseillers ou de ministres qui seront avoir un avis avisé.
Le role du top de l executif est de representer son peuple.
Dans ce sens là, je légitime la politique politicienne
Mais représenter le peuple c’est oeuvrer à son bien commun.
Or le bien commun d’un peuple particulier n’a pas, ne devrait plus avoir aucun sens,
car nous le voyons avec la crise, le bien commun d’un peuple particulier dépend maintenant du bien commun de l’ensemble des peuples. Les solutions particulières sont désormais absolument à proscrire. Le problème est que ni les peuples ni les décideurs n’ont encore pris la mesure
des limites de la souveraineté particulière. Je ne dis pas cela pour prôner je ne sais quelle vision d’un gouvernement mondial. Je veux simplement dire que si le cadre des institutions doit être modifié, aussi bien au niveau national qu’international, le préalable indispensable est de redéfinir les bornes communes des Etats qui délimitent une communauté » internationale.
Aujourd’hui ces bornes sont celles d’un terrain de jeu sur lequel se déploient des forces économiques et financières laissées à elles-mêmes. Dans le domaine atomique l’équilibre de la terreur a jusqu’ici permis la cohésion et la montée en puissance d’un système économique et financier qui sinon se serait peut-être déjà disloqué. AInsi m’apparaît un lien de de plus en plus évident entre équilibre de la terreur et système économique globalisé intégré par une finance dévoreuse des sociétés. La guerre qui n’était plus permise selon les voies classiques se continua donc par voie économique et financière, les dégâts sociaux et écologiques se substituant aux destructions directes commises sur les infrastructures et les humains.
Cette solution de l’équilibre de la terreur ne pouvait être que transitoire, car aujourd’hui cet équilibre ne suffit plus à maintenir la cohésion et le développement du système, les bases sociales de celui-ci étant désormais gravement atteintes. Il faut donc une nouvelle règle du jeu pour une nouvelle co-existence pacifique, s’il n’y en eut jamais une, car s’agissant des pays périphériques de l’économie-monde les guerres continuaient d’avoir cours.
Il faudra désormais une coexistence qui doit s’établir en neutralisant les armes de destruction massive que sont les armes nucléaires, mais les armes de destruction massive que sont devenus les systèmes économiques et financiers par eux-mêmes, du seul fait de leur mode de fonctionnement.
Le problème de la compétence des décideurs n’est donc pas autre que celui de la reconnaissance de ce constat. Il n’est pas, et là je vous rejoins, un problème de compétences capacités techniques particulières que les dirigeants n’auraient pas. Ils pourraient ne rien entendre des détails du fonctionnement de la finance, une prise de conscience leur suffirait.
Leur conscience instruite de la science de ce constat leur principale tâche serait alors pour eux de réunir autour d’eux les personnes qui possèdent les compétences « pointues » afin de parvenir à l’objectif de l’établissement des nouvelles bornes communes. Ces bornes au delà desquelles pour les humains de tous les pays (dans un premier temps sans doute d’un premier groupe de pays, poisson pilote le l’humanité) une humanité viable ne serait simplement même plus envisageable,. Ces bornes, les familiers du blog les connaissent, ce sont celles qu’introduiraient de nouvelles règles du jeu pour l’économie, précisément en commençant par réduire la taille de la sphère financière par l’interdiction des paris sur les fluctuations de prix. (Bancor et Marché Réel d’Option sont d’autres modalités envisageables.) Tout cela ne serait pas le but (clin d’œil à Fab !) de l’humanité, mais une condition nécessaire pour que simplement la vie humaine dans toutes ses dimensions, soit simplement encore possible.
Parfois, les ex-navets vous ont de ces presciences …
à supposer, effectivement, qu’il n’y ait pas autre chose derrière tout cela …
et que plus personne ne sache quoi faire exactement parmi les supposés-sachant (G vain, FuMistes, Ô (l’est tout) Nu, Banksters Mondialisés, Organisation Mercantile Concupiscente, effectivement (surtout) pas d’homme providentiel : trop dangereux ; mais peut-être un ensemble de « bonnes volontés » d’ »amateurs » ( qui aiment) tendance humaniste pourrait s’y coller …
et cela donnerait :
au pilotage : un « Généreux-Jordon », par exemple :
http://www.youtube.com/watch?v=9PEHMZp6JSg
Bonjour Paul…Pour moi voici une vidéo toute particulière…Parce qu’une de mes préférées…Pour vous donner ma météo…le temps qu’il fait dans mon coeur et mon âme…Bien sûr tous ceux qui souhaite se joindre à nous sont les biens venus…Welcome…
Merveille !
L’acteur et l’auteur, bien sûr !
Comme nous sommes devenu(e)s ….rien !
Nous aussi pouvons être « attéré(e)s !
L’Europe a de multiples talents, une histoire culturelle forte, et le goût des Civilisations ( et non du hamburger-culturel pré-digéré …) : cassez vos tv !