« Tout s’arrange ! »
Le retour des économistes
La Chine sauve l’euro
Bien ranger les dominos
CE N’EST PAS UN PROBLEME DE LIQUIDITE MAIS DE SOLVABILITE !
L’empereur est tout nu
Savent pas, peuvent pas, veulent pas
Karl Marx et la fin du capitalisme
Faire revenir des pilotes dans la cabine de pilotage
@Régis Pasquet Merci de ce plan on ne peut plus sensé… Mais, pour que les citoyen-ne-s assurent « une partie de…
183 réponses à “LE TEMPS QU’IL FAIT, LE 24 DECEMBRE 2010”
Entièrement d’accord avec votre analyse. Il en ressort, en fait, que ce sont les politiques qui se défaussent. Pourquoi n’osent-ils pas agir en conséquence ? Ce sont pourtant eux qui déterminent les règles du jeu et peuvent donc les modifier en temps opportun. Pourquoi se soumettent-ils invariablement aux diktats des différents lobbys ? Je ne peux imaginer qu’ils soient tous incompétents. Car, à force de tergiverser, de croire gagner du temps, ils aggravent les problèmes et se fragilisent. Dans quel but ? Leur inertie me dépasse.
@ Jean-Pierre
Je crois que Paul a répondu, (il me corrigera au besoin):
ils ne savent pas, ou ils ne veulent pas, ou ils ne peuvent pas.
C’est une réponse prudente, ouverte et acceptable.
Mais j’irai plus loin, sans le contredire loin de là, en disant:
Certains savent, mais ne veulent pas,
Et ceux qui veulent, ne peuvent pas.
C’est je sais la dernière affirmation qui surprendra certains ici
et je dois donc m’en expliquer.
La maladie sénile du capitalisme est porteuse
dès maintenant d’une régression sociale inédite,
demain de guerres commerciales et monétaires,
sans écarter le risque de guerres tout court,
et à long terme d’un emballement de catastrophes écologiques.
Mettre un terme à cette maladie exige d’affronter le capital
autrement dit toute une classe, la bourgeoisie, et son Etat,
plus répressif que jamais depuis les révolutions libérales (= bourgeoises).
Partout, la bourgeoisie s’est défendue par tous les moyens,
jusqu’à, avec le fascisme, jeter par-dessus bord ses fondements idéologiques.
Ce n’est pas un pilote homme d’Etat, ni une équipe gouvernementale en place
ou en alternance qui viendront à bout de cette bourgeoisie et son Etat.
C’est un soulèvement, c’est le nombre et la force d’un peuple qui entre en Révolution.
Pour cela, il faut s’organiser, et se réunir autour d’une stratégie,
apprendre et entrainer chaque jour plus de gens vers la seule alternative réaliste,
loin de la « révolution par les urnes » destinée à ramener le troupeau dans le bercail du système.
à Charles A.
Je ne vais pas discuter votre propos sur le Capital et la classe qui accapare les richesses, les politiques et les médiatiques qui les servent.
Ma réflexion touche le mystère qui consiste en ce que ceux, qui sont une multitude, et doivent supporter, et chaque jour un peu plus, la charge de l’exploitation et de l’aliénation ne se révoltent pas et entretiennent, à travers diverses illusions un système qui détruit le vivant, et pas seulement les humains mais aussi la faune et la flore.
Au plaisir de vous lire à ce sujet.
marlowe@orange.fr
tout simplement oui,
je continuede m’occuper de mes résidents autiste en surveillant le ciel de peur qu’un avion me tombe sur le coin du nez.
On me prend aussi pour un autiste.
Imaginaire ou réalité
@ Marlowe,
Question légitime puisque j’affirme que « savoir et vouloir » n’est pas suffisant
et que seule une révolution « peut » mettre à bas le capital.
Votre question porte sur l’absence de révolte face à trois données distinctes :
exploitation, aliénation, destruction du vivant.
J’espère que d’autres répondront sur les trois points, mais en ce qui me concerne, rapidement ce soir et sans me relire…(le dîner m’attends) :
Concernant la France, et certains pays proches par la culture :
– Exploitation : la grande majorité des travailleurs (= salariés) savent et veulent,
mais ne peuvent pas…
– Aliénation : il y a plusieurs définitions, mais rapidos la conscience du travail aliéné progresse, celle de la consommation aussi, mais je ne pense pas que cela soit majoritaire.
Donc savent pas et veulent encore moins.
– Destruction du vivant : la conscience n’est pas encore majoritaire,
mais progresse au rythme des destructions,
avec une possibilité de faire un bond lors d’un emballement prévisible du dérèglement climatique.
Je ne suis pas réjouissant…
Si, car progresse la conscience d’une révolution non seulement sociale mais de civilisation .
Et que les explosions sociales ne peuvent être prévues en additionnant l’évolution des consciences individuelles, ou même de groupe.
Début mai 68, personne, moi le premier (et pourtant j’étais militant engagé),
n’avait jamais imaginé que les étudiants allaient se mobiliser à ce point, ni affronter la police,
et encore moins que la grève générale allait paralyser le pays,
que pendant plusieurs jours la bourgeoisie et son Etat allaient paniqué,
que De Gaulle allait rameuter l’armée et les anciens OAS,
plus le PC par Moscou interposé et des élections illico pour remettre de l’ordre…
et qu’ils allaient aussi devoir, toujours pour enrayer une situation pré-révolutionnaire,
cédér sur un foule de revendications, à commencer par + 30 % au salaire mini!
Ce que l’on sent, c’est que la braise, avec la crise, est beaucoup plus ardente qu’à la veille de 68,
et que la bourgeoisie n’a plus d’eau à jeter dessus,
que les politiciens pompiers du système (gôche parlementaire) ont perdu beaucoup d’influence parmi les travailleurs et les jeunes,
qu’il existe un tissu de militants politiques, syndicaux, associatifs, (et même blogueurs…)
dix fois plus important, qui ont compris que nulle part les urnes n’ont permis de franchir le pas du « savoir » et « vouloir » pour aller jusqu’au « pouvoir ».
L’année qui vient a des chances de nous apporter de bonnes surprises, en France ou ailleurs.
Et les années sont toujours pleines d’ardeur, d’amour et de joie pour ceux qui vivent debout !
Merci Mr Jorion
Les pilotes ne sont pas dans l’avion,ils sont pas si bêtes..
Le Holdup est planifier depuis longtemps..
Les Bankster sont conseillés par les meilleurs experts au monde ..
Tout est prévus pour le pouvoir de quelques uns ,ils ne vont pas dans le mur eux.
L’asservissement planifié avec déjà présent partout.
Faut arrêter de penser comme ils désirent ..
Joyeux Noel
Marlowe,
Je ne m’exprime presque que sur ce sujet ! L’absence de retour montre que l’on ne veut pas sortir la tête du trou. Et je pense que c’est par peur de se retrouver seul avec la tête dehors, la peur d’être différent et donc d’être vu par tous ainsi. C’est pour cette raison qu’il me semble primordial que ceux qui ont la possibilité de se faire entendre fassent tout pour amener la question de la nécessité absolue d’une prise de conscience généralisée sur le devant de la scène publique : il faut que nous tous en parlions, en débattions.
Au plaisir.
PS : Précisions sur demande, ou voir mes précédents messages !
@ Charles
C’est toujours la même réponse qu’on nous serine. Mais elle n’explique rien. Je veux bien entendre que les nantis font l’impossible pour conserver leurs privilèges, jusqu’à pratiquer une politique suicidaire, mais les gouvernants ? Ce qui me gêne dans l’explication : ne savent pas, ne veulent pas, ne peuvent pas, c’est comme si ils étaient seuls au monde. Je peux accepter qu’aucun dirigeant ne veuille agir seul et préfère se rallier aux autres pour ne pas assumer seul une déconfiture. Mais après trois ans de tergiversations infructueuses, après tout ce temps où ces dirigeants perçoivent que les autres pays, hors Occident, s’en tirent nettement mieux que nous, pourtant avec des moyens similaires, et finissent par nous supplanter, pourquoi ne réagissent-ils pas dans le bon sens ?
Car en maintenant le cap qu’ils se sont assigné, excepté le temps qui devrait jouer en leur faveur – espèrent-ils – , ils doivent, sinon tous, à tout le moins la majorité d’entre eux, être conscients qu’ils accélèrent le déclin de l’Occident. Alors, ne pas savoir, ne pas pouvoir, ne pas vouloir n’a plus beaucoup de sens, puisqu’ils se condamnent à un terme plus ou moins rapproché.
Quand on lit les journaux libéraux, ils foisonnent d’articles prémonitoires. Donc, la conscience est bien là. Et pourtant, personne en haut lieu n’agit en conséquence. Cette obstination est suicidaire. Elle reste pour moi incompréhensible. Faut-il vraiment qu’une nouvelle catastrophe financière survienne pour qu’ils ‘osent’ changer de cap ?
Au niveau politique, je ne vois pas où est l’intérêt de ces gens à persévérer de la sorte. Et pourtant ils le font tous en choeur, sans distinction de couleur politique, partout en Occident. Signer son propre arrêt de mort, lequel d’entre nous serait assez bête pour le faire, diantre ? A moins d’être un arriéré mental.
Merci Paul pour se bilan net.
Il est intéressant de noter que nombre de scientifiques au courant de nos problèmes (agronomes anticipant les difficultés de nourrir la planète par exemple) ont comme idée de ne pas faire paniquer les populations. Ainsi par exemple, un des scénario pour 2050 si l’on continue joyeusement selon la trajectoire actuelle d’inégalité va engendrer des milliards de morts ( il suffit pour s’en convaincre de tenir compte des terres cultivables sans fantasmer sur des progrès miracles qui nous tireraient de toutes les situations). Or il est (bientôt) trop tard…passe passe le temps, il n’y en a plus pour très longtemps (il faudrait mettre en ligne la chanson à la place du texte!)
Pour la Chine, je suis plus inquiet, et je joins ci-dessous un texte dont j’ai publié un extrait dans le Temps de Genève.
Enfin, je remercie tous ceux qui ont signé l’appel http://www.mesopinions.com/sauver-les-citoyens-avant-les-creanciers-des-banques-petition-petitions-6bef22f8f66361b621bb7edd1b50fac0.html et remercie Paul Jorion pour l’utilisation de son bel outil qu’est ce blog.
Le bilan est de 1370 signatures. C’est déjà la moitié des signatures pour les économistes atterrés. C’est donc sur ce plan un très bon début. Il apparait que les signataires sont principalement des employés et un peu des classes moyennes. Il serait intéressant de rallier les 6 économistes alternatifs dont Paul Jorion parle ici et ceux que le maintien de la note de la France ne suffise pas à faire croire au père Noël des finances. Je vais m’y attacher en Janvier.
Merci pour la chorale au Canada que je retransmet dans mes voeux : une bouffée de beauté (qu’elle vienne du ciel chrétien, musulman ou athée peu me chaud et beaucoup me réchauffe )
Un cheval de Troie made in China
La tragédie grecque est un symptôme du coma éthique de l’Europe.
Acte 1. Début 2009, la Grèce, est dénoncée comme potentiellement en faillite par les mêmes banques américaines qui les avaient aidés à cacher à l’Europe leur endettement par des montages financiers. Plus tard, Standard&Poor’s a mis la dette souveraine hellénique « sous surveillance négative ». Ainsi les prophéties sur la capacité de la Grèce à rembourser ses dettes ont pu être en partie auto-réalisatrices puisque à partir du moment où nombre d’intervenants ont pensé que la faillite était possible, les taux d’intérêts sont montés rendant de fait la faillite plus probable !
Acte 2. En mars 2009, l’Allemagne a refusé de prêter aux fraudeurs grecs. Le Bild Zeitung relayait l’exaspération des allemands « Ici on ne paie pas des milliers d’euros de pots-de-vin pour décrocher un lit d’hôpital ; chez nous les chauffeurs de taxi et les pompistes délivrent des factures et les paysans ne récupèrent pas des millions d’euros de subventions pour des champs d’oliviers qui n’existent pas ». L’Europe est devenue brutalement égoïste refusant de jouer collectivement et de payer le moindre cent pour les grecs. Barack Obama, faisant alors office de président de l’Europe, a dû téléphoner à Angela Merkel pour la « pousser » à un plan de soutien européen. Par pragmatisme : l’Europe, le premier partenaire commercial des US, ne devait pas s’effondrer. En avril 2010, l’Europe annonçait qu’elle ne laisserait jamais tomber la Grèce. Dans le même temps, la France se réjouissait de prêter à 5% ce qu’elle n’empruntait qu’à 3% ! Cette marge ne rend que plus difficile le désendettement de la Grèce et attise les rancœurs des grecs face à une piètre solidarité européenne.
Acte 3 En octobre 2010, la Chine a proposé de souscrire à la dette grecque en 2011. Diplomatiquement, l’accord stratégique Grèce-Chine énonçait notamment très clairement que « La Grèce va continuer à jouer un rôle positif dans les discussions au sein de l’UE sur la reconnaissance du statut d’économie de marché de la Chine » et « La Chine fera de grands efforts pour soutenir des pays de la zone euro ainsi que la Grèce pour surmonter la crise ». Concrètement, la Chine a vendu pour 5 milliards de navires marchands à la Grèce et a conforté sa position de gestionnaire du port d’Athènes. Les tensions sur les taux grecs se sont calmées. Le président du Fonds Monétaire International s’est déclaré satisfait puisque la Chine « faisait confiance » aux bons du trésor grecs et se préparait à investir massivement dans ce pays. Le président de l’Eurogroupe a, pour sa part, jugé « prématuré » de discuter d’un délai dont pourrait bénéficier la Grèce pour rembourser les 110 milliards d’euros de prêts consentis par l’UE et le FMI au taux de 5% jusqu’en 2013, rappelant que la priorité restait la mise en œuvre de la rigoureuse cure d’austérité à laquelle Athènes s’est engagée auprès de ses bailleurs de fonds. Or, selon le ministre grec des Finances, si aucun délai ne lui est accordé, la Grèce devra faire face en 2014 et 2015 à des échéances de quelques 70 milliards, contre 40 ou 50 milliards annuels en temps normal. Qui aidera la Grèce ?
La Chine vient de poser son cheval de Troie aux portes de l’Europe et, tel Laocoon, nous devrions refuser de le laisser entrer: Timeo Danaos, et dona ferentes (« Je crains les Grecs, même lorsqu’ils apportent des présents »). Or l’Europe pousse la Grèce dans les bras accueillants de la Chine.
Que faut-il faire ?
Il faut protéger nos entreprises, nos états et soutenir financièrement les pays en difficulté. Mais il faut ajouter des critères autres que comptables pour exclure éventuellement les pays membres mettant en péril la construction commune.
Qu’est-ce qui empêche l’Europe de prêter directement à la Grèce à 1% même en demandant des contreparties comme la Chine le fait ? Il faut contourner l’un des boulets du traité de Lisbonne, l’article 125, qui interdit le renflouement d’un Etat. D’autant que le financement se fait en partie par les banques européennes auxquelles la Banque Centrale Européenne prête à à 1% sans limite. Ces banques ont pu souscrire des emprunts d’états grecs avec un rendement de 12% et un ratio de capital nul. Si les banques européennes font de nouveau faillite, cette fois parce que la Grèce est défaillante, les états recapitaliseront-ils les banques ?
Un jeu trouble est pratiqué pour que certains profits privés soient sauvegardés par l’augmentation des charges publiques. L’Europe n’a pas d’agora pour débattre publiquement de ces questions et notre vivre ensemble est déstabilisé.
La Chine est rentrée plus facilement dans les pays les plus corrompus où les biens communs sont bradés. L’Afrique est bientôt chinoise. Une partie de l’Europe du sud, la plus mal gérée et souvent la plus corrompue sera chinoise si aucune stratégie n’est mise en œuvre. Si l’Europe a le souci de son intégrité, ne devra-t-elle pas veiller à établir une ligne de démarcation basée sur l’exclusion temporaire puis définitive des pays aux pratiques de corruption généralisée qui font tache d’huile : Italie, Espagne, France.
Regardons comment la Chine est entrée en Afrique. Le président chinois a fait le tour de tous les pays africains : un discours façade de coopération gagnant-gagnant, des offres d’infrastructures contre des mines, des ressources naturelles et des terres cultivables. La Chine dispose de réserves en devises si colossales, de l’ordre de 3 000 milliards de dollars, qu’elle peut acheter une grande partie des terres et des entreprises européennes. Quelles barrières l’Europe doit-elle mettre en place contre les réserves chinoises en devises ?
Il faut protéger nos entreprises.
Le crédo libéral ne doit pas s’appliquer qu’en Europe par les Européens et contre les Européens ! Il faut limiter les achats des entreprises et des terres. Les Chinois le font chez eux : aucun étranger ne peut détenir la majorité dans une entreprise chinoise : Danone l’a payé. Les américains font de même sous le prétexte de sécurité de l’Etat. Pour exemple, le Congrès a empêché la société Chinoise CNOOK d’acheter Unocal pour des raisons de sécurité nationale, tout comme il a interdit à Dubaï d’acquérir des exploitations portuaires américaines et bloqué les acquisitions d’infrastructures clés par des fonds souverains.
Il faut protéger nos états.
Aujourd’hui il faut sauver l’état Grec. La dette de la Grèce va atteindre 150% de son PIB. Pour nombre d’économistes, c’est le point critique au delà duquel la dette ne pourra jamais être honorée. Deux solutions sont envisageables.
La première solution, déjà choisie par les USA, est de lancer la monétarisation de la dette. Ceci permet de payer sa dette en faisant tourner la planche à billet. La dette sera remboursée par une monnaie dévaluée. On comprend mieux la Chine qui, en tant que créancier spolié sur le dollar, essaie d’acheter le plus rapidement possible des actifs physiques. Or, l’Europe a choisi de ne pas faire de création monétaire en raison du traumatisme allemand d’avant guerre.
Ne reste que la deuxième solution : renégocier la dette c’est à dire une autre forme de spoliation partielle, directe cette fois, des créanciers des états surendettés. L’Allemagne soutient maintenant cette idée pour la Grèce. Mais cependant, sans création monétaire, l’euro va être défavorisé par rapport au dollar car les américains ont commencé la dévaluation compétitive. Pour limiter l’invasion de produits provenant de la zone dollar, il nous faudra donc définir des barrières douanières.
La rigueur nécessaire pour sauver aujourd’hui la Grèce et demain les « PIGS » impose un rééquilibrage de la balance commerciale. Ceci ne semble pouvoir se faire qu’au prix d’une politique volontaire de relocalisation de production en Europe, de diminution de la consommation mais aussi d’un relèvement européen des barrières tarifaires pour se protéger d’une concurrence sociale ou écologique déloyale. Une telle mesure ne peut être votée contre la Chine si elle devient le premier créancier de l’Europe.
Contrairement à la position du FMI, le point clef est d’empêcher la Chine de devenir le premier préteur de la Grèce puis du Portugal, de l’Espagne, de l’Italie, de l’Irlande puis de la France.
Laisser entrer le cheval de Troie made in China signera le faire-part de décès de l’Europe.
Face à ce risque la stratégie doit être rapide : chasse impitoyable à la corruption ; rigueur de gestion ; création monétaire dosée ; renégociation partielle de la dette, protection contre les investissements étrangers « stratégiques ».
Nous devons sortir de notre « sommeil profond » sinon le cheval de Troie détruira ce qui a fait les fondements de l’Europe.
La tragédie grecque est un symptôme du coma éthique de l’Europe.
En cette fin d’année, vous voulez dire coma éthylique je suppose.
Chinois maintenant ou Américains depuis plus de 50 ans je ne vois pas la différence.
Saint Naze du ténia dans le nez, priez pour nous !
Santé Piotr ! 🙂
On peut toujours rire jaune, après tout, pourquoi pas? Les fondements de l’Europe, lesquels ? Ceux qui reposent sur l’inégalité des chances, des peuples, de la monnaie unique qui n’a pas la même valeur d’un pays européen à l’autre, sur les droits de l’Homme ? Lesquels? Liberté, Egalité, Fraternité?Tandis qu’il n’y a jamais eu autant de misère. Des êtres ont froid, faim, ne peuvent pas se soigner, sont dans la rue… Beau symbole et belle hypocrisie cette Europe ! Alors oui, je ris jaune !
Nas Drovié, Piotr.
Noyeux Joël à toi, Toi, Tartar, VB, Dissonance, Dissy, Ba, .. et tous les autres 🙂
Que l’actionnaire soit de nationalité française, étatsunienne, saoudite, chinoise ou allemande
ne fait pas de différence:
– le dividende doit être maximisé, en exploitant le plus possible le salarié où qu’il soit
– l’actionnaire peut ainsi vivre comme un nabab entre Genève, Paris, Miami, et Beijing,
avec les mêmes Rolex, Ray Ban et Rolls …
Autrement dit, la différence, c’est le racisme.
Nous savons bien que l’assassin fait l’assassiné, mais l’assassiné ne fait-il pas en retour l’assassin ?
Pourquoi ne pas mettre sur pied un « observatoire » international de la crise qui réunisse des Jorions, Lordons, RdWolff, et consor sur un site internet commun autour d’interventions sur tous les continents?
Il faut multiplier les échanges, les débats publics, en augmenter la visibilité… le temps presse!
Excellente voie, à creuser, une équipe de haute performance est indispensable vu les enjeux et la complexité.
Passé, présent, futur. Diagnostics & remèdes à court, moyen, long terme.
Il faudrait aussi des experts en com et vulgarisation, des outils comme une radio, une télé, un hebdo.
Honnêteté intellectuelle, intégrité, vérité/réalité, défense de l’intérêt général de la planète et aussi des minorités et des diversités, modestie et doutes sont parmi les valeurs fondamentales à respecter.
Ambition de s’approcher de l’idéal en sachant que la perfection n’est pas de ce monde, qu’il faut convaincre les coeurs et les esprits, que Rome ne s’est pas fait en 1 jour et que pour dévorer un pachyderme il faut le faire en plusieurs étapes.
D’accord avec Papimam,
En attendant la révolution, la vraie, ou du moins le changement, il faudrait des radios, des journaux, pour expliquer, et vulgariser le nouveau programme, et aussi tant qu’à faire des usines alternatives pour créer une situation de double pouvoir économique mondial… comme ça, les gens iraient se faire embaucher là où tout se passe plus correctement, on achèteraient qu’aux « corrects » et on refuserait de consommer chez les pourris, les racistes du genre Guerlain et consort, etc.
Et avec des ondes et des journaux en nombre, on convaincrait la terre entière…
Je suis partante… parce que les choses, tout simplement ont assez duré… il faut tourner la page du capitalisme et AVANCER!
Libération de toutes les femmes du monde en particulier… le monde en sera d’emblée changé… vous verrez. Des crèches et de vraies écoles publiques pour nos enfants!
Léo Ferré (Preface, Il n’y a plus rien)
Tout s’arrange, mais le désespoir guette. (Deuxième sujet)
Je souhaite que l’anée qui vient puisse engendrer une prise de conscience chez les passagers de l’avion afin de le faire atterir sans encombre.
Je vous souhaite à tous un joyeux Noêl et une très bonne année de prospérité malgré le problèmes soulevés sur ce blog.
Un grand merci à tous.
Merci encore M Jorion, pour cette chronique, que vous auriez pu intituler : « Tout va très bien, Madame la marquise ». Je me demandais, pendant que vous parliez, ce que *je* pourrais faire. Individualiste ? sans doute. Je tente de prêcher la bonne parole – la votre ou ce que j’en comprend – mais tout le monde s’en moque. C’est noël, il faut faire des cadeaux et puis quoi ? les Huns ne sont pas encore là. Le vacarme lointain de leur approche ne résonne que dans notre inconscient. On le fait taire, on ne se sent guère mieux, mais que faire ? Quand je parle de votre blog, de ce que vous dites, j’ai parfois le sentiment d’être un témoin de Jéhovah parlant de l’Harmaguédon. Donc je n’en parle plus trop. A quoi bon être ennuyeux si moi même, je n’ai aucune solution a apporter ? car c’est une antienne désormais bien établie : il ne faut même pas évoquer les problèmes, si l’on ne dispose pas d’une solution complète, détaillée, budgétée, avec un échéancier en couleurs. En gros, il faut être en mesure de résoudre soi même les problèmes que l’on évoque. Ce qui signifie, en définitive, que « les gens » ne veulent tout simplement pas entendre parler des problèmes, ils en ont assez comme ca : « je me lève tôt tous les jours », « je travaille beaucoup », « je n’ai pas le temps de m’occuper de problèmes à plus long terme que le repas de ce soir ». Et tant pis si ces problèmes là, sont les conséquences immédiates des problèmes que vous soulevez dans ce blog.
Bref, M Jorion, « nul n’est prophète en son pays » est une phrase bien malheureuse a l’heure de la mondialisation 😉 Je ne viens pas à vous en demandant précisément cette solution toute faite, je sais bien qu’elle passe par nous tous, vous le dites assez, pas de sauveur suprême, ni dieu, ni césar, ni tribun. Je peux en tous cas faire une -humble – proposition technique : réorganisez votre blog en forum afin que les idées produites ici, par vous et par d’autres puissent s’organiser en réflexion de groupe plutôt qu’en commentaires, et qu’on puisse, pour se répondre les uns aux autres et faire avancer les réflexions, faire appel, comme à une boite a outils, aux idées et définitions déjà formulées et débattues.
Encore merci et joyeux noël à tous quand même 😉
PS: allez je le mets : Tout va très bien, madame la Marquise !
…
attention à ce « ca vaut mieux… » pas si inoffensif que ça…..chanson vichyssoise…écoutez l’intégralité des paroles » Blumenthal dit à Levy… » et oui pourquoi la collaboration et la préparation des esprits serait-elle triste après tout…
2011 sera difficile, il faudra se battre encore, toujours, avec toutes les forces progressistes qui savent sortir du cadre face aux rétro-actions conservatrices et négatives.
Ces dernières semaines j’avais repris un peu d’espoir, l’Avant aidant, certaines réalités connues sur ce blog se vulgarisaient, il manque les actions effectives. Et face à cela que de nouvelles déprimantes aussi.
Informer, informer, informer de la réalité des faits et des agissements,
Dénoncer, dénoncer, dénoncer les contre vérités et les illusions.
La matière existe, il faut la ramasser, la diffuser, l’expliquer en toute honnêteté intellectuelle et rigueur, sans aucune démagogie. Attention, le rationnel ne gagne pas toujours.
A lire : l’excellente chronique de JC Guillebaud dans le Nouvel Obs de cette semaine, il y a matière à cogiter. Merci Jean-Claude.
Joyeux Noël à tous, je vais tâcher de ne pas déraper.
Cher Paul,
Pourquoi ne parle-t-on plus de Marx dans les grands médias ?
Parce que la situation a changé, Paul, les « peuples » sont revenus sur la scène « POLITIQUE » et « les gens d’en haut » commencent à s’en inquiéter, car c’est une vielle histoire …
Et même si l’alternative, n’est pas évidente, ils savent bien que cela ne sera pas facile de les faire rentrer au bercail.
Le niveau de conscience des peuples est encore difficile à percevoir et à analyser surtout quand on se positionne physiquement et intellectuellement totalement à l’extérieur de ces mouvements sociaux, mais nous sommes rentrés dans une nouvelle période, tout n’est pas « économie » …
Quand on ressort le vieux Marx, comme nouvelle mode éditoriale, on vend des livres, quand des milliers de manifestants arbore un auto-collant « Je lutte des classes », c’est un changement par rapport à celui « Je rêve général » des manifestations anti-CPE de 2005.
Enfin des prémisses d’une action proposée par Paul … Deux années sont passées et j’écrivais déjà cela à Paul.
« Je pense à ce film italien des années 60 (désolé, j’ai oublié son titre) montrant les « héros » enquêtant sur les liens entre les politiciens locaux et la mafia … Au terme d’une nuit durant laquelle ils ont risqué leurs vies dans des conditions épouvantables et réussi finalement à réunir les « preuves », ils échouent épuisés et heureux au petit matin dans le bistrot du coin … Où ils entendent raconter en détails les différents éléments de leur « enquête » par un petit gars du quartier, tous savaient, il n’y avait plus rien à dénoncer …
Beaucoup de gens savent parfaitement ce qui est en train de se passer : On veut leur faire payer la crise du capital, par tous les moyens.
Je salue Paul, son blog est un des meilleurs sur la crise, mais lui et bien d’autres ont lancé des avertissements, comment comprendre le peu d’impact concret de tout ce magnifique travail d’analyse ?
A quoi bon décrire ces phénomènes avec la précision de Flaubert décrivant la casquette de Charles, « le chef d’œuvre inconnu de l’autolâtrie bourgeoise », Flaubert se délecte de montrer la dimension symbolique de la «casquette» à la fois objet esthétique et hyperbolique représentatif finalement de la «bêtise».
La posture de l’intellectuel brillant, très brillant même, mais qui ne descend pas de sa chaire est-elle satisfaisante aujourd’hui, par les temps qui courent ?
Le succès de Paul amplement mérité montre aussi ses limites :
S’affliger tous ensemble des conséquences folles d’un système financier parti à la dérive est très consensuel, chacun y apporte sa petite touche, sa sensibilité, voire son expertise, monnaie, prix, circuits financiers, fiscalité …
Mais remonter à la racine du mal, identifier les responsables, les désigner, construire un contre-rapport de force pour mettre fin à leurs turpitudes, cela brise les consensus mous car il ne s’agit plus de commentaires éclairés mais d’axes politiques, c’est encore après le manifeste.
Et à ce stade le joli « caucus » est mis à mal, certains trouveront que l’analyse n’est pas assez structurée pour prendre une décision, d’autres qu’elle va trop ou pas assez loin, nombreux sont ceux qui ne voudront pas s’engager dans un cadre plus collectif car plus contraignant, enfin pour beaucoup d’entre nous, il faudra ouvrir les yeux sur le monde réel et éteindre nos écrans qui nous confinent dans un monde virtuel, ce qui ne manque pas d’altérer aussi notre mode de pensée.
Comment les idées justes (mais virtuelles comme la monnaie) peuvent-elles devenir des forces matérielles ?
Les milliers lecteurs de Paul, combien de divisions ? »
Deux ans sont passées !
Paul nous ne devons plus nous contenter de décrire le monde, nous devons le transformer.
Nous ne devons pas nous demander si c’est possible, nous savons que c’est nécessaire !
Paul doit d’abord, avec ces lecteurs proposer trouver un modèle économique viable pour lui-même et pour eux aussi, le blog de Paul Jorion peut devenir le pôle de référence de toute la médiacratie.
Nous pouvons tous y contribuer, voici un objectif à notre portée, encore faut-il s’organiser.
Nous devons aussi garantir l’indépendance de Paul car tout employeur de Paul n’aura qu’un objectif, le stériliser car Paul n’est pas soluble dans le système actuellement.
Concernant le manifeste, est-il mort né ?
Question 1 : Un Bank run est-ce une idée d’extrême gauche ou d’extrême droite ?
Quand on lance une action, on souhaite son succès : chaos bancaire sans solution alternative, dénonciation véhémente des médias et des « épargnants », renforcement du caractère policier du régime. A qui profite l’émeute ?
Question 2 :
La crise dont nous parlons n’est pas seulement une crise financière, n’est pas seulement une crise économique de surproduction, c’est aussi une crise du rapport au travail socialement utile (remplacé par un emploi ou par le chômage), c’est une crise de l’accès aux biens communs et aux ressources vitales, c’est une crise du rapport à la nature, c’est une crise écologique, climatique, sanitaire; c’est une crise politique de la délégation de pouvoir et de la dépendance à l’Etat et à ses institutions, bref, c’est une crise anthropologique ; c’est enfin une crise du rapport au corps, marchandisé.
Réduire cette crise « anthropologique » à la « rationalité » d’une crise financière et économique c’est déjà accepter de raisonner dans la doxa de l’idéologie qui se cache dans « l’ordre naturel des choses ».
Ne sentez-vous pas que nous vivons des « temps historiques » qu’il est temps de prendre des responsabilités, de s’engager ? Puisqu’il ne faut rien pas attendre des gens d’en haut !
L’histoire nous mord la nuque !
Que cents fleurs s’épanouissent !
Bon courage Paul, « que le plus audacieux mène la bande » !
LA TAUPE ROUGE
Taupe là camarade!
La Révolution tranquille désigne une période de l’histoire contemporaine du Québec recoupant essentiellement les années de la décennie 1960.
Suite à la crise d’Octobre 71, le gouvernement de Robert Bourassa a formé le Centre d’analyse et de documentation (CAD) qui a, de 1971 à 1977, fiché environ 6 000 groupes et 30 000 personnes des milieux souverainistes, syndicaux et de la haute fonction publique.
Suite à ces événements des milliers de québécois furent enfermés sans jugement, puis relâchés au bout de six mois pour certains, pour simple possession à leur domicile des écrits de Karl Marx….
Démantelé en 1977 suite à l’arrivée au pouvoir du gouvernement de René Lévesque, on a affirmé avoir détruit les archives du CAD. Cependant, en 1992, un rapport datant de 1974 et provenant du directeur du CAD Gilles Néron fait surface et démontre que le Centre entretenait des liens étroits avec tous les corps policiers. D’autres documents, détenus par les archives nationales, sont classés « restriction d’accès maximal »
http://fr.wikipedia.org/wiki/Crise_d%27Octobre
Si Paul continue sur cette voie, il y a de fortes chances qu’il ne puisse être physiquement présent à sa remise du prix ‘Lao Tseu » d’éconnomie ……. 🙂
@ Taupe rouge
Bien creusé. C’est une crise qui appelle une révolution sociale certes, mais de civilisation en plus!
Voilà qui rappelle le bouquin du génial et regretté Daniel Bensaid:
Résistances. Essai de taupologie générale (illustré par Wiaz), Fayard : Paris 2001, 255 p.
à Taupe rouge,
En fait, je comprends que vous voulez dire qu’il s’agit d’une crise de civilisation.
Je pense que c’est plus encore, c’est une guerre que le Capital est ses serviteurs mènent contre le vivant, et ils sont en passe de la gagner, cette guerre, même si cette victoire devra être leur perte.
La lutte des classes est un combat d’arrière-garde, pour le dire gentiment.
« identifier les responsables, les désigner » : c’est nous.
« Réduire cette crise « anthropologique » à la « rationalité » d’une crise financière et économique c’est déjà accepter de raisonner dans la doxa de l’idéologie qui se cache dans « l’ordre naturel des choses ». » : oui.
Précisions sur demande, ou voir mes précédents messages !
Plus de 4 millions de demandeurs d’emploi en novembre, y compris avec activité réduite.
http://www.lalibre.be/toutelinfo/afp/302276/plus-de-4-millions-de-demandeurs-d-emploi-en-novembre-y-compris-avec-activite-reduite.html
Et les chiffres Belges du chômage:
Les chômeurs étaient au nombre de 427.747 au mois de novembre, soit une diminution de 3% en un mois et de 4,4% par rapport au mois de novembre 2009, selon les chiffres de l’Office national de l’Emploi (Onem), publiés vendredi par le SPF Emploi.
http://www.lalibre.be/actu/belgique/article/632130/nouvelle-baisse-du-chomage-en-novembre.html
… vous êtes encore optimiste, M. Jorion ; en tout cas, pas déjà désespéré,
puisque vous reprenez l’image de l’avion, alors que tout ça se vautre
comme à son ordinaire, au ras des pâquerettes, et donne toujours
un peu plus l’illusion de l’altitude, à force de ragots et racontars,
illustrant une encore possible sortie par le haut
et s’il est question de lever le voile, alors
mais pas avant que les enfants ne soient couchés et endormis
Les 4 millions de chômeurs annoncés en cette fin d’année seront sûrement très content de savoir que tout rentre dans l’ordre. 🙂
Je ne suis pas d’accord avec vous quand vous dites qu’il n’y a pas de pilotes dans la cabine. Il y en a plein au contraire, la cabine en est saturée et plus personne ne peut y rentrer depuis un moment, c’est bien ça le problème.
Bon, ils n’ont jamais pilotés et n’y connaissent pas grand chose mais par contre ce sont des experts du pilotage automatique C A P I T A L I S M E.
Je crois qu’en ce moment ils se demandent quels patchs ils pourraient télécharger parce que la dernière version 19.90 néolibéralisme aurait quelques bugs.
A suivre donc 🙂
Pas besoin de pilote, pour l’instant çà ne décolle plus, faute aux ouvriers grévistes, ceux qui fabriquent le glycol dans l’usine de fos, 3 flocons, 3 périodes de froid et tout se grippe, rien ne va plus, laissons leur leur dérivé d’éthanol, et buvons à leur santé. De bonnes fêtes à tous.
Excellent film !(idem pour Airplane2)
Une pensée pour Leslie Nielsen(Dr Rumack) qui nous a quitté il y a peu.
Il n’y a donc plus de pilote et plus de médecin!
Les agences de notation ont pris la tête d’un assaut des marchés contre les nations et les peuples?
Le destin économique des nations repose aujourd’hui essentiellement entre les mains des agences de notation Moody’s, Standard & Poor’s, et Fitch. Un éditorialiste du Guardian estime qu’il est temps de faire plier ces institutions non élues, qui ne rendent de comptes à personne et disposent de pouvoirs énormes.
Sur les 46 millions d’habitants que compte l’Espagne, combien seraient capables de vous parler de l’Allemande d’âge moyen qui tient aujourd’hui entre ses mains leur souveraineté démocratique, qu’ils ont acquise de haute lutte, et leur avenir économique ?
Une femme dont les avis détermineront si des millions d’Espagnols courageux pourront garder leur emploi, s’ils pourront rembourser leurs crédits immobiliers en 2011 et au-delà ? Et dont le verdict négatif sur l’économie espagnole accoucherait non seulement d’un programme de mesures d’austérité qui ferait pâlir ceux déjà imposés à la Grèce et à l’Irlande, mais qui risquerait même de sonner le glas de la zone euro elle-même ?
Bien peu, est-on en droit de supposer, puisque cette Allemande d’âge moyen qui joue à Dieu avec l’une des plus grandes nations d’Europe n’est pas Angela Merkel. La chancelière allemande occupe une position clé dans la bataille pour défendre l’Espagne, qui se livre une fois de plus aujourd’hui à l’occasion du sommet des chefs de gouvernement de l’UE à Bruxelles. Or, ce n’est pas de Merkel que va dépendre la vie des Espagnols pendant la prochaine décennie ou plus.
La femme dont les diktats plongent l’Espagne dans l’inconnu
Cet honneur revient plutôt au personnage mystérieux qu’est Kathrin Muehlbronner, polyglotte et diplômée de l’université de Tübingen qui, est-on tenté d’ajouter, exerce sur la vie de l’Espagne une influence plus réactionnaire que toute autre femme depuis que la reine Isabelle a chassé les Maures, expulsé les juifs et placé l’Inquisition au cœur de la nation, il y a de cela plus de cinq siècles.
Comment ? Muehlbronner est vice-présidente et principale analyste des risques souverains, spécialiste de l’Espagne pour l’agence de notation Moody’s. Ce qui fait d’elle la femme dont les diktats peuvent plonger l’Espagne dans l’inconnu en déclarant simplement que la cinquième économie d’Europe ne mérite plus sa note d’Aa1.
Cette semaine, Muehlbronner a manqué tirer sur le levier susceptible de faire tomber l’Espagne par la trappe d’une salle de tortures fiscale dont Torquemada en personne n’aurait pas eu à rougir. « Moody’s pense que les risques baissiers sont tels qu’il est normal de réviser éventuellement à la baisse la note de l’Espagne », a lancé Muehlbronner, la main sur le levier – à la suite de quoi et l’euro et la bourse ont flanché. Peu après, elle relâchait son emprise. « Moody’s ne pense pas que la solvabilité de l’Espagne soit menacée, » a-t-elle concédé, tandis que l’euro et les marchés se reprenaient en chancelant.
Pourquoi mettre un genou à terre devant Dame Muehlbronner ?
Moody’s pense ? Mais, dites-moi, qui a élu Moody’s ? Quels traités a signé Moody’s ? Sur quoi nous fondons-nous pour mettre genou en terre devant Dame Muehlbronner ? Je n’ai rien contre elle. En revanche, j’ai franchement quelque chose contre la prédominance et l’influence de la culture de la notation, dont elle est un porte-flambeau montant.
Car, alors que les pays de la planète se débattent pour s’extirper du krach financier mondial, Moody’s et ses deux principaux concurrents, Standard & Poor’s et Fitch, ne sont pas des acteurs neutres et objectifs qui n’auraient d’autre souci que de superviser avec intelligence les marchés.
Nous traitons les agences de notation comme s’il s’agissait d’arbitres. Elles ont même leur place dans certains des systèmes de réglementation concoctés à la hâte. Alors qu’en réalité, ce sont des acteurs, et pas seulement des acteurs, mais des spéculateurs. Ainsi, quand le crédit était en pleine expansion et bon marché dans les années 90 et 2000, quiconque émettait des obligations se voyait gratifié systématiquement de triples A.
Moody’s, a commenté le chef de la commission d’enquête fédérale sur la crise mise en place par Barack Obama, était une “usine à triples A”. Avec pour résultat que, depuis les prêts hypothécaires à risque jusqu’au marché obligataire lui-même, le système était submergé de produits financiers monstrueusement surévalués, tous garantis par ce qui était finalement des notes tout aussi dépourvues de valeur.
Le processus kafkaïen des notations personnelles
La malédiction de la culture de la notation dans l’économie personnelle n’en est encore qu’à ses débuts en Grande-Bretagne. Mais elle a gagné en puissance, continue à s’étendre et devrait être endiguée. Quiconque est familier de la culture de la notation personnelle aux Etats-Unis, qui a engendré la culture du risque souverain, sait qu’elle procède de façon kafkaïenne.
Si, aux Etats-Unis, vous faites une demande de carte de crédit sans disposer d’une bonne note d’une agence américaine, non seulement on vous refusera une carte, mais votre note en pâtira, et il vous sera donc encore plus difficile d’obtenir le crédit dont vous avez besoin. Soyez en retard de paiement pour quelque raison que ce soit, et l’agence vous considèrera comme un risque – ce qui lui vaudra d’être payée par les banques pour la peine. Comme dans toutes les activités bancaires et de prêt partout dans le monde, un système où il suffit de cocher des cases sur un ordinateur s’est substitué à l’individu.
Il en va exactement de même, mais à une tout autre échelle, dans le monde du risque souverain. Toutefois, là, les agences se prononcent sur la gestion des économies de peuples libres et souverains. Pourtant, le problème dans le monde de la dette souveraine est aussi, sous certains aspects, une version surdimensionnée du problème que connaît le monde de l’économie personnelle.
Tout comme la dette personnelle, alimentée par le crédit, est partie en vrille parce que l’on ne trouvait plus de grands banquiers qui connaissaient les gens et le coin, capables de prendre des décisions intelligentes sur des cas particuliers, le monde de la dette souveraine a aujourd’hui perdu tout sens commun et toute équité dans ses relations avec les nations.
L’assaut des marchés contre les nations et les peuples
Dans la vraie vie, l’histoire est affaire d’êtres vivants. Dans le monde illusoire des agences de notation, l’histoire est une question de chiffres. Au-dessus de la ligne : bien. En dessous : pas bien.
Quand on conçoit l’histoire comme une aventure humaine, on ne peut que partager la douleur de l’Irlande humiliée par les marchés. Mais il est scandaleux d’imaginer qu’une grande nation comme l’Espagne – pour la liberté de laquelle des amis de mes parents se sont battus et sont morts – puisse être mise à genoux par le caprice d’une poignée de directeurs trop payés devant leurs écrans d’ordinateur. Comment osent-ils ?
Les agences de notation ont pris la tête d’un assaut des marchés contre les nations et les peuples. Nous devons les faire plier sans pitié si nous le pouvons. C’est ce que prévoit entre autres le nouveau plan de l’Allemagne pour la zone euro. C’est pourquoi, quels que soient ses défauts, nous devrions à chaque fois soutenir Frau Merkel contre Frau Muehlbronner.
Martin Kettle – Guardian – Presseurop
En plus Moody’s, comme nom, ça fait aussi sérieux que mon pseudo. 🙂
Le chômage engendre l’oisiveté, pas l’inverse, ou le mythe que tous les chômeurs sont des feinéants
L’assertion est vieille comme l’Etat providence. Au moins. Et sans frontière. Pour de nombreux conservateurs, les chômeurs sont des feignants qui ne font que profiter des grasses indemnités qui leur sont accordées. La rengaine est bien connue en France, et aux Etats-Unis, comme le rappelle le magazine Salon, dans les mêmes termes. Le sénateur Judd Gregg estime ainsi que les allocations chômage encouragent les gens à ne pas rechercher de travail. L’éditorialiste conservateur Ben Stein ajoute même que les personnes qui ont été licenciées et ne retrouvent de travail étaient des gens qui avaient des mauvaises habitudes et mauvais caractère.
Si on applique ces critères au nombre de chômeurs aux Etats-Unis, cela voudrait dire que les «15 millions de sans emploi aux Etats-Unis sont comme George Costanzas – un des amis de Seinfeld particulièrement inapte au monde du travail: des flâneurs parasites qui font semblant de chercher un boulot de testeur de matelas».
Bien sûr, conteste l’auteur de ce billet, ces affirmations sont contestées par les économistes sérieux, du prix Nobel d’économie de centre droit Paul Krugman au conservateur et ancien patron de la FED Alan Greenspan. Avec pour argument principal, un chiffre: aux Etats-Unis, il y a cinq demandeurs d’emploi pour une offre. Le problème principal vient d’un manque de postes disponibles –pas d’un manque d’initiative personnelle.
Pourquoi ces mythes perdurent-ils, s’interroge l’auteur? Parce qu’il est logique pour ceux qui pensent que le monde est fondamentalement juste et que tout le monde peut-être millionnaire (la force du poignet faisant la différence), pour ceux qui, arrogants, pensent que si vous conservez votre emploi, c’est parce que vous êtes meilleurs que les autres. Et enfin, estime Salon, parce que les nouvelles en provenance du marché de l’emploi –chaque jour plus effrayantes, avec des raisons complexes– introduisent chez ceux qui ont toujours un boulot une sensation apaisante de contrôle.
Ces idées de responsabilité personnelle des chômeurs ont connu une traduction récente dans la nouvelle politique sociale britannique, avec la décision du gouvernement de «casser le cycle de la dépendance» selon les mots du ministère du Travail et des Pensions rapportés par L’Expansion: «Le ministre Iain Duncan Smith veut que les chômeurs se réhabituent à se “présenter le matin à 9h et repartir l’après-midi à cinq heures”.»
Ceux qui sont au chômage depuis longtemps «ne sont pas là parce qu’ils sont mauvais, stupides ou paresseux, mais parce que les circonstances leur ont été défavorables», a réagi l’archevêque de Cantorbéry Rowan Williams. «Obliger un chômeur à faire des tâches qui n’ont aucun rapport avec ses qualifications, ses compétences et son projet ne va pas l’aider à se rapprocher d’un emploi», dit Yannick L’Horty, professeur d’économie à l’Université Paris Est.
Selon les experts du BIT, il y aurait désormais un phénomène de «découragement et d’inactivité prolongée», où les jeunes perdent tout espoir de trouver un emploi. Cette oisiveté de la jeunesse engendre l’apparition de nouveaux coûts, auxquels les économies ont encore du mal à faire face: des coûts administratifs (allocations, investissement dans l’Education), mais aussi moraux (soins contre les dépressions, par exemple). Ce serait donc le chômage qui engendrerait l’oisiveté, pas l’inverse.
Slate
Bonjour M. Jorion
En écoutant votre intervention de la semaine, j’ai eu le moral dans les chaussettes. Tout est « reparti » comme avant, rien a changé.
Puis je me suis, mais si, tout ce que j’ai pu lire, en particulier sur votre blog, a changé ma vision du monde et entrevu des solutions possibles.
Oui mais voilà, si j’ai compris cela, qu’est-ce que cela change. Nouvelle baisse de moral. Oui, mais c’est oublier tout simplement que je ne suis pas le centre du monde. Si j’ai pu entre apercevoir la vérité et l’état actuel de déliquescence, c’est que je suis loin d’être le seul. Et si nous ne sommes pas assez encore, la prochaine chute inéluctable ouvrira de nouveaux yeux qui après avoir pleuré les ouvriront. Une fois deux fois, trois fois c’est le chemin nécessaire.
Merci pour votre blog, un pas dans le bon sens, un manuel de pilotage accéléré.
Autre chose. Faites attention à votre santé, vous sembliez épuisé physiquement, faites attention pour pouvoir continuer en 2011.
Bonjour Monsieur Jorion, et une nouvelle fois merci pour votre engagement et votre travail…
J’ai aimé que vous repreniez l’image de l’avion sans pilote et a court de carburant ; permettez moi d’ajouter que, de plus, que les hôtesses, pendant qu’elle rassurent les passager de la classe « charter », de qui on explique qu’on vire peu à peu, de manière autoritaire, leur maigre bagage pour alléger l’appareil, et qui continuent à distribuer les réserves de petits fours, caviar et champagne aux passager de première classe qui eux, ont des parachutes… 😉
Maintenant, de vous à moi, je rejoins votre constat : j’ai aussi la très nette impression que pour le moment, outre le fait de la propagande lénifiante des instances dirigeantes, la majorité « populaire » qui a encore moyen de poursuivre sa petite vie tranquille se fout de ce qui se passe en dehors… Votre allusion à domenech comme personnalité de l’année est très explicite…
Il faudra attendre un choc d’une grande brutalité pour que cette masse consumériste se réveille, à craindre simplement qu’il ne soit trop tard, ensuite, pour sauver les meubles…
Salut Paul ! Oui, effectivement, il est nécessaire de taper du poing sur la table afin de changer de direction. Il est encore temps de clamer haut et fort qu’une nouvelle organisation de nos sociétés est réalisable et de le prouver par du concret. Les bras armés du système et les nantis jubilent (jaune, mais ils jubilent). Ils garderont leur position car c’est la seule qu’ils connaissent et qui nourri leurs ambitions et leurs familles. C’est encore le cas pour la majorité des citoyens de tous les pays du monde. Le court terme prévaut encore pour un grand nombre. A nos yeux, nous qui résistons et participons à l’émancipation, pour un projet global et salvateur, c’est un cauchemar absurde et meurtrier qui nous est présenté dans les médias (à côté de la plaque, logiquement). Un cauchemar inventé de toute pièce, alors qu’en fait le décor de l’avenir se dégrade mois après mois. C’est tout simplement un retour en arrière forcé que nous subissons !
Je le répète, les peuples ne doivent pas se diviser. Cela arrange les profiteurs. Bloquer un pays et l’armée pour virer les politiques escrocs est réalisable. Une entraide internationale, jamais vue, en quelques jours est possible. Joindre les temps politiques et sociaux est à la portée de toutes les femmes et de tous les hommes sur tous les territoires de la Terre. Tout peut se faire si nous ne nous laissons pas faire. Il n’y a plus de pilotes dans l’avion ? La majorité des ouvrières et des ouvriers, des exploités quels qu’ils soient, a toujours la possibilité d’utiliser le parachute qui peut encore sauver des vies: la grève générale. Nous pouvons tous ensemble arrêter d’alimenter en caviar leurs putains de gamelles dorées ! Continuons d’aller de l’avant ! Bon courage à toutes et à tous !
« Le syndrome de chrysalide désigne la propension des exploités partageant longtemps les structures du système capitaliste et la vie de leurs geôliers à développer une empathie, voire une sympathie, ou une contagion émotionnelle avec ces derniers.
Inversement, le syndrome peut s’appliquer aux ravisseurs, qui peuvent être influencés par le point de vue des exploités. On parle dans ce cas du syndrome de Papillon. »
Papillon (anticapitaliste)
« Nous sommes incapables d’atteindre un consensus cohérent sur ce qui nous arrive et sur ce qui devrait être fait pour y répondre. La vie est tragique. Les sociétés font parfois de terribles erreurs. Et perdre collectivement le sens des conséquences de nos actes ne veut pas dire que nous n’aurons pas à vivre avec les conséquences de ces actes. »
« We are unable to construct a coherent consensus about what is happening to us and what we ought to do about it. Life is tragic. Sometimes societies make terrible mistakes. Just because you collectively lose your sense of consequences doesn’t mean that you don’t have to live with consequences. »
http://transitionvoice.com/2010/12/interview-james-howard-kunstler/
Exactement, Pik.Oil.2008 !
Il faudra vivre avec le désespoir de nos concitoyens. Deux de mes enfants sont français et deux sont allemands. Et il se passe la même chose des deux côtés du Rhin : Sus aux pauvres !
Il ne s’agit pas d’être optimiste ou pessimiste, mais de regarder la réalité en face, en écarquillant bien les yeux, pour qu’elle apparaisse avec netteté.
Le « Financial Times Deutschland » (FTD) publie aujourd’hui, à côté de l’information « La Chine craint pour ses relations commerciales avec l’UE, constatant que celle-ci ‘cimente’ son problème de dette », un condensé de « ce qui va changer en 2011 » :
http://www.ftd.de/politik/deutschland/:jahreswechsel-das-aendert-sich-2011-teil-iii/50208273.html
Eh bien, dans un pays qui voit pointer la croissance et les bénéfices, que fait le gouvernement Merkel ? Il économise sur les pauvres.
Quelques extraits de l’article du FTD:
– les salariés et les retraités voient les cotisations de l’assurance maladie monter à 8,2%, alors que les employeurs ne paieront plus que 7,3% – au lieu de 7,75% chacun
– les hauts revenus sont invités à cotiser à des caisses privées, où ils pourront négocier individuellement le montant à payer. Les caisses privées pourront négocier le prix des médicaments avec l’industrie pharmaceutique
– les cotisations chômage passent de 2,8 à 3,0 % (on annonce pourtant que le chômage est en baisse en Allemagne!)
– les bénéficiaires de l’allocation logement perdront les 24 euros mensuels (48 pour les familles) d’aide au chauffage : 100 millions d’économie
– l’allocation parentale destinée à ceux qui s’arrêtent de travailler pour élever des enfants diminue de 2%; et pour les chômeurs, c’est 300 euros mensuels qui sont retirés !
– dans le pays, 1 700 000 enfants vivent sous le seuil de pauvreté : ils auront généreusement droit à 10 euros par mois en tout pour la cantine+le sport+la musique, (alors que le PDG de Volkswagen a augmenté son salaire de 400 000 euros par mois)
– le supplément que Berlin accordait pendant deux ans aux chômeurs de longue durée est tout simplement supprimé
– l’Etat fédéral ne paiera plus les cotisations retraite des chômeurs, soit une économie de 2 milliards
– certaines catégories sociales paieront moins d’impôt sur les successions, les frais de gens de maison et les interventions des artisans pourront être déduits du montant de l’impôt sur le revenu (= une nouvelle niche fiscale pour la classe moyenne supérieure)
– et le chapeau : moins de taxes écologiques pour les entreprises les plus polluantes « pour ne pas mettre en danger les emplois », mais forte augmentation des cigarettes et surtout du tabac à rouler (12 à 14 cts par an pour un paquet de 40g), suppression de la subvention de 330 euros pour l’installation d’un filtre à particules sur les diésels, etc.
– les pauvres banques auront le droit de prélever 1,95 euro par retrait au guichet automatique d’une autre banque
– les pauvres investisseurs particuliers verront la garantie d’Etat passer de 50 000 à 100 000 euros et l’assurance de recevoir leur cher argent dans les 30 jours, au lieu de 90.
Je m’arrête, mais la liste n’est pas exhaustive.
Voilà ce que SPD (Schröder, Hartz IV) et CDU ont réalisé ensemble en 10 ans. La Deutsche Bank n’a jamais été aussi riche, les grands patrons n’ont jamais gagné autant.
Après avoir donné plus de 500 milliards d’Euros aux banques, il faut faire payer le petits.
Ce n’est pas du pessimisme de le constater.
C’est le nouveau « modèle social » allemand.
Bonjour,
Vous voyez même Monsieur Jorion admet, dans son humeur du jour, que l’avion n’a plus de carburant … 🙂 …… tant qu’aux pilotes, nous savions déjà qu’ils étaient à la plage!
Joyeux Noêl
La droite allemande est à vomir, car chez eux les complexes, on ne sait pas ce que c’est.
Vous oubliez de dire que lorsqu’il y a une chômeur dans la famille, l’argent est prélevé sur les parents ou sur l’épargne retraite de la personne, qu’il y a des jobs à 1 EURO et que très récemment, après des années on constate que ces jobs détruisent les emplois normaux. La droite allemande n’a jamais gouté à la guillotine.
– Leur système de santé est déjà à 2 vitesses, selon qu’on est bien ou mal assuré etc les médecins se gobergent à plus de 142000 E/an en moyenne, etc. On peut dire que l’égalité n’a jamais pénétré la société allemande ! En tout cas c’est lamentable de grossièreté droitière éhontée, comme le fait de fournir des bons culturels aux enfants pauvres, sans fournir les équipements, pour éviter dixit que les parents ne dépensent l’argent en cigarettes et alcool etc. l’Allemagne est LE pays du père ubu en ce moment….
Mr Jorion,
Je vous écoute toujours avec intérêt.
Je ne connais pas grand chose à l’économie, mais quelque chose me dit que vous voyez et parlez clair…(tout ce que je crois comprendre depuis deux ans est passé par vous.)
Mais j’hésite à reprendre en public vos démonstrations, car j’ai constaté à chaque fois qu’alors je passe pour une sorte de pessimiste ( au mieux) , de « catastrophiste », voire de « gauchiste », et au pire de « sympathisant du terrorisme » (hé, oui, on en est là, à force de bourrage de crânes médiatique!).
Je me borne alors à conseiller la consultation de votre blog (sans trop d’illusions, mais sait-on jamais…)
Bonne fin d’année à tous vos lecteurs (heureusement nombreux, même s’il en faudrait toujours plus…) et merci encore pour ce talent très particulier qui est le vôtre, d’avoir le pessimisme positif…
« sympathisant du terrorisme »
… comme le journal Le Monde, et les lecteurs du Monde dans leur ensemble, je suppose.
Assange, ubiquitaire (au sens informatique du terme) s’exprime en tous lieux, semble-t-il…
Le terroriste est, par décret, l’ennemi de la démocratie.
Aucun individu ne peut être « terroriste » tant qu’il est démocrate.
A bon entendeur, salut.
Pourquoi Assange ne peut pas s’exprimer Ici ?
Touchons nous la limite de l’exercice de style ?
Joyeux Noël
Bonsoir,
Je vais peut-être aller à contre courant et pourtant je n’ai pas encore bu pour passer agréablement la Noël.
Tout s’arrange ou plutôt tout s’arrangera. Je ne suis pas Dr Coué, Me Doom,, mais je regarde en arrière, pour le dire.
Je prends pour preuve ce que j’ai toujours connu, l’informatique.
Désolé pour ceux qui n’y connaissent rien.
Ah, il y en a eu des phases, des euphories, des chutes, des remontées en catastrophe.
En définitive, qu’est ce qui a changé depuis le début?
Dans les résultats, pas grand chose. Depuis le début, je développais une facturation, une comptabilité avec des outils qui se sont succédés en nom et en versions. Concurrents l’un de l’autre, avec des déchets énormes au passage. Qui parle encore du Fortran, du PL1 ou de l’ancêtre, l’Assembler. Mais il y a encore beaucoup d’utilisateurs qui jouent encore en Cobol.
Maintenant, on danse la java. Celui qui l’a appris connait les applets, les constructeurs de classes, le morphisme… Cela s’adapte sur tout comme des poupées russes.
Et les hommes dans tout cela?
Ben, ils vont devoir évoluer à la vitesse grand V ou mourir à la même vitesse.
La profession n’est plus du tout la même qu’au départ.
Développer quelque chose « from scratch », c’est pas vraiment la manière actuelle.
Nous sommes passé dans le « rayon tout fait ».
Pour le suivre, on a inventé la « customisation ». Comme il fallait de plus en plus de monde pour « jouer », on a inventé le look, le « nice to have », le « user friendly ».
Tout c’est fait par petites touches successives. Plus aucune révolution en vue.
Réaction après action. Action contre réaction.
Je fais ce parallèle avec l’économie, pourquoi?
Mais parce que tout ne s’est pas fait en un jour. Nous sommes encore très loin du meilleur qui se situe à l’infini.
Enfin, du meilleur, cela dépend pour qui?
Cela ira de plus en plus mal pour ceux qui n’auront pas compris le bout du chemin qui devient de plus en plus étroit et qui obligera à s’adapter en permanence avec un job qui ne sera pas le même en début et en fin de carrière.
Et celui-ci sera très différents dans le temps.
Les révolutionnaires ne le seront que pendant un temps de plus en plus court.
Quels sont ceux qui gagnent aujourd’hui? Pas ceux qui réinventent l’eau chaude.
Mais cela va permettre de supprimer encore plus de jobs.
C’est dur à dire, mais c’est là qu’il faut trouver des compensations et le manque à gagner. Revenir en arrière, je doute. C’est pas demain la veille. Les situations ne se répètent pas à 100%.
Tout est imbriqué dans un marché mondialisé et on n’a pas encore pris la bonne mesure du phénomène pour travailler ensemble. On copie l’autre, on améliore ce qu’il a fait, puis on le tue.
C’est ça la correction à apporter. Les frontières sont devenus des murs virtuels.
Internet aurait pu changer les choses. Ben, non, on est resté à parler en local de choses globales. Les pilotes doivent se rendre compte que l’avion doit pouvoir se piloter avec des presse-boutons par n’importe qui dans l’avion. Moins d’experts, plus de généralistes. Le squelette, c’est de la seule logique.
Joyeux Noël à tous…
États d’inspiration Marxiste-Léniniste, Goulags, camps de travail, peuples affamés, purges… pour 100 millions de morts.
Certes, « il y aura toujours une différence entre celui qui s’engage en croyant à un idéal relié, par la réflexion, à l’espérance démocratique, et celui qui repose sur l’exclusion et qui fait appel aux pulsions les plus dangereuses de l’individu ».
Fascisme d’un côté, communisme de l’autre, totalitarisme à chaque fois. Un souffle court entre ligne idéologique et crime de masse.
Le capitalisme reste le système qui se rapproche le plus de la nature humaine, de son besoin de posséder, d’accumuler; une répartition égalitaire des richesses est peu motivante, donc peu productive, et finalement peu satisfaisante pour la société qui la met en œuvre. Peut-on rêver de confort moral sans confort physique ?
Tout repose sur l’importance d’une classe moyenne devenue largement majoritaire en zone euro grâce à la recherche du profit, zone économique qui, en plus, propose la meilleure redistribution sociale. Il faudrait encore quelques décennies de récession pour que cela change et le mur des ressources naturelles, des matières premières ou de l’énergie risque de survenir bien avant la crise de système.
Quand la Chine montre l’Afrique ou l’Australie, qui regarde le doigt ?
« Le capitalisme reste le système qui se rapproche le plus de la nature humaine »
Heureusement qu’il reste des modérés comme vous, certains ont déjà écrit ici-même : « Le capitalisme EST la nature humaine ».
besoin d’accumuler
De l’art de manier l’oxymore…
Bonjour Mr Jorion et merci pour ce site.
Comment l’anthropologue définirait-il la nature humaine ?
Ou encore, le capitalisme est naturel.
Ce qui veut dire que la faune et la flore sont capitalistes.
Trouvez mieux !
à Yueh
« Le capitalisme reste le système qui se rapproche le plus de la nature humaine »
La nature humaine ?
Aujourd’hui, on dirait que c’est un « oxymore », comme « identité nationale » …
Une association de mot qui empêche de penser …
Je croyais que Charles Darwin avait réglé son affaire définitivement à cette stupidité … Bien pratique ?
Quant aux « totalitarismes de droite et de gauche », ce niveau de « prêt à penser » ne mérite pas de réponse, « quand tout le monde pense la même chose, c’est que personne ne pense » disait déjà Einstein.
Quant au point de vue de Sirius, l’oeil sur la géopolitique, et la Chine mon bon Monsieur …
Bien pratique aussi, pour dire qu’il ne faut rien changer …
Dissonance.
« festina lente » d’accord, « besoin d’accumuler » non.
« ScÅ«riolus » accumule par besoin, entre autre.
Entièrement d’accord. C’est le modèle le plus proche de notre nature. C’est comme ça.. Individualité, égoïsme, rapacité.. Cela ne changera jamais. La preuve ? Notre époque.
@Yueh
1) Première leçon pour un idéal épique.
« A hue et à dia »
Cette locution se compose des termes de pratique équestre hue (pour faire aller le cheval vers la droite) et dia (pour faire aller le cheval vers la gauche).
Yueh, depuis quand lisez-vous ce blog ou même seulement la presse pour être aussi peu informé des dégâts et de l’impasse du capitalisme?
Attention danger! voici un apprenti pilote qu’il faut absolument empêcher d’entrer dans le cockpit!!!!
A mon avis, Yueh, c’est le nouveau pseudo du même disque rayé….
Yueh, l’écureuil fait des réserves, il n’accumule pas. Lorsqu’il trouve qu’il a assez de réserves pour passer l’hiver, il s’arrête.
Réactions monolithiques, agressives à souhait, ça doit être à la mode.
Il est très déplaisant d’avoir des interlocuteurs qui éditent une partie de votre commentaire… pour ne pas y répondre sur le fond. D’autant plus réducteur quand teinté de dogmatisme.
Les mots capitalisme et nature humaine font même sortir Darwin du bois alors que les 100 millions de morts, par contre, n’ont fait réagir personne, non personne.
Snif, Courtois et son livre noir restent cachés dans la poussière de la pensée sectaire d’extrême gauche.
Il faut évidemment que le système évolue vers plus de justice, espérons seulement que vous n’aurez jamais la main, vous êtes encore plus dangereux que ceux que vous combattez.
Pierre tu as raison, c’était effectivement le cas.
Tite recherche rapide de l’étymologie d’accumuler…
Accumuler : Du latin : accumulare remplaçant l’ancien français acombler (quand ???).
==>Cumulare :
Étymologie
De cumulus (« tas, comble »).
Nom commun.
1. (Anatomie) Articulation sacro-vertébrale.
Verbe latin
cumulÅ, infinitif : cumulÄre
1. Entasser, accumuler, amonceler.
* cumulare in aliquem honores, Tacite.
accumuler les honneurs sur la tête de quelqu’un.
* cumulare pyram, Stat.
élever un bûcher.
2. Combler, remplir, compléter, grossir.
==> acombler :
1. Couvrir d’un comble.
2. Combler.
3. Mettre le comble à, accumuler
==> cumulus :
De l’indo-européen commun *kÌ‚eu- (« enfler ») qui donne aussi cavus (« creux »), caverna (« caverne »), in-ciens (« enceinte »), cavea (« cavité, cage »).
Voyez également spes (« espoir [ce qui comble un vide], ce dont on est rempli ») et σπήλαιον, spelaion (« antre, caverne » → voir spéléo-), équivalence construit sur un autre radical.
==> speleo :(? e siècle) Du grec ancien σπήλαιον spelaion (« antre, caverne »).
==> Comblé (nominal) :
abreuvé, accablé, bienheureux, bouché, chargé, charmé, couvert, fier, gâté, heureux, plein, ravi, rempli, satisfait
Combler (v.) :
abreuver, accabler, aplanir, assouvir, bonder, boucher, bourrer, charger, choyer, colmater, compenser, compléter, contenter, couvrir, déborder, désaltérer, emplir, entourer, envahir, exaucer, faire disparaître, fermer, garnir, gâter, gorger, niveler, obturer, passer les limites, rassasier, réaliser, remblayer, remplir, satisfaire, sourire, surcharger, truffer…
De la caverne aux nuages (cumulus) en passant par les combles, l’antre, la cage, la queue du ScÅ«riolus (ou juste au dessus de ce qu’il nous en reste – articulation sacro-vertébrale…) et les innombrables variations du comblement, pas très clair l’accumulation comme concept…
Pt’êt qu’on est juste jaloux de la « sacrée » queue en panache de l’écureuil, du fouquet. Faudrait en parler avec le Capet Louis, quatorzième du nom et au Fouquet. Les deux, dans le genre experts en cumul et comblement, ce serait un comble qu’ils ne nous comblent pas …
Et pourquoi sommes nous plus dangereux que le système que nous combattons? (nous ne combattons personne mais un système)
Plus de justice, laissez moi rire avec une croissance exponentielle des fortunes et une croissance exponentielle des dettes des états (entre autre)!!!
Nous aurons la main que vous le vouliez ou non.
Vos 100, 000,000 de morts ne font plus rire (si je peux dire) personne, ce n’est plus un argument.
Le communisme à la soviétique n’était qu’un erzatz de capitaliste industriel.
Aujourd’hui, c’est fini et on passe à autre chose.
Ceci dit, meilleurs voeux pou l’an nouveau.
Lequel sur le rayonnage?
* Journal of Researches into the Geology and Natural History of the Various Countries by H.M.S. Beagle, Londres, Henry Colburn, 1839, 614 pp. [2e édition : 1845 ; 167 éditions et tirages en langue anglaise jusqu’en 1972]
* The Structure and Distribution of Coral Reefs. Being the First of the Geology of the Voyage of the Beagle, under the Command of Capt. Fitzroy, during the Years 1832 to 1836, Londres, Smith, Elder and Co., 1842. [2e édition : 1874 ; 3e édition : 1889]
* Geological Observations on the Volcanic Islands Visited during the Voyage of H.M.S. Beagle, together with some Brief Notices of the Geology of Australia and the Cape of Good Hope, Londres, Smith, Elder and Co., 1844. [2e édition : 1876 ; 3e : 1891]
* Geological Observations on South America, Londres, Smith, Elder and Co., 1846.
* Geological Observations on Coral Reefs, Volcanic Islands and on South America, Londres, Smith, Elder and Co., 1851. Reprise des textes de 1842, 1844 et 1846. Rééditions souvent abrégées.
* A Monograph of the Sub-Class Cirripedia, with Figures of all the Species, vol. I : The Lepadidae, Londres, The Ray Society, 1851.
* A Monograph of the FossIl Lepadidae, or Pedunculated Cirripedes of Great Britain, vol. II, The Balanidae (or Sessile Cirripedes), Londres, The Ray Society, 1854.
* « On the Tendency of Species to Form Varieties, and on the Perpetuation of Varieties by Natural Means of Selection » (avec A.R. Wallace) in Journal of Proceedings of the Linnean Society of London (Zoology), vol. III, no 9, 1er juillet 1858, pp. 1-62.
* On the Origin of Species by Means of Natural Selection, or the Preservation of Favoured Races in the Struggle for Life, Londres, John Murray, 24 novembre 1859, consultable en ligne, éditions :2e éd. : 7 janvier 1860 ; 3 éd. : avril 1861 ; 4e éd. : juin 1866 ; 5e éd. : 1869 ; 6e éd. : février 1872.
* On the Various Contrivances by which British and Foreign Orchids are Fertilised by Insects, and on the Good Effects of Intercrossing, Londres, John Murray, 1862, 2e éd. : 1877, consultable en ligne
* On the Movements and Habits of Climbing Plants, Londres, Longman, 1865. [2e éd. : 1875]
* « Queries about Expression », 1867. Article publié par R.B. Freeman et P. J. Gautrey, « Charles Darwin’s Queries about Expression » in Bulletin of the British Museum of Natural History, vol. 4, 1972, pp. 205-219.
* The Variation of Animals and Plants under Domestication, Londres, John Murray, 2 volumes, 1868. [2e éd. : 1875]
* The Descent of Man, and Selection in Relation to Sex, Londres, John Murray, 2 volumes, 1871. [2e éd. : 1874 avec une note additionnelle de Th. Huxley]
* « Pangenesis » in Nature, vol. 3, 27 avril 1871, Proceedings of the Royal Society, vol. 19, pp. 393-410.
* The Expression of the Emotions in Man and Animals, Londres, John Murray, 1872. [2e éd. : (par Francis Darwin) en 1890.
* « Origin of Certain Instincts » in Nature, vol. 7, 3 avril 1873, pp. 417-418.
* Insectivorous Plants, Londres, John Murray, 1875. [2e éd. : 1888, revue par Francis Darwin]
* The Effects of Cross and Self-Fertilisation in the Vegetable Kingdom, Londres, John Murray, 1876. [2e éd. : 1878]
* « Report of the Royal Commission on the Pratice of Subjecting Live Animals to Experiments for Scientific Purposes », Londres, Her Majesty’s Stationery Office, 1876, pp. 234, 4662-4672.
* The Different Forms of Flowers on Plants of the Same Species, Londres, John Murray, (9 juillet) 1877. [2e éd. : 1878 ; 3e éd. : 1880, avec une préface de Francis Darwin]
* « A Biographical Sketch of an Infant », Mind, vol. 2, juillet 1877, pp. 285-294. [Trad. française dans la Revue scientifique, vol. 13, 1877, pp. 25-29]
* « Preliminary Notice », in E. Krause, Erasmus Darwin, Londres, John Murray (ouvrage traduit de l’allemand), 1879.
* The Power of Movement in Plants (en collaboration avec Francis Darwin), Londres, John Murray, 1880.
* The Formation of Vegetable Mould, through the Action of Worms, with Observations on their Habits, Londres, John Murray, (10 octobre) 1881.
* « The Action of Carbonate of Ammonia on Chlorophyll Bodies » in Journal of the Linnean Society of London, vol. 19, 1882, pp. 262-284. Communication lue par Francis Darwin le 6 mars et le 28 août 1882.
entendu dans une émission sur le « réchauffement climatique » en parlant d’affirmer n’importe quoi avec beaucoup d’aplomb et peu d’arguments, cette boutade : « pourquoi dieu a t il créé les climatologues ? , pour que les économistes se sentent moins seuls »
Allons,ne le crions pas trop fort sinon tout le monde vafinir par le savoir
bon Noël à tous
Des fonctionnaires US n’auront plus de retraite en 2011
Prichard est une une bourgade américaine d’Alabama, vous ne la connaissez pas c’est normal, Prichard est la première ville américaine ayant officiellement arrêté de verser les retraites de ses fonctionnaires, une nouvelle qui fait frémir la presse financière anglo-saxonne mais qui n’a eu aucun écho dans les médias français.
http://www.agoravox.tv/actualites/economie/article/des-fonctionnaires-us-n-auront-28803
Vive Marx…Brothers…
..
…
La Commission suspend l’amende pour cartel à l’encontre d’ArcelorMittal…..
http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?num=ee683e6ba232281f7ca8f630ecf9446b
Meilleurs voeux de bonnes fêtes à vous aussi, Monsieur Jorion.
Pour nous aider à passer de bonnes fêtes, un point de vue non dénué d’intérêt :
http://www.marianne2.fr/La-face-cachee-de-la-puissance-chinoise_a201015.html
Sachant que la sous-traitance en pays étranger est un sujet qui me touche, nous devrions bien avoir un clash généralisé.
Bon Noël à François et Julien. Je sens que 2011 sera chargée, raison de plus pour faire la fête 😉
2010 tire sa révérence…
Pessimisme ou pas, force est de constater que l’Europe ne va pas si mal… enfin en apparence. Ici, en Angleterre, tous le monde s’empresse à acheter des biens à plusieurs dizaines de £ pour ses proches…. des trucs qui valent cher, des trucs qui brillent ! des marques ! oh oui Gucci, Apple, Zara, Vuitton, Bling Bling pour tous le monde (enfin presque). Quelques clochards aux visages de fin du monde questionne les piétons » Do you have some change for a homeless man? »
En apparence, ça l’air d’aller. Les gens vont au boulot, comme d’habitude, les voitures circulent dans la rue, comme d’habitude, il y a du bruit, les gens discutent, boivent, mangent, regardent leur match, série, films etc…… !
Et puis, si on se met à lire, des journaux économiques, des livres sur l’économie et la politique, si on regarde des chaines spécialisées, si on surfe sur des sites ou des blogs qui portent sur l’économie, la géopolitique, l’anthropologie… notre vision du monde change !
Le voile s’estompe, l’apparence devient illusion.
Et c’est dans ce sens que je remercie toutes les personnes de ce blog et d’ailleurs, de se poser des questions quotidiennement et de tender de résoudre ou du moins de s’approcher de la solution de problèmes complexes. Et surtout, de véhiculer ces informations au peuple.
cf Pierrot123
Et oui, l’Europe est malade, mais les remèdes sont nombreux et certains de ses membres sont plus costaux qu’on ne le croît. L’année 2010 a fait apparaître le danger d’un cancer gangreneux situé particulièrement au-dessous de la ceinture du jeune Europe (Portugal, Grèce…). A nous de serrer la ceinture (Austérité) ou carrément de baisser le pantalon (diviser l’Europe)…
Dans les années qui suivent, le mercurochrome rouge de la Chine sur les bobos de l’Europe risquent de laisser des traces. C’est bien beau d’acheter les cadeaux de Noël (Made in China) mais si c’est pour qui nous les rachètent 2 mois après….
Bref, 2011 va nous réserver bien des surprises et des « Bonjour, on est vendredi » croustillant.
Je vous souhaite à tous de passer une bonne soirée et j’espère fortement que vous allez « enquiquinez » vos convives avec des propos économiques lucides qui auront pour but de » de guider le peuple »….. mais pas trop non plus, reposer vous un peu et profiter de quelques choses de gratuit, les bons moments en Famille…..
Merci Mr Jorion pour ce constat clair,
… »Bon,c’est pas vraiment un message de Noël,hein… »
Certes,le Père Noël a perdu toute sa parure, son traineau,ces cerfs et toute ses généreuses donations à contrario de ce que voudraient nous faire croire nos dirigeants en pleine déroute,mais votre message à l’avantage de présenter le problème de manière réelle,c’est encore la meilleure façon de s’adresser aux citoyens des différents pays et du Monde même et peut être surtout au moment de Noël et de la fin de l’année 2010. Pour ma part,je continus à penser que des solutions existent mais pour qu’elles puissent apparaitre au grand jour et à l’ensemble de la population,il faudrait pouvoir (ré)instaurer une réelle démocratie d’ouverture basée bien plus sur la recherche de la Vérité plutôt que sur le débat d’opinion (je pense que,je crois que,je sens que etc…) orchestré par nos grands médias comme ils le feraient avec un « grand combat de catch »par exemple.Autant dire qu’on y est pas vu l’état de corruption active/passive dans lequel sont tombées nos sociétés…
L’année 2011 sera très certainement une année de Chaos et il faudra essayer de « chevaucher le dragon »le mieux possible,c’est bien là que l’on est rendu me semble-t-il…(enfin ça c’est mon opinion,je m’en excuse d’avance…)
En attendant ,bon Noël à vous tous…
on ne peut pas être pessimiste à long terme.L etre humain trouvera une résilience qui lui permettra de surmonter des obstacles intellectuels et / ou matériels.
En revanche à court terme, les raisons du pessimisme sont la.
Le travail étant moins mobile que le capital, l enrichissement par le travail largement plus égalitaire que l enrichissement par le capital ne se fera plus.
On peut à peu de choses près prévoir notre futur proche, pour nos enfants et petits enfants.
Il n y aura plus d etat ( privatisation de l ecole, plus d etat redistributeur de tranferts sociaux , privatisation de la sante ).Il y aura deux classes de personnes, ceux qui auront du capitakl et ceux qui n en n auront plus.Une décentralisation totale des pouvoirs.
Pour moi, je l analyse comme à un retour du feodalisme et des seigneurs.
Ce sera des seigneurs de la finance.Ils effectueront certaines donations dans un perimetre bien considère.C est un vrai retour en arrière.
Il avait fallu attendre en Europe louis 14 qui avait réduit les seigneurs en sous préfet étatiques pour concentrer tous les pouvoirs sur sa personne.Ce combat avait été particulièrement périlleux, il s était largement appuyé sur la religion comme unité socialisante.
Il avait fallu attendre lenine et staline en russie pour mettre fin à ces seigneurs ( à la difference de la france au temps de louis 14 la russie etait encore largement feodale).
Ces exemples peuvent vous faire crier, revolter pour certains mais l absolutisme a les vertus d etre extremment structurant au niveau social.Canaliser les pouvoirs sur une personne ou une nomenclatura est peut etre preferable que sur plusieurs qui sont sans honneur, sans vertu.
sans atteindre ses extremites qui est capable aujourd hui d abattre ces seigneurs ?
J EN APPELLE à paul l antropologue.
Où comment redécouvrir les vertus du jacobinisme sans jamais le citer. Cf CNR, modèle français, tout ça…
@nick
c est pas du tout à ca que je pensais.Mais je te suis reconnaissant de reconnaitre les vertus du centralisme.
Mon interrogation quelle est t elle ?
Dans une société déstructurante socialement ( explosion de la cellule familiale, explosion de la cellule religieuse en europe, maintenant explosion de l etat ) que reste t il ?
les liberaux me diront, il ne reste plus que la responsabilité individuelle et tant mieux.
Sauf que cette responsabilite individuelle, pour pour pouvoir l exercer il faut qu elle soit apprise.
Il est illusoire que cette responsabilte, cette conscience indiviuelle naisse dans le ventre de nos meres.
Saurions nous mêmes sans l éducation de nos parents, sans l éducation de la république ?
Je suis un jacobin indécrottable. Je crois aux structures mais absolument pas à l’émancipation totale, concept aussi pointu que la concurrence libre et non faussée, et aussi irréalisable en dehors d’une éprouvette. L’Etat est ce que l’on en fait. Ca dure ce que ça dure mais au moins il y a des périodes où l’air est plus respirable. Le travail doit régulièrement être mis sur le métier. Nous en sommes là aujourd’hui. Le modèle français issu du CNR était à mon sens un des plus équilibrés au monde. C’est une base solide, il n’y a qu’à la mettre à jour, l’enrichir, la perfectionner et la développer…
@nicks
j avoue ne pas connaitre ce parti ou cette association cnr.
Mais je pense que la vision ethno centree sur la france est une vision depassee.
Faut passer au stade europeen et penser europeen
D’une part il ne s’agit pas d’une vision ethno comme vous dites, le modèle français étant universaliste (on pourrait bien entendu discuter de la portée et de la pertinence de ce terme), d’autre part, il est bien dans mon raisonnement d’étendre ce type de modèle à l’Europe. Aux objecteurs qui me ramèneront illico vers le nationalisme, je répondrai que l’Union est actuellement complètement imprégnée du modèle anglo-saxon, qui a été promu pleinement et consciemment je ne vois pas pourquoi, il ne serait pas possible d’en faire de même pour un modèle de société médian (économie mixte, Etat fort et services publics développés et efficaces etc). Nul besoin bien entendu de se revendiquer d’un modèle à la nationalité bien définie, les idée suffiront…
Pour finir, être jacobin n’est pas une affiliation partisane (mais pour me situer politiquement, je navigue non loin du parti de gauche en ce moment ) et le CNR, c’est le Conseil national de la Résistance qui a élaboré le modèle français à la fin de la seconde guerre mondiale.
@ francois,
Pas compris.
Vous commencez par prévoir dans un futur proche une « décentralisation totale des pouvoirs », que vous craigniez comme un nouveau féodalisme. Vous poursuivez en notant « les vertus du centralisme ». Puis – patatras ! – vous finissez par nous dire que « la vision ethno-centrée sur la France est une vision dépassée », et qu’il « faut passer au stade européen et penser européen ».
Sincèrement, je ne saisis pas le raisonnement.
Le destin du « stade européen » tel qu’il est lancé, étant précisément une décentralisation totale des pouvoirs nationaux, et la création d’un nouveau féodalisme (nous le voyons dans la mise en place du dialogue privilégié régions-UE, qui se fait de plus en plus par dessus les nations, et qui rendent nos régions vassales de la Commission Européenne), où se trouvent donc vos « vertus du centralisme » ?
Finalement, ne craignez vous pas que « l’ethno-centrisme » européen que vous réclamez ne soit vu bientôt comme une vision dépassée ?
Je crois qu’il faut aller au fond de la proposition, François. Il faut passer au stade mondial, faire de « l’ethno-centrisme » terrien. Il suffira ensuite, selon vos souhaits, de « canaliser les pouvoirs sur une personne » et tout sera enfin central, et moderne en diable (puisque vous craignez le « retour en arrière »).
Post-Scriptum :
CNR