Billet invité.
Nous allons devoir chausser de nouvelles lunettes. En France, dans ce pays qui semblait comme protégé de la crise relativement à d’autres, une nouvelle vérité petit à petit se fait jour. Morceau par morceau, une description de la société émerge, qui ne correspond pas avec celle qui était communément admise, au sein de laquelle un certain confort pouvait encore prévaloir. Comme si un miroir était brisé, qui reflétait une image fausse afin de justifier tant qu’il était possible un ordre des choses se voulant immuable.
Les alertes n’avaient pourtant pas manqué, depuis la reconnaissance par Jacques Chirac – le temps d’un discours – de la fracture sociale et la montée de la précarité, jusqu’à la poussée sécuritaire alimentée par des campagnes anxiogènes et l’ancrage d’un racisme banalisé. Mais l’on s’était tant bien que mal accommodé, comme si de rien n’était ou presque, de cette situation dégradée. Est ensuite arrivée la crise financière, lourde de menaces potentielles au regard du mal qui se répand progressivement dans toute l’Europe, là où il est le plus visible, mettant en évidence que les Français n’allaient tôt ou tard pas être épargnés. Et cela change tout.
Celle-ci a en effet un unique avantage, à côté de tant de désastres : elle dévoile au moins partiellement un monde dont l’opacité est la marque de fabrique, laissant à penser que beaucoup encore est caché. Elle fait taire – au moins provisoirement – les thuriféraires de ce que l’on a appelé l’ ultra-libéralisme, comme si le libéralisme ne suffisait pas et qu’il fallait en rajouter. Symboles d’une finance restée mystérieuse, mais dont il a été compris qu’elle était aux commandes, les banques sont désormais l’objet de toutes les suspicions. Mais le constat est douloureux, car cette révélation n’est accompagnée d’aucun remède.
Rendant public le rapport d’une commission parlementaire, deux députés Français, Henri Emmanuelli (PS) et Jean-François Mancel (UMP), évoquent un monde qui les dépassent – et tout gouvernement avec – en rappelant la taille du Forex, le marché monétaire mondial ainsi que l’encours des produits dérivés, dont le montant notionnel représente dix fois le PIB mondial. Les liquidités disponibles dans le monde – les capitaux flottants – progressant de 15% annuellement, quatre fois plus vite que le PIB.
On ne peut qu’être frappé, à les lire, par la disproportion flagrante qui existe entre cet impressionnant rappel et les mesures qu’ils préconisent, mettant en évidence les limites du pouvoir politique qu’ils déplorent eux-mêmes. Ils n’en énumèrent pas moins un ensemble de dispositions animé par les meilleures intentions.
« Il faut mettre fin à l’économie de casino », proclament-ils avec une conviction que l’on ne peut que saluer, préconisant des mesures dont il est déjà certain qu’elles ne seront pas prises. Conscients de ces limites extrêmes et de leur impuissance, ils concluent en préconisant d’« imaginer les outils qui permettront d’éviter une nouvelle débâcle financière et anticiper ses signes avant-coureurs… ». On ne saurait être plus optimiste.
Chaque jour ou presque apporte dans l’actualité son lot de révélations. De toutes celles qui nous ont été données à connaître ces dernières jours, lesquelles peut-on relever ?
Menant l’enquête à la suite d’un rapport du Conseil des prélèvements obligatoires, le Journal du Dimanche dressait la liste des entreprises du CAC 40 ne payant aucun impôt sur les bénéfices en France : Arcelor Mittal, Danone, Essilor, Saint-Gobain, Schneider, Suez Environnement, Essilor et Total.
Rappelant que l’Impôt sur les sociétés (IS) était en France de 33%, le Conseil a calculé que les entreprises du CAC 40 ne sont dans la pratique taxées qu’à hauteur de 8% en moyenne (22% pour les PME). On se rappelle à ce propos que Nicolas Sarkozy s’est à plusieurs reprises vivement élevé contre l’impôt irlandais sur les bénéfices, pour qu’il soit augmenté, car il n’est que de 12,5% …
En soulevant ce lièvre, le Conseil renvoie en particulier à l’évasion fiscale des grandes entreprises grâce aux prix de transfert, ces facturations internes aux groupes transnationaux qui leur permettent d’évacuer leurs bénéfices vers les pays les plus fiscalement accueillants où ils disposent de filiales. Ce qui, une fois encore, renvoie au malheureux propos de Nicolas Sarkozy, selon qui « Les paradis fiscaux, c’est fini ! ».
S’agissant des recettes fiscales de l’Etat Français et de la réduction de la dette publique, un rapprochement s’impose avec le niveau que vient d’atteindre la prime d’assurance contre le non remboursement de celle-ci. Les CDS (Credit Default Swaps) correspondants s’affichaient hier à 106,83 points de base, ce qui signifie que la prime pour garantir 10 millions de dollars à cinq ans est de 106.830 dollars annuel. On sait que de telle augmentations sont toujours un signe prémonitoire de hausse sur le marché obligataire, et en tout cas le résultat de mouvements financiers spéculatifs. Quand il faudra d’urgence adopter un plan de diminution du déficit, à la britannique ou à l’espagnole, les grandes entreprises du CAC 40 compteront-elles au nombre des bons Français ?
De l’autre côté de l’échelle, c’est à dire en bas, les réseaux de discounters franchisés (les solderies) continuent de se développer. Parallèlement, leur clientèle s’élargit à des classes plus aisées, celle des cadres ayant doublé en une année pour s’établir à 8% de l’ensemble de celle-ci, selon une enquête de l’un de ces réseaux, Gifi.
Le concept en est simple : plus d’un produit sur deux est vendu moins de dix euros, les marges très faibles compensées par les volumes et des frais généraux tirés au maximum, l’approvisionnement se faisant grâce aux invendus et surtout de gros arrivages en provenance des pays émergents et en voie de développement. On observe dans ce secteur commercial, pour lequel peu de statistiques sont disponibles, de vieux comportements oubliés : le pic des achats correspond à la fin du mois et à la paie, puis ceux-ci décroissent jusqu’au mois suivant.
Cet instantané de la France pris au fil de l’actualité ne serait pas complet s’il n’était également fait mention d’un épisode illustrant on ne peut mieux la parfaite transparence des banques Françaises. BNP Paribas, la mégabanque bien connue, a décidé d’apporter à sa filiale ukrainienne UkrSibbank 160 millions de dollars, aux côtés de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd), qui va cotiser à hauteur de 222 millions de dollars.
Bien que la banque ukrainienne soit en pleine déconfiture, BNP Paribas a récusé l’idée d’un quelconque sauvetage pour s’en tenir à un anodin approfondissement de son partenariat avec la Berd, qui ne trompe personne, selon La Tribune qui interrogeait sa porte-parole. Le journal s’interrogeant à juste titre sur cet écart de la Berd, dont la mission « d’investir dans les entreprises pour développer les économies d’Europe de l’Est, non de secourir des entreprises, comme le FMI le fait pour les Etats ». Pensant peut-être trouver un commencement d’explication dans la présence à l’état-major de BNP Paribas, comme conseiller du président, d’un ancien président de la Berd. Une assertion vigoureusement démentie, Monsieur Jean Lemierre n’ayant pas quitté son bureau une minute ce jour là, avec ses deux assistantes comme témoin.
171 réponses à “L’actualité de la crise : CHANGER DE LUNETTES, par François Leclerc”
la crise c’est pour les pauvres.
les 40 sociétés du cac 40 ne paient pas import !!! et dire que certaines ont été aidées par l’argent publique il y a 1 ans.
Une entreprise du CAC 40 sur quatre n’a pas payé d’impôt sur les sociétés en France en 2009, si l’on en croit l’enquête réalisée par « Le Journal du dimanche » dans son édition d’hier. De manière très surprenante, beaucoup ont accepté de jouer le jeu et de dévoiler le montant des impôts payés en France. Ainsi, Total, Danone, Essilor, Saint-Gobain, Schneider, Suez Environnement et ArcelorMittal ne payent aucun impôt sur leur bénéfice en France. Prudents, d’autres groupes ont refusé de jouer la transparence : c’est notamment le cas d’Accor, de BNP Paribas, de L’Oréal, de LVMH (propriétaire des « Echos ») et de la Société Générale.
L’impôt sur les sociétés est devenu un « impôt de chagrin », reconnaît François Baroin, ministre du Budget. Le cabinet de Christine Lagarde, quant à lui, ne dément pas ces chiffres. Au vu de ces éléments, le taux marginal d’IS de 33 %, que le patronat n’a de cesse de dénoncer pour obtenir de nouvelles baisses d’impôt, n’a donc que peu de liens avec la réalité.
Il ne s’agit d’ailleurs pas de fraude fiscale. Les moyens de réduire son impôt – les fameuses niches fiscales -sont nombreux, et profitent tout particulièrement aux entreprises du CAC 40. Dans un récent rapport, la Cour des comptes indiquait que les profits du CAC 40 n’étaient taxés qu’à hauteur de 8 %, en moyenne !
Exemple : Total a beau déclarer près de 8 milliards de bénéfice au niveau mondial, il ne paie aucun impôt en France. Comme ses activités de raffinerie (en France) sont toutes en perte, il échappe intégralement à l’impôt. Ce qui ne l’empêche pas de payer beaucoup d’impôt ailleurs : 7,7 milliards au total ! Danone, quant à lui, peut déduire de ses bénéfices le montant des emprunts contractés pour acquérir Numico (en 2007). La crise a évidemment aggravé les choses : PSA et Natixis, par exemple, ont affiché des résultats déficitaires, ce qui justifie un impôt nul.
L. R., Les echos
Je suis en train de relire les déclarations des partisans de l’euro en 1992 au moment du traité de Maastricht.C’est réjouissant….
Ne soyez pas trop moqueur et ne protestez pas trop, Coligny. Et éloignez vous des fenêtres… 🙂
Moi, ça me fait penser à la guillotine.
DEXIA bientôt à nouveau renflouée par la Belgique et par la France?
http://www.lesoir.be/actualite/economie/2010-12-22/leterme-evoque-la-necessite-d-une-aide-pour-dexia-810226.php
merci monsieur Leclerc, cette fois on ne vous reprochera point de ne guère aborder le contexte hexagonal. Ces cordialités peuvent paraître déplacées, mais merci tout de même.
Eh Leclerc ! Magistral le billet !
Là, c’est pas la version Michel-Édouard du Françoué ! C’est l’aversion labellisée Maréchal de Hauteclocque, avec les chars de la 2ème DB en pointe, qui font rugir les chevaux du plaisir !
Des p’tits coups de gnôle bien distillée comme ça, resservez nous en autant que vous voudrez ! Ça décalamine les voies aériennes et digestives… 😉
Dexia: « Il n’y a aucune préoccupation particulière », selon Leterme
BELGA
http://www.lalibre.be/economie/actualite/article/631617/dexia-il-n-y-a-aucune-preoccupation-particuliere-selon-leterme.html
Les villes, prochaines victimes de la crise de la dette.
http://www.slate.fr/lien/31727/dette-villes-detroit-crise
Le mythe du chômeur fainéant
http://www.slate.fr/lien/31693/le-mythe-du-chomeur-faineant
Le dernier stade de la crise de l’endettement européen laisse apparaître les divisions les plus graves de l’histoire de l’Union européenne.
Les éditorialistes et les commentateurs économiques spéculent publiquement quant à l’effondrement de la monnaie commune du continent et, il y a à peine quelques semaines, la chancelière allemande Angela Merkel a averti qu’une défaillance de l’euro signifierait la fin de l’Union européenne elle-même.
http://www.wsws.org/francais/News/2010/dec2010/nati-d22.shtml
Lors de la création de l’euro (référendum de Maastricht), la pression fut forte afin d’expliquer entre autre que sans l’euro nous allions à la catastrophe économique, que l’Europe perdrait sa place dans le monde, que l’euro nous permettrait d’être plus compétitifs, etc, etc.
L’euro c’était la paix avec cette image de F Mitterand et H Kohl à Verdun se tenant main dans la main.
La suite on la connaît.
Et aujourd’hui on nous fait du catastrophisme en prévoyant – j’exagère – 90% de chute du PIB, 120 retraités pour un salarié conduisant à relever l’âge de la retraite à 150 ans, etc, etc.
Que neni.
Si l’on revient au franc, j’attends avec impatience de voir la tête de mon boulanger lorsque je lui ferai avaler sa baguette à 8 francs, le coiffeur qui devra justifier sa coupe à 110 francs alors que ce service me coutait 20 / 30 francs en 2000.
Beaucoup ont à craindre à un retour aux monnaies nationales, je ne suis pas certain que ce soient ceux que les médias veulent nous faire croire.
Bye, bye l’euro! Le scénario belge
Et si la crise de la dette menait à l’éclatement de la zone euro et à la disparition de la monnaie unique ? Comment les pays concernés, et la Belgique en particulier, résisteraient-ils à un tel choc ?
Un analyste d’ING s’est penché sur ce scénario catastrophe dans une note d’une trentaine de pages publiée en juillet dernier. Baptisée « EMU Break-up : Quantifying the Unthinkable » elle apparaît seulement ces deniers jours dans les médias. Signe des temps?
http://blogs.lecho.be/lescracks/2010/12/bye-bye-leuro-le-sc%C3%A9nario-belge.html
Pour cet expert la deflation est finie, bienvenue sur la stagflation :
http://minuit-1.blogspot.com/2010/12/nicolas-baverez-en-route-vers-la.html
pour avoir de l’inflation , faut arriver à vendre des produits non??????
Le pétrole au plus haut depuis deux ans, après chute des stocks américains.
Vers 17H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février s’échangeait à 93,62 dollars sur l’InterContinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 42 cents par rapport à la clôture de mardi. Il a bondi jusqu’à 93,94 dollars, un niveau sans précédent depuis le 3 octobre 2008.
Boursorama
Je vous adore, mais avec parcimonie, car vous avez beau avoir raison, on ne peut aller chaque jour entendre un prophète du malheur sans risquer la névrose. Ce qui se passe, et que vous décrivez tant et bien, c’est comme l’agonie, toujours trop longue… aussi bien pour les mourants que pour les survivants… Prochainement, redites-nous donc comment ça va pèter subprimes en Espagne, les mourants ne sont pas loins, la parano de la contagion devrait donc se renforcer… Merci à vous cher prophète éclairé.
Exemple typique de la politique de l’autruche, gauchitude…
Ce que vous sembler assimiler à de la prophétie, avec la connotation péjorative que vous laissez transparaître, n’est rien d’autre que de l’information constatée et avérée de faits dont vous ne semblez pas prendre conscience que vous en souffrirez vous aussi à un certain moment.
Que vous vous désintéressiez de l’agonie de notre société (et du même coup, de la vôtre) ne regarde que vous mais je déplore de voir encore une fois l’exemple d’un individu qui ne veut pas se voir gâcher son anniversaire commercial annuel par un risque de névrose…
Vous auriez dû faire plus court en disant simplement « laissez moi continuer à consommer tranquillement, pour l’instant, ce ne sont que les autres qui crèvent… »
Permettez moi de trouver ça triste et pitoyable…
Pire que l’autruche, Philippe.
Droititude ne se rend certainement pas compte que c’est grâce à son raisonnement que la crise a eu lieu.
Merci à lui. Et, pour penser comme lui, « le problème, c’est les autres ».. 😉
Il me semble pluot que gauchitude fait penser au cocainomane que l’autruche :
« car vous avez beau avoir raison »
« il faut pas risquer la nevrose »
Donc il vaut mieux maintenir l’illusion : eh hop on reprend une petite ligne…
@Yvan,
Non, puisqu’il avoue que le « prophete » a raison.
Du fait de la réduction de son déficit budgétaire et des rachats de dette effectués cette année, l’Agence France Trésor (AFT), qui gère la dette de l’Etat, a annoncé mardi qu’elle émettra moins l’an prochain.
Après 188 milliards d’euros de dettes à moyen et long termes en 2010 (nettes des rachats de dette), l’AFT placera 184 milliards d’euros en 2011, soit 2 milliards de moins qu’initialement annoncé le 29 septembre dernier.
Ce programme est inférieur à celui de l’Allemagne, qui a annoncé la semaine dernière un montant d’émissions d’environ 195 milliards d’euros.
La Tribune
En 2011, combien de milliards d’euros vont devoir emprunter les 10 Etats européens les plus importants ?
– L’Italie va devoir emprunter 205 milliards d’euros.
– L’Allemagne va devoir emprunter 195 milliards d’euros.
– La France va devoir emprunter 184 milliards d’euros.
– L’Espagne va devoir emprunter 95 milliards d’euros.
– Les Pays-Bas vont devoir emprunter 52 milliards d’euros.
– La Belgique va devoir emprunter 36 milliards d’euros.
– L’Irlande va devoir emprunter 24 milliards d’euros.
– Le Portugal va devoir emprunter 17 milliards d’euros.
– L’Autriche va devoir emprunter 17 milliards d’euros.
– La Finlande va devoir emprunter 15 milliards d’euros.
Total : en 2011, ces dix Etats devront emprunter 840 milliards d’euros.
Et en 2012 ?
« En 2012, le cap symbolique des 1.000 milliards d’euros d’émissions souveraines devrait être franchi en hausse pour la première fois depuis la création de la monnaie unique. D’où la préoccupation des responsables européens de voir ressurgir d’autres fortes crises de financement des Etats dans les années qui viennent. »
Les Echos
Nous sommes prévenus.
En 2011 et en 2012, ce sera la guerre des financements.
le soldat acculé se bat de toutes ses forces sans fuir : sun tzu, l’art de la guerre
merci pour votre « revue de chiffre ».
bien à vous
« Le passager du Titanic s’inquiète quand l’eau salée arrive à ses chevilles. »
BA, L’art du glouglouglouglou.
Bon courage à tous.
en fait, je pensais plutôt aux gouvernements qui contraignent ainsi fortement les libertés futures : le gouffre de la dette dans le dos, les peuples iront nécessairement « de l’avant »… »vers l’infini et au delà ».
ceci dit,comme vous le dites, si ya pas de « commandement », vaut mieux le savoir et choper une bouée…
cdt
«Nous changerons ou nous coulerons…» dit leur premier ministre aux grecs. Mais comment peut on avoir un naufrage de la première flotte mondiale; intéressant n’est ce pas ?
Au Shipping Summit de 2010 à Athènes les armateurs grecs nous disent ,
“Timing is everything. Greece still leads the way in the global shipping market and it’s traditional Greek flexibility and adaptability that has kept the country’s key industry on course through the economic crisis. It translates into an important theme that has emerged from all parts of the industry. Timing is Εverything!
This year’s Shipping Summit will explore and discuss this important theme through five dimensions of shipping; Finance, New Builds, Sale & Purchase, Chartering and the Environment.
‘Timing’. Timing is everything!
Premièrement ils payent en impôts une somme ridicule de 12 millions. Le reste de la question se trouve à City. http://www.britishmarine.co.uk THE MARINE SECTOR IN GREECE Une etrange delocalization.
La vidéo la plus hilarante de l’année 2010 !
Le président permanent de l’Union européenne, Herman Van Rompuy, a composé des voeux aux Européens sous forme de haïku, un bref poème japonais, qu’il présente à la fin d’un message vidéo dans lequel il revient sur sa première année en poste.
« Nous devons tous travailler à donner de l’espoir aux gens », dit-il en souhaitant un joyeux Noël et une bonne année aux Européens. Avant d’ajouter: « Permettez-moi de le dire avec un haïku :
Silence et joie
De Noël à Nouvel An
En espérant aussi pour l’espoir.
Ces douze derniers mois ont été « turbulents », estime-t-il également dans ce message, en rappelant que l’UE a principalement été occupée à maintenir la stabilité de la zone euro. « Je suis convaincu que nous sommes en train de réussir », assure-t-il.
Herman Van Rompuy est poète à ses heures. Nommé en novembre 2009 premier président permanent du conseil européen en vertu du traité de Lisbonne, il avait publié au printemps un recueil de haïkus.
Voici cette vidéo surréaliste, avec un discours de bisounours sur le thème : « Tout va très bien, madame la marquise ».
En conclusion, Herman Van Rompuy nous donne un haïku digne de « Charlotte aux Fraises et ses petites copines habitent le pays de Fraisi-Paradis ».
http://vloghvr.consilium.europa.eu/?p=3658
merci,mais c’est dommage que je comprends pas l’Anglich.
De la chance qu’on est toujours sans Gouvernement en Belgique car lui et Reynders au service de l’Europe de la Finance on rigolerais moins,déjà que le larbin des Bankster (Reynders)dis qu’il faut faire des économies alors que je vois des gens se chauffer en allant passer leur journée à la Bibliothèque (ce qui est une avancée) et au Super Marchés (rapport à hier ou hypnotisés ils ont chaud quand même).
Je partage votre émotion à la lecture de votre commentaire ou vous traduisez aimablement ses envolées lénifiantes,quel bonheur..
Joyeux Noël ,20 cm de neige ici en Campine et c’est pas fini..
mes prédictions pour 2011
la chine va devoir jongler maintenant avec l inflation qui commence à être importante et qui joue sur sa compétitivité notamment par rapport à ses exportations.Elle devrait adopter une politique monétaire moins accommodante. Ce qui ne sera pas sans conséquence par rapport à son taux de change.
Quelles conséquences sur la zone euro ?
La chine dispose tout de meme d un avantage prix par rapport à ses concurrents toujours très important.Elle dispose en outre d immenses resserves de devises, ainsi n hésitera t elle pas à soutenir les devises étrangères via la dette étrangère pour compenser son inflation salariale.
la zone euro :
elle fait face à deux mouvements en sens inverse lies a ses interactions avec les marches mondiaux.
– d un cote on a un choc dépréciatif lié à la crise de la dette ( et sa soutenabilité ) et aux échéances de remboursement. A chaque refinancement, la meme geremiade.
– de l autre un mouvement qui pourrait soutenir l euro lie au mouvement de capitaux des réserves qui exportent vers la zone euro ( chine, coree , pays arabes ).
on risque donc de voir une plus grande dissociation encore de la sphère commerciale que de la sphère financière.Nos financements hors zone euro qui sont à 20 % ( mais toujours en euro ) devraient continuer à croitre.Ce qui fait qu on rejoint totalement l article de Mr Leclerc sur Krugman , à savoir que la leçon de cette crise financière provoquée par une absence de régulation des politiques aura été une dérégulation encore plus forte.
Une indépendance toujours moins forte des pouvoirs politiques.
Ce qui accroitrait encore la volatilité future des taux europeens avec une dependance toujours plus forte à la politique intérieure chinoise ( inflation, structure consommation interieure / exportations ).
Savoir quel marché augmentera , le marche action ou le marche obligataire , je n en sais rien.
A priori je miserai davantage sur le marché action par un strict point de vue mathématique.
Les entreprises qui ont coupées des dépenses ( licenciements, délocalisation) verront leur action augmenter si le chiffres d affaires baisse moins que les dépenses.
Attention toutefois au niveau des dépenses et au taux d intérêt qui devraient augmenter, notamment le 10 ans et qui jouera sur la rentabilité financière.
« Les entreprises qui ont coupées des dépenses ( licenciements, délocalisation) verront leur action augmenter si le chiffres d affaires baisse moins que les dépenses. »
Attention au retour arrière…
Elles ont coupé de façon brutale et cela dans la précipitation. Soit, sans objectifs de long terme. Soit, avec des baisses de capacités et d’adaptabilité importantes.
Et parallèlement, un étranglement dû au fait des hausses de matières premières.
L’effet kisskool, en gros.
article très intéressant
qui fait remarquer une chose essentielle : l impôt est toujours supporté par les parties les moins mobiles.
A Terme, il ne restera que la TVA et encore l e commerce devrait lui aussi abaisser ce taux.
L avenir, on le connait tous si on ne regit pas : le démantèlement pur et simple de l état et le retour d une nouvelle féodalité, la féodalité financière.
Il faut vraiment que cesse cette mascarade
Là, enfin, pour ceux qui suivent, ce n’est même plus une mascarade mais affiché sans complexe sous prétexte de crise…
Bonjour francois, d’accord avec vous cependant, pour que cesse la mascarade, comme vous dites, il va falloir mouiller la chemise…
Je ne sais plus si c’est ici ou un autre blog que j’ai vu une référence au CNR (Comité National de la Résistance) et ceci dit, nous en sommes bien là…
Face à une oligarchie politico-financière qui a savamment verrouillé toute la partie légale dans son propre intérêt, quoi qu’on veuille faire aujourd’hui, tout légitime que ce soit, sera considéré hors la loi par les tenants du pouvoir…
Et pour que cesse cette mascarade, il faut que vous soyez prêt à passer vous-même hors-la loi ; En êtes vous conscient ? volontaire ? Capable ?
Bien à vous – Philippe
@ philippe
je suis encore jeune , j ai 28 ans et je bosse sur structures de credit.
Je suis insider comme d autres peuvent aussi l etre sur ce site.
Tout ce qui est dit ici sur la description du systeme est vrai.
Je ne suis pas d accord sur toutes les solutions que notre hote veut apporter
mais il a le merite de poser des questions.
Pourquoi je me suis oriente vers la finance ?
1/ quand j avais 20 ans pour me faire un max de pognon
2/ quand j en avais 25 pour comprendre comment ce systeme va exploser car je peux vous dire mais je ne vous apprends rien mais c est le grand n importe quoi.
3/ aujouird hui pour reinventer un nouveau systeme
pour repondre à ta question aujour dhui je me construis un cadre intellectuel et structurant pour divulguer mes idees, nos idees à le plus de monde possible ( aussi bien à la base populaire qu à la classe politique.
@ François (à propos de ton dernier post à 18h45): tout en encaissant des loyers ? (pardonne ma curiosité)
Un lien intéressant :
http://www.bundesfinanzministerium.de/FR/Accueil/node.html?__nnn=true
Cela semble être une très bonne initiative.
Par contre, si c’est pour mieux faire passer la pilule de la « rigueur »…. 🙁
l’Irlande vient de nationaliser la banque AIB de sorte que les pertes seront assumer par les citoyens…!
les autorités irlandaises trahissent ainsi leurs citoyens…!
qu’est-ce qui empêchent en effet le gouvernement irlandais de faire comme l’Islande c’est-à-dire :
adopter une solution radicale ; sauver la partie commerciale et industrielle de la banque et laisser sombrer la spéculation.
d’autant plus que cette banque est un lieu de destination offshore pour les fameux paris financiers à haut risque pris par les banques britanniques et allemandes.
(on comprend que la décision du gouvernement irlandais satisfait les banques allemandes au détriment des citoyens ilrandais)
Jeudi 23 décembre 2010 :
Zone euro : l’agence de notation Fitch abaisse la note du Portugal à A+, perspectives négatives.
L’agence de notation Fitch Ratings a abaissé d’un cran la note du Portugal, désormais à A+, avertissant que celle-ci pourrait encore être dégradée, en raison d’un environnement économique « difficile » et du fait de la lenteur de la réduction de l’important déficit public.
http://www.romandie.com/infos/news/201012231825170AWP.asp
C’est exact. Ces conseils en investissement sont libertariens,
assénant sans cesse qu’il faut se débarrasser de tous les amortisseurs mis en place par le système.
Sans ces aménagements, pourtant imposés pour l’essentiel par la force par les travailleurs,
le capitalisme aurait connu d’autres spasmes et plus tôt.
Face au désastre du capitalisme réellement existant, ils sont assez faciles à combattre.
On les entend d’ailleurs peu en France. Donc ils sont fort distrayants…
(Aux Etats-Unis, il semble que cela soit plus compliqué…)
Forts dangereux par contre sont les politiciens qui proposent une économie de marché réformée,
qui ne serait pas une « société de marché »,
le socle de l’anesthésiant « gauche solidaire » actuellement en négociation du PC à EELV .
La fumée derrière laquelle ces caviarotropes organiseront encore une fois la survie du capital,
avant que les fascistes ramassent la mise d’un peuple trahi
et prêt à n’importe quelle démagogie raciste et aventure guerrière.
Bonnes Fêtes à tous quand même, car on est assez nombreux pour tenter une sortie vers le haut.
Propos désabusés et bien tournés de Philippe Béchade dans la Chronique Agora:
La manipulation du cours des actions.
Une boucle de rétroaction « Skynet ».
Bravo Monsieur Charles A., belle lecture, c’est du propre ! Tout fout l’camp… Le NPA qui s’instruit – et relaie – Béchade et Bonner maint’nant ! Manquait plus qu’ça…
les graphiques du High Frequency Trading c’est de la télé concentrée,
il lui manque sa rivière,
Tom Waits – Misery is the river of the world
http://www.youtube.com/watch?v=rUAaahWW-KM&feature=related
in french:
au plus haut que le singe puisse monter,
il y montre sa queue.
Ne dis pas qu’un homme est heureux jusqu’à ce qu’il meurt
Il n’y a pas de lait au fond du seau.
Dieu construit une église,
Le Diable construit une chapelle,
Comme les chardons qui grandissent,
Autour du tronc d’un arbre.
Tout le bien dans le monde,
Tu peux le mettre dans un dé à coudre,
Et avoir encore de l’espace pour toi et moi.
S’il y a une chose que tu peux dire,
D’humanité rien d’humain
Il n’y a rien d’humain (kind) chez un homme.
Tu peux chasser la nature avec une fourche,
Mais elle reviendra rugissante à nouveau.
La misère est la rivière du monde,
La misère est la rivière du monde,
La misère est la rivière du monde.
au plus haut que le singe puisse monter,
il y montre sa queue.
Ne dis pas qu’un homme est heureux jusqu’à ce qu’il meurt,
Il n’y a pas de lait au fond du seau.
Dieu tempère toutes les ruines pour les nouvelles terres tondues,
Le diable connait la bible comme le revers de sa main,
Tout le bien dans le monde,
Tu peux le mettre dans un dé à coudre,
Et avoir encore de l’espace pour toi et moi.
S’il y a une chose que tu peux dire,
De l’humanité,
Il n’y a rien d’humain chez l’homme.
Tu peux chasser la nature avec une fourche,
Mais elle reviendra rugissante à nouveau.
Pour le désir d’un oiseau,
Le ciel fut perdu,
Pour le désir d’un clou,
La chaussure fut perdue,
Pour le désir d’une vie,
Le couteau fut perdu,
Pour le désir d’un jouet,
Un enfant fut perdu.
Et la misère est la rivière du monde,
La misère est la rivière du monde,
Tout le monde rame ! Tout le monde rame !
La misère est la rivière du monde.
La misère est la rivière du monde,
La misère est la rivière du monde,
Tout le monde rame ! Tout le monde rame !
Tout le monde rame ! Tout le monde rame !
La misère est la rivière du monde,
La misère est la rivière du monde,
Tout le monde rame ! Tout le monde rame !
Tout le monde rame ! Tout le monde rame !
Tout le monde rame !
La misère est la rivière du monde,
La misère est la rivière du monde,
La misère est la rivière du monde,
La misère est la rivière du monde,
Tout le monde rame ! Tout le monde rame !
Tout le monde rame…
Misery`s the river of the world
Misery`s the river of the world
Misery`s the river of the world
For want of a bird
The sky was lost
For want of a nail
A shoe was lost
For want of a life
A knife was lost
For want of a toy
A child was lost
Misery`s the river of the world
Misery`s the river of the world
Everybody row! Everybody row!
Misery`s the river of the world
Misery`s the river of the world
Everybody row! Everybody row!
Everybody row!
@ Vigneron
NPA ou autre révolutionnaire, c’est dans la presse bourgeoise financière qu’on s’instruit.
La bourgeoisie, dans le Financial Times et plus encore peut-être dans les publications de gestionnaires de fortune parle à la bourgeoisie, librement.
Dans les quotidiens, même de gauche, elle parle directement ou pas au peuple pour qu’il se tienne sage.
Je continue à me demander…où ai-je le plus appris, en travaillant pour payer mes études dans une boite de conseil en investissement, où en lisant Marx ?
Les deux pour être honnête…
@ Vigneron
Pardon, j’oubliai la deuxième partie.
Il faut aussi s’amuser, beaucoup s’amuser!
Ce text de Béchade m’a bien détendu.
C’est pas le cru Vigneron (suis très sincère!),
mais ca se goûte quand même.
@ Charles A.
A condition de pas en abuser, peut-être. Le souci avec GrosNique Agora, c’est que là, il ne s’agit pas seulement de presse bourgeoise financière, mais d’une authentique officine de propagande officiellement anarcho-capitaliste. Renseignez vous sur Bill Bonner, Pierre Lemieux et consorts, vous comprendrez.
Moi s’que j’en dis…
Effectivement il faut peut-être les deux pour être honnête ! Joke ! 🙂
Disons que vous avez su diversifier vos investissements.
« » » Bientôt un Fonds monétaire international européen? L’Allemagne travaillerait à un projet de nouvelle institution européenne qui ressemble fort à une version régionale du pompier mondial des finances publiques.
Berlin aimerait proposer à ses partenaires de la zone euro de créer un «Fonds européen de stabilité, de croissance et d’investissement». Certains supporteraient déjà son initiative, comme la Finlande, les Pays-Bas et l’Irlande.
Berlin a démenti toutefois que ce projet reflète la position du gouvernement. Ce document «n’a pas été soumis à de hauts responsables du ministère, ni approuvé par eux, et les idées qu’il contient ne reflètent en aucune façon la position du ministère des Finances ou du gouvernement fédéral», a insisté le porte-parole du ministère. Reste que le ministre allemand de l’Économie, Rainer Brüderle a estimé ce jeudi dans un communiqué que «le mécanisme de secours existant va dans la direction d’un fonds monétaire européen.
Les États en difficulté pourraient avoir recours au fonds pour refinancer leur dette en cas d’urgence. «Sans limite» de montant. Les contreparties seraient sévères: le gouvernement aux abois devrait en échange fournir des garanties sous forme de réserves en or ou de participations dans des entreprises publiques. Cette institution prendrait place aux côtés de la Banque centrale européenne. Comme cette dernière, elle serait politiquement indépendante. Ce projet fait office d’alternative aux obligations européennes défendues notamment par le Luxembourg et l’Italie mais auxquelles l’Allemagne et la France s’opposent. « » »
G Guichard.
Ceux qui pronostiquent la mort prochaine de l’euro ne tiennent pas assez compte de la volonté de l’Allemagne de consolider l’Euroland et de stabiliser l’union monétaire.
En 2010, les pays de la zone euro ont mis sur la table 860 milliards d’euros pour rassurer les marchés.
Récapitulons.
– Le 11 avril 2010, les pays de la zone euro ont créé « le plan d’aide à la Grèce » : c’était un prêt de 110 milliards d’euros sur 3 ans.
Nous venons d’apprendre qu’EN REALITE, la Grèce finira de rembourser ce prêt … en 2024 si tout va bien ! Mort de rire !
– Le 10 mai 2010, la BCE annonce qu’elle rachètera des dizaines de milliards d’euros d’obligations pourries des Etats européens en faillite : c’est pour faire baisser les taux d’emprunts des Etats européens en faillite.
EN REALITE, les taux de ces Etats ont augmenté depuis le 12 mai 2010 !
– Le 4 juin 2010, les pays de la zone euro sont parvenus à un accord sur les modalités techniques du « Fonds de stabilisation de la zone euro ». Il a notamment été décidé que ce mécanisme ne devrait pas faire l’objet d’une validation des parlements nationaux à chaque fois qu’un pays souhaite y avoir recours et que le « Fonds européen de stabilisation financière », dit aussi « Spécial Vehicle Purpose (SPV) », empruntera à chaque fois avec la garantie des seize pays de la zone euro, avec pour but d’obtenir une note AAA. Le SPV sera de droit luxembourgeois et son agent technique sera la Banque européenne d’investissements (BEI), domiciliée à Luxembourg.
EN REALITE, ce « Fonds de stabilisation de la zone euro » n’a pas du tout stabilisé l’euro.
– Dernière nouveauté : les pays de la zone euro vont créer un nouveau machin, le «Fonds européen de stabilité, de croissance et d’investissement».
Encore un nouveau machin qui va foirer !
Conclusion :
Je laisse la parole à Herman Van Rompuy, qui adore écrire des haïkus :
Silence et joie
De Noël à Nouvel An
En espérant aussi pour l’espoir.
@ VB
« Ce que vous ne semblez pas comprendre c’est que ce monde plus équitable dont vous parlez a existé un jour => institutions politique dignes de ce nom, c’est-à-dire dotées de contre-pouvoirs, politiques publiques dignes de ce nom également (etc.) et qu’elles ont été consciencieusement et systématiquement déconstruites au cours des 40 dernières années par une multitudes de moyens, passant tous par la loi. »
Je suis en accord avec vous sur la déconstruction au cours des 40 dernières années.
Par contre, je ne crois pas qu’un monde plus équitable ait jamais existé : 2010 – 40 = 1970.
Dans ces années, le monde était-il plus équitable ? j’en doute fortement (opacité du fonctionnement des institutions : ne pas oublier que jusqu’en 2007 (point positif mais relatif dû à notre cher président) les comptes de l’Elysée n’étaient pas transparent et soumis à certification par la Cours des Comptes (CF. CDC), fin de l’ORTF le 31 décembre 1974, etc etc).
De 1900 aux années 70, il en est de même voir pire :
– Pas de séparation Eglise et Etat jusqu’en 1905,
– Colonsiation
– Pas de droit de grève jusqu’en octobre 1946, durée hebdomadaire du travail supérieure à 40h et pas de congés payés jusqu’en 1936, interdiction du travail de nuit des femmes de moins de 18 ans et limitation à 10 heures de la journée de travail des femmes âgées de 18 à 21 ans (en 1916)
– Président élu à la majorité absolue des suffrages par le Parlement (IV Rép), président est élu par un collège électoral constitué de grands électeurs (III Rép), Président élu par scrutin direct soumis au suffrage universel masculin (II Rep).
– Droit de vote est accordé aux femmes en France le 21 avril 1944
Etc etc.
De l’an 500 (Clovis) aux années 1900, c’est encore pire.
Dans ces conditions, où se trouve le monde équitable dont vous affirmez qu’il a existé un jour ?
@ Philippe MEONI
Totalement d’accord pour le pouvoir de sanction de la cours des comptes et son contrôle par les citoyens. C’est un préalable nécessaire mais non suffisant. Voici quelques propositions qui me semblent indispensables concernant nos élus :
– Non perception de rémunération pour leur fonction mais en contrepartie l’intégralité de leurs frais seraient pris en charge par la collectivités (à charge de définir ces frais et leurs montants). L’avantage c’est que cela éviterait les carrièristes et les conflits d’intérêts, rétablirait les vocations et permettrait d’être peu ou pas influencé par les lobbys. En bref, mis en place d’un véritable sacerdoce et pas d’une sinécure.
– Divulgation de leur patrimoine avant leur prise de fonction et après sous contrôle d’une entité.
– Renforcement des mesures pénales et applications effectives de celles-ci. Un élus dont les agissement donneraient lieu à un enrichissement personnel (pour lui, sa famille, ses amis) ou à des malversations deviendrait inéligible à vie et serait astreint à rembourser l’intégralité des sommes détournées. (à charge de définir les peines et leurs proportionnalités en fonction des abus constatés, et de leur laisser une seconde chance en fonction de la gravité des faits).
– Limitation de l’immunité due à leur fonction sur le sol Français. A l’étranger, c’est autre chose car ils sont nos représentants et doivent être protégés. Mais immunité n’est pas impunité autrement dit, cela ne les exonèreraient pas d’être poursuivis en France pour des actes délictueux commis à l’étranger ni d’être extradés dans le lieu de leur forfaiture tout autant que dans ces pays le droit à un procès équitable (au sens de la Cour Européenne des Droits de l’Homme) soit respecté et que les Etats Etrangers n’appliquent pas la peine de mort.
– Représentativité de la diversité de la nation. Il s’agirait de rendre légalement obligatoire une véritable représentativité de la nation (à charge de définir les critères) à l’assemblée nationale, (et dans les autres instituions).
Actuellement, sur les 577 députés, plus de 56% font partis des CSP supérieures (1% des députés sont issus des couches populaires, 43% des CSP intermédiaires), 87,5% sont des hommes (49% de la population française est composée d’hommes), 51,7% sont issus du secteur public, leur âge moyen est de 56 ans, une infime minorité sont issus de la diversité culturelle de la nation (noir, maghrébins, asiatique etc).
Cette liste est bien entendue non exhaustive. La critique de nos élus est facile. En rester à la critique est stérile c’est pourquoi, ils nous incombent de critiquer avec raison et de trouver des solutions réalisables.
@ Chris06
« Pensez vous que les législateurs du passé ont passé des lois en savant pertinemment qu’elles finiraient par aller à l’encontre des intérêts collectifs? Ou plutôt qu’ils ont passé des lois en suivant un certain mode de pensée, certaines idées, en pensant de bonne foi qu’elles serviraient l’intérêt collectif, et que maintenant on peut se rendre compte, avec le recul, que ces idées étaient mauvaises? »
Comme J.A Schumpeter (Capitalisme, socialisme et démocratie), je pense que les législateurs servent l’intérêt de leur classe sociale, de leur partis et qu’ils sont opportunistes.
Je pense également que lorsqu’ils édictent de lois servant l’intérêt général c’est par nécessité le plus souvent de peur de révoltes, de perdre leur poste (avec ses avantages) et leur pouvoir.
Quant à ceux qui persistent à croire en leur illusion, si cette illusion ou utopie est dirigée vers un absolu universel (le bien, le vrai, le juste), cela ne me convient parfaitement d’autant qu’à un moment donné ce qui est qualifié d’illusion ou d’utopie peut devenir une réalité à un autre moment. Le droit de grève, la diminution de la durée de travail, le droit de vote pour tous n’étaient-ils pas qualifiés par certains d’illusion, d’utopie ? Ne sont-ils pas devenus des réalités ?
Quant à ceux qui font du déni de réalité, cela représente à mon sens un danger. Danger intellectuel pour eux-même et pour la collectivité. Pour illustrer mon propos, je vais prendre un exemple : nier l’existence des camps de concentration, c’est nier la réalité, c’est faire du négationnisme. C’est un danger intellectuel pour celui qui émet un tel jugement : il créé un monde à son image. C’est un danger pour la collectivité : il nie le monde tel qu’il est, la dignité humaine, l’Histoire.
« Ah si seulement la politique, l’économie, la sociologie, l’histoire étaient des sciences exactes. Alors là, il suffirait de « peu de chose ».
Ce que nous appelons « sciences exactes » (sciences de la nature) n’en sont pas. Elles sont fondées sur des présuppositions, sur la « métaphysique ». La terminologie et les catégories que nous avons formés sont des simplifications. Elles ne sont pas « exactes », elles sont ce qu’elles sont des inventions humaines permettant de rendre intelligible la complexité du monde.
A vous lire.
@ lheretique,
Ah, le monde plus équitable ?!! Vous avez surement raison. Mais l’indépendance politique et la souveraineté du peuple sont, à n’en pas douter, un pas vers plus d’équité même si la raison d’Etat s’oppose souvent à la transparence politique ; mais la transparence n’est pas non plus une sine cure ni une garantie que le peuple (enfin nous) sera respecté.
Bonnes fêtes,
Cdt.,