Billet invité.
Nous allons devoir chausser de nouvelles lunettes. En France, dans ce pays qui semblait comme protégé de la crise relativement à d’autres, une nouvelle vérité petit à petit se fait jour. Morceau par morceau, une description de la société émerge, qui ne correspond pas avec celle qui était communément admise, au sein de laquelle un certain confort pouvait encore prévaloir. Comme si un miroir était brisé, qui reflétait une image fausse afin de justifier tant qu’il était possible un ordre des choses se voulant immuable.
Les alertes n’avaient pourtant pas manqué, depuis la reconnaissance par Jacques Chirac – le temps d’un discours – de la fracture sociale et la montée de la précarité, jusqu’à la poussée sécuritaire alimentée par des campagnes anxiogènes et l’ancrage d’un racisme banalisé. Mais l’on s’était tant bien que mal accommodé, comme si de rien n’était ou presque, de cette situation dégradée. Est ensuite arrivée la crise financière, lourde de menaces potentielles au regard du mal qui se répand progressivement dans toute l’Europe, là où il est le plus visible, mettant en évidence que les Français n’allaient tôt ou tard pas être épargnés. Et cela change tout.
Celle-ci a en effet un unique avantage, à côté de tant de désastres : elle dévoile au moins partiellement un monde dont l’opacité est la marque de fabrique, laissant à penser que beaucoup encore est caché. Elle fait taire – au moins provisoirement – les thuriféraires de ce que l’on a appelé l’ ultra-libéralisme, comme si le libéralisme ne suffisait pas et qu’il fallait en rajouter. Symboles d’une finance restée mystérieuse, mais dont il a été compris qu’elle était aux commandes, les banques sont désormais l’objet de toutes les suspicions. Mais le constat est douloureux, car cette révélation n’est accompagnée d’aucun remède.
Rendant public le rapport d’une commission parlementaire, deux députés Français, Henri Emmanuelli (PS) et Jean-François Mancel (UMP), évoquent un monde qui les dépassent – et tout gouvernement avec – en rappelant la taille du Forex, le marché monétaire mondial ainsi que l’encours des produits dérivés, dont le montant notionnel représente dix fois le PIB mondial. Les liquidités disponibles dans le monde – les capitaux flottants – progressant de 15% annuellement, quatre fois plus vite que le PIB.
On ne peut qu’être frappé, à les lire, par la disproportion flagrante qui existe entre cet impressionnant rappel et les mesures qu’ils préconisent, mettant en évidence les limites du pouvoir politique qu’ils déplorent eux-mêmes. Ils n’en énumèrent pas moins un ensemble de dispositions animé par les meilleures intentions.
« Il faut mettre fin à l’économie de casino », proclament-ils avec une conviction que l’on ne peut que saluer, préconisant des mesures dont il est déjà certain qu’elles ne seront pas prises. Conscients de ces limites extrêmes et de leur impuissance, ils concluent en préconisant d’« imaginer les outils qui permettront d’éviter une nouvelle débâcle financière et anticiper ses signes avant-coureurs… ». On ne saurait être plus optimiste.
Chaque jour ou presque apporte dans l’actualité son lot de révélations. De toutes celles qui nous ont été données à connaître ces dernières jours, lesquelles peut-on relever ?
Menant l’enquête à la suite d’un rapport du Conseil des prélèvements obligatoires, le Journal du Dimanche dressait la liste des entreprises du CAC 40 ne payant aucun impôt sur les bénéfices en France : Arcelor Mittal, Danone, Essilor, Saint-Gobain, Schneider, Suez Environnement, Essilor et Total.
Rappelant que l’Impôt sur les sociétés (IS) était en France de 33%, le Conseil a calculé que les entreprises du CAC 40 ne sont dans la pratique taxées qu’à hauteur de 8% en moyenne (22% pour les PME). On se rappelle à ce propos que Nicolas Sarkozy s’est à plusieurs reprises vivement élevé contre l’impôt irlandais sur les bénéfices, pour qu’il soit augmenté, car il n’est que de 12,5% …
En soulevant ce lièvre, le Conseil renvoie en particulier à l’évasion fiscale des grandes entreprises grâce aux prix de transfert, ces facturations internes aux groupes transnationaux qui leur permettent d’évacuer leurs bénéfices vers les pays les plus fiscalement accueillants où ils disposent de filiales. Ce qui, une fois encore, renvoie au malheureux propos de Nicolas Sarkozy, selon qui « Les paradis fiscaux, c’est fini ! ».
S’agissant des recettes fiscales de l’Etat Français et de la réduction de la dette publique, un rapprochement s’impose avec le niveau que vient d’atteindre la prime d’assurance contre le non remboursement de celle-ci. Les CDS (Credit Default Swaps) correspondants s’affichaient hier à 106,83 points de base, ce qui signifie que la prime pour garantir 10 millions de dollars à cinq ans est de 106.830 dollars annuel. On sait que de telle augmentations sont toujours un signe prémonitoire de hausse sur le marché obligataire, et en tout cas le résultat de mouvements financiers spéculatifs. Quand il faudra d’urgence adopter un plan de diminution du déficit, à la britannique ou à l’espagnole, les grandes entreprises du CAC 40 compteront-elles au nombre des bons Français ?
De l’autre côté de l’échelle, c’est à dire en bas, les réseaux de discounters franchisés (les solderies) continuent de se développer. Parallèlement, leur clientèle s’élargit à des classes plus aisées, celle des cadres ayant doublé en une année pour s’établir à 8% de l’ensemble de celle-ci, selon une enquête de l’un de ces réseaux, Gifi.
Le concept en est simple : plus d’un produit sur deux est vendu moins de dix euros, les marges très faibles compensées par les volumes et des frais généraux tirés au maximum, l’approvisionnement se faisant grâce aux invendus et surtout de gros arrivages en provenance des pays émergents et en voie de développement. On observe dans ce secteur commercial, pour lequel peu de statistiques sont disponibles, de vieux comportements oubliés : le pic des achats correspond à la fin du mois et à la paie, puis ceux-ci décroissent jusqu’au mois suivant.
Cet instantané de la France pris au fil de l’actualité ne serait pas complet s’il n’était également fait mention d’un épisode illustrant on ne peut mieux la parfaite transparence des banques Françaises. BNP Paribas, la mégabanque bien connue, a décidé d’apporter à sa filiale ukrainienne UkrSibbank 160 millions de dollars, aux côtés de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd), qui va cotiser à hauteur de 222 millions de dollars.
Bien que la banque ukrainienne soit en pleine déconfiture, BNP Paribas a récusé l’idée d’un quelconque sauvetage pour s’en tenir à un anodin approfondissement de son partenariat avec la Berd, qui ne trompe personne, selon La Tribune qui interrogeait sa porte-parole. Le journal s’interrogeant à juste titre sur cet écart de la Berd, dont la mission « d’investir dans les entreprises pour développer les économies d’Europe de l’Est, non de secourir des entreprises, comme le FMI le fait pour les Etats ». Pensant peut-être trouver un commencement d’explication dans la présence à l’état-major de BNP Paribas, comme conseiller du président, d’un ancien président de la Berd. Une assertion vigoureusement démentie, Monsieur Jean Lemierre n’ayant pas quitté son bureau une minute ce jour là, avec ses deux assistantes comme témoin.
171 réponses à “L’actualité de la crise : CHANGER DE LUNETTES, par François Leclerc”
banquiers et politiques mm combat:+d’argent pour les comptes personnel……jusqu’à ce fameux tsunami financier…. »tt va très bien mde la marquise… »
Le plus « drôle »…Les corporations qui ne payent pas (plus) d’impôts sont aussi celles qui distribuent le plus de dividendes (France Télécom, Vivendi, Total..) et aussi celles dans lequelles l’Etat est actionnaire (http://wp.me/pFwEb-Kn), cherchez l’erreur…
@ alainloreal,
L’erreur se trouve, notamment, dans les paradis fiscaux…
Cdt.,
C est ce soir et c est destiné a vous faire rire….uniquement !!
http://www.france5.fr/c-dans-l-air/
Je suis en train de regarder l’émission et ça ne me fait pas rire du tout. C’est atterrant. Le discours de Jean-Dominique Giuliani en particulier. En résumé: protection sociale et droit du travail, il va falloir vous y faire, c’est comme ça et pas autrement, c’est fini. Le régime Cameron, c’est un avant-goût de ce qui vous attend. Et les citoyens dans tout ça? Je n’ai rigoureusement aucune compétence en économie, mais un sentiment profond: « Je ne suis pas sur cette Terre pour rassurer les marchés ». Suis-je donc le seul? Mais que faut-il faire!
Le grand scandale de ce genre d’émission, c’est que les intervenants oublient TOUJOURS de parler des 170 milliards de cadeaux aux entreprises et de l’abandon par les Etats du pouvoir de battre monnaie, comme cause du déficit des comptes.
Dans le même ordre d’idée, ils font UNIQUEMENT porter l’effort sur les contribuables et transferts sociaux.
On voit là, que ces émissions restent une « grande messe » du Système pour faire accepter les choix des « élites ».
@ Michel,
Sauf changement radical de système, c’est malheureusement inéluctable. Nous ne faisons que gagner du temps.
« Arte (prononcé arté) est une chaîne de télévision généraliste franco-allemande de service public à vocation culturelle européenne. La chaine Arte est un groupement européen d’intérêt économique (GEIE), basé à Strasbourg. »
« … créé le 30 avril 1991 et dont les deux membres sont à parité :
* Arte France détenue à 45% par France Télévisions, à 25% par l’État français, à 15% par Radio France et à 15% par l’INA .
* Arte Deutschland TV GmbH détenue conjointement par les chaînes publiques allemandes ARD à 50% et ZDF à 50%.
Mission[modifier]
Le Groupement a pour objectif de concevoir, réaliser et diffuser, ou faire diffuser, par satellite ou par tout autre moyen, des émissions de télévision ayant un caractère culturel et international au sens large, et propres à favoriser la compréhension et le rapprochement des peuples en Europe (article 2 du Contrat de Formation d’Arte GEIE).
« Jean-Dominique Giuliani est un entrepreneur et homme public français, né le 5 février 1956.
Licencié en droit, Diplômé de l’Institut d’études politiques d’Aix-en-Provence en 1977[1], il préside la Fondation Robert Schuman et est membre du Conseil de surveillance d’Arte. »
http://fr.wikipedia.org/wiki/Cercle_Turgot
« Créée en 1991, après la chute du mur de Berlin, reconnue d’utilité publique par décret en date du 18 février 1992, la Fondation Robert Schuman œuvre en faveur de la construction européenne.
Missions[modifier]
La Fondation Robert Schuman poursuit trois missions principales :
Expertiser[modifier]
Véritable laboratoire d’idées, la Fondation produit de nombreuses études sur les politiques européennes qui constituent une précieuse source d’informations pour tous ceux qui veulent comprendre les questions et enjeux européens. Elles sont accessibles sur son site Internet http://www.robert-schuman.eu. »
« Philippe Dessertine, agrégé en Sciences de Gestion, Docteur habilité à diriger des recherches, professeur de finance et de gestion,
Spécialiste de l’économie et de la finance, il est l’auteur d’ouvrages et d’articles sur l’information financière dans le journal Libération[réf. nécessaire].
En 2009, il a été membre de la Commission du Grand Emprunt présidée par Alain Juppé et Michel Rocard.
Il est aussi professeur à l’ENSAE où il donne un cours sur les nouvelles normes comptables, au Master GDO (Gestion et Dynamique des Organisations) qui porte les sceaux de l’École des Mines et de l’Université Paris Ouest Nanterre La Défense. Il est également habilité à enseigner à l’Escp-Europe et l’École polytechnique. »
« Sociétal est une revue trimestrielle d’analyse économique et sociale publiée à Paris par l’Institut de l’entreprise. Sa publication est dirigée par Jean-Damien Pô, délégué général de l’Institut de l’entreprise, le président du comité éditorial étant Yves Cannac et le directeur de rédaction, Jean-Marc Daniel. »
« L’Institut de l’entreprise a été créé en 1975 par 30 grands groupes français, menés par François Ceyrac, Jean Chenevier et François Dalle afin d’offrir aux dirigeants d’entreprises un lieu de débat et de propositions. L’association compte environ 120 membres (grandes entreprises, quelques établissements d’enseignement supérieur et quelques fédérations professionnelles), adhérents dont le chiffre d’affaires cumulé représente 20 % du PIB français : Accor, Lafarge ou GDF Suez par exemple.
Organisation[modifier]
L’Institut de l’entreprise est dirigé par un conseil d’orientation composé d’une vingtaine de chefs d’entreprise. Celui-ci fixe la politique de l’Institut et détermine les moyens nécessaires à leur réalisation. Parmi les membres du conseil d’orientation, on peut citer Françoise Gri (Manpower Fance), Laurent Burelle (Plastic Omnium), Philippe Carli (Siemens France), Xavier Huillard (Vinci), Gérard Mestrallet (GDF Suez), ou encore Frédéric Saint-Geours (Union des industries et métiers de la métallurgie). »
@Sylla
Un beau sujet d’étude pour le « theoricien » Assange.
Et un beau « bassin d’emploi » pour les Anella de la planète connectée.
Un seul qualificatif : C’est de la pure propagande.
Faire accepter à la masse une politique de régression, rabâcher, rabâcher, râbacher jusqu’à ce que ce message soit le seul audible.
Et surtout ne jamais présenter d’alternative,ni traiter des sujets qui fâchent.
c’est le bad trip de la pensée unique revisitée !
@charles A.
cet animal y ressemble un petit peu quand meme.
Bon d’accord, il n’a pas eu une tres longue vie, mais quand meme, faut pas perdre tout espoir.
@ Chris 06
Le chili d’Allende que vous citez, et que je connais bien,
est la démonstration que la « révolution par les urnes » n’a jamais abouti qu’à l’alternative:
– céder devant le capital : c’est la gauche plus rien, que les mêmes veulent refaire…
– décéder devant le même capital : c’est le martyre de tout un peuple.
Si Allende, homme d’une trajectoire admirable, avait compris que la bourgeoisie n’a jamais,
nulle part toléré une révolution, il aurait appuyé la gauche de l’Unité Populaire dans ses efforts
d’organisation du peuple, en vue de montrer sa force, démoraliser la base de l’armée
et se débarasser des officiers, au lieu de les faire rentrer dans le gouvernement,
à commencer par Pinochet.
Beaucoup de documents rendent compte de la tragédie de l’illusion réformiste;
En voici un très bref:
http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article11416
http://www.dailymotion.com/video/xdnkle_debatmelenchonattali_news
un peu avant, avec touati
http://www.dailymotion.com/video/xd8n76_jl-melechon-dans-arretsurimages-le_news
nb : l’info apf non vérifiée… et totalement farfelue^^
avec attali, il me donne l’impression de découvrir…
Parvenus à un tel niveau d’aveuglement collectif, « ce ne sont pas de lunettes dont on a besoin mais d’un chien »…(Coluche).
C’est du cousu main de la haute couture Mr Leclerc,merci et j’espére que votre billet fera un long voyage sur le net,un buzz quoi.
BNP Paribas a récusé l’idée d’un quelconque sauvetage pour s’en tenir à un anodin approfondissement de son partenariat avec la Berd
BNP Paribas est dans la Berd!
Toujours aussi efficace le Piotr 😀
@ Piotr enrhumé :
La citation exacte, c’est « Jacques Attali gardera donc un pied à l’Elysée, et un pied dans la BERD ». On doit ce mémorable commentaire à un présentateur du JT de 20h, dans les années 80…
Il avance. Il a les deux pieds dedans.
🙂 Ignatus : » les Ptits chiens » .
http://www.youtube.com/watch?v=6JJ6MaGfx94&feature=youtube_gdata_player
L’économie réelle, la production et les échanges de biens et services, représente moins de 5% des flux financiers.
L’économie virtuelle, transactions qui ne correspondent pas à un échange réel de biens et services mais à des couvertures et anticipations diverses qui vont de la nécessité de garantir un prix à terme au « pur » pari spéculatif, représente plus de 95% de ces mêmes flux financiers en 2010. Celle-ci est totalement aux mains du système financier, quelques douzaines d’établissements seulement dans le monde, qui représente une oligarchie qu’on avait jamais connu ni même imaginé par le passé.
On ne souligne jamais assez que tous les soi-disant « profits » qui s’accumulent par et dans cette sphère de l’économie virtuelle sont une pure fiction qui équivaut comptablement et chaque année au total du PIB de la terre entière… Comme dans l’affaire « Kerviel », tout repose sur la présomption que le système virtuel peut prospérer indéfiniment sur des marchés ouverts, souvent peu régulés comme sur des marchés noirs sans aucune régulation. Il suffirait que quelqu’un lève la supercherie pour qu’on soit obligé de solder brutalement les positions virtuelles qui font apparaître une perte de 5 à 10% des montants engagés. Kerviel s’est fait prendre parce qu’il a joué tout seul dans son coin ; bien évidemment, il est plus difficile de prendre (pendre ?) une vingtaine de joueurs aux quatre coins du monde opérant dans un quasi continuum temporel.
N’importe quel imbécile comprend facilement que le système financier n’est plus depuis longtemps au bord du gouffre mais en pleine chute libre sans dorsal ni ventral. Et plongé dans cet abyme effroyable, le système se donne l’impression de flotter en apesanteur. Que se passe-t-il donc ? Sommes-nous entrés dans une quatrième dimension où le poids et la chute ne seraient plus possibles? Certes non, mais qui d’entre tous les acteurs opérant sur le système financier a le moindre intérêt à dire : « mais le roi est nu ! » ? Les établissements financiers bien évidemment non, les Etats surendettés qui se sont sentis obligés de s’endetter encore plus profond et en dernier ressort auprès de ceux,« too big to fall », qu’ils voulaient sauver pour en éviter la chute : pas plus, et les banques centrales, girouettes déboussolées à jouer les intermédiaires comptables des liquidités imprimées en toute hâte pour véhiculer ces trafics : non plus. Alors les créanciers se sont dits : puisque nos créances ne valent plus rien, faisons comme si elles valaient leur « nominal » et protégeons l’ensemble du système de tout mouvement intempestif qui pourrait conduire quelque naïf doté de quelques moyens à révéler la réalité du désastre dont personne ne veut.
Tout ce petit monde pourrait se trouver fort content de ce consensus sur la « réalité soutenable d’un monde virtuel irréaliste ». Cependant, le capitalisme financier étant ce qu’il est, il va toujours se trouver quelques mauvais génies pour vouloir tirer plus de profits encore en secouant un peu le système par quelques lambeaux s’effilochant de la toile (Grèce, Irlande,…) pour que la déchirure s’élargisse (Portugal, Espagne,…), certains que les gentils génies continueront à rapiécer le tissu dont ils tirent leur allant et qu’ eux-mêmes phagocytent en faisant leurs choux gras.
Les banques sont en faillite. Les Etats sont en faillite.
Le roi est nu ! Le roi est nul !
« L’économie réelle, la production et les échanges de biens et services, représente moins de 5% des flux financiers. »
La monnaie réelle -pièces et billets circulants- représente ~7,6 % de la masse et de la base monétaires cumulées (EU2009). Certains voudraient la voir encore réduite de moitié mais bon !..
A quand une méga-panne d’électricité ?
Bonsoir Monsieur Leclerc,
Votre constat général est fort juste cependant, je déplore que vous exonériez encore les politiques de la responsabilité qu’ils portent dans la dégradation de la situation…
Les élus ont un immense pouvoir, concédé par les peuples qu’ils sont sensés représenter, celui de légiférer ; D’ailleurs, ils en usent fort bien et aisément lorsqu’il s’agit de prendre des mesures radicales qui entraînent ces peuples dans plus de souffrances, jour après jour… (je n’énumère pas, vous me comprenez).
Aujourd’hui, si le monde de la haute finance saigne la planète sans vergogne, c’est parce qu’aucune loi ne le leur interdit, et si ces lois sont absentes, c’est parce que le législateur n’a pas agi pour empêcher la monstruosité des grands argentiers…
Et je l’affirme de nouveau, ce laisser-faire n’est pas un simple laxisme, lorsqu’on voit la combinaison de toutes les mesures, à moins effectivement d’avoir besoin de vos lunettes, la sphère politico-financière se fabrique peu à peu sa propre société élitiste où le manant n’a plus sa place…
On en arrive à pourchasser les mendiants qui n’ont aucune autre source de survivance, on jette des familles entières dans la rue, sans se préoccuper de comment il pourraient s’en sortir…
Précarité par le chômage VOULU, en n’obligeant pas les grosses entreprises à une contribution à la hauteur des méga-bénéfices qu’elles réalisent, et la précarité, surtout, toujours pour les mêmes, car, finalement, demandez vous combien l’état économiserait juste en plafonnant les salaires des politiques et des hauts fonctionnaires à 36 k€ annuels… en leur interdisant les rémunérations multiples… Car, quitte à serrer la ceinture pour sauver le pays, que TOUT le monde s’y mette, surtout et principalement ceux, les dirigeants, dont la culpabilité n’est plus à avérer…
Et, totalement hors sujet et entre parenthèses, je ne sais si c’est un effet volontaire de votre part, cependant l’emploi de « malgré que la banque… » dans le dernier paragraphe me titille sensiblement le neurone orthographique… Sauriez vous le corriger par « bien que… », afin de ne plus sentir ce grain de sable dans votre si beau billet ? Merci par avance…
Bien à vous – Philippe
Bonsoir,
=>
Et bien, détrompez-vous, vous êtes loin du compte : si le monde de la haut finance saigne la planète sans vergogne, c’est parce qu’une « foultitude » de lois a organisé, autorisé et tout fait pour cacher cela.
Cdt.,
Je voudrais pouvoir dire que c’est volontaire… Corrigé !
Même pas. Dans pratiquement tous les pays européens, pour ne pas aller plus loin,
les peuples ont élu au cours des dernières années des gouvernements
qui devaient les défendre contre le capital.
Pendant quelques années, ces gouvernements de « gauche »
étaient même l’écrasante majorité en Europe.
Etaient-ils tous des vendus, des hypocrites ? Malheureusement non.
Mais tous ont du jouer la pièce pré-écrite, sous la menace du mur de l’argent.
Et si d’aventure un gouvernement décide que le pays ne vivra plus entre ces 4 murs,
c’est le coup de force, comme en Espagne avant la guerre, ou au Chili en 1973.
Pourquoi croyez vous que le ministre Ferry vient de déclarer
qu’il préfère Marine Le Pen à Olivier Besancenot ?
Il a peur, et sait où se réfugiera la bourgeoisie dans la crise qui commence,
comme la bourgeoisie allemande qui s’est précipitée dans les bras de Hitler,
et la bourgeoisie « républicaine » qui ne cachait pas déjà , comme Ferry,
son « Hitler plutôt que le Front Populaire ».
L’alternance électorale, depuis des lustres, fait partie du livret écrit par la capital.
Pour jouer autre chose que sa tragédie, il ne suffit pas de dire « Tous dehors »,
car la bourgeoisie produira autant de politiciens qu’il lui faut.
Il faut fermer le robinet qui les nourrit. Imposer la démocratie,
cad en finir avec le capital et son Etat.
Bonsoir Monsieur MEONI,
Nous ne nous connaissons guère mais j’adhère totalement à votre analyse.
Depuis fort longtemps, je m’évertue, sans succès, à expliquer à mes amis, mes camarades ou mes connaissances non pas qu’un autre monde mais qu’un monde plus juste, plus libre, plus fraternel est possible.
Pour qu’advienne ce monde, point de révolution (hormis copernicienne) mais une évolution législative.
Pour qu’advienne ce monde, il suffit de peu de chose, si ce n’est en définitive de faire des lois au service des intérêts collectifs et non d’intérêts particuliers.
Mais force est de constater que nos élus, qui ont le pouvoir de légiférer et d’édifier un système plus juste, plus libre, plus fraternel y renonce sciemment pour maintenir leurs privilèges financiers et leur pouvoir. Nos élus, hier comme aujourd’hui, de gauche comme de droite, sont les architectes du système économique actuel et ils y trouve leur « juste » rétribution (nos députés et sénateurs font tous partis des 10% des français les plus riches qui, selon l’Insee, gagnent plus de 35550€ par an).
Ainsi, la condition sine qua non pour que des lois servant l’intérêt général puissent être édictées est de changer les règles du jeu. De réformer les modalités de notre système politique (code électoral, code pénal, institutions).
Or, malheureusement, au regard de l’Histoire et de ses évolutions récentes, il ressort que notre classe politique, comme celle de la plupart des autres pays, n’est pas prête à se placer au même niveau de restrictions valables pour tous et in fine à tenir compte des transformations légitimes et nécessaires au bien de la communauté.
La conséquence inévitable, comme le faisait remarquer Freud dans Pourquoi la guerre ? lettre à Albert Einstein (septembre 1932), est que « l’on en arrive alors à un soulèvement, à une guerre civile, donc à une suspension provisoire du droit et à de nouvelles épreuves de force au termes desquelles un nouvel ordre juridique s’installera ».
L’avenir s’annonce sombre si rien n’est fait et ce d’autant plus que les frustrations, les inégalités, l’injustice, la précarisation s’accroissent et que l’opacité du système s’estompe peu à peu.
Bien à vous
@ lheretique,
Ce que vous ne semblez pas comprendre c’est que ce monde plus équitable dont vous parlez a existé un jour (institutions politique dignes de ce nom, c’est-à-dire dotées de contre-pouvoirs, politiques publiques dignes de ce nom également etc.) et qu’elles ont été consciencieusement et systématiquement déconstruite au cours des 40 dernières années par une multitudes de moyens, passant tous par la loi.
Cdt.,
erratum : lire :
« Ce que vous ne semblez pas comprendre c’est que ce monde plus équitable dont vous parlez a existé un jour => institutions politique dignes de ce nom, c’est-à-dire dotées de contre-pouvoirs, politiques publiques dignes de ce nom également (etc.) et qu’elles ont été consciencieusement et systématiquement déconstruites au cours des 40 dernières années par une multitudes de moyens, passant tous par la loi. »
au lieu et place du message précédent. Toutes mes excuses.
Dans une constitution ultérieure, ce serait peut-être pas mal de payer une partie du salaire des législateurs en stock-options basées sur le développement durable et l’intérêt général à long terme et en bonus sur le revenu médian.
Charles A :
http://www.dailymotion.com/video/xf3s86_mai-68-melenchon-faf-7-14_news
avec ferry
bien à vous
@ Monsieur Leclerc : Merci pour la correction… 😉
@ VB : Bonsoir et je vous donne partiellement raison, si ce n’est que dans mon esprit, j’entends que le législateur n’a pas su retranscrire les interdits « moraux » qui ont existé à certaines époques, tels que les prêts consentis contre intérêts, par exemple… Mais plus généralement, les lois que vous mentionnez ne sont apparues qu’après que des pratiques douteuses aient été initiées et aient pu perdurer, en connaissance de causes, sans que personne ne les interdisent… Les exemples ne manquent pas…
@ Charles A et lheretique, bonsoir. Pour rejoindre vos propos, le véritable nœud du problème est de trouver le moyen de contrôler les élus et les obliger à leur mission première de protection de l’intérêt général et des peuples… « Les crises », telles celle que nous vivons maintenant ne sont que les conséquences de la corruption de la sphère politique dirigeante.
Il y aurait déjà une mesure à prendre d’urgence, c’est de donner, à la cour des comptes, sous contrôle de représentants de la société civile, le pouvoir ultime de refuser les propositions de budget et interdire, au coup par coup, les dépenses d’état jugées inutiles, hasardeuses et même toute proposition de loi qui engageraient des conséquences économiques négatives. Plus généralement, lui laisser le pouvoir du contrôle total du budget dans l’intérêt commun… Par exemple, elle aurait pu s’opposer définitivement, par exemple, à l’acquisition d’un avion présidentiel ou aux recours aux réformes de la sécu ou des retraites, au détriment des peuples, pour mieux s’assurer la croissance des dividendes des actionnaires des banques…
Et la vraie révolution « pacifique » possible serait un refus catégorique, de la part de toute la société, de continuer de verser le moindre centime à l’état tant que l’adoption d’une loi donnant pouvoir à ladite cour des comptes ne serait pas adoptée…
Merci de vos interventions et remarques très pertinentes, au plaisir de continuer cet intéressant échange – Bien à vous – Philippe
@ Sylla
Merci beaucoup pour le débat Ferry^-Mélanchon.
Ferry confirme qu’il est le parfait dandy bourgeois.
Il soutient l’ « ami » Cohn Bendit mais un mois plus tard déclare préférer M. Le Pen à Olivier Besancenot…
Mélanchon est par contre dans le camp du peuple, mais un politicien classique impuissant.
Appeler le 5 octobre à un référendum en substitut de la grève générale,
c’était un coup de couteau dans le dos du mouvement.
Le crétinisme parlementaire, dont il n’est même pas conscient.
@ Philippe MEONI,
Certaines pratiques, directement importées d’outre atlantique, ou parfois d’outre manche, ont en effet pu se développer antérieurement à la loi. Mais je dois vous dire que la loi a beaucoup fait pour développer a priori ces pratiques néfastes à la démocratie que nous déplorons tous. Je ne vous donne que quelques exemples : l’intervention de la loi instituant les stocks options ; l’intervention dans notre démocratie parlementaire (peuple soit-disant souverain) d’un conseil constitutionnel (une cour constitutionnelle n’ayant à vrai dire de sens démocratique que dans le cadre d’un régime politique fédéral, et en aucun cas dans un régime politique unitaire) ; la multitude de textes logorrhéiques impératifs issus des instances bruxelloises (où le délayage tient lieu d’intelligence) ; l’intervention de la fiducie, qui n’a d’autres objectifs que de faciliter la fluidité des transactions juridiques et financières entre la France et les paradis fiscaux anglo-saxons. Vous le voyez, cette liste, non exhaustive (loin s’en faut) est déjà longue et lourde…
Bien cordialement,
Bonjour VB
Je ne peux que vous donner raison, effectivement… Ceci dit, nous revenons au même point de constater que le rôle législatif a permis le développement de ces pratiques totalitaires.
Il ne faut donc pas compter sur la classe politique dirigeante pour espérer améliorer la situation face à la « fracture sociale et économique », bien qu’elle en ait le pouvoir légitime, il semble que ses intérêts y soient radicalement opposés, affirmant même qu’elle est complice d’un plan extrêmement bien ficelé…
D’où ma réflexion, on pourra trouver toutes les solutions, de bon sens, possibles, tant que les dirigeants n’auront pas la volonté de les étudier et mettre en pratique, ces théories ne sont que masturbation intellectuelle… non ?
Le tout premier chantier prioritaire, me semble t-il, serait de savoir comment reprendre le contrôle du législatif et empêcher toutes les dérives dont nous sommes aujourd’hui témoins et victimes, sachant que le « pouvoir » des urnes n’est qu’un gros leurre pour crédules de tous poils, il faut trouver un vrai moyen de pression, non pas spécifiquement pour éjecter les nuisibles, mais pour en reprendre le contrôle et les voir assurer leur mission régalienne et historique : La défense du bien commun et la protection des peuples (quand je parle de protection, ce n’est pas face aux pseudo menaces de terrorisme, de la délinquance, des accidents routier ou tabagisme passif… je parle du vrai danger, celui de favoriser le système qui prive les peuple du travail dont ils ont besoin pour se sustenter…)
C’est un peu ce que je déplore, fréquentant ce blog depuis quelques mois, de n’y voir que le développement de théories très techniques relatives à l’organisation économique, toutes bonnes soient elles, mettant quelque part la charrue avant les bœufs, car en premier lieu, il faudrait s’assurer de QUI pourrait les mettre en pratique…
Merci pour cet échange passionnant, VB, au plaisir de vous lire de nouveau. Cordialement – Philippe
@ Philippe MEONI,
Le seul moyen, encore pacifique de récupérer la souveraineté populaire perdue, est de voter à toutes les prochaines élections pour des petits partis méconnus sans fond (argent) et sans visibilité médiatique (ces deux éléments sont le gage de la bonne foi de ces partis). Après quoi…
Bien cordialement,
@lhérétique,
Eh oui, il suffit de « peu de chose ».
C’est vraiment » peu de chose » de savoir par avance si une loi finira par servir les intérêts collectifs.
Pensez vous que les législateurs du passé ont passé des lois en savant pertinemment qu’elles finiraient par aller à l’encontre des intérêts collectifs? Ou plutôt qu’ils ont passé des lois en suivant un certain mode de pensée, certaines idées, en pensant de bonne foi qu’elles serviraient l’intérêt collectif, et que maintenant on peut se rendre compte, avec le recul, que ces idées étaient mauvaises? Et même que des fois il arrive qu’il y ait des gens qui s’entêtent, qui persistent à croire que leurs idées étaient les bonnes, qui préfèrent croire en une illusion.
Cela me semble pas si évident que cela… d’autant plus que plus l’organisation de la société devient complexe, plus on est susceptible de se tromper.
Tout à fait d’accord qu’il faut essayer. Mais il faut surtout être capable de se dire qu’on s’était trompé, être prêts à détruire nos illusions. Et la période actuelle montre que ce n’est malheureusement pas chose facile…
Ah si seulement la politique, l’économie, la sociologie, l’histoire étaient des sciences exactes. Alors là, il suffirait de « peu de chose ».
@ chris 06,
Vous oubliez, ce me semble, le rôle très actif des lobbies.
Cdt.,
Charles A. ,
« c’était un coup de couteau dans le dos du mouvement.
Le crétinisme parlementaire, dont il n’est même pas conscient »
personnellement, je n’aime pas trop les procès d’intentions avant d’avoir épuisé les autres possibilités : melenchon croit à la république et à Marx et à la démocratie. il y a pas mal de contradictions possibles entre ces idées (marx issu de hegel, n’a que faire de l’idée de démocratie, voir de république « locale »). partant de là, a t il conscience d’être Hégélien ou Spinoziste, ou les deux avec un gvt mondial qui « résoud les contradictions »? pour ma part aussi, selon ces termes, je préfère que « cela » passe par le vote. un point pour lui, il est assez au courant de l’état du système bancaire, et que les caisses sont « vides », et que les taux d’intérêt ont bien grimpés pdt les grêves (+30%) : elles « ont couté » l’économie pdt deux ans que visaient la réforme des retraites, accélérant la venue des réformes suivantes (objectif, 68 ans^^).
concernant mélenchon, en plus de ses idées en vrac, je préfère aussi me demander comment il concilie le « qu’ils s’en aillent tous » d’avec ce que vous appelez coup de poignard, qui peut prendre sens aussi si il préfère mettre en avant le « bon » visage de la « gauche de la gauche » : imaginez son aura s’il avait été suivi… après une longue hibernation parlementaire et un réveil sorti de nulle part, il me semble aussi avoir gardé qq réflexes d’animal politique.^^
car à part la république, rien ne le distingue idéologiquement de Besançenot. c’est un point important, mais surtout dans la pratique, c’est une question de tempo. par ex vous demandez vous pourquoi les syndicats ont lancé une grêve qu’ils savaient coûteuse et vouée à l’échec, à part compter les troupes pour 2012? la FNSEA a à la rentrée « choisit » un nouveau président.
je ne parle que des idées : mélenchon est peut être un bon candidat, mais à mon avis, ses idées de base et leurs contradictions finiront par ressortir sous la pression.
bien à vous
@ Philippe Meoni
Votre proposition est déjà un progrès vers la démocratie:
la Cour des Comptes à pouvoir renforcé et surtout sous le contrôle citoyen.
Mais la vraie démocratie, c’est que toutes les institutions passent du contrôle du capital au contrôle citoyen.
A commencer par les élections à tous les niveaux :
– Pas deux mandats
– Pas de cumul
– Révocation sur vote du corps électif
– Pas de salaire d’élus au dessus du 2500 €
Là, on est sûr de n’avoir que des élus au service de la collectivité, et pas l’inverse.
Enfin, le fric n’achète plus personne, ne peut plus faire de coup d’Etat.
Cela demande l’expropriation des expropriateurs.
Mais justement, l’autogestion, c’est la condition de la démocratie au travail aussi.
VB
« Certaines pratiques, directement importées d’outre atlantique, ou parfois d’outre manche, ont en effet pu se développer antérieurement à la loi »
http://fr.wikipedia.org/wiki/Philippe,_duc_d%27Orl%C3%A9ans_%281674-1723%29#Le_sacre_de_Louis_XV_et_la_mort_de_Philippe_d.E2.80.99Orl.C3.A9ans
http://fr.wikipedia.org/wiki/Syst%C3%A8me_de_Law
« antérieurement »… nomos désigne la valeur, la loi, et la frontière entre les mondes : « loi » dans « votre » sens (sens moderne) est pour un grec circonscrit dans la « Loi » (de facto métaphysique)
dans le sens moderne, la Loi serait, selon les métaphysiques (puisqu’elles sont inévitables, même pour un nihiliste ou un athée^^) en vigueur au sein de nos etats, l’économie (matérialisme qui s’ignore lui même svt), la loi étant…
encore sous la régence ces oppositions n’étaient guère pertinente : c’était plutôt supplémentaire je crois… : le régent semble plus s’être servis de Law que l’inverse^^
bien à vous
@Sylla
Trés bonne analyse des limites structurelle du camarade Mélluche.
Quand on voit qu’un Roland Dumas ou un Procureur Eric de Mongolfier sont censurés sur sont blog, on comprend bien que la théorie n’est pas prête à se frotter à la réalité.
La ligne est déjà tranchée.
@ sylla:
A propos,de Mélanchon, sympathique, je ne mets pas en question ses intentions.
Elles sont claires et totalement dans la lune.
Il a affirmé préférer le dérivatif failli du référendum au tous ensemble, la grève générale.
Il est entré dans le jeu de Mitterrand, fossoyeur des espoirs de changement,
boucher colonial (Madagascar entre autres), flirt très à droite, politique du CAC 40 et j’en passe…
Et Mélanchon loin de réfléchir là dessus, revendique le mythe errant.
Enfin, malgré des dizaines d’années de gauche plus rien,
il prône la » révoluton par les urnes ».
Jamais, nulle part, personne n’a jamais vu un tel animal…
Domage, mais autant rester sérieux.
Bonsoir Charles A.
Vous avez bien évidemment raison dans la réponse que vous me proposez, et j’ajoute que toute théorie, qu’elles soient relative à la reconstitution de la démocratie ou à l’identique de celles de la réorganisation économique, reste néanmoins soumise à la seule volonté d’une classe dirigeante qui a d’autres intentions…
Car, quoi qu’on en dise, il n’y a que sous la pression que les élu en poste accepteraient d’étudier ces solutions, telle qu’elles soient…
Et que reste t-il aux peuples pour faire pression ? Nous voyons que les grèves et manifestations n’ont en rien empêché les mesures d’austérité décrétées dans bon nombre de pays…
Passer le cran au dessus, par la force physique ? Je ne pense pas que ce soit vraiment souhaitable et ne sommes de toutes façon pas certains, malgré le nombre, de remporter la partie face à des forces de l’ordre sur-équipées et sur-armées…
Ma théorie, depuis fort longtemps, serait de promouvoir un mouvement similaire à celui qu’a généré Éric Cantonna, mais cette fois, sans se tromper de cible… :
Si on affame l’état, le privant de nos contributions directes et indirectes, versées dans une caisse de dépôt et consignations ou autre, l’effet serait garanti…
Car, qu’est ce qui rend le système politico-financier si sûr de lui à ce jour ? C’est la garantie qu’apportent les états de pouvoir honorer leur dette par la levée, à l’infini, de tout impôts et taxe… Mais si ces états ne sont plus en mesure de le faire, garderaient ils la même crédibilité face à leurs créanciers ? Je suis alors certain que non et que les « bons amis d’aujourd’hui », organisés dans le pillage des ressources des nations deviendraient vite des ennemis jurés l’un face à l’autre…
Pour preuve, c’est que commencent à apparaître des dossiers au pénal entre certaines banques américaines, entre elles, alors qu’elles ont été bonnes complices dans la diffusion des produits dérivés pourris, commencent à défendre leur beefsteak individuel face aux conséquences du « foreclosure gate« , qui leur feraient perdre des sommes considérables de bons dollars, si faux soient ils…
C’est pourquoi j’insiste tant sur l’aspect de mouvements de résistances et désobéissance civile nécessaires et tout aussi importants que savoir comment reconstruire un nouveau modèle économique qui ne saurait exister sans la destruction de l’ancien…
Et pour finir, en réponse à VB que je salue au passage, croire que les solutions sont dans les urnes, c’est encore croire au bon vieux papa noël, que je cite par facilité uniquement parce que l’époque s’y prête bien… 😉
Bonne nuit à toutes et tous, avec mes salutations amicales et bonnes fêtes de fin d’année, malgré tout…
Bien à vous – Philippe
@ Sylla,
Oui, l’histoire est à la fois notre passé et notre avenir…
Merci 😉
Cdt.,
@ Philippe MEONI,
Oui, les urnes rendent sceptiques… Je connais quand même des gens sincèrement en ruptures dont personne ne parle.
Mais la suite n’est pas écrite…
Bonnes fêtes à vous aussi,
Bien cordialement,
@ Charles A,
Intéressante votre vraie démocratie, vraiment.
Bien cordialement,
@VB,
vous avez raison.
Mais qu’est ce qu’un lobby sinon quelqu’un qui essaye de convaincre un politicien que les interets qu’il represente correspondent a l’interet general?
Mais on en revient toujours a la meme question : comment un legislateur fait il pour savoir par avance si une loi (ou une absence de loi) finira, dans la duree, par aller dans le sens de l’interet collectif?
« Ce sont les idées et non les intérêts constitués qui, tôt ou tard, sont dangereuses pour le bien comme pour le mal. »
J.M.Keynes – la théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie
@Charles A.
cet animal y ressemble un petit peu quand meme.
Bon d’accord, il n’a pas eu une tres longue vie, mais quand meme, faut pas perdre tout espoir!
Votre pudeur vous honore, très chère. Pardonnez ma curiosité, mais j’entends mal l’allusion (deuxième après les « sans fonds et sans visibilité médiatique« ); un peu fermé de la comprenette, vous comprenez.
Mais pour les béotiens comme moi, pourriez vous préciser quels pourraient être ces intéressants interrupteurs « sincèrement en rupture dont personne ne parle ? »
J’ai bien ma p’tite idée, mais j’ai peur de me tromper. (Pas NDA quand même ? Ah si ! vous m’asseyez…)
@ Chris 06
Le coup de force au Chili, comme des dizaines d’autres, démontre bien
que le « révolution par les urnes » revient toujours à
– céder : voir répétition sans fin des « gauches plus rien »,
ou
– décéder: comme tant de peuples victime des illusions réformistes
Il existe beaucoup de documents détaillés sur l’erreur de Allende, en voici un seulement en deux pages:
http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article11416
@Charles A. et Chris06
Allende, certes, mais un certain Chavez, ou un Morales et à un moindre degré un Correa, non ?
@ Vigneron
Effectivement, tu as raison, si le Chili est la démonstration parfaite de l’irresponsabilté tragique du réformisme, les trois cas que tu cites sont plus complexes.
Mais en y regardant de près, au Vénézuéla, en Bolivie et en Equateur, je puis assurer,
pour y être allé souvent au cours des dernières années, et m’y intéresser de près :
1. Une révolution ?
Pas encore.
Des gouvernements que l’on peut dire progressistes, anti-impérialistes, indigénistes, écologistes même , selon le pays, car les formations sociales, les défis concrets, et les héritages sont très différents.
Cela suffit pour qu’on les soutienne sans condition contre le capital impérial et local.
Par contre, ces gouvernements entrent dès fois en contradiction avec les couches populaires
qui n’admettent pas, avec raison, que ces gouvernements maintiennent en place,
dans certains secteurs, l’exploitation du travail par le capital.
En conclusion, un processus, où les revendications populaires poussent dans cette direction,
mais pas encore de révolution, ni sur le plan économique, ni sur le plan du pouvoir.
2 Les urnes ?
Pas vraiment non plus.
Ces régimes progressistes et ce processus de mobilisation vers peut-être une révolution ont été légitimés par les urnes, c’est certain.
Mais si ce n’était pas qu’une affaire d’urnes, ils auraient connu le même sort
que des dizaines à travers le monde, pour rester dans la région, le sort
du Guatemala de Arbenz en 54, du Chili en 73 ou du Honduras l’année dernière.
En fait, même les conquêtes partielles ont dues, dans ces trois pays, être défendues,
déjà à plusieurs reprises, par la force et le nombre, contre des tentatives de coup d’Etat.
Sans des mobilisations massives, avec affrontements à la hauteur de l’assaut par le capital,
aucun de ces régimes progressistes ne subsisteraient.
Dans ces trois pays, ce sont des soulèvements populaires qui ont régulièrement
du affronter par la force les tentatives d’arrêter le processus.
C’est parce qu’ ils disposent de militants aguerris, d’ organisations de combat,
sans aucune illusion « mélanchonienne » sur la « révolution par les urnes »,
que ces pays n’ont pas terminé comme le Chili ou le Honduras.
Donc là –bas, les militants ne parlent pas de « révolution par les urnes… ».
Historiquement, c’est un oxymore.
C’est bon pour le café des sports Solferino…
Mais rien n’est joué.
Au contraire ce qui se joue en Amérique Latine est fondamental, au-delà du continent.
Ces peuples méritent tout notre appui, par tous les moyens…
à François Leclerc,
Une ou deux questions et remarques :
1. L’ IS des PME s’établit en moyenne à 22 %. Sachant que l’ IS est de 15 % jusqu’à 38.000 euros de bénéfice et de 33 % au dessus de 38.000, cela veut dire que les PME dans leur ensemble font peu de bénéfices…
Ne serait ce pas parce que leur chiffre d’affaire est amputé de frais financiers souvent à hauteur de 4 à 5 % (ce qui veut dire que c’est la banque qui ramasse le bénéfice) et aussi parce que les PME sont souvent des sous traitants des grandes entreprises, et pas seulement de la « grande distribution » ?
2. Vous êtes très aimable de traiter les propos de NS de malheureux à propos des paradis fiscaux. J’aurais utilisé un autre adjectif.
3. Un point tatillon sur « le bon usage de la langue française » : je crois qu’il ne faut pas dire « malgré que » mais plutôt « bien que ».
Le débat est ouvert.
Bien à vous.
ne pas plaindre trop les petits patrons
car si le salarié avec son salaire n’a aucun moyen de frauder , beaucoup de professions non salariés ont des moyens de frauder.
l’exemple le plus connu étant de déclarer sa ( ses ) voiture(s) personnelles, voiture de société ; de passer un certain nombre de frais de bouche en frais de société.
il suffit d’avoir un comptable dans ses amis pour avoir l’ idée qu’il n’y a pas que les multinationales qui « fraudent »
Au bout de douze ans d’instruction la justice française vient de « changer de lunettes » sur l’expérience de laboratoire des Chicago boys au Chili.
C’est assez rare pour le savourer à sa juste « valeur symbolique ».
La cour d’assises de Paris a jugé par contumace vendredi dernier des tortionnaires chiliens pour l’assassinat de quatre « gauchistes » Franco-Chiliens sous la dictature d’Augusto Pinochet, de 1973 à 1990.
Vendredi 17 décembre, deux des quatorze accusés, les généraux Manuel Contreras et Pedro Espinoza, ont été condamnés à la réclusion à perpétuité.
Onze autres ont été condamnés à des peines de quinze à trente ans.
http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=2065
A lire à l’oeil nu ou avec ses vieilles lunettes .
Le prix Nobel d’économie Milton Friedman avait tout expliqué :
Préface de la nouvelle édition anglaise (1982) du livre de Milton Friedman (assisté de Rose D. Friedman), Capitalisme et liberté (note 33, chap. 6).
Les Chicago Boys et Milton Friedman, n’est-ce pas la même chose à savoir la dévastation économique, sociale et politique de l’Amérique Latine dans les 70’s, de la Russie et de l’Asie dans les 90’s?
Friedman ou l’incommensurable imposture intellectuelle!
malheureux Nicolas Sarkozy, pris au sens péjoratif j’espère, mais je dirais surtout GRAND MENTEUR …!
Le principe de base du capitalisme, c’est d’exploiter des pauvres pour faire le maximum de profit. Donc tant que que notre niveau de vie sera supérieur à celui du Bengladesh ou du Bouthan, les investisseurs ne reviendront pas et la fameuse (fumeuse?)croissance ne repartira pas. C’est pourquoi les divers gouvernements de droite, comme de gauche vont pendant des années encore démanteler ce qu’il reste d’Etat-Providence. C’est le retour de la cour des miracles et des mystères de Paris pour nos enfants. Avant les guerres servaient à tout casser avant de reconstruire, maintenant on casse mais de façon plus insidieuse, et plus lente, quand pensera-t-on à reconstruire?
Un forcené déduirait de votre texte que nous ne sommes pas en temps de paix mais en temps de guerre, ce qui dans la langue de Clauzewitch se dirait « la paix est la continuation de la guerre par d’autres moyens. »
@Marlowe
Je ne vois pas ce que viens faire le mot forcené, mais passons…
Oui je crois que nous sommes dans une guerre mondiale économique et pour certains pays
comme l’Afganisthan ils sont en guerre tout court. Et je crois que l’occident est globalement en train de la perdre, même si ses classes dominantes s’en sortent très bien jusqu’à présent. C’est bien la cour des miracles qui est promise au bout du chemin aux peuples occidentaux, sans pour autant que les peuples des pays émergents et en développement n’accèdent à un mode de vie décent et à une authenthique démocratie. L’oligarchie mondiale n’a qu’une devise: « après nous le déluge ».
à Joan,
« forcené » ? mais parce qu’il faut être fou pour affirmer contre tous que nous sommes en temps de guerre, et que les « gouvernants » et leurs alliés médiatiques appellent la paix.
Nous sommes en fait dans un état de guerre que l’économie mêne contre le vivant et on commence à comprendre que la fin de l’économie pourrait être la fin du vivant, une autre « fin de l’histoire » en quelque sorte.
observatoire des promesses du candidat Sarkozy:
Promesse n°1 mettre fin à l’impuissance publique (page 4 de son programme)
(en 2007 il écrivait « la mondialisation ne disqulifie nullement le rôle des Etats. Les pays qui échouent sont ceux dont l’Etat est inefficace, entrave, empêche, ceux qui réussissent sont ceux dans lesquels l’Etat facilite, incite, soutient., rien ne se fera donc avec un Etat qui continue à fonctionner comme qujourd’hui.. »)
Si je suis élu, mon gouvernement sera limité à 15 ministres pour être plus efficace.
je demanderai aux ministres de s’engager sur des objectifs et j’évaluerai régulièrement leur travail. Il y aura moins de lois, mais elles seront appliquées..
Je vous associerai au choix des réformes.
je crois que l’on prend de meilleures décisions si l’on prend le temps d’écouter ceux qui sont concernés sur le terrain et que les réformes sont mieux appliquées si chacun a pu au préalable les comprendre et les accepter..
Je m’appuierai fortement sur le dialogue social qui est l’un des grands manques de notre pays.
faut-il continuer ???
une démocratie irréprochable etc..etc…
Mais même pendant la campagne, est-ce que quelqu’un de sensé a cru et voté en fonction de promesses électorales d’un type ouvertement arriviste et démagogue?
Il a prit les français pour des cons et il ne s’est pas trompé : les français l’ont applaudi.
Fitch envisage de baisser la note de la Grèce
L’agence de notation Fitch Ratings a annoncé mardi qu’elle envisageait de baisser la note de la Grèce, actuellement fixée à « BBB – « pour la dette long terme, ce qui relèguerait ce pays membre de la zone euro parmi les émetteurs considérés comme peu fiables.
… ainsi que mentionne sur ce blog que j’aime pas mal:
http://auxinfosdunain.blogspot.com/2010/12/fitch-va-degrader-la-grece-pourtant.html
La concentration des talents dans l’industrie financière a permis au capital de retrouver le pouvoir, abandonné par les politiques aveuglés par les sirènes du libéralisme. La crise en développement ne sera arrêtée ni par les financiers, dont le dernier vendra la corde pour se faire pendre, ni par les politiques dont les populations aliénées, par les obligations acceptées en contreparties d’avantages matériels évidents pour la plupart (éducation des enfants, retraites, pavillons, crédits), sont rétives à toute remise en cause de l’ordre établi. La solution ne pourra venir que d’une rébellion du Peuple, malheureusement possible qu’après qu’il aura totalement désespéré. L’actualité est sombre, mais l’aube ne pourra se lever qu’après que les ténèbres auront encore bien progressé.
Le secteur de la finance a, depuis les années 90, attirés la plupart des « talents », issus des meilleures écoles, les plus ambitieux et disposant d’un capital social plus élevé que la moyenne.
Il en est résulté une dynamique forte en faveur du capital, au service duquel se range naturellement l’industrie financière. On rappelle utilement que le capital n’est pas que l’extension de grandes familles capitalistes, il est aussi la somme de l’épargne collective des classes moyennes occidentales.
La logique financière est celle de la maximisation du rendement, sous contrainte de limiter le risque pris. Ce second élément, également représenté par la volatilité des résultats, est cependant relégué au second plan. En effet, la plupart des acteurs, au travers des fameux bonus sont encouragés à rechercher la performance maximale, sur laquelle est indexé le bonus, sans réellement tenir compte du risque, qui, s’il, se réalise sera supporté par l’établissement ou l’épargnant. Ce jeu ou le décideur de l’intermédiaire n’est jamais le perdant explique l’excès de prise de risque de l’ensemble du système, dont la seul règle accepté est la politique de risque de l’établissement. Les actuelles décisions de limitations des bonus n’ont qu’une conséquence, c’est l’externalisation de la gestion dans des structures juridiques permettant de rétablir les bonus « à l’ancienne », en dehors des banques règlementées. Ces décisions expriment parfaitement la méconnaissance de la finance et de la psychologie de ses acteurs, par les politiques. En effet, les financiers sont une forme très évoluée de virus, dont la capacité d’adaptation au milieu est prodigieuse. Quoique l’on en pense, ce secteur réunit de nombreux talents, qu’il faut assimiler à des commandos dans la guerre économique actuelle. Les escarmouches locales des dirigeants politiques et des parlementaires n’ont aucune chance d’aboutir. Les sanctuaires, paradis fiscaux, sont nombreux, y compris au sein de l’UE.
Il est vain de lutter contre la logique financière. C’est un train fou, lancé à pleine vitesse, que les pilotes (financiers) n’ont pas le pouvoir d’arrêter. Le système ne se réformera pas de lui même. Seule la société peut stopper cette dynamique, mais cela suppose l’acceptation d’une rupture radicale. Or, nos sociétés embourgeoisées, en ce sens que beaucoup ont davantage à perdre qu’à gagner d’une redistribution des cartes, ne peuvent les générer. La plupart des individus pensent naturellement à leur emploi, à leurs crédits, à leurs pavillons, à l’éducation des enfants, à leur retraite, etc… Tous ces éléments qui au-delà de ce que l’on appelle la société de consommation constitue la société d’aliénation à l’ordre en place.
Replacé dans cette perspective, les tristes tours des vieux magiciens que sont nos actuels dirigeants européens ne font pas illusion. Le seul espoir est que leur incompétence précipite le chaos, malheureusement prévisible, duquel pourra sortir un monde nouveau, mais pas forcément meilleur.
Je relève des contradictions étonnantes dans votre texte.
Vous parlez de « concentration de talents dans l’industrie financière » et ensuite « d’un train fou que les pilotes (financiers) n’ont pas le pouvoir d’arrêter. »
Le « train fou » aurait-il une existence autonome ?
Que seraient alors la nature des « talents » ?
Ces contradictions ne sont qu’illusions. En fait, l’image du train fou (singulier) illustre le système financier, avec une dynamique qui rend aujourd’hui le scénario de restructurations de dettes souveraines de la zone euro et/ou des résistances sociales insurmontables le plus probable. Il en résulte qu’aucun des talents (individus) ne prendra le pari d’aller contre. Certaines dynamiques ont autoréalisatrices. C’est le cas présent avec des doutes qui nourrissent des dégradations de ratings, renchérissant le coût de refinancement des états (avec une dette à 100% de PIB, la hausse de 100bp implique 1% d’impôts nouveaux à lever), impliquant un programme d’austérité qui se traduira pas des moins bonnes perspectives et une nouvelle dégradation, élevant encore la probabilité de défaut. Le train fou est donc cette dynamique autoréalisatrice, contre laquelle aucun intervenant (hors banque centrale) ne viendra s’opposer. Sur les marchés, il est coutumier de dire que la tendance est la meilleure amie (les voileux ont une autre image relative au vent, qui corrspond très bien aussi).
trains fous ? ou talents fous-fous de leur talent , donc fous tout court ( mais hélas non poètes) et perdant toute valeur ?
Le bateau tangue en dérivant
Vers les brisants des illusions
Le faux bonheur des idioties
Le vrai mensonge des coupables conforts.
Quille droite au ciel, l’humanité folle chavire
Dans le sanglots de ses enfants
Dans l’eau salée des abandons
Les nations coulent en délirant.
Chez nous’ autres tout est gelé en se moment. Alors tout se fige et attend.
….. la débâcle et les mouches à feu !
Salut cousin, si tu croises Yvan, tu lui dits que tu m’as pas vu. 🙂
C’est trés beau, Pierrot du Québec ….Merci !
Regardez le Baltic dry index : http://www.investmenttools.com/futures/bdi_baltic_dry_index.htm qui donne une bonne image de la reprise du commerce international…
Intéressant en effet, merci pour l’information.
Désolé, je vois rien de significatif sur le BDI. Si ce n’est un pic anormal en 2007-2008 qui redescend ensuite rapidement vers les niveaux des années précédentes. Si quelqu’un sait interpréter ces courbes qui montent et descendent, je suis toute ouïe…
Bonjour, j’ai fait une compil de ces indices critiques:
http://le-temps-qu-il-va-faire.over-blog.com/article-tableau-de-bord-63453451.html
Intéressant que ce tableau de bord .Merci 4 routes.
Si jamais certains ont envie de commenter les commentaires de chacun de ces graphiques , merci de m’ réveillez de ma sieste.
@ Béber
On ne m’a encore rien dit sur les commentaires de courbes. Par contre j’ai rajouté une page sur les pays d’Europe exposés aux spéculateurs. (Merci BA)
http://le-temps-qu-il-va-faire.over-blog.com/article-special-europe-63532548.html
Merci .
@ 4 août
Oserai je ?
Il me semble qu’un graphique avec le cours du pétrole compléterait à merveille cet excellent point d’observation .
Ainsi que , mais là je « pessimise » , un tableau relatant le montant des ventes d’armes au niveau mondial …
Ha la la , toutes ces courbes qui n’indiquent rien de bon …un temps à écouter du Hisaishi
http://www.dailymotion.com/video/x4br6f_joe-hisaishi-live-le-voyage-de-chih_musicundefined
4 Août
http://minuit-1.blogspot.com/p/statistiques-indicateurs-taux.html
manque les monnaies et le pétrole… http://prixdubaril.com/ http://fr.loobiz.com/
de mémoire, 1$/pétrole = 0,0066% (30 milliards de baril an en 2009) du pib mondial. sa récente hausse l’a fait passé de 4,6% du pib mondial, à 6% (prix aux pays producteurs… mais la chaîne des porteurs d’eau est longue…^^ à vue de pif, je dirais qu’on est passé de 9% à 12% soit à court terme, trois point de croissance dans les dents… en gros^^)
beber : les ventes d’armes… ceux qui payent la tva 🙂
cdt
@ Béber & Sylla
Je voudrais vraiment limiter au strict minimum, sinon ça va ressembler à n’importe quel boursorama. A la limite, je pourrais rajouter un indice « matières premières » ou « énergie ». Quelqu’un à le code Bloomberg ?
Le BDi n’est qu’un indicateur trés imparfait du commerce international.
D’une part il ne tient compte que du transport des matières premières sèches (principalement minerais et céréales), d’autre part il ne tient pas compte des inventaires qui peuvent être déja constitués chez les producteurs, donc il s’avère être beaucoup plus volatile que le volume futur de commerce international.
Il peut donner une indication, parmi d’autres, sur la future évolution du commerce international, mais il faut surtout pas le prendre comme une boule de crystal…
A mon avis, ce qui est beaucoup plus intéressant avec ces courbes c’est la comparaison du BDI avec le cours des principales matières premières sèches (eg soybean et copper) et l’indice des matières premières (CRB).
Normalement, il devrait y avoir plus ou moins de corrélation entre ces différents indicateurs : plus il y a de demande pour ces différentes matières, plus leur prrix monte et plus le prix du transport de ces même matiéres monte.
Or ce qu’on observe depuis environ le milieu de cette année, c’est que le BDI est passé de 4180 fin Mai à 2000 aujourd’hui (-52%), alors que le cours du soja est passé dans cette même période de 900 à 1300 (+45%) et celui du cuivre de 270 à 470 (+75%).
Donc depuis mai/juin de cette année, les prix des matières sèches montent en flèche, alors que le prix du transport de ces même matières est en chute libre….
Explication?
ben pardi, c’est la spéculation (contrats à terme sur le prix des matières sèches sans demande de livraison) qui bat son plein: on peut s’attendre à une belle dégringolade du cours des matières sèches dans les mois à venir….
Ceux qui arrêtent pas de nous bassiner avec l’inflation du cours des matières premières comme étant précurseur d’une inflation prochaine vont avoir bientôt une belle surprise!
@chris
le marché des matières premières on en conviendra tous ici est un marché d offre.
Pourquoi ? car la demande est constante et est fonction que de deux varibales ( la croissance demographique elle meme expliquee par la croissance économique et vice et versa ).
Or, tu remarqueras que dans ce secteur hors petrole, il y a une concentration totale de ce secteur ( rio tinto , et deux autres boites dont je ne me souviens plus le nom ).
Ca c est un vrai danger à la baisse supposee de ces prix
@françois,
si la demande est constante comment peut elle être fonction de deux variables?
c’est pas nouveau la concentration du secteur. Pourtant, le cours du cuivre ne fait pas toujours que monter : par exemple il est passé de 410$/Lb en Juillet 2008 a 135 $/Lb en Janvier 2009. C’est pas mal quand même, -70% en 5 mois!
@ chris
1/ 2 variables qui sont tres fortement liées.je parle de causalite tres tres forte ( attention je parle de croissance economique et pas de pib par tete.A priori a toute croissance demographique suit une croissance economique et donc un besoin de matieres premieres.
2/ Est ce du à un effet offre ou demande???? pourquoi le cuivre s est effondre ?
Ce que j affirme ici, c est que le prix des matieres premieres est tres souvent pour ne pas dire toujours guidé cote offre ( decouverte de nouveaux gisements, quotas, restrictions, concentration du secteur ).C est pour ca que c est extremement dur de prevoir la tendance courte des prix des matieres premieres.Plus que tous les autres, c est un marche d insider.
je peux meme te dire comment ca se passe dans des hedges funds basés sur les matières premières.
Les dirigenats te presentent un tas de startegies fondamentales, techniques , mathematiques pour l investisseur.
Mais la creation de valeur n est vraiment pas la.
La création de valeur dans les matieres premieres, c est d aller copiner pour ne pas dire plus avec les gros du secteur de maniere à avoir des infos privilegiees qui font decaler les prix.
on est en totale asymétrie d informations sur ce marché.
le marché des derivés n est utilisé d autre part que par les acteurs spots en tant que mecanisme d assurance.
@francois,
que ce soit 1 ou 2 variables fortement liees, la demande est elle constante ou variable?
pour la meme raison que le cours du petrole s’est effondre il y a deux ans ou qu’ils risquent de s’effondrer bientot : parce que le prix n’a plus rien a voir avec la demande reelle de l’economie mondiale, mais avec l’inepsie des speculateurs qui achetent des futures dans l’intention de les revendre avec un profit et n’ont aucune intention de prendre la livraison physique de ces matieres.
D’ou la decorrelation avec le BDI dont j’ai parle precedement, BDI qui ne peut pas faire affaire a la speculation puisqu’il n’existe pas de marche de futures sur le BDI:
Capito?
@ chris
1/ qu il existe des futures ou pas ce n est pas la question.Tu peux toujours sur le marché trouvé une contrepartie otc sur un marché forward qui pensera l inverse de toi ( pour assurance ou speculation).Tu appelles n importe quel desk commodities d une grande banque d affaires, ils te trouveront uen contrepartie.
2/ Ce que je dis et repete, les commodities sont un marche etonnament complexe ( structure stochastique à court terme et la forte volatilite que tu prends ).Un futur ou forward peu importe est un ^roduit à levier.Tu ne prends pas un levier eleve sur un produit qui presente une grande volatilite.C est pour ca que je maintiens ce que je dis, c est un marché ou les derivés sont surtout le fait d assurance.
Si speculation, il y a elle est le fait en premier chef des compagnies petrolieres et de leur desk de tradind mais pas des hedges funds ( crois moi je peux pas en dire plus sur ce site la).
Si ces compagnies prennnt des pos , c est qu elles sont tres bien placees pour pouvoir les prendre……capito?.
4 Août
^^ je vous comprends bien
sur plusieurs pages peut être?
car à mon sens, le bdi ou le brut sont partiels. par ex si le bdi est montant c’est pour des raisons d’occupation de volume…spéculation ou échange? sans compter l’état de la flotte (les mers et bateaux^^), le coût des assurances…
de plus les prix doivent être référencés en dollar, ce qui nécessitera de regarder les monnaies.
si vous voulez ne vous concentrez que sur qq indicateurs, les matières premières (pétrole énergie nourriture…et terrains) me semblent devoir être prioritaire.
c’est une bonne initiative pour compléter ce blog je pense^^
bien à vous
Question : ne pourrait-on pas dire que tout ce délire de progression « virtuelle » de la finance, au total détriment des gens qui travaillent, aura principalement été amplifié, boosté… par les caisses de pensions ricaines qui voulurent assurer envers et contre tout un rendement de 8% l’an.. Ceci depuis belle lurette maintenant.
Le tout additionné à l’avidité des banksters… et à l’impéritie de politiques qui ont laissés filer les budgets.
Pas si simple, pas seulement les fonds de pensions us en cause, mais tous, même les petits porteurs d’assurances vies.
bien sûr que les caisses de pensions ricaines ont à voir avec la progression virtuelle de la finance.
Mais il n’y a pas qu’elles, et loin de là.
N’importe qui ayant obtenu sur son patrimoine un rendement nettement supérieur au rythme de croissance réel de l’économie (environ 3%/an) a participé à cela. Et ceci d’autant plus que l’effet de levier utilisé était important.
Ceci inclus (liste non exhaustive)
. fonds de pensions (ricains et non ricains)
. assurance vie
. hedge funds
. investisseurs indépendants plus ou moins fortunés
. investisseurs immobilier
. SICAVs et toutes sortes d’autre fonds d’investissements en actions
. plans d »épargne divers et variés
etc…
meme des assurances iard et de personnes.
En effet, la prime d assurance qu on paye, elle est investie dans quoi?
on participe tous à ça, …
Nouvelle débâcle : coucou les revoilà mais déguisés en Alt-A (http://online.wsj.com/article/BT-CO-20101207-711311.html).
@ joan
60 % des exportations chinoises proviennent
d’ entreprises étrangères implantées en chine
il serait simple de s’entre aider, mais non
Notre société mettra du temps – car ici ne se retrouvent que ses éclaireurs – à comprendre comme le fossé est immense, entre « l’élite » politico-financière et industrielle aux salaires incroyables, et la nasse paupérisée « des autres », entièrement dépendants du système mis en place par les « élites »…
Ce système est à renverser et repenser de bas en haut, mais le peuple ne le pourra pas -car aucune idéologie alternative n’a à ce jour était pensée, car il est aux abois pour sa survie, et d’autre part parce que « l’avant-garde des éclaireurs » est divisée – et qu’elle n’osera pas prendre les moyens de révolte nécessaire, cela même avec l’espoir « que le peuple suivra »…
En somme, je ne crois pas que l’on puisse se sortir de ce piège, car c’en est un.
Nous sommes devenus hyper-dépendants, et pour sortir de ce système à la 1984, non seulement il faudrait s’approprier une nouvelle terre vierge et s’opposer au reste du monde, mais il faudrait, de plus, repartir complètement de zéro.
Se trouver hors du système aujourd’hui, c’est être hors-la-loi – et la loi, ce sont « nos » saigneurs qui la font…
Peut-être suis-je trop extrémiste, trop pessimiste, mais si l’on nous a sournoisement amené dans ce merdier tout en nous faisant croire en l’illusion de la démocratie, c’est que la suite ne sent pas bon…
Autrement, ce blog est devenu pour moi une référence que je consulte chaque jour.
Je ne sais pas qui vous êtes M. Leclerc, mais défendez-vous bien de dire qui vous êtes, car vos propos sont éclairants, synthétiques et précis, et il y a dans toute votre matière quelque chose qui pourrait faire sauter la cocotte.
Comme je l’ai lu quelque part, nous ne sommes pas encore en dictature (…) mais nous ne sommes plus en démocratie.
Bonsoir Ancestral, heureux de voir que nous partageons le même point de vue, extrémiste, pessimiste mais ô combien réaliste…
Depuis quasiment vingt ans, je tente de me battre contre ce « système », que j’ai vu naître et compris dès les premières « réformes » des années 80… Cependant, bien seul dans ce combat, entouré d’ignorants aveugles, tombés dans le piège et dont la seule préoccupation était de rivaliser de consumérisme, loisirs, vie facile et le « paraître » de la réussite sociale…
Aujourd’hui, j’aurais tendance à penser des autres, hormis une poignée de lucides dont on retrouve une frange dans ce blog, qu’alors que la brise arrive, après avoir bien chanté deux décennies, il ne leur reste qu’à danser, maintenant…
Et j’ajouterai que c’est bien fait !!
Alors qu’on me traitait d’illuminé ou demi-fou conspirationniste alors que je j’extrapolais des faits semblant mineurs, à l’époque, mais qui s’avèrent maintenant, je suis aujourd’hui prêt à survivre à la disette alors que tant d’autres ne feront que courir en tous sens hurlant, éperdus et dans l’impuissance leur douleur…
Faute aux manipulateurs mais aussi, en grande part, celle des manipulés qui n’ont jamais tenté de réfléchir, par confort et fainéantise intellectuelle, aux conséquences de leur immobilisme alors que pointaient les premiers signes d’un plan machiavélique mondial au lendemain de la seconde guerre mondiale… C’est à ce moment là qu’il aurait fallu les lunettes dont traite Monsieur Leclerc…
Pour ma part, je ne me fais plus aucune illusion concernant l’avenir et me suis préparé à affronter la loi du plus fort qui régnera dans le cul de basse fosse dans lequel les nantis nous auront abandonné à notre sort par la faute des veaux qui ont pensé que la vie de château pourrait durer indéfiniment et qui se dirigent peu à peu vers la boucherie…
Bien à vous, Ancestral – Philippe
c’est pas tellement les écarts de salaires qui sont les plus incroyables, mais les écarts de revenus (c’est à dire salaire + revenu du patrimoine), et encore plus incroyables les écarts de patrimoine :
.aux USA, les 5% les plus riches possèdent 65% du patrimoine total alors que les 40% les plus pauvres n’en possèdent que 0,3%
C’est comme si on divisait un gateau entre 20 personnes de la sorte :
1 personne en prend les deux tiers
11 personnes se partagent le tiers qui reste
8 personnes ont droit aux miettes
Non, 1984 n’est pas la référence dystopique qui nous correspond.
Pensez plutôt auMeilleur des Mondes
– Emprunt à 3 mois :
En janvier 2010, l’Espagne avait lancé un emprunt à 3 mois. Elle avait dû payer un taux d’intérêt de seulement 0,38 %.
En novembre 2010, elle a dû payer un taux d’intérêt de 1,743 %.
Mardi 21 décembre, elle a dû payer un taux d’intérêt de … 1,804 % !
– Emprunt à 6 mois :
En janvier 2010, l’Espagne avait lancé un emprunt à 6 mois. Elle avait dû payer un taux d’intérêt de seulement 0,483 %.
En novembre 2010, elle a dû payer un taux d’intérêt de 2,111 %.
Mardi 21 décembre, elle a dû payer un taux d’intérêt de … 2,597 % !
http://fr.reuters.com/article/frEuroRpt/idFRLDE6BK0TW20101221
Espagne : depuis septembre 2000, les taux d’intérêt des obligations à 10 ans n’ont jamais été aussi élevés.
Taux d’intérêt des obligations à 10 ans : 5,515 %.
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPG10YR:IND
Le problème est que la classe politique, ainsi qu’un large partie du public partent du principe qu’il faut résoudre les problémes, évoqués dans l’article, par des voies démocratiques, alors que l’on sait qu celles-ci sont d’une lourdeur exemplaire, elles sont lentes et souvent inefficaces pour contrer des agents économiques exempt de scrupules, agissant dans l’ombre pour nuire la nation, et qui se moquent de la démocratie.
Il ne faut pas s’étonner si un jour l’extrême droite prendra le dessus pour mettre en oeuvre des « solutions » radicales. On voit actuellement en Hongrie comment un état affiché comme démocratique peut se transformer, peu à peu, en régime autoritaire.
La démocratie est une illusion savamment orchestrée par les politiques et leurs complices.
Tant qu’ils pourront agiter ce beau drapeau sous les yeux du peuple, celui-ci continuera d’y croire.
Et jamais plus la démocratie « à la française » ne reprendra le dessus, car le système est depuis longtemps totalitaire, à l’extrême ou non : il est « le monstre doux »…
@ Philippe : content d’avoir trouver en toi une autre âme lucide !
@ Philippe : lisez-vous Albert Caraco ?
Bonjour Ancestral, je viens de m’apercevoir que vous avez posté votre réponse sous le fil d’un autre commentaire que le mien, excusez moi, donc, de ne pas avoir répondu plus tôt que non, je n’ai pas eu l’opportunité de lire Albert Caraco dans son intégralité car ses publications sont très difficiles à se procurer, d’autant moins en Espagne où je vs depuis cinq ans.
Toutefois, j’ai eu l’occasion de parcourir quelques extraits de son œuvre dans certains commentaires des blogs sur lesquels je navigue et je retrouve chez cet auteur la même lucidité « cruelle » que celle que nous semblons ressentir vous et moi.
A la différence près que même dans un acte de désespérance totale, et quitte à mourir, je m’occuperais d’abord de « faire payer », aux coupables, et dans le sang, le prix de mes souffrances…
Plutôt mourir les armes à la main que vivre en esclave, mais je ne mourrai pas seul… 😉
Bien à vous – Philippe
Aujourd’hui, 21 decembre ,on peut suivre l éclipse de lune.
Il semblerait aussi qu officie ici un » marchand de couleurs ».
Certains auraient a priori perdu leur lunette.
A.Conan Doyle a ecrit un « Marchand de couleurs « .
Aussi,parce qu il faut bien continuer a errer dans la boutique farces et attrapes :
« Ne nous étonnons pas. Quand passe l agonie,
le sort ou le hasard (qui sont la même chose )
à chacun d entre nous, chance étrange, propose
d être une ombre, un écho qui meurt avec la nuit.
Qui meurt jusqu’à ce jour final où c est l oubli,
notre ultime horizon a tous, qui nous dénoue.
Avant qu il Vienne,il faut jouer avec la boue
d être un temps, d être encore et d en avoir fini.
Penser, un soir ou l autre, a Sherlock Holmes est une de ces bonnes manies qui nous restent. La mort
avec la sieste, aussi. Et notre réconfort,
de respirer dans un jardin, de voir la « lune « .
(Borges : »Sherlock Holmes « -les Conjurés )
Pink Floyd :Dark side of the moon -« any Colour you like »
http://www.youtube.com/watch?v=PMqZTvL8_4U&feature=youtube_gdata_player
Avez vous déja vu Barroso pleurer de rires?
http://www.dailymotion.com/video/xc6zkg_nigel-farage-contre-les-commissaire_news
Merci dissy…Cette vidéo est à conserver comme pièce à conviction… pour le grand jury divin… jour de vérité…
Pour info, est consultable en ligne le RAPPORT FAIT AU NOM DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE sur les mécanismes de spéculation affectant le fonctionnement des économies.
Voici sa conclusion :
Face à la crise financière et économique la plus grave que le monde ait connue depuis les années 1930, crise que personne n'avait vraiment vu venir, les autorités responsables, au niveau du G20, de l'Union européenne et à l'échelon national, ont engagé un processus dont on peut espérer qu'il permettra de prévenir le retour d'un tel désordre, dévastateur pour nos économies.
Nombre de dispositifs ont été mis en place ou sont en cours d'élaboration, afin de mieux encadrer et contrôler des acteurs à qui l'on a trop laissé la bride sur le cou dans un contexte de dérégulation marqué par une foi trop absolue dans le caractère autorégulateur du fonctionnement des marchés.
Un mouvement est également lancé pour développer sur les marchés la transparence, qui est la condition indispensable à leur bon fonctionnement, ainsi que pour réglementer certains instruments dont le dévoiement a parfois permis le développement d'une spéculation débridée.
Il faut mettre fin à ce que d'aucuns ont appelé l’« économie de casino ».
Mais surtout – et c'est sans doute le plus difficile –, il est nécessaire de s'attaquer aux vrais maux qui ont permis à des acteurs, cédant à une pulsion sans doute inhérente à la nature humaine – la cupidité –, de mettre à profit l'opacité des marchés en utilisant les outils sophistiqués conçus par une ingénierie financière à l'imagination trop fertile.
Ces vrais maux sont le désordre financier international, qui prive de véritables repères producteurs et consommateurs et offre des perspectives de gains faciles sans véritable justification économique, et la déconnexion totale entre l'économie réelle et l’économie financière, alimentée par des politiques monétaires trop laxistes.
Les politiques semblent avoir pris conscience, à tous les niveaux, de leurs responsabilités. Mais le défi n'est pas mince et chacun devra veiller à ce que l'élan ne retombe pas. D’autant plus que les peuples eux-mêmes n’ont pas été exempts de ce laxisme qui alimente la spéculation.
Il faudra aussi que les États qui ont pris leurs responsabilités, notamment dans le cadre du G20, sachent persuader ou dissuader les États qui seraient tentés de rester ou de devenir des zones de « non droit », de rentrer dans le rang ou de ne pas en sortir, et évitent, pour eux-mêmes, le double discours. Il faut en effet se garder tout angélisme face à des intérêts qui renonceront difficilement à ce qu'il est convenu d'appeler le « business as usual ».
Modestement, votre commission d'enquête a cherché à donner quelques « coups de projecteur » sur certains phénomènes qui se sont manifestés dans la crise financière et de baliser quelques pistes pour l'avenir en invitant responsables et citoyens à la réflexion et à la vigilance.
Mais ne nous leurrons pas. La prochaine crise – et, hélas, elle viendra – ne prendra sans doute pas la même forme que celle que nous venons de subir. Gardons-nous donc des illusions : la ligne Maginot qu’à tous les niveaux – G20, Union européenne, États – nous sommes en train de bâtir, n’est sans doute pas à l’épreuve d’une éventuelle Blitzkrieg. Sachons aussi imaginer les outils qui permettront d’éviter une nouvelle débâcle financière et anticiper ses signes avant-coureurs…
Ce rapport parlementaire est décevant autant sur le fond que sur la forme. Les transactions sur les marchés à terme sont distinguées des positions nues mais les deux choses sont mises sur le même plan au regard du terme générique de spéculation, ce qui ne clarifie pas le débat.
Pour qui prétendait remédier à une situation grave, énoncer les données du problème avec clarté et esprit de synthèse était impératif, au lieu de quoi on a un bric à brac sans méthode, sans hiérarchie dans les idées. Henri Emmanuelli interroge divers experts, dont certains sont très critiques, mais le coeur n’y est pas. Le rapport va jusqu’à intituler un de ses chapitres : »UN LARGE CONSENSUS SUR L’UTILITÉ, VOIRE LA NÉCESSITÉ, DE LA SPÉCULATION DANS UNE ÉCONOMIE DE MARCHÉ »
D’où cette conclusion déprimante qui se borne à faire le constat d’une impuissance politique. On s’avoue vaincu avant même d’avoir engagé la bataille ! ON se défausse de sa propre responsabilité de parlementaire sur le peuple ou les G20. On ne dit pas ce qui peut être et doit être fait ici et maintenant, par eux les parlementaires, pour faire bouger les lignes !
Le débat parlementaire sur la spéculation est inaudible !
Avec en prime deux idées fausses dans la conclusion : la première que nous serions déjà sortis de la crise (de 2008) et la seconde que le laxisme monétaire serait la cause principale de la crise.
La conclusion n’est pas signée mais selon toute vraisemblance elle est de la main du député rapporteur UMP, à savoir Jean-François Mancet, ceci expliquant en partie cela.
Henri Emmanuelli, président de la commission parlementaire, est beaucoup plus tranché dans l’introduction :
Face à des instruments socialement inutiles et potentiellement dangereux, il ne faut pas être trop timoré et ne pas hésiter à utiliser l’arme de la réglementation, voire l’interdiction.
Merci 100 fois! Voilà enfin le rapport Emmanueli.
En feuilletant, j’y vois une mine d’informations utiles à tous ceux qui décortiquent la crise ici.
Le lirai en détail, mais le recommande à votre attention.
Puisqu’il a été adopté à l’unanimité de la commission,
il témoingne parfaitement du concensus des politiciens, de l’UMP au PC,
autour du capitalisme, derrière une illusoire Ligne Maginot.
Une leçon de chose magnifique!
@Pierre-Yves D.
Merci pour le résumé, J’essaierai de lire en entier, mais je crois que j’ai compris, depuis quelque temps, l’impuissance du politique. Ce que je n’ai pas encore intégré, c’est le pourquoi de cette impuissance, pour l’instant je pencherai plutôt du coté de François Leclerc, c’est leur incapacité:
– à renier ce qu’il sont, à savoir une des composantes clés du système capitaliste actuel (pas forcément celle qui réfléchit « le mieux »)
– et /ou à imaginer autre chose.
N’empêche, la pilule est dure à avaler.
Je vais faire comme Lau: « Que fait on? »
Merci Yvan , ce n’est pas la peine de répondre, « ce n’est pas le moment », cette réponse ne me satisfait en rien.
De même, creuser mon abri anti-atomique ou me préparer « à subir la loi du plus fort dans un cul de basse fosse » comme le propose Philippe Meoni ne me convient pas non plus.
Bonne Fêtes à vous tous.
Voilà le problème :
« crise que personne n’avait vraiment vu venir »
Ils oublient de dire :
« personne parmi celles que nous, les autorités responsables, écoutons régulièrement pour nous conseiller »
Il y en a quand même pas mal qui l’ont vraiment vu venir cette crise, notre hôte par exemple, et d’autres comme Roubini, Peter Schiff, etc…
Bien entendu, ces autres personnes, celles qui ont vraiment vu venir la crise, continuent à ne pas faire partie des personnes que les autorités responsables écoutent.
Il y a cas voir la liste des 37 personnalités que cette commission d’enquête a écouté pour faire ce rapport : pas une d’elle n’a vu venir cette crise, et pourtant ce sont celles là que ces CRETINS (excusez moi du terme) ont interviewvé pour établir ce rapport.
Je voudrais préciser que l’introduction que je reproduis va jusqu’au paragraphe commençant par « ne nous leurrons pas. » (je ne suis pas parvenu à formater l’encadré avec tous les paragraphes.)
Le reste seulement est mon propre commentaire.
Les Britanniques commencent à y voir plus clair…..
« UK budget deficit reached record £23bn in November »
« David Kern, Chief Economist at the British Chambers of Commerce (BCC), said: « These figures are much worse than expected and show a significant increase in the deficit compared with the same month a year ago. Britain’s fiscal position is very serious and it is essential for the government to implement its tough strategy aimed at stabilising our public finances ». http://www.guardian.co.uk/business/2010/dec/21/budget-deficit-november-2010
Les Etasuniens également. En hiver, la vision paraît devenir plus claire. The Gardian est prolixe en ce moment..
« $2tn (deux trillions…) debt crisis threatens to bring down 100 US cities »
« Overdrawn American cities could face financial collapse in 2011, defaulting on hundreds of billions of dollars of borrowings and derailing the US economic recovery. Nor are European cities safe – Florence, Barcelona, Madrid, Venice: all are in trouble ». http://www.guardian.co.uk/business/2010/dec/20/debt-crisis-threatens-us-cities
We need to find our Roosevelt
http://www.independent.ie/opinion/editorial/we-need-to-find-our-roosevelt-2466485.html
« Saxo Bank: les 10 prédictions pour 2011.
Un rapport de Saxo Bank montre 10 prédictions pour l’année 2011 qui pourraient avoir un grand impact sur les marchés.
1.-Le congrès des États Unis bloque la troisième ronde de mesures quantitatives.
2.-Apple va acheter Facebook.
3.-Le future de l’indice du Dollar atteindra les 100.
4.-La rentabilité de la dette américaine à 30 ans reculera de 3%.
5.-L’Aussie/Livre va chuter de 25%.
6.-Le brut s’appréciera au dessus des $100 pour après perdre un tiers à la moitié de l’année.
7.-Le Gaz augmentera de 50%, à cause de la rapide contraction de l’offre après la hausse de la demande industrielle provoquée par la récupération américaine.
8.-L’or atteindra les $1.800 au fur et à mesure que la guerre des devises prendra des positions.
9.-L’indice S&P atteindra un plus haut historique.
10.-L’indice russe RTS atteindra les 2.500 points. »
http://www.bolsamania.fr/analyses/devisesTempsReel/b-Saxo-Bank-b-Les-10-predictions-por-2011–121726.html
« Le future de l’indice du Dollar atteindra les 100. »
Incroyable ! Et… qu’est-ce que ça veut dire tout ce galimatias ?
En effet nous allons assister au retour d’un prix du baril à 3 chiffres, un prix lié à la tension grandissante entre une offre stagnante et une demande qui repart, un prix dopé par la croissance des uns et par la dévaluation des autres (précisément pour s’acheter le précieux liquide).
Outre le fait que le seuil des 80$ soit récessif pour l’économie OCDE il est probable que le prix du baril à 3 chiffres ait une valeur hautement symbolique pour l’économie mondiale. Il risque d’entamer à nouveau la confiance dans la mondialisation, la finance et tout le toutim, et pourrait terrasser à nouveau l’économie mondiale ce qui précisément fera replonger le prix du brut.
A l’inflation succède la déflation (de la crise) qui lui succède l’inflation (de la reprise) et ainsi de suite. C’est une caractéristique majeure du plateau ondulant tel qu’il a été envisagé.
(Voir – 3. Quel scénario pour le franchissement du pic pétrolier ? – http://www.aspo.be/index6.html)
Au final le prix du pétrole ne compte pas. Ce qu’il faut voir c’est la chute de son accessibilité. Comme l’explique très bien Stoneleigh (la déflationniste), on peut avoir un prix du baril à 20$ mais qui soit considéré comme hors de prix tout simplement parce que le pouvoir d’achat s’effondre bien plus.
NB. Quand le prix du pétrole sera au dessus des 100$ je me demande dans quelle mesure certains seront prêts à doper le cycle inflationniste en pariant à la hausse quitte à se tirer une balle dans le pied car qui dit inflation excessive du pétrole dit mise à mort définitive de l’économie mondiale car il n’y a plus de filet de sécurité comme en 2008. Et là les spéculateurs pourraient être les grands perdants. Je parierais sur le fait que les spéculateurs ont au moins retenu cette leçon là mais je ne les connais pas assez que pour spéculer sur ce qu’ils pourraient faire.
11- La Saxo-Bank sera rebaptisée Pipeau-Banque.
12- Et BNP Paribas devient NBP Parisbas, Nano Banque de Patronage des Paris Bas.
13- Le messie est de retour et vigneron transforme le vin en eau.
@PeakOil
Si cela continue ainsi, je doute que l’économie mondiale voit le pétrole à 3 chiffres.
Tout aura été foutu par terre bien avant.
Avec un pétrole à 80$, le SP 98 est à ma sation à 1,55 euros
Le SP 95 est à 1,48 euros
Le diesel est à 1.32 je crois (je roule en essence et je regarde pas trop le prix du diesel)
Bref, tout cela pour dire qu’à 80$ le baril, nous payons le carburant à un prix similaire à ce qu’il était un an auparavant à 147$ le baril.
Si l’Euro continue de s’écrouler et que le baril approche des 100 $, le litre d’essence approchera les 1.8 voire 2 euros…
Chaos généralisé garanti.
Et pour une fois, BB ne barrit pas !
@Paul,
USDX= Dollar Index = moyenne pondérée de la valeur relative du dollar par rapport à un panier de
Euro (57%)
Yen (14%)
livre sterling (12%)
dollar canadien (9%)
couronne suédoise (4%)
Franc suisse (4%)
Dollar Index future : contrat à terme sur le USDX
actuellement USDX future avec expiration le 11 Mars 2011 vaut 81.02
Donc dire que « Le future de l’indice du Dollar atteindra les 100 » veut dire que le dollar appréciera par rapport à ce panier de monnaies de 23%
Grosso modo, vu que l’Euro repésente la plus grosse partie de ce panier, Saxo Bank s’attend à ce que le cours EURUSD passe de 1.31 aujourd’hui a moins de 1.06 durant l’année prochaine.