Paul Krugman titre sa dernière chronique dans le New York Times « When Zombies Win » (Quand les zombies l’emportent). Il la débute ainsi : « Quand les historiens étudieront les années 2008-2010, ils seront interloqués par l’étrange victoire que les idées fausses y auront remporté. Les fondamentalistes du marché libre, qui ont eu tort sur tout, dominant la scène politique plus fortement que jamais. »
La question mérite en effet d’être posée. Est-il possible que le système financier, qui a implosé et dont la crise se poursuit sans être maîtrisée, puisse continuer à parader en prétendant retomber sur ses pieds ? De quelles nouvelles promesses désastreuses sera-t-il dans ce cas capable ? Toutes les hypothèses, après tout, doivent être posées, même les pires.
Si l’on considère les Etats-Unis et l’Europe, des chemins opposés y sont pour l’instant empruntés, selon le rôle qu’y jouent ou non les banques centrales. La Fed et la Bank of England utilisent généreusement la planche à billet, tandis que la BCE s’y emploie plus modérément en s’en défendant maladroitement. Le déficit public américain ne cesse de croître, tandis que les Européens prétendent le freiner brutalement sans attendre.
Mais les choses changent du tout au tout, si l’on adopte un autre critère de comparaison. Dans les deux cas, on assiste en effet à un rétrécissement du rôle de l’Etat, des organismes sociaux et des administrations publiques ; conséquence d’allégements fiscaux – voie privilégiée des Américains – de restrictions budgétaires ou de diminutions des prestations sociales. Ouvrant en Europe grande la porte pour de nouvelles intrusions du privé dans des domaines où il n’intervenait que de manière relativement limitée. Paradoxalement, la crise lui donne l’occasion d’élargir son champ d’action.
Si cette tendance devait se confirmer, on assisterait à une extension du rôle du marché financier, à qui il serait confié de nouvelles responsabilités, alors qu’il a sans conteste failli. Qui plus est, sans qu’il soit encadré par de strictes mesures de régulation, afin de si possible éviter que cette situation ne se renouvelle. Comme si aucune leçon n’était tirée des événements et que la poursuite de ces turpitudes allait de soi.
Cela accentuerait alors encore plus les déséquilibres déjà bien engagés dans les sociétés développées. Additionnant aux effets de l’émergence de nouvelles puissances industrielles et commerciales ceux d’une inégalité sociale accrue, dans un contexte où la machine à faire de la dette ne pourra plus remplir le même rôle afin de la rendre moins douloureuse.
Si l’on se tourne du côté des mégabanques, comment prévoient-elles de s’adapter à la nouvelle donne, continuant de bénéficier pour une longue période de liquidités à bas prix mises à leur disposition par les banques centrales ? Conscient d’une chute prévisible et inévitable de leur ROE (return on equity, retour sur investissement), elles tentent de limiter les dégâts en se raccrochant aux branches, actives sur tous les fronts. Elles poursuivent leur résistance acharnée à l’adoption de mesures de régulations financières contraignantes, réorientent une partie de leur activité vers les nouveaux marchés émergents et cherchent à réduire leurs coûts, notamment grâce à l’utilisation de nouvelles technologies.
Rien ne sera plus tout à fait comme avant. Dans les pays développés il faut exploiter d’autres gisements et, chez les émergents, s’implanter localement de manière plus solide face à des banques locales imposantes et protégées par les Etats qui y défendent des intérêts. Les mégabanques se préparent à jouer pour les grandes entreprises de ces pays le rôle qu’elles ont joué dans les années 70, en aidant les entreprises occidentales à devenir des multinationales. Ainsi qu’à développer des marchés financiers encore embryonnaires, afin d’ouvrir des salles de jeu à l’identique de celles où les mises sont désormais restreintes.
Mais il est illusoire de relancer le marché de la titrisation et de retrouver un marché de la dette identique, ainsi que de retrouver les mêmes effets de levier faramineux, que la réglementation de Bâle III va restreindre. Bien que plus ou moins encadrés dans des chambres de compensation, les produits dérivés ne seront plus aussi profitables. L’interdiction aux Etats-Unis du proprietary investment, le trading sur fonds propres des banques, va également peser sur leurs résultats.
Tout additionné, les retours sur investissement atteignant 20 à 25% seront désormais hors de portée, les investisseurs devant se contenter de 10 à 15 % maximum, pour les banques les plus profitables, d’aux environs de 10% pour la catégorie au dessous, et encore moins pour les autres. Il devrait en découler une course à la dimension et une nouvelle vague de concentrations bancaires.
Réparer la machine financière est un travail de longue haleine. Ce ne sera pas à l’identique et va se faire au détriment des économies des pays développés, délaissées, accentuant une nouvelle donne mondiale déjà bien engagée. Voilà le mauvais tour que le capitalisme financier prépare, à total contre sens.
99 réponses à “L’actualité de la crise : QUAND LES ZOMBIES L’EMPORTENT, par François Leclerc”
Merci à Paul de tenter de contrer la désinformation institutionnalisée, mais il y a du travail :
comme on peut le voir avec la Fédération bancaire française. Ils ne manquent pas d’air … 🙁 Voir les grandes pages dans les quotidiens en ce moment
« Parlons de la banque et parlons-en vraiment : une communication collective des banques françaises«
On peut pas leur enlever une chose à nos banquiers, c’est le sens de l’humour, ou l’optimisme, mais j’y crois moins. Extrait du communiqué propagandiste de la FBF :
Pour le moment, quoique dexia ou Natixis, kâmême, c’était moins juste…Le Crédit Agricole a admis vendredi une perte de 1,25 milliards d’euros à cause de sa participation dans la banque italienne Intesa Sanpaolo. Italienne. Pas grecque, pas portugaise, pas espagnole, pas irlandaise. Non, une banque italienne. L’action de la banque italienne a juste perdu 34% de sa valeur depuis un an. 1,25 milliards.
Bah, pas grave. Les caisses régionales vont remettre au pot. Moi je subodore par contre que ma caisse régionale du CA se posera crescendo des questions quant à « sa décision sur l’avenir de sa participation » de 100% dans le financement de ma trésorerie… J’entame un bras de fer avec les 5 petits cochons. Hardi petit ! C’est moi le grand méchant loup !!?
« Roll over my short debt » ! « Roll over my short debt » !
M’en va lui faire ma chuck’s duck dance à ma banquière ! 🙂
« Well, early in the mornin’ I’m a-givin’ you a warnin’
don’t you step on my blue suede shoes.
Hey diddle diddle, I am playin’ my fiddle,
ain’t got nothin’ to lose.
Roll Over Beethoven and tell Tchaikovsky the news.
You know she wiggles like a glow worm,
dance like a spinnin’ top.
She got a crazy partner,
oughta see ’em reel and rock.
Long as she got a dime the music will never stop ».
Vigneron, vous avez le groove du mutualisme durable ; et si Chuck fait parfois des canards avec ses riffs, il reste le king de la « danse » des canards !
@karluss
Pas pire que l’original : http://www.youtube.com/watch?v=HPSU1AS7QkU&feature=related
En sus Le Credit Agricole Aquitaine s’installe sur Second Life, j’en dors plus la nuit…
Et Manu Payet, stratosphérique, en version Osez osez Joséphine, Usez, usuriers.. du « Crédit Tagricool : nous sommes faits pour nous comprendre ! »
je pensais pas qu’on trouvait les pubs sur Youtube… j’ai parfois honte d’être un homme…
bravo Manu !
je suis de loin votre blog, malgre tout l interet qu’il porte. je voulais au passage signaler juste une petite faute je crois. vous avez ecrit elles te
dent de se raccrocher aux branches. je pense que vous vouliez dire tentent de se raccrocher aux branches…. bref. c’est tout pour moi. cordialement.
Coucou,
Ben oui, la dette n’a plus de credit !!!!
Ou est ce le contraire ?
Je viens de signer un contrat de compte courant dans une grande banque. Un package que je paye 6 ou 10 € par mois, avec 1500 € de decouvert autorisé. Le paradoxe, je paye 6 € et en plus, des agios malgré le decouvert autorisé. Le beurre et l’argent du beurre …. J’aurais du rester dans l’autre banque. Je payais un peu pus cher, mais j’avais pas d’agios à 21% en cas de découverts .
La maison ne fait plus credit, ou à un taux tellement exhorbitant, que …. Quand on sait que les banques achetent l’argent à 1% à la BCE. Avec les impayés, disons 5%, çà rapporte un max, le credit, ou la dette, je ne sais plus.
C’etait en direct live de Mr Baloo michu, nouveau client d’une banque « too big to fail » ou presque
Le capitalisme n’agit pas à contre-sens, puisque vous venez de démontrer que l’on baigne dans le non-sens.
Indiquer une direction et etre pret à faire demi-tour pour avoir l’avenir dans le dos, aller dans tous les sens …
L’univers, selon Mr Luminet serait dodecaedrique; la même lumière arrive d’un coté pour ressortir par un autre donnant l’impression fausse et trompeuse sur le nombre d’etoile et la taille de l’univers….
Alors, qu’est ce que le contre sens ?
Je vous le demande emile ? Il va peut-etre nous peter à la gueule, mais le pire n’est jamais sûr.
Ecoutons les apôtres du non-sens. QE2, critères de maastricht, 10% sur la grèce, 12% sur l’irlande, 300% sur le Japon, 3000 Biliard sur la chine, 3000% sur les patates douces …
quel est le bon rapport de la dette ? à credit ?
Un peu de bon sens s’il vous plait !
Stéphane
Vous avez raison les banques sont devenus de véritables vampires : elles rançonnent les clients via des taux prohibitifs et des commissions en tout genre (il faut dire que l’euro l’a bien aidé car 10 € paraît moins cher que 65 F) et spéculent contre les pays avec l’argent des clients et les fonds prêtés par la BCE sur la base de créances pourries. C’est à dire qu’elles étouffent les pays avec leur substance.
Les banques sont les têtes de l’hydre, il faudra les nationaliser pour reprendre le contrôle de la machine infernale.
J’ai 37 ans de banque et une envie de m’enfuir de ce milieu putride le plus vite possible.
« quel est le bon rapport de la dette ? à credit ? »
Investissez dans l’or et les matières premières (surtout la nourriture), vous verrez, votre capital sera sauvé.
Une info entre nous, le café va bientôt se prendre 60%. Et le marché de l’eau est très tendance.
Le riz aussi, peut faire mourir de faim beaucoup de population.
Il y a des opportunités qu’il ne faut pas rater.
Bien matèriellement votre.
@yvan
C’est cela qu’on doit appeler ironie mordante… Sacrée mâchoire! 😀
à sonnances et trébuchantes
pourquoi? il vérifie le bon aloi avec ses canines?
« du franchement mauvais au moins pire »
classement du « Prix Rapetout » décerné par l’AFUB à partir de 2 300 plaintes :
http://www.afub.org/rapetout_maitre.php
Zero Hedge fait une publication avec tous les graphiques qui expliquent l’exposition des banques américaines et européennes tenant compte des crédits dérivés dont jusqu’à ici il semblerai qu’ils étaient laissés de côté. Ces graphiques concernent l’exposition exacte allons du Portugal à l’Espagne, la Grèce et l’Irlande.
Néanmoins, il faut rémarquer l’exposition de l’ Allemagne (513 milliards), la France (410 milliards) et les US (353 milliards).
Hélas l’article est en Anglais. Cependant, si vous pouvez vous servir d’un traducteur en ligne, croyez-moi que ça vaut la peina de le lire.
Lien de l’article : http://www.zerohedge.com/article/easter-egg-out-bis-us-banks-are-hook-piigs-over-350-billion
Je pensai pas que l’exposition des banques US étaient aussi fortes sur les PIGS.
Merci du lien.
46.000 sociétés commerciales menacées de faillite en Irlande!
Total des pertes évalué à 288 milliards d’euros.
Almost 46,000 firms at risk of going bust
http://www.independent.ie/business/irish/almost-46000-firms-at-risk-of-going-bust-2467176.html
Les partis d’opposition en Irlande s’opposeront à la diminution du salaire minimum et envisagent d’annuler la baisse d’un euro de l’heure, votée par le gouvernement sortant..
http://www.independent.ie/national-news/budget/news/opposition-will-act-on-minimum-wage-2455806.html
Trichet très inquiet à propos de l’Irlande (des banques surtout).
ECB fears on Irish bank Bill.
http://www.irishtimes.com/newspaper/breaking/2010/1220/breaking6.html
Pourquoi l’Espagne fera faillite en 2011:
http://www.cotizalia.com/disparate-economico/deuda-crecimiento-claves-economicas-20101220-4593.html
Selon PIMCO Grèce, Irlande et Portugal doivent quitter l’Euro asap.
http://www.lecho.be/actualite/economie_-_politique_europe/-Grece-_Irlande_et_Portugal_doivent_sortir_de_l-euro-_%28Pimco%29.9001466-3323.art
« Et une fois la croissance et la confiance des marchés obligataires retrouvées, ces pays pourraient réintégrer l’union monétaire »
Bin voyons … ca a l’air si simple comme ca. On est bete nous autres europeens ou quoi ??
Alors moi je propose, sur le meme ton serieux que ca ce charmant fond speculatif americain, que la Californie actuellement en faillite sorte des Etats Unis, abandonnent le dollar et adopte le peso mexicain. Du coup les californiens pourront exporter a leur convenance. Et puis et puis, si l’envie leur en prend, ils pourront toujours reintegrer les US et le billet vert.
Du grand grand n’importe quoi.
s’il y avait seulement la Californie !
« …Selon Meredith Whitney, plus de 100 villes américaines pourraient faire faillite l’an prochain. Le cumul des dettes des États et des villes atteint d’ores et déjà les 2 000 milliards de dollars. .. »
… » Dans ce domaine, la ville de Detroit (Michigan) est en pointe, elle a déjà rogné dans ses principaux budgets : police, éclairage, réfection des routes, services de nettoyage… près de 20% de la population ne bénéficient plus des services de base. L’état voisin de l’Illinois a environ six mois de retard sur ses paiements. Son Université phare est endettée à hauteur de 400 millions de dollars. Les « chances » de voir l’État de l’Illinois faire faillite sont de 21%, selon les bookmakers boursiers. C’est énorme. Près de la moitié des écoles publiques de Kansas City sont en voie de fermeture. Même topo en Virginie. L’Etat d’Arizona a été contraint de vendre son capitole et les bâtiments de sa Cour suprême à des investisseurs privés. … »
http://www.lesmotsontunsens.com/une-centaine-de-villes-us-en-faillite-des-2011-8729
Mr Leclerc, cela vous dérange-t-il de questionner le présupposé de ce type de billet, savoir : nos gouvernants travaillent pour la société, ont souci de l’intérêt général et autres fariboles…
Je vous conseille : moins de paroles, moins de salives, affûtez vos machettes.
Face à une attaque de zombies, la 1ère solution : viser la tête ! 😉
Mais bon, on parle ici d’un monstre à plusieurs têtes… des solutions plus locales peut-être ?
tirer dans les genoux cela ralenti la bête
Faudrait connaitre leur talon d’Achille ! 🙂
Les bourses ? :o)
ou bien, des têtes d’ail ? ….
Quelques extraits qui font du bien à lire:
« Les fondamentalistes du marché libre, qui ont eu tort sur tout… »
« le système financier, qui a implosé… »
» … alors qu’il a sans conteste failli. »
Le reste est moins jubilant:
En résumé, fin de système social européen
par privatisation forcenée.
Les avancées sociales de 1945 abolies.
Et bien sûr, 15 % en rendement espéré, c’est encore trop.
Pourquoi ne pas définir un taux usuraire sur les actions ?
Votre diatribe, ( -Car c’est une diatribe argumentée et justifiée;
je perçoit une colère de votre part, comme
si, enfin , vous cessiez d’être le strict esclave de l’actualité.)
donc votre diatribe nous engage à saboter
leurs plans et prévisions. Ce qu’ils nous préparent
à moyen terme est sans aucun doute pire qu’un statu-quo
‘raisonnable’. Et on ne le verra pas venir : trop
jeune pour pouvoir comparer ou trop vieux pour avoir
droit au chapitre…
Reste l’Europe et son corset fondamentaliste du marché libre.
( Attention: les capitaux , pas les personnes si elles se nomment
Roms ou pauvres.)
oui, avec leurs taux d’usure
leurs faux et usage de faux
ils font fi de nos usages
de nos us et coutumes
ils nous usent
en mésusant de nos Lois
sus aux banksters ! ….
Le problème n’est pas là: réparer la machine financière? pour qu’elle continue ses pratiques? Le problème de la crise actuelle qui n’est pas seulement financière (contrairement à ce qu’on veut nous faire croire) touche aux fondamentaux d’une certaine doxa qui domine les esprits en Occident: la libre circulation des marchandises, des capitaux et des hommes, mais dire cela conduit à être censuré…….
Mais pas censuré sur ce blog…
Donc que chacun s’exprime.
Cela fait un moment qu’un grand nombre d’entre nous ont démasqué l’épouvantail facile
de l’origine « bancaire » ou « financière » de la crise »
Par exemple:
« Rappel en quelques lignes : dans la concurrence effrénée de la mondialisation, la part du travail dans la valeur ajoutée s’est effondrée, réduisant considérablement la demande des salariés. Ce qui conduit nécessairement à une crise de surproduction très prononcée, comme en 29. Des artifices financiers divers se sont succédés et ont retardé son explosion. »
Pour aller plus loin:
« La crise financière puise ses racines dans les inégalités »
Explication détaillée dans cet interview de Pascal Franchet (CADTM)
Vous devez faire erreur.
J’avais écrit, il y a longtemps, que la crise
n’ avait pas de causes techniques.
( finance -subprime- banques ou methodes
pognonesques, ou bourseuses)
mais morale.
Certaines gens ont pulvérisées des limites
morales pratiques conventionnelles,
généralement admises ou enseignées
dès le plus jeune âge.
C ‘est-à-dire une morale quasi universelle
( ou peut-être seulement occidentale ou chrétienne)
mais facile à comprendre et sans substrat
théorique compliqué, une morale
construite sur l’expérience ancestrale des
sociétés qui ont survécues; une morale pragmatique
en un mot.
A l’ époque -2 ans je crois- je n’ai pas été censuré.
J’admets ne pas avoir compris qu’ »ils » avaient aussi
d’autres défauts: rigidité psychologique et inintelligence
en particulier.
Par ailleurs je viens d’écrire: « tout » nous
invite à saboter ce système failli et foireux.
( pas de censure).
En dernier lieu, un détail erroné:
la doxa, symbolisé par le TCE, met
en premier la liberté de circulation
des capitaux, quoi qu’il arrive.
( en somme, liberté des capitaux: toujours,
égalité et fraternité si c’est possible; et on vient
de me dire que ce ne sera pas possible;
plus tard peut-être quand la crise sera finie).
MAIS certains textes limitent drastiquement
la liberté de circulation des Européens, en particulier
Roms. Ne parlons pas de ceux qui se noient
en Méditerrannée. L’ Afrique, ou ailleurs,
ce n’est pas l’Europe surtout si pauvres.
Quant à reconduire ce système failli,
Paul propose un assèchement des sources et des flux
( à 80 %) par une certaine -simple et claire- interdiction.
Renseignez-vous.
Ou défenestré, Coligny…
pas censuré pas censuré…, y pas mal de filtrage tout d’même!
Bref: « Ne dites pas à ma mère que je travaille dans la banque, elle croit que je suis pianiste dans un bordel »….citation légèrement modifiée et titre d’un bouquin de Séguéla….
C’est vrai, l’extension se fera dans les marchés émergents, mais pas pour très longtemps.
En effet, les bulles qui s’y forment puissamment ne pourront qu’éclater à des rythmes encore plus rapides et plus violents.
La « machine à faire de la dette » est la machine à creuser des inégalités telles qu’une proportion croissante des populations de partout sera exclue de l’économie monétaire, faute de moyens d’emprunter. les rendements financier chuteront nécessairement, sans doute après une vague d’appauvrissement général.
Tant qu’il y a la rente du capital, il est cependant exclu d’obtenir la circulation convenable de la monnaie qui ne bouge qu’en obtenant un intérêt, tous les arrosages de monnaie nouvelle n’y changeront rien.
Il faut obtenir que la monnaie circule sans prélever la rente du capital, à savoir l’intérêt monétaire net, sans quoi, aucun équilibrage ne peut être imaginé.
la politique monetaire est en effet un outil indeniable dans cette situation economique qu on pourrait qualifier d impasse.
nous n avons pas 36 solutions :
– couper les depenses
– augmenter les recettes
– monetiser la dette comme aux usa
– faire defaut
Dans les annees 30, les pouvoirs publics avient decide conformement aux theories liberales du laisser faire de pratiquer la politique des defauts et de laisser mourir les banques et entreprises en faillite.
Ils etaient loin de se douter qu une crise bancaire declencherait une crise economique encore bien plus grande.
Le coup de grace etant donne par les banques autrichiennes et allemandes qui etaient sous perfusion americaines et qui en juin 32 ont ete laissees à l abandon.On connait la suite et 6 mois plus tard hitler arrivait au pouvoir.
si on decompose la crise de 1929 en schema sequentiel on obtient
crise financière > crise bancaire > Crise économique > crise sociale > crise politique
Il y avait deux lecons à retenir de cette periode :
1/eviter que la crise financiere ne se transforme en crise bancaire
( en diversifiant ou en separant les activites bancaires )
2/eviter que la crise bancaire ne se transforme en crise economique en ayant des politiques interventionnistes contra cycliques
Si je comprends bien, nous sommes en train de voir un Système de remplacement se mettre en place, nouveau Système dans lequel l’État n’est qu’une potiche accessoire.
La mise en place d’une Dictature financière ayant tout l’aspect d’une tyrannie est en marche.
Faut il s’étonner?
Il faut aussi comprendre que la Finance à bien compris que le Système (précédent) était cassé/mort et qu’elle s’active à mettre en place un nouveau qui renforcerait son pouvoir sur les ruines du précédent; ce que nombre de citoyens et politiques n’ont pas encore compris, aidé en cela par la propagande dont nous sommes submergé.
Le moment est crucial!
la crise d aujour dhui ressemble enormement à la crise d aujour dhui par son ampleur mais aussi par ses sequences meme si le depart est different.
crise immobiliere > crise bancaire > crise financiere > crise economique > crise sociale > crise politique ?????
Les lecons de 1929 ont bel et bien ete retenues puisqu on n a pas laisses les banques mourir.En revanche, la situation s ‘est deportée sur les etats.On peut parler d une etatisation des dettes bancaires.(USA, Irlande ,Islande, UK).
Pour la grece, la causalite est differente.En dehors de la fraude bancaire, la situation grecque est assez à rapprocher de la situation francaise et italienne, biensur avec des montants bien supérieurs quoique pour l italie.
La question est donc de savoir comment nos gouvernements respectifs ont étatise la dette?
la il y a deux manières d envisager ce problème :
– soit il s agit d augmenter les dépenses soit par recettes equivalentes ou à défaut par endettement.Immédiatement une telle politique fait gonfler le ratio dettes / pib
– soit il s agit de monétiser la dette.Qu est ce que ca veut dire pour le non initié ? par creation monetaire , ce qu on appelle une politique monetaire expansionniste il s agit de gonfler le stock de la banque centrale pour racheter ses actifs pourris.On deverse ainsi un flot dargent dans l economie au risque de creer une inflation equivalente.Cette politique doit donc etre menee avec une grande prudence.
Les americains ont clairement choisi de se sortir de la dette par la creation monetaire avec la prise en pension des actifs pourris par la federal reserve.Elles controlent le flot de billet deverse dans l economie en joua,t sur le taux de remunerations des reserves.En augmentant ce taux elle capte l argent.Au contraire en l abaissant elle distribue de l argent de l economie.
Il faut bien faire le dustinguo entre le taux des fed funds les taux directeurs et le taux de remuneraions des reserves bancaires.La politique interventionniste suit totalement la reprise ou non reprise de l economie.Le risque principal de cette politique etant d abaisser au maximum le taux des reserves et que les banques ne pretent toujours pas d argent sur les actifs nationaux.
Pourquoi les banques ne preteraient elles pas de l argent dans cette configuration ? Car les menages et entreprises americaines sont deja à des niveaux d endettement eleves si bien qu ils ne peuvent plus preter de l argent aux nationaux.
C est un cas typique de ce qu on appelle en economie une trappe à la liquidite.
@Sylvain,
petite precision, ce n’est pas du « cash and carry », mais du « carry trade ».
@johannes,
tiens, c’est bizarre, j’ai un compte en Yen et il n’est ni au Japon, ni dans une banque japonnaise. Vous semblez parler de choses que vous ignorez completement….
@ chris06
« La banque centrale et le gouvernement du pays émetteur doivent de l’argent au porteur du billet »
Quand est-ce qu’elles le lui donneront, une date est-elle prévue ? Combien d’argent lui donneront-elles en échange, par exemple, d’un billet de 50 € ?
N’est-ce pas vous qui avez récemment écrit à un autre commentateur : « Vous semblez parler de choses que vous ignorez completement…. » ?
@chris
exact c est ce que je voulais dire
@Paul,
au moment de l’intermédiation.
pour 50 Euros. A moins que plus personne ne vous accepte ce billet en l’échange de quoi que ce soit..
Cette siuation est caracterisrique du japon depuis le debut des annees 90.LA BANQUE OF JAPAN a beau avoir des taux à zero, les menages japonais et les entreprises japonaises n empruntent toujours pas puiqu ils passent leur temps à rembourser leurs emprunts.Ce qu on appelle de la desepargne.La creation de monnaie devrait donc en theorie generer de l inflation, ce qui n est pas le cas.C est que cet argent est exporte.Dans le cas du japon on parle de cash n carry.
la situation des américain pourraient dans l absolu ressembler fortement à cette situation japonaise ou les menages surrendettes passeraient leur temps à rembourser leurs emprunts astromiques contractes dans le domaine immobilier.
On peut legitimemment à ce stade se poser la question si la politique monetaire ne doit pas etre couplee avec une politique de defauts.On a vu que les defauts etaient un moyen de se dseendetter automatiquement les agents economiques.Mais qu ils pouvaient amener une crise encore plus grave.
Ceci est vrai si ces defauts ne sont pas couplés avec une politique monetaire expansionniste.
Si on decide de coupler les deux, ce qui sera perdu d un cote sera gagne de l autre cote.on peut donc eviter l impact hautement recessif d une politique de defauts.
nous avons parle des usa mais qu en est t il de l europe ?
non, les excès de monnaie émises ne sont absolument pas exportés, car le yen n’a cours qu’au Japon.
En fait, les excès existent parfaitement dans les coffres forts des japonais. pour le reste, il est vrai que le gouvernement japonais se surendette à bon compte, mais les ménages épargnent toujours.
mais il y a de plus en plus de pauvres et d’exclus, même au japon.
Tant que la monnaie japonaise ne circule pas mieux à nouveau-sans disparaître d
L’Europe se suicide… (mais vous avez raison, la solution ne doit pas être loin de la monétisation et du défaut couplés. Il suffit de convaincre les allemands. Fastoche non ?)
@johannes
je persiste et signe,le japon depuis 1991 est » victime » de ce qu on appelle du cash n carry;
Autrement dit j emprunte en yen et je place dans une monnaie etrangere.
Ceci est la stricte consequence de ce qu on appelle une trappe à la liquidite.
les agents economqiues ( etat, entreprises, menages ) etant surendettes les yens ne servent qu a alimenter l economie mondiale
mon commentaire c’est egare ici
bravo le niveau remonte, c est le meilleur article que j ai lu depuis 2 ans
Le meilleur p’têt pas, disons qu’il s’agit, comme François aime à le faire de temps en temps, d’un billet détaché de la chronique technique et factuelle au jour le jour, mélange de pré-bilan annuel, de confidence prédictive et subjective – ici en rebondissant sur une bonne chronique de Krugman, de remise en perspective du « hors-champ » des batailles de couloirs des dérisoires et lancinants « diaries » financiaro-politiques, de déballage salutaire des humeurs prophétiques du moment.
Mais il est vrai que c’est comme aujourd’hui, quant il se lâche, dans sa version noire, « black is beautiful », presque gore, crypto-Kingienne (de Stephen, pas Mervin œuf corse, sui là il le zombiise illico !) dirais-je même, que je le préfère l’animal ! Quant il dégaine l’attirail métaphorique des spectres, des vampires, des goules et des zombies. Là, de suite, ça défouraille et ça décanille ! dans le mille Émile ! Point blank ! A bout portant ! Bang !
Et encore, j’vous dis pas comme il doit se modérer le serial-killer en puissance ! J’aimerais pas être à la place de son punching-ball, ni de son clavier !
[…] This post was mentioned on Twitter by Rodolphe. Rodolphe said: When Zombies Win http://www.nytimes.com/2010/12/20/opinion/20krugman.html – http://www.pauljorion.com/blog/?p=19536 […]
Does Europe need austerity?
http://www.mediapart.fr/journal/international/201210/does-europe-need-austerity?utm_medium=facebook
sans disparaître dans les coffres-forts, le Japon ne s’en sortira pas. Et le reste du monde finira par tomber à son tour dans le piège de la déflation, déjà bien engagé.
Lundi 20 décembre 2010 :
L’euro sous 1,31 dollar, inquiétudes croissantes sur les dettes souveraines.
L’euro creusait ses pertes lundi, passant sous le seuil de 1,31 dollar pour la première fois depuis deux semaines, plombé par un regain de pessimisme sur les finances publiques dans la zone euro et les craintes de contagion de la crise irlandaise à d’autres pays.
Vers 17H30 GMT (18H30 à Paris), l’euro valait 1,3117 dollar contre 1,3185 dollar vendredi vers 22H00 GMT. La devise européenne est tombée jusqu’à 1,3095 dollar vers 15H40 GMT, son niveau le plus bas depuis le 2 décembre.
L’euro cédait également du terrain face à la devise nippone à 109,88 yens contre 110,69 yens vendredi soir.
« L’euro se retrouve à un plus bas en deux semaines vis-à-vis du dollar, la monnaie unique étant toujours sous la pression de la dégradation de la note de l’Irlande », résumait Adam Solomon, de la maison de courtage TorFX.
A la suite de sa rivale Fitch, l’agence de notation Moody’s a durement abaissé vendredi la note de l’Irlande, en raison de la montée des incertitudes obérant les finances publiques du pays, avant de dégrader lundi les notes des principales banques irlandaises — Anglo Irish Bank passant même dans la catégorie spéculative.
Moody’s avait également abaissé la semaine dernière la note de l’Espagne. Ce pays, qui suscite des inquiétudes croissantes en raison de son poids dans la zone euro, devrait pâtir d’une croissance « molle », a estimé lundi l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
« Il est très improbable que l’établissement d’un fonds de sauvetage permanent pour les Etats en difficulté (suite à un accord conclu la semaine dernière par les dirigeants de l’Union européenne, ndlr) apaise les marchés », notait de son côté Ilya Spivak, de la société financière Daily FX.
Selon l’analyste, « la ratification de ce mécanisme d’entraide par les différents Etats devrait prendre un certain temps, et pendant ce temps, les tensions à court terme s’accroissent sur des pays, comme l’Espagne ou l’Italie dont le sauvetage serait hors de portée des ressources de ce fonds ».
Phil Mchugh, de TorFX, soulignait le pessimisme ambiant et jugeait la contagion au sein de la zone euro « inévitable »:
« 2011 n’apportera pas de répit à la monnaie unique », assurait-il.
Boursorama
Aaaaah ! Rhâââ Lovely ! Ça fait plaisir de la bien bonne et bien grosse mauvaise nouvelle comme ça.! Du bon vieil indice des familles bien plombé, avec la gueule bien en vrac qui va bien ! De l’indicateur d’ère glaciaire annoncée de derrière les fagots ki faut chercher pour l’dégoter ! Du pronostic dépressionnaire de fin fond de baromètre à mercure k’tu vas m’en dire des nouvelles ! Du « pronostic vital engagé » de fond du panier de Reines-Claudes comateuses kon en fait plus des comme ça !
Et à part ça, quand vous avez rien de suffisamment réfrigérant ou croustillant à vous coincer entre les molaires et à colporter de-ci de-là (pardon, mais on vous trouve un peu partout…), zêtes plutôt Prozac ou cannabis? Pour compenser. Hibernation p’têt ?
zêtes plutôt Prozac ou cannabis
hummmm , le premier est remboursé par la secu
mais sur le long terme plus dangereux .
le second a des vertus thérapeutique sur des maladie lourdes
mais vous devrez rembourser en prison .
par contre pour l’homme politique qui mentirait sur son patrimoine ………..
l’absolution mon fils
Moi, je suis plutôt bon vin.
D’ailleurs, faudrait pas oublier mon cadeau de Noël, vigneron.
L’ancien et le nouveau président du groupe UMP à l’Assemblée ont fait parler d’eux hier. Respectivement donc J.F. Copé et Christian Jacob (lui même ex-président du CNJA, comme quoi l’agriculture ça mène à tout et surtout à n’importe quoi !), pour ne pas les nommer, n’ont pas vraiment endossé les habits de Robespierre « l’incorruptible » et de Saint-Just « l’archange de la Terreur« . Nous eussions assurément été surpris du contraire. Néanmoins, consciencieusement, notons sur le petit carnet à spirales le nouveau petit forfait.
Tain ! Faut qu’je rajoute des feuillets…
Le Monde.fr :
…Ils nous restent les poètes…Et cela n’a pas de prix…
http://www.youtube.com/watch?v=EsQS0jjgaFE&feature=related
…poésie du XIII° siècle « Rutebeuf » / Leo Ferré
http://www.youtube.com/watch?v=FX5diL8Sokc&feature=related
Pas à la Mode mais Lire le Capital : Tome 1er accumulation primitive et dette publique
Cette « analyse historique » de Marx ne contredit pas son « analyse conceptuelle » de la valeur, de l’accumulation et du capitalisme?
Texte remarquable en effet sur l’accumulation primitive, à ne pas confondre avec le régime de croisière du capitalisme ( lisez Titanic).
Un extrait, au sens de « concentré » décapant:
Trouvé ceci, accessible à tous et à diffuser le plus possible:
http://parolesdesjours.free.fr/argent.htm
Ne pas manquer la conclusion, c’est ce que nous pensons (presque) tous et qu’il est urgent de rappeler.
A faire circuler…
L’idée est celle-ci, l’accumulation primitive est presque un état de nature, dans le passage a l’état de l’accumulation civile, nous avons l’englobement de l’état de nature, de l’accumulation primitive. Il s’agit d’une idée que j’ai eue en 2005 ou le régime de la finance me paressait totalement envahie par l’Idée « propre », non médiatisée, d’accumuler et je disais alors qu’il s’agit plutôt d’une accumulation primitive. Les nouveaux produits financiers étaient les moyens. On peut toujours y avoir, une analyse conceptuelle (schémas de reproduction p.ex.) ou une analyse narrative (empirique ou historique). Cette partie de l’analyse de Marx est un «événement » dans le cadre de son analyse conceptuelle. Comme la crise financière d’ aujourd’hui est un événement pour l’ analyse classique ou néoclassique en économie.