Billet invité
Réunis jeudi et vendredi prochains en Conseil européen, les chefs d’Etat et de gouvernement vont ramasser les copies pour adopter à l’unanimité un communiqué final avec pour objectif de stopper la cacophonie de ces derniers jours. Un projet de texte a déjà fuité auprès de la BBC, qui s’en tenait au minimum décent, mais les débats se sont depuis élargis à un nouveau sujet, une augmentation de capital de la BCE ayant entretemps été posée sur le tapis.
Rien toutefois ne présage – on s’en doute un peu – que les réponses qui vont être apportées en fin de semaine vont changer la face de l’Europe.
La crise part pourtant dans tous les sens. La nouveauté réside dans le développement de la protestation dans plusieurs pays : après le Portugal, la Grèce, l’Irlande, ce sont le Royaume-Uni et l’Italie qui connaissent leurs premières grandes manifestations, emmenées par les étudiants qui jouent leur traditionnel rôle d’éclaireurs. Si elles ont en commun de ne pas avoir de débouché politique revendiqué, la situation générale devrait être considérée comme inquiétante par ceux qui sont au pouvoir ou aspirent à y accéder.
En ce sens, la crise n’est pas devenue uniquement sociale, elle est également profondément politique, car mettant en évidence l’absence de répondant pouvant la canaliser. Les bonnes âmes parleront de montée du populisme et du danger des extrémismes, mais elles n’offriront pas pour autant d’alternatives, cloîtrées dans le cadre étroit de la rigueur – dont elles ne savent ni ne veulent sortir – avec des mots creux et des programmes timorés pour seule vaine promesse.
Politique, la crise l’est plus explicitement en Belgique, à la recherche d’un gouvernement introuvable dans un pays qui ne se reconnaît plus, ou bien en Italie, où une vulgaire emittenza retarde son départ sans que sa succession soit prête. Ou en Grande-Bretagne, où les bases parlementaires de la coalition entre conservateurs et libdems sont fragilisées par la mise en oeuvre d’un plan de rigueur extrême. Ou bien en Espagne, où des élections amèneraient si elles avaient lieu maintenant le Parti Populaire de centre-droit au pouvoir, tandis qu’au Portugal la tentative d’un gouvernement de coalition PS-PPD a pour l’instant fait long feu. Ou encore en Allemagne, où la coalition au pouvoir s’apprête à perdre des consultations difficiles, impliquant à terme sa reconfiguration.
Une autre nouveauté est apparue en Grande-Bretagne. La montée de l’inflation et la faiblesse de la croissance place la Banque d’Angleterre dans une situation inconfortable, prise entre la nécessité de relever ses taux d’un côté et de les maintenir bas de l’autre, de laisser suspendu son programme d’achats d’actifs ou au contraire de le relancer pour aider l’économie. Les signes avant-coureurs de la stagflation apparaissent, de triste mémoire dans un pays qui a déjà connu ce mélange de faible croissance et de forte inflation, prélude alors au thatchérisme, une période noire ou bénie suivant que l’on était pauvre ou riche, avec cette fois-ci la promesse de gratter encore plus jusqu’à l’os.
Au sein de la zone euro, l’Espagne reste le pays de tous les dangers. On y découvre subitement d’une part que les banques n’y sont pas en aussi bonne santé que certains l’affirment, et d’autre part que la crise immobilière continue de couver, propageant lentement mais sûrement ses miasmes. Des chiffres inquiétants circulent, calculés par Moody’s ou par UBS, faisant état d’importants besoins de recapitalisation des banques dans l’année qui vient, en fonction des pertes attendues.
De nouvelles émissions obligataires à 12 et 18 mois viennent de voir les taux s’envoler, signe des incertitudes qui planent à court terme. Selon un décompte dont on ne garantit pas la rigueur, Elena Salgado, la ministre des finances, vient pour la 58ème fois de déclarer sur un ton convaincu que « l’Espagne n’a pas besoin d’être aidée ».
Giulio Tremonti, son homologue italien, pourrait bientôt la rejoindre pour chanter ce même refrain. Malgré son maintien au pouvoir de justesse, Silvio Berlusconi n’est pas sorti d’affaire et l’Italie de sa crise politique. L’écart de ses taux avec ceux de l’Allemagne a atteint un record historique il y a deux semaines.
La dette publique italienne, d’un montant de 1.867 milliards d’euros (120% du PIB), est la troisième mondiale par ordre d’importance, alors que les perspectives de croissance sont très faibles, de l’ordre de 1,1% en 2011. Le pays vient de prendre son ticket dans la file des pays qui attendent d’entrer dans la zone des tempêtes.
C’est aussi le cas de la Belgique, que l’agence Standard & Poor’s vient de mettre en garde : « Si la Belgique échoue à former bientôt un gouvernement, une dégradation de sa notation pourrait intervenir dans les six mois ». Poursuivant : « l’incertitude politique prolongée en Belgique présente des risques pour la réputation de solvabilité de son gouvernement ».
Le pays doit en effet dégager 22 milliards d’euros d’ici 2015 pour ramener le déficit public à zéro, contre 6% du PIB l’année dernière, avec pour objectif que la dette ne repasse pas l’an prochain au-dessus de 100% du PIB.
Les autorités de Bruxelles, qui tentent encore d’exister dans la cacophonie ambiante, viennent de souligner dans un rapport semestriel sur l’état de l’Europe que « la possibilité de contagion au sein de marchés très interconnectés signifie que le système financier de l’UE dans son ensemble reste exposé ». Une tardive reconnaissance que la lancinante question de la dette ne peut se résumer à celle de la dette publique, mais qu’elle englobe également la dette privée, plus particulièrement celle du système bancaire. Sans que cette évidence soigneusement éludée soit bien entendu assortie du commencement de l’amorce d’une solution. La tenue prochaine de nouveaux stress tests fait à elle seule évoluer les commentaires, sans même attendre leurs résultats…
Le menu des chefs d’Etat et de gouvernement est déjà copieux, il est vrai ! Ils prétendent se consacrer en priorité au futur mécanisme de crise, pour en avancer le lancement de six mois, début 2013. Mais ils ne vont pas pouvoir en rester là, devant la nécessité d’aborder dans l’immédiat les sujets qui fâchent. L’émission d’euro-obligations évacuée sans nuances – malgré le renfort apporté à cette option par le FMI, la Commission de Bruxelles et l’économiste en chef de l’OCDE – repousser toute augmentation des moyens mis à disposition du fonds de stabilité financière (EFSF) ne suffira pas pour clore le débat.
Venant troubler le front du refus emmené par les Allemands, auxquels les Français se sont ralliés, la Commission de Bruxelles a en effet proposé que l’EFSF voit ses prérogatives et instruments élargis. En mettant à disposition des lignes de crédit à court terme pour les pays qui en auraient besoin – à la manière du FMI – ou bien en achetant des obligations souveraines. Une bonne manière faite à la BCE, afin qu’elle puisse se désengager. Mais cela n’en prend pas spécialement le chemin, l’immobilisme devrait prévaloir.
Tel le feu qui couve, un autre débat sous-jacent ne pourra être totalement éludé. Innocemment présenté sous le terme de renforcement de la « gouvernance économique » et en réalité abordant la question de l’avenir de l’Europe, puisque tous, les Allemands en tête, réaffirment ces derniers temps avec force leur indéfectible attachement à l’euro et qu’il faut se donner les moyens de sa conservation. La rigueur et la discipline budgétaire soit, mais comment y parvenir sans renforcer et coordonner les politiques économiques et fiscales ?
Dans une interview remarquée accordée à Bild am Sonntag, Wolfgang Schäuble – ministre allemand des finances – a déclaré être ouvert à une harmonisation de la politique fiscale. Faisant référence à la création de l’euro, il a avancé qu’« il avait été décidé que la politique fiscale et budgétaire serait réservée au niveau national. Mais si cela doit changer, nous pouvons en parler ». Par ailleurs, la politique économique allemande se déploie, soit en cherchant à ce que que la Pologne rejoigne la zone euro, soit en prévoyant d’accroître ses exportations en Inde afin de diversifier hors Europe ses débouchés.
Toujours dangereusement au bord du précipice, les gouvernements de la zone euro cherchent à serrer les coudes, sans savoir encore trop comment procéder. Pris entre un fédéralisme vide de contenu et le chacun pour soi qui prédomine actuellement. Prenant les devants, Jean-Claude Trichet a cadré la discussion avant l’ouverture du sommet européen. Il préconise d’« aller davantage dans la direction d’une fédération », défendant la nécessité d’un « bond en avant dans la gouvernance économique nécessaire et proportionnée à l’union monétaire que nous avons créée ». Le tout au service de la politique de rigueur disciplinée qu’il ne cesse de préconiser, ignorant les avertissements du FMI de ne pas sacrifier la relance de la croissance.
L’OCDE n’est pas en reste, considérant dans sa dernière étude que de « lourdes incertitudes » planent sur une reprise qualifiée de « faible et lente », la « priorité immédiate » de la réduction des déficits pouvant « freiner la croissance à court terme ». C’est dans ce but que l’organisation préconise de renforcer l’Union économique et monétaire, car elle « est venue compliquer la coordination de la réponse à la crise, l’échelon national conservant un grand nombre de pouvoirs et les échelons de l’UE et de la zone comportant de multiples acteurs ». Le tout afin de mettre en place une surveillance accrue des déficits budgétaires, avec à la clé des sanctions « appliquées quasi-automatiquement ». De manière significative, mais accessoire, le document de l’OCDE reconnait que « de nouvelles opérations de recapitalisation des banques pourraient être nécessaires ».
En attendant, c’est de la recapitalisation de la BCE qu’il est question. En formulant cette perspective, que cherche donc Jean-Claude Trichet ? Devant se résoudre à poursuivre son soutien des pays de la zone des tempêtes sur le marché obligataire, il demande aux Etats et à leurs banques centrales de mettre au pot en doublant le capital de la BCE, non sans s’être assuré du soutien préalable de l’Allemagne.
Malgré elle, la BCE est entraînée sur une pente et veut interrompre la glissade. Jean-Claude Trichet veut par son intervention signifier aux gouvernements que les achats obligataires de la BCE ne sont pas illimités et qu’ils doivent prendre leurs responsabilités, comme il n’a cessé de l’affirmer. Car, en réalité, aucune augmentation de capital n’est nécessaire, l’Eurosystème, qui regroupe la BCE et les banques centrales nationales, étant déjà solidaire en raison de ses mécanismes internes pour les achats effectués et à venir.
Le contexte général du marché obligataire n’en est pas moins inquiétant. Selon Unicredit, la mégabanque italienne, les pays de la zone euro devront aller chercher 560 milliards d’euros en 2011, soit 45 milliards de plus que cette année, le montant le plus élevé depuis la création de l’euro. Dans un contexte général de hausse des taux, qui atteint également les Etats-Unis, quels taux les pays européens devront-ils consentir, qu’ils soient ou non pris dans la zone des tempêtes ?
Deux facteurs vont se conjuguer pour contribuer à cette hausse. 1/ La concurrence avec les banques, dont les prochains stress tests, s’ils veulent être plus crédibles que les précédents, ne pourront pas totalement masquer le besoin de recapitalisation de certaines. 2/ L’exode des capitaux engagé vers le nouvel eldorado des pays émergents, que la Banque des règlements internationaux a déjà enregistré. Soit dans le cadre d’opérations à court terme de carry-trade sur le marché monétaire, soit afin de participer au développement des nouveaux marchés financiers.
La politique européenne a décidément comme constante d’être toujours décidée par défaut. Le prochain sommet n’y fera pas exception. Ses modalités évoluant au fil du temps et des circonstances, elle suit toutefois une même ligne directrice : les Etats doivent être soumis à une grande rigueur de gestion et se financer auprès des banques commerciales, tandis que celles-ci bénéficient d’une grande souplesse et sont financées par la BCE.
Cela revient à ce que les financiers appellent dans leur langage une asymétrie de traitement et que le commun des mortels dénonce comme étant « deux poids, deux mesures ».
136 réponses à “L’actualité de la crise : DEUX POIDS, DEUX MESURES, par François Leclerc”
François Leclerc écrit : « La politique européenne suit toutefois une même ligne directrice : les Etats doivent être soumis à une grande rigueur de gestion et se financer auprès des banques commerciales, tandis que celles-ci bénéficient d’une grande souplesse et sont financées par la BCE. »
Cette ligne directrice doit être brisée.
En 2012, j’espère qu’un candidat à l’élection présidentielle osera écrire dans son programme : « Pour se financer, l’Etat ne doit pas emprunter sur les marchés internationaux. »
Le système actuel est en plein naufrage :
– Au début du naufrage, le système actuel a percuté l’iceberg. Le monde entier a alors découvert que les grandes banques privées étaient en faillite.
– A ce moment précis, les Etats occidentaux auraient dû nationaliser ces grandes banques privées. Mais ils ne l’ont pas fait. Erreur tragique.
– Ensuite, le naufrage a continué. Les Etats, c’est-à-dire les contribuables, ont payé des centaines de milliards pour sauver les grandes banques privées. Erreur tragique.
– Conséquence : les Etats se sont surendettés. En Europe, cinq Etats se sont même tellement hyperendettés qu’ils sont aujourd’hui en faillite : le Portugal, l’Irlande, l’Italie, la Grèce, l’Espagne.
– Conséquence : pour éviter le défaut de paiement de ces cinq Etats en faillite, la Banque Centrale Européenne a racheté des dizaines de milliards d’euros de leurs obligations d’Etat.
– Conséquence : la Banque Centrale Européenne se retrouve à son tour en faillite ! Elle a un capital dramatiquement insuffisant par rapport à ses engagements. Elle va demander jeudi 16 décembre aux chefs d’Etat et de gouvernement une augmentation de capital.
– Pronostic : les contribuables européens vont finir par payer des dizaines de milliards d’euros pour recapitaliser la Banque Centrale Européenne.
Conclusion : les grandes banques européennes sont en faillite car leurs actifs sont pour la plupart des actifs pourris.
Conclusion numéro 2 : cinq Etats européens sont en faillite.
Conclusion numéro 3 : la Banque Centrale Européenne est en faillite.
Conclusion numéro 4 : nous, pauvres contribuables, nous sommes des cons.
Le Monde
Tour de chauffe en Italie en attendant que tout le peuple se révolte contre l’oligarchie:
http://www.youtube.com/watch?v=21GZTFRLvyk&feature=player_embedded#!
Nous sommes des cons et nous le revendiquons et je dirai même qu’à jouer aux cons ils vont finir par perdre, à con con et demi et le plus con est toujours celui qui s’ignore. Nous avons donc un jeu d’avance. C’est réjouissant, bonne journèe à tous.
d’où tirez vous cette conclusion?
« les Etats doivent être soumis à une grande rigueur de gestion et se financer auprès des banques commerciales, tandis que celles-ci bénéficient d’une grande souplesse et sont financées par la BCE. »
Élémentaire mon cher Watson, c’est comme ça que les spéculateurs de tout poils peuvent continuer à se goinfrer à nos dépends.
« Pour se financer, l’Etat ne doit pas emprunter sur les marchés internationaux. » Merci Giscard et Barre qui ont interdit au Trésor de financer l’état (et à tous leurs successeurs de gauche et de droite qui ont maintenus et amplifiés ces mécanismes.)
La dette de l’état c’est quand on remplace les impôts (net d’intérêt) que devraient payer les plus fortunés en les incitant de souscrire à des obligations ou des emprunts d’état grassement rémunérés par le reste des contribuables. ADMIRABLE ! Siphonner l’argent des poches des moins lotis au profit de ceux qui ne savent plus comment « placer » leurs liquidité.
Ça c’est de la gestion rigoureuse ou je n’ai rien compris au film !
Tiens, BA.
Toi qui est anti-Euro. Voilà du grain à moudre :
http://www.latribune.fr/actualites/economie/international/20101215trib000583218/que-se-passerait-il-si-la-zone-euro-implosait-.html
Bien sûr, une analyse faite par ING ne peut être que partiale. Mais peut-être pas tant que ça.
Un truc fondamental en micro-économie : ce n’est pas lorsque les choses vont mal qu’il faut faire de grands changements. (ce qui n’empêche pas des mesures de « réajustement » ou d’endettement supplémentaire)
Et bien ça s’applique aussi en macro-économie.
Je tire ça d’un prof d’économie qui nous a bien martelé que c’est en période faste qu’il faut prévoir le pire. Pas quand il est là.
Faut-il voler au secours de la Banque centrale européenne (BCE) elle-même ?
Les bruits rapportant qu’elle envisage une augmentation de capital laissent à penser que ses interventions pour soutenir des Etats et des établissements bancaires ont porté un sérieux coup à ses ressources. Constat qui vaut aussi pour les autres banques centrales qui appartiennent à l’ »Eurosystème », comme celle d’Irlande.
Il suffit de lire les chiffres pour comprendre les besoins de la BCE. Ses comptes affichent un montant de capital souscrit de 5,8 milliards d’euros pour un total de bilan de 138 milliards d’euros, et encore, ces données remontent à fin 2009, avant que la BCE ne se lance dans des opérations de sauvetage.
Le ratio de levier financier s’élève donc à 24, score que l’on jugerait dangereux pour une banque commerciale et qui est à peine inférieur… à celui qu’affichait Lehman Brothers avant d’imploser.
Le Monde
Ces données remontent à fin 2009.
Et fin 2010 ?
Où en est la BCE fin 2010 ?
A combien s’élève son ratio de levier financier ?
En tout cas, la situation de la BCE est à ce point désespérée que jeudi 16 décembre, les dirigeants de la BCE vont aller à Bruxelles mendier auprès des chefs d’Etat et de gouvernement.
Les dirigeants de la BCE vont implorer les chefs d’Etat et de gouvernement :
« Nous avons fait le sale boulot : nous avons racheté des obligations pourries, que plus personne ne veut ! Nous avons racheté des obligations pourries de l’Etat portugais, de l’Etat irlandais, de l’Etat italien, de l’Etat grec, de l’Etat espagnol ! Et maintenant, nous sommes en faillite ! Vous devez nous recapitaliser ! Vous comprenez, la Banque Centrale Européenne est TOO BIG TO FAIL ! »
Comme d’habitude, les chefs d’Etat et de gouvernement vont renflouer une banque en faillite avec l’argent des contribuables.
Cette fois, les contribuables européens vont payer des milliards d’euros pour recapitaliser la Banque Centrale Européenne.
Mais à part ça, c’est toujours la même chanson : recapitaliser une banque en faillite avec l’argent des contribuables.
Comme d’hab.
En ce qui me concerne, les « prévisions » écrites par la banque ING, ou par n’importe quelle autre banque, ça me fait éclater de rire !
Quant à l’implosion de l’euro, elle arrivera de toute façon.
La question qui se pose est plutôt :
pendant le naufrage du Titanic, faut-il rester à l’intérieur du Titanic ?
Ou alors faut-il rejoindre les canots de sauvetage ?
à Yvan : et puis quoi encore : comme si gouverner c’était prévoir pendant que vous y êtes ? si une telle incongruité existait cela se saurait…
BA,
juste pour relativiser un tout petit peu ce que vous dites :
achats de dettes publiques par les banques centrales depuis 2007
. la BCE 65 Milliards d’Euros (soit 0,7% du PIB de la Zone Euro)
. la FED 850 Milliards de $ (soit 6% du PIB des USA)
. la BoE 240 Milliards d’Euros (soit 14% du PIB du Royaume Uni)
. la BoJ 58 Trillions de Yen (soit 14% du PIB du Japon)
Chris06,
Depuis 2007, la BCE a 65 milliards d’euros d’obligations d’Etat dans ses livres ?
Mais non !
Rien que depuis le 1er janvier 2010, la BCE a acheté 72 milliards d’obligations d’Etat.
Concernant les achats d’obligations d’Etat par la BCE depuis le printemps 2010 :
« La BCE, garante de la stabilité des prix en zone euro, a décidé au printemps dernier sur fond de crise de la dette grecque d’intervenir directement, en achetant des titres des pays les plus malmenés sur les marchés. A ce jour, elle a acheté pour 72 milliards d’euros d’obligations principalement grecques, portugaises et irlandaises. »
Le Monde
@BA,
Ou dans cet article est il indiqué que ces achats de 72 milliards d’obligations ont été fait depuis printemps 2010? De toutes façons, que cela soit 72 ou 65 milliards ne change rien au fait que la BCE a acheté une minuscule quantité d’obligations comparé avec les autres banques centrales.
http://www.lesoir.be/actualite/economie/2010-12-14/une-agence-de-notation-met-la-belgique-en-garde-808774.php
Mais le FMI a la solution:
http://archives.lesoir.be/%AB-la-belgique-n-est-pas-le-malade-de_t-20101213-015XXP.html?query=fmi&firstHit=0&by=10&sort=datedesc&when=-1&queryor=fmi&pos=5&all=3522&nav=1
Il suffit de dépenser moins pour les plus démunis et de supprimer l’indexation des salaires, et voilà le travail.
Dans le prolongement du billet, article à lire pour ceux que ça intéresse : « La théorie économique dominante, victime collatérale de la crise ? » (F. Horn)
http://gesd.free.fr/hornrfse.pdf
Merci pour ce résumé de l’état des lieux .
Les tenants de l’idéologie restent campés sur leur position jusqu’à ce que mort ( la nôtre, pas forcément la leur ) s’en suive .
Un front de résistance dispersée se crée . Pour le moment, le camp des psycho-rigides libéraux sans frein ( bizarre, mais c’est pourtant cela !) ressemble à un bloc de béton armé .
Va-t-il falloir sortir la dynamite ? On demande ingénieurs utiles sur ce coup là !
Merci! Cet article bref est excellent. Il rend justice à Paul et fournit un résumé excellent des causes de la crise:
Pour ceux qui s’étonnent encore de la « cécité » des économistes, ces quelques lignes (long time agao!) de Galbraith:
« Singulièrement, à n’importe quelle époque, les idées acceptées servent les intérêts économiques dominants…Ce que les économistes croient et enseignent, tant aux Etats-Unis qu’en Union Soviétique, est rarement hostile aux institutions – l’entreprise privée, le parti communiste – qui sont le reflet du pouvoir économique. Ne pas le remarquer demande un certain effort, mais beaucoup y réussissent. »
Décidément, Galbraith est un honnête homme.
Bien sûr, les économistes raisonnent à partir de dogmes,
comme défendre l’entreprise privée ou le parti.
Les économistes critiques aussi, moi le premier, sans le cacher le moins du monde.
J’ai pris le parti depuis longtemps, quelquefois minoritaire, de la démocratie,
contre tous les accapareurs affublés de l’étiquette du lieu et du moment…
Dans les moments de soulèvement de la dignité et donc de révolte (j’en ai connu plusieurs),
on s’aperçoit qu’on est très très largement majoritaire.
Je ne vois rien qui permette de penser que l’économie européenne (et américaine) ne va pas finir en noeud de boudin. Les responsables politico-éco de l’europe ne changent pas de crédo malgré les évidences, ils naviguent à vue. Les prochaines élections européennes sont mi-2014. Quand bien même le système tiendrait par extraordinaire jusque là, je ne m’attend pas à un changement sensible du fait des structures en place.
Deux poids deux mesures, une pour les grandes banques et les états, l’autre pour le tout-venant.
Il ne me paraît pas inutile pour le tout-venant de chercher à se dissocier du système, en vidant ses comptes d’épargne, d’investissement et peut-être d’assurance-vie (avant que le gouvernement vous le pique, comme déjà fait dans plusieurs pays) pour acheter du tangible ou investir dans de l’indépendance énergétique et de l’économie, locale ou personnelle.
Traduction : achetez un vélo électrique, des panneaux solaires, un poêle à charbon et stockez le reste en or et argent-métal.
Et achetez un boudin assez long pour faire des noeuds de boudin,sinon il partira en eau de boudin.
Un poêle à charbon, mais que diable en faire, de grâce à bois ou pellets et surtout isoler, vous serez riche de ce que vous n’aurez pas consommé.
Le gouvernement vous le pique, non il vous le reprend, les assurances vies étant défiscalisées au grand bénéfice des assureurs et du pétit bénéfice des épargnants, il reprendra ce qu’il a donné de la main droite avec la main gauche des impôts et taxes sur le plus grand nombre. Ou le grand art de l’enfumage, charbon disiez-vous.
C’est ce qu’on appelle un sac de noeud ou un noeud de vipères….
@F.Leclerc
« en Espagne, où des élections amèneraient si elles avaient lieu maintenant le Parti Populaire de centre-droit au pouvoir »
Le PP espagnol est aussi de centre que le UMP français. C’est la droite classique, qui regarde parfois vers l’extrême droite, comme pendant la récente campagne pour les élections en Catalogne.
« Au sein de la zone euro, l’Espagne reste le pays de tous les dangers. On y découvre subitement d’une part que les banques n’y sont pas en aussi bonne santé que certains l’affirment. Des chiffres inquiétants circulent, calculés par Moody’s ou par UBS, faisant état d’importants besoins de recapitalisation des banques dans l’année qui vient, en fonction des pertes attendues. »
Voilà comment les banques espagnoles trichent sur leur situation (elles cachent 180 Mds € de pertes). Elles doivent rembourser 95 Mds € en 2011 et 100 Mds € en 2012 (le Banco Santander 67 Mds € dans les deux prochaines années, BBVA 30 Mds €):
http://www.estrategiasdeinversion.com/noticias/20101210/carteras-vencimiento-truco-contable-banca
D’un autre côté, les 4 000 entreprises publiques espagnoles doivent 52 Mds €.
http://www.libertaddigital.com/economia/el-gran-despilfarro-oculto-4000-empresas-publicas-deben-52000-millones-1276406113/
À part ça, l’économie souterraine en Espagne représente 20 % du PIB (205 Mds €)
http://www.eleconomista.es/economia/noticias/2676028/12/10/La-economia-sumergida-alcanzo-los-205200-millones-en-2009-el-20-del-PIB-.html
Pablo, il y a certainement eu des dérives du PP, notamment sous le règne d’Aznar, mais il me semble que ces statuts fondateurs le désignent clairement comme un parti idéologiquement de centre-droit.
Je vous accorde volontiers que ces catégories sont très sommaires et ont le défaut d’assimiler abusivement d’un pays à l’autre des formations politiques dissemblables. J’évite pour cela en général de les utiliser.
Me référant au PP et n’ayant pas oublié l’épisode Aznar, je voulais voir dans les sondages actuels l’expression d’un grand désarroi, car comment le PP pourrait au pouvoir avoir une autre politique que celle du PSOE ? Elle serait probablement pire.
Merci pour les liens très instructifs, notamment celui sur l’économie informelle.
@Julien: non, pablo a raison, ils sont dans l’ensemble plus à droite que l’UMP. Ils ressemblent d’ailleurs plus aux néo-cons ricains. Un mélange de valeurs réacs catho-bourgeoises et d’économie de marché pure et dure. Les espagnols vont en baver avec eux au pouvoir. Ils ont été populaires parce qu’ils ont profité de l’euphorie immobilière d’il y a quelques années mais cette fois ils vont montrer leur vrai visage.
Aznar n’était même pas dans la frange extrême du PP. Il a pas mal d’ex-phalangistes (ou leurs descendants) à sa droite.
L’ économie souterraine de l’Espagne , 20% du PIB !
Et pour l’Italie ?
Quand la part du vol prend des proportions aussi importantes , les théories classiques d’économies ne peuvent être que bidon .
Cinq fonctions et non point 3 :
A la rente , au salaire, au profit , il faut rajouter le vol et l’évaporation ….
Extrait « le prix, Paul Jorion »
. »l’argent circule par le truchement des prix en assurant trois fonctions distinctes, que les tenants de l’économie politique classiques furent les premiers à reconnaitre : d’être soit une rente, soit un profit, soit un salaire »(p23)
Je confirme pour le PP, notamment dans son rôle pour monter la ‘mayonnaise’ dans l’affaire des émeutes de Lâayoune au Maroc, dont la presse européenne a très peu parlé.
En partie, ceci proviendrait du fait que le Maroc a revendiqué une nouvelle fois sa souveraineté sur Ceuta et Melilla, deux enclaves espagnoles en territoire marocain. Or, celles-ci sont des bases politiques importantes pour le PP (nationalisme), qui ‘parlent’ aux franquistes (Ceuta et Melilla, bases de la Légion espagnole, dont le rôle dans la victoire franquiste a été ensuite mythifiée). Cela a provoqué en réponse des manifestations de 3 millions de marocains le 05 décembre au Maroc.
Bien que l’affaire ne soit pas des plus claire, certains médias espagnols ont repris sans vérifier l’information de l’agence EFE (équivalent de l’AFP) qui, parlant des émeutes de Lâayoune, avait utilisé une photo d’un journaliste … palestinien en 2006 !
Le PP a tout fait pour utiliser politiquement cette affaire, afin de provoquer une crise diplomatique (ce qui est réussie en partie) avec le Maroc, ennemi héréditaire du PP (on se souvient de l’îlot Leila, sous Aznar, qui avait provoqué une crise diplomatique, qui n’avait été éteinte qu’avec l’arrivée au pouvoir de Zapatero). Y compris d’ailleurs en poussant le groupe parlementaire européen majoritaire, le PPE, a réclamer une enquête internationale indépendante au parlement européen, vote qui fut d’ailleurs obtenu et contribua à envenimer l’affaire.
En comparaison de certaines franges au sein du PP, qui n’ont jamais accepté la perte de Sidi Ifni en 1969 et du Sahara occidental en 1975 (quant à parler de souveraineté marocaine sur Ceuta et Melilla …), Aznar est un enfant de coeur …
@ Julien A.
Théoriquement, le PP il est, en effet, de centre-droit. Dans la pratique, il est très à droite, surtout depuis la crise. Plus Zapatero devient impopulaire (et personne en Espagne aujourd’hui croit en lui) et plus le PP se radicalise, comme l’ont montré les élections en Catalogne, où le parti de Rajoy s’est réclamé de Sarkozy et de ses expulsions de roms.
@ F. Leclerc
C’est certain que les sondages actuels, très favorables à Rajoy, sont l’expression d’un grand désarroi, comme vous dites, puisque l’Espagne est un pays sociologiquement à gauche, où personne a oublié le lourd passé de la droite.
Et c’est clair aussi qu’avec la droite au pouvoir ça serait la même politique en pire, surtout si elle gagne les prochaines élections avec une majorité absolue, ce qui, vue la situation, est à craindre.
Mais de toute façon, et ce n’est pas à vous que je vais l’apprendre, c’est l’Allemagne depuis mai dernier qui dicte sa politique économique à l’Espagne, et qui la dicterait encore plus à Rajoy s’il était au pouvoir.
Le gros problème espagnol aujourd’hui c’est que la Constitution de 1978, faite pour construire une démocratie consensuelle, est devenue un handicap grave, visible surtout avec la crise. Deux exemples: elle a donné un pouvoir absolu aux partis politiques, ce qui a produit une corruption inquiétante autant à gauche qu’à droite (en Espagne on ne vote pas pour un député mais pour une liste, c.à d. pour un parti, ce qui rend les politiques irresponsables), et elle a « produit » 17 autonomies (alors qu’il n’aurait jamais dû avoir plus de 6-7) dont l’Etat ne contrôle pas les dépenses (il commence à le faire maintenant, quand il n’y a plus d’argent nulle part). Conséquence: un système ruineux qui multiplie les administrations, les entreprises publiques bidon, les dépenses inutiles (beaucoup d’autonomies ont des « ambassades » dans beaucoup de pays, toutes ont des TV que personne regarde et qui coûtent très cher, etc, etc) et surtout un système qui aggrave la corruption (les autonomies, autant celles gouvernées par la gauche que par la droite, sont devenues des petits royaumes où les « monarques » ne pensent qu’à être réélus). Résultat: des déficits abyssaux, et la faillite inévitable au bout du chemin.
Tout le monde sait en Espagne qu’il faut changer de système démocratique, mais aucun politique ose, non seulement le proposer, mais même le dire publiquement. Il faudra un gros électrochoc pour que ce pays devienne enfin politiquement adulte.
Mais là ce qui arrive, ce n’est pas un électrochoc, mais carrément une électrocution genre chaise électrique !!
Tiens, économie souterraine. Bon sujet.
L’économie « souterraine » représente (en estimé), 50% de l’économie mondiale.
Pour ceux qui s’en souviennent, l’économie souterraine pesait plus lourd que l’officielle durant la dernière période d’occupation de la France. C’était une nécessité pour manger.
Elle est d’autant plus intéressante que les circuits d’intermédiaires sont courts et les circuits de distribution ne peuvent pas faire de marges.
L’économie souterraine, tout comme le travail clandestin, est donc punie au plus grand profit des multinationales.
La crise que nous traversons est surprenante à plus d’un titre. Tout ne tient pour l’instant que parce que l’on propose une vérité nouvelle chaque semaine, à laquelle les principaux acteurs adhèrent ou pas. Prenons le cas de la zone euro : les acteurs économiques pensent qu’il faut une convergence fiscale pour que l’euro survive. Or, il n’y a pas de politique fiscale coordonnée aux USA malgré l’état fédéral, puisque les états sont justement en concurrence sur ce point précis (je rappelle que certains états sont des paradis fiscaux : le Delaware, le Wyoming et le Nevada). Malgré ce paradoxe, le dollar n’est pas attaqué comme l’euro. Ainsi, à l’instar des USA, les acteurs économiques pourraient aisément considérer que cette absence de convergence fiscale européenne n’est pas véritablement un problème.
Il en va de même pour la dette. Les USA sont dans une situation tout aussi critique que les états européens. Si l’Europe subit les attaques répétées des marchés, c’est donc que ces marchés obéissent à une logique particulière qu’il convient de trouver.
Je considère simplement qu’ils agencent le réel d’une façon purement subjective, très certainement héritée de la guerre froide. Les USA ne sont pas attaqués, bien qu’excessivement fragiles sur le plan économique (de nombreux états sont en situation de faillite comme la Californie) car les marchés préfèrent croire que l’Europe est plus vulnérable (la super puissance n’est-elle pas située de l’autre côté de l’Atlantique ?). Ainsi, la finance mondiale impose le diktat de l’austérité à l’Europe à cause de la conviction, fondée sur des éléments souvent subjectifs (en matière économique on ne peut bien entendu être sûr de rien), que l’Eurozone est le maillon faible.
En tant que citoyen, je refuse la construction intellectuelle incertaine et fallacieuse de certains individus appartenant à la nouvelle aristocratie mondiale. Je refuse qu’au nom de la vérité hallucinée de la finance, on rogne peu à peu les acquis sociaux et que l’on hypothèque l’avenir des générations à venir. Spinoza disait : « Quand l’état diminue ma puissance d’agir, j’ai non pas le droit mais le devoir de réagir ». C’est au nom de ce principe que j’organise mon existence. Car ma vérité vaut bien celle de la finance.
L’étude suivante, réalisée par Natixis (ils ont beau faire partie des banksters, ils publient gratuitement tout un tas de papiers plutôt intéressants), apporte d’autres éléments de réponse: http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=55716 (Pourquoi les Etats-Unis, le Japon et le Royaume-Uni financent-ils leurs déficits publics beaucoup plus facilement que la zone euro ?).
L’étude identifie trois facteurs principaux:
1) la faible monétisation des dettes européennes par la BCE. On parle en effet beaucoup des achats de dette souveraine par la BCE, sans toutefois préciser que les volumes sont ridiculement faibles (65 milliard d’euros au 12/11) quand on les compare à ceux de la banque d’Angleterre (246 milliards d’euros en octobre, à comparer aux 19 milliards de début 2007), du Japon (plus de 500 Mds d’euros) et des Etat-Unis (850 Mds de dollars).
Dire que la BCE est sur le point de faire faillite fait donc doucement rire.
2) le fait que qu’une partie importante de la dette des pays européens est détenue par des investisseurs étrangers. En effet, un investisseur dit domestique accorde en général des taux plus bas que les étrangers quand la situation économique du pays se dégrade, pour plusieurs raisons (aucun intérêt à ce que son propre pays fasse faillite, fierté nationale, préférence pour les obligations nationales empêchant l’investisseur d’aller chercher de meilleures conditions ailleurs, pressions politiques plus faciles à exercer…).
Mais avant de blâmer les Chinois ou les Saoudiens, il faut bien se rendre compte que la dette des pays européens est détenue avant tout par… d’autres européens.
3) le dernier argument de l’étude, le morcellement des émetteurs souverains dans la zone euro, rejoint à mon avis le point précédent.
Conclusions:
– dire que la finance internationale dicte sa loi à l’Europe est tout à fait justifié
– le caractère bancal d’une liberté de circulation des capitaux dans une union monétaire imparfaite (dans le sans où la solidarité inter-pays est insuffisante) est soulignée par la situation actuelle
– l’Europe creuse une bonne partie de son propre trou
Et Patrick Arthus ne le mentionne pas, peut-être parce que ce n’est pas démontrable par des graphes, mais le monde de la finance étant profondément imprégné par la culture anglo-saxonne, il ne faut pas trop s’étonner qu’il refuse (pour l’instant) l’éventualité de défauts de l’Angleterre ou des USA.
JT Gio, j’approuve le principe sur lequel vous organisez votre existence. A ma façon, j’agis comme vous . Soit on s’oppose au néo-libéralisme et on change son mode de vie dans le but de le détruire ou du moins de ne pas l’engraisser, soit on est pour le néo-libéralisme et l’on vit en accord avec lui sans rien changer à ses habitudes. Il faut choisir son camp.
Cela tiens dans la maxime « don’t fight the FED » : la peur des spéculateurs, pour l’instant encore efficace, des moyens que les USA peuvent mobiliser pour tailler des croupières aux impudents, y compris violer sans vergogne les plus sacro-saints des principes du libéralisme si nécessaire. De plus l’histoire nous apprends que les pirates s’épanouissent aux dépends des faibles : Les vikings n’ont jamais inquiété les puissants empereurs d’Allemagne par exemple (http://fr.wikipedia.org/wiki/Otton_Ier_du_Saint-Empire)
politique monetaire, politique monetaire la solution est la.Il ne faut plus se voiler la face
autrement on est en plein remake des annees 30.
Effectivement, chaque jour qui passe démontre que les politiciens,
qu’ils soient de droite ou se vendent comme de gauche,
font la politique du capital, contre les peuples.
On l’avait vécu déjà en France, avec la trahison gauche caviar portant le FN au sommet.
Mais comme les illusions sur les partis du système demeurent majoritaires,
il est bon de rappeler que ce sont des « socialistes » qui depuis 2007,
ont fait payer à leur peuple les dettes de casino des capitalistes,
en Angleterre, en Allemagne, en Espagne, etc.
La seule issue, c’est que les citoyens prennent leur sort en main,
entrent en lutte, exproprient ENFIN le capital,
élisent eux-mêmes leur représentants dans la lutte,
puissent les révoquer à tous moment,
ne leur accordent jamais plus du salaire moyen,
refusent tout cumul ou renouvellement de mandat,
renvoyer au travail les professionnels des urnes et du caviar.
Mais c’est une révolution ? Bien sûr, de civilisation et de bon sens,
car le minimum pour sauver l’espèce et la planète,
c’est désormais de donner un contenu à la démocratie.
Vous avez raison . Actuellement nos élus agissent en monarques absolus, comme si le peuple leur avait signé un chèque en blanc . Ils sont des représentants de la volonté du peuple, le peuple est leur patron et ils doivent rendre des comptes au peuple périodiquement .
S’ils ont trahi la volonté de la majorité de la population au bénéfice d’une minorité, ils doivent payer cette trahison par un licenciement sec pour faute grave, forfaiture ( un crime à rétablir) qui les prive de leur droit à une retraite spéciale, licenciement assorti d’une peine de prison ferme et d’une forte amende.
@François Leclerc
Pourriez-vous commenter dans un de vos prochain billets la courbe du Baltic Dry Index, au plus bas depuis plusieurs semaines ?
Je suis tombé cet été sur un article qui expliquait que la baisse du BDI était due à l’augmentation massive de la flotte mondiale (ce qui parait peu probable en ces temps de crise). Dans un autre article, Bloomberg prédisait en mai une nouvelle vague haussière en direction des 7000 points (voir le lien : http://www.zonebourse.com/BALTIC-DRY-INDEX-5343408/actualite-analyse/Un-indice-precurseur-qui-s-envole-de-50-24251/).
Or nous sommes aujourd’hui tout proche des 2000 points (je rappelle qu’avant la crise, l’indice était au dessus de 12000 points). Est-ce que cela revient à dire que l’économie mondiale se trouve dans une situation proche de celle de 2008 où l’indice avait plongé sous les 1000 points ?
Ce fameux indice miracle est le refuge facile des analystes péremptoires. Son interprétation est soumise à de nombreux facteurs et on lui fait souvent dire n’importe quoi.
Laissons le en paix mesurer de manière globale l’évolution des prix du transport maritime en vrac et n’en faisons pas le thermomètre abusif de la santé économique du monde…
Et, planant au-dessus de toutes ces futilités (car ce sont bien là, au fond, des futilités que ces questions d’argent, ces ententes ou mésententes entre membres de l’espèce humaine), il y a la réalité physique des choses, c’est-à-dire le fait qu’on est en train (en même temps qu’on chicane sur les flux d’argent, un peu plus comme ci ou un peu moins comme ça) de «scraper», comme on dit familièrement par chez nous, notre planète. (Dépenser une planète et demi par année, ce n’est pas sans conséquences. Là aussi nous nous endettons…) Notre radeau coule et peut-être que bientôt l’argent n’aura plus d’importance. Car je sens confusément que le temps presse. Vaudra mieux alors avoir un gilet de sauvetage qu’un million de dollars…
Et on aura été.
On aura surtout été cons…
J’espère tout de même,
bien que témoin relativement impuissant.
Bonjour
@Gio: les marchés ne cessent de pointer la faiblesse originelle de projet euro qui rend vaines toutes les déclaration des différents entrepreneurs politiques européens.
US & dollar ne sont pas attaqués malgré leurs faiblesses car ils restent malgré tout intégrés par ailleurs et bien plus puissants militairement , scientifiquement et décisionnellement que nous
( rappel: dans « 100 000 $ au soleil », à un moment B. Blier dit: « quand les types de 120 kg disent quelque chose, les types de 60 kg écoutent! » et c’est là que nous en sommes encore sur le très long chemin qui nous mène de l’hominidé à l’humain)
On peut se demander si en fin de compte cette crise ne signale pas que le moment est venu d’aller plus loin dans l’intégration des 27 tribus qui peuplent notre péninsule eurasienne. Et ce malgré les réticences intérieures de nos entrepreneurs politiques à voir leurs pouvoirs réduits ou profondément modifiés dans leurs habitudes journalières et les réticences extérieures de tous ceux qui trouvent qu’une europe unie et indépendante serait un rival génant….
Quand a être dépossédés d’une partie de nos acquis sociaux chèrement gagnés, il convient aussi de se demander quel a été le coût de ces acquis pour les autres peuples de la terre.
Le temps où « les autres » étaient loin dans l’espace, loin dans la conscience ( des « étrangers » de toutes les façons possibles) est passé. Nous n’avons plus le choix que de penser globalement tout en gardant la liberté de choix notre action locale: comme vous le souhaitez, l’essentiel est de rester actifs pour préserver nos droits fondamentaux, mais souvenons nous: l’imposition d’une langue unique ( achevée par le brassage des conscrits de 1914 et la détermination des « hussards noirs de la république ») et de mesures uniques en France ne s’est pas faite que dans la joie! Toute renaissance ne peut suivre qu’une mort à soi même.
J’aimerais signaler le site « business insider » qui a l’avantage de souvent présenter ce qui se passe aux US sous forme de tableaux synthétiques clairs et à la portée de tous.
Dans l’élaboration de propositions de solutions ou d’amendements au système en vigieur, Il ne faudrait pas oublier de prendre en compte les divergences profondes existant entre la culture us – protestante à la base et trè sfortement imprégnée de créationisme et de théorie de la « grâce » ( d’ou la notion d’élus désignés par leur réussite ) et la nôtre qui rendent les accords très difficiles dans leur conception comme dans leur expression juridique….
Cordialement
A force de discours, de réunions, de restaurants, de buffets, d’hôtels six étoiles, de circonvolutions de langage, écrits par tant de conseillers ultra-payés en vain, on se demande encore à quoi, et qui d’abord en premier dans telle ou telle société de plus, le tout au service de la politique info-spectacle-média et du confort de plus au dessus des êtres ils finiront bien tous par y arriver, n’ont-ils pas également qu’une seule parole à l’égard des citoyens, les banquiers au dessus du toutes choses ont même tous les droits de s’en gargariser mais pas vous.
Difficile d’y croire encore mon Dieu lorsque la plupart de nos élites mondiales en finissent
toutes par se ressembler plus ou moins en conduite comme en vaine parole.
Comme si une plus grande somme de gens riches et puissants à la tête du monde pouvaient réellement mieux faire le bien premier des pauvres gens, mais non ce n’est déjà pas possible de mieux payer et soigner les êtres en Afrique comme partout, et le choléral qui se répand déjà.
Difficile de lever la malédiction qui pèse de plus en plus lourdement sur le funeste destin de ce monde marchand, surtout lorsque le bourreau préfère de nouveau remuer l’épée dans la plaie,
Difficile de te remercier, de pouvoir encore te rendre gloire mon Dieu lorsque plus grand chose
en société ne joue davantage en faveur de l’affligé comme de l’autre vaurien de plus.
Difficile de révolutionner plus concrétement les valeurs de ce monde mon Dieu lorsque les grands de ce monde préfèrent continuellement nous marcher sur la tête,
Difficile d’avoir encore la foi et la paix en société mon Dieu lorsque l’abîme se rapproche de plus en plus à toute vitesse, mais qui en sont également les premiers précurseurs à la fois,
Pourquoi mon Dieu une plus fausse balance des prix comme des valeurs n’est plus du tout stable et tenable pour l’homme,
Difficilement imaginable et tenable pour l’esprit des êtres que cela puisse toujours perdurer ainsi,
Difficile d’y croire encore mon Dieu lorsque plus grand monde n’y croit non plus,
C’est lequel ton « mon Dieu »?
Parce qu’il y en a indéniablement plusieurs, et je ne parle pas des entités supra-humaines subalternes types anges, démons, esprits, saints etc.
Regarde par là et dit-moi lequel http://cercle.ernest-renan.assoc.pagespro-orange.fr/Marciontotal1.htm
Gil Scott-Heron – ‘Where Did The Night Go’
http://www.youtube.com/watch?v=gbZVdj_d62M
Long ago the clock washed midnight away
Bringing the dawn
Oh God, I must be dreaming
Time to get up again
And time to start up again
Pulling on my socks again
Should have been asleep
When I was sitting there drinking beer
And trying to start another letter to you
Don’t know how many times I dreamed to write again last night
Should’ve been asleep when I turned the stack of records over and over
So I wouldn’t be up by myself
Where did the night go?
Should go to sleep now
And say fuck a job and money
Because I spend it all on unlined paper and can’t get past
« Dear baby, how are you? »
Brush my teeth and shave
Look outside, sky is dark
Think it may rain
Where did
Where did
Where did
Le problème de l’euro justement, c’est que le concept déshabiller Paul pour habiller Jacques, crédo du libre échange de la libre circulation des capitaux ect… a trop bien fonctionné.
N’oublions pas que derrière les dettes privées comme publiques, il a les bénéfices privés de certains durant les années où il était de bon ton d’investir dans les pays comme l’Espagne le Portugal la Grèce l’Irlande ect ou plus à l’est.. Il y a aussi les bénéfices des multinationales dont les états avec leurs minimums sociaux ont permis de gommer les revendications au strict minimum et ce gagner toujours moins qui a enrichit ceux qui achetaient ou investissaient toujours plus en Asie ou tout simplement à l’Est pour vendre toujours plus à l’ouest avec des marges en hausse en Europe comme aux USA d’ailleurs.
Donc on peut remarquer que c’est justement la croissance quand elle marche trop bien parce qu’elle finit toujours en bulle à cause de la cupidité du concept : le capitalisme : le soucis.
Donc ma question est : A quand remonte la dernière croissance qui ne soit pas artificielle en fin de compte ,?
Les après-guerres. Car il faut reconstruire.
Même chez les émergents, ça bulle actuellement. A croire que c’est un réflexe de bonne spéculation 🙁
Instabilité politique, talon d’Achille d’une économie belge plutôt saine
Les fondamentaux de l’économie belge ne justifient pas une augmentation forte de la prime de risque à l’égard des obligations belges et un renchérissement prononcé des conditions de financement de l’Etat », écrit l’auteur de l’étude, Eric Dor, directeur de recherches à l’Institut d’économie scientifique et gestion (IESEG) de l’Université catholique de Lille (France).
« Les seuls facteurs qui peuvent expliquer la montée récente de la méfiance vis-à-vis de la dette belge sont essentiellement d’ordre politique », estime le chercheur, qui compare les indicateurs belges à ceux de l’Allemagne, la référence européenne, et de pays en difficulté comme la Grèce, l’Irlande et l’Espagne. Eric Dor souligne que la croissance belge est « supérieure à la moyenne de la zone euro » et que si la dette publique est effectivement « très élevée », le déficit est quant à lui « bien maîtrisé ». Il relève également le taux d’épargne record des ménages et une situation du secteur bancaire rassurante.
L’économiste pointe donc du doigt la crise politique que traverse le pays depuis les législatives de juin. « La lenteur de formation du nouveau gouvernement retarde l’adoption des plans d’économies nécessaires et les milieux politiques laissent planer une incertitude totale sur les délais auxquels leurs négociations vont permettre d’arriver à un accord », souligne-il. « Dans le même temps, les déclarations intempestives sur une éventuelle scission de l’Etat, bien que les obstacles politiques et techniques en réduisent très fortement la possibilité, ont suscité des craintes quant à la continuité du service de la dette si une telle possibilité se réalisait », ajoute Eric Dor. « Il est donc urgent d’en revenir à une situation politique normale », conclut le chercheur.
Belga
http://www.rtbf.be/info/articles/instabilite-politique-talon-dachille-dune-economie-belge-plutot-saine-etude-francaise
Le nouvel indicateur PIB avec B comme Bonheur.
http://www.lesoir.be/actualite/monde/2010-12-15/le-bonheur-brut-ca-se-mesure-808862.php
Un petit coup de théâtre est intervenu dans les colonnes du Financial Times, sous la forme d’une prise de position commune du leader parlementaire du SPD, Frank Walter Steinmeier, et de l’ancien ministre des finances Peer Steinbrück.
Ils proposent un plan en trois points : restructuration de la dette de la Grèce, l’Irlande et du Portugal, garantie de la dette des autres pays et création d’euro-obligations.
A rapprocher de la déclaration du Parti socialiste européen, qui regroupe 26 partis sociaux-démocrates, demandant au Conseil européen de créer une agence de la dette en vue de l’émission d’euro-obligations
Excusez ma question probablement naïve, mais pensez-vous que cette mesure représente une alternative crédible à nos malheurs ou n’est-ce simplement qu’un palier de plus vers une faillite de l’ensemble ? Car en effet, une fois les dettes des autres pays garanties, l’ensemble européen en sera-t’il plus solvable ? Car garantir la dette des autres pays devra bien se faire avec des fonds, et des fonds importants, n’est-il pas ?
… ou alors j’ai tout mélangé…
Dans la droite ligne de vos excellentes et instructives analyses, voici un articles Médiapart (comme souvent) très instructif sur la spéculation et la fraude sur le marché du carbone http://www.mediapart.fr/journal/france/101210/quand-bercy-laissait-faire-la-fraude-la-tva-sur-le-carbone.
A lire pour les abonnées et qui intéressera également surement Paul et de nombreux adeptes du blog.
Encore merci pour le travail fournit par tous les intervenants de ce blog qui quelque part remplisses des missions de service publique en nous aidant à comprendre les tenants et les aboutissants de cette crise et le monde opaque de la finance qui nous gouverne.
Restructuration…
Si c’est accepté, ce sera un miracle.
Joseph.
Ca permet de « gagner du temps » : on recouvre des dettes par d’autres. Et là, ce serait l’équivalent des bons du trésor US.
L’Europe devient une Europe.
Vous n’avez rien mélangé ! Nous assistons à des tentatives plus ou moins heureuses de rapiéçage qui n’abordent pas le fond des problèmes à l’origine de l’implosion financière.
Un ‘puputsch’ à FT ?
Plus sérieusement, pensez-vous que ces mesures soient, en mesure et en cadence, d’apporter une solution durable ?
Je veux dire que quand bien même on réaliserait un ‘reset’ partiel sur la dette ‘défaillante’, que l’on ‘garantirait’ le reste (comment ?) et que l’on ‘philialiserait’ la dette européenne (un peu trop tard, non ?), reste que l’Euro, monnaie unique de la zone du même nom, resterait unique pour tous ces pays, concernés par ces actions à des degrés divers ou différents et ne se transformerait pas en monnaie commune.
Dès lors, les mêmes mécanismes étant toujours présents (monétaire, financiers avec la spéculation, …), produisant les déséquilibres, n’est pas ‘tout changer pour ne rien changer’ ?
Je vois bien ‘l’évolution’ prise par la sociale-démocratie, bon gré mal gré, mais quel différentiel (pour parler le jargon en cours) entre ce dont a besoin la réalité européenne et la réalité politique européenne !
Par ailleurs, ces deux éminents représentants de la social-démocratie sont aussi plus en profondeur que ne peut l’être le PSE, qui se ‘contente’ d’une création d’euro-obligations.
Des ‘éclaireurs’ du PSE ou des analyses personnelles divergentes ?
Merci pour vos éclaircissements… mais alors il n’existe qu’une solution pour traiter le fond du problème, c’est envoyer balader les créanciers, nationaliser les banques et faire dépendre les activités financières de la démocratie et du politique, comme le propose Paul Jorion ? J’ai encore bon ? 😉
Les créanciers de la dette européenne?
Ce sont en bonne part les épargnants européens via les assurances-vie et les fonds de retraite non?
Les euro-Peuples vont s’auto-spolier?
Je ne pense pas, Tartar.
Vu les chiffres des dettes d’états en cours et à venir, cela m’étonnerait que ça représente le total des placements pour les vieux jours.
Mais il doit être bon de faire penser cela pour prendre la population en otage.
Et puis, Tartar…
Vaut-il mieux être riche ou… vivant..??
Mort et en bonne santé!
« Une banque centrale indépendante doit donc éviter ces deux écueils ( inflation et risque systémique) et assumer activement son rôle de prêteur en dernier ressort . Cette remarque vaut tout spécialement pour la banque centrale européenne dont les statuts négligent de lui attribuer la fonction de prêteur en dernier ressort; »L .SCIALOM P 109 Economie bancaire .La Découverte.
Quid de l’interdiction aussi du financement des déficits publics ?
Les statuts des banques centrales indépendantes vont-ils être réécrits et par qui ?
Les recherches de Laurence Scialom portent sur les politiques de stabilisation du système bancaire et financier , je trouve qu’avant de refaire décoller les systèmes , un peu de bon sens serait d’établir des mécanismes stabilisateurs et quelques principes d’interdiction dont bien entendu celui que propose Paul Jorion .
PS: L’alternative à Paypal , ça pourrait être quoi ?
Pâle paie…
un chèque si vous parlez de don au blog
Monde du virtuel.
Ce qui me frappe déjà depuis pas mal de temps, c’est la manière simple avec laquelle on parle de milliards.
Un souvenir encore proche où le chiffre d’affaires de 100 milliards de francs de Renault me semblait énorme, aujourd’hui c’est le bénéfice de certaines entreprises car ramené en € cela fait moins.
Le déficit de la France environ 150 milliards d’€ soit 1.000 milliards de francs ou le chiffre d’affaires de 10 Renault, soit l’activité de près de 1 millions de français de l’époque des francs.
Voilà j’ai l’impression que nous sommes dans le virtuel, totalement et définitivement, ce ne sont plus les chiffres, des % de Pib, comme une bagarre de chiffonniers.
M. Leclerc, sommes dans une guerre virtuelle, on joue comme au monopoly et à ce jeu, je crois que les américains ont tout compris, la FED distribue les billets tel le banquier du monopoly lorsque l’on tire une belle carte, et comme au monopoly, il n’y a qu’un gagnant et il est virtuel, car on range le jeu quand la partie est terminée…
Voilà le jour où la compensation a été inventée, où le banquier a compris qu’il pouvait prêter de l’argent qu’il n’avait pas, nous avons commencé à jouer au monopoly et seuls les américains ont compris et inonde le monde de leur billets…
Car nous jouons tous au monopoly, en ignorant le marché qui n’a aucune réaction, la FED démontre que nous jouons bien au monopoly….
La dette du Japon, 2 fois son PIB, même si comme on dit la dette est détenue par les japonais, nous sommes dans un monde fermé, pas de sanction contre la machine à billets pour les plus forts…
Les Too Big to Fail ne sont pas les banques mais les états, que la BCE fasse comme la FED et les marchés seront déstabilisés, que la BCE continue à fournir du papier virtuel à la Grèce car toutes les banques du monde sont en faillite si un défaut doit survenir dans un seul pays d’Europe…
La faiblesse de nos hommes politiques fait la force des banquiers, je sais on dira que je ne participe pas au débât, qui sait, comment raisonnablement dire et en parlant de la France, qu’on peut honorer une dette de 1600 milliards et la rembourser lorsqu’on n’est même pas capable depuis 30 ans ,et certaines périodes de croissance, juste d’assumer le paiement de l’intérêt de cette dette.
En coupant le lien or-monnaie, les US ont rendu la monnaie définitivement virtuelle, tirons en les conséquences, la question est de savoir qui le 1er dira que la monnaie n’est plus virtuelle…
La Chine tente de transformer ce virtuel en réel en achetant à tout va, mais là aussi il y a des limites, bref quelle est la personne qui va siffler la fin du jeu…pas les banquiers qui ont tout à perdre, pas un homme politique, il ne serait pas élu quoique…
Bourdon : les limites des marchés existent aussi :
Certes vous pouvez placer en actions mais à quel prix? vu qu’il y a peu de sociétés cotées en définitive par rapport à la masse monétaire à placer, si vous allez sur les actions vous faites exploser le nominal et cela finit en bulle car même en pressant à mort les salariés il y a des limites aux bénéfices et donc au rendement dont inéluctablement si vous allez à fond dessus = bulle.
Donc il reste quoi les matières premières : là aussi vous ne pouvez pas gonfler la barque sans risquer de vous prendre un revers car si hausse moins de consommation
Ensuite, il y a quoi : l’or, l’argent mais en quantité physique bien peu
Donc IL RESTE LA DETTE DES ETATS, qui est en définitive le plus grand marché de capitaux et vous voudriez priver les banques de leur principal chiffre d’affaire et ces pauvres marchés
que feraient ils alors de ces milliards où donc pourraient ils les investir ?
Dans les émergents ? Vous voulez à eux aussi leur faire le coup de l’Irlandaise ?
Bulle vous en voulez combien de Bulles ?
Nos amis Grecs toujours très actifs du coté des grèves:
Grèce: Athènes paralysé par une grève générale de 24 heures
AFP
Après un premier volet de mesures d’austérité en mai, ces réformes sont réclamées par l’UE et le FMI, pour continuer l’assainissement de l’économie grecque et comme préalable au déblocage prévu en février de la quatrième tranche de 15 milliards, du prêt de 110 milliards d’euros consenti à la Grèce en mai pour la sauver de la banqueroute.
http://www.lalibre.be/economie/actualite/article/630154/grece-athenes-paralyse-par-une-greve-generale-de-24-heures.html
La situation empire. La misère grandit. Les démunis morflent de plus en plus. Les nouveaux pauvres tombent aussi et « abreuvent les sillons » sur le territoire français (pour ne citer que la France). Il faut se le mettre dans le crâne: le pire reste toujours à venir. Les mous du genou des gouvernements à la solde des riches recourent à l’armée, on le voit, contre les résistances pacifiques. L’armée, aux ordres des profiteurs, tire dans le tas sans vergogne (voir l’actualité dans le monde). Partout les grèves se multiplient et la colère enfle. La grève générale n’est pas un rêve. Cela va péter un jour ou l’autre, ce n’est qu’ une question de temps. Un jour les peuples devront s’insurger. Un jour les peuples diront: » Cela suffit ! » Mon désir premier est que lorsque la France sera bloquée, c’est que l’armée ne franchisse pas le pas du carnage dicté par les nantis. Mais se rallie du côté du peuple. Les gouvernements à venir continueront d’être incapables dans ce système, et les chefs d’état vont ressembler de plus en plus à des chefs d’états major. Est-ce que cette image est claire ou bien il me faut entrer dans les détails de la barbarie qui vient ou qui est déjà en place dans de nombreux pays ?
Une chrysalide sortie de Jurassic park?
Mise en garde de Moody’s sur la note de l’Espagne :
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/economie/20101215.REU6941/moody-s-met-la-note-de-l-espagne-sous-surveillance.html
Et c’est reparti pour un tour …
Autrement dit, Moody’s prétend être complétement aveugle… rien de nouveau.
Tout cela est basé sur des hypothèses de croissance en 2011/2012 pour l’Espagne et un « atterrissage en douceur » de son marché immobilier qui sont complètement irréalistes.
Moody’s n’est qu’un instrument de plus de l’oligarchie dominante qui vise à maintenir l’illusion (la farce pour ceux qui ont les yeux ouverts) de solvabilité des états de l’OCDE. La vérité est qu’aucun d’eux est solvable et que la déclaration d’insolvabilité d’un seul de ces états entrainerait l’insolvabilité de l’ensemble et la liquidation totale du capital Tier 1 des principales banques privées du monde occidental. Ceci provient du fait que selon les accords de Bâle, aucune de ces banques n’a effectué une quelconque réserve pour se prémunir du risque d’un défaut souverain, or les dettes souveraines représentent une partie disproportionée du capital Tier 1 de ces banques.
On comprend donc l’insistance de tous les états à déclarer qu’aucun d’eux ne fera défaut, et aux déclarations des pantins que sont les agences de notation comme Moody’s pour les grandes banques privées : « Moody’s ne croit pas que la solvabilité de l’Espagne soit menacée ».
Et selon un rapport du Sénat (pourtant repaire de gâteux inutiles…), la situation d’endettement public de la France est désormais proche de celle du Portugal…
http://bercy.blog.lemonde.fr/2010/12/14/dette-perspectives-preoccupantes-selon-le-senat/
Une idée idiote
Supposons que la France ne puisse plus payer ses dettes
Cela ressemble a un surendettement ?
Donc elle pourrait déposer un dossier ou comme en alsace elle se trouve en faillite et ses dettes disparaissent
Ne serais ce pas la solution
Mais ou déposer le dossier ??,
Au FMI.
Le FMI a été inventé comme « dernier prêteur » pour empêcher que les créances du pays qui coule ne soient pas honorées.
En échange, bien sûr, de la suppression de toute redistribution aux populations les plus pauvres par le biais des administrations. Il y a donc privatisation intégrale (sauf armée, police et services du gouvernement).
En effet, la « confiance » dans le système impose que les faillites de pays soient impossibles et reportent sur les générations futures l’incident de paiement du pays. (voir Islande)(et Irlande)(et Grèce)(pour l’instant).
Heypsss..
J’avais oublié Dubaï.
Mais eux ont fait appel au grand frère en lui vendant une partie du patrimoine.
Dubaï. Le plus bel exemple de la bêtise du système.
bonjour,
le post est long, bien écrit, clair
on vous lit du début a la fin sans bâillement.
c’est la période des fêtes, noël, le nouvel an, on ne mobilisera personne
donc on va faire la fête
pendant que le monde coule a très grande vitesse.
j’ai l’impression que ca ira vite le début d’année 2011 va être très bien.
on vit des moments historiques la fin d’un système, la fin d’un monde.
ça va être passionnant je veux voir ça jusqu’à la fin.
La fin sera un nouveau début. Pas sur même qu’on se rendent compte de la transition….
Dites…vous savez que tout flatteur vit aux dépens de celui qui l’écoute?
Je confirme.
Selon des chiffres données par l’économiste Santiago Niño Becerra (un peu le Jorion espagnol), on estime la richesse mondiale à 195.000 Mds de $ (à peu près 4 fois le PIB de toute la planète).
10 % de la population mondiale en possède 83 %. Et la moitié la plus pauvre ne possède que 2 % (ce qui veut dire que le 40 % de la population restante – la classe moyenne? – possède 15 % des richesses).
Voilà le résultat final de plusieurs siècles du Capitalisme.
Et voilà une preuve de plus que l’être humain est la honte de la galaxie… 😉
http://www.lacartadelabolsa.com/index.php/leer/articulo/muchas_cosas_y_51/
Pareto sors de ce corps!
Hhmm..
Mais, mine de rien, Pareto avait raison…
Et tellement raison que si j’étudie une population et qu’elle ne répond pas à ses critères, je sais que je suis face à une sous-catégorie dans la famille.
A méditer sur l’abdication des pouvoirs du politique… et donc du Peuple.
Aujourd’hui, le FMI, hier et demain (tout le temps !) la Commission européenne, la politique est de plus en plus souvent dictée par des organismes qui ne sont pas responsables devant les citoyens.
Souvenons-nous du discours prémonitoire de Pierre Mendès-France, le 18 janvier 1957, soit un peu plus de deux mois avant la signature des Traités de Rome : « Le projet du marché commun, tel qu’il nous est présenté, est basé sur le libéralisme classique du XXe siècle, selon lequel la concurrence pure et simple règle tous les problèmes. L’abdication d’une démocratie peut prendre deux formes : soit elle recourt à une dictature interne par la remise de tous les pouvoirs à un homme dit « providentiel », soit elle recourt à la délégation de ses pouvoirs à une autorité extérieure, laquelle au nom de la technique exercera en réalité la puissance politique, car au nom d’une saine économie, on en vient aisément à dicter une politique monétaire, budgétaire, sociale, finalement une politique, au sens le plus large du mot, nationale et internationale.
http://www.claude-thayse.net/article-a-mediter-sur-l-abdication-des-pouvoirs-du-politique-et-donc-du-peuple-63004513.html
Le Figaro n’aime pas les pauvres.
http://www.marianne2.fr/La-rigueur-c-est-bon-pour-les-pauvres-_a200793.html
Définition.
Défiscalisation;partie de cache -cash.
extrait de l’article :
… »Il est d’autant plus temps que selon ce même Yves de Kerdrel qui doit fréquenter les milieux populaires comme Marie-Antoinette fréquentait les sans-culottes : « les Français sont décidément un peuple habitué à une certaine aisance ». C’est le drame de ce pays : les citoyens y vivent comme des nababs et ne s’en rendent même pas compte. … »
ah, ça ira, ça ira, ça ira ….( dommage, j’ai jamais su tricoter …)
Une question me ronge depuis quelques jours, QUI pourrait ou serait capable de mettre fin à ce cirque ?
J’ai appris avec mes expériences, qu’il était toujours préférable d’arrêter un projet en cours de route, quitte à perdre de l’argent plutôt que de livrer un produit qui par défaut ne répondra pas aux exigences…Généralement on décide celà dans des comités de pilotage en analysant les risques avant qu’ils ne se transforment en problème (désolé je suis un ancien scientifique…) Là, j’ai l’impression que tout le monde oublie d’aller aux comités par peur de devoir prendre les vraies décisions…
Nous sommes deux à penser cela, en effet.
Et ce que nous décrit Monsieur Leclerc depuis quelques mois est qu’une « direction » à 27 est un capharnaüm sans nom. Surtout avec tant de différences entre états.
Vous remarquerez aussi les écarts de situation énormes entre états américains.
Mais là-bas, il n’y a qu’un dirigeant : un cartel de banques.
L’Europe est une mosaïque où chacun tire dans son sens. (ce qui se voit aussi dans un paquet de projets scientifiques, d’ailleurs..)
Hors, comme le but du projet n’est pas l’éclatement (qui serait une hérésie complète pendant une crise économique mondiale), nécessité fera loi pour prendre des mesures « A L’Arrache ».
Cette méthode de conduite de projets se retrouve assez souvent dans les projets informatiques.
Personne n’en connait la théorie, mais tout le monde l’utilise.
Vous exagérez il y a pléthore de comités de conseils, de chambres de rapports ou de comissions.
Il est trop tard pour que leurs conclusions débouchent une proposition de solution globale sans discontinuité politique majeure.
Nous approchons de ce que les physiciens ou les mathématiciens appellent un singularité, voire un chaos.
Réponse: c’est pas des scientifiques , c’est les dirigeants d’une classe sociale qui ne perd pas d’argent parce que l’humanité va au désastre. Au contraire elle en gagne!
La conclusion est limpide…
Bien vu, Charles.
Lui et moi ne pouvons qu’avoir comme conclusion que l’humain est humain. Soit, pas ce que nous traitons habituellement.
Maintenant, il serait peut-être intéressant de se rappeler que le scientifique s’éclate par la victoire de l’esprit sur la matière.
Ici, en finance, c’est la victoire de la matière sur l’esprit.
Le gouvernement hongrois a volé les pensions privées de ses citoyens !!!
Hungarian lawmakers voted to roll back a 1997 pension reform on Monday, effectively allowing the government to seize up to $14 billion in private pension assets to cut the budget deficit while avoiding austerity measures.
Comme en France, Irlande et en Grèce
S’il s’agit de fonds issus de retraites par capitalisation , ce ne serait qu’une constante historique . Pétain n’a rien fait d’autre pour payer a minima ses fins de mois budgètaires à partir de 1941 , et d’une certaine façon c’est ainsi qu’il a été conduit à rendre la retraite par répartition obligatoire , avec l’implication active de quelques CGTistes ( pour la retraite par répartition !) .
non, le gouvernement hongrois a nationalisé les caisses de retraites privées. Et les somme ainsi récupérées serviront à la réduction de la dette publique, ce qui aidera les pauvres :
http://www.magyarhirlap.hu/gazdasag/adossagcsokkentesre_megyamagannyugdij.html
En fait, ces caisses ne servaient que les gestionnaires des caisses. Pas les retraités. (mais faut savoir lire le hongrois, ce qui est de toutes façon conseillé quand on s’exprime sur un autre pays)
Il faut se méfier des infos prémachés par TF1.
Ce qui provoque quelques remous du côté de Bruxelles, soucieuse de préserver les avantages du privé. On peut se souvenir qu’en 2008 l’UE avait conditionné le versement d’une tranche d’un prêt de sauvetage du FMI et d’elle-même à l’obligation d’une austérité fort impopulaire.
D’autres pays « de l’est », dont la Pologne, songent à un mécanise similaire.
en Hongrie le même gouvernement défend un impôt a taux fixe de 16% seulement, le même pour tout le monde.
Bonjour
un monde est entrain de dispatraitre, un autre naitra et le soleil continura a brillé.
A nous de débattre pour proposer une alternative réaliste sans préjugé ni apriori. Personne ne détient la vérité mais tout le monde détient un bout de vérité. Les idées suivent toujours 3 phases.
1 elles sont rejettées comme stupides
2 elles sont violement combattues
3 elles sont acceptées
Il y en a aussi qui meurent toutes seules .