Argumentaire du livre à paraître
À la chute du mur de Berlin en 1989, le capitalisme triomphait : privé d’ennemis, il cessait d’être un système économique parmi d’autres pour devenir la manière unique dont un système économique pouvait exister. En 2007, dix-huit ans seulement plus tard, autrement dit pratiquement au même moment à l’échelle de l’histoire humaine, il devait être aspiré lui aussi dans le maelström d’une destruction prochaine. Le capitalisme est aujourd’hui à l’agonie. Qu’a-t-il bien pu se passer ?
A posteriori, les dix-huit ans qui séparent la chute du capitalisme de marché à l’occidentale de celle du capitalisme d’État de type soviétique, apparaîtront anecdotiques, et les explications produites durant ces dix-huit années pour expliquer la supériorité intrinsèque du système qui a survécu de peu à son rival, anecdotiques elles aussi. L’Histoire retiendra l’ironie de cette conjonction. Une hypothèse rarement émise s’impose du coup : capitalisme et communisme furent-ils terrassés par le même mal ? La cause alors serait la complexité : l’organisation des sociétés humaines atteindrait un seuil dans la complexité au-delà duquel l’instabilité prendrait le dessus et la fragilité étant devenue excessive, le système courrait à sa perte.
Une autre explication éventuelle est que le capitalisme avait besoin de l’existence d’un ennemi pour se soutenir. L’existence d’une alternative vers laquelle les citoyens des démocraties pourraient se tourner par leur vote aurait maintenu le capitalisme dans les limites d’une certaine décence de la part de ceux qui bénéficient essentiellement de son fonctionnement. En l’absence de cette alternative, ses bénéficiaires n’auraient pas hésité à pousser encore plus leur avantage, déséquilibrant le système tout entier, et le menant tout droit à sa perte.
Autre explication possible encore : du fait du versement d’intérêts par ceux qui sont obligés de se tourner vers le capital, c’est-à-dire d’emprunter, pour réaliser leurs objectifs en termes de production ou de consommation, le capitalisme engendrerait inéluctablement une concentration de la richesse telle que le système ne pourrait manquer de se gripper tout entier un jour ou l’autre.
Entre ces hypothèses, il n’est pas nécessaire de choisir : les trois sont vraies, chacune à sa façon, et ont conjugué leurs effets dans la première décennie du XXIe siècle. Et c’est cette rencontre de facteurs mortifères qui explique pourquoi nous ne traversons pas en ce moment l’une de ces crises du capitalisme qui lui sont habituelles depuis deux siècles mais sa crise majeure, celle de son essoufflement final, et pour tout dire, celle de sa chute.
Nous examinerons les différents moments d’une époque qui voit une immense machine, ralentir d’abord, avant de s’arrêter.
Cette particularité nouvelle de l’absence d’un concurrent sérieux au capitalisme nous interdit de nous représenter avec clarté ce qui viendra à sa suite. Pour nous aider, il faut réfléchir à ce que nous entendons par ce bonheur que nous nous souhaitons à nous-mêmes, à nos enfants et aux enfants de nos enfants ; nous examinerons aussi la contradiction qui existe entre deux soucis dont ni l’un ni l’autre ne nous semble pouvoir être sacrifié : l’éthique, la vie morale, et la propriété privée, le droit de posséder, sans que cette possession ne puisse être légitimement remise en cause ; nous analyserons ce que signifie un monde où le travail devient rare mais où nous avons encore besoin pour vivre des revenus qu’il procure.
Certains phares de la pensée humaine avaient deviné que notre espèce se trouverait un jour confrontée à des questions sinon insolubles, exigeant du moins qu’elle amorce un tournant du même ordre de grandeur que celui qui nous fit passer du paléolithique au néolithique, ou des sociétés agraires aux sociétés industrielles. Nous tenterons de tirer profit de la réflexion de Robespierre, Saint-Just, Hegel, Marx, Lévy-Bruhl, Freud et Keynes, en particulier.
287 réponses à “LE CAPITALISME A L’AGONIE (FAYARD 2011)”
@ P.Jorion
Il y a quelques années, j’ai lu une interview de l’éditeur Robert Laffont où il racontait que les couvertures vertes se vendaient très mal, sans que personne sache pourquoi (j’avais copié la citation mais je n’arrive pas à la trouver dans mes dizaines de fichiers de citations). D’où le fait que c’est la couleur qu’on voit le moins sur les livres.
Il racontait aussi que l’excellente édition de l’oeuvre complète de Victor Hugo en 15 vols. dans la collection Bouquins avait des couvertures noires au début et se vendait très mal (on en voit beaucoup encore dans les librairies d’occasion, et je les trouve très beaux, d’ailleurs). Les couvertures sont devenues blanches dans les éditions suivantes et depuis elles se vendent très bien. D’où le fait que toute la collection Bouquins (une idée géniale de Guy Schoeller à laquelle personne a cru au départ, soit dit en passant) est maintenant blanche alors qu’au départ il y avait aussi des couvertures jaunes ou bleues.
Dans son très intéressant « Journal en désordre (1945-1995) », Robert Massin (le plus grand graphiste, directeur artistique, maquettiste et typographe de l’édition française au XXe siècle – c’est lui l’auteur du « look » des collections Folio, L’Imaginaire et Poche Poésie de Gallimard, entre autres) parle aussi de l’influence étrange qui existe entre la couleur d’un livre et sa vente (j’ai ce Journal mais impossible de le retrouver entre mes milliers de livres non ordonnés – et pourtant c’est un gros pavé de plus de 400 pages).
Donc, si j’ai un conseil à vous donner c’est de changer la couleur de votre livre…
Les couvertures vertes se vendent très bien dans les pays musulmans.
1) « La cause alors serait la complexité : l’organisation des sociétés humaines atteindrait un seuil dans la complexité au-delà duquel l’instabilité prendrait le dessus et la fragilité étant devenue excessive, le système courrait à sa perte. »
Veuillez me pardonner mais le Système – ici le capitalisme – fonctionne comme une machinerie simplificatrice, uniformisante et alors stérilisante.
Sur tous les plans, culturels, politiques et technologiques.
De par sa tendance à la prolifération, à la prédation , à la colonisation, il absorbe la moindre la différence (complexifiante et/ou déviante) et la restitue sous sa forme la plus indigente et simplifiée – marchandisable ou consumériste.
C’est même l’un de ses péchés capitaux.
L’interdépendence à ce point planétarisée n’est qu’une manière d’exprimer justement que l’unité de production est plus volumineuse quantitativement mais pas plus complexe.
2) « le capitalisme avait besoin de l’existence d’un ennemi pour se soutenir »
Toute l’histoire du 18ème, 19ème et d’une bonne partie du 20ème siècle peur se lire comme une mise en scène des rivalités entre puissances impérialistes industrielles européennes.
Pas besoin du communisme pour inventer l’expression du Grand Jeu. La conquête de l’Égypte par Bonaparte ( « concentration de la richesse telle que le système ne pourrait manquer de se gripper tout entier un jour ou l’autre »« Révolution » française la nécessité pour les marchands français de couper la route des Indes à l’irrésistible poussée vers l’Asie.
Le cantonnement d’une révolution socialiste dans un Orient sans prolétariat industriel et l’échec donc de son implantation en Allemagne n’a permis pas une stabilisation des luttes entre impérialistes en Europe !
Les deux guerres ont donné aux USA le statut de première puissance du monde et a fait de l’Allemagne et du Japon des protectorats majeurs. Le reste, ie UK et Fr etc des protectorats mineurs.
3) « concentration de la richesse telle que le système ne pourrait manquer de se gripper tout entier un jour ou l’autre »
Il lui est possible dans l’état actuel des choses de se survivre.
Si un tel développement du capitalisme a eu lieu, c’est qu’il a bénéficié dans un premier temps de travail GRATUIT dans les colonies, esclavage avéré ou déguisé, et de matières premières gratuites.
L’organisation de l’exploitation des ressources pétrolières aux mains des 7 sœurs (fausses sœurs car siamoises) à l’échelle planétaire, sans parler des ressources minières captées par des trusts ont maintenu leur quasi-gratuité pour l’expansion de ‘la croissance’ d’allure illimitée jusqu’ici.
Je prétends que tant qu’il reste quelques aberrations, ie quelques déviations par rapport à l’uniformité, à détruire par le Système, celui-ci se maintiendra ‘vivant’.
Eg : destruction de toute agriculture vivrière au profit de soja transgénique ou d’un quelconque bio-carburant.
Eg : destruction de toute forme de propriété collective, le système des retraites en France en est (était) un.
etc………………
Face à cela, des luttes, des rebellions protéiformes, nombreuses n’affectant pas pour l’instant la massivité du Système dont la vitalité semble pourtant s’essouffler.
La cyberwar Wikileaks a fourni une exaltante démonstration de sa fragilité technologisante, mais malgré sa nudité, le Roi est encore au pouvoir et son centre de gravité peut se déplacer de Manhattan à Singapour ou Beijin.
Je rigole déjà rien qu’à penser aux réunions en chinois qu’on devra se taper.
A Moi (si j’ose dire) : pas de panique, la chute de l’empire romain n’a pas empêché le latin de rester la langue de communication de l’Europe occidentale ! Laissez tomber les cours de mandarin (à moins que ça vous passionne en soi).
@Herrmiss: je crois que c’est pas une question de chute, mais de domination. L’Empire romain n’a pas été remplacé jusqu’à l’arrivée des ricains parce qu’il n’y avait pas d’autre empire pan-européen (sauf quelque chose d’approchant avec le Saint-Empire et l’Eglise catholique mais ils se prenaient pour les successeurs de Rome et avaient choisi le latin comme langue officielle). C’est pourquoi on cause anglais maintenant et qu’on continuera à le causer après la chute de l’empire US… sauf si un autre empire voit le jour (et si c’est le chinois, m’étonnerait qu’ils se prennent pour les successeurs de dubble-ya Bush).
Capitalisme: mais que met-on exactement derrière ce mot? Le communisme – tel qu’on l’a connu en URSS – n’est-il pas que l’aboutissement ultime du capitalisme (concentration du capital en une seule main: l’Etat)?
Amusant d’ailleurs, toute crise entrainant une concentration des entreprises…
Dans le cas spécifique français, on entends souvent parler « d’ultra-libéralisme », qui serait à l’origine de tous nos mots.
Amusant, quand on connait l’historique du liberalisme (valeur « de gauche » – dont les outils ont été mis en place au court du XIX° siècle, en Grande-Bretagne, face aux conservateurs -, en vue de faire face à l’immense misère matérielle qui s’était répendue, « telle la peste noire »); et d’autant plus que la France a quasi-systèmatiquement toujours été « dirigiste » (exception faite de quelques années sous Napoléon III), et non libérale.
Science sans conscience n’est que ruine de l’âme…
bravo
oui,vous avez raison..
n’importe quoi fait des gens dociles..
bravo
L’homme est simple, la microéconomie est plus proche du quantique il y a trop d’entropie on ne la met pas en valeur, la macroéconomie est plus proche de l’astronomie, c’est simple suffit de regarder les planètes et souhaiter qu’elles grossissent pour qu’il y en ai moins à observer, on a besoin de simplifier l’état doit tout contre l’état doit rien, puisqu’on en est plus aux religions pour définir le bien le mal, la science n’est qu’humaine, elle supprime sa richesse et simplifie
désolé
mon dernier commentaire est inadapté
bravo à Mr P jorion .
bisous
» L’
Pour moi cette explication est la bonne. Je n’ai jamais été communiste mais j’ai ressenti « la chute du mur de Berlin » et la fin de l’URSS comme une catastrophe, pendant que tout le monde se réjouissait. La seule alternative crédible au capitalisme, aussi imparfaite qu’elle ait été, venait de disparaitre. Je sentais littéralement les requins monter à la surface et l’avenir m’a donné raison. J’ai à l’égard du capitalisme une répulsion à la fois instinctive et spirituelle et je suis certain qu’il mènera à la fin de l’humanité telle que nous la connaissons s’il ne crève pas fort heureusement avant. A part ça je crois au commerce, à l’initiative individuelle et à la libre entreprise, choses tout à fait compatibles avec une organisation » socialiste » de la société. Entre un état qui planifie la production de chaussures et la folie intrinsèque du capitalisme, il y a de la place pour une troisième voie
Oui : une voie sans fou et sans chaussures .
Je viens de découvrir un cours qui détaille très clairement les facteurs
et donc les perspectives de la crise du capitalisme.
C’est long, mais il répond à mille questions posées en permanence.
http://www.npa2009.org/npa-tv/374%201409%201410/all/21663?page=2
J achete !!! ( si mes euros valent encore quelque chose en 2011 )……….
Ben mon cochon !
Vous connaissez la réponse de Gandhi à un journaliste anglais qui lui demandait ce qu’il pensait de la démocratie : « La démocratie ? C’est une bonne idée, vous devriez essayer ! »
Gandhi avait l’humour british.
Comment concilier les aspirations qui semblent inhérentes au genre humain voire animal (manger, dormir au sec, vivre longtemps en bonne santé), un fonctionnement de la société humaine (des échanges nombreux qui permettent une amélioration des conditions de vie de chacun) et le vecteur de ces échanges (le maudit argent) ?
L’argent permet l’échange facile de temps de travail (intérêt justifié), de ressources (intérêt moins justifié), de stocker du temps de travail (pour assurer ses vieux jours).
L’échange de temps de travail semble poser souci à certains, dans le monde salarié, les rapports de force ou de statut des personnes considérées existent.
L’échange de ressources par l’argent est un faux problème, on ne paie pas les ressources, on paie le temps de travail pour transformer ces ressources, sauf dans des cas de rareté de la ressource elle-même (pétrole). Dans ce cas, seule la violence permet de justifier la rente. Dans d’autres cas, comme le maraîchage, le kilo de pommes de terre est soumis aux rapports de forces habituels.
Le stockage du temps de travail pose souci, car les capitalistes (qui détiennent l’outil de production) détournent une part du travail de tous en tant que rémunération du capital. Cette partie qui aurait pu être utilisée comme stockage pour les salariés prend office d’équivalent de l’effort du détenteur du capital et de rémunération de ce dernier. Il est indéniable qu’une rémunération de l’outil collectif (entreprise) est nécessaire (ne serait-ce que pour motiver de nouveaux entrepreneurs).
Tant que la part de rémunération du capital reste décente (comment quantifier ?), la société semble tolérer ce mécanisme.
Le problème est qu’on utilise le même vecteur pour échanger du temps de travail, du temps de travail stocké et la rémunération du capital.
La finance dans son ensemble a été mise (légalement) aux intersections de tous ces échanges (afin de tirer le maximum d’impôts et de limiter les fraudeurs). Sa dîme est vue aujourd’hui comme indue, et anormalement élevée.
Le clergé de 1789 est aujourd’hui le secteur de la finance.
Les bourgeois resteront et seront assez intelligents pour sauver leur mise.
Les travailleurs resteront travailleurs.
Les financiers apportent peu et coûtent cher.
Non, non, Paul, le capitalisme avait surtout besoin d’un modérateur : le communisme soviétique et surtout les 10000 chars du pacte de Varsovie prêt a déferler sur la rfa et l’Europe de l’ouest.
Une fois disparu fin 91, voire même une vingtaine d’années auparavant: quand tout le monde avait compris que les apparatchiks brejneviens menait le bateau des soviets a sa perte, le Kapitalisme a repris du poil de la bête. Regardez l’enseignement de l’économie dans les facs dans les années 80 (même gauchiste française); la place prépondérante de la théorie néo-classique qui n’admet aucune vérification scientifique et qui n’est qu’une construction symbolique façon château de cartes. Regardez la conversion des socialistes français au libéralisme dans les années 80-90.
le Kapitalisme de la mondialisation s’écroulera très vite face aux BRIC et a leurs entreprises semi-étatique (gazprom, etc…) beaucoup plus solide en terme financier car adosse a un État fort.
Au plaisir de vous lire
Braudel a dit : « pour avoir du capitalisme il faut des capitalistes et du capital.
Il me semble que l’absence de véritable capitalisme en Chine provient du fait de la destruction précoce de l’aristocratie héréditaire remplaçée par une élite mandarinale non hériditaire qui empéchait la constution héréditaire du patrimoine.
Le grand négoce a jeté les bases du capitalisme il y a fort longtemps. Il me semble intimement lié à la sociologie des pêcheurs navigateurs qui pouvaient feinter les lois du marché en achetant à bon compte quelque part des produit que l’on pouvait revendre très cher sans concurence là où ils étaient rares
« l’organisation des sociétés humaines atteindrait un seuil dans la complexité au-delà duquel l’instabilité prendrait le dessus et la fragilité étant devenue excessive » :
Comme d’autres intervenants, je suis intrigué par le lien de causalité que vous établissez entre la complexité d’un système et la survenance d’instabilités potentiellement destructrices. Je n’avais pas perçu cette thématique dans vos écrits récents. Peut-être cette réflexion est-elle liée à vos travaux antérieurs sur l’intelligence artificielle? J’ai hâte d’en savoir un peu plus sur les fondements de cette affirmation. Wait and see…
Extrait du film de Joseph Losey : « Le garçon aux cheveux verts «
» 0n t’attendait » :
http://www.vodkaster.com/Films/Le-Garcon-aux-cheveux-verts/11030
Très belle cette couverture de livre » vert anglais » d’actualité. Il ne faudrait pas oublier non plus
la révolution écologique qui se profile au delà du conservatisme interplanétaire borné et ravageur.
Vive la Couleur Verte ! Avec sa complémentaire – Y’ a de l’espoir !
[ Une pensée pour Julien Assange en prime.]
L’Agonie du Capaitalisme
Oui notre système est façon parler trop complexe, la confusion règne il n’y a plus de base commun, en conséquence notre société s’écroule.
Tout à fait en accord!
– Jeu de pouvoir
– Absence de justice
– Confusion chronique dans notre communication économique
– Démocratie « technique » fumeuse pour ne pas aller au vrai démocratie, notre choix de chaque jour
– Absence de cadre pour équilibré notre sociéte dynamique
– Pas de possibilié de se mettre (nous même) en cause, on doit « gagner » pas perdre.
– Hiérachie comme fuite vers « le haut »
– Profit, bureaucratisation (matrice) pour échapper à la réalité (fuite à l’avant)
– Intégration devient impossible
– etc. etc. etc.
Le choix au final c’est nous ou la système Capitaliste qui va survivre, pour le moment cette question est encore loin d’être fait. Pour le moment nous sommes des fidèles angoissés.
Je faisais partie de cette course étrange ou les gens sont décrits comme passant leurs vies à faire des choses qu’ils détestent pour faire de l’argent qu’ils ne veulent pas afin d’acheter des choses dont ils n’ont pas besoin pour impressionner des gens qu’ils détestent.
Gauvreau Emile Henry
Vous aussi mon cher ami, quel plaisir de pouvoir encore rencontrer de nos jours de tels signes d’extérieurs de richesses, ça nous révèle bien encore la très grande misère spirituelle et comportementale de notre monde mais pas seulement dans la rue, dans un travail.
@ Paul Jorion :
« Cette particularité nouvelle de l’absence d’un concurrent sérieux au capitalisme nous interdit de nous représenter avec clarté ce qui viendra à sa suite. »
Je me permets de vous faire remarquer un texte qui réponde justement à cette remarque, écrit il y a presque 2 ans : 1 link property (en anglais, sorry, que l’on traduirait par « Propriété privée à 1 chaînon« ) Je sais, ce texte est difficile à comprendre.
L’idée de base est que si l’absence de propriété privée (telle que professée par le communisme) est mauvaise, et qu’une propriété privée illimitée (telle que professée par le capitalisme) est mauvaise aussi, pourquoi ne limiter la propriété privée aux personne humaines, physiques ?
J’ai lu le texte qui, pour une personne qui parle anglais, n’est pas si difficile que cela. En fait, l’auteur voudrait transformer chaque entreprise en propriété d’une seule personne (une espèce de super-indépendant). Tant que cela reste au niveau national, les règles économiques pourraient être adaptées (et encore!), mais dès que l’on parle d’une multi-nationale la question devient beaucoup plus épineuse, parce que beaucoup de législations demandent/exigent une filialisation de fait, ne serait-ce que par la différence de législation économique concernant les entreprises. Le système et les législations y afferrant devraient être tous changés au même moment dans le monde entier (avec l’aval quasi simultané de tous les parlements et gouvernements nationaux). Ne parlons même pas des cas de successions, qui devriendraient très difficiles à gérer, chaque enfant pouvant se sentir floué par le dédommagement versé par l’enfant ou légataire qui conserve l’entreprise.
Cependant, je ne veux pas jeter le bébé avec l’eau du bain. L’idée selon laquelle la solution se situerait entre l’interdiction de propriété privée (commun-isme) et la limitation de la la propriété privée à un certain seuil (qui ne serait plus illimité, comme avec le capital-isme) est, je pense, une bonne base. Peut-être qu’une augmentation outrancière du prix des carburants et surtout du pétrole rééquilibrerait les marchés nationaux en évitant les délocalisations inutiles (en existe-t-il d’autres?), rendrait très compliquée la vie des multi-nationales et favoriserait l’investissement dans les industries et entreprises tertiaires locales (au lieu d’aller faire des subprimes aux USA, comme l’a fait Dexia (ex CLF) avant sa chute). Et en plus cela ferait faire de l’exercice, du co-voiturage ou favoriserait l’usage des transports en commun pour tout le monde. Et, tant qu’on y est, pourquoi ne pas faire une monnaie globale qui empêcherait les marchés de spéculer la-dessus…
« Changez une fois par jour de chaussures: avec des chaussures «fraîches», vous vous sentirez mieux et améliorerez votre performance au travail. »
« Ne portez jamais des chaussures trop petites pour vous: il n’y a rien de pire qu’un sourire crispé. »
« L’UBS, deuxième banque mondiale, la fierté de la Suisse. Comme toute institution sérieuse qui se respecte, la banque a récemment publié un « dresscode » à l’attention de ses employés. »
http://www.memepasmal.ch/2010/12/10/un-bon-soldat/
Merci, c’est à la fois hilarant et profondément désespérant.
c’est un peu l’image que je me faisais de l’entreprise après guerre plutôt aux états-unies style IBM et sa repart en 2010,ils ont des agences à Amsterdam?, ce serait top kitch
à mourir de rire ! surtout les commentaires !
à peine croyable !
Flute alors j’ai encore quelques petites paires de chaussettes bien troués dans mes tiroirs,
je vais donc moins me sentir performant, productif, convenable, mais tout cela n’explique pas pourquoi la plupart des dirigeants du monde se révèlent être de plus en plus crispés constipés ?
Comme quoi Nol ( commentaire 36 ) avait raison de faire de la chaussure l’étalon comparatif entre systèmes économiques .
C’est à pleurer ! Je pleure.
L’argent tue lentement. Ca tombe bien, je n’en ai pas et ne suis pas pressé. 🙂
Beaucoup de souliers, beaucoup de cadeaux !
« Arthur H :petit papa Noël ».
http://www.youtube.com/watch?v=VgrqVU54-6w&feature=youtube_gdata_player
Tiens, je sais pas pourquoi, ça me fait penser à l’Iran.
40 enfants jetés à la rue par Estrosi …
Le capitalisme réellement existant ferait pleurer
Si nous n’avions nos poings pour résister
Agonie ou pas, il faut en finir!
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article111546
« Tant qu’on n’aura pas diffusé très largement à travers les hommes de cette planète la façon dont fonctionne leur cerveau, la façon dont ils l’utilisent, et tant que l’on n’aura pas dit que jusqu’ici cela a toujours été pour dominer l’autre, il y a peu de chance qu’il y ait quoi que ce soit qui change. »
Henri Laborit
Un argumentaire qui s’ouvre sur 3 thèses. Comme le livre est déjà écrit, il est déjà possible d’en critiquer l’argumentaire.
Premier § : Le capitalisme d’État soviétique. C’est une dénomination choisie. Là bas, ils se nommaient socialistes parce qu’au moins propriété collective des moyens de production. Propriété collective est un oxymore, mais on n’a pas trouvé mieux, et l’apropriété ne règle pas le nœud de la difficulté. Dans tout ce qui s’est appelé « socialisme » en dehors de points communs qui justifiaient la commune dénomination, certain qu’il existait des diversités locales et historiques, comme on peut aussi en discerner dans tout ce qu’on nomme capitalisme, localement et historiquement. Les moments de rupture 89 ou 17 mettent à jour de de façon dominante, des sous-jacents déjà en germe auparavant, de la même façon qu’ils n’éteignent pas brutalement des façons de faire devenues anciennes, sauf à devenirs violents.
Second § « le capitalisme avait besoin de l’existence d’un ennemi pour se soutenir » : à balayer l’histoire en 17 et 89 il ne semble pas que le capitalisme se soit fait une raison du faire-part de sa condamnation à mort par l’évènement contingent de l’expérience soviétique. Pas plus que le féodalisme n’a passé la main sans heurts puis sans compromis avec la bourgeoisie montante.
Troisième § : La concentration de richesse qui grippe le capitalisme. Le menu idéologique sous- jacent au mode de production fait tension avec les plats proposés au plus grand nombre, mais le vers socialisant est depuis le début dans les fruits du capitalisme. À la vue de la concentration Siddhârta a choisi une troisième voie…
Septième § « l’absence d’un concurrent sérieux au capitalisme ». Ça transpire du blog que peu d’alternatives existent : je lis les findumondistes, les décroissantistes, les surplacistes et les socialistes (ni au sens du P.S., ni au sens soviétique et consorts) y compris ceux qui s’ignorent mais sont d’accord pour limiter le niveau de la propriété privée mais inquiets du barreau de l’échelle.
« le droit de posséder, sans que cette possession ne puisse être légitimement remise en cause »
Ça reste et ça restera le nœud de l’affaire. De quelle légitimité, le légal s’autorise ?
le légal et le légitime ont le lex , la Loi en commun .
La Loi nécessaire est insuffisante si le Lien n’est pas assuré .
Il n’y a pas de Lien et de Loi vivables sans pratiques démocratiques de confrontations .
Lex commun je sais bien. P. Jorion n’ a pas écrit « ne puisse être légalement remise en cause »
Les légitimes revendications sont souvent illégales, et la légalité a ses coté illégitimes. C’est tout un boulot d’élever ses mômes dans le respect des lois, c’en est un autre de leur montrer qu’on ferait mieux de les changer. Une loi vivable…hum…tentez de limiter le niveau de propriété et vous trouverez de la confrontation pas forcément démocratique avec ceux qui vivront ça invivable !
Certes , mais c’est la confrontation démocratique ( où se fabrique le lien ) ou pas ( la rupture de lien ) qui permet d’écrire la Loi ….légitime .
En deux mots, sur le lien. Ça lie quoi qui et comment ? La topologie des nœuds n’est pas dans la formation des pratiquants de réunions, où pourtant bien des liens se nouent et se dénouent, j’ai le souvenir de votre témoignage sur la pratique des réunions. La confrontation démocratique, je ne vois pas pourquoi ce serait le lieu où se fabrique le lien, certains bien sûr, mais pour qu’ils puissent se fabriquer dans le cadre « démocratique », il faut qu’il y ait eu auparavant un paquet de liens déjà en place dans la tête des protagonistes, c’est-à-dire dans l’ambiance du temps, pour dire vite. Or cette ambiance transmet sans le dire un paquet de liens donnés comme « naturels » on baigne dedans, ça va de soi, c’est évident, il suffit de lire ici les références récurrentes à la nature humaine, à l’instinct, de gens qui pataugent gentiment dans des liens balisés autant que banalisés pour leur perpétuation de liens établis et bien établis, dans l’intérêt de qui au fait ?
Quand je vois et j’entends le théâtre du pouvoir, la mise en scène des fictions exécutives, législatives, leurs séparations, leurs réunions dans des mécaniques représentatives très élaborées et que je m’interroge sur ce donné à voir et à entendre, la place que j’y occupe, la place des acteurs et le rapport qu’ils ont entre cette fonction et la constitution de leur personne, leur personnalité, je me rappelle parfois l’opinion de Freud puis de Lacan sur l’exigence qu’il y aurait à ce que les politiques soient passés sur un divan, mais d’en savoir un bout sur leur mode jouissance, ne garantirait pas forcément grand-chose sur leur mode de pratique du lien démocratique qui inclus nécessairement leur mise de jouissance. Bon 14h.04 je dois quitter !
@Rosebud :
Tout ce que vous avez écrit est juste
Le lien peut être ce qui relie ( un pont , c’est mon option ) et aussi ce qui enserre ( un noeud plus ou moins rude , enrubanné , serré );
La Loi de la même façon peut être ce qui protège ou ce qui opprime .
Mon dogme est que Lien ET Loi sont sine qua non de la vie .
Mon dogme est qu’on pare aux versions négatives de l’un et de l’autre par la confrontation démocratique ( un homme -une voix et pratiques démocratiques au sens de Paul Ricoeur ).
C’est aussi tout votre dernier paragraphe qui m’a fait citer mes lectures de Castoriadis par ailleurs .
PS et pour ne rien cacher : Ingénieur ( pluôt physicien que mathématicien ), j’ai conforté à compte personnel , cette approche Lien / Loi par des échos que je trouvais chez Hubert Reeves par exemple quand il repèredans l’univers , deux grands effets des forces macro ou micro : attraction ou différenciation /expansion .
Et nous voilà Prométhée capable du pire et du meilleur au sein de ce mystère .
Avec ce que j’appelle confrontation démocratique faute de mieux , pour que le pire ne fasse ni lien ni loi .
Oui on peut parler d’un pont comme ce qui relie, et par association ça me mène aux ponts de Königsberg et le nouage de leur parcours.
La même loi est faite pour protéger ou pour opprimer, contraindre, réprimer, c’est selon l’acte impliqué pour chaque sujet qui en dépend.
Parce que le rapport aux lois est un lien, je ne peux souscrire à votre dogme de les opposer, puisque la loi, ce tas de textes, fonde à la fois des fils, des liens entre tous, mais aussi chacun est lié de façon singulière à ces lois. Le rapport de chacun aux textes signe une forme de lien, de soumission, de rébellion, de contestation et le reste !
La doctrine juridique issue de Rome et réactualisée sans cesse, définit un type d’êtres et de liens entre eux, mais ne s’occupe que des conséquences d’autres types de liens par l’exemple le lien amoureux, puisque le droit actuel offre le principe de la liberté et règle seulement ses limites. J’ignore ce qu’a écrit Reeves, mais les métaphores importées du champ de la physique pullulent dans le vocabulaire traitant des rapports humains.
Je suppose que ce que vous nommez le pire, c’est le constat que les règles sont débordées, ce qui est le régime ordinaire de l’évolution des textes, mais il y a débordements et débordements, et le bordel ne dure jamais bien longtemps.
@Rosebud :
Vous avez tout a fait bien décrit l’inter-action qu’il y a entre Lien et Loi , car en chacun de …..Nous , ces deux compétences ainsi nommées par simplification , et que l’on pourrait aussi nommées : esprit de finesse et esprit de géomètrie , passion et sécularisation , cerveau de droite et cerveau de gauche , ponts et frontières ,psychée et institutions ….sont présentes comme elles le sont dans la globalité de ce qu’on désigne par Humanité .
Je reconnais qu’il faut se garder d’importer trop facilement les vérités de la physique dans les vérités humaines , défaut dont j’ai sans doute hérité avec d’autres de Descartes et du discours de la méthode pour bien règler sa pensée et trouver la vérité dans les sciences . Je trouvais simplement troublant ( rassurant ? ) de noter cet écho attraction / expansion -différenciation des phénomènes de la physique du cosmos , à cette opposition ponts / frontières de notre ….conscience (?) .
Le pire , c’est quand le lien est pervers ( consommateur plutôt que citoyen par exemple) , ou la Loi ( le capitalisme à l’agonie par exemple) obsolète ou destructrice , ou les deux .
Juan Nessy, si vous trouvez juste ou que je décris bien les objets que j’évoque, c’est dommage, on est d’accord et alors plus rien à dire !
Votre liste de dualité, c’est aussi ce que Freud a théorisé du binarisme du conflit développé comme clivant le sujet. Les sciences humaines attrapent ce qui circule, normal, je crains plutôt le scientisme du biopouvoir que dénonçait déjà Foucault. Vous allez vite en besogne d’épingler le pauvre consommateur de pervers. Je sais bien la mode de la dite perversion mais classiquement ça recouvre 2 sens. Le rapport à la normativité du corpus législatif, et le rapport à la normativité du corpus sexuel. Pour le 1er sens, on peut s’en tirer avec des expressions classiques : « je sais bien mais quand même… » « pas vu, pas pris » etc. qui décrivent les petits ou gros arrangement avec la légalité hic et nunc. Chacun est concerné à des degrés divers y compris dans la police et la justice. Freud décrivait le petit d’homme comme pervers polymorphe, et quelques années plus tard vérité et mensonge, soumission et insoumission demeurent des enjeux de vie quotidienne même pour le « bien » élevé ! Pour le second sens au moins dans certaines parties de l’occident chacun est libre de sa sexualité et la normativité a perdu de sa superbe. Quelques lois précisent les bornes et basta. Si vous faites référence à de la jouissance en jeu chez le consommateur, elle n’est pas absente non plus chez le citoyen, militant ou pas.
Le consommateur ne crée pas de lien au sens où je l’entends , le citoyen si .
Le co,nsommateur obéit à une loi , une dépendance parfois sans le percevoir . Pervers n’est sans doute pas le bon terme . Dans le lien selon mon goût il n’y a pas ce qui passe sur le pont . Il y a le pont . Le lien c’est l’envie de l’échange ,et non pas l’échange lui même qui est éminemment temporel .
Je n’ai jamais pu rentrer dans l’analyse transactionnelle chère à Eric Berne ..
Je n’ai pas compris » liste de dualité » .
J’attrape ce que je peux de partout . Mais ce que j’attrape , c’est ce que j’arrive à comprendre et dont je tente de faire un ensemble sans trop de contradictiions ,ne fermant pas l’avenir , même si je suis parfois le seul à le croire .
Bonne nuit !
Chacun fait sa cuisine avec ce qu’il attrape ou qui l’a attrapé ! puis sert sa comprenette !
Le consommateur se fait attraper par ce qui lui manque, et on ne manque de lui enseigner qu’il manque. De quoi ? presque tout fera l’affaire, tant que ça fait jouir même brièvement…Si si il y a des liens entre consommateurs, et même des communautés qui se forment, des clubs de ceci ou de cela, des fans, des groupes, pas très différents de ceux qu’affectionnent le citoyen mais là l’objet est plus opaque, le but plus noble.
Liste de dualité, je faisais référence à : « esprit de finesse et esprit de géomètrie , passion et sécularisation , cerveau de droite et cerveau de gauche , ponts et frontières ,psychée et institutions »
Merci de vos vœux, mais guère de quoi faire de beaux rêves …
J’ai du mal à voir le lien de causalité entre la question posée et la réponse apportée. Ne pourrait-on pas voir dans la seconde hypothèse une ébauche de réponse au moins d’égale probabilité? A savoir que si le capitalisme ne peut exister de manière stable que dans l’opposition avec un adversaire légitime, le communisme pour sa part ne prend sons sens que dans le postulat inverse: La nature même de sa constitution le rend instable en dehors d’un cadre universel. En d’autres termes, il ne peut exister s’il ne fait pas consensus. N’ayant pas soutenu le challenge, ce dernier entraine du même coup son adversaire au tapis, par défaut.
Par ailleurs je suis sceptique quant à la nature même de la complexité évoquée. Il semble en effet qu’il s’agisse pour l’essentiel d’une complexité d’apparences, fondée au moins pour partie à exclure un maximum de gens des prises de décisions par cet argument connu: « Laissez-nous faire, c’est trop compliqué pour vous! » Injonction au demeurant admise avec complaisance par la multitude tant que son petit confort ne semble pas trop atteint, ce qui conduit cette dernière à intervenir lorsque le mal est déjà fait, potentiellement de manière irrémédiable.
Hypothèse que je défends depuis un certain temps déjà, aussi je me réjouis de vous voir l’évoquer. Le paragraphe se termine dans une phrase qui me semble très évocatrice, aussi j’y reviens. Il s’agit d’abord d’un des principes physiques les plus vieux du monde, déjà intuitivement à l’œuvre lorsque Archimède énonce son principe, ou encore lorsque Newton considère la gravité: Un objet soumis à une force seule est contraint au mouvement, il se trouve en déséquilibre, tandis qu’une fois soumis à une force de sens opposé d’égale intensité il revient à l’immobilité, il se trouve alors en état d’équilibre.
On considèrera notamment la pratique de certains arts martiaux comme le judo pour se faire une idée concrète de la chose: Deux adversaires se font face, et s’opposent mutuellement une forte poussée vers l’avant, mettant l’ensemble en équilibre instable, jusqu’à ce que l’un des protagonistes décide non seulement de ne plus pousser, mais au contraire d’accompagner le mouvement du vis à vis pour en tirer avantage et se mettre en position favorable. L’autre se voit alors entrainé autant par la force de son adversaire que par la sienne propre, et ne dispose plus dès lors du moindre contrôle sur sa trajectoire.
Vous présentez ici la concentration de la richesse comme une conséquence sans laisser à penser qu’elle soit également une cause, ce qui me semble être une erreur. En effet, qu’est-ce que le capital sinon une concentration de la richesse préalable au mécanisme que vous décrivez?
Vous dénoncez sans complexe un certain élitisme que je pressens à la lecture de certains lettrés oeuvrant sur ce blog… Qui, malheureusement souvent, témoigne d’un certain mépris, du même ordre de ceux qui nous ont mis dans la situation actuelle.
@Antoine
Je dois avouer que je n’avais pas envisagé l’axe de lecture que vous proposez. Ceci dit, j’y adhère volontiers 🙂
Qui a dit « pas de modèle éco pour prendre la relève »?
En voici un, qui a à mon avis un bel avenir. Résumé : non pas gagner de l’argent pour moi mais gagner de l’argent pour nous, ou au moins résoudre les problèmes.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Social_business
http://martinhirsch.blogs.nouvelobs.com/archive/2010/12/07/entreprises-et-pauvrete-avec-le-pr-yunus.html
Ce n’est pas tout récent mais reste d’actualité : Une lettre persane.
Dans ce récit vous définissez, l’héritage comme source du capitalisme, la religion Catholique (et ces dérivés, protestant orthodoxe luthérien etc.. on va pas tous les citer) c’est approprié beaucoup de biens (de Constantinople à Rome en passant par Avignon) et la concentration des richesses et leurs pouvoirs (les guerres des papes) n’avaient pas pour priorités la transmission d’un héritage par les gènes mais par la culture ou la foi (selon le lecteur), même si l’appauvrissement était une vertu, cela n’a pas nuis la propriété privé et sa concentration, parce qu’avant Rousseau, y a eût un hippie (selon la chanson de Johnny Halliday) qui a déjà mis en avant les autres contre les biens matériels, est-ce qu’on peut vraiment résumer la capitalisme (dans le sens c’est la capital qui dirige) à l’héritage ou la propriété?, la religion n’a pas fait mieux sans avoir à mettre en avant la propriété privé et l’héritage.
Une autre lettre persane : Kou l’ahuri ou La misère dans l’abondance par Jacques Duboin, 1935
Notez, que plus on avance dans le temps, plus les visiteurs sont éloignés, c’est l’effet rebond 😉
Bonjour à tous,
Ceci sera ma seconde intervention au-delà de la couleur du futur livre de Paul Jorion.
Le capitalisme à l’agonie ? Je ne suis pas surpris du ton général très sombre de beaucoup de billets et de commentaires. Mort, agonie, perte, chute, révolution … quelle déprime ! N’est-ce pas dans l’ordre des choses ? Je le disais dans mon commentaire au dernier billet sur l’analogie avec la révolution française en faisant explicitement référence à François Jullien et à la pensée chinoise : en pleine chute commence déjà à bourgeonner le renouveau, changeons de regard.
Je voudrais vous inciter à changer d’air pour éviter la déprime à la fois en changeant d’ère parce que le temps passe et en changeant d’aire parce que certaines de nos peurs collectives proviennent peut-être surtout de notre regard un peu trop auto centré.
Tout d’abord la réflexion de Paul Jorion semble considérer le capitalisme surtout en tant que « isme » tel que défini au 19ième siècle et qui n’aurait plus d’adversaire. Les anciens « ismes » naissants de l’époque avait, eux, besoin d’un adversaire. Ce sont les héros des « ismes » émergeants qui ont fait du capital-isme un système, un « isme ». Et voilà que les « ismes » ennemis disparaissent presqu’ensemble et nous nous sentons perdus ? Faut-il trembler ? Nous changeons d’ère tout simplement. Transformation lente mais inarrêtable et non, rien ne dit que cela sera indolore.
Par contre, le capitalisme en tant qu’outil économique ne me semble pas être en voie de disparition, il me semble au contraire être la moins mauvaise solution pour ceux qui ont besoin d’améliorer leurs chances de survie. Changeons d’aire géographique un instant pour redécouvrir la raison d’être de certains outils de nos « capitalistes ».
Constat général : en Afrique, la chaîne de valeur de l’agriculture est très inefficiente presque partout. L’Afrique vit des aides et des produits importés alors que sur le papier, elle dispose des ressources. La sanction ? Pas tellement l’agonie du système capitaliste. La vraie sanction c’est que rien qu’en Ethiopie, 18 Millions de personnes sont menacées de mourir de faim les mauvaises années. Alors faut-il s’asseoir pour concevoir ce que pourrait être le prochain « isme » ou faut-il faire quelque chose ?
Constat plus précis: les productions (vivrières ou non) se font au petit bonheur sans connaissance des prix, ni des normes attendues. Les transactions se font en vidant et en remplissant sans arrêt des sacs pour vérifier à chaque étape quantités et qualités. Faute de standardisation et de capacités de stockage, les produits s’échangent et se transportent physiquement. Les déperditions de tous ordres se montent à au moins 40% de la valeur finale. Les remèdes : bon sens et … capitalisme !
En Ethiopie, une femme remarquable, économiste à la Banque Mondiale, lassée de ces tristes constats s’est décidée à quitter son fauteuil et à passer du « Dire » au « Faire ». Mme Gabre-Madhin (voir mon blog: http://didierchambaretaud.blogspot.com/2010/11/eleni-gabre-madhin-on-ethiopian.html) a créé la première bourse africaine de denrées agricoles sur le modèle de celle de Chicago pour le blé (1848) ainsi que les infrastructures physiques et numériques qui permettent au paysan de base de nourrir sa famille grâce à une chaîne logistique et commerciale radicalement transfigurée …
D’une manière ou d’une autre, une telle initiative, a besoin de concentrer des ressources pour parvenir à ce stade. Il faut réunir le capital de départ comme dans toute entreprise. Que l’on parle de fonds internationaux, ou nationaux, d’économie libérale ou encadrée voire dirigée, le paysan seul ne peut le réunir. Le capitalisme en tant qu’outil, comme le montre cet exemple, est affaire de mutualisation de ressources parce que sans cela, rien n’est possible. C’est d’ailleurs aussi en mutualisant leur temps et leurs moyens que certains paysans libres se sont affranchis de leurs seigneurs en créant les premiers moulins à eau français au 12ème siècle près de Toulouse…
Ce type d’initiative nous amène peut-être à reconsidérer ce qui nous fait si peur. Faisons ce qu’il y a à faire avec les outils qui permettent d’y parvenir. Nous verrons que le capitalisme en tant qu’outil a encore de beaux jours devant lui ! Je n’ai pas d’ « isme » nouveau à proposer mais j’ai beaucoup d’autres exemples. Je souhaite que le prochain ouvrage de Paul Jorion contribue à montrer qu’à chaque fin correspond un nouveau début. Bonne chance à lui !
Décidément j’ai du mal avec les liens. Pour retrouver l’expérience de Mme Gadre, il faut aller là:
http://didierchambaretaud.blogspot.com/2010/11/eleni-gabre-madhin-on-ethiopian.html
Beaucoup de belles idées souvent bien connues qui permettaient sans étonnement la prédiction de la situation actuelle. Ici il me semble que des éléments majeurs sont sous-estimés: l’Etat, un acteur au poids grandissant dans tous les pays, la technologie vecteur puissant des changements culturels et comportenentaux, la démographie (et sa mobilité) comme soubassement amplificateur des distorsions croissantes.
Concentrer, au delà de la poursuite des raisonnements issus des années idéologiques, l’analyse sur ces questions-clés semblent plus créatif et fécond dans la conception du futur non pas d’un système, mais d’une évolution globale. Alors, sous cet éclairage, c’est au niveau de l’Etat et des Etats, le système fiscal qu’il faut prioritairement refonder – y compris dans la régulation de l’épargne et de la dette -, au niveau de la technologie, la maitrise des finalités de l’investissement de R&D, y compris militaire, et au plan de la démographie, la régulation spatio-temporelle des tendances de long terme.
Ce sont les déterminants fondamentaux de l’avenir sur lesquels on peut encore agir: a-t-on réellement la volonté de s’en occuper??
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Un trader russe fait perdre plus de 100 millions aux banques romandes
By Kaouther
Created 12/11/2010 – 23:20
* Economie
Le négoce de matières premières fait certes florès dans l’arc lémanique. Il n’en comporte pas moins un nombre de moutons noirs «qui portent préjudice à l’ensemble de la branche», confie un trader local au «Matin Dimanche». Pour preuve: depuis une semaine, un scandale secoue la communauté lémanique des sociétés de trading de la place. RIAS Trading, sise au coeur de Lausanne, rue Benjamin-Constant 1, a poussé quatre banques, entre Genève et Lausanne, à provisionner plus de 100 millions de francs «pour risques de pertes» sur les prêts octroyés.
La plus exposée d’entre elles est, selon nos informations, la banque BNP Paribas (Suisse) à Genève, exposée au défaut de remboursement à hauteur de 80 millions de francs. Suivent la Banque Cantonale Vaudoise, «une banque suisse» – tous deux pour des montants non divulgués – et la Banque Cantonale de Genève pour quelque 8 millions de francs.
Cette dernière est la seule à avoir fait preuve de la meilleure transparence. Diffusant, vendredi soir, un avertissement sur ses résultats 2010 (en baisse de 25%), elle a, dans un communiqué, expliqué l’une des causes de ce recul: «Il est récemment apparu que les tensions sur les marchés des denrées agricoles de première nécessité ont entraîné des difficultés pour quelques sociétés de négoce opérant dans l’arc lémanique».
Pas de pain pour l’Egypte
Notre enquête a permis de dénouer une partie de l’écheveau. Il s’avère en l’occurrence qu’une seule société de trading de blé – et non plusieurs – est concernée: la Lausannoise RIAS Trading. «Cette société, nous confie une source proche du dossier, est active dans le commerce de blé destiné à être transformé en farine. Il s’agit donc d’une denrée de première nécessité, vendue majoritairement à l’Egypte et à l’Afrique du Nord.» Au regard de la hausse du prix du blé en 2010 (plus de 50% en un an), les cargaisons de RIAS Trading n’en ont pris que plus de valeur… Hélas! Il y a une semaine à peine, le patron de ladite société de trading a dû avouer «que la cargaison de blé en cause n’existait pas»!
L’Egypte ou la Tunisie – acquéreuses – n’obtiendront donc pas leur blé à farine, partant leur pain, qu’elles avaient commandé. Ce sont là, directement, les premières victimes. Mais, à l’instar de toutes activités de négoce de pétrole, de fer ou de produits agricoles, les banques créancières se retrouvent également en ligne de mire. Au travers d’une activité qu’on appelle le «commodity finance», elles financent, en effet, les transactions avant même que ces dernières n’aient lieu. Elles avancent l’argent au vendeur, en attendant que ce dernier se fasse payer par l’acquéreur de la cargaison et qu’il rembourse les banques.
«C’est ce que BNP Paribas, la BCV, la BCGE et d’autres ont fait dans le cas de RIAS Trading», explique encore notre interlocuteur. Or, stupeur! Alors qu’une société de surveillance a encore validé l’existence et la qualité la cargaison de blé le 11 novembre dernier, rassurant en cela les banques créancières, «le patron de RIAS Trading a, il y a quelques jours, avoué à l’inspecteur que le blé n’était pas disponible». BNP Paribas – qui avait «avancé» 80 millions – et les autres banques lémaniques risquent donc de perdre plus de 100 millions de francs.
Pour l’heure, comme l’affirme Misha Nagelmackers-Voinov, porte-parole de la BCGE, «la perte, pour notre banque, n’est de loin pas avérée. Nous n’avons, à ce jour, aucune certitude que cette cargaison de blé ne sera pas retrouvée. Notre engagement est protégé par une documentation juridique de la plus haute qualité et par des attestations de la société de surveillance (CMA). Par prudence, la BCGE a provisionné les montants sur lesquels elle était engagée».
Où s’est volatilisé le blé?
Pour sa part, Christian Jacot-Descombes, porte-parole de la BCV, nuance aussi la portée de cette défection: «L’exposition de la BCV à ce cas n’est pas de nature à influencer ses résultats de manière significative. Par ailleurs, la perte n’est pas encore avérée».
Cela dit, on reste ébahi de la façon dont une cargaison de blé peut disparaître aussi subitement! «Nous sommes en pleine recherche sur les raisons qui ont conduit à cette situation. La BCGE a découvert ce risque-tout récemment, comme tous les autres créanciers. Rien, jusque-là, nous a laissés présager qu’un tel accident, lié à cette société de négoce, puisse survenir», affirme Misha Nagelmackers-Voinov. Fraude de la part du trader? Manquement de la société de surveillance? Saisie inattendue du blé par le gouvernement russe? Rien n’est exclu.
En août dernier, Moscou a décrété un embargo total sur les exportations de céréales russes, qui court jusqu’au 31 décembre prochain. Cet embargo a été décrété par le premier ministre russe, Vladimir Poutine, pour contenir la hausse des prix du blé sur le marché intérieur, engendrée par l’effondrement des récoltes en raison de la canicule estivale (lire ci-dessous). «Il se peut dès lors que cette cargaison de blé – dont une société de surveillance extérieure certifiait encore l’existence en novembre dernier – ait été interdite de sortie par le gouvernement russe», avance l’une de nos sources.
Un à deux cas par année!
«Il se peut aussi, renchérit un autre trader, que la cargaison n’ait jamais existé. Ou qu’elle ait, certes, été saisie par les Russes, mais pour de toutes autres raisons que l’embargo.» Moscou n’a en effet aucun état d’âme à se rembourser sur la bête, directement et sans attendre aucun jugement de tribunal arbitral, lorsque l’Etat ou l’une de ses banques ne retrouve pas dans les délais impartis les sommes prêtées. Or, en ce sens, «la mésaventure liée à ce trader russe est tout à fait emblématique de certaines dérives qui existent encore», commente un des traders consultés, révélant que ce genre de cas survient, en réalité, une à deux fois par année.
Selon plusieurs témoignages recueillis hier par «Le Matin Dimanche», le patron de RIAS Trading, A.K., s’est présenté à la communauté lémanique du négoce des matières premières et aux banques comme «le plus important exportateur de céréales de Russie». Très vite, A.K. a pris pignon sur rue à Lausanne, avec quelque 300 mètres carrés de bureau et… une seule employée. RIAS Trading, dans les premières heures, n’a cessé de grandir et de présenter beau! Les enquêtes en cours diront s’il s’agissait d’une simple coquille vide.
Les prix du blé restent à des niveaux élevés
C’est un marché des céréales tendu qui sert de toile de fond à cette disparition. Certes les niveaux d’avant-crise ne sont pas atteints, mais le prix du blé reste élevé depuis cet été. Depuis la canicule qui a frappé l’Europe de l’Est et ses deux gros producteurs que sont la Russie (3e mondial) et l’Ukraine (6e mondial). Les deux pays ont depuis imposé, qui un embargo total, qui des restrictions sur leurs exportations. Cette semaine, le gouvernement de Kiev a d’ailleurs prolongé jusqu’en mars sa limitation des ventes de céréales à l’étranger.
A ces éléments sont venus s’ajouter d’autres aléas climatiques – en Australie et aux Etats-Unis par exemple – qui font planer des doutes sur les futures récoltes alors que la demande – notamment des pays émergents – ne cesse de croître. Dans son rapport mensuel publié vendredi, le département américain de l’agriculture (USDA) a légèrement relevé ses prévisions de production mondiale de blé pour la campagne 2010-2011 à 646,51 millions de tonnes (+0,6%). Un niveau toutefois inférieur à l’an dernier (682,7 millions). L’USDA a aussi revu à la hausse les stocks globaux à 176,72 millions de tonnes (+2,4%).
En fait, c’est notamment une pénurie de qualité qui sévit actuellement alors que la récolte australienne vient d’être dégradée tout en restant, en termes de volume, à des niveaux records. Ou alors, comme l’a relevé Abdolreza Abbassian, économiste de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation (FAO) cité par les agences, le problème pourrait être «logistique». Puisque le plus gros exportateur actuel, les Etats-Unis, ne pourrait pas avoir les capacités de transport pour une telle demande, relève-t-il.
Le marché se prépare à vivre avec des prix élevés, alors que les acteurs non-commerciaux influencent toujours les marchés des matières premières. «Nous sommes revenus presque au niveau de 2007-2008 avec comme facteurs atténuants qu’il y a encore des stocks et que le prix du pétrole, même s’il est en train de remonter vers 90 dollars, n’est pas au niveau de 140 dollars», a récemment confié le directeur de la FAO, Jacques Diouf, à l’AFP, se référant à la précédente flambée des prix qui avait provoqué des émeutes dans le monde.
Sa solution pour éviter notamment la spéculation? Une augmentation de la production.
Source URL: http://www.lematin.ch/actu/economie/trader-russe-fait-perdre-100-millions-banques-romandes-360578
c’est logique que cela arrive à force de cultiver le virtuel on en oubli le réel.
Les stocks c’est toujours à méditer l’alimentation est périssable que valent des stocks de céréales à l’autre bout du monde, histoire de les stocks Français ce chiffre en durée, il était d’un an dans les années 80-90 (d’où les jachères quotas etc….) de 3 mois il y a 3 ans et de moins de quinze jours aujourd’hui, les stocks derrières lequel ce cachent l’USDA et la FAO sont un peu la « rilance » alimentaire y à de moins en moins, mais on va boucler quand même, un autre exemple au moins de juin tout les acteurs de l’agroalimentaire avait un mot d’ordre les stocks à l’intervention d’orges sont pléthoriques, les cours stagnaient a à peine 100€, ils ont été vendus il y a quelques semaines (cours autour de 170€), résultat je m’attendais à une baisse d’au moins 20% du prix sur quelques jours, alors que la baisse n’a été que d’1 euro sur la journée (depuis c’est monté), d’ici le mois de juin ça va flamber
Que de commentaires sur un ouvrage qui n’est pas encore paru…
De la jaquette dont point ne suis (jusqu’à présent): la couleur verte tire nettement vers le jaune sur l’écran de mon ordinateur; dois-je en rire?
Le capitalisme n’étant pas un être vivant , ce titre a probablement une valeur poétique .
« Agonie », le mot fait entrevoir souffrance , difficultés . Pour tous ? Là est la question.
Le capitalisme étant dépourvu de coeur , j’ parierai que son semblant de vie réside dans ce que les gens y croient ou pas .Tout comme la valeur d’une monnaie .
De toute façon, on aura toujours besoin de monnaie , avec ou sans capitalisme .
Ce qui risque de changer , c’est les conditions de son émission et les conditions de son utilisation .
Pour tous ? Probablement pas. Elles resteront réservées aux mêmes : ceux qui le subissent. Les autres iront jusqu’au bout de leur logique, jusqu’à la fin.
beaucoup de réponses de Paul sur ce billet, soit il passe un week-end en charentaises, soit il sonde le marché des lecteurs potentiels.
Rien de tout ça : comme je viens de terminer mon manuscrit, je regarde des Truffaut. Je viens de revoir Vivement dimanche !, La nuit américaine, L’homme qui aimait les femmes.
n’oubliez pas le « Dernier métro », ni Adèle H avec Adjani au top !
excellent week end !
Sans oublier Fahrenheit 451
Truffaut: « la chambre verte »…!!!
http://www.youtube.com/watch?v=VxsBXyt65Fo&feature=youtube_gdata_player